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gem. CARRIE U «PRIMIPILON> A La 4, TAXE DI PRIMIPILATRES, 1 CUMENTATION PAPYROLOGIQUE My nel des sciences de l’Antiquité conduit trop Souven, découpd stitutions & négliger ou a ignorer I'apport des documents, : historiens des ins nt, le monde papyrologique ne se tient past i ais, inversemet : - ies 7 Mea atteints par la recherche dans di autres domaines, Ce is oe me parait tout particuliérement illustré par Vinstitution du pring, p ; i i est associé a ce terme. staat serena ne veux pas parler ici du primipile en tant que grade mii attesté depuis 'époque républicaine jusqu’au m° siécle de VEmpire, Les graphstes Tont amplement étudié, et ont pu préciser Ia place tout fat pag, fere du primipilat dans la hiérarchie militaire et comme moyen de set sociale (). Le primipile dont il sera ici question est celui qui apparatt dan ‘povads morutiov, expression & mettre en rapport avec le pastus primipii Codes, et avec es primipilares (dans les papyrus, xguttAdguot). Lorsqu’ils rencontrent ce primipile, les éditeurs de textes papyrologiques re voient d'ordinaire aux mémes références bibliographiques : Du Cange citat Théodoret : xoruatloy = 16 ols apdrorc dxovtiatatc aorgarubrats diddyern avrnpéotov ; Végece, I 21: Ideo primipili centurio... in prima cohorte ad lane pervenit palmam, in qua ex omni legione infinita commoda consequatur. Rit n’égare plus que ces prétendues définitions antiques, dont la préoccupation Le découpage tradition! étymologique s'exergait aux dépens mémes du sens usuel que les mots avaient pis |) T entre temps. oe Mrrreis, dans son introduction au P. Lips. 87, voit dans ces primipiles d® ha eis chargés de distribuer 'annone a leurs soldats. Jacqueline Late | 4; g ea ents civile de U Egypte... p. 205) se contente derenvoyera cette efit! Ley, Gt de donner une liste de références papyrologiques. Dans leur publiali® | ; () S.J. De Larr, Le 1 (1940), p. 13-23; mig pci du primipite & Vépoque d’ Auguste et de Tibere. Mt ass? | 6) Ate Camuntum Jahsbueh aay romotions and transfers in the Roman army, I: the centurion BO ‘mobility during the Prinei oe (1965), p. 21-33; B, Donson, The centurionate and wv os (Paris 1970), p. 99-1165 tren qecterees sur tes structures sociales dans UAntiquil HE, | ay and administration, pee fe Claas of the centurion and « primipitaris » in tht aa m Lor " ty ( MOBTADNLe Die Primipitares (Beth: dere g oe ot la meme auteur est parue ent temp ty ih. der Bonn, Jahrb, 3, Cologne, 1978}. PRIMIPILAIRES ET PRIMIPILON 157 jer aurclius Isidorus, MM Boar et Yours: a mably occupied in supplying military a rest! . cae protectio1 ere Deuiace (La Capitation du Bas Empire, ee of tax 2287 pastes mnis dans une traduction patie dP. ips ) ne parle pas a ion par : « taxe pour les frais de route des troupes » a (. 122) il rena espn ecents sur Ia fiscalité romaine tardive, les uns ne chee rt ouvrages lu primipili es autres en font une taxe spéciale dest ; pts © du ravitaillement militaire Tahir ate ano inset Eee 7, destination militaire de cette taxe est la seule chose qui soit certaine, oi, d'une fagon générale, on considére que es primipiles ast Heat ae vilitaires : jusqu'au vie sigcle méme, selon Germaine Rovtttano (), Le votive de Ia Real Encyclopiidie XXII 2, col. 1974-1976, qui fournit un ie sat Mut dépassé de la question (1954), les présente comme «im halbbingerlichen od : pargerlichen Dienste », Le théme si complaisamment développé de la mitra tion du Bas-Empire a permis & certains historiens d’établir un vague lien entre les primipiles classiques et les primipilaires tardits, et de présenter la taxe du primipile comme un argument & T'appui de cette militarisation (). Pourtant, dés 1908, un article d’Albert Miiller établissait le caractére civil du primipile dans les textes juridiques (*) ; Cacwar, & la meme époque, débouchait sur une conclusion identique (W’Anmée romaine a’ Afrique (2), p. 319). Plus pres de nous, Joes a lui aussi démilitarisé les primipiles du Bas-Empire, et émis I'hypothése selon laquelle le princeps des bureaux provinciaux, au terme de son service, aurait regu le titre de primipile, sous lequel il devait accomplir cette fonction de transport de ravitaille- ent militaire connue pour cette raison sous le nom de pastus primipili (). Pensent que le primipite (1) The Aurelius Isidorus Archive, commentaire au n° 61, 1.9. rds a history of tate Roman taxation (Toronto 1974). ) W. Gorrant, Caput and colonate : toware fe, Béraelire annonatre ef osslette de U'imp6t foneler au Bax-Emplre (Paris 1975) p. 146 : « ... des frais de routes plus ou moins ‘exceptionnels +). civile de Egypte byzantine, p. 39,0. 5:6 Dans un texte du Caire (67097, hoe xdfews, qui est sans doute un des chefs militares de Iofficium s- » 1.67057 ; Vinterprétation de G. Rourtann a été eritiquée par “Ao, Plus récemment, J. G. Kunnan, ZPH 11 (1973), p. 50, ‘parmi les militaires. © hon in the tater Roman Empire (Cambridge Mass. 1963), ‘called after a military rank, no doubt because it was so primipiti. Philologus 67, N.F.Ba XX1 (1908), , obscure institution of the primipili pastus dates ‘the centurio princeps of each provincial officium, —— L'EGYPTE BYZANTINE 158 iamentale sur le sujet demeure cependant un article gy yy M fondame retude ; a ie parlerai plus loin (*)- Ia question d’aprés la documentation non papyrologique, Eval ery idement les sources épigraphiques. Un premig, Je rapper ee dentre 205 et 244, fait apparaitre divers niltangs @inscriptions, datées ee res —, mais aussi parfois des afanchis, agent signiferi, mensores, conde lira ete ERE Ei ate termes engagin dns pagans proviennent du limes danubien : Carnuntuy rae aa Brigetio, ou bien d’Aquilée, port maritime 1 eato, avec ce limes. Un sitcle plus tard, entre 337 et 350, trois dédicaces 'Oeseus @) commémorent l'accomplissement de leur mission (post pastum primipili) pa imipilarii orientaux. gre ilaires — on notera Te leger changement de titre — peuvent encore des militaires? La chose paratt impossible, si l'on se référe a la documents tion juridique. Certes, la premiére législation impériale mentionnant Vadministra. tio