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Schéma actantiel de Greimas : Le héros de lhistoire est le personnage principal : il a une mission 4 accomplir, c’est-a-dire un but & atteindre. Lobjet de la quéte est ce que le héros cherche a obtenit. Les opposants sont les obstacles rencontrés par le héros pour la réalisation de sa mission. Les adjuvants, ott auailiaires, sont les aides que trouve Ic heros pour la réalisation de sa mission, Héros Objet de la quate “Adjuvants Opposants Schéma narratif de Jean-Michel ADAM 4. Situation initiale : état intial, équilibre, état de départ 2. Elément perturbateur : provocation, détonateur, déclencheur. 3. Dynamique : action, transformation (agie ou subie), 4. Elément équilibrant ou résolution : sanction, conséquence, résultat 5. Situation finale : état final, equilibre, Ce schema quinaire s'applique potentiellement a tout type de récit (@ la base aux contes) Les focalisations selon Genette A distingué le point de vue du personnage de la voix du narrateur, Ia question « qui voit? » de la question « qui parle ? >. Par exemple dans l’autobiographie, il faut distinguer le « je» racontant (le narrateur) et le « je » raconté (le heros). ‘Trois types de perceptions sont possibles = La focalisation zéro, ou récit non focalisé: le foyer de I objet est nulle part, ni dans ta conscience des personniages, ni en dehors, mais partout la fois et successivement. C’est le point de vue de Dieu, le narrateur est dit « omniscient » lorsque son savoir nest pas motive par le récit Ini-méme : il en dit plus que n’en peut voir (ou savoir) le personage. - La focalisation interne : le foyer narratif est introduit dans la conscience dun personage (focalisation fixe) ou de plusieurs, successivement (focalisation variable) ou altemnativement (focalisation multiple, comme dans Ic roman par lettres). Tout est présenté au lecteur a travers ce regard subjectif: les événements, les situations, les dialogues, et méme les paysages, Exemple canonique : récit de la bataille de Waterloo focalisé sur Fabrice, au début de La Chartreuse de Parme. ~ La focalisation externe : tout est décrit de l’extérieur avec une parfaite neutralité, selon les, apparences que les objets ont pour tne perception humaine qu’aucun sujet déterminé assume. Classiquement, elle seit a introduire le récit par uae observation extéricure, avant de s‘effacer au profit d'une autre focalisation, inteme chez Flaubert (Z Education sentinentale) ou zéro chez Balzac (La Peau de chagrin). Mais elle peut aussi fixe. comme dans les romans amiézicains dits « objectifS » de Hemingway ou de Hammett, oi le lecteur doit reconstituer intrigue a partir des données brutes qui fui sont fournies. Les discours Comment fe récitintégre-t-il le discours des personnages ? Le récit de paroles est intiment lié au récit de pensées. dans la mesure oit les sentiments et pensées sont qemblée considérés comme verbaux en littérature. Les rubriques qui suivent concement donc aussi bien le discours prononcé que le discours silencieus ou « intérieur », en commencant par la distance la plus grande et 1a forme ta plus abrégée ~ Le discours raconté ou narrativisé. Le discours des personnages est considéré comme un acte, sans qu'il soit tenu compte de la spécificité de la parole. Seul le contenu du discours de référence apparait, sans mention des mots qui ont servi réellement. « Il proposait des excursions. Papa les acceptait jamais » (Céline), - Le discours transposé (au style indirect). Le discours des personages est introduit dans la substance continue du récit par les verbes marquant l’acte de parole (dire, répliquer, etc.) Cette forme intermédiaire ne garantit pas la tencur exacte des paroles transposécs, ct suppose ‘une premigre condensation par le narrateur = Le style indirect libre est une variante du discours transposé. Le verbe introducteur est supprimé, toutes les marques du style indirect érant cependant préservées : son systéme temporel est centré en francais sur limparfait. Cet allégement permet des transpositions plus Jongues. Surtout, il est ambigu et riche d’effets esthétiques du fait de la double hsitation qu’il entraine : dune part entre discours intérieur et discours prononeé, et d’ autre part entre dliscours du personage et discours du narrateur. « Papa trouvait toujours des prétextes pour se défiler. II voulait rien devoir & personne, ¢”était son principe » (Céline) = Le discours rapporté (at style direct). C’est la parole méme des personages dans son intégralité supposée, comme att théatre. Le narrateur lintroduit généralement par un verbe déclaratif (ou de pensée) placé en téte on intercalé, mais il peut également céder brusquement Ja parole au personnage en laissant simplement les guillemets (figure dite de l' abruption). Ce discours, qui est censé éire la transcription directe des paroles du personnage, est un des lieux essentiels de sa caractérisation. ~ Le discours immédiat. La figure dabruption est poussée bout dans le monologue intériewr du personage. le narrsteur s’efface d’emblée, sans laisser de traces ~ pas méme un guillemet ~ detriére le personnage ef le flot de son discours intérieur ow prononcé. Du fait que ce monologue n'est pas rapporté. ce qui supposerait limtermédiaire d'un natrateur, Jequel a momentanément disparu, Genette le nomme « discours immédiat ». Exemple : «A travers la barriére, cntre les wiles des fleurs. je pouvais les voir fapper ». le monologue intérieur de Benjy dans Le Bruit et la Fureur jette le lecteur dans la conscience éclatée en sensations vécues ou remémorées dun idiot de 33 ans en train de regarder des joueurs de golf de la cour de Ia ferme familiale Les six fonctions du langage 1, La fonction référentielle, fondée sur lobjet de la communication , transmet un savoir , retrace un événement ow décrit une situation réelle on imaginaire (le réve par exemple) - « I pleut » 2 . La fonction émotive ( ou expressive ) fondée sur lmetteur , révele les sentiments quéprouve parle (désigné aussi comme le locuteur ) face a la situation qu'il €voque : « Hélas, il 3 . La fonction conative ( ou impressive ). fondée sur le réceptenr . a pour effet de faire pression sur Je destinataire du message pour agir sur Iui, provoquer en lui une réaction, essayer de modifier son comportement et tenter de créer avec Ini des liens de persuasion ou de complicité dans Vaction « Quill pleuve ! » 4 . La fonction poétique sexerce sur le message Iui-méme pour en exprimer le contenu a Vaide dune formulation plus ou moins artistique : « 11 pleure dans mon ceur / Comme il pleut sur Ia ville. » (Verlaine) 5. La fonction phatique , foncée sur le canal de transmission du message , se donne pour objectif de vérifier que la chaine de la communication n'est pas brisée : cette fonction est remplie par l'utilisation de mots conventionnels . mais paunvres de sens qui établissent ou maintiennent le contact entre les interlocureurs ( par exemple le terme " ailé " qui sert & engager tine communication téléphonique ) «Tl pleut, tu m’entends ! » 6 La fonction métalinguistique s’attache & sauvegarder Iintelligibilité du message émis dont le contenu peut étre rendu plus compréhensible par tn commentaire détaillé (informer. expliquer) ou wne autre formulation plus circonstanciée et plus claire que la premiére . La fonction métalingnistique illustre la capacité que posséde Ie langage humain (contrairement aux autres codes ) a devenir son propre champ dinvestigation . « Plewvoir : val. : tomber, an parlant de Ia pluie. » Selon la nature du message envisage , c'est lune ot l'autre des six fonctions qui sera prédominante ; par exemple , c'est la valorisation du référent (c'est-i-dire du produit & vendre ) qui sera la tiche prépondérante du message publicitaire

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