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,
y, CHAPITRE 5 - Suites et séries de fonctions
1- L'espace vectoriel normé '!Ji, (A, F) 163
~
~ 11-Convergence d'une suite ou d'une série de fonctions 164
.~
~ 111-Limite - Continuité Intégration - Dérivation 174
,
~ IV- Méthodes pratiques
Exercices-types, Indications, Solutions
181
191
1
Îj
Exercices proposés 205
~ CHAPITRE 6c Intégrale corn.pl~ments
I-Intégration d~sfonctions'.'-<'." continuès
.. '- pa/morceàux ,. 207
.', x ~ ..['cf":
Il::''Fôri'~tions de la forme a ~ : '.. •.
;: :: : .. ; , .. : , 216
111-.Intégrales impropres et sérieS':, ,".; ,•.....••
~, , .. '., : '.' . , 218
1
~
'x ..
1
,1-
~
,~/ RE,', 4ITf~:f/
, 7 ( ";O:C:ions
Calcul intégral de plusieurs variables réelles
235
1- Formes différentielles de degré un .
II-Intégrale curviligne . 239
111-Compacts mesurables. Aire et volume , . 242
IV- Intégrale d'une fonction sur un compact mesurable de [Rn . 245
V- Intégrale double - Aire plane . 247
VI- Aire d'un morceau de surface . 255
EX " . 383
[ G.
1 D.Ini'l>a~ no. 1,
t. O. J:. ~l
-IClltüphonesi
. 11.1-
. 2srtl!
,-_
,"..h ~ +
~I..._
-'--
,11) __
.
......• -
1
1
Chapitre 1
Espaces vectoriels
~
normes
d.1 On appelle nonne sur E une application N :E --+[Fg+ vérifiant, pour tous
vecteurs x, y de E et tout scalaire À de ~ :
• N(x) = 0 {=? x =0
• N(À x) = IÀI N(x)
• N(x + y) oS; N(x) +' N(y)
Le couple (E, N) est un espace vectoriel nonné .
d.2 Distance associée a une norme
Soit (E, N) un espace vectoriel normé, l'application d définie par:
d : E2 --+[Fg+, (x, y) I-è> d(x, y) = N(x - y)
eSt appelée distance associée ala norme N.
Remarque
Si F est un sous-espace vectoriel de E, la restriction à F de la norme de E est une norme
sur F. (F, N) est un espace vectoriel normé.
On considère désormais un espace vectoriel normé (E, N).
d.3 il La boule ouverte de centre a E E et de rayon r E [Fg+ est:
B(a, r) == {x E E/N(a - x) < r}
ii / La boule fermée de centre a E E et de rayon r E [Fg+, est:
BJ(a, r) = {x E EIN(a - x) oS; r}
iii / La sphère de centre a E E et de rayon r E [Fg+ est:
S(a, r) = {x E E/N(a - x) = r}
Remarque
Les boules ou sphères de centre 0 et de rayon 1 sont appelées boules unité, sphère
unité.
8 Précis d'Analyse Il
dA
On appelle voisinage d'un point a de E toute partie X de E contenant une
boule ouverte de centre a. L'ensemble des voisinages de a est noté 'V(a)
XE 'V(a) {==:?3 r> 0, B(a, r) eX
Remarque
Pour tout réel r> 0, la boule B(a, r) est un voisinage (je a.
d.5 Vôisinag~telatif
Si A est une partie de E et a un point de A, l'intersection avec A d'un voisinage
X de a s'appelleYoisrn!;j.geÔ.éadans {l. L'ensemble des voisinages de a dans
A est noté 'VA (a)
'VA(a) = {X nA/X E 'V(a)}
Ainsi YE'VA(a) {==:?3r>0, AnB(a,r)cY.
d.6
d.15 Diamètre
Soit A une partie non vide et bomée de E. On appelle diamètre de A le réel:
1 8 (A) == sup{N(x - y)/(x, y) E A2}
Remarque
L'ensemble CZJ3 (A. E) des fonctions bornées de A dans E est un sous-espace vectoriel de
NI e t NI
N2 N2 d'fi . sur E \ {}OE son t maJorees.
e mes "
Remarque
Cette définition peut se traduire par l'existence de deux réels ex et 13 strictement positifs
tels que ex NI "" N2 ""13 NI·
10 Précis d'Analyse Il
1
de IR- Norme usuelle de iC
•
• Norme usuelle de IR : valeur absolue IR---;-IR+, x ~ Ixl
Les boules sont les intervalles bornés.
exemple 2
1 Nature des boules d'un espace vectoriel normé
•
• Une boule ouverte est un ouvert de E, elle est convexe.
Pour tout x, y de B(a, r) et t E [0,1], notons z = (1 - t)x + ty et montrons que z E B(a, r).
N(z - a) = N[(l - t)(x - a) + t(y - a),l ~ (1 - t)N(x - a) + tN(y - a) < r
car N(x - a) < 1; N(y - a) < r , (1 - t) > 0 et t> O.
,xn) E (Kn.
sur (Kn par les expressions suivantes:
1
j
N2(X) = (t L~l !Xd2) 2
sup
1"'(""11
Ixi!
• Ces normes sont deux à deux équivalentes (ce qui est le cas dès que l'espace est de dimension
1
finie), et les inégalités suivantes donnent les coefficients optimaux:
1 .;n N2 n Noo
,
Noo ~ N2 ~ N1 ~ ~
'1.
Chapitre 1 Espaces vectoriels normés 11
exemple 4
classiques sur l'espace vectoriel il<:[X] des polynômes
P = ao + alX + ... + anXn, on définit trois nOrInes sur il<:[X] :
1
n
Nl(P) = L lail
i=O N2(P) = (t,=0 lad2) :2
= sup
O""i""n
lail
•
• Ces normes sont comparables en un sens: Noo o<S N2 o<S NI,
~ N2 NI ~
NI(Pn)=n+l, N2(Pn)=yn+l, Noo(Pn)=l, Nx(Pn)=N2(Pn)=vn+1
Les normes NI, N2, Nx ne sont pas équivalentes.
exemple 5
classiques sur l'espace C([O, 1], il<:)des fonctions continues à valeurs dans
•
• Ces normes sont comparables dans un sens:
Iii III o<S Iii 112 o<S Iii 1100 (égalité pour les fonctions constantes)
mais pas dans l'autre sens: on montre que les fonctions i iijii~
1---'7 et li&I:~ ne sont
pas majorées en considérant une suite de fonctions Vn)nd'J définie par in(t) = tn.
1 1
Le calcul donne
Ilin III = n+1 Ilin 112 = v2n~1 Ilin Ilex:= 1
12 Précis d'Analyse Il
p.3
Soit A une partie de E.
1 A est un ouvert de E si et seulement si: Vx E A,::3 r E IR:, B(x, r) cA
pA CaraGt~I'isationdel'adh~reAêê d'une partie A non vide de E.
Pour tout point x de E, les trois propriétés suivantes sont équivalentes:
il x est adhérent à A: x E A,
ii 1Toute boule de centre x rencontre A : V r> 0, A (î B(x, r) ;t 0,
iii 1Tout voisinage de x rencontre A : V V E OV(x), A (î V;t 0.
~ il =? iil Supposons au contraire, qu'il existe une boule B(x, r) incluse dans E \ A, alors
A est inclus dans le fermé F = E \ B(x, r), ce qui donne x E A.
iil =? iiii Tout voisinage V de x contient une boule B(x, r), donc A (î V:) A (î B(x, r)
et A (î V n'est pas vide.
iiii =? il par contraposition. Si x E A, ilexiste un fermé F contenant A et pas x. Alors
E \ F est un voisinage ouvert de x qui ne rencontre pas A.
D
Remarques
1) On définit de façon analogue (par récurrence) des normes équivalentes sur un produit
de plusieurs espaces vectoriels normés, en particulier sur En.
2) Désormais, tout produit d'espaces vectoriels normés sera muni de l'une de ces normes.
• Soit E un espace vectoriel muni de deux normes Nl et N2 telles que Nl ~ N2. Notons Bi(a, r)
la boule ouverte de centre a et de rayon r définie par la norme Ni pour i = 1 ou 2.
Ces boules vérifient B2(a, r) c Bl(a, r). (Nl(a,x) ~ N2(a,x) < r).
Si U est un ouvert de (E, Nl), alors U est aussi un ouvert de (E, N2).
En effet, x étant un point de U il existe un réel r> 0 tel que Bl (x, r) c U,
les inclusions B2(X, r) c Bl(X, r) c U prouvent que U est un voisinage de x dans l'espace
(E, N2).
Supposons que ces deux normes soient équivalentes: il existe a> 0 et [3> 0 tels que:
a Nl ~ N2 ~ [3 Nl·
Alors, les espaces vectoriels normés (E, Nl) et CE, N2) ont les mêmes ouverts.
Dans ces conditions, les notions de limite et de continuité coïncident sur ces deux espaces.
• Il suffit de vérifier qu'un point x de la sphère S(a, r) est adhérent à la boule ouverte B(a, r).
Notons y = a+ 1.1 (x - a) l'image de x par l'homothétie de centre a et de rapport fLE ]0,1[.
Calculons les deux normes:
exemple 8
sous-espaçe \fectoriel
cedeE;'~spa.ce vectoriel norrné.
~er~~e$qn~.(ihérence Fest un sous-espa.ce \téctbriel de E.
En déguire ql.l'"Unhyp~rplan est soit fermé soit dense dans E.
• 1) Il s'agit de vérifier que, pour tous x et y de Ji' et ÀE IK, alors x + y E Ji' et À x E F.
La caractérisation de points adhérents à F indique, pour tout r> 0, l'existence de points a
et b de F tels que Il x - a Il < r et Il y - a Il < r.
Alors les majorations:
II (x + y) - (a + b) II ~ II x - a Il + Il y - b II < 2r
II À x-
a Il = IÀI·II x - a Il ~ IÀI r
À
suffisent à prouver que x + yet À x sont adhérents à F.
Chapitre 1 Espaces vectoriels normés 15
exemple 9
Distance à une partie
Soit A une partie non vide de E, espace
A= {x E E/d(x,A) = O}
exemple 10
et adhérence d'un convexe
z = (1 - t)x + ty est intérieur à A. D'après la propriété 3, il existe r> 0 tel que, pour tout
vecteur u vérifiant Il u Il < r, alors x +u et y +u sont dans A.
Comme A est convexe (1 - t)(x + u) + t(y + u) = z + u est aussi dans A,
o
donc B(z, r) c A. Ainsi z est intérieur à A; A est convexe.
Remarques
1) Une suite convergente a une seule limite.
2) Une suite convergente est bornée.
3) L'ensemble C(S CE) des suites convergentes de E est un sous-espace vectoriel de @ (E).
l
\:js> 0,3 nE N, \:j p? n, \:j q? n, Il up - Uq Il <s
3) Il est commode aussi d'introduire Sn= sup Il un+p - Un II·
p~n
U est une suite de Cauchy si et seulement si lim Sn= O.
n--++oo
Chapitre 1 Espaces vectoriels normés 17
p.9
il Une suite convergente est une suite de Cauchy.
iil Une suite extraite d'une suite convergente U est convergente et a la même
limite.
iiii Une suite extraite d'une suite de Cauchy est encore une suite de Cauchy.
iv 1 Une suite de Cauchy a au plus une valeur d'adhérence a et, dans ce cas, elle
converge vers a.
~ Pour il, ii! et Iii!, les démonstrations sont analogues à celles vues en Analyse 1,Chapitre 1
(propriété 14, théorèmes 17 et 18).
Ivl Si a est valeur d'adhérence de la suite de Cauchy (Un), il existe une suite extraite
(~(n» de limite a.
La conclusion résulte alors de :
Il Un - a Il ~ Il Un - ~(u) Il + Il ~(U) - a Il
~ sup
p~n
Il up - Uq Il + Il ~(n) - a Il
q~n
o
p.10
Soit A une partie non vide de E, espace vectoriel normé.
il Si une suite de points de A converge dans E, alors sa limite est un point de
il, adhérence de A.
ii 1 Un point de E est adhérent à A s'il existe une suite de A qui converge vers ce
point.
iii 1 A est un fermé de E si et seulement si A contient la limite de toute suite
convergente de E qui est formée de points de A.
~ il Avec (un) E AN et lim
n---:-+co
Un = c, écrivons:
o ~ d(c,A) ~ Il c- Un Il et lim
n-++co
Il c- Un Il = 0
donc d(c, A) = 0 ce qui signifie CE il (cf. exemple 9)
Ii 1 Supposons c E il. Donc, pour tout n E F\j*, il existe un poi~t an de A tel que:
donc n f-7>JnCi) est une suite de Cauchy de E, E étant complet, elle converge;
notons g(i) = hm
n--++co
Jn(i) pour tout i EN.
9 est une suite sur E, Ig(i) - Jn(i)[ ~ On (2) (faire p ~ +00 dans (1 )).
9 est bornée: 'ï/ i EN, IgCi)1 ~ IIJo 11+ 00
(fn)N converge vers 9 dans (Çi]3(E), Il .[Ico) car Il 9 - Jn lico ~ On d'après (2).
Remarques
1) S'il existe b et bl dans F vérifiant (1) alors b = b'
ce qui justifie la notation hm
X--+a.XEA
J(x) = b
d.30 Homéomorphisme
Soit A une partie de E, B une partie de F, etf une bijection de A sur B.
On dit que f est un homéomorphisme si f: A ----;.
B et f-1: B ----;.
A
sont continues.
d.31 Isométrie
Soit A une partie de E, B une partie de F, etf une application de A dans B.
On dit quef est une isométrie si, pour tout couple (x, y) E A2 :
Ilf(y) - f(x) W = Il y - x II
p.12
Soit] E'!Ji (D, F) et Ac D et les propriétés suivantes:
il] est lipschitzienne sur A de rapport k,
ii 1] est uniformément continue sur A,
p.13
Soit] E'!Ji (D, F), Ac D et a E A; les propriétés suivantes sont équivalentes
il] admet une limite en a suivant A
iil pour toute suite (an) de A qui converge vers a, la suite (t(an») de Fest
convergente.
ll2F VoirAnalyse l, Chapitre III,propriétés 2 et 3,
• il =? iil Notons b = lim
x--+a,xEA
](x) et considérons une suite (an) de A qui converge
vers a,
{ C2n+l
c2n = a~
an
Alors lim Cn = a
n-++co et hm ](C2n) = b = n--++O()
n--++co hm ](C2n+l) = bl,
En effet, soit 10> 0, il existe a> ° tel que of (a) <10; et pour tout x, y dans B (C' ; ) ,
on obtient:
Il x- y II ~ II x - a Il + II y - a II < a et donc lf(x) - l(y)1 ~ of (a) < 10
Le critère de Cauchy donne l'existence de J(a) = lim l(x)
x-+a,xEA
Alors 0'--+0
lim 0f- (a) = ° assure l'uniforme continuité de J sur A. D
p.16
, Composition de fonctionsCQPtinnes
Soit E, F, G trois espaces vectoriels normés, A une partie de E, B une partie
de G,1 une application de A dans F et 9 une application de B dans G. Si, de
plus,I(A) c
B, on dispose de l'application composée go de A dans G. 1
il LÜnite Soit a E A un point oùl admet une limite b = hm l(x), alors
x--+a,xEA
b E 13 : supposons que 9 admette une limite en b, c = hm
y--+b,YEB
g(y), alors go 1
admet c pour limite en a : c = hm go l(x).
x-+a,xEA
22 Précis d'Analyse Il
Soit (E, Il.11) et (F, 1.1) deux espaces vectoriels normés, A une partie de E, B
une partie de F etJ: A -7 B une isométrie.
il L'existence de :
ii 1 Pour montrer que l'existence de lim J(x) impliquecelle de lim fi(x), pour tout
x_a,xEA x~a,xEA
i E [1, p], utiliser la norme sur F définie par:
II(xl,x2,'" ,xp)llx = sup Il Xi IIF;
l~i~p
II(xl,x2···· ,xp)lll = L
i=1
Il Xi IIF; D
L
Chapitre l Espaces vectoriels normés 23
v / Si <p: A -K
est continue et ne s'annule pas, alors ~
<p
A --+~ est définie et
continue sur A,
est donnée par ses applications composantes x f--'> f(x) = (1I(X),'" ,fp(x)) ,
alors f
est continue sur A si et seulement si chaque fi: A --+ Fi est
continue sur A (1,s; i ,s;pl.
(I:;;)f Ce sont des conséquence des opérations sur les limites.
D
exemple 12
: E --+ F continue et A c E.
que, si A est dense dans E, alorsf(A) est dense dansf(E) .
• Nous utiliserons la caractérisation d'une partie dense suivante : A est dense dans E si et
seulement si pour tout U ouvert non vide de E, l'intersection A ([ U n'est pas vide.
Soit V un ouvert de F tel que V ([ f(E) *0.
Ils'agit de vérifier que V ([f(A) est non vide aussi.
Par hypothèse, il existe x E E tel que f(x) EV: or,j est continue donc U = f-I(V) est un
ouvert de E, non vide car ilcontient x.
Comme A est dense dans E, U ([ A est non vide: or feu ([ A) cf(U) ([f(A) et feu) c V,
donc V ([f(A) est non vide.
exemple 13
et 9 deux applications continues de E dans F. Montrer que:
{x E Elf(x) = g(x)} estfermé , B = {x E Elf(x) < g(x)} est ouvert.
• On vérifie que A et B sont les images réciproques respectives par 9 - f du fermé {o} de IRet de
l'ouvert ]0, +oo[ de IR.
Commef - 9 est continue, A est un fermé de E et B est un ouvert.
24 Précis d'Analyse Il
uniformément continué.
E, F, G sont des espaces vectoriels normés de normes notées Il . Il ' I·IF ' 1·1G' A est
une partie de E et a un point de E adhérent à A. Dans le cas où E ==IR;, a est un point
de IR adhérent à A (donc éventuellement a == +ex; ou a == - ex;).
1...
Chapitre l Espaces vectoriels normés 25
Il est d'usage courant de comparer, par exemple, une suite complexe ou vectorielle à
1 1
une suite réelle. (--. = 0(1) signifie lim -- = 0).
n+ L n--HCXl n+i
Dans la mesure où les opérations sont légitimes dans les espaces vectoriels considérés,
toutes les propriétés de la relation de prépondérance exposées en Analyse 1,Chapitre
VII,sont valables.
12. Equivalence 1
] et 9 sont des fonctions définies sur A à valeurs dans le même espace vectoriel normé F.
Il. Dérivation 1
d.36 On dit que]: l --+ E est dérivable a ùrolte \resp. à gaUChe) au pOInt a E 1 SI
l'intervalle I~ = l ri [a, +oo[ (resp. I~ = ln] - 00, aD n'est pas réduit à {a} et
si la restriction de] à I~ (resp. I~D est dérivable en a.
Si elle existe, une telle dérivée s'appelle délivÉ~e
de f en a, on la note f~(a) (resp. i!;(a» .
d.37 On dit que] : l --+ E est dérivable (resp. dérivable à droite, à gauche) si]
est dérivable (resp. à droite, à gauche) en tout point de I.
On définit alors l'application dérivée def, par:
f :l --+ E,x f--+ f(x)
On définit de façon analogue les applications]~ : dérivée à droite,J; : dérivée
à gauche.
1" --.------------------
26 Précis d'Analyse Il
Remarques
1) La dérivabilité reste acquise par changement de la norme en une norme équivalente.
2) f: l ---7 E est dérivable en a si et seulement si pour (tout) J E'V1 (a),JjJ est dérivable
en a (la dérivabilité est une propriété locale).
L'existence def(a) équivaut à l'existence et l'égalité def~(a) et def~(a), et dans ce
casf~(a) =f~(a) =f(a).
3) La dérivabilité de f :l
---7 E en a se traduit aussi par:
il existe €E E tel que f(a + h) = f(a)+ € h + o(h) quand h tend vers O.
4) La dérivabilité en un point (resp. sur I) entraîne la continuité en ce point (resp. sur I).
Prbptiétés:
p.20 L'ensemble V(J, E) des applications dérivables de l dans E est un sous-espace
1
vectoriel de C(J, E). L'application «dérivation» : D(J, E) ---7'Je (J, E), f ~ est
linéaire.
f
p.21 Si E = El x ... x Ep et f E'Je (J, E), alors est dérivable si et seulement si f
toutes les applications composantesJj : l ---7 Ej, (1 ";;j ,,;; p), sont dérivables.
1 Das ce cas,f{,···,f; sont les applications composantes def.
p.22 Si E est de dimension p, muni d'une base (ejh'0"Sp et sif E'Je (J, E) est donnée
p
Définitibns:
d.38 Comme dans le cas des fonctions réelles, pour f : l ~ E, on définit par
récurrence les dérivées successives à partir de: f = fOl dérivée d'ordre O.
1 On note Vn(I, E) l'ensemble des applications de l dans E n fois dérivables.
d.39 Pour p E~ et f :l ---7 E, on dit que f est de classe cP si f E VP(I, E) avec
fp) :l ~ E continue.
On noteCP(I. E) l'ensemble des applications de classe cP de l dans E.
On dit quef: l ---7 E est de classe C·:x) si, pour tout p c ~,f est de classe CP,
Propriétés:
p.23 Pour tout p c ~"', -pP(I,E) et CP(J, E) sont des sous-espaces vectoriels de C(I, E).
1
'-
::hapitre l Espaces vectoriels normés 27
.l'vI' 1 P',26il Soit A une partie fermée d'un espace vectOliel normé complet de E.
Alors A est une partie complète de E.
ii 1 Soit A une partie complète de E. Alors A est un fermé de E
I].g' i/ Une suite (an)", de Cauchy formée de points de A est une suite de Cauchy de E.
E étant complet, cette suite est convergente, or A est un fermé de E, donc [a limitede la
suite (an)', est dans A.
ii/ Soit (Xn):\ une suite convergente de E formée de points de A.
Alors (Xn)'\ est une suite de Cauchy de E, donc aussi de A.
A étant une partie complète de E, la suite (Xn)', converge dans A.
La propriété 10 iiii prouve que A est fermé de E.
D
et lim
n---;.-+·::>:)
ôn= 0 car (zn) est une suite de Cauchy.
!M étant complet, les suites (Xn)'J et (Yn)'; convergent dans !M, vers x et y respectivement.
La suite (Zn)r:oi converge vers x + iy (opérations sur les suites convergentes).
D
Théorème'
On dit que l'applicationf estcoÇltraqtâtÜe, et que (Xn)N est une sUitè récurreôte asso-
ciée àf.
Ir§' La méthode consiste à vérifier que:
p-l
p-l n
et Il xn+p - Xn Il ~ Li=O
k n+i Il Xl - XO Il ~ --IIk
1- k Xl - XO Il
Comme lim kn = 0, la suite n f-7 sup Il xn+p - Xn II converge vers 0 : la suite (Xn)N
n-++co pE N*
est une suite de Cauchy de A.
hm f(xn)
n---++oo hm xn)
= f ( n---++oo c'est-à-dire a = f(a)
Ainsi a est un point fixe def.
Propriétés
p.28 Dans un espace vectoriel normé, une partie compacte est bornée et fermée.
1
" .,~r"'''.·,
• Si ao,"', an-l sont n points deA tels que Il Clj - ai Il ~ 1 pour 0"" i<J "" n - l,A
étant non bornée, elle n'est pas incluse dans B, réunion des boules B(ai, 1), donc il existe
an EA \ B et la famille (ao, ' , ' ,an-l' an) vérifie Il Clj - ai Il ~ 1 pour 0 "" i <J "" n,
Toute suite (a~h" extraite de A vérifie aussi il ~ - a~Il ~ 1 pour i oF J, elle n'est donc
pas convergente, ce qui prouve que A n'est pas une partie compacte de E.
30 Précis d'Analyse Il
~ Raisonnons par l'absurde: dire que f n'est pas uniformément continue sur A c'est dire
que:
~ i / La propriété précédente indique que f(A) est une partie compacte de F, donc bornée
et fermée de F. On dispose donc du réel IlfilA = sup lf(x)l.
XEA
Introduisons une suite (Xn)\, de A telle que la suite (lf(xn)l) converge vers Iif liA
(propriété de la borne supérieure).
A étant une partie compacte de E, il existe une suite (x~)'\ extraite de la suite (xn)~, qui
converge vers un point a de A.
La fonction x f-7 lf(x) 1 étant continue en a, on obtient:
1.....
::::hapitre 1 Espaces vectoriels normés 31
exemple 15
Cê?mplets et compacts
Dne partie A compacte de E est complète .
exemple 16
PrOpriétés des compacts emboîtés
sçùt (Xn)r,; une suite décroissante de parties non vides et compactes de E.
MOntrer que l'intersection X = (î Xn est un compact non vide de E
Une intersection quelconque de fermés de E est un fermé de E, X est un fermé de E inclus dans
le compact Xo, donc X est un compact de E.
Propriétés:
Sur un espace vectoriel de dimension finie, deux normes sont équivalentes (cf Chapitre
Il, théorème 5) donc le choix de la norme est indifférent.
Nous savons déjà que tout segment [a, b] de [!:R est compact et que toute partie compacte
de [Kn est fermée et bornée.
Réciproquement, considérons une partie A de Gin fermée et bornée, il existe donc R E [!:R+
tel que A c [-R, R]n.
ii / Pour toute famille (Vi)iEI d'ouverts dont la réunion contient A, il existe r> °
tel que, pour tout x de A, il existe un ouvert Vi de la famille qui contient la
boule B(x, r) :
:3 r> 0, V X E A,:3 iE J, B(x, r) c Vi
iii / Pour toute famille (V;)iEI d'ouverts dont la réunion contient A, il existe une
partie finie J
de J telle que:
AcUVi
iEJ
Il@r' i / Par l'absurde, s'il existe r> ° tel que A ne soit pas réunion d'une famille finie de boules
de rayon r.
Alors, à partir d'un point xo de A, on peut construire, point par point, une suite (Xn)1\I de
A telle que Xn ne soit pas dans la réunion U
O~i<n
B(x;, r).
Du fait que Il Xj - Xi Il ~ r dès que *- j, la suite i (xn)1\I n'a aucune suite extraite
convergente, contrairement à l'hypothèse A compact.
ii / Par l'absurde encore, pour tout n E 1'\1*, il existe Xn E A tel que la boule B ( Xn, ~) ne
soit incluse dans aucun des ouverts Vi de la famille.
A étant compacte, cette suite (Xn)1\I admet une suite extraite (~(n»)1\1 qui converge vers
un point a de A.
Il existe Lin ouvert Vo de la famille (Vi)iEI qui contient a ainsi qu'une boule B(a, r) pour
un rayon r> ° convenable, (Vo est ouvert).
Il existe, alors, un entier p tel que:
r 1 r
Il a- ~(p) 1\ < 32 et 'P (p) < 32
de sorte que la boule B (~(P)' 'P ~p)) est incluse dans la boule B(a, r) donc aussi
dans Vo.
Il y a contradiction car, par construction, une telle boule B (xn, ~) n'est incluse dans
aucun Vi.
iii / Utilisons iil :3 r> 0, V x E A,:3 iE J, B(x, r) c Vi
puis il notons (Yj)jEJ la famille finie des centres des boules B(Yj, r) dont la réunion
contient A.
Pour chaque Yj il existe un ouvert Vj associé contenant la boule B(Yj, r).
Remarques
1) Par passage aux complémentaires, la propriété iii! devient: de toute famille (Fi)iEI de
fermés de E dont l'intersection avec A est vide, on peut extraire une sous-famille finie
.dont l'intersection avec A est vide aussi.
2) Cette propriété iiil caractérise les parties compactes de E.
Chapitre l Espaces vectoriels normés 33
exemple 17
ère non compacte
ace vectoriel E = C([O, 1], C) étant normé pa == sup lf(t)l),
tE[O.l]
Les éléments de E sont des fonctions continues sur le compact [0,1] de ~, elles sont donc
bornées et la norme Il .11 co est définie.
Pour constater que la sphère unité de E est non compacte, il suffit d'exhiber une suite de fonctions
(fn)N, de la sphère unité de E, qui réalise Ilfq - fp lico ;" 1 pour tout couple (p, q) d'entiers
distincts.
En effet, aucune suite extraite de (fn)N ne peut être convergente.
Choisissons ln: E -+C, t f-7 fn(t) = e2in"lTt.
An Vo ",0 et
{ Ac
Vo n(Vo =0VI)
VI U
Dans le cas contraire, la partie A est dite
Remarques
1) Par passage aux complémentaires, on obtient:
3) Par définition, la partie vide 0 est connexe, un singleton aussi. Hormis ces deux cas,
une partie finie de E est non connexe.
4) La paire P = {O, 1} dans IRest la «caricature il d'un ensemble non connexe. Les parties
de P sont 0, {O}, {1}, {O, 1} ; elles sont ouvertes et fermées dans P.
d.42 arcs
Une partie A de E est dite connexe par arcs si, pour tout couple (x, y) de points
de A, il existe une application J continue du segment [0,1] de IR à valeurs
dans A telle que :
J(O) = x et J(l) = y
Remarques
1) On peut comprendre que A est connexe par arcs si, deux points quelconques de A
peuvent être réliés par un chemin continu inclus dans A.
2) Lorsque ce chemin est un segment, A est convexe: une partie convexe est connexe par
arcs.
d.43 Partie etoilée
Une partie A est dite etoilée s'il existe un point a de A tel que, pour tout x de
1 A, le segment [a, x] est inclus dans A.
Remarques
1) Dans cette définition, un tel point a est appelé centre de A .
2) Une partie étoilée est connexe par arcs car deux points x et y de A sont les extrémités
d'une ligne brisée [x, a, y], a étant un centre de A.
Propriétés:
l....-
Chapitre l Espaces vectoriels normés 35
Remarque
L'intérieur d'une partie connexe n'est pas nécessairement connexe imaginer deux
disques fermés de C tangents extérieurement.
p.36 Réunion de parties connexes
Soit CAi)ÜôI une famille non vide de parties connexes de E.
S'il existe une partie Ale qui rencontre toute autre partie Ai de la famille,
alors la réunion R= UAi
iEl
est connexe.
Remarque
C'est, en particulier, le cas si l'intersection n
iEl
Ai n'est pas vide.
Par contre, on ne peut rien dire quant à l'intersection de deux parties connexes (penser
à un cercle et une droite sécante dans le plan).
Soit] : R -+ P = {O, 1} une application continue,] est constante sur chaque partie Ai
(connexe), cette constante est commune car Ai n Ale n'est pas vide.
Donc] est constante, la réunion R est connexe.
D
p.39
Soit A une partie de E etf : A -+IR.
On dit que f
possède la propriété des valeurs intermédiaires si son imagë
f(A) est un intervalle de IR.
Si A est connexe et f continue, alors f possède la propriété des valeurs
intermédiaires.
IL§ Corollaire de la propriété 38.
p.40 CO!ll1exitépararcs
1 Soit A une partie de E connexe par arcs, alors A est connexe.
IL§ Supposons qu'il existef : A -+ P = {O, 1} continue et non constante, c'est-à-dire qu'il
existe deux points x et y de A tels que f(x) = 0 etf(y) = 1.
Par hypothèse, il existe une application 'l': [0,1] -+ A continue telle que '1' (0) = x et
(1) = y.
'1'
Alors l'applicationfo 'l': [0,1] -+ {O, 1} est continue et non constante par construction.
Or, le segment [0,1] est une partie connexe de IR, ce qui est contradictoire avec la
propriété caractéristique des connexes.
D
Remarques
1) Une courbe paramétrée, image d'une application continue d'un intervalle de IRdans E,
est connexe par arcs donc connexe de E.
2) La réciproque de la propriété précédente est fausse.
Cependant, elle a lieu dans le cadre de la propriété suivante.
p.41 Soit A une partie ouverte et connexe d'un espace vectoriel normé E.
1 Alors A est connexe par arcs.
IL§ L'idée de la démonstration consiste à construire une ligne polygonale joignant deux points
quelconques de A.
Supposons A non vide, notons 'i6s1([0, 1], A) l'ensemble des fonctions continues sur
[0,1] à valeurs dans A et affines par morceaux. Fixons une origine a dans A et consi-
dérons la partie:
D = {x E AI 3f E 'i6s1([0, 1],A),f(O) = a,f(l) = x}
Montrons, successivement, que D n'est pas vide, que D est une partie ouverte, puis
fermée de A, que D=A est connexe par arcs.
• D est non vide car il existe une boule ouverte B(a, r) incluse dans A (ouvert). Cette boule
est convexe donc incluse dans D.
• D est un ouvert de A.
Soit b un point de D, il existe donc f E 'i6s1([0, 1], A) : f(O) = a,f(l) = b ainsi qu'une
boule B(b, r) incluse dans A (ouvert).
Pour tout x de cette boule on «raccorde )) l'arc @)précédent au segment [b, x] c B(a, r)
(convexe) de la façon suivante:
Chapitre l Espaces vectoriels normés 37
1
g:[O,l]-+A, t>--'>
si °~t ~ "2
1
{ g(t) = j(2t)
2(1 - t)b + (2t - l)x si "2~t~l
9 E 46.s:'1([0, l],A). Ainsi B(b, r) est incluse dans D, D est ouvert.
• D est un fermé de A.
Soit (Xn)1\I une suite de D qui converge vers un point y de A, il existe donc une boule
B(y, r) incluse dans A (ouvert) et un entier n tel que Xn E B(y, r).
On raccorde de la même façon l'arc âXn de A au segment [Xn, y].
Donc y E D, D est fermé (caractérisation par les suites).
• D est une partie ouverte et fermée non vide de A. Comme A est connexe, D = A.
• D est connexe par arcs.
Par définition, pour tout couple (x, y) de rr, les arcs âX et Qi) sont tracés dans A.
On a vu en cours de route comment les raccorder, c'est-à-dire construire une application
exemple 1.8
est ()()nne'Xepar arcs, donc connexe.
ne sont pas homéomorphes.
et U ne sont pas homéomorphes.
Prenons deux points de 1[:* sous la forme A = aé'- et B= beii3 où a et b E IR~, et et [3E IR.
Contournons l'origine par le chemin suivant:
j : [0,1] -+iC*, t >--'> j(t) = [(1 - t)a + tb]e(1-t)ia+tii3
application continue vérifiantj(O) = A,f(l) = B et lf(t)1 E [a, b] clR~,
1[:* n'est cependant pas étoilé.
2) Imaginons une bijectionj de 1[: sur IR.
L'image de la partie connexe
continue.
e est IR\ {j(O)}, partie non connexe de IR, doncj n'est pas
3) L'application <p: [0,1] -+ U, t >--'><p(t) = e2hrt est continue, surjective, donc U est une
partie connexe de iC.
L'image de l'intervalle ]0, 1[ par <pest U\ {1}, également partie connexe de iC.
Raisonnons par l'absurde en supposant qu'il existe un homéomorphisme 9 de U sur [0, 1].
Notons:
Exercices-types
Ex. 1.7
Soit A et B deux parties non vides fermées et Soit A une partie de IRP ayant un unique point
disjointes de E. d'accumulation a ; montrer que A est dénom-
1) Trouver une fonction continue f : E ->IR brable.
telle que JjA = O,Jj B = 1. EX.1.8
2) En déduire l'existence de deux ouverts
Soit A un compact de E, (Xn)N une suite de A et
disjoints U et V de E tels que
L l'ensemble des valeurs d'adhérence de cette
AcU,BcV
suite. Calculer lim
n-+oo
d(xn, L).
Ex. 1. 2
EX.1.9
Soit A et B deux parties non vides fermées et
disjointes de E. Soit A une partie non vide et bornée de E.
1) Montrer que, si A est compact, alors 1) Montrer que toute demi-droite d'origine
d(A,B) > O. a dans A rencontre la frontière de A,
2) Donner un exemple dans IR, puis dans 2) Montrer que A et Fr(A) ont le même dia-
d(A, B) = O.
1R2 où mètre.
1) Pour quelles valeurs du réel À définit-on 1) Montrer qu'il existe deux points a et b de
une norme sur 1R2 par K tels que Il b - a Il =8 (K), diamètre de
K.
Nf.. (x, y) = vi x2 + 2 À xy + y2 ?
2) Comment ces deux points se situent-ils
2) Comparer les deux normes Nf.. et NiL'
par rapport à la frontière de K ?
Chapitre l Espaces vectoriels normés 39
Indications
Ex. 1.1
1) Utiliser les fonctions Présenter A comme réunion dénombrable d'en-
x >--+ d(x, A), x >--+ d(x, B). sembles finis formés de " couronnes" centrées
2) Utiliser des images réciproques en a.
d'ouverts de iR;.
EX.1.2
40 Précis d'Analyse Il
1) Notons Ci et [) les fonctions de E dans IRdéfinies par Ci (x) = d(x, A) et [) (x) = d(x, B).
Ainsi, les fonctions Ci et [) sont continues sur E et la fonction Ci + [) ne s'annule pas sur E (car
A et B sont fermés disjoints).
Ceci justifie l'existence et la continuité de la fonction:
d(x, A) ". Ci
A étant compact, il existe une suite (~(n»f\j extraite de (an)f\j qui converge, notons c sa limite.
Par inégalité triangulaire:
A et B étant fermés, c limite commune des suites (~(n» et (b<p(n» appartient à A Il B, ce qui
est contradictoire car A Il B est vide.
2)
sont fermées. En effet, A est produit de fermés de IR, et B est l'image réciproque de {O} par la
fonction continue 1R2-+R (x, y) f--é> f(x) - y)
A Il B =0 (f ne s'annule pas) et 'if x E IR,d(A, B) ~ f(x) donc d(A, B) = o.
Chapitre 1 Espaces vectoriels normés 41
Ex. 1. 3
Pour (x, y) E u;g2 donné, la fonction t;-;. x + ty est affine donc monotone, ses extremums sont
atteints aux bornes. Ainsi N(x, y) = sup{[x!, lx + yi}.
Le changement de variable IY
Y=x+y
{X=x A
correspond au changement de base sur u;g2 :
I=i-j
J=)
{--+ ~ ---+
EX.1.4
Notations
y
, ,
~\,
; 1 Z X
Soit (x, y) E E2 , (u, v) E A2, ,, '', '
, ' ''
' '
r E ]0,1], {zw = (1 - t)x + ty
t)u tu
~ A v~u
410rs z - w = (1 - t)(x - u) + t(y - v)
et Il z - w Il "" (1- t)1Ix - u Il + tll y - v Il
d(z, A) "" (1 - t)11x - u Il + tll y - v Il (une borne inférieure est un minorant)
d(z, A) "" (1 - t)d(x, A) + t dey, A) (c'est le plus grand des minorants)
1.5
x= ~ comme solution
On obtient Il x Il = 1 ~ ~II~ /1 (défini car Il y Il < 1), puis
unique.
Ainsi j induit un homéomorphisme de E sur B(O, 1) dont l'application réciproque est
B(O, 1) -+ E, y;-;. 1- ~I y Il (les continuités dej etj-1 découlent des opérations sur
les fonctions continues, (propriété 19))
y - x + Il x Ily - Il y Ilx
2) Calculons j(y) - j(x) = (1 + Il x Il)(1 + Il y Il)
En écrivant û= Il x Ily - Il y Ilx = Il x lI(y - x) + (II x Il - Il y Il)x
on obtient Il û Il "" Il x II· Il y - x Il + III x Il -II y III· Il x Il "" 211x II· Il y - x Il
'----.--~~-- •••.••~="".,'-=-".., == IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!IIIII!!!!I!II.----4I!
__ •
42 Précis d'Analyse Il
(1 + [[x + Il Il y 11)11 y - x [[
IIJ(y) - J(x) Il "" (1 + Il x Il)(1 + Il y Il) "" Il y - x Il
J est lipschtzienne de rapport 1.
IIJ(x) Il 1 ,
Comme lTXlI = 1 , Il "II -+ 0 (x -+ 0), k = 1 est le rapport optimum,
1.6
1) Qx.cx---r + x)) = x2 + 2 À xy + ~ est une forme quadratique sur ~2, il s'agit qu'elle soit
définie positive, Pour des raisons de symétrie, faisons le changement de coordonnées
T= t + j
X = v2 correspondant au changement de base orthonormale
v2
x-y
{ y= x+y
v2 {
J=~j
" --.+ -+
2
NA 2
NIL ( f1 - À)(x - y,.)2 _ .
1+ À - 1+ f1 = (1+ À)(l+ f1) ~ 0 avec egallte sur la drOite x - y = O.
Ainsi pour -1 <À<f1< 1, NA et NIL sont des normes sur ~2, elles sont équivalentes (~2 est
de dimension finie) et:
Ex. 1.7
Bn est bornée et fermée dans ~P, c'est donc une partie compacte de ~p. AnBn est finie sinon A
aurait un point d'accumulation autre que a.
Ainsi A' = A nB = U (A n Bn)
nEN*
est dénombrable et A = {a} u A' l'est aussi.
••
~:I~'t~III~,~IIIIII.lllrn
••••••••••••••••••••••••••••••• 1I!!,~itf:i·
Ex. 1.8
A étant compact, la suite (xnh, admet une suite extraite convergente. donc L est non vide.
Supposons que la suite n f-7 d(xn, L) ne converge pas vers 0 :
3s> 0, V N E'\, 3 P ~ N, d(xp.LJ ~s
Ce qui signifie qu'il existe une suite (x~h, extraite de (xnh vérifiant d(x~, L) ~s pour tout n E "c;.
Cette suite de A admet elle-même une suite extraite C,(~) convergente, dont la limite a est valeur
d'adhérence de (x~)"J et aussi de (xnh,. donc a E L, et on obtient la situation:
o <s~ d(x~,L) ~ il x~ - a avec hm
n---'-+::.>:
Ii x~ - a = 0
Ex. 1. 9
donc X = n---'-+·-:x:;.
lim Xn E E \, A. Ainsi X E ilIÎ E \, A = Fr(A),
Ex. 1. 10
44 Précis d'Analyse Il
1) F étant de dimension finie, toute suite bornée de F admet une suite extraite convergente.
Soit x E E et (Xn)N une suite de F telle que:
hm
n-++oo
Il x - Xn Il = d(x, F)
La suite réelle (II x - Xn II) N est convergente donc bornée, ce qui entraîne que la suite
(Xn)N est elle-même bornée.
Elle admet donc une suite extraite (X~)N convergente de limite x! dans F, car F est fermé.
Alors hm
n-++oo
Il x - x~ II = Il x - x' Il = d(x, F).
2) SoitYEE\FetylEFtelsque Ily-y/ll=d(y,F).
Posons x = y - y. Comme d(x, F) = dey, F), x vérifie Il x Il = d(x, F).
~
Chapitre l Espaces vectoriels normés 45
Exercices proposés
E désigne un espace vectoriel normé sur K
Ex. 1. 1 EX.1.6
Montrer que l'on définit une norme sur ~2 par: Soit A une partie compacte de E, montrer que
IIx+ tyll B =u!x.Y)EA2 [x, y] est une partie compacte
:V(x, y) = sup --- deE.
tE [ii 1+ t
Déterminer et dessiner la sphère unité. Ex. 1.7
Ex. 1.2 Soit A une partie non vide de E; pour tout r> 0,
Dans l'espace vectoriel E = dIO, 1], R) normé on pose:
par Il.1100' on considère une famille B(A. r) = {x E E/d(x,A) < r}
'f1, ... ,fp) E EP et on définit l'application Montrer que
eV :~P-+~ par
:V(X1,'" ,xp) = IIZf=l xJi11 x'
B(A, r) = U B(x, r),
XEA
A= n
DO
B(A. r).
Donner une condition nécessaire et suffisante Si A est bornée, calculer le diamètre de B(A, r)
pour que N soit une norme sur ~p en fonction de celui de A.
Ex. 1.3
Ex. 1.8
Soit E = C([O, 1], m ; montrer que l'on définit
Soit A une partie compacte de E etf : E -+ E
des normes N1, N2, ... par:
·'h(f) = lf(O)1 + IIf' Ilco,
telle que f(A) c A.
On suppose qu'il existe un point a de A tel que,
N2(f) = lf(O)1 + lt(O)1 + 1I1"llx,'"
pour tout x E A:
Comparer ces normes deux à deux.
x;te a =? Ilf(x) - a Il < Il x - a II·
Ex. 1. 4
On définit la suite (Xn)r\, de A par:
Soit E = C1([0, 1], ~) ; montrer que l'on définit
XO E A, xn+1 = f(xn).
une norme euclidienne sur Epar:
X: E-+~, Montrer que (Xn)i\i converge vers a.
1
EX.1.9
f f--'> N(f) = k2(Oh ,,f 1'2(t) dtr Soit A une partie compacte de E etf
telle que:
: A -+ A
46 Précis d'Analyse Il
denses dans E.
EX.1.17 lM]
Montrer que l'intersection n Vn
ncol\l
est dense
Soit E un IR-espace vectoriel de dimension finie
dans E. n ~ 1 et F un sous-espace de E.
Montrer que F est un hyperplan si et seulement
14 si E \ F est non connexe.
Soit E un espace vectoriel complet, j :E --+ E
EX.1.18 lM]
une application telle que l'une de ses itéréesjP
Soit E un IR-espace vectoriel de dimension finie
(p E N*) soit contractante.
n~2.
Montrer que j admet un point fixe unique.
Montrer que toute sphère est connexe .
•...
Chapitre Il
Applications linéaires
sur les espaces vectoriels
/
normes
Remarques
1) La continuité de f E~ CE, F) reste acquise par le changement d'une norme en une norme
équivalente, dans E comme dans F. Par contre, f peut être continue sur CE, Il .111) et
non continue sur (E, Il.112) quand Il .111 et Il.112 ne sont pas équivalentes.
2) Dans les propriétés du théorème 1 , on peut remplacer:
en iii/ la boule unité fermée par toute autre boule de rayon non nul, même ouverte, ou
par une sphère de rayon non nul.
en exhibant une suite (Xn)N de la boule unité de E telle que la suite (i(xn») N soit non
lim IIf(xn) Il = +00 par exemple).
bornée, (n-++oo
t.2
• "s'agit bien d'une application linéaire définie sur des espaces vectoriels normés :
2
ment de norme
11 PlI1 == Llad et
i=O
Il.111)
= I~ ail ~ ~
(lep (P)I ~ 1 si
lad
Il Pl11
= Il P 111
~ 1)
L'application linéaire ep est continue sur (E, Il .111)
tandis que ( ep (Qn») N = ( vn+l) N est une suite réelle non bornée.
Ainsi, l'application linéaire ep est non continue sur (E, Il . 112).
t. 3 Norm.ed'un~applicatiol'lliliêaire cOntinue
E et F désignant des espaces vectoriels normés, l'application:
5Ec (E, F) -fR f f-3> Iif Il = sup Ilf(x) Il est une norme sur 5Ec (E, F)
Ilxll~l
Remarque
L'existence du réeliif II pour f E 5Ec (E, F) est justifiée par la propriété iii/ du théorème 1.
Convention
Dès que E et F sont des espaces vectoriels sur lesquels des normes sur E et F ont été
fixées, l'espace vectoriel ::Ec (E, F) est muni de la norme Il .11 précédente.
Cette norme sur ::Ec (E, F) est dépendante des normes choisies sur E et F.
t.4
Pour toutf E::Ec (E, F), on a :
. Ilf(x) Il
II Iif Il = Ilsup Ilf(x)
X Il,,;;1 Il = Ilxll~l
sup Ilf(x) II = XEE\{OE}
sup -II-IIx
Ona lfXlr=
Ilf(x) II f
Il (
W
x ) Il
et {xW/XEE\{OE} } =5 donc b=c
5cB donne b ~ a
ii / xEE\{Oe}
sup x est le plus petit majorant de l'ensemble
Ilfll(XI)III {llfll x
(XI)IIIlx E E \ {OE}}
donc c'est le plus petit des réels positifs k tels que 'if x E E \ {OE}, "~~~ Il ~'k,
Ainsi on obtient c = min{k E ~+ l'if XE E \ {OE}, Ilf(x) Il ~ kll x Il}
donc aussi, puisque f(OE) = OF, c = min {k E ~+ l'if x E E, Ilf(x) II ~ kll x Il}
o
Corollaires:
l
Chapitre 2 : Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés 51
Méthode
Donnons un plan d'étude de la continuité d'une application linéaire et de la recherche de
sa norme éventuelle.
f
On suppose que est une application linéaire de E dans F où E et F sont des espaces
vectoriels normés.
1) Chercher une majoration de Ilf(x) Il par kll x Il pour tout x de E, majoration la plus fine possible,
2) En cas d'échec:
. Ilf(xn)Il
• exhiber une suite (Xn)~; de E\ {OE} qui vérifie hm --- =+=
n--++co Il Xn Il
3
1],!R;) l'espace vectoriel réel des fonctions continues de [0,1] dans !R:.
dans E les deux normes classiques :
1
111Il,,,, = xE[O,lJ
sup Lf(x) 1 et IIf III = Jo[ lf(t)1 dt
et n~~()ns,pour simplifier, E",,::: (E, Il.1100) et El = (E,II.liI).
Considérons ensuite l'endomorphisme 'PE::E(E) défini par'
• Etude de 'PaE::E (Eco). Objectif: majoration de Ii 'Pa (j) 1100par kliif lico.
VfEE,\;jXE[O,1],
1
l'Pa(j)(x)I""'}o r tlf(t)ldt""'Jo [1tlf(t)ldt""'llfllooJo
1
1
rI tdt="2llflloo
:)'où Il 'Pa (j) 1100"'" 211f lico. Donc 'Pa est continue et Il 'Pa Il "'" 2'
~ 2 1
=our f = 1, 'Pa (j)(x) = !o tdt = 2 ' Iif 1100= 1 , Il 'Pa Cf) 1100= 2
::':onclusion:
_______ • .-_- ~ ••. :...'_c._" ,~~.<.;..~_
52 Précis d'Analyse Il
• Etude de 'PbE::E (Eco ,El). Majoration de Il 'Pb (f) 111par k211f llco:
D'où Il 'Pc (f) lico ~ IIf 111. Donc 'Pcest continue et Il 'Pc Il ~ 1.
exemple 4
C [X] muni de la norme Il.llco (voir exemple
n k 1-lzoln+1 1
Dans ce cas L
k=O
lzoi = 1-lzol ~ 1 - lzol
1
d'où 'if P EC [X], l'P (P)I ~ 1-lzol ·11 Pllco
1
ce qui prouve la continuité de 'P et l'inégalité Il 'P Il ~ 1 - lzo 1
n
Pn = L e-ik8Xk
k=O
Chapitre 2 : Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés 53
n
Pour tout n E N, on a II Pn Ilx = 1 et <; (Pn) = L
k~O
lzolk = 1 - [ZO,n+l
1-
lzo:
1 1
De sup 1<; (P)I :? --
lim
n~+co <P (Pn) = -1-1-1'
- ZO, on déduit alors PII=~l 1-lzol
1
et finalement
Il <; il = 1-lzol
• Cas où lzoi :? 1.
Avec la même suite (Pnh, on obtient maintenant <p (Pn) :? n+ 1 donc n---;.-+,x,
lim l<p (Pn)1 = +:x:.
Das ce cas, <pn'est pas continue.
exemple 5
Montrer que si E est un espace de Banach, alors :J',c(E) est aussi un. espace de
• puis conclure.
Que (Jn)f\i soit une suite de Cauchy se traduit par:
on= sup Ilfn+p - fn Il
pEf\i
vérifie lim
n~+co'
on= ° (1)
II - Espaces vectoriels
de dimension finie
L'équivalence des normes est une relation transitive, il suffit donc de comparer une norme
quelconque N de [Kn à la norme Il .llco de [Kn pour conclure.
n
Notons (eih~i~n la base canonique de [Kn et [3= L
i=l
N(ei) > O.
n
Tout vecteur x de [Kn s'écrivant x= L i=l
Xiei, on a :
Cela prouve aussi que l'application N :[Kn --+~ est continue sur (Kn, Il .llco); elle est,
en fait, lipschitzienne: IN(y) - N(x)1 ~ N(y - x) ~[3 Il y - x lico
Comme la sphère unité 5 de ([Kn, Il.llco) est compacte car elle est fermée et bornée
(voir Chapitre 1, Propriété 25), il existe aE 5 tel que ex= inf N(x) = N(a).
XE5
Etant élément de 5, a n'est pas nul donc N(a) = ex> 0, et pour tout xE 5 : ex~ N(x),
Alors, Il.11 étant une norme sur E, Il. W : [Kn--+~,x ~ Il 'f' (x) Il est une norme sur
[Kn.
Soit Il ·111 et Il.112 deux normes sur E, les normes Il.II~ et Il .II~ de [Kn qui leurs sont
associées par'f' sont équivalentes, donc, il existe ex> 0 et [3> 0 tels que:
'if x E[Kn, ex Il 'f' (x) 111~ Il 'f' (x) 112~[3 Il 'f' (x) 111
~ Un produit d'espaces complets est complet et sur iKntoutes les normes sont équivalentes
donc ([~n, Il. W) est complet.
Si (Xn)', est une suite de Cauchy de (E, Il.11), il en est de même pour (<p-1 (xn)) N
p.2 Dans un espace vectoriel normé, tout sous-espace de dimension finie est
1 complet donc fermé.
p.3 Dans un espace vectoriel normé de dimension finie, une partie est compacte
si et seulement si elle est fermée et bornée. En particulier, toute boule fermée,
1 toute sphère est compacte.
