Minister of Public Services
Ministre des Services publics
and Procurement
‘et de rApprovisionnement
Receveur général du Canada Receiver General for Canada
ottawa, Canada KIA 0S
Monsieur Marc Bosc
Greffier de la Chambre des communes
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)
K1A 0A6
Monsieur Bosc,
II me fait plaisir de vous remettre, conformément a l'article 109 de la Chambre
des communes, deux exemplaires, dans les deux langues officielles, de la
réponse officielle du gouvernement au 2° Rapport du Comité permanent des
langues officielles intitulé « Examen du Bureau de la traduction ».
Veuillez agréer, Monsieur, 'expression de mes meilleurs sentiments
Judy M. Foote, C.P., députée
Migtstre des Services publics et de
pprovisionnement
c.c. : Christine Holke, Greffiére du Comité
Pieces jointes : 1
CanadaMinister of Public Services
and Procurement
Receiver General for Canada
Ministre das Services publics
‘et de l’Approvisionnement
Receveur général du Canada
(Ottawa, Canada KIA 085
Lihonorable Denis Paradis
Président
Comité permanent des langues officielles
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Monsieur le Président,
{me fait plaisir de répondre, au nom du gouvernement du Canada, au rapport
du Comité permanent des langues officielles intitulé Examen du Bureau de la
traduction. Je peux vous affirmer avec certitude que toutes les
recommandations du Comité ont été prises en considération et examinées
sérieusement.
Je remercie le Comité permanent des langues officielles pour le travail quill
accompli dans le cadre de ce rapport. Plus particuliérement, 'accent mis, dans
le rapport, sur importance du respect des dispositions de la Loi sur les
langues officielles par les institutions fédérales et sur le réle du Bureau de la
traduction a ce chapitre.
Le rapport retrace I’évolution du Bureau de la traduction depuis sa création en
1934 et fait valoir importance de cette organisation pour la dualité linguistique
canadienne. II souléve aussi certaines questions sur le statut du Bureau de la
traduction et sur son réle relativement l'application de la Loi sur les langues
officielles. Enfin, il fait état de préoccupations concernant 'Outil de
compréhension linguistique mis en place par le Bureau de la traduction ainsi
que le recours au secteur privé pour la prestation de services de traduction.
Notre gouvernement est fermement engagé a promouvoir les langues
officielles et 4 assurer le respect de l'esprit et des exigences de la Loi sur les
langues officielles. La lettre de mandat de la ministre du Patrimoine canadien
et celle du président du Conseil du Trésor indiquent clairement que ces
demiers doivent s'assurer que tous les services fédéraux sont dispensés en
conformité totale avec la Loi sur les langues officielles. En plus de ses
responsabilités concernant la langue de service, le Conseil du Trésor est
responsable de la mise en ceuvre de la langue de travail dans les institutions
fédérales. La ministre du Patrimoine canadien doit également élaborer un
nouveau plan pluriannuel en matiére de langues officielles pour favoriser
Canadaépanouissement des langues officielles et appuyer les communautés
francophones et anglophones en situation minoritaire.
Réle de la traduction pour la dualité linguistique canadienne
Tel qu'il est mentionné dans le rapport, plusieurs des témoins qui ont comparu
devant le Comité « ont réitéré que la traduction joue un réle essentiel pour la
dualité linguistique canadienne ». Pour notre gouvernement, le Bureau de la
traduction est un rouage essentie! dans application de la Loi sur les langues
officielles, notamment en ce qui a trait a la communication avec le public, a la
langue de travail dans la fonction publique et la promotion du francais et de
anglais dans la société canadienne. Le Bureau de la traduction appuie le
gouvernement du Canada dans ses efforts visant a fournir des services aux
Canadiens et aux Canadiennes et & communiquer avec eux dans la langue
officielle de leur choix. La Loi sur le Bureau de la traduction et le Reglement
sur le Bureau des traductions font autorité quant au réle important que joue le
Bureau,
Au fil des ans, le Bureau de la traduction a relevé avec succés les nombreux
défis découlant de l'évolution de la fonction publique et de la société
canadienne. L'adoption de la Loj sur les langues officielles en 1969 et de sa
nouvelle version en 1988, de méme que des nombreuses politiques
provinciales et territoriales en matiére de langues officielles, ont permis
diinscrire notre dualité linguistique dans les lois qui soutiennent notre société.
