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CODE DU TOURISME

(Partie Législative)

Section 1 : Aménagements touristiques

Article L342-1

En zone de montagne, la mise en oeuvre des opérations d'aménagement touristique s'effectue sous
le contrôle d'une commune, d'un groupement de communes ou d'un syndicat mixte regroupant des
collectivités territoriales. Sauf recours à la formule de la régie, cette mise en oeuvre s'effectue dans
les conditions suivantes :
1º Chaque opérateur doit contracter avec la commune ou le groupement de communes ou le
syndicat mixte compétent ;
2º Chacun des contrats porte sur l'un ou plusieurs des objets constitutifs de l'opération touristique :
études, aménagement foncier et immobilier, réalisation et gestion des équipements collectifs,
construction et exploitation du réseau de remontées mécaniques, gestion des services publics,
animation et promotion.

Article L342-2

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 10 Journal Officiel du 15 avril 2006)

Les contrats établis à cet effet et, si un contrat porte sur plusieurs des objets constitutifs, pour
chacun de ces objets prévoient à peine de nullité :
1º L'objet du contrat, sa durée et les conditions dans lesquelles il peut éventuellement être prorogé
ou révisé ;
2º Les conditions de résiliation, de déchéance et de dévolution, le cas échéant, des biens en fin de
contrat ainsi que les conditions d'indemnisation du cocontractant. Dans le cas des conventions de
remontées mécaniques, l'indemnisation pour les biens matériels est préalable à la résiliation du
contrat ;
3º Les obligations de chacune des parties et, le cas échéant, le montant de leurs participations
financières ;
4º Les pénalités ou sanctions applicables en cas de défaillance du cocontractant ou de mauvaise
exécution du contrat ;
5º Pour ceux ayant pour objet l'aménagement foncier, la réalisation et la gestion d'équipements
collectifs, la gestion de services publics, les modalités de l'information technique, financière et
comptable qui doit être portée à la connaissance des communes ou de leur groupement ou du
syndicat mixte ; à cet effet, le cocontractant doit notamment fournir chaque année un compte rendu
financier comportant le bilan prévisionnel des activités et le plan de trésorerie faisant apparaître
l'échéancier des recettes et des dépenses.
Article L342-3

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 179 b Journal Officiel du 24 février 2005)

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 24 I Journal Officiel du 15 avril 2006)

Conformément aux dispositions de l'article L. 1411-2 du code général des collectivités


territoriales, la durée de ces contrats est modulée en fonction de la nature et de l'importance des
investissements consentis par l'aménageur ou l'exploitant.
Lorsque la durée résiduelle d'un contrat portant sur le service des remontées mécaniques défini à
l'article L. 342-9 est insuffisante pour permettre l'amortissement normal d'investissements
supplémentaires demandés par la personne publique délégante pour moderniser les infrastructures
existantes, y compris lorsque cette durée peut être prolongée en application des deuxième à
cinquième alinéas de l'article L. 1411-2 du code général des collectivités territoriales, les parties
peuvent convenir, par voie d'avenant, des conditions d'indemnisation du délégataire pour lesdits
investissements qui ne seraient pas amortis au terme du contrat. La personne publique peut se faire
rembourser tout ou partie du montant de cette indemnisation par le nouveau cocontractant désigné
pour poursuivre l'exploitation du service.

Article L342-4

Lorsque la mise en oeuvre de l'opération d'aménagement suppose la conclusion de plusieurs


contrats, les relations de la commune, du groupement de communes ou du syndicat mixte et des
différents opérateurs sont organisées par un protocole d'accord préalable qui peut prévoir
l'échéancier général de l'opération, déterminer l'objet des différents contrats particuliers et fixer les
conditions générales de réalisation, de gestion et de transfert entre les parties des équipements
collectifs et des services publics ainsi que les principes régissant les obligations financières entre les
parties. Les contrats particuliers conclus pour chaque objet respectent les dispositions du protocole
d'accord.

Article L342-5

Lors de leur prorogation ou de leur révision, les contrats signés avant le 10 janvier 1985 doivent
être mis en conformité avec les dispositions de la présente section.
Les conditions d'application de la présente section sont, en tant que de besoin, définies par décret.

