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Troisiéme partie CIMENTS ET BETONS : bah On appelle mortiers ou bétons les matériaux obtenus en malaxeur des proportions conyenables de eiment, eau et avec éventuellement un ou plusieurs adjuvants, C3 plus gros granulat qui détermine I bétons pour D > 4 mm. Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortiero béton. Le ciment, l'eau et les adjuvants forment la pate liante, Lorsq n'y a pas de squelette granulaire, on parle de “pate pure de ciment”, appellation : mortier pour D <4 n 1-9, Ciments 1-2.1 Définitions Les ciments usuels sont aussi appelés liants hydrauliques car ils ont a propriété de s*hydrater en présence d'eau et parce que cette hydratation transforme la pate liante, qui a une consistance de départ plus ou moins: fluide, en un solide pratiquement insoluble dans l'eau. 31 Dans le langage courant, le terme de ciment peut étre source de confu- sion lorsqu’il est utilisé pour désigner & la fois : tl = la poudre de ciment (par exemple telle qu’elle est commercialisée en sac), t ~ la pate de ciment au moment de son gachage avec l'eau, ~ le produit obtenu aprés durcissement. Agi | Dans tout ce qui suit, on distinguera ces différents états en appelant > — ~ ciment anhydre, la poudre de ciment avant son gachage avee l'eau, ~ iment hydraté, les composés, insolubles dans Peau, obenus par binaison chimique de T'eau avec Ie grain de eiment anhydre + ~ pate fraiche de ciment, le mélange d’eau et de ciment a ue I’hydratation n’ait conduit d en faire un solide appelé pate t durcie ; ct argi P , portés & haute température (1.450°C) nu apres refroidissement rapide (la trempe) est le clin Cette dénomination rappelle l'origine britanique de tiants hydrauliques & la fin du XVIIE sidcle (les Romains ss fabriquer des liants de ce tyPe) + 'appellation de clinker évoqu drobtention du matériau ; le qualificatif de portland vient du fait ‘génieur J. Smeaton trouva que le liant de sa fabrication, qu'il sé pour la reconstruction d’un phare en Cornouailles en 1756,“ o aitd et en durabillté la meilleure pierre de Portland” mbinent en début de fusion pour former des sil Les oxydes se cot aluminates hydrauliques = ~ Ie silicate tricalciqu: te 50a 70 % du clinker, que I’on écrit CoS (10 830 %), t _ Ie silicate bicaleique : 2CaO SiO, aluminate tricalcique : 3CaO Alz03, que l'on écrit CoA 28 15%, valumino-ferrite tétracalcique : 4CaQ AlzO3 Fe203 que Von C4AF (5.215 %). CaO SiOz, que I’on écrit C3S et qui n ajoute quelques pourcentages de gypse est Le clinker, auquel 0 finement broyé (moins de 1/10® de mm) de maniére & obtenir uneP dont la masse volumique absolue varie de 3,0 3,2 g/cm}. 4-2.3 Autres constituants des ciments “Associés au clinker, les autres constituants modifient les propriété ducii grdce a leurs caractéristiques chimiques ou physiques. Dans ta mse ils sont des sous-produits d’ autres industries, ils contribuent aussi dem drirle prix de reyient, On appelle “constituant principal”, un constitu dans la composition du ciment dans une proportion excédant 5 mean Iis sont indiqués ci-dessous, La lettre entre parenthése qui suit leu at ig leur désignation abrégée telle qu’elle est définie dans BT e de Pouzzoles, en Italie, qui étaient uti jaconfection de liants hydrauliques, Les pouzzolanes n'ont pas de propriétés hydrauliques in en présence de la chaux libérée par le clinker au cours d tion, elles forment elles aussi des hydrates stables, semblable sont formés & la suite de lhydratation du clinker, Les constituants qui, par le méme processus que les pouzzolanes, condul-_ sent également a la formation d'hydrates stables sont réputés avoir de propriétés pouzzolaniques. * Cendres volantes (V ov W) Elles proviennent du dépoussiérage des gaz de combustion des centrales_ thermiques alimentées au charbon, On distingue : ’ ~ les cendres volantes siliccuses (V) qui ont des propriétés pouzzolaniques ; ~Ies cendres volantes calciques (W) qui ont des propriétés hydrauliques et, parfois, pouzzolaniques. 