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1 Motivations :
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L’inégalité injg (x) ≤ sysg (x) est toujours valable. Lorsque la cour-
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1
bure sectionnelle est négative ou nulle, on a injg (x) = sysg (x) .
2
1
Si le volume de la variété est majoré par une constante V0 , et si r0
est une borne inférieure du rayon d’injectivité, il existe (sans qu’au-
cune autre information sur la géométrie de la variété soit nécessaire
un nombre N (n, r0 , V ) ∈ N et un recouvrement de la variété par
N (n, r0 , V ) ouverts, chacun de ces ouverts étant difféomorphe à la
boule Bn de Rn .
C’est la raison pour laquelle trouver une borne inférieure r0 du
rayon d’injectivité a comme conséquence des théorèmes de finitude
et de compacité où, en partant de N (n, r0 , V ) “morceaux” (tous
difféomorphes à Bn ), on essaie de reconstruire toutes les variétés
possibles en recollant les morceaux (après les avoir éventuellement
déformés difféomorphiquement). Rappelons deux Théorèmes célèbres
qui partent de cette idée :
La relation “être difféomorphes” étant une relation d’équivalence sur
l’ensemble des variétés, on appellera “structure différentiable” une
classe d’équivalence pour cette relation.
Théorème 1.3. (J. Cheeger) Pour toute valeur de D , a et r0 , l’en-
semble des variétés différentiables n−dimensionnelles qui admettent
une métrique riemannienne g de diamètre diam(g) ≤ D , de rayon
d’injectivité inj(g) ≥ r0 et dont la courbure sectionnelle Kg vérifie
−a2 ≤ Kg ≤ a2 contient un nombre fini de structures différentiables
(majoré par une constante universelle N (n, D, a, r0 ) ).
Théorème 1.4. (M. Gromov) Sur toute variété l’ensemble des struc-
tures riemanniennes admettant au moins un représentant g de diamètre
diam(g) ≤ D , de courbure sectionnelle −a2 ≤ Kg ≤ a2 et de rayon
d’injectivité inj(g) ≥ r0 est soit vide, soit compact pour la distance
de Lipschitz entre métriques riemanniennes.
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Theoreme 1.3 (J. Cheeger) Pour toute valeur de D , a et r0 , l’en-
semble des variétés différentiables n−dimensionnelles qui admettent
une métrique riemannienne g de diamètre diam(g) ≤ D , de rayon
d’injectivité inj(g) ≥ r0 et dont la courbure sectionnelle Kg vérifie
−a2 ≤ Kg ≤ a2 contient un nombre fini de structures différentiables
(majoré par une constante universelle N (n, D, a, r0 ) ).
Theoreme 1.4 (M. Gromov) Sur toute variété l’ensemble des struc-
tures riemanniennes admettant au moins un représentant g de diamètre
diam(g) ≤ D , de courbure sectionnelle −a2 ≤ Kg ≤ a2 et de rayon
d’injectivité inj(g) ≥ r0 est soit vide, soit compact pour la distance
de Lipschitz entre métriques riemanniennes.
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2 Le Lemme de Margulis classique :
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En effet, si on partitionne la variété en deux sous-ensembles : la
ε0
“partie mince”, définie comme {x ∈ M n : sysg (x) < } , et il
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son complémentaire, appelé “partie épaisse”, on obtient le
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même structure différentielle et qui correspondent aux diverses com-
posantes connexes de la “partie mince”... mais en fait ce n’est pas
aussi simple !
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3 Révérence gardée envers Margulis, pourquoi son Lemme
ne nous satisfait-il pas totalement ?
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Il faudrait une version du Lemme de Margulis où la borne
inférieure de la systole se déduit uniquement des propriétés
algébriques du groupe fondamental, sans hypothèse sur la
courbure de la variété.
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4.2 L’entropie :
Définition 4.2. .− Soit (M, g) une variété compacte et π : M , g̃ →
f
(M, g) son revêtement universel riemannien
(i. e. g̃ = π ∗ g ) ; si on
nomme B(x̃,
e R) la boule géodésique de M f, g̃ , on définit l’entropie
de (M, g) par la formule
i
1 h
Ent(M, g) := lim Log Vol B(x̃,
e R)
R→+∞ R
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Propriétés de l’entropie d’une variété compacte :
1
(i) (homogénéité) : Ent(M , λ2 . g) = Ent(M, g) .
λ
(ii) (monotonie) Si g1 et g2 sont deux métriques riemanniennes
sur M telles que g1 ≤ g2 , alors Ent(M, g1 ) ≥ Ent(M, g2 ) .
(iii) (annulation) S’il existe sur M une métrique d’entropie nulle,
alors toutes les métriques sur M sont d’entropie nulle.
Une traduction de (iii) est : Il existe sur M une métrique d’entropie
non nulle si et seulement si toutes les métriques sur M sont d’en-
tropie non nulle. Il faut cependant noter que l’entropie peut varier
énormément d’une métrique à l’autre.