primipilaria remonte & Caracalla (!) ; 4 une époque ott, incontestablement, mot primipile désignait le grade militaire, et oi son détenteur retirait de sa fone tion des avantages financiers (commoda) considérables, ceux méme que lui attibue Végtce. Mais dés Pépoque de Dioclétien au moins, le pastus primipili était ent dans les attributions des cohortales, c’est-i-dire des employés civils des gouver- heurs provinciaux, puisque Cod. Theod. VIIL 4, 11, constitution de Valentinien et Valens, confirma les i trois I Il apparait égal ee que ¥ décalage terminologique pastus primipili | primipilares indique une continuité de fonction assortie d'un ch; anes un changement du personnel qui lui était ‘on being promoted Primipitus, ©; ibid, p. 459, c ‘convoy toa dus on the fronti ook Her the annona levied in his provin- as Lustrum Primipéti i un Militaris. Germania 44 (1966), p. 312 Pilatshaftung, Z RG 90 (1973), icherun, i srechts » et qui, ignorant les articles de A- ment PRIMIPILAIRES ET py "RIMIPILON agsonnel des offici edt ution etait inévitable, puisque les employ fate ont tous mobilisés, une fois au moins dans | primipiti, &b Pas seulement le centurion pri 8 leur carriére, en vue di tu “ zon ine poe feeent tvs cet ordo primipitariorum dont rae: ime Pensait Jones Parle, en 371, Cod. Theod, 4@. C'est done tout un secteur di i 40 4 Iu perso oo SiS, socio-fonctionnelle, caractéristique ia ee administratif, toute une * = gefinis par ce terme (°). pire tardif, qui se trouvent * rintérieur de ce cadre général d’évolution, on note nsion de la definition des primipilaires, tout a’ quelques variations. Dans on i : feit7 6) les oficiales des bureau financiers Eee (Cod. Thend. im i nt expressément iaptés du pastus. En 361 (Cod. Theod. Gai astreints. Mais cette dernitre neh Raniee RieGR eee Variations également dans les obligations des rtihtpitare fala Texception: toujours au pastus primipili. Il s'y ajoute, dans eertaines eoncutrrnen ne ies, Torginisation du cursus publicus, t particulierement du.cueae cia hp (Cod. Theod. VIII 7, 6, de 354 ; VIII 4, 7, de 361 ; VIII 4, 8 eee jes primipilaires ont sous leurs ordres des sfaonarit (Cod. Theod ae Friis ap tails falc prteele MRA IRR PC Be ace sources juridlcrien: M. Macay a en Ldgratdtm erator aaa dune documentation épigraphique neuve ou jusque la mal expliquée. Tout en soulignant la continuité, de Caracalla jusqu’a Léon I, d'un probléme juridique spécifique, concernant des personnages appelés primipilus ou primipilarius, son dtude a établi Pidentité, A travers diverses désignations, d'une fonction administra~ tive particuliére, liée au ravitaillement de Varmée : adminisratio primipilaria, tre du responsable du service ; paslus primipiti, quand ’accent est mis sur le ti lustrum primipili enfin, quand on suggére plutdt son domaine d’application ; quand on définit cette charge par sa durée. M, Méesy a entrevu le domaine de compétence qui était propre au primipilaire. Iis’agit d’acheminer vers les provinces a garnisons les plus fortes le ravitaillement i par les provinces a production agricole excédentaire. Dans le detail, bien resteraient 4 préciser. Les primipilaires s'occupaient-ils dela perception cod. Theod. VIIL 4, 16. expression numerus primépitarium du et B. Dosson, ores et des ordinar Ya aucun rapport avec ‘Les cohortes prétoriennes, p- 21-22, art. cité, p. 135. ‘De plus, je ne vois aucune les primipitares étaient primipilaire, ef. A- MOLLER, trangere au pastus primipili. Jaconclusion qu’en $15, en Africa, VEGYPTE BYZANTINE 160 transport maritime, ou de sa distribution dangy, “— ipili s'i dans Ie ce i sere-t-il dans le contexte is astus primipili s’in M a ae Beneray 4 ey, trice? Cima? eit Ie rang social et administratit ggg ring tt, ilitaris? es aussi riches et importants que le ense af i ia earn épigraphique et les textes juridiques on, ene) Surtout, Ia ce une perspective restreinte, singularisant up Dereon commentators e ns chaque provinee, le titre de primipilaire, jy Bae a eul, dans cl j imine aurait porté eae les éditeurs de papyrus parlent toujours dy Primi les ed a avpte, nous allons le voir, les primipilaires ne ge ae du ye mais en groupes fournis, et cela des le début du rye sitele rl Voir lune nouvelle originalitéégyptienne? Tl me semble plutot que ed tation papyrologiquesieamplstane] hf isnt LT es Par les Codes etlesings ie Tae de résoudre plusieurs des difficultés que Je viens d'inai réduire la part d’incertitude qui entoure ces problémes (2). du pastus, de son nona ml s‘agit-il de per ie quer, et i La documentation égyptienne. Nous n’avons, & ma connaissance, conservé aucun témoignage Papyrologiquere. Jatif & un centurion primipile du Haut-Empire. Les attestations de Aotpenthdguy, toutes tardives, sont les suivantes : — BGU I 13 (= Mrrreis, Chrest. 265) du 29 juillet 289; acte de vente @. — P. Thead. 4, du 22 janvier 307 : contrat de vente également. — P. Fuad. Univ, 29, = P. 322: les optiones tation de M. Mées tives au tustrum p 46 adressées par Kaiserzeit dans Di dicted seomtont iguardo atte condizione giur- | - tonsa, €n partcuter pig Problemi attuali... 194 (1974) \ a @) A. HM. Jones, per iy A Primipili s; p, 6 mysteri tus : cure institutt Tious process known as pas! bps ee 10n of the primipit; : sted and unger HEEL: D431 sv opment tte pat (RES ANN | aoe en i Post of primus pilus still little ’ 14)" 2dorog) content Proposée dans “ommentalts au P, Oey. xn 1416, 99, “™MeRtalre au p, Oxy XIV 1637, 10 4 PRIMIPILAIRES ET PRIMIPILON i ‘eae 161 pion 17! (aves. 208 en sonia bien connu, d’'Hermoupoli pe* ins quatre (.. 60; 515 ; 612; 707), auxquels alaloutanty - en énumére ‘ventuellement “a paeentions moins certaines (I. 622 et 625), ont it (ae 290), 1. 32: ’Qovyévnfs mQtpi}rcrAdovo[] n’ Ft met certane, dans cote liste de outer teal a nn Yon attendrait un patronyme ou un sobriquet ph Oxyrhynchos, a une et feion 0) Plutot que Vindication me pe gypte, P. Ness. 129 (vie uote jt natarellement leur adjoindre les attestations a’ “Vile s.) menti )mentionne un zoipiAdgwos dans une ain aio”: ‘anciens_primipilaires : 4g | © p Flor I, 71 en recense deux (1. 