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IEA e Utd r, OTTO CARIUS Bana ny rey Reet a Bea td ae UNE APPROCHE INDUSTRIELLEw, aaa Ia “s - Frederic John Walker Le Serial Kier de (Atlantique ! Slee 3 | Los « Rivatavia » argentins Des « Sans Pour » au pays du Tango Gunther Prien Le « taureau de Scapa Flow » Baby Carriers Les porte-mouchards" de la Navy ITLORDRE DE LAR LE NOUVEAU MAGAZINE DES NCEMENT TELETA DES TORPILLES A BORD DES U-BOOTE. C’EST AUSSI LE NOM DU NOUVEAU MAGAZINE QUE LANCENT LES EDITIONS CARAKTERE EN MARS, UN BIMESTRIEL EXCLUSIVEMENT DEDIE A LA GUERRE EN MER, DE L APPARITION DES PREMIERS NAVIRES A VAPEUR A LA MISE EN SERVICE DES DERNIERS PORTE~/ Nous vous donnons rendez-vous le 2 mars pour entamer une croisiére au long-cours au fil de "histoire navale, de la fin du XIX*8 l'orée de notre siécle Numéro aprés numéro, vous découvrirez les plus puissants navires de guerre du monde, 'évolution des techniques et des tactiques de combat des fiottes, des biographies présentant des marins de légende, mais aussi les exploits des hommes-torpilles de la Regia Marina, la vie quotidienne & bord des U-Boote ‘AVIONS A PROPULSION NUCLEAIRE. allemands et des Gato américains, les méthodes d’engagement des avions- torpilleuts japoneis et italiens, et tant d'autres sujets passionnants ! Un numéro de LOS, c’est plus de 150 photographies, profils, visuels en 3D, coupes et plans - la plupart inédits = des navires ot des aéronefs qui ont forgé la légende de la guerre navale | Une iconogrephie mise au service d’ar- ticles clairs et documentés, rédigés par des spécialistes, ee anate KIOSQUETEZ MARS Lemagarne deta uere navale, -aéronavale et sous-mine En kiosque@ partir du 2 mars 2012 Price vente: 650-€ Sh pages Parution bimestile Format 210x297 mm Au coeur de notre premier numéro, vous découvrirez un dossier exceptionnel de plus de 35 pages consacré au puissant cuirassé Bismarck ; un texte qui evisite le mythe et qui propose une trentaine diillustrations en 3D (perspectives, ‘coupes, gr0s plans, profils) du fleuron de la Kriegsmarine, réalisées pour vous et en exclusivité par un maitre du genre ! Levez I'ancre avec LOS / Ob Tair ETT ai wor Beu-soyDaya 4p 22770-9490 122790: = eovenn-t2-n og oun apr EAE “avs 22029 Pre aeaet e eae Rey Ce ea et yee et td NOS MAGAZINES ACTUELLEMENT EN KIOSQUE ERs eae eee ERO ceed ieee) ZL Poona een eon erro poem Griese tesla eer) Meee ee) “I res ics g RATA ESI) Al Rs Cl=) (0 ad | ep aL Se ee tt 7 Se ES / NOS HORS-SERIEETN iS 20, route d’Avignon - 13090 Aix-en-Provence - France +33 (0}4 42 21 06 76 www.caraktere.com Batalles & Blindés n° 47 Lares ee 9 Depuis le lancement de Barailles & Biindés en novernbre 2003 (que le temps passe vite I) et avecle développement de Caraktéra, editorial de votre magazine @ toujours 616 un endioitprivlégié pour vous annoncer les nouveautés de la maison. Aussi, cette fois encore, je ne dérogerai pas & la tradition | Nous nous apprétons en effet & lancer, le 2 mars 2012, le sixiame bimestriel du groupe. Baptisé LOS / (mot allemand Qui n’est autre que 'ordre de lancement dos torpilles a bord des U-Boote, I sera totalement dédié a la guerre naval dans ses trois dimensions : naval ‘aéronavale et sous-matine. Je me dois de vous dire que ce projet est ancien et que e chéris ce tte depuis 2005... que la gestation aura été longue, mais quel plaisir! Comme pour tous nos autres magazines, je n'ai pas voulu « bacler le travail » et vous proposer une publication insatisfaisante ; il m‘aura done fallu du temps pour accumuler de bellas photographies, faire réaliser los plans nécessaires, commander des vues en 3D, m’attacher les services d’auteurs valables et de spécialistes (pour la plupart, anciens marins) et surtout, préparer des sommaires intéressants ot intoligents. Le fait est que LOS / est un pari aussi excitant qu’os6, surtout en ces temps de crise économique et d'incertitudes financieres et politiques ; daucuns parmi mes confrdres m’ont méme prédit un chee désastieux. Qua cela ne tiene nous le savons tous, la passion n’a rien de cartésien, alors tant pis! Prenons des risques, relevons le défi et que « vogue la galére » (sije puis dive.) : nous les affrontements opposant des mastodontes de plusieurs miliers de tonnes ; a nous les duels entre sous-marins et destroyers fu cceur de I'Atiantique ; & nous les exploits des plongeurs de combat et des ccommandos-marine ; 8 nous les raids des avions embarqués dans le Pacifique, et bien plus encore ! Finalement, 2012 ne commence pas si mal. D’ailleurs, comme & 'accoutumée, je vous sauhaite une trés bonne nouvelle année, pleine de joie et de pession | A wes vite, Yannis Kadari cope cartes un eet ouepamatigae See pn penn Sow nt a pete etait eis bh hes ss ete el tn 74 Lorsque la Der des Devs éclate en Europe, le Brésll la aucun engin de combat. En octobre 1817, le pays déclare cependant la guerre 2ux empires centraux, envoyant méme un peli contingent combattre fen France, Par ces hommes se trouve un certain Cavalcanti de Albuquerque ; un joune captzne gui prendra a tee d'un peloton de chars francais sera ainsi le premer Bresilen & deveni tankiste SAEP ito Carius Le 22 jun 1944, rArmée rouge lance Fopération « Bagration » : sous le choc, les Landserreculent puis se débandent. Cest dans ce contexte que la sohuere Panzer-Antelung £02 est engagée pour bloquer Tavance ennemie vers les pays Balles. A bord de son fauve, Oto Carus afronte fa plus pulssante ‘machine de guerre russe: le J5-2, dont une vinglaine dexemplaires détendent le vilage de Malinava, Inventer le « Blitzkrieg » ! La ponsie doctrinal du Coon alr En 1918, le Colonel btannique Fuler met au point un systémetactique dans le but Cobtenr une Victoire decisive par le bais dune percée bindée. Le 11 novembre 1918 lemoéche de démoner a pertinence ‘de son projet. Toutes, son dude va avoir des repercussions importantes sur les doctrines d'omploi des chars pendant Fentre-deux-queres; et ce son es Allemand qulutliserot les premiers cette theore ee ae 1 8/42 er Lenfer de Bobrouisk La 2, Panzer-Dvision dans a tourmente Le 22 juin 1944 2 4 heures, aprés un bombardement extiémement volent. les Soviéiques lancent un puissant assaut sur Viebsk. Cette ataque est i premire des six pres par le Haut commandement Sovietique, dans le cadre de sa manceuvte ampleur destinge @aneanti Heerescruppe « Mite»; nomde ‘code :« Bagration» | Pour les Squipages dela 20, Panzer Divison, la surprise es totale, 54. Souvenirs Wun Panzer-Keackerhongois Avec un siége de 102 jours, a baile de Budapest, qui débule en décembre 1944, est Tune des lus sanglantes de la Seconde Guerre mondiale. Un jeune soldat de "Armée royale hongroise, Ervin Galdntay. a la'ssé un témoignage exceptionnel sur ses combats en milieu urban, notamment contre les chars sovéiques, dont nous publons quelques extras. emcomoae Pacific Armor Les bataillons amphibies de (USMC DDansle Pacfque, letracteuramphibie se révéle ben vite indispensable aubon déroulementdes optrations des Marines. Lorsque les barrires de coral bloquent les chalands de débarquement nin des plages, ‘obligesnt les fantassins 8 patauger dans eau sous le feu ennem, les Amtracks franchissent Fobstacle sans diffeuté. Les débuts de ces enains furent poutant ben discret et eur avenirinoerain, Bile & Blindés 0°47 owoon 0066.02.97. mae ca ei Mas 2012 [2 hacies mis 8 owe wor caraltere.com ‘anon Ske | | — | eit 1921 - 1945 TO erm eae ena MC ce ed Ce Ee ee Cee eer a eer Cae a Ree ane au lait ») s’appuie sur les industries cafetiéres et laitiéres-bovines du pays, aussi est-elle durement touchée par la chute des matiéres premiéres & partir de 1906. Une crise économique désastreuse sévit, et les budgets de I'armée sont considérablement réduits. lors que la guerre éclate en Europe, le Brésil n'a ‘aucun matériel moderne, aucune pensée stretégique propre. En octobre 1917, il déclare cependant la guerre aux puissances centrales et envoieméme un contingent ~ symbolique ~ d‘offciers et sous-off ciers combattre en France au sein d'unités francaises. Parmi eux, José Pessoa Cavalcanti de Albuquerque fait montre d'une grande énergie aussi estil envoyé & Saint-Cyr puis au 4* rgiment de dragons od, bien qu’étranger il prend le commandement d'un peloton de chars comme capitaine et sera méme décoré par I'Armée francaise | LES PREMIERS TEMPS Cotte expérience va s'avérer décisive :rentré au Brésil il publie un livre, Os Tanks na Guerra Européie (Les chars dans la guerre euro péenne), et entreprend de développer une Arme blindée nationale, ‘Ses supérieurs et le gouvernement lu nrétent une oreille attentive ilest en effet temps aue Ie Brésil se dote d'une force mécanisée moderne, et des réformes sont entamées. En 1919, I'Armée br silienne est r6organisée par une mission militaire francaise dirigée par le général Gamelin, ete travail pionnier de Pessoa est reconnu fen 1921, le Brésil fait acquisition de 12 chars Renault FT qui pronnent la désignation officielle de « Carros de assalto ». Ces tengins doivent, a 'origine, permettre de confirmer les théories de Ccompaie de Caos de Cotte Putssance:35 cB esse mae 75 iB ‘Autonome :65kr Mh DBlndage max: 2 Amement:1 canon G4 18 97 sm > rg een tt? foc aec Pessoa, mais la situation du pays va leur procurer un autre réle : & partir de 1922, ls crise économique frappe & nouveau, plus dure ‘que jamais. Gréves, mouvements sociaux et tentatives de putsch se succédent, et les Renault FT sont employés pour mater diverses tdbelions entre 1924 et 1927. Deux ans plus tard, le crash de Wall Street déstabilise le pays ruiné, et un coup d'Etat porte au pouvoir Getto Dorneles Vargas en 1930, un politicien pronant un Etat fort et centralisé. Son régime dictatorial doit employer une nouvelle fois les chars en 1932 pour écraser une colonne motorisée febelle de $80 Paulo. Le Frente Unica por Sao Paulo Unido s'est {an effet appuyé sur les nombreuses industries de la région pour dévolopper une série hétérociita de véhicules légarement biindés, ‘a6néralement des automitrailleuses sur chAssis Ford, dont le poids ‘varie selon les modeles de 4 & 14 tonnes. Le gouvernement fédéral mettra en ligne, par aileurs, un train blingé de fabrication locale ‘armé d'un canon de montagne Schneider de 75 mm. Meme si les Renault FT ont fait leur preuve, ils sont maintenant largement dépassés. Le Brésil achéte donc daccasion, en février 1935, deux exempleires o’automitrailleuses aux Néerlandais. Ces engins & six roues ont 4t6 constrvits par le chantier naval \Wilton-Fijenoord de Rotterdam & partir de chassis Krupp-Protze L2H43. Envoyés aux Indes néerlandaises an 1834 pour équiper la Koninklijk Nedertends lndlisch Leger (KNIL, pour Armée royale dos Indes néerlandaises), cos deux prototypes se sont avérés beaucoup trop lourds pour les pistes boueuses de la région et se regeeat arte de Jane 192 Puissance: 40 cv mt esse mar, £0 kh auipage: 12 ‘Bndage mae ‘Aono 250 jrands consommateurs de cerburant : ce qui a nécessité de les ‘alimenter en essence pour avion.. Les deux autoritralleuses sont done renvoyées en Europe, ol le Brésil en fera I'acquisition en 11995. Elles intagrent olors le police spécisle de So Paulo ~ une ville que le gouvernement Vargas ne veut pas voir une nouvelle fois livrée la contestation ~ aprés une sétie de modifications : les, trois mitraileuses de 6,5 mm sont remplacées par un systéme de pulvérisation de gaz lacrymogéne, voire par un lance-lammes. Les véhicules sont bien adaptés & un emploi ant-émeute : blindage Incling de 3 & 10 mm d’épaisseur, tourele rotative at méme un systéme envoyant des décharges électriques pour empécher que les manifestants ne grimpent sur la superstructure | La police speciale de Sto Paulo recoit en complément deux camions blindés \Wilton-Fijenoord sur chassis Ford. Pouvant transporter 22 hom- ‘mes, ils sont protéyés par une cuirasse d'acior do 4 mm percée do multiples meurtiores. Plus exotique encore, 'achat en 1936 de deux side-cars belges de 500cc : ces FN MBG de Herstal sont ourvus &'avant d'un carénage-bouctir bindé evec deux trappes, une pour le pilote, l'autre pour le pistolet-mitrailleur Bergmann (MP 28/1 de 9 mm de son coéquipier ! LA TENTATION. GERMANO-ITALIENNE ‘Au début des années trente, le nouveau régime se rapproche sensi- blement des dictatures italienne et allemande qui font alors figures de modéle contre les veilles démocratis et le communisme. Vargas nove des liens avec ces deux pays pour acquéti & moindre prix du ‘matériel moderne ; les Renault FT quittent en effet le service acti en 1938 ot rejoignent I'école de guerre comme véhicules d’ins tructian Jusqu’en 1942}. Entre 1937 et 1939, dans V'optique de ctéer un régiment de reconnaissance blindé dans chacune de ses 1921 - 1945 Le Brésil sexton eAneranadas Rede ln 108 Civisions de cavelerie, I'Armée beésilienne passe commande & Rome {de 23 Fiat-Ansaldo 3/35. Ces chenillettes au blindage boulonné (et non riveté des L3/33) de 6 & 14 mm sont a origine armées de deux mitralleuses Breda de 8 mm, mais Fio va en équiper 18 de Madsen bitubes de 7 mm et § d'une mitrailleuse lourde Breda de 13,2 mm, Désignées Auto Metrathadoras de Raconhecimento |AMR), les L3/35 ne verront jamais le combat et formeront un escadron écolage pour tester diférentes tactiques d'emploi Ce n’est qu'un début : en paralidle, Rio se tourne vers Berlin pour ‘développer son armée sur une ts large échelle, avec lidée do standardiser un tant soit peu son matériel blindé et mécanisé. Car an 1937, le Brésil a achaté un certain nombre da camions a différents constructeurs, mais sans penser & normaliser son pare automobile : les modéles Ford, Commer, Dodge et Chevrolet ‘coexistent done avec des camions Henschel, Tempo et meme Thomicroft ou Citrodn-Kégresse... Le Brésil signe donc en jullet 1939 un important contrat d’ar- ‘mement avec diverses firmes allamandes : 1 080 piéces d'arti- lerie (dont plusieurs canons antiaériens Krupp C/58 de 88 mm), 144 semi-chenillés $0.72. 6 pour tracter des pices de 105 et 150 mm, 40 S¢.Kfz. 7 (dont 8 avec grue pour remorquer des ate- liers de campagne Matral, 68 Sd.Kfz. 8 pour des obusiers Krupp de 150 mm... Mais aussi des dizaines de vehicules pour le transport {de munitions, de carburant et de troupes : 80 camions Krupp L3H 163, 132 camions L2H143 et 126 Henschel 3301 La commande est énotme, mais elle tombe bien mal : a guerre vient 'éclater, et le Royaume-Uniinstaure immédiatement un blocus de 'VAllemagne. Par conséquent, les véhicules restont 8 quai Lisbonne jusqu’en aoct 1941. Souls § Sd.Kiz. 7et 6 camions Henschel anive- ‘ont finalement & Rio en décembre 194 1 | Dispersés dans trois régi 'ments de DCA, isn’auront qu'une trés courte cartiére opérationnelie, ppuisqu’en 1942 le Brésil va profiter du Lend. Lease mis en place par les Etats-Unis pour renouveler ensemble de son matériel militar, @ It Sos 1940 Puissance: 10.1 esse mae £0 I Equipage :8 a Blogage max £73.00 Annement 1 ae M2 de 127 men {Disb de arta Expense orga Expose Bast tale te essa mai: 72h ‘Autonome: 221 Blndage 44 I Poids:631 i LA CORNE D’ABONDANCE AMERICAINE En 1938, le plus grand pays d’Amérique latine connait un chan- {gement politique majeur : Getilio Vargas impose en effet Estado ‘Novo, « Etat nouveau », un régime autoritaire inspiré de a dicta- ture portugaise et du fascisme italien. Ces relations diplomatiques privilégides déplaisont évidemment fortement 8 Washinton, qui cherche alors & faire revenir le Brésil dans sa zone d'influence. Cest tout au bénéfice de l'administration Vargas, qui négocie ainsi 'achat d'une centaine de Scout Cars NGA1 en 1940 pour servir de véhicules de reconnaissance et da transports de troupes (8 passagers) + Divate dente Expands Fags ps Bere sou Equpage 4 Blndage max: 18100 1 Armemen: 1 canon de 27mm rele Me 1 malleus 19196 7.82 Fin 1941, les choses s‘accélivent lorsque I'Axe déclare le guerre ‘aux USA. Loin de ses modéles politiques européens, et bien obligé {de choisic son camp, Rio se range segement - mais tardivement ~ du cOté américain, déclarant la guerre &I'Allemagne et 2 I'talie le 22 aovt 1942. En contrepartie, Washington propose de rééqui- per I'Armée brésilienne et de former ses officiers dans ses écoles militares. Ainsi, quelque 18 automitralleuses MB Greyhound et 20 chars lagers M3 Stuart, appelés Perereca (« grenouilles ») par les Brésiins, sont livrés en 1942. Pour conerétisar catte aliance américaine, Vargas décide d'envoyer un corps expécitionnaire en Europe, chose quine sera en fait posible qu'a partir dejuilet 1944 : ‘an plusieurs vagues, 25 000 soldatsrejoignent tale, od ils intdgrent la Task Force 46 du 18th Army Group (Fifth Amy, IV Corps) La Forca Expevicionéria Brasileira (FEB) devant combattre sous autorité nord-américaine, il est décidé que sa structure et son organisation interne seront celquées sur celles des divisions din- fanterie de 'US Army. Le gouvernement de Fo y voit en outre opportunité de mettre enfin ses forces armées aux stendards de I'époque, autant sur le plan matériel que doctrinal. La FEB comprend trois régiments d'infanterie et un groupement d'artit- lerie, avec les unités de soutien afférentes, dant une troupe de reconnaissance motorisée. Les Brésiliens y déploient un équipe- ‘ment neuf, « offert » par les USA et tout juste regu & leur artivée Naples : 6 obusiers M3 de 105 mm, 12 M2 de méme calibre, 12 M1 de 155 mm, 9 piéces antichars M1 de 57 mm et surtout 5 Half-Tracks M3A1, 13 automitraillouses MB et 24 Jeep. Ce n’ast qu'une petite partie du « cadeau » de Roosevelt qui s'est engagé a rSéquiper complatement I'Armée brésilienne au travers du Lend-Lease : & partir de 1944, Rio croule sous les, arrivages de véhicules miltairas made in USA. Cette manne biin- ddée va continuer dans les années ¢'aprds-guerre, Washington se débarrassant & bon compte de ses surplus auprés de ses aliés, lune décision a contextualiser : le communisme commence & 6tre considéré par les Etats-Unis comme une menace pour leur hégémonie en Amérique latine ; les régimes autoritaires en place ‘Unt iconne ‘rest Puissance:250 ov \vnesse max 8a Equipage: Bingage max 38 nm Arment caren MS 62 mn 4 rates MIGIOEA e762 nm 1921 - 1945 Le Brésil doivent alors étre armés pour pouvoir I’éradiquer au besoin ‘Aussi, & partir de 1944, le Brésil recoit plus de 200 chars légers M3 et M3A1, une centaine de chars moyens M3, autant de Ma Sherman, des douzaines 'Half- Tracks, dant plusieurs en version M16 (des M3 dotés d'une tourelle & 4 mitrailleuses de 12,7 mm pour Ia lutte antiaérienne) et des autos blindées MB cet M20 (des M8 sans tourelle), sans compter des motos Harley Davidson, des Jeep, etc. Crest plus que le Brésil ne pourra jamais produire, et ces engine vont constituer I'épine dorsale de la défense brésilienne pour les quarante années suivantes ! Das 1945, les 230 chars M3 ‘et Mé sont envoyés aux différents « points chauds » frontaliers du pays = face & I’Argentine par exemple ~, mais leur nom. bre est si important qu’on en trouvera aussi dans des régions moins menacées, comme Séo Paulo ou Rio de Janeiro, Cast 'ailleurs la que sont créées deux divisions blindées pour cen- traliser las écoles de formation, I'intendance et les unites de ‘soutien nécessaires, L'Exército Brasileiro usera ses blindés jusqu’a la corde, préfeérant ‘souvent les moderniser par petites séries plutdt que de produire € grands frais de nouvelles générations d’engins. Certains chars tne seront ainsi retirés du service quien 1981! = ‘Compage deoage de Carce ce Combate Beal 3085 1m Puissance 40007 indage max 761m 1 Armement: canon M3. de 75m 2 nals A eI O8A de 7.52 G5 1944 COMBAT eS See Otto Carius - Le Tigre de Malinava_ 22 juin 1944, I’Armée rouge lance l’opération « Bagration ». Précédées d'un violent Si en ea Se a cea eC RS eee ee CMCC eek a Ce eC) pour le moins dramatique que la schwere Panzer-Abteilung 502, une unité composée de CSC me een tom eu R ee eC CoMe n) ‘son fauve de 57 tonnes, Otto Carius, I’un des Bordfiihrer les plus brillants de I'Armée CCRC enim ener tice Char int orca nitec cia i seme ins MMC c ee et aR ETC CM eur en Cea a Pa T LES « POMPIERS » DU FRONT ‘Aprés avoir durement combattu lors de I'opération « Strachwitz » lancée le 20 avril 1944, la schwere Panzer Abteilung 502 est mise {2u repos. Fin avril, sa 2. Kompanie est évacuée au sud de Pleskau, Carrefour entre Leningrad et Dinaburg. Ses équipages en profitent our se remettre physiquement de plusieurs mois d'affrontements, intenses, tout en révisant leurs matériels, Héles pour eux, Moscou n'a que faire de leur fatigue et, le 22 juin 1944, I’Armée rouge dé- clenche I'opération « Bagration ». Dans ces conditions, la schwere Panzer Abteilung est déployée autour de Donaburg, au sud de la rividre Dana, dans le but do bloquer les divisions mécanisées qui déferlont sur les pays Baltes. Dénuse de ponts assez solides pour supporter le poids des Panzer VI, a région est d'accés malaisé. En ute, le relief tourmenté de ce secteur se révale étre un véritable calvaire pour les méceniques, quiléchent les unes derire les autres, ‘au point que peu d'engins sont en état de marche au moment meme i les forces sovidtiques sont en pleine offensive. Lors d'une atta- que noctume menée le 20 jult, des groupements cuirassés russes tenfoncent ls lignes de la 290, Infanterie- Division. Conformément & leur réputation de « pompiers » du front, les Tiger sont dépéches en lurgence au nord-est de DUnaburg en vue de rétablr la situation. Le parcours de liaison est dificil, sibien que seulement 8 « lourds » de |. Kampanie rejoignent la vile. Une fois le ravitallement etfectué, Otto Carus, qui vient juste de recevoirinsigne d'assaut en argent de seconde classe pour 25 jours continus sur le front, se pose une question cruciale MAIS OU EST DONC IAN? ‘Au son des explosions quiretentissent au nord-est de Dnaburg, pas bion loin, comme & son habitude, Carus, accompagné de son fidele ‘amiKerscher, saute dans un Kabelwagen. Pas question d'engager ses ptécieux Panzer sans avoir au préalable réalisé une reconnaissance. ‘Comme toujours, une de ces voitures toutterrain est 8 se disposition. ‘Ses camarades ont méme appeléea« Volkswagen dela mort», bien ‘ue Carius ne se souvienne pas en evoir perdu une seule Ilia préfere alleurs au semi-chenlé, quil trouve lent et pataud et dont curasse ‘ne hi parat pas supérieure... 2u point quil est affublé du sobriquet de « cercuel » | Le chef de char allemand doit effectivement nombre de ses suocés & une observation soigneuse de tinétete 8 parcoutr, ainsi ‘u’3.une fine anaiyse des disposi rencontrés. Croisés en chemin, des Landser en déroute donnent aux deux Panzerschiltzer une idée dela situation dans ce secteur: catastrophique. Tel un ouleau compresseur, les tanks trappés de 6tole rouge progressontinésistiblerent, érasant tout sur leur passage. Moins pressé de retraiter que ses camarades, Un sous-officer leur indique que deux blindés russes sont stationnds dans a vilage de Malinava, Dans ces conditions, Carus met la cap sur le Bourg. Une fois sa voiture camoutlée, i s'eoproche prudemment. Observes & a jumelo, las uniformes des soldats qui groullant dans agglomération ne lui laissent aucun douta: Ivan est bien Ia | Outre deux T-34/85 montant le garde 8 entrée, effect d'une compagnie fest comptabilisé. Un gros morceau en perspective, bien que Carus time quil ‘agit seulement d'une avant-garde, autrement dt, e plat de résistance reste encore a venir. Tandis qu'linspecte soigneusement les alentours, un officer d'une unité de canons dasseut lui apprend que le vilage a dé fot objet d'une contre-attaque. Mais Ivan leur 2 intligé une cuisante défeite, expéciant sept automoteurs ala cosse fen quelques minutes ! La situation n'est pas bien clave, mais pour Carus, in’est pas question de gaspiller plus de temps. Heureuserent, son unité est libre dentrer en action comme elle entend, sans en référer& sa hiérarche. Confiant dans la puissance de sa monture, i revient vers ses camarades en vue d’échafauder un plan. L'unique route menant & la localité étant bien trop étoite pour un abordage frontal rassemblant la totalté dela 2. Kampanie, assaut sora mend ‘vee seulement 2 Panzer, celui de Kerscher et le sien, Sous les or- dres du lieutenant Nienstedt, les six autres iront se pasitionner en retrait sur le versant opposé, préts & parer 8 toutes éventualités. ‘4 oto Cais est un dos ‘oraver (commandant echa ios pus cares ‘dela echwore Panzer ‘Abtolurg 2 Face a tanks soviiques. en dept ‘dune santé rapte fat prewe dun sens tatave ors du comerun te ‘andra avenue un etalon de enasse > gnsralorent este eke ¥50 1 200 tenes deta Test asseur tare Panzercamorasicnen Anecentouche £108 9 rate récomperson ‘es fata garmes, > Avantaue Cars nintesvonne srl vilage ‘deMalnave, ane Korpare de ste avatar eo prone parla oan, masses equpages avaent ssuye un eee sanglnt ‘st face sole canon ‘Fassaut aleand nest pas 3 Tahaueur dun JS-2 Dove Barun caman america, vest dans Tbe rouge uti de aid pritat, cet erie nos de combat aw sa protection ‘rontle augment par Fagjreton denen ame. CCrius insiste sur la rapdité o'exéoution et sur effet de surprise, Les tankistes russes doivent étre débordés avant méme d'avoir réalisé qu'une Kompanie de Tiger leur tombe dessus. Diversas recommenda. ‘ons sont encore échangées avec Is autres Panzerschiitzen, pus les deux Bordtihrer ccoordannent aralament leur tactique. ls savent qu'une telle opération ne supportera pas 'approximation, et chacun dot evoir en tte tous les détals de sa mission. Catius prendra la tate du duo de fauves, tandis {que Kerscher assurere ses aries, Le but est de foncer vers le centre du vilage afin de désorganiser au maximum les défen- seuts. Se séparant sur une dernire tape sur 'épaue, les deux hommes rejoignent leurs montures. Une fois & bord, chacun vénifie quele 12 cytindres Maybach répond 2 Yappel et que la radio fonctionne sans hourt. Enfin, is prennent la direction de Malinava. Proftent dun terrain en montée, les deux Tiger avencent sans se fare remax- ‘quer, puis, une fois en vue des premiéres ‘maisons, Carius ordonne & son pilote de pousser le « tacot » & son maximum. Bien {que cola ne soit pas le domaine de prélilec- tion du fave, les Panzerschiltzen savant {que la vitesse leur donnera la victoire. MASSACRE A MALINAVA ‘A peine en vue de Mainava, Carius désigne & son tre les deux T-34/88 postés en couver- tue, Le « 88 » aboie séchement etles sentinel. les sont pulvérisées sans avoir pu esquisser le ‘moinde mouvement de défense, Sénarés de 160 mates, les deux Tiger s‘engoutfent dans le vilage. Chez les Sovistiques, la confusion