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i Fondations et ouvrages Gérard Philipponnat Bertrand Hubert FONDATIONS et OUVRAGES en TERRE A min funn college fame aapeg ewe, por geet Mhiac. Bese ” A aurel- collaboration an By oh Sober Chunk. . 15 Dicembe 199% AVERTISSEMENT DE L'EDITEUR La mise a disposition au lecteur du présent document vise & un but d'information. Cette information est fournie en I'état, les Editions Eyrolles déclinant toute responsabilité quant a son utilisation, adaptation ou interpretation, dans le cadre d'une activité professionnelle. Lorsque ouvrage se référe aux normes et réglementations, il s'agit de celles ‘en vigueur au moment de la publication. Aussi, nous invitons le lecteur 8 verifier leur validité au moment de leur application. UFG Union Francaise des Géologues LUFG est une association professionnelle, reconnue d’utilité publique qui regroupe les praticiens des sciences de la terre. Sa mission est de représenter la profession de géologue en France et en Europe auprés des instances dirigeantes, des organismes publics ou privés et des médias : protection du titre de géologue, application d’un code de déontologie, défense de la démarche qualité, service de l'emploi Elle organise des réunions scientifiques et techniques (colloques, congres, Visites... et participe également a la vie d'autres associations nationales ‘et européennes du domaine de la géologie (AGAP, SGF, FEG... La revue Géologues est son organe de communication, Elle permet a ses membres de postuler au titre de «géologue européen» décerné par la Fédération Européenne des Géologues. UNION FRANCAISE DES GEOLOGUES 77, rue Claude Bernard - 75005 PARIS Tél: 01 47 07 91 93 FONDATIONS et OUVRAGES en TERRE Gérard PHILIPPONNAT Bertrand HUBERT Ingénieur Eve Docteur en géologie Professeur honoraire Géologue européen au Centre des Hautes Etudes de a Construction Ingénieur en chef 8 SOLEN Directeur technique et de la qualité 3 SOLEN Préface de André ISNARD (3 Eyrolles EDITIONS EYROLLES 61, Bld Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 DANGER ) Le code de la propriété intellecuelle du 1® juillet 1992 intezdit en effet expressément Ia photocopic & usage collectf sans autorisation des ayants droit, Or, cette pratique sest généralisée notamment dans les établissements d'enscignement, provoquant une baisse brutale des achats de lives, au point que Ia possibilité méme pour les auteurs de eréer des euvres nouvelles et de les Faire diter correctement est aujourethui menacce. En application de la Joi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partielle ‘ment Ie présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorsation de Editeur ov du Centre Frangais dexploitation du droit de Copie, 20, re des Grands Augustins, 75006 Paris, © Editions Eyrolles, 1998, ISBN 2-212.07218-X Preface Fn 1979, parassait aux Editions Eyrolles la premitre éltion de « Fondations et Ouvrages enterre» Son auteur, Gérard Philipponnat, fort d'une longue expérience pratique sur le terrain dans ce domaine, avait formalisé dans cet ouvrage V'essente! de I'enseignement qu'il dispenssit alors des ingénieurs,éloves au Centre des Hautes Etudes de la Construction (CH.E.C) Cette longue pratique professionnelle, face & des ingénieurs-constructeus did agueris qui avhésitent pas & reprendre Fenscignant sur Ia claré ou la coherence de ses exposés ct qui visent avant rout a pouvoir utiliser rapidement les connaissances qui leur sont dispensées, permis & auteur ¢ofir ae lecteur un ouvrage partculiérementdidaetique et complet qui a ts vite trouvé tne place de choix dans les bibliotheques des bureaux d'études et des entreprises, place qui comblaiteffectivement une lacune évidente dans un ensemble de publications trop théoriques ou trop spécialisés pour satisfare les besoins immédtats ct «quasi quotidiens des ingénieurs de batiment et de génie civil confrontés aux problémes de «sols» Le sucets de cette premitre édition s'est bien traduit par une trop rapide disparition des rayons des librairies spécialisées, D’oi le souci des auteurs et de I’éditeur d’une remise & jjour de cet ouvrage sous le méme titre quelque peu « fétiche » de « Fondations et Ouvrages con terre » Le lecteur avisé constatera vite au vu du sommaire de cette nouvelle édition importance de cette remise & jour qui, non seulement, touche aux méthodes de reconnaissance et de care: Lérisation des Sols, aux essais en laboratoire et en place mais aussi au dimensionnement des ‘ouvrages selon les démarches pseudo-empiriques moclernes qui tendent aujourd’hui & s'im- poser griice & des expérimentations et des observations de plus en plus nombreuses, en imatigre de « sols », la complexibilité des lois de comportement, lige 4 I’« histoire », Phété= rogénéité et 'anisotropie de ces sols, rendant ts difficile toute approche « théorique ». Mais, de plus, et pour la premitre fois dans un ouvrage de ce genre, apparait "importance des apports de la géologie & ce que nous nommons communément la « géotechnique », cette demitre étant il est vrai un vocable commode pour synthétiser en vue de I’adaptation au sol de nos constructions les approches « Mécaniques des Sols » et les données « géologiques », cces demitres permettant de mieux appréhender spécialement, temporellement et structurel- lement les composantes du « sous-sol » dont I’cau fait d’ailleurs partie intégrante et active ! D’ot la remarquable participation & cet ouvrage de Bertrand Hubert, géologue, la complé- rmentarité professionnelle des deux auteurs trouvant dans ce cadre toute son expression, FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE Puisse cette participation inciter Tes ingénieurs-constructeurs & ne pas négliger la compo- sante « géologie appliquée » au cours de leurs études ! Lexpérience montre hélas trop souvent combien des négligences dans ce domaine ont pi tre A Vorigine de graves sinistres. Je ne serai certainement pas prophéte en prédisant pour ce nouvel ouvrage un steeds encore plus important auprés des praticiens que celui qu’a conn la premigre édition. Que les auteurs soient chaudement remerciés dofftir ainsi aux ingénicurs-constructeurs, aprés un véritable travail de bénédictin, une approche elaire ct accessible a tous, des pro- blémes qui se posent & eux dés lors qu'il s'agit de « sols » sans se laisser impressionner ou décourager par certains aspects apparemment « ésotériques » qui ne sont en fait que le reflet une mauvaise communication des connaissances faute dune maitrise suffisante du fond des choses. Tei, pas de « mystére » ; les sols sont ts complexes, c'est vrai on Te dit, mais on dit aussi ‘comment on peut raisonnablement prendre en compte cette complexité André Isnard Ingénicur civil des Ponts et chaussées Seerétaire général du Comité Francais de Mécanique de Sols. Expert pres la Cour d’ Appel de Pasis Sommaite CCRPRE 1, LES SOLS ET LA GEDLOGIE 1. truco 2 MINERALOGE 2. Definition 23. Minéraux non slieatés, 8. PETROLOGE 3. Les roches 3.1.2 Classification 3.1.3 Structure des roches magmatiques Les roches sédimentaires 3.2.1. Généralités 3.2.2. Formation des roches sédimentaites 3.23. Classification 3.24, Suatigraphic. Les roches métamorphiques 33.1. Générales 3.3.2. Classification 4 LES wanes efaocraes mmLOBsAP. CHRPITRE 2, PROPRIETESPAYSIQUES DES SOLS 1 ERTON OES SOLS - TATIONS, 2 STRUETRE DE SL. FONDATIONS ET OURAGES EN TERRE 24. a des grains solide, 22. Structure et eau interstitelle 22.1, Stracture des sols pulvérulents 2.2.2, Structure des argies 2.3. Prineipales familles arg ‘8. CLASBFICATION GETERHMQUE DES SUS, 3. Analyse grafulométrique 2. Limites d”Atterberg - Activité des argiles 3.3. Valeur au blew 34, Equivalent de sable. 3.5, ‘Teneur en matidres org 3.6, Classification des sols 4. CARATERISTIQUES POMDERALES DES SOLS 4.41, Etat remanié et é ié. Représentation pondérale dun sol 4.2. Principals earactéristques des sols 4.3, Relations entre es paramétres pondé ERO ILIGRAPRE. COAPTE 8, PRPRETES HYORAIQUES Des SuLs 1 PROPIETES DE LERU BRE, 1.2, Feoulement linéaire loi de Darey 1.2, Mesure en aboratoire du coefficient de perméabilité 1.2.1, Conditions dessa 1.2.2. Perméamtte a charge constant. 1.233, Pecméambtre & charge variable Ordre de grandeur du coefficient de pes 14, Sols ités- Definition de ky de ky. 2 ROULEMENTS SOUTERRAMS, 2.1, Nappes souterraines, 22, Keoulements permanents & deux dimensions en milieu homogene et isotrope. 22.1, Réseau d'écoulement 2.2.2, Caleul du débit a travers un massif de tere 22:3, Conditions aux limites en régime permanent 23. Exemple de traitement informatique avee le code PLAXIS, 24, Force d’écoulement. EAU CAPLARE 3.1. Déinition de Peau eapiaive 32. Capillarité de eau - Loi de Jurin, 33. Tube de sect 1. Poron Notion de succion - ascension capillaire 3.6, Généralisation - Relation suecton/teneur en eau 3. Profil hydrique 4 RESULTS PRATIOUES. Formos cane inept 4.1. Généralités 42. Essai de pompage - Formule de Dupuit sai Lefrane L_ Rssai Lugeon ‘ran vertical dans une couche perméable 45.1. Solution analytique pour un 6ran vertical sans fouile 452, Beran vential avee ou sans fouille dans une couche perméable d'épaisocu Timitée . 4.6.1, Définition des batardeaux larges et étroits 4.6.2. Batardeaux larges avec ow sans foulle 4.63. Batardeaux égoits sans fouille 4.64, Batardcaux étrots avec fuille . Batardeaux avec ou sans fouille de longueur finie 47.1, Batardeaux carts ow cireulsires 4.7.2. Foulle de longueur fnie& ta surface d'une couche permeable épuase 48, Drainage et rabattement. eno, LGRAPRE. CHAPITE 4, THEORIE DE LA CoNSOLOATION |. fITON OES CONTRARITES OWNS UH SOL 2.8018 SaTURES 2.1. Contraintes normales 22. Contrainte tangentielle FONDATIONS ET OWVRAGES EN TERRE ETUDE QUALIATWE DE LA coustunaTiON 34. Remarques prétiminaires BALL. Dsfinition 3.1.2 Condition application 3.1.3, Conditions initales 2. Tassement dans le temps sous une charge donnée. | Tassement en fonction de la charge. 4 THEDRE MATHEMATUE DE LA CONSOLIDATION UROIMENSIONRELE 5 COSOLIATION UE COUCHE DRAIN Pk LES DIK FACES 6. AS PRRTICULES, 6.1, Multicouche compressible 6.2. Prise en compte du temps de chargement 7. ESSAI DE COMPRESSIBLE A LEDOMETRE TAL. Description de Pappareilage 72. Procédures dessa 7.3. Caractéristiques de compressibilité 74, Classification d 7.4.1 Différens éiats de consolidation 7.42. Comportement des sols selon leur état de consolidation ‘Courbe de consolidation Détermination du coefficient C, Consolidation secondaire. 8. APPLICATIONS PRATIOUES DE LA CONSOLATION. 6. PRECHARGEMENT DU SL 10, bas VTA 11 aNSmUNATON aR LE Ve Brrctes LgAPAE CAPT 5, COMPORTENENT MGCAMIUE DES SOLS _ INTRODUCTION. 2. REPARTTTION DES CONTRAINTES AUTOUR B'ON POUT 2.1, Rappel de mécani 23, Propriétés du cercle de Mobr LES SOLS ETL THEDRIE e ELASTIC 3.1, Rappet de quelques notions Modules draine et non dai ec Ia théorie de V'éasticté 3.32. Différents modules dlasicité 34, Ordres de grandeur ‘entre le module edométrique et le module d'élasticté a 4 LES SOLS ET LA THEORE DE LA PLASTIC 43. Sols cohérents ~ Théoréme des états correspondants ‘44. Propriétés particulitres de la droite intrinsique et d 45. Directions conjuguces 5. MESURE DS CARACTERITIOUES CHINES DES SUL, 1. Détermination des caractéristiques de plastlcté» etc 5:1. Deseription sommaie de Messi de csillement retiligne 5.12, Deseription sommaire des essus triaxiaun 52, Conditions particulieres 52.1. Consolidation 5.2.2. Drainage 5.2.3. Vitesse dessa 533.1. Caraetéristiques apparentes 53.2, Caractérstiques effectives 5.33. Caractérstiques consolidées non diainées Exemples d'application pratique des différents essais 54-1. Bxemple application des caraetéristiques apparentes etetectives @',¢ 542, Exemple application du facteurd’augimentation dela cohesion Essai de compression simple 5.6. Mesure des caractéristiques délasticité 6. COMPLEMENTS Sum LA RaGOLOE oes sous G1. Critives de rupture - Fat critique -Dilatance « Contractance 6.1.1. Comportement des sales. 6.1.2. Comportement des argiles FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE 6.2, Chemin des contraintes. 6.2. Modies rhéologiques 7 UQuEFACTION DES SOL. TA. Desert 7.2. Catégories de sols sensibles& OLOGEAPHE. CHAPTE 6, RECOMNALSSANE eS SLs 1. runes eéaTecues, 1.1, Mission du géotechnicie 1.2. Venquéte prétiminaire: rentes phases de l'étude géotechnique. 14, Programme de Métude géotechnique 1.4.1. Nature des investigations. 1.422. Densité des sondages et essai. 1.433, Profondeue d’invest gation 18. Repérage et nivellement des sondages 2. EOPRYSIQUE 2.1. Princes g 2.2. Graviméteie 22.1, Principe 2. Applications 22.3, Mise en euvre 228 Limites d'uslsation 1. Méthodes sismiques 2.3.1, Principe. 2.3.2. Sismique refraction. 1. Méthodes électriques 2.4.1. Principe 2.4.3. Description des méthodes usuelles. 2.44, Limites dutilisation Hcctromagnétisme. 2.51. Principe 2.5.2. Application 2.5.3, Mise en ceuvre 254. Limites d'utilisation 26. Domaines dapplication des méthodes géophysiques ‘4 SUMDAGES ET FORGES, Definitions 3.1.1. Sondages par puts, tranche, fille et 3.1.2 Sondages earots, 3.1.3, Sondages semi-destructifs es destuetfs 3. Sondages earottés 3.2.1. Objectts 3.22. Techniques de carotage 3.2.3. Choix des techniques de earottage 3.24. Coupe de sondage. Forages destruetits 3.31, Intwoduetion 3.3.2. Opérations lige fa fration 3.3.3. Techniques de Foration, 3.3.4. Choix des techniques de foration 3.3.5. Diagraphies instantanées. iagraphies différées 3.4.1 Présentation, 3.4.2. Différents types de diagraphies diffences 3.4.3, Géophysique de forage 4 BSA ECAROQUES, 4.1, Essais par battage 4.1, Présentation 4.1.2, Essa de pénéteation su carotier 41,3, Essai de pénétation dynamique ~ Sondage au pénétromére dynamique Essai ce pénétration statique (CPT) et piézoet 4.2.1, Principe 4.2.2. Types apparel - Appareil normalise 423. Résultats 425. Pigzocine Essal au pressiométre Ménard, 43,1. Présentation, 43.2. Principe de Vessai 43.3. Apparcillage 43.4, Realisation de Pessai - Courbe brute. 4.3.5. Résultats - Cousbes corrigées 4.36. Présentation des résultats - Forage pression 43.1. Principes théoriques FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE ‘Chemin des contraintes ‘ologiques T.UIUEETION DES SUL. 7 Description du phénoméne 12. Catégores de sls sensible la iquétaction 73. tude du risque de liquefaction ences BBLDGEAPE CHAPITRE 6 RECOMNALSSANCE DES SOLS 1. runes GEOTECHIOUES. 1.1. Mission du géotechnicien wD prdiminaire: Différentes phases de Métude géotechnique Programme de I’étnde géotechnique. L4\L, Nature des investig 1.43, Profondeur d'investi 1.5. Repérage et nivellement des sondlages 2, OPHYSIQU. 21. Principes générau. 