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La gestion de la QoS dans les réseaux

 La problématique de la QoS
 Les principes de l'ATM
 La gestion de la QoS et du trafic en ATM
 La boite à outils de la gestion de la QoS dans les réseaux IP
Qualité de Service (QoS)
 Les mécanismes de la gestion de la QoS et du trafic dans les
et gestion du trafic réseaux IP
dans les réseaux  MPLS et la gestion de la QoS dans les réseaux Ethernet

Cours QoS Cours QoS


Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 1 - 12 décembre 2007 Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 2 - 12 décembre 2007

Problématique
 Pourquoi la QoS ?
 Qu’est-ce que la QoS ?
 La gestion du trafic dans un réseau asynchrone
Partie 1  Les paramètres de QoS et de la performance des réseaux
Problématique de
la Qualité de Service (QoS)
et de la gestion du trafic

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A-t-on besoin de QoS ? Coexistence d’applications de nature différente
 NON !  Dans un contexte de bande passante limitée, cohabitation :
– Loi de Moore appliquée aux ports des routeurs – d’applications temps réel (bornées en bande passante, contraintes
– explosion de la bande passante des LANs temporelles strictes)
(10 Mbps → 100 Mbps → 1 Gbps → 10 Gbps) – avec des applications de transfert de données (non bornées en bande
– explosion de la bande passante des WANs passante, contraintes temporelles lâches)
(DWDM avec 32 couleurs) ftp
 OUI ! x Mbps
1.5 Mbps
– il y a des zones dans le réseau où la bande passante est plus rare
– les applications multimédias sont de plus en plus gourmandes
– certaines applications ont des besoins forts de QoS (VoIP, IPTV)
– mélange d’applications aux besoins différents 1 Mbps
– résister aux surintensités de trafic (attaques de type DDOS, trafics  Fonctions à mettre en place :
d'urgence liés aux catastrophes)
– marquer les paquets pour distinguer plusieurs classes de QoS
 SANS DOUTE ! – isoler les classes de QoS entre elles
– dans les portions du réseau où la bande passante est rare – optimiser les ressources du réseau
– processus d'admission d'appels
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Deux approches différentes ! Problématique


 Approche « opérateur de réseau » (ATM)  Pourquoi la QoS ?
– le réseau fait presque tout (gestion du trafic, QoS, maintenance,…)  Qu'est-ce que la QoS ?
– le client ne fait presque rien (sauf AALs) – QoS : laquelle?
 Approche « universitaire » (IP) – la QoS dans un SLA technique
– le réseau ne fait presque rien (essentiellement du routage) – les éléments de QoS dans un SLA réseau
– le client fait beaucoup (contrôle de flux par TCP,…)  La gestion du trafic dans un réseau asynchrone
 Les paramètres de QoS et de la performance des réseaux
IP ATM

client Mécanismes de gestion de la QoS réseau

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La QoS et les couches ISO QoS et SLA (Service Level Agreement)

QoS application (voix, SMTP…) P


 La QoS du service final s'appuie sur :
Application (7) Application (7) B
– une relation entre le client et son
Présentation (6) Présentation (6)
fournisseur (l'opérateur de réseau) :
Session (5)
QoS transport (TCP, AAL…)
Session (5)
le SLA
Transport (4) Transport (4) C
A – une récursivité entre les différents
Réseau (3)
QoS réseau (ATM, IP, MPLS…) Réseau (3) fournisseurs
Liaison (2) Liaison (2)

Physique (1) Physique (1)


 Vocabulaire
P – partage (« apportionment ») :
répartition de la QoS entre les
A B différents réseaux/fournisseurs
– traduction (« mapping »)
traduction de la QoS de couche
N (ATM) en une QoS de couche
N-1 (SDH)
C
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QoS absolue ou relative Problématique


 QoS relative  Pourquoi la QoS ?
– mode non connecté  Qu’est-ce que la QoS ?
– classification à l’entrée (DiffServ)
– différentes technologies possibles :  Les contraintes des réseaux asynchrones sur la gestion du trafic
(ATM, IP ou Ethernet)
• IP (DiffServ)
• Ethernet (802.1p et 802.1Q)  Les paramètres de QoS et de la performance des réseaux
• MPLS (EXP, label de LSP)
 QoS absolue
– mode connecté
– réservation effectuée le long d’un chemin
– mise en œuvre d’une politique d’acceptation des nouveaux appels
(CAC), à la main ou à l’aide d’un protocole de signalisation
• ATM : PNNI
• MPLS : RSVP-TE, CR-LDP

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L’accès client Le multiplexage
 A l’accès des clients, le débit physique peut valoir :  Plusieurs étages de multiplexage séparent le point d’émission de
PDH (2 Mbps, 34 Mbps), SDH (155 Mbps, 622 Mbps), GE (1Gbps) l’information de la source et le point d’entrée dans le réseau
 Dans le réseau, le débit physique commuté par port peut valoir :  Plusieurs affluents peuvent être associés à la connexion :
155 Mbps, 622 Mbps, 2.5 Gbps, 10 Gbps OAM (maintenance) et RM (gestion des ressources)
 Le débit est « à la carte » : sur le lien d’accès au réseau, le rythme Trafic produit
d’insertion de l’information à transmettre est à l’initiative de la source par la source
Installation du client UNI
de trafic dans la limite du débit physique du multiplex
Réseau asynchrone

débit maximum contrôle 622 Mbps


155 Mbps de trafic Trafic offert
UNI port de sortie au réseau
d’un routeur/commutateur 802.x

 Il existe une gigue de multiplexage inhérente :


 Si on veut garantir une QoS dans le réseau, il faut mettre en place un le contrôle de trafic doit donc être tolérant !
contrôle de trafic à l’accès
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Problématique Définition des paramètres de QoS


 Pourquoi la QoS ?  Pour définir un paramètre de QoS, on utilise :
 Qu’est-ce que la QoS ? – des événements de référence
– une réalisation de référence
 La gestion du trafic dans un réseau asynchrone – une observation statistique (taux, moyenne, quantile,…)
 Les paramètres de QoS et de la performance des réseaux
– les paramètres clés de QoS Tentative d’établissement Tentative de relâchement
– comment gérer la QoS ?
– QoS absolue ou relative ? Etablissement Relâchement
Transfert

Délai Délai Délai


Echec Perte Echec
Erreur Erreur Erreur
Indisponibilité, relâchement prématuré

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Classification des paramètres de QoS Les dégradations de QoS et leurs remèdes

 Modèle 3x3 de l'ITU-T uniquement pour les techniques


en mode connecté Dégradation de QoS Solution dans le Solution dans le
terminal réseau
Information - redondance du - contrôle du trafic
Etablissement Transfert Relâchement codage à l'émission
corrompue dans le réseau (rejet
Réalisation taux de blocage taux de perte taux d'échec au (erreurs, pertes) - insertion d’infos de sélectif, contrôle de
relâchement bourrage flux)
Délai de transfert - horodatage - contrôle de la
Exactitude taux d'établissements taux d'erreurs probabilité de variable - ajout d’un délai variation du délai
erronés relâchement prématuré
- restitution d’une - espacement
Délais délai d'établissement délai de transfert, délai de relâchement période fixe
gigue Délai de bout-en-bout - augmentation de la - sélection de chemins
élevé fréquence d’émission plus rapides
- accélération de la
 Paramètres dérivés : les réalisations sont des franchissements de commutation
seuils observés sur d’autres paramètres de QoS (ex disponibilité)
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Conclusion
 On a besoin de gérer la QoS et le trafic
– dans les portions du réseau où la bande passante est rare
(il y en a toujours !)
– si on gère des applications temps réel
 Les applications Partie 2
– de données peuvent s’adapter en débit et en délai ATM (Asynchronous Transfer Mode)
– temps-réel demandent un niveau de QoS élevé
 Les paramètres clés de la QoS sont :
– le délai (et sa variation)
– la perte
– le débit
– la disponibilité

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ATM Objectifs de l’ATM : faire un réseau multi-service
ATM est une technique élaborée dans les années 80
par les opérateurs de réseau (technique « carrier class ») circuits synchrones
(64 kbps, multi-débit, circuits rapides)
et destinée à supporter de façon intégrée
(« Réseau Numérique à Intégration de Services Large Bande ») Applications « streaming »
les nouveaux services de télécommunication (voix, video)
(trafic régulier)
circuits asynchrones : ATM
 Principes fondamentaux
– Les applications Applications « données »
– ATM : une technique fédératrice (trafic bursty)
– Le modèle fonctionnel réseau datagramme
(X.25, relais de trame)
 La couche ATM
 La couche d’adaptation aux supports physiques  Un unique mode de transfert pour toutes les applications
 La couche d’adaptation aux applications  Des couches d’adaptation pour porter toutes les applications
 Des « services de couche ATM » différents pour supporter des
contraintes (trafic/QoS) différentes
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1er principe fondamental de l’ATM :


L’ATM : un mode connecté basé sur la cellule
indépendance temporelle
Simplicité
 Source et réseau fonctionnent de manière asynchrone

Champs de longueur fixe


Pas de contrôle de flux Bloc d'information Bloc d'information prêt Emission
Pas de contrôle d'erreurs non encore prêt pas d'emplacement libre de la cellule

5 octets 48 octets Ht
Ht : horloge
En-tête Champ d'information venant du terminal

Hr
Identificateur explicite + +
Hr : horloge
venant du réseau
Souplesse
Multiplex ATM

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2ème principe fondamental de l’ATM :
indépendance sémantique service - réseau Entrelaçage des flux
 Segmentation et réassemblage  Multiplexage
(se fait dans une couche d’adaptation) – données : paquets longs (1500 octets), sans contrainte temps réel
Unité de service (paquet, trame) – voix : paquets courts (50 octets), temps réel
segmentation
données

voix
cadrage
Unité de bourrage
transfert
(cellule)  Pb : à chaque étage de multiplexage, les petits paquets doivent
réassemblage attendre que les grands paquets passent (délai, gigue)
– ex : sur un lien E3, l'émission de 1500 octets nécessite 353 µs !
 Il n’y a pas de protocole spécifique dans le réseau (sauf signalisation)  Il faut des cellules de taille identique pour tous les services ! C'est
que ce fait Cisco avec la fonction LFI (Link Fragmentation Interface)
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Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 25 - 12 décembre 2007
!
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Entrelaçage des flux L’ATM : une technique de niveau 2

Modèle ISO
données
Application (7)
Présentation (6)
voix AAL
Session (5)
Transport (4)

Taille E1 E3 STM-1 STM-4 STM-16 Réseau (3)


cellule (2 Mbps) (34 Mbps) (155 Mbps) (622 Mbps) (2,5 Gbps)
LLC
50 208 µs 11,8 µs 2,7 µs 0,668 µs 0,167 µs
Liaison (2) ATM
octets
MAC
1500 6250 µs 353 µs 80 µs 20 µs 5 µs
octets
Physique (1) Physique
 Pb : le temps d’émission d’une cellule dépend du débit du lien et de la taille
de la cellule (sérialisation). D'où délai, gigue
 Pour garantir le temps réel, il faut des cellules de petite taille !
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Mais aussi de niveau 3… … ou de niveau 1

Modèle ISO Modèle ISO On ne garde que l’interface physique


Mode « Overlay » ou superposé
Application (7) Protocole de routage : PNNI Application (7)
Système d’adressage : AESA
Présentation (6) Présentation (6)
Session (5) Session (5)
Transport (4) Transport (4)

- routage Fonctions du plan


Réseau (3) Réseau (3)
- adressage de commande
LLC LLC
Liaison (2) ATM Liaison (2)
MAC MAC

Physique (1) Physique Physique (1) Physique

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Les interfaces ATM


 Principes fondamentaux
 La couche ATM
– la structure de la cellule et les différents champs de l’en-tête
– l’acheminement
Opérateur A Opérateur B
 La couche d’adaptation aux supports physiques
 La couche d’adaptation aux applications
UNI B-ICI UNI
NNI NNI NNI
NNI

UNI : User Network Interface


NNI : Network to Network Interface
B-ICI : BISDN Inter-Carrier Interface (ATM Forum)
INI : Inter Network Interface (ITU-T)