697 et 713). =p. Lips. 41 (fin du 1ve s.) = requéte adressée par la fille 4’ Jaglor. _ PSI V1 698, de 392 (1. 7). _ p. Ory. VIII 1133, de 396. ‘un dd ouput é B poem papyrologique relative au zovads xguuuathov se répartit dela _ demultiples attestations dans le dossier d’ Aurelius Isidorus : P. Gair. Isidor. 5 (25-26) ; 59 (Col. IIT, 1. 33-40) ; 60 (1. 9-14) ; 61 ea aie are — des recus isolés de versement du zovade agtpistiov, échelonnés entre le 1v* et le ve siécle : ostraca : 0. Bodl. I 2064-2065 (*). SB. 1 4523 (= 0. Leid.). papyrus: P. Lips. 87 (fin du 1° siécle). P. Oxy. XVI 2001 (de 466). = un baréme précisant le taux de diverses taxes additionnelles, parm lesquelles figure le yovods aoyunthov: P. Ory. XVI 1905 (daté par R. Rémondon dela deuxiéme moitié du iv? s.) @)- 0. a ‘a établi une vérification effectuée yendant assurée, comme I sseur M. Manfredi pour aide ‘ercie bien vivement le Profe: Hecture ... JneAdgeo est cep’ er c 1977. Je rem occasion. og est 1a moins satisfaisante de celles qui ont été proposées par les rane eonsidérable, en contradiction avee Tes montants générale- ot. “La lecture (Airgas) aévee est elle-méme étonnante: peut-étre mn Egypte du systeme fiscal de ta capitation. Acts onto 1970), p- 434. introduction e1 syrol. Ann Arbor, 1968 (To! VEGYPTE BYZANTINE 162 $ 1 a ! ‘st de cOté le cas de P. Cairo Masp, 1 67057, 90 isse provisoirement e I ie Sig a Je ee is compte du agiuemA(dgtos) rdEea (3) i ae versement ; versei iat Problémes de terminologie. 4 a ‘ous le régne de Dioclétien que le terme de aac ty Pott pee eae jue papyrologique, dans un seul emploi« expression tay | Pe entrée dans le lexique pi Itiplient les mentions de," ean, | 8 wxthov. Simultanément se multip] ean ty "nt : es ee ig mouuinton ser ident i e Adguor et xovads 20 See Tien ate royumadol “ v6 pean tout d’abord penser que ces arpruuxtAdguoe, n juri es, étaient les subordonnés d’ imipilares des textes juridiques, étai s d'un nage 2opat primi qi aut et eoponsable ponent puisgue oe ein ‘ i ja Pastus recoit le nom grec de yovads arospuctthov, ne ee sie fst be Hi danscemgie to ten du titre ancien de primipile la preuve que ce responsa ie *Poque ttt oe cl ait encore un militaire? sn “eae ne peut étre suivi. Une premiére raison est ordre jn, "as guistique. Je renvoie pour plus de détails 4 T'Anneze I, dont je donne i kes Prin, | past) cipales conclusions. Les documents en langue Srecque (papyrus, mais 4, pe! inscriptions, textes littéraires, juridiques, ete.) ne nous permettent pag de sue | eo le passage du primipile militaire aux Primipilaires civils, parce que le Srecemployss | eux déja la forme dérivée 7eiuixdovos pour traduire primipilus. Tl en réstultait Jemer déja une premiére confusion, le gree se rendant ainsi incapable de distinguer entre Primipilus et primipitaris au sens d ‘ancien primipile. Ambiguite Plus fcheue | soi encore lorsque, fin 1® ~ début rye siecle, xgiuincddgiog rend également en grec . le Sens nouveau donné au mot latin primipilaris : officiati a pi des Jatin primipilus aurait éti pos i site Conservant inchangée I, ( Passait de la sphére mili mg menée par Dioclétien se } ms aurait transposé en, ho [serait pourtant le Te nom d'un impot « nouveau, a sion pour PEM adil og vaduction, | () Col 1,1, 23; cl. infra, . 167, OA 163 pRIMIPILAIRES BT PRIMIPILON = p’a jamais existe (). Cette by c . YPotl ition de Théodoret, qu'elle fait me Wrouve méme w ignifie oerngé stor, équivalent de past a sous un ste sm réintroduit dans une définition exacte mens, eeodoret, ac ; © gchronique des primipiles du Hautes ¢° ot tat Empire. i gtenads moKuntion ne doit mine «le paiement en or a oie pots 1a a i lo” Bi: Ae ymdl OB Ft rout a fait ® pour les textes papyrologiques : comme T'«or du primipile », ¢ compris Pts pip fat rr txiéme raison pour laquelle le zov0d 3 le z9v0ds xouutceliow des papyrus ne ges Ue xeon eee ne or du primipile» : c'est qu’a 'époque de Di ti «itaires. On trouvera dans Tea ares aleriig plage eytion qui nous entrainerait trop loin des ee d'une argu- ast”, Mécsy place sous Aurélien la disparition de ce rictement papyro- ait des responsables cvils du service du pasta 1 ere alii ste sation, consequences directs des reformes Rie Ce mr fet dts la fin du regne de cet empereur le Gallien, ont pu Dioclétien, 'Egypte n'a connu Tinstitution primipilaire (lustrum ou Jusqu’s Sis tu) ni sous sa forme sévérienne (militaire), ni sous “ i a ‘ 5 sa forme réformée (ci a de Sui Lrespression zova0s toyuxtiov a donc été introduite en Egypte & une ¢f a 4 emporg | ‘pot « primipile » ne pouvait plus faire référence & un grade rile extant: AD résyjp,,, | deusieme raison pour penser que zorpuntdov est le génitif d'un terme fiscal nel. Mguer en, | lenent introduit, ouuixidoy, traduction de pastus primipili. S fache a nen gn, | **i'osie des xotpuAdouot égyptiens. in Nous savons déja que les aousucccAdoot apparaissant: dans les papyrus étaient des civils. Nous savons également qu’ils étaient relativement nombreux, par op- gion égyptienne permanente au 1° position A Tunique primipile de Yunique 1é Le latin | sitcle. Précisons davantage leur caractéristiques sociales. titution On les rencontre parfois a la campagne (P. Théad. 4). Mais ce sont essentielle- 4 mouuezragloy exploite des vergers ment des citadins : P. Oxy. VIII 1133 cet dav mais rappelle qu'il est originaire «a'Hlerakléopolis PSE VI.698 + un dd nati Jagioy d’Oxythynchos. C'est pourtant d’Hermoupolis due nous sont parventies ks plus nombreuses attestations turellement, P. Flor 171. Leur concentration 4 Hermoupolis s'explique ‘tte ville vivait en association étroite avec la capitale provinciale voisin ¢ (2). La présence :P. Lips. 41 et, nal aisément, puisque ce! e, Antino dans Cod. ime de pastas primipili ed dans rated eins ate gran imipilo debetur- (1) En latin méme, primipilum est utilisé comme syn" Theod. X1 28, 11 (de 418) : primipili retigua s primipili vel i Cod, Theod. VIIE-4, 16 (= Cod. rust. X11 57 7) de 389: quod Pre j, LALLEMAND, Liadministration civile, P- 44-46. LIEGYPTE BYZANTINE leurs les prescriptions des Codes, gy: qui i, fooy ilustre par ail " i i , de poursuiy sda vc rexercice de leur charge te ail sei imparts pane nina a la curie de leur ville @, "yy, ren : I ee les font apparattre comme es. prop ad Jouent des immeubles ou des terrains (sz yr tn, s BGU 1 13). L'un d’eux exploite des vege d sajent aux fe carriére plus prestigi " mnsactions peurs tra evil etn campagne, Tso achétent du bétail (P- (P. Oxy. VIII 1133). Aprés la précieuse Flavius et Aurelius en poir de préciser le statu e vient de nous livrer M. KEENAN sur Jes ‘a i ; sae te @), nous pourrions fonder sur I onomastig ee de nos primipilaires. Malheureusement, den, socia Noming ue Veg, % textay oms complets. Dans les deux cas, il s'agit d’Ayrg, ra seulement donnent des n ag) pw J ito: P. Thead. 