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de dessin technique
à l'usage des formateurs d'artisans
36322
ISBN 9 2 - 2 - 2 0 5 6 8 6 - 8
Les désignations utilisées dans les publications du BIT, qui sont conformes à la pratique des Nations Unies, et la présentation
des données qui y figurent n'impliquent de la part du Bureau international du Travail aucune prise de position quant au statut
juridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières.
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tional du Travail souscrit aux opinions qui y sont exprimées.
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locaux du BIT. On peut aussi se les procurer directement, de même qu'un catalogue ou une liste des nouvelles publications, à
l'adresse suivante: Publications du BIT, Bureau international du Travail, CH-1211 Genève 22. Suisse.
A.S. Bhalla,
Chef du Service de la technologie et de l'emploi
Note; Cet ouvrage ne doit pas être considéré comme un cours de dessin
technique mais comme un aide-mémoire où les artisans pourront puiser aisément
tous les renseignements dont ils auront besoin durant leur apprentissage du
dessin technique et tout au long de leur vie professionnelle, à chaque fois
que la mémoire leur fera défaut, sur un problème de représentation technique.
Spécialement conçu et rédigé à l'usage des artisans, il fait abstraction
de la pédagogie traditionnelle du dessin technique, qui met en oeuvre toute
une théorie de projections, rotations, rabattements de points, de droites et
de plans. Partant de l'idée que le niveau de raisonnement qui caractérise
généralement les artisans peut être assimilé à celui des élèves de fin de
cycle d'études primaires, l'auteur utilise une pédagogie appropriée qu'il a
conçue pour des élèves de ce niveau et expérimentée avec succès.
1772e v
TABLE DES MATIERES
Page
PREFACE v
I. LE DESSIN TECHNIQUE 1
II. L'OBJET TECHNIQUE 1
III. CLASSIFICATION DES DESSINS 1
IV. APPELLATION DES DESSINS 2
V. MATERIEL DU DESSINATEUR 2
VI. CONSEILS PRATIQUES D'UTILISATION DES INSTRUMENTS DE
DESSIN 4
CHAPITRE II. NORMALISATION DES DESSINS 5
I. INTRODUCTION 5
II. FORMAT DES DESSINS 5
III. LE CARTOUCHE 6
IV. NOMENCLATURE 7
V. ARCHIVAGE DES DESSINS 7
VI. LES TRAITS 8
VII. ECRITURE 9
VIII.DISPOSITION DES VUES 9
CHAPITRE III. ELEMENTS DE TRACES PLANS 11
I. GENERALITES 11
II. DIFFERENTS TRACES DE PERPENDICULAIRES 11
III. DIFFERENTS TRACES DE PARALLELES 13
IV. TRAÇONS LA BISSECTRICE D'UN ANGLE QUELCONQUE 14
V. DIFFERENTS TRACES D'ANGLES REMARQUABLES 14
VI. RECHERCHE DU CENTRE D'UN ARC DE CERCLE 15
VII. QUELQUES EXEMPLES DE TRACE DE FIGURES REMARQUABLES 16
VIII.CONSEILS PRATIQUES POUR L'EXECUTION DES TRACES 19
CHAPITRE IV. REPRESENTATION DES CONTOURS APPARENTS D'UNE PIECE 21
vii
CHAPITRE VI REPRESENTATION DES CONTOURS CACHES D'UN OBJET 31
I. GENERALITES 31
II. REPRESENTATION PAR TRAITS INTERROMPUS 31
III. COUPE 32
IV. HACHURES SIMPLES 33
CHAPITRE VII. COUPES PARTICULIERES 35
I. COUPES MULTIPLES 35
II. ORIENTATION DES PLANS DE COUPE 35
III. COUPE BRISEE A PLANS PARALLELES 36
IV. COUPE BRISEE A PLANS SECANTS 36
V. DEMI-COUPE 38
VI. COUPE PARTIELLE 38
VII. COUPE D'UNE NERVURE 39
VIII.COUPE D'UN ENSEMBLE 40
CHAPITRE VIII. SECTIONS 43
I. GENERALITES 43
II. SECTION RABATTUE 44
III. SECTION SORTIE 44
I. TERMINOLOGIE 47
II. GENERALITES 47
III. FORME DES FILETS 48
IV. REPRESENTATION SYMBOLIQUE DU FILETAGE D'UNE VIS 48
V. REPRESENTATION DU FILETAGE D 'UN ECROU 49
VI. REPRESENTATION D ' UN TARAUDAGE NON DEBOUCHANT 50
VII. REPRESENTATION D'UNE VIS DANS UN TARAUDAGE 51
VIII.REPRESENTATION DU SENS DES FILETS 52
IX. METHODE RAPIDE DE TRACE DES TETES DE VIS
ET DES ECROUS HEXAGONAUX 53
CHAPITRE X. COTATION 55
I. GENERALITES 55
II. LIGNES D'ATTACHE, LIGNES DE COTE, FLECHES ET COTES 55
III. FACES DE REFERENCE 57
IV. COTATION DES DEMI-VUES 58
V. COTATION DES TROUS RONDS 58
VI. COTATION DES RAYONS 58
VII. DIMENSIONS FICTIVES 59
VIII.COTATION DES ANGLES 59
IX. COTATION SUR PIGES 61
X. COTATION D'ELEMENTS EQUIDISTANTS 61
XI. COTATION DES CHANFREINS 62
XII. PROFONDEUR D'UN PERÇAGE BORGNE 62
XIII. SYMBOLES DES FORMES 63
XIV. COTATION DES FILETAGES 63
XV. COTATION FONCTIONNELLE 65
XVI. RECOMMANDATIONS 65
vin
CHAPITRE XI. "TOLERANTIATION" 67
I. TOLERANCE 67
II. COTE NOMINALE TOLERANCEE 68
III. AJUSTEMENTS 69
IV. CALCUL DES JEUX 69
V. CALCUL DES SERRAGES 69
CHAPITRE XII. INDICATION DES ETATS DE SURFACE 71
I. ETATS DE SURFACE 71
II. MESURE DE LA RUGOSITE 72
III. INSCRIPTION SUR LES PLANS DES SYMBOLES D'ETAT
DE SURFACE 72
CHAPITRE XIII. REPRESENTATION EN PERSPECTIVE 73
I. LA PERSPECTIVE 73
II. FAMILLES DE PERSPECTIVES 73
III. PERSPECTIVE CAVALIERE 74
IV. REGLES DE REPRESENTATION EN PERSPECTIVE CAVALIERE 74
V. PERSPECTIVE CAVALIERE D' UN CYLINDRE 76
CHAPITRE XIV. EXEMPLES DE TRACE DE QUELQUES PERSPECTIVES
CAVALIERES ELEMENTAIRES 79
I. INTRODUCTION 79
II. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE DROIT DONT LES
EXTREMITES SONT PARALLELES AU PLAN DU DESSIN 79
III. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE DROIT DONT
L'AXE EST PARALLELE AU PLAN DU DESSIN 80
IV. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE EPAULE DONT LES
FACES D'EXTREMITE SONT PARALLELES AU PLAN DU DESSIN 81
V. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE EPAULE DONT L'AXE
EST PARALLELE AU PLAN DU DESSIN 81
VI. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CONE DONT LA BASE EST
PARALLELE AU PLAN DU DESSIN 82
VII. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CONE DONT L'AXE EST
PARALLELE AU PLAN DU DESSIN 83
IX
CHAPITRE I
GRAPHISME TECHNIQUE
I. LE DESSIN TECHNIQUE
1772e 1
- les dessins de définition qui identifient sans ambiguité les matières
constitutives, les formes, les dimensions, les tolérances et les états de
surfaces des objets représentés;
- les dessins de fabrication qui contiennent tous les renseignements
nécessaires à la fabrication des objets. Dans le cas d'une pièce simple,
dont la fabrication ne requiert pas de procédés techniques complexes, le
dessin de définition peut être utilisé comme dessin de fabrication;
- les dessins d'illustrations qui s'attachent à montrer des aspects
particuliers de l'objet, que ce soit dans sa forme, sa composition, son
fonctionnement ou son mode d'utilisation.
