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Extrait de la publication

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© Éditions Gallimard, 1975.

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AVERTISSEMENT PRÉLIMINAIRE

Les dix chapitres de la première section ont donné de la vie de


Hallâj une silhouette, accusant le trait autant que le permet
l'état fragmentaire des sources consultées. Du moins avons-nous
tenté de l'esquisser, avec toute la floraison post mortem de son
influence historique, convaincu que la biographie réelle d'un
homme ne peut être terminée à sa mort, et que, détachée de ses
actions et réactions lointaines, des fruits posthumes de son exemple,
une existence humaine s'avère insaisissable, inintelligible,
stérile.
Si donc, comme nous le pensons, c'est dans le rayonnement
graduel de son influence, dans le flamboiement croissant de ses
exemples a parte post, que l'on peut apercevoir, avec son originalité
incomparable, ce qui est la vraie personnalité immortelle d'un
homme, nous ne nions pas pour cela l'utilité d'un examen de
ses origines traditionnelles et de ses méthodes intellectuelles; et
nous allons essayer d'exposer les conditions a parte ante de sa
formation et de sa croissance parmi les hommes de son pays et
de son temps. Cette analyse suivie des éléments qui ont été communs
entre Hallâj et tel ou tel de ses contemporains ou devanciers fait
l'objet des chapitres de la seconde section. Elle constitue une
maquette de sa méthode de construction doctrinale; ce n'est pas
la mise en pièces numérotées, comme sur un chantier, de ses
parties isolées, considérées dans leurs mises en œuvre individuelles1
c'est la présentation de leur structure organique, un montage
destiné à rendre compte des équilibres fonctionnels de l'ensemble.
Cet exposé se développe dans l'ordre suivant I (chap. XI):
théologie mystique, tasawwuf (chap. XII) théologie
dogmatique, kalâm, usûl al-fiqh III (chap. XIII) droit
canon et conséquences pratiques, furû'.

(1) Voir notre Essai.

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La doctrine de Hallâj

Il donnera des références explicites aux autres systèmes théolo-


giques et philosophiques du temps, permettant ainsi de mieux
situer Hallâj dans l'essor de la réflexion musulmane.
La loyauté de pensée la plus stricte a été observée dans cette
étude; j'ai renoncé à tout concept descriptifne faisant pas expressé-
ment partie de l'expérimentation mentale que j'ai voulu m'assimiler,
reproduire en moi-même1 et transposer en français. Je dois préciser
que je n'aurais certes pas persévéré dans celle entreprise, si je
n'avais éprouvé, chemin faisant, la vérité de quelques postulats
qu'il me faut bien énumérer ici:
a. Il y a quelque chose de commun entre les mots qui résument
les faits pour notre mémoire; l'authenticité objective de la plupart
des sensations qu'ils y fixent base expérimentale de toute documen-
tation2.

b. Il y a quelque chose de commun entre les procédés de signali-


sation, entre les symboles qui permettent l'échange des idées entre
les hommes: le parallélisme des processus logiques individuels,
l'invariances historique et géographique de la raison discursive:
possibilité scientifique de classements cohérents, auxquels travailler
collectivement.

c. Il y a quelque chose de commun entre les intentions maîtresses


amenant les volontés humaines à s'unir ou à s'opposer: leur
capacité permanente de choisir, leur liberté à l'égard des motifs
que la mémoire recèle et que l'intelligence compare: réalité historique
de chaque personnalité4.
Enfin j'ajouterais qu'à mon sens l'élément proprement socio-
logique que la « science comparative des religionsdoit dégager
de chaque cas étudié pour permettre la comparaison, c'est: non
pas le lexique décoratifdes événements, thèmes de folklore, aventures
s'imposant à chacun, comme la naissance, la douleur, la mort6;
ni la schématisation théorique des problèmes, lieux-communs
philosophiques, qui en découlent forcément pour tous, comme la
création, l'expiation, le jugement6; mais' l'ordre particulier
de préséance réelle où ces questions sont abordées et résolues hic
et nunc, ordre différent suivant tel ou tel. Car c'est ainsi que
l'on peut goûter, à travers les paraboles, l'intention maîtresse
d'une doctrine, son dessein, son but. Or c'est ceci même qui seul
nous importe, en définitive: ce vers quoi nous allons.

(1) Cf. là-dessus, RMM, XXXVI, p. 50-51, 53.


(2) Comp. le scepticisme, fidéiste ou nihiliste.
(3) Comp. Lang. et Gobineau.
(4) Comp. le monisme dit sociologique.
5) Cela, c'est l'affaire des philologues sensu stricto.
(6) Cela, c'est l'affaire des logiciens et esthéticiens.
(7) Une fois ces deux enquêtes préalables closes.

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Planche XXXIV Tombe d'Ibn al-Fârid au Qarâfa. Communiqué par 'Alî
Bey Bahgat.
Planche XXXV Ruzbe-
hân Baqlî, mantiq al-
asrâr, ms. coll. L.M.
(format album 31 X 11
cm) daté de l'an 660/
1261 f° 56 b conte-
nant la fin des tawâsîn et
le début du Jawâbjî ahl
al-'hhq hallagiens.

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Planche XXXVI Lapidation de Hallâj. Ms. Indian Office 1318 f° 40 b
(Ethé).
Planche XXXVII Hallâj au gibet. Ms. Bibliothèque Nationale Paris, suppl. persan 1559,
f53.

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Planche XXXVIII Husayn Ibn Man-
sûr Hallâj représenté sous les traits de
Jésus crucifié. N.B. en exergue, se lit
le vers de Jalâl Rûmî (mathnawî)
« Chaque fois qu'un juge inique tient
la plume, il y a un Mansûr (Hallâj) qui
meurt sur le gibet. » Adaptation hin-
doue d'un canevas occidental faite en
1302/1887 à Bombay. Lithographié à
la page 96 du Dhvân Mansûr Hallâj.

Planche XXXIX Hallâj crucifié, mi-


niature illustrant un vers de la hadiqé
de Hakîm Sanâ'î. Ms. majmu'a. Coll.
Nasrullâh Taqanî (Cl. H. Corbin).
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Planche XL Qâb qawsayn [transcrit par l'auteur, in P. 1re éd.]

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Planche XLI Satan refuse d'adorer
Adam. Miniature persane du XVIe
siècle, ms. Paris, suppl. persan 1559,
f10 b. N.B. Satan, la figure noircie,
est accroupi à droite sur son tapis de
prières.

Planche XLII Hallâj au gibet. Minia-


ture indo-persane du XVIIIe siècle, ms.
Coll. Luzac. Londres. Cliché Lemare.
Planche XLIII Hallâj conduit au supplice. Miniature persane du XVIe siècle.
Ms. Oxford. Oitseley add. 24 f 34 b.

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Planche XLIV Hallâj devant le gibet. Ms. Chester Beatty (474 f 79 b).

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Planche XLV Hallâj au gibet. Minia-
ture persane d'Ahmad Hâfiz Shîrâzî
(fin XVIe siècle). Ms. collection Khuda
Bukhsh, per. Q 32 (Bankipore près
Patna), communiqué par Sir T.W.
Arnold.

Planche XLVI Incinération du corps


de Hallâj devant le calife Muqtadir et
sa suite. Ms. Chester Beatty 60 f3.
Planche XLVII Le martyre de Husayn Ibn Mansûr Hallâj à Bagdad.
Ms. Inde (Allahabad).

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