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Faut-il accorder foi à l’astrologie, particulièrement aux horoscopes ? Un praticien, A.

Barbault, soutient que l’étude des influences astrales aboutit à des « résultats certains », tandis
que F. Lequèvre lui refuse toute crédibilité. Le débat porte sur quatre points principaux.
Lequèvre reproche à l’astrologie de profiter d’une vague d’obscurantisme qu’elle contribue à
développer, alors que le premier auteur fait grief à la Science de refuser de prendre l’astrologie
en considération ; il défend cette dernière en rappelant que toute discipline scientifique nouvelle
– or l’astrologie est en cours d’élaboration – a mis du temps à se faire reconnaître. La validité
de l’astrologie est prouvée, selon Barbault, par les statistiques, le calcul des probabilités et une
vérification qui a porté sur 25 000 données de naissances. Mais, pour montrer la fragilité de
cette pseudo-science, le second auteur se contente de rappeler l’erreur grossière, d’un astrologue
prédisant, en 1939, que 1940 serait une « année de grandeur pour la France. » Selon Lequèvre,
l’astrologie abuse les esprits faibles et les conditionne. Il proteste, avec vigueur, contre
l’utilisation qui en est faite parfois dans les
procédures d’embauche ou jusque dans le choix prémédité du lieu et du moment de la naissance.
Barbault reconnaît – et c’est bien le seul point d’accord partiel entre ces deux auteurs – qu’un
profane peut tirer de son Traité des interprétations angoissantes. Enfin, pour lui, l’astrologie
prend en compte les relations que l’homme entretient avec le cosmos ; ce que conteste
Lequèvre, affirmant qu’elle donne une idée fausse de l’Univers.
Bien que ce dossier n’offre pas à la réflexion d’éléments proprement techniques, la
confrontation est suggestive ; mais le débat ne semble pas prêt d’être clos tant il s’y mêle de
passion !

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