La propriété est connue dans iKn (norme quelconque). On conclut en utilisant que:
• ç étant une isométrie, une partie A de (E, Il .11) est bornée si et seulement sÎ <p(A) est
bornée dans (iKn, II· W)·
• <pétant un homéomorphisme, A est fermée dans (E, Il .11) si et seulement si <p(A) est
fermée dans (iKn, II· W)·
pA De toute suite bornée d'un espace vectoriel de dimension finie on peut ex-
1 traire une suite convergente.
~ Une telle suite est à valeurs dans une boule fermée donc compacte.
D
exemple 6
de Riesz
un espace vectoriel normé, la sphère unité est compacte si et seulemsntsi
est de dimension finie .
• • Dans un espace de dimension finie, la sphère unité est fermée et bornée, elle est
compacte (propriété 3) .
• Envisageons un espace vectoriel normé E qui ne soit pas de dimension finie et montrons
que la sphère unité S de E n'est pas compacte en construisant, point par point, une suite (Un)N
de S telle que:
pour i;t j, Il Uj - Ui Il ~ 1
56 Précis d'Analyse Il
Une telle suite ne pouvant avoir une suite extraite convergente, la sphère unité S n'est pas
compacte.
Supposons déjà connue la famille (U1, UZ,' .. , un) de Sn telle que:
pour 1,.,:;
i <j ,.,:;
n, Il Uj - U; Il ~ 1
Notons F = Vect(u1,' .. , un) le sous-espace engendré par cette famille, F est de dimension
finie, or E ne l'est pas, donc S n'est pas incluse dans F.
Prenons alors un vecteur x de S \ F, la distance 0= d(x, F) n'est pas nulle (F est fermé,
x rt F), il existe alors un vecteur y de F réalisant Il x - y Il =0. (voir Chapitre l, Exercices-types
1.11 )
n n n
Avec x = LX;u;
;;1
on a f(x) = L;;1 xJ(u;) d'où
Ilf(x) L;;1
Il ,.,:; Ix;1 . Ilf(u;) Il
n
puis Ilf(x) Il ,.,:;kll x Il en notant k = L;;1 Ilf(ui) II.
-
Chapitre 2 : Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés 57
Montrons, dans un premier temps, que M est bornée sur une boule unité fermée de E2,
puis, dans un second temps, que cette propriété entraîne la continuité de M.
• M est bornée sur la boule unité de E2 .
P P
Pour (x, y) E E2 et x = L
i=l
XiUi, y = L
j=l
YjUj, la bilinéarité de M donne:
P P
M(x, y) = Li=l j=lL xiYjM(ui, Uj)
P P
et l'inégalité triangulaire Il M(x, y) il "'" Li=l j=lL IXil IYjll1 M(Ui, Uj) Il
P P
En notant k = Li=l j=lL Il M(ui, Uj) Il il vient Il M(x, y) Il "'" kll x 1111
y II·
exemple 7
rme d'une forme linéaire
n
avec égalité pour x = 2:= aiei (non nul si h n'est pas la forme nulle).
i=l
exemple 8
Notmèd'une matrice d'une application linéaire
Soitl E9!. (E, Ef) donnée dans des bases (l0h'0~n et (e;h~i~p par la
A = [Ag] E "~Lp.n (IK)
étant normés par:
Il xiiI
exprimer la norme de
lit
= )=1 .\Jejl·11 = )=1 I.\JIt et Il Xl
1à l'aide des coefficients de la matrice A.
1100 = II~ xie;ll =
• L'espace E est de dimension finie, donc f est continue. Cherchons une majoration de Ilf(x) 1100
de la forme Mil xiiI'
t (t
p
Par définition de A, on a
p
f(ej) = 2:= Age;
i=l
n
et f(x) = 1(t)=1 .\Jej) = !=1 )=1 Ag.\J) e;
exemple 9
f
< Quelle que "it la nonne
V(AB)E.ttp
.. '. choisie su. ilABl1
. r Jtp OK),~f.L IIAIIIIBII
il existe un réel f.L tel que:
• Dans la mesure où A représente un endomorphisme de Ik;P, par définition:
A = sup IIAXII
xc:<P{O} Ilxll
et le théorème 5 (composition d'applications linéaires continues) donne l'inégalité:
ABli ~ I!AII·IIBII
p
La norme de .tlp (:<) ainsi associée à la norme" . de iKP est Il A Il = sup :LIAul
1<;;<;p )=1
Prenons une autre norme de elle est équivalente à la précédente: il existe a et f3> 0
tels que a . ~ ~f3 Il . ce qui permet de faire les majorations successives:
exemple 10
A E.Hp (K) ; montrer que la série (Chapitre IV de ce livre) de tenne général
est absolument convergente dans l'espace vectoriel normé (A{p (IK), Il .11).
+:0 An
un majorant de sa somme expA = :L
n=û
1n. en fonction du réel Il A Il.
xn
La convergence et la somme de la série entière de terme général n! (pour tout réel x) sont
+cx:;, n
X
connues: eX = :L ,.n.
n=O
An
Le critère de comparaison de séries positives assure la convergence absolue de la série :L 1n.
et par addition, la majoration souhaitée apparaît :
~
11+:0 Anll
~ ~ +:0
~ I-l n-111Ar
n! donc Il expA 1
Il = j1:efLllAII
Exercices-types
Comme dans le cours, E et F désignent des IK-espaces vectoriels normés.
Ex. 2, 8
Soitf et 9 deux endomorphismes de E qui vé-
rifient f 09- go f = IdE. Soit E un IK-espace vectoriel normé de dimen-
sion finie.
1) Calculer simplementf 0 gn - gn of pour
Montrer qu'une suite (Un)N d'endomorphismes
tout n EN.
de E converge dans ::Ec (E) si et seulement si
2) En déduire quef ou 9 n'est pas continue.
pour tout x de E la suite (un (x») N converge
dans (E, Il ·11)·
1) Calculer ABn - BnA pour tout nE N. Montrer que l'ensemble des matrices sembla-
bles àA est fermé dans Mp (1[:).
2) En déduire que B est nilpotente.
Ex. 2.10
où g(x) = C'I
Montrer que l'application:
x1 lXa f(t) dt.
est une application linéaire continue, en donner 2) E étant normé par IIf 111 = fa lf(t)1 dt,
sa norme. montrer que Ta est continue si aE [0, l[
et dans ce cas, calculer Il Ta Il.
Chapitre 2 : Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés 61
Ex. 2. 11 Ex. 2. 12
Soit E = {f
E C2([0, 1]. R) (j(O) =f(O) = o} Soit E = C([O, 1], 1R1) normé par
1) Montrer que Iif Il = sup lf(t)1
tE [O,lJ
Ilf = sup VI(t) + 2j(t) + f(t)!
rdO,l]
et cpun élément donné de E.
définit une norme sur E.
On considère la forme linéaire ÎI. sur E définie
2) Montrer qu'il existe un réel a> 0 tel que
x ~ aiif par ÎI. (j) = fol cp(t)j(t) dt.
Trouver le meilleur coefficient a.
Vérifier que ÎI. est continue et calculer sa norme.
Indications
Ex. 2. 1
Etablir la continuité de f en OE à l'aide des Pour montrer que la condition est suffisante,
suites. utiliser une base de E.
Ex. 2.2
Ex. 2.9
Etablir f(ÎI. xl =Îl.f(x) pour Îl.E j"\j, Z, (Ji puis R Caractériser un fermé à l'aide de suites.
EX.2.3 Utiliser des polynômes annulateurs de A.
1) Vérifier f 0 gn - gn 0 f = ngn-1 par Ex. 2. 10
récurrence.
1) Utiliser un équivalent de g(x) quand x
2) Majorer Il ngn-111 à l'aide de la relation tend vers 0+.
précédente.
2) Choisir fn(x) = n(! - x)n-1 et calculer
Ex. 2.4
Il Ta(jn)111'
1) Vérifier ABn - Bn A = nBn par récur-
Ex. 2. 11
rence.
Résoudre dans E l'équation différentielle
2) Majorer Ii nBn Il à l'aide de la relation
précédente. fi +2f +f=g
Majorer Il LP Ilx par Mil P lico et réaliser l'éga- écrire cp= cp+ - cp- où :
lité.
cp+(x) = sup ( cp(x), 0) et
EX.2.7
cp- (x) = sup( - cp(x), 0).
Vérifier que l'image et le noyau de u - IdE sont
et construire une suite de fonctions continues
supplémentaires, étudier Un sur l'un et l'autre.
qui converge simplement versf.
.-'-~.
62 Précis d'Analyse Il
f en 0E. Il suffit donc d'établir que pour toute suite (Xn):\, de E qui converge vers 0E, la suite (i(xn») l'\j
de F converge vers OF. (Voir Chapitre 1: Limite d'une fonction et suites)
A la suite (Xn)r\j, associons la suite (Yn)1'\jdéfinie par:
O· ° Xn. °
Yn = SI Xn = , Yn = ~ SI Xn i=
Comme Il Yn Il = ~ ' la suite (Yn)1'\jconverge vers 0E et par hypothèse la suite (i(yn») ~; est
bornée: ::3 MEIR, V n EN, Ilf(Yn) Il ~ M, donc !If(xn) Il ~ M~
Ainsi (i(xn») r\j converge vers 0F,f est continue en OE, donc aussi sur E.
EX.2.2
Soit G : IR--+F, t -+ G(t) = .lar g(u) du, donc G(O) = 0, G est de classe el, GI = g. lt
i! On vérifie G(u + v) = G(u) + G(v) + ug(v) pour tout (u, v) E 1R2
ii! On en déduit que 9 est de classe el car g(v) = G(l + v) - G(l) - G(v), 1
Calculons fil-. x!- I-.J(xl =J(I-.n x+ IJ.nXi - (I-.n + IJ.n)J(X) =J(lJ.n X) - IJ.nJ(X).
Le résultat souhaité J(I-. x) =I-.J(X) équivaut donc à lim J(fLn x) =
n---.;-+cç
a;
IciJ est bornée sur la boule unité fermée notée B: :3 MEIR, \:j y E B, IIJ(y) Il "'" M
lim IJ.n= a
n-+:>: donne \:j<:;E ::::. :3 p E '\. \:j n ~ p, Il fLn x Il ""'<:;.
Ex. 2.3
Or. par hypothèse, 9 n'est pas nul, 9 n'est donc pas nilpotent et en simplifiant par Il gn-lll -cf- a,
l'inégalité précédente devient n"'" 211JIl 9 Ii pour tout n E I\jX, ce qui est impossible.
Remarques
• Une telle situation exige que E ne soit pas de dimension finie .
EX.2.4
2) Un choix convenable d'une norme sur Jlp (IK:) donne il AB Il "'" Il A 1111 B Il
Rappelons que l'espace vectoriel ÇA(N, E) des suites bornées de E est normé par:
Il x lico = sup II Xn Il
nEF\!
Avec P= L i=ü
aiXi on a LP = Lk=ü
bkXk
n
où bk = Li=ü
Ai ak_ i en convenant que cy = 0 si ~u
» q
{J<O
, Ai= 0 si ~u
l> 0n
{ i<
n n
Majorons Ibkl ~ Li=ü
lAd· lak-il ~ Li=ü
lAd ·11 P lico
n
donc IILPllco ~ Il LlllIl Pllco avec IILlll = LIAd
i=ü
n
Pour réaliser l'égalité, formons un polynôme P = Li=ü
fLi Xi tel que le coefficient de Xn dans LP
n n
soit bn = L
i=ü
AifLn-i= L
i=ü
I/\il· Donc fLn-i= signe (Ai).
n
Conclusion: l'endomorphisme 't': P f-'> LP est continu et Il 't' Il = Il Lill = Li=ü
lAd·
. un+1(y) _ y
Majorons alors vn(z) - pCz) = vn1z) - X = n +1
Il VnZ()_ ()il"",2I,YII_211
PZ, ~ n+l - 8-1
n~1 (xl)i! "",211
~ 8-11111 X 111"",2118-111
n~1 ~ n~1Il IdE-pli Il Z Il
Ex. 2.8
• Supposons que la suite (unh, de:te (E) converge vers u dans :te (E)
c'est-à-dire hm
n------+x,
Ii Un - U Il = O.
• Supposons que, pour tout x E: E, la suite (un (x») ~ converge et notons v(x) = n~+co
lim Un(X);
nous disposons d'une application v de E dans E dont la linéarité résulte des théorèmes sur les limites
et de la linéarité des Un :
lim
n--++oo
unG\. x+ I-L y) = v(À x+ I-L y) et hm À un(x)+
n-++x- I-L Un(y) =À v(x)+ J-l v(g).
Ex,2.9
L'espace Mp (C) doit être muni d'une norme, par exemple Il A Il = sup IAul
l~i-"Sp
l~~p
Pour faire la preuve, il suffit de montrer que, pour toute suite (Xn)N de matrices semblables à A qui
converge dans Mp (C), la limite B est semblable à A (caractérisation d'un fermé par les suites).
Rappelons que X est semblable à A s'il existe P E GLp(C) telle que X = p-1 AP.
Alors, pour tout kEN: Xk = p-1 A k P et, pour tout polynôme Q E C [X] : Q(X) = p-1 Q(A)P.
L'hypothèse A diagonalisable se traduit par l'existence d'un polynôme Q sCÎndé dans C [X] ayant ses
racines simples et tel que Q(A) = O.
Les matrices A et B ont le même polynômes caractéristique, elles sont diagonalîsables donc sem-
blables à la même matrice diagonale et elles sont semblables.
Ainsi l'ensemble des matrices semblables à A est fermé dans Jltp (C).
Remarque
Cet ensemble n'est pas compact.
Ex. 2.10
f(t)
Pour
=f(O) +
exE
0(1),
[0,1[: g(O) =
r
Jo f(t)
0, pour
dt = 4(0) + o(x) et
ex= 1 : g(O) =f(O).
g(x) = x1-O:f(0) + o(x1-a)
Ainsi 9 est définie en 0 et continue sur [0, 1]. On vérifie que Ta est une application linéaire de
E dans E, donc un endomorphisme de E.
Alors Ig(x)1 "" Lf(t)1 dt "" Œ Iif III et Il 9 III = Ig(x)1 dx "" --
x1
----ex
Inx
,0 x1 JI
.0 Iif
1- 111
ex
1
ce qui prouve la continuité de Ta et Il Ta Il "" 1- ex (0 ""ex< 1),
Soitfn E E telle que fn(x) = n(l- x)n-l Alors Ilfn III = 1, etfn "prend toute sa valeur"
près de O.
Déterminons gn = TaVn) :
~
Chapitre 2 : Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés 67
dx=(l-ex)-an
1·1(l-x)
an_1-an= x
.0 n-1 1-Œ n
1
De et lim an = 0, on déduit
gn 1= 1- ex - an ~ TŒ n-+x
l-(1-);f
Dans le cas Œ= 1, gn = Tllfnl = x
Ex. 2. 11
1) Pour tout 9 E (1[0.1]. x), on sait qu'il existe une unique solution dans E à l'équation différen-
tielle linéaire yll + 2yl + y = g. Lorsque 9 = 0, la solution est la fonction nulle.
Retrouvons ces résultats en résolvant l'équation par la méthode de variation des constantes.
L'ensemble des solutions de l'équation homogène yll + 2yl + y = 0 est le sous-espace de
(2([0.1]. xl engendré par x H xe-x et x He-x.
A toutf E (2([0,1]. m, on associe un unique couple (u, v) de fonctions de (1([0, 1]. IR) par
les relations:
px) = xe-Xu(x) + e-x vCx) , f(x) = (1 - x)e-X u(x) - e-x v(x)
Alors f vérifie fi f
+ 2f + = 9 si et seulement si :
0= xe-Xul(x) + e-Xvl(x) , g(x) = (1 - x)e-Xul(x) - e-Xd(x)
c'est-à-dire ul = é" g(x) , z./(x) = -xé" g(x)
Il est facile de vérifier que Il Àf Il = IÀI Iif Il et Ilf1 +f211 ~ IIf111 + IIf211
pour constater quef H Iif Il est une norme sur E.
2) SifEE,ennotant g=fl+2f+f,ona Ilfll=llgll:-::
et f(x) = .Jo
t,\x - t)et-Xg(t) dt = .Jo ue-Ug(x - u) du r (poser u = x - t)
Comme À est une application linéaire de E dans IR, À est une forme linéaire.
La majoration de Ill. (ni par un multiple de Iif Il est naturelle:
Pour réaliser l'égalité Ill. (f)1 = kllf Il, il faut choisir f tel que f(x) = {1 -1 si
SI <f'(x) 0
<f' (x) <
~ 0
Mais cette fonction n'est pas continue, nous allons donc bâtir une suite (fn)N de fonctions continues
qui converge vers cette fonction.
Pour mettre en évidence les" parties positives et négatives" de <f', introduisons la notation:
<f'
D'où l'idée de choisir fn=~ (n E N*)
+ 1 _ 1
<f' +- n <f' +-
n
Calculons
(<f' -)2 car
<f'fn = (<f'+)2 <f'+' <f'-= O.
+ 1+ 1
<f' +- n <f' +-
n
h2 h
Les identités --=h----- et 1<f'1=<f'+ + <f'-
h+~ n(h+~)
1<f'1
+ -
1 avec
n
donnent lfnl = _<f'_ + _<f' __ =
<f'fn = 1<f'1- Ti lfnl
+
+-1 _ 1 1 1<f'1~ 1
<f'
n <f' +-
n 2+-
n n
puis À (fn) =
101
a
I<f'(t)1 dt --
n1101
a
lfn(t)1 dt ~ k - -
n1
et Ilfn Il ~ l.
1
Donc Il À Il = sup Ill. (f)1 ~À (fn) ~ k - - pour tout n E NX•
Ilfll~l n
Exercices proposés
E, F désignent des K-espaces vectoriels normés.
Ex. 2. 1 Ex. 2. 7
Soitf une application linéaire de E dans F telle
SoitK : [0, 1]2 --+~, continue, E = C([O, 1],~)
quef(x) = o(x) quand x ~ 0E.
Montrer que f est nulle, normé par Iif 1100 = sup lf(t) 1
tE[O.l]
Ex. 2.2 1) Montrer que l'on définit un endomor-
Soit (xnh, une suite de E qui converge vers
phisme T sur Epar
x E E, et Cfn)nE', une suite de :te CE, F) qui
converge versf dans :te (E, F). T :E --+ E,j f--c> TCf)
Ex,2.6
d(X,H)=~.
= C([ -1, 1],~) normé
Soit E par:
Que devient le résultat si f est continue?
f 1100 = sup lf(t)1
tE[-Ll] Ex. 2, 10
'.1ontrer que la forme linéaire:
Caractériser les endomorphismes f de ~n tels
Soit E =!R [X] normé par Il Pli = sup lP(x)1 Soit B la boule unité fermée de E (espace vecto-
xE[-l,l] riel normé de dimension finie),j une application
et B la boule unité fermée de E. de B dans B telle que:
On suppose qu'il existe P et Q dans B tels que V (x, y) E B2, Ilf(x) - f(y) Il ~ Ily - xii·
1 - Montrer que f admet au moins un point fixe.
R = 2(P + Q) soit dans B et vérifie
Ex. 2. 16
R(O) = 1, Rk(O) = ° pour k E [l,p - 1]
Soitf une application continue de E dans F
Montrer que Pet Q vérifient les même? relations (E et F espaces vectoriels normés de dimension
que R. finie) telle que lim Ilf(x) Il = +x.
Il x 11--++00
i
~
Chapitre III
Fonctions
de plusieurs variables réelles
Calcul différentiel
Introduction
net p sont des entiers naturels non nuls.
Dans ce chapitre on étudie:
• dans le cadre des programmes M, Pet P', des fonctions de [Rn dans [RP,
• Soit "J3n= (el, e2,"', en) et"J3~= (e~, e~, ... , e~) les bases canoniques de [Rn et [RP,
Pour tout x = (Xl, x2,' .. ,xn) de [Rn et tout y = (YI, Y2,' , . , yp) de [RPon a donc:
n P
x= LXWi Y= LYJeJ
i=l j=l
Sif est une fonction de [Rn dans [RPd'ensemble de définition DJ, l'imagef(x) de tout
vecteur (XI,X2,'" ,xn) de DJ est usuellement notée f(XI,X2,'" ,xn).
On dit aussi que f est une fonction de n variables réelles,
= Ljj(XI,X2, ",Xn)eJ
j=l
• Les espaces E (dimE = n) et F (dimF = p) étant rapportés aux bases
0i\n= (el,' .. ,en) et 2Î3~=(e~, ... ,e~), une fonctionf : E -+ F d'ensemble de définition
n P
.-
72 Précis d'Analyse Il
On dispose ainsi de notations identiques pour les fonctions de E dans F et les fonctions
de IRn dans IRP.
• Les programmes M, P, P' d'une part et M' d'autre part ont une approche différente des
notions de fonctions continûment différentiables :
L'introduction de type M, P, P' est traitée dans les paragraphes 1 et Il, celle de type M'
dans les paragraphes 1 et III.
1- Applications partielles
Dérivées partielles
A. Fonctions partielles
Remarque
1) Dans le cas d'une fonctionf : E -+ F, E étant rapporté à la base (eih";i,,;n. lesfa.i sont
aussi appelées fOnctîÔl1spartielles en a suivant la base
2) Si Vj est un voisinage de a, alors Vja.i est un voisinage de ai dans IR.
B. Continuité
t.1 Sif est continue en a, chacune de ses fonctions partielles fa,i est continue
1 en ai.
ll&
Utiliser fa.i(t) ==f(a+ (t - ai)ei) o
Remarque importante
Le théorème 1 exprime une condition nécessaire, mais non suffisante, pour que f soit
continue en a.
- Travaux pratiques
f(x, y) == 2xy 2
x +y
si (x, y) * (0, 0) etf(O, 0) == O.
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 73
•• Les deux fonctions partielles en (0,0) x f-7 f(x, 0) et y f-7 f(O, y) sont identiquement
nulles, donc continues.
1
Pour x 7= 0, on af(x, x) = 2' la restriction de f à la droite [p;u, où
• U = (l, 1). n'est donc
pas continue en (0,0) et il en est de même pour f.
2
la fonctionf : [p;2-,'-[p; définie par:
x2y ,
f(x, y) = ~ SI (x, y) 7= (0,0) etf(O,
x +y
Etudier la continuité en (0,0) des restrictionslci
C. Dérivées partielles
f est supposée définie sur UGuvertdelRn, (r~sp, de
DéfiJû,tîôi!ls :
------ ~ '.
~ d.2 ,Boit a E U et) E [1, n], la) leme pa:rti€~ll~de f en aest, lorsqu'elle
. // existe, la dérivée en aj de la fonction partielle faj.
af
On la note D.J'(a) ou ax:(a).
':1
7f
dA f est dite de sur U si, pour tout j E [1, n], f admet une
\ /ème
Définition :
Dky(a)
2
= Dk ()
Dff (a) ou aXka2f aXj (a) = aXk
a (af)aXj (a)
On peut alors, comme précédemment, définir, si c'est possible, les fonctions dérivées
partielles secondes, puis, en itérant le procédé, les dérivées partielles et fonctions déri-
vées partielles triples, quadruples, etc.
Notation:
1 af
n.1
fXj = ax.'j = Dff
fXkXj
Il -_ aXka2faXj - __a~ a (!L) =
aXj 19
D2.
(q) -
aqf
=--a aq- f
'" .. ·Xj2Xjl
fXjq ... - aXL ... aX;n a X;. aXjq ( aXjq_l'" 1 aXjl
aXj2 )
~hapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 75
Définition :
" .
:>d7 Rappelons que J est dite de classe CO sur U si elle est continue sur U.
On dit que J est de classe Ck , (k E f'\t), sur U lorsque, quel que soit
(h ..... Jk) E [1. n]'\ J admet une (he ..... 11) ième fonction dérivée partielle
akJ .
a X·')k ... a x-
:JI
contmue sur U.
On dit que J est de classe COO sur U lorsque, quel que soit k E fiJ, J est de
classe Ck sur U.
::l-::xiété.;
\
-t~//fsuronctions composantes
U. sur la base 0:\~de IR.P (resp. de F) sont de classe Ck
- •...
éorème·:
Soit J : [R2-+[R, (resp. J : E ~[R, avec dim E = 2) (x. y) J(x, y) admettant, f-'3o
sur U ouvert de [R2, (resp. de E), des fonctions dérivées partielles secondes
---a2J et ---a2J
ax ay ay ax'
:.1 Soit J : [R2-+[RP, (resp. J : E -+ F, avec dim E = 2) (x. y) J(x. y) admettant f-'3o
sur U, ouvert de [R2, (resp. de E), des fonctions dérivées partielles secondes
---a2J et ---a~
ax ay ay ax'
2
S· ",' .
l ces lonctlOns sont contmues en (a. b
)
E U, on a
aJ)
a x a y (a, b =
a j
a y a x (a, b)
sur U, ouvert de [Rn, (resp. de E), des fonctions dérivées partielles secondes
--- a2J et --- a2J
aXj aXk aXk aXj
2 2
On applique le corollaire 1 à: g: (Xko Xj) f-'3o J(X1" . " Xko' .. ,Xj,' .. ,an) 0
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 75
\Définition :
~ d.? Rappelons quef est dite de classe Ca sur U si elle est continue sur U.
f
On dit que est de classe Ck , (k E f'\J*), sur U lorsque, quel que soit
(h, ... ,Jk) E [1. n]\ f admet une Vk,' .. ,J1) ième fonction dérivée partielle
.. okf continue sur U.
d''<jk ... d.'<j,
On dit que est de classef ex sur U lorsque, quel que soit kEN, f est de
classe Ck sur U.
!Propriété:
,·,t/ sur U.
fonctions composantes sur la base 273~de [RP Cresp. de F) sont de classe Ck
Théorème:
(a. b) E U, on ~.:
Si ces fonctions sont con~~n~e_~_.l"?
a2f a2f
ax ay(a,b)= ay a)a,b).
lQf' Ce résultat est admis.
D
Corollaires:
c.2 Soit f : [Rn ~[RP, (resp. f : E -+ F) (Xl,"" xn) •.....•f(X1, ... ,xn) admettant
sur U, ouvert de [Rn, (resp. de E), des fonctions dérivées partielles secondes
--- 02f et --- 02f
aXj aXk aXk aXj
2 2
Si ces fonctions sont continues en a E U, on a: o,~ { .. (a) = ",a ~ .. (a)
pour tout (il, i2,···, ik) E [1, n]k et toute permutation cr de [1, k], on a:
akf _ akf
<cfi a Xii a Xi2 ... a Xik - a xÎu(1) a XÎu(2)... a XÎuCk)
f étant de classe Ck sur U, tout calcul de fonction dérivée partielle d'ordre inférieur ou
égal à k peut se faire dans un ordre arbitraire, ordre qui n'a donc pas à apparaître dans
la notation.
a4f a4f
On écrit par exemple pour
a y2 ax2 ay axay ax
,0).
de ce calcul ?
•
x;t 0, fCx, 0) -X fCO, 0) = ° d'où
af
axCO, 0) = °
Y ;t 0, f_C_x,_y_)-~fC_O_,y_) = y (~2- ;2) d'où afCO ,y )=-y
ax
X X +y
A af af
De meme ayCO, 0) = ° , ayCX, 0) = X
On en déduit:
a2f
- ~CO y)- ~CO 0) =-1
donc ay
1(
y ax'
af
ax'
af)
, a)0,0)=-1
a2f
x1 ( ayCX,
af
0) - ayCO, 0)
af)
= 1, donc ax ayCO,O) = 1
Par ailleurs,] admet, évidemment, des dérivées partielles secondes en tout point de
[R2\ {CO,a)}, il résulte donc du théorème de Schwarz que l'une de deux fonctions
a2f a2f .
ax ay et ayax estnoncontinueenCO,O),
(en fait, les deux sont non continues par raison d'antisymétrie).
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 77
Propriétés:
p.3
1
Linéarité des dérivations partielles
Sif ; [Rn~IR1P (resp. f ; E ~ F) et 9: [Rn---+[Rp (resp. 9 :E ---+ F)
~ C'est immédiat en notant que, pour tout (il, i2,"', ik) E [1, n]k, on a;
'-~a*TxJ+iigrakf =À-.-----
D
Démonstration P.§IJ§9u.r.r§ng~.
e~..ulili§'éllJtlefait que;
a(fj) a af
ViE [Ln], -a XL9 =f a9XL +9-aXL. D
Remarque
On a des résultats analogues pour tous les produits usuels;
• une fonction vectorielle par une fonction numérique
• produit scalaire de deux fonctions vectorielles, (cas où F est euclidien)
• produit vectoriel,
• déterminant.
p.5
1
Inverse d'une fonction de classe Ck
..
78 Précis d'Analyse Il
A. Différentielle en un point
SoitJ : IRn--+IRPde classe el sur U ouvert de IRn.
d.8 Pour tout a E U, on note dJa l'application linéaire de IRn dans IRP définie par
~n .
dJa(h) = L -(a)ht pour tout h = (hl, h2, ", hn) de IRn
t=l aXt
L'application dJa est appelée différentielle
Cas particulier
n=l
La différentielle de J en a est l'application linéaire de IR dans IRP définie par:
\;f h E IR, dJa(h) = hf(a).
t.3 ! dJa est l'unique application linéaire u de IRn dans IRP telle que:
1 J(a + h) = J(a)+ u(h) + o(h) quand h tend vers 0, h E IRn
1
~
III Montrons que si u E;g (IRn, IRP)et v E;g (IRn, IRP)vérifient quand h E IRn tend vers 0
J(a + h) = J(a) + u(h) + o(h) alors u = v.
et J(a + h) = J(a) + v(h) + o(h)
Par différence on obtient (u - v)(h) = o(h)
En prenant, en particulier, h = tet, t E IR, 1 ~ i ~ n, il vient
t(u - v)(ei) = o(t) donc (u - v)(ei) = 0(1).
On en déduit (u - v)(ei) = O.
o
""n 1l"Ij -(a+'0_1+tej)dt
j=l
a aJ
aK
:J
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 79
d'où:
L a continU!e
"t' aj sur Pd onneexls
d e -,- 1" t ence d e:
d~'0
éJj. ,
M· = sup -,-(a + \.)-1 + [ej)- avec h-O
lim 1'>'Ij = O.
'J rc=[O.h:J (1.'0
On obtient alors:
n dj n n
+ h) - ICa) - L
j=l
hj ax
j
o<S L
j=l
IhjllvIj o<S i! hll L
jd
L'VIj
B. Matrice jacobienne
Soitj : Rn~};\p de classe el sur U, ouvert de [Rn.
On note encore ?An= (ejl1'0~n et ?A~= (eD1~i~p.
Définitions:
d.9 Pour tout a E U, la matrice de dja par rapport au couple de bases (œn, œ~)
est appelée matrice jacobienne de j en a.
aux pratiques
exemple 5
:1R2 -7~ cleclasse el sur [- a, a]2, (a> 0).
• Chacune des applications composantes de F est de classe el sur [-a, a]3, il en est de même
pour F.
d.11 Pour tout a E:: U, il existe un unique vecteur de [Rn appelé le gradient de f
1 en a et noté gradf(a) tel que Vh E:: Rn. dfa(h) = (gradf(a)lh).
~ C'est une conséquence du fait que dfa appartient au dual de [Rn qui est canoniquement
isomorphe à Rn, (Voir Algèbre 11- Espaces Euclidiens).
n
La base canonique de [Rinétant (eih<;i<;n, on a gradf(a) = Li=l
af
-(a)ei
aXi
o
exemple 6
ici considéré comme espace affine euclidien.
un point fixé de [Rn, soitf l'application de [Rn dans [R définie par:
f :M f-7 Il Alvr 112
afi
En d'autres termes, les a ~ sont les fonctions composantes de df sur la base ('tJfj),'~~;,
La continuité de ces np fonctions composantes assure la continuité de dj.
D
Conséquence
• Une fonction f: [Rn--+[Rp de classe el sur U ouvert de [Rn sera aussi appelée fonction
différentiable sur U.
t.5 Soitf: [Rn--+[Rp définie sur U ouvert de [Rn.
S'il existe une application € de U dans 5:E ([Rn, [RP) continue sur U et telle que,
pour tout a de U :
(Ç5k) f(a + h) =f(a)+ €(a)(h) + o(h) quand h tend vers 0
alorsf est de classe el sur U avec df =€.
ll& Il suffit de remarquer que la relation f(a + h) - f(a) = eca)(h) + o(h) donne
f(a + tei) - f(a) of
=t(a)(ei) + o(h) d'où l'existence de -a-Ca)
Xi =€(a)(ei)
Exemples
• Si f est constante sur U, la relation (Ç5k) est vérifiée avec fonction nulle de t U dans
5:E([Rn, [RP),f est donc continûment différentiable sur U avec df = O.
• Sif est la restriction à U d'une application linéaire <F,<FE';t ([Rn, [RP), la relation (Ç5k) est
t f
vérifiée avec, pour tout a de U, (a) ='tJ, est donc continûment différentiable sur U
avec 'v' a E U, dfa ='tJ.
• Sif est la restriction à U d'une application affine e de partie linéaire 'tJ,'tJE';t ([Rn, [RP),
la relation (Ç5k) est vérifiée avec, pour tout a de U, (a) =<F. t
f est donc continûment différentiable sur U avec 'v' a E U, dfa ='tJ.
On notera que, dans chacun des trois exemples précédents, l'application df est cons-
tante sur U.
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 83
exemple 7
Soit f: (r. el f---7 (x, y) = (rcos e, rsin e)
on déduit que h f-'> Illï~li Il est bornée au voisinage de 0, donc À~ 103 (h) = O.
{ qJ : U
a -+
f-'> :f', (IRn-+lRq)
dgj(a) a dfa
est continue sur U, pour conclure par application du théorème 5 que 9 a f est de classe
CI sur U avec, pour tout a E U, d(g a f)a = dgj(a) a dfa.
La continuité de qJ, en tout point a de U, est conséquence de :
Ildgj(al) a dfa' - dgj(a) a dfall ~ Ildgj(al) - dgj(a) Il Il dfa' Il
+ Ildgj(aJilll dfa - dfa' Il
ainsi que de la continuité de df en a, de dg enf(a) et def en a
D
Corollaires:
a9 af
~(Xl,XZ,···,Xn)= L
)=1
a 9 (fl(X),jZ(x),
P ay.
IJ
.. ·,jp(x) ) ali
ax(Xl,Xz,
[
.. ·,Xn)
Jj(x) = a ~ (x) ]
[ai; E clipon (IR)
D
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 85
LP
dg =
.1
[=
ag
-dYi
a Yi
et ViE [l,p], dJ; =
. 1
)=
n
L-cbj
aJ;
aX]
et d(g 0 f) = L~.
. 1 â Yi )=
[=
P
- L-.-
. 1 dx;J
a9 n aJ;
cbj
On obtient donc d(g 0 f) en remplaçant dans dg les dYi par les dJ;.
cA Différentielle d'un produit, d'un inverse
(2)
CI sur V avec: VX E V d (}) x = f ; (x)1 dfx
(@f' il On sait déjà, voir propriété 4, que fg est de classe el sur U.
D'autre part, on peut écrire fg = Po F avec:
[Rn X [R -;- [Rn
{ F: [Rn
X
~
f-7 [Rn X [R
(i(x), g(x:») et (y, À) f-7 À Y
j(x),g(x)
Le théorème 6 donne d(jg)x = dP( ) 0 dFx
donc d(jg)x: [Rn-;-[Rn, h f-7 g(x) dfx(h) + dgx(h)f(x)
ii1 On sait déjà, voir propriété 5, qu'il existe V ouvert tel que {a} c V c U, 0 E f(V) et
1
J de classe el sur U.
La formule annoncée s'obtient, comme ci-dessus, par application du théorème 6, en
..
ecnvant
1
J=Io
f avec
11ll'" 11ll'"
I:lf'ü'-;-lf'ü',tf-7t
1
0
c.5 Composition des fonctions de classe Cm, m ~ 1
Sif : [Rn-;-[Rp est de classe Cm sur U ouvert de [Rnet 9 : [RP-;-[Rq de classe Cm
1 sur V ouvert de [RPtel que feU) c V, alors go f est de classe Cm sur U.
(@f'
• Il suffit de montrer que les composantes (g 0 J)k, 1 <S k <S q, de go f dans la base
(ekh,,;k,,;q de [Rq sont de classe Cm.
Or, (g 0 J)k = gk 0 f;
on est donc ramené à démontrer la proposition dans le cas où
q=1.
86 Précis d'Analyse Il
exemple 8
f: IR;2--;.1R;,(x, y) >--c> f(x, y) de classe C2 sur IR;2
g: IR;2--;.1R;2,(r, 8) >--c> (x, y) = (r cos 8, r sin 8).
dérivées partielles premières et secondes de F = f
a2f a2f
'" --Z + --2 (Laplacien def) en fonction des
ax ay
+~rsm 8 cos 8
dy
exemple 9
{ex, y) E if' > O} ,,,? -
élx- ay~
les solutions de (1).
il h 1
V (x,y) E P, -,-(x,
elX
y) =0 équivaut à l'existence de /( E C (J, iR() telle que:
V (x. y) E P. h(x, y) = Je(y) (h est indépendante de x)
car, pour tout (Xl, X2) E [2 et tout y E J, le segment joignant (Xl, y) et (X2, y) est inclus dans P.
On a ici 1.-' = 1.-'1 U 1.-'2 avec VI = C~~)2 et V2 = (R:,;2, pavés de 1R2.
Pour (u, v) E VI, (2) donne successivement, d'après la remarque précédente:
U (u, v) = 2yu
aag ~ + al(U), al E Cl(iR(~,IR) étant arbitraire
g(u, v) = VUV+Al(U) + Bl(V), Al et BI étant arbitraires dans e2(1R:, IR)
Sur V2, (2) donne de même glu, v) = VUU+A2(U)+B2(V), A2 et B2 arbitraires dans C2(1R:, m.
En posant Ul = {(x, y) E iR(2 lx - y > 0, x + y > O}, U2 = {(x, y) lx - y < 0, x + y < O}, on en
déduit que la solution générale de (1) est définie par:
V (x, y) E Uk' j(x, y) = V x2 - y2 + Ak(x + y) + Bk(x - y)
Ak et Bk étant arbitraires dans C2(1R' ,IR), JeE {l, 2, 3}.
88 Précis d'Analyse Il
[!!! Différentiabilité
Ce paragraphe est spécial au programme M'.
p.9 Sij est différentiable en a,j admet en a une dérivée suivant tout vecteur u
1 non nul de E.
!kW
En effet, f(a + tu) = f(a) + t tjJa (u) + o(tu) donne:
j(a + tu) - j(a)
lim
t_O
------ t =tjJa (u) c'est-à-dire DJ(a) =tjJa (u)
Ml
D
p.10 Sij est différentiable en a, l'application linéaire tjJa est définie de manière
unique.
Elle est dite différentielle de j en a et notée dja
Pour tout vecteur u non nul de E, on a donc DJ(a) = dfa(u).
!kW
E étant rapporté à la base (eih",i",n, on a :
af
ViE [l, n], tjJa (ei) = D;f(a)= -.dXi
-(a)
V h E E, h= L
n
i=l
hiei tjJa (h) = L
n
i=l
aj
hi-.-(a)
dXi D
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 89
Notation:
n.2 dfa=
Propriétés:
p.11 Les notions précédentes (fonction différentiable en a, différentielle en a) sont
1 invariantes par changement de norme dans E ou F.
~ E (resp. F) étant de dimensions finies, toutes les normes sur E (resp. F) sont équiva-
lentes.
D
p.12 CasoùE= ~
f est différentiable en a si et seulement sif est dérivable en a et alors dfa
1 est définie par V h E~, dfa(h) = h1'(a) ou dfa =1'(a)dx
~ Les deux propositions se traduisent en effet par:
:3 A E F,f(a + h) = f(a) + hA + o(h) (A = l'(a» D
exemple 10
:E --+ F définie sur un voisinage de a avec f(x) = o(x).
exemple 11
la continuité et la différentiabilité de f définie par:
f : ~2--+R (x, y) ~ xy2
-2--2 SI
.
{a x + si (x,
LI y) = (0,0)
(x, y) (0,0) :;t
n}
deE .
f:PI-'J> 11
• D'après la formule de Taylor-Lagrange:
2
'if (x, h) E ~2, 3eE ]0,1[, sin(x + h) - sin x = hcosx - ~ sin(x+ e h) d'où 'if (p, Q) E E2,
Théorème:
Théorème:
t.9 F est rapporté à une base (e()I~;~p, les composantes def sur cette base sont
fl,]2,'" ,]p.
f est différentiable en a si et seulement si chaque fi, 1 os; i os; p, est différen~
tiable en a.
On a alors (dfi)a = (dfa);, c'est-à-dire que la différentielle en a de la i ième
composante de f est la i ième composante de la différentielle en a de J.
IŒ' • Sif est différentiable en a, on a f(a + h) - f(a) =Wa (h) + o(h)
Donc, en introduisant les composantes (Wa); de Wa. on obtient:
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 91
E Mp,T1 (IR)
On la note JjCa) et on a JjCa) = [ ~~ (al]
Ci: indice de ligne ;j : indice de colonne)
af P afi
En effet dfa(ej) = -.-(al
cL'j
= "L
.
-'aJ0 (a)~. D
,=1
d.16 Jacobien
,
On suppose E = F, (eih~i~T1 = (ejh"0~T1
Le déterminant de JJ(a) (c'est-à-dire aussi le déterminant de dfa) est appelé
jacobien ou déterminant fonctionnel def en a.
On le note
Définition :
d.17 On suppose ici que E est un espace vectoriel euclidien et que F =IR.
f: E ~IR étant différentiable en a, il existe un unique vecteur de E appelé le
gradient def en a et noté gradf(al tel que:
\:j h E E, dfa(h) = (gradf(a) 1 h)
I@f C'est une conséquence du fait que dfa appartient au dual de E qui est canoniquement
isomorphe à E (voir Algèbre 2, Espaces Euclidiens).
exemple 13 ~
MOntrer que f: E ~R x....." \1 x Il est différentiable sur E \ {O}
x
\:j X E E \ {O}, gradf(x) = TIXTf'
92 Précis d'Analyse Il
• Sif est la restriction à U d'une application linéaire c.p, (c.pE::E CE,F»), elle est continûment
différentiable sur U : V a E U, dfa =c.p, df est ici une application constante.
• Sif est la restriction à U d'une application affine e,j est continûment différentiable sur
U avec: V a E U, dfa =c.p, partie linéaire de e.
1
voisinage de a, n fonctions dérivées partielles Xj toutes
aaJ, continues en a.
Il existe 1]> 0 tel que V contienne le pavé P = {x l 'ri jE [1, n], IXj - cyl <1]}
)
Pour h E E, tel que 'ri jE [1, n], 1 !-YI <1],
n
soit V) = L i=l
hiei, 1 ~j ~ n et Va = 0,
L'inégalité des accroissements finis appliquée à <Pl sur [0, hjJ donne:
l<p) (h))- <Pl (0)1 ~ l!-YI Mj avec Mj = sup -(a + V)-1 + te)) - -(a)
tE [O'/ljJ \ aaJ
Xj a aJ
Xj 1
l"'0s;n
1
1.(a + h) - J(a) - ~!-y
n aJ
aXj (a) ~ 1 Il h Il ~ n Mj
La continuité des dérivées partielles en a donne 'ri jE [1, n], lim Mj = 0
h~O
n aJ
d'où J(a + h) - J(a) - ~'"" !-y-Ca)
ax- = o(h). o
)=1 ':J
1.12 Pour queJ : E --..;.F soit continûment différentiable sur U ouvert de E, il faut
et il suffit que J admette sur U, n fonctions dérivées partielles (suivant la
1 base (e)l"'0S;n) continues sur U, c'est-à-dire queJ soit de classe el sur U
• SiJ est différentiable sur U, dJ: U --..;.::E (E,f), a f--J> dJa est continue sur U
il SiJ : E --..;.F est de classe el sur U ouvert de E, elle est continue (classe Ca) sur U.
ii 1 Plus généralement, siJ:E --..;. F est de classe Ck+1 sur U, elle est de classe Ck sur U.
ni
Théorème:
t.13 E. F G sont trois espaces vectoriels
normés de dimensions finies.
Sif : E ~ Fest différentiable en a E E et 9 : F --+ G différentiable en b = f(a),
f
alors go est différentiable en a et de plus:
d(g of)a = dgla) 0 dfa
Voirparagraphe Il : démonstration du théorème 4.
o
Corollaires:
c.1 E étant rapporté à une base (edl>S:i>s:n, F à une base (eJh"0>S:p et G à (e~)l>S:k>s:q,
sous les hypothèses du théorème 13, on a pour les matrices jacobiennes :
• pour k = 1, d (J) a f
= ---i-dfa
(a)
Ona: agofx,
-a-·-(Xl,X2.···,Xn)= ~
~~a~
. agYu' (fl(X),J2(X).···,fp(x) ) ~a~(Xl.X2.···.Xn)
aJ]
Xi
J~l
~ Voirparagraphe Il,démonstration corollaire 2 du théorème 6.
o
96 Précis d'Analyse Il
c.5
f: E -+ F, X = (XI,X2,'" ,Xn) f--? y = (YI, Y2"', Yp)
g: F -+ G, Y = (YI,Y2,'" ,Yp) f--? Z = (Zl,Z2,'" ,Zq)
f est supposée différentiable sur U et 9 différentiable sur V,f(U) c V.
Alors dg = L. l
a9
p
-dYi
[= aYi
Ll -cbj , dfi. =
n
.
J=
afi.
ax;J
(V i E [l,p])
et d(g 0 f) = L-
.1
[=
9
P
L1 -cbj
a
a Yi J=
.
n afi.
ax;J
On obtient d(g 0 f) en remplaçant dans dg les dYi par les dfi. (les fi. étant les
fonctions composantes de 1).
C.G fonctions de classe cm , m ~ 1
Sif; E -+ F est de classe Cm sur U ouvert de E et 9 ; F -+ G de classe Cm sur
1 V ouvert de F tel quef(U) c V, alors 9 of est de classe Cm sur U.
~ Voirparagraphe Il, corollaire 5 du théorème 6.
o
1 IV - Fonctions implicites
La fonction 9 : (Xl,"', Xn-1) f--? f ((Xl, ... ,xn-l, (Xl, ... , Xn-1)) est identique- c.p
f
ment nulle sur Q. Or, on sait que et 'Il sont de classe C1, donc, en notant:
'Il (Xl,'" ,Xn-l) = xn, on obtient V (Xl,'" ,Xn-l) E Q, ViE [l, n - 1],
ai a\p ai
-a ~. (XI,,,,,Xn_1,Xn) + -a ~.(X1"",Xn_I)· -a-~ (X1"",Xn_I,Xn) =0
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 97
af
a<D --a-:(Xl,···,xn-l,xn)
a~i(Xl"" ,Xn-l) = --a-;-' -------
--(Xl,'"
aXn
,Xn_l,Xn)
D(xn+l'
D(,fI, ,Xn+p)
,fp) (a) = det [ a af;.
xn+j (a)] IO;;io;;p ;<00
l"0~p
Alors, il existe:
• Q pavé ouvert de [Rn contenant (al, ... , an)
• P pavé ouvert de [RP contenant (an+l,' .. ,an+p)
• 'P application de classe el de Q dans P
tels que, en notant T le pavé ouvert Q X P de [Rn+p,
'VXET, D(D<Jl···fp)
Xn+l ... Xn+p )(x);<oO (1)
'VxET :
.. Ç=? :
{fl(Xl'
fp(Xl, ",Xn,
",xn, ",Xn+p)
··,Xn+p) =
= 00 xn+p ='Pl
{xn+l ='Pp (Xl,
(Xl, ",Xn)
",xn)
2) La condition (2) donne (an+l,"" an+p) ='P (al,"', an)
De plus, elle traduit que l'intersection avec T de
S = {x E [Rn+p / f(x) = O} est un graphe fonctionnel: celui de 'P.
3) Calcul des dérivées partielles de 'P
La fonction :
g: (Xl,'" ,xn) ~f(Xl,'" ,xn,'Pl (Xl,'" ,xn),'" ,'Pp (Xl,'" ,xn))
est identiquement nulle sur Q, or on sait que f et 'P sont de classe el, donc
'V (Xl,'" ,xn) E Q, 'V E [1,i n] (en notant 'Pj (Xl,'" ,Xn) = xn+j' 1 ~j ~ p):
.
)=1
L --(Xl,
p
a~
a'Pj
··,Xn)--(Xl,
af
a~+J'
",xn,xn+l, ··,Xn+p)
af
+ --(Xl,
a~
",xn,xn+lo ",Xn+p) =0
~ --(Xl,
. aXi
··,Xn)--(Xl'
aXn+:J'
",xTl,xn+l, ··,Xn+p)
)=1
aA
{
=-
~
aXi(Xl""Xn,Xn+l,",Xn+p)
l~k~pa'Pj aA
98 Précis d'Analyse Il
Pour tout (Xl, ... ,Xn) E g, ils'agit là d'un système de Cramer aux inconnues
d'P'
d~ (Xl,"" xn), 1 ~j ~ p,
- Travaux pratiques
exemple 15 1
'DDéterminer
1 Montm qu'ille existe
développement
J, ~-R limité à l'ord"
x ~ 3 de J
y = Jexl dean c= audevoiainage
voisinage
da"e O. de 0,
• g: iR(2---+iR(, (x, y) f--O> Arctan(xy) + 1 - e'C+Y est classe C% sur iR(2. g(O, 0) = °
dg _ X x+y éJg_
T(x,
y y)
l+x+y2 - 2 - e donc -.-(0,0)
dy - -1
L'existence de f de classe C% résulte du théorème 14 et de sa conséquence 3).
Ilexiste CI.> 0, 'if X E]- CI., CI. [,f(x) E]- CI.,CI. [ et Arctan(xf(x» + 1 = ex+f(x)
on en déduit b- a = 0 soit b = -1
c-b=O
{a+l=O c=-1
{a=-1
et, ainsi, f(x) = -x - ~ - x3 + o(x3) au voisinage de 0
exemple 16 _
Montrer que, au voisinage de (1, 1, 1), l'ensemble f:
f: {(x, y, z) E iR(3 / ,..(2 + lf + ~ = 3, x3 + 2x:z - y = 2}
D(y,z)
D(fl.Jz) - -1
_Ii 2y 2x
2z -_ 4 .\.y+~z
') donc D(y.z) (1 " 1 1) -- 6
DŒ.Jz)
L'existence de 9 = (ç. ili) de classe ex sur I résulte du théorème 15 et de sa conséquence 4).
v - Difféomorphismes
Définition :
Propriétés:
p.13
1
Si f est un ek-difféomorphisme de U ouvert de E sur V ouvert de F, alors,
pour tout a E U, avec b =frai, dfa est un isomorphisme de E; tel que:
(dfa)-l = dfb1
~ f etf-1 sont continûment différentiables puisque k ~ 1. Alors:
f-10f = Idu donne 'ifa E U. dfb-1 0 dfa = IdE
fof-1 = Idv donne 'ifbEOV,dfaodfb1=IdF
La conclusion en résulte.
o
100 Précis d'Analyse Il
, t'
ces-a-lre
d' DifI,J2,'" ,Jn) C)
D(xl,X2, .. "Xn)a*-,
0
d'où, puisque dfa est inversible h = df,;lCk) - df,;l (\\ hll e Ch»)
Ainsi:
f-lCb + k) - r lCb) = df'; lCk) - Il h Ildf'; lCe Ch»
Jj-l(b)
. = LJj(a)
, ,]-lIt= detJjCa) comJj(a)
Tenant compte de la continuité de b f-7 a =f-l(b) et du fait quef est de classe Ck, on
en déduit que [es fonctions dérivées partielles de f-l sont de classe Ck-l sur V, donc
que f-l est de classe ek D
{ ~~:~~
fn (Xl·'.,'..
... ,, xn) !dn == 00
Xn) - !dl
D
1.19 Soit U un ouvert de E etf une application injective de classe Ck,(k ~ 1), de
U dans F.
cp: (Ul,'··, un) f-7 (Xl,··· ,Xn) = ('-Pl (Ul,···, Un),··· ,cpn (Ul,···, Un»)
(ce fait pourra, par exemple, être mis en évidence au moyen du théorème 19).
La fonction g = fo cp est alors de classe Ck sur V et on désire calculer les dérivées
partielles def en fonction de celle de g,
• On af = go c.p-l et la difficulté tient au fait que l'on ne sait, en général, pas expliciter
-1
cp ,
On pourra, pour calculer les dérivées partielles de cp -l, inverser la matrice J'P(u) :
102 Précis d'Analyse Il
-Cu) = Ln -(xl-Cu)
-,ag af acpj 1"'"i "'" n
dUi .