22, Gravimétrie 2.2.1. Principe. Applications 2.23. Mise en euvre 22.4, Limite d'utilisation Méthodes sismiques, 2.3.1 Pincipe 233.2 Sismique refraction Méthodes électriques: 24.1, Principe 24.2. Applications. 2.43. Description des méihodes nsuelles. 2.44. Limites d'utilisation Electromagnétisme. 251. Principe 2.5.2. Application 2.5.3, Mise en uve 2.5.4. Limites utilisation Domaines d’application des méthodes géophysiques: £8. SOMOAGES ET FORGES. 3.1. Sondages par puits, tranchée, fouile t galerie, 3.1.2, Sondages carotés 3.1.3, Sondages semi-destructifs 3.14, Sondages destruct Sondages carottés 3.2.1, Objectif 3.2.2. Techniques de carota. 3.2.3. Choix des techniques de carotage 3.24, Coupe de sondage. Forages destructfs 331, Induction 3.3.2. Operations liges@ la Foation 3.3.3. Techniques de foation. 13.3.4, Choix des techniques de foration 3.35, Diagraphies instantanées . Diagraphies ditférées 3.4.1. Présentation 3.4.2. Différens types de diagraphies différées 3.4.3. Géophysique de forage J. Essais par battage 4.1. Présentation 4.1.2. Essai de pénétration a carotier 4.1.3. Essai cle pénétation dynamique Sondage au pénétrométre dynamique ssa de pénétration statique (CPT) et piézocéne 4.2.1, Principe: 4.2.2. Types dappareil- Apparel normalisé 42.3, Résultats. 42.5. Pigzocéne 43.1 4.3.2, Principe de Pessai 4333, Apparillage. 43.4, Realisation de essai - Courbe brute. 43.5. Résultats ~ Courbes cotrigées 43.6 Présentation des résultats - Forage pressiométrique 4.3.7. Principesthéoriques FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE _ _ 43.8. Comrélation entre module pressiomstrique et axdométrique Coefficient rhologique 43.9, Classification convention Esai de cis 4.4.1 Présentation, 4.42. Principe 44.3, Description de apparel 4.44, Interpeétation - Domaine d'application 4.45. Comparaison avec les exsais de faboratoie . Essai seissométrique en place 4.5.1. Présentation, 4.5.2. Principe de Messi. 453. Appareillage et procédure dessa 4.54. Résultats 45.5. Utilisation - Correction. Corrétations entre ess Instrumentation et suivi des ouvrages 48. Choix des techniques dinvestiga ‘RBLOGRAPHE, DEUXIEME PARTIE — STABILITE DES QUVRAGES COHAPITRE 7. UTRODUCTION AU CALEOL AUK ETTS UMTS 1 PRESENTATION GENERALE 2. STUATONS ET ACTIONS 2. conenusons wns -sOLuCATONS 4. ISTIRATONS DES OWRAEES 5. VERS LES ORGIES, LSC. ‘CHNPIRE 8 STABLE DES PETES ETDES TALUS LANTROQUCTION - CLASSIFICATION DES MOVEMENTS DE TERRAI. 11. Pentes naturelles 1.2, Talus artificiels 2- DESCRIPTION DES PRIGIRUN TYPES DE MOUEMENT Eeroulements et chutes de pierres, Giissements 2.2.1, Glissement plan 2.2.2 Glissementrocationnel simple 2.2.3. Glissement rotationnel complexe 1. Fluage et soit 23.1, Fluage 23.2. Soifluxion L. Coulées houeuses. ‘Talus en débiai et talus en remblai sur sols non compressibles Tals ur sols compressibles (6 sous les souténements . Digues et barrages en terre 4 STABLE EV RUPTORE CREULARE AEC CEFN eum L0H 3.1. Méthode des tra Prise en compte des wi 3.2.1, Nappe statique 3.2.2 Prise en compte des éeoulements au 2.3 Prise en compte des écoulement en dessous du niveau aval Méthodes des tranches de Bishop, 3.3.1, Méthode detail. 3.3.2. Méthode de Bishop simpiitige 34. Choix de ta méthode et du coefficient de sécurité 4. STATE RUPTURE CRULARE AUK ETS Wu, 5 STABLE ES PENTES EX RUPTURE PLE. 5.1, Pente indéfinie - Rupture selon un plan parallae& la pente 5.1.1. Décomposition des forces 5.1.2. Coetficient de sécuri 5.1.3. Caleul aux Etats Limites, 5.2. Pente de hauteur finie 6 STABLE EN RUPTURE NON CRCOLARE ABAD ET FORMS 7.1, Talus dans un sol pulvérulent. 7.1. Sans écoulement 7.1.2, Avee écoulement FONDATIONS ET OUURAGES EN! TERRE 7.2. ‘Talus dans un sol homogene cohérent. 7.2.1 Sols purement cohérents - Abagues de Taylor 2.2. Sols coherent frotement interne 7.3, Talus verticaux 8, CHOU ES CARACTERISTIQUES MECRANOUES ‘8 DIGUES ET BARRAGES EN TERRE. 9.1. Principaux types de barrages en terre. 9.2. Réseaux d’écouleme 9.2.1, Détermination de la surface phréatique 9.2.2. Débit, pression interstitielle, 12ple de Lane. Stabilité des talus 9.3.1. Stabilité en fin de construction 9.3.2, Stabilité en régime permanent. 93.3, Vidange rapide 1, STABLE EW ZOME ise 10.1, Préambule nee, ABLOGRAPHE. CHAPITE 0. ACTION OS TERRES SUR LES SOUTENEMENTS.— Introduction 1 ETAT DEORE LATE 1A. Défiitions. LLL. Sol au repos 1.1.2, Equllibre limite de buts 1.1.3, Equilibre limite de poussée ill6e de Ia poussée et de la butée 1.3.1. Bude d’un milieu pulvérulent pesant en équilbre limite 1.32. Etude d'un miliew non pesant surcharge 1.333. Influence de In eohésion 134, Cas général Etude du mitien pesant pulvérutent 1.4.1. quilibres limites de Rankine 1.4.2. Equilibres limites généraux 15, Etude Pum milieu non pesant sure 1.5.1. Hypotheses 1.5.2. Etude de I équilibee de poussé 1.53. Blude de P'équilibre de la butée 1.6, Milieux cohérents 1.6.1. Prise en compte de la eohésion. 1.6.2. Rugosité (contact éeran-sol) 1.63. Influence de la coh 1.7. tude particuliére du milieu purement cohérent 1.8, Tableaux récapitulatits 2 ETERMIVATION PRATIQUE DES POUSSEES ET BUTEES SUR LE ECRANS. 2.1. Simpl umm de pression des terres 21.1. Remargues prstiminaires 2.1.2. Rugosité—incinason de Ta contrainte 2.13, Diagramme de pression des teres Calcul pratique des contraintes de poussée et de butée 2.2.1. Coin de Coulomb. 2.22. Sos stratifis. 2.23. Présence d'une neppe forme queleongue 5. Talus limité en tte de I'éeran ~ Méthode de Krey barge uniforme semi-intinie 7. Surcharge pastel de longueutinfinie 8, Surcharges locales 23.1. Détermination de la pression des terres, 23.2. Action des surchares. 23.3, Stabilité du fond de Fouille Sollicitations sismiques 2.4.1 Principe général du caleul statique équivalent 2.4.2. Poussée active en sol homogne - Méthode de Mononobs Ol 4 PRIVIPES DE DWENSIONNEMENT OES DUVRARES 3. Avertissement ~ 3.2, Murs de soutn tostables 3.2.1. Definition des actions 3.2.2, Combinaisons des actions. 3.2.3, Stabilité au renversement (E.L.U) 3.2.4. Subilité du sol de fondation (E:LU. et F.1-8) 3.2.5 Fat limite de service de décompression du sol 3.26. Biat limite ultime de glissement. 3.2.7, Btats limites concemant les matériaux consis mur 3.2.8, Fat limite de stabilté d'ensemble FONDATIONS Et OUVRAGES EN TERRE 33, Rideaux de palplanches et parvis diverses. 3.3.1. Classification et méthodes de calcul 33.2, Calcut a la rupture Pun rideau encasteé en pied (sans tran). 33.3. Calcul a la upture (Pun rideau ancré en téte et encasts en pied 33.4. Méthode élastoplastique. ARNE, BLGRAPHE. CHAPITRE 10, FOMDATIONS SUPERRCELES |. ESCRPTON ET COMPORTEMENT. L.A. Définitions, 1.2, Textes réglementaires 1.3. Comportement d'une semelle chargée. 1.3.1. Charge et contrainte ultime. 1.3.2. Principe de justification d'une semelle supercell 1.3.3. Contrainte de rférence, 2. DETERMINATION BE A COTRATE WIE 2.1. Analyse qualitative de la rupture 22, Délermination de la charge limite d'une semelle aide de la théorie de ta plasticite 2.1. Formule générale 22.2. Détermination des coettcients Ny Ny, ct, selon A. Caguot et J. Kérisel 2.2.3, Détermination de la charge utime sur une seme isolée Détermination de la charge tne semelle A Vaide des essais au pressiomitre Ménard 23.1. Formule générale 23.2. Pression limite équivatente pf 3.3. Hauteur d'encastrement équivalente D, 2.34 Valeur numériques du coefficient de portance Détermination de la charge i e des essls ap 2.4.1. Formule pend 24.2. Resistance de pointe équivatente 2.4.3. Valeurs numériques du coefficient de portan Determination de la charge limite si par es es 2.5.1, Pénéiromre dynamique 2.5.2, Bsai de péneiration au cartier ~§ PT les, charges et sol inclngs, 6.1. Description ~ Application de la théorie de Ia plasicité 2.6.2. Autres approches 2.7. Semeltes superficilles anerées dans un bicouche 2.7.1. Présence d'une couche d’argile en profondeur 2. Présence d’un substratum rigide en profondeur 2.7.3, Fondation sur des sols hétéro 3. ESTIMATION DS TASSEMENTS, MM, je w ln méthode d"intégration 3.3.1, Principe 3.3.2. Répartiton des contrainte en profondeur sous une charge povctuclic 3.3.3. Répanttion des comtaintes en profondeur sous une semellesouple 334, Contraintes dans angle d'un rectangle et au centre d'une semelle eiveuine 3.35. Bit Radier 3.36. Diagramme de répatition des eontraintes en profondeur ~ Méthode des tranches, 3.3.7. Tassement total ~ Correction de A. W. Skempion et, Bjewum 3.38, Semelle ride Calcul des tassements par la méthode pressiométriqu 34.1, Formule générale 3.4.2. Valeurs de Et Ey ibs, semen total et tassement diffrent 3.5.2. Estimation des tassementstotaux 3.5.3. Estimation des tassementsdifférentiels 3.5.4, Tassements admissibles Protection contre le get ~ B ns sur sols gonflants 3.6.1. Protection conte le gl. 3.62. Dispositions constructives spécifiques, relatives aux sols gonflants et rétractables 4, OAT ES MACHIES VANTES 4.1. Introduct 42. Réponse dune machine vibrante 42.1. Principes du esleul 4.2.2. Parameures dynamiques da sol 4.3. Tassements dus aux vibrations RCE ILOSRMPHE. FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE ‘HRPTRE 1, FODATONSPROFONDES ET SEM PROFONES |. DFRTIONS — PROPES DE BMLENSIONMEMENT. LA. Détinitions, 1.2, leu soumis & une charge verticale 1.2.1. Détermination de ta charge limite dun pieu isolé ~ Formules pénérales, 1.2.2. Groupe de pieu. 2 GUASOIATION OES FNOATOS PROFONDES, ‘8, COMPORTEMENT OU PIU SOUMIS A UE CRARGE VERTICAL 3.1. Résistance limite de pointe. .2, Mobilisation du frottement latéral 33. Mobilisation progressive de la résistance du so. pois Tomes ET xPEAMENTALES DE VENIONNEWENT SUS CHARGE VERTICAL — (METIOE Pa ESAs LABORATORE, 4.1, Contrainte limite de pointe — Ancrage eritique 42. Frottement latéral limite 5 DIMENSIOAEENT TUN PE ISLE SOUS CHARGE VERTICALEA CDE DES ESSAI RU PEMEROMETRE STATO 5.1. Domaine d”application Hauteur d’encastrement équivalente Contrainte limite de poin 52.1 Formule générale 5.2.2 Couche sous jacene peu résistnte 53. Frottement latéral unitare limite 4 IMESINNENENT ON Pe SOLE SOUS CHARGE VERTICALE PAR LA METHOOE PRESSIOMETRIOUE 6.1, Domaine application ~ Hauteur d’encastrement équivalente 62, Contrainte limite de pointe 62.1, Formule générale 6.2.2. Valeurs numériques selon le fascicule 62 . Frottement latéral unitaire limite 63.1, Méthodologe g 6.3.2 Valeurs numériques de g, selon le fascicule 62 7. ERSEENT OES PDX SOLES EN COMPRESSION OU EN TRACTION, m || 8. TASSEMENT es Peo 4. PEETROMETE DYUAMQUE —FOMLES De BATE — ESB CAREEMEN BNA 10, GROUPE PEM 10.1. Comportement dun groupe de pleux. 10.2. Séeuritévis-i-vis de la rupture du groupe de pieux 1. Méthode de la ple fictive de K. Teraghi et R. Peck 10.2.2. Formule de Converse-Labarre 10.3. Tassement dun groupe de piewx 104. Dispositions réglementaires "PED SOUS DS SOLUCTATIONS NOW VERTCALES EN TETE 11.1, Nature des solicitations 11.2. Lois d'interaetion sok-pien 11.3, Résolution dans le domaine élastique éndrales A aéométrie et inertie constantes et so! homogene 11.3.3. Applications pratiques 12 FORTS PARASITES SU LES PIN 12.1, Frottement négatit 12.1.1, Description da phénoméne 12.1.2. Méthode de calcul 12.1.3, Applicaton pratique 12.14. Prottement négatf sur les pieux d'un groupe, 122, Pluage latéral Pune couche compressible 1. Description du phénom’ 2. Méthode de Tschebotariott 12.2.3, Principe dela méthode en g(2) 123. Flambement des pieux 12.3.1, Méthode de M, Mandel 12.32. Piew avee hauteur libre 12.33. Prise en compte d'un défaut de forme, 1 FOMDATONS Set PROFONDES 13.1, Détinition et de des solicitations 132, Fondations semi-profondes soumises i une charge verticale centrée, 132.1, Détermination de la contrainte de rupture g’, 13.2.2. Estimation des tassements, 133. Fondations semi-profondes soumises un effort @arrachement. application — Types de massif éeuiés 2, Determination de Melfort d’arrachement 3 la supture Oy FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE I. Fondations semi-profondes soumises a des efforts latéraux ot de renver 13.4.1, Méthode de M. Cassin 13.4.2, Méthode du Réseau dE 134.3, Méthode simplitige "4 CONTRGLE be enTégATE BES PED, reno, -moLnGaaPn CHAPITE 12. ENFORCEMENT OES SOLS ET FONOATONS MTS — Présentation générale Avertissement 1. SOUTENEMENTS ESOL REMFOREES, 11. La Terre Armée (armatures peu extensibles). LL. Deseription 1.1.2 Prineipes de dimensionnement 1.1.3. Choix et mise en reuvre du rembla. 1LLA. Applications des ouvrages en Tetre Armée. 1.1.5. Autres procédés de renforcement avec des armatures peu extensibles, 1.2. Murs en sols enforeés par des armatures souples et « extensibles » 1.2.1, Deseription 1.22. Prineipales methodes de dimensionnement. 1.2.3. Calcul la supture aux étatsKimites ultimes 1.24. Btude en déformations 1.2.5. Applications 1.3. Clouage des sols. 1.3.1, Desetiption 1.322. Principes de dimensionnement 2 FONDATINS BAXTES, 2a. 22, Déinitions et hypothises 23, Détermination de la charge limite dw > 2.4, Estimation des tassements - Cas 2.4.1 Principe ~ Compressibilté de la fondation mixte 2.4.2 Lois charge-déformation euler des pieux courts : H < By 8. ENFORCEMENT OES SOLS ASHE. Xv | 1. Renforeement LLL Principe 3.1.2. Justification d'un remblai eposant sur des inclusions rigides taversanes, 3.1.3. Justification un dallage ou d'un radier souple epost sur des inclusions rigides traversantes Colonnes de sol stabilsé: jet-grouting, COL MIX, ete 3.2.1. Jet-grouting 3.22. COL MIX. Colonnes ballastées et autres inclusions souples. 