Section 2 : Unités touristiques nouvelles

Article L342-6

(Ordonnance nº 2004-1391 du 20 décembre 2004 Journal Officiel du 24 décembre 2004 en vigueur


le 1er janvier 2005)

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 190 I 1º Journal Officiel du 24 février 2005 en vigueur le
24 février 2006)

Les règles relatives aux unités touristiques nouvelles sont fixées au IV de l'article L. 145-3 et par
les articles L. 145-9 à L. 145-13 du code de l'urbanisme ci-après reproduits :
"Art. L. 145-3 du code de l'urbanisme.
"IV. - Le développement touristique et, en particulier, la création d'une unité touristique nouvelle
doivent prendre en compte les communautés d'intérêt des collectivités locales concernées et
contribuer à l'équilibre des activités économiques et de loisirs, notamment en favorisant l'utilisation
rationnelle du patrimoine bâti existant et des formules de gestion locative pour les constructions
nouvelles.
"Leur localisation, leur conception et leur réalisation doivent respecter la qualité des sites et les
grands équilibres naturels."

"Art. L. 145-9 du code de l'urbanisme.


"Est considérée comme unité touristique nouvelle toute opération de développement touristique,
en zone de montagne, ayant pour objet ou pour effet, en une ou plusieurs tranches :
"1º Soit de construire des surfaces destinées à l'hébergement touristique ou de créer un
équipement touristique comprenant des surfaces de plancher ;
"2º Soit de créer des remontées mécaniques ;
"3º Soit de réaliser des aménagements touristiques ne comprenant pas de surfaces de plancher
dont la liste est fixée par décret en Conseil d'Etat."

"Art. L. 145-10 du code de l'urbanisme.


"A l'exception du III de l'article L. 145-3, les dispositions de la section première du présent
chapitre et les dispositions du chapitre II du titre IV du livre III du code du tourisme sont
applicables aux unités touristiques nouvelles."

"Art. L. 145-11 du code de l'urbanisme.


"Dans les communes qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territoriale, la création
et l'extension d'unités touristiques nouvelles sont soumises à autorisation. Le projet est
préalablement mis à la disposition du public.
"I. - L'autorisation est délivrée par le préfet coordonnateur de massif, après avis de la commission
spécialisée du comité de massif, lorsqu'elle porte sur des remontées mécaniques qui ont pour effet la
création d'un nouveau domaine skiable ou l'extension du domaine skiable existant au-delà d'un seuil
fixé par décret en Conseil d'Etat, ou sur une opération qui présente un intérêt régional ou
interrégional en raison de sa surface ou de sa capacité d'accueil.
"II. - L'autorisation est délivrée par le représentant de l'Etat dans le département, après avis d'une
formation spécialisée de la commission départementale compétente en matière de nature, de
paysages et des sites, lorsqu'elle porte sur une remontée mécanique ayant pour effet l'extension d'un
domaine skiable existant au-delà d'un seuil fixé par décret en Conseil d'Etat, ou sur une opération
qui présente un intérêt local en raison de sa situation, de sa surface ou de sa capacité d'accueil.
"Le décret prévu à l'article L. 145-13 fixe notamment les seuils applicables au I et au présent II en
fonction du type d'opération. Une autorisation n'est pas illégale du seul fait qu'elle a été délivrée par
le préfet coordonnateur de massif, alors qu'elle porte sur un projet d'unité touristique nouvelle d'une
taille inférieure au seuil fixé pour l'application du présent II.

"III. - La création ou l'extension d'unités touristiques nouvelles autres que celles mentionnées aux
I et II n'est pas soumise à autorisation.
"IV. - L'autorisation peut imposer la réalisation de logements destinés aux salariés de la station,
notamment aux travailleurs saisonniers, et prévoir des dispositions pour l'accueil et l'accès aux
pistes des skieurs non résidents.
"Elle devient caduque si, dans un délai de quatre ans à compter de la notification au bénéficiaire,
les équipements et les constructions autorisés n'ont pas été entrepris. En cas de recours, le délai de
caducité est suspendu pendant la durée des instances. Pour les opérations autorisées antérieurement
à l'entrée en vigueur de la loi nº 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la
protection de la montagne, la date de notification à prendre en compte pour le calcul du délai de
validité de l'autorisation est fixée au 1er janvier 1986.
"L'autorisation devient également caduque, à l'égard des équipements et constructions qui n'ont
pas été engagés, lorsque les travaux d'aménagement ou de construction ont été interrompus pendant
un délai supérieur à quatre ans. Ce délai peut être prorogé de quatre ans renouvelables, par
délibération du conseil municipal. Ce délai s'applique aux opérations autorisées antérieurement à la
date de publication de la loi nº 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des
territoires ruraux.
"Les autorisations d'occupation du sol nécessaires à la réalisation de l'une des unités touristiques
nouvelles prévues au I ne peuvent être délivrées que dans les communes dotées d'un plan local
d'urbanisme.
"Les autorisations d'occupation du sol nécessaires à la réalisation de l'une des unités touristiques
nouvelles prévues au II ne peuvent être délivrées que dans les communes dotées d'une carte
communale ou d'un plan local d'urbanisme."