)=1 axj· au;
et observer qu'il s'agit là, pour tout u E V, d'un sytème de Cramer aux inconnues
aaf
Xj
(x), 1 "'"j "'"n; le déterminant n'est autre que le jacobien de cP en u.
exemple 17 _
Etude du changement de variable défini par X = r cos e, y = r sin e.
cp: (r, e) Ho (x, y) = (r cos e, r sin e) est une bijection de classe CCO sur
et ax
af
= 7fT ax +
ag ar ag a8
as
ax = 7fT cos 8 -as-r-
ag. ag cos8
{afay = aray
a9 a r + a9 ay as
a8 = axagagsm 8 +as-r- sin 8
Remarque: On a allégé la notation en écrivant:
J'X a\(11(
a r pour -a-x-x,y, ) -a-x
af pour -a-,/x,y),
af. agagpour -a-r(r,81,
-a-r ..... (x.y)=(rcos8,rsm8)
• Deuxième méthode
g(r, e) = fer cos 8, r sin 8) c'est-à-dire 9 =fo ç donne:
-,- = -,- cos 8 +-,- sm 8
dr dX dy
ag éJf af
{ -,-ag = --,-rsin
afdx 8 éJf
+-,-rcos
. 8
d8 dy
La résolution de ce système permet de retrouver les formules précédentes.
Remarque: on pourra vérifier que ç -1 est définie par:
(ti = LTl
i=l
hi-.-Ia
dXi
+ th) = dfa+th(h)
ç' étant continue sur [O. 1]. on a flb) - fia) =I.Ç (1)- cp(0) = 101 cpl (t) dt
Or 'V tE [0.1]. 'f' (t) = Ildfa+th(h)'i oS; h Il Ildfa+thll oS; Mil hll
D'où [f(b) - fia) oS; 1\111h,.
o
Exemple
Tl
Alors de dJ,,(h) = L Tl
i=l
hi-.-(xi
dXi
af
on déduit:
Tl
'V h E E. 'V x E [a. b]. ii cif,,(hJII oS; ALI hil = Ail h III
i=l
donc 'V x E [a. b]. il dfx Il oS; A et, dans ce cas Ilf(b) - fia) Il oS; Ail b - a Il
Corollaires:
La convexité de U donne que, pour tout (a, b) E U2, on a [a, b] c U, donc, d'après le
théorème 20: Ilf(b) - fia) Il oS; Mil b - a Il
o
104 Précis d'Analyse Il
c.3 On dit que U est étoilé lorsqu'il existe XO E U tel que, pour tout x de U,
[xo,x] c U.
Soit U un ouvert étoilé de E etf une application de U dans F.
f est constante si et seulement si dfx est nulle pour tout x E U.
œ? On sait déjà que sif est constante sur U, elle est continûment différentiable sur U avec
'ri XE U, dfx = O.
exemple 18 ~
On a U = UI U Uz U U3'
YI!
2
UI = {(a, b) E IR 1 ab < 1} U2
UI \
\
U2 = Ha, b) EIR2 1 ab> 1, a> O}
---------...
\ 10"----- X
U3 = {(a, b) E 1R2 ab> 1, a < O} 1
U3
UI, U2 et U3 sont des ouverts comme images
réciproques d'ouverts par des fonctions continues.
Par exemple U2 =<p-I (]l, +x[x]O, +x[) avec <P: R2~R2, (a. b) --+ (ab, a)
1
Comme l'application IR: --+iR, t --+ t est convexe, on en déduit que Uz et U3 sont convexes, donc
étoilés.
A. Formule de Taylor-Young
Théorème:
L
'\"' -.-(a)Ui
i=l
d X·
n of l
+ -2
1 (ni=l
L -2..2f (a)ui
'\"'
d
a X, 9
+2 L
'\"'
l";i,,f,,;n
.
dx ax
-.--(a)ui!,ij
a2f
l :J )
+ 0 (II u Il )
2
r1 (1-
R(u) = (d/(8) - gll(O»).la t)dt soit R(u) = 1 (gll(8) -
:2 g'/(O»)
1
a2f
et la continuité en a des aXi a~ donne alors R(u) = 0 (II u 112)
La formule en résulte.
D
106 Précis d'Analyse [1
af af
p = axCa, b) q = --ay(a, b)
a~ a~ a~
r = ~(a,
dx
b) s= --a:a(a,
x y
b) t = ~(a,
dy
b)
Notation de Monge
B. Extremums relatifs
Rappel
• f: E -71R définie sur D, admet en aE D un extremum (maximum ou minimum)
Théorème:
L0f'
n
• U contient un pavé P = II i=l
]ai- ex, ai+ ex[.
En effet, sOltf
. ,.." ~"'.':0
.,fT')L ( x,•. y) f-'Jo :oey, on a éif 10 O·) -
-,-., -,-1.
éJf '0 . 0 )-- 0
dX .. c'y
Or,] n'admet pas d'extremum local en CO,0) puisque tout voisinage V de (0, 0) contient
des points pour lequels fCx, y.) > 0 c'est-à-dire f(x, y) > f(O, 0) et des points pour
[esquelsfCx, y) < o.
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 107
Définition:
d.22 Etant donnéf E C1(U. ::;:),on dit que aE U est un point critique def lorsque
1 dfa = O.
Théorèmes:
de f tel que la
M' 1 t.23 Soitf: E -::;: de classe C2 sur U et a E U un
forme quad.Tatique qa soit non dégénérée.
n 2 af . a2f
qa : U'--'" 2:=
.
ui -_--(a) + 2
d Xi
2:=
..
UiUj---(a)
a Xi a Xj
[=1 l~[~~n
Si qa est définie positive, f présente un minimum en a.
Si qa est définie négative, f présente un maximum en a.
Sinonf ne présente en a ni maximum ni minimum: on dit avoir affaire à un
point col.
lE? Dans les deux premiers cas, il s'agit d'un extremum strict.
Pour U oF 0, la formule de Taylor-Young s'écrit ici:
f(a + U) - f(a) 1
= 2qa(u) + 0 (9)
II U 11-
où
f(a+ u) -f(a). = pu q2
8: E -::;: est telle que lim 8 Cu) = o.
u-o
+ (u)
[ qaTIUll + 8 (u)]
De lim 8 (U) = 0 on déduit l'existence de r E~: tel que Il U Il < r =? 18(u)1 < m.
u-o
Donc, pour tout Il U Il < r f(a + u) - f(a) = Il u 112 [qa (II ~ Il) + 8 (U)]
est du signe de qa, ce qui assure la conclusion.
De plus, on note que dans ces conditions, U oF 0 =? f(a + u) - f(a) oF 0 ; donc, il
s'agit d'un extremum strict.
• Supposons qa non dégénérée, non positive et non négative.
Il existe alors v E E \ {O} tel que qa(V) = 1 et W E E \ {O} tel que qa(W) =-l.
D'où:
1 1
f(a + tu) - f(a) = 2 t2 + o(t2) f(a + tw) - f(a) = - 2 t2 + o(t2)
On en déduit que tout voisinage de a contient des points a + tu en lesquels
f(a + tu) - f(a) > 0 et des pointsf(a + tw) en lesquelsf(a + tw) - f(a) > O.
C'est la seule forme figurant dans les programmes autres que M' dans lesquels ce
théorème est admis.
exempl~ 1t!i ~
Etudier les e~Jmums relatifs de :
f : [R2~[R, (x, y) ~ (x _ y)2 + x3 + y3
et de :
9 : [R2 ~[R, (x, y) ~ (x _ y)2 + x4 + y4
-(x,
ax
y) =0
s'écrit
af 2(x - y) + 3~
{ -2(x-y)+3if =
=0 °
{ af
ay(x, y) = °
=0
ce qUi..equlvaut
' a. - y) + 3x-~. =0
{ 2 ( x ~+if
On a donc un seul point critique: (O. 0).
Remarquons alors que f(x. x) = 2x3 est du signe de x, ce qui assure que (0, 0) est un point
col.
exemple 20 ~
• En (0,0), on a f(O, 0) = o.
Or,f(x, x) = sin2 x sin 2x change de signe en a ; (0, 0) est donc un point col.
• 3V3
En 3'3
(TITI)
,onar=-y3,5=-2,t=~y3,f
fi) V3 fi) (TI
3'3 'TT)
-8-
donc 52 - rt < ° et r< a : f présente un maximum relatif stric!.
La deuxième remarque préliminaire montre que f présente un minimum relatif strict en
(-;,-;)
Remarque
L'étude précédente consiste en la recherche des extremums def situés sur le compact
0,
[TI]
2 x
[
-2' 2TI TI]
= K et non pas en la recherche des extremums de la restriction def à
K, (pour celle-ci le théorème 24 ne s'appliquerait pas).
Conclusion
est -8-'
3vis
elle est aussi atteinte aux points
(
3 +n
TI
TI, 3
'TT)
+p TI ,(n,p) EZ'. .
2
1
• L'application cp: IR---+IR. x ~ xex atteint un minimum absolu strict en -1 : cp (-1) = - -.e
1
• En conséquence, \;f (x, y, z) E 1R3,j(x, y, z) ::3 - e avec égalité si et seulement si
(x, y, z) = (-1,0,0).
Chapitre 3 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 111
Exercices-types
Ex. 3.1 EX.3.6
:Jln (~) -[R.X detX.
Soitf f-7
Déterminer f: 1R2-+IR de classe el, solution de
Montrer que f est de classe el et trouver sa
l'équation aux dérivées partielles:
différentielle.
EX.3.2
On définit l'application:
Ex. 3.7 ŒD
x
f: Eo - Eo,Xf-7 --9.' Soitf E Cl(lRn ,lRn) telle que:
Il xll-
1) Montrer que f est différentiable ; expri- 'if (x, y)E IRn x IRn,ll x- y Il eS Ilf(x)-f(y) Il (1)
mer dJ", Montrer que:
2) Vérifier que dJ" est une similitude.
1) f est injective,
Ex. 3.3
2) f(lRn) est un fermé,
Soitf E Cl(R~) et 9 : [R2_lR définie par
3) f(lRn) est un ouvert.
f(x) - f(y) ,
g(x, y) = ---- SI x"* Y Que peut-on en conclure?
x-y
et g(x, x) =f(x)
Ex. 3. 8 ŒD
1) Etudier la continuité de 9 sur [R2.
Soit U un ouvert connexe de IRn euclidien et
2) On suppose que fi
(a) existe, étudier la
différentiabilité de 9 en (a, a).
f: U -IR+ de classe el telle que:
Ex. 3. 10
f: (IR:) 2 --+R (x, y) f-7 VXY '1'( ~ ) +l\J (xy)
Soit D= {(x, y) E 1R2 I~ + ~ eS 9}.
a2f a2f
Montrer que: x2 ~
ax
- ~ ~
ay
=0 (1 ) Trouver les extremums sur D de f définie par:
Réciproque. f(x, y) = yi x2 + y2 + ~ - 1
112 Précis d'Analyse Il
Indications
Ex.
Dans cette expression, les "119' k E [1, n], sont indépendants de xii, d'où l'existence de la
Ces n2 dérivées partielles sont continues car "Iii est une fonction polynôme des coefficients de
X. En conclusion, J est de classe el.
2) Différentielle de f.
Elle s'exprime à l'aide des dérivées partielles deJ : dJx = L:: "Iii (X)dXii
(i,j)E[I,n]2
Autrement dit, dJx :Jtn (IR) ~IR, H f-7 L:: "Iii (X)Hii
(i,j)E[l,n]2
Ex. 3.2
l
1) On a J = 9- avec l = IdE et g: E ~IR, x f-7 Il x 112.
9 est continûment différentiable sur E, avec:
D'autre part, 9 ne s'annule pas sur l'ouvert Eo, doncJ est continûment différentiable sur Eo,
l I(x)
avec: V xE Eo, dJx = -(
9x ) - ~dgx,
g(x) (rappelons que DIx = I)
, ' . h 2(xlh)
c est-a-dlre dJx: E ~ E, h f-7 --2
Ilxll
- --4
Ilxll
x.
2) Pour tout XE Eo, l'application Sx: E ~ E, Y f-7 Y - 2(xIY~x est la symétrie orthogonale
Ilxll
par rapport à l'hyperplan orthogonal à x.
S
on déduit que dJx = ~ est une similitude (indirecte).
Ilxll
114 Précis d'Analyse Il
Posons
1 Il
q; (x, y) = g(a+x. a+ y) - g(a, a) - 2/ (a)(x + y)
• Cas où x = y ; x*-O
Alors q; (x, x) = f (a + x) - f (a) - xfll (a) = o(x) (1)
• Cas où x *- y
9.
8 (x)- 8 (y) 1 x-
Alors q; (x, y) = x _ y avec 8 (x) =J(a + x) - xf(a) - 2:f/(a)
De 81 (x) =f(a + x) - f(a) - xf/(a) = o(x), on déduit
facilement que, lorsque x et y tendent vers 0 :
Or 1 {Yltldtl
.J x ~ Iy-xl sup
tElx.y] Itl ~ [y-xl ~
EX.3.4
1)
acp
-,-(x. 11)
.
= ---"
y a'{ ..
-,-Ix. 11) =-
1 donc (!;EC (D,~)
l ' ..
et venfle (E).
dX CJ XL d Y' CJ x '
2) Si g E CIC~.::;\) alors go '{E CI(D. :::;').
-,-Ix.
agOLÇ~
dX
11)
::J
'
= g ,f.,1(!;x.(
\ • -
11)
::J
.\
/
I-,-Ix.
éJç.
dX
11)
::J
,
----ay(x,
a go <p y) = g 1 ( <p (x, y) ) --ay(x,
éJ<p y)
donc go cp vérifie (E).
3) Soitf solution de (E) et FE CIW.::2) définie par F(u, v) =f(u, uv),
aF .. af af.
alors -,-lu.
clu'
vi. = -,-lu.
dX
uv) + v-,-(u.
. dy
uv)
éJr . af. af
donc U-,-( u. v) = U-,-(U, uv) + uv-,-Iu, uv) = 0 car f est solution de (E).
dU' clX' cly
aF aF
Ainsi \;f lu.
,
v) E D, u-,-(u,
c!u
v) = 0 et donc
alleu. v) = o.
D étant un pavé, il en résulte F(u., v) =<p (v).
4) D'après 2) et 3), l'ensemble des solutions du problème est constitué des fonctions:
, ..
Dou
a2f
2-9 J--2
a2f
= o.
éJx-
-
éJy
0, v'rif;, 'co '" ,,' coo b;I'o1;O' dootl';,v,,,, ,,' <D-' , U ~ U, (u, cl ~ ( ~,VU;; )
et que <Pest CCO -difféomorphisme.
Posons g=fo<p-l ou f=go<P.
116 Précis d'Analyse Il
ay(x,
g{es;;e y) = Xau
af classe c:
( xy, xy) donn:
ag~t I(ecalc~)1 + x1au
: a9( xy,
ag ( xy)y)
2 2 2 2 2 2
ax 2 ,y - x 3 av a u2 x 2 auav x 4 a v2
a2f a2g a2g 1 a2g
{ --2 = ~ --2
au + 2-a-a-
aj(x(x, y))_2Y~+J~_~~+JL~
ay u v+x 2 --2
av
Pour tout v E IR:, l'application partielle h : IR: --+IR,U f-7 ~ ~ (u, v) est solution de l'équation
différentielle linéaire z - 2ui = o.
,... 1 a2g 1 ag
(2) s ecnt aussI \;j (u, v) E U, VU au av - 2uvu au = 0
c est-a-dlre - - - = 0
, ,. au
a ( 1 av
VU a g)
U étant un pavé, ceci équivaut à l'existence de a E el(IR:, IR) tel que:
1 ag
\;j (u, v) E U, vuau = a(v)
d'où, enfin, à l'existence de A et B dans e2(1R:, IR)tels que:
\;f (u, v) E U, g(u, v) = A(v)VU + B(u)
Nous avons ar
ag = cos 8 ax
al. + sm 8 ay
al = r1 (alXax + y ay
al)
a
L'équation (1) est transformée en (2): dr . 9 = 0,
r + --!l-
Ex. 3. 7
La suite (f(Xk)) kE est de Cauchy (car convergente) donc, d'après (1), (Xk)kE N est également
une suite de Cauchy. Rn étant complet, elle converge vers x E [Rn.
A[ors,f étant continue, on a f(x) = hm
k~+x
f(Xk) = y, donc y E f([Rn).
• f étant de classe el sur Rn et dfx étant inversib[e en tout point x E [Rn, le théorème
d'inversion locale s'applique en tout point x E [R;n ;
en conséquence, pour tout y = f(x) de f([R;n), il existe un ouvert U contenant x et un ouvert V
contenant y tels quef induise un homéomorphisme de U sur V, on en déduit que V cf([R;n)
et donc que f([Rn) est un voisinage de y puisque V en est un.
Finalement,f([Rn) est un voisinage de chacun de ses points, c'est donc un ouvert de [R;n.
[Rn étant connexe, les conditionsf([R;n) ,*0,f([R;n) ouvert,f([Rn) fermé, donnent f([R;n) =[R;n,
ainsi f est surjective: 4).
De 1) et 4), on conclut alors que f est bijective.
Ex. 3.8
1) Soit cp: [a, b] ~[R;n, t ~<p (t) une paramétrisation du chemin joignant Xl et X2 :
<pE el([a, bl [R;n), <p(a) = Xl, cp (b) = x2, a ~ b
On a alors t= j.b
a Il <pl II·
-k j.t Il cp III
Introduisons F: [a, b] ~[R;+, t ~ f( <p(t)) e . a
La proposition (2) s'écrit F(b) ~ F(a) ; pour l'établir, il suffit donc de montrer que Fest
décroissante.
F est de classe el (comme composée de telles fonctions) sur [a, b], avec:
-k jt Il cp 1 Il
'if t E [a, b], F(t) = [d,hCt) (<pl (t)) - kll cpl (t) Ilf( cp (t))] e a
De df'fCt) (<pl (t)) ~ 1 df'f(t) (cpl (t)) 1 ~ Il df'f(t) 1111 cpl (t) Il
2) Posons V = {x E Ujj(X) = O}
(i) on a V *0 car )(() E V.
(H) montrons que V est un ouvert de U, c'est-à-dire un ouvert de IRn puisque U est lui-même
ouvert.
Remarque
Sachant que U est ouvert connexe, U est connexe par arcs et on conclut à l'aide de (2).
1) Sij E C1(U, IR) vérifie (3) alors 9 =j2 E C1(U, IR) vérifie:
V x E U, Il dgx Il ~ 2lcg(x)
Donc s'il existe )(() E U tel que j()({)) = 0, on a 9 = 0 d'après (2), donc j = O.
Ex. 3. 9
• On a sur D.
o. aj
-a-ex, y) _
- -2xa. + / xcosy aj , y). _.
-.-(x, - (sm y)V / 6a2 - x,
x 6a2 _ x2 dY
c
On en déduit que les points critiques sur D Î\ P sont (0.0) . (0, ••), (aV2, •.)
o a2j 1 6a2cosy a2j '. - xsiny
• Sur D : ---::-z(x, y) = 2a + 3 --O--a' (x. y) = ~/ ~~~
dx (6a2 _ ,,?)2 dx y v6a2-x2
'2j
~2 (x, y) = (cos y)V6a2 - x2
ay
donc, avec les notations de Monge:
1 1 ?
5- - ït < 0 et ï > 0
en (0,0), ï = -2 a + -----r/i 5= 0 t = aV6
av6
1 1 ït < 0 ï > 0
en (0,0) ï = -2a + -----r/i 5= 0 t = aV6 52 - et
av6
1 1 ?
5--rt>0
en (0, 'TT)
ï = -2 a - av6r;:; 5= 0 t = -aV6
1
en (aV2, TI) ï = - 4a
5=0 t=-2a 52 - rt < 0 et ï< 0
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 119
On en déduit que
en (0.0) c'est un minimum de valeur f(O. 0) = -aV6
en (0.0) c'est un minimum de valeur f(O, 0) = -aV6
en (O. Ti) c'est un point col, on a f(O, 'TT) = aV6
en (aV2. Ti) c'est un maximum de valeur m
f(av2,'TT) 5a
= "2
Conclusion
Sur D,f présente des maximums locaux aux points ( ±aV2, (2k + 1) 'TT) k E?L,
Yo = 2'
Tout voisinage relatif (dans D) de ( aV6. ;) =A
contient un demi-disque ..l de centre A (cf. figure)
qui lui-même contient des demi-disques Dl et D.z
2) Etude globale.
L'image def est aussi celle du compact P = [O. aV6] x [O. 'TT] doncf est bornée et atteint
ses bornes. L'étude précédente a montré que:
s~Pf(x, y) = 52a est atteint aux points (±aV2, (2k + 1) 'TT) k E?L
inff(x.
D
y) = -aV"G est atteint aux points (O. 2k 'TT) k E?L
120 Précis d'Analyse Il
Ona -a-=
x ~
yx2+y2 et y ~+2y.
yx2+y2 a=
On constate que df ne s'annule pas sur il :
les extremums de f sont atteints sur la frontière de il.
• Etude en O.
f(x, y) ;3 -1 avec égalité en 0 seulement.
Doncf présente en 0 un minimum absolu strict,f(O, 0) = -l.
• Etude sur (C) : x2 + J = 9.
On a f(x, y) = 2 + J E [2,11].
Donc supf = 11 atteint aux points (0, 3) et (0, -3).
D
Ex. 3. 11
1) Les points critiques de G sont définis par:
d'ou
• IL
g(x, y, z) = 3 a ut a +;ra(u
1 2 2 9 9 2 9
+ v + w-) + oCu- + v + ur)
Ainsi, il est clair quef atteint en (a, a, a) un minimum local et strict de valeur 3 a en a.
Chapitre 3: Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul différentiel 121
Exercices proposés
Ex. 3. 1 Ex. 3.6
Ex. 3.4
(2) ~
. a2j
----::-2 + 3xy
ax TT
a2j
x y +2
en utilisant le changement de variables défini
i a2j
ay = 0
----::-2
aj aj EX.3.a
(1) -.-
âx
- -.-
dy
+ 3(x - y)j = 0
Soitj E eco (R2 , IR)telle que
en utilisant le changement de variables défini
V x E Rj(x, 0) = O.
par: u = xy , v = x + y.
Montrer qu'il existe 9E eco (~2, ~) telle que
aj . aj V (x, y) E ~2 ,f(x, y) = yg(x, y)
(2) 2x ax -y(l+i) ay =0
Ex. 3.9
en utilisant le changement de variables défini
u2 + v2 u Trouver j E e2(IR~, IR)telle que 9 :IR3---+IR
défi-
par: x = --2- ,Y = Li nie par
Ex. 3.5
9 : (x, y, z) ~ j (x2---;-
+ 2) vérifie ~ 9 = O.
Ex. 3. 16
Soitf E C1(1J;gn,[Rn) telle que Dans le plan euclidien rapporté à un repère or-
thonormé, on donne les points A(1, 0), B(2, 0)
'if x E [Rn, dfx E (i)n ([R)
et C(O, 3).
(groupe orthogonal de [Rn euclidien canonique).
Trouver les droites Ç1 du plan telles que
1) Montrer que 'if (x, y) E [Rn X [Rn,
d(A, Ç1)2 + d(B, m2 + d(C, m2
Ilf(x) - f(y) Il ~ Il x - y II·
soit minimale.
2) Montrer que f est de classe e2 sur [Rn
(on pourra utiliser le théorème d'inver- Ex. 3. 17
sion locale).
Soit T un triangle du plan euclidien.
3) Montrer que df : x f-;> dfx est constante.
Etant donné un point M intérieur à T, on appelle
4) Montrer que f est une isométrie de [Rn. p, q,r les distances de M aux trois côtés de T.
Ex. 3. 12 Trouver M pour que le produit pqr soit maxi-
mum.
Soitf E e2([Rn, [R) telle que dfo = 0 et
,2f Ex. 3. 18
A = [au] avec au = d (0) est définie
y y aXi a_'j Soit D un domaine de [R2 tel que I5 soit compact
négative.
et soitf : I5 ~[R telle que
1) Prouver qu'il existe (a, r) E [R~2 tel que
'if (x, y) E D,f(x, y) > 0,
'if x E B(O, r),
'if (x, y) E Fr D,f(x, y) = 0
n af
g(x) = LXi-,-(X) ~ _allxI12. f de classe el sur D.
i=l dXi
L'espace étant rapporté à un repère orthonormé
2) Soit u :[R~[Rn de classe el telle que,
(0, T, T, k), montrer que,
quel que soit t E IR, u' (t) = (grad Du(t)
pour tout (a, b) E [R2\ Fr D, il existe une sphère
avec u(O) = XO, x:o E B(O. r).
tangente en (a, b, 0) au plan xOy et tangente
Montrer que
t~+x
lim u(t) = O.
au graphe de f.
Ex. 3. 13 Ex. 3. 19
Séries numériques
et vectorielles
1 1- Généralités
E désigne un IK-espace vectoriel normé (IK==~ou iC).
n
d.2 La suite (Un)N de tenne général Un L
==
k=O
Uk est dite suite
Remarque
Une série L
Un est entièrement définie par la donnée de la suite (Un)N (suite des
sommes partielles). En effet, on a ua ==Uo et ';f nE N*, Un ==Un - Un-l.
dA Soit (Un)n;;,no une suite à valeurs dans E, définie à partir du rang no E N*.
La série L u~ où (U~)N est définie par uh ==ui ==... ==~-l ==0, et u~ ==Un
pour n ;;;, no, est encore appelée série de tenne général Un et notée L
n;;,no
Un.
B. Séries convergentes
Dans le cas d'une série 2=: Un convergente, la somme est notée 2=: Un et on a :
n~no +00 n n=no
lim 2=:
2=: Un = n--++co Uk
n=TID k=no
Alors E = f;n E u~
+00 Un p (+00 ) ei
n p
~ En posant Un = L Uk. U~ = L u~, on a Un = 2=: UAei
k=O k=O i=l
Cas particulier
Une série LUn à termes complexes est convergente si et seulement si la série de'
parties réelles L
an et la série des parties imaginaires
+00
bn sont convergentes.
+00 +00
L
Un = an + ibn. (an. bn) E (R2.Alors 2=:(an + ibn) = 2=: an + iL bn.
n=O n=O n=O
j,-.,j"-
=:hapitre 4 : Séries numériques et vectorielles ILO
D
~ Pour tout p :?o no, on a alors ~+00 Un = Up + Rp (PUp = ~ Un )
+00
Soit Rn = L
k=n+l
Uk le reste d'ordre n d'une série convergente L
n~no
Un·
Remarque
p-l +00
que \ISE IR:, 3 NE N, \1 (n,p) E r\:P, n:?o N =?- IlE ukll <s
La suite des sommes partielles doit être de Cauchy, on obtient le résultat en notant que
n+p
Un+p - Un-l = L
k=n
Uk
D
126 Précis d'Analyse Il
Application
n n+1 n+2 2n n 2n 2
U2 - Un = _1_ + _1_ + ... + ~ donc U2 - Un ~ n (~) = ~
t.3 Pour qu'une série L Un à valeurs dans E soit convergente, il est nécessaire
(mais non suffisant) que lim Un = 0
n........•..
+CXJ
1
lrW
On applique le critère de Cauchy avec p = O.
L'exemple de la série harmonique montre qu'il ne s'agit pas là d'une condition suffisante
de convergence.
D
Application
On utilise ce théorème pour mettre en évidence des divergences, par exemple:
Un = an, a E C, pour 1al ~ 1, Un ne tend pas vers zéro, donc Un diverge. L
Définition:
d.9 Une série dont le terme général ne tend pas vers zéro sera dite
1 grossièrement divergente.
Théorème:
lrW
(2) n ,!!;m sup
. +co pEN II~
k=n Ukll = 0 ou (ou,!!;m. sup
n . +X p""n lit k=n Ukll = 0)
E étant complet, la suite (Un)nE converge si et seulement si elle est de Cauchy,
c'est-à-dire \lsE!RI.:,3NEf:;J,\I(n,p)Ef:;J2,n~N =} IIUn+p-Un-lll<s
On obtient ainsi la formulation (1).
L'équivalence entre (1) et (2) est claire dès que l'on note que, Il ~ unll < s pour tout
Conséquence pratique
Pour montrer qu'une série L Un converge par application du critère de Cauchy, on
Définition:
convergentes. 0
(_l)n+l
Un exemple est celui de la série harmonique alternée ~-,
n~l
n
1 (_l)n+l
~
on sait que'\"' -n diverge et on verra plus loin que ~ --- n converge (exemple 2).
n~l n~l
Définition:
C. Suites et séries
On peut, dans certains cas, conclure à la nature d'une série Un en étudiant directementL
la suite (Un) de ses sommes partielles. Pratiquement, ceci sera possible lorsqu'on pourra
n
donner de Un = ~ uk une expression simple en fonction de n.
k=O
exemple 1 /_/_/_/ _
La série géométri~ue ~ an, a E C, (par convention 'if a E C, aO = 1).
n~O
n k 1-a n+l
• Si a of. 1 Un=~a =-.-
k=O
128 Précis d'Analyse Il
1
• Pour lai < 1, lim an+1 = 0, donc
n-++oo hm
n-++co Un = 1- a
+00 1
La série géométrique est alors convergente avec
La 1-a ""'
n=O
n = _
• Pour lai;:;. 1, an ne tend pas vers zéro, donc L an est grossièrement divergente.
pie 2
L (_lf+1
n~l n
dt=
Un=L--=
n (_l)k+1
k=l k !n1
0 ( k=l
n
L(-t)
k-1) lol0 1----dt
1(_t)n
+t
Or, Jo l+t
r1_d_t =.fn2 et 1
Jo
r1_(l+t
__t)_n dtl,,; Jo n+1
r\ndt=_l_.D'OÙ !Un-tn21,,;_1_1 n+
Ce qui montre que la série harmonique alternée est convergente, de somme:
+:0: (_1)k+1
hm
n--HOO Un = L ---=k
k=l
.fn2
exemple 3
dont le terme général s'écrit Un = hn+1 -
•• Proposition
Soit (hn) une suite de E et (Un) la suite défine par 'ri nE N, Un = hn+1 - hn.
La série de terme général Un est de même nature que la suite (hn)l'\j, et, dans le cas de la
+00 +x
convergence, on a ""'
~ Un = ~""' (hn+1 - hn) = -ho + lim
n--++oo hn
n=O n=O
n
Il suffit de remarquer que 'ri nE N, Un = L Uk = hn+1 - ho
k=O
1
• Application : Etude de la série
L
n~O Arctan n2 + n + 1
1
Onaici 'rInEN, Arctan 2 = Arctan(n + 1) - Arctan n
n +n+1
'lT
L
""'
n=OArctan n2 +n+ 1 = '2
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 129
Remarque
La proposition précédente s'utilise aussi pour ramener l'étude d'une suite à celle d'une
série.
n 1
Par exemple, la convergence de [a suite de terme général hn = Lk -
k=l
en n, (voir
Analyse 1, Chapitre VIII, Constante d'Euler), peut se déduire de celle de la série de terme
general Un = hn+l - hn = n + 1 - {n 1 + Tl
, ,Ir ( 1)
Convergence que ['on peut établir au moyen de la règle des équivalents comme on le
1
verra par la suite: Un - - --9 .
2n-
L(un + L'n) = L Un + L Vn
n=û n=û n=û
• Si )' Un converge et L Vn diverge, alors L(Un + un) diverge.
• Si )' Un et L Vn divergent on ne peut rien dire a priori de L(Un + un).
E. Groupement de termes
Définition:
d.12 Soit L
Un une sélie à valeurs dans E, une application strictement
<p
<;Cn+l)-l
ii / La première proposition résulte de ce que (Vn), suite des sommes partielles de ~ Un,
est extraite de (Un), suite des sommes partielles de :L Un.
D
t.7 Si hm
n-++oo
Un = 0 et s'il existe ME ~r tel que \;/ n E~. Cf' (n + 1)- Cf' (n) ~ l'II,
Ona
Il Vpn -
L
k=n+l Ukll'~ L
k=n+l Ilukli
lim Un=O donc, pour tout nE "'", il existe an = sup ii Up
n-++oo
p~n
et hm an = O.
n-++oo
hm pn =
donc, puisque n-++x +x (d'après le lemme), il vient hm \p"--= Il
n-+x
et, finalement hm Un = V.
n----'-+-x
exemple 4 /
1
1
•L
Un = n (_l)n,j
+ (_I)n,
Un est de même nature que
n?o 2
L Vn, avec:
1 1 -1
Vn = U2n + U2n+l = 2n + 1 - 2n = 2n(2n + 1)
[~2 n~l
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 131
exemple 5
- 1 1 1
Un = USn+l + U3n+2 + U3n+3 = 2(3n + 1) - 2(3n + 2) + 3n + 3
- 9n- 5
= 2(3n + 1)(3n + 2)(3n + 3)
Dans chacun de ces deux exemples, L Un pourra être étudiée au moyen de la règle des
équivalents car Un est de signe constant (cf. Il).
L/
n"'l
Un = 1-
1111
"2 - =1 + "3 - 6+'
1 1 1
+ 2n + 1 - 2(2n + 1)- 2(2n + 2) + 2n + 3-
1
..
D'après t.7, L
n"'l
u~ est de même nature et a éventuellement même somme que:
~ Un = (1 -"2 1) - =1
1 + (1"3 - 6'1) - 8+
1 . - 2(2n1+ 2) + (12n + 3 1)
- 2(2n + 3) +..
1
Or, on constate que L
n"'l
Un = "2 L
n"'l
Un·
1 +x
En conséquence, L
n",l
Un et, donc,
n"'l
L
u~ sont convergentes, de somme 2'
n=l
Un. L
Le réarrangement «a divisé la somme par 2))!
d.14 Une série :[ Un à valeurs dans E est dite commutative ment convergente
lorsqu'elle est convergente et que toute série :[ Un qui s'en déduit par modi-
1 fication de l'ordre des termes est convergente, de même somme.
Des exemples nous seront fournis par les séries à termes réels positifs et les séries
absolument convergentes dans un espace de Banach.
t.8 Pour qu'une série :[ Un à termes réels positifs soit convergente, il faut et il
1 suffit que la suite (Un):\j de ses sommes partielles soit majorée.
IGF Il suffit de remarquer que (Unh est dans ce cas une suite croissante.
o
Remarques
+x
On a alors, V n E N, Un ~ U avec U= L
n=O
Un·
Conséquences
1) Une série '> Un à termes réels positifs, convergente, est commutativement convergente.
l!2F Soit '> L'n déduite de L Un par modification de l'ordre des termes: Un = llv-(n) où cr est
une permutation de Pour tout n E "':è, on a :
n n p
\ln = L
k=O
Vk = L
k=O
llv-rkl ~ L
k=O
Uk avec P = max{cr (k), 0 ~ k ~ n}
+x
L Un étant convergente, il en résulte \;/ nE f'ii. Vn ~ L
k=O
Uk, donc d'après
+x +:::0
+00 +-
• Un n'a de sens que pour n ? no, où no est le plus petit entier naturel tel que no ? a.
•
Rappe[ons
• J étant
que, J étant positive, J:1 converge si et seulement si F est majorée.
décroissante, on a :
•
Si J:x J converge, F est majorée, donc, d'après l'inégalité (1), (Un)n~T1D est majorée
• J = +x:,
Si J~xJ diverge, on a
lim
n----;..+oo ln+1
no
donc d'après (1), lim
n-++oo
Un = +00
"
et L Un diverge.
o
134 Précis d'Analyse Il
Applications
1
• Aièmmann: L -U,
n~ln
(aE IRS)
Formulaire:
1
• Série de Bertrand: L
n~2 n(tn n)
,,(f3E IRS)
1
Soit a = sup(2, e-(3),f: x ~ .. R est positive, décroissante sur [a. +x[.
x(tnx)
1
Ainsi L
n~l n(tn n)
est de même nature que .I+X
a .'dx
x([nx) Q , qui est de même
lim
n-----'+N Vn = +x et L Vn diverge: c'est la proposition iil. C'
l'
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 135
Applications
Règle:
Remarque
1
Exemple: Série de Bertrand: L
n;;e2 nO'(€nn)
Q' (a, 13) E 1R2
n~+c() n
lim n"Yun=O c'est-à-dire un=o( \) (quel que soit 13).
D'après la règle de Riemann, L Un est convergente.
• Cas ex< 1: on a ici nUn = n1-O'cen n)-I3, et, puisque 1- ex> 0,
1
lim nUn = +'X
n~+w c'est-à-dire -n = o(un) (quel que soit 13).
1
f.3
L
n;;e2nO'(fnn)
13 converge si et seulement si (ex> 1) ou (ex= 1 et 13> 1)
136 Précis d'Analyse Il
Règle:
r.2 équivalents
Soit I: Un et I: Un deux séries réelles
telles que, au voisinage de +x, Un ~ 0
et Un ~ Un. Alors, on a également Un ~ 0 au voisinage de +x et les deux
séries sont de même nature.
~ On a, lorsque n tend vers +x, Un - Un = O(Un) et Un ~ O.
1
Il existe donc no E "'J tel que, pour tout n ~ no, Un - Un 2" Un 1 ~
3
donc Un ~ 2"Un et Un ~ 2un. On conclut avec [e théorème 10. o
Remarques
1) Cette règle très importante permet de ramener l'étude d'une série (:compliquée» à celle
d'une série «p[us simp[e». Il sera utile de déterminer ['équivalent [e plus simple possible.
La technique de calcul peut utiliser [es développements [imités au sens fort.
2) Cette règle s'applique aux séries de signe constant à partir d'un certain rang.
3) Cette règle est en défaut si les séries comparées ne sont pas de signe constant au
voisinage de +x, (voir exemple 16 deuxième remarque)
exemple 6 ,~~/ _
l'Etude de la série de terme général Un = {/n3 + an - \/n2 + 3. (a ER)
• En développant Un on obtient: Un = ~ (~ - ~) + t) ( ~)
exemple 7
t=-Et
1 ~tu d"e' d e la sene
~. de terme
' genera
~ ~ l 1 [,ln +
Un = nCi 11+1
J n - \H ! n
" - 1·1-1]
(n + 1)1+1
n = n 1+1 1
n 1 + _n n = n e -+n 1+-) 1+-
n tn ,n; J
Or (1 + ~ ) tn (1 + ~) = (1 + ~) (~+ 0 ( ~ ) ) = ~ + 0 (~) = 0 ( t~ n)
= n + tn n + o(tn n)
Donc (n + 1) 1+1
n = n e tnn+o(tnn)
n n = n (' 1+ ----rL
tnn + 07, .('tnn'))
t.11 Soit :L Un et '> L'n deux séries à termes réels telles que:
• '> L'n est à termes positifs à pmiir d'un certain rang
• ~ L'n converge
• Un = alUni quand n tend vers +x.
L L
+:..:::
Ik~l
+:-:
~Lk=n+1
1 Uk[ ~S L
k=n+1
uk
c'est-à-dire IRn\ ~S Tn
D
t.12 Soit:L Un et )' L'n deux séries à termes réels positifs à partir d'un certain
rang telles que:
• :L Un converge
• Un +-=-~ L'n quand n tend vers +x.
Alors, :L Un converge également et les restes Rn et Tn vérifient Rn - Tn.
+r:x=:
exemple 8
+x 1
un équivalent simple de ~?
L k~ quand n tend vers +x
le=n
1 1
en considérant la série de terme général L'n= ----
n n+ 1
n+1 dx
en considérant la série de terme général
wn=! n 2x
1 1
• 1)
1
donc
Or ~+x (1k - k+1)1 n
138 Précis d'Analyse Il
on déduit
1
2) De
__
(n +1_
1)2 ~;,n+1
n cIx
x2 ~ ~n2
wn~2n
+0::. ,laI 1 1
Li ~
+co
Or Ie=n le x = rco
.1n
cIx = ~
x2 n
donc
L
Ie=n k2 ~;:1
exemple 9
Lk ----a
1 ) de An = '" Œ> 1 2) de Bn = Lk1.nk
'" (f) )Œ ex> 1
!1Touve,"n :;:'. Ie=n
Ie=n i:alent simple quand n tend ver::% 1
1) De ---~ - ~ - on déduit - - -
• (n +11)C< 1n+1
,n cIx
xC< 1
nŒ 1
nC< ,1n+1
n cIx
xŒ
et le théorème 12 donne ~
Ie=n k
1c< _ ~
Ie=n.lle
rk+l eL:
x
1
donc
1
ü-1
Or ~ jk+1
Ie=n' le
~ =
x
rco
.1 n
clx
xC< (a _1)nü-1 An~ (a-1)n
2) On a de même
!
1
n(fnn)ü r+1
~.ln eL,
x(fnx)Œ
+x clx
d'où on déduit d'après [e théorème 12
Bn - '. n -Œ
x(tnx)
c'est-à-dire 1 --,
Bn - (a -l)iJnn)
Théorèmes:
n
on obtient Uni ~ i Un" + ')-'8 '"
L L'k soit aussi . Un: ~ 1 Unr,! - ~8 l'Tl{, + ')8 vTn
') ....
k=nê+1
8
Un. , - - ITn.
1.(1 [ 2 lU)
1': 1':
et il existe nI EC, tel que pour tout n ? nl Uno1 - "2 Vno ~ "2 Vn.
Finalement, n ~ max(no. nl) =? 1 Uni ~I': V'n, d'où la conclusion
o
t.14 Soit:>' Un et :>' Vn deux séries à termes réels positifs à partir d'un certain
rang et telles que:
• ) Vn diverge
• Un ...:...-;:
L'n
f(UK
K=O - vk) = 0(f K=O VK)
" c'est-à-dire Un - Vn = o(Vn)
exemple 10 _
n 1
soit L
"""'
n=2
k~nk - ftn
-{- " (tn(n+ 1») - tntn2] - tn(tnn)
exemple 11
n 1
un équivalent simple, quand n tend vers +x, de ~ -,- _. Œ< 1
k=2
1
x f-+ x(fnx)O: est décroissante au voisinage de +x, il existe donc no EN tel que, pour tout
n?no ~
1
(n+ l)(tn(n+ 1»0: in+I ---~--
.n dx
x(enx)O: 1
n(€nn)O:
Soit
L 1
n k(enkt
k=2 ~ .12{n+l dx
n
n)l-a
D'où encore
Lk=2
1 .~ ~ (en(n+ 1»l-a - (en2)1-a
(en
1- 0'
rr=
""" • Ona \fn>no,-= Un
Uno II
k=no
--donc
uk+l
uk
\fn~no,Un~'-Un Uno
Uno
Règle:
r.3 Critère de d'Alembert
Soit L Un une série à termes réels strictement positifs.
ii / résulte de ce que 1 unln~nü est croissante, donc \::! n ~ Tl{) , Un ~ Uno > 0,
\-1
V n ~ Tl{).
Un+1
-u n ~
J
c,
d
onc L Un converge
-- d' . '/
apres l"
• Si.( > l, il existe Tl{) E '\ tel que \::! n ~ Tl{) , un+1
Un ~ 1, donc L Un diverge
grossièrement d'après ii/,
• Le cas .(= 1 peut se produire aussi bien avec une série convergente (L :2 )
exemple 12 ~ ~ _
1 ennl
Etudier les séries de termes généraux Un = -,
n; et Vn= -n-
n
•
• _ 1 Un+1 _ 1 donc l'lm Un+1
- =0 t\ /'
Un - n!' u;:;- - n + 1 n~+x Un e L Un converge, ,/
= + 0 -n .
1n
c est-a- Ire -'-Vn 1 + -2
, . d' Vn~l (1)
vn~l
On se trouve dans le cas douteux: lim
n---'-+x
-'-
Un
= l,
, , Vn+1 1
cependant, on a, au vOIsinage de +x, --Vn - 1 ~ -2 n '
Théorèmes:
t.19 Src) muni des trois opérations - somme de deux séries, produit d'une série
t.20 Le produit de Cauchy /' Wn de deux séries à termes réels positifs conver-
gentes /' Un et L
L'n est une série convergente.
On a HTn = L
Id lE T-,
UkU(, Tn = {(k. [) E 10""" k """n,O """["""n - k},
L
'ld)E Tc
unv( """ L
, k,[ lE I;
ukv( """
r
L """
k,OE T2n
ukv(
D
(~k=O Uk) (~Vk)
k=O """~k=O wlc- Finalement ~k=O wk = (~Uk)
k=O (~Vk)'
k=O
t.21 Le produit de Cauchy L Wn de deux séries complexes absolument conver-
gentes L Un et L Vn est une série absolument convergente.
De plus
~n=OWn = (~un)
n=O (~vn)
n=O n
On a, pour tout n, IWnl """ w~ avec w~ = L
k=O
IUkl IVn-kl.
L w~ est le produit de Cauchy de L IUnl et de L IVnl qui sont des séries à termes réels
positifs convergentes, donc, d'après le théorème précédent, L w~ est convergente. Il
en résulte que L Wn est absolument convergente,
Avec les notations de la démonstration du théorème 20, on a :
144 Précis d'Analyse Il
n~~oo
En conséquence
t k=O W~ =
lim
(f k=O IUkl)
Wn -
(f
k=O [Vkl)
Un Vn =0
= n~~oo (t (t
k=O [Ukl) k=O IVkl)
n---;.-+oo
c'est-à-dire f
k=O wk = (f k=O Uk) (f
k=O Vk) o
/;
"'
- Travaux pratiques
exemple 13
n
Z
Etant donné z E C, on considère la série de terme général un(Z) = n!'
1) Montrer que ~ un(Z) est absolument convergente.
+:0
2) On pose f(z) = L
n=O
Un(z). Montrer que l'application f : C--+C ainsi définie
V (z,
1
z ) E C,
2
f(z)f(z)
l'
L L, (_
= +:0
n=O (nk=O
Z Z
k.k nm~k)
k.)1
d.16 Soit E un espace vectoriel normé, (8n) une suite réelle et (an) une suite de E.
n
En posant, pour tout nE ""J, An =L ab on obtient:
k=O
n+p n+p~l
V nE rr, V p E l'J. L
k=n
8k ak =- L
8n An-l +
k=n
(8k - 8k+l) Ak+ 8n+p An+p
n+p
L
k=n
8k ak = L
k=n
8k (Ak - Ak-Il = L
k=n
8k Ak - L
k=n-I
8k+l Ak
n+p-I
/---
~'-
.
- 8n An-I + Lk=n
(8k - 8k+l) Ak+ 8n+p An+p
.(
;Règle:
Règle d'Abel
Soit E un espace de Banach, (8n) une suite réelle et (an) une suite de E telles
que:
i / (8n) est décroissante et lim 8n= 0
n-~:..:::
n
ii / la suite (AnY. définie par V n E '\, An = L
k=O
ab est bornée.
n+p n+p-I
on obtient: L
k=n
~8n liAn-Iii + L
k=n
(8k - 8k+l) IIAkl1+ 8n+p IIAndl
d ou
,. 1
Lk=n ukllIl ~ l'vI
n+p Ir
. (
8n + L
k=n
n+p-I
(8k -
,
8k+l) + 8n+p
')
= 2M 8n
Puisque lim
n-----+x
8n= 0, cette majoration montre que L Un vérifie le critère de Cauchy,
elle est donc convergente (E est complet par hypothèse).
D
exemple 14 -,
cosne
des séries --,,-
n
et
sinne
na-
• Posons an = cos ne, bn = sin ne .
. n
n-I
in-Issm-e
On a alors L..
'\""'(ak + ibk) = n-
'\""' eikS _ I 1- einS =e 2 2
k=O L..--
k=O 1- eC srn -
. e
2
1 1
et 'if n EN,
La convergence de L --Œ-n
n~l
cos n 8
et L
n~l
sinn 8
nCi
résulte alors de la règle d'Abel.
e inB
• Les séries précédentes sont les parties réelle et imaginaire de la série I: -Ci-·
n .
1
Pour 8E 2 Tld:, on retrouve la série de Riemann )' qui converge si et seulement si
n
---ci'
a> 1.
Pour 8E iR.\ 2 Tld:,
einB
• la série I: -Œ-
n est absolument convergente si et seulement si a> 1, car
le;BI = :Ci'
• pour 0 <a~ l, elle est semi-convergente.
• pour a~ 0, elle est grossièrement divergente.
• Comme 1 ~sin n 81 ~ 1
nŒ et Il ~.
sin n 81 ~ 1
nCi' pour a> l,
cos n 8 . sin n 8
les séries L n ~
--Ci-· et L n -
--Ci-· sont absolument convergentes.
On montre qu'elles sont semi-convergentes pour 0 <a~ 1par les inégalités
Icosn8\ cos2n8 1 cos2n8 ',sinn8[ sin2n8 1 cos2n8
-- ? n Ci = 2 nŒ + ~n
') Ci et nCi? nCi - 'f'"
~n - ---.
(minoration par des séries positives divergentes).
B. Séries alternées
Définition:
Règle:
r.5 Soit )' Un une sélie alternée.
Autre démonstration
• On montre que les suites de sommes partielles (U2n) et (U2n+l) sont adjacentes.
En effet jU2n+l ~ U2ni = u2n+l donc lim
n-+x (U2n+l - U2n) =0
exemple 15 ~--
Exemple important
La série
nées.
L ~,
n
(_I,n
0:> 0, est convergente d'après le critère spécial des séries alter-
Théorème:
t.2~ Soit L
Un une série alternée convergente d'après le critère spécial et U sa
/' somme. Alors:
exemple 16
(_I)n
co 0, n ~ 2,
-=-" .Jncx + (-I)n'
1 2
I: n2-----s;x, c'est-à-dire qu'elle converge si et seulement si ex> 3'
Conlusion
• 2
pour ° <ex~ 3' I: Un diverge (somme d'une série convergente et d'une série divergente) .
• 2
pour ex> 3' I: Un converge (somme de deux séries convergentes) .
Remarques
• On a limité le développement à deux termes, car. dans le deuxième terme, l'alternance
de signe a disparu, ce qui permet d'uitiliser [a règle des équivalents.
1. (_I)n
• Dans le cas ex= 3' on a L Un divergente et I: -'-nt)
1- convergente, bien que
Un -
+x (-11)n
_ la règle des équivalents ne s'applique pas aux séries qui ne sont pas
n6
de signe constant au voisinage de +:x:: .
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 149
/
n? 1.
~/n . ,
~"'Un = sin (' sinn)
exemple')7
Au voisinage de +x
SIn (sinn~,n)
exemple 18
(_1)n
n+ (- l'n'
) n? 2.
•• Le critère spécial des séries alternées n'est pas vérifié (la suite (1 UnI) N n'étant pas
monotone),
• D'après le théorème 7, I: Un est de même nature que I: Lin avec:
1 1 - 1
Lin = U2n + U2n+1 = 2n + 1 - 2n = 2n(2n + 1)
-1
Or, Un ~ --2
4n ' au voisinage de +x, donc I: Lin converge car la règle des équivalents s'applique
à I: Lin qui est de signe constant.
150 Précis d'Analyse Il
Exercices-types
Ex. 4. 7
Soit L Un une série à termes réels positifs. Soit (Un) une suite décroissante de réels stric-
Discuter la nature de la série L Un
v
1 tement positifs telle que la série L nU~ ,((xE ~),
avec Un = 9
1+ n-Un converge.
EX.4.3
On pose Un = ~(~1,
Montrer que les séries
1\ (t
L
1c=1 kUIc)'
Un et L Un sont de de l'écriture décimale de n.
1
un = 10 - nP où p est le nombre de chiffres
vergente.
Rn-1 Soit L Url une série à termes réels strictement
positifs.
2) Montrer que la série de terme général
Un~l À.
Un =
On suppose que -'-
Un
1 - -
n + Vn où À.E ~
Wn = Rn est divergente.
et '> Vn est une série absolument convergente.
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 151
1) r ---
Montrer que ~n Un~l = - -nÀ + U'n où ___ ~n.
" F~~ 4. 14
Un
L Wn est une série absolument conver- Etudier la série de terme général
gente.
(-lPncos n
2) En/d&duire qu'il existe A E _ tel que Un= ------
/ A ny"n + sin n
Un -:-. ----:\' au voisinage de +%.
~.'- 1] Ex. 4. 15 ~>
3)
/_
/
Etudfér la série de terme général:
n 1 i 1) Montrer que la suite de terme général:
~
Un = \' n~TI sin ---= 111
p=l vP
Un = 2n + 1 + 2n + 3 + ... + 4n - 1
Ex. 4. 13
(n ~ 1), converge et calculer sa limite e.
Etudier la série de terme général
(_lin 2) yeuver, quand n tend vers +co un équi-
----------
Un = + (-llp,
nC<\A.-,3· valent de t: - Un.
152 Précis d'Analyse Il
Indications
Ex. 4. 9
f(x)
Vn et U2n-I Un et Vn.
x ? a =? J(x) ~ -1.
EX.4.3 En déduire une majoration de J(n),
Etablir une relation simple entre Vn, Un et nl'n. 2) Montrer que Jin + 1) = G (JCnJî
\. ./
EX.4.4 Ex. 4. 11
EX.4.5 1) Au voisinage de +x :
Encadrer Upn+I + Upn+2+' . +Upn+l
Un
tn -- n
un+I = --+vn+O
À
\.
" (Un -
, (','
n/
-)À\2')
EX.4.6
n 1
1) l'n = (Rn-I - Rn)R-;;Ci 2) Utiliser Lk
k=l
=';' + (n n + 0(1)
comparer 2: l'n et 2: l'~
Ex. 4. 13
1
avec l'n = RI-Ci
n-I - RI-a
n
Dans le cas [3<0' :
1 C Rn-I 1) Etudier l'absolue convergence
2) Comparer Wn à Wn = ~n ~
2) Pour la semi-convergence, effectuer un
Ex. 4. 7
développement asymptotique de Un.
n
Considérer
o
'""" uk
kCi
et utiliser le critère
Effectuer
Ex. 4. 14
un développement asymptotique de
k=E(R)+l Un-
de Cauchy.