3.3.1. Deseription 3.32. Dimensionnement 33.3. Applications 3.3.4. Conteble Injection solide 34.1, Deseription 34.2. Flements technologiques et eriteres @aret, 3.4.3, Dimensionnement ~ Contes 3.44, Applications Vibroftottation 3.5.1. Description - domaine d application 3.5.2. Applications 3.5.3. Contre ;. Pllonnage intensif 3.6.1. Principe 3.6.2 Résultats 3.63. Contrdles 3.64. Applications Injections elassiques, Autres méthodes de stabil bbasées sur la théorie de ILGRMPRE. SYMBOLES ET NOTATIONS — ANENES MEE ene 1) ANNEXE B(x 8) FotvDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE AMEE ow 3) ANKE ou 4). ENE nme 8), ANNE co 8 NEE 6: NORMES DSSS DANS LE DOMAINE DEA SESTECHMOUE ‘DEK Avant-propos dela 3° edition La promiére édition de cet ouvrage date de 1979. I fut s66dité en 1987 sans aucune corre tion ni modification. Lobjectf était de procurer, tant &I’éleve ingénieur qu’ aux praticiens, tun ouvrage de base permettant de comprendre les fondements de la mécanique des sols, de trouver les données indispensables a la résolution des problémes courants et dorienter le Iecteur vers des ouvrages ou articles spécialisés afin de lui permettre d’approfondir ses La lange utilisation de ces éditions, tant dans les écoles d/ingénicurs des pays francophones que dans les bureaux d'études de génie civil, mais également chez nos conftéres géotechni- ciens, montre que cet object a été atteint, Si la mécanique des sols en tant que science n°a pas subi de modifications profondes depuis dix-sept ans, elle a cependant évolué et surtout plusieurs éléments nouveaux sont intervens parm Iesquels nous citerons ~ Ja normalisation des essais et la codification beaucoup plus complete des méthodes de cal: cul apparition et application progressive des caleuls aux état limites 5 Je développement ou M apparition d’ouvrages nouveaux utilisant I'interaction sol-structure {els que la terre armée, le clouage, les fondations mintes, injection solide, le renforce- ment des sols par inclusions verticales, et. Le moinent était done venu d entreprendre une refonte en profondeur de cet ouvrage. Il nous est apparu is enrichissant d'associer & la révision de Fondations et ouvrages en ferre un fe de grande expérience et de formation complémentaire 3 la notre. En effet, pour bien cxcercer la profession de géotechnicien, il faut faire appel aux deux disciplines indisso- Cables que sont géologie et mécanique des sols. Cette association a permis, entre autres, ‘d'inclure un important chapitre consacré aux méthodes de reconnaissance des sols. Les buts principaux de cet ouvrage sont les mémes que ceux des préeédentes éditions ~ présenter & I'éudiant une vue d’ensemble de lx mécanique des sols appliquée en s'alta- Chant & conserver un équilibre foreément instable entre les aspects théoriques et pra tiques FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE ~ fournir au praticien, sous une forme condensée, les méthodes de caleul dont il aura le plus ccouramment besoin ; proposer des références bibliographiques, par chapitre, permettant au lecteur d'approfon: dir ses connaissances dans un sujet déterming Nous nous sommes efforcés d’adopter systématiquement les notations normalisées, lors qu'elles existent, et de faite référence aux normes et documents réglementaires en vigucur ‘au moment de la rédaction, ce qui a conduit a de nombreuses modifications par rapport aux ditions précédentes. Cette réglementation est en constante évolution : nous espérons que cette démarche donnera au lecteur le gout de s‘informer de cette évolution et de la respec ter, Dans la mesute od il reste dynamique, ce travail de normalisation est un outil formidable 4a disposition des ingénieurs dont le souci permanent doit etre la recherche dune qualité optimale. Enfin, nous tenons & remercier vivement tous ceux, et ils sont trop nombreux pout les citer, qui ont bien voulu nous faire part de leur remarques et observations sur le manuscrit, ou gui nous ont fourni de la documentation sur tel ou tel sujet, et enfin nos collegues qui nous ont aidés lors de la rédaction de cet ouvrage. 11 convient notamment de mentionner Aziz. Benamour qui, en réalisant les figures, « produit un travail considérable, premiere partie Les sols 1. INTRODUCTION Le domaine d’étude de Ia mécanique des sols se limite généralement & la tranche superfi cielle de la lithosphere. Les matériaux que I’on y rencontre sont issus des roches qui, pla- ees dans des conditions autres que celles oit elles se sont formées, se sont plus ou moins lransformées sous les effets des intempéties, des climats et du temps, Si pour le géologue le nom de roche @ longtemps englobé tous les matériaux constituifs de Mécorce terrestre, on tend actuellement a associer 3 ce terme une notion de cohérence et & utiliser ceux de sédiments ou de sols pour les matétiaux meubles, cotte limite est souvent imprécise, les mécaniciens du sol désignent par « roches » les aux naturels dont la résistance reste irs élevée, méme apres immersion prolongée Tis réservent &I'étude des comportements de celles-ci le nom de Mécanique des roches, complémentaire & la Mécanique des sols, mais tres différente de cette demnigte, et dont examen déborderait du cadre de cet ouvrage. Bien que les telations entre la diversité pétrographique et les propriétés géomécaniques des formations concernées par les études de fondations soient souvent ténues, il convient de ne pas sous-estimer la connaissance géologique des sites. Elle permet bien souvent de prévoir ct d’expliquer certaines propristés des sols, d’appréhender la synthése géotechnique d'un projet, de mettre en évidence, par exemple, une singularté localisée modifiant les conditions d'équilibre d'un massif Il est done utile de rappeler les différents types de roches les plus couramment rencont ainsi que leur structure et leur composition minéralogique : celles-ci jouent un rBle primor- dial dans les processus d’altération responsables de I’état dans lequel le géotechnicien ren: contre ces roches lors de ses investigations. FONDATIONS ET OUURAGES EN TERRE « Les sols 2. MINERALOGIE 2.1. DEFINITION En général, les roches sont constituées dun assemblage d’éléments différents, de composi- tion chimique bien spécifique, les minéraux. Lorsque ces minéraux présentent des tries simples limitées par des faces, ils traduisent leur état eristallin, Les faces de ces cris: taux refldtent un arrangement régulier des atomes qui les composent. L'aptitude que présentent certains minéraux a se fendre selon des plans privilégiés s'appelle le clivage. Parmi les millers d’esp2ces minérales, seule une centaine est suffisamment courante au sein ddes roches pour intervenir dans leur détermination, Deux grandes familles de minéraux, décrites ci-apres, sont généralement distinguses, — Les silicates possédent un motif élémentaire tétraédrique (Si 0,)*. Ces tétraddres sont reliés entre eux soit par des cations, soit par un ou plusieurs atomes d’oxygene, Leur clas- sification est établie selon l'agencement des (étratdres entre eux. Les silicates constituent Pessentiel des roches magmatiques (cf. § 3.1) et métamorphiques (cf. § 3.3). Les minéraux non silicatés sont parfois appelés minéraux accessoires. Bien qu’ils soient en faible proportion dans la lithosphere, ils peuvent former 4 eux seuls certaines roches sédimentaires (ef. § 3.2). ucture en eles: Ia kaolinite by Structure tridimensionnelle: le quartz Fig. 1.1, Exemples de structure eristalines 2.2. SILICATES Les silicates se rangent au sein de six grandes familles décrites ci-apres. — Nésosilicates = les tétraddres de ces minéraux sont isolés et reliés par des cations, Dans cette famille, il faut citer les grenats ef les silicates alumineux avec les trois minéraux Les sols ot fa péolagie indissociables du métamorphisme : le disthéne, la sillimanite et andalousite, caractéris- tiques des roches oi I'aluminium est en exces par rapport aux autres éléments. Il faut sur tout retenir les péridots, série continue allant d’un pole magnésien a un pole ferreux ; ‘mingraux ne pouvant cohabiter avec le quartz, ces derniers sont caractéristiques des roches intrusives provenant duu manteau ; la varigté la plus commune est aussi appelée olf vine, du fait de sa couleur, Ces minéraux sont trés sensibles a altéation. ‘orosilicates : ces mingraux possédent la particularté d’avoir leur ossature constituée de tétraédres unis par paire, avec un alome doxygéne en commun, L'épidote est le seul minéral vraiment répandu dans cette famille Cyclosilicates ; Ia disposition des t6tratdres en anneaux conffre souvent & ces minéraux. tune cristallisation en prismes. Parmi ces minéraux généralement accessoires, nous reticn- drons les tourmalines compte tenu de leur présence fréquente dans les roches magma: tiques, métamorphiques mais aussi détitiques, Inosilicates : ils possédent une structure formée de chaines simples ou de rubans de fatdres, d’oit la cristallisation allongée de ces minéraux. Ils sont représentés par deux ‘grandes familles : les pyroxénes et les amphiboles, mingraux essentiels des roches méta morphiques et magmatiques. Phyllosilicates : ils sont constitués par une superposition de couches de tétraédres, do lune structure caractéristique en feuillets. En font partie les micas (biotite, muscovite ..) mais aussi les argiles. Ces demnitres, issues le plus souvent de laltération d'autres sili- cates et notamment des feldspaths, présentent la particularité d’étre des minéraux de trés petite dimension, nécessitant des moyens (étude particule Crest leur structure en feuillets que les argiles doivent leur plasticité. Pour cette méme raison, certaines se distinguent par leurs propriétés absorbantes exceptionnelles et leur ccapacité & échanger des ions, telle la montmorillonite. Parmi cette grande famille assez complexe, généralemer cn fonetion de I'espacement des feuillets, nous retien ddrons les trois principales argiles : la kaolinite, Villite et la montmorillonite. “Tectosilicates : les ttrabdres y étantliés par tous leurs sommets, V'insertion au sein de la structure d'autres ions est relativement difficile. Les minéraux essentiels des roches ma atiques et métamorphiques, le quarte et les feldspaths se situent dans cette famille + Le quartz (Si 03) en raison de sa grande stabilité, est le minéral fe plus commun des s son absence de clivage le rendent tres résistant vis-2 vis des phénoménes daltération et en font I’ékément de base des roches sédimentaires détritiques, Finement cristallisé et assemblé en fibres, il porte le nom de calcédoine, constituant des accidents siliceux des roches sédimentaires (silex, chailles,etc.). + Les feldspaths et feldspathoides sont issus d'une substitution de certains ions Si** par AP*, avee une compensation des charges par K*, Nat ou Ca?*. Cette grande hétéro- géneité chimique conduit & les classer en feldspaths alcalins, sodipotassiques (ex : or those) et sodicaleiques ou plagioclases (ex : albite). Quant aux feldspathoides, plus rates, ils se caractérisent par une moindge richesse en silice et une incompatibilité avec le quartz, Les feldspaths sont des minéraux essemtiels dans la classification des toches mag. matiques. FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE » Les sols Les feldspaths sont diversement sensibles a Ialtération, en fonction de leur teneur en silice, les plus pauvres étant moins résistants. Sous les climats chauds, ils donnent nais- sance & des argiles alors que les phénomenes de dissolution prédominent en climat tem. péré ou firvid, 2.3. MINERAUX NON SILICATES Parmi ces nombreux mingraux hétéroclites et souvent accessoires, les principaux sont décrts ci-apres, = Chlorures : formés par évaporation en milieu marin ou lacuste, ils peuvent constituer tune grande part de certains roches sédimentaires, les évaporites. Le plus commun est le sel gemme ou halite (NaCl). Sulfures : parmi ce grand groupe de minéraux dits « minéraux minerais », il convient de iter la pyrite (FeS>) et la galéne (PbS). ~ Sulfates : les plus communs sont souvent associés aux chlorures au sein des évaporites. I s'agit de l anhydrite (CaSO,) et de sa forme hydratée, le gypse (CaSOs.2H,0), Carbonates : le plus répandu d'entre eux, le carbonate de calcium (CaCO,), ou calcite dans sa forme cristallisée Ia plus répandue, est l'un des minéraux essentiels des roches sédimentaires, 3. PETROLOGIE Tiois grandes familles de roches sont distinguées : les roches magmatiques, les roches sédi- ‘mentaires et les roches métamorphiques. 3.1. LES ROCHES MAGMATIQUES: 3.1.1. Généralités Ces roches présentent en commun Ia particularité de s"étre formées par consolidation d'un ‘magma, c'est--dire dun liquide renfermant des eristaux en proportion variable, Dans le cadre des mouvements des plagues lithosphériques, ces magmas sont d'origine plus ‘ou moins profonde, depuis le manteau jusqu’a la croite terrestre, & parti de roches pr tantes. Lorsqu'ils ont atteint la surface pour se soldifier, ils ont alors donné naissance a des roches voleaniques. Ils peuvent également avoir cristallisé & 'intéricur de la lithosphéxe et former des roches plutoniques, roches anciennes que seule I’érosion permet «observer actuellement. La nature de ces magmas est extremement variable, variété qui résulte des conditions de formation mais aussi des phénoménes ultéricurs de différenciation (sédimen- tation magmatique par crisallisation fractionnée). Il est actuellement dusage de différen- Les sols ot la géologie cier ces magmas en trois séries: tholéitique, alcaline et calcoalcaline, auxquelles il convient «ajouter, pour les roches plutoniques, les mobilisats granitiques.ete 3.1.2. Classification La logique actuelle se fonde sur un regroupement génétique des roches au sein des séries magmatiques, mais une systématique est néanmoins nécessaire. Celle-ci peut étre basée sur la minéralogie ou la géochimie. La tendance consiste 2 classer les roches plutoniques selon les proportions de minéraux présents et les raches voleaniques selon la géochimie est important de signaler que, selon les systémes, une méme roche peut étre désignée sous des dénominations différentes, Le tableau I établit es cortespondances entre ces deux familles de roches, en mentionnant uniquement les roches les plus fréquemment rencontrées. Tableau I- Clasifiation simple des oches magmatigues Roches Roches Plutoniques Voleaniques Roches quartze-eldspathiques Granite hyoite Roches feldspathiques syenite Trachyte Diorte Andesite Gabbxo ‘Basalte Flochesfeldspathiques et | syénite népnetiniaue Phonolte Roches foldspatholdiques 5 2 Foches ultabasiques Peridotite 3.1.3. Structure des roches magmatiques La dimension et arrangement des minéraux des roches magmatiques dépendent des condi- tions de cristalisation ; notamment plus le refroidissement a 61 lent, plus les cristaux ont pu se développer. Trois grandes catégories de structures peuvent étre distinguées. Structure vitreuse :c°est le cas, rare, oi la roche est issue d'un magma qui s’est brutale- ‘ment refroidi. En fait, le plus souvent Ie verre existe sous forme de matrice enserrant des cristaux, ~ Structure microcristalline : Ia plus grande parte, voire la totalité des cristaux, est invi sible & lee nu, L’examen au microscope montre que ces derniers peuvent étre de forme allongée (structure microlitique) ou en grains (structure microgrenue). Lorsque de gros 7 FONDATIONS ET OUVEAGES EN TERRE Les sols cristaux sont individualisés au sein de la pate microcristalline, cette disposition est quali- lige de porphyrique. ~ Structure macrocristalline : le majorité des cristaux est visible & eel nu. Hs peuvent étre de taille ts variable, du millimétre & plusieurs centimetres, La présence de etistaux de tres grande taille au sein d'une roche grenue lui confére la dénomination de porphyroide. Les roches magmatiques sont souvent hétérogenes. Des enclaves, provenant de fragments de roches entraings par le magma, peuvent y étre rencontrées. Lorsque le refroidissement a fig les traces de mouvement du magma, des figures de flux sont observées, et cei non seu Tement dans les laves, mais aussi au sein des roches plutoniques. Enfin, il n'est pas rare d’observer des phénomenes de sédimentation dans les roches mag- matiques, figures liges & des différenciations minérales au sein des chambres magmatiques. 