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C’est au mois de mai 1994 que les militaires du Front Patriotique Rwandais arrivèrent
dans la commune de Rutobwe. Vis à vis de cette attaque, la population a réagi
différemment :
Ce ne sont là que quelques exemples et chacune des collines de Rutobwe a subi le même
malheureux sort.
1
Il s'agit de mon propre grand père
2
Il s'agit de ma propre grand mère
3
L'intéressée était la marâtre de mon père (i.e deuxième épouse de mon grand
père Habarugira Yoliana)
4
Il était
le petit frère de mon grand père
5
Il était amputé des doigts à cause de la lèpre
1
Une autre partie de la population prit le chemin de l’exil. Elle se rendit, dans sa
grande majorité, à Nyabikenke. Une petite partie se dirigea vers Kayenzi.
Cette foule de fuyards fut infiltrée par des éléments du FPR qui incitèrent les jeunes
à venir à Cyeza piller le Curé, l’abbé Michel Gigi, de nationalité belge, qu’ils qualifiaient
d’Inkotanyi.
Tous ces jeunes, estimés à 250 personnes allaient être massacrés à Cyeza. Les
corps en décomposition furent enterrés sous la supervision du Conseiller de secteur
d’alors, Monsieur Charles Ndereyimana. Ce dernier allait être arrêté, puis relâché.
La préfecture de Gitarama figure parmi les cinq premières victimes de l’épuration ethnique
du FPR. Ces préfectures sont : BYUMBA, KIBUNGO, KIGALI-Rural , PVK (Préfecture de
la Ville de Kigali), GITARAMA et BUTARE où des “Escadrons de la mort ” du FPR ont
déployé toutes les stratégies inimaginables pour massacrer le maximum de hutu
possibles, parmi lesquelles :
- ceux quii n’avaient pas pu fuir les combats et qui se sont retrouvés encerclés par le FPR;
- ceux qui n’ont pas voulu fuir au Zaïre et qui sont rentrés précipitamment dans leurs
biens;
ceux qui ont eu la naïveté de croire à la bonne foi du FPR qui clamait la démocratie et les
droits de l’homme dans ses émissions sur sa radio pirate “Muhabura”.
A lui seul, en tant que commandant des opérations dans la zone de Gitarama, le Colonel
Ngoga a pu organiser des massacres qui ont fait plus de 18.000 civils hutu dans la seule
préfecture de Gitarama entre juillet 94 et Juin 1995.
2
Toutes les techniques de mise à mort et de tortures ont été utilisées dans cette commune,
où les troupes du FPR ont massacré plus de 100 hutu en représailles contre l’assassinat
de 5 tutsi par les extrémistes hutu.
Avant que les troupes du FPR n’entre dans la commune Mugina, cette commune a
d’abord essuyé des bombardements en provenance du Bugesera (occupé par le FPR
depuis le 15 Mai 1994). Les premiers soldats du FPR y ont été aperçus vers le 4 Juin
1994. Ils venaient des communes Nyamabuye, Tambwe et Mukingi qui venaient de
tomber dans leurs mains. Ils ont investi d’abord le bureau communal et le petit centre
commercial. C’est autour du 18 juin 1994 que toute la commune fut occupée par les
soldats du FPR et quelques civils tutsi que le FPR venait de libérer à l’Evêché de Kabgayi.
Il ne sera pas facile de déterminer le nombre exact de victimes que le FPR a fait à ce
moment, puisque la majeure partie de la population a été encerclée. Certains témoins vont
jusqu’à avancer un chiffre de plus de 30.000 civils hutu massacrés par les “Escadrons de
tueurs” du FPR. En attendant qu’une enquête internationale et indépendante puisse
déterminer l’ampleur des massacres qui y ont été commis, on peut déjà faire un petit
tableau de victimes hutu massacrées entre les mois de Juin et Août 1994 dans les huit
secteurs de la Commune MUGINA (Sud-Est de Gitarama):
Les différentes formes de mise à mort, (observées dans d’autres régions du pays où le
FPR a massacré de milliers de civils depuis Byumba, Kibungo, Kigali, Gitarama, Butare
jusqu’à Cyangugu) ont été relevées en commune Mugina. En voici quelques unes:
- ligoter les bras et les pieds ensemble dans le dos de façon que le corps de la victime
forme un demi-cercle et le laisser mourir deux jours après par manque d’air ( la cage
thoracique étant comprimée et la circulation sanguine s’en retrouvant entravée);
- coucher la victime sur le ventre par terre avant de lui asséner un ou deux coups mortels
sur la tempe à l’aide d’une houe usée (faucille-agafuni). Cela permettait de faire
l’économie des balles, et ça ne fait pas trop de bruit comme la détonation d’un fusil.
3
- ligoter les victimes et les abandonner sur la colline bras et pieds liés pour qu’ils meurent
de faim après plusieurs jours d’agonie;
- la pendaison ou les coups de massue sur la tempe de la victime;
C’est ainsi que des hutu, qui sont retournés dans leurs biens, ont été triés et tués par le
FPR.
Les Secteurs MBATI, MUKINGA, MBATI, MUGINA, KIYANZA et NGOMA ont été les plus
touchés par ces massacres à caractère ethnique. Le petit relevé ci-après des familles
entières décimées de Juin à Août 94 sur les 243 victimes de MBATI illustre ces
abominations:
4
40. TUYISENGE + 3 (trois) enfants
Quand les soldats du FPR sont arrivés dans le Secteur NTEKO début juin 94, ils ont
immédiatement tué 6 (six) personnes dans la cellule Rusorokana dont voici les noms:
- SEFARANGA Félicien
- NTAGUNGIRA Théoneste
- KABERUKA Gaspard
- KARAMAGE Stanislas
- SINDIKUBWABO Sylvère
- TWAHIRWA Faustin
Tous ces hommes ont été tués uniquement parce qu’ils étaient des hutu. Ils ont été tués
par les soldats du FPR à l’aide de petites houes (usées) dans la forêt de Cyumura du
Secteur Nteko le 5 juin 1994. Quand leurs proches ont voulu les enterrer, les militaires du
FPR les ont dispersés avec des coup de feu et les corps se sont décomposés dans cette
forêt où beaucoup d’autres encore furent tués de la même façon. D’autres massacres ont
eu lieu à REBERO, cellule Rusohokana. Les militaires du FPR y ont tué un très grand
nombre de personnes avec des houes usées. Les cadavres ont été jetés dans des W.C
qui furent par après détruits. Parmi les victimes, figurent:
Dans la même cellule Rusorokona, chez un nommé KANYENKORE, les militaires du FPR
y ont tué 5 (cinq) hommes et une femme. Voici quelques noms de ces victimes:
KAYIBANDA, MUDAHUNGA, GATARE, NYIRAKAMANA, NCAMATWI (qui était
commerçant). Ils ont été fusillés. La femme a été enterrée par les voisins en présence des
militaires. Les hommes n’ont pas été enterrés, les militaires du FPR s’y étant opposés.