fst 8 son comble. Les Allemands ne s'ané- tent que pour trer un ou deux obus mourtirs avant de repart Brusquement, Kerscher 10- pre deux bindés on train de manceuvrer. Laur intention est claire : prendre sur le travers le Panzer de tate, Ce faisent, lous équipages ‘ont pas vu le deuxieme Tiger qui déboule dans le silage cu premier. Sans méme avoir puis conscience de la présence du fauve de Kerscher, les deux intépides sont élimings Toute Vattenton d'ivan étant concenteée sur la charge de Carius, Kerscher prend un peu de recut sur les événements Une situation qui lu permet de remarquer une machine inconnue staonnée prés d'une grange. immeédfarement, la radio de Cari grésite lorsque information est transmise. Le Bordfihrer fat stopper $2 rmontute, et la tourelle pivote vers 'objectt. Cependent, identification de Yengin est in- certaine, cara présence dun fren de bouche ‘au bout de V'interminable canon trouble les esprits. Mais qual est ce char ? Carus pencho pour un Tiger I, aucun chenilé russe nétant doté d'un tel equipement. La tourele présente ‘également une forme plus ou moins commune ‘avec la Panzer lourd, Mais que ferait dans Un tel secteur du front ? Les questions fusent dens la tete de Carius quand il remarque que le chassis n’e rien de germanique. En défini- tive, plusieurs Panzergranaten mettent fi 8a 14 Avant engager son ‘ger ansie wage co ana, prés de Dinabury, fen eu hasard et part teoonmale eran 8 bord dun ae apie ‘Kabovagen, ave ses ‘ameradee snort Tae Vomswagen dela tio» baneste pas non us utserun seer non ws panes, Otto Carius - Le Tigre de Malinava Ccarrdre mistare du premier JS-2 rencontré parle jeune Allemand. Une bonne étoile bile du cété des asssilants, car cette courte hésitation auret puserévéler fatale. A cette distance, un obus de 122 mm aurat {eit qu'une bouchée dela cuirasse du fauve. Les Soviétques tentent de se ressaisir, mais la poussée est irésistible, Les tanks bolcheviaues ‘sautent les une aprds les autes. Pris de vitessa, las Russes no parvin: ‘ent pas aso reprendie, et la bataile cesse au bout d'une vingtaine de ‘minutes, fauto de cornbttants. Ain éiter dese fate surrendre, Otto CCarius demande aux Tiger restés en aiiéve de sa mete en couverture, LLintervention est un plein succés avec 17 JS2 ot 5 T-34 neutralsés. Seulement deux « chenoeux » ont russ s'enfue, en mettant pein gaz ‘vers Fest. Les llemands sortent de leur machine, ressemblent es prison ‘ers et, une fis es blesésconfiés aux vldes, eu ordornent de marcher ‘erslesignes alemandes sous la survellence d un batalon eutomoteurs a Le commandant de ces demniers ne peut ‘alors 82 retenir de serrer Carius dans ses bras, car intervention des Tiger lui a 6x6 tune sérieuse épine du pied ! Il est vrai ue I'homme ne saveit plus comment re- conquerir le village du fait de la présence massive de chers lourds soviétiques, Carius, pour sa part, est bien conscient ue I'absence dinfantere d’accompagne- ment du cOté russe lui a permis d‘obtenir Une éelatante victoire. A Un Tigre 02» trosete chemin dune silemares Son earn de 8Gomet son bindage frontal epasde 10 ont sematen ameter ars Ieemachnessovtcuns En 1944 bars on sere ‘2 ams un 122 mn ‘change le donno. Pour sant fentanemant Teparenee de Cans ‘arm de ake tren, notanment lorsque Feil oe surprise von’ outer au coma. GARDER L'INITIATIVE Pour autant, Otto Carius n’entend pas se reposer sur sos lautors. Effectivement, ayant mis la main sur des documents décrivant les rmanceuvres adverses, i décide d'ourdir un nouveau plan pour mettre ln terme définiit a la marche de I'Armée rouge dans ce secteur. ‘Suite & 'intarception de transmissions, il pence que les équipages sovistiquos n’ont pas pu rendre compte dela situation danse vilage de Malinava, Peutétre méme que le gros des forces nest pas eu courant de la présence de Tiger dans le secteur. Les auspices sont favorables & la « 502 », car les corps de deux officiers, dont celui d'un msjor commandant Ia 1 brigade de chars lourds, sont rtrouvés porteurs d'informations récentes. Cet officier est sans aucun doute lun rouage essentiel de action ennemie, carla décoration de Ordre de Lénine, accrochée & sa vareuse, prouve qu'il est un héros de Union sovigtique. L'examen des cartes capturées apprendra que les T-34 et autres JS-2 evaient pour mission de s'emparer de Dinaburg aprds s'étre regroupés dans le vilage de Malinava. Parallélement, un ‘autre groupe devait remonter par le nord et obliquer sur la vile par le nord-ouest. Rameutant des unités d’infanterie pour assurer leurs arridres, les Allemands entreprennent une reconnaissance vers est, fen empruntant un petit chemin serpentant & travers les champs. Ca périple las conduit & 'extrémité Sud de Yautoroute passant & proximité du vilage, puis is prennent connaissance de chaque Bourg paar lequel ils doivent passer pour éviter d’étre pris au dépourvu. Bloqué parla rvidre Dana coulant a proximité, Otto Carius jette ‘80n dévolu sur une concentration d'isbas situées & une dizaine de kilométies. Le petit pont enjambant est, en effet, bien incapable {de supporter la masse des fauves. Ensuite, le Boroflhrer saute dans ‘son Kiibelwagen. L’automobile percourt plusieurs kilométres sens rencontyer &mes qui vivent, quand Carlus remarque des traces de chenilles fraiches. Pas de doute, ‘avant-garde russe est passée parla, et ily @ fort & parier que le reste empruntera la meme route, Allemand espére qu'eucun observateur ne signalé le massacre {de Malinava, car dans ce cas, Ivan risque fort de contourner la zone dangereuse. En dépit des risques, une embuscade est organisée, Toutefcis, axe de progression présumé est hors de portée des hut Tiger stationnés dans le village. leur faut donc traverser la coupure hhumide. Une fois un gué trouvé, las Panzer commencent la difficile manciuvte. Tout se passe bien jusqu'au moment of les chenilles de fun des chars viennent a bout du lt de larviée, labourant le fond, le fauve s enlise en plein milieu. Sans hésiter, les hommes sautent ATfeau, acerochent des cAbles d'acier et commencent & hisser le char immobilsé. Cette mésaventure convaine Carius de meintenie ‘sur place les deux Tiger restés sur autre berge, inutile de tentor lo diablo... Quelques vérifications techniques plus tard, les six engins ‘se dirigent vers le lieu de embuscade. Les équipeges camoutlent soigneusement leurs véhicules et s‘installent le plus confortable- ment possible, Pendant que les tubes de « 88 » dominent la route ‘ur pris de 3 kilometres, Carius réunit les autres commandants et donne les derniéres consignes. De la sorte, il confie la mission au Tiger de gauche de viser I'engin de téte, tancis que celui de droite doit faire de méme avec celui de queue, de maniére & paralyser ensemble de la procession adverse. De surciolt, i insiste sur le strict respect de la discipline de feu. Le repérage de son champ de tir effectue, chacun regagne sa monture. Commence alors une interminable attente. Les minutes semblent des heures. Enfin, Carius repare un nuage de poussiére. Pour les Panzerschuitzen, c'est le branie-bas de combat, L'oulrivé & son viseur optique, le jeune as ‘est an mesure d’observerI'approche lente du groupement adverse. Le pari est gagné. Insouciants, des véhicules cheminent on ordre serré. A ta mode sovistique, des groupes de 10 & 15 soldats sont ‘ranquillement assis sur les 7:34, qui ont eux-mémes leur canon toutné vers I'arridva. Entre les masses sombres des tanks sntercalent de nombreux camions transportant des munitions at du carburant. Dans les Tiger, exci tation commence & manter. Comme a la parade, les «cibles » défilent dans les optiques de ti, Au moment 00 la machine de téte s‘eppréte & sortir de le visée, Carius ordonne l'ouverture du feu. Le premier et le dernier engin sont touches de plein fouet, puis I'enfer se déchaine sur la colonne bloquée entre les deux car ccasses en flammes. Les obus fient sur les camions aui se renversent sur le cété lors de vaines tentatives nour Schapper au massacre, les blindés « rouges » n‘ont pas le temps de faire pivoter leur tourelle que déja ils flambent sous les coups des « 88 ». Carius sort pres: {ue de sa tourelle pour mieux contempler la scane. Les ‘munitions explosent, projetant de grandes tlammes verse cial. Le carburant s‘embrase, mettant Ie feu aux tengins encore intacts. La panique s'empare du convoi et, lorsque enfin les Soviétiques parviennent & discemer Vorigine des tis, o'en est fini dela colanne. Vingt-huit paves en fou jonchent la route. Quittant enfin des yeux le terible spectacle, Carius ordonne aux six Tiger de se replier sens prendre le risque, inutie selon ll, de oursuivre 'infanterie qui s'égaye dans les champs. Vembuscade est un total suceds et il espére que ce coup d’artét empéchera I'Armée rouge de poursuivre son offensive dans ce secteur. Restés sur l'autre berge, les deux Panzer sident leurs camarades a repasser la rivire. Retranchés der ire le cours d'eau, les feuves se préparent a bloquer une éventuelle contre-attaque, qui finalement ne viendra pas. Par la suite, la nouvelle de la double victoire se répand dans les lignes allemandes Qui n’en finissont plus de f6liciter Otto Carius et ses Compagnons. Fiddle & sa toputation, la 2. Kompanie de (a Schwere Panzer Abteilung 502 a, encore une fois, joue les « pompiers » du front. Tol est done le déroulerment das événements déorits par Carls, une histoire qui n’est pas du goat des Russes... 4. es Panzerchataen Dosen sur un JS-2 dt Brant es oremiies nites ‘du combat, Carus vou ‘victor engin, fuske aoe un Ter ha par un tence bouche Ue mestation ca att Puutcoater er ¥ Ls groupement ona osble rotranche dans Hanne se Go T3805 ‘onoauvertre. A inctar ge, ‘Socorro sans pouvoir ester sus les procties (do 6 aor rss par Caos Otto Carius - Le Tigre de Malinava +) En 1956, Otto Carius écrit ses mémaires dans un ouvrage Intitulé Tiger dans le boue. Immédiatement traduit en ‘angles, ce livre nest réelement étudié en Union sovie- tique que dans les années 1990. Le « génie » tactique de l'ex-Bordfirer est alors vivement critiqué par des historiens russes qui pointent du doigt les incohrences du réct. Ainsi, Alexander Smimov, dans la revue his torique Frontfine ilustration datant de 2008, remet en ‘cause la véracté des dires de Cavius, en soulignant que doux Panzer, aussi puissants soientils, n auraiont jamais, ‘engagé un groupement cuirassé, méme faisant preuve de négligence, du moins si les Allemands avaient un ‘semblant de logique militaire... Sans compter que, pour ‘Smimoy, les déclarations du Panzerschdtze manquent do clarté. Par exemlo, il ne fait plus mention des doux rascapés qui se soraient échappés vers Vest et, par la suite, un rapport relatant les opérations de jullet-200t 1944 inckque la « démalion » de 17 T-34 et 5 JS-2, soit Lune inversion des chiffres précédemment indiqués, En ‘ute, historien russe trouve troublante la confusion faite entre le JS-2 tle Tiger I, puisque oe demi n‘apparatra sur le front oriental qu’au mois d'a00t 194. D'autre part, la présence de la 1"brigade de chars lourds dans le secteur de Malinava est mémement réfutée. De tales formations ne commencent réellement & émerger qu’en décembre 1944, Avant cate data, &s'agit de régiments de chars lourds et le seul qui ressemble & identifica tion donnée par Carius est, 8 époque dela batalla, le ter régiment autonome de chars lourds de la Garde. De plus, ce régiment est déployé en Ukraine et non pas dans los Etats Baltes, Selon de récentes données, lors de la batalle pour le village de Malinava, Armée rouge aursit perdu seulement & blindés ~ 3 JS-2 et § T-34 ~, bien loin des 23 tanks revendiqués par Carus, Une autre personnalité vient commenter ouvrage de CCarius, le journaliste Youri Moukhine aux propos tran- ches : « Récemment, 2 les mémoires oun officer de char allemand, Otto Carius, Peu importe fa fecon dont W raconte ses actes ignobles, Carus n’est qu'un homme de tate trés modeste ~ pesant environ 40 kg et quia 66 deux fois refuse & admission au service en raison de cela — quia souffert d'un complexe d infério- rité et est fagonné un costume de héros. Maintenant, Y'3i des imerrogations. Permettez-mol de remarquer dabord qu'l a détuit deux T-34 en dehors du vilage, sens que ses équipages n’aient réagi en entendant le rugissement des moteurs et le bruit des chenilles ! Pa T ‘Mais passons. Aprés les premiers tis de Kerscher et de Carlus, personne ne bouge / Par-dessus le marché, ce demmier signale que plusieurs véhicules ont été incendlés; dens ces conditions, pourquol re oft rien sur la lutte conte les flemmes qui risquaient de se pro- pager dans fe vilage ? Tous les tenkistes ont rapidement abandonné leurs montures et se sont enfuis sans tier un seul coup ? Cela n‘est bas sérieux. En ovtre, Ordre de Lénine n'est pas une décoration ré- ‘compensantun héros de Union soviétiaue | Etputs son identification de la 1° brigade de chars lourds, comprenant 66 JS-2, est absurde, uisqu'elle n'a été formée qu'en décembre 1944 ! En jullet 1944, Aumée rouge avait déja plusieurs brigades de chars, mais aucune ‘ne portait ce numéro. Le plus probable est que Carlus a bien duit deux T-34/85 ce jourtt, mais c'est tout. » LA VERITE EST AILLEURS Les rapports opsirationnels de la schwere Panzer Abteilung 502 por- tent sur la période du 4 juillet au 17 a0dt 1944 donnent la version suivante, Dans a soirée du 21 jullet, importantes forces meéc soviétiques parviennent &percer les ignes de la 290, Infanterie Division (290. 10) puis font mouvement vers le secteur de Casanova, situé & 6 klomé- ‘tres au nord de Kraslava, avant de se diger vers l2valty, 8 est de Dunaburg Cette percée impose aux Landserun rep de facon & constituer un front défensif sur lzvalty. Par conséquent, la schwere Ponzer-Abteiting 502 prend la direction {de Donaburg par le nord, avec pour mis- Det page de doe ‘Sule du reportage phi suri ‘ui serve ala encore es freessowétques, to ‘Cais en aura ouvea Tacenfmaton red sion d'appuyer le 260. 1D en bloquant _pastane¢onve dune rire | toute incursion ennemie. Accompagnées PeTarauerave ie oan Jeleurlogistique, les 1, et 2. Kompanion ‘de gate Dou terauxe da « 502 » instatont aur poste de com ErAD ‘mandement avant envoyer des reconnsissances inspacte les colines situées & 2,5 klométres au sud-ouest de la voie ferrée de Dinaburg. Pr a suit, la formation se regroupe 8 la périphére Nord-Est,prés du Cimetire militaire alemand. Puis, quatre Tiger pertent,surle coup des: 5 heures, rejoindre la 290, 1D qui tent la route d ivatta. A 6 heures, les 6 engins de la 7. Kompenie du leutenant Belter leur embottent le pas. En retard, la 2. Kompanie de Carus ne s'ébranle qu’a 8 heures. ‘Auméme moment, Aimee rouge perce les nouveaux retranchements, ‘lemands courant lelong une bone zvalta-Lila-Truiy, 83 klomatres ‘aunord d'lzvalty. Une vingtaine de tanks percent Lisa et prennent la ddrection de Vieki 425 kklomaties au nord-est de Dinaburg, sans que lout axe de progression ne puisse 6re claiement déterminé. Da facon 2 protéger la vole dapprovisionnement reliant Dunaburg &levata, la 230. Infanterie Division expédie ses Swimgeschitze ainsi que deux compagnies de Pak 42d 8, Sem vers Lila et Lapiniski, 810 klomatres ‘ouest d'evalta, Tendis que la 1. Kompanie de la « 502 » organise Parzoriamrptagen Vi Aust Tet ‘Char personnal dno Cars secteur de Danaburg, jul 1944 em rps oman ae 8 ‘une reconnaissance avec deux Tiger sur la route de Leykuni-Lie ‘au nord de la gare de Nauen, & 15 kilometres de Ounaburg, Carius ‘emprunte I'sutoroute vers le nord dans intention d'assure ls libre Circulation du ravitailement. Prévenu d'une présence hostile & est, le Panzerschotze cherche & en déterminer 'exacte positon, Peu avent 11 heures, le ieutenant Better engage I'adverseire & 500 métres du vilage de Leykuni. Six T-34, appuyés sur leur flanc Sud par des piéces| antichars, sont détruits, Deux Tiger sont touchés, mais le bourg reste aux main des Allerands, qui tennent sous leur feu ls principales voies acces, empéchant Varivée de renfortjusqu’a la nut. Paralldlement, a2. Kompaniarecoit ordre de traverse Krivan. Vers 13 heures, des ‘engins lourds et super-lourds (selon le compte-rendu de I'Spoque, par la suite, es engins sont identfits comme des T-34/85 ot des « Joseph Staline ») sont repérés & Malinava, & 4 kilométres de Krivan. Suivi par deux autres Tiger, le lieutenant Carus frappe par surprise. Les 3 Panzer detrisent 17 tanks & courte portée, dont une dizsine pour CCarius. Seulement 3 7-34 s'échappent vers Fest. Le vilage est parla suite occupé par une compagnie dartileia sutomotrice, venant du ord. Lous aries sécurisés, les fauves parcourent 4 klométres vers rest dans le but de formar un mdle défensif destiné stopper avance russe. De ce fait, les routes menant vers le nord, est et le sud-est sont sofdement tenues. Le bilan de la journée s'établt & 23 chenilés détruits (17 T-34/85 et 6 « Joseph Staline »), 6 canons enticharslourés| lt plusieurs camions pour la perte de 2 Tiger Dans la nuit du 22 au 23 jllet, la 2. Kampanie repousse des assauts| dfinfanterie avant de se reler suite au piionnage de artilrie adverse. Les assauts conjoints menés par des fentassins et des bindés, dont des JS-2 qui mettent hors service deux Tier, repoussent la 290. Jnfanterie- Divison. Dans ‘ces condtions, une nouvelle ne de défense doit 69 étabe prds de Danaburg. Ala fin de lajournso, les Alemands ne revendiquent que deux T-34 at trois tubes entichars. Le 24 jullet 1944, la pression s'intensifie lorsque les Sovietiques cherchent & passer la rviere Likananka via le pont ferroviare, 12 kilométias au nord-est de Dunaburg, Léchec de cette tentative oblige 8 moc fier axe de la poussée vers ouest, le long de Ia coupure humide. Par conséquent, le 2. Kompanie mancouvte vers Sloboda, & 412 kilomatres de Donaburg. Le lieutenant CCarius est envoyé la-bas avec quatre Tiger, tendis que sx autres restent sous le comman- ddement du lieutenant Nienstedt & Krivan. A ‘ce moment, une attaque russe, mene par trois chars & Iovest de I autoroute en face dela rivére Likananka, oblige le ieutenant 2 intervenir. Sortant de la forét, une vingtaine de tanks, appuyés pat de Iinfanterie, pas- sent, &.c@ momenta, action. Engagés par 2 Tiger, 17 restent sur le carreau. Leur ‘coup d'art donné, les Panzer regagnent Krivan. Pendant ce temps, Catius assure la Otto Carius - Le Tigre de Malinava_ +H protection tempovate de a voie fertée menant au nord de Dinaburg, ‘Cest i quill sora gravement blessé lors d'une reconnaissance menée ‘avec un side-car RECUEILS DE SOUVENIRS ‘Silcherche également & démontrer que Carius @ exagéré son inter- vention, Smimoy est bien moins emports que le bouilantultsenatio- raliste Youri Moukhine, pris par la frénésie de la propagande. Pour ‘utant, les rapports dela schwere Panzer Abteilung 602 recoupent, ‘peu ou prou, les dires de Carius, bien que embuscade, menée le 24 juillet, soit plutot {dv fait du ieutenant Niensted, sans quel'on ;uisse affimer que le jeune as y a particips dde manidre directe. Les historiens russes font raison de dauter de certains pans du técit, comme las chiffres de pertes, iden- tification des unités ou la chronologie des ‘événements. Pour autant, n’oublions pas ‘que las « mémoires » d’Otto Carus, Tiger dens fe bove, ne sont pas un « mémoire » ayant pour fondement un travail historique, Ecrit de longues années aprés la fin de la ‘guerre, certains passages ont sans doute 6té rédigés & partir de souvenirs foreément imprécis, d'ob certains écarts entre le éalté ft le ressenti d'un vétéran. “4Los mémoies de Carus ne sont pas au goat toute monde. come le pres uma russe Yun Mouscne lore Sue ere ‘Corre dun nore qu ane Tame ‘alemande an tant qu vlotare,chareur, She har commandant ae peleton pu de Compagnia, quia ee @ pseu reps Dlessé Squat outer beaucoup de sang mss, eat scant ras meme su’ ave dégoitant.» JNVENTER “BLITZKRIEG? LA PENSEE DOCTRINALE DU COLONEL FULLER CURE RI ee ae eC CM aa met au point un systéme tactique complet dans le but d’obtenir une victoire CeO a Ce mn eee a meek RM ea} Pee cana Cn om Cm Ree eR cet Oe ec Cees ee Cee Ree en ne neta eects Cena ee Cue at 4s 1913, basont sa ponsée su es oboe vations do la guerre 1ussojaponsise, Faller devine que le confit de demain seradomring perles armes ati reide, et aav‘enconséqverce tes fantassinsserort conttants de s'enterer. Si ses contemporain les plus visions se contentent de proposer des tactiques et des ames adaprées &ce mode de combst, Full, quent 3 Ii, offre une analyse beaucoup pus pertinete: fs mou: ements denveloppement ete ict das engeperents ne seront pus le voie direct vers le victoire. I affrme, dane un ate paruen avr 1914, que: «Url ast aujourd'hui Are prédominante et que por conse quent atale va deve pls statiaue, compre nezretanchée. Cotte puissance est s gtando que essa de infertriene sera end possible que ala démarasation de ennemi pare feu dos canons. Catt opique conduit & penser que a pnétationprendalaplace de erwelopperent evtant que rend principe tectique de toque, parce que la iberts de manceuvre sera limitée par les Darbelés et ls traveux de cempegne » Cette assertion est a remire étape frenchie par le penseur bitennique dens son cheminement vers invention de a que-élai i souige que lapercée sera la conditon préalable & toute manoeuvre. Alors que la batale de la Somme dévore la Notional “Army de Lord Kitchener, Fuller découvre les premiers tenks &Fentiainement. Crest pour hil une 16y6lation. I atfirme dans ses mémoires que son pays avaitjusq’®s co moment précis deux questions d sous pour gagna lo aver : quelle méthode employer et avec quel moyen 7 Apds avoir wu des chars 6volue sure terrain dexetcice, in devine que outl ices est Ib | Encore faut: trouver comment utiliser. Une interogetion quo sa mutation au sein du tout joune Tank Corps' ve transformer en tne veritable obsession lle Colonel commence par questionner les principaux conceinés,c'est-ie les tankistes, leurs offers mais les mécanicens et les hommes du ravitallerent Cente enquéterirusevseetparcipaive donne un ésukst se ste bien au-dela des atetes du Sitennique, et les propositions concrétes portant surempoi des tanks - > stfuent Fler les comple et es synthétise,contibuant > sins sconsidérabloment amelie es méthodes de cor Bot Tank Coms. Pourtent, au fide année 1917, es "> monsties d acier obtiennent des succes mitggs, voire des | defates cisantes. Labatt Aves confime les conch sions déja srs de engagement de Flos Courcelate © ikest désormais patont que usage des chars par petits aqutsn’appore ren de probant;en out, importance = un appl feu précis au dla dee premire Kone objec: TY Tyitevct ne fis encore sabia. Quant Passeendacle om SCC > Taxten de ga spéciatse do nator le Color John Frederic Charles Fue et nome Alntle ce tatmajr du Tanke Cops: I cece wn 58 e out prem lan danse Aoveloppemert aoa doce deta quene mecansee 1 Entant que chet map sous es ones Iger-Goncal ete. 2 Baatement apple ‘rose batalla Ypres 3 Forme sarias seconde ot wosee bes. 44 Aum tre que Fev, fe tan ee! une invention gut reolutonne Faride a goer. Apes finer lee monates ‘odie es Erte ‘oir penserta fron pa leucer la pertecton, fans osteo parvene Mircea cuca ne oe a Cr ’estun monument 'hérésie tactique, puisque les chars ont été conveintsd'attaquer a travers un terrain difficile et aprés une trés longue préparation anillerie, ayant 4 pour résultat d'encore un peu plus bouleverser un te rain déja constellé de cratéres fobus et de mettre en alerteennemi... Mais I encore, Faller étucie soigneusement chacun de ses engagements fet entire des enseignements qui ne tarderont pas &&tre mis & profit, ‘Dans le méme temps, Armée impéialeallemande aug- ‘mente laprofondeur de son disposi défensif pour Fadeptar la menace des tanks : la premidre igne est constituée de points d'appul bétonnés espacés, s'appuyant les uns les autres. is ne sont cependant occupés que par ras ‘pou d'hammas, leur mission étant simplement d'nteriva le terren et de protéger la ligne principdle de résistance’. antec est reléquée & ariee, hors de portée des tis de contrebatterie, et n‘intervient que lorsque I'ennemi ‘est deja enfoncé dans le cispositit détensif ami. Enfin, le gros de infartere est instalé & aie, obi est tenu en réserve, prt 8 contre-attequer volemment. Grace aces positions, état mejor alemand économise ses forces, tout en lsissant son adversaire 6’épuiser dans de codteux _assauts. Fuller, quia ts vito pris la mesure des innovations fennemies, propose alors une méthode d'assaut adaptée. Dot ena peated Seed Oe ert le US ae GAM nila mee E 8 LA REVOLUTION DE CAMBRAI Lun dos points communs des premiéres betalles au cours desquelles le Tank Corps est engagé demeure la sacro-sainte préparation ‘atl ;rappelons simplement aque la batale de Passchendacle est précédée par huit {outs de tts de contrebatere et seize jou de pilonnages ptéparatoites, Las cansux d'assdchemnent détruits déver sent lours eaux dans la plaine flamande, transformant le champ de bataille en un océan de boue parsemé de fondriéres capables d'englouti un cher, A contrario, et & la condition que le terrain ne soit pas, détrempé, les cretéres ne représentent pas des obstacles infranchissables pour les chars. En revanche, ils sont rédhibitoires pour 'artileri : un no man’s land comple- tement bouleversé interdit en effet le déplocement vers avant das canons et de leurs réserves de munitions. Avrivés a la limite de leur portée, ils ne pourront plus fourir le moindre appui ‘AL gue isso joponace 1 1005 amore que arte oocupera une place roponderants ars es ‘conte suivants Cet pce Tide btsnnaue e par Daimler met en exerauela présence dun second ace ‘dt sousesime pares pansous la ators 1 Une offers mange par des binds demande une ianense preparation au rive rassemBiement ‘de approwsionnemart, pou fevorate oret ct supe. Ces Tanks ‘pours ae Seboras sont es Mark | -Fabeonca de camoutage ise penser vel photo a 66 prse pou ‘a a baal de Fs, ‘Tenant compte de ces éléments, le premiére iaée de Fuller est de mécaniser 'infanterie et Artie, afin de leur permettre de suivre 'avance des tanks, quasiment. ‘au méme rythme. Toutefois, la réalisation dune telle prouesse nécessiterait une bonne année de préparation et importants moyens financiers; or, les tankistes anglais qui font objeto attaques de la part d’officirs britann ques conservateurs sont pressés parle temps : is doivent démontrer rapidement inteét de our Aime. Le Colonel rédigera slors une proposition de raid-éclair: 4 Cette opération doit éte gouvernée par effet de sur prise. En