8.2. LES ROCHES SEDIMENTAIRES 3.2.1, Généralités Par définition, les roches sédimentaires sont des roches exogene: i-dite formées a la surface de la terre oi elles se sont sédimentées. Leur caractétistique principale est de se pré: senter généralement sous forme de dépéts en couches successives paralleles entre elles (stra- ification). Une consequence importante en mécanique des sols est que les roches sédimen- taires sont anisotropes: Si les roches sédimentaires ne représentent, en masse, qu'une petite partie des roches for ant Ja ctodte terrestre, elles en constituent lessentiel de la couverture, d’od Vintérét {qu'elles présentent pour le géotechnicien Qu'elles soient d'origine détritique, c'est-A-dire constituées de débris, ou chimique, les roches imentaires sont issues de roches préexistantes, Leur formation repose sur trois étapes = la mobilisation des constituants = la mise en place des sédiments (transport et dép0t) ~ la diagenése (transformation du sédiment en roche sédimentaite. 9.2.2. Formation des roches séiimentaires ‘Afin que les futurs sédiments puissent étre transportés, il leur faut préalablement etre indi vidualisés. Liensemble des mécanismes qui lib@rent les particules de roches et les éléments dissous est résumé sous le terme d Ilest possible de distinguer ~ Paltération physique. Le plus souvent en raison de leurs discontinuités, les roches sont censibles aux choes qui vont contribuer 2 les désagréger tels que I'action mécanique du Les sols otf géolgie vent, de Ieaty, du gel, de la dessiccation, l’action biologique des terriers d’animaux, des racines des plantes, etc. Valtération chimique. Elle est souvent associée a T'altération physique et constitue l'un ides processus essentiels de Ia formation des sos, au sens pédotogique, & partir des roches. Le mécanisme d'altération chimique Ie plus important est lhydrolyse, c'est-a-dire Vat tague des minéraux par des eaux pures ou chargées en CO, L'eau étant le veeteur essen tiel de cette action, par conséquent 'altération des roches est particuliérement importante dans les régions humies. Cependant ’autres conditions favorisent 'hydrolyse + a nature des minéraux : si le quartz est pratiquement insoluble, les ferromagnésiens, comme les péridots, sont particuligrement sensibles & laltération ; + Ia taille des minéraux : plus leur tale est petite, plus leur surface spécifique est élevée, ce qui favorise Mattaque ; + Pactivité bactérienne, par la production d'acides organiques + la température, qui aceétere les réactions chimiques «le drainage des sols, qui maintient des conditions de sous-saturation des eau. Les particules minérales issues de 'altération sont essentiellement des silicates ‘+ minéraux argileux dégradés (ex : V'illite), + minéraux argileux transformés (ex = la vermiculite), + minéraux argileux néoformés (ex : la kaolinite) Par ailleurs, Ialtération entraine la mise en solution des ions sotubles; Fafin il ne faut pas oublier la matidre organique qui subit généralement une décomposition icrobienne conduisant & la minéralisation et participe & 1a formation des sols. Cependant, dans certaines conditions (manque d'oxygene, faible activité biologique, forte acidité) la mminéralisation peut &tre considérablement ralentie et la matigre organique peut s'accumuler et entrainer la formation de rourbes. Ml Deuxiéme phase : transport et dépét clon la nature des produits de I’altération, les processus de transport et de dépat vont étre tubs différents. ~ Bléments en solution Laconcentration des éléments en solution est variable selon la nature des eaux, Siles eaux continentales sont peu minéralisées, généralement de l'ordre de 100 mg/l les eaux de mer aiteignent des concentrations trés importantes pouvant dépasser, exceptionnellement, 200 gi. Les ions dissous sont également différents, Cat et HCO" étant prépondérants dans le sas des eaux douces, alors que Cl et Na* dominent largement dans les eaux de mer. La précipitation done le dépt des minéraurx peuvent se produire dés que le souil de sat ration est ateint, Si ce processus est courant dans la formation des roches salines, par éva~ poration de Peat de mer, en revanche la précipitation directe des carbonates est peu répan fine. Leessentie! du calcium contenu dans l'eau est fixé par les organismes dont les tests, squelettes, coquilles, ete. vont &te utlisés dans la formation de certaines roches sédi- FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les se mmentaires, Enfin, signalons un autre processus de formation des carbonates sulisamment important pour étre cité ici: il s‘agit de Ia précipitation physico-chimique engendrée par Faction de certains organismes (algues, bactéries). ~ Eléments solides Le transport des éléments solides dépend de deux types de paramétres + les parametres spécifiques aux éléments eux-mémes, c’est-A-dire leur taille, qui peut varier de la poussitre au bloc, mais aussi leur forme, leur densité, leurs propristés de surface, ete., + les param@tres dépendant de agent de transport: sa nature (eau, le vent, Ia glace), sa vitesse, sa force, ete Le transport s‘accompagne d’une mise en forme et d'un tri des éléments, Lorsque I'énergie de l'agent de transport n’est plus suffisante (fig. 1,2), les éléments se dsposent selon une organisation dépendant des conditions de sédimentation, organisation qui est & Vorigine de la grande diversité des structures sédimentaires (rides, granoclasse iments, stratifications, etc.). Les dépdts peuvent garder également la trace de phénomenes postérieurs 4 leur mise en place : érosion, déformations mécaniques, traces « organismes, Vitesse du courant en cm/s soiaeraron |] oa 1 10 Taille des particules séches en mm ig. 12. Comportement des grains en fonction de leur taille et de ta vitesse dun courant dea Diagramme expérimental de Hjustrim, extra de [2] Hl Troisiéme phase : diagenése I s‘agit de Ia phase ultime du phénoméne sédimentaite, Elle recouvre tous les processus permettant la transformation dun sédiment en une roche solide, & savoir 0 — les transformations minérales : Ia matitre organique, sauf conditions particulidres, est ralement détruite ; es squelettes organiques sont dissous et remplucés par des miné- aux néoformés ; d'autres minéraux, par remplacement de certain ions, se transforment ; Ia compaction : sous action de la surcharge lige a Venfouissement des sédiments, eau est chassée et les particules subissent un réatrangement ; la réduction de volume qui en résulte est t2s variable selon la nature des sédiments Ia cimentation : les vides résiduels situés entre les particules vont étre remplis, le cas échéant, par des éléments en solution (principalement carbonates et silice, accessoirement oxyides de fer, phosphates, etc.) ; Ie liant peut également &tre constitué de minéraux argi- Teus. 3.2.8. Classification Compt tenu de leur complexité, il n'est pas envisageable d’adopter pour les roches sédi- ‘mentaires un systéme simple de classification, Leur distinction impose de retenir plusieurs. caractéristique - leur composition chimique (siliceuse, calcaire, argileuse, etc.), = leur origine (détritique, chimique, biologique, ete.), 1a taille et la nature des éléments qui les composent. Ten découle de nombreuses nomenclatures plus ou moins subordonnées entre elles. Parmi les nombreux groupes de raches sédimentaires, seuls les plus courants en géotechnique sont abordés ici = Roches tertignes : elles sont formées de matériaux issus de terres émerpées ; pour ces roches, il est possible de retenir une classification lige la granulomeétrie et présentée dans Te tableau II ci-dessous. ‘Tableau I = Classification des rochesterrigines, ‘allie des élements Rudites ‘Arénites 2mm Blocs (D > 20 em) Galets (2 < D < 20 em) Sables Graviers (0,2 =D = 2.6m) Roches | Pouaingues Gres consoles | (6kbmonts roués) Axgites Breches ‘Arkoses (> 80% de feldspath) (éléments anguleus) Grauwakes (d6brisrecheux) ~ Roches carbonatées. Il est d’usage dulliser la classification de Fotk établie selon deux critéres, la nature du ciment et celle des éléments. Indépendamment de cette classification, FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE Les sols jpurement pétrographigue, il convient de retenir des dénominations issues d'autres ertéres ‘comme ’origine, le chimisme, etc. Sous le terme de caleaires sont regroupées les roches dont le minéral prédominant est la cal cite. Les calcaires peuvent étre différenciés selon + leur mode de dépdt ; caleaites lacustres, travertins (dép0ts de sources), etc, + leur grain : calcaires lithographiques (8 grain tts fin), cristallins, ete, + leur structure : caleaites massifs, lités, oolithiques, noduleux, etc, + les fossiles qui peuvent y Gre présents en grande proportion : calcaires récifaux, coguilliers, Jumachelliques, & entroques, etc., + les éléments détritiques qu’ils renferment : caleaites sableux, argilewx, et. Du calcaire& Pargile, et selon le pourcentage de carbonate de calcium que contient la roche, les appelations suivantes sont wilisées plus de 90% + caleaire de 70490 % + calcaire marmeux de30470% : marne de 10230% + marne argileuse moins de 10 % : argile La dolomite étant I’équivalent magnésien de la calcite, la roche correspondante s'appelle la dolomie. La plupart des dolomies proviennent de la transformation de caleaires, si bien qu’ existe une série continue entre ces deux natures de roches. Parmi les calcaires, il convient de faire une place particulitre aux craies compte tenu de Tépaisseur de ces dépéts durant le Crétacé, Ces roches a grain fin sont formées dune acc mulation de coccolites, petits tests caleaites d’algues. Poreuses, souvent peu résistantes, sen- sibles au remaniement, elles constituent un matériau « délicat » pour le géotechnicien — fevaporites. Elles sont le résultat de I’évaporation de Veau de mer dans des conditions exceptionnelles. Des successions d'invasions marines au sein de bassins subsidents sont cen effet nécessaires pour permetire des dépdts sur de grandes épaisseurs, Les vaporites étant sensibles aux phénomnes de dissolution, seule la protection d’hori- zons imperméables a permis la préservation de ces formations. Les évaporites les plus couramment rencontrées sont le sel gemme (appellation commune du chlorure de sodium, halite), anhydrite (sulfate de calcium) et surtout le gypse, forme hydratée de anhydrite, Aprés avoir é¢ chaulfé et réduit en poudre, le gypse présente la pasticularté de faite prise lorsqutil est gaché avec de I'eau : c'est le plitre. I constitue souvent de puissantes formations, notamment dans la région parisienne et est une source de sougis pour le géotechnicien pour les raisons qui suivent. + Les circulations d'eau au sein des masses gypseuses sont & lorigine de phénoménes de dissolution entrainant la création de vides pouvant atteindre des dimensions énormes. L’évolution de ces vides en direction de a surface peut créer des effondrements, appelés fontis, res dangereux pour les constructions. _ = Les sas tla géolgie «+ Le gypse utilisé pour la fabrication du platre a été intensément exploité en carridres sou. rerraines, dont existence, plus ou moins bien connue, est préjudiciable a la stabilité des terrains sus-jacents car pouvant étre également & l'otigine d’effondremen + Les sulfates présentent la particularité de réagir chimiquement avec les aluminates en présence d'eau, Ce phénomne d’alcali-réaction, qui aboutit& ta formation dettringite (Gel expansi), est 3 Porigine de désordres importants sur les ouvrages fondés dans des sols renfermant des sulfates et (raités 2 la chaux et au ciment ainsi que sur les bétons enterrés, selon le type de ciment utilisé Combustibles. Parmi ceux-ci, nous ne retiendrons que la sétie des charbons, compte tents de la faible probabilité pour le géotechnicien de rencontrer des hylrocarbures. Ces roches ccarbonées proviennent de ’évolution physico-chimique des débris végétaux due aux aug~ rmentations de température et de pression liges & leur enfouissement. Les lignites, les ouilles et les andhracites constituent des évolutions eroissantes de cette transformation, ‘Quant a la tourbe, elle constitue Je premier stade. Fréquemment rencontrée dans les val: Iées alluviales et les dépressions mal drainges, elle se forme au sein des nappes phré tiques permanentes oi elle est objet d'une lente décomposition en condition anaérobie. Matériau éminemment compressible, elle est redoutée pour l'ampleur et la durée des tas: sements qu'elle génvte. 3.2.4. Stratigraphic Traiter des roches sédimentaires nécessite d'aborder quelques notions de stratigraphie, science qui permet la datation relative des dépots sédimentaires Jes uns par rapport aux autres, en s'appuyant notamment sur trois principes fondamentaux = le principe de superposition : en absence de mouvements tectoniques qui auraient pu les renverser, une couche sédimentaite est plus récente que celle qu'elle recouvre ~ le principe de continuité : une couche bien limitée dans lespace a le méme age sur toute son étendue ; — le principe didentité paléontologigue : deux couches renfermant les mémes fossiles stra- tigraphiques ont le méme Age ; un fossile stratigraphique se caractérise par une large ‘éparttion géographique et une existence courte & échelle géologique. Différentes subdivisions, définies ci-aprés, peuvent ainsi étre distinguées. — Une formation est une série de couches sédimentaires caractéristiques du point de vue lithologique ou palGontologique et définie le plus souvent géographiquement, par exemple le Calcaire de Saint-Ouen. — Un étage rassemble une série de formations et correspond a une division fondamentale du temps en géologie, par exemple le Stampien qui regroupe, dans fe Bassin Parisien, la série allant de la formation des Mares & Huitres & la base jusqu’a celle du Caleaire d’Etampes ‘au sommet — Un systéme regroupe un ensemble déages (ex : le Crétacé). ere est le plus grand diviseur des temps géologiques, depuis I'apparition des fossiles at sein des sédiments : ere primaire ou PalSozoique, I’ere secondaire ou Mésozoique (celle | 18 || FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols des grands reptiles), Vere tertaire ou Cénozotque (celle des manmiferes) et "ere quater naire caractérisée par la présence de I’homme. La corrélation entre les différentes séties sédimentaires de toute la plangte a permis I'éta- blissement d'une échelle stratigraphique internationale qui refléte I"état actuel des connais- sances (voir annexe A cn fin d’ouvrage). Compte tenu de cette évolution, on ne s'étonnera done pas de constater que, selon leur date d’établissement, les cartes géologiques font men: tion de noms d’étages variables, voire attribuent des Ages différents & une méme formation. Enfin, il convient de signaler que, grfice a des mesures physico-chimiques effectuées sur les roches, pas exclusivement sédimentaires, il est possible de rattacher cette chronologic rela- tive & une chronologie absolve. 