Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Músicas Guilhermina Suggia
Músicas Guilhermina Suggia
Suggia (1885-1950) est entrée dans l’histoire comme compagne de Pablo Casals et pionnière du
violoncelle. Compagne de Casals car ils vivent ensemble à Paris aux sommets de leurs carrières de
1906 à 1913. Pionnière du violoncelle car elle fut la première à le jouer en professionnelle.
Sur scène à 5 ans, violoncelle solo de l’orchestre de Porto à 15 ans, soliste au Gewandhaus de
Leipzig à 18 ans, elle partage de 21 à 28 ans la vie de Pablo Casals. A leur rupture en 1913, elle
triomphe en Angleterre et au Portugal avec l’appui de personnalités dont elle gagne l’affection et
parfois un peu plus : le patron de presse Edward Hudson, l’écrivain Lytton Strachey, la compositrice
Ethel Smith, le peintre des stars Augustus John…
Sa vie illustre la lente féminisation des professions musicales et les révolutions de la pratique (de
la lutherie, de l’enregistrement, de l’enseignement, du répertoire…) depuis les années 1880.
En savoir plus
Les biographes de Casals escamotent l’épisode essentiel de son idylle pendant sept ans avec une
jeune artiste portugaise qui allait devenir la première femme violoncelliste. La biographie de Suggia
répare cet « oubli » et révèle une personnalité exceptionnelle de l’histoire de la musique en
s’appuyant notamment sur une centaine de lettres inédites, exhumées d’un fonds hollandais.
Première biographie en français. Première biographie d’une violoncelliste dans l’édition française.
Quelques citations
Après Casals, il n’y a pas de violoncelliste aujourd’hui qui ait une telle maîtrise de chaque ressource
de l’instrument.
The Scotsman. 26.03.1923
Si Casals est le roi des violoncellistes, Suggia est non moins certainement leur reine.
Westminster Gazette. 3.11.1927
Personne ces dernières années n’a approché le talent de Mme Suggia, à la seule exception de Casals.
Bath Chronicle and Herald. 7.12.1934
Ci-contre : Casals et Suggia dans leur jardin à la Villa Molitor. Vers 1910.
Extrait
Espinho
« Je nous revois ce matin-là, un matin de l’été 1898, dans notre petite cuisine inondée de lumière. Je
m’escrime sur mes cordes en rêvant de jeux sur la plage quand, derrière le journal, s’élève la voix
grondeuse de mon papa-professeur, Augusto Suggia : la station balnéaire d’Espinho, la plus proche
de Porto, « s’honore » de la présence en ses murs d’un violoncelliste catalan qui « révolutionne » la
technique et « subjugue » son public. J’entends encore ces mots, un demi-siècle plus tard. Je me
souviens de la lueur gourmande dans le regard de papa, de sa main abattant brusquement le Diario de
Noticias, des TROIS MINUTES qu’il me donne pour m’habiller. De mon sentiment que cette journée
ne sera pas comme les autres… »
Ses instruments
Suggia a joué un demi puis un trois-quarts lors de sa première formation au Portugal, ensuite un
instrument allemand dont la trace est perdue. Au démarrage de sa carrière en Angleterre, elle acquit
deux instruments historiques, un montagnana et un stradivarius, qui portent désormais son nom et
font partie de sa légende, et au moins deux instruments plus récents, un lockey-hill et un william-
foster.
Le stradivarius
Le stradivarius « Suggia » de 1717, joué au 19ème siècle par les violoncellistes Hancock et Bonamy
Dobree, fut vendu avec deux archets pour fonder un prix Suggia géré par la Royal Academy of
Music-RAM de Londres. Propriété de la fondation suisse Habisreutinger, il est joué depuis 1999 par
la violoncelliste suisse Maja Weber du quatuor Stradivari et du duo Leonore.
Le montagnana
Le montagnana « Suggia » de 1739 ou 1740 fut mis aux enchères à la mort de Suggia pour alimenter
un fond attaché au Conservatoire de Porto. Propriété de la Ville de Porto, capitale européenne de la
culture en 2001, il fut joué en concert à cette occasion et à nouveau en 2008 par Bruno Borralhinho
pour un enregistrement des Suites pour violoncelle seul de Bach. Il est immortalisé par sa présence
sur le portrait mythique de Suggia par le peintre des stars, Augustus John.