Ex. 4. 15
Ex. 4. 8
1) Encadrer Un par des intégrales:
Montrer que le critère de Cauchy n'est pas sa-
tisfait. 2) [-un = L1up+I - Upl
p=n
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 153
1
1) . Etude du cas particulier: Un = ----a.
n O'E ~"t.
1
Pour 0'< 1, ::;- Un diverge et Vn ~--:.
n2-(,
.--"-- avec 2- 0'> 1donc :L Vn converge .•
Pour 0'= 1, ~ 1 . /
L Un diverge et Vn = n + 1 donc:L Un diverge. /
Pour 0'> 1, :L Un converge et :
1
si 1 <0'< 2, .. n2-0: avec
Vn ~-::.: 2- 0'< 1 donc :L Vn diverge,
1
si 0'= 2,
Vn = .2 donc :L Vn diverge,
si 0'> 2. Un +x
~ 1donc :L Vn diverge.
L'étude de cet exemple montre que l'on ne peut rien dire de :L Vn lorsque :L Un diverge.
d'où
1
Or \ÎUnVn"':;.2( Un + vn) montre, d'après le théorème 8, que :L JUnVn est convergente.
On a ainsi obtenu une contradiction, ce qui permet de conclure à la proposition annoncée.
EX.4.2
n
Pour n E f'r, posons Un = L
k~l
uk
+x +':'0
L p
P~l+E(~)
1) De inf(k, n) ",:; k, on déduit:
donc
1
2) Pour 1 o<S k o<S n, on a ak = k L p1 ;?o k 1 (k - E "2
(k))
donc ak ;?o 2;'
P=l+E(~)
n 1
Tenant compte de Vn;?o L
k=l
akuk, il en résulte Vn ;?o 2; Un, c'est-à-dire Un o<S 2Vn.
Vn = L p(p1 L L L'plp 1
n
p=l
+ 1) p kUk = n kUk n
k=l k=l p=k
+ 1) = L L (1p-- p- 1 1')
n
k=1
kUk
n
p=k
+
L Vn converge.
De nVn = Un - Vn, on déduit que la suite (nUn) converge, soit A sa limite.
A
Si kt- 0, alors Vn -
+0:: n ce qui est contradictoire
- C>' L'n converge)
d'où lim
n---'-+o::;:
nUn = +:X, ce qui est contradictoire avec (~ Un converge).
Formons
p=2
L
Wn = n wp = np(1
p=2 k=l
LL .
tnp - tn(p1+ '\
11 1 uk tnO~ + 11
j
Wn = Ul Ln('1
.... ~~np -
{ni"p=2 t nlp 1)
. + 11' . + k=2
n uktnU~+ L I\L-[--
n('1 m p
p=k _1 )
1 1
L'introduction de ~~nn - tn(n+ 1) trouve sa justification dans ce calcul, car on a :
~n ( 1 - tn(p+
tnp 1 1)') = tnk
1 --- 1
n [n(1e + 1)
et il en résulte puisque les Un sont positifs
V n~ 2, Vv'n ~ Ul + L
lc=2
Uk [n le '
La série ')' Wn à termes positifs est donc convergente (théorème 8) et il en est de même pour L Un,
Ex, 4,5
d,ou,
' pour tout 1\"'"Eo, L
n=O
i n+l - P n\) Llp,,+l~ ,
(p L
k=2
Uk ~ L
,
n=O
lp
! n+l - p n) Upn
n
Posons, pour n~ 2, Un = L
k=2
Uk et
La double inégalité précédente s'écrit alors (1-~) ('\FY+1 - Ul) ~ Up-\+l ~ (p - l)Vn.
Si L Un converge, on déduit de (1- ~) (YY+l - ul) ~ Up-'+I que la suite (Vn) est majorée et
donc que L pnUpr. converge.
Ex. 4. 6
1) Ecrivons Un = (Rn-l " Rn)R;;~l' alors la décroissance de x f--ô> X-Œ, (a> 0), donne
(Rn-l-Rn)R;;~l ~ JifRn-l
Rn x-Œdx donc Un ~ 1-1a (R~=~ _R~-Œ)
1) Si
an ~ [n - E (~ )] ~~ > 0 donc n!iIfoo [n - E ( i)]~: = O.
donc n - E -2 n +x
----ex
~ -2 n Un et n~+x
l.m n Un = O.
[ ( n)] Un 1 I-a l' I-a
2)
Si q< 0, an ~ [n - E (~ )] ~: Un > 0 et on conclut de la même manière.
Ex. 4.8
Montrons que le critère de Cauchy n'est pas satisfait.
on déduit nI +'x'
~ e2kTI- i n') ~
-+x
e
21c.,,+ or
3
Ex. 4. 9
l
On a pour n ~ 1, 10p-1 "" n "" 10P - 1 donc n < 10P . nP < 10 et Un> O.
Pour p ~ 1, posons vp = L
IOp-l ~n<10P-I
Un : L vp est déduite de L Un par sommation par tranches.
Ex. 4. 10
fix)
L'hypothèse lim - - =-x permet d'écrire:
x-<·c fixl
(1) VAER.3 aE [1,+x[,VxE [l,+x[.x"'" a le>:) ~A
=? f(x)
1) Prenons A = -1.
CoX l(t! p>:)
Pour tout x "'" a, on a 1 --',
,Œfir) dr ~ a- x donc (nf(-a')~ a - x,
, À
En posant À= f(a)eŒ, on obtient, pour tout n "'" a, 0 < f(n) ~ 11'
e la convergence de
)' f(n) en résulte, (théorème 10 et)' e-n est une série géométrique convergente).
2) De la proposition (1), on déduit:
f(n+ 1) f(n + 1)
lim tn --- = - x ou encore que lim=O
n-+x f(n) n-Hx f(n)
f(n) - f(n + 1) +x
~ f(n),
En conséquence, on a Jin + 1) = 0 (I( n)) donc
t
le théorème 12 donne alors:
Rn = t
...I.......,~
k=n+l
f(l() +~
X
...1...
k=n+l
(IOc) - f(k + 1)) c'est-à-dire
Rn ~ f(n
+x + 1)
Ex. 4. 11
Posons Un = tn Un - tn Un-l, (n"'" 1), on a alors:
Un
Un = tn -- ~ -- - 1 (car -- tend vers 1)
Un-l
(Un) +x Un-l
Un
Un-l
L
Par ailleurs, "'. Ulc =
~l
(n Un - tn U{)donc L Un est divergente,
n
il en est de même pour L Un-l
Un - Un
1) On a w --Un = th 1- -n + Un
f) un+l ( À )
en -Ul = L en --
uk
= - À L -k + Wn-l où Wn-1=LWk
(Un) n-l
k=l uk+l n-l1
k=l k=l
+'X
n-11
Or, Wn-l = W + 0(1) avec W = L wk et L k ='1 + €n n+ 0(1) ('f constante d'Euler),
k=l k=l
A
donc Un = ule-;\,Y-i>.€nn+W+O(l) et Un ~ )\ où A = ule-kY+ÎF E Ri~.
+,x n
3)
On a ici Un+l
-- Un = vn SIn
.1 Vn;::; = 1 - -6n + ?
n- .
1 0 (1)
A
Le résultat précédent donne: Un +-:::.: 1
n6
donc L Un diverge.
Ex. 4.13
• Si 0'.=[3, Un n'est pas défini lorsque n est impair, Supposons donc 0'.;>=[3
.
• 1 1
Si 0'.<[3,
Un = nl3 + (_l)nno.
nl3 [1 + (_l)nno.-13]
1
On voit ainsi que Un est défini et positif pour tout n~ 2, avec de plus ."':. 13'
Un 7-"- n
La série L Un est donc convergente si et seulement si [3> 1.
. (_l)n
• SI [3<0'., Un =
nO.
. [
1+ (-ltn ~
-0.1
J
On voit ainsi que Un est défini pour tout n~ 2 et que )"' Un est une série alternée.
1
On a IUn\ ~ ---a lorsque n tend vers +:x:, en conséquence:
+:0 n
pour 0'.> l, L Un est absolument convergente.
pour O'.~ l, L iuni est divergente.
Il reste ainsi à étudier le cas où 0 <O'.~ 1.
(_l)n 1
La série L Un,avec Un = Un- --0.-,
n est telle que Vn ~-=: -
n2c,-3'
' elle est donc de même nature
1
que L -9 -13' c'est-à-dire
n-Œ- convergente si et seulement si 2 ex - [3> l, (Vn est de signe constant au
voisinage de +:x:, on peut donc appliquer la règle des équivalents).
Finalement, pour 0 <O'.~ 1:
• si 2 0'. - [3~ l,)"'Un diverge (somme d'une série convergente et d'une série divergente)
• si 2 0'. - [3> l, L Un converge (somme de deux séries convergentes)
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 159
0:
sup (.o.~.f3+1) <0:"S 1
Divergence: DJV
Ex. 4. 14
En posant Un = Un - (_lin-----;==-
cos n on a donc Un = ()
vn ( 2"
n1 ) et L Un est absolument convergente.
cos n
En ce qui concerne la série L( _l)n-----;==-
vn
on peut conclure à la convergence par la règle d'Abel,
., , . cos n 8, , 1
(voir IV - etude des senes L~ :le cas present correspondant a 0:= 2.8= 1+ TI).
Finalement L Un converge comme somme de deux séries convergentes.
Ex. 4. 15
2n-l 1 1
1) On a
Un = L
k=n
2lc+ 1 La décroissance de]: -2'
j,1 +x [ ~~, tl-'> 2t+1
, , .k dt 2k+1 k_12t+1dt
h'/(
2 en ---
-
1
positives convergentes) donne L(up+1
+'X
p=n
- up) -, 32
+CX:.
1 l+::O
n
3dt
t d'où e -Un +~ 64n2
160 Précis d'Analyse Il
Exercices proposés
EX.4.3
Déterminer la nature des séries de terme géné- Soit L Un une série à termes réels strictement
positifs. On suppose que
rai:
n! Un+l
1)
nn lim
n---,..+x,
n€n-- Un
=t
( )tnn
n (éventuellement t= +x).
a +(€nn)vn
2)
1) Montrer que:
bn + (y'Tl) €nn ' a > 0, b > O.
n€nn
si {> e, L Un converge,
3)
(€n n)n
si {< e, L Un diverge.
(on pourra comparer L Un et
4)
(vn+l- vn) vn L ,1 R au moyen du théorème 15)
n(€n n)
5) 2) Montrer que, pour t= e, on a un cas dou-
€nchn
( €nsh n) n"én teux (considérer les séries
1
6)
4
-Arctan--
n-1 L n tn n(.tn en n) R)'
'TI n+ 1
( ) nCenn)"
Ex. 4.4
Soit L Un une série à termes réels non nuls Montrer qu'il existe une suite réelle (xn) telle
lim Un =
telle que n--'-+x O. que: \::j n E'\,Xn = Argth(tanxn),
TI
Montrer que, s'il existe un nombre réel r E ]0. 1[
n ••< Xn < n •• + 4'
tel qu'à partir d'un certain rang no on ait Etudier la série de terme général:
Un+l
-1~ --
Un
~ r, alors L Un est convergente. Un = n'TI
••
+4 - Xn·
Chapitre 4: Séries numériques et vectorielles 161
Ex. 4. 7 Ex. 4. 11
Un = Xn - a (,n n - -n
b (,'n n. ( a. bi E ,'ç.
_?
Un = ak=2
:t (,n(leb)
Ic(,n b
où a E et b E IM~.
EX.4.8
Dans le cas douteux, on pourra chercher un
Soit (Un) une suite décroissante de réels stric-
tement positifs. Montrer que, s'il existe un en- équivalent de Un en montrant qu'il existe un réel
Déterminer
Ex. 4. 14
(_l)n
2)
en n + (_l)n
3) tan -4 + -- na - 1
(TI (_l)n)
(_1)"
4) nvln-1
162 Précis d'Analyse Il
+= (_l)k
9)
2..=
k=n
en k Un (_l)n
= ~ 1+=
n xŒ+13 + dx
(_l)nxŒ
17
-dx
n""l JI
Etudier la suite de terme général :
Un = II
n
p=1 (
1+
(-1t+1)
P
Œ ' CiE ]0, l[
Ex. 4. 18
Sommes de séries
Ex. 4. 19
/ '
f n \
+x n - aE \- al
l, .
1
Calculer les sommes des séries suivantes, en 4) 2..= n(n+ ) -' a E o.'.,. a >2
~ .
n=1
montrant leur convergence:
+= n
5) 2..= 1
1) 2..=
n=ü
n4 + n'" + 1 n=O
2) E
+X(
...1..00
1
vn-1
Ti
1
+ Vn+1 -vn2) 6) tn=O 0
/2 (n(sin x) sinn xdx
Suites et séries
Suites et séries
de fonctions
Notations
Dans tout ce chapitre, on convient que:
fK= R ou :C, A est un ensemble non vide,
F est un K-rspace vectoriel normé complet, donc un espace de Banach,
::F (A, F) est l'espace vectoriel des applications de A dans F donc
dl (A, F) est le sous-espace de ::F (A, F) formé des applications bornées,
'!Ji (A, F) = r,
Dans le cadre des programmes M, Pet p', on se limite au cas où F est de dimension finie.
Comme F désigne toujours l'espace d'arrivée des fonctions étudiées, et qu'en général
F = IR ou :C, la norme de F sera notée 1.1 .
A toute fonction f
E::F (A, F), on associe sa fonction norme notée lfl E'!Ji (A, IR)
définie par A -[Ri, x H> lf(x) 1 '
L'espace vectoriel normé (dl (A, F), Il . ) est noté ÇfJJx(A, F).
Théorème:
lf'iF
Soit (jn)~ une suite de Cauchy de dlx (A, F) :
pour tout nE N, il existe 8n= sup Ilfn~p - fn Il::0 et on a lim 8n= O.
n-++oc,
pEN
Cette fonction est bornée car lfn+p(X) 1 '-S; lfn(x)1 + 8n'-S; Ilfn 1100
+ 8n
donne, en faisant tendre p vers +x, lfCx) 1 '-S; [[fn 1100+ 8n.
164 Précis d'Analyse Il
On appelle suite de fonctions une suite (fnh" de terme généralJn E;iF (A, F).
On appelle série de fonctions une série ~ Unde terme général Un E;iF (A, F).
n
La suite de fonctions de terme général Sn = L
i=O
Ui est la suite des sommes
Remarques
1) Ceci suppose qu'à partir d'un certain rang r, chaque fonctionJ - Jn (n ~ r) est bornée
et que la suite Cf - Jn)n~r converge vers 0 dans élAx (A, F).
2) Dans ce cas, pour tout x de A, Lf(x) - Jn(x) IIJ - Jn Iloc : la suite de fonctions
1 ~
4) Une suite (Jn)', de fonctions bornées (ln E éIA (A, F») qui converge uniformément sur A
a une limiteJ bornée if E éIA (A. F)).
d.6 Convergence uniforme d'une série de fonctii?1:ls
On dit que la série de fonctions L Un de ;if (A, F)
n
sur A si la suite de fonctions Sn : n ~ L
;=0
Ui converge uniformément sur A
Remarques
1) Dans ce cas, la série de fonctions :>: Un converge simplement sur A
+x
On dispose de la fonction somme S : A ~ F, x ~ L un(x)
n=O
Rn : A -;- F, x ~ L
k=n
Uk(X)
+x
Introduisons les restes d'ordre n de la série réelle L Il Un Ilx, pn= L
/c=n
Il U/c
+x'
et celui de la série de fonctions L Un, Rn: A ~ F; X f--?> L
/c=n
u/c(x), Majorons :
""Pn
1 E
n+p u/c(x) 1 "" EIU/c(X)1
n+p "" EII
n+p U/c
d'où IRn(X)1 ""pn , Il Rn ""Pn et lim
n---i-+,x,
Il Rn Ilx = O.
Comme la suite de fonctions (Rnh converge uniformément sur A vers 0, la série de
fonctions L
Un converge uniformément sur A.
Remarques
1) Une série de fonctions L Un de 2F (A. F) peut simultanémant converger:
simplement sur une partie B de A' uniformément sur une partie C de B et normalement
sur une partie D de C.
2) Il est indispensable de préciser l'ensemble de convergence simple, uniforme, normale
d'une suite (ou série) de fonctions.
1
Montrer que, ,uit1,!de
Soit (j;,) une pour toute suite CX:n),\'1
fonction, de :J de(A, A,
Pl la
quisuite
ronve,"e est convergente
Vn(Xn»)uni[onn'ment ve" o.
.
Par comparaison Ûn(xn)1 "" Ilfn Ilx, la suite Vn(xn»)" converge aussi vers O.
exemple 2 ~ .--=-
~ ;' Montrer que la slli~~e. fonctions (jn h,* converge simplement sur iR(.
c La convergence est-elle uniforme?
De plus ûn(x)1 "" 1 sl~nxl = !<.p(nx)! "" 1, donc chaque fonction fn est bornée et
continue.
2) n x 1 donc
Pour tout x E IR~, ûn(X) 1 "" ~l' n-+x
hm fn(x) = 0, et commef(O) = 0, la suite de
fonctions (fnh,* converge simplement sur IR vers ° (fonction nulle).L.--
Méthode
Pour étudier la convergence simple et uniforme d'une suite de fonctions, on pourra suivre
le plan suivant:
1) Etude de chaque fonction fn
exemple 3
/'
fn : IR~IR, x i-+ fn (x) = inf n, xn ' (n E i\r).
V ( 2)
;etudier la convergence simple et uniforme de la suite de fonctions (fn)j\!' .
x
168 Précis d'Analyse Il
1+ XZn+l
= Z nE
l+x n
suite de fonctions (fn)N converge i;limplement sur (versI). [R;
f : si x = -1
[R;-+[R;,
-1 1
2) Convergence uniforme
X~ g si
si 1< x
<x ~
• Sur ] - 1 + a, 0]
xZn(l - x) Z Zn
o ~ f(x) - fn(x) = 1+ x Zn ~ 2(1 - a) n et hm 2(1 - a)
n--++x
=0
1
(utiliser 1~1-x~2-a<2, O~~n~(l_a)Zn, 0< --Z-n
l+x ~ 1)
Chapitre 5 : Suites et séries de fonctions 169
• Sur ]-x.-1-a]
x +1 2x! 2 2
'ln' ~ ''ln_l et lim, 0
o ~fn(x) -f{x} = ~
x- + 1
~
x- Il + al- n-+::c. (1+ a) 2n -1 =
exemple 5
et ~ pour x>
{pour x < 0:
0 : hm Un(X)i
n~:rp:.=
n-+x unix), = +x
1 0
Conclusion: la suite de fonctions {Un)c ,* converge simplement sur [0, +x[ vers 0 (fonction
nulle).
Cherchons à savoir si la fÇJnctionUn est bornée, et dans ce cas, déterminons Il Un II~·+:):[.
"x -xtnn f
X1.nne -xtnn
Pour x?o ,
0 et n?o 2.un{x), ' , = -y
n' = xe" = .[nn
1
Or, la fonction y: [0, +x[~[;&. t ~y; (t) = t e-t est bornée (0 ~y; (t) ~cp (1) = e)
y; (xtn n)
-f--'
l.nn donc Un est bornée sur [0, +x[ avec:
1
Un !Ix"~' = sup IUn(x)1 = -- (n?o 2)
xdO.+::d e€n n
Noter que Ul (x) = -x et que ul n'est pas bornée.
Conclusion: la suite de fonctions (unh, converge uniformément sur [0, +x[, vers O.
2) Etude de la série de fonctions L Un
Pour x< 0, un(x) ne tend pas vers zéro donc la série un(x) diverge. L
Pour x = 0, L
unCO) est la série nulle, donc convergente.
Pour x < 0 ~ l, la suite (lun(x)J) décroît vers 0, le théorème des séries alternées
s'applique.
Conclusion: la série de fonctions L Un converge simplement sur [0, +00[. \.,.0.---
Conclusion: Pour tout a> l, la série de fonctions I: Un converge normalement sur [a. +x[.
Méthode
Pour étudier la convergence d'une série de fonctions, on pourra suivre le plan suivant:
• Trouver une série réelle I: J1.nmajorante: 'r;/ XE D.lun(x)! ~J1.~, (J1.n= Il Un II~c est idé,al.
Il s'agit de trouver une partie C de B sur laquelle la suite (Rn), des restes c~nverge uniformé-
ment vers O.
• Chercher une suite majorante (Pnh, : 'r;/x E C. iRn(X)i ~Pn qui converge vers O.
../--~
'r---~ .
1
L Un et T
Etudier defimes sur no.male,
lesUncon~er~ences ]0. 1] par: simple
UnIX) et= unifo~e
xn..(n- X et deux
des = xn tnx
vn(x) séries de fonctions
• 1) Ca~ la série )' Un
r ~ .. ? ~
. o."· 1· n 2 n'
uo(x) = tn- x. ua est non bornée sur JO.1J
y (xn) , 2
IL.--
Smon, pour n E<, : unCx:) = 2n (x\ tn X .) = n --2- ou 'Il (t) = t tn t,
4 4
D'où 0 <'S UnIX) <'S ~
n e et Un =~
n e
Conclusion : la série de fonctions T Un est normalement donc uniformément convergente
sur JO.1].
Comme il s'agit d'une série géométrique, on peut expliciter la somme 8 :
-l--'~ c 2
\:!xEJO.1[.8(x)= L'" tn
n=O
Xn 2 x=-- ~n X
1-x ,8(1)=0
.~série)'Un
• Etude de la converqence normale
.VO(x) = tnx, Vo est non bornée sur ]0,1].
" xn tnxn 8 (xn)
Sinon, pour nE f'\j : Vn(x) = --- n = -- n où 8 (t) = ttn t,
k=n
k xn -l?nx
x tnx = -1---x Rn(l) = 0
Rn est bornée sur ]0.1] mais Il Rn II~lJ ::,.,1 ; la suite (Il Rn II~lJ) ne converge pas
vers O.
B. Le critère de Cauchy
Rappelons que F est un espace vectoriel normé complet.
Ainsi (gn)n"",r est une suite de Cauchy de f,x (A, F) , espace vectoriel normé complet;
elle admet donc une limite g.
En notant f=fr+g ona f-fn=g-gn et iLf-fnlx =1:g-gnTIx'
Or n-+xlim il g- gn = 0, d'où la convergence uniforme de la suite de fonctions (fnh.
sur A.
D
hm Sn = O.
n-+x
Sn=~~~IIEUklx
Iln+p Il etona
~ Il s'agit exactement du critère de Cauchy uniforme appliqué à la suite de fonctions
n n+p
Sn: n ~ Li~O
Ui puisque L
k~n
uk = Sn+p - Sn-1
Chapitre 5: Suites et séries de fonctions 173
sup
[0.1]
!un(x)1 = Un ( ~1
n+ ) = ~1
n+a 1 + _n
(l)-n n~+x n Œ-1
e
La série de terme général Il Un converge si et seulement si Œ< 0 (série de Riemann et
critère des équivalents de séries positives).
Conclusion: la série de fonctions /: Un converge normalement sur [0, 1] si et seulement
si a< O.
~
2) Converqence simple
Un(O) = 0 et un(l) = O. Si x E JO. 1[, uTl(x) = o( :2) quand n ~ +x (pour tout ŒEIR()
par critère de prépondérance, la série L Un(X) converge.
Conclusion: la série de fonctions L Un converge simplement sur [O. 1J ('\IŒEIR().
3) Converqence uniforme
na-1
Rappelons que et qu'une condition nécessaire pour la conver-
n~+cc e
gence uniforme est lim
n----'-+x, Il Unll= = 0 (théorème 4) donc nécessairemeQ.U.~<:
... l
Pour a< 0, la convergence est normale donc uniforme.
Plaçons-nous désormais dans le cas 0 ~Œ< 1. +=
Voyons la suite des restes d'ordre n R1i:tO,lJ ~R x f--i> L
k=n
kŒxk(1_ x)
Pour mettre en défaut la convergence uniforme, minorons Rn(x) pour 0 < x < 1 :
+x
Rn x)
( ~ n LŒ "\'"' x k (1 - x) = n Œ xn
k=n
A supposer que la fonction Rn soit bornée sur [0, 1], cette minoration donne:
IlRnll= ~ nŒ ~ 1
La suite (Rn)'~* ne converge pas uniformément sur [0, 1] vers O.
Conclusion: la série de fonctions L
Un converge uniformément sur [0, 1J si et seulement
si Œ< 0 (cas de la convergence normale).
174 Précis d'Analyse Il
Remarques
1) Les hypothèses (traits pleins) et les conclusions (pointillés) de ce théorème se visualisent
sur le diagramme suivant:
Convergence
f: ( x )
Jn n ~ +x
uniforme sur A ~f(x)
XEA .:xEA
X -+ el Y''X ~ c
Àn •• •• • •• ····n·.::·-tx· .. ·· .... ;> À
3) L'existence des Àn= l~fn(x) peut n'être acquise qu'à partir d'un certain rang.
XEA
Jr%lf Pour la convergence de la suite (Ành de F, vérifions qu'elle est de Cauchy (en effet, F
est complet). La suite (fnh vérifie sur A le critère de Cauchy uniforme.
Il existe donc on= sup Ilfn+p - fnllx et lim. on= 0
PE", n~7X
Soit (jn)c~ une suite de fonctions de :Ji ([a. +xE, F) qui converge uniformément
sur [a. +x[ vers].
Si, pour tout n E .\J,fn(x) admet une limite quand x tend vers +CXJ:
À.n= lim
X--++OO
fn(x)
etf admet À. pour limite quand x tend vers +00 lim f(x)
x-++oc,
=À..
Un = ~~ un(x)
XEA
+C0
Remarques
n
+co
~~
XEA (~un(x»)
n=O = ~n=O (lJ..Tc
XEA un(x»)
176 Précis d'Analyse Il
Conséquence
La non continuité de la fonction limite (resp. de la somme) prouve la non convergence
uniforme d'une suite (resp. d'une série) de fonctions.
exemple 8 .t~/_"-----------------------~
1 Exemple classiqbe : fn : [O. 1] -[H(, X r-> fn(x) = xn.
• La suite (fn) converge simplement sur [0, 1] versf:
exemp~ 9
1 Mœ:ltrer que C~a. bl F) est un sous-espace complet de ZAx ([a. bl F) .
• On sait déjà que d3x ([a, bl F) est un espace complet et que C([a, b], F) est un sous-espace
vectoriel de d3 ([a. bJ. F),
il reste donc à vérifier que C([a, bJ. F) est fermé dans d3x ([a, bl F).
Utilisons la caractérisation d'un fermé à l'aide d'une suite.
Soit (ln)', une suite de C([a. bJ. F) qui converge versJ dans d3x ([a. bl F). Il s'agit, par définition,
d'une convergence uniforme sur [a, b], donc le théorème 9 garantit la continuité deJ sur [a. b].
Ainsi, JE C([a, b], F).
En conséquence, C([a. bJ. F) est fermé donc complet dans ZAe:v([a. b], F).
exemple 1
~~-.---~ ,/ /~ +e:vn a
!
Soit a ER lai < 1 et S: [O.1[~R XI-» L~
1-x
~ Montrer que S est continue sur [0,1[. n=l
~.•••
21 'Trouver un équivalent de S(x) quand x tend 1.
•\/ Nous avons affaire à la série de terme général Un: Un: [0.1[ --=...;.IR\, an
X f-ô> ---n
l-x
1) Montrons la convergence normale de L Un sur tout segment [0, b] inclus dans [0.1[.
Pour tout x de [0, b] :
Un [O.1[~R XI-»
1- x
---d n
l_xn
178 Précis d'Analyse Il
an
Notons que lim Un(x) = -,
x_l
x<1
n
La convergence normale sur [0, l[ s'obtient par:
an
Sachant que, pour lai < 1, L -n
+00
n=l
= - €n(l- a), il suffit d'appliquer le théorème 7: limite
E:rt
n=l
x<1
L un(x) = L ~01
n=l x<1
Un(x) donc YEt(l - x)S(x) = L~.an
x<l n=l
n = - €n(1 - a)
Conclusion :
+X an €n(l- a)
S(x) = L 1_
n=l an X:-""
1-x
(,b
an,
J(t)dt= ~Ty
~~.j'b
a
Jn(t)dt
Remarques
>j
..
1) La continuité des fonctionsJn n'est utile qu'à partir d'un certain rang avec la convergence
uniforme, elle procure la continuité de J.
Cob
a [n-+x:
.j,b lim JnCt) dt = n-"'T_'-
lilIl. ,j,b
a JnÎtI dt
3) Ce théorème exclut toute intégrale généralisée,
I@f' Le résultat se déduit de :
et n~~" lû - Jnllx =° 0
t.12 Intégration terme à terme d'une série de fonctions continues
Soit L Un une série de fonctions de C([a. bJ.F.I qui converge uniformément
sur [a, bJ. Alors:
Remarques
+C'C
Exemples - Travaux
exemple 1,1
".
\
v
x +-x· xn
Sachant que, pour tout x réel, e =L nl'
n=O
établir
- , l'égalité J'lo XX L
dx= +0:: --n
(_I)n+l
n=l n
+:0 nv n
Pour tout x E JO,1], on a
X' )( = extnx L
= ,x
n=O
'Lnx
--n-t-'
Introduisons la série de fonctions de terme général Un :
x xn tnn x
ua = 1 et, pour n EN, un(O) = 0, Un(x) = n.1 si x E JO, IJ
Ix€nxln 1 1
V x E JO, 1], Un(x)1 = n.1 ~ -n-I
e n. (car sup Ixtnxl = -)
1
JO,l] e
Il Un 1100 = Iun (~) 1 = eT~n! est le terme général d'une série convergente.
Appliqù'ons le théorème 12 : intégration terme à terme:
Il
o
xXdx= L il
+00.
n=O 0
(x€nx)n
n.
1 dx
dx = -~
1,1xn(€nxt
.0 n+l0 1·1
xn(€nxt-1 dx d'où
et la conclusion ou
180 Précis d'Analyse Il
C~T:"fn) f = n~T:"f~
~ a étant un point fixé de J, etfn étant de classe el sur J, on a :
lim ..1Xf~(t)dt=j·X
n~+G) a limJ~(tldt
a n~+x d'où 'if XE I, f(xl=f(al+ Jor"g(tldt.
'if x E 1. Sf(xl = L
n;O
u~(x)
Remarques
1) Ilest utile que toutes les fonctions Un soient de classe el sur J.
2) Dans le cadre de ce théorème la dérivation et la sommation commutent :
(~n;Oun(x») , = n;Ou~(x) t n
~ Appliquer le théorème précédent à la suite de fonctions Sn: n'-è> LUi. D
i;O
Chapitre 5: Suites et séries de fonctions 181
1 IV - Méthodes pratiques
Il s'agit d'étudier une fonction réelle d'une variable réelle: limite, équivalent, dérivée,
variation quand la fonction est donnée par une intégrale, une limite de suite de fonctions,
une somme de série de fonctions.
Chaque fois, nous décrirons la méthode en traitant simultanément un exemple.
Un deuxième exemple sera donné ensuite sous forme d'exercice.
~éfinition de f éU 1
La fonction <:p:1R12--+C, (x, 0 f--c> --2 est continue sur 1R12
et l<:p (x, 01 = --2
l+t l+t
·+x
hm
n-+C0lo r <:p (x, rC0
0 dt = lo <:p (x, t) dt
• Convergence uniforme
~-
1
Ona
lf(x) - fn(X)1 ~
1+::<:
n
--2
l+tdt
~ .n1+::<: :2
tdt
= 1
n donc Iif - fn n'
Ainsi lim
]1---++':-<::
Iif - fn 1100 = ° et la suite (fnhJ converge uniformément sur 1R1.
• ContiJ;luitéde fn
<:pest continue sur lR1x [0, n] donc fn est continue sur lR1par application du théorème sur la
continuité d'une intégrale dépendant d'un paramètre.
182 Précis d'Analyse Il
• Continuité de f sur IR
par application du théorème 9: continuité d'une limite uniforme.
Exemple analogue
1
exemple 13
D e ·.r'~?fi()ri
Calculer
•'•••
.••
I ·..•....•..
·..•.. en intédrale
f(x),d'une
..•..•••.••..•• déduire f(x) .
généralisée dépendant d'un paramètre
•
• Définition de f
·+x- ·+x
Par convergence de l'intégrale f(x) = Jof <p(x, t) dt = Jof . e- il cos 2xt dt
fn(x) =
ln <p(x,t)dt=
·0 Jn0
e-t
2
cos2xtdt
• Dérivation de fn
Par le théorème de dérivation sous le signe l ' la fonction <pétant de classe CI sur 1R2,fn est de
classe CI sur IRavec:
La majoration 'if (x, 0 E IR x IR+.I te- t2 sin 2.\.1:1~ te- t2 donne l'absolue convergence de
• Conclusion
par [e théorème 13 : dérivation d'une suite de fonctions
f(x) = -2 .1"+::-::
0 te-[2 sin2.xtdr = i_e-t2
' sin 2À1:]0+::-:: +2x Jo/+::-:: e-t" cos 2xt dt
Exemple analogue
Trouver une expression intégrale de la dérivée de [a fonction:
i /
exemple 14 ~/~' _
1 Méthode dite " Eq~a!ent au premier terme"
• Une fonction étant donnée sous [a forme d'une série, par exemple:
+::-:: 1
f : JO,+x[-iH, x>-+f(x) = L -h-nx
n=l
s
1 1
Ici, chaque fonction Un: x>-+ -h--'
s nx (n ? 2), est négligeable devant Ul(X): x>-+ -h
s x
quand x tend vers +x.
En montrant que leur somme est encore négligeable devant Ul (x) quand x tend vers +00 :
+x
L
n=2
un(X) =f(x) - Ul(X) = o( Ul(X))
on prouve que f(x) ~ Ul (x).
X---i-+OC
+x'
1 2e-nx
Dans notre exemple,
Un(x) = sh nx = 1 ~ e-2nx
e
2-nx _
et pour n ~ 2, 0 ~ un(x) ~ _
-e -4x (suite géométrique de raison e-x < 1)
Ainsi 0 ~ L
+00
n=2
un(x) ~
(1 - e-
2e-2x
4
x)(l - e-x) X-Hoa
~ 2e-2x et Ul(X)
X~+C0
2e-x,
1 2e-x
donc
[f(x) ~ Ul(X)] = o( Ul(X»)
et enfin
L
+C0
'"""-
n=l
shnx -
x~+oo
Exemple analogue
1
L
+CX:'
Equivalent de
n=2 n( n n)
e x quand x tend vers +oc.
exemple 15
1+ nx
On cherche un équivalent def(x) quand x tend vers 1.
f est somme de la série de' fonctions de terme général:
n
X
Un :]O,l[-+1FR,
X f-i> 1+ me
xn-l
dont la convergence simple tient à l'équivalent un(x)
n~+,cx: n
1
Ici, quand x tend vers 1 par valeurs inférieures,
n-l
Un (x) x~l
- --1
n+ terme général d'une série, ,-
X
divergente, mais aussi un(x) - -- = vn(x).
n-+cx: n
L Vn est une série entière dont la somme est connue (voir Chapitre VIII de ce tome) :
1 +cx:
9 : ]O,l[-+IFR, x f-i> L
+cx:
n=l
vn(x) = -x L-
n=l
xn
n = ---
tn(1 ~ x)
x
Notons que g(x)
x~l
- lin(1 - x)l.
Majorons la différence vn(x) - Un(X) :
n-l n-2 1
\lxE]O,ILO~vn(x)-un(x)= n (-~ +nx )~ 7
nn+ 1)~ n(n + 1)
1 1 1 +cx: 1
En écrivant n ( n + 1) = -n - --Ion
n+ a L
'"""
n=l
nn + 1)
( = 1,
1
L L(
+cx: +cx:
on peut sommer 0 ~
n=l
(vn(x) - un(x» ~
n=l
n n + 1)
c'est-à-dire 0 ~ g(x) - f(x) ~ 1
Chapitre 5 : Suites et séries de fonctions 185
Donc
~ [g(x) - f(x)J = 0 (g(x)) , et on peut conclure à f(x) x~l
,- g(x)
Exemple analogue
+X n
Trouver un equivalent de 2.:= 2 ') quand x tend vers +x.
n=l n + n x
exemple 16 ~
~Ci la méthode est connue, illustrons-la par un exemple simple où les inégalités et les con-
vergences de série et d'intégrale sont évidentes.
1
Pour a> 1, la série de Riemann ex et l'intégrale Ci sont convergentes,
2.:=
n~l n l
;,'+00 t
dt
et de plus, rx 7'
JI -1
dt = a 1
La fonction
1
t f-7 CI
t étant décroissante, on a :
(n ~ 1)
.in+l
n
- ~ -
dt
tCi 1
nCi
~
i·n
n-l dt
tCi
(n ~ 2)
1 +00 1 a
d'où l'encadrement --a -1 ~ L
~ -nCi ~ --a-l
n=l
+::0 1 1
On en déduit l'équivalent 2.:=
n=l
Ci
n - 0:---+1
0:>1
--1
ex-
Remarque
Les programmes P et P' ne contiennent pas les théorèmes de sommation de relation d'équi-
valence. La méthode précédente permet alors de retrouver les résultats de ces théorèmes.
+C0 1
Par exemple, un équivalent du reste d'ordre N : RN = 2.:= ex se déduit
n=N n
de l'encadrement j+::0 Ci
dt
~ 2.:= ex ~ ----a +
+x· n 1 1
1+·::0 Ci
N t n=N N N tdt
et du calcul
JN rx 7'dt = (a _1)NCi-11
186 Précis d'Analyse Il
• 1
D'abord présenter le terme général de la série de fonctions: Un : JO, +:x::[ -;-IR, x f-7 ch nx
• 1
Vérifier la convergence simple sur JO,+x[: -h-- ~
c nx n-.;-+x 2e-nx
La méthode consiste à comparer la somme de la série
+00 1
f(x) = L -h--
n;O
c nx à la valeur de l'intégrale h(x) = ·0 l+x chtx'
dt
Voici les conditions à réunir:
• 1
Pour x> 0 fixé, la fonction 9x : [0, +:x::[-;-IR, X f-7 ch tx est continue, décroissante.
•
L'intégrale h(x) = l+x 9x(t) dt = .0l'+x-hilitx
o c
conver~ et possède une limite ou
uo(x) = 1 = a ( ~) quand x - 0
Voici la comparaison proprement dite:
~n;O'jn+l
n 9(x)(0 dt "'"~
n;O Un(X) "'" UO(x) + ~n;l' lnn-l 9x(t) dt
Exemple analogue
+x X
Calculer
L
lim n;l x,2 + n2
n-+x
Chapitre 5: Suites et séries de fonctions 187
(nEl'\n
2 tE[n,n+1]
1
r
.1 n n+1 gx(t) dt -gx(n) 1
~ 21 tE [n,n+1]
sup Ig~(t)1
+:0 dt
h(x)= r
.11 t+(t-x)-
2) Etablir la convergence uniforme sur IRde la série L Un par une bonne majoration (uniforme)
de son reste Rn =
l+:o---t + (tdt-
.n x)
~.
+00
1
1) 9xCt) -
t--->+=
2"
t et le critère des équivalents de fonctions positives donnent la convergence
3) 9~(t) =_ 1+ 2Ct - x)
[t + Ct _ x)2] 2'
1 1 1
Séparons les deux termes: ---2 ""'2""'2'
[t+Ct-x)2] t n
2lt-xl 2 1ul Jt
---""'-.--""'- 1 2 1ul 1
t2(1 + u2)2 tJt 1+ u2 nvn:
[t+Ct-x)2r
1 1 2
Au total IIVn- unllx "'" n2 + nvn: "'" nvn:
+0::; + cc; + cc'
4) Par l'identité L
n=N
unCx) = L
n=N
(un (x) - vn(x» +
n=N
vn(x) L
+IIRNllx
et la majoration [ï= ï= Il Un - Vn
n=N Un(X)1 "'" n=N
Il vient IIï=unll
n=N x ""'~n-N n~+ ~
1 +x 1
Comme la série réelle :L (.; est convergente son reste d'ordre N,
nyn.nyn n=T,L. (.;'tend vers O.
N--->+x
Donc ï=
hm .11 n=N unll cc
.. = 0, c'est la convergence uniforme sur [hg de la série L Un·
Remargue
1 1
Il Un = sup 2 = (série harmonique).
XE 8. n + (n - x) n
,~
La série :L Un ne converge pas normalement sur IR.
Chapitre 5: Suites et séries de fonctions 189
+x
ii Ile reste d'ordre N. RN = ~ (-l)nan vérifie IRNI ~ aN
n=!\T
pour tout x fixé dans [0, +x [,la suite réelle n >-7 un(x) = tn( 1 + ~) décroît vers O.
• Pour le comportement de J(x) quand x tend vers 0, on pense à " l'équivalent terme à
terme"
+x (_l)n-l
On connaît la somme ~--=tn2,
n=l
d'où le résultat probable J(x) - x tn 2.
x-+O
X
J(x)
=~
+x
x
n=l (_l)n-l
tn
(
1 + -;x) (x> 0)
Le théorème des séries alternées s'applique toujours et la propriété iil fournit la conver-
gence uniforme sur ]0, +x[ :
~-N1
190 Précis d'Analyse Il
J(x) +:::c(_I)n-l
Le théorème limite terme à terme donne
lim
x-;-o -X L
= '" --- n
n=l
• Pour le comportement de J(x) quand x tend vers +oc, on va appliquer la méthode dite
" équivalent à la moitié du premier terme"
Cette méthode est liée à la transformation suivante:
+00 +~
En ecnvan
" t 2"1 ( Vn-l - Vn) = Un-l 2+ Un+l - Un, on VOl't que a convexite'd e la SUI'te 1 .
Exemple analogue
+'x x
Soit J(x) = L
n=l
(_I)n-l Arctan Tl'
,"
Chapitre 5: Suites et séries de fonctions 191
Exercices-types
/
__ EX.5.1, / Ex. 5. 7 *-/
Soit (an)'" une suite complexe qui converge
Montrer que: \)
vers O.
11tn t . tn(l -
o
t) dt = 2 - -
,,2
6
1) Justifier la définition de :
Ex. 5. 2
f : IR~L,x~ IÎ'
L IX
+=--:>
n.
'1=0
an n
X ~ L
'1=0
Arctan(n + x) - Arctan n
sante et An =
'1
L(-l)kak.
k=O
?/l Trouver une expression simple de Montrer que a "'" (_1)'1 An "'" an
f(x + 1) - f(x) 2) En déduire la convergence uniforme sur
IR de la série de fonctions de terme gé-
8) Déterminer un équivalent def(x) quand (_l)nn
xtend vers +X, puis vers -x. néral Un : iR~!R:, x ~ ~
n +x
Ex. 5. 3 À Ex. 5. 9
f : IR:~IR,x ~ L -n1
+X
'1=1
cosn xsinnx l+X
.0
e-t __
sinxt
t
dt = Arctanx (x E!R:)
Ex. 5. 10
2) Montrer que f est de classe el sur
Soit (Pn)"" une suite de polynômes de IK [X]
IR\"Z' ; calculer f. qui converge uniformément sur IR: vers
Ex. 5. 11
Calculer n~r;?:v L (k)n
'1
k=O '1 1) Etablir la convergence uniforme de}a
suite de fonctions :
Ex. 5. 5 ~
Jn : [0, 1] ~IR, x ~ e-nx - (1 - x)n
2) Que dire de la série de fonctions LJn ?
Ex. 5. 14
n=O
n+x Bn(f)(x) = ~n k
Cn] (k)
~ x k (1 - x) n-k
1) Déterminer Bn(f) pour
2) Trouver un équivalent de ](x)
]: x>-+ 1,
a) quand x tend vers 0,
] :x >-+ x,
b) quand x tend vers +cc.
]:x>-+x2
1 tX-1
2) Calculer 9n(X) =
3) Etablir l'égalité ](x) = Jor -1-
+ t dt
4) Retrouver les équivalents du 2).
Ln
k=O
k
Cn
(
k
~ - X •
)2
.k
x (1 - x)
n-k
Indications
Ex. 5. 1 Ex. 5.3
Utiliser les deux sommes de séries suivantes: Appliquer soigneusement [e théorème de déri-
tn vation terme à terme.
L Tl
+::0
° ~ t < 1, €n(l - t) = -
n=l Ex. 5.4
2 +::0 1 Ecrire:
et -
'TI"
6 = L..
n=l
2"
n ~
~ = L,
+:cc:
n=O
An
n. (voir Chapitre VIII) 2)
valent de Ilfn Il:cc:·
Ecrire:
X>--è> Lfn(x).
n=O
( Ip + Tl
A)n L
n C~ Ak
= k=O nk = +:x:
k=O Uk(n) L Ex. 5. 12
Appliquer le théorème de limite terme à terme. Application directe du théorème" dérivation et
limite uniforme"
Il s'agit d'une copie conforme de l'exercice pré-
cédent Ex. 5. 13
L a7 N-l 1- (_I)NtN
la série de fonctions n. xne-x
n=O 2) Utiliser L n=O
(_I)ntn =
EX.5.8 1
1) Par récurrence 3) Utiliser f(x + 1) + f(x) = x'
n Ex. 5. 14
2) La suite n >--è> -2--2
n +x est d'abord crois-
Introduire la fonction:
sante puis décroissante. n
JorI [+CC
~Un(t) ] dt= ~Jo
+= rI un(t)dt , JorI .enten(l- t)dt= ~-
+x .la -n-dt
rI tn.en t
Une intégration par parties donne:
+x
V n? 1, -
1·1tn .en t dt
. a
= -
n+
--1 .en t
[tn+1]1
+
o' 11--1
n tn+
a
dt = ---2'
(n +11)
donc I=:L 1 \
n=l n(n + 1)2 \
1 1 1 1
D'autre part ---- = - - -- - ---
, n(n + 1)2 n n + 1 (n + 1)2
NIN 1 N+1 1 N+1 1 1 N+l 1
donc L
n=l n(n + 1)
2 = :L
n=l
n - :L
n=2
n - :L -:2
n=2 n
= 1- N +1 - :L -:2
n=2 n
Ex. 5.2
x
([e critère d'équivalents de fonctions positives s'applique 9x(t) ~
t-HOO
--2)
1+ t
f
hA(X) = JA Arctantdt- Jof Arctantdt
Arctan 1 t~+oo 1t
-t· ~ - donne 1 Arctan ---dt
~,X
~
1t x_+x. 1x
1 -dt
t donc h(x) +00
~ en x
Fixons x dans 1R1=- et gardons [a fonction 9x: t f--è> Arctan(t + x) - Arctan t continue,
mais ici, négative et croissante.
La méthode précédente s'applique encore avec la même définition de h(x) et des inégalités
changées de sens:
~--+R
1 .
SIn nx
1) Etudions la série de fonctions de terme général Un: X f-'> -
n cosn X
Chaque fonction Un est impaire de classe CI sur ~, et de période 71.
Le théorème de " dérivation terme à terme" s'applique: la restriction de f à [a, 'iT - a] est de
classe CI, donc f est de classe CI sur ]a. 'iT- a[ pour tout a E ] 0, ; [, donc f est de classe
CI sur ]0, 71[et compte tenu de la période 7T,f est de classe CI sur IR\'iTZ avec:
+x
j' (x) = L n=l
cosn-l cos(n + l)x
j'ex)
R
e L
(~n=l
cos
n-l
xe'
iin+lJX)
j' (x)
Re 1- cos
e2L"
x . e L" = Re (~Lë_e_L"~_')
~- - cos x
j'ex) = -1 pour tout x EIR\'iTZ
3) Comme f est de classe CI sur l'intervalle ]0, 'iT[, il existe un réel C tel que f(x) = C - x.
EX.5.4
si J"'" n
si n ""'J
La convergence normale S'jr r'\r de cette série de fonctions résulte de :
Ainsi la fonction if) est croissante, la suite n J-+ Uj(n) = e'l)n) est croissante et
Il U) Ilx = n---'oo+x
lim u'j·(n) = e-)
La convergence normale sur N' de la série de fonctions L u) permet d'opérer la limite terme à terme
+œ +x'
lim S( n) = """ n-;.+x
n-+·co L
lim Uj( n) = """ e-) =
)=0
L
)=0
_e_
e- 1
Ex. 5.5
Z le z
( 1+ Tl ) n = k=OI: +.co uk(n)
n Cn niele = 1e=0 I:
en introduisant la série de fonctions L Un de ;iF (N'" , C), telle que:
!IUkllco = nE [Ie.+co
sup [ (1-~) n. ... (1- n
k-l) k!
Izlle
et
Lk'! est convergente.
n~~co I:
k=O
uk(n) =
k=O
I:
n~%o ule(n)
n. n. n.
expA n=ü A~
=~ (série absolument convergente Il A~ Il "" Il A 11\
La matrice étant fixée dans J&Lp (IK), utilisons la formule du bînome :
(A)
Ip + 11
n
= L n
k=ü
C~ k
n
Ak
= L
+:0
n=ü
Uk(n)
Il Uk(n)11 ""
n(n-l)···(n- nk le-l) Tc!
IIAkl1
I{!
"" IIAllk
donne
sup Il Ukll:o = Il Uk(n)11 "" Il A;I k ,
nEN* le,
Ak
Comme lim
n--;.+:o Uk(n) = -,le. ' l'application du théorème" limite terme à terme" donne:
+e<) +CX:.
n~~'0 Lk=ü
Uk(n) = L
k=O
n~~:o Uk(n) donc n~+x lim (A)
Ip + -n
n
L
= '" 1le.
+x Ak
k=ü
= exp A
Ex. 5. 7
La suite (an)f\J est convergente donc bornée. Il sera utile de noter Mn = sup lail et d'observer
i~n
que la suite réelle (Mnh, est positive, décroissante et qu'elle converge vers O.
+x xn
1) L'existence de J tient à l'absolue convergence de
eX = L n!
n=O ~
car
la~tl
Ixnl
"" M0---n:!
an n -x
Un [O.+x[~C. X f--> --,- Xn. e
Nous avons déjà la convergence simple et la somme, établissons la convergence uniforme sur
[0,+::>0[,
+x k
et une majoration
..
1
,+x
Rn(X)1 "" L
k=n
-,-x
le
laki k -x
e ' "" ;'VIn L --,-""
+:0 xke-x
k=n
le. Mn
La suite (Rn)', converge uniformément sur [0, +x[ vers 0, donc la série de fonctions :L Un
converge uniformément sur [0, +x[.
Appliquons le théorème" limite terme à terme" : x~+x L- L-. x~+oo
hm [~un(x)]
n~O = ~n~O [ hm Un (x)]
c'est-à-dire lime-"'1(x) = 0
x----,-+x
donc f(x) = o(e-") quand x - +x
EX.5.8
1
Cela donne ~~~ 9x(t) [ = 2x'
1
n
Etudions à présent la suite n>---'> Un(X)[
1 = -2
n --2
+x = 9x(n).
1 1
Nous avons Iun(:d[ ~ [Un(O)i = n donc Il Un[[x = n'
ce qui indique la non convergence normale sur IRde la série :L Un.
Cependant la suite (~)n +x n~x est décroissante, donc par application du théorème des
séries alternées, la série de fonctions :L Un converge simplement sur IR.
+:-0 n
Introduisons le reste d'ordre N: RN: lKÎ--+R x >---'> ~(-1)n-2--2
n~N n +x
Pour la convergence uniforme sur IR; de la suite (RN)NEI\J* vers 0, cherchons à établir:
1
sup IRN(x)1 ~ -
XEu;l N
Pour cela, distinguons deux cas suivant la place de x par rapport à N.
• Si Ixl ~ N, la suite (lun(x)l) n"",N. étant décroissante, le théorème des séries alternées fournit
1
1RN(X) 1 ~ IUN(x)1~ Il UN'1::0= fi
• Si N < [xl, notons M = E(lxl) et décomposons RN(X) :
M +'::0
n~M
1
=-:::::;-
1
lAI = (_I)M 2.)-I)n IUn(X)1 oS: IUM(x)1 oS: Il uM M N
n~N
Ex. 5.9
g:~-~,
f: ~~~, X>--'>
l+x e-t __sinxtt
. 0
dt
x>--'> Jor+x e-t cosxtdt
et Un :~~R X>--'>
jn+l
n
e-t--dt
t
sinxt
2) Preuve de la convergence normale sur ~ de la série de fonctions L u~
+C()
3) Calcul de J'(x) = L
n~O
u~(x)
4) Calcul de f(x).
f(x) = g(x) =
l+Xe-t
. 0
__
sint t
dt et
.j'+x
0
e-t cos.xtdr
Or la série L .jn+1
n e-t dt est convergente (~n~Ojn+l
n e-t dt = .l+x
0
e-t dr = 1) donc
L u~ est normalement convergente.
Chapitre 5 : Suites et séries de fonctions 201
3) Le théorème de dérivation terme à terme s'applique :f est de classe el sur IR: et:
f(x) =~
n=O
u~C'd = .la rx e-t cosxtdt
Ex, 5, 10
Il existe un rang r à partir duquel toutes les fonctions I- Pn, (n "'" r), sont bornées sur IR: , donc
Pn+1 - Pn = if - Pn) - if - Pn+1) est bornée, (n "'" r), sur IR:.
Les seules fonctions polynômes bornées sur IR: sont les constantes donc:
Pn+1 - Pn ~ an.E IK (n"'" r)
k-1 k-1
Par addition, Pk = Pr + L an p/c(x) = Pr(X) + Lan.
n=T n=r
Comme la suite le H> Pk(X) est convergente,
+x
la série L an est convergente et f(x) = Pr(x) + L an
n"3r n=T
Conclusion: la suite des degrés de Pn est stationnaire, mieux, pour tout n "'" r, Pn - Pr est un
polynôme constant, la limitei est un polynôme.