Ces particularités sont mises en évidence au détriment d'autres
caractéristiques de l'objet, qui ne sont qu'esquissées, déformées voire non
représentées.
V. MATERIEL DU DESSINATEUR
2 1772e
té de même longueur que la planche (figure 1.1.);
équerres ( 45 90 45° ), ( 30°, 90°, 60° );
Planche
Papier de verre
S
* * .*. * • - * •
1772e 3
compas (encre et crayon);
tire-ligne;
'_' '
1772e
CHAPITRE II
I. INTRODUCTION
Format A0
A2
A1
A4
A3
AS A5
1772e 5
»
1i
m
Lr5
Cartouche
r J
-h
1
Figure 2.2; Cadre en trait continu
III. LE CARTOUCHE
Dessine par
CALE DE ROUE
N°7
Figure 2.3; Modèle de cartouche
Il se compose essentiellement:
6 1772e
- dans le cas de dessins de détails, trois petites cases surmontent la
cartouche pour spécifier la matière constitutive de l'objet, la tolérance
générale et l'indication générale de façonnage.
Ce modèle de cartouche n'est pas exhaustif; il peut être augmenté de
multiples cases comportant des indications complémentaires.
IV. NOMENCLATURE
ClHAPE
N° 3
Figure 2.4: Exemple de nomenclature
On trouve généralement:
- les repères désignant les pièces. Ces repères peuvent être alphanumériques,
ils s'ordonnent toujours de bas en haut pour laisser la possibilité de
rajouts ultérieurs^
- les quantités de pièces entrant dans l'ensemble;
- la désignation des pièces, toujours au singulier quel que soit le nombre de
pièces;
- la matière constitutive des pièces;
- une colonne pour les observations.
1772e
7
présente les différentes phases de pliage d'un dessin d'un format supérieur à
A4. Quelle que soit sa dimension initiale tout format, elle est une fois le
dessin plié équivalente à A4. Pour faciliter l'identification du dessin, le
cartouche est toujours présenté comme le montre la figure, en bas de la face
avant du pliage.
suivi d'un
pliage vertical
trait continu fort: il doit être aussi large que le permet une parfaite
lisibilité des détails du dessin. La largeur est généralement comprise
entre 0,6 et 1,2 mm. On l'utilise pour représenter les contours visibles
des parties apparentes des pièces;
trait interrompu: c'est un trait composé d'une succession de tirets, séparés
par des espaces de même longueur. L'épaisseur est la moitié de celle des
traits continus forts utilisés sur le même dessin. Le trait interrompu se
substitue au trait continu fort pour représenter les contours cachés des
pièces;
trait continu fin: d'une largeur égale à 0,2 fois celle des traits continus
forts utilisés dans le même dessin. Le trait continu fin est destiné à
représenter les arêtes fictives, les lignes théoriques des fonds de filets
dans la représentation des filetages, ainsi que les lignes de cotes, les
lignes d'attaches et les hachures;
8 1772e
- trait mixte fin: de même largeur que le précédent, il matérialise les axes
de symétrie et les plans de coupe.
VII. ECRITURE
ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZZ^
t^âbcdefghijklmnopqrstuvwxyz^
1234 1234567890Z^
Figure 2.7; Différents modes d'écriture
C 2 3 4 5 6 7 8 10 11 12
Tableau 2.1
1772e 9
CHAPITRE III
I. GENERALITES
Exemple
Des points A et B pris comme centres, traçons deux arcs de cercles de même
rayon R, se coupant en M;
Prenons N milieu de AB;
La droite passant par M et N est perpendiculaire au segment AB en son
milieu.
1772e 11
(b) Traçons la perpendiculaire au point P quelconque d'une droite D;
Suivons le tracé sur la figure 3.2:
Figure 3.2
Figure 3.3
12 1772e
(d) Elevons une perpendiculaire à l'extrémité A d'une demi-droite D;
Suivons le tracé sur la figure 3.4:
D'un point 0 quelconque, extérieur à D, pris comme centre, traçons un arc
de cercle passant par A-et coupant la droite D en M;
Traçons le diamètre passant par 0 et M qui recoupe l'arc de cercle en N;
Figure 3.4
Exemple
1772e 13
Figure 3.6
Figure 3.7:
Prenons comme centre le point 0, sommet de l'angle à diviser qui est formé
par les demi-droites Od et OD;
De ce centre, traçons un arc de cercle de rayon R quelconque qui coupe les
deux côtés de l'angle en M et N;
Des points M et N pris comme centres, traçons deux arcs de cercles de même
rayon r, quelconque, qui se coupent en P;
La droite passant par 0 et P est bissectrice de l'angle considéré.