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En-tête : champs VPI et VCI
En-tête : structure générale
(Virtual Path et Virtual Circuit Identifiers)
Generic Flow Control : contrôle de flux à l'UNI C
GFC VPI VCI PT L HEC payload
P
C
UNI GFC VPI VCI PT L HEC payload  Un identifiant logique
4 8 16 3 P 8
– double
384 • 4 096 VP (Virtual Path ou Conduit virtuel) au NNI (et 256 à l’UNI)
octet 1 octet 2 octet 3 octet 4 octet 5 • 65 536 VC (Virtual Circuit ou Voie logique)
(48 Ø)
– indépendant du débit du lien
C
NNI VPI VCI PT L HEC payload  Pourquoi une hiérarchie VP-VC ?
12 16 3 P 8
– simplification des procédures
d’établissement des connexions
Virtual Path Identifier Virtual Circuit Identifier
Header Error Control – simplification de la gestion du trafic
identifiant de identifiant de (débits constants et débits variables)
contrôle d'erreur
conduit logique voie logique
sur l'en-tête
Payload Type
type de contenu
Cell Loss Priority
priorité à la perte de cellule Cours QoS Cours QoS
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En-tête : champ PT En-tête : champ CLP


(Payload Type) (Cell Loss Priority)
bit 432 1
C C
GFC VPI VCI PT L HEC payload GFC VPI VCI PT L HEC payload
P P

cellules
destinées 4 3 2

Explicit Forward AUU


à l’usager 0
Congestion Indication ATM User to User
Application Réseau

32  bit CLP : 0 ou 1
00 Maintenance de VC (F5), niveau segment – en cas de congestion, on détruit prioritairement les cellules CLP=1
4  bit positionné par l'application
01 Maintenance de VC (F5), bout-en-bout
– permet de distinguer 2 types de cellules
au réseau 1
10 Gestion de ressources (RM)  bit positionné par le réseau
11 Réservé – permet de déclasser les cellules non-conformes à un contrat de trafic
(tagging ou marquage)
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En-tête : champ HEC
L’acheminement en ATM (1/2)
(Header Error Control)
C
 Une connexion ATM (unidirectionnelle) doit être Entrée Sortie
GFC VPI VCI PT L HEC payload établie dans chaque sens entre chaque paire de Port/VPI/VCI Port/VPI/VCI
P correspondants. Elle est constituée :
1/11/120 2/11/130
– d’une route marquée dans les éléments actifs
du réseau
 Fonction de la couche physique – de ressources de transmission réservées
(débits, mémoire)
 Calcul 1
– à partir des 4 octets de l'en-tête, calcule 1 octet (méthode du reste de  VPI/VCI est local ! 11/120
2

la division par un polynôme générateur) 10/100 11/130


– corrige une erreur simple 2
S 3 3
– détecte certaines erreurs multiples
 Délimitation des cellules
Table de traduction
– vérification bit à bit (recherche du cadrage) 1
Entrée Sortie
– puis vérification cellule par cellule (confirmation du cadrage) Entrée Sortie
12/130
Port/VPI/VCI Port/VPI/VCI
Port/VPI/VCI Port/VPI/VCI
3/10/100 2/11/120 3/11/130 1/12/130 D
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Primitives échangées
ATM entre couche physique et couche ATM
 Introduction
 La couche ATM
Data
 La couche d’adaptation aux supports physiques request cellule valide
couche assignée ou non assignée
 La couche d’adaptation aux applications
ATM
en-tête champ d’information
couche
physique Horloge
HEC
Data
indication

en-tête HEC champ d’information

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Fonctionnement schématique d'un
Adaptation des débits commutateur ATM

cellules ATM de l’utilisateur traitement des en-têtes

autres cellules (maintenance, performances)

cellules vides (jusqu’à concurrence du débit du lien)


la cellule vide
octet 1 00000000
octet 2 00000000
octet 3 00000000
octet 4 00000001
octet 5 HEC
octet 6 01101010

octet 53 01101010 cellule vide

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Un réseau ATM est un système de files d’attente Le temps-cellule δ


 C'est le temps de "sérialisation", i.e. le temps nécessaire pour
UNI émettre une cellule au débit du lien physique
B
 C'est aussi le temps séparant deux cellules consécutives (utiles ou
réseau ATM vides) sur le lien physique
 δ (en µs) = 424 / µ (en Mbps), où µ est le débit du lien physique
UNI  Exemples numériques :
A – E3 (33,920 Mbps) : 12,5 µs
– STM-1 (149,760 Mbps) : 2,831 µs
– STM-4 (599,040 Mbps) : 0,708 µs

 Temps de traversée du réseau


– partie fixe : δ δ δ δ δ δ δ
• temps de propagation,
• temps de sérialisation (temps-cellule ou temps d'émission de la cellule sur un
lien donné)
– partie variable : temps de traversée des files d’attente Cours QoS Cours QoS
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ATM Typologie des AALs
 Introduction
 La couche ATM 5
 La couche d’adaptation aux supports physiques
 La couche d’adaptation aux applications AAL 1 2 X
3 3/4 X
4
– les fonctions de la couche AAL :
la segmentation-réassemblage et la convergence (le reste) Contrainte
stricte stricte lâche lâche
– AAL1 : AAL pour services temps réel temporelle
– AAL5 : AAL pour services de données
Débit constant variable variable variable
– AAL2 : AAL pour services temps réel à débit réduit
Mode de non
connecté connecté connecté
connexion connecté
temps réel
Type de service temps réel données
bas débit

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AAL1 La gigue cellule : le problème


 AAL1 : services temps réel à débit constant
Emission
 Fonctions :
– respect des contraintes temporelles
• méthode adaptative Réception
• méthode SRTS (Synchronous Residual Time Stamp)
– protection en avant des flux sensibles (vidéo) Restitution
• entrelaçage : ne supprime pas les erreurs, mais étale leur conséquences,
facilitant leur traitement par un code correcteur
• correction des cellules perdues : corrige jusqu’à 4 cellules perdues dans
un bloc de 128 pour une redondance relativement faible (3,8%)  Les cellules, émises régulièrement par l’application, arrivent
irrégulièrement dans le récepteur :
 Champ particulier : gigue cellule ou CDV (Cell Delay Variation)
– 1 octet qui permet la numérotation des cellules de 1 à 8
– il reste donc 47 octets disponibles !  Effets possibles : famine ou débordement du récepteur
 Solution : la méthode adaptative
– retarder la première cellule
– buffer de réception
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La gigue cellule : la méthode adaptative AAL5
 on démarre avec une file remplie à  AAL5 : transport des services de données
moitié Données venant
du réseau  L’AAL5 de base fournit un mode non assuré (un message détecté
 on asservit la fréquence de lecture incomplet ou erroné est éliminé, aucune retransmission n’est prévue)
sur le niveau de remplissage de la Trop lent
file
 Options :
Niveau haut – mode assuré (ce sont les couches supérieures qui s’en chargent !)
– si la file se remplit,
la lecture est trop lente – applications autres que le transfert de données
(ex : VoD : transmission d’un message incomplet ou erroné)
– si elle se vide,
la lecture est trop rapide Niveau bas
 La file peut être utilisée pour Trop rapide
ajouter le retard initial de restitution

Lecture par l’application

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AAL5 : la structure Transport d’Ethernet sur ATM : cas simplifié


 Sous-couche Convergence  Trame Ethernet courte : 64 octets = 46 octets (data) + 18 octets (en-tête
variable 8 octets
Message utilisateur
Eth)
Bourrage Fin Trame Ethernet Trame (64 oct) 24 oct Fin
(1 à 65 535 octets)
96 oct = 2 x 48 oct
N cellules complètes (N x 48 octets) Niveau AAL5
– le bourrage ajouté a pour but d’aligner la taille totale sur celle des cellules ATM
– le champ Fin est constitué, entre autres de : ATM 0 1
• Longueur : taille du message (0 … 64 koctets) cellule 1 cellule 2
• CRC 32 : détection d’erreurs sur l’ensemble du message
 Trame Ethernet longue : 1518 octets = 1500 octets + 18 octets )
8o
 Sous-couche SAR Trame Ethernet Trame (1518 oct) 10 oct Fin
– le champ SAR est vide 1536 oct = 32 x 48 oct
– on ne garde qu’une seule fonction : délimitation des messages (AUU) Niveau AAL5 ...
A
U Information utilisateur
ATM 0 0 0 ... 0 1
U cellule 1 cellule 2 cellule 3 cellule 31 cellule 32
384 bits (48 octets)
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Transport d’Ethernet sur ATM : collecte ADSL En résumé (1)
 ATM combine simplicité (comme le réseau téléphonique) et
souplesse (comme les réseaux de données)
IP
IP
PPP PPP  Deux principes fondamentaux :
PPP
PPPoE
ETH ETH
PPPoE
ETH
– indépendance temporelle source-réseau et réseau-réseau
AAL5
LLC LLC
AAL5
– indépendance sémantique source-réseau
PHY PHY
ATM
ADSL ADSL
ATM
PHY PHY
ATM
PHY
ATM
PHY
 Modélisation ISO : ATM est une technique de niveau 2
PC modem DSLAM Brasseur ATM BAS
(il peut également être considéré comme de niveau 1 ou 3)

2 Taille du paquet IP : 532 octets 2 ou 4 octets


 La taille de la cellule (5+48 octets) résulte d’un compromis
PPP :

PPPoE : 6 2 Taille du paquet IP : 532 octets


 L’en-tête comprend les champs :
Ethernet : @MAC source + @MAC dest. +
– VPI et VCI : identifiant des connexions
14 6 2 Taille du paquet IP : 532 octets
long/type (pas le FCS) – PT : 3 bits pour diverses fonctions
LLC/SNAP/PAD : 10 14 6 2 Taille du paquet IP : 532 octets (maintenance, gestion des ressources)
AAL5 : 10 14 6 2 Taille du paquet IP : 532 octets 8 Champ Fin AAL5
– CLP : priorité à la perte
– HEC : correction des erreurs
ATM : 5 48 5 48 5 48 5 44 4
– GFC : contrôle de flux, uniquement à l’accès du réseau
12 cellules ATM ; padding de 4 octets ; overhead global de 19.5 % Cours QoS Cours QoS
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En résumé (2)
 L’ATM est une technique en mode connecté :
– on établit un chemin avant d’échanger des informations
– les connexions sont pt-pt ou pt-mpt
 L’adaptation aux supports physiques recourt à des fonctions Partie 3
originales :
Gestion du trafic et de la QoS
– découplage entre le débit ATM et le débit du support
– cadrage cellule permettant de se passer d’une structure de trame en ATM
 L’ATM s’adapte à tout type de support physique existant (PDH, SDH,
ADSL, 25.6 Mbit/s ATM Forum)
 La couche AAL gère la QoS exigée par les applications :
– aspects temporels : absorption de la gigue cellule,…
– aspects sémantiques : pertes et erreurs de cellules
– 3 types d’AALs sont utilisées :
• AAL1 : applications temps réel
• AAL5 : applications de données avec protocole simplifié
• AAL2 : applications temps réel à bas débit
Cours QoS Cours QoS
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Gestion du trafic et la QoS en ATM Les différentes formes d’un trafic ATM ...
 La définition et le contrôle des débits  1 Mbps émis régulièrement
– l’effet du profil de trafic sur un réseau (émulation de circuit à la sortie de la source de trafic)
– la notion de débit-crête
424 µs
– les algorithmes :
• Algorithme d’Espacement Virtuel (VSA)
• Leaky Bucket  1 Mbps perturbé
 La performance (multiplexage de la zone privée)

 Les contrats de trafic


dispersion agglomération
 La boite à outils de la gestion de trafic
 Le routage à la QoS  1 Mbps émis en rafales dont la taille dépend de l’application
(par exemple à la sortie d’un routeur)
 Quelques applications
rafales (32 cellules)
13.568 ms

Cours QoS Cours QoS


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Définitions :
… et leur effet sur le réseau débit-crête (PCR) et Cell Delay Variation (CDV)
Flux espacés  Idée :
– on choisit un flux de référence :
4 3 2 1 • à débit constant (ou parfaitement espacé)
• défini par son débit PCR (en bps)
4 3 2 1 4 3 3 3 2 2 2 1 1 1 ou par son intervalle inter-cellule TPCR = 424 / PCR (en s)
Situation « réelle » : – on mesure les écarts (CDV) entre le flux observé et le flux de référence
4 3 2 1
31 ports d’entrée, pas de rafales
taille max = 30 cellules Flux observé
(ak)
Flux en rafales
Flux de référence
(TATk)
4 3 2 1 TPCR
 Remarques :
4 3 2 1 4 3 3 3 2 2 2 1 1 1
– le choix d’un débit-crête n’est pas unique !
Situation « réelle » : – si le débit de référence est trop petit (TPCR trop grand), la CDV diverge !
4 3 2 1
31 ports d’entrée, rafales de 32 cellules
taille max = 960 cellules – de la même façon, un lien sera représenté par son débit p (en bps) ou
son temps-cellule δ (en s)
Cours QoS Cours QoS
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Contrôle du débit-crête, algorithme #1 :
Règles complémentaires
l’algorithme d’espacement virtuel VSA (TPCR, τ)
cellule
CDVT détruite
τ τ ou tagguée

cellule cellule Flux observé


non conforme conforme (ak)
temps

retard sur Flux de référence


avance sur
(TATk) réinitialisation
échéancier échéancier TPCR de l'échéancier
échéancier

 Si une cellule est non-conforme, l’échéancier ne progresse pas !