Toujours au mois d’Août 1994, les militaires du FPR ont rassemblé des personnes, qui
étaient restés ou retournés dans leurs biens, dans un camp au Marché de Mugina sous
prétexte de les protéger contre des “interahamwe”. Chaque nuit, ces militaires venaient
trier les garçons et les hommes encore valides et les amenaient pour les tuer. Parmi ceux
qui ont été enlevés de cette façon, nous avons pu connaître quelques noms:
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- RUHANGARA du secteur Mugina;
- GATABAZI Célestin, du secteur Mugina;
- NYANDWI, du Secteur Nteko;
- SEMIGABO, du Secteur Nteko.
Ces personnes ci-haut citées ont été enfermées dans la maison d’un nommé
Musanganire, et furent tuées assomées à l’aide de petites houes usées (udufuni). Leurs
cadavres y ont été enterrés.
Au début d’Octobre 1994 la population hutu a été autorisée de rentrer dans ses biens.
Mais, les militaires ont continué à venir enlever des jeunes mâles et des hommes valides
pour les tuer.
Parmi ceux qui ont été emmenés et tués à cette époque, figurent:
Même pendant la journée, les militaires du FPR ne craignaient pas de venir enlever des
hutu innocents sous prétexte d’aller les interroger mais pour les tuer à l’abri des regards.
Parmi les victimes enlevées pendant la journée, citons l’ancien Conseiller et le nouveau
Conseiller du Secteur Kiyonza. Fin Octobre 94, un enseignant a été arrêté à l’école de
Rusoro. Il fut emprisonné au cachot communal de Mugina. C’est là qu’il a été tué et
enterré. Suite à cet assassinat, les élèves et les autres enseignants ne sont plus retournés
à cette école de Rusoro du moins jusque fin Novembre 94 quand notre enquêteur est
passé dans cette région.
Voici une liste de quelques familles décimées parmi les 160 victimes du seul
Secteur Nteko:
6
12. KALISA + sa femme + 6 (six) enfants
13. RWACYATA +2 (deux) enfants
14. NSANZABAZUNGU +5 (cinq) enfants
+ sa femme
15. RWAGACONDO + sa femme
16. NGARUYE + sa femme
17. KAMPIRE + sa fille
18. NSABIMANA +3 (trois) enfants
19. NSHIZIRUNGU + sa femme : NYIRAMASABO
Voici quelques noms d’enseignants et de commerçants hutu tués par l’armée de FPR
dans le même secteur :
- PASCAL (enseignant)
- MARIANNE(enseignante)
- MUSHIMWIKI Aloys (commerçant)
- TWAGIRIMANA Jean Baptiste (commerçant)
- MUYOMBANO François (commerçant au Centre de Mugina)
- GAHORERO François (commerçant au Centre de Mugina)
- NZABANDORA François (commerçant au centre de Mugina)
- KANDAGAYE (commerçant)
Les victimes hutu qui avaient un peu d’argent étaient rançonnés avant d’être tués et jetés
dans les WC (toilettes) qui étaient détruits pour effacer toute trace.
Massacres de paysans hutus par l’armée du FPR dans le Secteur MUGINA au cours
de la période de juin - août 1994
Parmi les cellules du Secteur MUGINA celle de KIYONZA comptait 141 victimes à la fin du
mois août:
Nous avons relevé les listes des personnes massacrées les 10, 20 et 23 Juin et le
10/07/94:
Sur 38 paysans tués le 20 juin 94, nous avons pu identifier une vingtaine d’entre
eux :
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Sur 44 paysans tués le 23 juin 94, voici les noms de vingt victimes dont 14 femmes:
Sur 32 paysans massacrés le 10 Juillet 94, voici 20 noms de victimes dont 5 femmes
En général, les hommes et les garçons évitent de voyager pour ne pas se faire arrêter.
Une forme d’esclavage a vu le jour dans toute la commune Mugina, bien que nous
l’avons constaté dans plusieurs communes du pays où les rapatriés et rescapés tutsi :
- se permettent d’asservir les rescapés hutu comme suit: les femmes (veuves), les jeunes
gens et les hommes valides qui travaillent dans les champs des tutsi ne sont pas payés.
Ils le font en espérant avoir la vie sauve dans les secteurs Nyakabungo et Ntongwe (com.
Ntongwe);
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Les hommes doivent offrir à boire aux tutsi afin qu’ils ne soient pas livrés aux militaires.
Pour ne pas encombrer ce premier volume de longues listes de victimes du FPR, voici la
synthèse du nombre de victimes identifiées de Juin à Octobre 1994:
NTONGWE Kidaturwa 30
Cyeru 50
Kanyange 11
Nyacyonga 14
Gasuna 63
Ruko +/- 20
9
Cellule Mitima : 51 tués
Cellule Rubiha : 13 tués
Cellules Nyarusange,
Karama,Murambi et Gikumba: 23 tués
N.B. : La commune Tambwe est la coùùune d’origine de l’homme fort de Kigali, Paul
KAGAME.
Comme les autres communes du pays, la Commune Tambwe n’a pas été épargnée par
les escadrons de la mort du FPR. Sur 641 victimes identifiées en Novembre 1994 dans les
secteurs BUNYOGOMBE, MUNINI, MAYUNZWE, BUHORO, NTENYO, GITISI,
NYAMAGANA de la Commune Tambwe, voici les noms des victimes qui ont pu être
identifiées :
10
18. Rudasingwa Gérard a été arrêté et porté disparu;
19. Nshimyumukiza Abdullah a été tué à coup de couteau
20. Ntambara Harouna a été tué à coup de couteau
21. Nzaramba Emmanuel -
22. Mushumba Esi a été fusillé avec toute sa Famille;
23. Mutabaruka Froduald a été tué à coup de houe usagée;
24. Ndagano Fraterne a été tué à coup de houe usagée;
25. Rubayita -
26. Ngiruwonsanga -
27. Kamanzi Ezéchias a été tué avec toute sa Famille
28. Maruveri et sa Famille ont été fusillé;
29. Mubiligi Vincent a été tué à la machette
30. Gasasira a été tué à coup de houe usagée;
31. Mukamusoni Hadidja a été tuée à coup de machette;
32. Gipizi Alphonse a été tué au couteau
33. Le fils de Muhitira Elias a été tué à coup de houe usagée
Pour montrer la volonté “génocidaire” des extrémistes tutsi, voici à titre indicatif deux listes
des familles hutues entières exterminées par le FPR dans deux secteurs :
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16. Famille MUNYANDINDA Abel + 4 enfants GASHARU
17. Famille MUJYARUGAMBA + 5 enfants RWAVUNINGOMA
Les Secteurs Nyabinyenga et Gacu comptait 238 victimes dont quelques familles
décimées:
Pour les victimes hutu du Secteur BWERAMANA, un groupe de criminels suivants a été
identifié :
- KARASIRA J.M.Vianney
- RUZIRABWOGA Félicien
- KIBOGORA
- CLAUDIEN (fils de Buranga)
- Mme NIYONAGIRA Languida
Mais c’est vers les 12 et 13 juin quand la ville de Gitarama est tombée dans les mains du
FPR, que les hutus ont été massacrés par centaines.
