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1000 kg de ciment produit génère 900 kg de CO2

4,6 milliards de tonnes /an (2015) mondiale

12 millions de tonnes /an Algérie (2017)

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 La chimie du ciment se construit essentiellement à partir des 4 oxydes
majeurs suivants :

 CaO = C
 SiO2 = S apportés par les matières premières
 Al2O3 = A et qui vont former les silicates et
 Fe2O3 = F les aluminates de calcium du clinker :

 (CaO)3SiO2 ou C3S silicate tricalcique (alite)


 (CaO)2SiO2 ou C2S silicate bicalcique (bélite)
 (CaO)3Al2O3 ou C3A aluminate tricalcique
 (CaO)4Al2O3Fe2O3 ou C4AF alumino-ferrite
tétracalcique.

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Ajout éventuel de : filler
calcaire, pouzzolanes,
cendres volantes, laitier,
fumée de silice

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Brûleur à gaz
Introduction farine crue

1 2 Sortie clinker
3 4

Zone de décarbonatation ≈ 900 °C Zone de clinkérisation ≈ 1450°C

Soufflage air frais (trempe)

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Ancienne Nouvelle
Constituants secondaires
norme (1981) norme (2001)
CPA
Ciment Portland CEM /I 5%
artificiel
CPJ
Ciment Portland CEM/II A : 6 à 20% B : 21 à 35%
composé

CHF A : 36 à 65% B : 66 à 80%


Ciment de haut CEM/III
fourneaux
C : 81 à 95%

CPZ
Ciment CEM/IV A : 10 à 35% B : 36 à 55%
pouzzolanique
CLC
Ciment au laitier et CEM/V A : 18 à 30% B 31 à 50%
cendres volantes 8
Nouvelle norme :
Ancienne norme : ± 10
résistance minimale
MPa
garantie à 95%
35

45 32.5

55 42.5

HP (hautes performances) 52.5


Dans la nouvelle normalisation, pour chaque classe de résistance, il
existe une sous-classe avec une résistance au jeune âge élevée (à 2
jours) indiquée par la lettre R.

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Effets principaux des constituants ajoutés au clinker

symbole constituant ajouté Effets principaux du constituant ajouté au clinker


S Laitier granulé de haut Diminue la réactivité à court terme. Diminue les retraits,
fourneau Montée en résistance moins rapide
Adapté aux ouvrages en contact avec le sol

P Pouzzolane naturelle Diminue la réactivité à court terme et ses effets


Complète l’hydratation en consommant la portlandite

Q Pouzzolane calcinée Diminue la réactivité à court terme et ses effets


Complète l’hydratation en consommant la portlandite

V Cendre volante siliceuse Apporte une résistance complémentaire à long terme


Améliore la durabilité en diminuant la perméabilité
Améliore l’ouvrabilité. Teinte en noir le béton

W Cendre volante calcique Améliore l’ouvrabilité. Teinte en noir le béton


T Schiste calciné Diminue la réactivité à court terme et ses effets
Complète l’hydratation en consommant la portlandite

L et LL Calcaire broyé Accélère la cinétique d’hydratation à très court terme (2 à


7 jours). Complète le squelette granulaire

M Mélange de constituants Associe les effets des différents constituants


Diminue le prix du ciment. Couleur et propriétés variables
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CIMENT UTILISATIONS
CEM I Béton armé en général coulé sur place ou préfabriqué.
Béton précontraint.
Décoffrage rapide, mise en service rapide (préférence
classe R)
Bétonnage jusqu’à une température extérieure entre 5 et
10° C.
Béton étuvé ou auto-étuvé.

().

CEM II / A ou B Ces ciments sont les plus couramment utilisés

CEM II/A ou
B classe R travaux nécessitant une résistance initiale élevée
(décoffrage rapide par exemple).
Béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages courants.
Fondations ou travaux souterrains en milieux non
agressifs.
Dallages, sols industriels.
Maçonneries.
Stabilisation des sols.

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UTILISATIONS
CEM III / A,B ou C Travaux souterrains en milieux agressifs (terrains gypseux, eaux
CEM V / A ou B d’égouts, eaux industrielles…)

Ouvrages en milieux sulfatés : les ciments utilisés sont tous ES,


ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates, en
conformité à la norme NF P 15-319

Travaux à la mer : les ciments utilisés sont tous PM, ciments pour
travaux à la mer, en conformité à la norme NF P 15-317

Bétons de masse

Travaux en béton armé ou non, hydrauliques et souterrains


(fondations).

Travaux nécessitant une faible chaleur d’hydratation.

Stabilisation des sols.


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L’hydratation des s i l i c a t e s conduit à 2 types d’hydrates

(C3S , C2S) + H CSH + CH


 80 %  20 %
tobermorite portlandite
(cristal non-liant)

Les C-S-H : peu cristallisés (“gel”) et liants, sont les


hydrates les plus importants. Le rapport C/S dans ces CSH est
typiquement compris entre 1,6 à 1,8.
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L’hydratation des aluminates, du C3A en particulier, obéit à la
séquence de réactions suivantes, dans l’ordre 1, 2, 3 :

(1) C3A + 3 C S H2 + 26 H2O C3A(C S )3H32


gypse éttringite
ou trisulfoaluminate de Ca

(2) 2 C3A + C3A(C S)3H32 + 4 H2O 3 [C3A( C S )H 12 ]


éttringite monosulfoaluminate

(3) C3A + CH + 12 H2O C4AH13


aluminate hydraté
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Hydratation du C3A

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t < 10 mn : C3A + 3 C S H2 + 26 H2O C3A(C S )3H32
gypse cristaux d’éttringite sous
forme d’aiguilles
ou trisulfoaluminate de Ca. Ils
vont recouvire les grains de C3S et C2S et empêché leur contact avec
l’eau (hydratation).