 τ est appelée tolérance de gigue de multiplexage – la cellule non-conforme doit être éliminée du comptage !
ou CDVT (Cell Delay Variation Tolerance)  Si une cellule est « en retard », l’échéancier est resynchronisé sur la
 L'algorithme VSA va être utilisé dans les contrats de trafic date d’arrivée de cette cellule !
– un flux de trafic silencieux n’acquiert pas de droit à la parole !

Cours QoS Cours QoS


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Contrôle du débit-crête, algorithme #2 :


Worst Case Traffic (WCT)
le Leaky Bucket LB(TPCR, τ)
LB à temps discret (TPCR, τ) LB à temps continu (TPCR, τ)
+1 à chaque cellule +1 à chaque cellule
#0 #BtB-1
conforme qui arrive conforme qui arrive

δ δ δ δ
heures réelles d’arrivée
Taille (cellules) τ
B = 1 + τ / TPCR
Taille (cellules) #BtB-1
B = 1 + τ / TPCR
TPCR TAT

-1 tous les TPCR fuite continue au rythme :


1 / TPCR = PCR (en bps) / 424  C’est le trafic conforme à un VSA (PCR, τ) qui correspond à la pire
= PCR (en cellules/s) rafale qui peut être émise au débit du lien. Elle est composée de BtB
Niveau de remplissage du LB
3 Niveau de remplissage du LB (Back-to-Back) cellules.
3
2
2
 On trouve : τ = (BtB – 1) * (TPCR – δ)
1
1  Et donc : BtB = 1 + τ / (TPCR – δ)
0
TPCR TPCR TPCR 0  A.N. :
 Les cellules ne sont pas mises en mémoire !TPCR TPCR TPCR
– lien STM-1 (δ =2.831 µs), PCR=1 Mbps, BtB=32, alors τ =13.056 ms
 Le LB à temps continu est équivalent au VSA Cours QoS
– lien STM-1, PCR=10 Mbps, τ = 200 µs, alors BtB=6 Cours QoS
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Fonctions des flux OAM
Gestion du trafic et la QoS en ATM (Operation, Administration & Maintenance)
 La définition et le contrôle des débits
 La performance B Maintenir la Respect d’un contrat
– les paramètres de performance en ATM U QoS du client
– les objectifs de performance T
– partage des objectifs de performance entre opérateurs ATM
SURVEILLANCE
 Les contrats de trafic
• Mesures de performances
 La boite à outils de la gestion de trafic
• Mesures de qualité de fonctionnement
Déterminer
Etats de QoS
M
 Le routage à la QoS O
Déceler
 Quelques applications Y ACTIONS CORRECTIVES
E
• Défense du service (reconfiguration) Altération
N Qualité
• Localisation des défaillances
S • Réparation et rétablissement de
l’état initial

Cours QoS Cours QoS


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Comment estime-t-on la performance ? Paramètres de performance sémantiques


I.610 I.356
Emission  Bloc : séquence de N cellules consécutives (de la connexion)
OAM : n+1 OAM: n compris entre deux cellules OAM de performance consécutives
bloc k+3 bloc k+2 bloc k+1 bloc k
Bloc n+1
1 1 2 m
Calcul du BIP16 OAM # k+4 OAM # k+3 OAM # k+2 OAM # k+1 OAM # k
mi ≤ taille nominale du bloc + 50%
taille du bloc bloc sévèrement erroné
Réception 40 ms (N = PCR/25) si m > N/32
OAM : n+1 OAM : n

 Paramètres
Bloc n+1 – SECBR (Severely Errored Cell Block Ratio)
Nouveau calcul
– hors SECBs :
• CER (Cell Error Ratio)
du BIP16
• CLR (Cell Loss Ratio)
• CMR (Cell Misinsertion Rate)
comparaison
(cellules erronées)
Cours QoS Cours QoS
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Paramètres de performance temporels Objectifs de QoS à l'ITU-T
I.356
 Moyenne des délais d'un ensemble de cellules (CTD : Cell Transfer
delay) contrat
CTD CDV CLR0+1 CLR0 CMR CER SECBR
de trafic
 Cell Delay Variation (CDV 2-points)
– pour chaque cellule, on calcule la CDV : délai – délai d'une cellule de QoS 1
DBR
1/jour 10-6 10-4
référence (le délai minimum) SBR1 400 ms 3 ms 3 10-7 NA
sévère (défaut) (défaut) (défaut)
ABT
– On détermine le quantile à 10-3 de la distribution DBR
QoS 2 1/jour 10-6 10-4
SBR1 U U 10-5 NA
tolérante (défaut) (défaut) (défaut)
ABT

QoS 3 SBR2/3 1/jour 10-6 10-4


U U NA 10-5
2 points de mesure 2 niveaux ABR (défaut) (défaut) (défaut)

QoS 4
tous U U U U U U U
 Attention : ne pas confondre avec la CDV 1-point, utilisée pour la non spécifiée
conformité !
QoS 5
arrivées réelles SBR2/3 1/jour 10-6 10-4
sévère 400 ms 6 ms NA 3 10-7
ABR (défaut) (défaut) (défaut)
2 niveaux
1 point de mesure référence temporelle :
VSA
Cours QoS Cours QoS
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Gestion du trafic et la QoS en ATM Le contrat de trafic


 Définition et contrôle des débits en ATM premier commutateur
Réseau ATM

Equipement
 La performance

du client
contrôle trafic conforme
 Les contrats de trafic de trafic
– contrats pour flux à débit constant CLP marqué à 1
UNI (tagging)
– contrats pour flux à débit variable trafic non conforme
destruction
– contrats adaptatifs
 La boite à outils de la gestion de trafic Contrat
=
Description
+ QoS requise
de trafic du trafic offert
 Le routage à la QoS
ATC (ATM Transfer Capability)
 Quelques applications descripteur trafic source
Classe de QoS
tolérances de gigue (CDVT)
I.371 mécanismes de conformité
Catégorie de service
descripteur trafic source
Paramètres individuels
tolérances de gigue (CDVT)
de QoS
UNI 4.0 mécanismes de conformité
Cours QoS Cours QoS
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Contrat DBR - CBR Contrat SBR - VBR
 ITU-T :  ITU-T : PCR
DBR (Deterministic Bit Rate) SBR (Statistical Bit Rate)
 ATM Forum : PCR  ATM Forum :
CBR (Constant Bit Rate) VBR (Variable Bit Rate)
VBR-rt et VBR-nrt SCR

 Applications  Applications : multiplexage à l’aveugle de sources à débit variable


– flux à débit constant  Descripteurs de trafic
– mode quasi-circuit (pas d’utilisation statistique des ressources) – PCR associé à une tolérance de gigue CDVT
 Descripteurs de trafic – SCR (Sustainable Cell Rate) associé à une taille maximum de rafale
– PCR associé à une tolérance de gigue CDVT (MBS : Maximum Burst Size) et une tolérance

 2 options  3 options
– DBR-1 : déclaration séparée données 0+1 et OAM – VBR1 : PCR(0+1) et SCR(0+1) ; les cellules non-conformes sont
détruites
– DBR-2 : déclaration agrégée
– VBR2 : PCR(0+1) et SCR(0) ; les cellules non-conformes sont détruites
 Ingéniérie simple : on additionne les PCR – VBR3 : idem VBR2, mais les cellules non-conformes au SCR(0) sont
Cours QoS
déclassées Cours QoS
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 Ingéniérie complexe : on additionne des débits équivalents

Contrats UBR et UBR+ Contrats «gigue forte» et contrats «gigue faible»


SBR3

 ITU-T et ATM Forum :  Contrats « gigue faible »


UBR (Unspecified Bit Rate) – Gigue minimum résultant du multiplexage de flux déterministes
– La valeur de la gigue dépend de la charge et du débit du lien de sortie
– Calcul :
borne supérieure du temps de traversée d’une file nD / D / 1 (n grand)
 Applications : uniquement données peu sensibles τPCR / δ = max (TPCR / δ, α.(1 – δ / TPCR))
 Pas de police où α = 80 pour une charge de 85 %
 Pas de garantie de Qualité de service – Connexion à 2 Mbps sur un lien STM-1 : τPCR = 79. δ = 223 µs
 Mécanismes de prévention de congestion (EPD, PPD)
 Descripteurs de trafic  Contrats « gigue forte »
– PCR (facultatif et à titre indicatif) – Valeur de gigue permettant de prendre en compte des rafales de taille
réaliste (32 ou 200 cellules)
– et MCR (cas de UBR+)
– Nécessité de mettre en place un espacement (réduction de la gigue)
 Ingéniérie ultra simple – Rafales de 32 cellules sur une connexion à 2 Mbps sur un lien STM-1
– UBR : pas de fonction d'acceptation des appels (une nouvelle τPCR = 31.(TPCR - δ) = 6 481 µs
connexion est acceptée dans tous les cas)
Cours QoS Cours QoS
– UBR+ : acceptation des appels sur la base du MCR. Garantie d'un débit
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Gestion du trafic et la QoS en ATM L’espacement : le concept
 La définition et le contrôle des débits  Constat
 La performance – la taille des mémoires nécessaires dans un réseau dépend beaucoup
des caractéristiques des flux de trafic
 Les contrats de trafic – pour garantir un CLR = 10-10 sur des artères chargées à 85%, la
 La boite à outils de la gestion de trafic mémoire de multiplexage doit contenir environ 64 rafales
– L'espacement des cellules – et ce, dans tous les commutateurs du réseau
– Les mécanismes EPD/PPD  Idée : rendre les flux de trafic les plus « lisses » possible
 Le routage à la QoS  L’espacement (shaping) s’appuie sur un des algorithmes de contrôle
(VSA ou Leaky Bucket)
 Quelques applications
 Intérêt
– la mise en mémoire ne se fait qu’une seule fois (à l’entrée du réseau)
– le dimensionnement est alors simple (on est ramené au cas du CBR)

Cours QoS Cours QoS


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Mécanismes d’évitement de congestion


L’espacement : la réalisation au niveau trame AAL5 : PPD et EPD
connexion n°1 (rouge) : T 1 = 2 δ  En cas de congestion, la perte d'une seule cellule appartenant à une
connexion n°2 (verte) : T 2 = 3 δ 20 3
19 trame AAL5 rend la trame inutilisable par l'application : le goodput
18 1 (débit applicatif réellement transmis) peut alors devenir nul !
17 2
16 – paquets de 1500 octets (trame AAL5 de 32 cellules), CLR = 3%, sans
15 4 EPD : toutes les trames sont touchées et goodput = 0 !
14 1
1 3 2 1 4 3 2 1 3 2 1 4 3 2 1 13 3 3 1 2 4 1 3 3 2 1 2 4 1 3 2 1 – avec EPD : 3% des trames sont perdues et goodput = 97% !
3 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 12
11 2  PPD (Partial Packet
10 1 Discard) Trame AAL5
9 2
8
7
6
4
1
T2 1
X X X
0 0 0 0 0 1 0 0

