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Kyoto, période de guerre civile, famine, trois hommes se mettent à l’abri de l’orage
Deux racontent au troisième qu’ils ont témoigné au tribunal
Quatre versions de l’histoire
Un bandit a tué un mari et violé sa femme
Toshiro MiFune
La version du bandit : l’épouse a déclaré qu’elle appartiendra a celui qui gagnera le duel
contre son mari
La veuve : elle est violée par le bandit, au lieu de lui en vouloir, elle tue son époux
On invoque l’esprit du mari : Situation tellement affreuse qu’elle est partie de son plein gré
avec le bandit, il se donne la mort
Témoin oculaire du drame : un bûcheron qui donne sa nouvelle version
Chacun des trois prend la responsabilité physique du meurtre mais rejette la faute morale sur
l’autre.
Mizoguchi est le plus révéré par le public international dans les 50s.
Les films à costume de Kurosawa sont ceux qui marchent le plus à l’étranger.
Ozu est négligé. Certains de ses films ont été célébrés dans le monde anglo-saxon.
La politique d’exportation a une incidence directe sur un aspect particulier du style des films,
la musique. Le public Japonais est sensible à la musique occidentale, qui remplace
l’omniprésence de la musique traditionnelle japonaise.
Avec Mizoguchi, des effets de cache aux quatres coins de l’écran, pour mimer l’entrée dans
un autre monde
Mizoguchi et Kurosawa ont travaillé avec de très grands chefs opérateurs.
Toshiro MiFume > Seul acteur Japonais connu internationalement, si bien qu’il jouera dans
quelques films anglo-saxons.
Takashi Shimura > roi de la retenue, de la discrétion, de la sobriété
Nô = Un dialogue archaique, une diction codifiée, des choix musicaux sur un nombre réduit
d’instruments (modulation de gorge des comédiens) caractériser par une lenteur.
Du début à la fin dans Le château de l’araignée, on est dans cet univers là, sans masque,
l’acteur peut avoir des transfromations physiques par le jeu de son visage et l’importance du
maquillage. Il se transforme par des postures, par des grimaces.
La forteresse cachée (extrait) Une princesse japonaise doit traverser des territoires ennemis,
pourchassée, elle emporte avec elle un énorme trésor, rencontre Toshiro MiFume, et un
couple de paysans burlesques, qui rappellent le duo de robots dans la guerre des étoiles.
Yojingo : Toshiro MiFume est un samourai sans maitre, le meilleur dans sa catégorie, il arrive
dans une petite ville avec deux groupes d’ennemis aussi corrompus l’un que l’autre. Faire
croire aux deux groupes alternativement qu’il est avec elles, les pousse à se décimer, et la
petite ville peut se reconstruire.
Pour une poignée de dollars (extrait)
Sanjuro 1962
PARTIEL :
Arrivée du parlant
Hollywood années 30, années 40
Italie
Japon
Nouvelle Vague
Langue japonaise différente selon les réalisateurs, grâce au jeu des acteurs.
Au début des années 40, l’Italie est devenu provisoirement le premier pays producteur
d’Europe
Incitation de l’Etat
Pays protectionniste, veut se protéger de l’influence étrangère
Aide à la production nationale, premier cinéma subventionné
Les plus beaux succès sont les plus aidés
Encouragement d’une escalade vers le haut
Sociétés de prod implantées dans toutes les régions
Création de Cinecittà
Contrôle idéologique énorme de l’état en Italie
Pas de propagande
Cinéma d’évasion, d’endormissement des consciences, qui éradique toute représentation de la
réalité
Téléphone blanc = décors haute bourgeoisie, noblesse, ne ressemblant en rien aux intérieurs
réels de la société italienne.
Catholicisme religion d’Etat = morale catholique qui doit etre respectée = l’adultère n’existe
pas, ni le suicide, la prostitution, la criminalité, la délinquance juvénile…
Calligraphisme : ne pas pouvoir écrire de belles phrases n’empêche pas de former de belles
lettres
Réalisateurs empêchés au stade du scénario, des intentions
Démocratie chrétienne : fin de la guerre, les cinéastes peuvent à nouveau parler des problèmes
de leur temps.