"Art. L. 145-12 du code de l'urbanisme.


"Lorsqu'un projet d'unité touristique nouvelle concerne un territoire couvert par un schéma de
cohérence territoriale ou un schéma de secteur approuvé et que ce schéma n'en prévoit pas la
création, le représentant de l'Etat dans le département peut, à la demande de la commune ou du
groupement de communes concerné et après avis de la commission spécialisée du comité de massif,
demander la modification du schéma."

"Art. L. 145-13 du code de l'urbanisme.


"Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application de la présente section."

Section 3 : Remontées mécaniques et pistes de ski

Article L342-7

Sont dénommés « remontées mécaniques » tous les appareils de transports publics de personnes
par chemin de fer funiculaire ou à crémaillère, par téléphérique, par téléskis ou par tout autre engin
utilisant des câbles porteurs ou tracteurs.

Article L342-8

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 23 Journal Officiel du 15 avril 2006)

Sont applicables aux remontées mécaniques les dispositions du premier alinéa de l'article 1er, des
articles 5 et 6, du III de l'article 7, des articles 9, 14, 16 et 17 de la loi nº 82-1153 du
30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs, les dispositions du titre III de la loi
nº 2002-3 du 3 janvier 2002 relative à la sécurité des infrastructures et systèmes de transport, aux
enquêtes techniques et au stockage souterrain de gaz naturel, d'hydrocarbures et de produits
chimiques, les prescriptions prévues aux articles L. 342-1 à L. 342-5 du présent code ainsi que, le
cas échéant, les dispositions du titre Ier de l'ordonnance nº 2004-1198 du 12 novembre 2004 portant
diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine des installations à câbles
transportant des personnes et relatives aux remontées mécaniques en montagne.

Article L342-9

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 24 II Journal Officiel du 15 avril 2006)

Le service des remontées mécaniques, le cas échéant étendu aux installations nécessaires à
l'exploitation des pistes de ski, est organisé par les communes sur le territoire desquelles elles sont
situées ou par leurs groupements ou par le département auquel elles peuvent confier par convention,
dans les limites d'un périmètre géographique défini, l'organisation et la mise en oeuvre du service.
Les communes ou leurs groupements peuvent s'associer, à leur demande, au département pour
organiser ce service.

Article L342-10

Les dispositions prévues à l'article L. 342-9 ne sont applicables ni aux remontées mécaniques
organisées par les départements avant le 10 janvier 1985 ni aux remontées mécaniques situées dans
un périmètre géographique, défini par décret en Conseil d'Etat, à l'intérieur des limites duquel le
département organisait ce service avant le 10 janvier 1985.

Article L342-11

Lorsque le service des remontées mécaniques est organisé par le département en application des
dispositions de l'article L. 342-10, celui-ci peut confier par convention aux communes ou aux
groupements de communes, dans les limites d'un périmètre géographique défini, l'organisation et la
mise en oeuvre du service.
De même, et à sa demande, le département peut s'associer aux communes ou aux groupements de
communes pour organiser ce service.

Article L342-12

Les dispositions relatives aux régies de remontées mécaniques peuvent être fixées selon des
modalités juridiques, administratives et financières définies par décret en Conseil d'Etat.

Article L342-13

L'exécution du service est assurée soit en régie directe, soit en régie par une personne publique
sous forme d'un service public industriel et commercial, soit par une entreprise ayant passé à cet
effet une convention à durée déterminée avec l'autorité compétente.

Article L342-14

La convention est établie conformément aux dispositions des articles L. 342-1 à L. 342-5 et fixe la
nature et les conditions de fonctionnement et de financement du service. Elle définit les obligations
respectives des parties ainsi que les conditions de prise en charge de l'indemnisation des
propriétaires pour les servitudes instituées en vertu des articles L. 342-20 à L. 342-23. Elle peut
prévoir la participation financière de l'exploitant à des dépenses d'investissement et de
fonctionnement occasionnées directement ou indirectement par l'installation de la ou des remontées
mécaniques.

Article L342-15

Les services de remontées mécaniques sont soumis aux dispositions de la loi du 15 juillet 1845, à
l'exception de l'article 4 de ladite loi, et aux dispositions relatives à la police, à la sécurité et à
l'exploitation des chemins de fer.

