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l’avant

plénière
les points importants de la
prochaine plénière pour la
délégation socialiste française
RAPPORT D’HARLEM DÉSIR SUR LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE DES ENTREPRISES DANS LES ACCORDS
COMMERCIAUX

Débat prévu le 24 Novembre 2010


Vote prévu le 25 Novembre 2010
La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) est considérée Dans la délégation, ce dossier
par la Commission européenne comme "un aspect du modèle
social européen" : il s'agit de l'intégration volontaire par les est suivi par Harlem Désir,
entreprises de préoccupations sociales et environnementales à rapporteur pour le Parlement
leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties
prenantes. La mise en pratique de la RSE est permise notamment par européen
les principes directeurs de l'OCDE, et par les normes préconisées par
l'OIT (comme la déclaration tripartite sur les entreprises multinationales)
et les Nations Unies.

Le rapport de Harlem Désir appelle à agir face aux nombreux cas


de violations des principes de RSE par les entreprises (Bhopal,
Total etc) et à aller au-delà des déclarations d’intention et des
campagnes de marketing derrière lesquelles s’abritent les
entreprises en matière de RSE. Leurs engagements doivent être
vérifiables, et les entreprises tenues pour responsables du
comportement de leurs filiales ou sous-traitants dans les pays où elles
exercent leurs activités, et que des mécanismes de suivi soient inclus
dans les accords de commerce. Le rapport demande à cette fin
l'inclusion d'une clause RSE, telle que définie et élaborée avec les
syndicats au sein de l’OCDE, de l’OIT et des Nations Unies, dans les
chapitres de développement durable des accords de commerce négociés et signés par l’Union européenne, ainsi
que des mécanismes de contrôle des multinationales, de leur filiales, et de leur chaine d’approvisionnement
(sphère d’influence) ainsi qu’une coopération judiciaire pour les cas où elles violent les règles sociales ou
environnementales permettant de rendre une maison-mère responsable et garantissant un accès effectif à la
justice pour les victimes

Le rapport tel qu'amendé, adopté en commission du Commerce international à une large majorité,
constitue un résultat très satisfaisant pour le rapporteur. De nombreux amendements retenus
permettent d'enrichir le texte sur les propositions visant à rendre la RSE partie intégrante de tous les futurs
accords de commerce conclus par l'Union européenne, à prévoir des dispositions dans les accords commerciaux
incluant des engagements à mettre en place la RSE, et ils portent également sur une meilleure définition des
liens entre maisons mères, filiales et sous-traitants, délimitant la sphère d'influence de l'entreprise, l'obligation
de transparence et de reporting des entreprises sur les impacts environnementaux et sociaux de leurs activités.
Des amendements de compromis ont également été adoptés sans dénaturer le rapport. Quant à l’avis de la
Commission emploi de Pervenche Berès, il a pu être intégré au rapport.

Il semblerait que le PPE accepte de soutenir le rapport dans ses grandes lignes, et n'ira pas, en tout cas, à
l'encontre des compromis négociés avec le rapporteur lors du vote en commission. Le rapport devrait avoir
également le soutien de l'ALDE, des Verts/ALE et de la GUE. Mais il est fortement possible que le PPE et l'ECR
remettent en question une série d'amendements, principalement Verts et GUE, adoptés en commission, visant à
rendre la RSE obligatoire.

Le rapport tel qu’adopté en commission INTA représente une possibilité de résolution avec des
propositions fortes à défendre, reflétant une approche novatrice en termes de RSE, en lien avec le
commerce international de l'UE et un pas supplémentaire dans nos revendications en matière de
RSE. L’adoption de ces propositions par le Parlement européen et l'introduction de la RSE dans les
accords de commerce de l’UE serait l’avancée la plus importante de la RSE ces dernières années.
LE POINT SUR LES NÉGOCIATIONS
BUDGÉTAIRES 2011

Jeudi 11 novembre et lundi 15 novembre se sont déroulées les Dans la délégation, ce dossier
dernières réunions du comité de conciliation sur le budget 2011.
est suivi par Estelle Grelier,
Composé à parité d'eurodéputés et de représentants des Etats-membres,
en présence de la Commission, ce comité avait pour objectif d'aboutir à un membre S&D du Comité de
rapprochement des positions du Parlement et du Conseil sur le projet de Conciliation
budget 2011 et, à la demande du Parlement, sur l'ouverture de
négociations sur les perspectives financières de l'Union européenne.
Or, bien que le Parlement ait indiqué pouvoir aller dans le sens des
exigences chiffrées contraignantes du Conseil, qui souhaite limiter
l'augmentation du budget à 2,91%, les Etats membres, emmenés par le
Royaume Uni et le Danemark, ont maintenu leur refus d'élargir le débat
sur le budget 2011 à l'avenir du budget communautaire.
Les négociations sont aujourd'hui bloquées, alors même que la
période de conciliation de 21 jours est arrivée à son terme le 15
novembre.
Conformément au Traité, la Commission doit alors présenter un nouveau
projet de budget 2011 - base de nouvelles négociations entre les deux
branches de l'autorité budgétaire.