conséquence, la force employée doit étre exces- sivement mobile. La durée du raid sera obligatoirement courte, uit douze heures au maximum, afin de ne pas laisser le temps & l'adversaire de mettre sur pied une contre-attaque, Le concept peut étre résumé par : evan cer, frapper et se retier. Son object est de démoraliser les troupes et de détrure les canons de I'ennemi, et non do prendre et de tenir le terrain. Un grand rad de ce type réduia a puissance offensive de adversare et mirwera ‘sacapacité dinitiative. Pa aileus,'attaque le déroutora par rapport & note véritable object. Un tol raid pout étre suv par une attaque dinfanterio, La formation dassaut pourrait étre la su- vante : des chars en tris vagues. La ore ‘miore foncera drectoment vars las canons fennomis placés sur I'avant. La seconde eraser les barbelés et détrurale systome de tranchées adverses. La troisiéme servira {emp des buts tactiaues précis : protger les flancs, prendre des points d observation cet der au ratissage. La cavalerie combattra |pled, comme 'infantrie, elle combattra au sein de groupes de nettoyage des bayaux, de concert avec les tanks. Les avions opére- ‘ont & basse altitude pour inquiter 'infante- rie etles canonniers, tout en borbardant les villges, les pont, les routes, etc. Lartilerie de campagne aura pour mission de déployer dos rideaux de fumée afin de géner les tts fennemis. Quarante pidces lourdes et des jobusiers seront utiisés pour contrebattre les batteries de I'ennemi et s’en prendre 2 90s arrives. Une compagnie de sapours ‘aura pour mission de détrure les pitces d'antilrie et les abris adverses, Bile sere envoyée vers 'avant avec la premiere vague de blindés et les équipes de destruction de barbelés. Ele fera également explaser les abris. Une Compagnie de mitralleuses créere un barrage de feu infranchissable eux fantassins allemands, afin de flanc: garde les troupes d assaut, essence méme de opération réside dans la surprise et larapidté du mouvement. Trois heures aprés le début de Vattaque, le retrait des troupes amies pourra étre amorcs. Les charset les avions feront office anit garde, tance ue la cavalerie démontée se repliera avec ses prison. rir. Les canons capturés seront pris en remorque pat las engins chenllés. » Fort de cette proposition, état major da Tank Corps cher- che & préparer une opéretion spéciique, durant lquelleles « cuirassés torrestes » poutront donner toute I'étendue do lour puissance. Les échecs et les demi-réussites des tenks renforcent ls positon de leuts détracteuts, au point que ces demiars réclamentIanét du développement de Arm bindée. ly @ donc urgence pour aue le Tank Corps: remporte un wértabiesucds. Cependent, si Dougias Heig, le commandant en chef des troupes du Commonwealth fen France, comprend parfitement a proposition de Fuler, iN étorque que les imitations des chars ne doivent pas Conduire & choisir un secteur d'engagement sans inté- rat stratégique. Finalement, Foccasion d'utiiser le Tank Corps dans des conditions favorables se présente en octobre dans la zone de la 3rd Army, prés de Cambrai Trois brigades blindées sont rassembiées pour partciper ‘a 'assaut sur la base du principe énoncé pax Fuller. Pout la premidre fois, les engins attaqueront en masse sut tune zone de largeur imitée : 378 machines combattront ainsi sur un front '& peine 13 kilometres. Des tactiques dassaut spéciales sont aussi mises au point : 18 chars sont trensformés en engins porte-fascines afin de com: bler les fossés qui pourrsient géner le déploiement des tenks, tenis que, pour la premiére fois, trois machines sont équipées de radios. D’autres servent 8 transporter du matériel pour permetire & la cavalerie et a 'infante- Tie de suivre plus facilement, Le combat interarmes est favorisé, ot fantassins et tankistess'entrainent ensemble pour amélorer leur collaboration, Le plan de bataille est concu en deux phases : es tanks et infanterie perce- ront aligns « Hindenburg », puis wois divisions de cavaletie devront pren dre Cambral et foncar sur la routa de Valenciennes. Dans les faits, les chars et les fon tassins remplissent 8 morveille leur mission, et les postes émetteurs lemberqués préviennent tes rapi- demant du succés obtenu. Et il est de taille! En quelaues heures, une avancée profonde de 10 kilométres, vient détre rélisée au prix de pertes rminies. Néanmoins, ation au sein des unités cuirassées est énorme, et au soir du 20 novembre 1917, ine reste plus que 49 machines de com bat disponibles. Cela n’aurait eu que peu de conséauence si a suite du plan 6'était déroulée comme prévu. ‘Malheureusement, a cavalo ast lan ‘6e trop tardivement sur s2s objects etlas chavaux ont toutes les peines du ‘monde & traversar les berbalés orasts par les chars; au final, seuls quelques A. ce Aas Virnobiae «rancor on poste obsenaton pometant ‘esr Feolion da Data Uaeronyme WC Sgnito Ware Cuter. 2upe- Lesie pemet de sauner le oncom pra tank ‘uvila vote as enassins ‘Nemes No man's nd "Yun Aa ora ppanenant au F Baton ousse une rosse masse Se Se forbarbal ore un ‘entanerent préparatoie Cs Lazcine est price 8 ‘ial en octobre 1817, Inventer le « Blitzkrieg » ! ‘escadrons parviennent traverser leno man’s land, ani- vant trop tard et avec des effects trop faibles pour parvenir & exploiter incroyable réussite venant d'étre dbtenue par les tanks. L’affaire s‘enlise, le sailant est {top prononcé et le retrait est finalement ordonne. Mn‘empéche que les chars, utilisés d'une manidre approprige, ont démonteéI'ampleur de leur puissance. ‘Sil manque encore quelques éléments pour obtenir une Véritable victoire stratégique, une méthade efficace pour brisor les cadenas défencifs adverses vient néanmoins «arr inventée. Elle doit cependant étre compléuée par ‘une autre, permettant d’exploiter le succes initial. Pou aprés fopération, Fuler te ses propres enseignements, Wavance une nouvelle idée, cele de cispaser de tanks spécifiquement concus pour explotetion, dans le but de remplacer la cavelerie. II souligne aussi la nécessité de jouir d'une réserve immeédiatement disponible eprés le Dremier asseut, Site avait 8 le cas & Cambrai, avance ‘aurait pu continuer et issue de ‘engagement aurait pu tre totalement différents ait LES DERNIERES PIECES DU PUZZLE Le 21 mars 1918, la Koiserheer se lance dans une opé- ration de grande enveraure baptisde « Mickae! », dans le but de se saisr des ports dela Manche qui permettent de ravitaller le comps expéditionnaie bitannique. La volonté allemande est donc d'soler les armées britanniques de leurs allés. Le vainqueur de Riga, le général von Hutter, ft son spéciaiste de Iartllrie, Burchmuller, vont pat leur méthodologie obtenir des succés sans précédent. Les quatre grandes betailles de offensive « Mickeel » sont systématiquement précédées d'une courte mais tres intense préparation d'artilere. Ensuite, sous le couvert d'un pilonnage mélent adroitement obus explosifs, fumi- (génes et gaz de combat, de petits groupes indépendants mais lourdement armés, les Sto&truppen réaksent une peroée ardce a des tactiques de combat innovantes et sfficaces. Les formations allemandes de téte combattent d'une manidre qui déroute les défensours. Les points, de résistance sont systématiquement contournés et pris rovers. Aprés vois jours de combat, la ligne principale de résistance britannique est percée. Le front alié s’écroue. Au fur et amesure ue los troupes allemandes progres- sont, la désorganisation s’accélera, et le premier object stratégique de Tops ration ~ le naeud routier et ferroviaire d'Amians ~ est déia en vue. Mais au terme d'une avance qui dépasse les 50 kilomattes, les troupes du Kaiser, {ui ne sont pas équinées de véhicu- les & moteur, montrent des signes de fatigue ;les lignes de communications s'allongent et offensive s‘essoutfe. Plusieurs facteurs expliquent I'arrét d'une exploitation que rien ne sem- bait pouvoir stopper. Ds prime abor, ‘comme pour adversait,latilerio ale plus grand mal traverser le 20 man’s fond. Ensuita, le terrain choisi ast barré par de nombreuses coupures hum: des qui feciitent I'établissement de ‘state e Cambra soutgne te pnt ale de ‘ouvert dinanonso= cites 9 everson le No man's ores la st 36 le Premiere Guere mondiale, ee automralousee remplacerot es aque 2 Towpos ssa positions d'art. Cas demnires demandent chaque fois Lune énergie renouvelée pour emporter la décision. En ourre,lalogistique ne suit pas, les StoGenvppen doivent s ‘approvisionner sur les denrées capturées. Enfin, la fat {ue de neut jours ininterrompus de lutte, accompagnée d'une attrition continuelle des unités en point, conjuguée avec la ciffculté d assurer une releve, crovoaue un effor- ddrement de la puissance offensive des troupes engagées. ensemble de ces facteurs n’échappent pas & Fuller et sont autant d'enseignements dont il se souviendra pour le compte de son propre camp. Une autre chose frappe esprit de Fotficior depuis sa postion de spectateur au (grand quarter général, c'est effet dévastatour des petits groupes de combattants infil & Vintérieur meme du lispositif britannique : is désorganisent es lignes de com- ‘munication, tout en s‘en prenant aux états majors. éctira plus tard au sujet de cette période critique pour las Aliés : «Une idbe ailit soudainement dans man esprit pendant notre debacle de mars 1918. Qu'avaisje vu alors ? Des izaines de millers de nos combattants poussés vers la retraite & cause dela panique qui avait envahi nos aver tiers généraux. Jai vu des commandements a armée ‘se reper, engendrant larewaite de ceux de leurs corps, ensuite des étets majors de leurs divisions, enfin de ceux es brigades. ai vu lintime connexion existant entre la rection et Faction. Sans direction, faction perd toute 's@ coordination, c’esta-dire que sans un cerveau actif et drectit, une armée est réduite & une cohue. Jai alors rbalise que si cette idée pouveit éue conceptualisée, de ‘nouvelles tactiques pourratent en découter. » Entre-temps, la dernidre pice du casse-téte quo Fuller cherche & résoudre fait son apparition sur le champ de batalle, un char britannique d'un type nouveau : le ‘Medium Tank A « Whippet », Le nouvel engin a été concu dans le but d'sccompagner la cavalati. Sa vitesse de pointe est de 12 knvh et son armement est consttué de quatre mitraleuses Hotchkiss. Grace & cette machine, exploitation de la peroée devient possible, la mobilté du char conjuguée & sa puissence de feu en faisant ame idéale pour remplacer les unités montées, 1 Bien emo met en eave ds taciques nowt, frense « Micka!» mend a me impale alemande au prntemps 1817 est un detec. Labsence de vehicles Se wansport ace ‘on parle Torin deépusemert des forces co ries ‘Ces Mark Vtanniques capt par ks ulemards et anode aes ase #6 dune orande ald aux toseuppen queues rae pis RA retes LE GENIE EN ACTION ‘Au mois de mai 1918, Fuller perticipe 8 la préparation de la stretégie prévue pour 1919, année qui devra voir les ‘Américains atteindre leur pleine puis- ssance, permettant enfin de prendre un ascendant décisf sur dversat Lots de ces conférances, le 24 mai, "officier britannique propose un mémo: randum qu'lintiule « Plan 1919 ». ‘commence son exposé en expliquant que tank influence la tactique par wois apport intinsdques : augmentation de lamobilité des armées en remplagant le ‘musele par laforce mécanique, melo: ration dela sécuit du combattant rice ‘au blindage et enfin laccroissement de la puissance offensive en libérant le soldat du poids de son arme et de ses munitions, En conséquence, i affirme due le« moteur combattant » permet & tne armée daccentuer les effets des tructeurs de ses armes, tout en écono: misant des vies humaines. ll poursuit fen expliquant que « sans tenir compte de I'arme employée, les principes de la stratégie demeurent immuables » et {ue « les changements dans les armes influencent simplement leur applica tion ». Hinsiste sur le fait que « le pre rier de tous les principes stratégiques ‘est calul de Fabjectif,Calu-c consiste en ladestruction de ia capacité combative de l'adverssire. Cela peut étve obtenu de plusieurs fecans. annihilation de ses armées en campagne en est une. ‘Aujourd’hu, le potentiel offensif d'une Unité réside dans son organisation. En Conséquence, sil'on peut détruire cette dire, nous annihilerons ffcacité au ‘combat de'ennemi et nous atteindrons notre object. On peut le faire de dou rmanidras : soit en 'émoussant, soit en lacendantinopérante. Toutefois, le cer: veau d'une armée est son état maior ; sinous pouvions simplement le détuire oulempécher dcauveer sur un secteur suffisemment étendu du front, effon ‘droment du personnel qu'il contréle ne serait qu'une affairo d’houres. » Par son approche novatrice, Fuller introduit intuitive: ‘ment ce que 'on appeller, & partir de 1988, approche systémique de la stratégie, ll envisage Ia composition du dispositif adverse comme un systéme vivant et organisé, dont les éléments sont interdépendants. En s'attaquant &'un des constituants, il cherche & obtenie effondrement de tout 'édifice. ne veut pas détruire ‘mais dite le disposttf ennemi ; en cela, le colonel fat ‘ceuvre de pionnier, puisqu’un sidcle plus tard, le plan de bataile de la coalition lors de la guerre du Golfe de 1991 reposera précisément sur ce concept ! Mais Fuller n’est pas seulement un théoricien et i accompagne aussi son analyse d'une proposition Cconcrate et réalsable. Son raisonnement pose comme postulat qu'il existe deux moyens pour franchir les retranchements derriére lesquels se trouvent les quar tiers généraux allemands, Le premier est d'utlser des 4. Lo promior Mark Vso des chales de production cendtcammes 1817 Nite tn nea moter de ype Ricardo ot de nontreuses innovators ta pemetant Faugmerserson emeacte ‘ule chap ce batate SUC CRa sii vAce ee wr “al, avions dans le but de déposer des troupes derridres les lignes adverses ; toutefois, cette proposition se heurte aux limitations technolagiques de I’époque. Si le parachute existe, il n'est pas envisageable den fire usage & grande échelle. II propose donc comme alternative demployer des chars rapides pour réaliser lune percée et directement foncer vers les postes de commandement. Le véhicule préconisé est le futur ‘Medium Tank D en préparation. Cet engin dispose des ccaractéristiques nécessaires : une vitesse de 36 keh ‘avec un rayon d'action de 360 kilométres et une capa- Cité de franchissement de coupure franche de prés de cing metres, tout en étant suffisamment léger pour ‘tuaverser les ponts existants. L‘objectif est de sur- prendre les « Boches » par la rapidité et I'ampleur du mouvement de pénétration, plus que par la vitesse. Les chars rapides doivent se poster aux endroits les plus inattendus afin d'y créer la confusion. Tank Mk IK Paulssanc 150 o7 maage Bindage moe 10M ‘Anmement:2xeaieuses 20) sans corer vroupes embarutes D'un point de vue opératit, Fuller propose un mode d'action en trois phases : primo, forcer I'ennemi & positioner ses réserves dens un secteur donné ; secundo, désorganiser ces réserves avant de percer le front, dans le but de générer un mouvement de panique ; tert, poursuivre I'adversaire en fuite. Par des préparatts wes visbles, le Britannique propose d’attrer dens un secteur donné® quatre & cing, ‘armées allemandes. La zone site ent les états-majors d'armée et ceux des divisions serale premier object tactique, tandis que ta ligne de front passera au second plan. Le principe est donc dinverser la cibletractionnelle avec la seconde. Une idée simple, mais diablement nouvelle en 1918! Une fois que 'adversaire a positionns ses troupes en prévision d'une: offensive vadiionnelle dans la zone choisie, 'assaut peut commer ‘er par une attaque fulgurante de Medium Tanks D qui, apres avoir travers laligne de font sans s'y attarder, ont pour mission de foncer vers les centres de commandemant. Les chars sont quidés par des avons larguant des fumigénes le jour et des fusées colorées la nuit. es obus tracants peuvent étre également utilsés pour indiquer le ‘cap a suivie. Lele de aviation ast de bombarder les nozuds routers ‘pour ralenti la montée en ligne des renforts allemends. ‘A tout ceci, Fuller sjoute une dimension psycholagique i préconise {de laisserintacts les moyens de communication ~ poteaux télégre- jphiques et centres radio ~ pour favoriser la distribution d'ordres, de ‘contre-ordres et fnalement des mauvaises nouvelles pour démoraliser le disposi adverse, le tout devant générer la panique. Les services de renseignements quettent les signes de cette démo- ralsation, afin de déclencher une attaque interarmes dans le style de Celle de Cambrai. Son but esta destruction deIartillre allemand. Iln’est as question de nettoyer les tranchées sur toute la ligne de front, Privés d'ordies, de ravitallement et d'appui, Fuller est por- ‘suadé que les fantassins ennemis lacheront prise et reflueront dans le désordre. C'est alors que la poursuite pourra débuter, tous les, chars rapides y seront engagés, tandis que Iinfanterie suivra dans des camions tout-terain. Some IVA tee INFLUENCER UAVENIR Fuller envisage tres cleirement le changement qui va devoir s‘onérer au niveau des doctrines d'emploi des autres Armes. Il le fait avec une acuité exception- nelle, anticipant avec génie les évolutions qui auront liou dans les années a venir. I prévoit que la mobilité des Medium Tanks D influencera celle de toutes les composantes de |'armée, Ainsi, pour pouvoir suive les tanks, infantere devrat-le opérer 2 bord d’engins de transport chenilés et blin dés. Le r6le dévolu aux fantassins consistera 8 alder la pénétration tactique, en ceuvrant dans des zones Inaccessibles aux chars et en protégeant leurs arias. LArtlerie devra suivre la méme évolution que intante- fie, Ele toquera ses chevaux de trait pour des vehicu- les motorisés insensibles aux gaz de combat. Le Génie servira a aménager les routes et & améliorer les voies de communications. L'Army Service Comps, le Train logistique, nerdra également ses cheveux au profit de ‘camions, La participation de la Cavalerie se bornera la poursuitede'adversaire, avec des étapes journaliées de 40 ulometres, pendant cing & septjours daffiée. Enfin, "aviation va devenir un acteur central des combats. Fuller Vatfirme sans ambages : « Comme la mobilté des tanks s'accroit is auront de plus en plus besoin de aviation pour leur sécurité.» Sead Uta acy ee t rn Cn 5 De 1803200 Keres dela, 6 Totals 324 cng, dort otout nouveau MV. iets a Py n des érat Guider las tanks vers leurs objectfs Protéger les engins contre les canons antichars. gee et earn eee “Transporter les commandant Ea ee progression de leuts unités et uliser leu La lecture de 2s lignes, écrites au mois de mai 1918, ‘monte que Fuller invente non seulement un moyen de combattre avec les chars, mais qu'l dafinit aussi aver de Ia guerre mécanisée, tele qu'elle existera dans une fotme aboutie 22 ans plus terd | Lihomme est defini ‘vernent un pionnir doublé dun visionnaire, qui dott tre Cconsidéré comme Finvertow de la guerte-écait. AMIENS, ‘ PROTOTYPE DE LA GUERRE-ECLAIR ! Alors que la préparation de la campagne décisive de 1919 bat son plein, e 8 aout 1918, une bataille est déclenchée par les Britanniques pour dégager Amiens. Ele sera considérée par Ludendorff comme le « jour noi » de la guerre, tant elle annonce la défaite inéluctable de Allemagne impériale, Leengagement est une répétition a petite échelle de Fambitieux projet de Fuller. Leffectt binds est consé- quent, puisque neuf batailons lourds* sont mobilsés oe rod retest ee pour obtenit la percée. Celle-ci devra etre exploitée Mein Taks| ‘par deux batallons légers comprenant 86 Whippet et ds automitraileuses appuyant un corps de cavaleie. Bataille d'Amiens oat 1918 ° 5 ‘km frente matin du 8 ait ont aorés mi dB ait erent e mat da 15 soit frente 26 aot trntle 29 eat gre « Ligne ‘Austin apparent au ‘im armoured Care Baton pevonvent os ravages cars ies setbres de Fenner ore ‘ota baie driers Sm Reva tee se lancer dans un reid dévastateur. En approchant Harbonniéres,I'équipage du ‘char met 60 ennemis hors de cambat, avant de poursuivre sa route et d'sinsi ‘générer une terrible pagal sur les arié- ts de ladversaire. Ces deux faits impressionnent Fuller, qui hésite pas & écire dans ses mémaires : « La confusion occasionnée pendant cos ‘deux actions par quelques auto-biindées ‘et un char moyen a da &tre phénoménale. Par conséquent, si ce désordre avait été Proportionnel au nombre de Whippat enga {965 le 8 aoat 1918 et concentiés dans tune zone ayant le bourg de Chaulnes en ‘son centre, iln’est certainement pas exe: ‘g6t6 d'imaginer que nous aurions detruit a cchaine de commandement des Alamands ‘et lew organisation dans le sailant, Albert ! Montler et de Montcicier & Noyon, soit sur un secteur de 80 kilombtres | » An’en point douter, ces deux raids, add tionnés aux expériences précédentes, constituent aux yeux de Fuller la preuve Une réserve de 42 tanks est disponible, et le soutien 4 Ces antassinscanaiens que les idées exposées dans son « plan 1919 » tracent logistue rest pas ouble,avee 120 engine cheniles Chamberiain (P.) & Elis (C.), British and German tanks of WW, Aams & Armour Press, 1969 >» Flotcher (0.), The British tanks 1915-19, Crowood Press, 2001 > Fuller (JFC, Tanks in the great War, General Books, 2010 > Fuller (JEC.|, Memoirs of an unconventional solder, Nicholson & Watson Ltd, 1936. > Le O. Martel (G1), in the Wake of the tank, Siton Praed Ltd, 1931 Ells (W), The Tank Cor, Lawrence Weaver Press, 1919) > Hogg (1), Armour in Confit, Jane's Publishing, 1880 > Liddot Hart (B}), The tank, vot, Cassel Pross, 1959 Inventer le « Blitzkrieg »! €3 a VWs aes DU« YI 191 i) by een ea a) See ee ea ‘magne dans un futur proche, et le « plan eee ee ron ia? Dee en ee et at Cee ee ee les spécifications du nouvel engin -léger, rapide avec une peer eee er eared du défi technique. L’augmentation do a vitesse est la prin Cee ee er me ere es eres Colone! Johnson, chargé du développement du nouveau a et ee ees ce fat le bindage maximal ne dépassera pas 10 mm. Le oe a eee lun aceroissement de 233 % par rapport au principal tank aligné en ae ee ae ee aud Ce ene eed ‘he paut plus at éludé, Sans une solution technique adéquate, les vibrations engendrées rendraient tout simplement le pilotage du char impossible. En gardant & 'esprit la nécessité de minimiser le poids, Johnson invente un systéme iéger daticulation du train de roulement, ee et ‘Autre point interessant, la cellule du char est étanchéiiée dans le but de lui permette de franchir des coupures humides. Toutes ces inno: Ree ee cen Ce ee een ea ee ee ee Re ee ee LLobligaton de transporter du ravitailerient & travers leno man’s end Dee eee cn Cee een ete ee ore les premiers engins sont en fait des Mk. /« Male » désarmés pour ere es Pour facilter les déplacements de lartillere, une plate- ee ee eh ee ek es De le en ta CO en ear sur les flanes. Cinquante de ces machines sont assem- Dee se ead De et a eee ee ey ited a Ret any Camron tre ry ee ae mere ts Tare Ce a ee eet ec Piast ce Reet gee Peariners Pree ere eared Te ae Pant Pern Pani Nan eee tats een es peer les ges ces ees ee oto antes FIGURE 2 étantinstallées sur leur chésis. Ce dernier, dépourvu de son canon, ey ee cee ‘quence, son rdle d'automoteur évolue vers cel de fardier. Pour les Pe et ee ee tt era reer enter eet neva’ ee ee eee eC ee od ra er er eee eer aa ee eons d'un Mk. V transformé et dépourvu de son armement. Deux portes Cee ee Ces chaque flanc. Deux cents exemplaires sont commandés en vue du See ee ee Ce ete a eee aed ee een eae See reer ea eae) ‘besoin, que Fuller a bel et bien jeté les bases dela guerre-écai, et ce Dears ee ne eet re d'une partie de leurs victors durant la Seconds Guerre mondiale. a Ee et Pron proeeecctaeoetes our convoyererviailemen Paani eee crete emanate eed paccerpene erratic nernanter a acer nene os poeta ee ce ee een ee tae eT} sulliadd VP A ve Cua Pee Cerne rer ee renee. Pon eecLY eETte Tmt nem Ceara tr pre ret Prttd Sener Pee ee ecm Me rca ce toner e erence Coe sroe Ja Sth Ara britannique est complétement prise par supaise par offensive talo-allemande. Fn quel Rommel ‘empare de Benghazi, de Msus et di deus unités qui lu faisaient obstacle: la fs¢ Ar n eta 4th Indian Motor Dison sont suecessivement es, et sculs de petits groupes arrivent a rallier Mechili autour succes de !'Axe ne peut cependant pas & que les 1. Leennemi Sst rephe ka » puisse teniela cadence, fuute sn nombre suffisanr et de carburant : dans bien di Vinfuntesie a di progresser pied juscu’aux chargent dun erg des chars es, nides pus fables, ion prs granceehose mre ‘en Aque in anvter 1842 dans certaines wns, désertées parles Britanniques... La, les hommes, épuisés, découveent par contee des stocks plétho- niques de vivres, de maténels et ules ou des ames abandonné fe sans avoir été saborés. Ain: Panerer-Ditivon capture plusieurs dizaines de td ainsi que 190 camions ! Si sure terrain le sepli bstaanique s'est souvent ransfouné en zettite précipitée, dans les luconfiance est encone demise : Auchinle ves non engages, Mechil tient toujouss smble hors de portée des ambitions Enfin, les chefs de la 8¢h Arm croiene savoir que Rommel est au bord de la rupture logisngue, et quill ne pourra pas aller bien phis loin. Tout n'est p ‘commandant allemand lance rout de méme deux ny exploiter sa percée initiale par la route cOtiére Benghazi—Dema ‘et par une piste parlléle plus au sud Maraua~Tmimi. Ces force sont limitée on laboricuse, mais elles bousculent tout de méme la 11¢h Indian Infonory Brig le 3 fevriex et p nt Dema et Tmimi dans la foulée. Cela menace clairement les positions britanniques encore paésentes dans Fintétieur des diverse leur progee terres entre Mus, Mechiliet la cdte ; aussi, le commandement -Forle 6 fevries, un sep général wala en bord de meri s au sud. neconine:t Tigne ph Bir Achoim, quelque 60 kilométzes pl Ditmas entre suru ace a contsfles, de Une pause bienvenue A partir du 6 févsier, e front se stabilsera et les belligésants vont pséféres consolider leurs positions platit que réaftaquer. Gére italo-allemand, ce chois est trés comprchensible, Certs, la Pangergrppea econquis en deus semaines toute la Cyrénaique—a exception de la Marmarique-~, mais elle connait importantes dlificultés de ravitilloment et est étinée surplus de 300 kilometres. En effet, alors que les deux détachements motorisés servent de ridean face au XIU Corps adverse, les XX° et XXT° Coppisont échele yanés bien loin denréve avec le DAK: le 3 fevries les for- cesitaliennes sont toujours entre El Agheila et Benghavi, fante ide moyens de transport, mais surtout de cohésion entre com- rmandantsallemands et reasapins ; Bastico posséde majoritairement des troupes 4 pied, et privilégie done une avanee lente et prudente Selon lui il vaut mieux consolider les positions existantes = entre Mersa Fl Brega et Aghedabia puis remertee en état le post de Benghazi (dont les installations sont en grande paste détaiites ou endommagées) avant Waller plus loin, Rommel, sans étre en desac- cord, envisage déja une nouvelle offensive contse Tobrouk et com- mence ii assembler des renforts Cela est rendu possible par Vin- tensification des bombardments aéniens sur Malte, neutralisant Paction dela Rayaf Nayy dans cette partic dela Méditerranée :ravitaille- ‘ment et troupes recommencent 2 afflues d'Italie, les convois masiti- Ciné Ditannique, des tensions se font jour au sujet de Pattitude a adopter. Alors qu’ Auchinleck reste confiant et prévoir de lancer une 1c offensive une fois quill aura rééquipé son armée eta: sulfisamment de troupes expétimentées, Londres commence & Simpatienter :Churchillle presse attaquerle plus vite possible, de profiter de la pause opémtionnelle de I’Axe pour reprendre initiative. Mais « The Auch » ne Ventend pas de cette oreille tant que ses hommes, et en particulier ses tankistes, ne sesont pas préts er bien entrainés, i ne bougeca pas de sa ligne de défense Gazala-Bir Achcim. Dans son espsit, cette position fortifiée nest que temporaice, ct ert avant tout i protéger sa principale base de cavitallement, Tobrouk, stude 60 kilometres plus Pest. ‘Churchill est inalement prét se séparer d’ Auchinleck lorsque cce demier pli enfin sil attaquera des que possible, cest-i-dire pas avant juin. FS Soke) Cee erty surclassés par les blindés de la 8th Army, Ne pouvart ‘compter sur un chat laurd dont la laborieuse conception er eee an Pe ce ae tag {aire face aux Armoured Divisions. En fixant un obusies de gt teak er oe Fossaticrée un engin partculbrement effcace : bas, puis- Pe en eee) integre les régiments d'atilerie des divisions blindées Cee area nrg eee ELT lee aetna eee ed eee ethno aa ee eet ee ced le lourd obusier. 