9.8. LES ROCHES METAMORPHIQUES 3.3.1. Généralités ans Ie cadre des mouvements entre plaques, les roches de I’écorce terrestre peuvent étre souimises & des phénoménes d'enfouissement et de compression. Les augmentations de pres- sion et de température qui en résultent entratnent des transformations de la texture et de la minéralogie des roches préexistantes, En revanche, leur chimisme est globalement conservé, bien que quelques éléments puissent étre mis en solution, C’est l'ensemble de ees change- rents qui est appelé métamorphisme Une roche métamorphique dérive done toujours dune roche antétieure qui peut étre sédi ‘mentaire, magmatique, voire dja métamorphique. 3.3.2. Classification La premigre distinction qui peut ue faite est basée sur Ia rexture des roches métamorphiques, selon qu’elles sont foliées ou non, Parmi les roches non foliées, les cornéennes sont des roches ts dures issues du métamorphisme de contact, au voisinage immédiat d'une roche ‘magmatique intrusive, Les roches métamorphiques foliges, qui ont gardé la trace des défor- ‘mations qu’elles ont subies par une orientation de leurs minéraux, sont les plus nombreuses. Une nomenclature précise des roches métamorphiques est complexe puisqu'elle dépend, 200 mm = sables fins 20 um 20 jum, = les argiles ddiam@ire des grains <2 um, Les fimons ont un comportement intermédiai. 2.2.1. Structure des sols pulvirulents Les sols pulvérulents, sables, graviers, cailloux, blocs, sont constitués essentiellement de silice (quartz), de caleaire ou d'autres roches ou mingraux inertes, Par ailleurs, les phénoménes dattraction capillaire sont superficiels et proportionnels & la surface des grains, c'esta-dire & D2, Les forces de pesanteur (poids du sol) sont proportionnelles au volume du grain, e*est-2-dire aD forces capillaires pesanteur al est proportionne! a Le rapport ‘Comme D est relativement grand dans le cas des sols pulvéralents, les forces capillaires qui s’exercent sur chaque grain sont négligeables devant leffet de la pesanteur. Les grains se comportent alors comme les granulats inertes du béton, On peut considérer que le contact, est direct de grain & grain et que le sol est constitué par un empilement de grains solides contenant une quantité d'eau plus ou moins importante située dans les interstices. Cette notion peut étre précisée par la surface spécifique d'un sol. C'est la somme des surfaces de chacun des grains contenus dans 1 g de sol. Elle s'exprime en m?/g. Done, plus un sol est fin, plus la surface spécifique est élevée et plus les forees capillaires jouent un rOle important Soit un film d’eau coineé entre deux grains (fig. 2.1. la tension capillaire r due au ménisque conduit & une résultante & sur chaque grain qui tend a souder les deux grains. Sur les sables fins humides, cet effet est déja manifeste, C'est ee phénoméne, appelé cohé- sion capillaire, qui permet de construire des chateaux de sable sans qu’ils s'éboulent. 20 ig. 21. Cohéson capilaire Pour les sols argileux, l'effet relatif de cette attraction devient prépondérant par rapport au poids des grains et a pour conséquence de coller les grains Tes uns aux autres :¢’est ce qu’on appelle la cohésion. Dans le paragraphe 2.2.2 consacré aux argiles, nous verrons que Ie ph nom@ne est en fait plus complexe, La distinetion entre les deux grandes familles de sols définies précedemment se fait sur la présence ou non dune cohésion manquée dans les sols pulvérulents, les grains se détachent les uns des autres sous leur poids; le sol s'écoule dans la main = dans les sols cohérents, les grains sont collés les uns aux autres ; le sol se met en mottes lorsqu’l est trituré 2.2.2. Structure des argiles Avec les argiles, les problémes sont beaucoup plus complexes et Iéude de leur structure Seffectue au microscope électronique ainsi que par analyse aux rayons X. Seuls quelques résultats essentiels sont présentés. Pour plus de détails le lecteur pourra se reporter aux réfé rences (71, [10] et [12] argiles sont composées d'alumino-silicates hydratés associés & un ou plusieurs cations Ca, Na, Mg, K, Fe, lesquels tapissent la surface des grains solides. La présence de I'un ou autre de ces ions moditfie considérablement les propriétés des arpiles. Ainsi une angile Na aura des propriétés bien différentes dune argile Ca, Les grains d’argile ont une forme de plaguette. lls sont formés par un empilement de jeuillets. Pour une nature dargile donnée, ces feuillets ont une structure atomique précise ; ils sont composés «une superposition de couches octaédriques et tétraédriques constituées par un maillage d'ions Si, O, OH, Al et Mg. a FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE » Les sols Les feuillets et, par conséquent, les grains ne sont pas électriquement neutres: ils sont char 26s négativement sur les surfaces des plaquettes. La présence entre Ies feuillets de divers cations permet de neutraliser la charge globale, Cependant, les liens sont faibles et les ions correspondants (Ca, Na, Mg, ete.) sont appelés des ions échangeables En présence dca, ces ions s"hyraten ete dame des ions hycratés est rts suptieur & celti d'un ion anhydre. Par exemple, le diamtie d'un ion Na varie de 0,90 A 7.8 A. Apres hycratation, lesions ne disposent plus (un espace sufisant poar former une seule couche Ala surface de ln plaguette d'argile. Ils se répartissent alors sur une épaisseur ateignant 400 A, Cestpourqo cette zone es appelée la double couche électronique. Cependant, pls on s'éoigne de Ia surface du grain, plus la concentration en ions échangeables diminue (ig, 228 et plus attraction ente Peau de contact et le grin st Fable ° _ _Progeiétés physiques des sols Ans, il se erée autour du grain solide une pellicule d'eau dite ea adsorbée, dont les pro- priétés sont trés différentes de celles d'une eau libre. Au contact du grain, lattraction est felle que Peau a.un comportement de solide : plus on va vers I'extéricur, plus le potentiel Glectrique dita la présence des ions échangeables diminue et plus la viscosité apparente de Peau diminue. Au-deld d'une distance de 100 A, l'eau n'est pratiquement plus affectée et son comportement est celui de l'eau libre. vaisseur de la couche d’eau adsorbée élant & peu pres constante, la proportion relative de ‘eau est fonction de la surface spécifique du type d'argile considéré (fig. 2.2b). Les épercussions sur les propriétés du Sol sont considérables. ‘Alors que pour les sols pulvérulents Je squelette solide constitue un empilement plus ow peut s°établir dans les argiles des structures tes différentes (fig. moins kiche de grains, lectriquement. 2.3) dues aux phénoménes de répulsion et d'attraction des grains cha SURFACE DE VARGILE "| La oo 6 oo ° ella 26 ‘Structure Noconneuse Structure en nid @abelles mpilement ig. 23, Diflérentes structures @argle apres Torngh 2.8, PRINCIPALES FAMILLES D’ARGILE Le tableau I fournt les noms et les caractéristiques des principales familles argile ions échangeabies Distance 8 la stave Tableau I» Principales familes aril (Grain de Montmorionite Grain de Kaolinite Epaisseur des foullets elementaires A S ®) Gurace | Dama ds | Eptsonur speciique | plaquettes | des mea) | um plaquetios Eau adsorbéo tte 80-100 Monimoitnte | 00 ig. 22, Kaw adcorbée ot ins éehangeobles FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols 3. CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE DES SOLS Mest habituel de caractériser les sols d'aide d’essais relativement simples. Ces essais sont appelés essais d'identiication. Les principaux sont les suivants ~ analyse granulométrique, ~ la détermination des limites d Atterberg, Ia valeur de bleu (méthode de Ia tache), ~ Péquivalent de sable, ~ la teneur en matidres organiques. Nous indiquerons le principe de ces essais et la fagon dont les résultats sont exprimés. La reneur en eau naturelle, décrite au paragraphe 4, joue également un rOle important. 8.1. ANALYSE GRANULOMETRIQUE L’analyse granulométrique a pour but de déterminer les proportions de grains de différentes tuilles dans le so Elle s’effectue par imisage (norme NF P 94-056) pour les grains d'un diambtve supérieur & 80 jim ~ sédimentométrie (norme NF P 94-057) pout les grains les plus fins. L’essai consiste &lais- set une suspension de sol se déposer au fond dune prouvette pleine d'eau. Plus les grains sont fins, plus la vitesse de décantation est lente conformément Ia loi de Navier-Stokes sur la vitesse cle chute de billes sphériques dans l'eau. La mesure de la densité de pension & des intervalles de temps variables permet de calculer la proportion de chaque diametre. Les résultats sont exprimés sous forme dune courbe appelée courbe gra donne le pourcentage cumulé d’éléments de dimension inférieure & chaque diamétre La figure 2.4 présente quelques courbes gramulométriques caractétistiques + courbe 1 : granulométtie étalée et discontinue (alluvions de sables et graviers), + courbe 2 : granulométie étalée et continue (arene granitique), + courbe 3 : granulométrie serrée (sable de Fontainebleau), + courbe 4: limon argileux, + courbe 5: argile limoneuse, + courbe 6 : argile pratiquement pure (bentonite), le sol comportant 87 % dargile infé: eure & 2 jum, Deo, Dyp et Dyo étant respectivement les diamdtres correspondant & 60 %, 30 % et 10% @’éléments de dimension inféricure, deux paramétres sont utilisés pour caractériser Pallure de ta courbe granulométrique dun matériau le coefficient d’uniformité C, tel que Cy = Dea/ Dio. ~ le facteur de courbure C, tel que C. = (D3o)?/(Dyq * Doo) a Sopena frtam 720348 ates rise du sol” ANALYSE GRANULOMETRIQUE al Se COWVERTURE TAMS (mm) (NF Pe4-056) Seimentometie (i) (NF 94-087) Fig, 24. Exemples de courbe gramuloméri FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols 8.2. LIMITES D’ATTERBERG - ACTIVITE DES ARGILES Compte tenu de leur structure, les argiles ont la propriété d’absorber des quantités d'eau trs importantes ou, au contraire, de se dessécher, ceci en fonction des conditions d"humidité ‘uxquelles elles sont soumises. Les kaolinites n’absorbent qu'une quantité d'eau modérée car celle-ci a uniquement la possibilité de se loger entre les grains d'argile. En revanche, eau a la possibilité de s’introduire entre les feuillets élémentaires des montmorillonite. Ceux-ci s*écartent les uns des autres, c’est-i-dire qu’il se produit un phénomene de gonjle- ‘ment. Inversement, s'il y a dessiccation les feuillets se rapprochent ; 'argile fait du retra Quelle que soit la nature de Pargile, celle-ci, malaxée avec des quantités d'eau de plus en plus importantes, finit par se transformer en boue. L'argile a un comportement liquide Au contraire, si 'argile est suffisamment desséchée, les grains sont trés resserrés et les liai- sons deviennent intenses. L’argile a un comportement solide. Entre ces deux états extremes, Iargle est malléable : elle @ un comportement plastique Les limites d’Auerberg ont pour but de définir les états d'humidité correspondant aux limites entre ces trois tats, I"état d°humidité du sol étant exprimé par sa feneur en eau. La teneur en eau d’un sol est Ie rapport entre le poids d'eau contenu dans un certain volume de sol et le poids des grains solides contenus dans le méme volume. Elle s'exprime en % et a pour symbole w de l'anglais water = eau, — La limite de liquidité w, traduit le passage entre l'état liquide et plastique. ~ La limite de plasticité wp correspond au passage entre l'état plastique et I état solide. Ces caractéristiques sont complétées par lindice de plasticité Ip qui s'exprime en % et est donné par la formule ci-apreés | Ip= wp Wwp (ly) Les valeurs de w,, wet fp sont fonctions de la proportion et de I activité des particules argi leuses contenues dans le sol. [La mesure des limites d” Atterberg se fait par la méthode de la coupelle et du rouleau (norme NP P 94-051). 1! existe désormais une autre méthode par mesure au ene (norme NF P 94- 052) recommandée car moins dépendante de I' Lactivité d’une argile, A, se définit comme suit A =___Indlice de plasticieé % Sléments inférieurs 42 um A.W, Skempion [12] donne les valeurs suivantes + Montmorillonite sodique : A, = 7,2 Mite A.=0.9 + Kaolinite ‘Proprités physiques des sols Voici, & tite d'exemple, quelques valeurs de limites 'Atterberg pour différents types de sol limon 2 argile limoneuse peu plastique L = 40 =m = 16 ‘ngile trés plastique m= 130 wip = 45 Ip = 85 Une limite de retrait peut également étre déterminée (projet norme P 94-060). Elle n'est utile que pour des cas tres particuliers examinés plus loin (sols gonflants et rétractables). Lindice de consistance est également défini par bis) w tant Ja teneur en eau naturelle du sol Si [.> Iy le sol est 'éat sod Si0-<1,< 1, e sol est a T'éat plastique Si L,< O, le sol est A état Liquide Dans Mattente d'une normalisation (3), le tableau TI fournt les appelations recommandées pour désigner l'état des sols argileux Tableaw I - Classification des sol argileux en fonction de a consitance <0 0 025 05 075 Consistance | iquice | pateuse forme | tr8s torme és moll FOMDATIONS FT OUVRAGES EN TERRE © Les sols 8.3. VALEUR AU BLEU Cot essai (norme NF P 94-068) est une mesure indirecte de Ia surface spécifique des grains solides par adsorption d'une solution de bleu de méthyline jusqu’a saturation, Le résultat, VBS, s‘exprime en grammes de bleu pour 100 g de sol. Les ondres de grandeur sont les suivants VBS < 0,2 : sols sableux, 0.2 < VBS < 2,5 : sols limoneux, 5 < VBS < 6 = sols limono-argileux, 6 8: sols res argileux. 3.4. EQUIVALENT DE SABLE Léquivatent de sable (norme NF P 18-598), n'est intressant que pour caractétise les sols sableux contenant tr8s peu de particules fines, Il est done surtout utilisé pour les granulats, routiers et les sables pour béton, L’équivalent de sable désigne par ESP ou BSY, selon la méthode de mesure (mesure au pis- ton ou visuelle, varie pratiquement entre 10 et 100. ~ Un équivalent de sable de 100 correspond a un sol gui ne contient ni argile ni limon. ~ La valeur de I"équivalent de sable chute t8s rapidement dts qu'il y a un faible poureen- tage de limon et argile dans le sot pulvérulent Atte d'exemple, une valeur minimale de ES est imposée pour es sables uilisés dans la fabri cation des bétons ; cette valenr minimale est de 60 475 selon le sable utilisé tle type de béton. 