Les socialistes français se réjouissent que le Parlement entende


assumer sa nouvelle légitimité en tant qu'autorité co-décisionnaire sur les questions budgétaires. En
acceptant, au prix de nombreux efforts sur ses priorités d'action, de tendre la main aux Etats-membres arc-
boutés sur leur refus d'aller au-delà d'un accroissement de 2,91% du budget par rapport à 2010, nous avons
agi en responsabilité. En contrepartie, nous attendons du Conseil un engagement fort pour l'ouverture de
négociations interinstitutionnelles sur l'avenir du budget de l'Union. Les perspectives financières pour les
années à venir sont insuffisantes pour assurer le financement durable des politiques
communautaires actuelles. L'Union européenne est aujourd'hui dans l'incapacité de financer les
priorités définies dans la Stratégie 2020 ainsi que les nouvelles compétences apportées par le Traité
de Lisbonne. Engager une réflexion appuyée sur les perspectives financières, c'est vouloir se donner
les moyens d'éviter de futures crises budgétaires.

Le Parlement européen entend maintenir trois exigences fortes au cours des prochaines
négociations :
- l'exigence de facilitation du recours à l'instrument de flexibilité pour les exercices budgétaires 2012 et 2013,
outil budgétaire nécessaire pour assurer, au cours de ces deux années, le financement a minima des nouvelles
compétences communautaires confiées par le Traité de Lisbonne ainsi que les objectifs de la Stratégie 2020 ;
- l'implication forte du Parlement dans l'établissement du cadre financier post-2013 .
- l'implication forte du Parlement dans le futur débat sur le système de financement de l'Union européenne,
spécifiquement sur la question des ressources propres.

La commission du budget tiendra un débat le 18/11/2010 sur le résultat des négociations. Elle
pourrait adopter une résolution politique qui serait mise au vote lors de la plénière de Novembre II
à Strasbourg. Cette résolution politique aurait pour but de souligner et d'expliquer la position du PE
et d’envoyer un message fort au Conseil européen, prévu les 16 et 17 Décembre prochains.
PROGRAMME DE TRAVAIL 2011 DE LA COMMISSION
EUROPÉENNE

Débat prévu le mardi 23 novembre


16h-18h30
La Commission européenne a publié son programme de travail Ce dossier, transversal, est
pour l’année 2011. Les membres de la délégation suivent dans
leur commission respective le domaine qui relève de leur suivi par l’ensemble des
responsabilité. membres de la délégation ;
Sur les politiques sectorielles, le travail de la commission sera orienté Catherine Trautmann,
vers la préparation du budget pluriannuel : dans les mois à venir, la
Commission publiera un certain nombre de communications et de
présidente de la délégation,
rapports sur la réforme de la politique agricole commune, la politique fera le point lors du déjeuner
commune de la pêche et l'avenir de la politique de cohésion. Ces débats presse.
doivent être liés au débat fondamental sur le budget de l’Union
européenne.
Côté services sociaux, la Commission travaillera "à la mise en place d'un
cadre de qualité, tenant pleinement compte de la nature spécifique des
services d'intérêt économique général, dont l'actualisation des règles
relatives aux aides d'Etat constituera une étape importante". Cette prise
de position s'inscrit dans la révision en cours du paquet dit "Monti-Kroes"
de 2005, qui rassemble les règles européennes en matière d'aides
publiques accordées aux services d'intérêt économique général.
Michel Barnier a présenté un plan de 50 actions pour relancer la
croissance, dit "pacte pour le marché intérieur". Ce plan doit déboucher,
si le Parlement européen et les chefs d'Etat en sont d'accord, sur
l'adoption d'un texte législatif réglementant les échanges en Europe. Il
s'appuie naturellement sur les propositions du rapport de Mario Monti,
présentées en mai dernier, qui visaient à accroître "le niveau
d'intégration du marché" commun.