12 engins sortent d'usine et arrivent Preece ae ras Cee emake ce ee er es Cee ee tees des engins inadaptés & la querte dans le désert, Ey ey pata (1892-1958) Reka a Ce eee Ae Neca ees Ge cet ce atone ene nett ed eee ee ees on chef état: major, i ve s‘opposer@ plusieurs reprises ere erecta Se en CE eee ed es ee era tet ee a ee eel et ene ere aa Cees aU Cerner > Mouvenenrs auemanns Liswe erraMOUE OU Luswe Gaxzata Faisent feu de tout bois, les deux camps récupérent ee tea eee pour rééquiner leurs propres units. Pour augmenter leurs Ce ee ee de carion leur canan OF 2-Pdr de 40 mm, tandis que les Allemands font de méme avec des canons dépassés dans les combats trontaux, mais toujours efficaces courte portge en embuscade. Les Italiens, eux, utliseront souvent laur canan Breda de 20 mm monté sur véhicule ee aa cy prapennrennisi rover earnest “aa GORE ae eee ee reer ans che en effet la conquéte projetée du Fezzan par les forces francaises Mibres, en coordination avec l'attaque générale de la 81h Army en oe ae eee ee oa) ea a ee eee eee Te eer eee ee ee ee ea ea Te a een ed eee ea a ie ae Pouvant compter sur 476 hommes, 144 véhicules, 11 avions et des Se ee ee ects Set ene eg ee ar trois itinéraires dans le dispostif italien du Fezzan. Ce demier com. prend quatre compagnies sahariennes motorisdes, trois compagnies de méharistas et une douzaine de compagnies dinfanterie libyennes See ets LLinfitration de la colonne Leclerc commence le 17 f6vrier. Onze jours Pree ee eeet ee gee s eee ee eee eee ne ee eet eee een ee ete Pe ee es aviation itelo-allamande sur Brach, qui est aband Re eee rea Pe ee ue ete ne ne ee Pica ee et See ears Patent eet ee ene « 4 postes fortfiés sont pris, plus de 60 prisonniers fats, plusieurs dépéits importants d‘essence, de munitions incendiés, de nombreu- Pn ee ee ce eee ett ur Me Cee maintenant devoir distraire plus de troupes du front pour défendre le eet erent tee rt rer ere tn rine eer err et deja une nouvalle campagne plus ambiticuse sur le Fezzan pour Re ee eet ee pee eC ene Cerone tet er rene eee eee cer Lacealmie va duree tout Phiver 1942, les deus adversaires fousbissant leurs armes avec chacun Pespoie dere le premier Airppantirfassiut. Au sein des forces de Axe, les unités sont econstiées. Le 30 janvier déj, la Paerenpype« Afska » est enomamée Pagr-Armee« Aika». Elle compeend les tis un tésallemandes~ 15, Pansr-Dision, 2). Panzer Dison, 90 ke Aika Ditiion — et les X°, XX° et XXT? Cpt d’Armata, soit deus divisions @infanteric (Brea et Pari), twis motorisées (Create, Sabratba et Trent) ct deus blindées (Arie et Litt), Cette demiére est en cours de déploiement et en attente de ses vehicules, lle ne sera donc pas disponible avant un bon. ‘moment ; mais les Iraliens voient enfin débarquer a Tripoli de rnouveaus véhicules eblindés : 85 chars légers Fiat 16/40 sont fetes a PA tune division qui a da recu, en janvier, des canons fassaut auromotcurs Semoventi 75/18 pourson 132 régiment darlene blindée.De son cbté la Tree ppeutcomptersurdes Auroblinda 4 toutes ncuves pour équiper ses Berlin Les 1.6/40 sone déja obsolétes et top faiblement amés— un canon Breda 20/65 Mod. 1935 de 20 mm mais cla n’empéchera pas les Italiens de les utiliser comme chars Passau faute de mieux... Les AB possédentle méme asme~ ‘ment, tout en conservant un abl eengins de reconnaissance ou Teucest parfaitement adapté ; quant aux Semoventi 75/18, cet assemblage dun chissis de char moyen M13/40etdune piéce @asillesie de campagne de 75 mm (Yobusier 75/18 Mod. 35) en casomate est immédiatement apprécié pales troupes, carilleur procure enfinune veritable capacitéantichar, touten consesvant son nble dappui dinfantesie. \ Pamiére, des unitéstersitoriles sont rapidementlevées pour assurerla sécunité de a Tapolitiine et ibérer de cette tiche ingratele plus de toupes pourle front Ges demiéres sontalleurs profondément réoreanisées pour en améliorerla aohésion et Peficacité: les divisions sont allée de leurs unités non combattantes et oncentrent dorénavant une plus grande puissance de feu. Hlles manguent cependant cnuellement de moyens de transport Le DAK west pas en reste: il pergoit 19 Panzer II Ausf J canon long de 50 mm A haute vitesse iniale et voit bientOr ensemble de ses Panzer IH et II/renfoscés sus Pavant pas des plaques de blindage additionnelles de 20) mm. Depuis janvier, A ainsi réceprionné 12 chasslégers ot 152 Panzer Met IV’! ‘Rommel a regu aussi a promesse dune dotation prochaine = pour Pété — en Panser IV Arsh. F2, des engins équipés du nouveau canon long de 75 mm. Ces renforts sont numési- «quement peu impostants, mais donneront 4 Axe une eapacité antichar redoutable et bien supérieure celle de son adversaie De plus, Rommel recoit rout un stock de piéces eartillesie 117 tubes de 76,2 mm... Pongine sovietique ! Durant Popéra- tion « Barbarssi »,POshara en effet captaré un grand nombre de ces canons antichars (des F-22 modele 1930), bien meilleurs qu leurs équivalentsallemands. Le Bureau deYarmement de i Webrmachtconcoit alors den équiperdes chasscurs de chars poutle DAK: ce serontles Sik 6/3 (ou SdKfe, 6 nt 7520 IFK 36(¢), dont seulement neuf exemplaies sont mis en ligne fin janvier en Libye. Ces «bricolages » séunissent un chissis ‘modifié de SUKI 6, une casemate blindée (4 ciel ouver) etune pigce de 76,2 mm. Ilse réveleront peu discrets (slhouette top Thaute) et elaivementnfficaces comparés an teste des piéces de 76,2. ma teactées. Les sratégs allemand onraussi compas «que Parillesie avait, sur ce théitse op rations spécifique, une FIE|UIRITIE|RM-ATi|A/R/S 9142 rrr Ayan comps importance ale dans une que en msauclsenique, talons et Atomands fort feu do tot bos pour Saupe urs vehicles de canoe de toutes sorte el dans eameons Cexano 50 CMA sur Tasquos sont montscs dos pcos 7527 Ck aj surclassees on 1940 loan VF & ge ye importance capital ;is envoient donc en Afrique don 12.canons utomoteurs Sinpanzer Bison, associant un chassis de Panzer Il et un obusier lound 15imrsIG 33. Li encore, les bricolages Savére- sont peu adaptés aux conditions extsémes du milicu désersique Surtout, cene sont que de petites ses dPengins qui ne renforcent {que teés partiellement es unités allemandes, Ces demiézes se woient deplus dinigées parde nouveaux venus : en mars, le général Ludwig Critwell malade, brouillé avec Rommel et venant de perdce son fils, est remplace ila tite de l-Aftdéa-Konps par Walther Nehnng, ancien commandant de la 18. Panser-Dirisin sur le front de PESt: ‘ila 21, Panzer Dison, von Bismarck prend la place de Bérteher, Tai aussi tombé malade 1 Pidcesowique savers alorands, dbo blannque debate yen. ou quand ia. quore tole 8 adeuto De son cété, la 8h Arm se venforce peu peu, autant sucun plan proprement militaire que sus le plan logistique. Ses six divisions ct cing brigades sont complétées et rééquipées. 600 chars neus Jui parviennent par Egypte pour constiruer une force plobale de 850 blindés : 257 Crnsader, dont des MA. Il au blindage ren- forcé, 166 Valentine, 110 Matilda, 167 M3 Grantet 150 M3 Star. 75 Grant et 70 Stuart doivent autre part éte séceptionnés parla ist Armoured Brigade en cours de constitution. Ces centaines e’en- gins d’osigine aménicaine améliorent sensiblement la puissance de F Anne ritannique etle moral des tankistes, qui désespéraient de pouvoir se confronter ames Exes aux Panera. Ces chars ze sont pourtant pas exempts de défauts : bien que trés rapide et smaniable le Sear est s0us-caib du Grant le end diffe ‘Onrse les bins, Auchinle oppement _anachass pusintes, mobiles etnombeeuses poue alirane bara de feu fice aux Pang: lestchic en fer quele canon OF 2Pirde-W0 mm ‘stmaintenantdépasc. I est donc remplacé pal Oriane OF 6-Pérde 57 mm ;cqpendant, ues vite, une autre ulisation hi est trouvé: Bixé suclaplige amére de ceatanes de camions Bedford, Mosis, Cheveolet, Austin ou Foc ut de ces véhicules des Parts ces enginsantichass de forme, dont les Brtanniques feront grand usage. Auchinleck fai surtout réorganise i grande échelle ses units. Les “Armoured Divs perdent sisi une pari de leurs blindés au profi, es Infanry Dinos, dont le matin mécanisé ct annichas es ev ‘Ala hansse. Pour dinigr cere « nouvelle» 81h Armp,«'The Auch » confine le général Ne Ritchie son poste ;pourla sail, i Et consiter toisimmenses depots juste desire saligne de défense~do nord au sud, Tobrouk, Belhammed et Jaraboub ~ et étend la voie ferséc existante d’Alesandui jusqu’a Balharnmed, en plein désert Fin mass, a sGorganisation est loin @tve achevée dans les deux ‘camps, mais elle est en bonne voie, Les Brtanniques accumuleat ands que le canon en bashette limpostantes réserves, tandis que Rommel a econstitué une bonne partie de ses forces, tablant surla qualité de ses Parzerplus que surleur nombre. Ila donc des chances de pouvoir reprendee son, Offensive avant le séveil de la 8th Ary. 1942 Cee posers eerie Pere Prat iaeees Parco retorts) Reem aeate Perera ins Pere reer peta mr corer rer! pareneeeanerny Severna) eee oes 'ENFER _.. DBROUISK LA 20. PANZER-DIVISION ET LA STURMGESCHUTZ-BRIGADE 244 DANS LA TOURMENTE 1 PARTIE : 22 JUIN - 26 JUIN 1944 TP aE OR ee Ce ee Ree em ee ea Rn Rc eet CR Sa cui icy PEN CRS ee eee a Om oe) manceuvre d’ampleur destinée a annihiler le front tenu par I‘Heeresgruppe « Mitte ». Cette CeCe Cun ke RRL eT ea cee ar eee Rt ey est totale, bien que des comptes-rendus rapportant une agitation anormale aient été envoyés Poe Ce Smee ate es our couvri ses 800 kilométres de front, z assaut sont toutes haffectf pleins, et méme ligirement groupe darmées 9 sous son com: ‘aurdessus des 31 exemplaires prévus par les textes pour mandemontles 2.,4. &t9. Armeonetia les 177. ot 667. Surmgoschitz Brigaden. La 185 atteint 3. Panzer Armoe. Précisons que la 5 mgme 39 exempiaires" rent pas dans le cade de « Bagration » Dndees. ais que «Mitte» aligne 8 Ces armées comptent comme unités rapides les 78. e¢ 4685 ons e/AO rations (plus 14 chars et 76 canans 25. Panzer Grenadier Divisionen, \a Panzer Grenadier 7354 9KA00u0405%). sation, faut ajouter ce total les automoteuts Division « Feldhermhelle » et la 20. Panzer Divisi 2 Stumgoschaiage der (de type Marder Ill pour la plupard, soit 19 au sein de Heeresgruppe bénéficie du soutien sans fale des Strmerite ov 01081944 I 78. Sturm-Division (4. Armee) au 20 juin. Pour une ‘Sturngeschiitz Brigaden 177, 185, 189 (cette demigre ~*#9unEo-HORP: At incuse dans la 78. Sturm Division), 190, 244, 246, 281, 9 GanQuiinr présence de 18 Nashorn dans cette unite... mais 'orga- et 904. Leur présence en nombre sur le front de on 18061944 1944 n’en fait apparetve aucun | IFEst permet de pelier le déficit en divisions blindées. _» Litatuparcasiomnie Précisons par contre que la 3. Panzer-Armee est dotée Mantionnons égslement que des Stunmgeschiitze oparent dela schwere Panzerjéger Abteilung 519 qui, 2122 juin, {au sein de certaines divisions a'infonterie. S‘aioute 8 posséde 50 de ces matérels, une dotation tout & fait cette liste une unité « lourde » :la schwere Panzerager _-_—Raescltachées PPSUS. oxcoptionnell | 16 Marder sont présents ala 25, Pan: beating BOI, cosie sation! L Lay sigasoecacorore 0» AMIRSISSIIS. cranecae Onision We quene leo Pakseenbed ‘ison que nous ignorons, certains auteurs attestent la En ce quiconceme les chars, le groupe d'armées recense, a 20 juin, les effects suivants :les 78,, 25. Panzer Grenadier Dvisionen (4. Armee) etl Panzer-Grenadler Division « Feldnermhalle »..quirven ont aucun | Seule la schwere Penzeriager Abteiiung 01 posséde 29 Tiger |, Ces Uunités peuvent compter sule soutien dela .H.Pz.Jag. Abt. 664, units antichar dela division, avec ses redoutables canons Pak 43.de & Bem. En face, les troupes russes alignent la bagatelle de 4 070 chars et ‘utomoteurs, appuyés par une aviation et une atillere exceptionnel- lement denses (5 327 avions et 24 363 bouches & feu |). EFFECTIFS DE LA 9. ARMEE Pour défendre ses 293 kilomatres de front, cette armée déploie 185 Panzer, Sturmgeschitze et Pak (St). Face & ele, le 1 Front de Bidlorussie (colonel général Constantin Rokassovski), avec les 3, 48° ot 65° Armées, aligne 1 297 chars ot automoteuts. Lour gros est répart au sein du 9 corps binds (3" Armée) et des 1 corps mécanisé let 1 corps blindé de la Garde (65° Armée), soit un ratio de 1 pour 7. Dans le camp nazi, atilrie de campagne et antichar dela 9. Armee ‘comprend, au 20 juin, 63 Pak 36 (Som), 216 Pak 40(7, Bom), 346 fe Fh. 18 et Wespe (10,6cm) et 123 s.Fh. 18 et Hummel (15cm), soit "748 tubes. L’Armée rouge hi oppose 5 962 canons etlance+oquettes, soit un ratio de 1 pour 8. Le différentel est encore accentué par les réserves en obvs dartillera, plus conséquentes chez les Russes. La densité de lartllere allemande* par kilomatre de front est tras faible le XXXV. Anmee-Koras (120 kilometres de front) ne déploie que 2,2 pidces au kilometre ; “le XXXXI. Panzer Korps (65 klomdtras de front): 2,4 pidces au loratre le LV. Armee Korps (108 kilometres de front) n'a méme pas une piéce par klomatre. EFFECTIFS DE LA 20. PANZER-DIVISION ET DE LA STURMGESCHUTZ-BRIGADE 244 Le secteur de Bobrouisk, tenu par le XXXXV, Armee-Korps (Generaevtnant von Ltzow), est défendu par deux unitésblindées, pl 60s sous les ordres drects dela 9. Armee. Lapremiére estla 20. Panzer. Division \Generalleutnant Mortimer von Kessel, arivée depuis peu ot dont tat-majorestimplanté & Stuponi, 8 12 klométves au sux-ouest de obrouisk. Son noyau dur est la Panzer Abteilung 21, A quatre compa- nies, avec un Panzer ll Bfehi, it Panzer kurz, cing Panzer ilfang, quatre Panzer 1V kurz et 52 Panzer IV ang, soit un total de 70 chars? 4A volo dota grade confortaton née, a sion morte une bonne Valeur combate. Mais cles ate par ie anque de 428 sous ‘offers ot speialses Néanmons femoral au sein dea oupe est haut 4 Pour le canons allemands, Isat une éalaton hae, car nous ne connassons pas le nombre ceux an parson 5 Giedeurg Gena PT. Nn eon u OVoeT98e °F Une eolone our de a 20. Panzer Dison probeblment photographie au stomps 1044, alors ult so touve on Russio Seria, dps de Viebek et Sotroutsk. On remaraue Jeep Bros scat oe, avsles mares tacaues. Suite ps aa Ue aaa ee ee ee raed eee ri ea nets les forces russes identifiées 8. llindque une accen ee ee Cer een a Peter er ere) ee ee Set a ee Pee oe ear rary eee a ey een net ey ane ene ees Cee tee ee er er are ey Pee ee eer eae rouge dispose alors ~ sous toutes réserves ~ de 12 & 14 divisions dinfanterie et de 4 grandes unités blindées, avec un fort soutien eee ea ee ‘au sud-ouest de 1a Bérézina, dans le périmétre co ere ee a eee Een lest prévu que seule front de Mormal, tenu par la 383. Infanterie eat ear ree Ts Peg ee ee aes gui flangue la droite de la 383. Infenterie Division. La suite des vénements démontre la pertinence de I'analyse de lofficier du renseignement... 8 cecl pres quill n'avait pas imaginé que les eg one eae ry ue les cartes détat-major du 23 juin sont particuliérement justes tee a en try Pee a ee ay BES ea eC a aces Lenfer de Bobrouisk € 5 ree ee ‘iu renslgneret. eM eres ee oe ee es eee an oe Pol reerenten emer preety er ee ca a ay eo ee tii eee eens avee, au total, 1 261 tubes. La réalité reece ed eee ore’ re ea) pee te ers ppar "Armée rouge les jours précédant ee ee ey clairement, jour aprés jour, la montée en puissance des trs d' ar tillerie, et les cibles et unités visées sont précisément indiquées Pee ere ee Russes vont intervenit ! eee ee eee jgnement et des autres documents que nous possédons, on peut ee eee Intéressé a cette zone. Il est vrai que le Haut commandement tenvisageait un assaut de grande envergure nettement plus au ee te one Lt errs Se ee ee) vu Ia date de ce rapport, i aurait été de toute fagon trop tard Pee et ae Curieusement, état des effectits du 1© juin indique 7 Panzer ill et 49 Panzer IV opératonnels, plus 7 Panzer IV en réparation, soit 63 chars au total. Ce document ne pré- (ise jams, par conte, ls iférents types de chars ture ou Jang), mais on y trouve ceux alors en reparation L’tat major tsa 1 Panzeiger Abteiung 92 théoriquement dotée des nouveaux Jagdaanzer IV) sont absents, tout cornme son Unité de reconnaissance (Panzer Autktinungs Abteitng 20), fen cours de recondtionnement en Alleriagne. Ele possade néanmoins 28 Marder et des automoteurs dari & le 1/Panzer-Artilere Regiment 92, soit 12 Wespe 10,5) et 9 Hummel (75cm), plus 7 Panzer ll Beo. La douxidme unité est la Sturmgeschiitz Brigade 244 (Hayptmann Hans Dietich Rade), qui est & effects pleins avec 22 StuGe 40 (7,5cm) et 9 Stub 42 (10,5cm, dont 2en réparation. LA LIGNE DE FRONT DE LA 9. ARMEE Elle s'étend suivant un axe nord-sud, avec les forces suivantes : 134, 296, 6, 983, 36, 35, et 129, nfontere Divisionen, plus la 45. Infanterie-Division. Elles sont morcelées en différents groupements afin de pouvoir fu thin 044,18 Stumgeschaterigade 244 ‘omprend 22 Ste 40 ot 1 Slut 42 operations, sa en repraton Un sts ode a Sumgeccnse-Brgace 246 ‘en tain dee revi LLopelhauter 8 gues, reste engi fe pls adanté ‘ent ibe, ce sr ous Tes types do tera. Le romplstage dos reservar cst partlirementong. cat Hse tat ponpe dain. ‘appuyarcertainas nités au sain dy XXXV: Armee-Korps. Cette région, couverte au nord par de vastes foréts, Ccomprend d importantes zones merécageuses,silonnées par de rares pistes. Autant dire qu'elle est peu pronice ‘évolution de véhicules. Sur toute [a ligne de front, de nombreuses reconnaissances ont été effectuées, aussi bien dans le périmétre du XXXX, Panzer-Koras (Generallevinant Edmund Hofmeister, que dans celui du XXXV. Armee-Koras. A leur issue, il est conclu que emplacement des 36. e¢ 129. Infanterie Divisionen, particulidrement isolé, doit tre renforcé en pririté. La 20, Panzer Division artive dans les foubourgs de Bobrouisk ot stationne dens un large front 8 ouest et au sud-ouest dela ville. Ele racoit ordre da la 9. Armee de se tenirpréte & soutenr, en cas de besoin, les XXX et 2XXXV. Korps. Mais sa position n’est pas idéale pour ‘appuyer rapidement le XXXXI. Koras en poste a ala Sud de I’Hearesgrupe « Mitte » : compte tanu du fai: ble nombre, de état et de I'étroitesse des « routes », il est estimé quil faudra quatorze heures & 'unité pour le rejoindre en cas de nécessité | Per contre, elle pourra ‘appuyer plus faciloment le XXXV. Armee-Korps,situé & plus faible distance. Les principales unités de la 20. Panzer Division sont dis- posses comme suit: 2 La Panzer-Abtellung (Major Schulze) et I Artierie- Regiment (Oberst Knob) sans sa IL/Abtelung sont aux alentours des vilages de Kinov—Titovka, bb Le Panzer-Grenodier-Regiment 1 12 (Oberst Hitzeroth) est 2 louest de Bobrouisk et combat déia contre des patachutistes russes. Ce secteur pullulelittéralemant de partisans : ceuxcci ont recu I'aval de la Stavka pou ‘gir sur une grande échelle. Les sabotages des lignes de communication se multiplient, out comme Ia pose de mines et I'attaque de petites unités ou de véhicules isolés sur le eniéres du front, Les Allemands réagissent en lancant I'opération « Pfingstrose ». Son but est de détruire les groupes de pertisans qui ceuvrent sur les arrigres du front de la 9. Armee. Durant catte action, 499 partisans sont tués et 314 fais prisonniers, Les per- ‘esallerandes sontde 26 tués, 97 blessés et 8 disparus.. Vixmement canturé est dersoire : 43 fusis, 2 pistolets- ritrlleus, 3 mivalleuses, 1 fusi antichar et 8 pistes. La sécurité & amiére de la ligne de front du secteur est ‘assurée par la 707. Infantene-Division, commandée pat le Generalleutnant Gustav Gitr.I's'agit d'une unité din. fanteriestatique, donc trés peu motorisée. Ce n’est pas Lune unité de sécurité (Sicherungs-Division), comme cela est trop souvent indiqué dans pusieurs ouvrages dédiés 8 «Bagration » | Ses principaux éléments stationnent juste ‘au sud de Bobrouisk : son Grenadier Regiment 727 est détaché en renfor 2upr@s de la 1.34. Jnfantore Divison, et Lune bettered’ artilerie est en appui dela 296, Jnfantere Division. C'est ls seule unité postée & 'ariére du front rien d'autre n‘existe derive all, Sa dotation en canons ‘antichars au 20 juin consiste en un Pak 36 de Sem et six Pek 40 de 7,5cm, en tout et pour tout ! c-Le Panzer Grenadier Regiment 59 (Oberst Demme! se trouve au nord-ouest de Bobroulsk. d- La Ie. Artilerie-Abtelung est sous les ordres de la 9. Armee sous la tutelle du XXXX!. Panzer Korps, Ele agit d'abord en soutien de la 35. infantere Division (Generattevinant Johann-Georg Richer), puis de !a 36. Infanterie-Division (Generalleutnant Alexandet Conrady, donc loin au sud-est de Bobrouisk.au Quant la Sturmgeschitz Brigade 244, elle ost en posi tion & Radusha, en retrait dela ligne de front, & 30 kl tres dertiere la 6, nfanzerie-Divsion, laqualetignt la vila de Jlobine. La 3/244 est gardée en réserve d'armée au sud de Buda et le gros de 'unite, malaré sa disposition, fst aux ofdres do la 323. Infantero-Division qui tiont Valle droite de la 6. infantere Division. ‘Ace moment, l'ensemble de I Heeresgrumpe « Mitte » subit depuis plusieurs jours le feu de artilerie rouge. Son hhomolague allemande répond systématiqvement par des tis de contrebstterie, DUELS D’ARTILLERI Pour bien comprendre I évolution du feu soviétique 8 parti du 22 juin, il est nécessare d'étuder la consom- ‘mation en obus d‘artilerie : du 11 au 20 juin, léchange de tis avec los Rouges a vu les XXXXI. Panzer-Korps ot XXXV. Anmeo Korps tive respectivement 12 600 ot 13 600 obus ; les Soviétiques n’ont utilisé contre eux ue 9 800 et 7 800 obus. Cette quantité n'est guére importante, mais situation va changer greduslament :e 21 juin, le XXXXI. Panzer Korps (et plus pariculiérement ‘4 Des parisans pis en photo au mileu de woupes feauheres msces, Tous, YYeompcs la femme, sant “ames a reoutabepisoet- inttaneur Shs, veo Sononergeur ecamembent » fe 71 coups. Des untés libs oranstes de pisious eis de prisans| ‘Smentia ere etl, mot sures amines du font aera, Maré une tite toes t sansa, Ie Wervmacné ne pout ‘rai os bandos *¥ veniaesatlemaras <éeuts pare fu ds pisces ‘de campagne soviues as 35. et 129, Infarterie- Dvisionen) est ep par 5 800 obusdanilere et 300 abus de morte. Les deux divisions alemendes ripostent & heuteur {426 430 obus, tancis que le XXXV. Armee-Korps ‘vest touché que par 1 170 obus d’artilerie et 1.770 obus de mortier. La 134. Infanterie- Division est elle aussi particulérement cilée par ‘ces bombardements. Le 22 juin, le front tenu par a 129, infamrie Division principalement recoit ‘environ 4 900 obus datilerie &t 5 500 obus de ‘mortiet. Le XXXXI. Panzer Korps riposte 8 hau- ‘tour de 4 930 obus. Le XXXV. Armee Korps est ‘touché, pour sa part, par 1 030 obus dart: tie et 1 510 obus de mortier, essentiellemant dans le secteur de la 283. Infanterie- Division. Ce comps tire, lui, 3 800 projectiles. Le 23, les ‘proportions sont pour le XXXXI. Panzer-Korps de 10000 obus d'artillaie et 17 000 obus de ‘martier « encaissés » pour 12 450 tirés. Le XXXV, Armee-Korps en recoit respectivement 1 400 et 3.000. Le jour de Foffensive générale, {es chifftes vont s'envoler LE 24 JUIN 1944, ATTAQUE DANS LE SI DELA 9. ARMEE ‘Aux prides heures de cette journde, des nubes G'avtone ven prennent, apres un pussentbombar: thane stiate, Staite Selb. Atos ee Ib. Armee B7. at 198 ifonene Dvsionen, Apts xr tab hon) Pape ae at como object patel coture do Bobrelsk, Ct teen forme dgplament a pines Sud du goentesque tncercement ce Heeresgrinpe « Mite» La rot pride atte Mogiey 6 botvoxlk est ents forementmenscée pa le & Armée sovstique tna Corps de tusllre et un blind. Au sud du sectout e sont lee 35 et 129, Infante Dieionen aut sont nerosbraract vies Bs fs fied onthone. Gon dros s enesacent» te er 6 hevres, 25000 abve do tous typos ot 20 8 25 salves dorques do Stare Sot ne Quantté prenquceriiges's cate 2 fn 00 Tentonis dhient! Sry dautont 10 000 cbus tres curls sues sectes. oe ui boueverse quelque peu les les mesos atboarphreg ell lerdal iia tranchdes des preiaes gree, Secteur de Bobrouisk 2324 in 1948 Selon les rapports émanant du XXXXI. Panzer Korps, la division blindée ne peut se faire une idée vraiment précise de la situation. Il semble néanmoins persuadé {ue les pénétrations de I'ennemi peuvent etre annini les sans le soutien des unités voisines. Aucun signe d'affolement n’est alors perceptible dans les divers 6tats-majors. A la Panzer Division, le Kommandeur appelle par conséquent le chef de I'état-major de I'ar- imée et informe qu'un groupe