- Cellule KIGARAMA: à Mbare chez MAHOGOTE Joseph, près de l’école primaire, plus de
307 victimes dont sa famille et ceux qui y avait trouvé refuge, ont été massacrés en juin.
En plus des militaires du FPR, voici les noms des personnes responsables de ces
tueries:
Le premier jour, il est venu très peu de gens et la réunion fut reportée. A la deuxième
convocation, les militaires ont distribué du sel et des boîtes d’allumettes pour attirer plus
de monde et la réunion fut encore reportée.A la troisième convocation, les paysans sont
venus nombreux. Les militaires ont alors séparé les mâles et les femelles et ont ligoté les
hommes qu’ils ont tués avec des houes usées (udufuni) dans la maison de Rwamigabo.
Les femmes ont été tuées de la même façon dans la maison de Ntawugashira.
Les enfants ont été entassés et tués dans la maison de Marguerite (une vieille de 70 ans
tuée) qui fut incendiée.
La Commune Mukingi a été rendue célèbre par le Rapport de Human Rights du mois de
Septembre 1994, qui relatait avec beaucoup de détails le massacre du 19 juin 1994 des
centaines de hutu dans la Cellule Nyagakombe, Secteur RUGOGWE à l’endroit appelé
“cumi n’icyenda” (littéralement en français « dix-neuf »). Selon ce Rapport de Human
Rights, les soldats du FPR ont invité la population locale et les réfugiés qui étaient dans
13
les camps voisins à venir dans une réunion. Il s’agissait de discuter au sujet du transport
des personnes vers Rwabusoro au Bugesera, disaient-ils! Ils ont d’abord tué une femme
prénommée Sara et un homme nommé Bihibindi.
Une demi-heure plus tard, ils ont ouvert le feu sur la foule de centaines de personnes
rassemblées sur le terrain. Les tirs ont continué toute la journée. Ceux qui ont survécu à la
grêle de cartouches furent tués au marteau ou à la houe. Les soldats ont tué d’autres
personnes les 20 et 21 juin, au moment où ils lançaient l’attaque contre celles qui avaient
pris refuge dans le cabaret d’un prénommé Laurent. Les personnes étaient tuées sans
distinction d’âge, de sexe ou de groupe ethnique. Parmi les tutsi tués se trouvait une
femme identifiée comme la belle-fille du nommé Gahizi. Les victimes de l’attaque
comprenaient la femme, trois enfants et la belle-fille de Karemangingo et dix personnes de
la famille de Rwabigwi.
Les corps des victimes furent hâtivement ensevelis par les survivants dans trois fosses
communes qui ont été localisées et photographiées par Human Rights Watch/Africa. Une
fosse superficielle mesurait à peu près un mètre sur vingt et contenait approximativement
70 victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants(Rapport de Septembre 1994
de Human Rights Watch/Africa intitulé : “La suite du génocide au Rwanda: absence de
poursuites, la continuation des tueries”)
Voici quelques noms des victimes des massacres opérés par l’armée du FPR dans
cette réunion du 19/06/94 à Rugogwe:
Les soldats du FPR ont emprisonné des habitants des cellules Nyagakombe et Mayebe
dans la maison de Boniface à Nyagakombe près de la forêt de Ngendombi. Par après ils
l’ont incendiée et les malheureux prisonniers y ont péri. Ils ont tué, ce jour là, par balles et
à coups de baïonnettes des personnes qui tentaient de s’enfuir.
Les corps de certaines victimes ont été jetés dans des WC. C’est le cas de Eliab
Sagahutu, Michel Sekimonyo et de Kabundanzira.
Les massacres des hutu par le FPR n’ont jamais cessé dans cette région. Jusqu’en
Décembre 94, le nombre de victimes hutu tués par le FPR était de 1219:
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Nombre de victimes par cellule :
- cellule Nyakabungo (205 tués)
- cellule Mahembe (124 tués)
- cellule Gitanga (88 tués)
- cellule Gasharu (243 tués)
- cellule Gakomeye (122 tués)
- cellule Nyarusange (49 tués)
Les auteurs de ces abominations suivants sont pointés du doigt par le population
rescapée.
Il s’agit de :
- KANYESHYAMBA
- Fidèle MUPAGASI (Représentant des commerçant de Gitarama, ancien partisan du Parti
PL power, et dont l’auteur de cet ouvrage fut garçon d’honneur pour son mariage civil)
- Sylvestre NYIRABUKARA.
Depuis juin 1994 jusqu’en Avril 1995, les commandos de la mort du FPR ont fait des
ravages dans la Commune Kigoma. Le dernier relevé des victimes, hutu en majorité, mais
aussi avec des tutsi qui avaient bénéficié de la protection des hutu (dont la belle-mère du
beau frère de l’auteur de cet ouvrage - GATARE Emile- Cette belle-mère, Rachelle, était
tutsi) s’élèvait à 1.632 tués par les soldats APR appuyés par un syndicat de délateurs tutsi
extrémistes, spécialement originaires du Secteur MUKINGO (qui bat le record avec 521
tués) mais très célèbres en commune Kigoma, commune de l’actuel Premier Ministre
Pierre Célestin RWIGEMA.
Ce syndicat de délateurs n’a pas fait que massacrer seulement dans le Secteur
MUKINGO mais aussi dans les secteurs voisins:
15
Dans le Secteur REMERA de cette commune, nous avons pu identifier un autre syndicat
de délateurs qui orientent et appuient les militaires dans les massacres et les arrestations
arbitraires:
Après avoir fait emprisonner un innocent, ils vont proposer aux familles des victimes de
“donner de l’argent” pour les faire libérer ou pour faire cesser les dénonciations et
persécutions vis-à-vis des autres membres de la famille!