5 3 en situation
4
3 2
 EPD (Early Packet Discard) de congestion

2 T1 Trame AAL5
1 1
échéancier de réemission X X X X X X
1 0 0 0 0 0

 Il faut une grande mémoire : 256 Kcellules en situation


de congestion
Cours QoS Cours QoS
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Gestion du trafic et la QoS en ATM Principes fondamentaux de PNNI
 Définition et contrôle des débits  Permettre l’établissement de VC et VP ATM à la demande
 La performance – savoir router ces VC et VP à travers tout le réseau
– respecter les contraintes spécifiées par le client
 Les contrats de trafic • Qualité de Service (CTD, CDV et CLR)
 La boite à outils • Contrat de trafic (CBR, rt-VBR, nrt-VBR, ABR, UBR)

 Le routage à la QoS  Rendre l’ATM aussi « Plug & Play » que possible
– contrôle du trafic ATM dans les commutateurs – minimiser le travail de configuration et de maintenance du réseau ATM
– modes de gestion des connexions ATM – gérer l’évolution des ressources du réseau en temps réel
– le protocole PNNI  Passer facilement à l’échelle !
 Quelques applications

2 protocoles : PNNI Routing et PNNI Signalling

Cours QoS Cours QoS


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PNNI : 2 protocoles en un Hiérarchie : la notion de Peer Group

Signalling Control Channel (VPI=0 ou x, VCI=5)  Les grands réseaux sont difficile à gérer : complexité en n2
(dans la pratique, au-delà de 20 nœuds)
 On partitionne le réseau en sous-ensembles, appelés Peer Groups :
Routing Control Channel (VPI=0 ou x, VCI=18) – dans un même Peer Group, chaque nœud a une vision détaillée de
tous les autres
– mais un nœud n'a qu'une vision synthétique des autres Peer Groups
 PNNI signalling Peer Group "C"

 PNNI routing
– protocole à état des liens (comme OSPF)
– échange 3 types de messages, dans le but de :
• découvrir les nœuds voisins (paquets « Hello »)
• échanger des informations topologiques (paquets PTSE : PNNI Topology
State Element) Peer Group "A"
Peer Group "B"

• déclarer les adresses des équipements raccordés (paquets « Database ENSEMBLE DU DOMAINE PNNI
Summary »)

Cours QoS Cours QoS


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Routage d’un appel : le « source routing » Erreur de routage : la procédure de «crankback»
 Les tables de routage sont créées et mises à jour dynamiquement
A
 Si les décisions de routage se prenaient « Hop by Hop »,
il y aurait risque de bouclage (cf. réseaux IP et champ TTL) B
 Le routage PNNI utilise le source routing :
le nœud par lequel l’appel entre dans le réseau détermine
X
l’ensemble du chemin (DTL : Designated Transit List) que la
Set Up
connexion devra emprunter pour le traverser
 Une DTL peut contenir jusqu’à 20 identifiants de nœuds

A
B B
Set Up + DTL Set Up + DTL
A C C
Set Up
 La « source route » est établie à partir de la vision du réseau qu’a le
A Set Up « Border Node », mais l’information peut être erronée (bande passante
B insuffisante, lien tombé)
C  La procédure de crankback permet un retour au créateur de la DTL, qui
Peer Group
est seul habilité à en calculer une autre !
Cours QoS Cours QoS
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Métriques et Attributs Gestion du trafic et la QoS en ATM


 Définition et contrôle des débits
 La performance
A C  Les contrats de trafic
BPA
Demandeur
 BPdeur
CLRA B
BPC
CLRC
D  La boite à outils
CTDA Demandé
 CLRdeur
CDVA
CTDc BPD  Le routage à la QoS
 CDVdeur BPB CDVc CLRD
 CTDdeur CLRB CTDD  Quelques applications
CTDB CDVD
CDVB

CTDconnexion , CDVconnexion , AW minimum

 Métrique = contrainte de bout-en-bout :


AW (Administrative Weight), CTD max , CDV
calculée pour un chemin (on effectue la somme sur le chemin)
 Attribut = contrainte locale : débit, CLR,...
décision pour un nœud ou un lien (décision locale)
Cours QoS Cours QoS
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Architecture générale des services sur ADSL VC conversationnels

TurboDSL
IP

Livebox
Clients
ANTU ISP
Turbo IP
DSLAM ATM
Serveur
DHCP
Livebox

RBC
RBR
RBCI Clients BSC
Collecte
CPE I
BCI
ISP
Turbo IP  VCs individuels POP multimedia
GMPLMP Routeur
S ATME
BAS
NC
– VC internet UBR
Modem – VC conversationnels CBR symétriques (PCR=60kbps, 160 kbps ou 320
kbps ; CDVT=10 ms)
CPE PCR CDVT SCR MBS Débit équivalent
• Sens montant : limité par la Livebox
La ligne ADSL Collecte IP ADSL réservé
• Sens descendant : limité par le BAS
(7470/7670)
 VPs de collecte 15 15 ms 1 Mbps 26 1 437 kbps / 1 142 kbps
Mbps cellules
accès collecte coeur – VP internet UBR+ 15 15 ms 2 Mbps 26 2 689 kbps / 2 238 kbps

– VP conversationnel d'abord CBR


Mbps
15 15 ms 3 Mbps
cellules
26 3 821 kbps / 3 297 kbps
puis rt-VBR3 (gain statistique)Mbps cellules
Cours QoS Cours QoS
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En résumé
 Il est nécessaire de contrôler les débits à l’accès au réseau. On
utilise pour cela 2 algorithmes équivalents : l’Algorithme
d’Espacement Virtuel et le Leaky Bucket à temps continu
 La QoS est définie en cohérence avec les mécanismes d’estimation
de la performance (CTD, 2-pt CDV, SECBR, CLR, CER, CMR) Partie 4
 On définit plusieurs contrats de trafic : La boite à outils
CBR, VBR (rt et nrt), ABR, UBR
de la gestion de la QoS
 On dispose d’une « boite à outils » très riche : dans les réseaux IP
– espacement
– gestion dynamique des ressources (cellules RM)
– mécanismes de destruction sélective de cellules (EPD, PPD)
 On dispose d'un protocole de routage qui peut prendre en compte
les contraintes de QoS (PNNI)

Cours QoS Cours QoS


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La boite à outils Classification des paquets IP
 La classification des paquets et le comportement des routeurs  Dans une technologie en mode "non connecté", il faut remplacer la
– Pourquoi et comment classer les paquets ? notion de connexion par celle de flux (ou de flot) de paquets.
– politiques de gestion des files d’attente  La classification peut se faire par flux élementaire (identifiés par le
 Le marquage (associé à une classification) quintuplet : @ IP source / @ IP destination, n° port source / n° port
destination, type de protocole de niveau 3) : IntServ
 L’évitement de la congestion
 ou par flux agrégés, sur tout autre champ de niveau transport ou
 Le contrôle de la bande passante applicatif : DiffServ, MPLS
 Les limites du routage IP classique – au niveau 2 : @ MAC source / @ MAC destination
– au niveau 3 : champ ToS
– au niveau 4 : type de protocole de niveau 4 (tcp, udp, rtp,…)
– aux niveaux supérieurs : Deep Packet Inspectors (DPI)
 On fait cette classification une seule fois à l'entrée du réseau !
 En MPLS, un tel flux sera appelé Forwarding Equivalent Class (FEC).
L'ensemble des paquets IP qui le constituent sont acheminés de la
même façon (même destination, même traitement dans les routeurs)
Cours QoS Cours QoS
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Gestion du trafic dans un routeur Etude des politiques de gestion des files
 Le comportement du routeur est modélisé, de façon à pouvoir  On modélise le multiplexage de 3 flux :
prédire son impact sur les paquets qui le traversent (délai, perte) – 1 flux de voix, composé de paquets de taille 1
 Elements à prendre en compte : (la taille des paquets de voix est utilisée comme unité)
– les files d'attente et leur mode de gestion : taille, seuils – 2 flux de données (data1 et data2), composés de paquets de taille 4
• Tail Drop : destruction des paquets qui parviennent à une file déjà remplie  On suppose que les débits de toutes les interfaces sont identiques
• Partial Buffer Sharing : admission sélective des paquets dans la file
• RED (Random Early Detection) : destruction sélective des paquets a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1
voix
– l'échéancement (scheduling) : la façon dont les files d'attente sont
servies entrée data1
b4 b3 b2 b1

• PQ (Priority Queuing)
c4 c3 c2 c1
• PRR (Packet Round Robin) data2
• DRR (Deficit Round Robin) ou WRR (Weighted Round Robin) 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

• ordonnancement préemptif / non préemptif


sortie
 Ce comportement est décrit par la notion de Per Hop Behaviour 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

(PHB) dans les services DiffServ.

Cours QoS Cours QoS


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Politique FIFO Politique à « Priorités »
 File d'attente unique servie en mode FIFO (First In First Out) ou  Ensemble de files d’attente avec des priorités
FCFS (First Come First Served) – files d’attente différentes selon les classes de trafic
– la plus simple – les files sont traitées dans l’ordre des priorités
– fonctionne bien en l’absence de congestion a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1

– en cas de congestion, rejet de paquets (tail drop) voix


b4 b3 b2 b1
a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1 entrée data1
voix
c4 c3 c2 c1
b4 b3 b2 b1 data2
entrée data1 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

c4 c3 c2 c1
data2 c4 c3 a8 b4 a7 c2 a6 b3 a5 a4 b2 a3 c1 a2 b1 a1
29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 sortie
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

sortie
a8 b4 a7 c4 a6 c3 b3 a5 a4 b2 a3 c2 a2 c1 b1 a1
 Avantages :
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
– simplicité, rapidité et coût
 Avantage : simplicité, rapidité et coût – privilégier de manière absolue un trafic par rapport à un autre
 Inconvénient : les flux temps réel sont perturbés par les flux de données  Inconvénient :
Cours QoS
– un type de trafic peut dominer les autres (si une file d’attente ne se vide Cours QoS
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Politique du « Round Robin » Politique du Weighted « Round Robin »


 On sert un paquet de chaque file non vide à tour de rôle  On peut servir plusieurs paquets de chaque file non vide à tour de rôle
entrée
entrée
a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1
voix voix a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1

b4 b3 b2 b1
(4 paquets)
data1 data1 b4 b3 b2 b1

c4 c3 c2 c1
(1 paquet)
data2 data2 c4 c3 c2 c1
29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
(1 paquet) 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

a8 a7 a6 a5 c4 b4 a4 c3 b3 a3 c2 b2 a2 c1 b1 a1
sortie c4 b4 a8 a7 c3 b3 a6 a5 a4 c2 b2 a3 a2 c1 b1 a1
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 sortie
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

 Inconvénient : les flux comportant des grands paquets sont favorisés, et les
flux comportant des petits paquets sont défavorisés  Avantage : gomme les effets liés à la disparité de la taille des paquets
 Inconvénient : il peut subsister une gigue importante pour les flux comportant
des petits paquets
Cours QoS Cours QoS
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Evolutions du WRR vers le WFQ Politique du « Weighted Fair Queuing »
 Fair Queuing  Multiplexage temporel : on calcule, pour chaque paquet, son heure
– on simule un service cyclique bit par bit théorique de ré-émission (en fonction de sa taille)
– on sert les paquets dans l’ordre correspondant au temps auquel leur – les flux à faible volume ne sont pas asphyxiés, et les flux à fort volume
dernier bit aurait été transmis en émission bit à bit ne monopolisent pas la bande passante
 Weighted Fair Queuing – les poids permettent d’attribuer plus de bande passante aux trafics
temps-réel
– on accorde un poids différent aux files, en servant plus d’un bit par – WFQ réalise un espacement par classe de trafic
visite a8 a7 a6 a5 a4 a3 a2 a1
voix (25%)
 Avantage b4 b3 b2 b1
data1 (44%)
– c'est un mécanisme plus équitable (fair), notamment dans le cas des
paquets de tailles différentes data2 (31%) c4 c3 c2 c1

– mais, on ne peut éviter une certaine gigue de multiplexage (comme 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

dans l'espacement en ATM)


…… b4 a8 a7 b3 c2 a6 a5 b2 a4 c1 a3 b1 a2 a1
sortie
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

8 7 6 5 4 3 2 1
voix : T=1/0.25=4
4 3 2 1
data1 : T=4/0.44=9
2 1
data2 : T=4/0.31=13
Cours QoS Cours QoS
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La boite à outils Paquet IPv4


 La classification des paquets et le comportement des routeurs
 Le marquage (associé à une classification) 4 octets

 L’évitement de la congestion
 Le contrôle de la bande passante version LgE ToS Longueur totale