binds peut étre envoyé sur place « au cas ol», afin de détruire la menace qui pése sur ale Nord du XXXX!. Panzer Korps. Ce quiest logique, puisaue utilisation de la 20. Panzer Division est prévue dans ce cas de figure, confaimément aux directives données par la 9. Armee. La proposition ‘est pas validée. L’unite reste donc l'arme au pied fn attendant ordre de faire mouvement. ‘A midi, la situation a nettement ompiré. La Panzer Division doit envoyer sa Kampfgruppe au norchest, Sut Vale droite de la 4. Armee, pour la « nettoyer » de Vennemi qui a percé avec des biindés les lignes de la 57. Infanterie- Division (Generalmejor Adolf Trowite) Le gros de cette unité tient Vaile Sud du XI Armee: Korps de Tehikirina & Wun, en dehors des deux corps pour lesquels la 20. Panzer Division est censée appor ter son appui en priorité ‘Au méme moment, au sud, les Russes percent la ligne de front et progressent entre la 36. et la 36. Infantere Division, eta chasse soviétique intervient dans le sec- teur de cette demnidre avec 200 appareils, qui mitrailant tout ce qui bouge. Les forces russes qui se déploient alors contre la 9. Armee sont les 65¢ et 28° Armées, Cees deux formations regroupant cing corps de fusilers (dont un de la Garde), un corps mécanisé de la Garde fet un corps blindé de la Garde, ‘A Le PanzeriV W221 ola 20 Panzor Dion passe devant un Pazar 551) moae:satourelle 3 ti ole tun pare bse a etérajoute Le Panzer iV pre Sut avant ‘ere cise de mutiples rongons de cents go scott an protein Irappesfrmées. Ce nest ‘que queues ours avant Fopatin « Sapraton» ‘adnan se reroape pied oto urgence commande aller secourir la 67. Infanterie Division, en mauvaise posture. Mais cette opération est d’ores et déja compromise : 8 'aube, les éléments de reconnaissance allemands ont été repoussés prés de Tcherebomirka... de surcroft, la nature du terrain, marécageux et qui plus est miné, entrave toute pro- ‘gression, Ce n’est qu’aux premiéres heures du soir que la IL/Panzer-Grenadier Regiment 69, charoée de percer, parvient & franchir un barrage ennemi La Panzer Abteiiung 21 (sans sa 1" compagnie, placée fen réserve divisionnaie) participe également a I'opé- ration de dégagement : elle est envoyée sur la route de Mogilev et doit, aprés avoir raversé la fordt & Vest, tejeter'ennemi sur ses positions... avec I'appui de la M./Panzer Grenadier Regiment 59. Pondant\‘engagoment du groupe blindé dans e sectour do Tcherebomirka,I'ennemi russit & percer les lignes de la 134. Infanterie-Division (Generalleutnant Philip Emst), installée sur les berges de la rivigre Drut. Le XXXV, Armee-Korps, & 14 heures, indique avoir rec 30 000 obus légers et lourds, 2 600 roquettes plus ‘30 000 obus de mortier et antichars. Ce corps riposte Violemment, avec 48 000 coups trés. Les Soviétiques progressent, malgré tout, assez rapidement dans la forét a l'ouest d’Oserano, laissant dans leur sillage 90 chars et neuf avions détruits. Durant aprés-midi, la 9. Armee donne l'ordre & la 20. Panzer-Division den voyer immédiatement sa Panzer-Kompanie de réserve ‘t un Panzer- Grenadier Batallon dans la région de Mal. Kiuchinnovka, La mission est d’empécher les Russes dfavancer davantage dans la forét de Djadovchtchina. Nast ordonné & la 20. Panzer Division de se rassembler dans le secteur de Dobyssno-Bartchisa, ce qui imp que un nouveau changement de direction a unit. ‘Au soir, celle-cirejoint la zone qui lui a été assignée, let /état-majorcivisionneire s‘installe dens un coin de forét a un kilométre 4 rouest d'Ossovrik, Tendis que son gros effectue cette manceuvre, la Kamoforuope est toujours au combat & Tcherebomirka et recoit ordre de rejoindre la division blindée & 'ouest de Prtchi pour annihiler une action en profondeur des Russes. Une Panzer-Kompanie est laissée en sou: tien de la 134. infanterie-Division pour lancer une contre-attaque dans son secteur (cette unité occupe la ligne de défense de Dobyssna & Novgorodok) Durant ces derniers engagements, 60 chars rus. ses sont détruits en face des positions des 124. et 296. Infanterie-Divisionen. Durant la nuit, la situation empire & vue d’cail et s’sggrave tres rapidement. Le Kommandeur de V'Heeresgruppe « Mitte » 2 plusieurs entretiens tél6phoniques avec le Generalleuinant Kessel de la 20. Panzer-Division. Suite & I'urgence du moment, Kessel recoit les directives suivantes : i doit se mettre fen marche conformément au plan concu initialement, mais dans un délai beaucoup plus court que prévu. lest nécessaire que les unités déja engagées rorn- pent le combat au plus vite. Les offciers parviennent 8 dligenter cette manceuvre, mais la marche forcée de la troupe n’est pas sans conséquences sur l'état physique des hommes. De plus, une profonde pénétr=- tion ennemie est signalée au nord-ouest de Malinomy, Qui est le secteur de concentration théorique de la 20. Panzer Division. La situation se dégrade d’houre en heure au 2OOKX!, Panzer Korps, eta division ne peut se regrouper, ‘ce qui 'empéche de porter un coup décisif &’ennemi Voici ce que raconte un vétéran de la Sturmgeschitz Brigade 244, malheureusement inconnu, sur ces combats « Le 24 juin 1944 @ 3h30, Ivan nous bombarde avec tous ses calibres. Nous nous étions préparés & ca Nous sommes dans notre bunker et nous attendons la fin du pilonnage. Pendant trois heures, tous les calibres frappent, notre casemate tremble, le celluloid des fenétres pend en lambeaux. Fin du bombarde: ‘ment. Maintenant, les avions de chasse viennent en formation importante : c'est inout, ils sont & peine & Att lo0 Ne orrmsakdos Y Epave un eamon Opel ‘sowbique et pus que presente et stro monet Fetcoaton tart es troupes ‘lomendes so aggtndes. ‘Onreave, 8 Fare plan un carson Reneut GR 2ce tomes, 20 matres au-dassus du sol, Nous savons désormais {que la magie va commencer. L’ordte attendu vient ‘apres une demi-heure : « Seurmgeschitze marche ! » Lilvan a bousculé notre ligne de défense et doit etre rejeté par une contre-attaque. Dans le champ de blé, fon observe cheque détail. La manceuvte ne réussit que partiellement. Nous tirons sur des objects repérés. Les chars ne viennent pas. Un obus tombe directement. devant notre SiuG et volatilse un chariot. Le sable ot fa terre volent devant nous. Changement de position | La pice nous a repérés et nous tire dessus avec du 15,2. Mais cela ne fait rien. On se sont tout a fait fon sécurité. Les autres camarades sont & gauche ot droite ot se précipitent sur leurs jumelles et binocu- laires. Nous fouillions les ignes russes. Quelques tirs de mitrailleuses et nous abattons un tas o'ennemis. Le soir, je retourne dans la direction de Bobroulsk au poste de combat de la brigade. »° Durant cette journée, la Sturmgeschutz-Brigade 244 laisse quatre automoteurs sur le terrain. L'ertillerie du XXXV, Armee-Korps signale ls perte de 21 pieces o artillrie, LE 25 JUIN AG heures arrivent les premiers éléments du Panzer- Grenadies-Regiment 112. Les derniers {notamment le ‘groupe blind ralient vers midi Lorsque I'état-major divisionnaire arrive au poste de ‘commandament du XXXXI. Panzer Korps, & Lalimony, attaque intilement prévue (qui comprenait un assaut sur Tchernine et le passage & deux klomatres & 'ouest de cette localté) n'est plus possible. L'ennemi a deja dopassé Protasey avec son fer de lance blindé et s'ap- proche dangereusement de Tchernie Brody. ‘Malgré tout, la 20. Panzer Division peut remporter lun succes essentiel en poussant ses éléments les plus puissants vers Tumarovka et Kovtchizy l. Elle peut ainsi atteindre au moins l'un des deux flancs des défenses mis en place per I'ennemi a Protassy. Par conséquent, il est proposé que I'intégralité de la Panzer Division prenne la direction de Kovtchizy I pour attaquer Protassy. ‘4.724 datrut aso, en 1944, opts dos formations bins sovtinos. ‘len ques eeinknos de combal ert vue a son de FACE TOuBe, os payer ours un ours eat toe ads voupesalemandos de pis on BLS ‘ugnaces & mesure quetes se rapprochen des romires du Re, ¥ StuG au combat. ta Stumgescute-srigade 244, umommée« Esemes Kreuz Brigade 244», et Tuno des brigades ds canons assut os Pus perros En raison de I’évolution rapide de Ia situation, le XXXXI. Panzer Korps maintient |e division blin- dée préte au combst et ordonne qu'une Gruppe du Ponzer-Grenadier-Regiment 112 se place en direction de Tumarovka, Kovtchizy, Protassy et que le groupe blinds fasse de mame sur Knychevitchi, Slobodka, Romanitche, Ugly. Cette unité constitue la force de frappe principale. Le but est la reprise de la ville de Tumarovka. Ensuite, la 36. Infanterie-Division Grenadier Regiment 118) doit créer une t8te de pont & Knychevitchi et s'y maintenir tout prix ! Le Panzer Grenadier Regiment 112 est lancé immédiate- ‘ment 3 assaut contre Tumarovka, aux mains de Fennemi. ‘Son soutien est d’abord fourni par une seule batterie, avant de Iétre par Vintégralité de la //Panzer-Arilere ‘Regiment 92. Melheureusement, malré la volonté et a hharane de la troupe, toutes les attaques restentinfruc- tuouses, les Russe stant tds fortement renforeés ente- ‘temps, Sabolotje et Kovtchizy | sont occupées dans la ‘oulée par ennenn, etl L/Panzer-Grenadler-Regiment 69 {plus la Panzer Kompenie) tente de les reprendre, Mais Vassaut marque le pas, car le pont de Sabolotje est trop puissamment défendu. Siles Allemands parviennent 8 détruire trois T-34, is ne peuvent contoumerl'obstacl. La premiére Panzer-Kompanie se met en route avec comme objectif le vilage de Knychevitchi. La tete de pont, Stable au prix de lourdes pertes, est tenve parla 36; Infenterie-Division qui repousse de nombreuses atta- ues, mais doit éte renforcée rapidement. Le groupe bilindé doit prendre la direction de Slodadka-Ualy et s'y rmaintonir. La Panzer Kompanie se hourte violemment €Vfennemi, qui avance prestement sur Enychevitchi en direction du nord et au-dela de la tate de pont, oi la situation commence & devenir désespérée. La mise en action de Ia 20. Panzer Division pat le XXX, Panzer Korps s'est faite beaucoup trop tard. ‘Mais une ettaque sur Tumarovka et Kovtchizy avec "unite au complet peut encore avoir un impact sur la bataille, et permettre c’enfoncer I'un des deux cotés des défenses russes & Trotassy. La condition essen- tielle pour ¥ arriver est que la 36, Infenterie-Division doit tenir ses positions cote que codte. Pendant cette longue et éprouvante journée de lutte, environ 80 chars ennamis ont été détruits, dont 25 & ‘Turnarovka mame. Dix "ant été au cours de combats, rapprochés noctumnes, avec des Tellerminen et des Panzerfauste. Le Levtmant Daum, de la Sturmgeschiltr Brigade 244, s'est distingué en neutralisant neuf chars fen un seul combet I Retrouvons notre vetéran « On fait le plein d'essence et de munitions et nous prenans trois heures de sommeil. Tt, & trois heures, toute la batterie est en position dans un pré brumeux. On annonce lartivée de chars ennemis. Mon obusiet de 10,5cm indlA = i s'agit d'une Stub. 42] n'est pas felt pour la lutte antichar : il n'est pas suffisamment 4. Les units motors Siisonnaies con ‘ataquri en drecton Ge Tumarvta et Kovthiey, mas Ironton soversare sheen race ° Lintnteeatemanae son ooeutonae es Panzergenedre Seance ‘Tossa doe ages tomes ‘pa ener soutenue par Fale dvsionaire puissant. Nous envions les camarades qui ante canon de 7.6cm (ndlA : le StuG 40}. lis peuvent étre victo rieux au premier coup. L’abusier disperse trop et nous ‘avons pas d'obus entichars, “Trois heutes : nous sommes derriére infantere, et rien re bouge. Soudain, Ivan devient mobile, les orgues de ‘Staline viombissent et Ivan se précpita. Des mitraileuses ‘rent il attaque & droite et & gauche de notre position. A l'exception des chars de combat détruits la veille, environ 60, qui gisent & "état d'épaves sur le terrain, nous n’en voyons pas d’autres. Nous surveillons & droite et & gauche et essayons de prendre I'ennemi par des ties de flanquement, Lentement mais sirement, i ous encercle. Nous devons retoutner & notte ancien ‘emplacement. Les tis de canons deviennent espacés. Note radio est « cuite », Avac tois au quatre Swe, ous trons quelques obus et balancons les douiles dans le fossé. Nous allons et venons la olla résistance se ‘manifesta. Nous davinons la formation d'une pince. Sur tuois cdtds, canons antichars et mitrailauses nous tant dessus. Nous-mémes avons encore quelques obus. Note moteur cheuffe : espérons qu'l tienne jusqu’a ce que ‘nous soyons sortis de ce chaudron de sorciére, Tout fen tirant alternativement sur trois cétés, nous nous abritons dertiére un remblei de terrain, Nous allan au poste de combat de l'infanterie pour nous mettre & sa disposition. Le systéme de freinage est pratiquement «mort », et le Sturmgeschitz est assez dificlement maniable. Avec trois Sturmgeschiitze, nous prenons alors a direction de Tichintchi. La, linfanterie russe apparait et menace le bataillon en arrivant dans son dos. Une compagnie d'infanterie nous attaque et Ivan se rete, durement secous, deriére une hauteur. Avec Vobscurité qui arrive, nous roulons vers I'atridre sur lune route qui méne Bobrouisk. La, l'atolir véri fie notte moteur at le ramet en état. Lorsque la nuit tombe, les mécaniciens sont toujours au travail. » ‘Au matin, en raison de la situation générale, la division reste sur place. Puis elle recoit I'o die de marcher vers Ouest et le sud-ouest de Bobrouisk. De puissants éléments blindés se mettent en position a I'est de Bobrouisk, en direction du sud, Pour accomplir cette mission, la Panzer-Kompanie, qui revient du secteur de la 134, Infanterie-Division, est placée sous les odres de son unité-mare. Le Pionier-Bataillon (Hauptmann Buchmann) et l'Artillerie-Abtellung entament également la marche. La compagnie de soutien de I'état- major divisionnaire assure la protection du pont {& Globove-Fudnja, bien qu'il eit déja été dyne- mité & l'approche de blindés. Il ne reste alors ‘comme solution de repli vers Bobrouisk que la piste qui relie Ugly & Stassevka. Le quartier général du XXXX", Panzer-Korps est transféré 8 Bobrouisk. Le chef des opérations: (Oberstleutnant Schéneich) de la 20. Panzer Division s'y rend également. ‘Malgré les offensives répétées de I'adverssire, la division parvient 8 effectuer les mouvements pré- vvus selon le plan initial. Mais ces déplacements: sont grandement freinés par de multiples attaques A Uneteniatve derAmée Staline. La Panzer Division contre-attaque, mais ne peut ‘aériennes durant la marche ‘approche, surtout lors fowve pour perceries fares. garde la maitrise de la voie d'accés. de le traversée de la Bérézina par Ualy et Stassevke. ees ‘Durant la nuit du 26 2u 27 juin, des éléments des 6., 36., Lamy échoue 5074 sont Les pertes sont relativement importantes. Les 6léments de téte de la 20. Panzer Division réus- sissent néanmoins & établir une position défensive au sud de Bobrouisk, sous les ordres de I' Oberst Knoch (Panzer Ariorio Regimens, laquelle est asseilie par de nombreux biindés pris de Lamy. Six T-34 sont totale: ‘ment détruits, les autres n’insistent pas et refluent. ‘4-19 neures, les colonnes marchantes de la division reds Beat de orale, 46, @t 383. Infanterie Divisionen sort rassemblés dersiére a 20, Panzer Division su la route de Jobine. La division blindée assuxe laur sécurité avec la L/Panzer-Grenacir- Regiment 112 ota L/Panzer Grenadier Regiment 59 en rection du nord et du norc-est, vars Titovka et vers la route en dur de Roget. Notre vétéran raconte : « Le 26 juin 1944, Metelier se déplece Un peu plus loin en arvére. Nous roulons vite blindée se heurtent,& Titovka, & des chars russes. Ces et bien. L’sprés-midi, nous voulons prendre la voie deniers semblent venir de Mogilev parla route qui relie Bobrouisk-Minsk. L'atelier s'est installé& six kilomé- Bobrouisk & Rogatchev. ls veulent couper cet axe. Par ‘49s de Bobrouisk, en retrat de la route. Une hauteur conséquent, les unités suivantes restent & 'est de la ‘nous en spare. La distance jusau'é la piste esto'environ Bérézina : la Penzer-Abteilung 27 (sans sa 1" compa- VLasHummolconsttvet. 2.000 metres. A part nous, ly ahuit Sturngeschiitze & nie), le Panzer Artilerie Regiment 92 (sans sa batterie vee urs obusiS ator, gt quatre d‘entre eux peuvent encore roule. Le eso tations (ot lourde de Hummed, les Panzer-Grenadler Regimenter 69 ageschvite du chef dela 1./244 est a. a regu un Toure soporte des et 172, la Hoeres Flak Abteilung 295, des éléments dvsorstandees coup abut d'un obus de 15,2 cm, sur le compartiment de la Panzertiger Abteilung 92 ot de I'état-major div [Ceuxc appartennent de combat. L'équipage est mort at ast envelopps a cbt sionnsire. A 22 heures, tennemi lance une offensive agi eaiment 22. das dos oles de tonto. Note batterie a perdu également 1 20 Pongor Divan ‘mécanisée contre une piste, avec 10 & 15 chars Josef cbwercaree daux chefs de char. » = PLCS ELL 4 /ae Y SOUVENIRS Tad HONGROIS | POE oe Le Co ee Cry Pen Ct au cee CC mea teem an tie ca DR Ca en ee ance Ree tr Cure crt ee eR CCC ec eis. ‘orsque Armée rouge arrive aux portes de la capitae, Ervin Galant ge dans le batallon de volont ras Vannay (Vannay Alarmba en novembre 1944 ati aor 40e, i aura le role destafett, taire débute le 3 décembre dans les briqu ‘Budapest méme, Pour la lutte contre les chars, les jeunes volontaires it~ sur un plateau (en fit une plte-forme ferroviaite) ~ d'un char sovidtique T-34/85, le « 269 », quia été détruit Vecsés, ud de Pest. Le 7 décembre, le batelon touche son armement x fusils Mannich, la plupat datant de de Guerre, avec huit chargeurs chacun, quelques mitraileuses Schwarlose tout aussi ‘antiques et quatre lance-grenades de 50 mm. Au 8 décembre, unité compte plus de 600 jeunes. Le 10 décembre, Galantay est ar un SS-Hauptscharfahrer, qui dott assister dans fa trad Panzerer Kerinungs:Tabelten, de petits lon). Nous sommes 4 ans, Vu son jeune fentrainementril- Uilaki et Bohn, & gente, carl faut évter aux jaunes so: amis par erreur, surtout lanuit. adolescent ment le mode d'emploi de I'tme antichar individuelle & Un coup : Ia Panzerfaust. Oa L'ENTRAINEMENT AU COMBAT Lo 15 décomixe 1944, iidébuto un stage d'une semaine dentranerment. Un sergent hongris, nommé Andrés Lovass, lin techniques. ducombat urban :« plus petite wn volontaires diigés de entrainement de ses su ‘que d'un pistoletet de grenades. lest suiv parses otés de pistolets-miraleus. L'« once », en protectin a éent soit un fui lunettes, soit une Panzerfeust. Lent smbat contre les chars se déroule dans l'une des briquetr office de champ de manceuvte. Le T-34/85 cité plus haut est dans la cour. Le processus se déroule de la fa nte : émergeant d'un renfoncement, d'une cave ou dun égout, 'équipe dot tre capable de Touche la carcasse dublindé on lancant ses grenades partir duno tren- taine de mates, avant de se faufier le long du cha. Ensuite, !e oncle » ‘ie & a Panzerfoust sur un mur de briques distant‘ une cinquentaine de nt feu sur des 2. Eran Gata, eune ested baton Vannay. cot Cary <4 pane de gaiche: Solas tongs phlogapiés a frde quore Les menos ubataln Vannay sot séparss en quate compagnie combat fueusamates uses, Buda dar, & Pest ncute. Aloe combat io comet pur QU une feofabe domes, Geum, acoués, trent ane pete, Vannay one avenue Une fois cet exercice terming, Ithomme de t8te, revenant sur ses pas, doit grimper sur le char, montar sur la toute le plus vite pos- sauter au sol et prendre la position d'arridre-garde, pendant ue I'e oncle », supposé étre bless6, est ramen & abi, jusqu'a sa position de départ. Le 18 décembre ast consacré al'entrainement la Panzerfoust. Le 20, lune parte du batallon commence a accroltre ses connaissances en. tant que « casseur de chars », avec toute une variété de grenades fumigines, d’exercice ou magnétiques. Les soldats effectuent 6ga- lement leurs premiers tirs eu Panzerschveck ou au Pencelrem, son equivalent hongrois de 60 mm, LE BAPTEME DU FEU Le matin du 26 décembre 1944, ordre est donné aux hommes du batallon Vannay de relever le batalon de la Garde et de se mettre fen défensive dans le parc de Varosmajor. C'est dans le silage d’un Bergepanzer que Galéntay voit son baptéme du feu, nom loin du marché {au foin, 2ux abords de Ihopital Saint-Jean « Soudain, las balls frappent le char. Le conductour recule et failit r'écraser. Je bonds de c6td,roule sur le trot et trouve refuge sous lune voote. La mitralleuse sovistique tie alors sur la cldture an bois del’autre cOté. Je m’avance avec prudence : devant moi se trouve le cadavie d'un soldat hongrois, avec un fusil de prise Tokarev prés de lui Je n’ose pas le récupérer: twop exposé. Je traverse avenue au Souvenirs d'un Panzer-Knacker hongrois J pas de course vers les batiments de la gare. Le mitraleur sovitique ‘ire sur mo, les balles font des étincelles sur les pavés de grant. Dans Fabri je trouve le feutenant Horvath avec cing hommes. ll uve le Porte-cartes et lit ses instructions Nous devons retrouver un groupe d'Allemands & récole Baar-Madas. I faut retraverser I'avenue, puis prendre les escaliers & Léréntfy. Allons-y | Cette fois, je tente de ramasser le précieux fusil du mort hongrois. Le mitvailour soviétiaue prend le cadavre pour cible : i explose litérale ment, m'aspergeant de sang, J'essaie de me cachet derridre une voiture abandonnée. Les impacts de balls sur le métal s'amalgament, des particules do nous sont projetées jusau’a mon visage. Ervin ! Sors de li! attains le mur qui protage Vascalierraide dertdve le feutenant Horvath, Tout va bien ? C’était vote baptéme ou fou | » PREMIER ENGAGEMENT CONTRE LES CHARS Le 1* janvier 1945 voit le premier combat du bataillon contre les blindés de I'Armée rouge, en occurrence sept T-34 stationnés ‘dans la ue Mackensen. Ceux-ci passent 8 attaque du Vérosmaor. Golantay n’en est pas, mais les récits de ses camarades eta visite {du lieu de engagement lui permettent de reconstituer action, « Le char de téte, quiroule danse sens de la descente vers la rampe de F avenue Olasz, est détruit parle projectile d'un Panzerschreck ‘icé 8.150 metres par les hommes d' Horvath positionnés derrére le poste du transformateur électrique, prés de la boucle du tramway. Quatro autres T-34 dépassent I'épave ot annihilont fe bindme au ‘bazooka. Le second char artive sur les mines disposées en travers {de avenue, au cain de la rue Pasaréti, et perd une chenille, I est lors frappé par un obus de 75 mm de natre pidoe prés du Faisan Doré et commenca #briler. Les vols chars restants foncent & travers le barrage de le ligne ferroviaire et pénétient dans la pépiniére du \Vérosmajor. Les mortiers ennemis et les Katiouchas commencent 8 pilonner le secteur arriére du parc. Les grenades fumigenes réduisent la visiblits, et Finfantene sovietique en profite pour franchirles enche- ‘vetrerents de fils de fer le long de la Voie, Les mines antipersonnel ct les nds de mitraleuses avancés leur causent de lourdes pertes. Une fois que les servants des mitraleuses ont été tués, infanterie se faufil ala suite des chars dans un étroit couloir, surnommé le ‘« couloir de la mort», pris sous des feux de flanquement a partir des immeubles du complexe ferroviaire et de la rue Varosmajor. Le toisiéme char est détruit par une Panzerfeust, et la quatriéme ‘rappé de cété par un obus de 40 mm dun canon antiaérian Bofors, Iequel détvuit son train de roulement. Le cinquiéme char fait marche aridre ot repasse le barrage. Grace & Iépzisse fumée, i parvient & prendre le deuxieme char endommagé en remoraue, s'échaope vers les hautours de la coline, parla rampe de Kutvolgyi, et rae la rue Mackensen. Abandonnée & son sort, infanterie sovidtique tente de ‘rompre le combat, forcée de retriter parle « couloir de la mort», ce qu’elle parvient faire dans une grande confusion » CONTRE LES TITANS Le 4 tevtier 1945, Galantay peend la place avec une jaune hongroise volontaie, Vikli de sept ans son ainée, de deux servants de mivalleuse ‘quiviennent dé blessés. Sanouvelle ame est une MG-A2. Viki doit lui servr de pourvoyeur. L’arme est en positon dans un immeuble de la rue Retek, car les Russes commencent a s‘infiter dans le secteur Le lieutenant Horvath lu indique la marche & suivre 4 Allongez-vous et regardez & travers le visour. Bient6t vous enten- rez le cliquetis des véhicules chenilés, et alors trois, peut-étre cing chars soviétiques passeront en dessous. Tout ce que vous avez A faire est de tier de courtes rafales sur les commandos accroupis dertitre la tourelle, qui portent des surtouts blancs. G Nous nous accuperons du reste détrirons le char dette t alors essai rons den capturer un autre en aveuglant le conducteur. Maintenent, chatgez votre aime et je testeral votre mise en jour...» Is rvont pas longtemps & attendre « Je vois une fusée rouge u-dessus du marché au foin | Le début de latteque ? Nous tanguons, mon doigt appuie sur la détente.. et ifentends maintenant le cliquetis des chenilles sur les pavés... une ‘explosion | Le plancher se souléve... En dessous de mon viseur, un Snore char passe si rapidement que je n'ai pas le temps d’ouvrir le fou... Le char ralentit et tire au canon sur la banticade, accélére, peronne et pousee obstacle comme un bulldozer; est touch par des obus d‘artillrie et des grenades. Le char explose, la tourelle est projetée dans les ats! Réveie-toi Ervin, feu 1 En dessous de moi, un autre char, un T-34, avance lentement, quatre soldats 8 croupetons derriére la tourelle se tiennent & des polgnées. Cotte fois, jo tre avec précsion las surtouts blancs so tointont de rouge, otles commandos se jettent & bas des engins. Le char est touché par plusiours grenades, mais parvient @ franchir ls débris de la barricade fet continue & rouler vers le marche au fon autres 7-34 apparaissent en dessous de nous és les Ervin, feu ! feu ! Les armes senrayent, sont-elles en surchautfe ? Non, utilise un cein turon, nous devons changer le canon rapidement, attention aux doigt ! Une explosion — ce doit étre une topile de mortier lourd sur notre toit.. une autre explosion! ~ Le plafond de plate s'etfondkre sur nous, Je suis étoutfé parla poussiére... et prés de moi Vikki - Oh, Mon Dieu | = du sang suinte par ses oreills, par ses lavres, par ses yeux. Je la secoue, mais elle ne bouge pas. Que faire maintenant ? Je prends son pistolet et descends en bas & toute vitesse, ie dois couri apras lo char en flammes, las tankistes vont essayer d’en sort at je les tuerai Dans la tue se répand une fore fume, sur fond de violents échanges de fou. Au moment oi passe & grande vitesse un autre T-34, je roule dans le caniveau ; des balls ricachent sur son bindage. Des sihouattes fentomatiques attaquent