Le Conseiller du Secteur MUKINGO, MINANI (hutu), a été tué le 22 Octobre 1994 à coups
de bâtons par les militaires, parce qu’il les empêchait de poursuivre leurs massacres. Ils
l’avaient arrêté pour détention d’un fusil, qu’il avait remis aux responsables du Front
Patriotique Rwandais après leur victoire.
Tableau synthétique des victimes par secteur (manquent 2 secteurs, Butare et Rubona)
Beaucoup sont morts avec toutes leurs familles. Les femmes et les enfants ne sont pas
repris dans le nombre des victimes parce que souvent leurs noms ne sont pas connus par
les témoins (hutu et tutsi rescapés confondus) :
Pour souligner l’ampleur des massacres par cellule, voici un exemple parmi des milliers d’autres:
Soit 158 chefs de famille tués avec leurs membres de famille, à part quelques rescapés.
Deux exemples:
En Novembre 1994, la presque totalité des hommes avaient fui les exécutions sommaires et les arrestations
arbitraires massives et systématiques qui atteignaient le point culminant en commune Kigoma.
Parmi les secteurs les plus touchés, celle de Ruyenzi peut retenir l’attention: 337 tués dont
les familles suivantes ont été décimées entre juillet et décembre 1994:
16
1. NYIRASAFARI : + 3 enfants NYAGACACA
2. NYIRANGARE Anastasie : + sa fille “
3. MUKAMPUNGA Xavériné: + 6 enfants KIBAYA
4. GASANA : + 6 enfants RUBONA
5. SEROMBA : + 6 enfants “
6. YANKULIJE : + 3 enfants “
7. KAREGA Emile : + 7 enfants “
8. MBUNGIRA : + 4 enfants “
9. NYAMBWIRA : + 7 enfants KIGABIRO
10. MUNYANEZA Joseph : + 4 personnes KIGABIRO
11. NZEYIMANA : + 9 personnes “
12. MUKATERERA Marie : + 1 enfant “
13. MUKAMUSONI : + 1 enfant NYAGACYAMO
14. NIZEYIMANA : + 4 personnes KIGABIRO
15. MUNYAMPIRWA : + 4 enfants NYAGACYAMO
16. UKIZINKIKO : + 5 enfants “
17. MUPAGASI : + 10 personnes “
18. TERERAHO : + son épouse “
19. MUNYANKINDI : + 2 enfants “
20. NDAGIJE : + 1 enfants “
21. KABILIGI : + 10 personnes “
22. MUKARWEGO : + 3 personnes “
23. MULINDAHABI : + 2 personnes “
24. BUSIZORI : + 9 personnes “
25. MUHIMPUNDU : + 7 personnes “
26. JEANNE : + 3 enfants “
27. SETABARUKA : + 1 enfant “
28. NYIRAROMBA : + 5 personnes KIBAYA
29. NTAMPAKA : + 4 enfants RUGAZI
Un autre secteur parmi les plus touchés, c’est le Secteur GIHARA qui comptait 217
victimes identifiées parmi lesquelles on retrouve plus de 16 familles de 10 à 2 enfants
chacune.
Ces familles décimées ont été recensées dans les Cellules suivantes:
- Nyagatare (7 familles)
- Rukaragata (3 familles)
- RUYIGI (3 familles)
- BIMBA (2 familles dont une de 10 personnes)
- KABASANZA (9 personnes).
Le Secteur RUGALIKA comptait 150 victimes recensées dans les Cellules: Nzagwa,
Ruhogo, Nyarubuye, Musave, Remera, et Rutovu.
Le Secteur SHELI comptait 116 victimes recensés dans les Cellules: Karehe, Butera,
Gatovu, Kagangayire et Ntebe.
Le Secteur KINYAMBI : 91 tués dans les Cellules: Gitwa, Karama, Bihembe, Kigarama,
Kadasaya et Rusona.
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I. MASSACRES DE CIVILS INNOCENTS PAR LE FPR EN COMMUNE MUSHUBATI
Les victimes ci-après ont été tuées souvent avec leurs membres de famille (visiteurs,
enfants en bas âge). Les personnes ci-après ont été tuées entre le 12 juin 1994 (le jour où
la commune Mushubati est tombée dans les mains du FPR) et le 31 décembre 1994.
Cette liste n’est pas exhaustive, car les sources d’information ne prétendent pas avoir
relevé toutes les victimes du FPR dans cette commune.
Effectivement, cette entreprise de collecte de l’information fut périlleuse, d’autant plus que
certains de ceux qui se sont investis dans cette initiative ont été enlevés par les éléments
du FPR après Juin 1995 (date à laquelle ils ont remis les listes des victimes à un militant
des droits de l’Homme).
Certaines personnes ont été invitées dans des réunions pour être abattues en toute
allègresse par les responsables militaires qui les avaient convoquées. D’autres ont été
enlevées et tuées après avoir été ligotées et torturées.
Il y a aussi des personnes qui ont été tuées après avoir été arrêtées ou en cours de route
vers la prison de Gitarama (la plus proche).
Il n’y a pas de photos, mais les ossements ont été relevés et les habitants rescapés
racontent ce qui s’est passé.
Les habitants connaissent très bien l’emplacement des fosses communes où sont
entassés les victimes des miliciens hutus et les victimes du Front Patriotique Rwandais
(FPR).