Ex. 5, 11
e-x-1+x 1
Donnons un équivalent de S(x) quand x tend vers 0 :
1-e
S(x) = ( -x) x ~ '2
S n'est pas continue en O. Le théorème" continuité et limite uniforme" étant mis en défaut, la
série Lfn ne converge pas uniformément sur [0, 1].
202 Précis d'Analyse Il
Remarque
2) Soit (fn)i'\j une suite de Cauchy de CE,N) : On = sup N (Jn+p - fn) existe et lim on= O.
n---:-+,x
pE:\\
donc lim
n-++C0
N(f - fn) = ° ce qui prouve que la suite (fn)\, converge dans (E. N) ;
Mf) ,
Cependant, l'exemple de la suite (xnh, prouve que l'application
f >--?> N'X (f) n est pas
majorée. Les deux normes ne sont pas équivalentes.
Ex. 5. 13
1 1
1) Soit Un :]O,+x[~IR, x>--?>n+x ua = x'
La suite n>--?>
un(x) décroît vers 0, le théorème des séries alternées donne la définition def et
la convergence uniforme sur ]0, +x[ par majoration du reste d'ordre N :
1 1
RN(X) = L --
+'X (_I)n
n=N
n+x IRx(x)i ~ -.,--,
II, +x ~ 0
1\ hm
'\-+'X Rx 'X = °
La convergence uniforme d'une série de fonctions continues donne la continuité de la somme.
2) a) L'équivalent quand x tend vers ° est le premier terme:
1
lf(x) - ua(x)i = IRI (x)' ~ 1 , f(x) - -
ox
b) Quand x tend vers +x, la méthode" équivalent à la moitié du premier terme" s'applique.
En pratique, il convient de la décrire soigneusement.
f(x) = x1 + L
+x -n-+-x-'+-1 = 2x + L(-I)
n=O (_I)n 1 +xn=O n [
-n-+-x-
1 _1 ]
1 +x I_l)n
f(x) = 2x + L
n=O
1
Pour tout réel x> 0, la suite n>--?>vn(x) = (n + x)(n + x + 1) décroît vers 0, le théorème
des séries alternées s'applique:
Chapitre 5 : Suites et séries de fonctions 203
1 1 1
o ~ j(x) - 2x ~ -x-(x-+-1-) d'où f(x) +~, 2x
j'lo -dt=
tX-1
1+ t
L(-l)n
N-1
n=O j'l0 tn+x-1dt+(_1)N . 11 tN+x+1
,0 1+ t
--dt
t- L--
Il'1--tX-1
,0 n=O n + x
= ---
1+ t d 1~(-1)nI11rllJ+x+1d
1+ t ,0
t"'"
11
,oN
t
N+x+1d
t""'-
1
x =J(1) = en 2 et J(x) ~0 ~,
lim LfJ(x) - ~]
Ainsi X--;-O x
Sous sa forme intégraleJ apparaît comme décroissante, donc:
1 1 1
2J(x + 1) "'" J(x + 1) +J(x) = x- "'" 2J(x) , 2x ""'J(x) "'" 1 et J(x) +:::0 2x
Ex, 5, 14
1) Considérons pour x donné dans [0, 1] la fonction:
n n
cp: IR~IR. t f-+ L C~ ektxle(1_ x)n-Ie = [éx + (1 - x)]
1e=0
n
intéressante pour ses dérivées en 0: cp(p) (0) = L C~ kPxle(1 - x)n-Ie
1e=0
1 (0) Il (0)
Ainsi Bn(l) =cp (0), Bn(X) = -cp--
n et Bn(X2) = ~
n
Les dérivées de cp en 0 s'obtiennent par développement limité:
cp (t) =
[1+ xt + 2xt2
1 + o(t2)
] n = 1+ nxt + (nx + n(n - 1)x2)2 + o(t2)
. t2
ce qui donne directement les trois résultats:
2) Le développement - - x = n 2 - 2 -n x + x2 donne:
(k n )2 k2 k
le k le n-Ie 2 2
L Cn -;:;- X x (1 - x) = Bn(X ) - 2xBn(X) + x Bn(l)
n
1e=0 ( )2
gn (X ) = x(l n- x)
ln = { kl xl <a} , Jn = { kl xl ~a }
1
1 ~ - 1 ~ -
Faisons intervenir l'uniforme continuité de sur [0, 1] : pour tout h> 0, il existe:
o (h) = sup{lf(u) - l(v)1 I(u, v) E [0,1]2, lu- vi < h} et on a
h~O
lim 0 (h) = °
k k x(l - x) 1
exploitons L
gn(X) =
)2 n
k=O
en
(
~ - x xk(1 - x)n-k = n ~ 4n
Ainsi Vn ~ 2111 L e~
kEJn
xk(1 - x)n- k
Vn ~ ci
211111x kEJn
'"""
L ekn (~
n _ x) 2 xk(l_ x)n-k
Vn ~
0< 211111x gn ()X
------:r-
a ~ --2
0< Illllx
2na
" est possible de choisir a tel que 0 (a) ~; puis Tl;; EN tel que 'if n~ Tl;; : 111Il
2na ~ ~;
pour conclure à: 'ifë> 0,:3 Tl;; E N, 'if n ~ Tl;; , 111-Bn(f) Ilx = sup lf(x) - Bn(f)(x)1 ~ë
XE[O,I]
Ce qui traduit l'uniforme convergence sur [0,1] de la suite de p~lynômes (Bn(f») vers la
fonctionf.
Chapitre 5 : SÙites et séries de fonctions 205
Exercices proposés
Ex. 5. 1
Soit Soit Pn : [0, 1] -,-IR; la suite de polynômes don-
x+n née par récurrence:
fn : [0, +cx:[ -,-IR;, X >--+ AI-ctan 1 + nx
Montrer que la suite de fonctions (fn)~~ converge Po = 0, Pn+1(X) = Pn(x) + ~ (x - P~(x)) .
uniformément sur [O~+cx:[. Etablir les inégalités
2y'X
__ Ex. 5.2 ° ""y'X - Pn(x) "" ---.
2+ ny'X
sin nx En déduire la convergence uniforme de la suite
Soitfn : IR;-,-R x >--+ --.-
(Pn)N sur [0, 1].
nSU1-X.
(prolongée par continuité en 0). Ex.5.?
Etablir la convergence simple de la suite de
Soit u : ~P-,-IR;, (p, q) >--+ u(p, q) une suite
fonctions (fn),,"* sur IR;,
double qui converge uniformément par rapport
La convergence est-elle uniforme sur IR; ? à q E rJ avec lim
p-;-+cv
u(p, q) = aq et simplement
Trouver sup Lf(x)l. par rapport à p E rJ avec lim u(p, q) = bp.
XE ?l,nE :»~* q---;.-+,:x;.
Ex. 5.8
Soitfn : IR;-,-R x >--+ 1 + xn
( 2)-n Soitfn : [a, b] -,-IR; continue telle que la suite de
Monter que la suite (fn),,* converge uniformé- fonctions (fn\,," converge simplement sur [a, b]
ment sur IR;. f
vers continue.
La suite (fn) étant croissante (fn "" fn+1), mon-
EX.5.4
trer qu'elle converge uniformément sur [a, b].
1 Ex. 5.9
Soitfn : [-1, 1] -,-IR; telle que
Soitfn : IR;-,-IR;,fn(X) =
ntn
(
1- nx1 ) ° < Ixl "" 1 =} lf(x) 1 < Ixi-
On définit une suite de fonctions (fn)N par
si x Ë [0, ~ ] ,fn(X) = ° si x E [0, ~ J.
fo(x) = x etfn+1(X) =f(in(x)).
Montrer que la suite (fn)N* converge uniformé- Montrer qu'elle converge uniformément sur
ment sur IR;.
[-1, 1] vers la fonction nulle.
EX.5.5 Ex. 5. 10
Montrer que:
n=l +x X
='( (constante d'Euler).
Ex. 5. 11
Ex. 5. 16
3) x~L--=-
+00 ( 1)n-1
1) L 1+ L
n=l tn = n=l
n=l 11.
+co ntn +co tn
2) L-n=L
Ex. 5. 13
n=l 1- t n=l
Trouver un équivalent quand x tend vers 1 de Ex. 5. 18
chacune des fonctions suivantes :
Etablir les égalités suivantes:
+oc
1) x~ LX
"\'""" n2
n=O 1) )0r00 tnthxdx =_ ~ __ 1+ 1)
n=O(211.
+cc
2) x ~ L
n=l
xn .en 11.
2) r00 e~:ntx
)0 - 1dx= ~
n=l ~
t + 11.
+00 nx n
3) x~ L 1_xn
3)
1+00
o
--dx=2L
chxtx
cos t2 + (211.+ +1)2
~n=O(-1)n(2n 1) --
n=l
Ex. 5. 19
Ex. 5.14
Soit (an)~ une suite réelle croissante non ma-
Trouver un équivalent quand x tend vers 1 de jorée ; établir l'égalité:
chacune des fonctions suivantes :
+cc xn
.Ion (~(_l)ne-a:nx)
n=O dx = ~n=O(_:~n.
1) x~ L
n=l 1+x2n
Ex. 5.20
+00
+00 sin2 x
"\'"""
2) x ~ L(-l)
n=l
n - 1Arctan-;:;:x
Soitf: 1R-IR,x ~ L-2-
--n=1/n x
.1(0)=0.
+00 X
1) Montrer que, pour tout x> 0 et 11. E .~x :
3) x~ L2-2
n=l x +11. 1
o ~fn(x) ~ 11.)(+TlX
+00 1 x
4) x~ L -;:;:th-;:;:
2) Montrer que f est bornée, continue sur
n=l J!.x, non continue 'en O.
Ex. 5. 21
Ex. 5. 15
+00 -nlx2+Y'1
+00 1 .en x
2:
Montrer que Lx
n=l + en x-+:co ~.
Soitf:R2~R.(x,y)~
n=l
xe 2
11.
Montrer que f est de classe el sur
ChapHre VI
Intégrale
compléments
p.1 .Ail ([a, b], E) est un sous-espace vectoriel de ''ZJ!,([a, b], E) espace des fonctions
1 bornées de [a, b] dans E.
L'espace 'ZJ!,([a, b], E) normé par la norme de la convergence uniforme Il . est noté
'lAoo ([a, b], E).
p.2 Si E est de dimension finie, n ~ 1, soit (eih~i~n une base de E etJ un élément
de ':Ji ([a, b], E) de composantesJl,"',fn sur (eih~i~n'
Alors J est continue par morceaux si et seulement si chacune des fonctions
fi est continue par morceaux.
~ En effet, J est continue (resp. admet une limite) en x si et seulement si chaque fi est
continue (resp. admet une limite)en x.
D
Toute fonctionJ ; [a, b] - E continue sur [a, b] est limite uniforme d'une suite
de fonctions en escalier sur [a, b], c'est-à-dire que dans l'espace 'ZJ!,x ([a, b], E) :
Pl3 C([a, b], E) c '(€ ([a. b], E)
~ J est uniformément continue sur [a, b], donc, à tout n EN on peut associer ŒnEIR:
1
tel que \j (x, y) E [a, b]2,
lx - yi ~Œn =? lf(x) - J(y)1 ~ n+1
donc IIJ-
, '
([;n . ~ _1_.
Il,,, n+ 1 Ainsi J = n-+x
lim Çn dans & '" ([a, b], E).
D
Toute fonction J ; [a, b] - E continue par morceaux sur [a. b] est limite
uniforme d'une suite de fonctions en escalier sur [a. b].
Pl4 C'est-à-dire que dans l'espace 13", ([a. b]. E): jl ([a. b], E) c '(€([a, b], E)
~
SoitJ E Ail ([a. b], E) et (Cj)jE [O,n] une subdivision adaptée;
pourtoutj E [0, n-1], la restriction deJ à]ej' Cj+l[ est prolongeable en une application
continue fj: [Cj' Cj+l] - E.
D'après la propriété 3, à tout n E on peut associer une fonction 'Fj.n: [Cj' Cj+l] - E
et on a I(a.J) = ·a f. j
On peut donc poser la définition suivante:
Définition:
Cas particulier
Sif E 1" ([a, b], 1<), chaque Ji est constante, égale à '0, on obtient alors:
.b n-1
ja f = L
j=O
Aj (cj+1 - c)
L
n
i=l ( j 'b)Ji
. a
ei = Li=l
n ( j ab
'Pi
) 8i
donc j.b Ji
. a
= L
n Pij
j=l'
j.b
a
'Pj (par linéarité de l'intégrale d'une fonction réelle ou com-
plexe)
~ (LbJi) ei
~ (ibJi) ei
210 Précis d'Analyse Il
d.5 Pour j EJIil ([a, b], E) de composantesjl,' ··,fn sur une base (e;)l~i~n de E,
D. Propriétés
~ Conséquences de la définition i
i
Nous regroupons ci-après les propriétés qui, pour la plupart, se déduisent des proprié-
tés analogues vues dans le cadre de l'intégration des fonctions continues par simple
application de la définition5. Elles sont alors données sans démonstration.
p.6
1
Pour toutj EJL ([a, bJ. E), .Jbrj = _ .jba f
Remarque
Cas où a= b: a f
ja = 0,
p.7
1
Relation de Chasles
l étant un intervalle de ;:; etf E il (I. El, pour tout (a. b. C)E 13 :
('Cf=
a .a (bf+ ./bCocf
Si a< b, si E =IR et sif EJI ([a, bJ.;:;) est positive sur [a. bJ,
b
p.10
Si a <
alors
Si a
!
b,
. a
si
b
E =IR
f ~ {a .J
et sif et g sont éléments
b
g.
bJ et si
vérifiant
f = 0,
cF
jb
·a
alorsj est la fonction nulle sur [a, bJ.
Chapitre 6: Intégrale compléments 211
Remarque
Cette propriété - déjà énoncée en Analyse 1- ne s'étend 'pas aux fonctions continues
par morceaux. Penser à l'exemple d'une fonction en escalier:
fia) = 1. flb) = 1 , f(x) = 0 pour x EO
]a, b[
'.(ba
f est nulle alors que f est positive non nulle.
~ i / Si IK=IR,la démonstration, vue en Analyse l, qui repose sur le fait que ÀI-O> (À 9 + 9)2
est, pour a < b, une fonction polynôme qui ne prend que des valeurs positives, reste
i b
valable.
p.14
1
Inégalité de la moyenne
Soitf et p dans Jt ([a, bl.lR) avec a < b et p positive.
Alors, en posant m= inf f(x) et M= sup f(x),
XE[a,b] xE[a.b]
on a m p ~ pf ~ M P
jb
·a·Q jb jba
212 Précis d'Analyse Il
p.15
Soit p dans M ([a, b], IR) positive etJ dans CrEa, b], IR).
p.16 SoitJ E Jl ([a, b], IR) et (fp)~j une suite de fonctions de Jl ([a, b], IR) convergeant
1
uniformément vers J sur [a, b]. Alors Ib
. a J = p-+x
lim '. jb Jp
a
((iF Il suffit de noter que:
p.17 SoitJ E •.H ([a, b], E) et (fphc une suite de fonctions de jL ([a, b], E) convergeant
Alors, pour tout) E [1, n], (J~)p",' converge uniformément vers Jj sur [a, b].
La propriété précédente 16 si C{=:::i. ou le 1 el' cas si :<=:::: donnent:
i / SiJ E'€ ([a. bl. E), cr= (cjIO'0~p étant une subdivision adaptée àJ, on a:
.b p-l .b p-l
J J = j=O (Cj+l
. a
L - ej) ÎI.j et Ja = L
j=O
(Cj+l - ÎI.j Il
c'est-à-dire
ii / Dans le cas général,] est limite uniforme d'une suite ('Pk)f\I de fonctions en escalier sur
[a, b], et l'inégalité:
\;/ x E [a, bl. IIIJ(X) Il -II 'Pk (x) III ~ IIJ(x)- 'Pk (x) Il ~ IIJ- 'Pk
montre que IIJ Il est limite uniforme de (II 'Pk Il)· .
'Pk Il
La propriété annoncée résulte alors de \;/ Je E N, Il.lb 'Pk Il ~ fab Il
lim _
k~+x Jba
'Pk=
.Jb
a
J et
k~~-ç .lb Il 'Pk Il = .lb IIJ Il o
Remarque
Dans le cas ou E =C, en introduisant les parties réelles et imaginaires u et v de
lim _ J(x)eÎ11.X dx = 0
n----,.+x.j.b
a
b
• 1) Principe
a) On vérifie la propriété pour j fonction en escalier,
b) dans le cas général, on introduit une suite de fonctions en escalier convergeant unifor-
mément vers j, la propriété s'obtient alors par passage à la limite.
Application
a) Envisageons d'abord le cas où j est contante sur [a, bJ: \/ x E [a, bJ,J(x) =À,
Alors jb,
a j(x)elnX dx = inÀ( eln'b - ')
elna
donc, il existe no E'\: tel que, pour tout n ~ no, I/ab <Pk (x)einx dxl ~ ;,
i-
.1a·,b jex)einë dx ~ 8
C'est la conclusion,
3, Sommes, de Riemann
à CJet à Ick)O<S;k<s;n-l'
Théorème:
t.1 Le réel sup ,-'hl - XIeI, est appelé le pas de la subdivision CJ,
O<s;k<S;n-l
Alors, pour tout ê> 0, il existe 1]> ° tel que, quelle que soit la subdivision CJet
quelle que soit la famille (CJc)O<s;k<s;n
associée à cette subdivision, on ait:
~ Démontrons ce résultat dans le cas oùl est continue sur [a, bJ.
Posons R(CJ) L
= n-l
k=O(Xk+l - xk)fick), on a alors .j({b
a 1- R(CJ) L
k=O'j,'(x/.,]
= n-l Xk
,- (f(x)-llck))dx
Par uniforme continuité de 1 sur [a, bJ. à ê> 0, on peut associer 1]> ° tel que, pour tout
(X,X/)E [a,b]2,!x_x/j ~1] =?- Ill(x)-fex)11 ~ b~a'
Alors si ICJI~1], pour tout le E [0, n- 1] et tout XE [Xk, Xk+Ü on a lx - ckl ~1]
ê
donc Ill(x) - llck) Il ~ b _ a
ê (xk+l - Xk)
On en déduit Il:k+1 (fix) - l(ck)) d..\':11
~
b-a
Nous admettons ce résultat lorsque 1 est seulement continue par morceaux,
D
Remarque
Cela reste valable dans le cas a > b, avec CJ=(Xn)O<s;Jc<s;n subdivision décroissante de
[a,bJ.
Conséquence
Si CJest une subdivision régulière, on retrouve la situation envisagée en Analyse 1,
n~~ -n-
b_an-lLl(CJcl
k=O
= jba 1
En particulier:
hm --
n--++::c b-a
n
LI
n-l
k=O ~
a+le--
b-a) n,
=
j'ba
1, hm --
n_+::c' b-a
n
LI
n ~
a+le--
Jc=lb-a)
n
=
.' j'b
a
1
216 Précis d'Analyse Il
o
t.2 Soit J un intervalle de IR tel que J *0.
Etant donné f ECU, E) et a un point fixé quelconque dans J, la fonction
Dans le cas général, il suffit de constater que, sif1' ... .]n sont les composantes def sur
·x
une base (eih~i~n de E, celles de F sont FI.' " Fn avec Fi: J - E, x f-3> j
·a fi
puis que chaque Fi est de classe CI avec Fi = fi.
o
Conséquences
Comme dans le cas des fonctions réelles ou complexes, il en résulte que:
1) Sif E C([a, b],E) et si P est une primitive def sur [a, bJ:
.j'b
a f = P(b) - pra) ce que l'on note .J.b
a f = [F(X)! l a
b
...J
3) Comme dans le cas des fonctions réelles, pour f E C(J. El, .1 f(x) elx représente une
primitive non précisée de sur J. f
t.3 Inégalité des accroissements finis pour un couple de fonctions de classe CI
Remarque
Si a> b, on obtient iif(bJ - fia) ~ glaJ - gl bl
donc, dans tous les cas - fiai ~ ,glbi - geai
Chapitre 6: Intégrale compléments 217
Corollaire:
C. Changement de variables
Comme dans le cas des fonctions réelles, on obtient:
Théorème:
t. 7 Soit cpE Cl([O', 13],iK), [A, B] =cp ([0', 13]) et f E CrEA, BJ. E).
1 Alors I,JŒ)
(y(l?» f(x)dx =.lŒ(f3 f( cp (t)) cpl (t)dt
Pour tout x E J, il existe [a, b], intervalle compact voisinage de x dans J, et, pour tout
h E IRtel que x + h E [a, b], on a :
• Si x "* sup J, puisque f est continue par morceaux, f admet en x une limite à droite
notée f(x + 0). Alors, pour tout h tel que h> 0 et [x, x + h] c J, il existe:
Il!- f(x + O)II[x.x+hJ = sup Ilf(t) - f(x + 0) Il
tE [x,x+h]
et on a hm
11--+0
Iif - f(x + 0) 11~·x+ll] = O.
11>0
x+h
Conséquence
En tout point x oùf est continue, F est dérivable avec F(x) =f(x).
Définitions:
F : [a. b[ ~ E. x -ô>
"!.b
a
f admet une limite {E E quand x tend vers b. On note
jb f.
{= ·a
Noter que, pour tout x E [a. b], f est continue par morceaux sur [a. xl. ce qui assure
j'xI.
l'existence de ·a
Théorème:
si et seulement si \:18> 0.:3 cc [a. b[. \:1 lx. y) c [co b[2, Il iY 111 ~8
F(y) - FIx) = f.
j.y
."x D
lim Ô (x) = O.
Pour tout x c [a. b[. il existe Ô (x) = yElx.b[
sup IllY
Jx 111 et x~b
Conséquence
Si .j.b
a 1 est absolument convergente alors elle est convergente.
donc si
j.b
·a a f.
il vérifie le critère de Cauchy, il en est de même pour J lb D
Théorème:
t.1 0 Etant donné (a, b) E ~ x IR,a < b, et 1 E Jl ([a. bL iR1)avec 1 positive sur [a, b[,
t.11 Soit a E iR1, 1: [a, +x[ ~~ continue par morceaux sur [a, +x[ et positive,
(Xn)nE une suite croissante d'éléments de [a, +x[ telle que lim
n-++co
Xn = +00.
En posant J = 1+00
Xi] 1, on a x~+x
lim rI
JXi] = J, or Un = L
n-l
k=O
x 1
Uk = J lXn
Xi]
220 Précis d'Analyse Il
lim
n---;-+,:;c
Un = +ex. Ainsi, :z Un est divergente.
Remarque
L'hypothèse (xnlf\j croissante a pour conséquence que :z Un est à termes positifs.
Dans la pratique, le résultat précédent permet de ramener l'étude de certaines intégrales
de fonctions positives à celles de séries à termes positifs.
k exet2
1 Nature de' ; r~ Jo 1 + chxsin
dx 2 x
Or
J''''
o 2e
-nTidu .2
+ sm u
=2 -
.fr'0 ~ 2e
-no. du .2
+ sm u
(carsini,,-u!=sinu)
o ~ -u
2
~ smu,
.
donc - ------
-nô .. du
~ - ------ 4 du
·,O.4en
'TI"
/"05-
u-9
/.:ry:
et, sur [O. ;] . ;>
+Sln-u.O -nô
2e +~
ïT
Chapitre 6: Intégrale compléments 221
d'où, finalement
La série L
e- 2" étant convergente (série géométrique de raison e- 2), la série L UI1 (à termes
positifs) converge également et Jor' ,', J est convergente,
C. Cas général
Théorème:
t.12 Soit a l [a, +x [,J : l -, E une fonction continue par morceaux sur l,
E:;:;, ==
liT,
n---,.,x XI1 == +x. Lorsque li~,
n---'-+_~,xnj.xn+1 == 0,
l'intégrale
nature.
.la rj et la série de terme général UI1
11-1
Pour tout x E [XO, +x[, il existe nx E ,\1 unique tel que x E [Xl1x' Xl1x+1[,
De
JX.xo J ==
.jX"X
,\'{) J + .jXXnx J il résulte alors
ainsi r+x
l\'il J converge et o
Remarque
J étant réelle de signe non constant au voisinage de +00, le résultat précédent sera
souvent utilisé avec pour (xn) la suite (quand elle existe) des points où J change de
signe,
222 Précis d'Analyse Il
EXE~mpIE~s
- Travaux pratiques
exemple 3
[0, +x[ ~lR\, continue par morceaux, décroisante avec lim
X---:-+;~K)
<p(x) = O.
l'intégrale rx
Jo <p(x) sin x dx est convergente.
• Vérifions que les hypothèses du théorème précédent sont satisfaites avec f(x) =<p(x) sin x.
f est continue par morceaux sur [0, +x[, avec Xn = n TI, la suite (xn) est strictement croissante
et lim
n-----.+x
Xn = +X.
Enfin {"n+1
JXn tn+1hr 1<p (x) sin xl dx
lfl = .ln o<S tn+1hr
.ln" <p (x) dx o<STI<p (n TI)
on a lim. <p(n
n~TX TI) = 0, par suite lim.
n-+xJ~ rIT+1 lf(x)1 el.\:: = 0, d'où la conclusion.
A. Continuité
Théorème:
t.13 Soit P un pavé de :;n etf une fonction continue sur P x [a. b] à valeurs dans
B. Dérivation
J est un intervalle de :=: tel que J cF Z.
Théorème:
t.14 Soitf une fonction de J)< [a. bJ dans l'espace vectoriel normé E telle que, pour
tout x de J, la fonction partielle t '-J> fi x. ri soit continue sur [a. bJ.
et ,t
1
- t ~I] =? -,-(x.
dx' t) - ~,-(x
dx
. t) ~-- b- a
, Il \)
1
1 af af 1 IlE
Pour h E iR tel que _\(j + h E [a, [3], la formule des accroissements finis appliqués à la
fonction x f-'> f(t) sur le segment [_\{j, _\(j + hJ donne l'existence de 8E JO. l[ tel que:
If
f(xo + h. t) - f(xo. t) = h~(xo+
dX
8 h, t)
n e, . a
FC"O) = 2=:
i=l lb -,-'(xo,
af;
dx
t)dt = lb
. a
-,-(XO,
af iJx
t)dt
C. Intégration
Théorème:
t.15 f étant une fonction continue sur l x [a, b] à valeurs dans l'espace vectoriel
normé E, on a, pour tout (a, 13)E [R;2tel que [a. 13]el:
l~ F(x) dx
lŒ et lalb G(t)dt
Considérons alors les fonctions :
aK
une dérivée partielle -,-dU : (LL t) f-7
.
feu. t) qui est continue sur [a. 13]x [a, b].
Par application du théorème 13, pour uE [a. 13]la fonction partielle t f-7 .l U f(x. t) dt
est continue sur [a. b]. On déduit alors du théorème 14 que Hz est de classe el sur
[a, 13]avec:
\0 1)
Exemples
j est continue sur S:, pour faire apparaître les propriétés de :
F: x ~
fb jix
. a
+ r) dr il suffit d'écrire F(x) =
jb+X
a+x
j(u) du (poser u = x + t) .
F(x) = cOS.Yj.b
a jl[l cos r dr - sin x. fba j(t) sin t dt.
exemple 4
•
1 Montrer
Soit
La fonction
f'"~
quel ;annule
cp:
t
une fois et une seule sur [;,
C",(x.;n')d'.
(x. e) ~ cos(xsin e) est continue sur [R2
11'] .
V X E-:::;'.flx! =
1"
.0
-.-' (x. e)d e = -
ax
ék; !r-'"
.0
sin e sin(xsin e)d e
j ( ;) = fa" cos ( ; sin e) d e est strictement positife car e ~ cos ( ; sin e) est conti-
nue, positive, non identiquement nulle sur [0, •.].
2
1'2cos(Ti sin e) d e
·0
(poser u =TI - e dans la deuxième intégrale)
Finalement, j réalise un homéomorphisme décroissant de [ 2' TI] sur [t( 2 ),j( TI)] et, puisque
o E lf( ; ),j( TI)[, il existe a E J ;, TI [ unique tel que j(a) = O.
226 Précis d'Analyse Il
Exercices-types
SoitfE
et F(x) = r tn(l - 2x cos 6 +x2) d 6
Ex.Jo6.5 '/
Iibfi = ib Ifl (1).
f :x
Montrer que f(x) a un argument constant sur
Etudier >-+
.1,+::-:
0 1 - tcos
.~
t, e-t dt
[a,b].
Nature de
Ex. 6. 2
v 9
Calculer f.
Calculer
Ex. 6. 6
j+::-:
o <lx:
(1 +x~)vlsinxl
f(x,y)=-= 2Il /'~ tn(xsin
. 2
6+ycos 2
6)d6
'J0
Ex. 6.3 /
pour (x. y) E R~. (x. y) * (0.0) .
Nature de .Jo•+::-: tn [1 + (l)EIXI]
- xC< <lx Ex. 6. 7
a> 0, E(x) désigne la partie entière de x,
r
I(x) = Jo 1-2xcos6+x
d_6
= ~d
En déduire f(x)
o
j''IT 2(x - cos
1-2xcos6+x 6)
6
V .
2'tzJ))Ji
3) .0 n déduire j+::-: -,-
sinx = -2"]0.. +XJ[.
x cL'C sur
on ~r que F est dérivable
Indications
EX.6.4
-i8 Dériver F.
Avec 6= arg j'ba f et 9 = fe ,
EX.6.5
(1)s'écrit lb rb Igl·
a g= Ja
Introduire la suite de fonctions fn :
fn : x >-+
_/,n 1- ccos
0 e -t dt
,~o L'C
Posons 8=arg(.Ja
. ·b j) . et g=je-i8. Alors l lb g= (b) j e-i8= 1 l ·b j. 1
Ex. 6.2
1 .
j :x f-7. 9.~
11+x-h/ismx'
est continue U Jk TI, (k + 1) TI [, cette intégrale est une infinité de
/(E
fois impropre. Il s'agit d'établir l'existence pour tout a E JO, +x[ de F(a) = Jora j et d'étudier le
comportement de F au voisinage de +x .
. . Ale 1
• Au voisinage de chaque point k ", (le E on a jix) - J.
\1 ,le TI -xl ,(A/(= 1 + k "
2 9.)
j étant positive, hrXj est de même nature que la série de terme général Un = J=
tn+1lj
(cf. théorème 11).
Or, on a, pour tout n E i\JX ,
° ~ Un ~ 2 _2
n 1" .j.in+l!"
n•.
!.dx
Vlslllxl
=
n"A
2 2 avec A= lin+1J"
n•. dx.
Vlsmxl·
= 10'" --. dt
a vsm t
(poser x = t + n ,,), ce qui montre que A ne dépend pas de n.
EX.6.3
j: x f-7 en
(
1+ xŒ
(_I)EiX))
est continue sur les intervalles Jn, n + 1[, (n E i\J) et continue à droite
en tout point n :?o 2. De plus, elle admet une limite à gauche en tout point n :?o 1, elle est donc continue
par morceaux sur ]1, +x[ et sur JO, 1].
• voiisinlâQIa /
Sur]1,2[, f(x) = en ( 1 - :Ci.) = tn(xCi. - 1) - tnxO: donc f(x) x-=l tn(xCi. - 1).
En posant x = 1 + u, on a xO: ~ 1 =a U + o(u) d'où tn(xCi. - 1) - enta u) ~ tn u.
Ainsi r
JI f est convergente (comme JI(2 en(x - 1) dx).
• Au voisinage de +ex
x1
----et donc
h'+x
f converge absolument si et
x
(_l)E(x) 2x 1 (x1 ) .2
seulement si a> 1. V
Supposons désormais 0 <a ~ 1.
(_lpxI 1
Posons g(x) =
x
0:- f(x), on a g(x) ~-9-.
+x 2x~Ci.
9 est donc de signe constant quand x tend vers +x, la règle des équivalents s'applique:
1+00 9 est de même nature que 1+00 xC;: donc convergente pour a> à.
IUn+1l-IUnl = n
J r+1 (x +1_'_0:-
( __ 1) x10:) ei" < 0 donc .
([Uni) n~_
>9 décroît
Le critère spécial des séries alternées donne alors la convergence de L Un et la convergence de
Finalement ·2
h·+oo f converge pour a> 1 (somme de deux intégrales convergentes)
"2
1
et diverge pour 0 <a~ "2 (somme d'une intégrale convergente et d'une intégrale divergente).
En conclusion Jo(+x f converge lorsque a> à (il n'y a absolue convergence que pour a> 1).
Chapitre 6: Intégrale compléments 229
EX.6.4
Pour le calcul de Ilx1, effectuons le changement de variable défini par t = tan;, 8E [0, ; [
(donc 8 = 2 A.l'ctan t. tE [0, +x[). On obtient:
TI
Calcul def
2(x - U,I 1 x2 - 1 1
Pour x O. on a
1+ x-? - = -:: + --, - ---?---
cF
2!L\: X x 1+ x- - 2!L"(
Calcul de F :
La fonction ell: (x. 8) ;-? tn(l - 2xcos 8 +,~) est continue sur J - 1.1[xJO, TI], et possède une
élell
dérivée partielle éI x continue sur J - 1. 1[x [O. ,,], donc le théorème 14 s'applique, et on a :
Autre calcul de F :
F(x) =
o
fr'X
du
1"
0
2
1- u2 u- cos
cos88+ u
2 d8=
lX0 feu) du = 0
230 Précis d'Analyse Il
v
Les fonctions 'Pl: IR(-+R ( 'Pl (x) = 1 - xZ
cogf-x si x*- 0, 'Pl (0) = Z1 )
et 'PZ:IR(z-+R 'PZ(t, x) = xZe-t sont continues sur IR(et IR(Zrespectivement.
Z 1 - cos(tx) xZ
Donc la fonction 'P:IR(-+IR(définie par cp(t, x) =
t
n e- t si t *- 0 et 'P (O,x) = 2 est
continue sur IR(zcar cp(t, x) =CPI(tx) CPZ(t, x)
Il en résulte que, quel que soit x E IR(,t -+cP (t, x) est continue, donc localement intégrable sur [0, +:)0[,
D'autre part, on a 'if x E IR(,'if t ? j2, 0 ~cP (t, x) ~ e-t, il en résulte que, quel que soit x E IR(,
la suite vn)N converge uniformément vers f sur IR(,f est donc continue sur lPicomme limite uniforme
d'une suite de fonctions continues,
donc, quel que soit n,fn est de classe el sur:;:: avec 'if XE:;::. f~(XI= --e-tdt
j',n sinr t.,'{
.,0
Calcul def
1
--0
On a fil (x) rx Re e( -l+ix)t
= Jo dt = Re l-L'{ )'
(_1_. 1+ x-
donc f(x) = Arctanx (car
/
f(O)=O)et fCx)=xA.rctanx-z
1(0n1l+rl? (car f(O) = 0),
Chapitre 6: Intégrale compléments 231
Ex. 6. 6
Si x> 0 et y > O,px. y) est une intégrale de Riemann. Si x ou y est nul, par exemple y = 0, alors
x . y
donc J(:'-'_~)=-~~4'
DemêmeJ,O.Y.1=tn4·
On se limite pour la suite à x> (J:7J > G,
y étant fixé, y > 0, la fonction ç: (x. e) f-7 tn(x sin2 e +y cos2 e) est de classe CI sur
]O.+:x.[>< [o. -";] donc F:Xf-7 :.II Jo r~ <p(x,e)de est de classe CI sur]O,+oo[
avec P(x) = -=
2" l~
. 0
- ~(x,
GU; èJ x
e) de = -
2TI J'~
0 X SIn
. 2
sin2 2
e + y ecos e
de
2 TI Y 1
donc P(x) = ,,(x _ y) 2-:.\=.0 9 Y x-y
c+-
l+cs dt x 1
puis F(x) = 2 tn( vIX + VfJ) + c, résultat encore valable pour x = y puisque F est continue sur
JO, +:x.[.
Ex. 6. 7
. SInx
1) a) Les fonctions lp: u;g-R <p(x) = -- x si x * 0, lp (0) = 1
et ljJ: 1R2~R ljJ (0:, x) = e-CiX sont continues sur u;get u;g2respectivement.
? Ci" sinx 2
Donc J : 1R~-RJ(o:, x) = e- . -x- si x * 0,](0:,0) = 1 est continue sur IR ,car J =tjJ . 'P.
° sur [0, +x[. La série 2:= Un converge donc uniformément sur [0, +x[ et F est continue.
2) D'après le théorème 14, les fonctions Un sont de classe CI sur IR avec:
VaEIR,u~(a)= jen+l)"
n" ai
--a;(a,x)clx=- j.(n+l)"
n" e-axsinxclx
Pour tout a> ° fixé et tout aE [a, +00[, on a :
Va> O,F(a) = I:
n=O
u~(a) = - Jo['+x e-QX sinxcbc
-1
F/(x)
. = j
lm o.+X _el-Q+l!t
.. dt = lm [el-Q+ilt]
-.--.
ex -l 0+x
= -?-
a- +1
On en déduit F(O) = 2
'TI'
c'est-à-dire
-- eL\: =-
j+x
.0 x
sinx 2"
Chapitre 6: Intégrale compléments 233
Exercices proposés
E désigne un espace vectoriel normé de dimension finie.
Ex. 6. 1
Soit J E.l1 ([0.1].::;:) positive ou nulle, telle SoitJ E C=(R IR) et 9 : IR-+IR telle que:
e
Jo A2J = O.
1) Montrer que 'ri x E IR, g(x) = JorIf (xt) dt.
Montrer que A est le polynôme nul.
En déduire que 9 est de classe C= sur IR.
Calculer ~~
.\.>0
rIX ~ t~' dt .
x .Jy
Ex. 6.4
Calculer lim 11 ~ dt
k;;;oO .a /c/cJ(t)
+ t
Ex. 6. 5
Ex. 6. 6
1 ) -_--=--=--==== dt, 0' ~ O.
.~.+x
0 V t +sinta tcos t
Calculer lim -n LE
n-+x -
/c - 2E -
1 k=l
n (2n) (n)/c 2) a dx
1'+x
o en Il x- (1
xl +cosC€n
x) x)
Ex. 6. 7
Ex. 6. 16
·1 e -K(1+t2)
Soitj EM ([0, +::X::[,~) positive.
Soitj :~--+R x C-ô> Jo1 1+ t ~ dt
on en déduire lim j =0 ?
l+20 ---9-dt
r
X----;'-+·:0
et
Montrer qu'il existe (xn) E ~'C telle que
,0 1++ t2)
tn(1
lim Xn = +::x:: et lim xnf(Xn) = O.
n----:-+·x
Ex. 6. 13
n----:-+·::x;
rx 1 r
Jo + dt
_t_n_(a_2_+_9_t2_) (a> 0)
Ex, 6. 19
Soitj E Jt (]O, 1[, E) telle que l'intégrale
Ensemble de définition et calcul de :
1) lim -
x1 iX
a
dt
!nt
a
Jeu) du --dt= --dt.
X-++OO
j"+x
.0 sin t
x+t . l'+x
.0 e-''([
l+t2
2) l~ x21 Jo
x>(}
r tf(t)dt.
(Vérifier
de y' '/ + y
que les deux fonctions
1
= x
- sur rrcx
,h;(+)
sont solutions
Ex.
Ex. 6.22
Soitj E C2(~2,~) telle que:
••Q cos tx
a2j a2j
:::'j= --2 +--2 =0 Calculer ha(x) = 1
.Jo --2
1+ t dt en fonction de
ax ay
l'X --dt
Montrer que l'application:
q;(x) = sint t
. a
Fonctions
de plusieurs variables réelles
Calcul intégral
Dans ce chapitre, E désigne l'espace [Rn (n E N*) muni de sa structure affine canonique.
On note B = (el, e2,"', en) la base canonique de [Rn.
On dispose d'un espace vectoriel normé en munissant [Rn de sa structure euclidienne
canonique.
Remarques
1) Sif: U --+[Rest de classe el, sa différentielle df : U --+ E* est une forme différentielle.
2) L'espace EX est un espace vectoriel normé ; on peut donc parler de forme différentielle
continue, de forme différentielle de classe Ck
Notations:
n.2 Une forme différentielle w sur U est caractérisée par ses fonctions coordon-
nées (P1,P2,'" ,Pn) dans la base B*(Fj : U --+[R).
n
Ainsi, pour tout x de U : w (x) = L
)=1
Fj(x)c1.xj
n
où w (x) est la forme linéaire w (x) E -+IR, y >-7 W (x) . y = L
)=1
YjFj(x)
n
n.3 On dit que w = L
)=1
Fjc1.xj est l'écriture canonique de w.
(k E Nu {x}), si les n applications Pl, P2, ... ,Pn : U -IR sont de classe Ck.
n.5 On note nk (U) l'ensemble des formes différentielles de classe Ck sur U; c'est
1 un IR-espace vectoriel.
Défihitions :
Une forme différentielle WE nk (U) est dite exacte sur U s'il existe une appli-
cationf : U -."IRde classe Ck+1 dont la différentielle est w: df = w.
a p. __a Pi
_J
fermée si: 'if (i,j) E [1. n]2, (sur U)
a Xi - aX]
pr9prÎé.~$§:
p.1 Une condition nécessaire pour qu'une forme différentielle de classe el,
n
W= L
)=1
FjdXj EnI (U), soit exacte sur U est d'être fermée sur U.
IM'lp·2
Soit W une forme différentielle de classe el sur un ouvert étoilé U.
1 Alors, west exacte si et seulement si ù) est fermée.
~ Supposons que U soit étoilé par rapport à l'origine (on se ramène à ce cas partranslation).
n
On définit alors l'application lp: U x [O. IJ -:;:. (x. t) f-ô> w (tx) .x = L
)=1
-'9p)(tx)
)=1
L
éiP'
t..'9~(t..'C1
ÔX[
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 237
n
L 1Xj-,-'
a OP'
Sachant que west fermée sur U, on peut écrire +(x,
u~
t) = Pi(tx) + dX:J'
(t'C)
j~l
et constater qu'il s'agit de la dérivée de t f--+tPi(tx).
1
exemple 1
Soit U = \ {(O. O)} et (ù la forme différentielle définie sur U par
, ", xdy - ycL-...:
(ù IX, y) = 9 9
x-+y-
1) Vérifier que (ù est de classe el et fermée sur U.
2) On suppose que (ù est exacte sur U, il existe donc F E e2(u, [8) telle que, pour
tout (x. y) E U, (ù (x. yi = dFix.Y1
Etant donné V = x Ret 9: V - U, (r,8) f--+(reos e, rsin 8l,
on pose G=Fo9, G:(r,8)f--+F(reos8.rsin8)
Calculer dG et en déduire qu'il existe À.E R tel que V (r, e) E V, G(r, 8) = 8 + À..
2)
dFircosS.rsinSI 0 d 'PlrS>
(ù(reos e, rsin e) ° d 'PlrS)
reos 8 (sin e dr + reos e d e) - rsin e (cos 8 dr - rsin 8 d 8)
d8
?
Donc G(r, 8) = e + À. , À.E IR.
3) L'égalité F(reos 8, rsin 8) = e + À., pour tout (r,8) E!Ri: x !Ri, est absurde. (pour r fixé,
elle donne l'égalité d'une fonction 2 TI-périodiqueavec une fonction non périodique).
En conclusion, (ù n'est pas exacte sur U. On constate que le théorème de Poincaré ne
s'applique pas ici,car l'ouvert U n'est pas étoilé.
238 Précis d'Analyse Il
2
U = [R2\ 6 où 6 = {(x, O)/x ~ O} est un ouvert étoilé.
y
'if (x, y) E U. d.fix.y) = W (x, y) Noter que l'on a tan( 2f(x, y») x
exemple 3
Soit w une forme différentielle de classe CI sur U.
On dit que l'application 'P: U ~[R est un facteur intégrant de w si la forme différen-
tielle 'PW est exacte sur U.
Exemple
*3 y+z z+x x+y
U = (IR+'), montrer que w: (x. y,
. z) f---'> --
x dx + -- y dy + --
z dz
admet un facteur intégrant de la forme (x, y, z) f---'> 'P (xyz) où 'PE CI (IR~
,IR).
• 1) Comme U est convexe, il suffit de vérifier que la forme différentielle 'PW est fermée,
af _ z + x éif x+y
(1) af =Y2+z .,---- --9- -,- --9
ax x yz dy ,'-y-z dZ .'-yz-
sont successivement équivalentes à:
= 1
9 1 éD\ élz
y+zdyyz-KE~
HA.
y-z yz -,-
À. (y. -z)---ry-
= -- +K
x+y+z
Les primitives de Wl sur U sont donc de la forme IX. y, zl f---'> - ---- +K
,'-yz
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 239
1 II - Intégrale curviligne
Définition:
d.5 Soit (ù une forme différentielle continue sur U ouvert de E et '1= ([a. bJ,q;)un
arc compact continu et de classe el par morceaux dont le support r est inclus
dans L'.
On appelle intégmle curviligne de w le le réel:
Propriétés:
Avec les notations précédentes et, pour e E ]a. bL introduisons les arcs com-
pacts de classe el par morceaux: '1a.c= ([a, c] q;),'1 c.b= ([e, b], q;),'1='1 a.b
Alors
1'Ya.b
w =
j.
. "ICLC
w +
j'
• "(c.b
w.
pA Changement de paramétrisation
1
ors w =8 avec
Al j.
. -y' j
. -y
w
{ 8=8=-1
1 croissant
si e est décroissant
!kiF On constate que '1/ est compact continu, de classe el par morceaux et de même support
r que '1, il est inclus dans U.
Plaçons-nous dans le cas particulier où '1 est de classe el, (le cas général s'en déduira
à l'aide de la relation de Chasles).
Le changement de variable t= e (u) donne:
l .b
w (q;(t)) .[q;I(t)]dt=h_l(a)
·e-l(b)
w (q;oe(u)). [q;1(e(u))]
e' (u) du
Remarque
r
Soit + l'arc orienté définipar le choix d'un représentant '/, la propriété précédente montre
r
que deux représentants de + donnent la même intégrale curviligne; celle-ci sera notée
1 w--
iL r w
ir+
L'intégrale curviligne de w le long d'une courbe r dont l'orientation n'est pas précisée,
n'est définie qu'à un signe près.
p.5
Si r
est une courbe fermée orientée, l'intégrale curviligne r
ir w ne dépend
1 pas de l'origine choisie sur r.
p.6
Pour U et r donnés, l'application r west une forme linéaire
w 1-'> ir sur no (U).
Théorème:
t.1 Soit w une forme différentielle exacte sur U, J une primitive de w.
Pour toute courbe orientée r
d'origine A, d'extrémité B incluse dans U, on a :
Soit '/= ([a, bJ. 'l') un représentant de r, A ='1' (a), B ='1' (b).
Plaçons-nous dans le cas où '/ est de classe el, (le cas général s'en déduit à l'aide de
la relation de Chasles).
De w = dJ, on tire w ('P (t)) . ['PI (t)] = diq)(t)['P1 (t)] = (fa cp)/(t)
!
ir y 2 dx + x 2 dy lorsque r est l'une des courbes sui-
x2 +-
2 2
x y
a> O. b> 0
2) a2 + b2 ~
x2 y2 2x
3) a2 + b2 - a =0
1) Paramétrisation de rl: x2 + if - ay = O.
[
-2'2
" "]
-l".
n2
tl-'>Ml t, x=acostsmt.
() ...
y=aSln-t
9
.h·
r, y-9 dx+x- 9 dy = 4 ..
a3 ["0 [ (1-
.. cos2t)- ,) cos2r+ sm3
.. 2r.- dr = --- " 4a3
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 241
2) Paramétrisation de
a~
? + .) - 2 = 0,
b-
[-T.',,,J-:;::2, 8C-3>"V3181,x=a(1+v2cos8), y=b(1+V2sin8)
ir·)r y- dx + x- dy = ,j'+"_"
3 ? [ - ab-.)vln '
2 sm 8 (1 + vln,
2 sm 8)2
+a2bV2COS8(1+V2COS8)2] d8
exemple 5
r x +y
(:1consécutifs
a cu 1el' fr' W =, la,Wa)= (x -B y)
A ou = (-a,
, 2 + a) C = (-a,
(x2 + y) dy ,et, rI" dx (a, -a)e
al e carreD =onen t' de (a> 0) s
somme t
• La forme différentielle west de classe c= sur U =;;:2 {W,OI},
!
y
If Jf Il 1/ 1/
Ecrivons w= w + w + w + w
.!r
Co
.PB Ir
.Bé Ir
.CD h
,i5À
x
.!~
T.'
'H X
Ona
AB
w = [ - Arctan y ]BA = [ - Arctan a ]x=-a
x=a
2
Ainsi r w= ir
ir r WII=2T.',
On remarquera que ce calcul montre que w n'est pas exacte sur U bien qu'étant fermée,
242 Précis d'Analyse Il
x +y +z= a , x2 + lf + ~ = a2
• La projection orthogonale de r sur le plan Q>-yest l'ellipse d'équations:
z=0 , x2 + ; + >-y - a(x + y) = 0
d.6 Pavé
Remarques
1) Un point de IR\n est un pavé (cas a= b).
2) Un pavé est une partie fermée-bornée de ::::n, donc compacte.
3) L'intérieur d'un pavé P d'extrémités {a. b} est:
n
p = TI Jcy, bj[ dit pavé ouvert d'extrémités {a. b}.
j=l
o
Remarques
1) Un pavé est de mesure nulle si et seulement si son intérieur est vide:
2) Soit Pl et P2 deux pavés de ::en. On a Pl C P2 =} fL (Pl) ~fL (P2)
d.8 Ivlesure d'une réunion finie de pavés
i! Soit Pl et P2 deux pavés de ~n, on appelle mesure de leur réunion le réel:
/J. (Pl 0 P2i ==/J. (PIJ+ /J. (P2)- fL (Pl n P2)
ii! On définit alors par itération la mesure d'une réunion finie de pavés.
Remarques
1) Dans ii. on a /J. (Pl U P2) ~ SUP{fL (Pl), fL (P2)} ~ o.
2) L'ensemble J' des réunions finies de pavés de [R;nest stable par intersection et réunion
finies. Les éléments de J' sont donc des compacts de [R;n.
On dispose alors d'une application fL: 0"-+[R;+ vérifiant pour tout (X, y) E 0"2 :
• X C Y =} fL (X) ~fL (y)
• fL (X U Y) ==fL (xl+ fL (Y)- fL (X n Y)
o 0
• X \ Y E 0" et fL (X \ y) ==fL (X)- fL (X n y)
o
• fL (X) == 0 ~ X ==0
o
• Si P est un pavé, sa frontière Ô P == P \ P appartient à J' et /J. (ô P) == o.
Remarques
1) Si X est une partie négligeable, alors toute partie de X est négligeable.
2) Une réunion dénombrable de parties négligeables est négligeable.
3) Un point, une partie finie ou dénombrable sont négligeables.
4) Une réunion finie de pavés est négligeable si elle est d'intérieur vide ou si elle est de
mesure nulle.
d.10 Compacts mesurables
Un compact X de :sn est dit mesurable si sa frontière Ô X est négligeable.
1 On note .1Le l'ensemble des compacts mesurables de [R;n.
Remarques
1) Soit X et Y deux compacts mesurables de [R;n, en notant [R;n \ X Xe, on a : ==
Ô (X n y) == (ô X n Y) u (X nÔ Y) et Ô (X u y) c (0 X n ye) U (xe no Y)
d'où Ô (X n Y) CÔ X uÔ Y et Ô (X u Y) CÔ X uÔ Y.
Ainsi,X n Y et X u Y sont des compacts mesurables.
2) Un pavé, une réunion finie de pavés sont des compacts mesurables :2l'cj/;Le.
L'ensemble JLe est stable par intersection et réunion finies.
d.11 Mesure d'un compact mesurable X de [R;n.
Soit 2l' x la famille des réunions finies de pavés inclus dans X ;
alors {/J. (S)/S E2l'X} est une partie non vide majorée de [R;
(elle contient 0 car 0E 0"x et, si P est un pavé contenant X (il en existe car X
est borné), pour tout S E2l'x, on a Sc X C P et fL (S) ~fL (P))
Ainsi {/J. (S)/S E0'x} admet une borne supérieure appelée mesure de X et
notée fL (X): /J. (X) == SUP{fL (S)/S E0' (X)}
244 Précis d'Analyse Il
Remarques
1) Cette définition appliquée à un pavé ou à une réunion finie de pavés coïncide avec les
définitions 8 et 9 correspondantes.
2) Pour un compact mesurable X, on a les équivalences des trois cas suivants:
il X est négligeable, iii X est de mesure nulle, iiii X est d'intérieur vide.
3) On dispose alors d'une application f.L : ALe~[R+ vérifiant pour tout (X, y) de Jt~ :
• X cY =? f.L (X) '-'Sf.L (Y)
exemple 7
[a, b] -+lR1continue, a < b.
le graphe de [,,;; {ex,f(x»fx E [a, b]}est une partie négligeable de
b- a
Cj = a+j-n-' (0 '-'Sj'-'S ni
Pour jE [1, n], notons FJ le pavé [Cj-l. Cj] >< [J(Cjl~ 8.flcj)+ s],
n
on vérife alors que fc U 1]
j=l
b_ a n
Or l'aire de 1] est si. (FJ) = 2 8 -n-' donc 2:= .-:111]1 = 28 (b - al
j=l
Remarque
On montre de la même façon le résultat suivant:
Si ..1 est un compact de [R2 et si J : ..l~[R; est continue: alors le graphe de J est une partie
négligeable de ~3.