Le Bureau de la traduction a fait face a ces changements en adoptant de
nouvelles flexibilités administratives permettant d'offrir un service a la clientéle
amélioré. Cela comprend sa transformation en tant qu’organisme de service
spécial en 1995, c'est-a-dire que le Bureau est maintenant financé au moyen
de crédits parlementaires et selon un modéle de recouvrement des coilts, de
méme que son intégration au ministére des Services publics et de
l'Approvisionnement.
Aujourd'hui, le Bureau de la traduction est appuyé par un réseau national de
langagiers professionnels; ces derniers possédent une connaissance
approfondie des opérations du gouvernement ainsi que l'expertise linguistique
et les connaissances culturelles nécessaires pour offrir des services de qualité
dans plus de cent langues autochtones du Canada et langues étrangéres. En
outre, plus de 75 % des gestionnaires responsables de la prestation de
services linguistiques sont des professionnels de la langue, ce qui va dans le
sens de la recommandation du Comité voulant que les traducteurs, interprétes
et terminologues participent pleinement la gestion du Bureau de la
traduction.
AS-3-
Notre gouvernement est d'accord avec la recommandation du Comité voulant
que tous les fonctionnaires fédéraux recoivent une formation sur le réle du
Bureau de la traduction et que le réle essentiel que jouent la traduction et les,
traducteurs pour la dualité linguistique canadienne soit reconnu, Des
discussions sont en cours avec I'Ecole de la fonction publique du Canada en
vue de déterminer comment on pourrait améliorer les messages sur le réle du
Bureau de la traduction. Cela comprend souligner importance de la traduction
dans les divers cours offerts aux fonctionnaires, en particulier le cours intitulé
Langues officielles pour les nouveaux fonctionnaires, un cours d'orientation &
la fonction publique offert par |'Ecole a tous les nouveaux fonctionnaires.
Les partenariats et la qualité: un gage de réussite
Le gouvernement a examiné attentivement les recommandations du Comité
liges a examen de lincidence de la privatisation des services de traduction
Les services du Bureau de la traduction sont optionnels depuis plus de 20 ans
et 80 % de la demande en traduction dans la fonction publique est toujours
envoyée au Bureau de la traduction, Cette marque de confiance du
gouvernement du Canada est démontrée par un taux de satisfaction de plus
87 % des clients du Bureau de la traduction en 2015-2016. Le Bureau de la
traduction s'efforce tout de méme de maintenir et d'accroitre sa clientéle.
Le niveau d'engagement et de satisfaction a l'égard des services du Bureau de
la traduction s‘explique en grande partie par une longue histoire de
collaboration avec les industries langagiéres, les associations professionnelles
et les établissements d’enseignement du Canada. Le Canada dispose d'une
solide collectivité de langagiers et de fournisseurs de services linguistiques. Le
Bureau de la traduction est un membre actif de cette collectivité.
‘Au cours des derniéres années, le Bureau a renforcé son partenariat avec le
secteur privé en améliorant son processus d'approvisionnement en langues
officielles et en créant des forums oui les membres de l'industrie peuvent
interagir réguliérement et discuter de questions comme l'assurance de la
qualité. Une autre contribution récente a la collectivité linguistique canadienne
est le réle déterminant que joue le Bureau de la traduction dans la création et
le renouvellement d'une norme nationale en matiére de traduction qui définit
les exigences relatives 4 la prestation de services de traduction pour les
fournisseurs.
Le Bureau de la traduction reconnait que la prestation de services efficaces et
de grande qualité au gouvernement comprend en partie l'atteinte du meilleur
équilibre possible entre le recours & des experts du secteur public et du
J4secteur privé. A cette fin, le Bureau de la traduction a établi, et surveille
réguliérement, des critéres stricts pour orienter cet équilibre. Par exemple,
certains textes classifiés sont traités a l'interne et dans des installations
sécurisées. C’est également le cas des textes des clients qui ont des besoins
particuliers. De plus, les documents assignés au secteur privé font objet de
mesures strictes d'assurance de la qualité.