La méthode et le contenu de ce programme de travail soulèvent à nos yeux de nombreuses


inquiétudes :
- Nous avions identifié le risque, voici nos craintes validées : la délimitation des portefeuilles est source de
conflits et d’illisibilité de la responsabilité politique.
- Sur le contenu, les limites déjà identifiées sont là : pas de stratégie de sortie de crise, aucune réponse à
l’urgence sociale et climatique, rien sur le renouveau du projet européen, aucun engagement substantiel sur
l’harmonisation fiscale et l’harmonisation sociale, sur l’ambition d’une politique industrielle, sur les moyens de
l’Union, son budget, la politique régionale et la politique agricole, sur la protection des services publics (Michel
Barnier annonce une simple « communication », là où nous devons légiférer !) et des services sociaux, ou
encore sur les véritables priorités et orientations de la politique étrangère et de sécurité commune.
Notre vote contre l’investiture de Monsieur Barroso désignait notre refus d’une Europe réduite aux acquêts de
l’intergouvernementalisme, triomphe des égoïsmes nationaux. Alors que l’Europe a besoin de vision, d’ambition
et d’impulsion avec un exécutif qui soit le moteur de l’intégration européenne, nous constatons avec ce
programme de travail que la Commission ne répond toujours pas à cet objectif.

Face au Conseil et à la Commission, le rôle du Parlement européen est d’autant plus essentiel
aujourd’hui : la bataille que nous menons sur le budget est la clé de voûte des prochains combats.
RAPPORT SAÏFI SUR LES DROITS DE L'HOMME ET LES
NORMES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES DANS
LES ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX
Débat prévu le 24 novembre 2010
Vote prévu le 25 novembre 2010
La politique commerciale commune ne peut pas être réduite à un Dans la délégation, ce dossier
ensemble de mesures destinées à servir uniquement les intérêts
immédiats d'un petit nombre d'acteurs économiques. La politique est suivi par Kader Arif, contre
commerciale de l’Union européenne doit être menée d'une manière rapporteur pour le groupe S&D
compatible avec tous les objectifs de l'Union, et elle doit contribuer à
préserver notre modèle social et notre politique environnementale.

La commission du commerce internationale (INTA) avait ainsi décidé de


rédiger un rapport sur l'inclusion des normes sociales, environnementales
et de droits de l'Homme dans les accords commerciaux. La rapportrice
était Tokia Saïfi (PPE) et le contre-rapporteur S&D Kader Arif.

Le texte de la rapportrice constituait initialement un catalogue de


bonnes intentions ; au nom du groupe S&D, Kader Arif a déposé
une série d'amendements listant les demandes exactes que
l'Europe devait faire à ses partenaires commerciaux en termes sociaux,
environnementaux et de respect des droits de l'Homme, en fonction de
leur niveau de développement, et en précisant comment les rendre
juridiquement contraignantes et quelles sanctions appliquer en cas de leur
non respect.

La totalité de ces amendements a été votée en INTA. Le PPE a indiqué qu'il ne déposerait pas
d'amendements en plénière. Il s'agira donc probablement de la position la plus forte que le Parlement ait jamais
exprimée en termes de demandes concrètes pour rendre la politique commerciale plus progressiste. Grâce au
travail du groupe S&D, le rapport indique clairement que la stratégie commerciale future ne peut plus envisager
le commerce comme une fin en soi. Pour nous, la Commission doit inclure systématiquement dans tous les
accords de libre-échange une série de normes sociales et environnementales.

Ce rapport est un immense succès politique pour le Groupe S&D et sa composante française.

Pour aller plus loin, les principaux amendements de Kader Arif pendant l’examen en commission

- amendement 46 : faire intégrer, dans tous les accords de libre échange conclus par l'UE, un certain nombre de standards
sociaux, environnementaux et sur les droits de l'Homme. Les 8 conventions fondamentales de l'OIT, Core Labour
Standards : cela couvre par exemple la convention sur la liberté syndicale, sur le droit d'organisation et de négociation
collective, la convention sur le travail forcé, la convention sur le travail des enfants ; les normes environnementales et de
droits de l'homme : la liste des conventions relatives à l'environnement et à la bonne gouvernance, telle qu'intégrée dans le
règlement SPG+. Cela couvre par exemple : le protocole de Kyoto, la convention sur le commerce international des espères
de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, la convention des nations unies contre la corruption. L'objectif ultime,
en matière sociale, est l'agenda pour le travail décent de l'OIT.

- amendement 47 : rendre ces normes juridiquement contraignantes, c'est-à-dire demander non seulement la signature de
ces conventions, mais aussi leur ratification, leur transposition en droit national et leur mise en oeuvre effective sur
l'ensemble du territoire national (ce qui permet d'éviter notamment les zones de non-droit que constituent les zones
franches).