Mouvement qui se développe sans concertation véritable
La théorisation viendra ensuite
Ce sera même l’un des mouvements cinématographiques les plus théorisés
Théoriciens pouvant verser dans le dogmatisme
Idéal fondé par les critiques : Aristarco, a régné sur la pensée cinématographique
Cinéma de groupe.
Sujets traîtés : dénonciation du fascisme, sous développement du sud de l’Italie, chomage,
action des partisans, faire ressembler le plus possible ce cinéma à un documentaire
témoignant à chaud des événements réels qui agitent l’Italie.
Dans les versions radicales, le métier de pêcheur est interprété par des pêcheurs, etc.
Sinon, dans les versions moins radicales, des acteurs amateurs crédibles dans leurs rôles.
Principaux réalisateurs :
Visconti
Rossellini
De Sica
De Sica et Rossellini ont début avant la guerre et sont morts dans les 70s, ils ont tourné
jusqu’à leur mort.
Visconti : tourne Ossessione à 36 ans. Personnalité paradoxale.
Aristocrate, comte , présent sur le tournage d’Une partie de campagne de Jean Renoir.
Compagnon de route du parti communiste, résistant, prisonnier libéré par les alliés.
Acteurs professionnels qui tournent dans des décors naturels.
Défie la morale et la censure.
Un vagabond, se fait engager dans la station service d’un mari ventripotent peu reluisant,
sympathique bonhomme pas méchant, femme jeune et belle qu’il a épousé parcequ’il faut
bien survivre, et qui aimerait bien s’échapper.
Le vagabond et la jeune épouse tombent amoureux de façon foudroyante.
Le divorce dans l’Italie des 40s est interdit par la religion d’Etat.
Il s’agit de tuer le mari
Maquiller l’assassinat en accident de voiture
Fatalité
Pessimisme, importance donnée au contexte social des personnages.
La terre tremble
Film très long, scénario très structuré
Inspiré d’un roman de Verga
Carrière de Rossellini très complexe, diverse, change de style suivant les périodes
S’engage immédiatement dans le néo réalisme alors qu’il aurait pu faire des films à l’opposée.
Réalise des films de guerre sous le fascisme. Films ambigus. Pacifisme. Valeurs de l’époque.
Films sans aucune conviction idéologique / Films sous l’influence du fascisme.
Anna Magnani
Refus de l’emphase mélodramatique.
Zavattini = cinq films qui ne sont pas forcément des longs métrages
Œuvre de scénariste
Rejette le cinéma de divertissement. Cinéma de la filature, cinéma du trou dans le mur.
Il regrette qu’on ait suivi le cinéma de Méliès plutôt que de Lumière.
Lattuada : metteur en scène de comédies très actif dans les 50s 60s 70s
Filme des nymphettes, actrices les plus jeunes possibles
Italiens qui se retournent sur les jolies jambes. Caméra cachée ?
Miracle à Milan : des anges volent dans le ciel (néoréalisme rose)
Le néoréalisme étant facteur de dénonciation était pessimiste dans son ensemble
Sciuscia = Shoeshine
Deux cireurs de chaussures exploités par les adultes et rêvant d’acheter un cheval
Se livrent à toutes sortes de trafics, séparés, dressés l’un contre l’autre
Fin tragique. Film le plus salué du néoréalisme.
Le voleur de bicyclette correspond le mieux aux préceptes de Zavattini.
1h30 de la vie d’un homme, colleur d’affiches.
A partir d’un fait divers ténu, tragédie à retentissement universel.
Très longues séquences en temps réel.
Produits dérivés des séries → pas seulement ce que je vois mais ce que je peux refaire et
recréer de nouvelles scènes
La presse contribue à la sérialité par exemple James Bond dans direct matin
Série = suite limitée et déterminée de choses de même nature. La suite permet de donner une
cohérence. La notion de série = terme industriel qui est lié au taylorisme (travail à la chaine)
→ permet des économies de temps et d’argent → logique d’économie des studios → idée
d’un standard = production + reconnaissable → spectateur, pas de renouvellement. Le
standard qu’on reconnait le plus est le genre (polar, comédie, sitcom...). Série ≠ standard.