Exemple
(a) Par définition, l'angle formé par une droite et sa perpendiculaire est
égal à 90°;
Pour tracer un angle à 90° il suffit d'abaisser une perpendiculaire sur
une droite quelconque.
(b) Traçons des angles de 60° et de 120°;
14 1772e
Suivons le tracé sur la figure 3.8:
D'un point 0 quelconque pris sur une droite D, traçons un arc de cercle de
rayon R quelconque, qui coupe la droite D en M;
Du point M pris comme centre traçons un arc de cercle de rayon R
identique au précédent, qui coupe en N l'arc de cercle de centre 0;
La droite passant par 0 et N fait avec la droite D des angles de 60° et
120 comme l'indique la figure 3.8.
(c) Pour tracer un angle de 45°, il suffit de dessiner un angle de 90° puis
de tracer sa bissectrice suivant la méthode indiquée au paragraphe IV. Par
définition, cette dernière partage l'angle droit en deux angles de 45°.
1772e 15
Soit un arc de cercle C, de centre inconnu. Coupons l'arc de cercle par
deux sécantes quelconques MN et PQ;
Abaissons la perpendiculaire au milieu de chacune des sécantes, en
utilisant la méthode décrite ci-dessus;
Ces perpendiculaires se coupent en un point 0 qui est le centre de l'arc
de cercle.
1. Introduction
2. Exemples
(a)Traçons un carré:
Suivons le tracé sur la figure 3.10:
16 1772e
(b) Traçons un rectangle:
Suivons le tracé sur la figure 3.11:
p Q d
-^
M
Y 7/ N /
1772e 17
Prenons un point M quelconque sur ce cercle: En partant du point M portons
successivement sur le cercle à l'aide d'un compas les distances MN, NP, PQ, QS
et ST égales au rayon R.
Les segments de droites MN, NP, PQ, QS, ST et TM forment les côtés de
1'hexagone ;
Un grand nombre d'écrous ou de têtes de vis ont une forme hexagonale, il
en est de même de l'ouverture de beaucoup de clés qui servent à les
manoeuvrer. Dans ce cas la dimension sur plats de l'hexagone est considérée
comme une cote nominale;
Les deux formules très simples que nous donnons ci-après permettent de
calculer le rayon R pour une dimension sur plat H donnée et inversement.
R =• H • et H = 1,732 R
1,732
E( A B \
IJ V Gl
\ D c
La qualité primordiale d'un tracé doit être la précision. Des conseils sont
fournis ci-après concernant cette précision.
- les traits doivent être tracés le plus fin possible tout en étant très
visibles;
- un point de tracé doit toujours être repéré par le croisement de deux tirets;
- une droite doit toujours être déterminée par deux points de tracé, choisis
le plus éloignés possible l'un de l'autre.
1772e 19
CHAPITRE IV
1772e 21
II. DE A JOUER
Dans l'exemple que nous présentons à la figure 4.1., pour mieux repérer
chaque face du cube, nous avons peint sur chacune d'entre elles des nombres de
points différents échelonnés de un à six, ce qui transforme notre cube en un
dé à jouer.
Pour répartir les groupes de points sur les six faces, nous avons appliqué
arbitrairement la règle coutumière qui veut que la somme des points inscrits
sur les deux faces opposées d'un dé à jouer soit toujours égale à sept. Toute
autre disposition aurait pu convenir.
Nous avons peint sur le cube, un seul point sur la face de dessus et donc
six sur celle de dessous, deux sur la face de gauche et cinq sur celle de
droite, trois sur la face avant et quatre sur celle d'arrière.
• •
22 1772e
Il existe seulement deux systèmes de mise en page:
- le système dit européen ou "E" pratiqué dans la plupart des pays non
anglophones;
- le système dit américain ou "A" en vigueur dans tous les autres pays.
Nous voyons à la figure 4.3 la disposition des vues dans la mise en page
suivant la méthode "E".
Le symbole présenté au paragraphe VIII, Chapitre II indique que les vues
sont disposées sur le dessin suivant le système "E".
Vue de dessous
• • • • . • •
• •
• • • • • •
Vue de dessus
Les traits forts des vues représentent les contours apparents des objets
ou des parties d'objets représentés.
Un countour d'objet peut être délimité:
- par une face plane parallèle;
- par une arête;
- par une génératrice.
Un trait continu fort peut donc représenter suivant les cas, comme nous le
voyons figure 4.4.:
- une face plane;
- une arête;
- une génératrice.
1772e 23
Figure 4.4; Différents usages du trait continu
24 1772e
CHAPITRE V
VUES PARTICULIERES
sphère
O IZZI
O
Figure 5.1
Elévation Vue de gauche
Figure 5.2
En règle générale si plusieurs vues d'une même pièce sont identiques, une
seule d'entre elles sera dessinée. C'est le cas du cylindre représenté à la
figure 5.2 ou l'élévation et la vue d'arrière sont rigoureusement identiques,
et comme les vues de gauche, de droite de dessus et de dessous sont les mêmes,
une vue de chaque type suffit pour définir le cylindre. Dans cet exemple nous
avons choisi arbitrairement de dessiner l'élévation et la vue de gauche, mais
cette même élévation ou la vue d'arrière, associée à n'importe quelle autre
vue, aurait pu convenir.
Dans le dessin d'une pièce, la face présentant le plus de détails
caractéristiques, grandeur réelle, sera choisie comme face avant et dessinée
en élévation, comme le montre la figure 5.3. pour le dessin de la cale de
roue .
Il n'est que rarement nécessaire de dessiner la vue d'arrière;
Une vue sur laquelle il ne serait pas nécessaire de porter de cotes pour
la bonne compréhension du dessin doit être considérée comme superflue.
1772e 25
D C \ D Elévation
Vue de gauche
arête fictive
26
1772e
Figure 5.5; Représentation de l'axe de symétrie
"tt
IV. DEMI-VUES
V. VUES AUXILIAIRES
1772e 27
cette représentation soit correcte, nous observerons la bride à partir d'un
point de vue auxiliaire, situé le long de l'axe de symétrie de la partie
inclxnée du coude, qui nous permet de voir la bride en grandeur réelle et de
la dessiner dans une vue auxiliaire située dans le prolongement de l'axe de
symétrie de la partie inclinée du coude, comme représenté à la figure 5.8.