Ce résultat permet d'établir qu'une boule fermée de ~n euclidien est un compact mesurable.
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 245
exemple 8
~sure d'une courbe
• Soit r une courbe de Fin. (n ~ 2), support d'un arc paramétré compact et de classe CI par
r
morceaux. On montre alors que est une partie négligeable de [Rn (compact mesurable d'intérieur
vide). Ce résultat tombe en défaut si l'on suppose l'arc seulement continu. En effet, il existe une
application continue et surjective de [0.1] sur [O.1] x [0,1], la courbe correspondante a pour
1
aire (courbe de Peano).
A. Définitions
d.14 On appelle partage de ..l toute famille finie Œ= (~)l'0~p de compacts mesu-
p
l'ables de ~n telle que ..l= U ..lj et \:j Ci.j) E [1. p]2, i *j =? f-L (;iin;ij) = 0
j=l
On note ;y j, l'ensemble des partages de ..l (il est non vide car il contient le singleton (;i)).
d.15 Sommes de Darboux
pms d(Œ) = L
j=l
mj /..l (..lj) D(Œ) = L
j=l
1'\1j /..l (..lj)
1) /..l (..l) = L
j=l
/..l (..lj) . m /..l C..l) ~ d(Œ) ~ D(Œ) ~ M /..l el).
2) Les ensembles {d(Œ)/ ŒE J' j,} et {D(Œ)/ ŒE J' j,} sont des parties bornées de [R ;
Remarque
Lorsquef == 1, l'intégrale sur ;i donne la mesure de~.
B. Propriétés
p.? Une application bornéef : .1~[R;est intégrable si et seulement si :
1 \:18> 0, ::lm= 7P -1, 0 ~ D(Œ) - d(Œ) ~8
p.8 il L'ensemble des fonctions réelles intégrables sur ..1,noté 1"(.1),est un sous-
espace vectoriel de 2F (.1,[R;).
ii 1 Soit f et 9 : ..1-7[R;,
intégrables; alors les applications suivantes sont inté-
grables: lfl inf(f g) , sup(f g) , fg
iil Il
.1-1.1-1
fi ~ llfl ~f.L xd Ilf(x)
(.1)sup II·
iii 1 (.1)= 0
f.L =? if = o.
l
.1-11u!l2 f= l
.1-11f+ l
.1-12f- l f
.1-11~-12
il Soitf : .1-7[R;intégrable, on a
f.L (..1). inff
-1.1-1~ lf ~f.L (..1). supf
-1
Soitf et 9 : ..1~[R;intégrables.
1 1 1
1) On vérifie que l'intégrabillté de f :.1~ E ne dépend pas de la base choisie, ainsi que
l'intégrale de f.
2) Les propriétés 9, 10 il, 12 restent valables (mutatis mutandis).
3) Enonçons une propriété de majoration. Pour f :.1- E, intégrable, alors l'application:
est intégrable, et
~.l II ~fJ. (.1) ~~~ Ilf(x) Il
1 cel (.1) = fI dx dy
A. Théorème de Fubini
t.2 Soitf :.1~ E continue.
il Cas où.1 est un pavé . .1= [a, b] x [c, dJ. a ~ b et c ~ d.
flf(X, y) dxdy = fab [ld f(x, y) dY] dx = ld [fab f(x, y) dx] dy.
iil .1= {(x, y) E IR;2la ~ x ~ b, u(x) ~ y ~ v(x)}, où u, v: [a, b] -IR; sont continues.
..hI'::'f(x, y) dx dy = jba ..
. U(Xl
[JV(Xl f(x, y) dy ] dx
248 Précis d'Analyse Il
Remarques
1) Pour tout (x, y) E [a, bJ x [c, dl, les applications partielles de j sont continues, ce qui
justife l'existence des intégrales simples:
J'd
,C
j(x, y) dy,
jba
j(x, y) dx ,
j'~~j(x,
,~~
y) dy
Définitions :
i1 j(x,
Li. y) dx dy = ,a
J'b ,u(x)
[jV(X) j(x, y) dy ] dx = ,CJ'd . Tl. yi j(x.
[jS(Y) y) dx ] dy
d"----
0]
"nn
a b
dr--g,
:
,
,
,
~
01 a
--
b
dc".
o a
.•
_nnn
SJ 8'0
mm.
~
nn_
/
b
7 C~.....
di..Ô;i.@-
o a
-
n*--
____
n_
?.:m
~
~
2
l
.
,
:
.
b ,.
figure 1 figure 2 figure 3 figure 4
Remarques
1) Dans la définition 20 d'un compact élémentaire. (figures 1,2 et 3) , on a:
a=inf{xjCx,Y)E~} b=sup{xj(X.Y)E~}
c = inf{yjCx, y) E~} d = sup{yj!x. yi E.l}
2) La frontière de ~ est une courbe de classe el par morceaux.
Elle est conventionnellement orientée par la paramétrisation :
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 249
=a
bvt21-
(u (x) t)a++ (3
-- 2)a
3)u(a)
t)u(b) tb+ -(t
(4 t)b t)v(a) x
-- l)v(b)
[0,4J -_"ê-. tE tt·'-'7
E [3,4J
[O,IJ
[2,3J
[L2J
X
< x
tière de ..:lainsi orientée.
}
3) La frontière d'un compact simple, (figure 4), sera orientée par les frontières orientées
des compacts élémentaires qui le composent.
L'orientation de 8..:lest indiquée par des flèches sur les schémas.
exemple 9
Ainsi JJ."y"clxdy=
rr lac,b[r1]
.la yXdy eL\:= rb x;1
.la elx =tna+l
b+l
" y - y
ou bien ~Z
.~. ..\.!J clx dy = j.1
a btn Y a dy
Le calcul de la dernière intégrale peut se faire (la fonction sous le signe somme a un prolongement
continu sur [0, IJ) mais pas à l'aide de primitive.
exemple 10
~•.•.tions Il
x = où"
Cakulery = :>? xyet dxdy, if' . e,t la partie du plan limitée pa' le, pambol"
• On a ici ..:l: ° ~x ~ 1, x2 ~ Y ~ lX
Le calcul s'écrit:
.. 1.yX ·1 x- xD X x
Il..\.
r r xy dx dy = .1
ra ( x j X2 y dy ) clx = .1
ra (- 29 - 2-)
=--- clx = [3-6 - -126]10
250 Précis d'Analyse Il
1
rr ÀY dxdy
Il.::. = 12
B.Changementdevanabœs
Soit U et V deux ouverts de J;{L, (Ç: U - V une application de classe el, D et.3. deux
compacts quarrables tels que D c U, .3. c V, (Ç (D) =.3.. On suppose, de plus, que
l'ensemble des points de .3.qui ont plusieurs antécédents dans D est négligeable.
L'application cp: D --+.3.,(u. v) f-7 (x, y) définit un changement de variables; le jacobien
Jf f(,X, yldx
11.::. dy == .'.
lnr f(x(u, v), yeu, v»)' 1
1 D,u. [; du dv
Di(X.~'))
1
12. Applications 1
al Coordonnées polaires
cp: J;{2_;;:.2. (r. 8) >-> lx. yi = Ir cos 8. r sin 81
.. D(x. y) i cos 8 -rsin 8
Le jacoblen de cp est -D( r.,81 = i sm 8 r cos 8 = r.
1.
La formule du changement de variables s'écrit alors:
Application
Si D est un compact quarrable, q; (D) est un compact quarrable dont l'aire est:
Cas particuliers
c homothétie de rapport ÀE [FR*: $ Ccp (D)] = 111.12 $ (D)
exemple 11
JJ", l+x +y
1
rayon
Calculm-l,
ff = ; 2 dx dy où 1 e~t Je di,quo fc,'m é de cent,c (0,0) et de
• Il est naturel d'utiliser les coordonnées polaires:
? 2
..1: X- + y ~ 1 D :0 ~ r ~ 1. 0 ~8~ 2 ÎÏ
YT 811\
hh
1
L'ensemble des points de ..1 qui ont plusieurs antécédents dans D est:
2 2
X Y
2+2~1,
a b
(a>O,b>O)
l = rr 2 u 2 cos2 8 +b 2 u 2 sm
JJD(a . 2 8)abudu d8
ab
. 0 l·1u3 du· .i·2'IT
0
(a2 cos2 8 +b2 sin2 8) de
4 ab(a2 + b2)
11"
Noter que l est le moment d'inertie du disque !l par rapport à son centre.
exemple 13
Ji (x + y) dx dy où !l: VX + JY ~ LvI - x+ vI - y ~ 1,
!l est limité par deux arcs de parabole et admet le point (~, ~) pour centre de symétrie.
Transformons l'intégrale à l'aide du changement de variable défini par la rotation:
2 2 1 u-v 1 u+v
'P : IR ---;IR, (u, v) 1--» X = "2 + V2 ,y = "2 + V2
2 9
On trouve 'P
-1 (!l) = D : -
- 1~ v~ -
1 2v -
--~-
1~ u ~
1-
---
2v-
V2 V2 2v2 2V2
puis l= il (1 + uV2) du dv
u
(le jacobien de q; est 1). A
yi'v
\ 1°)
D u vl2 du dv = 0
..lir' et donc l =::1 (DI =:J (..l) = ~
9
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 253
C. Formule de Green-Riemann
Calcul d'aires planes
Théorème:
t.3 Soit ~ un compact simple de :=;;2 et w == Pdx + Qdy une forme différentielle de
classe el sur un ouvert contenant ~,
On a alors h'
,0+", P dx + Q dy == !J
,.J",
j'''(aQ-,--dx
1) sa (A) == JI
2) sI (A) == .Jr0+ '" x dy == _ r
Jo+j,
exemple 14
/etl'arcparamétré
~. 'Y: [O,2TI]~iR;2,
Aire d'une arche de CYClo·,.'de. ~ est le tH(x,y)= (aCt-sint),a(l-cost»)
campa. et simple limité par l'axe Ox
•
l,
À
sa (~) = -
0+'"
y dx = a
2
~'2"
.a
(1 - cos tt dt
,) y
,11(A) == 3 TI a2
2a"- -------------
exemple 15
limitée par la cardioïde d'équation polaire r == a(1 + cos 6),
•
sa (A) == 1 hü+D
2" r2 d6= a2 2 j" . -TI (1 + cos 6)2 d6
y
sa (A) = 3~ a
x
254 Précis d'Analyse Il
de Descartes x3 + y3 - 3axy = O.
• il est le compact dont la frontière est l'arc:
YI ü+il
[0, +00[-+[1;1; 2 ,t -+ x = 1+
(3at t3 . Y = tx )
xdy-y dx = x2 dt)
:il (il)
= "2 r x
1 Jo+j, 2 dt = ga2 2.10rc:0 (1 t2+ dt
t3)2
3a2
=2
exemple 17 ~
de deux façons différentes l'intégrale double:
2 2
x y
l = JI (2x3 - y) dxdy il : x ~ 0, y ~ 0, -"-Z + 2' - 1 ~ 0
a b
o~ U ~ 1 0 ~8~-
"
1= jjD(2a3u3cos38-bUSin8)abUdUd8 , D . 2
'224 3 ab
1= fa 1T( Sa bcos 8 -32)sin 8 d8
2
4 ab
1= 15a
4
b- 3
2) A l'aide de la formule Green-Riemann:
.)
é!P x4
!.2
éJx
= 2x3
dY = y Q=Z P = y~
2
. y2 x4 .:!': . 9 .•. a 4
l r -2
= Jo+j, dx + _2 dy = .lar 2 2 sm-81-asmSJ+2cos
[b2 4
8(bcos8
]
d8
2
4 ab
1= 15a
4
b- 3
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 255
A. Définitions
d.21 Morceau de surface
1
Remarques
1) On montre que l'intégrale ne dépend pas de la paramétrisation choisie.
2) On dispose des propriétés habituelles de l'intégrale double .
. éJF éJF
3) Il est frequent que les vecteurs éIu et éIv soient orthogonaux:
élF élF
et dans ce cas --A--
élu élu
B. Cas particuliers
éJF éJF
éJx==i+plc EJij==j+qlc
éJ F A
élx
éI,F Il
dy
== VI + p:2 + q2
k) défini par:
! -
u(t) = cos tT + sin t j U (t) = - sin tT + cos t j
Les surfaces de révolution considérées sont d'axe (0, k),
Eit
oF
= r'u + z'k
oF
-éJ8 =ru
-'
oF oF
Ces vecteurs sont orthogonaux donc Eit /\---;F = Ir' Vr'2 + z"2
sa (:2) = 2 Ti" 1r r ds
Intégrale curviligne le long de r, s
abscisse curviligne de r, r distance
d'un point de r a l'axe de révolution,
(r ç 0),
exemple 18
le plan
1 Aire suivant
xOy le quart
de la portion de disque
du paraboloide z.l:=x;;~ nu.
O. yi se O.~ + if' ~ a2
~ pr.ojette
:;il»)
r l.1~
.iJ.è. 1+ ~ + y2
x2 fI ~1 + ~rdr
dxdy = JJD·~ de
; [~' (1 + ::) ~[
7i a6 r=
-6-12v2-1)
exemple 19 ~
x /)y
sflC2:)
2 'IT )0(2'ITCa + R cos <p)ds
O<R<a
2'TT )0(2'ITCa+Rcos<p)Rd<p
sfl C2:) 4 'TT2 aR
exemple 21
a F1 aF 1 . 1 z
-----at = au --as- = mu +hk
ai!\
F a 1 a F 111
a8
= aV a2t2, + h2
2) (z, 8) f--c>
F2:1R. x 1R.--+1R.3, 0 + a 17 + z k ..12: 0 ~8~ ~'. 0 ~ z ~ h8
F')
a
-
F2
az
----+
= k
a
--
F2
a8
-- au /
éI F2
é.lz
a il
~I=a
2
sfl c:2)
2
= IffI
Â2
adz d8= ah ~
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 259
exemple 22
1 au cylindre
Aire d'équation
de la fenêtre _.? + lf pm'tinn
de Viviani, - ax = de
O . la aphère de centce 0 do rayon n, intérieare
• Utilisons les coordonnées sphériques F:::: ;.- ~_3 • (8. eç) H> 0 + a cos cp u + a sin y k
7i i7. î'i a F _f a F . --+ ----,-
..1: --2 ~8~ ",. :::. 8! ~.<::
, • j ~ ",.
L ..8 =
-0--
rJ acos <::
'rJIf u . -.-'.- = -aslncp u + acoscp le
A
élF F 2~_
Z
él
. -- = a co::, y
éiç
- -
(if (7J
y
4a:
4a~ . 2 d- 81';)/8 - cos
.1(10 ~ Cf d cp
Notations:
n.9 L'intégrale sur un compact cubable ..1 de Rio, de f :..1~ E s'appelle une
iil Cas OÙ..1: (x, y) E D. u(x. y) ~ z ~ v(x. y), avec D compact quarrable de 1R2,
u et v : D ~IM continues.
ffI
JJJ j, f(x. y, z) d.x·dy dz = JJ D . uiL'(~.y) fI
x.y) f(x. y. z) dZ] dx dy [!
iii 1 Cas où ..1: a ~ z ~ b. (x. y) E D(z), avec, pour tout z E [a, b], D(z) compact
quarrable de 1R2.
fI
.1.) j, f(x. y. z) dx dy dz = .J.b
a [fI
J J D(z) f(x. y. z) dx dY] dz
260 Précis d'Analyse Il
Remarques
1) Les applications partielles dej en tout point sont continues, ce qui justifie l'existence des
intégrales simples ou doubles,
2) Dans il, on peut permuter l'ordre des intégrations,
Dans le cas oùj(x, y, z) = 0' (x) [5 (y) '1 (z), on a :
III 0' (x) [5 (y)'{ (z) clxdydz= [.lai 0' (x) dX] [.lbl [5 (Y)dY] [,lei '1 (Z)dZ]
3) Le cas iil est appelé sommation par piles
Le cas iiii est appelé sommation par tranches
Z
Z = v(x, y)
Z = u(x, y)
o
y
cr=v y
) dx dy dz où .i: :? + J + .; ~ a2 .
exemple 24 - _
Où .i = [0,1]3 .
1 Calculer l = liL x2yexyzclxclydz
• L'ordre d'intégration n'est pas indifférent:
dx = le' - 1 - x) dx = e - -
I= II [.f x(eÀ1j -l)dY]
/,1,
",0 >: • 25
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 261
exemple 25
1 Calculer l = .Jjj~z dx dy dz
où ~: vIX + yIY + ,fi "'"1.
• Utilisons une sommation par tranches avec D(z) : lx + IY "'"1 - ,fi.
Notons que D(z) se déduit de DiOl par l'homothétie de centre (0,0), de rapport (1 - Iii,
autrement dit J1Dz cL'édy = jj~o,l1- \/'2)4 cL'édy = il - /2)4 SI1(D(O»
On a:
z
,1 1
= 1 i1- dx = -6
~ iDiOl1
.el , .'. Jo' \/~}2
A
1 D(z)
d'où
l
1
y
D(O)
B. Changement de variables
fil f(x, y, z) dx dy dz =
JJjD((fif( x(u,
v, w), yeu, v, w), z(u, v, w») . D(u,
D(x, v,
y, w)
z) 1
\2. Applications 1
b) Coordonnées sphériques
cp: [Fg3--.;-[Fg3, (r, e,<p) ~ (x, y, z) = (rcos e cos cp,rsin e cos <p,rsin <pl
Le jacobien de cpest:
x,y,z 2
D(r, e, cp)) = \ cos
D( sin e cos <p
cp -rrcossin eecos <p -r
cos <p -r cos
sin e sin <p 1 = r cos <p.
sin <p 0 r cos cp
La formule du changement de variables s'écrit alors:
.fl/Dj(r cos e cos <p,r sin e cos cp, r sin <p)r2Icos cpldr de dcp
c) Coordonnées ellipsoïdlques
<p: [Fg3--.;-[Fg3, (u, e, <pl ~ (x, y. z) = (au cos e cos <p,bu sin e cos <p,cusin <pl
.' D(x, y, z) 9
Le jacoblen de <pest D( u, e ,<p.) = abc u- cos <p.
La formule du changement de variables s'écrit alors:
.fll j(x, y, z) dx dy dz =
.fl/Dj(aucos e cos cp,bu sin e cos cp,cu sin cp)abcu2lcos cpldu de dcp
Application
Si D est un compact cubable, cp(D) l'es! aussi, son volume est
"If [cp (D)] ="If (D) Idet L(cp)1
Cas particuliers
cphomothétie de rapport ÀE [Fg"': 'F [cp (D)] = IÀ[3 l' (D)
cpisométrie de [Fg3 10 [<p (D)] =1' (DI
pratiques
x- y- z-
~+~+9~1.
1 Calculé> où" a- b~ c~
• Utilisons les coordonnées ellipsoïdiques :
l fff C2 u 2
= JJJD . 2 <p .abcu- '/ cos <pdu de
sm d<p
4 TI abc3
15
Le même calcul donne le volume de l'ellipsoïde ..1 (resp. d'une sphère ..1/ de rayon a) :
.. 4 To abc "! 4 3
1 (..1) = 3 (resp. 1 1..1 1 = "3 'i7 a )
-
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 263
exemple 27 ~
1
ci: x ~ 0, y 1~= 0,
Calouler z ~ 0, x + y +~zx ~- 1y - zt
ffL,",y"z'(1 dxdy dz où (p_ q_" s) E N4 et
• Utilisons le changement de variables défini par x +y +z = u, y +z= uv, z = uvw
Remarque
1
On en déduit que le volume du tétraèdre Ll, (p = q = r = s = 0), If (Ll) = "6' ainsi que ses
moments d'inertie par rapport aux plans ou axes de coordonnées,
exemple 28 ~
D:-2~e~2'
••••
O~r~acose. Iz
'1
~Va"-r"
~
If (Ll) = 2~3 L: 2
(1-lsin3 el) de
exemple 29
Volume engendré
,>rrontière
1
orientée par
f) parla rotation
rotation d'une
autour plaque
d'une plane
droite .1
D (compact quarrable
de son plan, de !R;2 de
D ne traversant
i pas Ll.
• Utilisons les coordonnées cylindriques,
Le compact cubable B est ici caractérisé par 0 ~e~ 2 '" (r, z) E.1,
'Y (B)
10 [r2 dz
a
'Y (B)
10fo2"(a + Rcos<p)2Rcos(j) d(j)
210 2 aR 2
---t@zrrR.>
1
i
~
A. Définitions
d.23 Systèrnematériel
On appelle système matériel de E tout couple (S, (T)où S est un compact de
E et (Tune application continue de S dans IR+ appelée répartition de
ou
d.24 Lorsque la densité d'un système matériel (S. (Tlest une fonction constante,
1 le sytème est dit homogène
d.25 Un système matériel (S. (T)est appelé:
il si S est un compact cubable de
iil si S est un morceau de surface de
iiii si S est un compact quarrable de ~2,
iv 1 si S est un arc continu de classe el par morceaux de ou de :=23.
d.26 i 1 La masse du solide (S, (T), estle réel positif M(S) = Jjfs (T(x, y, zl dx dy
ii 1 La masse de la plaque gauche (1. (T)dont une représentation paramétrique
est C.l, F), est le réel positif M("2:) = lZ':' (T\(F(u, u)\JidU! -.-élF /\
.. 1 [1 -.-11
élF!i
dUI du du
iii 1 La masse de la plaque plane (.~, (T), est le réel positif M(ilj = (T(x, yl
iv 1 La masse du fil (f, (T) dont s est une abscisse curviligne, est le réel posi-
il
tif M(f) = [ (Tds (intégrale curviligne le long de r orientée suivant les s
croissants).
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 265
Remarques
1) SoitJ: [a. bJ - E de classe CICa < b) une paramétrisation d'une courbe r.
L'abscisse curviligne positive est s: [a. bJ ~~+, t f-'> sCO = it Il.1 (U)ll du
nale par rapport à H. On dit que H est élément de symétrie mécanique d'un
système matériel (S, CT) si: (5) = 5 et (J' 0 = (J'. <p <p
Lorsque le système est homogène, la deuxième condition est acquise, on dit que H est
élément de symétrie géométrique de S.
exemple 30
1 . polaire
•• définie par
Calculerr =la a(1
ma"e
(J' +.UV!.I =el.Ci11'-1'
co..sdu fi] (f.
(a..•..
: OM cr, ." j, de
> 0.), le la
compact ln,"J, où[deest
plaque quarrable frontière r, et (J' d:équation
la "",dio'de la densité
• 1) Cas du fil.
Une paramétrisation de r est [- 11',11'J~~2, ef-'>J(8) = 0 + a(l + cos e)17
Le calcul donne:
M(j,) = Ilrrj, CT rr
(x, y) dxdy = JJD r
Ci.rdr de= j1T
-Ti a2 3(1 +cos e)3 de
M(6.) = '3
5 11'a2. -Ti 2(1
L'aire de 6. est: :il (6.) = .JTi a2 3 11'a2.
+ cos e)2 de= '2
266 Précis d'Analyse Il
• 1) Cas de la plaque.
2,1 {FI
~l : 0(r,~e) r~ ~ 0a.+ r(u
0 ~e~
sin ex+
2 TI k cos ex)
2,2 TI TI
{ ~2
F2 cp)~ 20 + a(u
0(e.~e~ 2-cosex~cp~
TI. cp+ k 2sin cp)
ar ~
fi
~
---a8
Il
= rsmex.
1\
1---a8
~
fi ~II
~
= a~ coslp
M(2,I) (I
= )) -'1 cr rsinex dr de. M(2,2) = Il-"2fI cr a2 cosq; de dq;
M(2,I) = crTI a2 sin ex. M(42) = 2 ŒTI a2(1 - cos ex)
y
M(2,IU2,2) = M(II) + M(2,2) =ŒTI a2(2 + sin ex-2cos ex) x
2) Cas du solide. S: x2 + .2
y + z:-9 ~ a.2 x-9 + 7J9 - z:-9 tan 2 ex~ 0
S est défini en coordonnées sphériques par:
TI
Si : 0 ~ r ~ a, 0 ~e~ 2 TI,
2- ex~cp~ 2 TI
M(S) (fI
= IJJs Œ eL\"dy dz = .j(ff}
Ils cr r2 cos cpdr de d q;
2 ŒTI a3
M(S) = 3 (1 - cos a)
d.28 On appelle centre d'inertie (ou de gTavité) d'un système matériel fini
(fLi. AihE;iE;p où Al .... ,Ap sont des points de E et fll.· '. flp des réels stric-
tement positifs, le barycentre du système pondéré correspondant:
1 p p
G= M Lbl fli Ai où !VI = Lbl fli
Remarque
p
Comme la masse M =
i=l
L
fli du système n'est pas nulle (j,I > 01. le barycentre existe.
Si [e système est homogène (fll= '" =flpl, le centre d'inertie est l'isobarycentre des p
points AI-··· _Ap.
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 267
d.29 On définit le centre d'inertie d'un sytème matériel de masse non nulle dans
les quatre cas habituels de la façon suivante:
ii/ Cas d'une plaque gauche (I, (J) de masse ,\IIII > O.
1 11'
.MI~).,..\ ( .\j - F F
G= 0 + ~ (J Flu, v) 1OFIu. V)
j éIc'U
-ii dudv
éICIL'
'1·-.-.---'.
où F : j,- E. lU. v) -+ F(u, v) est une paramétrisation de I.
iii/ Cas d'une plaque plane (J., (J) de masse M(J.) > O.
r
111 (t)\1 = 2a sin ~
Ll
x
e Cf) = JofZTI 2asin"2 t dt = Sa o a'iT Zao
Notons Gr = 0+ a T + 13 J
le centre d'inertie de r.
La droite Cfl) d'équation x = a Ti est axe de symétrie de r ; comme r est homogène c:L est
axe de symétrie mécanique du fil, donc a= a Ti.
On a alors:
1 f
13= tCf)Jryds=SaJo 1 fZo aCl-cost)2asin"2dt=3't 4a Gr=0+aTiT+3J 4a~
2) Cas de la plaque. L'aire de ;}. a été calculée dans l'exemple 14: el (;}.)= 3 Ti a2
Notons G-" = 0+ 'Y T + 0 J le centre d'inertie de la plaque.
Comme SJ est aussi élément de symétrie mécanique de la plaque, G est situé sur Q, "1= a Ti.
On a donc: .
0= 1 ff y dxdy
$ (;}.) Jl-" = s1 10) f
J8-"" -2l dx, (d'après la formule de Green-Riemann)
0= --Z
3Tia 1 !oZO?'te (1 - cos
.0 tr a(1 - cos t) dt = El
5a ' G-" = 0 + a Ti _i + Er
5a-J
exemple 33
iner le centre d'inertie d'une zone sphérique homogène 2; et du solide
,limité par cette zone et les deux plans parallèles la définissant .
• 1) Cas de la zone.
;}'~1R3, (e, cp) ~ 0 + a(u cos ç + k sin ç)
II TI
{F;}. :: o ~e~ 2 Ti, -2 2
i
~CP1 ~CP~CP2~
,-,z
$ C2;)= aZ cos 'P de d'P
-- --
$= 2 Ti aZ(sin 'PZ - sin 'Pl) = 2" a(z2 - Zl)
Pour des raisons de symétrie, le centre d'inertie ~
/ ~--
;Z2
de 2; est situé sur l'axe Oz: ~ = 0+ 'Y le
On a:
1
/ ~
0
'Y = 13
$ C2;)J ff
J t. a Z cos 'P . a sm
. 'P de d cp
\ ---------- y
Tia . Z . Z 1 k: \~~
x 1---<----- --.Zl -
'Y = .s:1 (2;) Csm 'Pz - sm 'Pl) = 2(Zl + Z2)
1 ---+
(f f dx dy dz =Ti JZ1
V (S) = JJJs fZ2 (aZ - i) dz (sommation par tranches)
î, 2
(S)="a(zz-zlJ-3 ." (322-z1 3) =3{Z2-Z1
". i.)
-3a--V~ï+Z1Z2+Z2/_
9 ')')-
Chapitre 7 : Fonctions de plusieurs variables réelles Calcul intégral 269
Pour des raisons de symétrie, le centre de gravité Cs de S est situé sur l'axe Oz :
C. Moments d'inertie
Définition:
d .30 Soit H une variété affine de E (point, droite, plan). On définit le moment
d'inertie d'un système matériel par rapport à H dans chacun des cas sui-
vants:
où F :..1-
IH =
E, (u, v) f-?
l', ,
.J::.
If cr
P = F(u.
(F(U,
v)
/'9
v»)d-(P,H! 'l" -II dudv
t\ -.advF [dU
,,-.
est une paramétrisation de 2:.
-
a F
Théorèmes:
1.6
Soit (S, u) un système matériel, G son centre d'inertie, H une variété affine
de E et HG la variété affine parallèle passant par G.
On a alors IH = IHG + Md2 M masse de s, d distance de H et HG.
Cas particuliers
1) Plaque qauche de révolution homoqène
r
Soit une courbe plane, compacte,
de classe el par morceaux, orientée par une
abscisse curviligne s. '2l est une droite du
plan r, ne traversant pas r. 2: est la surface
engendrée par la rotation de autour de 9:. r
L'aire, le centre d'inertie, le moment d'inertie
de la plaque gauche homogène 2: (de den-
sité 1) sont donnés par:
sI (2:) = 2 r
TI .ir r ds . G= 0 + ~. (,
( cJ.~).r
2TI ~ •.
rz ds )_ le . r
1.è" = 2 TI .ir r3 ds
où r = d(P' D), distance du point générique P de r à l'axe de révolution '1= (O. le),
2) Solide de révolution homoqène
r est une courbe plane, fermée de classe el
par morceaux, frontière d'un compact quar- h
1
o
iP
o
v (S) =TI .ir r2r dz . G= 0 + (
-, TIIS.I
~.' r r- z dz ..)-
~.~ le
1.è" = -TI
2 l
..r r -1
dz
exemple 34 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
'j'il - ,
,.J..l!Œl(abSmS-13acosSJ-+la-cos ,) . ,) 2 l::I+b-sm-S)-y
- '), ') 2] abu 3 dudS
avec :..'>/: 0 ~ u ~ 1. 0 ~S~ 2 <7
ab :?
--4- lb-
Œ<7 9 ,) ,) ,9 0. 9'
Le calcul donne I-;; = cC +a- 13- +1a- + b-) -y-_ ,c'J. (:..'» = TI ab, M(~) = ŒTi" ab
Le théorème de Huygens donne alors le moment d'inertie de:..'>par rapport à une droite ne passant
pas par 0, Il est facile, à partir de l'], de trouver les moments d'inertie de :..'>
par rapport aux axes
de coordonnées ou au centre de :..'>, Ecrivons-les en fonction de la masse IvI = Œ'IT ab:
b2 a2 a2 + b2 a2 + b2
Iox = M 4 ' IOy = M 4' Ioz = M--4- Io = 111--4-
exemple 35
"\1,r- r--2 ,. 2~
si (I) = .JI
r~ 1 + p2 dr dS , :;1. (I) = -ip2(2V2 - 1)
l
Le centre d'inertie de est sur l'axe de révolution:
G=O+cle c= si(2:)
1 il' zr FG2
"..l
1+2'drdS
P
avec
, 2 TI p3(v2 + 1) ,. 5 + 3v2 _
On obtient c = 15 si (I) d ou G = + 35 pk 0
Le moment d'inertie de Œ par rapport à l'axe de révolution est:
r (v 2 + 1)
f~G
. 3 4 TI P Œ
IOz= rI
JJ..l Œr 1+2'dr
p dS=2pcM(I)=
4
15
;;:;
272 Précis d'Analyse Il
Exercices proposés
AVEC INDICATIONS DE SOLUTIONS
On considère la forme différentielle w sur [R2 w = (y3 - 6xlf') eL\:+ (3xlf' - 6x2y) dy
Soit l = [A, B], segment de [R2,A = (1,2), B = (3,4) et r un des demi-cercles de diamètre [A, Bl
Calculer les intégrales curvilignes JI[' w et [' w.
Jf
w= ~
x +y [(x sinx - ycosx)dx + (xcosx + y sin X)dy]
r
et la courbe orientée formée des demi-cercles de centre
0, de rayons a et b (0 < a < b) et des segments [A, B]
ty
et [AI, Hl
Calculer l'intégrale curviligne I(a, b) = 1r w
Calculer lim I(a, b)
a-+O
b_+=
~ y = x ?
YI _
Y =x
Calculer l = J({J!l sin 'ITX 2y dx dy 2L--------------- / ":'Q
où Ll : 1 "'" x "'" 4, yIX "'" y "'" inf(x, 2) , :.11 -
a
et de rayon "2'
Calculer l = .Il vi a2 - x2 - y2 dx dy :ù ..:.est le disque fermé de centre ( ~. 0 )
a
Indication: Coordonnées polaires, l= 9(3" -4)
Ex. 7.5
? ')
. x- y-
Calculer ou ..:.: :2
a +:2 "'"1
l = JI ( 1 - :: - ~:) dx dy
'IT
b
Ex. 7. 6
1~ 9 9 • ,) 9 9 .2
Calculer
Indication: =. J. (x- + y-polaires,
l Coordonnées ) el..: dy 1= OU(' . 3~ -T -x- 2 +) a4. ~ 2ax..
y- 'C" + y ~ 2ay
Ex. 7. 7
Ex. 7.9
Déterminer le centre d'inertie de la plaque plane homogène de support :
~: (K'9 + y-)92.2+ y - x~9 ~ O,x ~ °
Indication : ~ est limitée par une lemniscate de Bernouilli : x
r = V~cos TIV2~ i
2 e, G= 0 + -8-
Ex. 7. 10
Ex. 7. 12
Indication: l = ~ (e2P _ 1) 2
274 Précis d'Analyse Il
2
Indication: l = "5'
CalculerI= fil.
JJJ:; (y+z )(ix+y+z )dxdydz où 1l:x;?oO,y;?oO,z;?oO,x+y+z~1.
1
Indication: Changement de variables linéaire: u = x + y + z, v = y + z, w = z 1= 3'
4
Ex. 7. 15
Déterminer l'aire de la portion de sphère (de centre 0 et de rayon a) délimitée par le pian yOz et le
a8
cylindre droit de directrice la spirale d'Archimède, r = ----:;;:-' ° ~8~Ti, du plan xOy,
Volume et centre d'inertie du solide homogène défini par 0< Zl ~ Z "" Z2 ; z(x2 + il) ~ a2x
2
Séries
entières
d.1 Une série entière d'une variable complexe (resp. d'une variable réelle) est
une sélie de fonctions ;: Un pour laquelle il existe une suite complexe (an)
telle que chaque Un (n E "e)soit définie par Un: C~C. Z anzn f--»
Exemples
• ;: zn : V n E "\. an = 1
• L ZZn+l : V nE a2n = O. a2n+l = 1
zn 1
· L n(n - .:
n'?<2
1) ao = O. V n E '\j\ {O. 1}. n n-
an = -(-
• L'ensemble des séries entières d'une variable complexe (resp. réelle) est, pour ces trois
lois, une iC-algèbre commutative.
• Le sous-ensemble formé des séries entières réelles d'une variable réelle, est une IR-
algèbre commutative.
B. Rayon de convergence
d.2 Soit L anzn une série entière d'une variable complexe ou réelle.
L'ensemble J = {r E IR+/ Lian 1 rn converge} est un intervalle de IR+conte-
nantO. --
de J, dans
La _lJor_ne_~l,lp_ériEèu_re IR", est appelée le rayon de convergence de
L an zn . On le note p= sup J
~ J est non vide car 0 E J.
Si r est dans J, on a [O.r] c J, donc J est bien un intervalle de IR+contenant O.
Remarques
L'intervalleJ peut être de la forme:
• J = {O} et dans ce cas le rayon de convergence est p= O. Exemple: L nnzn .
. 2
Pour tout r> 0, avec Vn = nnrn, on a Vn > 2n des que n> -r
donc lim
n---;.-+oo
Vn = +00 et L Vn est a fortioridivergente.
• J = [0, +00[, et dans ce cas le rayon de convergence est infini,on écrit p= +'X.
n
Z
Exemple: L n!
rn
Pour tout r> 0, avec Vn = "n. on a lim
n-+x
Vn+l
--
Un
= 0, donc L Vn converge.
• J = [0, p [, pE IR~. Exemple: L zn.
La série géométrique l' rn. r E ;2+, converge si et seulement si r < l, donc J = [0, 1[.
Ici p= 1.
n
• J = [0, pl, pE IR: . Exemple: L :2'
n
n"'l
Z
n
Pour tout r> l, avec Vn = n
r 2' on a n-+:..:::
hm Vn = +'X, donc L Vn diverge.
1
Pour tout r E [0,1], on a Vn ~ ---c;,
n-
donc L Vn converge.- Donc, J = [0.1]. Ici p= 1.
d.3 Soit l'anzn une série entière d'une variable complexe (resp. réelle) de
rayon p.
L'ensemble Dp = {zEiC /[z[ < p} (resp. Dp = {ZEF: (z < p} =]- p.p [)
est appelé disque ouvert (resp. intervalle ouvert) de convergence.
~ On notera que Dp est vide lorsque p= O.
Chapitre 8 : Séries entières 277
Théorèmes:
Soit L anZn une série entière d'une variable complexe ou réel[e de rayon p,
t.i La série L anZn est absolument convergente pour tout z E Dp.
1 .~
Soit ro > 0, si la suite ( an r[))nE est majorée, alors, quel que soit r E [0, ro[,
1 la série Lan: rn est convergente.
S'il existe A > ° tel que V n E r~,[anl r[) ~ A, alors
Supposons que la suite ( anZn )nE 1 soit majorée alors, d'après le lemme d'Abel, [a
série L [an i r n serait convergente ce qui est exclu. La conclusion en résulte.
o
t.4 Soit L anZn une série entière d'une variable complexe - ou réelle -, son rayon
de convergence p est défini par :
i/p=sup{lzl,zEC,~:an[[z[n converge}'-
pour [z[ > p, (anZn)nE est non bornée donc cette suite ne tend pas vers 0 et L anzn
diverge.
o
Remarques
• Dans les cas simples, on pourra utiliser [e critère de d'Alembert pour étudier L rani rn
278 Précis d'Analyse Il
• Le rayon de convergence d'une série entière L anzn, dont tous les coefficients ak sont
nuls à partir d'un certain rang p, est +X. Dans ce cas, la suite des sommes partielles
p
exemple 1
Déterminer le rayon de convergence de la série ~ anzn dans les cas suivants:
an- -n- (n ? 1)
_ (n -1) n2
(n? 1)
n7ï
an =tan- 7
(n ? 0)
sIn n
an = n (n? 1).
1) fnvn=nfnlzl+n 2
tn (
1-/1 1). =n(tn!z!-l)-Z+o(l) 1
Ainsi, Un tend vers 0 si et seulement si !zl < e donc p= e.
Vn+l
2) (n + 1) Izi
<=="~~~~~, l'lm Vn+l -_ -,izi donc p-_ 8 .
--
Vn
4v(2n + 1)(2n + 2) n_ü: Vn 8
Donc\;fnEI\I,0~lunl~lzlntan3: ,
et lim
n-...:...:>:
un=OpourtoutzEetelque!z!<1.
D'autre part, pour Izl = 1, ! Uïn+l[ = tan -:1 ne tend pas vers 0 quand n tend vers +x,
Pour IZ]
1
> 1 , on a l'lm
n---'-+x;
--Izln
n = +x
d'
et,autre part, on salt'l" que a sUite n f--'> sm n ne
SIn ni z
converge pas vers 0, il en est donc de même pour (
.' ,
~
, 1 ni) nE'. *
~
1
exe~2~ue la série entière)"'
sup~e ~
anzn a un rayon p> O.
i n
!
!
"1
l, antrer que
'""'
L ----n!
anZ
a un rayon
'nfi m..
l
P
• Posons R= 2' on a lim
n-+x an Rn = O.
n
ŒnZ
Pour tout z E:=:. avec T =z, on a
----n!
n
T
Or, Rn n. est d'après [a règle de d'Alembert, [e terme général d'une série convergente,
1
n n
T anZ
donc lim
n-+x R n! -n-
= 0 et. finalement liT. --,-n. = O. n-.x
an
Le rayon de convergence de L -,zn
n. est +x.
t.5 Soit L an.z: et )"' bnzn ~ux séries entières d'u.ne variable complexe - ou
réelle - de rayon de convergence respectifs Pl e,t P2'; ~Q.f.S :
ii / Pour tout Îl.E }(\ {O}. L anzn et L ÎI. anzn ont le même rayon de convergence.
n
iii / Le rayon de convergence pl de la série produit L CnZn. Cn = L, a)(bn_)(
)(=0
((i5' i / Pour z E Th, tel que Izl < inf(PI. P2). L(an + bn)zn est absolument convergente comme
somme de deux séries absolument convergentes. Donc P~ inf(pI, P2)·
Si Pl < P2, pour z E lK,tel que Pl < [zl < P2, L(an + bn)zn est divergente comme somme
d'une série convergente et d'une série divergente. Donc, ici. P= inf(PI. P2).
ii/ La mu[tiplication par un scalaire non nul ne modifie pas [a nature d'une série numérique.
iii/ Même raisonnement qu'en i / en utilisant que le produit de deux séries absolument
convergentes est absolument convergente. (cf. Chapitre IV, théorème 21)
D
Remarques
1) Dans le cas où Pl =P2, le rayon P de la série somme peut être tel que P> Pl.
2) Un cas particulier:
Si Pl =P2 et si les suites (an)r~ et (bn),c sont telles que \;f nE N, anbn = 0, alors la
série somme a pour rayon P=PI=P2.
Dans cette situation, nous dirons que les séries L anzn et L bnzn dont disjointes: si
an est non nul, bn est nul et réciproquement.
Or, dans ce cas, lan + bnl = lanl + Ibnl, donc (Ian + bnl rn) est non majorée, et on en
déduit P ~ Pl.
On conclut avec le théorème 5 i 1.
i / Quel que soit (À, /-l) E ['(", pour tout z E}<:' tel que lzl < inf(PI. P2), on a :
+x +x +x
L::(À an+ /-l bn)zn =À L:: anZn+ /-l L:: bnzn
n=O n=O n=O
~ (f
n=O k=Oakbn-k) zn = (~anzn)
n=O (~bnZn')
n=O
1·lm a2n+l: - 2.
--,
, . -en t"18re t e Ile que n~~'X:
l' 1 n-+-:..:: a2n+2
ne sene a2n+l:
U2n = 1 1
de convergence.
exemple 4
1 Avec les notations du théorème 5 Hi/, trouver un exemple où pl> inf(PI. P2)'
• Le produit des deux séries entières 1- z, (série entière polynôme), et '> zn est 1.
On a PI= +x . P2= 1 . p/= +X.
Chapitre 8: Séries entières 281
II - Convergence uniforme
Continuité de la somme
A. Etude dans le disque ouvert de convergence
Théorèmes:
t.7 Une série entière d'une variable complexe - ou réelle - ~ anzn est normale-
ment - donc uniformément - convergente sur tout disque compact DR inclus
1 dans le disque ouvert de convergence Dp : ° "'"R <P
Remarque
Une série entière de rayon de convergence p n'est en général pas uniformément con-
vergente sur le disque Dp.
Soit, par exemple, la série entière d'une variable réelle L xn. On a ici Dp =] - 1, 1[.
On sait, (voir Chapitre V, théorème 4), que si une série de fonctions L Un converge
uniformément sur une partie A, alors le terme général tend uniformément vers ° sur A :
hm
n---'-+x
Ii Un x = o.
Dans l'exemple proposé, Un: X f-7 xn, on a Ilunll;:;-l.l[ = 1, la convergence n'est donc
pas uniforme sur] - 1, 1[.
Théoremes:
~.,.
t.9 Soit L anxn une série entière réelle d'une variable réelle de rayon pE IR:.
Si Lan pn Cresp. L anC- p)n) converge, la série est uniformément conver-
1 gente sur [0, p] Cresp. sur [0, - pl
lB1f i / En posant bn = an pn, on se ramène au cas d'une série entière L bnxn dont le rayon
de convergence est 1.
282 Précis d'Analyse Il
+cc
n+p
Majorons Sn,p(x) =
k=n
L
bkxk , pour tout x E [0,1], au moyen d'une transformation
n+p
Sn,p(X) _ L
x - x k-1) + rnX,n-1 - rn+p+1Xn+p
- '""' ne ()e
k=n
n+p
1 Sn,p x
( )1 ~ Sn L x k-1
'""'(
k=n
- x k) + Sn X n-1 + Sn X n~p
'
ISn,p(x)1 ~ 2 Sn xn-1 ~ 2 Sn
Donc IIRnllx~ ~ 2 Sn , hm
n----,...+x
IIRnllx~ = 0 et la convergence de ;: bnxn est
uniforme sur [O. 1],
Remarques
Dans la pratique, on peut souvent mettre en évidence la convergence uniforme sur [0, p]
(quand Lan pn converge) par des méthodes directes élémentaires. Ce sera le cas
lorsque:
1) Lian 1pn est convergente: )' anxn est alors normalement convergente sur [O. p].
2) Lan pn est alternée, convergente d'après le critère spécial des séries alternées.
V XE [O,p]. L
'""'
k=n
akx k 1
1
~ lanlxn ~ [an pn
t.10 Soit L anxn une série entière réelle d'une variable réelle de rayon p> O. Si
Lan pn (resp, )' an(- p)n) converge, la somme de cette série est continue en
1 p Cresp. en - pl,
~ C'est un corollaire du théorème 9
Chapitre 8 : Séries entières 283
exemple 5
1) f :R-R.
2) 9 :R-R.
+:'.::: n . /
3) h' p~"
.~'" ·ü"\S.. ,
)(1---3> L
'.
n=l
-----
x sm!n cd
n
ŒEiR\7TZ. V
• 1
1) = ]x], le rayon de convergence est donc p= 1.
1
L n1 L2
1
La série
n~l
--:2 étant convergente.
n~l n
,xn est normalement convergente sur [-1, 1J etf
La série L (_l)n+l
n est convergente. d'après le critère spécial des séries alternées.
•
Pour Ixl < 1, la série L+
n~l !x,n
converge, il en est de même de L
n~l .
Iwn],
(
Iwnl ~ 11
IXln)
.
Par ailleurs, ..
les senes '"
~ sin(n
n a) et '" (_l)n
~ sin(n
n a) = '"
~ sin n(a
n + 7T)
sont convergentes, d'après la règle d'Abel (voir Chapitre IV, exemple 14)
xn sin(n a) .
Il résulte donc du théroème 9 que L -----
n est uniformement convergente sur [ -1, Il
Ainsi, 9 est continue sur [-1, 1].
284 Précis d'Analyse Il
t.11 Soit L anxn une série entière d'une variable réelle de rayon P> O.
Pour tout x réel tel que ° < [xl < p, on a :
~
r (~
Jo n=O antn)
- dt n=oJo(" antn dt = ~
~ = ~ ,,~+.
n=O an xn+~
C'est une conséquence immédiate de la convergence normale, donc uniforme de la série
proposée sur [0, x] (cf. théorème 7).
entière L
an ~1
n+ ' qui est déduite de L anxn par intégration terme à terme,
a le même rayon de convergence p.
~ x n+l
Si Pl est le rayon de convergence de L an --1
n+ :
• lorsque P> 0, on a Pl ~P, en corollaire du théorème 11,
• lorsque P= 0, on a bien sûr Pl ~ O.
Supposons Pl> P, il existe alors des réels 'A et 'AI tels que P < 'AI< 'A< Pl.
'i nE,~".
,
[--l'A'
1n+
an n~ll
~ 111
On en déduit:
Or, (n + 1)~ est, d'après la règle de d'Alembert, le terme général d'une série
( 1) n+l
convergente, donc Lian l 'A' n est convergente : c'est en contradiction avec 'AI> p.
exemple 6 .
+:'>: xn
d'où, finalement \:fx E J - 1. 1], (n(1 + x) = L (_l)n-l-;-
n=l
Remargue
La validité de la formule précédente en x = 1 peut être établie directement, sans recours au
théorème 9. (voir chapitre IV, exemple 2)
exemple 7
+x X 2n+l
Arctanx = 2)-lt 2n+ 1
~ Montmque Vxe[-l, Il n=O
1 +x
Pour tout x EJ - 1.1[, on a ~ +x~ = '(_ltx2n
1 n=O L (série géométrique).
B. Dérivation
Théorèmes:
t.13 Si une sene entière d'une variable réelle a pour rayon de convergence p,
1 toutes ses séries dérivées ont aussi pour rayon de convergence p.
[tE
En remarquant que 2...= anXn se déduit de 2...= n anxn-l par intégration terme à terme
n~l n~l
puis en appliquant le théorème 12, on voit qu'une série entière d'une variable réelle et
sa série dérivée première ont même rayon de convergence.
La conclusion résulte alors de ce que la série dérivée k + 1) ième est la série dérivée
r
4 Soit '> anxn une série entière d'une variable réelle de rayon P> 0,1 sa somme
et, pour tout p E , Jp la somme de la série dérivée p ième . On a alors:
V nE. V X E]- p. P LJpIX' =fPrxi
VP E . V X E J- p. P [. +x dxP
2...=
n=O dP (anxn) = cL\:P 2...= anxn ')
dP ('+x
,n=O .
On dit encore que la dérivation s'effectue terme à terme.
[tE
D'aprèslethéorème11,ona VXE]-p.p[. JI;': 1 =
"
j'IXi;'':!iiXJ
!
'. 0
,-o,'\.
Jl1tldr
t.15 La sommeJ d'une série entière L anXn de rayon p> 0 est indéfiniment déri-
ln)(O)
j
vable sur]- p, p [et V nE N, an = --, n, -
C'est un corollaire du théorème 14.
t.16 Soit ~ anxn et L bnxn deux séries entières d'une variable réelle de rayons
respectifs p et pl non nuls.
Supposons 0 < p ~ pl. S'il existe 0:, 0 < 0: < P tel que:
+x +x
V X E]- 0:.0: [.2...= anxn = 2...= bnxn alors V nE '0. an = bn.
n=O n=O
Chapitre 8 : Séries entières 287
+x
~ En effet. on a V x EJ~ Œ. Œ [. LIan ~ bn)xn = o.
n=O
" ,. ln)(O)
Donc, dapres le theoreme 15, V nE". an - bn = ------n:!
oùf est la fonction nulle sur J- Œ. Œ [, donc V n E!\J. an - bn = ° D
Application pratique
Pour montrer qU'une fonction 9 : :=.-:=. est de classe ex au voisinage V d'un point
a E?, il suffit d'exhiber une série entière dont la somme coïncide avec x f--'> g(a + x)
sur \7.
~ exempleS
/ t
Montrer que g, prolongement par continuité de x f--'> x ~-; sur ]0, +co[ est de classe':""
i ex sur JO. +x[.
• On a ici g(1I = 1. Le seul problème est bien sûr en 1, Posons, pour tout u EJ - 1,1[,
tnll + u) .
flu)=gll+uJ. Onaainsi,pouruoFO. flu)= u et f(O)=1.
-i---::-C n
U
On déduit de ['exemple 6 que VU EJ - 1.1[. flu) = Li.-l)n_-l n+
.~ .. n=O
f est donc de classe C': sur J - 1. l[ et 9 est de classe ex sur JO.2[,
Finalement 9 E Cc': 1]0. +x[, :='i,
Exemple
1
f :iC-+iC, z -+ 1 _ z est développable en série entière à l'origine.
+x
En effet, pour tout Z E iCtel que Izi < 1, on a f(z) = L
n=O
zn.
t.1? Sif: iR~C est développable en série entière à l'origine,f est de classe C=" au
1
..
vOlsrnage dOt
e e ce tt e sene
" es t ""' ln)(O)
~ --, n. -x n .
C'est un corollaire du théorème 15.
Définition :
t.18 Si f :
lR-+iCest développable en série entière à l'origine (resp. en a), ce dé-
veloppement est unique: c'est la série de :'Iac Laurin de (resp. la série de f
1 f
Taylor de en a).
t.19 Si f :
iR-+iCest développable en série entière à l'origine (resp. en a), toutes
1 ses dérivées le sont également.
Exemple de fonction de classe ex non développable en série entière
1
Considérons f : IR-+IRdéfinie par f(x) = e- -;? si x * 0 etflOl = O.
On établit, par récurrence, que f est de classe ex sur ?c avec:
P (xl _l
'inE~,'ixEW, j'n,(x)=
X
~3n e .Y-. j'nJ(O)=O
La série de Mac Laurin dej est donc la série nulle et il n'existe aucun voisinage de 0 sur
+x jn'(Ol
lequel on ait jlx) = L --,-.
n. _xn puisque j ne s'annule qu'en
l
O.
1 n=O
Les conditions: (<1 est de classe CX au voisinage de O)} et «la série de Mac Laurin dej
(:; a un rayon non nul» ne sont donc pas suffisantes pour assurer que j est développable
,::. en série entière à l'origine.
n-l k
Par définition, pour que j soit développable en série entière à l'origine, il faut et il suffit
qu'il existe Œ> 0 tel que V x E J- Œ. Ci [, lim Rnex) = 0
n-+:<:
Une condition suffisante est donc qu'il existe Ci> 0, et M E IR+tels que:
an
car M-,
n, est le terme général d'une série convergente.