- amendement 55 : le recours à un mécanisme de règlement des différends, à l'égal des autres parties de l'accord,
prévoyant aussi bien la possibilité d'amendes en cas de non respect de certaines disposition, que la possibilité de suspension
au moins temporaire de certains avantages commerciaux prévus par l'accord, en cas de violation aggravée des conventions.
RAPPORT FJELLNER SUR LA DIFFUSION AUPRÈS DU
PUBLIC D'INFORMATIONS RELATIVES AUX
MÉDICAMENTS SOUMIS À PRESCRIPTION MÉDICALE
Débat prévu le 23 novembre 2010 (9h-11h50)
Vote prévu le 23 novembre 2010
La Directive 2001/83/CE instituant un code communautaire relatif Dans la délégation, ce
aux médicaments à usage humain interdit la publicité directe auprès
du public pour les médicaments délivrés uniquement sur prescription
dossier est suivi par Gilles
médicale (article 88). Pargneaux, contre-
Bien qu’en 2003, le Parlement européen ait rejeté à une écrasante majorité
rapporteur pour le S&D
les tentatives d’autoriser la publicité directe auprès du grand public pour les
médicaments de prescription, les firmes pharmaceutiques, soutenues par
la Commission européenne (en particulier la Direction générale
Entreprises), n’ont eu de cesse d’obtenir l’autorisation de
communiquer directement avec les patients.
Les propositions de révision de la directive 2001/83/CE, telles que transmises
par la Commission européenne, ne répondent pas correctement aux besoins
exprimés par les citoyens européens. Ces propositions ouvrent la porte à
la promotion directe par les firmes pharmaceutiques, ce qui est un
non-sens en termes de réponse aux besoins réels des patients.
L'unique motivation de la Commission européenne pour proposer de modifier
la législation en vigueur semble être de servir les intérêts commerciaux des
firmes pharmaceutiques en élargissant leurs marchés.
Pour ces raisons, Gilles Pargneaux a, dans un premier temps, présenté une proposition de rejet du texte,
demandant ainsi à la Commission européenne de revoir sa copie. Cette approche, également adoptée par les Verts et
la GUE, a contraint le rapporteur Fjellner à procéder à une révision importante des propositions de la Commission.
Une stratégie plus ambitieuse s’impose pour réellement améliorer l’accès des citoyens européens à des
informations pertinentes sur la santé. Nos propositions concrètes incluent :
- rendre la notice approuvée par les autorités plus utile et accessible aux patients ;
– tirer le meilleur parti des échanges entre les patients et les professionnels de santé ;
– encourager les Agences nationales à devenir des fournisseurs d’informations plus proactifs et plus transparents,
garantissant l’accès public à toutes les données sur l’efficacité et la sécurité des médicaments et des autres produits
de santé, avant comme après leur mise sur le marché ;
– développer et renforcer les sources existantes d’informations comparatives et impartiales sur les options de
traitement ;
– mettre définitivement et rapidement un terme à la confusion des rôles entre les firmes pharmaceutiques et les
autres acteurs du secteur de la santé : application intégrale de la réglementation européenne en matière de
promotion des médicaments, notamment en veillant à préserver l’article 88 de la Directive 2001/83/CE de tout
assouplissement ou remise en cause.
Une grande partie de nos amendements a été adoptée en commission environnement en septembre
dernier. La soixantaine d'amendements présentée par Gilles Pargneaux a permis de mettre davantage
l'accent sur les droits des patients à l'information plutôt que de faire de la mise à disposition
d'information une option pour les industries pharmaceutiques. La substance du texte ayant évolué dans
une bonne direction au cours des six derniers mois, sa demande de rejet n'avait plus lieu d'être. Le projet de
rapport, tel que modifié, est parvenu à contrebalancer les propositions initiales de la Commission
européenne.
Les amendements de compromis proposés ont, en grande partie, modifié l'état d'esprit du texte en défendant une
stratégie plus ambitieuse destinée à améliorer l’accès des citoyens européens à des informations pertinentes sur la
santé. Gilles Pargneaux a cependant refusé que les professionnels de santé soient instrumentalisés pour distribuer
à leurs patients brochures et informations fournies par les firmes pharmaceutiques sans aucun contrôle par les
autorités de santé. De même, Gilles Pargneaux s'est opposé à une autorisation de campagnes industrielles dites
dans l'intérêt de la santé publique, notamment en matière de vaccination. Les compromis obtenus nous
permettrons de voter en faveur des rapports de Christofer Fjellner. Nous sommes parvenus à améliorer
les propositions initiales de la Commission européenne en refusant de cautionner plusieurs formes de
publicité déguisée, et en proposant comme garde-fou principal le contrôle par les autorités de santé des
Etats membres.
RÉSOLUTION SUR ACTA

Vote prévu le mardi 23 novembre 2010

L'Anti-Counterfeiting Trade Agreement (ACTA) est un accord commercial Dans la délégation, ce dossier
plurilatéral visant à établir des normes sur la protection de la propriété
intellectuelle et la lutte contre la contre-façon. est suivi par Kader Arif,
responsable des questions de
Les négociations sur un nouvel accord commercial anti-contrefaçon
(ACTA) ont été lancés en 2007 mais n'ont commencé qu’au printemps commerce international pour
2008, lorsque le Conseil a donné mandat à l'UE de participer aux le groupe S&D
négociations. Après le 11ème round de négociations, l’accord a été
finalisé le 2 Octobre dernier à Tokyo et le texte final a été publié le 15
novembre. Cependant ACTA n'est pas encore signé.