Dans son rapport, le Comité recommande que le gouvernement du Canada
mete sur pied un programme afin de rétablir 'expertise perdue en matiére de
traduction technique, scientifique et multilingue et aussi qu'il mette en place un
plan pour préparer la prochaine génération de langagiers. Le Comité
recommande que l'accueil de stagiaires du domaine langagier fasse partie du
mandat du Bureau
Le Bureau de la traduction méne actuellement un processus de recrutement
externe dans certains domaines spécialisés. De plus, par 'entremise des
forums mentionnés plus haut, le Bureau de la traduction collabore de prés
avec le secteur privé afin de s'assurer de disposer d'une capacité appropriée,
et partagée, pour répondre aux besoins actuels et futurs du gouvernement du
Canada. Cela comprend, notamment, s’assurer qu'il y a une capacité solide, et
réactive, de traduction dans les langues non officielles. Etant donné la nature
trés variable de la demande de traduction dans les langues non officielles, le
recours au secteur privé est généralement reconnu par les gouvernements
partout dans le monde comme une pratique exemplaire. Le Bureau de la
traduction examine actuellement des moyens d’améliorer son processus
d'approvisionnement pour ce créneau bien particulier.
Notre gouvernement appuie la recommandation du Comité visant a mettre en
ceuvre un plan pour bien former la reléve. Cette année, le Bureau de la
traduction a affecté les ressources financiéres nécessaires pour préparer la
reléve en offrant des emplois d’été 4 une cinquantaine d’étudiants, dont 19
étudient en traduction, et en travaillant avec les universités canadiennes. En
outre, le Bureau de la traduction veille & ce que la formation quill offre a ses,
langagiers professionnels évolue de facon a s'adapter aux besoins du
gouvernement du Canada et aux tendances de l'industrie de la langue (p. ex.
des ateliers sur la postédition). Le Bureau de la traduction est aussi trés actif
dans la formation de nouveaux interprétes, puisque tous les interprétes
principaux du Bureau de la traduction enseignent au programme de maitrise
en interprétation des conférences a 'Université d’Ottawa.
ASLes technologies langagiéres : des outils essentiels
Llutilisation de la technologie par les langagiers professionnels du
gouvernement fédéral ne date pas d'hier. Déja en 1976, le Bureau de la
traduction avait une équipe qui se penchait sur la traduction automatique. Il y a
eu ensuite TERMIUM Plus® et, plus tard, les mémoires de traduction et les
outils de traduction assistée par ordinateur. Ces technologies sont
couramment utilisées par d'autres gouvernements nationaux et internationaux,
de grandes entreprises et des fournisseurs du secteur privé. Le Bureau de la
traduction est un chef de file dans les nouvelles technologies langagiéres, et
innovation se poursuit.
Notre gouvernement est enti¢rement d'accord avec les recommandations du
Comité visant Portage, Outil de compréhension linguistique, et appuie
fortement innovation et l'utilisation des nouvelles technologies. I! salue les
efforts du Bureau de la traduction pour élargir ‘acces a ces outils l'ensemble
des fonctionnaires fédéraux. Le Bureau de la traduction pense que l'utilisation
de ces outils doit étre encadrée par des langagiers professionnels. Comme le
recommande le Comité, des instructions ont été ajoutées a 'Outil de
compréhension linguistique afin de préciser clairement que les fonctionnaires
ne peuvent utiliser Portage que dans l'exercice de leurs fonctions; que I'Outi
ne doit étre utilisé que pour obtenir une idée générale du contenu des textes
gouvernementaux; et que l'Outil ne remplace pas les services de langagiers
professionnels. Un guide ainsi que des conseils d'utilisation sont également
mis a la disposition des utilisateurs. Enfin, le Bureau de la traduction a mis en
place un plan pour s’assurer que le contenu de I'Outil est examiné
réguliérement par des traducteurs professionnels, et chacun des ministéres
continuera de s‘assurer que leurs employés respectent leurs obligations en
matiére de langues officielles et de traitement sécuritaire de l'information.
