Fiches géologiques des roches du

moyen atlas

ZAKARIA ZINOUN
zakariazinoun@gmail.com

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Sommaire

INTRODUCTION ...................................................................................................... 2
Détail du trajet....................................................................................................... 2
Première station : (Causse d'Ifran ) ( Calcaires) ...................................................... 3
Deuxième station : ( Moyen Atlas central ) ........................................................... 4
Troisième station : (Schistes) ................................................................................. 5
Quatrième station : ( Route de Timehdit ) ............................................................. 6
Cinquième station(intrusion magmatique)............................................................. 7
Sixieme station : (Carrière du Schiste bitumineux) ................................................. 8
Septième station : ( Ecoulement basaltique ) ....................................................... 10
Huitième station : ( Granite rose ) Zayda ............................................................. 11
RECAPITULATIF DES DIFFERENTES ROCHES RENCONTREES ................................... 12

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INTRODUCTION
Le génie civil est un domaine assez large qui contient une infinité de connaissances que ce
soit dans le bâtiment ou dans l’infrastructure. Cependant ce n'est pas toujours sage de se contenter
sur cette science seule, il est nécessaire donc de l'étaler en visant d’autres aspects fondamentaux
notamment la géologie et la géotechnique. La maîtrise du métier exige un bon savoir concernant la
structure du sol, son comportement, ses forces et ses faiblesse .Cette analyse est rigoureusement
recommandé pour tout projet quel que soit sa nature.
Par conséquent une sortie a été programmé le 30 /11/2013 vers le moyen Atlas dans le but
d'identifier les divers reliefs et les natures des roches prédominantes (sédimentaires, volcaniques..)
et essayer de connaître leurs histoire de formation tout en se basant sur des principes géologiques
concrets.

Détail du trajet
l'objectif du trajet était de faire une coupe géologique de la chaîne du moyen Atlas , le départ était
de la pleine du Saiss en destination vers la région de Midelt . Cependant, en vue de franchir la chaîne
ça nous était imposer de passer par Ifran , Azrou , Timehdit puis Zayda .

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Première station (causse d'Ifran ) ( Calcaires)

Il y a des millions d’années, bien plus précisément à l’âge du trias et sous l'effet de plusieurs
activités tectoniques, une ouverture de l'océan atlantique s'est déclenchée entre l’Amérique et
l'Afrique. En parallèle il y avait une 2ème ouverture à l'issu d'une cassure de la croûte terrestre qui
s'étalait depuis Agadir vers la Tunisie à l 'Est et de la région d'Azilal vers Nador au nord .Certes
l'ouverture de l'autre coté à l'Ouest était bien plus rapide que ces deux autres ce qui a engendré un
effet de compression ramenant ainsi le bloc détaché vers le continent africain. Cette collision était
la cause directe de la formation du moyen atlas.
La régression de la mer a laissé derrière elle un large dépôt de couche sédimentaire de
calcaire formé essentiellement par l’intermédiaire de micro-organismes qui utilisait le calcium Ca2+
dissout dans l'eau et les bicarbonate HCO3- pour former leurs coquilles (CaCO3).
Ca2+ + HCO3- = CaCO3 + C02 + H20

La diagenèse chimique a transformé par la suite ces débris calcaire en plusieurs couches
sédimentaires durs séparé par des joints de stratification, ce qui explique le phénomène observé à
l’entrée d'Ifran.
À noter qu'on a pu enregistrer deux stratifications différentes : horizontale pour le A et plissée
(synclinal et anticlinal) pour le B vu la présence d'une activité tectonique antérieure. Cependant les
deux sites montrent une importante altération (diaclase = fissurations) causé principalement par
l'érosion dont On distingue 2 types :
• Chimique : l’eau des précipitation qui dissout la roche..(Origine de la couleur rouge)
• Mécanique : Vent, processus gel-dégel ...
A B

Identification du calcaire l'acide chlorhydrique fait réaction avec la roche calcaire créant une effervescence clairement
observable : CaCO3 + 2HcL = CO2 + H2O + CaCl2

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Deuxième station : ( moyen Atlas central )

Le site attire vivement l'attention en marquant une discontinuité importante entre une plate-forme
situé à droite daté du trias et une deuxième à gauche daté du quaternaire. D'ailleurs la nature du
terrain chaotique (déformations) confirme cette discontinuité. Cette observation prouve l'existence
d'une faille qui était l'auteur du chamboulement. La zone était donc un théâtre d'une activité
volcanique intense défigurant ainsi le lieu et créant une cassure de 80 km de long allant jusqu'à
Khenifra au sud.
La présence du Basalte est le seul témoignage restant de ces écoulement volcaniques .Sa couleur
jaunâtre montre que la formation de la roche est très ancienne, de plus l’érosion a bien accompli sa
tache transformant ainsi cette roche dur en de petits grains désintégrés.