Ona
Rnex) =
Noter que l'on a
lx ex-
·0
l
tt-1jn)et)
(
,\1 dt
Applications
1) Cosinus
+00 X2n
La série de Mac Laurin est de rayon p= +00.
Le-l)n
n~O
e2n)!
290 Précis d'Analyse Il
2) Sinus
+x 2n+l
Comme ci-dessus, on obtient 'if x E IR. sin x= L (_l)n_x
'Ç'"'
n=O
3) Exponentielle népérienne
+x xn
La série de Mac Laurin est L---,
n=O
n, de rayon p= +:x..
. ln
La conclusion en résulte car pour tout x E K, ~ n. tend vers 0 comme terme général
d'une série convergente.
xn
L
+-x,
'if x E!R;,
e:" = n!
n=O
1+ L
+x a(a-1)
n=l
... (0:-n+1)
n. 1 xn de rayon p= 1
• Pour tout XE] - 1. +:x.[, le reste intégral d'ordre n de la formule de Mac Laurin sur [0, x]
On retiendra
+x Œ(a-11"'(Œ-n+1)
'if XE] - 1, 1[, (1 + x)o: = 1 + 'Ç'"" xn (rayon p= 1)
L- nl .
n=l
Chapitre 8 : Séries entières 291
n (p= 1)
n=l
~ +::>:=
x 2n+l
On obtient
VXEJ-l,1[, Argthx=L2n+1
n=O
(p=l)
et 1 n - (p _ 1)[ ~-l
_ 1 dP-1 ( 1x)
1 _ P E l'\J'''
on obtient:
V x EJ _ 1••1[ ,. 1 ,n _
- ~L. n(n - 1),,d' , , (n - p + 2) xn-p+1 (p= 1)
n=p-l
1 +éXl
ou encore L. n+p-lx n
. n = '\""' CP-1
n=O
Remarque
On peut obtenir ce résultat sur iC (utile pour les fractions rationnelles) soit par dérivation
1 1
• 'if x E IR, ch x = "2 (eX + e- Xl shx="2 (eX - e-X).
On en déduit:
+cc
x 2n +00 x2n+1
x E~.chx = L
n=O
(2n)! (p= +x) 'if x ElR,shx= ~ (2n+ 1)1 (p= +x)
1
• 'ifxE]-l,l[, Argthx= "2 [{n(1+x)-{n(l-x)]
On peut ainsi retrouver le développement de Argth à partir de ceux de x >---'> {n(1 + x) et
X>---'> {n(l- x).
• Il faut prendre garde au fait que lorsque l'on fait une combinaison linéaire de deux séries
entières de même rayon de convergence, le rayon final est a priori supérieur ou égal à p,
sur chaque exemple une étude supplémentaire sera alors nécessaire pour en donner la
valeur précise.
+:x:: n
• 'ifxE]-l,l[, "\"'
{n(l+x)=L...,(-I) n - 1x
~ (p=l)
n=l
1 +cc
1 +x = L(-I)nxn (p= 1)
n=O
Onendéduit'ifXE]-I.I[,
{n(1
1.
+__x) =L...,(-I)
~n=l n 1(
- 1+'2+3+"'+-;:;:
1 1 1) X
n
Le rayon de cette série est a priori supérieur ou égal à 1. Il suffit de constater que
1+ "2 + "3 + ... + 11 ne tend pas vers 0 pour conclure que ce rayon est égal à 1.
( 1 1 1)
Supposons avoir exhibé une éqy,ation différentielle (E) et un intervalle ouvert l contenant
f l
o tels que la restriction de à soit l'unique solution de (E) sur vérifiant certaines l
conditions initiales.
Supposons avoir déterminé une série entière I:
anxn de rayon p> 0 dont la somme est
solution de (E) sur]- p, p [ vérifiant les mêmes conditions initiales.
+cc
+x +x
'if x E]- p. P [. L
n~O
(n + l)an-i-lXn = L
n~O
anxn c'est-à-dire, par unicité du dévelop-
et p= +x.
Remarque
Il apparaît que la méthode est exploitable avec des équations différentielles linéaires
(d'ordre n = 1,2 en général) : ao(x) yi ni + al (x) yi n-l) + ... + an(x) y = b(x)
dont les coefficients ai(x), 0 ~ i ~ n, sont polynomîaux (simples) et dont on connaît
un développement en série entière à l'origine du second membre b(x).
exemple 9
1 Déterminer le développement en série entière à l'origine de f: x I-è> Arcsinx .
\ \
1
Le développement de u I-è> v1+u
~ s'éorit :
1 _1 +x nI x 3x ... x 2n - 1 un
'ifuE]-l,l[, +u
vI~=(l+u) 2=1+L(-1)
..n~l 2n n.!
1 +x n (2n)! n
ou encore 'if U E] - 1,1[, v~1 + U
L(-l)
= n~O 2 2
n(n!)
2U (p= 1)
1 +x (2n)!
, /
e développement en série entière à l'origine de :
V
fi: x ~ AIctan
(l+X
1_ x tan 2a) aEIR\ {(2k + 1) TI, k d'}
1 sin a
Pour tout x E J - ex, 1[, on a fa(x) =2x - 2xcos a +1
1
Pour tout z E iC tel que Izi < 1, on a 1_ z = L
+:0
n=O
zn
f~(x) = 2i
1 (+00
n=O
L
xne(n+1)ia - L
+00
n=O
xne-(n+l)ia
)
+00
n=O
xn sin(n + 1) a
f~(x) = L
Comme somme de deux séries de rayon 1, cette série a un rayon p~ 1.
Puisque aE JO, TI [, la suite (sin n a)nE ne tend pas 0, donc cette série diverge pour x = 1, et
finalement, p= 1.
a
En effet, ; E ] 0, ; [, donc faCO) = AIctan (tan ; )
- 2'
La formule reste valable pour a= 0 et pour aE J- Ti. 0[.
'd x E
] -2'1 21] ' tn(l + 2x) = L(-l)n-I-n~
+::v
n=l (2x)n
(p= 2)
1
donc 'd x E
] -2'1 2'
1[ ](x) = L
+x
n
n=l (_1)n-12n - 1xn (p= 2)
1
Noter que le rayon de la série somme est ici ~ = inf ( ~, 1) car les deux séries initiales ont des
1
rayons différents: 2 et 1.
exemple 12
• 2 x x x 2p 22p(p 1)2
.
avec al = 1 donne 'd pEN, a2p+1= 3 x 5 x x 2p + 1 = (2p + 1)!
296 Précis d'Analyse Il
. Q2p+l 2p . Q2p+1
• enfin, donne --
Q2p-l
= -2
P +
1 donc hm --
p-Hoo Q2p-l
= 1
22p( 1)2
et le rayon de convergence de 2:= (2p fI)! x2p+1 est p= 1.
Ainsi, il existe une série entière et une seule de rayon non nul et dont la somme vérife seo) = 0
et est solution de (E) sur l'intervalle ouvert de convergence.
+00 22p(pl)2
Il s'agit de :L:.: (2p + ~)! x2p+1 (p= 1)
p=o
exemple 13
1 U U
• Pour x> 0, en posant U = yIX: S(x) ="2 (+00 (2n)!E
2n -- ~ +x (2n2n+l)
+ 1)! 1 E
donc S(x) ="21 ( ch U - Ilsh u) = ~1 ( ch yIX -- shvix
vix)
Chapitre 8: Séries entières 297
donc
S(x) ="2
1 ( cos u - -u-
sin u)
="2
1 ( cos v-x-
_ Sin-h) -h
• Pour x = 0, il est immédiat que SeO) = 0
pour x< 0
S(O) = 0
{ S(x)
S(x)
=
=
~ (cos v=x
~ (ChVX-
_ Si~~)
Si~)
pour x>O
/
exemple 14 ,(
n2 + 4n - 1xn
Posons un(X) = n+4 n!
On en déduit n 4n
+'X n2 +
S(x) = ~ + 4_ 1 n!
xn = ~
+'X (n xn d3 (+'X
_ 1)! - dx3 + 4)! )
~ (nxn+3
(toutes ces séries ont un rayon infini)
+,x n +x' n
'""'
Pour tout x E [R, L
n=l n
-( X_ 1)1 =
.
'""' X
xLI
n=O n.
= x e'x ~
Pour tout x
+x
n=l
L
E [R* , '\"' --- + 4)! = -x (+'X
(nxn+3 '""' -n!
n=5 xn) 1 L = -x
1(
?- 1 - x - -2 - -6 - -24
x2 x3 x4)
1
eX x
-----1------ x2 x3
- '0_ .. x 2 6 24
d'où d7 ~
d3 (+00 (nxn+3
+ 4)1 ) = eX ( x1 - x23 + x36 - 6
x4 ) + x46 - 1
4:
Finalement
.
'if x E [R
*
,S(x) = e
x(
x - -x + 2x
1 3
- x36 + x4
6)
- 4x6 + 4:
1
et, d'autre part, S(O) = o.
298 Précis d'Analyse Il
v
• Rayon de convergence: [e critère de d'Alembert donne immédiatement p= +x.
+C0 x3n
Posons "il x E IR, S(x) = L
n=O
(3n)!
S (x)
l
= D
"""' XII _
(3n 1)! ' S (x) = """'
D XII _
(3n 2)! ' S l
(x) = D
"""'
(3nX
_ 3)! = D """'
(3n)!X
n=1 n=1 n=1 n=O
S est donc la solution sur IR; de ['équation différentielle (E) : ylll - Y = 0 vérifiant les conditions
initiales y(O) = 1, yi (0) = 0, yll (0) = O.
L'équation caractéristique de (E) s'écrit r3 - 1 = 0 et admet donc pour racine 1,) eti.
On en déduit qu'il existe (il., [h, v) E C3 tel que "il xE IR;, S(x) =iI. eX+ [h é'<+ v ePx
•
exemple 16
L 4n+l
+::0
n=O
(_I)n
\/
La série proposée converge d'après le critère spécial des séries alternées.
4n+l
• Introduisons la série entière
nX
L(-I)
n~O
4n+ 1
On établit facilement que son rayon est-EJjcritère de d'Alembert).
Nous nous trouvons dans les conditions d'applications du théorème 9, remarque 2) : cette série
converge uniformément sur [0, 1], sa somme S est donc continue sur [0, IJ et on a :
+::0 (-lt +00 x4n+1
D --4n +
"""'
n=O
1 = lim D
x~l ,,"",(-I)n-4
x<1 n=O
n+1 c'est-à-dire S(I) = limS(x).
x-1
x<1
+x· .x .x +x
• (théorème 11)
Pour ~_~.~..:.g,
on a S(x) =L
n=O(_I)n fa t4n dt =.10L
n=O(_I)nt4n dt
• 1
La décomposition en éléments simples de --4
1+ t s'écrit:
1 1 t+V2 1 t-v2
--;='9 ,
1+ t4 - 2v2 t2 + tv2 + 1 2v2 C - tV2 + 1
Chapitre 8: Séries entières 299
Jo{1 1+r±
dt 1 {1 2t+ \/2 1 }.1 dt
1rn
4v2 [.tn \(9-
c + tv2
1 + 1)11
J -1 + ~ 1; iATctan(h!2
2v2' .=]1 + 1) -1
1 tn ~2-v2
4v2rn
'/ + \/2 + -.'-
1 -
2\(2 A.Tctan(v2 + 1) + fuctan(
- J2 - 1
1).J
1 - "
2v rn
2 tn( v2 + II + 4v rn2
1 "
On a utilisé J2 - 1 = -.---
\/2+1 qui donne aussi fuctan( J2 + 1) + fuctan( J2 - 1) = 2
+x (-lt 1 TI
D'où, finalement I:
n=O
2V2 tn(1 + 12.).' + 4v2rn
-4n+ 1 = ~
/
/
f-
Calculer ~. _ 1 )
!I
n=O
~: exemple 17
1 1
• Il est clair que la série proposée converge car 0< (Ç,~ ,0\1Ç,~ 1':\ < 36n2
donc ~
+'X (6n + 2)(6n
1 + 5) = "3 ~ (16n + 2 -
1 +x 6n 1)
+5 +x 3n
="31 ~ +2
(_I)n
3n+2
Introduisons alors la série entière
I:(-1)
n~O
n --
x
3n+2
Nous nous trouvons dans les conditions d'application du théorème 9, remarque 2), cette série
converge uniformément sur [0.1], sa somme S est donc continue sur [O. 1] et on a :
+x (_I)n +x x3n+2
'"
L 3n+ 2 = lim
-- x-l '"(_I)n __
L 3n+2
n=O ~l n=O
dou
,. I: 3n+2
+00
n=O(-lt _
- Jo
{1 ~l+t3 V3
= ~3 (~_ tn2)
Finalement I: (6n
+00
n=O + 2)(6n
1 + 5) -~(~-en2)
- 9 V3
300 Précis d'Analyse Il
v - Fonctions usuelles
d'une variable complexe
A. Fonctions exponentielles complexes
zn
L 1n.
+::0
d.8 La fonction exp: c~c, z f-? est appelée fonction
n=O
exponentielle complexe.
+,x xn
On sait que, pour tout x réel, eX = L l'n.
n=O
la fonction ainsi définie est donc un prolon-
gement de l'exponentielle réelle, ce qui permet de noter, pour tout Z E C. exp(z) = eZ•
Propriétés:
ii/ If Z E C. eZ ;'" 0
iii / exp : Z f-? é est un morphisme du groupe (C, +) dans le groupe (C, x)
1
iv / If Z E C, e-z = ----z
e
v/If Z EC, If n EZ.(é)n = enz
p.5 et argument de é
1 ex+iy = eX(cosy+ i sin y) lél = eReizJ argé = Im(z)
~ Posons Z = x + iy, (x, y) E , on a é = é" eiy
En revenant à la définition:
. +00 (.)n +::0 (. J2p +::0 Ci )2p+l
~i e!y - '"
- ~n=O ~
n! - '"
- L
n=O
~
(2p)1
+ '" L
n=O
.y
-(2-p-+-1J-·:
eiy = "'(-lf-y-
& (2p)! + i"'(-lf-.!:!.
L
p=o p=o
ilvient donc eiy = cos y + i sin y
D
Application
é = é équivaut à é -z = 1 donc à z! = Z + 2Uc TI, k EL,
le noyau de la fonction exponentielle est 2i ,Œ.
p.7 Fonction exponentielle imaginaire
1 C'est par définition Cf: :::2-0. x H é"
Cf est un morphisme de (:::2, +.1 sur ("0. x) où "0= {z E L,lzl = 1}
Cf est surjectif mais non injectif: Ker Cf= 2 ,TZ.
exemple 18 _
1
Soit u : l ---'"QJ
Théorème classe el. Montrer
dederelèvement qu'il existe e : l ---'"IR de classe el tel que u = ei8 .
cos Z H e +e ~ = '\'""
L(-I)
n=O
n z
(2n)!
,
elZ - e
-iz +::0 2n+l
SIn
ZH~ L(-I)
'\'""
n=O
n --z
ez + e -z +0:.'
Z
2n
ch
ZH 2 L
n=O
(2n)!
+'::0 2n+l
ez - e -z
sh ZH 2 L
n=O
Z
sont respectivement appelées cosinus, sinus, cosinus hyberbolique et sinus
hyperbolique. Ce sont des prolongements des fonctions réelles connues sous
les mêmes dénominations.
302 Précis d'Analyse Il
Propriétés:
p.9
'ï! z E iC. ch iz = cos z cos iz = chz
1 sh iz = isin z sin iz = ishz
p.10 'ï!ZEc'
chz+ shz = eZ ch z - sh z = e- Z ch2 z - sh2 Z = 1
1 cos z + i sin z = eiz cosz- isinz= e-iz cos2 z + sin2 z = 1
p.11 Toutes les formules de la trigonométrie circulaire ou hyperbolique, établies
1 dans le champ réel, restent valables.
p.12 La propriété 9 permet de passer des formules de la trigonométrie hyperbo-
1 lique aux formules de la trigonométrie circulaire ou inversement.
Exemple
On sait que cos(z + z') = cos z cos Zl - sin z sin Zl
donc ch(z + z') = cos(iz + iz') = cos iz cos iz' - sin iz sin izl = ch zchZ + sh z sh Zl
Théorème:
lk!F i / (1) s'écrit eiz + e-iz = eizD+ e-izD, soit en posant X = eiz et XO = eizD:
ZO + 2k 71 SOit z= ZO + 2k •• ou
71 71 ..
2 - z = -2 + ZO + 2k 71 salt z =•• -ZO + 2k' ••.
iii/ (3) s'écrit cos iz = cos izo et donne donc:
iz = izo + 2k 71 soit z = ZO + 2ikl 71 ou
iz = -izo + 2k 71 soit z = -ZO + 2ik! ••.
iv/ (4) s'écrit sin iz = sin izo et donne donc:
iz = izo + 2k •• soit z= ZO + 2ikl 71 ou
iz =71 -izo + 2k •• soit z = i 71-ZO + 2i1c' ••.
D
Chapitre 8 : Séries entières 303
Corollaires:
c.1 Les fonctions cos et sin sont périodiques, l'ensemble de leurs périodes est
1 2 ,,2.
c.2 Les fonctions ch et sh sont périodiques, l'ensemble de leurs périodes est 2i TiL.
1
Définition :
Propriétés:
exemple 19 ~
20
sin z = V2, (z E C).
Si U = elZ = i( V2+ 1) = (V2+ l)e 2, alors il existe le E Z' tel que z = 2 +2k TI -i€n(V2+ 1).
Si U = eiz = i( V2 - 1), il existe h E Z' tel que:
TI TI
Z = 2 + 2h TI -i€n(V2 - 1) = 2 + 2h TI +i€n(V2 + 1)
On vérifie ensuite que toutes ces valeurs conviennent (on constate qu'elles sont conjuguées deux
à deux).
exemple 21
sin 3 z + cos3 z = 1.
1 Résoudre dans IR: et dans C l'équation
• Pour tout z E C, écrivons:
1- sin3 z - cos3 z = sin2 z - sin3 z + cos2 Z - cos3 z
1- sin3 z - cos3 z = (1 - cos2 z)(l - sin z) + (1 - sin2 z)(l - cos z)
1- sin3 z - cos3 z = (1 - cos z)(l - sin z)(2 + sin z + cos z)
Les solutions sont donc les complexes vérifiant:
cos z = 1 ou sin z = 1 ou 2 + sin z + cos z = 0
• 1 TI
sinz =
équivaut à z E 2+2 TIZ'
si n = 4p
n ïT 1-
si n = 4p + 1
si n = 4p+2
(-If
Notons que sin -4- = 1~(;'2)p
(-If
v2
si n=4p+3
~
+x (-1)P22p , l_lf22p+1 (_1)P22p+1
d,'ou j' \z 'J
--
L
, '4p+l
(4
, p + 1"). z + -(4--2-'-z
P + J. 4p+2 + ' (4 3)1
p + . z 4p+3
p=o
A. Définitions
Définitions:
d.11 Pour tout U E LIE), la série L ~~est convergente, sa somme est dite
exponentielle
Dans L(E), on a,
de u et notée eU ou exp u:
1111
=
v Il.
t ~~
'·X'
fl=O
Ak k
On peut donc aussi dire que la convergence de :L TI résulte de celle de :L %! :
~..
\
Lkf=%~t
+00 Ak
n=O . Lkfuk)
(+,00
k=O
ou ~ = mat(eil eU
Exemples
Pour tout ÂE 1ft eÀ1n = èIn (en particulier eO = ln),
Pour tout (ÂI, Â2"'" Ân) E [Rn:
B. Théorèmes
Théorèmes:
t.21 L'application exp : LCE)~ LCE), u 1--7 eU (resp. exp : .Vin(iK) - .Vin(iK),
• Soit u et v dans L(E) tels que Il u Il < R.11v Il < R, avec R E R+.
• On a alors 'ïI le E l'>r. Il uk - vk Il "" le Rk-lll u - v Il
La propriété est en effet vraie à l'ordre 1. Si on la suppose vraie à l'ordre le - 1, on
Il eU - eV Il =
1
L
+x
~O
u I~
k v
kll
"" Il u - L' L
+x
~l
Ile _ H
Rk-l
c'est-à-dire Il eU - eL' "" u- L' t!< La conclusion en résulte.
D
t.22 U E L(E) (resp. A E . Vin(!:)) étant fixé, l'application [ 1--7 eW de :< dans L(E)
1 (resp. t 1--7 etA de r< dans .\'''Inl!:)) est continue sur >c,
C'est un corollaire du théorème 21,
V/(
- L ~L (mL J.-:,- tend vers 0 quand
m Ui)
(' i=O ,)=0 uj)
m tend vers +00, le théorème en résultera.
ui J ui J
ana Dmlu,v)= ..
'\"' ---
'1"
L J. '\"' 0
--
L J. 0 .",
O$;i+j~2m g~;.:~
(Puisque u 0 u = u 0 u, on a pu développer (u + L-ile par la formule du binôme)
Chapitre 8 : Séries entières 307
c'est-à-dire !jDmlu.
')m 1
L-.
1" le
lim '. U +,
, ell u'HI L" = el] u]1 el vii
m~+:x: k! V,,,)
le=O
On a ici affaire à une série d'applications dérivables sur iR, à valeurs dans l'espace de
Banach .cCE) (resp .. VlnCIIi)), convergente sur IRdont la série dérivée est normalement,
donc uniformément, convergente sur tout segment [-a, a] de iR.
Remarque
'i U E .cCE), 'i t E iR,'i kEN. (tu)le 0 U = U 0 (tU) le, donc U 0 etu = etu 0 u.
II
p
XA CX) = (À; - X)mi, CÀl. À2' ... , Àp) étant les valeurs propres distinctes de A.
i=l
Remarque
Après avoir étudié deux cas particuliers, nous n'envisagerons ici que des méthodes
utilisant une réduction effective de A.
Nous verrons en Algèbre Il, (Réduction des endomorphismes et des matrices), un calcul
ne nécessitant pas de réduction effective.
308 Précis d'Analyse Il
Il existe Q E.2n (ni) telle que Q-I AQ = diag(/-ll, /-l2, ... , /-ln) où le n-uplet
(/-ll, /-l2, ... , /-ln) est formé des Îl.i, 1 ~ i ~ p, chaque Îl.i étant repété un nombre de fois
égal à son ordre de multiplicité: mi.
ou ..... --
d" {Q-.I.~ ~Q==cliag(.efL.~,#1.,_·
= Q diag ( efL1 , efL2 , •.
..•,efLn)
, efLn) Q-I
On sait que E =nin est somme directe des sous-espaces caractéristiques Fi, 1 ~ i ~ p,
de l'endomorphisme u canoniquement associé à A: Fi = Ker (u- Îl.i IdE) m,.
(0) Ap
avec Vi E [l,p],AiE } ..1m,(!;<). Ni = Ai- Îl.i Imi étant nilpotente d'indice Ti ~ mi.
(Q est la matrice de passage de la base canonique à une base obtenue comme « ré-
union »de bases des Fi).
_ ~2 (0)
On a alors Q I~Q = (0)
[~l eJ
. mi-1 (Ai- Îl.i Im,)k
et, d'après le deuxième cas particulier, é"i = eÀ' ~. le1 co
k=O
Chapitre 8 : Séries entières 309
j:
-5 3
V
Calculer exp A pour -3
A=
exempl~23 -; \7/ ["
-:] E M3(~)
p= 1 1 -1
[01 -1
11
2]
D'où ~ = p diag(1, e, e16 )p-l, soit:
2e - 2e16
3 + 2e + e16 3 - 2e _ e16
~ ="6 2e- 2e16
1 [ -2e
2e ++4e16
2e16 3 - 2e - e16 3-2e
+ 2e+ +2e16
e16 ]
j:
•
Calculer
On trouve
~
exemple 24
XA
pour A= -2
[S4 -1
(X) = (2 - X)(X - 4)-.
?
-1 -1
-5]
3 1
1 Soit E = ~s et u E .c(E) tel que A = mat u, B = (el. e?, es) étant la base canonique de E. On
B . ~
trouve:
(A - 4Id = -2 2 4
[-2 2 44]
-2 2
D'où Ker(u - 4 IdE)2 = Vect(el - e2 + es, el + e2).
Posonse~=el+e2+es, e~=el-e2+es, e3=el+e2,
BI =(e~,e~,e3) est une base de E telle que:
u(e~) = 2él, u(e~) = 4~, u(e3) = u(el) + u(e2) = 7el + e2 + 3es = 4e3 + 3e~
Exercices-types
v/7 Ex. 8. 7
Soit I:
anzn une série entière de rayon de con- +Cv 1 TI2
vergence p telle que V nE N, an E IR:. En admettant que Ln
n=l
2 = (5' calculer:
Que peut-on dire du rayon de convergence pl
de la série entière I: a~zn, (~IR)? l=
Ex. 8. 2
il
o
--------
t'n(1 + x + ... + xn)
dx, nE N .
*
Soit I:
anzn une sér Ex. 8.8
vergence p. Soit (bn)N une suite à valeurs dans IR: telle
n que I: bn diverge et telle que la série entière
Pour tout n E N, on pose Sn = L
k=O
ak, de la variable réelle x, I: bnxn ait pour rayon
de convergence 1.
que peut-on dire du rayon de convergence de
Soit (anhj une suite réelle telle que
I: Snzn? ///' an
Ex. 8. 3 V' lim -
n~+x bn
= S EIR.
1 1 1) On note:
Soitf :]- TI,O[u]O,'iT [--+lR,x~ -.-
Slnx --. x +:;0 +:"(>
Montrer que f
est prolongeable par continuité
en O. Soit 9 ce prolongement, montrer que 9 est
f(x) = L
n=O
anxn , g(x) = L
n=O
bnxn.
VXE]-a,aLf(x)=L...,f
+c<:
n.
"'"""" X
n
ln) (0).
~0i(1-
x<l
x)O: L
n=l
no:-1xn.
n=O
Ex. 8. 9
Déterminer le rayon de convergence p de la sé-
1) Montrer que la fonction rie entière de la variable réelle x:
1
bn='_l1+1 ~ xndx
Chapitre 8: Séries entières 311
Indications
Ex. 8. 1 Ex. 8. 6
Distinguer les cas 0'> 0 et 0'< O. Ii a) a un sens pour > 1, I(-a) = -I(a)
Utiliser pl = sup{ r E:Ki+ / lim
n---'--j-:x:
a~rn = O}
Pour ai > 1 et xi ~ 1.
Ex. 8.2 1 +x xn
'if n ~ 1. an = Sn - Sn- 1. a -x = L
n=O a
n+l
EX.8.3
de il = 1 + y
.2
sur
]
- 2' 2 .
" ,,[
Montrer que j(x) est solution d'une équation du
second degré.
312 Précis d'Analyse Il
Pour r >p"', la suite ( anr ~ ) ~ ne tend pas vers zéro, la suite (a~rn) non plus. Donc ~.
Finalement, pl =p"'. Noter que ce résultat est valable pour p= 0 : pl = 0 et pour p= +oc : pl = +x .
• Cas où a< 0
Supposons p> O.
1 n
Pour r E IRtel que r >p"', on a r'" <p donc lim anra = 0 et
n--++;x
lim
n-.;..+(:x:::
a~rn = +x.
Ceci montre que pl ~p"'. Voyons sur un exemple que l'inégalité peut être stricte:
Zn 1 1 '" -'" l '"
aZn = 2 ,aZn+l = 2Zn+1 donne p= 2:' p = 2 ,p = 2 <p.
Le résultat précédent n'est évidemment pas valable pour p= 0 (0'" n'a pas de sens). Dans ce cas, tout
est possible; exemples:
aZn = (2n)Zn ,
_ 1 Zn+l 1
aZn+l - donne p=p = 0,
(2n + 1)
an = nn donne p= 0, pl = +cc,
aZn = (2n)Zn aZn+l = 1 donne p= 0, pl = 1.
donc, en notant que 'il n ~ 1, anzn = Snzn - Sn_lZn, on conclut que L anzn converge.
Ceci montre que p~p/.
D'après ce qui précède, p= 0 exige pl = O. Supposons maintenant p> 0 .
En observant que L Snzn n'est autre que le produit de Cauchy des deux séries entières L anZn et
L zn, de rayons respectifs pet 1, on obtient &
inf(l, p) (cf. théorème 5).
E'n-éonclusion : on a dans tous les cas iJ;1(:c:p) ~p~~,
Remarques ~-------------"'J
1) pour p~ 1 : la formule précédente donne pl =p.
2) pour p> 1 :
• on peut avoir
1
p = 1. Exemple: an = 1n.1 alors p= +oc et hm Sn
n----'-+::>:
= e donc p/= 1.
• 1 1
on peut avoir aZn+l = - ~ alors p= 2
pl =p. Exemple: aZn = 2Zn 2-n
Ex. 8.3
, x
Au voisinage de 0, j(x) ~ 6' on pose donc glO) = O.
Ex. 8.4
Pour tout x E JO,al. la suite (Sn(X)) est donc convergente car croissante et majorée (par f(x)) ;
il en résulte que (Rn (x)) est également convergente.
X f-i>
x
Rn(x) 1n. 0 il
----n:iT = -;:;-r (1 - u)
n In+1)
J
(xu) du est croissante sur J - a, a[ \ {O}.
.
Pour tout x E JO,al. fixons y tel que 0 < x < y < a, on a alors:
Rn(x) Rn(Y) x
o ~ ----n:iT ~ ----n:iT donc 0 ~ Rn(x) ~ - Rn(Y)
x y ( Y ) n+1
Lorsque n tend vers +cx:, Rn(Y) admet une limite et ~ tend vers 0 donc Rn(x) tend vers 0 et
( ) n+1
+co n
1 1n+1 1 1n+1 1 1
IRn(x)1 = ~ ~ hr (1 - utln+1)(xu) du ~ _X__ ln+1)(O) ~ hr (1 - u)n du
314 Précis d'Analyse Il
1 In+l
ainsi IRn(x)1 ~ C:+ l)!fn+l)(O), donc n!.!.~vRn(x) = 0, car on vient de voir que, pour tout
tn .
tE ]0, aL la série de terme général ,fnJ(O)
n. est convergente.
+:;.;) n
Finalement 't/ x E] - a, a[, 1(x) = L ;fnl(O).
n,
n~O
Ex. 8. 5
2) Def = 1 + 12, on déduit, pour tout p E .R0x ,jP+ll = L C;fkJ/P-kJ (formule de Leibniz).
k~O
xk
ce qui assure la convergence de la série de terme général positif -/e 1 j /ci(O).
1 (k
3) Posons, pour tout kEN, ak = k!f )(0 J,
p
De 't/ x E
on déduit alors
J, <p (x) = p~o f apxP , <pl
1
, <p2 (x) = p~o
d'après 1).
f (t k~O a/cap_ le) xP,
Chapitre 8 : Séries entières 315
Cette série est divergente pour x = ;. En effet si elle était convergente, on aurait
ÎÏ Ii 'n TI'
gente sur
[
- 2 . 2 ,donc la fonction
" ,,]
q,: x '-J> L
'\'
n=O
anX
n
serait continue à gauche en :2
TI
1
1) Pour a E;:;, posons
ja(X) = Ca
, - x) ~' 1- x2 l'ensemble de définition et de continuité de
ja est [-1, l[ \ {a}.
·1 , 1
• Si a E [-1, 1], l'intégrale 1-1 jaC>:)dx est divergente: jaCX) ~ a _ x pour x < a et
1
ja(x) ~ a _ x pour x> a.
{Ti a-cose
I(a)= .la de -2 .lar:0 d~
a-1+t2(a+1) = __
va2-1 2_ [ArctantJ_a_+-r~=--TI-'
a-la va2-1 _
TI
Pour a < -1, on a donc
I(a) = -I(-a) = ~
En posant Rn = -----n
a1 .-l(a-x)~ fI
------ xn dx on obtient IRnl ~ ~[I(a)1
316 Précis d'Analyse Il
n-1 bk +C0 bn
donc lim Rn = 0 et I(a) = lim L hl = L n+1
n--++oo
n--Ho;:;, k=O a n=O a
Remarque
Nous venons de justifier, sans recours aux théorèmes généraux, l'intégration terme à terme sur
+co xn
[-l,l]delasérie fa(x)=L n=Oa n+1~' 1- x-
On peut procéder différemment:
1_e2
1 .1_e2 xn dx
• Posons alors vn(e) = an+1 1-1+e2 VI _ x2'
on a,
'i n EN,'ieE [0,1], 1
11+e2
·1_e2 ~ xn dx 1
~. fI-1 ~ dx =TI,
TI
donc Vn(e)1 ~ la série de fonctions de terme général Vn est donc normalement
1
a n+1'
convergente sur [0,1] ; puisqu'il s'agit de fonctions continues sur [0,1], on en déduit que
+00
Pour a> 1, on a C = a
1 1[, donc: I(a) = y'a--
~1
1ï TI C ~
L (2n).
=1ï n=O22n( n,1)" C
2n+1
-- E]O, = y~1l-C~ 2
+00
Ex. 8. 7
tn(l - x) ~ t'n(1 _ x)
L'intégrale Jo{1 tnil x - xl tn(1 - x) =
dx est convergente (.~~ ---- -1) et x 1
etona 1= dx-
./.1
a
-----
tn(l _x xn+1) .,0 /1 ----
[n(1x - x)
dx.
un-1
en tenant compte de la convergence normale sur [0, 1- eJ (eEJO,1J) de la série entière ~
n",l
-n-'
on déduit
Il ---~
tn(l
a u - u)
du = - hm
. ~
,-0 +:.: ---.
00 n=l
(1-n2e)n L
n
Or, la série entière ~x 2
n"'l n
L est normalement convergente sur [-1, 1], sa somme est donc continue
2
n TI
En conclusion: J = n+ 1 6'
Ex. 8.8
1)
• Montrons que hm
x-l g(x) = +x (1).
x<1
no
Par hypothèse sur L bn, à tout A> 0, on peut associer no EN tel que ~
k=O
bk ~ 2A.
no no
On a hm ~
x-+l bkXk =~ bk ~ 2A, il existe donc 'lE ]0, 1[ tel que:
k=O k=O
no +00 no
f(x)
•
Supposons S = 0 et montrons que lim
_~~1 9 X ) = O.
-(
lim an = 0 donc, à tout 8> 0, on peut associer no E ~ tel que, pour tout n ~ no, on ait
n-HCO' bn
8
lanl "" 2:bn.
pUIS
.
g(x)
If(X) 1
"" g(x) +
ATlD
2:8 avec ATlD = L
n=O
rani
TlD-1 +x
(écrire Lf(x) 1 = L anxn + Lanxnl "" ATlD + ;g(x»)
1
n=O n=TlD
D'après (1), il existe T]EJO, 1[ tel que V x E]1- T], 1[,0 "" ;~) "" ;.
f(x)
•
Cas général, montrons que lim -( X ) =
\~119 S.
f
an
Posons a~ = an - Sbn. on a lim - =0
n--++x bn
+x
donc
hm. f(x)
x<1
x--+1
- ()Sg(x)
9 X
= 0
n=O
L
(""' a~xn =f(xJ - Sg(xJ),
2) Application
a (a +1)· .. (a +n - 1)
On a
(1 - xl-a = 1+ L
+CO
n=l
n, , xn série de rayon p= 1.
En posant an =
a(a+1)
~,
... (a+n-1)
' on a n = ---cc
-b
an
nan-1('
k=l
II 1 + -le
a)
Puis avec
Un = n-1
k=l II ( ,1 +--==-le ) ; il vient tn Un = n-1
k=l L tn (' . 1 + : ')
+x
La série ') L'ic est convergente et, en notant F = L
lc=l
Vic, on a, quand n tend vers +x,
n-l
LIc=l
L'1c = \T + aGI.
n-l 1
• Par ailleurs + c,III
"'" -k =.(n n+ '1,"
L ('1 constante d'Euler)
Ic=l
Ex. 8. 9
n!
Posons
an=l·S·
x2
De an+l _ n + 1
an - 2n + S = 2" et p= J2.
+:~ +=..::.
ln /-
PourxEJ~v2,\2[,ona: l\xJ=Lan['
""'" 9n~1 f(x) = L(2n + 1)anX2n,
n=O n=O
+x +x
L (2n + S)an+1X2n+2 = L (n + 1)anX2n+2
n=O n=O
+x 2 +x +~
"'" ,9n
L (2n + l)anx- =X
2" "'" ,2n
L (2n + l)anx +"2x "'"
L anx 2n+l
n=l n=O n=O
2
1 X 1 X
1 (x) ~ 1 = '21 (x) + 21(x)
d'où (x2 - 2)f(x) + 4(x) +2 = 0
L'équation homogène associée (H) (.>? -2)y' + À1}= 0 a pour solution générale sur l :x f-;> ~ 2-x2
La méthode de variation de la constante conduit à la solution générale sur l:
x f-;> 1 [ 2 Arcsin ( h) + ~]
et la condition 1(0) = 0 donne V XE] - J2, J2L l(x) = ~Arcsin ( h)
320
Précis d'Analyse Il
1) Supposons que le rayon de convergence p de la série entière L Unxn soit non nul et posons
n;:'û
+CX)
1- vI - 4x 1+ vI - 4x
Il en résulte f(x) = 2x ou f(x) = 2x '
f devant être continue en 0 avec f(O) = 1, la seule possibilité est:
I-Vl- 4x
V x E]- p, P [\ {O},f(x) = f(O) = 1
d'où VXE
] -4'4
1 1[ ' f(x)=L
n=û
+00 (2n)!xn
• fvérifiant VXE
] -4'4
1 1[ ,xf 2 (x)-f(x)+1 =O,enposant an= ~I(~,
(2n)!
1\l,le
n
calcul du 1) montre que: ao = 1 et \j nE N, an+l = L akan-k
k=û
(2n)!
donc \j nE N,
Un = an = n!(n + 1)!
Chapitre IX
Séries
de Fourier
Remarques
1) On rappelle quef : R~C est continue par morceaux sif est continue par morceaux sur
tout segment [a, bJ de R.
Dans ce cas, f n'a qu'un nombre fini de points de discontinuité sur [0,2 TI].
3) Toute fonction f :R~C, continue par morceaux admet en tout point x de IR:une limite à
droite notéefex + 0) et une limite à gauche notéefex - 0).
5) Toute fonction f de l'espace D est bornée. On note IIf lico = sup lfex) 1
XEIRi
l0f Cette définition est justifiée par le fait que, si J E D vérifie r2'IT
.la lf(x)12 dx = 0, alors
J = 0 (fonction nulle de D).
En effet, il existe une subdivision (tk)O~k~p de [0, 2 TI] telle que la restriction deJ à tout
intervalle ]tk-l' tkL 1 ~ k ~ p, admette un prolongement continu]k sur [tk-l' tk],
donc tel que: Jk(tk-l) = J(tk-l + 0) et Jk(tk) = J(tk - 0).
Comme (k
.JItk-1 Lf(x)12 dx = JIrt/(.
tk_1 llk(x)12 = 0, la fonction continue]k est nulle sur
el.\::
[tk-l, tk], doncJ est nulle sur ]tk-l' tk[ etJ(tk_l + 0) = J(tk - 0) = o. (1 ~ k ~ p)
Théorèmes:
t.1 orthonormale{~Tl)tlÊ 7L
et on a (e le ) = - e q p. dx =
p q 2 1TI a
.[.2'IT il _ 1'( {10 si P =q
1= D
t,2
n
Pour toute fonctionJ de D et tout n de '\ : L
k=-n
(ekLf)12 ~ IIJ II~
d'où Il SnCf) il~ = k=-nL J(ekLf)12 ~ lif !I~ avec égalité si et seulement sif E En. [
Chapitre 9 : Séries de Fourier 325
Corollaire:
c.1 Soitf E D ; les séries de termes généraux !(enlf)12 et l(e-nlf)f2 sont conver-
genteset n~+x
lim (enj)=O. hm (e_n (1=0
n-+x
1
Théorème:
[~~.: ,j'b
a flx)e ci.\': = 0 t2.1~v jba f(x)e dx = 0
Corollaire:
f(x)einx dx. f(x)e - inx cix. flx) cos n:, ci.\':. sin nx dx
.j.b
a .jb
a .jba .j'b
a
convergent vers O.
exemple 1
Polynômes trigonométriques
(en)nEZest une famille libre de .FeR tC), elle engendre un sous-espace dont les élé-
ments sont appelés polynômes trigonométriques.
Que peut-on diTe des nombres réels ou complexes al, .... an. bl. ' ... bn tels que la
n
fonction Q: 1R~tC, x f--o'> L
k=l
ak cos kx + bk sin kx soit constante?
• Dans l'espace préhilbertien D, (en)nEiZ est une famille orthonormale, elle est donc libre.
En écrivant Q(x) = ~ t
k=l
(ak - ibk) eikx + 1ak + ibk) e- ikx, on constate que Q E D.
1
Si Q est constante, on a Q =Àeo et donc Àeo = 2 L n
k=l
(ak - ibk) ek + (ak + ibk) e_k
Conclusion al = ' .. = an = bl = .. , = bn = O.
326 Précis d'Analyse Il
1 II - Séries de Fourier
d.3 Coefficients de Fourier
Soitf: IR-7C, 2 TI-périodique, continue par morceaux.
On appelle coefficients de Fourier exponentiels de f les nombres complexes:
Cn(J) = -2 1 J.2'IT
TI'0 f(x)e-mx . dx (n EiL)
Remarque
Si] est l'élément de D associé àf (cf. définition 1, remarque 4»,] et] ont les mêmes
coefficients de Fourier. Cn(J) = cnrj) = (enlf)
Propriétés:
Soitf : IR-C une fonction 2 TI-périodique, continue par morceaux etf l'élément de D
associé àJ.
l
On note (cn)z la famille de ses coefficients de Fourier exponentiels
(an)l\j, (bn)1\j les suites de ses coefficients de Fourier trigonométriques.
En particulier ao = 2co et bo = O.
tnX
p.2 Pour tout réel Ci
Cn = 2 1 TI .lCi+2"
a: f(x)e - . <:L'C
I-
En particulier an = - f(x) cos nx d'C.
bn = --=" /'" -j(X)
1 j'"_•..•
n sin n:, clx
p.3 Sif est une fonction réelle, alors an et bn sont réels (n E 'o).
') .,,,
En particulier
p.5 Les quatre suites complexes (Cn!' ,Ic- n j." (an).,. (bn)I\J convergent vers O.
1
S : A -·~.X;-+CO+LCne
~ "'"' L'lX +C-ne - inx ou x
S()' =='2+Lancosnx+
el{) ~, b nS1nnx
.
n=l n=l
L'ensemble A est stable par toute translation x f-7 x + 2k 11. (k EZ), et S est
2 'iT- péliodique.
Théorèmes:
XE?'
o
t.5 Si la série trigonométrique de terme général Un: x;-+ CneirL'( + c_ne-inx
converge uniformément sur !);l,alors:
i/ sa sommef est 21ï-périodique et continue sur!);l
ii / la famille des coefficients de Fomier exponentiels de f est (cn);z.
est uniformément convergente sur!);lcar n=N vn(x)1 == n=N un(x)I, d'où on déduit que
1 ~ 1 ~
cp(f) == (eplf) == 1
211 Jo{27C (+GO
~ un(x)e-'PX .) dx == ~(eplun)
+N == cp 0
328 Précis d'Analyse Il
t.6 On considère une famille réelle (Cn)nd' telle que les suites (cn)N et (c-n)N
soient décroissantes et de limite nulle, alors la série trigonométrique associée
converge simplement sur ~\ 2 Tid' et uniformément sur tout segment inclus
dans ~\ 2 Tid'. Sa somme est continue sur ~\ 2 Tid'.
l0f La démonstration découle directement du lemme suivant
1.1 Si (cn)N est une suite réelle décroissante de limite nulle, alors la série de
fonctions de terme général Zn: ~~iC. X Cneinx f--?>
converge simplement sur ~\ 2 Tid', uniformément sur [ex, 2 Ti - ex] pour tout
exE ]0, Ti [. De plus sa somme est continue sur ~\ 2 Tid'.
n
l0f Soit An (X) = L k~O
eiJex. Pour tout X E~ \ 2 Tid', on a An(x) _
. x
2
_ ein~ sin(n + 1)':::
SIn -
2
avec
1
donc IAn(x)! ~ M(x)
M(X)=-!.sm2xl'
Par une transformation d'Abel, on obtient, pour tout (n, p) EN" x N :
n+p n+p
Sn,p(X) = L
k~n
CkeiJcx = L
k~n
ck (Ak(X) - Ak-I (x))
n+p-I
Sn,p(x) = -CnAn_I(X) + L
k~n
(Ck - ChI) Ak(x) + Cn+pAn+p(x).
ikx
i/V x E~\ 2 Tid',
sup
pEo IL
in+p
k~n Cke 1 ~ 2cnM(x)
ik..c
ii/V xE~\2Tid',
IRn(x)\ = I+X E cke 1 ~ 2cnM(x)
Donc IIRnll~,27T-"]
- ~ 2cnM, ce qui assure lim
n---'-+x Rn;I~,27T-Ci]
~ = 0, et donc la con-
vergence uniforme sur [ex, 2 Ti - ex] de la série ')' Zn.
Ceci étant vrai pour tout exE ]0, Ti L on en déduit que la somme est continue sur ]0. 2 Ti [,
1
! Soitf
1
exemple2
E D. Montrer que la série de terme général ~cn(f) est absolument conver-
1
Une relation telle que an(f) +~ tn n est donc impossible.
exemple 3
1 2n-1 (hl)E
Par la relation de Chasles, on a
bn(f) = -" L
k=O
r
.J k*
n f(x) sin nxdx
1 n k Ti
puis:
bn(f)= Ti r L(-l)f
Jo E2n-1
k=O (k~+t ) sinntdt
2
O'-S; bn(f) '-S; -[[(0) - f(2
n'TT
Ti)J car
jê!.
o
n sin nt dt = -
2n l;
4
et de classe cP (p EN).
1
Ce qui se lit cn(f) = -;-cn(fl).
ln Le résultat demandé s'établit par récurrence.
exemple 5
Soitf E D, (ak)i\j. (bk)N ses coefficients de Fourier.
Montrer que, pour tout x réel et n E NX :
i + n L
1c;1
ale cos kx + blc sin kx = ,... 0 -----[f(x
91_Il 1'IT sin(2n +U 1)2
sin-
2
+ u) + f(x - u)) du
. u
Calculer
1'IT
sm(2n+
----du. u
1)2
sin-
2
i
n
Sn(x) = TI
1 l'x+'IT
X-'IT [1 + Ln
1c;1
cos k(x
"2 - t) f(t)dt
]
Sn(x) = TI
1 J'IT-'IT (1-2 + kdn cos ku ) L f(x + u) du (avec t = x + u)
Sn(x) =
1 .0 (1 + L
TI
kd
n
cos ku
!n'IT
"2
)
[[(x + u) + flx - u)] du
2sin 2
Chapitre 9 : Séries de Fourier 331
•
I~~~
Etudierexeq;re
j
SoitJ E D définie par Jix) = ,,;x
la convergence
6
Voici [a représentation graphique de J
sur ]0,2" [.
Déterminer les coefficients de Fourier trigonométriques de f.
de la série de Fourier de f.
-;;ty
2"
: iR--+lR, 2 'iT-périodique :
-2 " x
'Ti" -y
donc f(-x) =J(2" -y) = --2-
Ainsi J(-x)=-J(x) pourxEh\\2'iT2.
En conséquence, on aJ(O + 0) = -J(O - 0) doncJ(O) = ° et
par périodicité J(x) = ° pour x E 2 'iT 2.
• Comme J est impaire: an = ° (n EN) et bn = - -- sinnxdx
2l"
'iT a 2
'iT-X
Par intégration par parties pour n E i~~ :
1
bn = -- ('iT -x)--- -- cosnxdx
bn =-;:;.
1
'iT [ cosnon
nx] " 1'iTln"
a
slnnx
La série de Fourier deJ a pour terme général Un:IR-IR, x f-?> --n-'
La suite (bnhJ* étant réelle, décroissante et de limite nulle, [e théorème 6 s'applique: la série de
°
Fourier deJ converge simplement sur IR, (un(x) = sur 2'iT2), et uniformément sur [ex, 2 'iT- ex]
pour tout (XE]0, 'iTl
Remarque: Le théorème de Jordan-Dirich[et (1. 7) va nous donner l'égalité :
+eXl .
'iT-X
-2- =~ D
n=l
-n-
smnx pour xE]O,2 'iT [.
332 Précis d'Analyse Il
d.6 On dit qu'une fonctionf : ~-7~ ,2 'ir-périodique, continue par morceaux est
1 développable en série de Fourier sif est somme de sa série de Fourier.
Théôrèmes :
ii / Si, de plus, f
est continue sur ~, alors la série converge normalement sur ~
et a pour somme la fonctionj.
~ Ici an, bn. Cn.C-n sont les coefficients de Fourier def et:
+x +x
"\"""
L cne -inx = CO +L
"\"""cne inx + c_ne -inx
n=-,x n=l
i
n
u . ,u
La fonction
. g: [J0, TI '"
-7,"--" g(X) ',' = f(x+u)-f(x+O)+f(x-u)-f(x-O)
--------------,
u
2 sin 2
si u *' 0 et g(O) =ex + [3,est alors continue par morceaux sur [0, TIl
Le lemme de Lebesgue appliqué à :
1
hI? ~ Sn(X)
n-,x - -')
-.. [t(x + 0) + f(x - 01J = 0 C'est le résultat du 1).
ii / Si f est continue sur Gi.,il existe une unique fonction de D vérifiant h(x) = f (x) en tout
1
On montre que le résultat de l'exemple 4 s'applique: cnCf) = -;-
Ln cn(h)
ce qui est le terme général d'une série absolument convergente, (exemple 2).
Le théorème 4 donne la conclusion.
o
t.8 Egalité de Parseval
Soitf : R-C , 2,,-périodique, continue par morceaux.
Alors les séries de termes généraux lanl2 , Ibnl2 ,lcnl2 ,lcnl2 sont conver-
1 .)- 1 12 +:x: l ,2 1 b 12 +co
gentes et: 2" ·,0
Irr-" lf(x) 1 2 dx = -4- + L
CI{)
n=l - anl 2+ n L
= n=-co ICnl'2
t.g Pour toutf E D, la suite SnCf) des sommes partielles de sa série de Fourier,
1 converge vers f dans (D, II .
n
~ Soitf un élément de D. Alors SnCf) = L
k=-n
ckCf)ek est sa projection orthogonale sur
1 (f(x
"2 + 0) + f(x - 0) ) = +00
=-00LcnCf)e T
2i7Onx = Cf) + L anCf) cos -T-
-2-
CI{)
=1 2 nx + bnCf) sin -T-
+:x: 2 nx TI TI
334 Précis d'Analyse Il
exemple 7
définie par l(x) = x(2 TI -x) pour tout x E ]0,2 TI [.
en série de Fourier. En déduire les sommes des séries:
1 1. 1 1
L4\
+00
n=l n
L
+cü
n=O(2n + 1)
4
+Xl
Lz
n=l n
L
+cü
n=a(2n + 1)
2 L-
+=
n=l
(_I)n-l
n
TI2
-TI TI 3TI
ao = - x(2 TI -x) dx = - TI x2 - - ao = --
2TI.a
!nT< 2TI [ x3] 3 4 3TI2
an = -2-
nTI a + -2-
4 [(TI -x) cos nx ] T< 4 !nT< cos nxdx
nTI.a an = -zn4 (n E ~")
-2 1'" ./.2"
a
12(x)dx= OÔ+
-4 L--
+x 2 b~
n=l a~ +
donne
8 ",4
15
4 ",4
=g+8L4
n=l n
+x 1
Chapitre 9.: Séries de Fourier 335
~x 1
pour obtenir L··
n=O i2n + 1
;p =
Ainsi L
n=ln
---:i = 90 et L
n=O'2n+lJ
-± = 96
La somme de la série de Fourier de f au point x = ° donne:
-:-:<: lTi2 +x 1 11
2
L '7 (3
n=l n-
= et donc L -- ~
n=O(2n + 1)
8
+x (_1)n-1 112
De même, x =11donne L
n=l n
2 = 12
~ exempleS
Déduire de l'exemple précédent les sommes ~e séries:
1 1 l-l~
Le L
~x
n=l n
+x
n=O l2n + Il
6 L--.~
+x
n=O(2n + 1)
9 : R-R. x f-7
lx ( jlt)
. a
- -3-
2 112) .
dt = -4 L --3-
+x sinn nx
n=l
9 est somme d'une série trigonométrique normalement convergente sur IRqui fournit directement
4
les coefficients de Fourier trigonométriques de 9 : anlg) = ° . bn(g) = - 3'
n (cf. théorème 5)
d'où la somme 3 = 32
n=O(2n + 1)
3 229 11 322
2 1~" 12" -(x
. a 91 - 311X + 211 xt dx = -9-
16 61.1
. (2u a - 3u + u) du
puis Le1
""
+x·
n=l n
= -9-
2 11611
a
(4u 6 - 12u5 + 13u4 - 6u 3 + u2 ) du = -9-
2 TI 6 . 210
1
1 1
d'où L-!,-
+x
n=l n6
TI6
945
et L---=-
+·x
960
336 Précis d'Analyse Il
Exercices-types
et nE 1'\1. On pose:
ln = . e dx
telle que 'if x E IR. Isin xl = Lan sin2 nx. 1+00
o sin(2n
Slnx+ l)x -ax
/n=l Calculer lim ln.
n-++·::x:,
Ex. 9. 6
__
Soitf Ex.9.2IR), 2 'TT~Ùriodique,
E el(lR, \ /
(x_k)2
L
+CD
\~/
sin x =x II 1-
n=l
+00 ( n
;
2)
'TT
2 (2)
3) Existence
+x
L(-lt+I-2--2
et calcul de
nsin nt
tE [- 'TT,'TTl
n=l n + a
Chapitre 9: Séries de Fourier 337
Ex. 9.8
Soit] E D et L
nE!!'