3.5. TENEUR EN MATIERES ORGANIQUES La présence de matiéres organiques en quantité notable modifie considérablement le compor ‘tement des sols et remet en cause leur stabilité volumique dans le temps, Les sols organiah comprennent notamment les vases, tourbes, alluvions récentes ainsi que la terre végétale La mesure du pourcentage pondéral de matidres onganiques (MO) se fait par analyse chimique (norme NF P 94-055), Un sol peut étre considéré comme organique lorsque MO > 3 % Lessai Von Post (norme NF P 94.058) permet d’apprécier l'état de décomposition des ‘matidres organiques. Il s'applique aux sols contenant plus de 10 % de MO. 3.6. CLASSIFICATION DES SOLS Les sols sont désignés par le nom de la portion granulométrique prédominante qualifiée par «un adjectif relati aux portions secondaires. a Par exemple rave argileuse, ~ sable limoneux, argile sableuse, De nombreuses classifications des sols ont été proposées dans différents pays. En France, la seule classification présentant un réel iméret pratique est celle utiisée dans les travaux de ter- rassement, Elle est décrite dans la norme NF P 11-300 [1] et son utilisation est détillée dans tun document intitulé Guide technique pour la réalisation des remblais et couches de forme [9]. Crest pourquoi cette classification est communément désignée pat classification GTR. Les grandes familles de matériaux de cette classification sont présentées dans le tab Tableau 11 - Classes principales GTR. ‘Sous-classe CLASSE Définition Caractéristique 50mm et me selon VBS passant & 80 um > 35% oulp . ale a [sos tne | F | 59 mm Br ABS et selon VBS paseamaym95% |v pear So salu orale On - © | seisconsarar des tres | Oh 807m 20 sous lees |stoe gos domone * colon VBS ousatadunree | ht u tame pascant enum’ 12%+vBs>o | &0mm | Ves rapa et passe 860m 12% © | sosinensiona saepedas rstes| Remarques La détermination des limites d’ Atterberg et la courbe granulométrique sont insuffisantes pour préjuger complétement du comportement mécanique des sols. Il convient de connaitre également leur mode de formation, c'est-A-dire leur histoire, leur nature miné- ralogique et I'état de structure (compacité) et d’humidité dans lesquels ils se situent. Ces deux demniers points sont étudiés quantitativement dans le paragraphe suivant Pour les sols fins, il est d'usage de reporter les valeurs de p et w, sur un diagramme ayant pen ordonnée et wy, en abscisse. Ce diagramme est appelé diagramme de Casagrande (fig. 25). a FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols Nonplcte | Pou | le Tes plasteve aepiou epious Limite de tiquiate We, ig. 28. Clasifiation des sol ins sr te diagrame de Casagrande Selon la position de son point représentatif & Vintérieur du diagramme de Casagrande, un sol non organique prend l'une des appelations et est désigné par I'un des symboles ci-apres. Désignation Symbole international Symbole francais Limons peu plastiques ML Ly Asgiles peu plastiques cL Limons tres plastiques MH Argiles tres plastiques cH 4, CARACTERISTIQUES PONDERALES DES SOLS 4.1. ETAT REMANIE ET ETAT NON REMANIE. REPRESENTATION PONDERALE D’UN SOL Les essais décrits dans le paragraphe précédent ne eoncernent que les propriétés de la phase solide, Ces essais peuvent tre réalisés sur des échantillons remaniés tels que ceux prélevés ’Mla pioche et ta pelle dans un puits et placés en vrae dans un sac » | coaeeeeecoeees = _Praris pss tes sts Pour mesurer les caractéristiques pondérales d'un sol, il est nécessaire de préserver la struc. ture du squelette ainsi que la teneur en eau du sol telles qu’elles existent in situ. Les échan- tillons présentant ces propriétés sont appelés échantillons non remaniés (ef. Ch. 6). Les méthodes de prélevement sont définies dans Ia norme expérimentale XP_ 94-202 Prélevements des sols et des roches - Méthodologie et procédures [4]. On pourra également se reporter aux références [5] et [6] Nota : les échantillons non remaniés sont souvent qualifiés d’échantillons intacts. Un sol étant composé de grains solids, d’eau et d’air, on peut, mentalement, rassembler ‘chaque phase en un volume particl unique de section unité (fig. 2.6) Les notations suivantes sont adoptées V, = volume occupé par les grains solides, V,, = volume oceupé pat I'eat, V,, = volume oceupé par V,, = volume total des vides = Vi + Vi, V, = volume total = V, + Vy, + Vy=V, + Vr "» = poids des grains solides contenus dans le volume V,, = poids de l'eau contenue dans le volume V,, le poids de Pair étant négl poids total = P, + Py }¥—_¥ + Fig. 26 Schématsation dun échantion intact FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERE © Les sls 4.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES SOLS “Appellation et definition Toneur en eau (Poids eeau/poids ce sol sec) Poias volumique apparent Poids volumique. Poles volumique des grains soiies Deg do saturation Ivoiune dau volume total occups par les vides) Sor satus Tous is vides sont rempis goa Pour un sol de poids velumigue soe oon, cesta foneu on eau nossa pour avoir $= 100% Poids volumique sane Poids volumique apparent du sol feature symbole] Norme NF P94-050 NF P 94-053, NF P 94-054 Expression Unité et ordre de grandeur des valeurs numériques Pourcontage Sable 2015 Limon Joao Agile moyenne araide. 20850 Argilo mole... 50.8 100 Vase ot tourbe....80 4 300 Sat Argie. Toutbe, Tous sols & rexception dos minerais et ‘ourbas, 17,4 26290 Pourcentaga| 0a 100%. selon état thumisite 3,= 100% Pourcentage| beorvaton: lorsque Ie sol est satuee, une augmenta | ton de teneur en eau ne peut étre provaquee que par un gortierent du 50 = KN? Tous sole & rexception 1aze ‘Appeliation | Symbote| et definition Indice des vides Vj+Vy_ Vy (Volume des vides a volume des plein) v, Poros volume vide volume tot) Poids volumique immergé fou poids volumique lsciauge) nice de compacité des sos putvérlents| fou densité relative) avec emp Cac indicos des viges minimal et maximal s0ion Fessai normatise ‘Sans dimension Sable oa] Limon, dat Agile compacte..0;3 40,6 Agile moyenne. ..0.52 4 Agile mole, vase. t a4 ‘Sans dimension kim | ‘Ave : fy = poids volumique de eau iy 10 12 sau pour les, vases et les fourbes Poureentage Sable tS MCh. 820 SAb16 CAO nn 20840 Sable moyon....-40.860 Sable dono... 60 & 80, Sable 0s dense... 4 100, Nota Dans le langage courant, le terme densté relative ‘est souvent ule au feu indice do compact. 4.3. RELATIONS ENTRE LES PARAMETRES PONDERAUX Les essais de laboratoire permettent de mesurer ~ la teneur en eau naturelle du sol ~ le poids volumique apparent — le poids volumique des grains solides FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERE » Les sls Par le caleul, d'autres caractétistiques dfinies précédemment se déduisent, de ces trois valeurs (voir tableau ci-aprés), Remarque Les normes et certains documents font référence aux masses volumiques exprimées en kg/m} (symbole p). Dans les calculs de mécanique des sols, il est ustel et beaucoup plus pra tique d’introduite les poids volumiques en kN/m' (symbole 7). Il est done fait référence aux poids volumigues, avec = g - p. Paramétro ot détall du calcul Formule Poids volumigue sec ty P, ligt oF, apres (5), noice des vides © YVR, ve Poraste n y, WY YW W/Ves VeiVe (bis) Teneur en eau do saturation Wi avec yy» poids volumique do Yeau Degré de saturation &, Poids votumigue saturé iat + Me ou oncove contenu de (10) Poids volumique immorgé'y f= test tw (ou encore contenu de (12) Exercice 7, Uns ral sage aun golds voumaue = 205 MU etun pide voumique des gains soos 176" 27 KNIm®, Calculer, WY ot 1 Sachant que ty = 10 KNim. GEERISA 7~ 10,5 kim; y,= 16,68 kNim® ; w = 22.9% ; @ = 0,619 ot 2 = 0.982, BIBLIOGRAPIE LU] Norme NF P 11-300 - Classification des matériaux utilisables dans ta consiruction des remblais et des couches de forme d’infrastructures rowtizres ABNOR, 1992, Norme XP 94.010 - Glossaire géotechnique - Définitions- Symboles Notations. AFNOR, 1996, Norme expérimentale XP 94.011 - Identification et classification des sols et des roches, AFNOR, 2 paraltee Norme expérimentale XP 94-202 - Prélovements des sols et des roches = Méthodologie et procédures. AFNOR, 1995, Camerort H. - Forages et sondages. Fditions Eyrolles, 1966, CAMBEFORT H. - Géotechnique de l'ingénieur, Editions Eyrolles, 1966 Lampe: T. W. et Wittraian R. W. - Soils Mechanics. John Wiley, 1969, Laurein D. - Une procédure rapide d’idemification des argiles. Bull, liaison L.GPC. a’ 152, 1987, LCPC-SETRA - Guide Technique pour la réalisation des remblais et couches de forme. SETRA, 1992. LeonarDs G.A. - Les Fondations. Editions Dunod, 1968. MacNan J. P. - Classification géotechnique des sols. Bull. liaison L.C.PC. nt 105, 1980. SkEMPTON A, W.- The colloidal activity of clay. Proc, 3rd Inter. conf. Soil Mech. and Found. Eng. (Suisse). Vol I, 1953. Proprietés hydrauliques des sols DIFFERENTS ETATS DE LEAU DANS LES SOLS L sein d «décompose comme suit la nappe. L'eau ‘autre part, sous Paction des for | exy lide | = Fig. 3.1. Bats de Peau dans les sols FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols Les eaux libre et capillaire sont situées dans les pores et interstices du sol. Ce chapitre est consacré & I'éude de l'eau intersttille. La pression intersttielle est la pression existant dans l'eau intersttielle, en un point quel- conque du massif de sol. Elle est positive dans l'eau libre et négative dans l'eau capillaire 1. PROPRIETES DE LEAU LIBRE 1.2. ECOULEMENT LINEAIRE - LOI DE DARCY Considérons un cylindre de sol de section $ (fig. 3.2) et supposons qu’il se produise un écou- Tement de M vers N. Soit q le débit a travers la section S. Par définition, la vitesse de : _ Progr yao os sls II s’agit d’une vitesse apparente puisque, d'une part, eau ne circule que dans les pores €t Ia section réelle disponible est réduite & nS (n = porosité) ; d’autre part, les pores ne sont pas rectilignes et l'eau fait de nombreux détours que caractérise la sortuosité du milieu. [Wl Représentation vectorielle La vitesse peut étre représentée par un vecteur. En effet elle posstde une intensité définie par la formule (1), une direction (MIN) et un sens de M vers N si I’6coulement se fait dans le sons MN. Charge hydraulique En hydrodynamique, la charge hy en un point M désigne Ia quantité suivante Cette charge s'exprime en métres «cau, Elle correspond a I’énergie totale d’une particule cau de masse unité — 2, est la cote du point M par rapport & un plan horizontal de référence (énergie de posi- tion), uu est la pression de Peau intersitielle en M (1y/p = énergie de pressio = vest Ia vitesse de Meat, Dans les sols, les vitesses sont fables (< 10 emis) et énergie einstique v2/2g est tout fait négligeable, si bien que la formule (2) se résume & bagel | @ La charge au point M étant toujours hj, désignons par hy celle au point N. D’aprés le théo- reme de Bernoulli sii, = hil n’y a pas d°6coulement et Ia nappe est en équilibre ; ~ si hy > hy ily a écoulement de M vers N et la perte de charge (I ~ fa) correspond & I éner- gie perdue en frottement. La différence de charge est a la fois le moteur et la conséquence de I'écoulement, Le gradient hydraulique est la quantité suivante vee L = longueur MN. FONDATIONS ET OUURAGES EN TERRE © Les Sols a loi de Darcy, qui régit les phénomnes d’écoulement dans les sols, s*exprime par la for: © v + vitesse d’écoulement en m/s ou en em/s, & : coefficient de perméabilité exprimé en m/s ou en emis, i: gradient hydraulique (sans dimension). Cette loi peut également s'6crire sous forme vectorielle ke grad h 1.2. MESURE EN LABORATOIRE DU COEFFICIENT DE PERMEABILITE 1.2.1. Contitions d'essai Le coefficient de perméabilité d'un sol saruré est une carnetéristique dur sol qui dépend essentiellement de sa granularité, de sa nature, de sa structure, de son indice des vides et de la température Plus un sol est fin, plus les pores sont petits, plus les frottements et les pertes de charge sont importants et plus le coefficient de perméabilité est petit. Les argiles sont souvent considé: ‘8s comme imperméables car les débits qui y circulent sont négligeables, leur perméabilité tant tres faible. Plus un sol est dans un état de compacité élevée, plus sa porosité est faible. Liespace dans Jequel l'eau peut circuler étant réduit, le sol est moins perméable. La mesure de la perméa- bilité n'a donc de sens que sur un sol de poids volumique sec défini (échantillon intact ou sol compacté a une compacité déterminée). Deux méthodes, applications ditectes de In loi de Darcy, sont utilisées en laboratoire ~ la mesure sous charge constante pour les sols ts perméables, ~ la mesure sous charge variable pour les sols peu perméables 1.2.2. Perméamétre & charge constante Un perméametre (fig. 3.3) est composé d'une enceinte étanche dans laquelle est placé un <échantillon de sol de section $ et de longueur L. Les deux extrémités de I'échaniillon sont religes & deux tubes par ’intermédiaire de pierres poreuses. Dans Je perméamétre 2 charge constante, la différence de charge h entre les deux faces de Véchantillon est maintenue constante a 'aide de trop-pleins. L'essai consiste & mesurcr la 10-° mn, soit & niveau variable pour les sols peu perméables. -—————» Pompage Fig, 3.20. Basa Lefranc La perméabilité obtenue & aide de Ia formule générale (20) est désignée par ky, ot g() est le débit percolant & travers la paroi de Ia cavité & instant sous une charge hi), im est le facteur de forme de la cavité + il dépend de sa forme et de sa position par rapport aux niveaux supérieur et inférieur de la nappe (cf. norme NF P 94-132) ; pour une eavité Gloignée de ces limites, m prend entre autres les valeurs suivantes m=(2-n-o/inQc)poure=1/B>10 et m=——>™ our 1,24 et Eld>4 La formule (22) foumnit une bonne approximation du débit, les valeurs de E et f étant comp- tées d partir de la mi-hauteur de la fouille, comme le montre la figure 3.21b. M2 cas: OS t TEMPS, & TASSEMENT o Fig. ds, Container et dformatios dans le temps Au-dela de cette phase, toute la charge N est transférée au resort, c'esta-dire au squelette solide. La pression intersttielle dans le sol est égale a la pression hydrostatique initiale ; la pression supplémentaire u induite par le chargement est nulle L’expérience montre que le sol continue & tasser une fois la consolidation primaire achevé Cette nouvelle phase de tassement s'appelle Ia consolidation secondaire. Elle est princips- Jement due a des modifications dans I'arrangement des grains du squelette et dans les couches viseo-élastiques d'eau adsorbée. On peut comparer les tassements résiduels dus & In consolidation secondaire au fluage du ressort du modele de la figure 4.3 sous la charge permanente N constante, Le tassement dil & Ja consolidation secondaire est faible dans Ia plupart des sols et son effet peut étre généralement négligé. Cependant, dans certains sols organiques (tourbes