 Les limites du routage IP classique Identification Flags Décalage segment

TTL Next prot. Checksum en-tête

@ IP source

@ IP destination

Options Bourrage

Cours QoS Cours QoS


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Champ ToS Paquet IPv6
 Dès l’origine de l’Internet, le champ ToS était censé définir une 4 octets
certaine différenciation de services au niveau du traitement des
paquets IP
 Elle n’a jamais été mise en œuvre ! version Classe Etiquette de flux
0 1 2 3 4 5 6 7
Longueur charge utile Next header Hop limit
Precedence ToS MBZ

octet ToS @ IP source

Mesure l’importance du paquet : Champ Type of Service : Must Be Zero


111 – network control 1000 – minimize delay
110 – internetwork control 0100 – maximize throughput @ IP destination
101 – critic/ECP 0010 – maximize reliability
100 – flash override 0001 – minimize monetary cost
011 – flash 0000 – normal service
010 – immediate  Champ Classe de 8 bits
001 – priority
000 – routine  Utilisé par DiffServ comme champ DS
Cours QoS Cours QoS
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La boite à outils La boite à outils


 La classification des paquets et le comportement des routeurs  La classification des paquets et le comportement des routeurs
 Le marquage (associé à une classification)  Le marquage (associé à une classification)
 L’évitement de la congestion  L’évitement de la congestion
 Le contrôle de la bande passante – TCP (niveau 4)
– RED et WRED (niveau 2)
 Les limites du routage IP classique
 Le contrôle de la bande passante
 Les limites du routage IP classique

Cours QoS Cours QoS


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Les outils de traitement de la congestion TCP : contrôle de flux au niveau 4
 Impact de la congestion sur la QoS :  Mécanisme de contrôle de congestion de bout-en-bout
– perte de paquets – contrôle de bout-en-bout (RTT)
– augmentation du délai et de la variation de délai – fenêtre de congestion sur les segments
 3 outils de traitement : segment envoyé segment envoyé
– destruction préventive par police/espacement (contrôle à l'accès) déjà acquitté non acquitté
– destruction préventive par RED et WRED dans les équipements du
réseau (niveau 2). Le routage n'est pas pris en compte ici !
– récupération de bout-en-bout par TCP (niveau 4) taille de la fenêtre
segment qui segment qui ne
peut être envoyé peut être envoyé
Charge transportée  Deux mécanismes
1
débit transporté – Slow Start
(throughput) – évitement de congestion (congestion avoidance)
 Débit max : Dmax = F / RTT = (wmax . MSS) / RTT
débit utile – où la fenêtre maximum F est la quantité d'information (en octets) qui peut
(goodput) être envoyée pendant une durée RTT (c-à-d wmax segments de taille
MSS)
Charge offerte
Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION 1 Cours QoS
Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 109 - 12 décembre 2007
– ex : si RTT=10 ms, F = 16 koctets, MSS=1460 octets,
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Cours QoS
Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 110 - 12 décembre 2007
alors wmax = 11 et Dmax=12,8 Mbps

TCP : mécanisme de Slow Start TCP : mécanisme d’évitement de congestion


Hôte A Hôte B
 Mécanisme de Slow Start  Evitement de congestion
fenêtre w
– initialisation : fenêtre = 1 – Mécanisme qui se succède au Slow Start, lorsque la fenêtre w > seuil
– pour chaque segment acquitté : 1 un se – jusqu’à (perte)
gmen
t
RTT

fenêtre = fenêtre + 1 {tous les w segments acquittés : fenêtre = fenêtre + 1}


jusqu’à (perte ou fenêtre w > seuil = fenêtre / 2
seuil) fenêtre = 1
deux mécanisme de Slow Start
 Accroissement exponentiel de la 2 segm
ents
fenêtre (doublement tous les 12 pertes

RTT) 11
10

Fenêtre de congestion
9
 Identification d’une perte par : quatr 8
seuil

(segments)
– expiration d’un time-out e seg 7
seuil
4 ment 6
s
– duplication d’un acquittement 5
4
(numéro du prochain segment 3
attendu par le récepteur) 2
1
0
8 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Nombre de transmissions

Cours QoS Cours QoS


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Propriétés de TCP RED (Random Early Discard)
 TCP est équitable :  Avec des files d’attente gérées en « tail drop » :
– partage de la bande passante entre les connexions TCP – TCP traite les congestions trop tard !
– les connexions TCP obtiennent chacune la même proportion de la – les connexions TCP se synchronisent !
bande passante du goulet d'étranglement – latence importante (files d’attente de grande taille)
– ex. : 1000 flux TCP se partagent un lien STM-1
chaque flux recevra un débit moyen de 1,5 Mbps  RED fait un traitement préventif :
– l'espacement permet de limiter la bande passante vue par les – un paquet perdu est interprété par TCP comme un signal de
connexions TCP, et donc de réguler, sans perte, le débit de ces congestion, et provoque donc un ralentissement de la connexion TCP
connexions (en augmentant le RTT) – idée : on rejette certains paquets avant apparition de la congestion
• le rejet est effectué de manière aléatoire entre les différentes connexions
 Pb : les applications UDP ne collaborent pas ! TCP : on évite ainsi la synchronisation globale
• les paquets sont éliminés plus tôt (latence réduite)
– les paramètres ne sont pas faciles à régler !
1
Rejet Rejet
Probabilité de Pas de rejet préventif systématique Remplissage moyen
rejet des paquets
de la file d’attente
0
Cours QoS Min Max Cours QoS
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WRED (Weighted RED) La boite à outils


 Les seuils à partir desquels on commence à rejeter des paquets  La classification des paquets et le comportement des routeurs
sont différents selon les priorités
 L’évitement de la congestion
– ex : 25% pour la priorité basse, 50% pour la priorité haute
 Le marquage (associé à une classification)
 Il n’y a pas d’impact sur le temps de transfert du paquet !
(on ne retarde pas les paquets)  Le contrôle de la bande passante
– la police
– le shaping
Probabilité de rejet  Les limites du routage IP classique
des paquets
1
Service Service
de base prioritaire

0 Remplissage moyen
Min1 Max1 Min2 Max2 de la file d’attente

Cours QoS Cours QoS


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r jetons/s
Le Token Bucket Police : un exemple
TB

 Mécanisme basé sur la notion de jeton : débit du lien physique : µ (en bps) L jetons ?
débit de référence : r = µ/2 (en bps)
1 jeton = droit à émettre 1 octet Token Bucket (r, b) paquets de taille L : 1000 octets
L
oui
 Deux paramètres : 1 jeton entrée non
sortie
– débit de référence : r (en bps) r/8 fois par seconde
– tolérance : taille du bucket b (en octets)
8L/µ
 Dual du Leaky Bucket ! taille b 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

(jetons)
Flux entrant

tolérance 3 000
2 000
chaque paquet (de taille L octets) niveau
a besoin de L jetons de remplissage 1 000
pour être déclaré conforme du TB (en octets) 0

0 1 2 3 4 6 8 10 12

Flux sortant
Cours QoS Cours QoS
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Shaping et spacing Shaping (mise en forme) TB

 Mise en mémoire des paquets qui arrivent et ré-émission à une date débit du lien physique : µ (en bps)
L mémoire
L jetons ?
débit de référence : r = µ/2 (en bps)
conforme à l’échéancier construit sur le rythme (débit) négocié
paquets de taille L : 1000 octets
 Effet : entrée sortie

– le trafic en entrée est irrégulier (par exemple, il arrive en rafales, dont


la taille est cependant bornée par la taille du Token Bucket)
– le trafic en sortie est régulièrement espacé 8L/µ
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
 Shaping (mise en forme) :
Flux entrant
– fonctionne comme la police, mais les paquets sont mis en mémoire
avant émission
tolérance 3 000
– le trafic passe de façon transparente, jusqu’à la tolérance maximum,
puis il est espacé au débit de référence 2 000
niveau
de remplissage 1 000
 Spacing (espacement) : du TB (en octets) 0
– le Token Bucket est réglé à la valeur minimum
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
– la totalité du trafic est espacé au débit de référence
Flux sortant
rafale espacement des paquets au rythme 8L/r
Cours QoS Cours QoS
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r

Spacing (espacement) TB
La boite à outils
débit du lien physique : µ (en bps)
débit de référence : r = µ/2 (en bps) L mémoire
L jetons ?  La classification des paquets et le comportement des routeurs
paquets de taille L : 1000 octets  L’évitement de la congestion
entrée sortie
 Le premier paquet d'une  Le marquage (associé à une classification)
rafale (mémoire vide) vide le  Le contrôle de la bande passante
TB
8L/µ  Les limites du routage IP classique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Flux entrant

niveau 3 000
de remplissage 2 000
du TB (en octets)
1 000
tolérance 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Flux sortant
espacement des paquets au rythme 8L/r
Cours QoS Cours QoS
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Le routage et la QoS Solution : le routage contraint


 Dans les réseaux IP traditionnels, routage et QoS ont été traités de  Idée : optimiser une métrique en respectant des contraintes
façon indépendante – de performance (bande passante minimum, taux de perte
– routage : trouver un chemin qui optimise une métrique (poids maximum,…)
administratif,…) – administratives (exclure ou forcer certains liens)
– le contrôle d’admission peut refuser des trafics qu’il serait possible – déterminées par la source ou par l’administrateur
d’écouler sur une route alternative (le problème du poisson)
– le routage s’appuie uniquement sur @IP destination  Moyen :
– améliorer les protocoles de routage IGP de type « link state », en
ajoutant des extensions TE (Traffic Engineering) : OSPF-TE, IS-IS-TE
– ajouter un protocole de signalisation dédié (RSVP, CR-LDP)
 C’est ce que fait PNNI en ATM ;-)

Cours QoS Cours QoS


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En résumé
 Qui dit asynchrone (ATM, IP, Ethernet) dit file d’attente !
 Il y a beaucoup de mécanismes de gestion des files d’attente (FIFO,
à priorités, Round Robin, WRR, WFQ, LLQ, CBWFQ)
 Mécanismes de traitement de la congestion : TCP, RED et WRED Partie 5
 Il faut contrôler la bande passante (police et shaping) La gestion du trafic et de la QoS
 En mode non connecté, il faut classifier les flux ! dans les réseaux IP
 Les protocoles de routage doivent prendre en compte les
contraintes de QOS (extensions TE) !

Cours QoS Cours QoS


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La gestion du trafic et de la QoS en IP Principes de RSVP


 Réservation de ressources : RSVP  RSVP (Resource reSerVation Protocol) a été créé pour véhiculer des
– le principe informations permettant de réserver des ressources dans un réseau
– le fonctionnement IP.
Ce n’est pas un protocole de routage, mais un protocole de
– signalisation soft state/hard state signalisation
 Services intégrés : Intserv  Réservation de ressources sur le « plus court chemin » entre
 Services différenciés : Diffserv émetteur (source) et récepteur (destination)
– RSVP s’interface avec un protocole de routage classique
– chaque nœud participe au processus de réservation
– environnement dynamique (les chemins peuvent changer en cours de
session, les niveaux de réservation peuvent être modifiés)
– conçu pour les flux unicast et multicast
 Réservation initiée par le récepteur (≠≠ ATM)
 Protocole à « soft state »