19
NTUYIZERE « «
MUKARUHUNGA Gasamunyiga «
NYIRANTAMARI Muhozi «
HITIMANA - «
MINANI Ubalijoro «
NYANDWI « «
MUNYEMANA Ruzigamanzi «
HABIMANA - «
NSENGIYUMVA - «
NDEKEZI Ntambara «
MUREKEZI Ndekezi «
NYIRANEZA « «
RUKWIRANGABO Ribori «
NYIRAMANA Ndekezi «
NTWALI Byabarabandi «
MODESTE Munyempama «
MUNYEMPAMA Ngirumpatse «
ZACHARIE Munyempama «
KANANI « «
GATORANO Furere «
MUNYABARENZI Gatorano «
MUVUNANDINDA Gatorano «
ELIE Kaburame «
RWAKAZAYIRE Niyibizi «
SYLVAIN « «
TITE « «
NUWANJYE Gatorano «
MYAMBIRAVUGA Gakuba «
NDAHIMANA Sebyenda «
NIYOYITA Sebyenda «
HITIMANA « «
MUKESHIMANA Rwamirera Munini
NDENGEYINGOMA Sehene «
RUTIHIMBUGUZA Kagorora «
NIYONGIRA « «
NTEZIYAREMYE Donat «
HITIMANA « «
MUNIGANKIKO Michel «
HITIMANA Shakiro «
FERINI Rusatira «
OSCAR Hitimana «
THEOGENE « «
HERMAN « «
MUTUMWINKA « «
PRISCILA « «
LANDOUARD Rwamirera «
MUNYENGABE Furere «
MUKAMUSONI Gahizi «
BEATRICE Bigirabagabo «
EMMANUEL Munyangabe «
AIMABLE « «
20
NYIRAHABIMANA « «
MUKASHEMA « «
MUKANZOBE « «
MUKANTWARI « «
NIYITEGEKA Claver «
MINANI Munyambibi «
BANKUNDIYE - «
KARARA Sebuturo «
MUNYAGAHUNGA Sefara «
MUSABYIMANA Nyabutsitsi «
BENOIT Rukebesha «
BIMENYIMANA Sebyenda «
GAHUTU Rukebesha «
ALEXANDRE Rusabira «
KABERA Rujaba «
NYAKARASHI Yoboka Gasenyi
GIHANA « «
BWASISI « «
NGABONZIZA Munyanshongore «
ISAAC Njangwe «
EUPHRASIE « «
ANNE MARIE Isaac «
MUKASHEMA Habakagaba «
MICHEL Njangwe «
GABRIEL - «
SYLVAIN Gabriel «
BELTHILDE Sibomana «
RWAGASORE Ndengeyingoma «
METHODE Rumiya «
MELCHIOR Ngendahimana Gasenyi
HARERA Muvunyi Nyirishema «
NGENDAHIMANA Gacencera «
RURANGIRWA Bwenge «
SEBYENDA Bwenge «
NTAMUKUNZI Rwabalinda «
KAMUGI Nyilimbibi «
WELLARS Ngerina (Angéline) «
KAREKEZI Gatete «
CYABABO Etienne «
NYIRAHABIMANA « «
SIMPUNGA Rutamujyanye «
MUKANDOLI Yoboka «
MUKANSONERA « «
RUGABA Munyankongi «
NYIRANTAMA Gahirima «
MWUMVANEZA Tabaro «
ALFRED Rugaba «
MURWANYASHYAKA Mwumvaneza «
STRATON Gakuru «
MVUYAHAGA Straton «
ISAIE Gakuru «
21
GIKARA Isaïe «
BIZIMUNGU Gashayija «
NKURIKIYINKA « «
KABERUKA Rukanika «
BINUMA Mushokambere «
LAZARE « «
MUKUNDUFITE Tabaro «
EDOUARD Baligira «
GAHUTU « «
BALIGIRA Kaje «
EVARISTE ANATOLE «
PIERRE Biruwenda «
MARTIN « «
JEAN DE DIEU Karamage «
MUHIGIRWA Mwambari «
KAREKEZI « «
NDAYISABYE Musoni «
GODELINA Casimir «
GASTON Lambert «
BONAVENTURE Boniface «
CYOBO Kinwabazi «
VIANNEY Deyikora «
FIDELE « «
EDOUARD « «
TUZA Karera «
GERARD Vénant «
SELISI Gérard «
SIXBERT « «
NYIRAKANANI « «
NYIRAMANA « «
MUJAWAYEZU Muhutu «
BLANDINE Vénant «
NYIRANEZA BLANDINE «
GODEBERTHE Tulikunkiko «
EPAPHRODITE Michel «
VENANTIE Bucyanayandi «
SPECIOSE Michel «
23
KARASIRA Ngirabakunzi « + 3 enfants
KABANDA Nsabimana «
SYLVIE Nsabimana « + 2 enfants
UZAMUKUNDA Nyarigina « + 4 enfants
RUSANGANWA Bazira « + mère+5 enf.
NYIRAMBAKUBA Bagaruka «
NSHYUYUBUHORO Gatuyuyu «
KABANDA Gatuyuyu «
NGAGI Fidèle (36 ans environ) Bilinda «
MUKAMANA Bazira «
KAKUZE Murekezi «
MUKAMANA « «
MUKURALINDA Burakeye « + son épouse
RUGASIRA « «
BAHIZI Gato «
KANYAMIGANDA (65 ans) Rubanguka «
KAMANZI Gatorano «
HATEGEKIMANA Karekezi «
RWABIGWI (60 ans environ) Mulihano «
KIBILIMA Abdou « + 2 enfants
GAHIGI - «
N.B. : 30 Personnes réfugiées chez Hitimana Mathias dans la cellule Karama ont été massacrées.
Depuis le 12/6/1994, une grande foule de déplacés s’était canalisée sur cette montagne
d’où l’on pouvait avoir une vue sur toutes les directions. Les soldats du FPR se sont
déguisés en FAR (ex forces armées rwandaises) avec les uniformes FAR et ont gagné la
confiance de cette foule, et cette stratégie satanique a abouti. Ils alors organisé un
quadrillage des lieux jusque tard dans la nuit.
Pendant la nuit du 14/6/96, ces soldats FPR ont demandé aux hommes de se lever et aux
femmes de coucher les enfants, sous prétexte qu’ils allaient affronter les troupes du FPR.
Quelques instants après, ces soldats qui avaient encerclé cette foule a commencé à la
mitrailler à l’aide de grenades.
Parmi les victimes massacrées à Gisoro, il y avait beaucoup de déplacés venus de Kigali,
Ruhango (commune Tambwe), et du Bugesera. Parmi elles, se trouvaient les habitants
des secteurs Kagogwe, Mata, Nkoma, Bugurube des communes Mushubati et
Nyamabuye. Ce témoignage a été rendu par les rescapés de ce grand massacre de
GISORO.