Article L342-16

Les règles relatives aux autorisations avant exécution de travaux et mise en exploitation de
remontées mécaniques et aménagements du domaine skiable sont fixées par les articles L. 445-1 à
L. 445-4 du code de l'urbanisme.
Article L342-17

I. - La conception, la réalisation et la modification des remontées mécaniques, les modalités de


leur exploitation et les vérifications effectuées dans le but de s'assurer de leur bon état de
fonctionnement sont soumises à des règles administratives et techniques de sécurité et au contrôle
des agents du ministère chargé des transports.
II. - Pour la construction et la modification substantielle d'une remontée mécanique, le maître
d'ouvrage confie une mission de maîtrise d'oeuvre à un maître d'oeuvre titulaire d'un agrément
délivré en fonction de critères de compétences reconnues dans le domaine des remontées
mécaniques. La mission confiée au maître d'oeuvre ne peut comprendre d'études d'exécution, ni la
réalisation des travaux.
III. - Les vérifications de l'état de fonctionnement des installations et de leur entretien sont
assurées par des personnes agréées en fonction de critères de compétences reconnues dans le
domaine des remontées mécaniques.
L'autorité compétente de l'Etat peut subordonner la poursuite de l'exploitation d'une remontée
mécanique à l'établissement d'un diagnostic, au respect de mesures restrictives d'exploitation, à
l'adjonction de systèmes de sécurité ou au remplacement de composants défectueux.
IV. - Lorsque les règles prévues pour l'exploitation ne sont pas respectées ou en cas de risque pour
la sécurité, l'autorité compétente de l'Etat, après avoir entendu l'exploitant, le met en demeure de
prendre les mesures nécessaires pour assurer la mise en sécurité de l'installation. A l'expiration du
délai fixé pour la mise en oeuvre des prescriptions de sécurité, l'autorité compétente de l'Etat peut
ordonner la suspension de l'exploitation jusqu'à l'exécution de ces prescriptions.
En cas d'urgence et afin d'assurer la sécurité immédiate des personnes, l'arrêt de l'exploitation peut
être prononcé.
V. - Les conditions d'application du présent article, notamment les conditions de délivrance des
agréments prévus aux II et III, sont fixées par décret en Conseil d'Etat.

Article L342-17-1

(inséré par Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 16 I Journal Officiel du 15 avril 2006)

Les dispositions de l'article L. 342-17 s'appliquent aux tapis roulants assurant un transport à
vocation touristique ou sportive dans les stations de montagne. En outre, ces équipements sont
soumis, avant mise en exploitation, à l'autorisation prévue par l'article L. 445-1 du code de
l'urbanisme.
Les conditions d'application du présent article sont précisées par un décret en Conseil d'Etat.

Article L342-18

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 25 Journal Officiel du 15 avril 2006)

La servitude prévue aux articles L. 342-20 à L. 342-23 ne peut être établie qu'à l'intérieur des
zones et des secteurs délimités dans les plans locaux d'urbanisme ou dans les plans d'occupation des
sols en application du 6º de l'article L. 123-1 du code de l'urbanisme. Cette disposition n'est pas
applicable aux servitudes instituées en vue de faciliter la pratique du ski de fond ou l'accès aux sites
d'alpinisme, d'escalade en zone de montagne et de sports de nature au sens de l'article 50-1 de la loi
nº 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et
sportives ainsi que l'accès aux refuges de montagne.
Article L342-19

Dans les communes classées comme stations de sports d'hiver et d'alpinisme et pourvues d'un plan
d'occupation des sols opposable au 10 janvier 1985 ou d'un plan local d'urbanisme, les dispositions
de l'article L. 342-18 s'appliquent à partir de l'approbation de la modification ou de la révision de ce
plan.

Article L342-20

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 179 b Journal Officiel du 24 février 2005)

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 25 Journal Officiel du 15 avril 2006)

Les propriétés privées ou faisant partie du domaine privé d'une collectivité publique peuvent être
grevées, au profit de la commune, du groupement de communes, du département ou du syndicat
mixte concerné, d'une servitude destinée à assurer le passage, l'aménagement et l'équipement des
pistes de ski et des sites nordiques destinés à accueillir des loisirs de neige non motorisés organisés,
le survol des terrains où doivent être implantées des remontées mécaniques, l'implantation des
supports de lignes dont l'emprise au sol est inférieure à quatre mètres carrés, le passage des pistes de
montée, les accès nécessaires à l'implantation, l'entretien et la protection des pistes et des
installations de remontée mécanique, et, lorsque la situation géographique le nécessite, les accès aux
sites d'alpinisme, d'escalade en zone de montagne et de sports de nature au sens de l'article 50-1 de
la loi nº 84-610 du 16 juillet 1984 précitée ainsi que les accès aux refuges de montagne.
Une servitude peut être instituée pour assurer, dans le périmètre d'un site nordique, le passage,
l'aménagement et l'équipement de pistes de loisirs non motorisés en dehors des périodes
d'enneigement.