-H-
Vue suivant F
28
1772e
VI. VUES INTERROMPUES
Dans le cas particulier de pièces longues qui conservent sur une grande
longueur une section constante, figure 5.9, ou une section variant
régulièrement d'un bout à l'autre, figure 5.10, il est inutile de consacrer
des feuilles grand format au dessin de ces pièces. On peut simplifier les
dessins en supprimant, dans les vues correspondantes, la plus grande partie de
ces longueurs dont les sections sont connues puisque constantes ou variant
régulièrement. On obtient ainsi des dessins réduits en longueur des figures
5.9. et 5.10. Dans ces vues interrompues, la coupure théorique est figurée
sur chaque partie de la pièce par un trait continu fin, ondulant
irrégulièrement, tracé à main levée.
<ÉBE©
Figure 5.9: Vue interrompue Figure 5.10: Réduction en longueur
vue partielle
1772e 29
VIII. ECHELLES DES VUES
30 1772e
CHAPITRE VI
I. GENERALITES
Vue de dessous
I
I
I
I
Elévation
1772e 31
Une propriété commune aux traits continus forts et aux traits interrompus
est de pouvoir représenter indifféremment:
- une arête (voir vue de dessous, figure 6.1.);
- une génératrice (voir élévation, figure 6.2.);
- un plan parallèle au regard de l'observateur comme c'est le cas figure 6.3.
dans la vue de gauche de l'équerre.
Vue de gauche
1 ' I L J
Figure 6.3
Note;
- une arête fictive cachée n'est jamais représentée;
- dans une vue, les contours cachés ne sont pas toujours tous représentés,
seuls sont dessinés ceux jugés indispensables pour une bonne connaissance des
formes de la pièce.
III. COUPE
Nous voyons dans la coupe de la figure 6.5. les parties pleines coupées et
différenciées de la partie creuse par des hachures.
Pour mieux comprendre une coupe, on peut imaginer que les hachures
représentent les traits qu'aurait laissé une scie le long des parties pleines
de la pièce si cette dernière avait été effectivement coupée.
32 1772e
Coupe
vzzzzzzzzzzzzzzzz
{{>>>>>>}},,/}>\
Pour la compréhension du dessin le plan de coupe doit être désigné sur une
vue voisine par un trait mixte fin terminé de chaque côté, à l'extérieur de la
pièce, par un trait fort. Dans la figure 6.5, le plan de coupe est indiqué de
cette manière sur la vue voisine. Dans ce cas particulier le tracé du plan de
coupe est confondu avec celui de l'axe de symétrie.
Deux flèches en traits forts (figure 6.5) s'appuient sur les traits forts
d'extrémités du plan de coupe, pour indiquer le sens d'observation de la
coupe. C'est la partie de la pièce visée par les flèches qui est représentée
dans la coupe, l'autre partie étant considérée comme enlevée. La disposition
des coupes sur le dessin est identique à celle des vues. Une coupe est
toujours placée à l'opposé de son point de vue par rapport à la vue sur
laquelle le plan de coupe est indiqué.
Pour simplifier, on peut considérer que les flèches indiquant le sens de
l'observation montrent aussi la direction du lieu où doit être placée la coupe.
Très souvent, une coupe remplace une vue. C'est le cas de la figure 6.5.
où la coupe fait office de vue de gauche.
Dans une coupe de pièce représentée isolément sur un dessin, quelle que
soit la matière qui constitue cette pièce, les hachures de ses coupes sont
simples, c'est-à-dire composées de traits fins, continus, régulièrement
espacés, inclinés suivant les cas (figure 6.6) par rapport à l'horizontale à
30 , 45 ou 60 et touchant à leurs extrémités les traits de contours des
surfaces à hachurer.
1772e 33
CHAPITRE VII
COUPES PARTICULIERES
I. COUPES MULTIPLES
Dans ce cas, et pour éviter toute confusion entre les coupes, chacune
d'entre elles est désignée par un couple de lettres majuscules identiques.
Ces lettres sont placées à côté des flèches désignant le sens de
l'observation de la coupe. A la figure 7.1, les trois coupes sont désignées
respectivement par les couples: AA, BB et CC.
Dans l'exemple donné à la figure 7.1. nous observons toutes les coupes à
partir d'un même point de vue. Ce n'est pas obligatoire, ainsi nous voyons à
la figure 7.2 la même pièce coupée par des plans orientés différemment. Dans
les deux cas les détails intérieurs apparaissent nettement. Il n'y a pas de
règle rigoureuse pour fixer les plans de coupe. Il appartient à chaque
dessinateur de choisir les plans de coupe qui lui paraissent les plus
1772e 35
appropriés. Ce choix est le plus souvent déterminé par les nécessités de mise
en page de l'ensemble du dessin.
Coupe: CC i
36 1772e
H
-®- L_.
i i
' I
H
Figure 7.3; Coupe brisée à plans parallèles
A,
1772e 37
Coupe:CC
V. DEMI-COUPE
Lorsque dans une pièce de grande dimension, seule une petite partie de la
pièce présente des détails qu'il serait intéressant de montrer en coupe
38 1772e
AW
1/2coupe:AA
Les régions coupées sont délimitées par des tracés en traits continus
fins, tracés ondulés à main-levée, pour ne pas être confondus avec des traits
de contour. Les hachures s'arrêtent sur les traits continus fins. Dans le
cas d'une coupe partielle, la désignation du plan de coupe sur la vue voisine
par traits mixtes et flèches n'est généralement pas nécessaire car la
localisation de la coupe étant réduite, le plan de coupe est presque toujours
évident pour un dessinateur ou technicien confirmé. Si plusieurs coupes
partielles sont dessinées sur une même vue, les hachures sont identiques sur
toutes les coupes (figure 7.7).
1772e 39
dans la coupe de la bielle (figure 7.8.), la nervure reliant la tête au pied
de bielle n'est pas hachurée, alors que toutes les autres parties sont
hachurées normalement. Tout se passe comme si le plan de coupe évitait la
nervure pour glisser le long de sa face. La désignation du plan de coupe sur
la vue voisine se fait comme dans une coupe normale.