Illustration du terrain chaotique

Roches basaltiques

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Troisième station : ( Entrée d'Azrou )

(Schistes)
Après avoir rencontré sur le chemin des roches sédimentaires et volcaniques. Le rôle est
venu maintenant pour d'autres types de roches dont l'identification est connue sous l'appellation
de roches métamorphiques. Le site fait preuve d'une abondance de schiste largement plissé et
déformé basé sur un plan très incliné. On note la présence du calcaire ce qui implique la présence
d'un faille dans la région .En effet ces deux types de roches ont été mis en contact due à un
événement tectonique subissant ainsi de grandes déformations.
Les roches argileuse sédimentées il y a des millions d’années sont l'auteur de la formation des
Schistes par le biais du métamorphisme régional, d'autant plus que leurs apparence feuilletée
confirme que ces roches ont subi une grande pression. De plus la présence des Calcites montre que
les roches calcaires ont subi aussi le même sort, le compactage a donné naissance à une migration
de particule formant ainsi des couches blanches visible a l’œil.

Schistes déformés et inclinés

Il est largement recommandé de prendre au

compte le plan d’inclinaison du site dans la
construction d'un ouvrage dans la zone. Ces
roches qui sont facilement arrachable par
débitance peuvent causer un glissement
massif et désastreux. ( À noter que le Schiste est
immunisé contre l’acide HCl )

Calcite(couleur blanchâtre)

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Quatrième station : ( route de Timehdit )

La couleur noir répandu montre que le site a connu une activité volcanique immense
résultant à des roches basaltiques qui ont subi un refroidissement rapide. Contrairement au
deuxième site visité qui avait une tendance de couleur jaunâtre, ces roches paraient plus récentes
et sont constitué d'élément brillants .Après le déclin de ces activités volcaniques, une multitude de
couches de cendre encombrées se sont formées avec des quantités importantes et des hauteurs
phénoménales.
En plus des cendres , le sol contient d'autres éléments dont on peut distinguer facilement la scorie,
qui correspond à un fragment de lave qui s'est solidifié à la surface libérant des bulles de gaz piégés
à cause du gradient de pression , d'ailleurs la scorie est identifiable grâce aux trous causée par cet
évacuation du gaz . Les blocs sont présents aussi sur le lieu, ils sont imputés aux éclatements de
roches solides lors de l’éruption. Enfin on peut voir aussi les bombes qui sont le résultat de
propulsion de lave dans l’air, la vitesse du vol et le frottement déterminent leur forme arrondie.

Tous ce contenu à nature magmatique

forme ce qu'on appelle la pouzzolane : son
caractère léger et poreux permet de
l’utiliser dans les constructions, les routes
et même dans les cimenteries.

Couches de cendre

Bloc et bombe volcanique

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Cinquième station ( Route de Timehdit )

(intrusion magmatique)
Cette région se caractérise par la présence du calcaire en forme de couches stratifiées d'une façon
dissymétrique séparée par des joints irréguliers. Cela est dû au phénomène de karstification que la
roche a subi, causé essentiellement par l’érosion hydro chimique et hydraulique.
L’identification des fossiles dans le lieu indique la présence d'un milieu marin il y a des millions
d’années. Ces fossiles qui sont observables à l’œil nu concrétise l’hypothèse déjà entamé dans le
premier site visité et qui stipule que le calcaire s'est formé essentiellement par les coquilles et les
squelettes es créatures micro-organiques.
Cependant, il est bien saisissable que la région comporte une nuance de couleur bien
remarquable, le blanc dont l'origine est le calcaire et le noir qui indique la présence d'un autre type
de roche : c’est le Basalte. Effectivement on remarque vivement un éparpillement de roches
basaltique d'une manière aléatoires et qui reposent sur les couches sédimentaires calcaires, cela
prouve qu’une activité volcanique antérieure était à l'origine de cette intrusion magmatique. Faire
recours à la datation relative qui est un élément fondamental de l'étude stratigraphique permet de
conclure que le Basalte plus récent que le Calcaire. Cela dit, l'intrusion a pu bouleverser la structure
du calcaire donnant naissance à ce qu'on appelle un métamorphisme de contact. Un sondage
profond peut extraire certainement du marbre qui est une roche métamorphique du calcaire.