Dans un péplum on reconnait la période (l’Antiquité), il y a la guerre, les batailles. La série
fonctionne sur une marque : pas de série sans marque. Marque = valeurs et émotions associées
à un produit.
On associe une série à un nom dans Urgences, il n’y a pas un personnage principal mais un
groupe de personnes. Le standard permet d’inscrire dans une généralité et la marque est une
singularité au sein de ce standard. Il y a aussi certaines attentes par rapport a l’épisode. Le
même film peut avoir plusieurs marques. Il y a une différence entre les films ou le réalisateur
sert de marque (Lang par exemple) et les films qu’il a réalisé mais où son nom n’apparait pas.
Combinaison marque + genre = forme matérielle, un rapport marchand, valeurs symboliques.
Eléments qui vont être mis en série (genre, style, auteur, héros récurant...) ⇒ opérateur de
lecture sérielle.
On peut faire une différence entre la sérialité implicite = habitude culturelle et sérialité
explicite = nécessité de mettre en scène
L’explicitation permet d’identifier une instance qui va nous faire mener des opérations
spécifiques par exemple : Friends est une sitcom qui s’est inspiré d’une émission de télé
réalité sur MTV → feuilletonalisation de la sitcom. Les opérateurs de lecture sérielle =
identifiants
Durant les 10 saisons de Friends, Joey reste l'éternel adulescent alors que tous les autres sont
casés → création d’un spin-off (série dérivée d’une série avec un des personnages par
exemple Private Practice met en scène le docteur Adisson Montgomery vivant sa nouvelle
vie a Los Angeles loin du Seattle Grace Hospital de Grey’s Anatomy)
Série dans son sens général = créer une cohérence. Considération d’objets sur leur
ressemblance ex : les westerns. Standard + marque = deux moyens de mettre en série.
Parfois nous sommes dans une sérialité explicite ou implicite.
Formula show = comme Columbo, le personnage ne change pas, il ne vieillit pas
≠ Feuilleton = les personnages changent, ils vieillissent, ils évoluent.
Standard : série médicale = lieu médical + enjeux. C’est aussi une série professionnelle →
relations professionnelles observées. Urgences est aussi un mélange de formula-show et de
feuilleton (série feuilletonnante) → feuilletonnisation des relations des personnages et
l’épisode est une histoire en lui-même avec des patients. Il y a des éléments fixes et d’autres
qui évoluent. L’épisode s’appelleNoël aux Urgences → épisode de Noël → les valeurs sont en
jeux, elle montre ces valeurs et en janvier = bonnes résolutions = mime notre vie.
Marque : Valeur de la série = altruisme (en effet le Dr Greene accepte un patient qui est un
enfant alors qu’il était prêt à sortir pendant son heure de repos pour aller acheter les cadeaux
de Noël pour ses enfants). Consensuelle et sens du sacrifice.
Explicite : on retrouve des personnages, le lieu des urgences
Implicite : soit des choses qu’on ne met pas en série parce que ça va de soi, soit la compétence
du spectateur est mobilisée pour relier les choses par exemple : George Clooney (l’acteur)
toujours séducteur dans ses rôles. Une des actrices a deja joué dans une série chorale
(professionnelle)NYPD Blue → sérialité implicite grâce à l’actrice.
Opérateurs de lecture sérielle : scénario, le style de filmage, décors, actrice, le titre, langage
technique
Identifiant : articulation entre le style et les valeurs.
Voir les temps modernes ou le dictateur comme un charlot = sérialité implicite (mise en série
qui n’est pas demandée). Cela s’explique par l’habitude → France décalée par rapport aux
USA.
⇒ Effet de lecture sérielle.