Dans la coupe d'un ensemble toutes les parties des pièces affectées par la
coupe doivent être hachurées. Les hachures doivent alors permettre de
différencier une pièce de ses voisines. A chaque matière dont sont faites les
pièces correspond un modèle de hachures, suivant une codification inscrite
dans le tableau de la figure 7.9, à l'exception des pièces en acier ou en
fonte (c'est-à-dire à base de fer) pour lesquelles les hachures simples sont
alors réservées.
Dans la coupe de l'ensemble représenté à la figure 7.10., il est possible
de reconnaître au premier coup d'oeil les matières des pièces constitutives de
cet ensemble: acier, alliage d'aluminium et bronze.
De plus, lorsque dans un même ensemble, plusieurs pièces sont faites d'une
même matière, pour distinguer les pièces entre elles, on fait varier de l'une
à l'autre l'espacement et l'inclinaison des hachures représentatif de la
matière constituant ces pièces. Pour une même pièce et dans une même coupe,
quel que soit le type de hachures utilisé, l'inclinaison et l'espacement des
traits doivent rester identiques sur toute la surface de la pièce, même si
cette surface est morcelée.
Quelle que soit la matière d'une pièce très mince, ses hachures peuvent
être remplacées par un coloriage homogène sur toute la surface de la pièce.
40 1772e
Cuivre et alliage où domine
le cuivre WZ'/'/M
s /s ///////'
1772e 41
CHAPITRE VIII
SECTIONS
I. GENERALITES
Une "section" est une coupe particulière destinée à mettre en évidence sur
un dessin, la forme de la section d'une pièce à un endroit donné. Les modes
de représentation des sections diffèrent sensiblement de ceux des coupes.
Prenons l'ensemble de la coupe d'une bielle (figure 8.1). Dans cette
coupe, la partie hachurée représente la section du bras de la bielle au niveau
de la coupe. Comme dans toute coupe, toute la partie arrière de la bielle a
aussi été dessinée.
Lorsque cette partie arrière est déjà représentée dans d'autres vues et
que l'on veut simplement connaître avec précision la section de la pièce dans
une région donnée, on dessine uniquement cette section comme l'indique la
figure 8.2.
1772e 43
des sections dites "rabattues", soit dessiner la section en dehors de la vue
pour obtenir une section dite "sortie".
Dans le cas d'une section rabattue (figure 8.3), tout se passe comme si
l'on faisait pivoter la section autour du trait mixte positionnant le plan de
coupe. Les contours de la section sont dessinés en traits continus fins.
Dans flèches en traits forts, s'appuyant sur les traits forts renforçant
les extrémités du trait mixte indiquant le plan de coupe, désignent le sens
d'observation de la section.
-H
Lorsqu'une section rabattue surcharge trop une vue déjà riche en détails,
on peut sortir de la vue le dessin de la section en le faisant glisser le long
du prolongement du trait mixte repérant le plan de coupe. On obtient une
"section sortie", comme le montre la figure 8.4.
m -A
i
i
m-
Figure 8.4; Section sortie
44 1772e
Nous voyons à la figure 8.5 qu'une section sortie peut se placer
indifféremment d'un côté ou de l'autre de la vue de référence. Seul les
espaces libres sur la feuille de dessin imposent la position de la section
d'un côté ou de l'autre de la vue. Le contour d'une section sortie est tracé
en trait fort.
Les traits forts et les flèches désignant le plan de coupe et le sens
d'observation de la section conservent la même position que dans une section
rabattue.
1772e 45
CHAPITRE IX
I. TERMINOLOGIE
En langage populaire, et souvent chez les artisans, une "vis" est appelée
"boulon". Quelques notions de terminologie sont nécessaires pour rectifier
cette erreur.
La figure 9.1. représente un boulon. Comme nous le voyons, un boulon est
composé d'une vis et d'un écrou assemblés.
On désigne par "vis" tout filetage mâle et par "écrou" tout alésage
fileté, quelle que soit la forme des filets ou parties non filetées. Très
souvent, le filetage d'un écrou est appelé "taraudage" du nom d'un outil de
filetage intérieur "le taraud."
vis écrou
II. GENERALITES
La représentation des contours réels des filetages des vis et des écrous,
tels que nous les voyons à la figure 9.2., oblige les dessinateurs
à un travail délicat, long, fastidieux et superflu.
Pour éviter cela des règles simplifiées ont été édictées. Dans le dessin
des constructions en bois la représentation des vis à bois d'assemblage se
limite au tracé en traits mixtes fins des axes de symétrie des vis, avec une
annotation indiquant les caractéristiques des vis. Elle est aussi utilisée en
tôlerie dans les dessins d'assemblage par vis à tôle.
Pour des montages mécaniques complexes, précis, où les filetages sont
souvent réalisés sur les pièces elles-mêmes, un symbole plus descriptif est
nécessaire. Nous le présentons ci-après dans les cas de vis et d'écrous pris
isolément ainsi que pour des assemblages vis-écrou.
1772e 47
Figure 9.2; Filet triangulaire
48 1772e
Elévation
Vue de droite
Coupe:AA Coupe :BB
7ZZ3EE353&1
. _L
1772e 49
Coupe:AA
m
Vue de dessus
T, / J J
A
Vue de dessus
50 1772e
taraudage est marquée par un trait fort allant d'un trait fort à l'autre. Un
chanfrein à 30° en traits fins représente la partie incomplètement filetée
prolongeant nécessairement la partie utile du filetage.
7/V////A
yt
y>
V/77//A
Vue de dessus
Dans la vue de dessus, le trou taraudé n'étant pas visible, toutes les
formes de l'avant-trou et du filetage sont indistinctement tracées en traits
interrompus courts.
Observons la figure 9.8; aussi bien en coupe qu'en vues extérieures la
représentation du taraudage se fait de la même manière que dans la figure
9.7. Ici l'avant-trou se termine par un fraisage à 120° qui représente
l'extrémité du foret utilisé au perçage.
L'extrémité de l'avant-trou, qui n'est pas visible de dessus, est dessinée
en traits interrompus courts.
Œm
Figure 9.9 Figure 9.10 Figure 9.11
Représentation d'une vis dans un taraudage
1772e 51
La figure 9.10, où la vis ne traverse pas le taraudage qui lui traverse la
pièce.