26
NTZIYAREMYE Muzigirwa «
TWAGIRIMANA Habiyambere «
THARCISSE Gatorano « + son frère
SINDAMBIWE Epimaque - «
RUGWITANA Alphonse - «
MUKANTAGARA Ancille Kanyandekwe «
MVUGABARAMYE Marc « «
AMIEL Rwendeye « + son fils
BALTHAZAZ Biziyaremye «
KAJEGUHAKWA Muyoboke «
GIRUKWAYO « «
NTIBENDA Paul - «
ALPHONSE Mukezangango «
MARIE Nshakirahe «
UMUKOBWA Kabago Innocent «
REKERAHO Nicolas - «
RUZIGANA Tharcisse - «
ANDRE Harelimana Paul «
UMUSAZA Mubashankwaya «
BALTHAZAR Mulindabigwi «
NYAMUBI Michel Ngaruye Kagogwe
NYIRASHIKAMA Xavérine - «
ZIMULINDA Déogratias Bavugaruta «
RWABUKWISI Valens « «
MAGUMIRWA Gabriel Tabaro «
RUGANGO Charles Sebununguri «
MUNYAKAYANZA Oscal - + sa femme et son enfant
BAVUGEYOSE Rugango + ses 5 (cinq) frères
MASHAKA Narcisse - Kagogwe
KARASANKIMA Pascal - «
GAKWAYA Nicodème Nyakagaragu «
MUKURALINDA Mukuralinda «
MURENGERANTWALI Charles Basabose « + sa femme
NYIRAHORANA Ngwije «
BIGIBWAMI « Murindi
MUBURAHE - «
NIKUZE - «
FISI Gasiribanyi Sylvain «
MUNYENTWARI Joseph Bucoce «
MUDEREVU Bucoce «
BISERUKA « «
SENDINGA « «
BAGORA « + sa femme et ses 2 enfants
MUNDERE Muderevu «
BIZUMUTIMA - Murindi + ses 2 enfants
MINANI Karenzi «
MUKUNZI Nzamwita «
NYIRAHABIYAMBERE Nyirarwoga «
BAZUBAGIRA Mbanzabugabo «
BIZIMANA Ngirabatware «
NTAWIZIMIRA Nshagayintwari «
27
MUNYABURANGA « «
MUKAKARENGERA Nyagatwa «
NTIHABOSE Munyentwari «
KONSIKARASIYO Munyarushoka « + ses 3 frères
NDAMURIRA Munyankomane «
NGIRUMURORA Gasamunyiga «
NYIRABAMPORIKI Kagina «
RINDIRO Pascal Ntarindwa «
MURENGERANTWALI - «
MUNYABAGISHA Mugarura «
NYANDWI - Murindi
ABIYINGOMA Ndashobaniwe «
MUKAMUTANA - «
NKIRABANGA Rwalinda «
SINGIRANUMWE « «
WENCESLAS « «
KAYIRANGA Nshagayintwari «
BALIHUTU Munyampenda «
MUNYARUGENDO « «
GAHINDA « «
KAMBANDA « «
RUKERAMIHIGO Sebagina Kagogwe
FISI (fils) Rutayisire «
MINANI Kajyibwami Mubuga
MUNYEMANA Buregeya «
NIZEYIMANA Gatorano «
MAPENDA Kibirigi + sa femme et ses 3 enfants
PAPIAS Ruzigamanzi Mubuga
EMMANUEL Edouard «
BARATURWANGO Kuruvune «
RUKOMEYE - Murama + sa femme
GENDANEZA Rukomeye + sa femme et son frère
NDINDA Ukize Murama
BERTIN Ndinda « + sa soeur
MUSHUMBA Karera + sa femme et ses 4 enfants
RUKEZANGANGO Kazaviyo Murama
KABAYUNDO - «
MBARAGA - «
NSABIMANA Munyandanguza «
GASASIRA Munyamarari «
MUKAMUTESI « «
MUKAMULIGO « «
NDAHAYO Munyemana «
MWISOKO Rwabituku «
BAHIRE Girukwayo Kanyinya
KARASIRA Mujyambere «
GASHAGAZA - «
SUBWIGANO Nyakabwa «
MUKANDEBE Rwabarara «
KAZUNGU Burasinuma «
RUZINDANA Munyengabe «
28
RUKERAMIHIGI Karenge «
MUNYAMBONERA Rudubi «
NGERAGEZE Bagambanyi « + sa femme
ADRIEN Mbwantijye «
30
BATEGEJO Félicien Rwatera Kanyinya
NSENGIYUMVA Karerangabe «
KAGENZA Shyirambere «
NDABAMENYE Kagenza «
NDIMURWANGO Mihigo «
SUBWIGANO Sibomana «
MAGOMBE Kagina «
RUSHEMA Adrien Ubwantige Aloys «
MUNYANEZA Bosco Ntibarikure «
MUKARUGOHI Rwakarara «
MUSABYIMANA Philémon Minani Léonidas «
NSANZABERA Modeste Munyaneza Félicien «
MUKERAMIHIGI Xavier Karenge «
MUKANYANDWI Dative Kagurano Berchmans «
NYIRABABIRIGI Françine Rukeramihigo «
MUKAMUSONI Joséphine Mushorangabo Muramba
MWISOKO Bumpaga Munziriri
BAHIRE Rugema Vital «
NDAYISABA Majyambere «
NIRAGAHIMA Karara «
TWAGIRUMUKIZA Byimbwa «
UWABASENGA Byimbwa «
TWAGIRIMANA Munyandanguza Murama
BISERUKA Ruremesha «
33
MURANYAMBABO Gashirabake «
NZANANA Denys Murambi
NIYONSANGA Ananie «
UWIZEYE Etienne Mureberwa
NZABALINDA Mitereko Remera
RWAMUGIMBA Nyirindekwe Kagarama
HARELIMANA Kayitana Remera
APHRODIS Hitimana Cyiciro
GATETE Ruvamwabo Jabiro
BUCYEDUSENGE Gatananzuzi Remera
NKERAMIHIGO Ruvuzampama «
BAKUNDAKWITA Bukeye «
SINGIRANKABO Tereraho Kagarama
HITIMANA Munyakayanza Remera
UWIZEYE Bimenyimana «
MUNYAMBUBA Mivumbi Kagarama
MUNYANEZA Gasigwa Murambi
NSENGIYUMVA Bazambanza Remera
KIGUFI Mugabowibanze «
NSHIMIYE Ruvuzampama «
NIZEYIRYAYO Kigufu «
HARELIMANA Nyabunene «
RUTABAYIRO Habiyambere Mureberwa
SEGAHUTU Rwandema «
NTAWUVUGANANAYO Kanyonyomba «
MINANI Rucakibungo «
RUTAGANDA Gahingabuye «
NIZEYIMANA Ruhamyankaka Kagarama
KAYIJAMAHE Bukeye Remera
Les personnes ci-après ont été tuées souvent avec leurs membres de famille (visiteurs,
enfants en bas âge). Elles ont été tuées pour la plupart entre juillet et décembre 1994.
Cette liste n’est pas exhaustive, certains des informateurs ayant disparu ou ayant été
emprisonnés après décembre 1994.L a plupart des victimes ont été exécutées
sommairement par les troupes du FPR. D’autres ont été enlevées et tuées après avoir été
ligotées et torturées.
Il y a aussi des personnes tuées après avoir été placées en lieux de détention ou en cours
de route vers la prison de Gitarama.
