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RPM facilite la mise à jour du système pour l'utilisateur final. En effet, il suffit de quelques
commandes pour effectuer l'installation, la désinstallation et la mise à jour de
paquetages RPM. RPM maintient aussi une base de données des paquetages installés et
de leurs fichiers, ce qui vous permet de procéder à des recherches et des vérifications
approfondies dans votre système.
Si vous êtes un développeur, RPM vous permet de prendre le code source du logiciel et
de le transformer en paquetage source et binaire pour l'utilisateur final. Ce processus est
assez simple et est piloté depuis un unique fichier et des retouches (patchs) facultatives
que vous créez.
2. Utilisation de RPM
RPM a six modes d'opération de base (sans compter la construction de paquetages) :
Installation
Désinstallation
Mise à jour
Actualisation
Recherche
Vérification
2.1. Installation
Les noms de fichier des paquetages RPM ressemblent généralement à ceci :
el7 édition
X86_64 architecture
Rien de plus simple que d'installer un paquetage ; vous n'avez qu'à entrer la commande
suivante à l'invite du Shell :
Comme vous pouvez le constater, RPM affiche le nom du paquetage, puis une
succession de symboles dièse pour indiquer la progression de l'installation du paquetage.
L'installation des paquetages a été conçue de façon à être simple, mais des erreurs
peuvent parfois survenir :
Si vous installez un paquetage dont la version est déjà installée, le système affiche :
Si vous désirez poursuivre l'installation malgré le fait que la version du paquetage soit déjà
installée, utilisez l'option --replacepkgs, qui indique ainsi à RPM d'ignorer le message
d'erreur.
Cette option peut s'avérer utile lorsque des fichiers installés du paquetage RPM ont été
éliminés ou lorsque vous voulez les fichiers de configuration originaux du paquetage RPM
à installer.
Les paquetages RPM peuvent "dépendre" d'autres paquetages, ce qui signifie qu'ils
requièrent l'installation d'autres paquetages pour fonctionner correctement. Si vous
essayez d'installer un paquetage pour lequel il existe une telle dépendance non résolue,
vous verrez s'afficher :
Pour corriger l'erreur, installez le paquetage requis. Si vous voulez néanmoins forcer
l'installation (ce qui est une mauvaise idée car le paquetage ne fonctionnera
probablement pas correctement), utilisez l'option –nodeps
2.2. Désinstallation
La désinstallation d'un paquetage est aussi simple que l'installation. Entrez simplement la
commande suivante à l'invite du Shell :
Notez que nous avons utilisé le nom de paquetage httpd, pas celui du fichier original du
paquetage Httpd-2.4.6-93.el7.centos.x86_64.rpm.
Pour désinstaller un paquetage, vous devrez remplacer httpd par le nom du paquetage
en question. Une erreur de dépendance peut se produire lors de la désinstallation d'un
paquetage si un autre paquetage installé dépend de celui que vous essayez de
supprimer. Par exemple :
Pour que RPM ignore cette erreur et désinstalle le paquetage malgré tout (ce qui est
également une mauvaise idée du fait que le paquetage qui en dépend cessera
probablement de fonctionner correctement), utilisez l'option --nodeps.
Ce que vous ne voyez pas ci-dessus est que RPM désinstalle automatiquement les
anciennes versions du paquetage httpd. En réalité, il pourrait être plus judicieux de
toujours utiliser la commande -U pour installer des paquetages car elle fonctionne même
lorsque aucune version antérieure du paquetage n'est installée.
Comme RPM effectue une mise à jour intelligente des paquetages avec des fichiers de
configuration, le message suivant peut apparaître :
Ce message signifie que les changements que vous avez apportés au fichier de
configuration ne sont peut-être pas "compatibles" avec le nouveau fichier de
configuration du paquetage. Aussi, RPM sauvegarde-t-il le fichier original et installe-t-il le
nouveau. Vous devez ensuite déterminer les différences entre les deux fichiers de
configuration et trouver une solution le plus rapidement possible, afin d'assurer que votre
système continue de fonctionner correctement.
Pour faire en sorte que le paquetage RPM soit mis à jour malgré tout, utilisez l'option --
oldpackage :
2.4. Actualisation
L'actualisation d'un paquetage est semblable à la mise à jour. Entrez la commande
suivante à l'invite du Shell :
L'option d'actualisation de RPM vérifie les versions de paquetages spécifiées dans la ligne
de commande par rapport aux versions installées sur le système. Lorsqu'une version plus
récente d'un paquetage déjà installé est traitée par l'option d'actualisation de RPM, la
mise à niveau vers la version plus récente intervient. Toutefois, l'option d'actualisation de
RPM n'installe pas un paquetage s'il n'existe pas un paquetage du même nom installé
précédemment. Ceci diffère de l'option de mise à jour de RPM, vu que la mise à jour
installera effectivement les paquetages, qu'une version antérieure soit installée ou non.
De cette façon, RPM ne met à jour que les paquetages déjà installés.
2.5. Recherche
L'interrogation de la base de données des paquetages installés s'effectue à l'aide de la
commande rpm -q.