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Le fonctionnement de RSVP (1) Le fonctionnement de RSVP (2)
S2
PATH S1 S2 S3
PATH Destination
Destination
Source
Source S3 Source
Source Destination
Destination
S1
RESV RESV
Acceptation d’appel
« Reservation State » PATH : source destination RESV : source destination
IP routing
S5 S4
PATH  Paramètres de trafic de la source  Choix du service IntServ par le(s)
RESV (TSpec) récepteur(s)
 Informations sur les ressources du  Paramètres de trafic de la
Protocole de réservation de bout en bout réseau (AdSpec) réservation faite par le(s)
(soft state) récepteur(s)
 Découverte de route, annonce de
Contrôle applicatif de bout-en-bout (TCP, RTP) ses caractéristiques et marquage  Suivi du chemin défini par le PATH
du chemin inverse
 Réservation des ressources
 La route est déterminée par un protocole de routage classique (RSpec)
 Elle est ensuite « épinglée » par les messages PATH et les messages
RESV suivent en retour le même chemin NB : si un routeur ne traite pas RSVP, il est transparent
Cours QoS Cours QoS
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Les attributs des messages PATH et RESV RFC 2210 Le fonctionnement de RSVP (3)
 Message PATH  Flux VoIP : codec G.711, débit IP 72 kbps, paquets de 360 octets
– champ Sender_Tspec : caractéristiques de trafic du flux D : temps d'attente dans le routeur
C : temps d'émission du paquet de longueur M (au débit R)
– champ Adspec : les messages PATH collectent les informations qui
vont servir au récepteur à estimer la QoS de bout-en-bout (modèle
OPWA : One Pass With Advertising) PATH S1 S2 S3
– les messages PATH ont les mêmes adresses IP source et destination Source
Source Destination
Destination
que les paquets de données (le routage se fait de bout-en-bout)
RESV
 Message RESV D = 3 ms
C=M
D = 2 ms
C=M
D = 3 ms
C=M
– champ Rspec contient les caractéristiques de la réservation à
Sender T-spec : Sender T-spec : Sender T-spec : Sender T-spec :
effectuer. Il peut être différent de Tspec pour deux raisons : r = 72 kbps r = 72 kbps r = 72 kbps r = 72 kbps
• Le contrôle de trafic peut être amené à réserver des ressources b = 720 octets b = 720 octets b = 720 octets b = 720 octets
différentes de celles indiquées dans Tspec p=∞ p=∞ p=∞ p=∞
• Dans le cas d'un flux multicast, il faut agglomérer les caractéristiques des Adspec : Adspec : Adspec : Adspec :
Ø D = 3 ms D = 5 ms D = 8 ms
flux allant vers les différentes feuilles C=M C = 2.M C = 3.M
– le routage se fait hop-by-hop (puisque la route a été marquée !) T-spec + T-spec +
R-spec : ou R-spec :
R = 72 kbps R = 100 kbps
S=0 S = 19 ms
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Mise en oeuvre de RSVP Signalisation soft state/hard state
Source Destination Soft state : RSVP Hard state : PNNI

NODE NODE NODE NODE


PATH RESV A B A B

PATH REQUEST-SETUP
RESV MAPPING-CONNECT
PATH
classification
choix de la
échéancement
RESV
file d’attente
PATH
RESV

Perte du chemin RELEASE


Temps
Mode orienté sans connexion Mode orienté connexion
P. Ashwood-Smith, 1999

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La gestion du trafic et de la QoS en IP Objectifs de IntServ (Integrated Services)


 Réservation de ressources : RSVP  Permettre à l’usager d’une application sur IP de requérir un service
de niveau IP différent du service best effort. Deux services sont
 Services intégrés : IntServ offerts :
– les objectifs de IntServ
– service à charge contrôlée (Controlled Load Service)
– les profils de trafic IP : objet TSPEC
– service garanti (Guaranteed Service)
– les services intégrés : « controlled load » et « guaranteed service »
– utilisation de RSVP pour IntServ  Ne pas pénaliser indûment les utilisateurs du service IP best effort
– les limitations de IntServ/RSVP  Ne pas modifier le routage IP
 Services différenciés : DiffServ  Pouvoir fonctionner pour des flots unicast et des flots multicast
 IntServ définit des services, mais pas les moyens de la négociation
 IntServ s’appuie sur les protocoles de routage traditionnels (OSPF),
et la QoS n’est pas prise en compte dans le routage
 Définition d'un modèle de comportement de chaque routeur : le PHB
(Per Hop Behaviour)
– classification
Cours QoS
– mécanismes de gestion des files d'attente Cours QoS
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– ordonnancement entre les files d'attenteProblématique de la QoS et de la gestion du trafic - 136 - 12 décembre 2007
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IntServ et RSVP Les services IntServ (en plus du best effort)
 IntServ nécessite de mettre en œuvre un mécanisme de Guaranteed Service Controlled Load Service
signalisation explicite des flux (RSVP, par ex) pour :  Garanties RFC 2212  Garanties RFC 2211
– décrire les caractéristiques des flux de données – bande passante minimale – service correspondant au « service
– réserver les ressources adéquates pour le flux – délai maximal de bout-en-bout best effort sur réseau non chargé »
– pas de garantie sur la gigue – pas de garantie ni sur le délai, ni
sur la gigue
 Engagement de la source
RSVP est un protocole – respecter le débit déclaré Tspec
 Engagement de la source

IntServ définit des services de signalisation (vérifié par un token bucket) – respecter le débit déclaré Tspec
(vérifié par un token bucket)
 Mécanismes dans les routeurs
La signalisation IntServ Il peut servir – gestion des files d’attente (WFQ)
 Pas de mécanismes dans les
peut être réalisée par RSVP routeurs
à la signalisation IntServ
ou par d’autres protocoles  Ingéniérie du réseau
ou à la signalisation  Ingéniérie du réseau
d’autres réservations IP (MPLS) – réservation de ressources
(Rspec) – contrôle d'admission réseau basé
sur la mesure d’agrégats de trafic
– contrôle d'admission des
nouveaux flux basé sur les Worst
Case Traffics
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Réservation des ressources (1) Le Token Bucket et la courbe d’arrivée


 Flux VoIP : codec G.711, débit IP 72 kbps, paquets de 360 octets,  Le Token Bucket peut être utilisé dans une fonction de police ou de
délai de bout-en-bout De-t-e souhaité 200 ms, service garanti shaping
D : temps d'attente dans le routeur
C : temps d'émission du paquet de longueur M (au débit R)
 Paramètres
PATH
– r : débit moyen négocié, c-à-d débit de régénération des jetons
S1 S2 S3
– b : taille du bucket
Source
Source Destination
Destination – p : débit-crête ou débit maximum d'émission de la source
RESV
D = 3 ms D = 2 ms D = 3 ms  Un bit est transmis, seulement s’il y a un jeton disponible
C=M C=M C=M
Sender T-spec : Sender T-spec : Sender T-spec : Sender T-spec :
 Courbe d’arrivée : nombre maximum de bits transmis pendant un
Courbe d’arrivée
r = 72 kbps r = 72 kbps r = 72 kbps r = 72 kbps intervaller (bps)
de temps de taille t. C'est le Worst Case Traffic !
bits pente r
b = 720 octets b = 720 octets b = 720 octets b = 720 octets
p=∞ p=∞ p=∞ p=∞ Trafic entrant
Adspec : Adspec : Adspec : Adspec :
Ø D = 3 ms D = 5 ms D = 8 ms
C=M C = 2.M C = 3.M
b bits
b*p/(p-r)
T-spec + T-spec +
R-spec : ou R-spec : pente p
Les routeurs cumulent les informations R = 72 kbps R = 100 kbps p (bps)
dans Adspec S=0 S = 19 ms
temps
régulateur t0 t0+t1
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Réservation des ressources (2) Réservation des ressources (3)
 Dans l'approche IntServ/RSVP, chaque routeur :  Le délai De-t-e d'un paquet de taille M est alors la somme des 3 termes
– alloue au flux une bande passante R, au moins égale à r, définie dans suivants :
Rspec du message RESV – le délai d'espacement (temps de traversée d'un TB(r,b,p)) :
– réserve une taille mémoire Ba de telle façon que : D1 = b/R * (p-R)/(p-r) ~ b/R, si p est grand devant r et R
• aucun paquet ne soit détruit – le temps d'émission cumulée des paquets (obtenu à partir des
• aucun paquet ne subisse un délai supérieur à Da paramètres C de Adspec) :
D2 = (M + Ctot) / R
p : débit du lien de sortie
bits pente R > r – le délai d'attente cumulée dans les routeurs (obtenu à partir des
Da = b/R * (p-R)/(p-r) paramètres D de Adspec) :
Ba = b * (p-R)/(p-r) D3 = Dtot
pente r
si r < R << p, alors :  C'est la destination qui calcule une estimation de De-t-e, en fonction
Courbe d’arrivée des indications fournies par tous les routeurs du chemin
Da ~ b/R
b*p/(p-r) Ba ~ b
 Dans notre exemple, on a :
– D1 = b/R, D2 = 4 . M/R et D3 = 8 ms
pente p Da
Ba – si R = r = 72 kbps, alors D1 = 80 ms, D2 = 160 ms, d'où De-t-e = 247 ms
b/(p-r) b/(p-r)*p/R temps
– si R = 100 kbps, alors D1 = 58 ms, D2 = 115 ms, d'où De-t-e = 181 ms
on aura donc une marge S de 19 ms !
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Problèmes non résolus avec IntServ/RSVP La gestion du trafic et de la QoS en IP


 Généralisation impossible à grande échelle :  Réservation de ressources : RSVP
– l’agrégation n’est pas possible  Services intégrés : IntServ
– les méthodes d’aiguillage IP ne supportent pas la multiplication des
états dans les routeurs  Services différenciés : DiffServ
– le coût de la signalisation (soft state) – principes de DiffServ
– architecture pour DiffServ
 Quelle QoS ?
– marquage des paquets : le DSCP
– la notion de QoS supportée par Intserv est très floue, et n’est pas
nécessairement adaptée aux besoins des applications – les limitations de DiffServ
– il n’est pas possible de choisir des routes en fonction des besoins de
l’application, ni de fixer les chemins des flots IntServ, et IntServ ne
permet pas l’agrégation de flots

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Principes de DiffServ (Differentiated Services)
RFC 2475
Architecture DiffServ (1/2)
 Objectifs  Chaque routeur d'un domaine DiffServ :
– permettre à des domaines IP d’offrir, à grande échelle, d’autres – implémente un PHB (Per Hop Behaviour) sur la base du champ
services que le service best effort DSCP
– ne pas offrir les services aux flots individuels, mais à des agrégats de – achemine les paquets sur la base du champ DSCP
trafic (simplifier IntServ)
– simplifier les traitements dans les routeurs
– simplifier la commande : configuration plutôt que signalisation RSVP
 Approche
– en bordure du domaine, classer chaque flux élémentaire dans une
classe de service prédéfinie
– dans le domaine, traiter chaque classe de service de façon adaptée
14 classes au lieu de 100 000 flux
– mais QoS relative ! B. Williams, Ericsson, Mars 2000

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Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 145 - 12 décembre 2007 Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION Champ DSCP Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 146 - 12 décembre 2007

Architecture DiffServ (2/2) Le marquage des paquets : champ DSCP


- sur la base du champ DSCP seulement (Behaviour Aggregate) Ver. LgE ToS Longueur totale
- Multi-Field : autres infos Champ DSCP sur 6 bits :
niveau 1 : numéro d’interface physique 64 valeurs possibles Identification Flag offset
Classification
niveau 2 : @Ethernet, VLAN, 802.1p TTL Next prot. Checksum en-tête
niveau 3 : @ip source, @ip destination, DSCP
niveau 4 : protocole (TCP, UDP, ..), port source, port destination @ IP source
@ IP destination
- ajoute le DSCP quand il n'y en a pas Options Bourrage
Marquage - peut modifier le DSCP

0 1 2 3 4 5 6 7

Precedence ToS MBZ


- vérification de la conformité à un profil de trafic (token bucket)
Mesure - accumulation de statistiques (type MIB SNMP) octet ToS
remplacé par :

DSCP (DiffServ Code Point) CU


- applique un comportement appelé PHB (choix de la file d'attente, police,
Conditionnement espacement, destruction de paquets)

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Per Hop Behaviour (PHB) Comportement des nœuds : un exemple de PHB
 Un PHB s’appuie sur deux mécanismes : Classe de trafic 1 : VoIP

 Gestion de file d’attente Classe de trafic 2 : TV 50 % PQ


WFQ
– Tail Drop : destruction des paquets qui parviennent à une file déjà Classe de trafic 3 : VoD 25 %
remplie 25 % C = 1 Gbps
Classe de trafic 4 : Data Premium
– Partial Buffer Sharing : admission sélective des paquets dans la file
– RED (Random Early Detection) : destruction sélective des paquets Classe de trafic 5 : trafic internet