4, de 307. t Aurelius Capito : P. T 3, de 396. Py ‘Aurelius Iohannes : P. Oxy. VIII 1133, a eh fj sn 307, le nomen Aurelius parat s'appliquer normalement & des cohortales. Nous ( En ve urpris de le voir porté en 396, A une époque ott il indique soit ing ls 5 tahy s angie sociale subalterne, soit certaines activités professionnelles. De fait, ce nomen convient bien au acopagiens qu'est deven —ou, plus vraisemblablement, 1 redevenu — Aurelius Tohannes. Ne faudrait-il pas y voir, en outre, le signe d'une rea dépréciation accrue du titre de primipilaire? } i. Naturellement, on aimerait pouvoir confronter ces données égyptiennes par une @ Sonnaissance précise du milieu social dont étaient issus les primipilarii orientaux ‘a mentionnés dans les inscriptions d’Oescus, Quelles conclusions tirer de ce recensement? Le titre de mMorpirccAdouog s'ap- Plique en Egypte & des fonctionnaires provinciaux de rang subalterne dés le début du tv* sitele, done bien avant que la médiocrité relative du rang de primipilaire sparse Sat les Codes, avant aussi que la loi indique, en 371, Yexistence d’un | | ordo pr ). Fauti oa ee ‘ariorum (). Faut-il conclure que cette Situation était particuliérea | | “Bypte? Je pense plutot que Cest le hasard qui nous a fa’ cit ment dans les sources jurid | 3, de 317: Véventail des Primipilaires, de Pégrégiat au (1) God. tust. X11 58, 13 (ae 422): Ny ‘adspirare...vel ad quam ae Ee 1 ad quamtibet atiam dignita ‘ullum ex Primipitaribus,.. latis unde oriundus Hem a praciudicium price ti iam posse mititiam leriti st : est curiae tradi "i slatus accedere concedi- : Enpt. zp 8 14 renee Flavius and Auretin Ereecpimus, 19) P. 33-63, 8 as staty ©) 2PB 13,1974), », 13.1974), p. 283-304 us esignations in tater Roman pRIMIPILAIRES ET PRIMUPILON responarait bien & une grille higrarchique al 165 at rogrégiat ayant deja subi cette date une dé lant des ordinarié au ne probable que, dés Yorigine du pastus metic importante), nel des pureaux provinciaux qui a été tenu pour res} : est Vensemble du de ce fait, porté le titre de primipilaire. eae are ile, des lors, on ia, isl oO a ef de Tinstitit op qler une réforme e l'institution & Pépoque tinienne-théodosienne. valentinie: isimat off a fpsol gs xhementsEDigraPhigUes cumentation papyrologique nous aidera & mi aaa mienx si , iguot conus par des a anciennement ae ae certains ouut- aay cette categorie de primipilares tardifs que je Satan el ces inscriptions est datée de 204/295: IGR Tne = ae reyé, pres dot prune de ge Bosta) sAyatg oyn blab H Rion Erove on 8 is (@nrasior) aa eau te catse CAE ea xduns, jagiov)- evn uavod ze(gtpt)a(t- la modestie ae travaux, (aménagementh @une «birké») et des dépenses (a rechelle d'un budget villageois) auxquels est associé ce personnage lui confer fang secondaire (). Il ne s'apparente pas aux aousicundguot du ees, qui étalaient avec satisfaction leurs titres de gloire, mais bien plutot aux 94 ‘ widows de VEgypte tardive. a (On rappellera, de méme = IGR Il 1372 (Gérasa) : Aidiov T'egu IGR II 1337 (Inachi, Arabie): Bedro jéoas, épitaphe modeste, comme le nom de @roaid accomplie signifie une mission partic Le mot pourrait cependant s’appliquer a Tach taire ; orgatuijs éxtedéoas rappellerait alors les En Occident, une inscription de ‘Thuburbo Majus, malheureusement tres frag- mentaire, datable d’entre 315 et 318, mentionne une stati primipili @) qui évoque es stationarii primipilariorum de Cod. Theod. VII 4, 2. Le contexte autorise it-étre a mettre en rapport cette ‘statio avec le poste de douane de Thuburbo ayod ro (\i)etdag( ov). 2 alglyulandoros] orgareiis [ere Yintéressé. On ne peut dire si la suliére ou la durée totale du service. eminement de ravitaillement mili- dédicaces post pastum primipili. BR. Movrmnpe, Mél. de la « birké» sont 6 pour Fexéeution- fe Tyr, datable des meV" S: es d’aménagement qui délegue un subordonn LEGYPTE BYZANTINE, 166 de divers service : in que les agents subalternes dmg, semble Te titre de moiuicuhdgwos: OGIS G19. "ste, ‘ Toccasion, ty is Mt, a primipilarius censitoris (). (CH nqlo)oelrog0s Toyuruhdguos vis rages i i lui a donné autorité, on “on ne sache plus toujours qui - Fe Pees i file a le chef des bureaux provineiaux Portait ay Be Piers primipile. Le point de départ est BGU 113, déja cite . in le Adontiy "Avrwby algrudz(agly) éxdgzov Alytxrov, i? exdoyov avec le nol, en i Mettant en parallle ee =roiuuntidovos Sens existed rt tui, Ys ah 1.23 attesté par divers papyrus, RostovTzEFr 2 7 ae A ipile ce eh cole re 42 Tofficiam prétectoral, hierarchiquement supérieur a ia os Princeps Mfcti | wi oe 6 at Cette idée n'a sans doute pas été étrangére & I hypothese de Jones selon wr 0 re te princeps de Vofficium provincial prenait A sa sortie de charge le titre de Primi, ne tN ; sous lequel i accomplisait le pastus. Et R. Me Mullen a cite BGU 113 comm, | ye 0 exemple de la militarisation de l'administration provinciale (%). A cette inter, | pile? tation, j‘opposerai deux arguments. perm? ©) Le premier est tiré du BGU 1 13 lui-méme : on peut se demander comment et 1a ard ne ¢ Pourquoi Ie ¢ primipile du préfet d’Egypte » serait venu en Personne procéder 4 | patil 4geos Tachat de deux chameaux dans un village du Fayoum. On verrait mieux cette | os 1s al transaction accomplie par un officialis de rang subalterne, comme font, nous ta. | ge SS ons vu, les autres apyuiAdouos attestés au ive sidcle, et dont la résence dans (g. Ils} des villages est plus normale. Je veux bien admettre, Pourtant, que Vinvraisem. | — (jn tel Tai blance de la situation n’est pas un argument décisif, de Florence Lautre objection me parait plus grave : durant tout le Ive siécle, le chef de ser- sement figt vice du bureau préfectoral ou présidial est invariablement appelé : celui des aplrxey to6 dtaoqpordron tyovnévov Alysarov : P. Ory. XIV 1722 (sous | versés per Dioclétien), canonica, Farbyragyos aglrap rdgeos : P. Ory. XIV 1424, 1. 