Après une analyse détaillée du texte, plusieurs éléments


apparaissent comme clairement problématiques, notamment
concernant l'accès aux médicaments, la protection des indications
géographiques, la responsabilité des fournisseurs d'accès à
internet, la fouille des bagages personnels des voyageurs aux
frontières, et le contrôle démocratique sur les éventuels
changements futurs au texte de l'ACTA via un comité spécial créé
par l'accord.

Le Parlement européen sera saisi officiellement après la signature,


mais étant donné l'importance politique de l'accord, le
coordinateur de la commission commerce international au
Parlement européen, Kader ARIF, a décidé, après la publication du
texte le mercredi 6 Octobre, de lancer l'offensive en demandant un débat en séance plénière lors de la
session d’Octobre II avec une Déclaration de la Commission, et de prolonger cette offensive en votant une
résolution lors de la plénière de novembre II. L'objectif étant d'avoir une position forte du Parlement européen
avant le paraphe de l'accord. Cette résolution doit marquer notre opinion sur ce texte et sur ce qui doit
être changé avant toute signature par la Commission.

Le groupe S&D a préparé une résolution du groupe avec l'ambition de négocier une résolution commune avec
tous les groupes avant le vote en séance plénière.
RÉSOLUTION SUR LA CONFÉRENCE SUR LE
CHANGEMENT CLIMATIQUE À CANCUN (COP 16)
Débat prévu le 24 novembre 2010 (15h-18h)
Vote prévu le 25 novembre 2010
Du 29 novembre au 10 décembre 2010 se tiendra au Mexique à Dans la délégation, ce dossier
Cancún la 16ème Conférence des Nations Unies sur le changement
climatique. Dans cette perspective, les Etats membres de l'Union est suivi par Gilles Pargneaux
européenne doivent convenir d’une position commune et parler
d'une seule voix.
A l'occasion de la Conférence de Copenhague en décembre 2009, les
dirigeants mondiaux sont parvenus à un accord décevant pour les
Européens. Cet accord a minima fixe comme objectif de limiter la hausse
de la température de la planète à 2° C et prévoit un financement pour les
pays vulnérables à court terme (30 milliards de dollars entre 2010 et 2012)
et à moyen terme (100 milliards de dollars par an d'ici 2020).
Dans une communication publiée en mars dernier, la Commission
européenne présente une stratégie pour contribuer à prolonger les
efforts internationaux de lutte contre le changement climatique.
Cette communication a été transmise au Parlement européen, et
plus précisément à la commission environnement, qui a adopté, le 5
octobre dernier, un projet de résolution commune dans la
perspective de la Conférence de Cancún. L'objectif étant de défendre une position ambitieuse et réaliste qui
permettrait à l'Union européenne de parler d'une seule voix dans la négociation.
En tant que membre de la commission environnement, Gilles Pargneaux a souhaité améliorer le projet de
résolution en présentant des amendements destinés à préciser davantage les sources de
financement de la lutte contre le changement climatique. L'Union européenne doit faire plus
explicitement référence aux mécanismes disponibles pour aider financièrement les pays en
développement à lutter contre le réchauffement climatique.
Son premier amendement portait sur la création d'un fonds vert à Cancún. Pour rappel, l'Accord de
Copenhague prévoyait un déblocage rapide par les pays riches de 30 milliards de dollars (23,34 milliards
d'euros) d'ici à 2012, et l'instauration d'un fonds vert pour le climat fournissant 100 milliards de dollars par an à
partir de 2020 pour aider les pays vulnérables. Ce fonds vert pourrait devenir le principal mécanisme financier
des négociations.
Son second amendement encourageait l'Union européenne à faciliter la création d'une taxe de
0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 20 milliards d'euros par an et qui
permettrait également aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Gilles
Pargneaux reste, plus que jamais, convaincu de la force d'une telle proposition.
Le 5 octobre 2010, ses deux amendements ont été adoptés par la majorité des membres de la
commission environnement. Lors du vote en plénière, nous soutiendrons bien évidemment le projet
de résolution commune et devrons défendre la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions
financières.
En février 2010, le Parlement européen avait adopté un projet de résolution à l’issue de la Conférence de
Copenhague, rédigé par les sociaux-démocrates et co-signé par la quasi-totalité des groupes politiques
représentés au Parlement européen. Le projet initial de résolution ne mentionnait pas explicitement les
instruments de financement qui permettraient de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. C'est
pourquoi, Gilles Pargneaux avait estimé nécessaire de proposer un amendement qui encourage
l'Union européenne à faciliter la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui
rapporterait 20 milliards d'euros par an et qui permettrait aux pays en développement de s'adapter
aux changements climatiques. Cet amendement, présenté, au nom du groupe social-démocrate, lors
du vote du projet de résolution, n’avait pas réuni la majorité des suffrages : 277 députés s'étaient
prononcés pour, tandis que 371 avaient voté contre et 23 s'étaient abstenus. Selon les résultats, les députés
du PPE avaient voté contre cette proposition.
Face à la Droite, les socialistes européens devront donc rester unis pour permettre à cette
proposition d'être adoptée le 25 novembre.
RAPPORT ZALBA BIDEGAIN, « CLAUSE DE
SAUVEGARDE BILATÉRALE DE L’ACCORD DE LIBRE-
ÉCHANGE UE-CORÉE »
Vote prévu le mercredi 24 novembre