Au lieu de spécifier le nom du paquetage, vous pouvez utiliser les options suivantes avec
-q pour spécifier quel(s) paquetage(s) vous voulez rechercher. Elles sont appelées options
de spécification de paquetage.
Pour les options qui affichent une liste de fichiers, vous pouvez ajouter -v à la commande
pour obtenir les listes dans un format ls -l familier.
2.6. Vérification
La vérification d'un paquetage permet de comparer les informations sur les fichiers d'un
paquetage installé à celles du paquetage original. La vérification compare, entre autres,
la taille, la somme MD5, les autorisations, le type, le propriétaire et le groupe de chaque
fichier.
La commande rpm -V vérifie un paquetage. Vous pouvez utiliser n'importe laquelle des
options de sélection de paquetage de la liste pour spécifier les paquetages que vous
souhaitez vérifier. Une utilisation simple est rpm -V ftp qui vérifie si tous les fichiers du
paquetage ftp sont tels qu'ils étaient lors de leur installation initiale. Par exemple :
Vous avez peut-être supprimé des fichiers accidentellement, mais ne savez pas
exactement lesquels. Pour vérifier tous les paquetages installés, entrez la commande
suivante :
Cette commande peut être utile si vous pensez que vos bases de données RPM sont
corrompues.
Si la vérification est correcte, elle ne fournit aucun résultat. S'il y a des discordances, elles
sont affichées. Le format du résultat est une chaîne de huit caractères (un c indique un
fichier de configuration) et le nom du fichier. Chacun des huit caractères indique le
résultat d'une comparaison entre un attribut du fichier et la valeur de cet attribut
enregistrée dans la base de données RPM. Un simple "." (point) signifie que le test a réussi.
Les caractères suivants indiquent l'échec de certains tests :
S taille de fichier
M mode (permissions et type de fichiers)
5 somme de contrôle MD5
D périphérique
L lien symbolique
U utilisateur
G groupe
T date de modification du fichier
Si vous voyez un résultat affiché, essayez de déterminer s'il est préférable de supprimer ou
de réinstaller le paquetage, ou de résoudre le problème autrement.
EXEMPLES
Il se pourrait qu'un jour vous tombiez sur un fichier que vous ne reconnaissez pas. Pour
connaître le paquetage auquel il appartient, entrez simplement :
Vous aimeriez obtenir plus de détails sur un programme particulier ? Vous n'avez qu'à
essayer la commande suivante pour localiser la documentation fournie avec le
paquetage auquel appartient le programme :
Vous pourriez aussi découvrir un nouveau paquetage RPM sans toutefois savoir à quoi il
sert. Pour trouver des informations à son sujet, utilisez la commande :
Vous désirez maintenant savoir quels fichiers le paquetage RPM httpd installe ? Entrez
alors ceci :
Si tout se passe bien, le message md5 gpg OK s'affiche, ce qui signifie que le paquetage
n'est pas corrompu.
Si le paquetage est signé à l'aide de la clé GnuPG du développeur, vous savez au moins
que le développeur est celui qu'il prétend être.
Un paquetage RPM peut être signé à l'aide de Gnu Privacy Guard (ou GnuPG), pour en
assurer la fiabilité lors d'un téléchargement.
GnuPG est un outil permettant de sécuriser les communications ; il s'agit d'un outil de
remplacement complet et gratuit de la technologie de cryptage de PGP, un programme
de protection électronique de l'information. Avec GnuPG, vous pouvez authentifier la
validité de documents, crypter et décrypter des données à destination ou en
provenance de vos correspondants.
Durant l'installation de RedHat, GPG est installé par défaut. Ainsi, vous pouvez commencer
immédiatement à l’utiliser pour vérifier les paquetages que vous recevez de RedHat.
3. Utilisation de yum
Yum (Yellow dog Updater, Modofied) est un outil de mise à jour automatique et de
gestion des paquetages RPM.
Configuration
Syntaxe
3.1. Installation
Installation du paquetage httpd :
yum check-update
La mise à jour de l’ensemble des paquetages sera effectuée, quant à elle, avec la
commande yum update.
3.3. Désinstallation
Désinstallation de tous les paquetages concernant l’outil de numérisation sane :
3.4. Listage
Le critère fourni après la commande list peut être :
Tous ces critères peuvent être suivis d’une liste de noms de paquetages. Si le critère n’est
pas spécifié, il prend la valeur all par défaut.
Pour lister tous les paquetages installés sur le système mais non présents dans les dépôts :
3.6. Fonctionnalités
Retourne le nom des paquetages fournissant le fichier /etc/passwd :
3.7. Recherche
Liste tous les paquetages dont la description contient la chaîne de caractère ‘vim’ :
3.8. Nettoyage
Vide la totalité des fichiers cache de yum :
5. Utilisation de system-config-packages
L’outil graphique system-config-packages installé avec RedHat n’a pour avantage que
son interface conviviale.
Bien que la gestion de la suite logicielle installée par groupes d’applications puisse être
intéressante pour le novice, cet outil reste très simpliste et ne permet pas une gestion fine
des paquetages logiciels.