40
GATABAZI Jean Pierre Gatabazi « «
NSENGIYUMVA Emmanuel Mushi « «
FRANCOIS Serwufi Thomas « «
KAYIGI Anicet Muterahejuru Gisenyi «
NTIVUGURUZWA Célestin Rwabukumba Mugina «
SILVIN Nkundabagenzi Gasp. « «
MWEREKANDE Nyiramasasu Kigembe «
MUNYESHULI Laurent Bitereyaho Nicolas Mugina «
SIBOMANA Augustin Muterahejuru « «
MISAGO Matabaro Nkingo «
RUKERIBUGA Justin Nyiragabiro Rugobagoba Juillet 1994
RIBERAKURORA Evariste Rwabagina « «
MUSENGIMANA Silas Bwasisi Kiyumba «
KAMARAMPAKA Nyirabajyinduga Rugarika «
MUNYENTWALI Léonidas - « «
SEZIBERA Ildephonse Seburinkende Murehe «
MUKAMUGENZI Xavérine Epouse Sezibera « «
NDARIGENDANA Kizito Munyampeta Claver Nyakabanda «
Madame NDARIGENDANA - « «
MURERWA Octavien Kanyankore D. Mugina «
GASHUMBA Joseph Musanganya Mugina «
MUKADEMOKARASI M.Chantal Mme Kabeba P. Kamonyi «
KAMANA Marc Kabeba Kamonyi «
NZAYISENGA Rugaravu Gasharu «
MUNYEMANA Innocent Mugemana Gasharu «
BIZIMANA Jacques Bicamumpaka Mugina «
NSEKANABO Grégoire Muhanga « «
NIMUGIRE Martin Ngenzi Aaron Santinsyi «
NZABANDORA Adrien Munyankiko Gasharu «
EVERINI Gashenyi Musambira «
NYIRAGATWAKAZI Anastasie Masake Runda «
FAUSTIN Ngendahayo Léonard Kirehe «
HATEGEKIMANA Mohamed Kagenzi Gitarama «
NDIBYARIYE Nkurikiyinka Paul « «
SIMON Kavumburankwavu Kiyumba «
Epouse SIMON - « «
MUNYUKAFU Janvier Mukurarinda Boniface Kayenzi «
BUCYEYE Edouard Bucyeye Kayenzi «
UTARAMBIWE J.Bosco Utarambiwe A. Ruzege «
MUGEMANA Rukiramakuba Kamonyi «
MUNYANEZA Manassé Rukiramakuba Kigali «
MUGEMANYI Kandagaye Gitarama Janvier 1995
MUSILIKARE Sebukware Nyacyonga Juillet 1994
NZAMUGURISUKA « « «
MUKAMUNANA « « «
KARONKANO Damien Kanyamuhanda Gisenyi «
NTABUZANDIZA Karonkano « «
MUNYEPERU Erasto Shikama Kamonyi Septembre 1994
MUHASHYI Joseph + 5 enfants Bisekera Charles Gisenyi Juillet 1994
BUHIGIRO Célestin Gakuba Kigali «
MUNYABUGINGO Harelimana Gihinga «
41
MINANI Kazigaba Bugesera «
HAKIZIMANA Ugirashebuja Kigali «
GATETE Bihirane Bugesera «
GASIMBA Etienne Gisare Gisenyi «
TWAGIRAYEZU Emmanuel Nkubito Kagarama «
RUKELIBUGA Gratien - - «
NKERAMIHIGO André Ntizikwira Nyagihinga «
NKERAMIHIGO J.Bosco Nkeramihigo « «
NGENDAHIMANA Syvère Ntibiringirwa Kigali «
NTUKANYAGWE Nkeramihigo Nyagihinga «
NYIRABAHIMA Esther Nyilidandi « «
SEKABUGA Jacques - Gihinga «
GAHIGI Mbwayahandi Gihinga «
MUGABO Rubanzambuga « «
RUBANZAMBUGA - « «
IGNACE Binyavanga « «
RUKIMIRANA Marcel Muberuka « «
MUHIRANWA Savérine Rutebuka Shenga «
HIRWA Munyankiko Rugobagoba «
KABERUKA Charles - Nyagihinga Août 1994
KAYIBANDA Aloys Ngayaboshya Gisenyi «
NGENDAHAYO + 2 filles Mbarubukeye Kamonyi «
RUGEMA Nsengiyera « «
NYANDWI Sylvère Ntirivamunda Gisenyi «
NTIRIVAMUNDA Gabriel - « «
MUKAGAKWANDI Rukiramakuba Abrah. « «
NYIRABASHUMBA Anastasie - « «
NIRERE Emmanuel Nsenguwera Gihinga «
KARAMAGE Elie Gatozi Gihinga «
YUBU - « «
44
MANYEMBWA Bishangi Runda «
YOHANI (Jean) Muhashyi Runda «
KABASHA - Murehe «
KANGABO - « «
HAKIZUWERA Tabaro « «
SEKIMONYO Philémon Sikubwabo « «
NTIRANDEKURA - « «
HAGENIMANA - « «
NZAYISENGA Kangabo « «
HABIMANA Gakuba « «
NIYONKAKA Ezéchiel Muhashyi Prison Gitarama Sept. 1994
NYIRAMANJWE Keberuka Murehe Juillet 1994
NZABONA Kaje Murehe «
SEBUSHISHI Rwakibibi Murehe «
NTAMUKUNZI Ntibenda « «
MUNYANEZA Bishogoshogo « «
NTAGANIRA Vincent - « «
MUNYANEZA Mathias - « «
NIYIBABARIRA Madadali « «
NIYIGABA Mutabazi « «
NIYOYITA Philémon Rwagasore « «
TWAGIRIMANA Gashumba « «
KAHABAYE Ngulinzira Gitarama «
NIYIBIZI - Gitarama «
NTILIVAMUNDA Froduald - « «
NDABUNGUYE - « «
TWAGIRIMANA Gahuranyi Runda «
TABARO - Murehe «
MUSABYIMANA Koyobotsi « «
KARAMBIZI Munyeperu Kigali «
MUNYANDAMA Girukwayo Murehe «
MUSENGE Hategeka Murehe «
RYARUHANGA Harelimana Kigali «
TUGIRIMANA Kinyamugwiti Kigali «
YOHANI Muhashyi Kigali «
HARELIMANA Paul Mugemanyi Kigali «
47
MUKAMANA Hélène « « «
REYA (Léa) Rukesha Martin « «
KAGANGO Mugande « «
NIYONSHIMA Kavutse Jean « «
SEZIBERA Bugiruwenda « «
NTIGULIRWA Singuranayo Runda «
RUSHOGORO Karekezi Remera «
MATANE - « «
UWAMAHORO Matane « «
HAVUGIMANA Ngirumpatse « «
KARERANGABO Barinabé « «
NSANZUMUHIRE Rwamikeli Runda «
MUREKEZI - Gitarama Février 1995
SUGABO Uwimana Remera Août 1994
KABERA Bugiruwenda Remera «
SEZIBERA « « «
JACQUELINE Mutagire « «
ALOYS Niyifasha « «
MAJORO Zacharie Kibungo Septembre 1994
ULIMUBENSHI (police commun;) - Taba Août 1994
BUREGEYA - Gitarama Mars 1995