La figure 9.11, qui représente la vis montée dans un écrou borgne.
Lorsqu'une vis est montée dans un taraudage borgne, l'extrémité de la vis ne
doit jamais s'enfoncer jusqu'au fond du taraudage.
Dans la représentation en coupe, la vis plane n'est jamais coupée. Elle
est dessinée entièrement, et la partie du taraudage et de l'avant-trou
dépassant la vis est représentée suivant les cas comme figure 9.7, figure 9.8.
Sauf cas exceptionnel, les filetages sont toujours réalisés "à droite",
c'est-à-dire que si l'on tient la vis verticalement devant l'observateur, ce
dernier voit la pente des filets monter de la gauche vers la droite. C'est le
cas de la figure 9.1. Pour serrer la vis ou l'écrou, il est nécessaire de les
tourner dans le sens des aiguilles d'une montre.
Lorsque le filetage est à droite, son sens n'est pas indiqué sur les vis,
écrous et dessins. Inversement si aucune indication quand au sens du filetage
n'est portée sur les vis, les écrous ou les dessins, cela signifie que le
filetage est "à droite".
Dans le cas contraire, le filetage est dit "à gauche" et nous verrons de
quelle manière cette particularité est inscrite sur les principaux modèles de
vis, d'écrous, et sur leurs dessins.
Vis et écrous H
On réalise au tour une saignée triangulaire sur les crêtes des angles des
pans des têtes des vis et des écrous, ce qui donne les marques de la figure
9.12.
L-Ra inures-^f T î T I
Figure 9.12
ta
Vis à tête à six pans creux
Rainure Rainure
w
Figure 9.13; V-is à tête à six pans creux
52 1772e
Vis à serrage par tournevis. Deux petites saignées sont usinées sur le
dessus de la tête, de part et d'autre de la fente pour tournevis comme figure
9.14.
Rainures
IX. METHODE RAPIDE DE TRACE DES TETES DE VIS ET DES ECROUS HEXAGONAUX
Le détail du tracé est donné à la figure 9.15 pour les vis et à la figure
9.16 pour les écrous. Ce tracé peut se faire simplement à l'aide du Té et
d'une équerre à 30 .
Traçons les rectangles enveloppant les pans de la tête de vis ou de
l'écrou à dessiner.
Des angles de ces rectangles traçons des traits d'épuré formant des
angles de 30 avec l'axe de la vis ou de l'écrou.
Les points de rencontre A, B et C des traits d'épuré relatifs au sommet
de la tête de vis ou à un des côtés de l'écrou sont les centres des rayons
tangents au sommet de la tête ou au côté considéré.
1772e 53
< \* V \
a».
d 4 .5 6 8 10 12 14 16 18 20
K 7 8 10 13 17 19 22 24 27 30
Tableau 9.1
1772e
54
CHAPITRE X
COTATION
I. GENERALITES
La cotation est une méthode d'inscription sur les dessins techniques des
dimensions des pièces ou des ensembles représentés.
Ces dimensions sont généralement appelées "cotes" d'où le terme de
"cotation". Selon qu'il s'agit de définir les dimensions d'une pièce ou d'un
ensemble pour permettre leur usinage, ou, d'indiquer les relations
dimensionnelles de montage et de fonctionnement des pièces composant un
ensemble, on distingue deux types de cotation: la cotation de fabrication et
la cotation fonctionnelle.
igné de cote
ligne d'attache
Les extrémités des lignes de cote sont généralement terminées par des
flèches dont les dimensions limites sont données à la figure 10.2. Leur angle
d'ouverture doit être compris entre 30 et 35° et leur longueur entre 2 à 3
mm. Les flèches sont généralement placées à l'intérieur des lignes d'attache
comme nous les avons représentée figure 10.1.
Mais si l'espace disponible à l'intérieur des lignes d'attache est
insuffisant pour y inscrire des flèches, comme c'est le cas de la figure 10.3,
ces dernières peuvent être disposées à l'extérieur des lignes d'attache.
S'il n'est pas possible de les loger ni à l'intérieur ni à l'extérieur des
lignes d'attache, les flèches sont remplacées par des points, comme le montre
la figure.
1772e 55
Figure 10»2; Tracé des flèches d'extrémité
Figure 10.3
Nous voyons à la figure 10.4. que dans certains cas et pour simplifier les
dessins, un trait continu fort de contour de pièce ou un trait mixte d'axe
peuvent être utilisés comme lignes d'attache. En aucun cas un trait continu
fort de contour ou un trait mixte d'axe ne peut servir de lignes de cote.
n
T -£-
Figure 10.4
56 1772e
bille supporte la cote. Nous présentons à la figure 10.5 les deux positions
envisageables pour une cote par rapport à des lignes de cote inclinées.
<^7
Figure 10.5: Lignes de cote inclinées
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Face de référence ™
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1172e 57
IV. COTATION DES DEMI-VUES
040
Les diamètres des trous peuvent être cotés suivant l'une des trois méthodes
utilisées à la figure 10.8. Il appartient aux dessinateurs de choisir pour
chaque dessin le mode de cotation qui convient le mieux c'est-à-dire qui est
le plus facilement compréhensible, tout en surchargeant le moins le dessin.
Pour positionner un trou sur la surface d'une pièce, il faut toujours coter
son axe et jamais le bord du trou.
06
^
o A
UZà Y
Figure 10.8: Cotation des trous ronds
58 1772e
arbitrairement le plus possible le point de centre de la courbe du rayon.
La ligne de cote devient alors une ligne brisée pour bien indiquer que la
position du point de centre sur le dessin n'est pas réelle. La position
réelle est alors donnée par les cotes.
1772e 59
La figure 10.11 présente les diverses méthodes de cotation d'un angle
formé par deux surfaces planes. Nous voyons en figure 10.11a que les lignes
de contours de l'angle peuvent servir de lignes d'attache alors que dans les
figure 10.11b et 1 0 . 1 1 c , les lignes d'attache sont tracées.
Pente 57.5 V.
^ ^
Figure 10.11
Cotation des angles
Dans tous les cas les lignes de cote sont constituées par des arcs de
cercle. Les positions des chiffres indicatifs d'angles sur les lignes de cote
circulaires sont déterminées aussi par la règle de la bille pour les lignes de
cote inclinées.