Enfin, en réponse a la recommandation du Comité lige au maintien d'un corpus
de grande qualité et aux communications entre les concepteurs de Outil et les
traducteurs, des traducteurs professionnels du Bureau de la traduction, en
collaboration avec le Conseil national de recherches Canada (CRNC),
Participent a un processus d'assurance de la qualité en vue d’améliorer le
corpus de ‘Outil. L’efficacité de 'Outil de compréhension linguistique, y
compris la satisfaction des utilisateurs, sera également examinée par une
tierce partie a la fin de l'exercice 2016-2017,
Le Bureau de la traduction : Bien plus que des mots
Pendant plus de 80 ans, le Bureau de la traduction a acquis une expérience
précieuse de la prestation des services linguistiques de méme que des
lBtechnologies langagiéres et de la passation de contrats de services
linguistiques. Au cours de cette période, le Bureau de la traduction a noué des
relations étroites avec les divers intervenants de lindustrie, des organisations
internationales, les établissements d'enseignement et les associations
professionnelles représentant les langagiers.
En juin 2015, le Bureau de la traduction a articulé sa vision « Bien plus que
des mots ». Cette vision reconnait lmportance de faire progresser la
prestation des services dans les langues officielles, mais aussi d'autres
secteurs prioritaires des services linguistiques pour le gouvernement du
Canada. Ces secteurs comprennent, notamment, les langues autochtones
ainsi que 'amélioration de l'accés pour les personnes handicapées. Le Bureau
de la traduction s'efforce ainsi de promouvoir une société canadienne
inclusive, une valeur qui est au coeur de notre gouvernement. Plus
particuliérement, le Bureau de la traduction offre des services d'interprétation
visuelle de grande qualité et explore la possibilité d'utiliser la technologie voix-
texte pour permettre aux personnes ayant une déficience visuelle ou auditive
de suivre les conversations en temps réel. |l a aussi entrepris daider les
collectivités autochtones a promouvoir et a préserver leurs langues et leurs
cultures en améliorant la section portant sur les langues autochtones dans le
Portail linguistique du Canada.
Le Bureau de la traduction est une organisation moderne et novatrice qui tient
compte des besoins de ses clients de méme que des besoins linguistiques de
la population canadienne. Il fournit des services de traduction, d'interprétation
et de terminologie exemplaires au Parlement ainsi qu'aux ministéres et
organismes fédéraux, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Bureau de la
traduction continuera d’explorer des fagons d'optimiser et d’améliorer la
prestation de ses services, notamment en ayant recours aux technologies
langagiéres existantes et émergentes, sur une plateforme de données ouverte,
et en tirant parti des médias sociaux. Le Bureau de la traduction est promis &
un brillant avenir. Lorientation de organisation lui permettra de gérer les cotits
pour le gouvernement du Canada et de rendre plus efficace la prestation de
ses services tout en fournissant continuellement des services de grande
qualité pour de nombreuses années a venir.
En tant qu'organisme de service spécial, le Bureau de la traduction est bien
place au sein de Services publics et Approvisionnement Canada. Il dispose de
la marge de manceuvre nécessaire pour s'adapter aux fluctuations de la
demande, investir dans de nouvelles technologies, améliorer constamment son
modéle d'affaires et, au bout du compte, remplir le mandat qui lui a été confié
par le gouvernement du Canada.-7-
Le Bureau de la traduction continuera a renforcer ses partenariats, notamment
avec le secteur privé et les universités, et il mettra l'accent sur certaines taches
a valeur ajoutée, comme l'assurance de la qualité et la postédition, qui sont
adaptées aux nouveaux besoins des clients et aux nouvelles technologies en
constante évolution.
Je vous remercie, ainsi que les membres du Comité permanent des langues
officielles, pour le travail accompli
Je vous prie d'accepter, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
vt Grr =
fnorable Judy M. Foote, C.P., députée
Ministre des Services publics et de I'Approvisionnement
c.c.: Christine Holke, Greffiére du Comité