NIYOMWUNGELI Jean Nzamubonye Kigali Août 1994
HABIYAMBERE - « «
NSINGA Fatukubonye « «
RUFULIZA - Remera «
Mme UWIMANA Jean - Remera Septembre 1994
TULIKUNKIKO - Remera «
HABARUREMA Protogène Munyakayiro Martin Kigali «
NDAGIJIMANA Emmanuel Kar egeya Jean « Juillet
1994
BIZIREMA Ndayumuntu Gacurabwenge Août 1994
UWIMANA Boniface Sumuni Remera «
SUMUNI + 3 enfants - « «
Mme SUMUNI Nzibonera « «
KARUHIJE - « «
UWIMANA Jacques - « Juillet 1994
TULIKUNKIKO - « «
NJEBERI Tulikunkiko « «
UWIMPUHWE Daniel Tiyofils « «
GAKUBA Jean Pierre Kagurube Jean « «
NKIRANUYE Rwamakuba Runda «
KABYOGO Kubitonda « «
MUSABYIMANA « Kayenzi «
JOSEPHINE « « «
DUSHIMIMANA Mukaragata Runda «
RUGAMBA Sefuku Taba «
MUNYARUKIKO Mihigo Taba «
NSENGIYUMVA Louis - « «
KAREKEZI Sebakiga « «
SIBOMANA Mbanzarugamba « Août 1994
MUSABYIMANA Karera « «
48
BICAHAGA - Gitarama Septembre 1994
50
HITIMANA Célestin Niyibigira Jean Remera Juillet 1994
NIYISHOBORA Emmanuel Ngirabatware Remera «
KAYIBANDA Polycarpe Munyandamutsa « «
NIYIRORA Ignace Gasore Ananie Gitarama Janvier 1995
NZABANDORA Nyirahabinka Kayenzi Septembre 1994
SEBAZUNGU Mukandekezi Remera Juillet 1994
KAYIRANGA Uwihanganye Kigali Novembre 1994
MUSENGIMANA Gatorano « «
THEOPHILE Murengerantwali « «
MUNYABURANGA Claude Hategekimana Naasson Gacurabwenge Août
1994
BOGERE Sentama Kayenzi Sept.1994
KABAYIZA Bugiruwenda Kigali Déc. 1994
HATEGEKIMANA « Kayenzi Mars 1995
BERNARD Kamanzi Dismas Remera Juillet 1994
NTAMBARA Ntabajyana Remera «
NTARIZABONEKA Nkuliyumwami Remera «
MUGARAGU Ntagihugu Karangara «
MUSABYIMANA « Karangara Mars 1995
MBERABYOMBI Biraguma Remera Juillet 1994
TWAGIRAYEZU Isaïe Rusarika Kayenzi Août 1994
MUNYANEZA Claude Harelimana Cyangugu Juillet 1994
NKUSI Vélin Munyabwishywa Butare «
MUKANKUBITO « Kigali «
NSENGIYUMVA Félicien Bajyagahe Butare «
MBUGUJE RWABIBI Remera «
BURASANZWE Batambirukize « «
BAKAME NYANKERI Kigali «
NTAMWEMEZI Habimana Remera «
JOSEPH Gasamunyiga Remera Juillet 1994
51
• Assassinat d’un autre membre de cellule, Rwubaka Benoît, tué en Juin 1996 le jour de
sa nomination à l’issue d’une réunion dirigée par le Bourgmestre et le S/Préfet Zimulinda.
Cette réunion faisait suite aux doléances des rescapés tutsis du secteur Kabuye.
Dans la soirée, il est allé prendre un verre de bière avec ses voisins dans une buvette
située à 500 mètres de chez lui. Vers 20h, d’autres voisins vinrent signaler l’arrivée des
militaires. Les buveurs se hâtèrent de vider leurs verres pour rentrer chez eux. Ces soldats
de l’APR, disait-on, cherchaient un jeune homme du nom de Harelimana, voisin de
Nkundabatware, pour lui reprendre sa carte d’identité qu’il avait reçue alors qu’il serait
“rugara” (terme donné à celui qui a reçu un entraînement militaire).
Vers 20h30, les voisins entendirent des détonations chez J.B. NKUNDABATWARE. Plus
loin,tants, à 300 mètres de là, des gens demandèrent à deux soldats de l’APR les échos
qui provenaient de chez NKUNDABATWARE n’étaient pas de coups de feu.
Avant de s’en aller, ces soldats répondirent que ce bruit n’était pas celui de coups de feu
mais qu’il s’agissait d’une porte qu’on venait de fermer. Les habitants qui assuraient la
ronde nocturne obligatoire sont allés s’enquérir sur ce qui venait de se passer et
trouvèrent cinq cadavres gisant sur le sol. Quant à NKUNDABATWATRE, il avait été
abattu dans son fauteuil. Son fils, BASENGE Eric, qui étudiait en 5ème année de la
section médicale à Gitwe était venu visiter ses parents. Apparement, il avait tenté
vainement d’échapper au massacre, car son cadavre fut retrouvé non loin de la maison.
Signe que toute la maison avait été quadrillée.
Les habitants ont alerté les militaires en poste non loin de là. Ils sont venus constater le
carnage et sont restés sur les lieux du crime toute la nuit sans entamer les enquêtes.
52
Mr SEBAZUNGU Sylvestre et et son homonyme SEBAZUNGU, quant à eux, ils ont été
assassinés dans la même soirée à 500 mètres du bureau communal de Nyakabanda. Ils
furent tués tous les deux à l’arme blanche par un groupe de malfaiteurs. Néanmoins, un
voisin, qui a requis l’anonymat, a déclaré avoir vu une vingtaine de militaires vers 20h. Ces
militaires descendaient la route qui conduit chez MUSABYIMANA Théogène (où s’étaient
déroulées des noces), et dans laquelle Sebazungu et son ami ont été tués.
Aucune enquête officielle n’a été menée jusqu’à présent pour identifier les auteurs.
53