2 et verso (en 318). | peut don metyney wis tyeuovlas : P. Ory. XIV 1637 (en 257/9), Dans Vet vt sitel © en a Ant 0 —_ Cette indication leur a-t-elle été communiquée eaten vapor agate Pat Rostovrees ‘ota Jel pu trouver dans quite Rostovrznre ramen eet ttre? Jusqu’d maintenant ©) AH Mt, Jonns : op pram. 8; Me men “rait personnellement exprimée, (4) De meme, dans P. Ling Exarércagyos mom ie tt P: 87M. 50, fis ext vralzemblantoment le aginney, 228 Mentionné aux M. 50-57 en rapport avec la "i 3 ) pRIMIPILAIRES ET PRIMIPILON 4 edges syeportas enaeyias "Aguablas : ie dferjvolac, & la tete de la rdftc a ios X 1114 (en 454). s P. Mich. X1 613 (en 415) XT préfectorale ; Pp, oa xv he 11 primipilares designe Vensemb| le des cohi cohortales e e «Codes jus primipili. Men est de méme dans es papyr pote es au pas in en tant quits us, ott Ton peut a itrati cepti etpar concentration excepto A Jew ptionnelle 4 Hermoupolis nous le ouuriAdouoe confirme. Li La feo gate donc rien & leur titre, et ' a set ces _ earn tes 1ve et ve siécles, don est pourquoi elle est le ph oe i c, aucun texte plus souvent eit yexistence d’un apipumAdotos chef de Voffici Papyrologique ne permet iaestion pose pat BGU 1 13 resurgit au ne Panne i gare. Fie. 1297. Dans e premier document, eo ora aa ee ep. pis col 1, 28,90 solidi sont versés mgrpurig bh SRS financiers d’Antaiou- pi conto 10 carats vers igi He sabes omen vl len Cay eae os bEmedievto82). Dans le P pate espinado anson et West ont reconnu, 1.474, un yersement b CR nee @Aphrodito, Mife du woWjueidgus réée0s (). Germain 1 solidus 1/4 moins 4 carats i rine» de P Catto -Marperatiguis sae % iaUAARE avait interprété le ; 0 ve ee eum ().. Un rapprochement superficie! Fe ean Tah aun iien fullard ne cite pas — pourrait faire penser que diiteal a eat ene eid cai Un AE fonda eae best Uae | jue divers autres officiales (P. F peace eS ae fi Jor. 1 297, 1. 468-483 ; P. Cail a (ol. II, 1. 1-30). ne ; P. Cairo Masp. 1 67.057, Un tel raisonnement me parat ; parait contredit par I ee tredit pares textes mémes, Dans le papyrus ” ectivement d'une gratification au gxumtddgios : Ye ver- sement figure au chapitre des évaldpara. Mais son montant est faible, ia aré a ‘aluides autres sportules. Par contre, les 50 solidi du papyrus du ents versés personnellement au moipimhdguos tdgews : ils sont comptabilisés avee les taroniea, et représentent un impot dont le xerutmtidgros est le receveur. On ne qeut done tirer de cette somme I'idée d'un haut rat hiérarehi mar a jique du personnage. ans l'état actuel de la documentation, ma réponse sera done Ja méme pour le vit siéele que pour les 1v° et ve sidcles : rien ne prouve que le chef de Vofficium ait porté le titre de agipumAdouos sdgeos. Par contre, il est possible que les 50 ‘verses au compte du mgupridgsor dans le P. Cairo Masp. 167.057 représen~ plus tardive du Qvo9s arotpumliov. ste ot ous les xguuitadgtoe rencontrés sont, par defi , par définiti inition, des. 2 tudes (Princeton 1949), p- 282. ‘esr, Byzantine Egypt: economic istration civile, p- 39, 0. 5- LEGYPTE BYZANTINE 168 imipilon. ature de ta tare du prin : Nature tés au deuxidme objet de cette étude: la taxe gy ; po représente-t-elle? Pour caractériser sa nature 24 te personnel qui la pergoit 1es taxes anxigya quelle elle est percue. Nous voici Fe Quel type 'impot rep! sr: son montant ; réciser ¢ L la forme sous la‘ associée 5 Si int. ic hah see baréme fiscal établi selon le principe de yy, v Bs + Orn I. a a ee Se Beat a autres impOts, la taxe pn p. to , nous aahas ve siécle (2). i. ; ns la deuxime moitié du rv® s oat} nt + [alold|uentov rev (agovoar) aye Een a, i a d’or pour 1660 aroures, soit 1/400 gramme d’or par aroure. Ce tang +o Ae ips: 1 petal faible, mais il ne surprend pas quand on le compare aux tay" Mat eiteed es aa ge Contrairement a une opinion eouramment exping? | ie i la fiscalité militaire romaine en Egypte se situait aun niveau fort supportable * ia soa A titre indicaif, puisque nous ne connaissons pas Tes superficies imposées,y, | 9, versements individuels se situent dans un ordre de grandeur modéré : p. os 940 drachmes pour arriérés de taxe de base en grain et primipilon (11/31) Ss ou 312/313) : P. Cair, Isidor. 53. j 300 drachmes pour taxe de base, primipilon et autre taxe additional | gous] (318) : P. Cair, Isidor. 59, III. ; aye 1400 drachmes pour taxe principale, primipilon et trois autres taxes addi. posit tionnelles (319) : P. Cair. Isidor. 60. oe 3600 drachmes uniquement pour le primipilon (323): P. Cair. Isidor. 61, 1, aa 5 myriades (?) pour les taxes des mules et du primipilon (1v° s.) : 0. Bodl. 1 ins 2065 (*), ® 1H48* et 1/192 de solidus pour les taxes des mules et du primipilon (fin wes): Ni P. Lips. 87 (*), a 40 myriades pour 4 taxes, dont le primipilon (466) : P. Oxy. XVI 2001. n Ces versements confirment la modicité du taux de perception du primipilon. i Cet impét tenait donc une place réduite dans Tannona Mmilitaris, . j (1) Ct. supra, p. 161 et n. 3, S (2) Cf. ma communication ; Le réle économit de , cette derni i Proportionnée, surtout dans le eas d’un versemert individuel i 2 eae Nana mers) an a pataion aves les autres versementsnépertones cases -dessus, (2) Dans la récapitulation chttrée de Ia, § Vindication de la some ¥éy) est une erreur du scribe, sermme-en lettres & la 1 7 (Bxa- 1. 1976 i oorinan Pet lire 5 myriads au lieu de 5 tire (eater 187? P. 373-388, b PRIMIPILAIRES ET PRIMIPILoN, = 169 de perception. ay nel 8 som My ace a yt Es que le personnel fiscal ordinaie leve le primipiton “mY, etthnges aasitionnelles Dana'ls P.Dios. 7) aang ty ne temps que A | tes aeetdos napparassent nulls part mls ee Par E le activité, gs auxquels est associé le primipiton, 9 iN gn grand nombre de cas le primipiton fait part des denrées publiques, appelé taxe des mutets pot pour le , ory. XVI 2001 : Bove(d5re»») ody zroiu(exthov), Govmss Bovedinon. 