7" * Schistes calcinés (T) = Ce sont des schistes que I’on porte & une température d’environ 800 °C. Finement broyés, ils présentent de fortes propriétés hydrauliques et aussi pouzzolaniques. ao * Caleaires (L, LL) “ni Pour pouvoir étre considérés comme un constituant principal du ciment les cal loivent étre composés de 75 % au moins de CaCOs, Lateneur 'otale en carbone organique (TOC) doit étre inférieure & 0,20 Seen masse (LL) ou 0,50 % (L). 5 * Fumées de silice (D) Les fumées de silice sont un sous-produit de Vin alliages. Elles sont formées de particules sphériques | (de Vordre de 0,1 um), Pour entrer dans la composition {Ue constituant principal, elles doivent comporter au desilice amorphe et avoir une surface massique SUP ndustrie du silicium et de ses oe de trés faible diambtre un ciment en tant moins 85 % (en rieure a 15 mi : 555 Les fumées de silice ont des proprisiés pouzzolaniques : La norme expérimentale XP 18-540 et la norme EN 12620. caractéristiques des granulats pouvant étre utilisés pour la c bétons hydrauliques (bétons dont le liant est un lant hydraut 1-3.1 Familles et catégories de granulats La norme XP18-540 distingue 4 familles de granulats pouvant lisés dans la confection des bétons : les fillers, les sablons, les sables et les gravillons. Ces familles sont définies au paragraphe 1 de la premié- re parti La norme distingue également 4 catégories de granulats : A, B, CetD, par ordre de qualité décroissante du point de vue des performances du béton (cf. tableau 9.2 p. 34). 1-3.2 Propriétés des granulats © Granularité Les tamis utilisés pour la classification des granulats sont les a carrées dont les dimensions en mm sont indiquées sur la figure Ils Les gravillons sont désignés par d et D qui représentent respectivemest Ja plus petite et la plus grande des dimensions demandées. Ils sont PP 1és d/D (avec d> 1 mm). Lorsque d est inférieur & 1 mm, le granulate appelé 0/D. C’est le cas pour les fillers, sablons et sables. 3 La figure 1.1 donne des exemples de fuseaux granulaires (dits 4 fications) a 'intérieur desquels doivent se trouver les fuseaux de fa™ cation du granulat conformément aux valeurs indiquées dans le 9,2 de la premitre partie. Le fuseau du sable 0/4 représenté en sti cette figure est tel que les courbes granulométriques qui le limiter! des modules de finesse de 2,24 ct 2,84. La différence est done amplitude maximale admise par la norme pour les sables de * Autres proprietées Elles sont récapitulées dans le tableau 9.2 de la Ire partie. 1-4, Adjuvants 1-4.1. Définition (EN 934-2) Les adjuvants sont des produits solubles dans l'eau qui, pate détons a des doses qui doivent étre inférieures ou gales eee ‘eciment, permettent d’améliorer certaines de ses proprctés, Ils sont " ™s par la norme EN 934-2. i: 14.2 Extraits secs d’adjuvants (EN 480-8) oe ils se présentent sous forme liquide les adjuvants : “au. Pour étudier les effets des adjuvants €” ne tdans du béton a raison de 2,5 % de la masse de it, pour un béton dosé & 400 kg de ciment par m3, a m adjuvant par m3. Lorsque I’on injecte une telle dose, on introd 4 kg d’extrait sec et 6 1 d'eau dans le béton, ce dont il faudra tenir eg te pour calculer le dosage réel en eau. Par la suite, et sauf précision contraire, le dosage en adjuvant sr donné en masse d’extrait sec et exprimé en pourcentage de la de ciment. Dans I’exemple ci-dessus, le dosage correspondant a cette définitiones done de 1 % d’adjuvant (4 kg d’extrait sec pour 400 kg de ciment). 