Cette clause de sauvegarde est un règlement purement européen, Dans la délégation, ce dossier
indépendant de l'accord de libre échange signé avec la Corée du sud. Il
établit le mécanisme par lequel les entreprises européennes pourront se est suivi par Kader Arif
protéger d'une éventuelle arrivée trop importante de produits coréens sur
le marché de l'UE. L'enjeu est particulièrement important pour l'industrie
automobile européenne.

Le rapport a été voté en INTA à une très large majorité.

Communiqué de presse du 7 septembre 2010, à l’issue des débats

L'Accord de libre-échange avec la Corée du Sud est le premier accord


commercial examiné après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne : or,
ce dernier renforce considérablement les pouvoirs du Parlement européen,
qui doit dorénavant donner son accord en matière de commerce
international.

Avant l'examen du texte de l'accord de libre-échange, le Parlement


européen négocie actuellement les mécanismes de sauvegarde : ces mécanismes sont essentiels, car ils
permettent d'intervenir dans le cas où l'accord de libre-échange perturbe gravement un secteur économique
dans un ou plusieurs Etats membres. Ce premier accord et ces mécanismes de sauvegarde serviront de
modèles pour les futurs accords bilatéraux ou régionaux : ces discussions n'en sont donc que plus importantes.

« Bien évaluer les conséquences pour l'Union d'un tel accord, mais aussi l’efficacité des sauvegardes qui seront
mises en place, c'est primordial », insiste Kader Arif, porte-parole S&D sur les questions de commerce
international ; « c’est ce qu’attendent de nous les secteurs industriels et leurs salariés qui risquent de pâtir d’un
accord et de mesures de sauvegardes bâclés. Parce que les clauses de sauvegarde doivent agir comme
protection en cas de fragilisation de nos industries, il est crucial qu’elles soient effectives avant l’entrée en
vigueur de l’accord lui-même, et efficaces - tant dans la capacité à en faire usage que dans la crédibilité des
sanctions imposées », détaille l'eurodéputé.

Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, « il en va également du respect


des nouveaux pouvoirs du Parlement européen : l’éventuelle mise en application provisoire de l’accord,
proposée par la Commission européenne, n'est pas acceptable. Nous demandons à la Commission européenne
et au Conseil de respecter le temps parlementaire et les travaux de ses membres, sur une question d'une telle
importance, en particulier dans cette période de crise. Le secteur automobile par exemple pourrait être
particulièrement menacé par un tel accord si nous ne sommes pas vigilants ».
CONTRIBUTION DE LA DÉLÉGATION SOCIALISTE
FRANÇAISE À LA CONSULTATION MENÉE PAR LA
COMMISSION EUROPÉENNE SUR LES RETRAITES
1. Comment l’Union européenne peut-elle aider les États membres à rendre leurs systèmes de retraite plus adéquats? L’UE
devrait-elle mieux définir ce qu’implique un revenu de retraite adéquat? (facultative)

La question de la viabilité des retraites et de la nécessité de garantir un revenu décent aux seniors se pose dans tous
les Etats membres. Le taux de risque de pauvreté reste particulièrement élevé parmi les personnes âgées de 65 ans et
plus (20 % en moyenne dans les 27 pays de l’Union contre 17 % pour l’ensemble de la population) et ce,
particulièrement pour les femmes (pour lesquelles ce taux atteint 22 %).