Calcaire a joints irréguliers érodé par karstification Illustration du Basalte ( à gauche ) Calcaire ( à droite)

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Sixième station Route de Zayda

(Carrière du Schiste bitumineux)

Suite au choc pétrolier des années 70 le Maroc a entamé une politique purement
énergétique. La découverte des gisements bitumineux dans la région de Timehdit était considérée
comme un élan pour entamer des études afin de valoriser ces roches pour une exploitation
éventuelle.
Du coup, 76 sondages carottés ont été exécutés sur le gisement de Timehdit et qui ont permis de
déterminer des réserves qui s’élèvent à 42 milliards de tonnes de schistes bitumineux avec une
teneur moyenne de 61.5l/t , soit 15 milliards de barils d'huile en place. Face à cette richesse, une
carrière d’extraction par pyrolyse (décomposition de roches bitumineuse par la chaleur pour obtenir
d'autre matière) a été mise en place par l'ONHYM (à l'époque ONAREP). Malheureusement vu
l'impact environnementale et économique, cette station a été abandonnée jusqu'à autre signal.
De nos jours, on peut s’apercevoir que cette région est très riche en Schiste bitumineux. Cette
composition provient d’un mélange de roches avec du kérogène issue d’un long processus de
sédimentation d’une multitude d’organismes. Il s’agit donc de fossiles combustibles qui se sont
arrêté au stade « pré-pétrole » au cours de la chaine de transformation. Ces Schistes bitumineux,
peuvent être exploités pour une production pétrolière en subissant une pyrolyse à 500 degrés
Celsius.
Dans la nature, la formation d'un pétrole équivalent se traduit par un long processus qui peut durer
des millions d’années.

Carrière de Schistes bitumineux abandonnée

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Reconnaissance des schistes bitumineux

C'est à la présence de bitume que les schistes bitumineux doivent l'odeur qui s'en dégage par
frottement. C'est aussi à la présence du bitume qu'ils doivent leur couleur, de sorte que lorsqu'on
les place dans un foyer ardent (illustration), le bitume fond et la roche, en ressort blanche, alors
qu'elle était noire.

Blanchissement des Schistes sous l’effet de chaleur

Illustration (pyrolise)

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Septième station ( écoulement basaltique )

Sur ce site on remarque une abondance de basalte noir qui enveloppe l'écoulement d'un
petit cours d’eau. On remontant le temps et en se situant principalement dans le contexte
temporelle du quaternaire on peut directement aboutir à une liaison rationnelle entre les activités
tectoniques de la région avec cette formation du basalte. En effet ce cours d'eau qui existait déjà
avant (bien sur sous une autre dimension) a été alimenté par de grandes quantités de lave en
provenance des volcans qui se situaient à des trentaines de kilomètres de la région. Vu le gradient
de température, la lave a subit donc, un refroidissement rapide donnant naissance à du basalte noir
et mate .L'absence de formation de cristaux dans ces roches montre d’avantage la rapidité de ce
processus.(voir illustrations ci-dessous)

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Huitième station ( Granite rose ) Zayda

Le paysage est un témoin décisif de l'ampleur du phénomène d'érosion. Effectivement il y a

des millions d'années , cette zone était sous forme d'un relief qui alimentait l'ancienne mer par le
biais du vent et d'autres facteur d’érosion .Cette dégradation continuelle a permis de rabattre ce
relief ,mettant ainsi les roches profondes en contact avec la surface , notamment le Granite qui se
distingue par sa composition riches en quartz ( brillance ) le mica noir ( couleur noir ) et le feldspath
(couleur rose ) d’où son appellation : le granite rose .Ce phénomène d’érosion a été accompagné
par l'apparition d'autres gisements cérusite PbCO3 riches en minéraux tel que le plomb qui a surgit
vers la surface à l'instar du granite.

Granite rose

Gisement de plomb à l'extrême droite

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RECAPITULATIF DES DIFFERENTES ROCHES RENCONTREES

Schiste
Scorie

Basalte
Granite rose

Calcaire

Schiste bitumineux
Calcite

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CONCLUSION

La géotechnique est une science qui dépend fortement de la géologie. Cette

sortie a permis de bien assimiler cette dépendance grâce à l’expérience solide de
Monsieur EL BOUMASHOULI qui a pris la peine de nous accompagner tout au long du
trajet pour qu'on puisse constater l'importance qu'on doit donner au sol d'assise
concernant toute construction génie civil , dans l'unique but d'éviter les erreurs
catastrophiques qui peuvent engendrer de graves conséquences . Je ne nierai donc
guerre que cette sortie était une pure réussite que ce soit pour la richesse
d’informations collectées ou par son aspect pratique qui m'a permis de concrétiser
d'une façon souple les connaissances que j'ai acquises tout au long des séances du
cours . Un grand merci alors pour ce Monsieur à qui je tiens à exprimer ma
reconnaissance et mon profond respect.

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