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De palmes et de vent

Le rivage tend ses arches dans les vitrages fanés


L’écume lèche ses baies bleues
Et les dévore à belles dents à l’heure où sans reflet vivant
Les écailles tombent des yeux de la tortue-solitude

Tu regardes là-dehors
Dans tout ce vaste imaginaire
De petites syllabes foncées
silhouettes laissant
Des points de suspension dans l’or du sable et du silence...

Des filles ! Des filles peut-être vêtues


D’une paire de lunettes comme les Najas nus

Des filles avec de ces fesses qui ont tout le temps


L’air de mâcher du chewing-gum...

Des filles comme aux îles exotiques


Nues quand l’outremer du ciel monte avec la Grande
Et la Petite Ourse !

Ce serait demain déjà, quand vieillard lubrique


La mort
Aurait déjà tout préparé, le linge et la lame coupante
Pour raser de ta face
Le poil obstiné de la Vie.

LE GRAND PLONGEON
Les uns ont souffert, les autres sont surfers
Tous attendent leur heure ; mais moi
Me voici pion
g
e
a
n
t
d dans les eaux froides du ciel — reliant
e
m n
ai
La nuit au jour, j’entends douce comme une odeur

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