Le lockey-hill
Le lockey-hill de 1800 environ, propriété du Conservatoire national de Lisbonne, est conservé au
Musée de la Musique (Museu da Música) et est joué quelquefois dans l’auditorium de la maison.
Ses instruments
Suggia a joué un demi puis un trois-quarts lors de sa première formation au Portugal, ensuite un
instrument allemand dont la trace est perdue. Au démarrage de sa carrière en Angleterre, elle acquit
deux instruments historiques, un montagnana et un stradivarius, qui portent désormais son nom et
font partie de sa légende, et au moins deux instruments plus récents, un lockey-hill et un william-
foster.
Le stradivarius
Le stradivarius « Suggia » de 1717, joué au 19ème siècle par les violoncellistes Hancock et Bonamy
Dobree, fut vendu avec deux archets pour fonder un prix Suggia géré par la Royal Academy of
Music-RAM de Londres. Propriété de la fondation suisse Habisreutinger, il est joué depuis 1999 par
la violoncelliste suisse Maja Weber du quatuor Stradivari et du duo Leonore.
Le montagnana
Le montagnana « Suggia » de 1739 ou 1740 fut mis aux enchères à la mort de Suggia pour alimenter
un fond attaché au Conservatoire de Porto. Propriété de la Ville de Porto, capitale européenne de la
culture en 2001, il fut joué en concert à cette occasion et à nouveau en 2008 par Bruno Borralhinho
pour un enregistrement des Suites pour violoncelle seul de Bach. Il est immortalisé par sa présence
sur le portrait mythique de Suggia par le peintre des stars, Augustus John.
Le lockey-hill
Le lockey-hill de 1800 environ, propriété du Conservatoire national de Lisbonne, est conservé au
Musée de la Musique (Museu da Música) et est joué quelquefois dans l’auditorium de la maison.
Un livre sur Guilhermina Suggia, entretien avec Henri Gourdin Le Violoncelle N"54 - Février 2015.
Les violoncelles de Suggia par Henri Gourdin Le Violoncelle N"55 - Mai 2015.
Henri Gourdin propose une présentation en musique de ses biographies de Pablo Casals et
Guilhermina Suggia
Suggia,
l'autre violoncelliste
Vídeos do Youtube
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=wfxT3yUFACg
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=bZvpfd4XGzk
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=IIGR6OJji04
Vídeos populares – Guilhermina Suggia
https://www.youtube.com/playlist?
list=PLaEJ0H_ZRUDVfDCCLNPbMROE8R0oFfVnm
Haydn: Cello Concerto in D
- Suggia/Barbirolli 1st 23:4
Recording 4
Reprod
uzir a seguir
de 2ndviolinist
Reprod
uzir agora
de Fernando Vasconcelos
Reproduzir a
seguir
Reproduzir agora
Recordando Guilhermina
VISUALIZADO Suggia 23:3
2
de Emidio Castro
Reproduzir a
seguir
Reproduzir agora
Guilhermina Suggia;
SICILIENNE (Faure, Op. 78) 3:19
Reproduzir a de yuichis3010
seguir
Reproduzir agora
de yuichis3010
Reproduzir a
seguir
Reproduzir agora
Fundaçao Guilhermina Suggia -
Oporto 0:37
Reproduzir a de albertoused
seguir
Reproduzir agora
Suggia
0:30
Reproduzir a de Casa da Música
seguir
Reproduzir agora
de Quadratim
Reproduzir a
seguir
Reproduzir agora
Suggia e Scimmia
1:06
Reproduzir a de Roberta Santonocito
seguir
Reproduzir agora
la suggia - Dramaexport.org
0:44
Reproduzir a de belagun2001
seguir
Reproduzir agora
Nicola Conte@Clubbing
Optimus Out'11 (Casa da
Musica / Sala Suggia) 7:16
Reproduzir a
seguir de Gonçalo Marques
Reproduzir agora
Bruno Borralhinho -
Reportagem SIC 2:08
Reproduzir a de mediterrain
seguir
Reproduzir agora
https://www.youtube.com/playlist?list=PLaEJ0H_ZRUDVfDCCLNPbMROE8R0oFfVnm
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=2MyLOvOVHnc
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=lldYOOGmbAw
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=zx3XsRiVymQ
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=KkGAEtlwpw4
Géneros:Documentários
Informações Adicionais:
4:3
Ficha Técnica
Título Original: GUILHERMINA SUGGIA
Realização: Alberto Serra
Produção: Luisa Calado
Guilhermina Suggia e Pablo Casals, o violoncelo em todo o seu fulgor e um love affair dos
antigos
Para mim sempre foi, sobretudo, uma grande violoncelista. Sempre a achei feia, com o seu
grande e largo nariz, alguém com umas feições pouco delicadas. Na altura em que saíu o
Guilhermina de Mário Cláudio passei os olhos por ele mas sem grande interesse; nada sabia
da vida dela e não tinha interesse em saber.