le cha, et je sens la furnée toxique d'une Bendgranate qui aveugle le conducteur I recule et pexcute le cher juste ria i... ly a.une gréle de bles. Je roule dans la naige fondante, saute pardessus les cadavres des soldats soviétiques, franchis la barricade, puis épave du Bergepanzer et la tourelefssurée du JS Erourd par la fumée, je suis toujours juste derire le char en feu qui ‘et en train d'éperonner nos obusiers du marché au foin, écrasant et lebourent les corps de nos canonniers sous ses chenils. Iltoume vers larampe de Vérmez®, qui condutt la rue Vérfok Bousile-es Ervin, bousllefes MAINTENANT 1 Une explosion ! Je suis projeté en Iai ce dot étre les munitions de labattrie d'obusiers du marché au fin...Je vole, hurt les pavés de la chaussée, mon casque sonne comme un rével, tout se broule, puis plus ron Dans ma téte, le éveil sonne encore. Les hurlements des fusées Katiouchas me révelent. Je ma souviens alors qu'l y @ une bateria de 12 camions ance-fusées dansle Kiitvélgy, & seulement 2 klométres de Ia, capable de lancer des centaines de roquettes de 132 mm. Je ‘sais que espace entre deux salves est do sopt minutes... tles voici ‘qu reviennent... le marché au foin somble se dstordre.. RIDEAU | Une secousse me réveile et je regarde mon bracelet-montse: il est ‘cassé, Tout est calm. Seules écletent sporaciquement des munitions dames légbres dans les incendies. Prés de moi fume la carcasse du ‘T-84, a trappe de tourelle ouverte, Debout, je me rends compre que explosion a arraché mon pantalon. Je suis debout dans mes bottes avec des sous-vétements sales de Isine blanche et avec le pstolet de ‘Viki dans ma main. Me détachant sur fond de flammes, 'atire maintenant des trs amis de la poste centrale. Je cours vers leT-34 et trouve les trois membres équipagefrits dans leur propre carburant, ruts da tale de nains, nus, sans nez, doigts ou autres extrémités. Je tre tout mon chergeur sur ces simil-gnomes, Las Russes dehors Je trouve une caisse, m’y assois. Soudan, je wéalse que nous avons fon seulement perdu la batalle pour Budapest, mais que la Hongrie 2 perdu la guerre ! Mes raves de gloire et de cariére miltaire s‘envolent en fumée. Je ‘suis nau mauvais endeoit et au mauvais mament pour deveri un Napoléon 1... Ji lutté pour une cause perdue, peut-tre méme une meuveise. Quel avenir aie quit? |] Vikky estelle morte? Casa esas can Esa ora te or ve * BO Rett, ee ama er ~ owe my Attaque de la Place Széna, Buda % 4 fevrier 194 ‘ Zone derassemblement des toupes hongases du secteur Ueu oe commandant Vanvay towel mort le 11 fewer Secteur ter pa le groupe Va Barrcades détrutes Coos) Bin dinh ron conquisepar 1 Lajeuetemmesuivaé BIRT TOGRAPHIE et sera bientot dirigée par des titres. Un rayon de ses blessur jssipe, Dansle ciel, un formidable bat ation a com: > Galantay (E.), Boy Soldier — ‘mencé. Des avions sovigtiques sont attaqués par nos Messerschmit. Budopest, 1944 1945, ‘borent des marques hongroises. Butez‘es, les mecs | Descendez Editions Militaria, Budapest, 2005 ces salou de Sovietques |» = 44 Lee res de Budapest {ombent ee unes apr los aes, La défense du pare {Se Varosmaje 3 promis ‘Si miste de Arms et ‘8 palais oy seondre ‘quarter que déend i betallon Vanna, guest anna & sor 11 owe 145, - chars 18-24 Budapest. Evin Gali ect eran Genirs ee suse ent, 8 Infos par des os arene tar aes rene y navel a | w | UNE APPROCHE INDUSTRIELLE DES OPERATIONS MECANISEES a) Tee tse OR MM un ae ec Ardennes et de la Ruhr, mais aussi celles, sur le front de l'Est, de Korsun, de Budapest, ea Re ee ene ear enc on eeu a ced Pacifique les combats de Saipan, Leyte et Manille, lwo Jima, Okinawa, la guerre de Corée, les victoires israéliennes dans le Sinai en 1956, dans le Sinai, le Golan et en Cisjordanie en 1967, Pea ee oc CRE te a Cie oe eae ee Seo Sea es een en Rte cre) Vinvasion du Liban en 1982 ont au moins un point commun : le char moyen M4, plus connu sous le nom de Sherman avec lequel il passera a la postérité. CCF “est ax Bitnriques uel Sherman dit son nom, Le aystéme de nomenclature cde la Caveei. Apres le M26 Peshing tla fl des mitre emsicein, en effet, etibusitun ar léger M4 Waker, le MBS ode M (pou Mode) suvi d'un cite ‘Shatidn, le char Ml porte rom dd odd Abrams qu, 2 toutes les pidces o'éauipement; los pendants Seconde Guerre mondiale, commanda avec dlécinaisons de chaque mode sont marquses par un A trio un betilon de... Sherman, le 37th Tank Batakon suv d'un chitfe. Asi, le fusl Mi Garon esta frme dela 4h Armored Division, avant de der les forces rican, ands que in carobine Y,Unecommebindée,améicaines au Vistnam apart do 1969. Le vehicue M1 est colle des chefs de groupe et de section. Le M3 est Sayae su Miran oe de combat d’infanterie M2 porte, lui, le nom de Bradley, ala fois un char moyen, un char lier et un Hf Track Keno en 68 dra tant fantash deformation, Houtement nama, etsymotomatque uforctionnement 182.0" yn Ls Sherman, symbole dea Libération de Ewope - on ne rationaisé &extréme de la bureaucrate mitre ernén- ME HHS ENS, era, on France, que le images de la 2 DB de Leclerc caine, ce syste powwait péteraconfuson pourauin’y fe unig sam aunigat, Sbérant Pars ou Strasbourg nent. So Stat ps femier. Aus es Brtarniquesdonnérents aux aenése, sa longue care opératonneliprés de 40 ens) chars emércensreeus en pret baile nom de généreux MAA! évoltions successives et ss de Union et contecerés dela quer de Secession, Le gata ._ multiles derives permettent, au-cele de isto tune char ger MBIME 0 tees machine, de sintéesser aux apports entre technologie ae Sioa ence gt doce, svatégie des moyens et svatgie mite, cies faupezes © gt invitant 8 sinteroger sur la porte etl nature des ave US Army elle méme beptice, depuis les andes mutations o L'US ARMY, L' ARMORED F ET LA GENESE DU SHERMAN Cost de la déteite de la France 8 'été 1940 que nettle ‘Sherman. I est ditfcle de surestimer le choc que repré- sentent, pour les généraux de I'US Army, les tragiques événements de maijuin 1940, tant influence de F Armée francaise est alors importante chez les miltaces d’outre- Atlantique. C'est en effet en France, en 1917-18, quis font apprentissage de la quere moderne. L'American Expedttionary Force, nom du contingent américain envoyé se battre aux eStés de Entente en cette fin de Premire Guerre mondiale, sil apporte un renfort humain indis- ppensable, n'est en effet lors de ativée de sas pramiers éléments en Europe pas une eimée moderne, tant les Imatérelsrécents que les compétences acquises dans ls ouleur par les beligérants depuis 1914 manquent aux Doughboys, &t Frencais ét Btenriques doivent « remetue ’ niveau » leurs alls. Si, du point de vue du matéie les deux aliés européens particinent & I'armement des nouveaux arrivants, cfest la France qui fourit la majeure parti de I'équipement lourd : chars Renault FT, avions de modele divers, mais surtout artilerie de campagne et lourde d'origine fran- aise viennent paurvoir les divisions américaines. C'est Aéanmoins dans le domaine organisetionnel et doctrinal que influence francaise est la plus forte = la structure des états-majors américains au niveau de la division et NIENCIEWISCZ RS CuO Gee Aa LL 1s En 1940s fn Lovele démenirent rimpréparaton de rare ‘ammreaine, sour eaupte encore etement hippomoble. Au mere mementos ‘emanate an France poe toute petnenos une sine tina atone nts ps ha Ls amenzainsttonnerent ‘un conan tmp avant sequirer ay mits tous anon sara de Tm sera rela a "des Tank Deters "Tou comme les snes presents sur cat atene Se popagande concept VieuceontnentYallemagne ‘Sf doe Parr i ot V ‘as chovau de baale Mas tus amy adaotors Tidée au char mayen pour en fare un vile urement amacean Cad for the full participation of all workers without discrimination Pee Ca ACE aude est calquée sur celle des états-majors francais, et la formation des officiers & la quetre moderne est qelement prise en charge per Armée francsise En 1917, les Etats-Unis fournissent ainsi une ratigre premigre humaine, mais c’est Finfluence francaise qui ‘ansforme celle-ci en une armée capable de mener, aux cétés de /Entente, les offensives victorieuses de I 6 et de'automne 1918, Aprés-querr, et bien que US Army redevienne une force anecdotique pour I'époque, avec & peine 135 000 hommes sous I'uniforme, le modele frangais demeure das lors extrémement pregnant. Ce ‘est, & vrai dite, pas la premidre fois que les Américas singpirent de a France. Avant!a guerre de Sécession, en 1881, l’Armée francaise encore auréolée das victokres de Napoléon I, mais aussi des succs plus récents de Crimée ou a'ltale, est copiée voire singée outre-Atlantique, et les promis betales co la quetre de Sécession voiont saffronter des unités de... Zouaves ! La défaite do 1870 a une premiére fois fave basculer I'US Army vers le ‘modéle prusso-allemand, avant que la défaite de Armée du . Reich en 1918 ne la toure & nouveau vers la France, dont! stmée est sans conteste, en 1918, a plus moderne et sans doute la meileure au monde. ‘Aussi, lorsque, en mai 1940, la Wehrmacht « refit le coup de Sedan », US Army subit un veritable électro- chee. Bien sor, depuis les années 1930, et particulé- rement depuis les gueres d Abyssinie et d'Espagne et invasion de la Chine par le Japon, le contexte mondial ten pleine dégradation avait poussé Armée américaine & ‘mettre en place ls premiors 6éments de son réarmement. ‘Mais dans un pays ravagé pat la crise économique de 1928, a la pobtique extérieure isolationniste et protégé des menaces éventuelles par deux océans, les forces te- restres de US Army Army Ground Force, AGF)’ ne sont quote prortsires face &I'US Navy, ou méme aux forces ‘aériennes (Army Alr Forces, AP) naissantes, encore subordonnées 8 Army, mais dont les promoteurspledent dja pour une puissance aérienne indépendante, qu’ils prétendent capable de gagner seule o'évertuels confits ‘futurs, En 'absence de budgets, US Army des années 11930 ne peut das lors quére produire que quelques pro- ‘totypes de chars, dont certains inspreront néanmoins autres armées:. En outre, comme dans nombre de pays ‘européens, les Armes de mee traditionnele, Infanterie et surtout Cavalere, sont profondément conservatiices la Cavalera, attachée 8 ses chevaux, estjusqu’’ I'aube do la Seconde Guerre mondiale haste 3 la mécanisation, ‘tandls que Iinfanteri ne vot pas inérét d'un char des- tiné b autre chose qu’ I appuirapproché des fantassins. Enfin, jusqu’en 1940, ' US Army est davantage tournée ‘vars le maintian de lotdra a la frontiére mexicaine que vers la guerre modeme. Et image d'une puissante Armée ‘francaise, héitée de 1918, rend confiants les Américains dans la capacité de Paris a arréter Allemagne nazi, Déslors, « Iétrange détate » prend les militires amés- cains au dépourvu, Vu d outre-Atiantique, Fetfondrement. de la France est un veritable temblement de terre : pour la seconde fois, 'US Army se détourne de son madele pour s'efforcer de copier la recette victorieuse de la Wehrmachr. En jllet 1940, pour dépasser les conser- vatismes de 'infanterie et de la Cavaleri, est donc créée Une « Panzerwaffe & Yaméricaine » : "Armored Force. Celle-ci, dont le premier commandant, le général Adna Chaffee, ainsi que nombre des cadres sont issus de la Cavalerio, est fondamentalement congue comme une Cavelerie mécanisée. L’expansion rapide de infanteri qui a des lors besoin de conserver sos officers suite & effort de réarmement décidé par le président Roosevelt, se combina & la diminution des effects de la Cavelerie «traditionnele », qui ne garde finalernent qu'une seule division active, pour faite de Armored Force des années 1940-42 une force dominée par les cavalier. ‘Mais sles deux premiéres divisions bindées américaines sont créées simultanément le 18 jllet 1940, moins d'un mois aprés armistice signé par Vichy, tout manque encore. Ne disposant d’aucune docttne, la nouvelle Arme blindée eméricaine n’a quére plus de cher, Le seul ' avoir été produit en série dans les années 1930, le char ger M2, ne I'a 6té qu’8 90 exemplaires, et out industriel pouvant éauiper rapidement de grandes unités mécenisées est & créer | Au-dela des chars, c’est en effet toute le motorisation de I'US Army dens son ensemble qui est déficiente : presque aucun des vehicules aui ner- ‘mettrant offensive de 1944-45 en Europe n’existe en 1939. Les Etats-Unis ne disposent alors que d'une seule sine qui fabriaue des chars arsenal de Rock Island, et sa capacté de production est és 1. LUS Amy estos ornate en toe composers: [Amy Gourd Foro (AGA) eyoupeles res tees; At Pa (AAP) regrupe es uns érennes Tam Secs Force (ASF) Powe ce contro cams mute egstnue stage. ‘ingéricur ayant congu autour un syne de suaperion snow sora ‘sites etapa US ry. Depa, Chis vena pour ane bouche de pan son reveten URSS. Les ingeniears sous en ree e 1-4 Ce char pricalarment neateur our sen éponue sera predut 8 pus Se 8¢c00 weeps, devancané ‘este. shorran pour avons ‘hare pus proautdeTHisore. > char moyen M2 rs des smanceuies de Louisiane de 1940. Cet engin serra de bane ‘essa ain fats MS puis MM, M4 Sherman =} limitée, car peévue pour réponce aux maigres commandes de Fentre- deux-quertes,L‘outi industriel capable de soutenir une force mécenisée ‘modeme doit éte créé de toutes pieces, en combinant une montée fen puissance repide des arsenaux avec la miftarisaton de expertise industrielle civile. Un arsenal est sisi bati@ Detroit, vlle-phare de la Construction automobile amércaine, par Chrysler. Initialement prévu ‘pour fabriauer 100 chars par mois, i en « sort» finalement plus de 25 000 pendant la Seconde Guerre mondiale, soit autent que ensemble de la production allemande entre 1939 et 1945 ! Mais pour 'heure, Cet outi n’existe pas, ot cette carence indusvielle conduit US Army 2 développer une doctrine demploi des biindés avant de construire les chats qui doivent la mete en auvre. Dans son élaboration, le poids des événements récents en Europe est déterminant, et aporo- che iindée américaine est simuitanment tes insprée par a maniére dont est percue outre-Atlantique la doctrine allemande et concue pour s’opposer au « Blitzkrieg », le positionnement des Etets-Unis contre rAgemagne ne faisant plus gudre de doute on 1940. Cotta dichotomie conduit 'élaboration dune double force blindée, La premiere, Armored Force, se définit comme une force essentiel lement offensive, dont le doctrine générale, encore floue et qui ne ccessera d'évoluerjusqu'a la fin de la guerre, se fonde sur 'exégbse ‘américsine de la guerre-Sclair matinée d'héritage cavalier. Pour faire simple, Armored Force se congoit comme une force d'exploitation des percées sur les arréres adverses, désorganisant, poursvivent, tencerciant lorsque opportunité se présente et détruisant en détal es forces ennemies. La seconde force blindée américaine est également ne création nouvelle i sagt du Tank Destroyer Command. Ciéé= fen détachant de I Atilarie las unites antichars, catta force comprend 2 Vorigine uniquement des unités de canons tractés. Rapidement toutefois, les Américains décident de la motoriser, considérant qu'une percée blindée adverse ne peut pas seulement étre arrdtée sur place, mais doit étre interceptée dans la profondeur des lignes mies par des éléments trés mobiles. A vocation défensive, les Tank Destroyers (TD) sont Vinvarse exact, en matiére de missions, de l'Armored Force. ‘La mise en place de cette double force se fonde sur une analyse par: tielle des combats de la campagne de France, dont les Américsins, i fest vrai, n‘ont qu'une vision déformée par la distance et le manque informations. Considérant le peu de batailes ayant opposé les chars des deux camps, is en déduisent un emploi du char excluant, sauf acci= dent, le combat antichar, et congoivent les blindés de Armored Force fen fonction de cet impératf. Les spécitications de base du futur char prévoient ainsi un engin moyennement blind, armé d'un canon polwa- lent, mais surtout destin &trer des obus explosits, et de mitralleuses, F Destiné & opérer surles ariéres adverses, i laisse fa lutte ‘ntichar aux Tank Destroyers légérement blindés ~ la rapicité de redéploiement étant we comme un facteur determinant pour ceux-ci ~ mais dotés d'un cenon ct sbord Concu pour détuire es bindés adverses et dont emoloi tactique repose de toute meriére sur le combat depuis des positions préparées. Le futur char de 'US Army est un engin exploitation avant tout, et les Armored Divisions charaées de le mettre on cpuvre sont oxganisdes en vue de conduire cette mission. ‘Avant d’en ariver au Sherman toutefois, les Améicains Vont développer deux chars moyens, la M2, produit & 110s pou d’exemplates, ot le M3, concu dans I urgence selon architecture générale du 81 francais :disposant d'un canon de 37 am en tourella at d'un autre da 75 men en casemate latérele, i s‘egit d'un vehicule imterimaire, ‘mais qui permet de roder progressivement les moyens de production, d’entrainer los tankistes ot équiper los Britanniques, dont les bindés sont produits en nombre insuffisant et sont surclassés en Afrique du Nard par les Panzer. Apri Vinwasion de I'URSS, les Sovitiques se \voient également équipés du M3, qui gagnera néermoins dans I’Armée rouge le sumom de « tombeau pour sept ‘camarades », en particulier en rsison de son moteur 8 essence - les T-34 sont & moteur diese! - dont le car- burant provoque fréquemment des incendies, voire des ‘explosions catastrophiques, lorsquillest touché par les trs adverses. En dépit de ses multiples carences, le M3 est éenemoins un véstable banc d'essai pour la production de chats aux Etats-Unis. Outi les processus de fabrication industrielle, d permet de roder les principales solutions techniques, en termes de suspension et architecture = en matére d‘agencement intéieur et d’ergonomie en particulier ~, qu serontincorporées dans son successeur ‘Simultanément, les rappors envoyés par les Britenniques sur emploi du MS et les combats de biindés en Afique du Nord permettent eux Américins ¢intégrer nombre renseignements dans la conception du futur char : les coptiques de visée et le positionnement des radios du ‘Sherman sont ans des conséquences des etours d's périence britanniques. Lorsque, en févtir 1941, le dessin du futur char moyen IM commence, sa conception est done d'embiée celle d'un véhicule mature, & la fois nouveau et héritier de tous les ensoignements tirés de emploi opérationnel d'un M3, avec lequel il partage nombre de composants et de choix techniques fondamentaux. La difféence la plus essentiolle entre les deux chars esta concentration de I'armement principal en tourelle et I'abandon de la complexe casemate, colteuse en métaux et peu eff Ciante en operations, netamment parce qu'elle contraint 2 démasquer presque entiérement le char pour que coli puisse faire usage de son armement principal, eccroisant ‘ins inutilement sa vulnérabilt, ‘Armé dun eanon M3 de 75 mm identique & celui monté sous casemate sur les derniers M3, et qui est fondamen- telement Iultime évolution du canon franesis modele 1897 — le fameux « 75 » — , le Sherman est un engin robuste et fisble. Le nouveau char atfche une autono- mie de prds de 200 kilometres, jugée convenable pour époque étant donné que lengin est doté, comme ses futurs adversaires, ‘une propulsion & essence. Siln’est as, méme lors de son entrée en service, le meileur char ‘au monde, et n’a rien de comparable en termes de per- formances individuelles au Panther allemand développé année suivante : i s‘agit d'un véhicule adapts, sans détauts majeurs et qui, contraitement au Panzer, est concu dembiée pour dtr produit en tas grande série. Lagendse du Sherman est ainsi celle de I armée blindée ‘A Prototype du Sherman, ‘Tessa reconnasable& S28 deve miralleses foes Surtavant dela ease, 8 Unctarger modem, lone chateo, ame cin anon de 75mm ina (al des pros sherman, ‘sea traerert mis ign is bs denies use “4S etre un gouge ‘punchy auxuntis de tafe Wagers. alsparatia "anmans apemert es Tank Baal ar ‘ere, pournequper que 1s ays as = et rane en hcocine et ‘quaaues ues specades. Page te ote rmanoauwes aux USA, Uremarqies actques nous renseignent su fe Pramerehar'3+engin ‘la compogne Cou ton Tans Baraien dea > ayo rots Sis Sovidiques déestnt Te Grant. Bs apréceront te Sherman 8s uste mesure ih un M4R2 (6) en Europe centrale en 1945, américaine. Fruit d’une doctrine encore en cours de défi nition pendant sa conception, ilest au final un engin tout ‘aussi souple que la pensée américaine alors en matigre de blindés. Son emploi opérationnel aprés 1941 permet ‘ant d’border la conception de la conduite de la guerre moderne par US Army que les rapports entre technologie et doctrine au XX° side. LE SHERMAN EN GUERRE, OU LA VICTOIRE DE L’EQUILIBRE LUhistoie opérationnelle du Sherman, comme celle du 1-34 ~ soul de ses contemporains euquel il puisse étre comparé tant pour lalongévité de sa carriére opération- nelle que pour le nombre d'exemplaires produits -, est Particultrement riche et couvre, entre 1942 (date de son engagement au combat) et 1992 (demiére occurence de l'emploi opérationnel du Sherman en tant que char de combat, au début de la guerre civle yougoslave), Un demi-sicle d’engagements dans les terains les plus variés, du bocage normand aux steppes de Mandchouri du désert égyptien & la fort topicale du Nicaragua, dans des escarmouches insignifiantes ou des batalles ‘tikanesques. Cette longévité ne manque pas dintrroger. Comment, en effet, un char considéré dis la mi-1943 comme surclassé par les nouveaux chars allerands a-t pu continuer & servir avec distinction, affrontent avec ssuccés des blindés plus modarnes, des Tigor ot Panthor de la Wahrmache aux T-55 ot T-62 sytions ? Repondre a cette question implique de considérer le Sherman non pas comme un véhicule opposé & un ‘autre, mais dans le cadre plus large de la dialectique entre stratégie militaire et stratégie des moyens, en ccomparant en particulier la place du char et les quelités mejeures conférées 8 celuici dans Armée américaine fet son adversaire allemande. En pariant sur le Sherman jusqu’aux derniers jours de la querte les planificeteurs américains, chargés, il faut s'en souvenir, de conduire deux guerres outre-mer 'une contre le Japon, "autre contre ’Allemagnel, font un choix stratégique fondé sur ‘ois critéres majeurs. Le premier de ces critéres est la masse, Lorsque le Japon attaque Peal Harbor, es plans de mobilisation de !'US Army prévoient de constituer 216 divisions, dont pas moins de 61 divisions bindées ! Un tel nom: bre d'unités mécanisées implique la production de plus mT _ 2 25 000 chars pour les équiper, sans compter les pares d’entrainement et de remplacement, ‘ainsi que I'éventuele création a’ unités de chars destinées & appuyer linfanterie... En ajoutant Ja production de machines au profit des Aliés (Brtanniques, Soviétiques, Chins, Francais mais aussi des autres pays du Commonwealth), les chifres sont fixes & 45 000 chars pour 1942 et 75 000en 1943, auxquelsl convient de joindre la production de sutfisamment de Tank Destroyers sur chassis de M4 pour 6quiper 200 batailons (8.36 engins chacun) ! Pour atteindre de tels chitfes, la seule solution pour les planificatours de "Ordnance Department est de standardiser ‘20 maximum la production Seuls un modéle de cher moyen, le M4, et un ‘modile de char loge, le M3 Stuart puis sa version Gvoluée, le MS, doivent étve consarvés. L'utlité du char Kiger est, en 1941, ciscutabl ; elle sera presque nulle en 1943, mais faute de mieux, chaque Tank Barzan cominuara den étre éavipé une compagnie jusqu’la fin de la uerre™. Cette exigence de production en masse fait du M4 un choix naturel : a fabrication réutlise en effet un imum de pidces du M3, elles-mémes avtant que possible de'industrie automobile vile ou de Vindustrie aéronautique (pour les moteurs en particulier} dans un souci de standardisation ; de ce fait, le char est aisé & mettre rapidement en production. A parti de 1943 et la rencontre en Tunisie puis en Sicile et en Italie continentale des premiers Tiger Panther et des darniéres versions du Panzer IV, tun effort de remplacement du Sherman ast ‘néanmoins entrepris. Plisiours prototypes sont ‘qui vont du compact M7 ~ destiné ars moyens et légers ~ au T20 Toutefois, courant 194: n’apporter que des améliorations marginales par rap port au Sherman, et ne justitient pas le dérangement de Ia production industrielle pour étre mis en service, Pour remplacer le Mé sur les chaines de production en effet, de nouvelles machines-outils devraient mises en place dans les usines d’ assemblage ; i fau drat égaloment que les ouvrers recoivent une formation spécifique, et que soit prévue la réorganisation de la production de pidces détachées en amont. Toutes ces opérations perturberaient considérablement le rythme de production, le ralentissant pendant plusieurs mois 8 ne période oi celu-cl doit au contrac s’accééer pour régquiper en chars modernas non seulement "US Army jont nombre d'unités en Grende-Bretagne continuent dd s‘entrainar sur M3 -, mais aussi los Armées britannique, canadienne et francaise, avant le Jour. Aprés le débarquement, le besoin d'assu- rer les flux de ravtailerent ronda {également impossible ralemtisse- ‘ment de la production, sans oublier {que le Sherman commence & étre fourni al’Armée rouge dés 1943. ‘Aussi, et bien que le développement dun char plus lourd, du gabarit du Panther, se poursuive, la fabrication du Sherman n‘est pas interrompue. ‘Meme lorsque les prototypes sont prometteurs, & instar du T23, doté otamment d’un canon plus puis: sant et d'une transmission élact: ue (automatique), ils ne sont pas mis en production. A la pl rman MAASES on ‘Atego dn eerie, {nour et ais la gueee fold. Cotengn aural str os ma parla touge do Fulds? bide Sovdigos 9 dovesant, innovations issues de ces prototypes sontintégrées aux nouveaux Sherman ivrés : ainsi, le tourelle du Sherman € canon de 76 mm est-elle celle du 123, tandis qu'une owvelle suspension, dite HVSS Horizontal Volute Spring ‘System), développée pour le T20 est également incor porée aux derniéres versions du M4, A la mi-1943, le choix est donc fait de continuer& produre le Sherman, mais dans une mouture considérablement moderisée. Aux premiers M4 et M4A1 succéde ainsi une ver- sion « 2.0», le M&AS, qui demeurera en production jusqu‘en 1945, Le second critdre majeur ost 'encombrement. Pour les Etats-Unis, a Seconde Guerre mondiale est une guerra expécitionnaire, menée & des millers de kilomatres du territoire national. Dans un tel contexte, 'US Army esas See te lus importants et les lus méconnus de la