1-4.3 Adjuvants permettant de diminuer les quantités d’eau de gachage Ce sont les adjuvants les plus utilisés, Is permettent, a ouvrabilité €u valente, de diminuer la quantité d'eau de géchage des bétons et liorer ainsi les qualités du béton durci, Ils’agit : ~ des plastfiants (type ligno-sulfonate), appelés aussi réducteurs 0 |) qui permettent une réduction d'eau de ordre de 10% 215%: | ~ des superplastifiants appelés aussi fluidifiants ou hauts réducle™ dq ‘eau i ce sont des produits plus récents qui permettent des tions d'eau supérieures, de l'ordre de 20 a 30 %. Ten existe de trois types, naphtaléne-sulfonate, résine mélam™ Plus récemment, éther polycarboxilique. : Associée au ciment, I’cau remplit deux fonctions : d’une part elle sert a Vhydratation du ciment et d’autre part elle permet la fluidification de la pite. 1-5.1 Différents états de l’eau dans la pate de ciment durcissante Dis que l'eau entre en contact avec le grain de ciment anhydre, elle agit pour se combiner peu & peu avec ce grain et conduire, au cours dela réaction d’hydratation, au ciment hydraté. A un moment donné, une partie de l'eau gachée avec le ciment anhydre a done été consom= mée par la réaction d’hydratation. On emploie l'expression eau liée pour désigner cette cau ; I’expression eau libre désigne l’eau non encore consommée, * Eau lige < Leau lige peut I"étre chimiquement : elle entre dans la composition chi- mique de hivante Crest aa que le silicate tricalcique (C3S) s*hydra- ‘een présence d’eau pour donner un hydrate de composition 3CaQ Feo 5H0 noté en industrie cimentiére C-S-H. Mais T'eau peut aussi étre “s biysiquement a hydrate, Elle est alors pigeée&inérewr des pores ds hydrate. Eau lige chimiquement et eau lige physiquement “Hes 4 1a constitution de I’hydrate. On évalue généralement la masse deau lige A" “la masse de ciment anhydre s’étant combinée mg = 0,42 Mee (mp ant ne Fig. 12: provoquée larté dans des tubes diane énisques capillaires. La capillarité se manifeste lorsque les: solide, liquide et gazcuse sont en présence. Elle est due a1" écules du liquide (ici I’eau) a sa surface de séparation iI conduit & la formation d’ table membrane élastique (le ménisque), capable de développer: de traction appelé “tension superficielle”. C’est cet effort de tract explique la remontée de I’eau A lintérieur des tubes de faibles dit (les tubes capillaires). Cette remontée est d’autant plus importante ge | le diamétre des capillaires est plus fin Air Ménisque Solide (tube capillaire) Eau La tension superficielle déveloy par exemple, de rendre cohési ope des forces importantes qui perme x un tas de sable humide, Ces forces anhydre car aie ote Plus grande vis-a-vis des grains de oi ydre, ran sion des pores délimités par ces grains est plus! que celle des pores délimité: ‘i Ia cohésion de la pte fraiche decease sable elles cont : aiche de ci elles conduisent la mise en commento causes du retrait, Se) avant denn effect au moment du mal Jans ce paragraphe, comme dans tous les chapitres qui Ui et Vz désigneront respectivement les dosages massiques et vol en eau efficace par unité de volume du béton, Laquantité d'eau totale contenue dans le malaxeur ne se limite pas & utée aux différents produits (ciment, granulats, adjuvants) juste avant Jamise en route du malaxeur ; cette eau ajoutée est appelée eau d’apport. Pour connaftre la quantit totale, il faut ajouter a eau d’apport, eau apportée par les différents matériaux introduits dans le malaxeur (lors- gu'ils ne sont pas parfaitement secs) ct l'eau dans laquelle les adjuvants Peuvent étre dissous (cf. § 1-4.2) Exemple : Soit a confectionner un béton dont le dosage massique par metre cube est le suivant : Ciment ; C= 350 kg/m? Eau efficace : E= 145 kg/m3 Gravillon (sec) : G=1 100 kg/m3 Sable (sec) : ¥ = 755 kg/m} Extait see d’adjuvant; A= 3,6 kg/m? ; Soit w= 2 4 ta teneur en eau du gravillon (of. § 3:2 i) aa ae 4bG= 1% son coefficient d’absorption (cf. con oa nmaeiiae *oitws= $ % la teneur en eau du sable et