La figure 10.12. résume toutes les positions possible des chiffres
indicatifs d'angles en fonction des positions angulaires des arcs de cercles
qui les supportent.
Dans la figure lO.lld, c'est la pente qui est indiquée. Des calculs
trigonométriques très simples, basés uniquement sur des multiplications
et divisions arithmétiques, à la portée de beaucoup d'artisans, permettent de
passer des degrés aux pourcentages de pentes et vice-versa. Pour les
artisans qui ne savent ni multiplier ni diviser, il est possible d'établir des
tables de correspondance d'utilisation facile.
Pour la cotation d'un cône (figure 10.13), on peut aussi bien indiquer
l'angle ou la conicité. Si l'on considère que la pente du cône est
l'inclinaison de l'une quelconque de ses génératrices avec son axe, la
conicité a donc une valeur double de celle de la pente.
Le choix du mode de cotation d'un angle dépend de la profession de l'artisan
et/ou du mode de fabrication utilisé. Ainsi un charpentier et un couvreur
parleront de préférence de la pente d'un toit, plus facile à mesurer que
l'angle formé par les poutres, de même un plombier-zingueur considérera la
60 1772e
pente d'un égout ou d'un cheneau, par contre une pièce à réaliser sur
machine-outil sera cotée en degré (car les verniers de ces machines sont
généralement gradués en degrés), à l'exception des tournages de cônes entre
pointes, par déplacement de la contre-pointe, car ce déplacement étant mesuré
en mm, la cotation indiquera la conicité.
Conicite18*/«
Dans des montages en queue d'aronde, les mesures des angles ne peuvent
être prises avec précision et pour pouvoir les ajuster, il est nécessaire d'en
effectuer des mesures rigoureuses.
On évite la difficulté en réalisant des mesures sur piges (cylindres
d'acier, calibrés, que l'on place dans les angles des pièces et sur lesquels
on peut appliquer les becs d'un pied à coulisse).
Nous voyons à la figure 10.14 la méthode de mesures sur piges et par là de
cotation de queues d'aronde mâles et femelles. Pour un même ajustement, la
méthode de calcul pour passer de la cote "A" à la cote "B" est relativement
simple mais encore trop compliquée pour le niveau moyen des artisans.
C7 53
Pige
1772e 61
identiques, on n'en cote qu'un seul et l'on précise sur la ligne de cote le
nombre d'intervalles ainsi que l'entraxe entre deux trous contigus.
Les deux côtés et les deux angles d'un chanfrein à 45° étant
réciproquement égaux entre eux, pour coter ce chanfrein, il suffit d'opérer
comme dans la figure 10.16, la cote "2" indiquant indifféremment la longueur
de l'un ou de l'autre côté du chanfrein et 45 donnant l'un ou l'autre angle.
Pour des angles différents de 45°, il faut préciser la longueur de l'un
des côtés du chanfrein et la valeur d'un de ses angles. Sur l'exemple du
chanfrein à 30° de la figure 10.16, la cote "3" indique la longueur de l'un
des côtés et 30° la valeur de l'angle.
2 à 45°
62 1772e
Figure 10.17; Profondeur d'un perçage borgne
Sph-l 30
Profil
0 Rond
•+ « .
a Carré
o Plat
jf * L
L Cornière
C U
I I
IPN 120
T T
szzzx
X Z
-TL Oméga
I
Figure 10.18; Symboles des formes
1772e 63
22
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! oH
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5%
Figure 10,19; Cotation des filetages
ri
1—
JL
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Figure 10.20: Cotations de trous taraudés
V,y//,
'V / / / /
pas 4
filet
2i «
O i_
-^ Zh <v ? ? ?
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£V//A
Figure 10.21; Désignation du filetage, filet carré
64 1772e
XV. COTATION FONCTIONNELLE
*1
F
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i_i
ji
XVI. RECOMMANDATIONS
1772e 65
On appelle "cote surabondante" toute cote qui n'est pas nécessaire à
l'ouvrier pour réaliser la pièce. La figure 10.23 indique que la cote 7 est
surabondante car elle est la dernière par rapport à la face de référence de la
pièce et peut donc être calculée à partir des autres cotes.
Dans le cas de deux dimensions de même valeur, situées de part et d'autre
d'un axe, les chiffres de cotes peuvent être remplacés par le symbole"=" comme
représenté à la figure 10.24.
Une même cote ne doit pas apparaître à plusieurs endroits d'un même dessin.
Face de référence
i [
\f
«o
9
o
;
1
rl
Figure 10.23 Figure 10.24
Cote surabondante Utilisation des symboles
66 1772e
CHAPITRE XI
"TOLERANTIATION1"
I. TOLERANCE
J. li
V//////A ^eS
Contour réel de l'alésage
d mini
d maxi
ARBRE ALESAGE
'f
V/////A
Figure 11.1: Arbre et alésage aux dimensions "tolérancées"
1
N'ayantpastrouvé dans les dictionnaires et ouvrages techniques consultés
un terme pour désigner une opération par laquelle on établit une tolérance, il
nous a paru judicieux de créer le terme "tolérantiation" par analogie avec le
terme "différentiation", reconnu pour désigner une opération par laquelle on
établit une différence.
1772e 67
Naturellement, pour mettre en évidence le système de tolérance, nous avons
considérablement exagéré les écarts entre les cotes maxi et mini ainsi que les
défauts des contours réels. En réalité, ces écarts et ces défauts sont très
souvent microscopiques puisqu'en mécanique ils peuvent se réduire à quelques
centièmes de millimètre . Par contre, dans l'ajustement du tiroir de la
figure 10.22, les tolérances sont de l'ordre du millimètre.
O
I +
oo
7.
2
??
o
s,
2
Figure 11.3: Ajustement de deux pièces
68 1772e
III. AJUSTEMENTS
- avec jeu, c'est-à-dire que l'arbre est toujours plus petit que l'alésage.