Essa casa, com os móveis, cortinados, fotografias, objectos pessoais de Guilhermina foi a casa
onde Isabel Millet nasceu e cresceu.
Neste livrinho de cento e poucas páginas, o que podemos observar é o período da vida de
Guilhermina que vai da infância, até à separação depois de um apaixonado romance com o
igualmente célebre Pablo Casals.
E fiquei a conhecer a jovem vibrante, cujo nariz - de que ela também não gostava - nunca foi
obstáculo para nada, a jovem cujo corpo se fundia com o violoncelo e se entregava, com uma
paixão até ao êxtase, a jovem cujo imenso amor à música a levou por aí fora, deliciando
plateias rendidas.
Pablo Casals (nascido Pau e não Pablo), catalão, nascido em 1876 (nove anos mais velho que
ela, portanto) era já um violoncelista conhecido quando ouviu Guilhermina pela primeira vez,
tinha ela, então, 13 anos. Nesse dia, ela apaixonou-se por aquele homem tímido, baixo,
franzino, com pouco cabelo e límpidos olhos azuis.
No entanto, alguns anos decorreram até que o primeiro encontro confirmasse o que iria passar-
se a seguir. Durante esses anos Pablo (que chegou a dar-lhe aulas, era ela ainda uma jovem
adolescente, quase menina, que vivia no Porto) aparecia por vezes, discreto como um gato,
para ouvi-la, saindo discretamente. Guil, como a família a tratava, estudava então em Leipzig
com uma bolsa da coroa portuguesa, vivendo acompanhada pelo pai, e actuava já em público,
deliciando mesmo os mais exigentes auditórios.
Logo que aparece, jovem, graciosa, os olhos sorridentes, a silhueta elegante, conquista a
simpatia do auditório.
Agora, é a vida e o movimento. O instrumento trepida sob o arco fogoso, que vai e vem, parte
incansável, enquanto a mão esquerda executa nas cordas uma ginástica atordoadora... e
segura de si, a artista fremente liberta-se inteira, vibra com o seu instrumento, fazendo brotar
sons estranhos numa vertigem endiabrada que o espírito apenas pode seguir.
(...)
Até que 1906, tinha ela 21 anos, a seguir a um concerto, no meio de pessoas e de ramos de
flores, Pablo surgiu na sua frente. E aí não houve como contrariar o que o ímpeto apaixonado
de ambos deixava evidente. Foi o início de um grande amor. Mas, com o temperamento
apaixonado que ambos tinham, foi também um amor tumultuado, com muito ciúme, muita
zanga para além de muito desejo consumado, muita cumplicidade.
Ao fim de pouco tempo, Guil mudou-se para casa dele, a Villa Molitor em Auteil, perto do Bois
de Boulogne, uma bela casa de campo em Paris.
Por essa altura, eram ambos afamados, admirados. Guil, coquette, feminina, vibrante, gastava
muito dinheiro em vestidos. Comprava tecidos e levava-os à sua modista. Escolhiam modelos,
ela provava, modificava-os, decotes por vezes generosos, sobretudo nas costas, mangas
abertas, saias com folhos. E colares e pregadores. Pablo irritava-se, tanta roupa, tanto vestido,
tanto tempo nas compras, tanto vestido atirado em cima da cama, tanta desarrumação.
Guilhermina ria-se. Guilhermina tinha a verdadeira alegria de viver. Brilhava nos espectáculos,
brilhava nos salões. As animadas tertúlias eram também o ambiente de eleição de Guilhermina,
deixando muitas vezes o ciumento Pau à beira de ataques de fúria por não suportar vê-la a
conversar, animada, dando belas gargalhadas com os seus amigos.
Por essa altura, a família em Portugal e, em especial, a irmã mais velha, Virgínia, pianista - que
muito a ajudou numa época em que a coroa suspendeu a bolsa por Guilhermina já actuar em
público - chocavam-se com a vida que achavam que corria o risco de ser vista como uma vida
libertina. Guil não se importava mas, para evitar falatórios, passou a assinar como Suggia-
Casals.