en part calier) ou non saturés, la consolidation secondaire peut jouer un réle important. Sa prise en compte est étudiée au § 7.6. En définitive, un sol soumis & une charge constante tasse dans fe temps. Ce tassement tend se stabiliser Soit s.. le tassement primaire final (aticint théoriquement d’une fagon asymptotique) ; par détinition, le degré de tassement U, est donné par 100 (%) @ s, Gtant le tassement obtenu au bout du temps t Ainsi, un degré de tassement de 50 % signifie que le sol a atteint un tassement égal 8 50 9% ddu tassement final primaire. Nota : le degré de consolidation U se détinit comme le rapport entre augmentation _moyenne de la contrainte effective au temps f et augmentation finale de la contrainte effe tive, Ces deux notions voisines sont confondues et le terme plus usité de degré de consoli adopts 3.3. TASSEMENT EN FONCTION DE LA CHARGE Si, avee le modele de la figure 4.3, Pexpérience précédente est répérée en appliquant des charges constantes croissantes N;, No, N, une fois la consolidation primaire achevée sous. cchacune de ces charges, les tassements finaux 5.1, Suz, Ses Seront croissants. En effet, plus Nest grand, plus le ressort se déforme. Autrement dt, plus le sol est chargé, plus son volume diminue. Puisque dans notre modele, la section du cylindre est constante, la réduction de yend directement de Ia réduction de hauteur. Ceci se traduit comme suit AV_aH [an 7 a 77 | =tassementrelatif du so. FONDATIONS ET QUURABES EN TERRE © Les sols _ Le module cedométrique Es, mesuré 4 aide dun aedomdsre (voit § 7), est defini pat la for mule (4) ci-dessous co) Eq 4 les dimensions d’une contrainte Le module cedométrique est Ie rapport entre Ia pression effective normale appliqué et le tas sement relat lorsque le sol ne peut se déformer latéralement. Remarques 1. Lorsque K. Terzaghi a élaboré la théorie de la consolidation, il a défini des coefficients différents, notamment le coefficient de compressibilité volumétrique m, = 1/ Ex Ce paramétre est encore parfois utilisé, mais la notion de module cedométrique est lar- sgement répandue. Lorsque le tassement final de consolidation primaire (s..) est atteint, la pression intersti tielle est nulle et les contraintes totales et effectives sont gales. Dans ce cas, et dans ce -as seulement, on peut écrire Ac eS 4 bis et AH/H eee 3.Le modele utilisé est volontairement simplifié. II montre qualitativement I'évolution du phénoméne, Dans la réalité, la part de la pression totale reprise respectivement par le sque- Tete (6°) et l'eau intersttielle (w) varie & un instant ¢ donné selon La position du point considéré au sein de la couche de sol 4, THEORIE MATHEMATIQUE DE LA CONSOLIDATION UNIDIMENSIONNELLE Soit une couche de sol compressible, d’épaisseur H, indéfinie dans le sens horizontal, & la surface de laquelle est appliquée une pression uniforme 6 (fig. 4.5). Le probléme consiste & étudier I’évolution des tassements dans le temps avec les hypothéses suivantes, = La couche compressible est homogene, isotrope et saturée — Cette couche est limitée dans sa partic supérieure par un drain permettant & Veau intersti- ficlle de s*évacuer et dans sa partic inférieure par un substratum imperméable La loi de Darcy est applicable. Le coefficient de perméabilité kest constant dans la couche compressible et dans le temps. — Le miliew est infini dans le sens horizontal. Autrement dit, du fait de la symétre, les lignes de courant sont verticales et les équipotentielles sont horizontates. Dans la pratique, ce sera par exemple le cas dun terrain inondable surchargé par un remblai général. La surcharge 6 provoquant la consolidation est uniforme et appliquée instantanément couche imperméable Fig. 4S. Couche drain d'un seul ett Léquation différentielle qui régit le phénoméne de la consolidation s*écrit au Ow wae ® ‘00: 1; pression intrstiielle en un point quelconque situé& une cote z dans la couche et APinstant C,: coefficient de consolidation du sol tel que Ke Egy we | C, s’exprime en ems et dépend de la perméabilité et de la compressibilité du sol annexe D donne la démonstration de ces formules ainsi que leur résolution pour les hypo thases particulites citées c-dessus La résolution du probléme conduit & définir un nombre sans dimension T,, appelé factewr temps. existe une relation unique entre le degré de consolidation U (3) et le facteur temps T,, Pour un sol ayant un coefficient de consolidation C, donné, le tableau T associé a la formule (7) permet de connaitre le degré de consolidation U, done le pourcentage de tassement en fonction du temps. La mesure du coefficient C, s'effectue au laboratoire & Taide de l'cedo. metre (voir § 7), FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols Tableau 1: Relation entre U eT, vel [eh 0.008 || so 0.197 |] 90 | o.e4a 0.031 || 60 | 0.287 |) s00 | = oa7i|| 70 | oo [ere |) 20 [oss | Remarques ~ Pour les sols compressibles courants, C, est généralement compris entre 10-5 et 10-2 em?hs, ~ La formule (7) définissant le facteur temps montre que le temps nécessaire pour atteindre un certain degré de consolidation est proportionnel au carré de I'épaisseur de la couche. ~ Seul le cas le plus courant od la surcharge exerce une contrainte totale uniforme a été pré- senté, On trouvera sous Ia référence [5] les valeurs des coefficients 7, en fonction de U pour des contraintes de consolidation variables selon Ia profondeur, ~ Les lignes de courant telles que représentées sur Ia figure 4.5 n’obéissent pas aux condi tions aux limites données dans le § 2.2.3 du chapitre 3, Ces conditions sont relatives mu régime permanent alors que Ie phénoméne de consolidation est un régime transitoire, 5. CONSOLIDATION D'UNE COUCHE DRAINEE PAR LES DEUX FACES Soit H I'épaisseur de la couche. La figure 4.6 indique Ia direction de I’écoulement vers les drains pendant le phénoméne de consolidation, Par raison de symétrie, tout se passe comme sur la igure 4.5, mais avec une épaisseur égale & H/2. Chargement_ 7 Hl (couche perméable) Fig. 46, Couche dainge des dew cbtés La moitié supérieure de la couche compressible ‘oitié par Ie drain infétieur De ce fait, les formules ( 8) Désignons par longueur de drainage la distance maximale entre un point queleonque du sol et le drain le plus proche. La deuxitme remarque ci-dessus peut étre généralisée comme suit Te temps de consolidation est proportionnel au carré de la longueur de drainage. 8. CAS PARTICULIERS 6.1, MULTICOUCHE COMPRESSIBLE Dans ta pratique cette situation se produit rarement. Nous ne donnefons que les résultats de la théorie approchée établic par E, Absi en 1964 [6] Hypotheses ~ Le sol compressible est composé d'une superposition de n couches ayant chacune des caractéristiques C,, k, et une épaisseur h définies. : Soit pour la couche i : Cy, ky, hi. L’épaisseur totale est H= Sh. Le sol est chargé uniformément. ~ Il repose sur une couche sous-jacente qui peut étre + soit parfaitement imperméable, + soit parfaitement perméable. évolution du tassement dans un tel multicouche est la méme que celle d’une couche homo- Bene de méme épaisseur 1 dont le coefficient de consolidation C,, est donné par Ja formule ° 6.2. PRISE EN GOMPTE DU TEMPS DE CHARGEMENT Lestimation pratique de I’évolution dans le temps du tassement est trs approximative, si bien que, pour beaucoup d'ouvrages, le chargement peut étre considéré comme insta tang, Fig. 47. Prive en compre d temp de chargement rogressivement dans dant il peut arriver que le chargement soit appliqué tres. progt s le temps (construction dun barrage en terre, par exemple). II est alors possible de prendre en compte la durée de chargement a aide de la méthode approchée décrite par la figure 4.7 ; la courbe théorique est la courbe de tassement obtenue en supposant que la charge défini- sppliquée instantanément au temps fo = — le chargement est supposé linéaire entre les temps ig ef, $ . : e instant f, (point B) est identique a celui observé si a ~ on suppose que le tassement réel &I'instant 4 (point B) chu ob contrainte G; avait été appliquée au temps ¢,/2 (point A de la courbe théorique) ; — au dela du temps 1, Ia courbe réelle est obtenue par translation AB de la courbe théo: rigue ; . sane ts — la courbe réelle entre 0 et B est obtenue en considérant qu’ un instant 4, queleonque, gue f; 0'y, Sinon, il faut utiliser Ia formule (11 bis), sous peine de surestimer parfois considérablement les tassements, = Indice de gonflement C, Cot indice (ef. fig. 4.94) taduit la déformabilité d’un échantillon non gonflant en dega de la contrainte de consolidation auquelle il a été soumis. Il ne faut pas confondre cet indice avec le coefficient de gonflement C, (voir paragraphe suivant) (11 bis) ~ Module cedomeétrique sécant Eg Le module adométrique sécant entre deux points N,(0}, ¢1) et Na(@;, €:) de la courbe de cchargement est défini par la formule (4). Compte tenu de la formule (10), le module cedo: métrique s’écrit également a6 we ited (rer) A | Dans ce qui préctde il a été considéré, logiquement, qu'un tassement correspond & une valeur négative de AH. Dans la pratique, le tassement est exprimé par un nombre positf, il suffit alors de supprimer le signe « moins » dans les formules (4) et (11), Sur la figure 4.9a, les valeurs des modules cedométriques entre chacun des paliers de char- _gement sont données en bas du diagramme de compressibilité Le module cedométrique sécant n'a pas une valeur constant, Il dépend de la position de N. et Na et n'est valable que dans Pimervaile de contraintes correspondant & ces points Lanotion de module présente un grand intér€t pratique et est ulilisée dans de nombreux logi- ciels de calcul. II est généralement possible, sans grande erreur, de considérer un module cedométrique constant dans un assez large domaine. Il faut cependant s’assurer pour chaque application que cette approximation est acceptable. 7.4, CLASSIFICATION DES SOLS VIS-A-VIS DE LA COMPRESSIBILITE 7.4.1 Différents états de consolidation Soit o'.y la contrainte verticale effective appliquée sur un sol situé & la profondeut z par le poids des terres qui le surcharge. Si la nappe phréatique est & la profondeur hi tele que / cette contrainte est donnée par la formule générale (fig. 4.10) suivante oy Sy he hyp 4 étant le poids volumique apparent des couches situées au-dessus de la nappe et fy, leur Epaisseur, 7’; étant le poids volumique immergé des couches situées au-dessous de la nappe et fy leur épaisseur Il est possible de distinguer plusieurs catégories de sol en fonction des valeurs relatives de geo’, = les sols surconsolidés (fig. 4.11) pour lesquels 6’, > ~ les sols normalement consolidés (fig. 4.11b) tels que 6’, = 6°, ; ces sols ont tassé unique- ‘ment sous leur propre poids et celui des terres de couverture actuelles ; ~ les sols sous-consolidés (fig. 4.1 1c) tels que o', < o°,, Ces sols sont en cours de consoli dation sous leur propre poids : remblais récents mal ou non compactés, vase, tourbes, etc FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE « Les sols terrain naturel or SOL SURCONSOLIDE log ” bog o” SOL NORMALEMENT CONSOLIDE he Fig. 410. Definition deta pression ue a pods des teres SOL SoUS-CONSOLIDE log” Fig. 411. Différenséats de consolidation ~ tes sols gonflants et rétractables : leur courbe de déchargement présente une pente mar- quée sous faible contrainte. Ces sols sont particuligrement dangereux pour les fondations des constructions | Selon leur histoire, deux états différents peuvent etre rencontés + S'il a&é nécessaire d’empécher le gonflement en début de chargement, il s'agit dun sot at de suecion élevée. Le sol, dans I’état of prélevé, est susceptible de gonfler s'il est soumis, sous faible contrainte, au contact eau libre (fig. 4.12a). + Si le méme sol a été mis en présence d'eau libre ct laissé libre de gontler avant préleve ment, son potentiel de gonflement a dja été libéré et sa succion avoisine zér0, La courbe cedométrique aura alors l'allure de la figure 4.12, Un tel sol est susceptible de faire un retrait important en cas de dessiccation et de réapparition d'une succion significative (action d'une sécheresse protongée par exemple). Fig. 412. Courbes de compressibilué de sols ponflams et rétractales Deux parametres sont utilisés pour earactériser le gonflement + la pression de gonflement 6,, qui est la pression en dega de laquelle le sol gonfle (aug. mentation de Pindice des vides) lorsqu’on le met en présence d'eau ; + le coefficient de gonflement Ce, qui est a pente de la courbe de déchargement (& ne pas confondre avee indice de gonflement C, defini précédemment), 7.4.2. Comportement des sols selon leur état de consolidation La classification préeédente présente un grand intr pratique puisq’elle permet de prévoir le comportement des sols sous les Fondation. Si des fondation surchargent un sol surconsolidé sans que les contrantes supplémentaites apportées au poids de tere dépassent ole tassementsseront ts fables, vite nél ables ~ Bn revanche, toute surcharge entane un tassement dans un sol normalement consolid tassement dautant plus imporint que Mindice de compression Ces lev La formule (11) monte que le tssement est proportionel au terme C,/(1 + 69 (On peut donner les appeécatons suivanes, C/+e)<0015 sol incompressible, 0015 020 sol tds compressible Les sols sous-consoidés sont pénéralementinconsructibes sans traitement particulier car is continuent a se déformer méme en absence de surcharge. Sides sols gonflans supportent des coniruntes inférieures& o, ils sont suscepibles de se souleverd2s que leur feneur en eau augmente. Par exemple, efit de couperI'6vapo FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols ration naturelle par application d’un revétement bitumeux suffit & faire gonfler certaines argiles dans les zones de climat sec, ce qui conduit & de tres graves désordres le Tong des routes. Réciproquement, une dessiccation entraine un tassement de ces sols sans qu'il y ait eu la moindre modification aux contraintes totales appliquées, ceci tant que la teneur en e respondant la limite de retrait nest pas atteint. La répercussion de ces mouvements sur la stabilité des fondations est étudige au chapitre 10. 