 Ordonnancement
– Objectif : choisir le paquet suivant à transmettre  Ordonnancement hiérarchique
– Algorithme – Class Based Queuing (CBQ)
• PQ (Priority Queuing) : – La VoIP aura tout le débit requis
Garantie « forte » sur la disponibilité du débit et un faible délai et une • Risque de famine => débit de la VoIP à contrôler/limiter
faible gigue pour la file « priorité 1 » – La TV + VoD + Data Premium se partageront le débit restant
Garanties moindres pour la file la moins prioritaire • La TV prendra la moitié du débit laissé par la VoIP
• PRR (Packet Round Robin) : • La VoD prendra le quart du débit laissé par la VoIP
Partage inéquitable du débit
• La Data Premium prendra le quart du débit laissé par la VoIP
• DRR (Deficit Round Robin) ou WRR (Weighted Round Robin)
Chaque file i obtient un débit au moins égal à Wi / ΣWj – Le trafic « internet » disposera du débit restant …
Garantit la disponibilité d’un débit minimum Cours QoS Cours QoS
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• Ordonnancement préemptif / non préemptif Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 149 - 12 décembre 2007 Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 150 - 12 décembre 2007

Les valeurs de DSCP déjà attribuées Les services DiffServ existants


 000 000 : PHB par défaut Valeurs de CS : Expedited Forwarding EF Assured Forwarding AF
111 – network control
 xxx 000 : PHB « class selector » 110 – internetwork control  Garanties RFC 3246  « Garanties » RFC 2597
cohérence avec le champ precedence 101 – critic/ECP – émule une « liaison louée IP» – émule un réseau peu chargé
de l’octet ToS 100 – flash override
entre deux routeurs – 4 classes de service et 3 niveaux
011 – flash
010 – immediate – analogue au CBR ATM de priorité à la perte (gold, silver
001 – priority – taux de perte, délai et gigue et bronze)
 101 110 : PHB EF (Expedited Forwarding) 000 – routine faibles – analogue au nrt-VBR ATM
équivalent à un service « liaison louée » – CLR plus faible que celui du best
 Engagement de la source
Drop Classe Classe Classe Classe effort
precedence 1 2 3 4
– respecter le débit déclaré
 PHB AF (vérifié par un token bucket)  Engagement de la source
001 010 010 010 011 010 100 010
(Assured Forwarding) low – le trafic en excès est espacé – respecter le débit déclaré (vérifié
services « olympiques » (AF11) (AF21) (AF31) (AF41) (retardé) par un token bucket)
4 classes 001 100 010 100 011 100 100 100  Mécanismes dans le routeur – le trafic en excès est converti en
medium
3 niveaux de priorité (AF12) (AF22) (AF32) (AF42)
trafic best effort
– files strictement prioritaires
001 110 010 110 011 110 100 110  Mécanismes dans le routeur
high  Ingéniérie du réseau
(AF13) (AF23) (AF33) (AF43) – files plus prioritaires que le best
– CAC sur l’agrégat effectuée par effort
Copyright  2007 un BandwidthLOUVION Broker
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–Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 152 - 12 décembre 2007
RED pour éviter les congestions
Problèmes non résolus par DiffServ En résumé
 Contrôle de la QoS offerte par un domaine  Les architectures opérationnelles actuelles utilisent majoritairement
– les PHB ont une signification uniquement locale à un routeur un réseau de transport ATM (IP/ATM) , ou surdimensionnent les
– on ne sait pas comment allouer les ressources dans un domaine (sauf réseaux (IP/WDM)
à utiliser un serveur externe : Bandwidth Broker)  IP ne propose pas aujourd’hui un support, même partiel, à la QoS de
 Il n’est pas possible d’offrir une QoS de bout-en-bout aux bout-en-bout
applications car les flots individuels ne sont pas reconnus  De multiples architectures IP tentent de résoudre les problèmes
 En fait, DiffServ permet seulement de réaliser plusieurs services ouverts : RSVP, IntServ, DiffServ fournissent des solutions partielles
« best effort » avec des niveaux de QoS différents  Des solutions propriétaires mixent toutes ces architectures pour
 DiffServ doit s’appuyer sur d’autres outils permettant l’ingénierie de offrir une QoS en environnement intradomaine (mais pas de bout en
trafic (MPLS) bout !)
DiffServ IntServ ATM

EF service garanti CBR

AF service à charge VBR


contrôlée
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MPLS et Ethernet : plan


 Les origines de MPLS
 Les grands principes de MPLS
 Les protocoles mis en œuvre dans MPLS
MPLS (Multi Protocol Label Switching)  Les applications de MPLS
et évolutions d'Ethernet  De MPLS à GMPLS
 Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
 Les ajouts récents dans Ethernet

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Méthode classique d’acheminement
dans un réseau IP MPLS et Ethernet : plan
 Dans un routeur IP, la décision d’acheminement doit être prise pour  Les origines de MPLS
chaque paquet IP. Elle peut dépendre :
 Les grands principes de MPLS
– du préfixe d’adresse destination
– de la valeur de la FEC  Les protocoles mis en œuvre
– du champ ToS  Les applications
 Dans chaque routeur, pour chaque paquet IP, la FEC doit être  De MPLS à GMPLS
évaluée à partir son en-tête
 Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
 Dans un réseau IP « stable », les paquets appartenant à la même  Les ajouts récents dans Ethernet
FEC empruntent la même route
– cette route est obtenue à partir du protocole de routage SPF
 Idée : créer un circuit virtuel pour les paquets IP appartenant à la
même FEC, de façon à ne pas ré-évaluer la FEC dans chaque
routeur (mode connecté)

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Fonctionnement de MPLS RFC 3032


Un label spécifique : le « shim header »
 MPLS est une technologie en mode connecté qui s’appuie sur une 4 octets
technique de niveau 2
 MPLS peut utiliser soit le label de niveau 2 (s’il existe), soit un label Label Exp S TTL
propre (shim label)
– ATM : label = VCI/VPI 20 3 1 8
– Frame Relay : label = DLCI
– PPP/LAN/PoS : “shim header” inséré entre les en-têtes L2 et L3
 Il est possible d’empiler les labels !  Label : valeur de label (0 à 16 réservés)
 Contrôle et acheminement sont des fonctions séparées (comme en  Exp : Experimental (anciennement “Class of Service”)
ATM). MPLS ne remplace pas le routage de niveau 3 : il y a toujours  S : fin de pile, (1 = dernière entrée dans la pile de labels)
un routage à l’entrée et à la sortie du réseau MPLS puisqu'on peut empiler les labels
 MPLS apparaît ainsi comme une sous-couche (niveau 2,5)  TTL : Time to Live
“Shim Headers” MPLS (1 à n)
ATM VPI/VCI Payload n ••• 1
En-tête niveau 2 En-tête niveau 3
Frame Relay DLCI Payload (PPP, 802.3) (IP)

PPP/LAN/POS Shim Payload


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Architecture d'un réseau MPLS MPLS et Ethernet : plan
 La "connexion" MPLS s'appelle un LSP (Label Switch Path)  Les origines de MPLS
 Chaque noeud d'un réseau MPLS est défini par sa position et ses  Les grands principes de MPLS
fonctions
 Les protocoles mis en œuvre
– en périphérie : LER (Label Edge Router)
• en entrée : détermine à quelle classe (FEC : Forwarding Equivalent Class)  Les applications
le paquet appartient, et ajoute le label
• en sortie : enlève le label et achemine le paquet IP
 De MPLS à GMPLS
possibilité de penultimate hop popping à l'aide de 2 labels particuliers :  Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
explicit null = 0, implicit null = 3
– en coeur : LSR (Label Switch Router)  Les ajouts récents dans Ethernet
• participe à l’établissement des LSP
LSP pour ces LSP
• effectue la commutation de labels

LSR LSR
Paquet IP
Paquet IP
LER LER

Paquet IP Label1 Paquet IP Label3


Paquet IP Label2
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Comment sont distribués les labels ? Utilisation du protocole LDP


 Les routes sont fournies par les protocoles de routage IP classique  LDP établit des LSPs mono-directionnels, d’une façon distribuée, en
se basant sur des informations locales aux LSRs
 Il y a plusieurs façons de construire un protocole de distribution des
labels :  Les LSPs établis par LDP suivent la route IP classique
– faire porter l’information par un protocole de routage existant – pour une FEC donnée, chaque LSR utilise le label envoyé par le LSR
(piggy-backing) aval, qui est le next-hop (dans la table de routage) pour cette FEC
• assure la cohérence entre routage et distribution de label – le LSP est construit bond-par-bond
• exemple : BGP
– étendre un protocole existant  Le label peut être unique par interface ou par LSR
• RSVP (ajout d’objets)  Un LDP-LSP est donc un arbre multipoint-à-point, pour chaque FEC
– créer un nouveau protocole
• LDP (Label Distribution Protocol) label 23

 Les labels sont attribués dans l’ordre inverse (de la destination vers
la source) label 16
label 23
– le dernier noeud du chemin attribue le label en premier label 58
– pour un même chemin, chaque interface de chaque noeud reçoit un
label différent (identifiant local comme en ATM) label 16 10.1.1/24

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Méthode de routage explicite (ER) MPLS et Ethernet : plan
 ER (Explicit Route) est une liste d’identifiants de LSR le long du LSP  Les origines de MPLS
– strict : tous les LSRs sont spécifiés  Les grands principes de MPLS
– lâche : quelques LSRs seulement sont spécifiés
 Les protocoles mis en œuvre
 C’est le LER d’entrée qui est responsable de la détermination de la
route explicite ER et de l’initialisation de la signalisation  Les applications
 Les routes sont établies en utilisant  De MPLS à GMPLS
– soit RSVP étendu pour gérer la distribution des labels (nouvel objet  Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
ERO - Explicit Route Object qui permet de définir une route explicite)
– soit LDP étendu (CR-LDP) pour prendre en compte les routes
 Les ajouts récents dans Ethernet
explicites et réserver des ressources

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Retour sur la problématique du Poisson Equilibrage de charges en IP


R9
R8
100 Mbps R3
R4 STM1
STM4
R2
3 3 R5
50%
R1 50% 2
2
300 Mbps R6
R7
2

 Solution au pb du Poisson :
– on peut équilibrer les charges en jouant avec les métriques et en
utilisant le protocole ECMP (Equal Cost Multi Path) de partage de
charge
 Le chemin vert est calculé par les protocoles de routage comme – équilibrage de charge en R2 : même débit sur les 2 chemins
étant le moins "cher"
 Mais le routage IP ne sait pas prendre en compte des liens de capacité
 Tous les paquets emprunteront ce chemin, même s'il est différentes, sans surcharger les liens de plus faible débit
congestionné, alors que le chemin rouge (calculé comme plus cher) – pb : capacité de R2-R6-R7-R4 > capacité de R2-R3-R4
peut être vide !
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 Ingéniérie statique
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Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 168 - 12 décembre 2007
Solution MPLS-TE (Traffic Engineering) RFC 2702
Paramètres TE
R8 R9
Link A ->B
100 Mbps R3  Bande passante maximum (MB) MB 155M
R4
– bande passante maximum MRB 200M
R2 STM1 qui peut être réservée par un LSP BD 100M
3
3 R5 STM4
A
GA Green, Blue B

R1  Bande passante maximum réservable (MRB)


2
2 – bande passante maximum totale
300 Mbps R6 2 qui peut être réservée par l’ensemble des LSPs Link B ->A
R7 MB 155M
– elle peut être supérieure à MB (overbooking) MRB 200M
BD 100M
 Etablir un "tunnel MPLS-TE" sur un chemin calculé  Bande passante disponible (BD) GA Green, Blue
– non pas par les protocoles de routage IP, mais en tenant compte des – bande passante résiduelle réservable
contraintes de trafic des sources et des ressources disponibles dans
le réseau – elle est modifiée dynamiquement par les réservations
– c'est un LSP unidirectionnel point-à-point auquel est associé un  Groupes administratifs (GA)
ensemble de paramètres TE – groupes administratifs (couleurs) (32 maximum)
 Cela requiert un protocole de routage par contraintes, capable de – utilisé pour inclure ou exclure certains liens
prendre en compte les ressources disponibles
 Exemple : on construit deux tunnels
– R1-R2-R6-R7-R4-R5 d'un débit de 300 Mbps
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Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 169 - 12 décembre 2007 Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION
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Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 170 - 12 décembre 2007

– R8-R2-R3-R4-R9 d'un débit de 100 Mbps

Routage par contraintes MPLS-TE MPLS : en résumé


 Fonction de découverte de la topologie TE  MPLS est une technique permettant d'intégrer, dans les mêmes
– permet à tous les routeurs d'avoir une vision actualisée de la machines, IP et les techniques de niveau 2 (ATM, Frame Relay)
topologie TE  MPLS établit des circuits virtuels. Il transforme les routeurs IP en
– réalisée par ISIS-TE ou OSPF-TE (extension avec des champs TE) commutateurs de labels
RFC 3784 RFC 3630  MPLS peut prendre en compte des contraintes de trafic et de QoS
dans l'établissement de ses circuits !