Démonstration de la propriété de monotonie : Soient g1 et g2 deux
métriques riemanniennes sur M telles que g1 ≤ g2 , si ge1 et ge2
sont les métriques sur le revêtement universel M f obtenues par “pull
back” de g1 et g2 , on a ge1 ≤ ge2 et donc B ege (x̃, R) ⊂ B
2
ege (x̃, R) .
1
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Exemples :
1. Sur toute variété compacte X qui admet une métrique g0 de
courbure de Ricci positive ou nulle (exemples Sn , CP n , Tn ,
etc....) toute métrique g vérifie Ent(X, g) = 0 .
Démonstration : Soit π : X, e ge0 → (X, g0 ) le revêtement uni-
versel riemannien de (X, g0 ) ; la courbure de Ricci de X, ge0e
étant positive ou nulle, le théorème de comparaison de R. L.
Bishop montre que la boule géodésique Bge0 (x̃, R) de X, ge0
e e
vérifie Volge0 Bge0 (x̃, R) ≤ Vol(Bn ).Rn , où n est la dimension
e
de X . Il s’ensuit :
1
Ent(X, g0 ) = lim Log [Vol(Bn ).Rn ] = 0 .
R→+∞ R
R
Z
Vol B ege (x̃, R) = Vol S
0
n−1
sinhn−1 (t) dt .
0
On en déduit que
(n−1) R
An e ≤ Vol Bge0 (x̃, R) ≤ Bn e(n−1) R
e
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4.3 Pourquoi faire le “rescaling” par l’entropie ?
a) L’hypothèse “Entropie majorée ” est beaucoup plus faible
que l’hypothèse “courbure minorée ” :
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b) L’entropie est quasi insensible à des changements locaux
(même s’ils sont drastiques) de la métrique :
Par exemple, considérons une variété quelconque (M n , g0 ) dont la
courbure est (par exemple) comprise entre −1 et 1 :
Figure 4 – La variété (M n , g0 )
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Idée de la preuve du Lemme 4.3 :
La figure ci-dessous représente l’espace total du revêtement univer-
sel π : (Mf, ge0 ) → (M, g0 ) . Si B(π(x0 ), ε) est la boule géodésique
de (M, g0 ) qui est le support de la (future) déformation, π −1 (B (π(x0 ), ε)
est la réunion disjointe tγ∈π1 (M ) B
eg̃ (γ(x0 ), R) (en hachuré rouge
0
sur la figure).
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c) La definition de l’entropie s’étend aux espaces métriques
de longueur mesurés :
Moyennant certaines conditions algébriques sur le groupe fonda-
mental, la fonction (M, g) 7→ Ent(M, g) est Lipschitzienne par
rapport à la distance de Gromov-Hausdorff quand on la restreint
à l’ensemble des variétés d’entropie plus petite ou égale à A . Le
complété de cet ensemble est un fermé de l’ensemble des espaces
métriques de longueur mesurés d’entropie plus petite ou égale à A
(travaux de G. Reviron).
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4.4 En normalisant par l’entropie la “formulation naı̈ve”
devient :
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5 Une première réponse :
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des sous-groupes d’un groupe Γ quand on remplace (M, g) par le
graphe de Cayley de Γ ).
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Autres applications : Théorèmes de compacité et de finitude sans
hypothèses de courbure. Résultats de finitudes sur l’ensemble des
variétés d’Einstein (modulo isométries). Un exemple est donné par
la proposition suivante :
Notons Mδ,D ( δ, D > 0 ) l’ensemble des variétés riemanniennes
(M, g) qui vérifient les hypothèses du théorème principal, c’est à
dire que :
(i) (restriction sur la topologie de M ) il existe une variété rieman-
nienne (X, g0 ) (de dimension éventuellement différente), telle que
Kg ≤ −1 et inj(g0 ) ≥ δ , et un un morphisme injectif : π1 (M ) →
π1 (X) , dont l’image est un sous-groupe non abélien de π1 (X) ,
(ii) diamètre(M, g) ≤ D et Ent(M, g) ≤ 1
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5.1 Avant de faire la démonstration...
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5.2 Une idée de la démonstration du fait que
δ Log 2
Supx∈M sysg (x) ≥ :
4+δ
1 1 α
≥ Ent(Γ0 , L.dΣ ) = Ent(Γ0 , dΣ ) = Ent{σ1 , σ2 } (Γ0 ) ≥ ,
L L L
où la dernière inégalité découle de l’alternative Tits(α) . On obtient
une contradiction avec l’hypothèse L < α , donc deux éléments σ1
et σ2 de Σα (x̃) commutent toujours.
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e0 ∈ M
Lemme 5.9. Il existe un point x f tel que Γα (e
x0 ) soit égal à
{e} .
δ Log 2
Fin de la démonstration du fait que Supx∈M sysg (x) ≥ :
4+δ
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6 Discussion des hypothèses de notre Théorème principal :
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