7.5. COURBE DE CONSOLIDATION. DETERMINATION DU COEFFICIENT ¢, Les courbes de consolidation sont établies en représentant les variations de hauteur de Téprouveite en fonction du Iogarithme ou de Ia racine carrée du temps sous une charge constante (fig. 4.13). Consolidation g=C' Consolidation secondaire = ig. 4.13, Courbe de conslidation Le temps r= 0 correspond au début du chargement. Les tassements sont mesurés & des temps: variables, par exemple : 10°, 20°, 30%, 1°, 2°, 5*, 10°, 20°, 40°, 60", 2h, 4h, ete. Si Ia durée du chargement est sufTisamment longue, la courbe de consolidation permet de mettre en évidence & la fois la consolidation primaire et la consolidation secondaire. Liintersection des tangentes aux deux branches de la courbe relatives & ces deux types de a2 a eee Tiree ta consonetion consolidation définit 1a fin conventionnelle de la consolidation primaire correspondant & Ho €t fog Sur la figure 4,13, De méme, la valeur de Hy correspondant au début de la consolidation est définie par une construction graphique [1], [5], [6]. Soit Hs le point & mi-distance entre Hp et Higo correspondant au tassement obtent pour un degré de consolidation de 50 %. On en déduit le temps fey sur la courbe de consolida: tion, Le coefficient C, est obtenu par application de la formule (8) avec 7, = 0,197 pour U= 50 %, soit (12) «0197-7 | tsa, | La méthode de Taylor basée sur la représentation de Ia consolidation en fonction dela racine carrée du temps permet également la détermination de C, [1], 7.8. CONSOLIDATION SECONDAIRE La consolidation secondaire nécessite une étude spécifique pour certains problemes p couliers tels que la réalisation «'ouvrages reposant sur des sols rs eompressibles, ou sur de ‘grands remblais, La méthode Ia plus couramment utilisée est celle de Buisman et Koppejan (1948). Il est admis que le tassement supplémentaire Av, dd & la compression secondaire s’ applique au. dela de fog, qu'il suit une Toi linéaire en fonction du logarithme du temps et que le tass ‘ment relatif est indépendant de I'épaisseur de la couche considérée. (Ceci peut se traduire parla formule suivante (7] |s4,=80-h aloe; — ec Ao : contrainte uniformément répartie appliquée, ht: épaisseur de la couche compressible, ‘hao: fin de la consolidation primaire, = C/Ao* Ca est le taux de consolidation secondaire obtenu i aide d'un essai de fluage a l'edometre Sous une contrainte normale égale & oy + Ao® (norme NF P 94.090-2 Essai de fluage, A paraitre). La durée de chaque palier est de 7 & 10 jours. l convient de mesuter Cy sous une surcharge telle que AG" ~ Ac. FONDATIONS ET OUVRAGES EV TERRE + Les sols 8. APPLICATIONS PRATIQUES DE LA CONSOLIDATION Outre qu’etle permet de comprendre le comportement dans le temps des sols sous effet de charges permanentes, la théorie de la consolidation a de nombreuses applications pratiques Elle permet d’appréhender le calcul des tassements sous les ouvrages. Il faut distinguer + estimation de amplitude du tassement total (tassement final obtenu aprés stabilisa- tion) + Testimation de I’évolution du tassement dans le temps, Le tassement total est obtenu avec un ordre de grandeur tout a fait acceptable, surtout lorsque le chargement est conforme au schéma de ‘Terzaghi, e'est-d-dire lorsque I’étendue de la surface chargée est grande devant l’épaisseur de la couche compressible. Le calcul Po. La figure 4.14 présente les courbes de tassement sous Py et P Soit (Po) le tassement final sous la charge de service Po. Pour obtenir ce tassement, il suffit d"appliquer la charge P, pendant un temps r. Si, ensuite, In surcharge provisoire est enlevée ct Pouvrage construit, les tassements correspondants seront négligeables. En pratique, la surcharge est constituée par un remblai provisoire ou par des amoncellements dde matidres pondérales voire, dans certains cas, par P ouvrage lui-méme muni de dispositifs de relevage (réservoirs) tassement s Fig. 414 Principe du préchargement Afin de raccourcit le délai de préchargement, la surcharge est souvent appliquée pendant un temps 7 < 1, de manidre a obtenir un tassement s, tel que le tassement résiduel s..~ 5, soit acceptable sans dommage pour l’ouvrage. 10. DRAINS VERTICAUX La méthode consiste & mettre en place selon une maille régulidre des drains verticaux qui pew vent étre constitués de sable ou de méches en carton ou en géotextile. Actuellement, 'usage de drains & base de géotextile prédomine largement car plus rapide & mettre en aavre. La ‘couche compressible est surmontée d'une couche drainante et d’un préchargement (fig. 415) De cette fagon, la longueur de drainage est considérablement réduite: elle passe de Ha D/2, D étant la distance entre les drains. De plus, se faisant principalement dans la direction hori- zontale I'écoulement est fonction, non plus de la perméabilité verticale ky, mais de la per- méabilité horizontale k,, généralement plus élevee Si une couche d'argile est drainée uniquement par des drains verticaux, équation de la consolidation s°écrit comme suit [om 1a] ae *r ar} | ob G, est le coefcien de consolidation radial déterminé en aboraoire 8 side d'un essai spécifique, essai adométrique d drainage radial. C, est donné pat (15). FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols SANS DRAIN AVEC DRAINS VERTICAUX ® Plateforme drainante . Rem, i jit etd] Tvvvry ssa f Agile molle Legende: y f—a sans de Iécoulement Fig. 418, Comolidaion acedlérte par drains verticaus in Ea La résolution de cette équation consiste & définir le degré de consolidation U,.. U, = (Tn) a6) avec D: diamétre d’influence dun drain (fig. 4.15), d: diametre efficace d'un drain. CG [rs ' an En général (figure 4.15b), Ie sol se consolide simultanément sous I'effet des drains verti ccaux, d’une couche drainante horizontale superficielle et éventuellement d'une couche drai ‘ante horizontale profonde (consolidation verticale). Le degré de consolidation globale U, lun insiant ¢ queleongue est donné par le formule de Carillo (18). Fig. 4.16, Abague donnant le degré de consolidation en fonction de T' ede m FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols (-U) =U) GU) avec U, : degré de consolidation au bout du temps r sans drains verticaux Nota : Les rétérences {7}, [9] et [10] traitent cette question, 11. CONSOLIDATION PAR LE VIDE Disposer une membrane étanche en surface et faire Ie vide dans la couche compressible afin de faite agit la pression atmosphérique comme une surcharge est une idée ancienne Toutefois son application se heurtait & des difficultés technologiqu Sol compressible Drains périphériques ressérés Drain horizontal _ _ Cotte méthode a 616 reprise récemment [3] en y associant des drains verticaux et en mettant ‘au point une technologie assurant I’6tanchéité périphérique de la membrane avec le sol. Les résultats obtemus sont t8s satisfaisants (fig. 4.17, page suivante) Couche drainante EXERCICES 1, Uren ainda 91m de hauteur dot oo rae cur uno euche arale male do m + dépaisseur et de madule cedométique moyen Eny=3 MPa. Le poids volumique de la tere mise le remblal est y= 18 kNin®. Calculer le tassemont primaire total de Verge, EERE 1 on Drains verticnux as Fig, 417, Consolidation Pression atmosphérique tassements mesurés en 10-# mm au bout de 30°, 2, §' 20, 1 b, 4, 24 h, 5 | et 15 j étaient vement e 3, 19, 26, 45, $8, 76, 91, 96 et 98, déterminer la Costficent de consoldation Cy, GEMS 0, - 25: 10-“omiis Calcular la temps théorique pour quo, dans le cas de exercioe 1, un degré de consoldation de + 80 % soit alent, sachant que le remblal repose sur le so! par Vintoemélaire dune couche dra: ante ot que fargile male surmonte un substratum composé da mame dure non issue EERIE 26 ars. e/ i de bentonite ‘fn daccélérer le tassement, i est envisagé de disooser des drains en géotextle de diame eff + cace équivalent d= 5 om, espacés de 2.m. Calculer le degeé de consolation attaint au bout do {6 mois, sachant que C,=8- 10-4 ems, ERISA U,- 63 % dont u.- 58 %. Membrane imperméable Tranchée périphériqu et de polyacrylate rempl FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE Les sols BIBLIOGRAPHIE it 2 BI i Norme NE P 94-090 - Essai edométrique. AFNOR, & paraitre Bistior A, W. and BLIGHT G. E, - Some aspects af effective stress in saturated and partly saturated soils, Geotechnique, Vol. 13, p. 177-197, Thomas Telford Services Limited, 1963, CocNon J.M. - La consolidation athmosphérique. Rev. frang. Géotech. n° 57, 191, Comité frangais de méca. des sols et trav. de fond, La densification des sols Comptes-rendus premiére journée Louis Menard - CM.S., 1995, Coster J. et SanaLenat G. - Cours pratique de Mécanique des Sols. Editions Dunod, 1975. UHeraaivter R. - Mécanique des Sols et des Chaussées. Socisté de diffusion de PLTB.TP, Editions Eyrolles, 1967, MAoNaN J.P. - Maitrise des amplitudes et des vitesses de tassement des rem: blais sur argites molles. 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Ces massifS sont soumis a différentes solicitations parmi les 4quelles il est possible de distinguer les forces massiques + pesanteur, * poussée d’écoulement. = les charges de surface * ponctuelles, + réparties. = les forces dynamiques + machines vibrantes, + séismes, Lun des buts principaux de la mécanique des sols est d’étudier le comportement du massif de sol soumis & ces différentes sollicitations et de vérifier que sa stabilité reste assurée Si les efforts sont faibles ou modérés, eu égard a la résistance du sol, les déformations du ‘massif restent faibles, se stabilisent dans le temps et sont grossi¢rement propottionnetles aux forces appliquées. Une approche consiste & appliquer fa théorie de I'élastcité ‘Sous des efforts plus importants ou des déformations imposées plus grandes, des déforma- tions du type plastique apparaissent. Enfin, la rupture se produit pour un certain niveau de solicitation, En génie civil, bien que composé d'un matériau complexe, le sol peut étre considéré comme un miliew continu, mais souvent anisotrope et hétérogene. Létude de I'interaction sol/structure comporte généralement deux volets, FOMORTONS ET OURAGES TERE © Les tS 1. Vétifior que la stabilité de ouvrage est assurée avee un coefficient de sécurité satis sant ; on applique alors la théorie de la plasticit. Stassuret que les déformations dues & V'ouvrage & construire (tassement par exemple) sont compatibles avec la bonne tenue de celui Il convient done d tilser une loi rhéo- Jogique reliant contraintes et déformations qui est généralement celle de I'élasicté Poussée a'écoulement Gravité| w ig. 5.1 Dilferentes solicitations dun masif de sol 2. REPARTITION DES CONTRAINTES AUTOUR D'UN POINT 2.1. RAPPEL DE MEGANIQUE DES MILIEUX CONTINUS L’étude de la répartition des contraintes autour d'un point d’un milieu continu conduit aux résultats ei-apres, ~ Dans espace, lorsque Morientation de fa facette sur laquelle s"exerce la contrainte varie, le lieu de lextrémité des contraintes appliquées sur cette facette est un ellipsolie. Tl existe tois plans orthogonaux privilégiés appelés plans principaux sur lesquels Tes contraintes sont normales au plan principal considéré. Ce sont les coniraintes principales Filles sont désignées respectivement par + cj pour la plus grande contrainte principale, + 65 pour la plus petite, + 65 pour la contrainte principale intermédiaire. Les applications courantes de mécanique des sols peuvent tre ramenées & des problémes plan ou de révolution (2 deux dimensions). ae fae mee ____Fammportement mécanique des sos Dans les systtmes plans étudis, la contrainte principale intermédiaire 0, est perpendiculaire au plan considéré contenant 6; et Gs. Dans les systtémes de révolution 62 = 63 e€ un plan méridien quelconque contient 6; et 65, Ti s*ensuit que l'étude de la répartition des contraintes dans le plan 6}, 63 joue un rOle impot- tant en mécanique des sols ; elle sera étudige ci-apres, 2.2. DEFINITION ET CONVENTIONS DE SIGNE La norme NF P 94-070 Essai a l'appareil triaxial de révolution (ef. § 5.1.2.) fixe des conventions de signes. Cependant cell ant ni pratiques, ni pédagogiques, nous pré cisons ci-aprés les conventions utilisées dans cet ouvray |AB est une facette orientée autour du point M. Eile est définie par le normale 7 orientée vers Vintérieur du solide et sa tangente # telle que Vangle (i, #)= +5. Bt ql Ble Gi, N= +5. Le sens posit des angles est le sens trigonométrique, MQ ig, 52 Orientation des facetes \yest a contrainte sur Ia facete AB ; Best inelinaison de la contrainte par rapport & la nor- male Cette contrainte peut étre décomposée en une contrainte normale 6 et une contrainte tan: gonticlle t, Des conventions de signes précédentes, il découle que FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE © Les sols ~ sig est une compression, o est positfet test posit si Best posit (cas de la figure 5.2) est négatf si est négatif Si.6 est une traction, 6 est négatf et + est négatif si Best posit x est posits Best néga wif; iB =0,ils‘agit d'une contrainte principale. 2.3. PROPRIETES DU CERCLE DE MOHR La démonstration des résultats ci-aputs est donnée dans annexe E en fin d’ouvra tun graphique ayant & pour abscisse et t pour ordonnée, chaque contrainte peut étre représentée par un point N (fig. 5.3). Pour un état de contrainte donné, lorsque la facette AB towrne autour du point M selon un axe de rotation orienté sur o>, le point figuratif des contraintes N décrit un cerete appelé cercle de Mohr. Ce cercle est ccentré sur 'axe des contraintes normales 6. Lorsqur'une facette tourne autour du point M, le point représentatif des contraintes sur le cercle de Mohr tourne en sens inverse d une vitesse angulaire double. Soit P, le plan principal correspondant & 6, et P; le plan principal correspondant & 6 m4 Sur la figure 5.3, angle au centre du cercle entre le point 6, et le point N est + 2a; d’apres ce théoreme, Ia facette sur laquelle s*applique la contrainte ON fait un angle néy avec le plan Py Théorie] Sila facet AB ex porte sur Vaxe dest, OW représet la contain sur Bet angle oriené (08, ON =. Remarques Definitions + Contrainte moyenne La contrainte moyenne est aussi désignée contrainte normale octaédrigque (Gy) * Déviatewr des contraintes 9= 01-05 Le déviateur des contraintes correspond au diamgre du cerele de Mohr o,+6, + Paramétres de Lambe s ett 11 faut noter que le cercle est entitrement défini par ces deux parametres qui sont les coor- données du point C de la figure 5.3. Les notations 6}, 63. p, gus ett sont remplacées par 01, O's, p’, 4’, 8 et? pour les contraintes effectives, — existe, en général, deux facettes différentes sur lesquelles linelinaison de la contrainte est identique, par exemple des contraintes inclinées de + B s'exercent sur les deux facettes ccorrespondant aux points N et N’ de la figure 5.3, Pour définir la facette sur laquelle une contrainte d’inclinaison connue s’exerce, il faut aussi connaitee langle de la facette AB avec un autre plan connu et repéré sur Ie cercle de Mohr. ar exemple, si P; est connu, la contrainte sera représentée par ON si la facette AB fait un (0'5,-07N") angle ~ @ avee P, ot par ON’ si cet angle est: -| 8 figures 5.4 montrent quelques positions respectives des faceltes et des contraintes cor- respondantes ainsi que leur représentation sur le cercle de Moh.

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