C'est le cas de l'ajustement donné à la figure 11.3 où la limite maximale du
diamètre de l'arbre (20) est plus petite que la limite minimale de l'alésage
(20,1). Quelle que soit la cote réelle de l'arbre et de l'alésage, le
montage se fera toujours avec jeu;
- avec serrage, c'est-à-dire que la cote réelle de l'arbre est toujours plus
grande que celle de l'alésage. Il faut alors exercer un effort très
important sur l'arbre pour l'enfoncer dans l'alésage;
prenons par exemple un arbre qui aurait pour diamètre 20 (+ 0,3 ou +0,2) et
un alésage qui aurait pour diamètre 20 (+0,1 ou +0). Dans ce cas, le plus
petit diamètre de l'arbre, soit 20,2, est plus grand que le plus grand
diamètre de l'alésage, soit 20,1. Il s'ensuit que, quelle que soit la cote
réelle de l'arbre ou de l'alésage, le montage se fera toujours avec serrage;
- incertain, c'est-à-dire qu'en fonction des cotes réelles de l'arbre et de
l'alésage, le montage se fera avec jeu ou avec serrage. Ce type de montage
est à déconseiller;
prenons par exemple un arbre d'un diamètre de 20 (+0,1 ou + 0) et un alésage
d'un diamètre de 20 (+ 0,2 ou +0). Le plus petit diamètre de l'arbre (20)
est plus petit que le plus grand diamètre de l'alésage (20,2); il peut donc
y avoir du jeu. Le plus grand diamètre de l'arbre, soit 20,1 est plus
grand que le plus petit diamètre de l'alésage, soit 20: il peut donc y avoir
serrage.
1772e 69
CHAPITRE XII
I. ETATS DE SURFACE
Z7\
Rayures d'usinage
1772e 71
II. MESURE DE LA RUGOSITE
^ A M AAA
Figure 12.2
- que deux surfaces ayant un degré de rugosité symbolisé par un seul triangle
peuvent être mises en contact statique;
- que deux surfaces ayant un degré de rugosité symbolisé par deux triangles
peuvent frotter l'une contre l'autre dans un mouvement lent;
- que deux surfaces ayant un degré de rugosité symbolisé par trois triangles
peuvent frotter rapidement l'une contre l'autre.
Nous voyons à la figure 12.3 que les symboles d'état de surface peuvent
s'inscrire indifféremment sur les traits des contours des surfaces ou sur les
lignes d'attache de leurs cotes.
Une surface pour laquelle aucune indication d'état de surface n'est donnée
peut rester brute quelles que soient ses déformations géométriques ou
l'importance de sa rugosité.
F
a
X
ms.
mm
g
TES
72 1772e
CHAPITRE XIII
REPRESENTATION EN PERSPECTIVE
I. LA PERSPECTIVE
/ZA
Figure 13.1: Exemple de perspective
1772e 73
Figure 1 3 . 2 ; Perspective a r t i s t i q u e
Fuyantes
^Fuyantes
/ ~
y / / /
H
74
Figure 13.4
•
/
K 1772e
<
Nous conseillons d'utiliser 45° et 30 comme valeurs d'angle de fuite,
d'une part parce que ce sont les moins déformants et d'autre part parce qu'ils
se tracent facilement à l'aide du té et des équerres. Généralement, nous
utilisons un angle de fuite égal à 45 car il rend les deux faces latérales
d'un même objet à peu près identiques, comme l'indique la figure 13.1 où la
face de dessus est sensiblement de même forme et dimension que la face de
droite.
La direction des fuyantes varie en fonction du point de vue choisi. A
titre d'exemple, nous présentons à la figure 13.5 le même cube observé des
quatres points de vue habituellement utilisés en perspective cavalière. De
tous ces points de vue l'observateur voit toujours la face avant mais de plus:
- en "a" on voit aussi les faces de dessus et de gauche et les fuyantes se
dirigent vers le nord-ouest (N-0);
- en "b" ce sont les faces de dessus et de droite qui apparaissent et les
fuyantes vont vers le nord-est (N-E);
- en "c" on montre les faces de gauche et de dessous et les fuyantes
s'orientent vers le sud-ouest (S-0);
- en "d" les faces de dessous et de droite sont mises en évidence et les
fuyantes s'orientent vers le sud-est (S-E).
N-0 N-E
\ /
r\
/ \
S-0 S-E
Figure 13.5: Observation d'un cube
Pour corriger les déformations des faces latérales des perspectives, les
longueurs des fuyantes sont réduites par rapport à la longueur des contours
qu'elles représentent Cette réduction est en général de 1/4. Ainsi, à la
figure 13.6, la largeur "f" des faces latérales du cube est égale à 0,75 x c,
"c" étant la longueur des côtés du cube.
Pour tracer des obliques, il suffit d'appliquer les règles de perspective
cavalière au tracé de leurs extrémités et de joindre ces extrémités par un
segment de droite. C'est le cas par exemple pour les diagonales des faces du
cube représenté à la figure 13.7.
Les contours visibles sont toujours dessinés en traits continus forts.
Les contours des parties cachées sont toujours dessinés en traits
interrompus comme l'indique la figure 13.8.
1772e 75
Figure 13.6: Faces latérales du cube
/Z7\ )
76 1772e
soit, comme c'est le cas à la figure 13.10 l'axe du cylindre est parallèle
au plan du dessin, les génératrices conservent alors leur grandeur réelle.
Ce sont les faces d'extrémités qui fuient vers l'horizon et leurs contours
sont des ellipses.
ft
Dans tous les cas, les fuyantes peuvent aussi prendre les quatres
directions déjà signalées (N-O), (N-E), (S-O), (S-E), comme le montrent les
figures 13.11 et 13.12.
N-E
N-0 N-E
1772e 77
CHAPITRE XIV
I. INTRODUCTION
1772e 79
III. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE DROIT
DONT L'AXE EST PARALLELE AU PLAN DU DESSIN
_il
80 1772e
IV. PERSPECTIVE CAVALIERE D'UN CYLINDRE EPAULE DONT LES FACES D'EXTREMITE
SONT PARALLELES AU PLAN DU DESSIN
1772e 81
Figure 14.5
82 1772e
- traçons un axe D qui fait un angle de fuite V avec l'horizontale qu'il coupe
en 0;
- prenons sur D le point S séparé de 0 par une distance égale à la hauteur du
cône multipliée par 0,75;
- traçons les génératrices issues de 0 et tangentes au cercle;
- le cercle et les deux génératrices représentent les contours du cône.
Nous voyons à la figure 14.8 que, comme pour le cube et le cylindre, les
fuyantes peuvent être aussi orientées suivant quatre directions.
1772e 83
Figure 14.10: Orientation des fuyantes
84 1772e