4b, Boil. 11 2064 : 200008 Bovedévow wal sroiuinihon ay tt 9. Bodl. 1 2065 : Bovgtovor (sic) xab woiwett We 8h, | 5p, 14523 : Bovedér(on) xerpuntdon. Mea. |p, Lips. 87: Boveddvor wal xoyumihon, couple avec un im tip Po forme de grou 5 bes Pog iy} eee Bae sae Dene eee le primipiton & d'autres taxes militaires: 2 | pon. : BoveXSros) a» xeusceiov) nal rlparos ie), lon 0. Bodl. I 2064: ... neguinthov . .. nat éobifroc. Cty, } P. Oxy. XVI 1905 : vestis militaris et aurum tironicum, Viton, Pe ‘Tous les ees qui nous ont été conservés montrent un paiement en espéces, addi. une adaeratio: yovods motpinidov. Certains d’entre eux suggérent, pourtant, la possibilité d’un versement en nature. Les P. Cair. Isidor. 53, 59 et 60 concernent dor. 6], des arriérés, pour lesquels l'adaeratio est la forme normale de paiement. Mais, & Boal, 11 | cette occasion, le primipilon est associé & la taxe de base ordinairement payée en grains. @) Forme de perception du primipilon. Ives): e) Nature du primipilon. Tirons maintenant les conséquences de cette association de traits deseriptifs. Le primipilon ne sert pas & verser une sportule au chef de lofficium provincial, puisque celui-ci n’a jamais porté le titre de primipile, = : Il ne couvre pas les frais de transport du pastus primipili Puisque, d'une part, existe la taxe des mulets qui répondrait mieux a cet usage, et que d’autre part le transport du pastus n'a avcune raison de s’organiser séparément de celui de 'em- bole. - | ‘ames — ou leur équivalent en mon- “ parait donc re] résenter les denrées m e i pee rEegypte ovat faire parvenit dans des provinces d’Outre-Mer. La makes ce titre ne constitue pas un argument contraire & nt imposé u rair ition i iazratio nest pas contradictoire avec les prescriptions 0 WEGYPTE BYZANTINE. 17 et, I io A la perception ne signi Codes. En effet, Vadaeratio & 1a percep r ae Ed. ala livraison. Cette derniére n'a été autorisée qu’a tq ie eee De plus, ilest vraisemblable qu’a l’époque oit prédominaient jeq ee Ie primipilon, d’ordinaire, n’apparaissait pas séparément dang Se nf dans les cong, * ° na fiscale : il portait en effet sur les mémes denrées que Vimpot ga an ae que la répartition du produit fiscal entre ses diverses affectations Sefit.a ay, ulti . so lieu dembarquement du pastas, était uniquement dans le eng qi ietandi | wo i espéces (paiement des arriérés ou, plus tardivement, adaeratio S¥stema tt a of of a pastus) qu'il fallait distinguer des la perception Ie produit de Chague i ae fonction de sa destination, en | ee Une fois élucidée la nature du primipilon, nous pouvons mieux corner eg 9 08 de responsabilité des primipilaires par rapport au pastus province contributrice, mais dans la province desti éclairant & cet égard, me paratt étre le parallélisme Pilaires et les diadotes (*). Les uns comme les autre: #il'se sitne non pas ste ataire outreme, wt reconnaissable entre att s assurent le transport it e 'sPOrt de den, 5 Tées dans les zones oit les ressources locales ne couvrent pas les besoing Militaire, pi {2s diadotes e font au niveau d'une liturgie municipale, sans quitter Te so égy M tien ; les primipilaires, au niveau d'un munus provincial, elfectus au ena, | poutt® autres diocéses, goo eeu Concuustoxs oe z __ Les papyrus apportent une contribution importante a la connaissance q'yp pele impot — le pastus primipiti, xoyuntioy en Sree — et d'une catégorie dofficia Ent ‘es — les primipilaires — sur lesquels les SOurees épigraphiques et juridiques | sed on partielle et susceptible de nous égarer, nition du primipile comme grade militaire, la nature Pastus primipili avec Vannone militaire, @P collégial du pastus Primipili, auquel les | vers ute affectés & tour de réle. Ce caractire | Ratel encore une fois exorcisée la fausse interprétation: «or du | ® e ) Lolli igé en Egypte ne doit Pas nous étonner, what ue les sources littéraires iM pe « Gratien pour les timétanei (Cod. Theod. S Theod. VIII 4, 6), 1a loi im- = F Pi » Mémoire de l’Ecole Francaise de R v PRIMIPILAIRES ET PRIMIPILON + 171 sous signatent comme astreintes au pastus primipit: @ * tiens étaient-ils suffisamment mis a a j egy? _ 4 contributi i” ee 4 ve a’Alexandrie, puis de Constantinople. tributio, )- Sans doute n par 'annone 1: Hoxmensades Primipilus et xpuriAdovos | primipitari lari. or Haut-Empire, orumtAdgtoc traduit stricto sensu \ oe inipile: Dig. 27, 1 8 § 12: mequnddguor 88 ofr pnt ouutminov. aeersyes inscriptions latines, primipilaris, «les cursus oit le primipilat marqu; oF le latin primipitaris, 04 vouitovrat of dia- ancien primipile, apparatt essentielle- e a : a Hie ‘ait V'aboutissement de la carriére ; {resume les emplois militaires de début de earriére pour a Hi ps vite les postes supérieurs oecupés ultérieurement. ¢ at ae jement pour 71jutAdo10c dans les inscriptions greeques : PRE AE 1948, 51; 1954, 229 ; IGR III 810-811 et E, Boson, Inser. Si f » bili : . , Inscr. Side 1947, 6 (2) ; 4E 1940, 88; bilingues : AE 1940, 44 et IGR II 1439-1433 6: ae 6@; pourtant, 'usage le plus courant dans les inscriptions militaires greeques saut-Empire, en Egypte ou dans les autres provinces orientales, est a _ dos traduise le latin primipilus. Inversement, primipilus ales jamais ne am par la transcription directe ~gizidos. On pourrait multiplier les _exemples, @uy | parmi lesquels je citerai : 7 En Egypte: SB I 5731, inscription de Coptos (#), de la fin du 1 ou du me Agus siécle. (1) Parcontre, nous sommes renseignés sur les transferts d’annone militaire du diocése d’Orient vers Plllyricum (inscriptions d’CBscus et Cod. Theod. VIII 4, 17); de I'ltalia Annonaria vers la Rétie (cf. L. Ruaern1, Economia e societa nell’ Italia Annonaria, p- 37, 44 ete. ; de la Bretagne vers Ie limes rhénan (Amm. Mare. XVIII, 2). (2) Les deux dernidres inscriptions viennent d'etre commentées par C. Foss, Bryonianus Lollianus of Side. ZPE 26 (1977), P- 161-171, qui les daterait « in the time of Se or a what J'ai précisé le sens du titre mguustihdgtos dans ces