 Fonction de placement (ou de calcul) du tunnel  Applications nombreuses :


– algorithme de routage par contrainte – routage fonction de la QoS
– peut être réalisé par le routeur de tête, ou de façon centralisée – mécanismes de protection (Fast ReRoute)

 Fonction d'établissement (ou de signalisation) du tunnel


– réservation des ressources dans chaque nœud et distribution des
labels
– contrôle d'admission RFC 3209

– réalisé par RSVP-TE


(extension pour le routage explicite et laProblématique
Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION distributionde la QoS et dedes labels)
la gestion
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du trafic - 171 - 12 décembre 2007 Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION
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Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 172 - 12 décembre 2007
MPLS et Ethernet : plan De MPLS à GMPLS : un plan de contrôle généralisé
 Les origines de MPLS MPLS Control Plane MPLS-TE GMPLS

Connection-Oriented
 Les grands principes de MPLS

Packet Switching
 Les protocoles mis en œuvre MPLS

 Les applications
MPLS Data Plane MPLS Paquet : MPLS
 De MPLS à GMPLS Connection-Oriented
L2 : ATM, FR

 Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution mode for IP networks

 Les ajouts récents dans Ethernet


GMPLS GMPLS GMPLS
future?

Si

CO Ethernet lambda TDM: SDH, OTN…


Connection-Oriented Connection-Oriented
mode to be defined Circuit Switching
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Motivations de GMPLS Hiérarchie des labels


 Constat :  GMPLS étend le concept de label
– la technique MPLS comporte à la fois – Labels explicites : en-tête MPLS, VPI/VCI ATM, DLCI Frame Relay,…
• un plan de données commuté – Labels implicites : timeslot (#VC), longueur d'onde, port,…
• un plan de contrôle adapté à la commutation (routage avec contraintes,
signalisation pour l'établissement des circuits)
– les réseaux de paquets et les réseaux de transmission partagent les
mêmes principes de base
 Idée : réutiliser les mécanismes de contrôle de MPLS-TE (Traffic
Engineering) à la fois :
– pour les réseaux de paquet (PSC = Packet Switch Capable) et les
réseaux de circuit (non-PSC)
– pour tous les types de nœuds : routeurs, commutateurs, routeurs
optiques, systèmes WDM
 IETF : Common Control And Measurement Plane (CCAMP) group
architecture signalisation
RFC 3945 RFC 3471
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Concepts de GMPLS Le plan de contrôle GMPLS
 Concept 2 : agrégation de liens  routage
– Des nœuds adjacents peuvent être connectés par un large nombre de – similaire aux réseaux MPLS-TE
liens physiques (ex: des longueurs d'onde) – ajout des disponibilités des ressources :
– De multiples liens parallèles peuvent être signalés comme un lien • Type de chemin que l'on peut établir sur un lien donné
unique par le protocole de routage • Bande passante utilisée
– Moins d'informations à transmettre via le protocole de routage, qui voit • Le nombre maximal de LSP que l'on peut établir sur un lien
l'agrégation mais pas les composants du lien • Type de protection de lien
– Gestion des liens physiques : LMP (Link Management Protocol) – topologie TE : chaque nœud NE connaît la topologie de son domaine
 Concept 3 : liens non-numérotés – chaque NE calcule les routes pour les requêtes qu'il reçoit (cf. PNNI)
– Comment attribuer une adresse IP à chaque lien (canal TDM, lambda  signalisation
ou fibre) d'un réseau optique ? – établissement/relâchement des connexions
– Le concept de lien numéroté permet de configurer des chemins sans – modification des paramètres des connexions
utiliser une adresse IP sur chaque interface physique ou logique
– Identification des liens :
• un ID unique pour chaque interface (32 bits)
• un ID additionnel pour chaque lien (32 bits)

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Le fonctionnement de GMPLS MPLS et Ethernet : plan


IPCC : IP Control Channel
 Les origines de MPLS
découverte de la topologie  Les grands principes de MPLS
GMPLS : OSPF / IS-IS
LMP
 Les protocoles mis en œuvre dans MPLS
Plan de contrôle GMPLS  Les applications de MPLS
contrôle
IPCC
Path Path
 De MPLS à GMPLS
signalisation
RSVP-TE contrôle contrôle contrôle  Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
Resv label y Resv label x
y -> x  Les ajouts récents
data

x
data data data
y

nœud GMPLS plan de données commuté :


MPLS, ATM, FR,
SDH, OTN, WDM, ports…
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Rappels sur Ethernet (1) Rappels sur Ethernet (2)
 Ethernet existe depuis longtemps  Caractéristiques d’Ethernet
(1975) – le débit utile est plus faible que le débit physique (overhead et
 C’est une technique rustique conçue collisions)
pour les réseaux locaux – le mode de transmission est de type bidirectionnel alterné : les
signaux transitent dans les deux sens, mais pas simultanément
– plusieurs sources se raccordent
(par des prises) au même support  Avantages d’Ethernet
physique (bus) – Ethernet est « Plug&Play »
 Elle met en œuvre un protocole de – facile à dépanner et à gérer
contention et de résolution de – les interfaces sont bon marché
congestion CSMA/CD
 Le débit physique peut être :
– 10 Mbps : Ethernet classique (câble coaxial, paires torsadées)
– 100 Mbps : Fast Ethernet (paires torsadées, fibres optiques)
– 1 Gbps : Gigabit Ethernet (fibres optiques, GBIC)
– 10 Gbps (fibres optiques monomode ou multimode)

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Evolution d’Ethernet La trame Ethernet 802.3

 Les opérateurs mettent Ethernet dans le réseau d’accès. Ethernet  La couche 2 est découpée en :
doit donc évoluer : – une sous-couche LLC (Logical Link Control) : IEEE 802.2
– il faut assurer la connectivité de plus de 4000 groupes de clients • contrôle de flux
– les tables d’adresses MAC sont trop grandes • récupération d’erreurs (par retransmission)
– le protocole STP converge trop lentement – une sous-couche MAC (Medium Access Control) : IEEE 802.3
• adressage / méthode d’accès
– il n’y a pas d’OAM (nécessaire pour les grands réseaux) • détection d’erreurs (de type CRC)
– il faut offrir une bonne QoS
 Beaucoup d’activité en normalisation : 7 octets Préambule
– IEEE : extension des protocoles natifs 1 octet Délimiteur de début de trame (SFD)
– IETF : interfonctionnement avec MPLS 6 octets @ MAC destination
– ITU-T : spécifications du transport 6 octets @ MAC source
– MEF (Metro Ethernet Forum) : spécifications des services 2 octets Longueur / Type Overhead
niveau MAC
 Arrivée des services Triple Play (Internet, video et voix) Données client MAC 18 octets
46-1500 octets
Bourrage éventuel
4 octets Contrôle d’erreur (FCS)

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Le champ < Longueur / Type > MPLS et Ethernet : plan
 Champ de 2 octets  Les origines de MPLS
 Si < Longueur / Type > est compris entre 46 et 1500, il représente la  Les grands principes de MPLS
longueur utile de la trame (en octets) : format 802.3
 Les protocoles mis en œuvre dans MPLS
 Si < Longueur / Type > est supérieur à 1500 (0x05DC), il réprésente  Les applications de MPLS
la nature du protocole client : format Ethernet II
 En particulier, si < Longueur / Type > est égal à 0x8100, il annonce  De MPLS à GMPLS
un QTag : format 802.1Q  Rappels sur Ethernet et besoins d’évolution
 Les ajouts récents
– la notion de VLAN
– Q-in-Q
– MAC-in-MAC

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La norme 802.1Q 802.1Q Le champ QTag 802.1p

 La trame Ethernet classique ne permet pas de transporter des


indicateurs de qualité Priorité CFI VLAN-id
 La norme 802.1Q permet d’ajouter un préfixe (QTag)
3 bits 1 bit 12 bits

7 octets Préambule  Priorité (« User Priority »)


1 octet Délimiteur de début de trame (SFD) – autorise 8 niveaux de priorité
(cf. ToS de IP, Exp de MPLS)
6 octets @ MAC destination
6 octets @ MAC source
– permet de définir des classes de trafic
2 octets Longueur / Type 802.1Q  CFI (« Canonical Format Indicator »)
Overhead
2 octets Information de contrôle du QTag
niveau MAC
– indique la présence d’un champ d’information de routage
2 octets Longueur / Type client MAC 22 octets  VLAN-id (Virtual LAN identifier)
Données client MAC
42-1500 octets – identifie l’appartenance à un LAN virtuel
Bourrage éventuel
4 octets Contrôle d’erreur (FCS)
– 4096 VLANs

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Classification des flux selon les priorités 802.1p Notion de bande passante Ethernet
 Le MEF a défini 3 types de profils de
EVC1
Priorité CFI VLAN-id bande passante : Profil de bande
– par UNI d’accès UNI EVC2 passante
par UNI d’accès
– par EVC (Ethernet Virtual Connexion) EVC3
Priorité Type de trafic Signification – par CoS ID
0 Best Effort Trafic LAN actuel  Il y a 4 paramètres principaux : Profil de bande
EVC1
1 Background Gros transfert non urgent – CIR/CBS : débit compatible avec les passante par EVC1
objectifs de QoS UNI EVC2
Profil de bande
passante par EVC2
2 Réservé – EIR/EBS : débit en excès autorisé Profil de bande
EVC3 passante par EVC3
3 Excellent Effort Service best effort pour clients importants

4 Controlled Load Applications sujettes à la CAC


CE-VLAN CoS 6 Profil de bande passante par CoS ID 6
5 Vidéo Délai < 100 ms EVC1 CE-VLAN CoS 4 Profil de bande passante par CoS ID 4
UNI
6 Audio Délai < 10 ms CE-VLAN CoS 2 Profil de bande passante par CoS ID 2

7 Network Control Administration EVC2


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Q-in-Q : principes 802.1ad Q-in-Q : format de la trame


 Dans le réseau on a besoin de plus de 4096 VLAN id
 Il faut isoler le domaine opérateur du domaine client

@ MAC destination client


@ MAC source client
Longueur / Type 802.1Q opérateur
QTag opérateur
a1 CPE Réseau Réseau Réseau b1 Longueur / Type 802.1Q client
Réseau CPE
entreprise d’accès coeur coeur d’accès QTag client
entreprise
Longueur / Type client
Données client
a1 b1 Q a1 b1 Q Bourrage éventuel
Contrôle d’erreur (FCS)
a1 b1 Q Q a1 b1 Q Q

a1 b1 Q Q Q a1 b1 Q Q Q
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MAC-in-MAC : principes 802.1ah MAC-in-MAC : format de la trame
 Les équipements de cœur ne doivent apprendre que le adresses
MAC des bridges de périphérie !
@ MAC destination opérateur
@ MAC source opérateur
Longueur / Type 802.1Q opérateur
QTag opérateur
Réseau Ethernet
opérateur UNI Ethernet Longueur / Type MAC-in-MAC opérateur
(destination)
Service Tag
Site X @ MAC destination client
Site Y
UNI Ethernet @ MAC source client
(source) Longueur / Type 802.1Q client
QTag client
Commutateurs Longueur / Type client
en-tête Ethernet
données en-tête Données client
client entreprise
opérateur Bourrage éventuel
Contrôle d’erreur (FCS)
Contrôle d’erreur (FCS) opérateur
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Ethernet : en résumé
 La technique Ethernet, conçue pour les réseaux locaux, est
maintenant introduite dans les réseaux d'accès, à cause de son coût
et de sa souplesse
 La structure de la trame Ethernet est adaptée à ces nouveaux
objectifs par l'introduction d'un champ supplémentaire : le QTag
 Il est ainsi possible de créer des LANs virtuels, qui peuvent prendre
en compte les contraintes de QoS
 Pour rendre indépendantes, dans les réseaux, la partie accès de la
partie cœur, les organismes de normalisation ont défini des
approches nouvelles consistant à emboiter les champs de la trame
Ethernet : Q-in-Q et MAC-in-MAC

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Copyright  2007 - Jean-Raymond LOUVION Problématique de la QoS et de la gestion du trafic - 195 - 12 décembre 2007

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