Article L342-21

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 25 Journal Officiel du 15 avril 2006)

La servitude est créée par décision motivée de l'autorité administrative compétente sur proposition
de l'organe délibérant de la commune, du groupement de communes, du département ou du syndicat
mixte intéressé, après enquête parcellaire effectuée comme en matière d'expropriation. En cas
d'opposition du conseil municipal d'une commune intéressée, elle est créée par décret en Conseil
d'Etat. Le dossier de la servitude est tenu à la disposition du public pendant un mois à la mairie de la
commune concernée.

Article L342-22

Cette décision définit le tracé, la largeur et les caractéristiques de la servitude, ainsi que les
conditions auxquelles la réalisation des travaux est subordonnée. Elle définit, le cas échéant, les
conditions et, éventuellement, les aménagements de protection auxquels la création de la servitude
est subordonnée et les obligations auxquelles le bénéficiaire est tenu du fait de l'établissement de la
servitude. Elle définit également les périodes de l'année pendant lesquelles, compte tenu de
l'enneigement et du cours des travaux agricoles, la servitude s'applique partiellement ou totalement.

Article L342-23

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 179 b Journal Officiel du 24 février 2005)

La servitude ne peut grever les terrains situés à moins de vingt mètres des bâtiments à usage
d'habitation ou professionnel édifiés ou dont la construction a été autorisée avant la date de
délimitation des zones et secteurs prévus au 6º de l'article L. 123-1 du code de l'urbanisme, ni les
terrains attenant à des maisons d'habitation et clos de murs à la date de cette délimitation sauf :
- dans le cas où la construction desdits bâtiments est postérieure à l'existence effective de la piste
ou des équipements ;
- dans le cas où l'existence effective de la piste ou des équipements est antérieure à l'entrée en
vigueur de la loi nº 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux ;
- dans le cas où l'institution de la servitude est le seul moyen d'assurer la réalisation des pistes, des
équipements ou des accès visés à l'article L. 342-20 du présent code.
Le bénéficiaire de la servitude est subrogé au propriétaire du fonds dans l'accomplissement de
toutes les formalités nécessaires à l'aménagement des pistes et équipements auxquels celui-ci
pourrait être tenu en application d'une autre législation.

Article L342-24

(Loi nº 2006-437 du 14 avril 2006 art. 25 Journal Officiel du 15 avril 2006)

La servitude instituée en vertu des articles L. 342-20 à L. 342-23 ouvre droit à indemnité s'il en
résulte pour le propriétaire du terrain ou l'exploitant un préjudice direct, matériel et certain. Cette
indemnité est à la charge du bénéficiaire de la servitude. La demande d'indemnité doit, sous peine
de forclusion, parvenir à la commune, au groupement de communes, au département ou au syndicat
mixte bénéficiaire de la servitude dans un délai d'un an à compter de la date où le dommage a été
causé ou révélé.

Article L342-25

L'indemnité est fixée, à défaut d'accord amiable, par le juge de l'expropriation, d'après :
1º La consistance des biens à la date de la décision instituant la servitude en fonction des atteintes
portées à leur utilisation habituelle et des modifications apportées à l'état des lieux antérieur ;
2º Leur qualification éventuelle de terrain à bâtir, au sens de l'article L. 13-15 du code de
l'expropriation pour cause d'utilité publique, à la date d'institution de la servitude ou, lorsque la
servitude a été établie à l'intérieur des zones pouvant être aménagées en vue de la pratique du ski ou
des secteurs de remontées mécaniques délimités par un plan local d'urbanisme ou par un plan
d'occupation des sols opposable, à la date de publication du plan ou, si ces zones et secteurs ont été
délimités à l'occasion d'une révision ou d'une modification du plan à la date à laquelle cette révision
ou cette modification a été soumise à l'enquête publique.

Article L342-26

Sont présumées faites dans le but d'obtenir une indemnité plus élevée, sauf preuve contraire, les
améliorations postérieures à la date définie à l'article L. 342-25. A l'effet de constater la consistance
des biens à la date de la décision instituant la servitude, un état des lieux, demandé par la partie la
plus diligente, sera dressé dès que la servitude est créée.

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