Cn(j)ein-c la série de Fourier
def. +x 1 "fï2
Indications
Ex. 9.1 Ex.9.5
= -1 Remarquer que:
~+02 (12n+ 1- 1)
2n-1
. + 1)x =
sin(2n
Slnx Ln e2ikx
Ex. 9.2
k~-n
Utiliser l'égalité de Parseval et les relations entre
En découpant l'intervalle d'intégration [0, +CXJ[
les coefficents de Fourier de] et de f.
Ex. 9.3 en U [2p TI,2(p + 1) TI], faire apparaître une
pE"
1 série de Fourier.
Ecrire cos x + ch a =
Ex.9,6
sna
1 (aelXe+ ea - elXe+ e-a
-a)
et utiliser des développements en série entière Calculer cp (x) = 1+00
_ x e- U2.+2mxu du
pour obtenir] comme somme d'une série
au moyen d'une équation différentielle.
trigonométrique.
Il reste à prouver que c'est bien la série de Fou- Ex. 9. 7
rier de f.
2)
Ex, 9. 4
PourxE]O,rr[etaE]O,TIC,
Considérer ](t) - (t2
4- ~2.
2)
pour montrer
f est paire donc 'tj nE N, bn(f) = 0 , an(f) = --;:::- fex) cos nxdx.
2Il .ln''''
0
an(f) - TI n +1 + n - 1
_ 1 (1_C_1)n+l C_1)n-l_1)
Isinx[ = -TI + L
Ainsi 'tj x E ~'
~ -TI
+x 2
n=l (12n
--- + 1- ---
2n -
1)"1
cos2nx
[sinxl
2TI + TI L
+x (12n
2 n=l + 1- 2n -
1) 1 L
- 4TI +x (12n
n=l •
+ 1- 2n _
1) 1 sm-
. 9 nx
8 +x sin2 nx
Isinxl TIL
n=l
8 +x sin2 x
[sinxl
T1L~
n=l
EX.9.2
Notons an(f), bn(f), (resp. an(fl), bn(fl)), les coefficients de Fourier deI (resp. def).
.2", fC [1 . 1 ·2"
cos nt dt
TI bn(f) = Jo/ fCt) sin nt dt = - [ -n cos nt J 2" +;. Jo/0
1 .,
donc br.lf) = nan If )
f etf étant continues, on a, d'après l'égalité de Parseval :
~ .la/2'" f2Ct)dt
jJ
= f
n==l
ra~(f) + b~(f)]
~
CcarO{)lf) = ~Ti .la/2'" jiridt = 01
1 .l2'IT
TI
0
f2Ct)dt
/
L
~ n-? !r aTi(j)
? + brMl[
9 l
n=l' J
=Oî
CcarO{)(f) =T1 1 Jo/2"fCt)dt = 1 (JI
TI/ 2 TI) - fi 0))
Chapitre 9 : Séries de Fourier 339
Cas d'égalité
o f
12TI =TI (À + fL) et 102TI
o f =TI (À + fL )
Ex. 9. 3
1 2eix
Pour tout x E IR, h
cos x + cal = + 2e l">C
ch a + e2ix .
Sachant que 1+2eix ch a+ e2ix = (é'é + ea) (eix + e-a), une décompostion en éléments simples
s a e +e e +e
donne 1__ = -hl (lXea a _ lXe-a_a).
. ea 1 + cc. n nix -na
ECrivons
e
lX
+e
a =
1+ e
ix
.e
-a = L(-l)
n~O
e .e
(somme d'une progression géométrique dont le module de la raison est [eix-al = e-a < 1)
-Œ -Œ -ÎX +X'
ECrivons
.• de meme
e
ix e -a
+e
= e· -a e -ix
1+e .e n~l
0
= ~()n-l
-1 e -nix . e-na
1 1 +00 2(_1)ne-na
-. - = sh a+ L -
n=l
cos nx
ap(f) = -
2TI 1TI
0
f(t) cos px dx = --h-
TI sa.
2 loTi
0 (+00
1+2 L
n=l
(_l)n e- na cos nx
)
cos px dx
340 Précis d'Analyse Il
Comme la série de terme général Un : IR--+R x f--3> (_l)n e- na cos nx cospx est normalement con-
vergente sur IR (II U lico = e- na), l'intégration précédente s'effectue terme à terme et on obtient:
EX.9.4
'<InEN,bn(J)=O '!Tan(J)=2
et
o cosexxcosnxdx=(-l)
l'1T n2 ex
ex
2
sin
-n'!Tex
f est de classe CI par morceaux, donc le théorème de Jordan-Dirichlet s'applique:
sin '!Tex + ~
'<1x E IR,j(x) = -~-
Il ex n=l
L)-l) n 2 ex sin
'!T (ex
2 '!Tex
2
-n)
cos nx (0)
1 +x 2 ex
1) pour x ='!T,le développement (0) donne cotan '!Tex= '!Tex +~ 2 2
n=l '!T (ex -n)
1 +x 2x
d'où '<IxEIRS\'!T1',cotanx=-+~ 2 2 0 (1)
x n=l x - n '!T
(avec x ='!Tex, exÈ l' équivaut à x È '!T1')
2) (2) est vraie pour x = 0, il reste donc à la vérifier pour x E]O, '!T [,
2t
On en déduit que la série de terme général Un t f--3>
t2 -n 2 TI
~ est normalement donc
lx (
a
cotan t - -
1)
t
dt = ~2
+x j'xa t -
n=l' n
2t
2
TI
~ dt
.. +x 2 2 2
c'est-à-dire Lfn
en --sIn x - en --slna = '\'" n,,-x
0 9 0
X a n=l n- TI- -a-
en ~
sinx
x - en - aL= ""n=l en
sin a +::xJ (
1 - -.22 -
n x2) '7T
L
- '\'" (n
n=l
+x ("
1 - --22
n a2) 'TT
(2.0)
or Cf (t) = - en ( 1- n2t2'_2)
" est croissante sur [0, b]
et puisque en 1- ~
n TI
- ~,
n on en déduit que L Vn converge normalement sur
1 (b2TI b2) 1
Ainsi, hm
a~O +:0
n=l
L en
(
1 - 22
n a2)
TI
= 0 et puisque lim en --
a~O sina a
= °
On en déduit que V x ER lt'n(x)e-axl ~ (2n + l)e-ax et donc que In = fo+x ]n(x)e-ax dx est
une intrégale absolument convergente.
De plus, In = Jo{+oo
o
n, e2[kxe-ax
k=-n
L' dx = 1
"2.Jo(+co
0
Ln
k=-n
.
e[kue 2 du
_ au
au
A ce stade, introduisons l'application g, 2 TI-périodique, définie sur [0, 2 TI [par g( u) = e- """2 et
découpons [0, +cc[ en U [2p TI,2(p + 1) TI] pour faire apparaître la série de Fourier de g.
pE~~
+00 a~ TI Sn n
DI-a
donc In =TI Sn '\"" e- p •• =
p=O - e
_.. avec Sn = '\""
k=-n
D Ck(9).
lim
n~+~, Sn = g(O + 0) +2 g(O 1 + e-,
- 0) = -2 (a'IT) 1 donc hm In = -2TI cath-2
n~+co a TI
342 Précis d'Analyse Il
Remarque:
L'expression ln = 1 Jo(+oo
2" L
n e iku- au
k=-n 2 du
n
1 n 1
donne ln = 2" L
k=-nik_~
_1_ [eiku- '1U] +:0
0
L a-
k=-n
2ik
2
1
Puisque
2a
a 2 + 4k 2 +:0
a
- -2'
2k la série
2a
L a2 + 4k ,9 converge et on a hm ln = -a
n-HX +'La
+00
k=l
2
2a
+4k 2
~ + f
k=l
2 2a 2 = ; cath a;
a + 4k
EX.9.6
1) Etude de la fonction f
(X-ki2
Etudions la série de fonctions de terme général uk: ~~~, x f-7 e- -2-t-
Pour tout x réel fixé, quand k tend vers +x, on a :
Montrons que J est de classe CI sur IR en établissant l'uniforme convergence des séries de
fonctions de termes généraux u~ et u~ k sur [- a, a] pour tout a> O.
1 1
-t-e
x - k - u:-Id
2r
1
~ -t-e
a+k -
2t
(a-k)2
La convergence normale
Cn =
il
. 0
J(x)e
donc uniforme
-2i'7illX
uniforme
dx
.
Introduisons .
la fonction ~ ~
'l': L-i-'~, x H> .;.+x
_ xe' _u2~2i nxu du
ev
Cf!x=
!( ) -00 2'Lnue-u
j+x. 2+2inxu d U=Lne
[?. -u"-2inxu -oc.-nx2
]+C0 2 j+X. e -u2 +2inxu d u
.-x
Cf!!(x) = -2n2x Cf!(x) (équation linéaire homogène du premier ordre)
Ex. 9. 7
1) La fonction 9 : IR---+IR, 2 Ti-périodique et telle que 'if t E [- Ti.,TiJ, g(O = t2 est continue sur IR,
de classe CI par morceaux. Elle est donc développable en série de Fourier, ce qui donne (1).
De même, gl : IR---+IR, 2 Ti-périodique, telle que 'if t E J- Ti, TiJ, g(O = t est continue par
morceaux sur IR et dérivable sur IR\ {(2k + 1) Ti}. Par application du théorème de Jordan-
Dirichlet, on obtient (2).
, . , , cos nt ,
2) La sene de terme general Un : t H> (_l)n -2
n --2
+a est normalement convergente sur IR, d'ou
1 +00 a2 cos nt 2 1
On obtient fl/(t) - "2 = ~(_l)rt 2 2 = a J(t) doncf est solution de If - a2y = "2
rt=l n +a
1
d'où on déduitf(t) = - ~+ Àch at+ fLsh at,f étant paire, il vient fL= a
2a
1
doncf(t) = --2+
2a Àchat.
+00 2 .
f 1 (t) _- .,'11sh
h
sa"
at~ _- "2t + L
~ . /-1) n a 2sm nt2
rt=l n(n + a )
EX.9.8
1)
On sait (voir théorème 9) que dans l'espace D muni de la norme de la moyenne quadratique
la suite (Sn)r\j des sommes partielles de la série de Fourier de f, converge vers f :
n
Sn(x) = '" D
k=- n
ck(f)e ikx 'n~~" Iif - Sn IID = a
.fo2Ti lf(t) - Sn(t)! dt ~ (2'11 .102Ti lf(t) - Sn(t)i2 dt) '2 (Inégalité de Cauchy-Schwarz)
Puisque lx Sn = k=-n
a
~n ck(f)
.InX
a
eikt dt, ce résultat se lit encore:
+00 .x X
f étant 2To-périodique, on a :
lxf
, 0
= I:: l2Ck+lhr
p-l
k=O ' 2krr
+
lX2p •• f = p '1'2..
0
f +
l,xi
0
f = 2p To co(f)+
lx1f,
' 0
-Xl +x .Xl
.Xf x
et que 2p To+ fa dt = fo dt = x,
on conclut à Jo(X
o
f = n=-oo
I::
+00 cn(f) l00 X eint dt.
'TT -x
2) La fonctionf: IR-+IR, 2 'TT-périodiquetelle que :f(O) = ° et V x E]O, 2 'TT[,f(x) = -2-
est élément de D et est somme de sa série de Fourier, d'après le théorème de Jordan-Dirichlet:
V X E IR,f(x) =~ sin nx
n=l n
En appliquant le résultat du 1), on obtient donc:
Exercices proposés
EX.9.6
'""-=L-
+cc sin 2 n
6
n=l n2
+x: sin
n=l n
n Montrer que y" + y eit =
solutions de période 2 TI.
° (E) admet des
EX.9.3
Trouver les fonctionsf E CX:(IR, !Rn,
V33 nt
En déduire pour nE N, ln = a 2- cos cos t dt 1'" Ex. 9. 10
f(x) = éOS x cos(sin x), g(x) = eCos x sin (sin x) f est harmonique, c'est-à-dire que
02f éJ2f
En déduire ln = eCos t cos(sin t - nt) dt et j" f = --9 +~ = ° dans D.
/,2"
·0 oX- ély~
Jn = Jo
{2Ti eCos t cos(sin t + nt) dt Calculer Jo{2Ti f2(rei8) d 8 en fonction des coef-
Ex. 9.5 fic'Ients de Fourier de 9 : 8H> fi eiB ).
n=l
cosn 8 sin n 8.
Equations différentielles
Compléments
1 1- Equations linéaires
E désigne un IK-espace vectoriel normé de dimension finie n~ 1.
A. Etude theorique
Il. Définitions 1
12. Théorèmes 1
'Ce résultat s'applique aussi à l'équation (H). Les solutions de (L) sur J sont maximales.
348 Précis d'Analyse Il
lBf' i! Il est clair que 5tH) est un sous-espace de C1CI, E). Pour iD E l fixé, le théorème 1
indique que l'application x H> x(iD) est un isomorphisme de 5tH) sur E.
ii! L'existence de solutions de (L) sur l donne SeL) *0, si] et g sont deux d'entre elles,
on vérifie que] - g E 5tH).
D
ii 1 Si êJt est une base de 5tH), pour toute solution h de (H), il existe
(al,"" an) E llin tel que h =a1 hl + ... + an hn.
t.4 Soit Jt= (hl,"" hn) une base de SCH) et k E {O,l}.
Pour tout] E Cle(I, E), il existe n applications U1, ... , Un de Cle(I, iii), définies
1 de manière unique par ] = u1 hl + ... + unhn
lBf' Introduisons une base J',= (e)l'0oS;n de E et les applications coordonnées de] dans
n
cette base: 'i tE I,f(t) = L,Jj(t)ej , 'i j E [1. n].Jj E CleCI,E)
j=l
D'après le théorème 3, pour tout t E I, Jt (t) = (h1(t),. " hn(t)) est une base de E,
la matrice de passage de J', à ';JC (t) est inversible, on la note:
u1: (t)]
[ UnIr)... = [IV(t!r1 [Nt)]
:.
]nCt)
Les n-applications U1, ... , Un de l dans K ainsi définies sont de classe Cie
D
lfiF i / Sachant que hl,' .. , hn sont solutions de (H), la dérivée de j = u1h1 + ... + unhn
s'écrit \;J tE I,f'(t) = u~(t)h1(t) + ... + u~(t)hn(t) + a(t) .j(O
D'autre part.] est solution de (L) si et seulement si : \;J t E I,J'(t) = aU) .j(t) + b(t)
exemple 1
esou •••
re e sys eme leren le : Y 1 =x+2ty+tsmt .
I-~'~
par
(Effectuer dans t'
·dlu =.xe-f, le vsystèm;
ye-t
= dif"" t' 1
).homogène{Xl le =changement det fonctions
2tx - Y + tcos inconnues défini
• Ici, E =1R.2 et I =IR..
j(t) =
( a --2e-t
1 2)
h1(t)+ [3 h2(t)
{
X
2
= (a COSt-- [3 sin t)et 2 --"2 cos t
1
1
Y = (a sin t+ [3 cos t)et --"2 sin t
350 Précis d'Analyse Il
exemple 2 .
1 Retrollyerl\'l
nue Z;=.X +ty~ésultat
. de l'exemple précédent en utilisant la nouvelle fonction incon-
• Le système devient, par le changement indiqué, l'équation différentielle linéaire d'ordre 1 suivante
(L) Zl;= (2t + Oz + teit
Le nouveau changement de fonction inconnue défini par z ;= ueit transforme l'équation
en ul ;= 2tu+ t.
On trouve donc:
vtt) =
(...IdE Hc + ... + ir{-l_ 11: c r - l') . Vo = ~ le: c . Vo
~o [le le
L
r-l 1 ,.
et u(t) = e H,
L [/(
le=O
Cile où on a posé Ci/(= le: c" . Vo E E.
Remarques
1) Etant donné que l'on a r "" n, ce calcul montre que l'ensemble des solutions - sur :=2 - de
l'équation y = c· Id est un sous-espace de l'espace vectoriel des fonctions polynômes
à coefficients dans E, de degré inférieur ou égal à n - 1.
2) Le calcul précédent donne:
\;f [E:=2. dr) = etC . l'o. W.[I = e[ c+Àld",' . Va = eW . va
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 351
2, Cas général 1
Toujours avec E =Cn, on désigne par J'l, .... Àq les valeurs propres distinctes de a,
par NI, ... ,Nq les sous-espaces caractéristiques correspondants; chacun est stable
par a, et, pour tout) E [1, q], a induit un endomorphisme Oj de Nj, l'endomorphisme
Cj = Oj- Àj Idj'S est nilpotent ; soit Tj son indice,
On note Pl,'" ,pq les projecteurs associés à la somme directe E = NI EB '" EB Nq.
Soit U une solution sur R de l'équation Xl = a, x
Onpose V)E [l.q]. Uj=Pj'u (doncu=ul+' '+Uq),
On effectue alors le changement de fonction inconnue défini par v= VI + ... + Vq
où Vj = e-À.jtUj,
On vérifie que V) E [1, q], uJ = Oj' Uj' vJ = Cj' Vj'
D'après l'étude précédente, il existe alors y = YI + . , . + Yq E E tel que:
Remarques
1) Pour tout) E [1, q], on a T) ~ dim l\Tj = 1T1j où 1T1j est l'ordre de multiplicité de la
valeur propre Àj,
On peut donc écrire V tE:Ri, uit) = eÀ.jtPj(t) où Pj est un polynôme à coefficients
dans Nj (donc dans E) de degré inférieur ou égal à 1T1j - 1.
q
Alors V t E IR,u(t) = L
j=l
eÀ.jtPj(t)
Rappels et notations
Pour tout t E IR,on note eta l'endomorphisme exp(ta),
On rappelle que a et eta commutent, que l'application 1R~;:e (E), t H> eta est dérivable,
(e-ta,u)1 =e-ta·ul_e-taoa,u=O
Il existe donc ua E E tel que V t E IR, e-ta ,u = ua.
Ainsi, on a nécessairement u: IR~ E, t H> eta . ua,
Il convient alors de vérifier qu'il s'agit d'une solution de (H) sur IR,
• Pour tout (ID, X(J) E IR xE, l'unique solution au problème de Cauchy en ce point est
IR--+ E, t H> e(t- to)a . X(J.
352 Précis d'Analyse Il
Xl ;:: a . x + b(t)
Soit u une solution de (L) sur I.
Introduisons l'application v définie par v = e-ta . u ~ u = éa. v.
Elle est dérivable et v' = e-ta. ul - e-ta 0 a· u = e-ta. b(t)
Pour ID E I, on obtient:
Il existe alors P E 52n (lK) tel que p-l AP = D = diag(ÂI .... ,Ân)
On effectue le changement de fonction inconnue défini par:
y = p-l X ~ X = py
qui aboutit aux nouveaux systèmes différentiels:
(LI) : yi = DY + P-IB(t)
(Hl) : yi = DY .
Chaque ligne de (LI) est une équation différentielle linéaire du premier ordre
Yi =Âi Yi + Ciet) dont la solution générale s'écrit: 'if tE I. Yi =[3i èt+ 'Yi (t)
Si X est une solution de (L) à valeurs dans Jln.l C::::l,les applications Rerx) et Im(X)
(obtenues en considérant les applications parties réelles et imaginaires de chaque ligne)
sont solutions de (L) à valeurs dans Jln.l (::2).
6) Pour tout (ID,Xo) E Ix Jln.l (l<), il Y a unicité au problème de Cauchy en ce point.
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 353
Si le polynôme caractéristique de la matrice A est scindé (ce qui est le cas en considérant
A dans JLtn (0), il existe P E 52n (}i) tel que p-1 AP = T : matrice triangulaire
supérieure. On effectue alors le changement de fonction inconnue défini par:
Z = p-1 X ~ X = PZ
qui aboutit aux nouveaux systèmes différentiels:
(Lz) : ZI=TZ+P-1B(t)
(H2) : Zl = TZ
La dernière ligne de (Lz) est une équation différentielle linéaire du premier ordre
z~ =Ân Zn + Cn(t)
Une fois fixée une solution de cette équation, la ligne précédente devient une équation
différentielle de fonction inconnue Zn-1. De proche en proche, chaque ligne apparaît
comme une équation différentielle du premier ordre (une seule fonction inconnue pour
chacune). On obtient ainsi la solution générale du système (Lz) (éventuellement l'unique
solution au problème de Cauchy en un point arbitraire (to, 2{) E Ix Mn.1 (IK».
On s'intéresse à (H).
q
• La solution générale de (H) s'écrit J f-'7 L
)=1
eÀjt Ij(t)
où Â1,' .. ,Âq sont les valeurs propres de A et les Ij des fonctions polynômes, à
coefficients dans JvLn.1 (e), telles que Y J E [1, q TI, deg Ij ~ TTlj - 1 (TTlj étant l'ordre
de multiplicité de Âj). On peut alors déterminer les Ij en procédant par identification.
D'après l'étude théorique, chaque fonction t f-'7 eÀjt Ij(t) est solution de (H) sur IR
on déterminera donc séparemment Pl, P2,' .. ,Pq .
• 1 M' 1 Le calcul de etA donne une autre méthode de résolution de (H) .
exemple 3
• Le systeme
. s".ecrit { Xl - ./
yi
!:J = 2(x - y) + .cos t - 2 sin t
x+y+.2smt
La résolution de ul = 2u + cos t - 2 sin t (équation linéaire scalaire d'ordre 1) donne
u =Â e2t + sin t
 e2t + sin t
Le système équivaut donc à
{X-if : 2y+ Â e2t + 3 sin t
La résolution de ri = 2y+ Â ~t + 3 sin t donne:
-. 3 1
y =)0.~~ fL)e2t_ S(cos t + 2 sint) d'où x = (Ât+ fL + Â)e2t-S(3 cos t + sin t)
Moralité: il peut être utile de regarder le système proposé avant de se lancer dans les calculs.
354 Précis d'Analyse Il
exerTlple 4
solutions à valeurs dans IR). Le polynôme caractéristique de A est (2 - T) [(T - 1)2 + 1].
Les valeurs propres complexes de A sont 2. 1 + i. 1 - i.
yi = DY ~ = (1 + i:92
= (1-
{yiY3 = 2Yl [IY3
Il existe donc ((jl, (j2, (j3) E C3 tel que:
Yl =~l e2t
Y2 =(j3
{ Y3 =(j2 e(l-
e(l+i)tOt {==? i
x2 =(jl e2t + (j2 e(l+O.t - i (j3 e(l- 0 t
{Xlx3 =(jl e2t - (j2
=(jl e2t+ ell+ilt+
i (j2 e(l+i)t ~3 i
+ ell-i1t
(j3 e(l- i) t
En écrivant X =~l e2tcl + (j2 e(1+Otc2+ (j3 ell-iltc3' on constate que S:; est un C-
espace vectoriel de dimension 3 dont une base est (Vl. v2. U3)donnée par:
Vl(t) = e2tq , V2(t) = e(l+Otc2 . V3(t) = e,l-iltc3 = V2(r)
Une autre base de S:; est (Ul' U2. U3) donnée par:
Q = 1 0 1 B = Q-l AQ = 0 1 1
[11 01 -10] [20 -10 0]
1
Le changement de fonction inconnue défini par X = QZ donne le nouveau système:
Z' = BZ {==? ~ = 22 + 23
{ 23
2i = 221
-22 + 23
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 355
La première ligne est une équation différentielle dont la solution générale est:
21 : iR-R, t f-70: e2t
L'application w = 22 + ÎZs vérifie wl = (1 ~ Ow,
Il existe donc ÀE iCtel que V tER w(t) = Àe1l-iit,
exemple 5
l ,y 0001
X = AX ou X = X
1 A =
0 -1 1 1
[Xyi [0-1 0 1 0]
1
Le polynôme caractéristique de A est (T - l)s(T + 1).
On constate que A - I4 est de rang 2; A n'est donc pas diagonalisable.
Désignons par JJ = (el, e2, eS, e4) la base canonique de rr;g4. En cherchant les vecteurs
propres de A, nous sommes amenés à introduire les vecteurs suivants:
V2 = el + e2 + eS + e4 AV2 = V2
~=-~+~ A~=~+~
V4 = el +
{ Vl - eS
e2 - eS + e4 AVl = Vl
AV4 - V4
On en déduit P=
1 0 -1 0 B = p-l AP = 0 1 1 0
1 0 -1 1 0 0 1 0
[1o 1 -11 1
1] [10 0 0 -10]
Le changement de fonction inconnue défini par X = PY donne le nouveau système:
exemple 6
On pose BI = A - l= -1 1 2 Bz = A - 21 = -1 ° 2
-1
[-1 21 2
2] [-2-1 21 1
2]
Comme Bz est de rang 2, la matrice A n'est pas diagonalisable. Cherchons la solution
générale de (H) en calculant la matrice exp(tA).
Notons (el, ez, e3) la base canonique de E = 1R13
et a l'endomorphisme de E de matrice A
dans cette base.
• Nz le plan d'équation -y + z= 0 dont une base est (wz, ws) avec Wz = el, W3 = ez + e3
L'endomorphisme al de NI induit par a est IdNi ; ici CI = al - IdN1 = O.
A z = [ -1 4
0 4]
Posons Cz = A9 - 2h = Nous avons C; = 0 ;
~ ~ [-2 2.
-1 4] "
9
o
[ e[ 02t)eZ[
(1 - reZt il.. +4teZ.[
0]
2tleZt
Le changement de base donne la matrice:
t f---;> zY
[X] = et bl
[al]
cr toz
+ e2t [ta2
tcz ++ Cs
03
as]
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 357
exemple 7, .r/
~ Résoudre le système différentiel
L/'/ YIl = 2x+2y+
{ Xii 3x + y + ete2t
p = [1-2 l'
1] p-l = ~3 [1
2 -1]
1 p-1AP = [~ ~]
A une solution (x, y) sur ~, on associe les applications X = x - y et Y = 2x + y (d'après
les lignes de p-l).
Ainsi, (X, Y) est solution du système (formé d'équations différentielles) :
{XIIyll =
=X4Y+ +et2et + e2t
_ e2t
X = aet + be-t + -tet __ e2t
La solution générale est 2 3 avec (a, b, e, d) E ~4.
t 2
{IlY = ce2t + de-2t + 4e2t - set
= S(-2X
-(X + Y)
+ Y)
358 Précis d'Analyse Il
Pour tout (ta, X() , xb) E Ix 1K2,il existe une solution unique sur l de (L) (resp.
1 de (H» au problème de Cauchy en ce point.
lIE' Le théorème 1 assure l'existence d'une solution F de (LI) ou de (Hl): F E CI(I, E)
L'ensemble SeL) des solutions de (L) est un sous-espace affine de C2(I, IK) de
direction S(H).
lIE' Conséquence du théorème 2.
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 359
.
de la matrice: W(t) = [ hl (t)
hî (t) h2(t))
hf.z(t) E Jt2 (X)
• Soit (hl, h2) une base de (H) : pour tout] E C2([, X), il existe un unique couple (Ul, U2)
d'applications de ClU, iK) tel que: ] = ul hl + u2h2 , f= ul hî + u2 h!;, (1)
Ce qui fournit uî hl + ub,h2 = O.
Théorème:
t.8 Si <pest une solution de (H) ne s'annulant pas sur J, il existe une équation
linéaire du premier ordre (LI) (resp. (H')) telle que, pour tout] E C2([, iK),]
Travaux pratiques
"--~"",,,,~-
ex:§mpl~ 8
n-cl'une série entière
les solutions développables en série entière de l'équation différentielle
(H) : txll + 2Xl - tx = 0
1
déduire les autres solutions.
• 1) Soit L
n~O
antn une série entière de rayon p> 0 et de sommeJ.
+x
soit al + L
n=O
[en + 2)(n + 3)an+2 - an] tn+l = 0
exemple 9
•
I~) 1)
forme t f-'> Itl"', CiE R
2) Trouver
En déduireles la résolution
solutions de (L) : t2:/1différe.ntielle
de l'équation 20/ + 2x =(H,)
t4 cos t - -1. 2e x
: t2x// -
(H) est une équation d'Euler. Elle vérifie les conditions du théorème de Cauchy-Lipschitz-
+ 2x = 0 de la
On trouve que sur chacun de ces intervalles, les solutions de la forme suggérée par l'énoncé
sont t tl et t
è--3> 1 1t12. On en déduit que les fonctions hl : t
è--3> è--3> t et h2 : t è--3> t2 sont
solutions de (H) sur IR (et a fortiori sur h et 12)'
2) La méthode de superposition des solutions, (voir Analyse l, chapitre 11, propriété 9), peut
s'appliquer avec pour seconds membres CI = -1 et C2 = t4 cos t.
1
L'équation (LI) associée à q admet sur !}~ la solution t è--3> -"2'
Pour l'équation (Lz) associée à c2, appliquons la méthode de variation des constantes.
exemple 10 ~
Soit! un intervalle de IR, p E CoU, Ili), q E C°(I, [k;), (E) : ~t+ py + qy = O.
1) Soitf une solution non nulle de (E) sur 1, montrer que l'ensemble des zéros de
lest fini (éventuellement vide) ou dénombrable.
2) Soitf et 9 deux solutions de (E) sur 1 telles que:
2)
• Premier cas: I est un intervalle compact [a, b]
Si Z Îl I est non vide, il existe une subdivision (ale)ooSleoSn de [a, b] (ao = a, an = b) telle
que Z Îl I c {aic/O ~ le ~ n},
1
Sur Ile = ]ale, alc+l[, 9 est solution de !l - j- y = 0 d'où 9 = Ale j, (AIeE IK).
Par continuité de 91 etf en ale, on obtient AIe-l f (ale) = Ale f(aiJ pour tout le E [1, n-l]
j étant non nulle,f(O) = 0 exige f (ale) 1= 0 donc AIe= AIe-l
Ainsi il existe AE IK,\;/ le E [0, n - 1], AIe= 1 d'où 9 = Aj.
I
Ce résultat est évident si Z Îl est vide.
• Cas général
Le premier cas montre qu'il existe AE IK tel que, pour tout [a, b] E l, 9 = Aj sur [a, bl
Il en résulte clairement 9 = Aj sur I.
Comme (b, e) E n, (ici n=1R;2), la solution maximale z : J de (E) passant par (b, e) -R
prolonge strictement y , ce qui est contradictoire pour une solution maximale.
6) Dans tout ce qui suit, pour simplifier le langage, on convient que l'expression: cp est
solution de (E), signifie en fait que: cp est solution maximale de (E).
exemple 11
Etude de l'équation différentielle (E) : y = sin y.
1) Déterminer les solutions constantes de (E) et montrer que les autres solutions
sont strictement monotones.
• Le théorème de Cauchy - Lipschitz d'ordre un s'applique: j :R2 -IR. (x, y) >-'> sin y
j est de classe CI Nous venons de montrer que toutes les solutions maximales sont définies
sur R.
1) Solutions constantes de (E) Yk: R-IR, x >-'> k'17 (k E Z).
Pour toute autre solution, sin y ne s'annule pas, (les courbes intégrales sont deux à deux
disjointes, cf. Remarques 2) ).
Chaque courbe est tracée dans une bande: k '17< Y < (k + 1) '17.
2) Comme cpl (-x) = sin cp (-x) = sin ['17 - cp (-x)]], la fonction e : iR1-1R, x >-'> '17 - cp (-x)
'17
est aussi solution de (E) et vérifie e (0) = 2"' L'unicité d'une telle solution exige e = cp.
364 Précis d'Analyse Il
cp CP. cp
1= sincp = tntan2 tntan2=x
1 ( )1 iS
cp(x) = 2 Arctan eX
o x
1 7T
exemple 12
1 Décrire les courbes intégrales de CE) : Y = Arcsinxy .
•
La fonction Arcsin : [-1. 1] ~ -
['Ti
2' 2 'Ti]
est continue, bijective. impaire, de classe e
1
sur
Pour tout (XO, Yo) E D, il existe une unique solution maximale: ç : J -2, vérifiant Cf (XO) = Yo,
J est ouvert.
1)
La fonction nulle est solution de CE) sur 2. Toute À.
y.
autre solution ne s'annule pas (Remarques 4) ). ~
Soit cp : J ....-,.IR l'une d'elles; alors - cp est solution
.~.
sur J (symétrie par rapport à (Oy). /'-. T )
-_/()~'"
-. 01 '.
\[F: x f-i> cp(- x) est solution sur - J, avec 1
Les courbes ont une concavité constante car dl == JY1-+ KYx2y2 a le signe de y qui ne
s'annule pas (Remarques 3) ).
3)
Toute solution non nulle est définie sur un intervalle] - b, b[
y
avec b E IR,elle admet un prolongement dérivable sur [- b, b],
elle est paire.
Soit 'P une solution sur la, b[.
b'
Yo r ----C/1'" ,-_
Supposons 0 il la, b[. Quitte à remplacer 'P par - 'P eVou 'P 1 1 1 _
par 'li': x ~ 'P (-x), on peut supposer ° < a < b et 'P> ° sur o XDbl x
Yo
la, b[ (b E IR+).
Alors on a 'PI> ° sur la, b[ ; 'P est strictement croissante. En supposant a:3 0, on constate
que 'P est prolongeable sur [a, b[ par une fonction de classe CI sur [a, b[ et vérifiant (E) sur
[a, b[.
Ceci contredit le caractère maximal de 'P, donc 0 E]a, b[ et d'après 1), 'P est définie sur
] - b, b[ et paire.
Soit maintenant, XO E]O, b[ et yO =='P(XO)·
1 1
Pour tout x de ]XO, b[, on a KYo < x 'P (x) < 1 donc x< -
Yo
et b est fini: b ~ -
Yo
1
'P est croissante et majorée par - sur ]XO, b[, il existe donc bl == lim 'P (x). Le point
XO x~b
(b, b/) n'appartient pas à D sinon 'P serait strictement prolongeable par la solution maximale
1 TI
exemple 13 _
L'équation (El): d == ta; y admet une unique solution maximale 'P: J -+IR vérifiant 'P(1) == :
et {(x, 'P(x)/x E I} cD.
La détermination de 'P ne pose pas de problème:
tany
Les solutions de l'équation (El) : yi = -- x
4Y
2 j ----
sur!Y =] - 00, O[x
]
- 2' 2 7T 7T[
s'obtiennent de la
-V2
1
x
y: ] - h, h[ -[R{, x 1-7 Arcsin h
exemple 14 _
y(O) = 1. yl(O) = O.
~:
1 En déduire
yyll = 1toutes
+ y12. les
Trouver
autres lasolutions
solution de (E)
(.E) . sur [R{ qui vérifie
• 1) Remarques sur l'équation (E)
Soit y : l --+[R{ une solution de (E), alors x 1-7 --y(x) , X 1-7 y(x- IJ.) et x I-7À y ( ~ )
sont aussi des solutions. Observons que, d'après (E), y ne s'annule pas, on est en fait
ramene a resou
.,. d
re y
Il
= -2-'
1 + y2
Avec l'ouvert 0= [R{ x [R{x x ];g de [R{3 et la fonctionj: D-R, (x, y. yi) 1-7 1 +yy ~,
de classe el sur D, pour tout <-'<o. Yo, Yo) E D, il existe une unique solution maximale de
12
(E)
:y
Il
= --y-,
1+ y . 'f' t·)
ven lan cplxa = Yo, cp
1 (.
-'<0) = Yo'
1
Il est visible que la solution demandée est x 1-7 ch x, définie sur E, donc, d'après les
remarques préliminaires, toute fonction:
exemple 15 _
Soit l'équation différentielle (E): Yi/ -2y/2-1' = 0, <p:1 --!-IR\ une solution maximale
non nulle et Z = {x E Il <p(x) = O} l'ensemble des zéros de <p.
l) Montrer que si Z est non vide, c'est un intervalle fermé.
Pour ce faire, vérifier, en considérant .fub ('P<pl)' que, pour tout couple (a, b) E Z2,
on a [a, b] c Z.
1
• 1) <p étant solution de (E) sur 1, on a (cp<pl)' = <p~9' +3 cp 2 donc j.ba <p /2 +3 <p '2 = [ <p<p 1] a
b = O.
<p2 +3 c.p'2 étant continue positive, il en résulte 'P2 +3 'P'2= 0 et donc 'P= 0 sur [a, b]. Ainsi,
[a, b] c Z, et Z est un intervalle.
Z est un fermé de 1 car c'est l'image réciproque de {O} par la fonction continue 'P.
2) Puisque 'P est non nulle, on a Z '* 1 et l'un des deux intervalles complémentaires de Z dans
1 est non vide. Par exemple, b = sup Z < sup 1 = C et alors \;f x E ]b, C[, c.p(x) '* o.
. . 2. 'l'I (x)
On en dedult que \;f XE ]b, C[, 'l'I (x) ='l' (x) + l d'ou
'l'2 (x) +1
= 1
et il existe /-l réel tel que Arctan'fl (x) = x- /-l donc 'fi (x) = ~(~} = tan(x- /-l).
Finalement, il existe À. réel tel que:
À.
\;fxE]b,c[,<p(x)= , et X-/-lE
]
-2'2 'TI' 'TI' [
À.
Les exemples précédents font apparaître dans l'étude de l'équation différentielle des
étapes précises; essayons de les distinguer dans le paragraphe suivant.
Plan d'étude d'une équation différentielle d = (x, LI)
x ~À. y ( ~) ... ) ainsi que les transformations géométriques correspondantes liant les
courbes intégrales, (translation, symétrie, homothétie· .. )
• Appliquer le théorème de Cauchy - Lipschitz en précisant un ouvert il de 1R\2 sur lequel
(x, y) ~ f(x, y) est de classe el. La frontière de il donne les points éventuels de raccordement.
368 Précis d'Analyse Il
2) Calcul
Au besoin en se limitant à une résolution locale de façon à ne soulever aucune difficulté théo-
rique, appliquer la méthode (exposée en Analyse 1)associée au type de l'équation différentielle.
3) Premier bilan
• A l'aide du calcul précédent, présenter des solutions de (E).
• Indiquer les solutions qui s'en déduisent (synthèse de 1) et 2)).
4) Analyse
• En considérant une solution <p:l -IFR de (E), déduire de l'étude précédente des propriétés
de <p.Si l'étude est assez fine, on est en mesure de cerner d'assez près toutes les solutions
possibles du problème.
5) Synthèse
Présenter toutes les solutions maximales.
6) Courbes intéqrales
Dessiner une courbe intégrale de chaque type rencontré en 5).
Les lieux des points à tangente horizontale et des points d'inflexion peuvent être utiles au tracé
des courbes.
7) Résolution du problème de Cauchy
En chaque point (XO, YO) du plan, indiquer les courbes intégrales qui y passent (utiliser 1), 5) et
6)).
Remarques
• La séquence 1),2),3) ne constitue qu'une résolution partielle de l'équation.
• L'analyse 4) est souvent délicate.
• L'étude de certaines équations se fait parfois sans résolution, les étapes 1),4),6) sont seules
concernées.
exemple 16 ~
~ étudier
1 s'inspirant
l'équation
du plan
différentielle
d'étude précédent,
(E) : x2y' + i = 2_<y .
• 1) Remarques sur l'équation elle-même
(E) est une équation homogène; c'est aussi une équation de Bernouilli.
La fonction nulle est solution sur M, ainsi que l'identité x f--'> x.
x-
9
l ..
,ainSI que
Puisque si y est solution de (E), X '--'7 -y( -x) est aussi une solution, on peut se limiter à l'étude
surn.
2) 4) Calcul et analyse
?
Soit y: l -IR une solution non nulle de (E) y
1
=
2,\.1} -
x2
y- sur l c JO. +x[.
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 369
(Et) : e = t(l x- t)
Les fonctions constantes tl : x f-'> 0 et t2 : x f-'> 1 sont solutions de (Et) (donc (E) admet les
solutions YI : x f-'> 0 et Y2 : x f-'> x qui sont définies sur IR). Pour toute autre solution, toujours
d'après le théorème de Cauchy - Lipschitz, t(l - t) ne s'annule pas, le calcul se poursuit:
e e tl 1
x = t(l - t) = T + t 1-
t x x
il existe un réel À non nul tel que 1_ t = 1\ donc t = x+ À'
t x x x2
M) :1< t , -t - 1 = - /-L avec /-L> 0, x-
t = ~- /-L YiL = -- x- /-L
1=] /-L, +x[
x -t x x2
N) :t<0 '1 _ t = avec v> 0 , t= v vYv = v x- x- I=]O,v [
Etude des raccords en x = O. Seuls les cas (L) et (N) sont candidats.
Les fonctions YI.. et Yv admettent un prolongement dérivable y(O) = 0, d (0) = 0 (courbes
tangente en à Ox). 0
Les solutions définies sur un intervalle de] - x, O[ se déduisent des précédentes par
x f-'> -y(-x)
(symétrie par rapport à 0), celles qui se prolongent en 0 se raccordent avec une
quelconque des solutions YI.., Yv ou y = O.
5) 6) Synthèse et courbes intéqrales
2
y
Dessinons l'hyperbole x-
y = ~1 Cf:; :
Exercices-types
(i) <p(0) = ln et V x E!FR. <pl (x) = <pl (0) Y (x). 3) Etudier les branches infinies des courbes
intégrales.
(ii) V (x, y) E 1FR2, <p (x + y) = <p (x) y (y) et
Ex. 10. 10
V x E IFR, det[<p (x)] oF O.
Indications
Ex. 10. 7
10. 4 1
poser z = -.
Y
Utiliser les propriétés de l'exponentielle de ma-
Ex. 10. 10
trice vues dans le chapitre VIII.
1) Appliquer le théorème de Cauchy - Lip-
Ex. 10.5
schitz d'ordre deux.
1) Procéder par identification Considérer la fonction x >--'7 y(-x).
2) Multiplier les deux membres de (E) par
yi
(~n=ü anxn) 1 = X + (~n=ü anxn) 2
3) Etudier la fonction
et vérifier que la suite (an)i\j est bornée.
2) Si x ~ 1, il ~ ~ + 1.
372 Précis d'Analyse Il
1) Pourtoutx~O,onaf(x)=f(O)+ rfl=f(O)-
.Jo rqf
.Jo .
Posons M = Iif II~:+:;O[,alors, V x E [0, +00[, 1 q(x)f(x) 1 '-S M Iq(x)1
Ainsi, on a sur [0, +00[, Y~Y2 - Y~Yl = 0 et le couple (YI, Y2) est lié.
On en déduit dim @L'-S 1, donc SeL) \:zAL est non vide, c'est-à-dire qu'il existe des solutions
non bornées.
Ex. 10.2
L'équation (H) vérifie les conditions du théorème de Cauchy-Lipschitz-linéaire sur les intervalles
h = ] - 00, O[ et I2 = ]0, +00[.
Chacun des espaces Sle(H) : ensemble des solutions de (H) sur Ile, (k = 1ou 2), est de dimension
2. Cherchons les solutions développables en série entière.
Soit L
n~O
anxn une série entière de rayon p> 0 et de somme f.
\-1
v n ""~ 1, Œ2n -
_ (l)n-l
- (2nŒ2_ 2)1 Œ2n+l -
_ (l)n-l
- (2nŒ3- l)!
Il en résulte que les solutions développables en série entière sont les fonctions:
f =Àfl + fl.f2 (À, fl.) E lRP
+X' 2n +:c 2n+l
L'espace SIR(H) des solutions de (H) sur IR est donc de dimension 4, une base en est Cfr,J2,JS,J4)
avec:
Xs Xs = 2XI + 4xs
1) Posons X = [~~].
X4 Le système (1) s'écrit: { x~ = 4XI + 2xs
d == 2v (avec u = Xl + Xs , v = xl - xs)
{Xlxl -+ X3
Xs =
= 6(XI -+ xs)
2(XI xs) c'est-à-dire { Ul 6u
On a de même pour le système (1") X2 = 'f e6t+ 8 e2t , X4 = 'f ét_ 8 e2t
2) La solution du système (1) aux conditions initiales Xl (0), X2(0), xs(O), X4(0) s'écrit:
on en déduit
10.4
1) (H)
Posons cpl (0) = A E .Mn(lR) ; la fonction vectorielle cp, à valeurs dans l'espace vectoriel
.Mn (IR) (de dimension n2 sur IR), est solution de l'équation différentielle linéaire et homogène
cpl =A cp (1) et vérifie de plus cp (0) = ln.
On sait qu'une telle équation différentielle admet une solution unique, pour les conditions initiales
imposées, de la forme cp: x f-c> exp(xA).
D'après les propriétés de l'exponentielle de matrices (voir chapitre VIII), on a :
2)
On a, pour x E 1R1: <p(X + 0) = <p(X) <p(0) = <p(X).
<p(x) étant inversible, pour tout XE 1R1, on obtient immédiatement <p(0) = ln.
Fixons alors x E lR1. On a pour h E lR1 : <p (x + h) = <p (x) <p (h) = <p (h) <p (x)
et <p(x + h)-
h
<p(x)
= <p(h) - ln
h <p
()
x = <p(h)-
h
<p(0)
<p
()
x
En passant à la limite lorsque h tend vers 0, <pétant dérivable sur 1R1, on en déduit:
<p' (x) = <p' (0) <p(x)
Ex. 10.5
Le théorème de Cauchy - Lipschitz s'applique en tout point de 1R12, ce qui justifie l'existence et l'unicité
de f : l --+1R1 telle que f(O) = 0 avec l ouvert, (f solution maximale).
1 1 n-l
ao = 0, al = 0, az = 2' an+l = n+ 1 ~ akan-k' (n ~ 2)
k=l
Ces relations déterminent une unique suite (an)~,~.
Comme 0 ~ an ~ 1, (par récurrence), le rayon de la série entière ;: anxn vérifie p~ 1 et
le calcul précédent prouve que 9 est solution de (E) sur J- p, p [
D'après le théorème de Cauchy - Lipschitz, f prolonge g, donc f est développable en série
entière.
Arctanf(x) - Arctanf(1) ~ x- 1 , x ~ 1+ ;
Ceci exige que l soit majoré. Soit b la borne supérieure de l. Alors limf(x)
x-b = +:x.
x<b
En effet, f est croissante sur [0, b[ et s'il existe une limite c = limf(x),
x-b la solution de (E)
.wb
passant par le point (b, c) prolonge strictement f, ce qui est impossible puisque (I,f) est
solution maximale.
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 375
Ex. 10.6
Cet exercice prolonge le précédent.
Le théorème de Cauchy - Lipschitz s'applique en tout point de [R;2,les courbes intégrales sont donc
disjointes.
1) Lieu des points à tangentes horizontales: if: y2 + x = 0
Lieu des points d'inflexion: il se déduit du calcul
Y
Il 1
= 2yy + 1 = 2y 3 + 2xy +1 ce: x = -y
.2 1
- 2y
La courbe Cf? est une parabole asymptote à la courbe C(i.
10.7
Le théorème de Cauchy - Lipschitz s'applique sur chaque ouvert n: y - x > 0 et ni: y - x < O.
Notons y : l ---+[R; la solution maximale de (E) vérifiant y(ü) = l, tracée dans n et posons
l =l (1] - 00, O[ , II = l (1]0, +x[
Sur l ou ll, la fonction t : x ---+ !t
x est dérivable, le calcul donne:
2
1+ t 1+ t
d = (xt/ = xtl + t = 1_ t
1
1 1-t.e2
- =
xt=l_t x 1+ t
donc il existe j.,l et Àll réels non nuls tels que:
Arctan t eArctan t
Ile
pourxE l :x=À VI + t2
--~-- et pour x E II : x = ÀII ~ 1+ t2 donc ÀI < Ü et
376 Précis d'Analyse Il
o y n
De t = Ji, on déduit t(x) ~ 1
x x-+O x ni
d'où lim
x_o
t(x) = -co , lim
x~o
t(x) = +oc
x<û ~O x
'If 'If
-2
1 e ~ x '11.11 e2
puis À 1 t(x)1 x_o t(x) x:o x
x<o X>Û
d'oùÀ/=-e~, ÀII=e-~
2
{ y = -e2~+e sin 6 { y=e e 2sin6
TI
La courbe de la solution (l, y) est une spirale logarithmique limitée à deux tangentes verticales.
L'équation étant homogène, pour tout ÀE IMx, x >--+ À y ( ~) est solution de (E) sur
X
lÀ = {x E lM / >:. E I}, en particulier x >--+ -y( -x) est solution sur -l =L l, l'étude sur fi se déduit
de l'étude sur n
par symétrie par rapport à O.
La frontière commune de n et ni est la droite y = x, lieu des points à tangentes verticales des courbes
intégrales (pas de raccord possible).
Ex.
Si Y est solution de (E) sur J, z : x f-'> y( -x) est solution sur J' = {x E!FR / - X E I}.
1 2
- Lipschitz s'applique, sur n, à l'équation (E') : y' = ~. x
Pour tout (X(J, YO) E n, il existe une unique solution maximale de (E') 'P: J -+!FR vérifiant
'P (X(J) = Yo
Pour YO = 1 (ou -1), il ne peut s'agir que des solutions constantes (restreintes à !FR:); les
autres solutions ne prennent donc jamais la valeur 1ou -1.
, 1
Soit 'P: J -+!FR une telle solution, alors ~ = -
1- 'P x
Dans le cas ~ 1<'P< 1,il existe un réel À> ° tel que:
1 1+ 'P x
"2 en1- 'P = en1\ et
1
-en-- +1 =en-x <p
et
2 'P-1 f-L
y
(1) : ] f-L,+oo[ -+IFR, x f-'> -2--2 = 'Pl - avec 'Pl (x) = -2--
x-f-L
x2+f-L2 (x)f-L x-1
x2+1
définie sur ]1, +oo[
x2_ À2
(2) : ]0, +00 [-+ IFR, x f-'> ~X + 1\ = 'P2 (x)1\ avec 'P2 (x) = x2-1
x2 + 1
x2+ f-L2
(3): ]0, [-+IFR, X f-'> ~ = 'P3 - avec 'P3 (x) = ~ --n----i~--nn---~
f-L
3) Les solutions maximales de (E') définies sur J c!FR"'-- se déduisent des précédentes par
X f-'> y( -x). Les courbes intégrales correspondantes sont symétriques des précédentes par
rapport à l'axe Gy.
Les solutions maximales de (E) définies sur un intervalle K contenant 0 proviennent du raccord
Sans tenir compte des symétries par rapport à Oy, voici les courbes possibles:
__n n n m }l ~ _m nm m nn mll ~
y=-l
-1
--- ------------ y !i
1 1 +nn __
x o x o
y=-l
'P3( -;J
ec (j;3(~)
, ec
'P3(~)
ec
'!d-;) ec
Ex. 10, 9
(E) est une équation de Bernouilli. La fonction nulle est solution sur R
Si Y : J ~!Ri est une solution non nulle de (E), alors y ne s'annule pas, De plus, x >-+ -y( -x) est
1
solution sur -J (symétrie par rapport à 0), L'équation (E) peut alors s'écrire Y9
y~
+ :: + 1 = O.
y
On en déduit z =À e 2 + e 2 .la( e- 2 dt
.x t2
/11-
ÎÏ Il
x-+x
lim g(x) = .la rx e- ~ dt = \V /2"
g(C)I= ]-V2'V2
,- ,-- [
f
Comme la fonction z : x >-+ e (ÎI. +g(.>::)) ne s'annule pas sur J, suivant la valeur du réel ÎI., plusieurs
types de solutions de (E) se présentent, décrivons celles qui sont strictement positives,
Chapitre 10: Equations différentielles Compléments 379
• avec
SiÀ>~ fL=À - V 2 > 0, on obtient
r:; une solution sur lR1:
hfJ- : x f-7 ·x f2
• -g(a), +=[ :
Si 2 <À< Yr:;
-yr:; 2 avec À= on obtient une solution sur] a,
Courbes intégrales
x-2
• Toutes ces solutions vérifient y(x) x-----+x'
Ke - 2 donc lim y(x) = O.
X---':-+X'
yl(x)=Vy(1-y2), J y(1-y2)
Y =1
, r --;====-
Jo yi (t) dt = IoY(Œ) -----;===-
du
·0 Jy(t)(1-y2(t)) . 0 Vu(1-u2) =a
~····~i~·····~
La fonction y est désormais connue sur [-a, a] (y est paire).
10 a 2a x
Elle se prolonge au-delà puisque (E) a une solution au point C'CQ = a, Yo = 1, Yo = 0).
La fonction z : x ~ y(x - 2a) est solution de (E) (équation incomplète en x) , elle vérife
z(a) = y(-a) = y(a) = 1,i(a) = yl(-a) = O.
Par unicité du problème de Cauchy en (xo. Yo. y~) = (a. 1, 0), les fonctions y et z sont iden-
tiques: y(x) = y(x - 2a).
Ainsi y est définie sur ~ et de période 2a.