Seconde Cee tert Ce ee eee eed Fn eee rr ee aes See ee rae eer teens le Pacifique entie 1942 et 1945, Lu et son état-major ont Cee aa eee ee eae ome 2 et ert ars er eS Oe ee oe eet eee et ee ea Cone eee nae! Cee era tear doit compter avec un goulot c'étranglement majeur, celui de la place dans les navires de transport qui acherninent les aimées vers les théatres oi elles combattent. Aussi, sous Iimoulsion du général Lesley McNair (cf. encedré), qui commande AGF, US Army applique-telle des critbres tes strcts quant & or ganisation et & léquipement de ses forces terrestres et l'eticacité au combat En ce qui concemne les organisations, cela sigitie que les divisions sont concues de maniére & ne disposer de manigre organique ue des unités stricterent nécessaires & I'accomplissement de leur mission. Tous les moyens lourds, quills soient logistiques, de combat ou dappui, sont conservés en « pool » ala dispos tion des états-majors do corps d’armée et d'armée, coux-ci les attribuant ponctuellement & elle ou tell unité en fonction de sa mission. Les critéres des AGF exigent aussi que seul un équipe: ‘ment jugé mature sera mis en production, favorisantla rétention de matériels éprouvés sur la mise en service dengins nouveaux, ruts inas Paton en Corte. Ce ‘hav et ben us inpasant (@stones) que fe Sherman quitrempleco. Cost en at tn Mas Pershing muri tun nowvale ansmision. Des Ma surunepéniche de vansport Les deur ‘hav 9 premier lan se ‘Sstnguert Tun de autre par far bie de ranemeson Douonne @ done) ou moe (9 gauene M4 Sherman =} En outre, le critare dutité implique qu’un quipement doit justifier chaque centimétre Carré et chaque gramme quil représente dans la cargaison des navires qui expédient sur les theatres d'opérations. Ce critére va ainsi favoriser le maintien en production et en service du Sherman par rap- port & un remplagant plus lourd développé en 1943 : le M4 pase 30 tonnes, contre 46 pour le M26 ; deux Pershing correspondent done au tonnage de trois Sherman. Ce simple calcul va motiver, jusqu‘au début de 1945, le retus de AGF 6 expédior les Pershing en Europe, comme le refus de développer un char lourd de plus de 50 tonnes. A la place, entre le M4 qui connait son beptéme du feu 2 ELAlamain en octobre-novembre 1242 et le M4ASEB équipant les divisions blindées en Allemagne en mars 1945, le Sherman va subir de multiples évolutions techniques ddoté d’un nouveau canon de 78 mm lui don- rant une meilleure capacité antichar aprés (ue les Tank Destroyers se sont révélés étre tun semi-échec doctrinal, il dispose d'une nouvelle suspension, de nouvelles optiques de tit, d'un blindage renforcs et de diverses améliorations interes. Le trosidme eritére est celui de la cohérence «ensemble de 'outi par rapport & la pertor= ‘mance individuele. La rétention du Sherman, alors que colui-ci, méme améliors, est inf Fiour & ses adversaires allemands en matiore de performances, s'explique par I'intégra- tion interarmes trés poussée qui caractétise US Army. Jamais, apres les errements de la campagne de Tunisie oi les chars américains temployés seuls ont fourn’ aux Allemands une Vietoire facile & Kasserine, 'US Army n’em- plaie le Sherman comme le centre de ses dis- posits. Elle en fait, eu contreire, un élément parmi d'autres d'une force interarmes équil- brée ~ comprenent, autre les chars, infante- rie, les moyens antichars (Tank Destroyers), le génie, Iartilerie, 'aviation - et soutenue par une logistique performante permettant ’ chaque blindé de demeurer an opérations Pendant une durée tr8slargement supérieure 2 sas adversaire. Pour I'US Army, la performance individuelle en matiére de protection ou de feu anticher du Sherman importe dés ors finalement pou. Au contaita, ce sont ses qualtés de fabilits et de polyvalence qui sont mises en avant, et lui permettent de jouer dans toutes les configurations du combat un rie important {en téte ou en appui de effort principal. Outil exploitation, conformément &la doctrine de Armored Force, le Sherman se révéle égale- ‘ment excellent dans I'appul de l'infanterie ‘ux 61 dlvisions blinddes de 1941, US Army va finalement substtuer 18 Armored Divisions 170 batallons de chars indépendants dest és & I appui c'infanterie. Ce sont les chars de ces dernigres unités qui vont porter, aux c6tds dos fantassins, "essential du poids des combats en Europe du Nord-Ouest et en Italie. Dans le Pacifique, le Sherman sert {également dans ce rdle, y compris au profit de 'US Marine Corps. experience opérationnelle prouve le pertinence des choix américains: les grands chocs de blindés anticinés en 1940 ne s’étant jamais produits, et les combats de chats entre Américains et Allerands en Normandie, en Lorraine et dans les Ardennes ayant tourné &I'vantage des premiers par supériorté interarmes, le choix d'un char mécian se juste pleinement. Alors que les Alliés souffrent en Europe de 'Ouest, & 'automne 1944, du ‘manque de carburant, que seritiladvenu siau leu d'un ‘engin moyen de 30 tonnes I US Army avait dsposé d'un lourd blindé de 46 tonnes & la consommation mécani- quement supérioure ? Alors qu‘en 1944-45 I'appuid'in- fantaties‘avare une mission bien plus fréquente que le Combat snticher, qu’auraiont fait les Alliés oun blinds ‘optimise pour le combat conte ses samblables ? En dépt de ses indéniables lacunes, le Sharman dure parce qu'il correspond pleinement aux besoins et continue dele fire Jusque dans les derniers jours de la guerre SHERMAN, UANTI-PANTHER Pour mioux comprendre a pertinence du choix américain il n'est pas inutile de opposer aux orientations allemrandes an matiére de blinds la Panzerwaffe, quin’a cartes pas les contraintes expéditionnaies de US Army, mais dont la base industiele et Vetficactslogitique sont bion moindres, se fonde en effet sur des arguments trés diférents pour concevoir ses chars. A partir de 1941, le premier critare de Conception des chars alemands ast en effet Ia qualité indviduelle du 1049, Les tants one ‘etens a egon et camovtnt fava que possi as peu lect ole lance ponte ‘sirle tang Seman, A Lequpage ae oe Maks (6) aes le rane tol blanehe amar Te fae de Feng et fabant “du ohie une able wap Wee. Ce Sharman ext dale de Ducks permetantune melee Tepatiion de son pois su nven es chee, one une pis rane anos sur terri euble. ‘matériel. Dans un paraléleintéressant avec exaltation de la « race aryenne supérieure », le Ml, Reich s'etforce de développer le matériel indviduellement le plus perfor- ‘ment. Autent qu'une décision raisonnée de miser sur des facteurs quaitatifs pour compensa inférorts numérique de la Wehymacht, i s'agit en effet d'un choix idéolog ‘que, comme le démontre la sélection du prototype de cce qui deviendra le Panther. Ce char est la résultante de la traumatisante rencontre des unités allemandes aver les KV-1 ot T-34 & 66 1941, lors de 'opération ‘« Barbarossa ». Surclassant totalement les Panzer, les doux engins sovistiques posant de vértables casse-téte tactiques, que les Allemands ne résolvent qu’ avec dif coulté, Saule la supérivité technique et tactique des per- sonnels des Panzer Divisionen, se combinant aux graves lacunes de I'ennemi dans ces deux domaines, permet, ‘ux Allemands de filament tiompher. Sentant que leur ‘supériorité dans la conduite de la manaeuvre tactique ne pourra toujours suffi & compenser Iinfériorté de leurs ches, déja pressentie en 1940 en France face aux Somua $-35 et BI1/B! bis et en 1841 en Libye face aux ‘Maida is décident de s'nspter du T-34 pour concevoir tun nouveau char moyen. Lors de Iévaluation finale, les dew prototypes qui s‘opposent sont lerésultat de deux logiques cittérentes : Tun, quisera ejeté, est une version ‘améliorée du T-34, produite selon des standards de qua- Its supéricurs et optimisée, « germanisée » en somme. Conservant ia simplicit et la rusticité du T-34, 8 char, bien que ne donnant pas en combat singulie un avantace décist, domeure néanmoins supérieur au char sovistique. En oute, sa faciité de production lui permet potentille ‘ment de remplacertotalement les Panzer i et IV su les chanes de production, tout en maintenant des cadences Idontiques vote supérieure. Mais les Alornands li prét rent autre candidat: plus grand, plus lourd (43 tonnes), plus complexe aussi, celui qui deviendra le Panther est, ‘sens sucune contestation possible un réel bijou technique. Tres en avance sur son temps agit du premier vértable «char universe », ou Main Bete Tank, un concept qui ‘‘imposera aprés la Seconde Guerre monciale. En combst singuler, aucun char de son gabarit, jusau’a !appartion du Comet et surtout {du Centurion (autre tres grande réussite, comparable au Sherman sur plusieurs points) britannique dans les doriets instants de la guerre, ne lui sera nettement supérieur Mais le Panther ales défauts de ses qualité. Complexe, il soutfre de multiples maladies de jounasse et patra jusqu’en 1945 d'une pidtre fiabllté mécanique. Sa fabrication, longue en termes d'heures de ‘aval, requiert empoi de multiples matériaux dont Allemagne ne dispose qu’en faible quantité, et une main-d'ceuvre qualifiée qui va -4.vAvemagne pte mate on tone te Panther. un char moyen taciquement ‘supérieur au Sherman, male asi bon pls cher compen & produ eine Aust @ en Hong en 1844, aller on se raxéfiant au fur et mesure quela pression des ‘combats conduirales ouvrarsallemands de Fusine vrs le front, CoGteux, il est en outre tributae d'une logstique lourde, non saulemant parce qu'lln’est pas mécanique: ‘ment fable, mis aussi parce que sa consommation de ccerburant (280 1/100 km sur route mais 730 1/7100 km en tout-terrain 1) est considérable, une tare grave pout Vrallemagne progressivement privée d'essence, Enfin, pour ére optimal, san emaloitactique requiert des équi- pages parfaitement entrainés, que Allemagne sera de ‘moins en moins capable de fourni partir de 1943... En dépit de ses qualité individuelles, le Panther, constuit 3 environ 6 000 exemplaires pendant la guare, est donc en ‘quelque sorte anti-Sherman. Comme les deux Tiger, ine suffi pas & équiper ensemble des unités bindées alle: ‘mandes qui jusqu’® la chute du Reich, continueront demployer des versions rmodemishes du Panzer /V et des dérivé de chars dont la conception remonte & 11935, comme le StuG Mt (sur chassis do Panzer Mf oules divers canons d'assaut fet chasseurs de chars construits sur le chassis du char tchéque Skoda LT 12.38 (Panzer 38(d selon sa désignation ‘allemande). Sa mise en service pertur- bera pendant un an 'équipement des Panzer Divisionen, et iimanquera d'étre ‘emplayé en bataillons indépendents, dispersant ainsi les ressources bindées de la Wehemache. La ol les Américains privilégient une stratésie des moyens d'ensemble, les ‘Allemands raisonnent donc selon une logique tactique qui, si elle se traduit occasionnellement par des succes locaux remarquables, n’est d’aucun scours pour inverser le déctin des for tunes de I'Allemagne & partir de la fin 4 Cecontrarement une Viger enae cul vont ‘ele Sharman a are ‘mapaise mobile Lapresson “susaldu Gheman estar 7051 ds, cone 8 s34 da pou 347, 82 72¢apourle Panther ata su tga aie Son anvrsore soveaqee (etesticgeromen super ‘U7 3485, pls ur, supe 80000 aN? pour Teel ‘T2488 dans banloue Berton 1645 Larne mailurs chars con de 1942: quand 'US Army se prépare & la guerre, la Hor sa prépare & liver batalla, Le résutat stratégique sera sans appel ‘Aussi, le Sherman, comme le T-34, poutilétre considéré ‘comme I'un des vainqueurs symboliques du confit. Non as parce quilestle meileur, loin dea, meis parce quilest le char le plus €qulbré. Les Sovietiques euxmemes, qui ‘emploieront les deux chars cbte &c5te, ouerontl iaité tle confort du bindé américain, deux facteurs importants dns la conduite ¢ opérations en rofondeur, dans le durée. lis en vanteront également ls mobilts, supérieure acele du 7-34 en raison d'une pression au so plus faible". Et lorsque ffronteront, on Corée en 1950, les ultimes évolutions «da T-34 et du Sherman, la valour des deux bindés sera cconsidéxée équivalente par 'US Army. i ® DU SHERMAN Soixante-dix ans aprés le premier tour de chenilles du prototype, et au vu de ce qui précéde, quel est I"héri- tage de cet engin ? Lune des réponses possibies est de voir le Sherman comme larchétype du char idéal, tant il atteint un quibre remarquable entre investissement consenti dans son développement, son efficacité militaire et ses cepacités d’évolution. issu d’un processus évo- lutf reposant sur 'emploi de technologias éprouvées et de composants « sur étagdre » pour employer un terme contemporain le Sherman est développeé en huit mois seulement, un record que l'on peinerait & égaler ‘aujourd'hui. Fondamentslement sain du point de vue mécanique, le Sherman a également pour lui un codt de possession feible : fable, aisé & entretenir rustique, son seul défaut est sa consommation en carburant (un éfaut récurrent des blindés ameéricains) due au choix d'une propulsion & essence. Mais fet pour des raisons logistiques, car permettant la distribution d'un seul type de carburant pour ensemble des Army Ground Forces’, ce choix initial se justife aisément 8 une époaue ot essence était une denrée peu chére et abondante. Ses performances tactiques, si ellos ne sont jamais ‘exceptionnelle, sont satisfaisantes pour quill templisse avec succés les missions quilui sont demandées. Décrié pour son trop faible bindage et son armement principal insuffisant, ils‘avére correctement protégé pour que ses | Un Ads Centon cs {ih Roya Tak Regiment opal une unite hantreaustralenne en coe Le Centron sera un ‘exes in Gate Ton 5 Les Ambicans erp ben ces modes desl ‘Sherr mas es resent pourfessorael ax Mares Sansie Pasique. Pour eee, gts dans chaneiogtgue des hg, ieeese este att he ‘commode que esses. His, our Tessenie, cest ‘ers (URS que Seon ‘Svoyes es MHA, noma ‘Sherman drow des équipages n’hésitent pas & agir de ‘maniére agressive contre des Panzer pourtent plus puissants et mieux blin dés, En 1944-45, les pertes les plus lourdes que subissent les Sherman le sont en Normandie, lorsque les Britanniques emploient pour tenter de percer le front allemand. Utilise & contre-emploi dans un 6le de rupture pour lequel ina jamais été concu, s'avdre incapable de surmonter des défenses antichars dont Iefficacité ‘n'a cessé de progresser depuis 1940. ‘Mais cette utlisation a davantage & voir avec la stratégie britannique consistant & ce stade de le guerre 4 échanger du matériol, d’autant plus abondant qu'il est fourni par les Etats-Unis, contre des vies de plus en plus rates, qu’avec un quel ‘congue défaut majeur du Sherman. Dans la méme situation, face aux défenses soviétiques ou allées, les Panzerles plus puissents ne font pas ‘mieux aprés 1943, mais les coups de balier de Montgomery autour de Caen permettent 8 ces demiers d’ex- primer toutes leurs qualités outils antichars mobiles. La tis grande capacité ¢'évolution «du Sharman est finalement ce qui lui ppatmet de demeucer un engin de pre. ‘igre ligne bien longtemps aprés son tentréaen sarvies etd abtenir des suc cés notables plus de trente ans apres ssa conception. Sil'US Army modifie ‘plusieurs reprises le Sherman, c'est ‘aprés-guerre en France que le M4 subit des modernisations qui vont lui permet, entre les mains d'équipa- {968 israsliens, de faire bien mieux que de la figuration dans les confits israslo-arabes, Aprés 1945 en effet, les services techniques de I'armée de Terre vont copier en l'amdliorant le remarquable canon Kwk 42/171 de 75 mm du Panther, afin de V'intégrer au nouveau char léger aérotransportable AMX 13 s'apprétant a entrer fen service. Pour capitalser sur important stock de ‘Sherman dont dispose alors Armée francaise et qu'elle s'apprate & fournir & Iscadl, ce canon est également Utilise pour réarmer ces blindés, la largeur de I'anneau do tourole du char américain permettant sans cifficuté le montage de la nouvelle pidco. Baptisée MBO, cette variente est employée avec succas en 1956 et 1967. Pour répondre & introduction par les Sovistiques de Chats plus modernes dans les arsenaux des armées ara- bes, et paricuférement de T-54/55 puis T-62, lradliens et Frangais vont aller encore plus loin, en installant fen 1982 une version & basse pression du canon de 105 mm de " AMX-30 entrant alors en service la encore dans une nouvelle tourelle adaptée au Sherman. Equipss du canon dun char entré en service 20 ans aprés sa conception, ces M51 « Super Sherman », en outre remotorisés comme les M50 avec un moteur Cummins diesel, vont combattre en 1967 et 1973 et ne seront finalement rayés des controles des Forces de défense israéliennes qu'au début des années 1890, témoignage de extréme durabilité du char américain, Fustique, pou char a achat at usage, dlsposant d'un {fort potentiel d’évolution : avec 70 ans d'avance, le ‘Sherman correspond trait pour trait aux spécifications ‘aujourd'hui réclamées par des armées qui, aprés avoir cherch6, alinstar des Alamands, la pecformance & tout rin, reviennent & des exigences plus raisonnables sous la pression inexorable des contraintes budastaires. Mais au-dela de ses spécifications techniques, de sa performance tactique, de s2 place dans Vinteraction entre doctrine et technologie dans la maturation de "Arma blindée américaine ou des legons qu'il peut renfermer pour les rédacteurs des cahiars des charges des blindés contemporeins, le Sherman est surtout le symbole d'une mutation de ls querre. Avec la Seconde Guerre mondiale, en effet, aboutissent un ensemble de processus en gestation depuis la seconde moitié du XIX siécle, et plus particuligrement Ie guerre de ‘Sécession (1861-1864), et qui touchent tous a la Conduite de la guerre Le premier de ces phénoménes est celui de la dim rution de importance relative du succés tactique par rapport & d'autres facteurs dans obtention dela vic- toire stratégique finale. Désormais, la victoire dans les engagements, ou méme 'accumulation d'un plus ‘grand nombre de succés tactiques que son adversaire, A Léguipage de ce Sheanan combatant ‘Okinawa en 1845 a mute les potecons enfant sur Tealacs dea cise des pans de cnenies uno Souton pratique, mais ls psjeologaue qivereace | ‘Y Albragne, 1948. avche, fe Sherman, un Maa (7). ost caus cu syste Dock, eupurs {We ube sur terrain Boueux, M4 Sherman =) n'est en effet pas la seule des garanties de succés stratégique. Déjé démontré au cours du XIX* sicle, que ce soit lors de la campagne de France de 1814 ou dans les multiples campa- ‘anes de a guerre de Sécession, ce phénoméne vvoyant le vaincu remporter plus de bateilles ‘ave le vainqueur se confirme & plusieurs reor- 528 pendant la Seconde Guerre mondiale. Au XX sidcl, la performance tactique nest plus le facteur déterminant dela victoire, un fait que les Allemands en particulier ne parviendrant jamais & comprendre avant 1945. Dans ce contexte, TUS Army a été capable de prendre la mesure de catte nouvelle réalité en développant un systame ‘geantissant se supériorté globale, au daétriment Ponctuel de se supérioritélocsle sur ses adver- saires. Le Shorman, élément parmi d'autres de ce systdme, y romplit une fonction importante, mais sans que celle-ci ne soit, comme dans la Wefrmacht ou la British Army ~ tascinée par Vobjet-char et traumatisée par les Panzer ~, le sujet d'un surinvestissement de ressources et a énergie. UNE LECON OUBLIEE? Apis la querre toutefois, 'US Anny et essentiel des _rmées de\'OTAN ont évolus en sens inverso,cherchant 3 attendee partout la suorématie tactique, En pare containt par des facteurs politiques, comme linsistance du gou- \vernement de la RFA sur une « défense de avant » sans esprit de recul cet doignement des choix stratépiques de 1941-45 pour se rapprocher des choix tactiques de Armée du Reich doit sans doute aussi beaucoup & la combinsison d'influence doctrinal ce vetérans dela Welymach dans OTAN ~ Hans Speide! ou Hesso von Manteutfel, pour ne citer que quelques exemples -, avec le biais tacique induit par Arne nuclésire, En postulant une guerre courte et réduite, en réalté une immense batall entre OTAN ct Pacte de Varsovie sur ensemble dela frontiére avant ‘que rinterviennent des frappes nucéaies (elles-mémes ‘pensées comme une immense batalle d‘artllerie &'Schele Continentae, voir planétae) a vision dominante au sein do FOTAN a fini par tout face reposer su la vietoie tee tique, od, on 1944, c'état le succds stratégique aul tat poursuiv par les Aliés 1 (Ce ecu dans' aporéhension des conditions de la conduit de la guerre Pendant a quere foide procéde peut-ére aussi d'une crispation iden- titare des armées face & une autre tendance, qu'encore une fois le ‘Sherman lustre, et qui est concomitente avec la ciminution de la part de la victoire tactique dans le succes final. Cette deuxiéme mutation est ascension de facteurs extra-miltares dans la victoire militaire finale. est en particulier le cas de la stratégie des moyens, qui peut sfentendre comme synonyme de puissance industrielle, ce qui tat le cas des Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, mais couv ‘gelement d'autres dimensions. L’aceroissement de importance de facteurs a’étant pas lis aux armées dans la conduite de la guerre, Confirmant adage de Clémenceau selon lequel « 2 guerre est une ‘chose trop sérieuse pour ire lissée aux militares », arena a étandre le champ de la stratégie pour couvrr bien autre chose que la seule ‘manceuve des armées, definition entique du terme. A intersection de la statégio dos moyens dont est le produit ot do la stratégio militaire dontil est out, le Sharman est un exemple de la connexion existant entre Fouti militaire et la puissance de Etat Enfin, le Sherman témoigne aussi de importance désor- mais ussi grande que calle du combat de lalogistaue surla conduite des opérations, LA ob usqu'au XIX® siécle lle état avant tout destinge & préparer engagement des forces en amont de labatalle, & part de la Seconde Guerre mondiale, ta planifcation logistique est détermi- ante dans le suceés d'une opération qu'elle accompagne de bout en bout. La conception du Sherman accorde 8 la logistique une importance déterminante: les vertus voquées plus haut rusticits, curabilit, isance dentre- tion] ont été dans la carriére opérationnell du M4 aussi importantes, sinon davantage, que ses performances techniques et tactiques au combat. Facile a produre en ‘uantit il pouvait également étre aisément remplacé, tn fait que les Britanniques utiiseront & leur avantage dns las batailas de matériel en Afrique du Nox at en Normand, sacrfant volonties leurs chars par batailons tntiers pour user des réserves allemandes & la faible endu: rence opérationnele. La protection du Sherman, bien que restrinte, était slorsjugée surtisante pour permettre un Ue Serman serra de ase une muse engine specases| ielun ARV, vila Se epannageortanique ¥ Un AWe13 (oun BBR Panhas a second lar) Le aon de 75 mms TAM et di ef piece toux de survie acceptable au sein des équipages ~ méme si ceux-ci avaient une opinion différente | Enfin, le Ma a d'emblée été concu ‘comme une plate-forme pouvant étre derivée en un grand nombre e blindés specialises citférents : dépanneurs M32 et M74, tracteurs dlartilerie M34 et M35, automoteurs d/artilerie M7B1 a canon de 105 mm, M12, M40 et M43 tous de 155 mm, et bien sOr Tank Destroyers M10 & canon de 3-inch et M & canon de 90 rm, lest intéressant, pour terminer, de faire une comparaison entre le Sherman et ses deux principaux contemporains: le T-34 et le Panther. Comme les Américains, les Sovistiques, pour lesquels le T-34 est instrument d’opérations menées loin dans la profandeur ennemie fen accord avec une doctrine dans laquelle art opératf préside ala Conduite tactique des engagements, font le chaix d'un char fiable et rustique. Doté d'un moteur diesel qui lui donne outre une bonne surv- ‘vabilité, une eutonomie considérable pour I époque de 432 kilometres ‘sur route ot 357 kilometres en tout-terain, le T-34 est également un ‘char pensé pour une logstique réduite, faiblasse de I’Armée rouge jusqu’a la fin du confit tent par manque de moyens de ‘ansport (et notamment de camions, d'aileuts fours, par les Américains) qu’en raison des carences du réseau routier en Europe otientale. A inverse, le Panther, gour- ‘mand en carburant, mécaniquement fragile, nécessite une lourde logistique que les Allemands peuvent de moins en ‘moins mettre en ceuvre avec le temps. Ayant concu une ‘machine tactiquement en avance sur tous ses adversaies jusqu’a la fin de la guerre, a Wehrmacht tacticienne a égligé den fare une machine logistiquement supérieure, tle paiera tes cher. Produit d'une approche industrielle des operations méca- rises, le M4 Sherman est également lo symbole d'une ‘mutation dela quer vers un affionterment dans equel la stratépie miftare, si elle est seule décisve dans Fobten- tion de a victoire, ne peut plus reposer sur la performance ‘actique, Au contrac, ale doit combine actions tactiques distibuées opérativement dans le temps et espace et effcactélogstique, et sitéqrer dens le chemp pls large d'une strtégie totale, imptiquent & un degré ou un autre ensemble des forces d'un Etat. EEE) roniquement, alors que la fascination aux Etats-Unis et iN ailleurs pour excellence tactique de la Wehrmacht s'est . forgée dans I'admiratian de son succes sur la France en 1940, fa victoire américaine de 1944, dont le Shermen fest I'un des instruments, est due dans une large part & Vintégration par I'US Army, en 1917-18, des principes de la conduite de la guerre a ere industrielle au contact de l'aimée qui était alors la meilleure en ce domaine, & savoir colle de la France. Et bien que la doctrine tactiaue de I'Armored Force ait &té calquée en partie sur celle de la Panzerwatfe, c'est une approche stratégique et proto- opérative modelée sur celle de la France de Clémenceau ui a cr66 les conditions doa victoire de 1948, apportant ala France, dans le sillage des Sherman, une revanche indivecte sur ses vainqueurs de 1940. = OT TTT Ss Cee Oe ae Tank Destrayer Doctrine in World War I, U.S. Array Command and General Staff College, 1985 ern rey a era eae Cae er are eee Pio) @ Jentz (TL), Germany's Panther Tank: The Quest for eee creer ee a ae tae aca ikea Tank Force — Vol. 1 1939-1942 & Vol, 2 1943-1945 Se nae OSM cine ona ae ee mee) iene ran a ety ree 1 contaiemant au T-4 font ans pwr ere produ en ves gran nombre, Feshorman a un agereorent iru porsé pour le rca» des daupages << cnaramécain par venbonce ob 1948 1045, Sterman sera apierent sa place dons US army au Feeemai de a quer tne raouvera ependant Sans de moles cons = saul 1995, cu Hoye © Orentais Yougesbve! M4Sherman G3 ay Outre un bloe frontal protéyeant la transmission, boulonné en trois parties, le M4 Peete er aren eee ee net eee Mie nee eee cea ee ee eee ers ee ea ar eens Se ee a ee eee cy ee ee ee ee ne Fin 1943, las N4 sont construits avec un glacis moulé assemblé avec une casse Be ea ee eet ees ores) ae Le M4A1 est un M4 pourvu d'une caisse mouiée d'un seul tenant. A compter de {évrier 1942, les tout premiers engins construits conservent des éléments du M3, ‘comme le train de roulemment avac les galets porteurs au-dessus des boggies et le ‘canon de 75 mm modale M2 avec le cantrepoids au bout du tube. Par ailleurs, deux ee eid en err reer ty ea eras Uterieures du M4 A\1 se voient datées de Iaffat M341 pour la bouche & feu de ee oe ee eee ec ey sur le dessus de la superstructure. Par ileus, le bloc avant dela transmission en tuois parties boulonnées est remplacé par une pidce moulée. Sur les engins tarcifs, les trappes du radio et du conducteur sont agrandies. (par Laurent Tirone) M4A2 Datant avril 1942, cette mouture peut étre considérée comme la seconde géné- ration de Mis, Afin de compenser Ie pénurie de moteur Wright. deux blocs General Motors 6-71 diesel sont installs dans le compartiment arte. Les modifications Cee eee eo SC ee ee) pee ee ae eee ee ee Wr) Pe ee ca) Se ay Dee eee ean ee eo De ee ee ee et Ce ee eee Cee et eee en aoe Pee a eee ete Ce ee eg © risque, des butées en aciar en fotme de rectangle sont soudées sur les c6tés de ee ee ee eee ens De et eg or ere Cee ee ee ac LARS eS FNMRNL SS AMPHIBIES nae USMC Pe A par Luc Vangansbeke Per aU PS cuig LR ia oT na Pec Pec grations de PY wala du Pact Aas ee rect A ran areata ce kann ere) a Tt cook ee Cl! laa Toe rea pera on) Chee Pras ric eh aneen “a wee ead Pee rc Peas 1935, ingénieur Donald Roebling concolt un véhicule en alumi: rium, servant aux équipes ces <2 ‘Appelie « Aligator», la machine intérasso vivement le général Moses, président du Marine Corps Equioment Board (MCEB}, le comité de nt d acquisiton des équipements. En 1939, celuici demande ‘modifier son invent Jn militaire, dotée d'un uty de 95 cy, est tes brigade & Quantico durant été 1940. Le véhiculeimpressionne fortement tous les observateurs présents, qui soumett le projet aux autorités de US Navy '. Une v ects in améliorée, dotée d'un moteur Lincoln-Zephyr de 120 cv arrive & Quantico au début de novembre et participe & FLEX-7 » en janvier et février 1941. Durant toute cette période, le ‘Smith, commandant la 1" brigade, désigne son propre H. Kulak, comme chet de véhicule, assurant & Ccelurci une position idéale pour en observer le comportement en mer et sur terre, LVenthousiasme de Krulak convaine les autorités de USMC et de I'US Navy, Qui rocommandent toutefois que la version de série soit te rer avant approuver acquisition de 100 Alligator. Ne disposant pas de capacités REMMI, co orcouctoncuttortes, Rooting so ture vrs le pe ened poration (FMC) pour honorer cette commande, daub! raeatns o sa oars gmt ion pisawal earvan a Loner les miiteires. Officielement dénommés Landing Vehicles Tracked 1 \véhic chenillés de débarquement modeéle 1) ou LVT-1 Alligator, les engins entrent dane le vocabulaire usuel des Marines sous le nom d! Amuracs. A présent dotée d'un moteur Hercules de 150 cv, la machine peut emporter plus de 2 tonné de ravitailerment ou 20 fantassins entibrement équipés. ’armement compre Lune mitrailleuse de 12,7 mm et une de 7,62 mm. N’étant d’abord destiné ‘u’au ravitailleent, le LVT-1 n'est pas blindé. Les premiers exemplaires série quittnt les chaines de montage en jullet 194 1, mais la production rven reste pas & 200 exemplaires car la machine intresse également US Army. Les commandes d'Amtracs se succadent : en tout, 1225 LVT-1 quitteront les chaines de production. 