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Procès de l'« 

affaire des télégraphes »[modifier | modifier le code]


En 1836, l'assistant du directeur du télégraphe de Tours
décède. Il avait, avant sa mort, mis un de ses proches
dans la confidence et avait suggéré qu'il pourrait lui
succéder dans l'opération. Le proche en question ayant
approché le directeur et après que ce dernier n'ait pas
donné suite à ses sollicitations, il décide de dénoncer
toute l'affaire aux autorités.
Les frères Blanc passèrent environ 7 mois en
prison8,9,10 jusqu'à ce que leur procès ouvert en 1837
conclue à leur acquittement11. Il n'existait pas de loi
encadrant le fonctionnement des télécommunications et
aucune infraction précise n'a pu être identifiée. Le
directeur du télégraphe de Tours doit par contre
démissionner.
Les frères Blanc parviennent à conserver les sommes
accumulées en deux ans de spéculations fructueuses. Ils
poursuivent leurs activités dans des casinos à l'étranger.
Après le décès de Louis, François se fait connaître
comme le « magicien de Monte Carlo » et acquiert une
fortune considérable12.
L'éclatement de l'affaire et l'acquittement faute de cadre
légal a contribué au vote de la loi sur le monopole public
des communications. En février 1837, une commission
parlementaire présente un rapport appelant à réserver
exclusivement l'usage du télégraphe à l'État, dans la
mesure où des lignes privées tomberaient « infailliblement
entre les mains des partis ou dans celles des riches
spéculateurs13 ». La loi est votée en avril avec une forte
majorité de 212 voix contre 37, les députés ayant été « un
peu traumatisés par le procès Blanc qui s'ouvrait le même
jour devant les assises de Tours14 »15.

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