Les 1ers films de Woody Allen = films a sketchs : ex: Prends l'oseille et tire toi. Sleeper (en
anglais) 1973 est sorti en France soir le nom de Woody et les robots. Le distributeur s’est dit
que dans chaque film on retrouvait se genre de personnage → identification de la récurrence.
Dans le film il s’appelle Miles et comme le personnage n’existe pas → invention d’un
personnage avec le prénom de l’acteur → nouvelles aventures de Woody → cohérence.
Lecture explicite en France de ce qui est implicite aux USA.
Cela dit il y a une différence entre Woody et Charlot : avec Woody = type de personnage : on
va le retrouver dans Manhattan, Annie Wall... En revanche avec Charlot c’est le même
personnage, le même héros → même costume (à mi-chemin entre l’aristocrate et le vagabond
the trump), c’est un vagabond qui devient policier. Woody Allen = série collection → on
collecte, on rassemble, on unifie.
Charlot = série matrice → on a un point de départ, un noyau structurel qu’on développe,
qu’on enrichit à chaque épisode, sentiment de découvrir un aspect du même personnage.
Ex : Série Noire = collection
Hitchcock presents = collection.
On peut dire qu'une série collection est un format de diffusion (ex : Envoyé spécial car on
peut changer de presentateur.)
Série matrice = on va creuser un personnage, mais pas toujours. Ex : Le poulpe. Jeu de mot
avec Pulp fiction (polar aguicheur). Gabriel Lecouvreur = pas vraiment policier, il enquête
dans son coin.
On peut avoir une série matrice à l'intérieur d’une série collection par exemple L’instit =
matrice.
Case sur France 2 :
Une soirée, deux polars
puis comme il y a eu plus de deux polars donc c’est devenu
Une soiree de polars :
Primetime : PJ
22h : Avocats et Associés
23h : Central nuit → borderline
Chaque série = série matrice trés structurées avec des personnages reconnaissables
qui a son public
Création de collections à partir d’une série matrice par exemple, les experts ont demandés a
Tarantino de réaliser deux épisodes → collection de deux épisodes qui se distinguent →
épisodes édités à part → donc mise en série avec les films de Tarantino.
Autre exemple : matrice = Navarro et on va regrouper les épisodes où il s’occupe de l’école
donc = collection Navarro instituteur.
Polarités
Collection
↑
↓
Matrice
Comment distinguer une collection d’une matrice → test facile = se poser la question peut-on
parler d’épisode → épisode implique la matrice. Pour la collection on peut parler de numéro.
Autre exemple : Section de recherche : éditeur massif = TF1 → présenté comme une série
originale alors que c’est un remake d’une série américaine → seule originalité = gendarmerie
et non la police. Elle s’inspire de fait divers. On la situe dans la lignée de RIS.
Roman-feuilleton = roman découpé en épisode qui se retrouve dans un journal chaque
semaine par exemple.
Feuilleton ou rez-de-chaussée = rendez-vous que l’on fixe au lecteur. Aux alentours de 1800
→ fidélisation du lecteur. Au début s'était des critiques de pièces de théâtre. On dit que
Bonaparte lui-même était feuilletoniste sous un faux nom → lié a la périodicité déjà existante
= la presse. Au départ ça n’a rien de fictionnel. Vers 1830 → publier un roman découpé en
plusieurs morceaux pour fidéliser → feuilleton roman. Les romans sont découpés en chapitre.
L’idée vient de publier à mesure de la publication (1840) → reproduit ce qu’on a déjà « dans
la vie » avec des rebondissements. Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas ou Les
mystères de Paris d’Eugène Sue → change de mode d’écriture. On va passer de chapitre
(histoire « close ») à épisode (à suivre) → relance. On utilisera les chapitres alors qu’on est
dans une logique d’épisode.
Dime Novel = matrice modulaire = éléments fixes qui sont repris par exemple Colombo.
Feuilleton = matrice feuilletonesque = Dallas ou Dawson par exemple.
Comics : Prequel = Enfance de Superman = fausse feuilletonisation
Sequel = la suite = Star Wars.
Exercice sur la boîte a outil (cf feuille) avec la série animée Droopy : Episode : «Señor
Droopy ».