E as intenções disso por parte de Pau não andavam longe. Pediu-a em casamento, pediu
várias vezes.
Mas Guilhermina dava muito valor à sua carreira, não queria passar a ser apenas a Madame
Casals, não queria sacrificar a sua identidade e a sua liberdade. Pablo Casals sofria com o
temperamento livre da sua amada que nunca disse o tão esperado sim.
A determinada altura, para evitar mais problemas com a sua família, Guilhermina escreveu uma
carta anunciando que se tinham mesmo casado. Mas, para desgosto de Pablo, isso não
passou de uma invenção dela para não ouvir mais censuras. Às tantas, toda a gente e não
apenas a família, pensava que tinham mesmo oficializado a relação. Mas não: viviam
maritalmente mas ela continuava a querer sentir-se uma mulher livre.
E os ciúmes de Pablo intensificavam-se perante uma Guilhermina que, achando que ele não
tinha razão para isso, não modificava em nada o seu comportamento, rindo, sedutora,
brincalhona, alegrando as festas com os amigos.
Uma vez, ouvindo umas piadas destes mesmos amigos, referindo uma outra, foi a vez de
Guilhermina ficar doida de ciúmes, convencendo-se que Pablo tinha outra mulher. Ficou
furiosa, brava, com vontade de vingança e, pouco depois, traíu mesmo Pablo com um amigo.
Mas, passado umas horas, vendo que Pablo afinal ainda a amava, perdeu-se, de novo, de
paixão e desejo nos braços do seu amado, na mesma cama onde tinha estado poucas horas
antes com o outro, um dedicado amigo de ambos.
Os ensaios de Guilhermina deixavam pouco espaço a Pablo que também precisava de ensaiar.
Zangas, zangas, Guilhermina a fazer as malas, Pablo a implorar que ela não se fosse, novas
zangas, Guilhermina a ir porta fora, Pablo a ir atrás dela tempo depois, e sempre isto, sempre.
Quando tocavam juntos em palco, Pablo já queria tocar de costas para ela, dizia que ela era
excessivamente exuberante, dizia que ela o desconcentrava. E ela ficava furiosa, era o estilo
dela, expansiva, extrovertida na sua paixão - ao contrário de Pablo, contido, apaixonado mas
introvertido.
Quando ensaiavam as peças que tocavam juntos, Pablo queria domá-la (tal como, antes, na
sua meninice, em vão o pai já o quisera fazer), queria que se alinhassem na interpretação, mas
Guil era fogo e o fogo arde de forma não controlada. Pablo desesperava.
Eram ambos músicos requisitados, afamados, e a sua presença era requerida em quase todas
as grandes cidades europeias. As suas actuações acabavam em apoteose, especialmente as
de Guilhermina. Quando, no final, eram pedidos encores a Guilhermina ou quando a via
envolvida numa multidão de gente que a aclamava, Pablo retirava-se, enciumado.
Guilhermina também sofria com os ciúmes, com a agressividade de Pablo que chegava a
esconder-lhe os violoncelos, a partir peças de louça que ela mandava vir de Portugal. Até que
um dia, no meio de mais um desses períodos tumultuosos, Pablo regressou a casa mais cedo
e descobriu a sua amante, peitos desnudos, no acto do amor com outro amigo, músico. Pablo
não a perdoou, expulsou-a de casa. Mais tarde os amigos confessaram a Guilhermina que
afinal Pablo nunca tinha tido outra mulher.
Separam-se, foi um período amargo para ambos mas, uma vez mais, foi sol de pouca dura. Ele
enviou-lhe umas palavras apaixonadas a propósito da passagem de ano, Guilhermina nem
pensou duas vezes: saíu ao seu encontro, como se regressasse do exílio. Voltaram, pois, um
para o outro, loucos de paixão, amando-se noite fora, como de costume.
Ela mudou-se para Londres e apenas muito mais tarde, catorze anos depois, já em 1927, volta
a casar-se, no Porto com um médico.
Guilhermina, uma presença forte, imponente, ao longo de toda a
vida
Pablo Casals,
um homem que manteve até ao fim a limpidez do olhar que tanto atraíu
Guilhermina
Pablo casou logo no ano seguinte. Separou-se em 1928 embora apenas tenham oficializado a
separação através de divórcio em 1957. Também maestro e compositor, Pablo Casals teve
uma vida plena, uma intervenção política e cívica, morrendo em 1973, já com 96 anos.