mémes documents : A ia raitehck de Sidé ou les avatars de Vordre équestre, ZPE 35 (1979), ie 2663 : H. G. Prtaum, Essai, p. 143 p. 120, ne 4, Uneliste de milital- née par H. G. 3 5; ef. Dessau = 3648 et 1418795 141874 et ®; cf Fa pear Epigraphische Studien 8, ; |. J. BREEZE, 2 Bt Dossonree imipile pour leur earritre militaire a 6t6 do indiqué que le poste de pi af hill tnseription a’ombos par le Sammetbuch, Le premier éditeur @s ‘y, 11, 1911, p. 211) la présente bien comme trou cala & Koptos. Ann. Ser LEGYPTE BYZANTINE 172 Autres provinces: JGR III zerddgxov nat sig tres PacqtnraNa Exrarorrdgyon moeinaeetOnan 4 4 Aline von Perge haga es 11 pti Trajan). * Surat oi ile ns 8871: Exardyragzor delzxov]raroy, xoctplolzrethdougy, tag, ‘ bi i savy A008 agen Pe LE oh Aa oi ges og een ee an Aeynisvos vie abel yg) * Vat ee AE 1972, 616-617: apeionerAdgtoy Aey(uddvoc) y Koonvatene(— Sb, i i oo ite : Mn eas ree jog est done une restitution a refuser dans les Inscriptions 9, iy eee, ae mt hos c été proposée ('). 2 h a Pate ont po Puisque nous avons abordé ces problémes de terminologie, arretons oy, ese ee moment sur Porthographe des transpositions grecques de Primi rip é 1s re L’usage fait apparaitre deux groupes : eas 8) aouuidows : IGR TIT 810, 1337 et ses variantes. AE 1948, 51, ts oewuneridovos (2): IGR WL 55; 811; 1432-1433; TV 8175 Manta y, ms La 97 (= AE 1940, 188) ; AE 1954, 229, yo" ait ») mpetuoneshdgros : IGR III 102; 474; 500, THI, 1. 30; 576; 1434; Tagg, | yo MN cou 595 ; AE 1932, 57 et sa variante. spade ampetsovmddgtos : AE 1940, 44, ee aut Ta forme xoortadgtos, retenue par M. Mason dans son lexique ne park | OF a) Pas plus fréquente que la forme agyumvidovos, qui est de surcrott la seule A etre | inl ‘e attestée dans la documentation papyrologique (¢), a) par les Un flottement identique apparatt dans les abi réviations utilisées. Sous le Hau. | raient de ey exacte du latin pp, rendait moyumidou, queties doiv' que dans celui de primipitaris (dans ce demic: inoontestabl dive, aprés le changement de sens du terme, Empire, le sigle mz, transposition aussi bien dans le sens de primipilus sens: IGR IV 786). A lépoque tar Co ct son passage dans la sphére civile, 'abréviation =u risquait de Préter confusion |») Pa at avec ancien primipile militaire. Dans les Papyrus dominent des abréviations | sus Auté moins contractées : oyu (P. Ness. 129) ; meuuizh (P. Flor. 171) ; moyuumtds (P. Constantin Cairo Masp. 1 67057), lares étaier De méme dans les inscriptions tardives : moeiuon (IGR IT 102); momudag(IGR | arvit A plu 111 1372), evalet d°s cette con (1) Par exemple dans IGR 111 102 ; ty 1628 cornicula ‘NAC, A grammar of the Greek i and Byzantine periods I (Milan 1976), P. 190. eer eae () H. J. Mason, Greek terms for’ Ro (4 En Egypte, le seul exemple de la ian institutions (Toronto 1974), legion étrangere a la forme aemomtdguos (SB 1, 5731 80. agyuoruhdgus. ‘garnison égyptienne, ) est le fait d’une prinIPILAIRES ET PRIMIPILON, 173 es de confusion avec x(oai)m(é isée au 1v° siécle, Menage Yabréviation i A papyrus (BGU 113) comme dans les i nouveaux primi- ny 19523 1317). Le latin présente un usage dene (OGIs gh Miiption Cun type par ailleurs semblable A A py Pp.dans AE 5, ins ipitarius en entiet). 7, 288 et 287 rin ation ne fournit-done pas un indice : ores civils, tardifs, des_primipilaires af Se reap ap ¥ Fs ensevenif au Jatin, retenons qu’a partir de la fin du mn siécl i na ene ge atteste que dans expression pass primi saya de us de rapport avee son sens ancien (ex-primipile), Le Sarma prime pot Ment pl comme dtsivé de primis, mais a ae oF expression pastus primipili: ce que dénote Valtération ea ee ps, par asimilation aves les autres titres en aru design eee administratives (scriniarius, subscribendarius, etc.). aed ANNEXE 1: La date de disparition du primipile militaire. ju moment oi Te terme ~otexthos aurait fait sa premi iti 4 ° " premiére apparition dans su papyrus, sous le régne de Dioclétien, le primipile existait-il encor ge commandement militaire ? oir emai ad Certains auteurs prolongent jusque sous Dioclétien Vexistence du centurion tre |] primipile (). Les deux principaux arguments seraient fournis 4) par les inscriptions d’Oesous relatives au pastus primipili, et quils date- raient de 286-293. En fait, M. Mécsy a prouvé, par Yargument onomastique, tre 337 et 350, date a laquelle les primépilares sont quelles doivent se situer en! incontestablement civils. ) par Cod. Theod. VIII 4, 2, de 315. M. Mossy Jui-méme, qui place pourtant sous Aurélien Yapparition des premiers primipilaies civils, en déduit que sous Constantin, dans la province d’Africa & laquelle s'applique cette loi , les primipi- lares étaient encore des militaires. Ty est dit que les primipilares n’auront pas droit a plus de deux agasones. OF on attribue invariablement & ce terme le sens de evalet d’armée»: c’est peut-etre en restreindre exagérement Y’emploi. De plus, tette constitution a été groupée dans Je chapitre De cohortalibus, principibus corniculariis ‘et primipilaribus, qui concerne done explicitement des civils. Parca treet #0) nued to have a primuspilus till Dio- tion du meme auteur, : «The legion conti contradiction avec cette constata eareers appear to be AE 1954, 135... and Inser. Graee. in t necessarily begin later than Gallienus ». LEGYPTE BYZANTINE, 174 tations les plus tardives du grade de primipile dang "0 cur cere décennie 250 : me _ ILS 2773 (primipilat exercé avant Je Tae 4 x A le Les ne dépassent pas Ia — CIL VI 1645 ; er 4855 ; Valerius Claudius Quintus. Texte date Centee he Teese Rivne PERE OCT, Col. 1478-14745 datation one pour la préfecture de legion exercée ensuite, par H. G, mt Tin cin i ius Jucundus, primipj 7 pi tia 2296 : Sattonius Jucundus, primipite ge, — CIL VIII 2634 = ILS ; “a ees Valeriana Galliena en 253 (PWRE XII, Col. 1501), ey Par contre, il faut rejeter une datation du milieu du m0 sidcle pouy Ch 1919 (cf. H. G. Prtavm, Carriéres n° 196, p. 536). : L'un des premiers cursus militaires qui porte la marque des réformes gy Gai est celui de Traianus Mucianus (1L:$ 9479 = 1G Bulg. TI 2, 1870 @, etsy également documenté