Standard : cartoon. Format court, satirique, dessin animé, personnage récurant (souvent mais
pas dans tous). C’est souvent un genre sériel le cartoon.
Marque : MGM (logo sonal), Tex Avery (satire sociale) Droopy (qui est aussi présent dans le
comic strips) → nonchalance (« You know what ? »)
Genre sériel : Happy end, musical, tous publics, parodie/sexualité.
Opérateur de lecture sériel : le loup (le loup des contes → le méchant, c’est un des ennemis de
Droopy, libido, coté macho), Droopy (le nom de l’épisode reprend le nom du perso récurant
→ caractéristiques de Droopy : revanche du faible contre les forts, chien inoffensif,
susceptible, faciès malheureux). Le taureau et le loup se ressemblent : ils finissent pareil tous
les deux. La pin-up aussi = op lecture sérielle
Lecture sérielle et fiction : sérialité pas seulement fictionnelle (personnages, personnages
caricaturaux) → chaos jouisif, satire métaphysique.
Sérialité explicite/implicite : explicite = Droopy
Identifiants sériels : Droopy = identifiant sériel
Série matrice : il y a un noyau spécifique, personnage récurant mais il ne grandit pas il est
juste dans différents lieux. C’est une série collection.
Matrice modulaire car il ne vieillit pas, les épisodes ne se suivent pas. On ne verra pas la pin
up avec Droopy dans le prochain épisode.
Editeur : MGM Auteur : Avery.
Culture de référence : - culture médiatique (corrida → cliché), pin up, prestidigitation, lois
physiques, macho a moustache, latin lover, culture musicale / culture élémentaire.
Patterns : Mexique de pacotille, duel pour une femme.
Le récit vidéoludique
Cet enseignement aura pour but d'interroger l'étudiant sur le « récit vidéoludique » et
l’écriture d’un projet vidéoludique à partir de l'analyse de séquences de jeux vidéo,
de l'observation des mécaniques ludiques et narratives qui y sont à l'oeuvre et des
observations et apports théoriques offerts par les recherches anglophones et
francophones menées sur le jeu vidéo. Nous proposerons aux participants de rédiger
un game concept, document professionnel qui a pour but de présenter un projet de
jeu vidéo.
Histoire
Dans un processus narratif, l’histoire est « ce dont on parle » : un ensemble
d’évènements une évolution concernant une personne ou une chose. Se pose alors
la question de l’événement et de l’évolution de cette situation. Cette histoire
se situe dans un cadre spatio-temporel limité et implique un ensemble fini de
personnages ou d’entités. Le théoricien Gérard Genette, impliqué dans le
développement des études narratologiques, définit l’histoire comme :
Récit
Le récit est un déroulement possible de l’histoire. C’est une suite ordonnée
d’évènements impliquant un ou plusieurs personnages dans un ou
plusieurs lieux. Une même histoire peut donc donner lieux à des récits différents. Par
exemple, selon les récits du « Petit Chaperon rouge », certaines séquences seront
plus ou moins longues, certains points plus ou moins élucidés… Gérard Genette en
dit : Le récit désigne l’énoncé narratif, le discours oral ou écrit
qui assume la relation d’un événement ou d’une série
d’évènements.
Narration
Façon dont on raconte le récit : un ensemble de technique mises en place pour
représenter un récit. Elle ne touche ni au contenu (qui relève de l’histoire), ni à
l’ordre et à la teneur des évènements (le récit). Elle va toucher la façon dont le
contenu et les évènements sont présentés au spectateur. Elle peut se distinguer par
l’emphase mise sur certains personnages, lieux de l’histoire ; va toucher le support
de narration et le ton employé (comédie, drame, tragédie2). Le récit peut mettre en
avant certains personnages, peut se focaliser uniquement sur un point de vue.
Définition de Genette :
La narration est l’acte qui consiste en ce que quelqu’un raconte quelque chose.
Ces trois notions sont liées les unes aux autres dans un ensemble
plus global : la fiction.