2 h < t < 3 h : les cristaux d’éttringite continuent à croître : c’est le


début de prise

3 h< t < 8h : C3A + C3A(C S)3H32 + 4 H2O 3 [C3A( C S )H 12 ]


éttringite monosulfoaluminate
L’éttringite se transforme en monosulfoaluminate, soluble. C3S et
C2S peuvent s’hydrater. C’est la prise
t > 8 h : C3A + CH + 12 H2O C4AH13 aluminate hydraté
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Finesse - Méthode Blaine (EN 196-6 / NF P 15-476)

1 p3 1
S  K. t . . .
 c 1  p 0,1.

mc
p  1  0,500
V .c

K : constante de l’appareil
 : viscosité de l’air à T°C de l’essai
c : masse volumique du ciment
mc : masse de ciment
V : volume utile de la cellule

La surface Blaine des ciments varie de 3100 à 6000 cm 2/g 1818


Consistance normalisée (EN 196-3 / NF P 15-473)

Trouver le rapport E/C pour


lequel la sonde de
consistance s’arrête à d = 6
mm ± 1 mm

La demande en eau varie de


28% à 33% selon les
ciments.

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Temps de début et de fin de prise (EN 196-3 / NF P 15-473)

On fait une mesure sur une pâte à consistance normalisée. Le


temps de début de prise correspond au temps au bout duquel
l’aiguille de Vicat s’arrête à d = 4 mm ± 1 mm du fond.
On retourne le moule tronconique. Le temps de fin de prise
correspond au temps au bout duquel l’accessoire annulaire de
l’aiguille de Vicat ne laisse plus de trace à la surface de la pâte de
ciment.

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Mesure de la stabilité (EN 196-3 / NF P 15-473) :
appareil Le Chatelier

On travaille sur pâte normalisée.


La stabilité est caractérisée par :

 Stabilité = C - A (mm)

La stabilité permet d’estimer les


gonflements que pourraient
provoquer les oxydes de
calcium et de magnésium
contenus dans le ciment.

La norme impose pour tous les


ciments une stabilité  10 mm
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Elle est déterminée expérimentalement dans les
conditions de laboratoires où tous les paramètres
sont fixés sauf la résistance à la compression
simple du ciment qu’on cherche à mesurée.
L’épreuve de rupture se fait sur des éprouvettes
cubiques 4x4x4 cm confectionnées avec un
mortier normal ou mortier 1/3 (un-tiers pour dire
01 part de ciment pour 03 parts de sable) dont la
composition est :
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Sable normal (ou de Fontainebleau) : 1350 g

Ciment : 450 g

Eau : 225 g

Le sable normal est un sable dont les propriétés


sont invariantes.

Le sable normal est un sable naturel, quartzeux, à


grains lisses, sub-arrondis et à granularité
constante. 23
Les paramètres d’essai tels que la durée et la

vitesse de malaxage, la vitesse de chargement

(écrasement jusqu’à la rupture) sont toujours

identiques.

Les éprouvettes sont conservées pendant 28

jours sous l’eau à 20°C.

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Mesure de la traction par flexion sur 3 éprouvettes
prismatiques 4×4×16 cm3 conservées sous eau à
20°C jusqu’à l’échéance de mesure.

1,5.F .l
Rf 
b3

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Mesures sur les 6 demi-éprouvettes
prismatiques 4×4×16 cm3 cassées par
flexion.

Fc
Rf  2
b
avec b = 40 mm

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L’ e a u d e g â c h a ge doit être conforme à la norme NF P
18-303 et satisfaire les conditions suivantes :
concentration maximale des composants nocifs
Béton Béton non
Composant Béton armé
précontraint armé

Chlorures (g/l) < 0.5 < 1.0 < 4.5

Nitrates (g/l) < 0.5


Sucres,
phosphates, < 0.1
Pb, Zn (g/l)
Sulfates (g/l) < 2.0
Alcalins (g/l) <1.5
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Elle doit être inodore, incolore et sans saveur.

On confectionne deux séries d ’éprouvettes : l’une


gâchée avec de l’eau distillée, l’autre avec l’eau
qu’on veut utiliser.
On mesure le temps de début de prise et la
résistance à la compression à 7 jours sur les deux
séries
Par rapport à l’eau distillée, l’eau ne doit pas
induire de variation du temps de prise > 25% et de
baisse de Rc7 > 10 %. 28
Choix de l’adjuvant en fonction de l’effet recherché

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Adjuvants : produit ajouté au béton durant le
processus de mélange, en petites quantités par
rapport à la masse de ciment, pour modifier les
propriétés du béton frais et durci.

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Ajouts : tous les produits qui ne sont ni ciment, ni eau de
gâchage, ni granulats, ni additions, ni adjuvants
(exemples: fibres métalliques ou non, agents de viscosité
ou de tixotropie autres qu’un adjuvant).
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