Abs Sorption ; soit es(%) = 48 % le pourcentage ‘djuvant tel qu’il est commercialisé Sous $8 y 7% ur cate tiaux devant étre introduites dans le malaxeur Po extrait sec contenu dans forme liquide. Les masses réaliser un metre ibe de béton sont les suivantes : i a “Qualité de l'eau requise i pour la confection des pates de ci L'eau potable convient pour la confection des pates de ciment, Sill as possible d’utiliser de I’eau potable, il faut vérifier que I'ea nible remplit les prescriptions de a norme EN 1008 : concent matiéres en suspension ct sels dissous, Pour les essais de Jaboratoire, les normes demandent d’ distillée en ce qui concerne | tent de vérifier la conformit normes) et de 1’ utiliser de es essais de référence (ceux qui € des matériaux et des appareillages ats | eau potable pour les autres essais, m =, és a Les normes régissant les essais des ciments et des bétons connaissent 1 certaine évolution due a Ja volonté d’harmonisation au niveau européen. ‘Les normes européennes existantes ont le statut de normes nationales ; ‘ces normes sont référencées NF EN (la norme régissant la détermination des résistances mécaniques des ciments est ainsi référencée NF EN 196- 1) ; elles sont citées ici en abrégé (EN 196-1 par exemple). ‘Ces normes européennes peuvent faire référence & des normes référen- i“ cées ISO ; il s’agit de normes internationales. Les normes frangaises sont référencées NF P 15 (quand elles concernent les ciments) et NF P 18 (quand elles concernent les bétons) : par exemple, la norme NF P 15-433 traite de la mesure du retrait des ciments ; la norme NF P 18-500 traite des bétons de sable. Lorsque ces normes n’ont qu'un statut expérimental, elles sont simplement notées ici P15 uP 18. C’est le cas de la norme P 18-416 qui traite du surfagage au soufre des éprouvettes. Certaines normes frangaises n'ont pas d’équi valent au niveau européen ; c'est le cas de la norme NF P 15-433 déja citée. D’autres coexistent avec des normes européennes ; ¢’est le cas des normes NF P 15-301 et EN 197-1 qui traitent toutes deux des ciments cou- rants, Dans ce cas la norme francaise est cohérente avec la norme euro= Péenne, mais présente des exigences plus contraignantes ou certifie des exigences non prises en compte pat Ia norme européenne: Indépendamment de ces problémes d’harmonisation, les normes sont évo- lutives, comme le sont les matériaux dont elles traitent, L'utilisateut @ ui norme doit done toujours vérifier qu'il est bien en possession de a aitre version, ne serait-ce qu’en consultant le catalogue de | AFNOR (Sts Internet : www. afnor.fr). ng route modification des e conséquences sur les résultats ja consistance ‘Temps de prise Perméabilimétre de Blaine Retrait et gonflement é vant Hes 9-3 chantillonnage du ciment @N 196-1) nir ’échantillon cens ‘Avant de procéder i des essais, il faut senter le lot a tester. La méthode d chantillonnage concer ‘ciments est décrite dans la norme EN 196-7. 2-3.1 Prélevement de V'échantillon jitionnement du ciment} lorsa%® | T'échantillon est con sortant. Dans les “a les entreposet Leprocédé de prélevement depend du cond Jeciment est conditionn¢ en sacs de 50 ks, nstitg sac choisi au hasard dans un stock suffisamment imp cas il s'agit de prélever 40 250 kg de ciment pour conteneur propre, sec et étanche 2-3.2 Homogénéisation et division - al’ Lééchantillon doi Fs 5 pion aia Gtre homogénéisé par une méthode ue 3 préciation du laboratoire, mais dont I'efficacité fait robjet dure de vérification décrite par la norme. mum et leur fermeture scellée par un ruban ; dhe ing de tels récipients ne doit pas se faire A une t °C et ne doit pas excéder 3 mois. Ces récipien a identifier clairement les échantillons et un de prélévement est glissé dans une enveloppe intérieur du récipient.

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