Nous nous sommes toujours battus pour le renforcement de l'Europe sociale. Si nous refusons de tomber dans le
piège du repli national en contestant toute compétence à l'Union en matière de retraites, nous souhaitons cependant
clairement délimiter le champ d'une initiative communautaire en la matière. L'harmonisation de l'âge légal de départ à
la retraite en est clairement exclue, du fait du principe de subsidiarité, en vertu duquel les États membres conservent
l'entière responsabilité de l'organisation de leurs régimes de retraite (voir notamment la directive 2003/41/CE) et des
situations démographiques largement différentes de part et d'autre de l'Europe. Mais nous pensons que la question de
la gestion des âges de la vie active et les politiques de l'emploi doivent animer la réflexion sur le système des
retraites. Les questions d'employabilité, de gestion des périodes de transition dans la vie active, de formation tout au
long de la vie et de qualité de l'emploi constituent autant de sujets sur lesquels le débat à l'échelle de l'Union
européenne doit apporter une valeur ajoutée. Enfin, l'Union européenne a également un rôle important à jouer en
matière de portabilité des droits à la retraite.

2. Le cadre pour les retraites qui existe actuellement au niveau de l’UE est-il suffisant pour garantir la viabilité des finances
publiques? (facultative) (entre 3 et 2000 characters)

Les inquiétudes démographiques énoncées comme justificatif au besoin de réforme sont à la fois alarmistes et assez
mal fondées. Le livre vert part du postulat que le vieillissement de la population a été plus rapide que prévu et que la
récente crise financière et économique a eu de très lourdes conséquences sur les budgets. Selon les hypothèses de la
Commission, le rapport de dépendance économique des personnes âgées devrait doubler d'ici 2060 : si l’on compte
actuellement quatre personnes en âge de travailler pour chaque personne de plus de 65 ans, elles ne seront plus que
deux pour une à cette date.

Nous pensons que la véritable question est d'ordre économique : comment créer de nouveaux emplois et comment
conserver les anciens lorsqu'ils sont libérés par les départs en retraite ? Il est possible de maintenir le rapport des
actifs aux adultes inactifs en atteignant dans la plupart des pays des taux d’emploi et d’activité observés actuellement
dans certains pays de l’Union et en misant sur la parité entre hommes et femmes en activité (selon la Note de synthèse
requise par la commission parlementaire de l'Emploi et des Affaires Sociales du Parlement européen pour l'audition
"L'avenir démographique de l'Europe" du 28 mai 2008. INED - Institut national d'études démographiques).
L'évolution de la population active soulève en fait une question fondamentale : existe-t-il des réserves de population
active autres que celles des seniors ?
3. Comment parvenir à relever l’âge effectif de départ à la retraite et comment l’augmentation de l’âge ouvrant droit aux
prestations de retraite pourrait-elle y contribuer? Faut-il introduire dans les systèmes de retraite des mécanismes
d’ajustement automatique à l’évolution démographique en vue d’équilibrer le temps passé au travail et le temps passé à la
retraite? Quel rôle l’UE pourrait-elle jouer à cet égard? (facultative) (entre 3 et 2000 characters)

L'âge moyen de cessation d'activité demeure dans la plupart des Etats membres en-deçà de l'âge ouvrant droit aux
prestations de retraite, de nombreux travailleurs étant contraints de quitter prématurément le marché du travail en
raison d'un licenciement ou de problèmes de santé. Augmenter l'âge légal de départ à la retraite conduirait à précariser
encore davantage ces travailleurs et à accroître les dépenses des systèmes d'assurance chômage et de pré-retraite.
La nette différence d’espérance de vie constatée dans la population active selon les types d'emploi et les catégories
socio-professionnelles montre indubitablement l’effet délétère de la pénibilité sur les travailleurs qui en souffrent le
plus. L’allongement de la durée de la vie active pose donc inéluctablement la question de la pénibilité au travail. La
réduction des pénibilités, qui doit être un objectif des politiques de l'Union européenne, vise à rendre les postes de
travail accessibles au plus grand nombre, de manière à ce qu’ils puissent être tenus par des salariés de tout âge, sans
fatigue ni risque de santé excessifs.

Nous récusons l'approche visant à introduire un ajustement automatique de l’âge ouvrant droit aux prestations de
retraite suivant la progression future de l’espérance de vie. Cela ne tient pas compte des dynamiques démographiques
et migratoires et constituerait une solution de court terme, injuste socialement, et n'offrant aucune garantie de viabilité
des systèmes. L'Union européenne n'a en outre rien à gagner à rendre automatiques certaines modifications des
systèmes de retraite, lesquelles ne seraient, dès lors, plus soumises au nécessaire débat d'idées et à la confrontation
politique.