Toute narration est un discours.
Christian METZ :
Le récit s’oppose au monde réel car il n’est proféré par personne. Le monde réel ne
raconte jamais d’histoires alors que le récit est un objet proféré par une instance
racontante : le narrateur.
François Jost :
Une image montre mais ne dis pas.
Structures du récit
Aristote : « La poétique » ; analyse sur la structure du récit, il tente de dégager les
formes canoniques que le récit peut employer. Cette forme canonique suit un
schéma général et une structure détaillée (dans un genre, par exemple les « happy
end » des comédies romantiques).
Structure aristotélicienne :
- Prologue (présentation du drame)
- Épisode (progression du drame)
- Dénouement (résolution du drame)
- Partie chorique (chants et reprises du texte par le choeur)
Joseph Campbell : « Le héros aux milles visages »
Il étudie des mythes, leur structure, et en dégage un schéma archétypal (qui va
notamment inspirer Georges Lucas pour ses scénarios).
Cette structure s’axe en trois parties :
1. Le départ (le héros est immergé dans le monde ordinaire et se retrouve dans
une aventure, dans un monde étranger : il sort du quotidien)
2. L’initiation (constitue l’aventure en soi, le héros traverse une série
d’épreuves en général initiatiques avant de triompher d’une épreuve finale)
3. Le retour (clos le récit, permet au héros de valoriser la connaissance acquise
lors de son initiation, il va employer cette connaissance pour résoudre les
problèmes de son monde d’origine).
Chacune de ces parties va se décomposer en un ensemble d’étapes initiatiques qui
vont fixer la structure détaillée du récit.
Roland Barthes : « Introduction à l’analyse structurale du récit » (1966)
Sémiologue structuraliste, il propose une description non linéaire, une structure
arborescente permettant d’envisager la variété de narrations possibles à partir de ce
récit. Il produit différents liens de causalité entre ces éléments.
Cinq catégories d’éléments constitutifs d’un récit :
- Éléments d’action (évènements narratifs archétypaux : baiser, course
poursuite…)
- Éléments de référence (un royaume, une situation familiale…)
- Éléments de symbolique (symbole, métaphore apportant des compléments de
sens)
- Éléments sémantique et d’herméneutique (vont offrir au spectateur des
indices sur les développements possibles de l’histoire)
Partiel
Définitions, cours, éléments à donner, etc…
Game Concept : travail préparatoire, concis, base pour le développement de jeu.
C’est
un document qui vise à la recherche de financement. Il faut trouver un argument, une
originalité. Ce document de travail est évolutif, il devient un repère pour une équipe
qui
va souvent y faire référence.
Établit le background (lié à l’objet source)
Donne les principes du jeu (features)
Précise les points remarquables
Offre un aperçu des possibilités
Adapter soit :
- L’ile aux fleurs
- Neighbors de Norman Mc Laren
Comment les adapter ? Quoi garder ? Quels liens entre film et mécanique ludique ?
Quelle expérience ludique proposer ?
Jeu en flash (style site Kongregate)
Jeu solo
Super Mario Bros
Si on ne fait rien sur le menu, une démo se lance. Pas d’interaction : hors du
domaine
du jeu vidéo.
Question du récit : ensemble d’évènements (temps révolu), a un début et une fin.
Dans le jeu vidéo, on le vit comme une suite de situation (rapport direct, du présent).
Super Mario a un déroulement linéaire, un début et une fin. Le jeu est une activité
circonscrite, c’est la pratique du joueur qui définit le début et la fin du jeu. Le récit est
doublement temporel. Ici il y a coïncidence entre les deux temps dans le jeu
vidéo. On retrouve une simultanéité phénoménologique : le récit est plutôt du coté de
la monstration. Il est difficile de parler de narrateur, il faut que quelqu’un prenne les
commandes de la narration.
Deux attitude : documentarisante ou fictionalisante.
La vision fictionalisante prime lors d’un jeu vidéo, il semble appartenir au monde de
la fiction. Des jeux de simulation peuvent provoquer une attitude documentarisante.