par les sources Papyrologiques (*). Contrairement 4 conclusion qu’en ont trée les épigraphistes, il me semble que cette inset, montre déja la disparition du grade de primipile. Entre ses premiers centuriongy dans les eohortes de la capitale et ses fonctions d’officier supérieur, Mucianas eg qualifié des titres ou grades suivants : xglvxima xgor(}xtoga), MQEHLOR( LAA Domaszewski ; gsipoa(tho») Mihailov) [ai] & tay [advra: Domaszerski, diee{heozouérov algotnxtdgm: Domaszewski]. A premiére vue, le prini. pilat figure dans ce cursus a sa place habituelle. Deux détails méritent pourtant de retenir notre attention. C'est tout d’abord, l'abréviation aoeiyom, quand on attendrait 7. Pour les raisons que je viens d'indiquer (Annexe 1), la testity tion agerozAdgvoy de Domaszewski est préférable & celle de Mihailoy, et le mot peut tout aussi bien signifier primipilus que primipilaris. Mais on dirait quen choisissant une abréviation plus développée que de coutume, on a voulu suggerer un sens quelque peu différent pour xpeiposAdguos. ft (1) A. Vow Domaszewsxct, Rangordnung, p. 186 — $479. A toutes ces éditions, tributaires de la lecture de Domaszewsxr, il faut dans ensemble préférer le texte établi par G. Mimatuov, 1G Bulg. 111 2, 1570, en particulier pour la restitution dotx(a) au lieu de dovx(nvdgiov) & la premidre ligne de V'inseription : ef. H. G. PrLaum, lettre 4G. | AE 1909, 259 = IGR 1 1496 = Dessau Muiattoy citée p. 40, et B. Donson dans ANRW IL, 1, p. 430 et n. 154. Pour Vinterpréta- tion, on se reportera maintenant a la riche Ct suggestive étude de M. Curustox, La carriére de Traianus Mucianus et Vorigine des « protectores. Chiron 7, 1977, p. 393-408, dont j'ai pris con- naissance aprés rédaction de ces lignes, ©) Ct. P. Oxy. 1.43, Recto, col. 11, 1. 29-03, pxinsPILATRES ET PRIMIPTLON srefaitqwron me mo indique pas dans quelle legion 1 “ Ne os vite reGne telle omission étonnerait dans un eurens ee euait de é pé, tant pour les emplois de début i CUrSuUS par ailleurs verte paratt aul contraire assuré que a ‘ge In 5° cohorte prétorienne, oi il a ae Pour les charges nus Mucianus est ses deux derniers S| Anette or (agency ct ouuimAdouos), A la 4° Legi * ae Fis morta jas de primipiles dans les aan Flavienne. exist? ate : . le “ous fa Sais plutoe enclin a penser que dans cette pila cube & Ney @ es rexercice réel d’une fonction de commandement, edo ees ak My | Heart” marquant laboutissement de la carriére ae eater at es Ut Cy Prenton position de briguer les emplois de coiniintuah cara one Mey | Me primipitat effectif on aurait accéléré la promotion des ey i ae ois supérieurs ; mais on conservait ions prétoriens de jes em?! encore pour quelque temps le mot ery li Su irs comme ieee d'une situation-charniére dans la carritre militaire reng ee prssnatoriale. Sans que l'argument lui soit absolument indispensable, eette in = koe renforeerait dans le eas ol se vifierait la restitution de Domas- etng | fs xomeldgion wal ts Or dra d1e8{iJeoxsueror xporrecsoor, ite an Nad ‘ ec étant synonymes, et 2 tév 2rA. désignant manifestement un Fig, | 1 sonbleritLogique de placer sous Gallien la disparition du grade militaire ef- esky) | ett de primipile. En effet, cette fonction avait pour objet de canaliser et de limi- Primj. | teres possibilites d’ascension vers les postes d’officiers supérieurs des officiers non Urtan, | sénateurs. Elle perdait sa raison d’étre dés lors qu’on éliminait les sénateurs des Id py | cadres militaires, ce qui se produisit sous Gallien par une réforme que rien ne nous utorise & mettre en doute ('). Les besoins en officiers supérieurs étaient désormais satisfaits par la promotion, encouragée et facilitée, Wofficiers subalternes, éventuel- Jement sortis du rang, comme ¢’était le cas pour Traianus Mucianus. M. Mocsy se fonde sur Cod. Iust. XII, 63, 1 (entre 253 et 260) qui mentionne en- core les commoda primipilatus, et sur Cod. Tust. X11, 62,4, constitution de Dioclé- tien se référant & une disposition d’Aurélien, pour attribuer a ce dernier la trans- formation du primipilat. Mais on ne peut exclure qué Veffet des réformes militaires ait affecté le primipilat dés la fin du régne de Gallien, comme en témoignerait inscription de Traianus Mucianus. Pendant une période de transition, mae aAdguos a peut-etre subsisté dans le langage militaire au sens ot Temploie ee méme inscription, avant de disparaitre définitivement du vocabulaire militaire + e de N. T. W. ARNHEIM, trouvera une tum dans de Gallien a récemment rencontré le scepticism Empire (Cambridge 1972) P- 87 on in the later Roman , , 8 par H. Tavianpen, Senatum militia vetuit et adire exerct p. 67-71. LEGYPTE BYZANTINE 176 finale était deja atteinte sans doute, au début du rye cotte tal iieat les attestations de primépilares civils, cae eticd vexteine cnet nereenigiaalaigietes i rimipi ne or Phypothéque qui pése sur les biens du esl (Si nous cherie quand le pastus primipili civil a pemplacé ladle sp 0 primipitarig yt ig cotte date ne peut étre autre que celle de la disparition du Grade militaire qt sds, -Plaaexrayhistoriéng) itearicais lewpnilii pen eiaecas simultancit, gM ical sous Dioclétien (1) ou qu’ils la fassent Temonter jusqua aye Pour ma part; Je-euggérerad donbts in/dusrsanaigel Gein vice civil du pastus primipili. ; Saneeat Pani ya sete AMIGO existé d'embiée 4 provinces, La chronologic des documents papyrologiques donnerait ree quielle a été étendue a 'Egypte sous Dioclétien seulement. Mais, inversemes Egypte ne doit pas étre invoquée pour présenter le pastus comme une créatin, tétrarchique. thay Pour la Creation IM lans toy Istanbul Jean-Michel Carns, Institut Frangais d’ Etudes Anatoliennes ( B. Donsox, ANRW 111, p. 431 ; H, WaoNeR, ZRG 90 (1973), p. 182, @) A. H. M. Jonns, LRE 1, p. 67: « The obscure instituti from before Diocletian, who cites a constitution of Aurelian on come more important in his reign », ‘on of the primipiti pastus dates the subject, but seems to have be. tation papyr sens de ¢ fert unbourg, le plus étendu (t) Voir F Pp. 178-182 ) Parte | *bnms Mor memes fon Me et tye ¢ 1248 (34g “ocumen

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