4. Comment la stratégie «Europe 2020» pourrait-elle être utilisée pour promouvoir l’allongement de la vie active ainsi que
ses avantages pour les entreprises et lutter contre la discrimination liée à l’âge sur le marché du travail? (facultative)
(entre 3 et 2000 characters)

La stratégie "Europe 2020" vise à développer l'emploi afin de créer de la croissance, contribuant de ce fait à la
pérennité des systèmes de retraites. Elle doit donc être employée aux fins de contribuer à la solidarité entre les
Européens et de renforcer les conditions de l'égalité entre actifs. Plusieurs pistes sont donc à exploiter dans ce sens :

- Définition d'un "minimum vieillesse" au niveau européen en assurant une vigilance accrue sur la situation des
femmes
- Utilisation plein et entière de la législation européenne qui existe en matière de lutte contre les discriminations pour
garantir l'accès et le maintien des salariés âgés sur le marché du travail
- Définition d'une bonne gouvernance en matière de supervision des systèmes de retraite pour imposer le dialogue
social, la consultation des salariés et l'implication de la société civile.
- Approche concertée et réfléchie des politiques d'immigration et de natalité (telles que décrites notamment dans le
rapport Estrela sur l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleuses enceintes, accouchées ou allaitantes au
travail) afin de maintenir un taux d'activité élevé de la population européenne
- Définition de la notion de pénibilité afin que les Etats membres la prennent en compte dans leurs systèmes de
retraite.

8. La législation européenne actuelle doit-elle faire l’objet d’une révision qui garantisse une réglementation et une
supervision cohérentes des régimes de retraite par capitalisation (c’est-à-dire financés par un fonds d’actifs) et de leurs
produits? Si oui, quels sont les éléments à revoir? (facultative) (entre 3 et 2000 characters)

La crise a montré les limites des régimes par capitalisation où les fonds de pension prennent des risques excessifs qui,
d'une part, mettent en péril les pensions et, d'autre part, jouent contre les intérêts des salariés en pesant sur la stratégie
des entreprises et en imposant des retours sur investissement trop gourmands. L’accès à ces régimes complémentaires
devrait être garanti à tous les travailleurs du secteur ou de l’entreprise, dans le respect de l’égalité de traitement entre
les hommes et les femmes et à la condition que les partenaires sociaux soient associés à leur mise en place négociée
ainsi qu’à leur contrôle de gestion. Enfin, il faut veiller à promouvoir les investissements qui ont un impact positif sur
l’emploi et décourager les placements purement spéculatifs.

Il faut par conséquent renforcer l'encadrement des fonds de pension et plaider pour les régimes publics. Ces systèmes
reposent sur le principe de la solidarité et tissent des liens inter et intra-générationnels qui contribuent à assurer la
cohésion sociale. Ils permettent en outre d’assurer des droits à la pension pendant les périodes de chômage et
d’interruption de carrière pour cause de maladie et pour des motifs familiaux. Leur stabilité financière a notamment
fait ses preuves lors de la crise financière de 2008.

9. Comment la réglementation européenne ou un code de bonnes pratiques pourraient-ils aider les États membres à aboutir à
un meilleur équilibre entre les risques, la sécurité et l’accessibilité financière pour les épargnants et pour les institutions de
retraite? (facultative) (entre 3 et 2000 characters)

Avec la mise en place de l'Union économique et monétaire, la gestion des systèmes de retraite est devenue un
problème d'intérêt européen. A ce titre, la méthode - qui a vu le jour lors du Conseil européen de Lisbonne en mars
2000 puis a été précisée à Laeken en décembre 2001 - est celle d'une « méthode ouverte de coordination », et retient
onze objectifs communs permettant un processus de rapprochement des différents systèmes nationaux. Ce système a
pour but d'entretenir une certaine pression sur les Etats membres, et de promouvoir une certaine forme de
convergence des différents systèmes nationaux.

Cette méthode de gouvernance s’expose aux critiques de déficit démocratique. Il est donc essentiel que le contrôle
parlementaire continue de s’exercer au niveau national et européen, mais aussi que d’autres acteurs, sociaux et
économiques, soient impliqués dans la mise en œuvre des politiques. Le rôle des syndicats, notamment, doit être
revalorisé et encouragé.

La gouvernance sur le dossier des retraites plaide par ailleurs pour un renforcement accru des ministres des affaires
sociales, au détriment d'une approche purement économique et statistique du dossier des pensions.

10. Quelles devraient être les caractéristiques d’un régime de solvabilité équivalent pour les fonds de pension? (facultative)
(entre 3 et 2000 characters)

Dès lors que la question de la solvabilité des régimes d'assurance a été réexaminée par le biais de la directive
Solvabilité II, celle des fonds de pension doit absolument l'être également, en tenant compte des enseignements que
nous devons tirer de la crise quant à l'usage de la juste valeur et de la gouvernance d'investissements long terme.
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06 04 04 76 99
jose.lavezzi@europarl.europa.eu

Attaché de presse de la délégation socialiste française au


Parlement européen

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