64 compte par les Marines, 485 par 'US Army et lo restant sera remis 8 dos armées allides. 1 We fone de Dyson — ays LT apparonat prcbablomen a 2 Mane Amphibian Tractor Bataon, BATAILLONS D'AMTRACS Les Ist et 2nd Marine Amphibien Tractor Battalions sont constitués respectiverent le 16 février 1942 au sein de la 1" division et le 18 mars au sein de la 2* division. Chaque batallon est articulé en une compagnie dtat- maior et de services et trois compagnies d'Amuacs. Chacune de celles-ci compte en principe 30 engins, réparts & raison de 3 au ‘commandement et 3 pelotons de 9 véhicules. La compagnie d'é6tat-major dispose, alle, de 10 engins, ce qui porte & 100 le nombe total, de véhicules par batailon. La misa sur pied de |. cvison de Marines entrsine la constitution du 3rd Marine Amphibien Tractor Batiaion & la date du 16 septembre 1942. Bion qu'il puisse dtre armé de plusieurs mitvaileuses, le LVT-1 rest pas encore consi- déré comme un engin d'assaut, en raison de son absence de bindage. Néanmoins, Roebing let es collaborsteurs poursuivent leurs recher- ches en ce sens et bénéficient de appui du (général Smith, qui souheite user ces engin pourle transport des premiées vagues dasseut durantles dsbarquements. Une série d'essais, cffectués sous laconduite de Krulak lelong des bts de la Nouvelle-Calédonie en mai 1942, démontrent que les véhicules supportentplutét bian les fortes vagues & proximité du rivage et Auilsfranchissont sans difficult les baridros de coral, Les Amiracs subissant laut bapteme du feu en aodt 1942, lors du débarquement de Ia 1 division de Marines & Guadalcanal Calle-ci dispose de 130 LVT-1 appartenant ‘u 1* bataillon et & la compagnie A du 2, ‘mais conformément eu tableau organique en vigueur, les vehicules emphibies font encore partie des services lagistiques de la division et restent cantonnés dans c@ role. Vutlsation en unité opérationnelie @ néen- moins démontré que le train de roulement du LVT-1 s'use vite et qu'il a tendance & déche- niller dans les viages. La version LVT-2 Water Buffalo remédie & ces inconvéniants, Datée du moteur du Light Tank M3A\1, la nouvalle ‘machine peut emporter une cargaison de plus de tois tonnes ou 24 fantassins,& une vitesse A patie de 199, remement Se ranfreaprogressivement, ‘comme le me Ia marae {4127 mn monieo se ‘douse sec ma ype est patelent visible ene es deur Se nn me. os ‘46 dott do bindages pros, ‘soudés dete le compartment ‘conduct et cet de vehicle, enw du debarquement ‘Sut Sapan en jun 1948 vrs 2nd tame Apian Tractor aon apr lan es combats pour rato de “Tarsma. AU cous Ge een le sonnel de ote unt sub bs de 68 5 de pees! ° Bien quit ne soittoyours pas bande dans 2 configuration ‘orginal LV? contre Panta fds on be ce wc aeea de 40 kenih sur route et de 10 krrvh dans eau. La production ‘commence au début de année 1943 et se terminera avec le 2.962" exemplete. 1 355 seront emis aux Marines, 1 507 ANUS Army et 100 a des armées aries. ENGINS D'ASSAUT events commandant du V Amphibious Cops, le major général ‘Smith reste convaincu que F Amarae a bien plus &offir qu'un ‘simple appuilogistique. En autone 1943, alors que son état ‘major prépare le déberquement sur 'atol de Tarawa, dans Varchipel des Gilbert, il craint que les berriéres de corail ne bbloquent les chelands de débarquement classiques loin des pleges, obligeant ainsi les fantessins & patauger sous le feu lennemi dans une eau qui pourrait bien leur monte jusqu et cou... force dinsistance rept 75 LVT-1 et 50 LVT-2 pour ‘acheminer les premiéres vagues dassaut. L’attaque débute le 20 novemixe et, bien cue ls 2° vision de Marines nettoie atoll en tois jours, les événements donnent raison & Smith : Contrairement aux estimations optimistes de 'US Navy, les Déniches ne réussissent pas & franchir la batiére de coral, tla phase initale du débarquement manque de tourner au carnage pour les Américains. L'utlisation des LVT comme lengins dassaut contribue largement & sauver la situatior Pacific Armor ‘mais manquant de bindage, les Amracs subissent eux ‘aussi de lourdes pertes. Totalsant un effectf de départ de 500 hommes, les équipages comptent 323 tués et blessés, soit prés de 65 % Leslecons seront néanmoinsretenues et la mise sur pied de batailons dAmtracs s‘accéléve. Au total, 11 Marine ‘Amphibian Tractor Battalions seront constitués avant la fin de la guerre du Pacifique, Cette croissance exerce inéanmoins une influence négative sur linstruction et entrainement du personnel, comme le signal le spécial- iste Kenneth Estes ®: « La préparation du 4 batailloa a'Amtrecs se déroule nettement moins bien, les exp fences de Tarawa ayant démonré qu'il faudrait davan- tage o’engins pour les fuwurs assauts amphibies. Ain, le 5 décembre 1943, le major Victor Croizat doit séparer son 4 batailon en deux pour former et rendre le comman- dement de son clone, le 10" qui, & peine constiué, doit ‘ensuite encore donner naissance & la compagnie A dur 1th Amphibious Tractor Battalion. En tenant compte de fa grande jeunesse de la 4 aivsion de Marines, des origines de ses régiments formés 8 olfférems endroits et de fembarquement pour la campagne des fes Marshall en janvier 1944, on comprend aisément pourquoi les officiers des LVT et leurs hommes ont & peine le temas de se rassembler et de s‘équipe, et ne parions méme pas de s‘emtainer, pour leur dangereuse mission. » Le manque de moyens obligeant le commandement & centraliser ceux-ci, aprés avoir disposé d'un bataillon dAmtracs organique, les quatre premieres divisions de ‘Marines 60 le voient retire et las batallons disponibles sont regroupés 8I'Amtrac Group dela Fleet Marine Force PPactic (FMF Pac), pour Bite mis la disposition des corps. {et des divisions en fonction des opérations planifige. En outa, i ne sera pas rare de trouver des unités o' Amiracs de 'US Army en renfort temporsire chez les Marines ot AMELIORER L'AMTRAC Dépourvus de blindage, les LVT-1 et LVT-2 restent vulnérables aux coups. Des nlaques d acer spécalement adaptées sont done fournies aux unités pour orotéger les compartiments de I'équipage et des passagers sur les LVT-2. A partir de mars 1944, ceuxci sortent des c’chaines de montage dé dotés du blndage. Le LYT(A)-2 "y Techriquement pis Eble que le LVTI.1eLVT.2ptsantenfsnmansie. ‘A Pour Armoured} constitue une autre réponse oy besoin imbme deta comme vEhale Cassouta poston cetale de sa sole obige de Wacteurs amphibies blinés. La itr de plexiglas du se8 passages escalde ks anes de le machi pour éébaruer. conducteur est remplacée par un panneau d'acier rabat- toble. Deux écoutiles munies d'un épiscope sont inst loos aurdessus des postes du conductour et de opératour radio. Les bindeges du compartiment de conduite et du Compartiment des passagers sont également renforcés, Enfin, les véhicules sont équipés de réservoirs de carbu- rant auto-obturents, nour réduire les risques dincendie ou dexplosion. La capacité de transport du LVT(A)-2 est logerement plus réduite par rapport celle du LVT-2 [Néonmoins, es 450 exemplaires qui sortent des chaines. de production sont tous remis & US Army. “Tous ces véhicules présentent cependant un inconvé- rent majeur: le chergement et e déchargement doivent seffectuer en passant pardessus les bords dela soute. 2 Estes (KW), Manes under amour, The Mri Cops andthe amour ightng Wats, 19162000 Aap (i, Us Raval iste ress 2000, 6.77 8 LUS Amyietia su ies 23 Arphbious Tact Borlors chain ened de 118 Antacs Sous le feu de I'ennemi, le personnel court ainsi un grand risque. Si I'aspect extérieur du LVT-4 ne varie guéte de celui du LVT-2, l'aménagement intérieur est totalement revu, afin d'installer le moteur juste derriére le compartiment de conduite La soute glsse ainsi vers arrire et est munie d'une rampe rabattable, qui permet & des fantassins de dbar- Auer abrités par la masse du véhicule ou de charger et de décharger une cargaison en la poussant simplement sur la rampe. Le soute est suffisamment grande pour accueil une Jeep ou méme une piéce a artilerie de 105 mm. Linstallation de la ampe et des équipernents nécessaites pout la mancauvter augmente cependant le poids du tracteur amphibie de prés d’une tonne La production commence a la fin de V'année 1943 et totalisera 8 351 exemplairas. Plus de 6 000 seront livrés & US Army, 1 700 aux Merines et le restant 8 des forces alices. A mesure que es ‘Asians proressent ‘dane le Pactaue, bindage samstore sures ‘Aaacs. Engage ans la ‘ampagne des haan ‘rant te To4a, oa LUT? 2 te equpe de bowers, Prolégeant es ours es ‘Sun mills de bor Une fis es combats pourle conte des pages terms, ital progress vers fteeur des enes ce moment Taupe des Arras reptennentieurmsion ini appl ogstiue Bien que la société Borg Warner ait commencs le dével ‘oppement du LVT-3 avant celui du LVT-4 par la FMC, les premiers exemplaires ne quittent les chaines de montage qu'at printemps 1944 et ce n'est qu’au début de l'année suivante qu’un nombre sutisant d’engins et de pidces de rechange sera disponible pour petmettre un ‘emploi opérationnel. Tout comme le LVT-4, il dispose ‘une rampe rabsttable a arte. La grande dfférence ‘avec son rival provient en fait de ses moteurs montés dans les fiancs, ce quilui laisse une soute plus grande, capable d’accveilr une Jeep et sa remorque. Pour un poids inféviur de pres de 500 kg & celui du LVT-4, i ‘emporte une charge supérieure de prds d'une tonne ot domie ! Surnommé « Bushmaster », le LVT-3 séduit Immédiatement les Marines qui, & deux exceptions rds, réceptionnent l'ensemble des 2 964 exem: ploires produits et lui donneront son baptéme du feu & Okinawa, en avtl 1945, a EEE Et IMPRESSIONS D’UN UTILISATEUR Qui mieux qu'un fantassin participant & un assaut ‘amphibie peut décrte I'arrivée sur une plage & bord d'un Amtrac ? Récemment affecté 4 a compagnie K du Sth Marines comme servant de mortier de 60 mm, Eugene 8. Sledge prend part au débarquement sur Peleliu, le 15 septembre 1944. Bien qu'un grand nombre de LVT-4 soient déia en service a ce moment, il se trouve & bord d'un vieux LVT-2 qui vient de quitter son navire de transport et progresse vers le rivage tenu par les Japonais *: « L’explosion d'un obus de ‘9108 calibre nous secoue violemment et un énorme ‘geyser s‘éldve sur notre avant draft. Le projectile nous a manqués de peu. Le moteur cale. L'avam du vacteur art vers la gauche et heurteFaniere d'un aire AraC fen panne ou touché. |... L’artilerie déplace ses tirs vers lintérieur des terres. Les bombardlers en pique font de méme. Les Japonais intonsifient leurs trs contre les vagues d’Amtracs. Par dessus les rumours de la betaile, ‘entends le bruit des éclats o’obus volant en tous sens. » « Quolau‘un cre : « Tenez-vous mréts | » Je ramasse ‘mon sac contenant les bombes de mortier et le jete sur ‘man épaule gauche, attache ls jugulare de mon casque et /aiuste la bretelle de ma carabine sur mon épaule droite, tout en essayant de conserver mon équiliore. ‘Mon ceeur bata se rompre. Notre Amtrac sort de l'eau et avance de quelgues métres sur la plage en pente douce. Juste avant 'srrét, un sous-officier lance un ordre : « Débarquez | » Les hommes escaledent les arois aussi vite quis le peuvent. Je suis Snafu et cafe sofidement mes pieds sur le flac droit du véhicute pour bondi fe plus iin possible. A ce moment, une rafele de ‘mitraileuse déchire air et passe a hauteur des yeux, tout prés de mon visage. Instinctivement, je rentre fa 1612, comme une tortue, perds mon équilbre et tombe A Armb dum susier ae 751m LTA) ‘emplace le VTA & pat de te 1048. Au Toa, 533 rempiaies sent ines AUS Les premiers LUT! subisent eur Bape du fevdurant a campagne ‘eo les Marea a ‘dee 4 4 Sedge. €,8), Hho ‘ofS treed af Pee and ‘Okina, New York: Bantam Books, 1006 7p. 60.81 S Louwage suobiogrepnque Eugene Sage constive run ces, {ris pies sur lesquels se base la ecete ink Zire amercane Pact tealsée pa Steven ‘Spebeg et Tom Hanks. ont J vers avant. Je maffale sur le sable pormie fouls de ‘mes sacs 8 munitions. paquetage individuel, masque & gaz, cartouchiére et gourde d'eau potable. » «Les conseils des instrycteurs me reviennent esprit « Evacuer la plage | Evacuez la plage | » Sentant fa tere ferme sous mes pieds, je ne suis plus aussi effraye (Qu‘au moment de waverser le récif de cova. Sessaye de ‘me lever. Quelgu’un me seisit fermement par Iépaule. «Dieu du ciel » me dls, « Un jeponeis est sort de son bunker. » Je ne peux saisir mon couteau ~ heureuse- ‘ment, car en levant latte, je me trouve nez dnez avec tun autre Matine penché sur mot. Croyamt que la rafole ‘m’avait touché, a rampé dens ma direction pour me porter secours. Constatant que je suis indemne, ii se retourne et quitte la plage, & toute vitesse et 4 quatre attes. Je limite aussitot. > * BATAILLONS D‘AMTANKS Les Amtracs manquant de puissance de feu et 'acheminement de chars par des embarcetions classiques. prenent du temps, faut trouver une solution pour fournt ‘un appui suffisant aux fantassins des premiBres vagues df essaut, notamment en ce qui concere la neutralisation des fortifications. Roebling a pris les devants et la FMC ‘a déja procédé & des essais avec un Amtrac muni d'une copie de la tourelle du char léger Marmon-Herrington CTMTED, armée de deux mitralleuses jumelées de 12,7 mm, mais la puissance de feu obtenve est insut- fisante, De son cote, la société Bora Wemer, toujours ‘engagée dans le processus de développement de son propre modole de tracteur amphibie, utilise une tourelle do char I6ger M3 Stuart. La proposition séduit imméci ‘atement les tesponsables de I'USMC, mais Amtrac de | Borg Warner 1étant pas encore pret, idée est mise (en pratique sur le LVT-2 de la FMC. Connu sous Ia dénomination de LVTIAI-1, le modéle de série recoit une version simplifige de la tourelle du Stuart MSA1, atmée d'un canon de 37 mm et d'une mitralleuse coaxiale Browning de "7,82 mm. Deux mitraileuses de méme calioce at munies d'un boucter sont montées alariére du véhicule, Pour les troupes bénéficiant de son appui, engin est désigné sous le nom d'Amtank. Le LVTIAI-1 est constuit on 510 exemplaives, répartis& raison de 328 81'US Army et 182 8 USMC. Le fst Marine Armored Amphibian Battalion est active en aodt 1943. Tout comme san chef de cores, le major Louis Metzger, une bonne partie des cadres provient des batallons de chars eta transité parle centre diinstruction des troupes blindées de I'US Army, & Fort Knox, dns le Kentucky, ou la Tank School de "USMC, & Jacque’s Ferm, en Californie, L'unité subit son baptéme du feu au début de 1944, ‘ux cOtés de certains des nouveaux batallons d'Amwecs, durant la AFappulainartere reprise par es chars ‘esque, es pelotns de LUTYR oe enstormont rguboroment on bates ‘atte de canpagne 1 Bion que eati mistion sot ormalement cone 3 ave chars Start Sherman nosis fs at Marne netioyage de Pett. cars Tepes Pel, cu mos uate LVT# équipes un pussantlanoe-lanes. ‘campagne des iles Marshall. Deux autres betallons seront formés par 'US Marine Comps avanta fin dels querre du Pacifique Cependant, comme dans les unités de chars, le canon de 37 mm ne tarde pas a démonter ses limites et les équipages réclament @ leur tour installation d'une piece de 75 mm, Le LVTIA/-4 répond 8 ce souhait, avec la tourelle de l'automoteur d’artilerie MB, ‘armée d'un obusier de 75 mm. En raison dea tale plus important elle est placée plus en artidre que celle du LYT(A)-1, ce qui entraine la suppression des deux mitrailleuses de 7,62 mm. L’expérience he tarde pas & démontrer que, sans ces armes, le véhicule dovient tes vuinérable aux attaques de fantassins nippons ‘munis de charges explosives. Un premier ‘teméde consiste & monter une mitralleuse de calibre 60 au sommet de la tourelle, ‘comme sur les chars moyens classiques, mais celle-i est rapidement remplacse par deux de calibre 30, munies d'un boucter. Assis & droite du conducteur, opérateur radio recoit également une mitalleuse 30, monte travers une rotule dans le bindage ‘rontal dela coque, Le LVTIA)-4 subit son baptéme du feu & ‘Saipan, dans archipel des Mariannes, en juin 1944 at, avec les 533 exemplaires tecus, 'USMC rééquipe ses 3 Marine Armored Amphibian Tractor Battalions. Le tableau organique prévoit 4 compag- ties ’Amianks, chacune & 3 pelotons de 6 engins, ce qui, avec les 3 chenillés du ‘commeandement, fait un totel de 75 véhi- ‘cules. ily a également 11 Amtracs clas- siques, réparts entre ces compagnies et colle d'état-major st services. LUS Army teport de son cbté 1 307 LVTIAI-§ "et les 50 exemplaires restants sont liviés aux ‘armées alles. Extérieurement, le LYT{A)-5 ne s@ différencie guére du LVTIA)-4, mais la ‘ourele pivote électiquement et est muni {un panier de tourele. Le canon est gyro: stablsé, pour compenserles mouvements du véhicule dans V'eau, 269 exemplares sortent des chaines de montage avant la {in do la quent. LVT(A)-4 EN they D'INFANTERIE Lissons 8 nouveeu la parole & Eugéne B, Sledge pour décrire intervention d'un Amtank au profit des fantassins. Quelques jours apras avoir débarqué sur Pelli, le 3° bataillon du 5th Merines participe au rnettoyage de Ilot vols de Ngesebus. A la compagnie K, Sledge et ses équipiers vviennent dinstaler leur mortior de 60 mm pris ‘un bunker nippon,lorsqu's décou- ‘rent que Fouvrage est toujours occups. Meme en jetant une dizaine de grenades pat le systéme de venation, les Marines ‘varivent pas & iquider ses occupants. Is font appel & un LVTIA)-4 pour résoudre le probiéme ” «« L’Amtrac (sc) prend positon notre heuteur. Le chef de véhicule, un sergent.s‘entretient avec Burgin. Ensuite, fe Canonnier tre vos obusperforants de 75 mm dens efene du bunker. chaque coup, nos ores résonnemt avec fe famiier « winam-bam », le vacarme de Vimpact suivant jmméaiatement celui du coup de départ. Le troisiéme rojectile ouvre un trou béant dens ls pare et des éolats font voler la poussiére sur nos paquetages et le mortier abandonnés de autre cété. Face & nous, ouverture fait lun bon metre de dlamétre. Burgin cre & 'équipage du LVT de cesser le feu, afin de ne pas endommager nos 6quipements. » « Quelgu ‘un fait remarquer que si les éolats n’ont pas 1wéles occupants, le choc de impact yest certainement ami. Avant méme que la poussire ne retombe, apercois lun soldat japanais qui so ont devant trou dans la para ‘Sa déterminaton ne fait aucun doute : tend fe bras en ‘anriére pour nous fencer une grenade, Ms carebine est préte. Lorsqu'l apparalt, je vise sa poitrine et tre. Au ‘moment od fs premiére bale le freape, une grimace de eta eee Cee Rae ou) Ceres are ence sane Ep un Hoey SI eet eer oot Tae soe 45.006 « 700€ 85.0 x ACR e ey Bice mi Berane paneer Boor LES SECRET Bon de commande & retourner a: CARAKTERE Service abonnements 3120 route d'Avignon 13090 Aixen-Provence FRANCE QUE hore n°2 : Opration Oaque 74) 12906 BRB hors sie n*3 : Lépopde du 6° GRO! Wu.7 12906 ANA hors fie n° : Mike Korps! Tome 1-78) 1406 BRB hors n°B: Aika Kore / Tome 2 (rf 80 1490€ BRB hore edie nP12 : Barbarasen | Tome 2 143 14906 BUS hors sie 0°14 Ter Abtetungen Tome | (8.167) 14.906 5 Gurion if. 125) 14g0€ 885 hore sian? 18 Tiger Abtebungen I Tome 66.276) |14.90€ BABhocesiie 0°17 : 1944 - Le batalla des Ardnoes Gt 2 4906 BAB n°17 ; Destin coisés en Normandie (4,17 BEB 1°27 : Dane Fenfr de a Ror 6.27) [BAB 1°30 : Dossier Ferdinand / Elefant (of. 30 BAB N°33: La Campagne de Tunisie et. 127 (BAB 794: Las chars du Hey! Shirin e134 BEB °95 : S$ Panzor Dison « Wiking » (6.140) BEB 999 ; Panceraveok (162 BAB °40 : Skidoo 172 [BRE °41: Wirimann & Koure (18 (B&B 742 : Nason au combat (rf 182 BAB N43: La « PanzerLetr» face au dbrquement (rf-243) TOTAL ‘Commande? les anciens numéros de a Batailles & Blindés et de nos autres wene ioe =| amu teen ee 18.90€ (22.00€: |x__ www.caraktere.com cee 1890€ 22.90€ x " = tae [ame "on = as a a = : won B00 Email ae ws B.00€ x oa ace — Di choave & roared Carakebe —_ D1 virement swift [[] Mandat postal ae me CD carte Bancaire a en ae ee ioe : SSS Ne lire Beret ee eed Etre a ereets Sn ee eee eee ‘nous soubaitons vous proposer un point détape complet dans 'érude ee are eared een ee ees eer ‘Le premier tome couvrir historique dela schwere Panzer-Abtung SO!, ‘qui opérera en Tunisie puis sur Ostfont,jusquala S08, qui combattra ‘en Italie, Chacune aura ainsi droit aun historique assorti de données Pererey cet en net ct etereer cere oortints insignes organigrammes détails ete), suivid‘un album photos ineluant Cee ren et ree eee er ees ee ee es Preteen een eet ert ——— ses générax, il va y surprendre le agonisante et incapable de lancer pavelle off Guide historique des unités lourdes de la Panzerwaffe ae ee A Kenwism b tad Nonvron OE Le second tome du guide historique des units lourdes dela Parzrwafe eee ere eet Seer) de chars équipées de Jagger et de Jagdpantir. Cest ainsi que sont ree eee en etc ese eer eee eer eee Freer ee ieee eee oh eee Coreen en Normandie et dans les Ardennes pour [a premiére. Concemant Se ee ee eee ie ed ee hee ent! eee eee ea ee et een ee Bae enn ee gree ee Roe ete ea ee ee es eee et eee eT ge de pousser les Britanniques en dehors du confit et {ine paix séparde avec les Alliés occidentaux. En vue de de Ix dernitre chance ila réussi, contre toute attente tet spl grand secret, a réunir 770 chars, 500 canons 4 esd/artilleri,letout appay: ar $00 chasseuts, Unenouvelle ss Ardennes, Une nouvelle foi Alliés qui malgré l'opposition timaient la Wehrmacht sive avant Noél. Le ‘Fidirer pense font bonnement pouvoir rééditer le coup de Dunkerque en contraignant fArmée britannique réembarquer pourl’Angleterre, une fois ses Panzer rendus Anvers, ‘Lestrois premiers jours de opération « Herbstnebel » sonnent com tune vietoire aux orcilles d’Hitler: malgré des difficultés sur les ail Nord et Sud, le front américain est totalement enfoncé au centre et les Panzer sengoufirent dans la bréche, vers la Meuse, sans que tien ne soit en mesure de les arréter, C'est sans compter sur le courage des Gils et la réaction des générauxx américains qui vont parvenir a contrarierVavance allemande en résistant Saint-Vith et Bastogne pour les premiers, organisant dha ot ro attaques de flanc pour les seconds. Avec ce premier tome dévalu ve allemande dans les Ardennes, Batail emméne auplus prés des combats dans le massifardennais Jes engagements des tankistes de la 2, Panzer Rey Los toaeT yes vision jusqu’’d Dinant ou le sid Eagle: ‘auront plus les « Scream a 01st Airborne & Bastogne esecret pour vous | Way SL Matas Gislias Sea se say M4 Sherman Medium Tank 1sAmeavea Reamer {st Amered Ouson (jal Lessouda Tune, ae 1943 MAI Sherman Medium Tank 18h Amaved Recent ‘stkmered Ovison “amie sean ‘secteur ome al, un aed Er Ameren 1 canon Wi do 75 1 0B ‘Armes ariscane Betique novembre 1944 sab anes 150

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