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Exercices de Mathématiques

Matrices semblables
Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


   
1 1 −1 0 1 0
Montrer ques les matrices A =  −3 −3 3  et B =  0 0 0  sont semblables.
   

−2 −2 2 0 0 0

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


0 1 16 −1
   
Vérifier que les matrices A = et B = sont semblables, et trouver toutes
8 1 232 −15
les matrices inversibles P telles que P −1 AP = B.

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]    


1 1 0 0 1 2 3 4
 0 1 1 0 0 1 2 3
Montrer qu’il existe P tq B = P −1 AP où B = 
0
, A =  .
0 1 1 0 0 1 2
0 0 0 1 0 0 0 1

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


−1 2i
 
2
Soit f un endomorphisme de C de matrice A = dans la base canonique.
−2i 2
Montrer que ε1 = (i, 2), ε2 = (−2i, 1) forment une base de R2 .
Montrer que la matrice B de f dans la base (ε) est diagonale. En déduire An .

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]  


3 −1 1
Soit f ∈ L(R4 ) dont la matrice dans la base canonique est A =  2 0 1 .
 

1 −1 2
Montrer que ε1 = (0, 1, 1), ε2 = (1, 1, 0), ε3 = (1, 1, 1) forment une base de R3 .
 
1 0 0
Montrer que la matrice de f dans la base (ε) est B =  0 2 1 . En déduire An .
 

0 0 2

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Exercices de Mathématiques
Matrices semblables
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Noter f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique.


Il faut trouver ε1 , ε2 , ε3 tels que f (ε1 ) = f (ε3 ) = 0 et f (ε2 ) = ε1 .

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


a b
 
Poser P = et résoudre P B = AP .
c d
−15b − d b
 
On trouve les matrices P = , inversibles si (b, d) 6= (0, 0).
−8b − 16d d

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


Noter f ∈ L(R4 ), de matrice A dans la base canonique (e) = e1 , e2 , e3 , e4 .

f (ε1 ) = ε1 , f (ε2 ) = ε1 + ε2
Il faut trouver ε1 , ε2 , ε3 , ε4 tels que
f (ε3 ) = ε2 + ε3 , f (ε4 ) = ε3 + ε4
On sera amené à considérer les puissances successives de A − I4 .
On posera ε4 = (0, 0, 0, 1), et on en déduira ε3 , puis ε2 puis ε1 .

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Vérifier que f (ε1 ) = 3ε1 et f (ε2 ) = −2ε2 .
i −2i
 
n n −1
En déduire A grâce à l’égalité A = P B P , avec P = .
2 1

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]


Montrer que la matrice P de la famille (ε) dans la base (e) est inversible.
La matrice de f dans la base (ε) est B = P −1 AP .
On peut aussi remarquer que f (ε1 ) = ε1 , f (ε2 ) = 2ε2 et f (ε3 ) = ε2 + 2ε3 .
Donner l’expression de B n (récurrence facile.)
(n + 2)2n−1 −n2n−1 n2n−1
 

En déduire que An = P B n P −1 =  (n + 2)2n−1 − 1 1 − n2n−1 n2n−1 .


 

2n − 1 1 − 2n 2n

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Matrices semblables
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Soit f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique.
Il faut montrer qu’il existe une base (ε) de R3 dans laquelle la matrice de f est B.
 →

f (ε1 ) = f (ε3 ) = 0
Cela revient à trouver trois vecteurs libres ε1 , ε2 , ε3 tels que
f (ε2 ) = ε1
On voit que A (donc f ) est de rang 1 (trois colonnes proportionnelles deux à deux.)
On doit prendre ε1 dans Im f . On choisit par exemple ε1 = f (e1 ) = (1, −3, −2).
On constate que u(x, y, z) ∈ Ker f ⇔ x + y − z = 0 ⇔ (x, y, z) = x(1, 0, 1) + y(0, 1, 1).
 ε1 = (1, −3, −2)

 →

f (ε1 ) = f (ε3 ) = 0
On choisit ε2 = e1 = (1, 0, 0) . On a bien
 f (ε2 ) = ε1
ε3 = (1, 0, 1)
Les vecteurs ε1 , ε3 forment une base du plan Ker f , et ε2 n’appartient pas à Ker f .
La famille ε1 , ε2 , ε3 est donc une base de R3 , dans laquelle la matrice de f est B.
Ainsi les matrices A, B sont semblables.
 
1 1 1
Plus précisément, B = P −1 AP avec P =  −3 0 0  (matrice de passage de (e) à (ε).)
 

−2 0 1
Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]
Soit P une matrice inversible. On a P −1 AP = B si et seulement si P B = AP .
On va résoudre cette dernière équation (plus simple), et ne garder que les solutions inversibles.
a b 16a + 232b −a − 15b c d
     
Posons P = . On a P B = AP ⇔ = .
c d 16c + 232d −c − 15d 8a + c 8b + d
16a + 232b − c = 0


 
 a + 15b + d = 0 a = −15b − d
Ce système équivaut à qui se réduit à
 8a − 15c − 232d = 0

 c = −8b − 16d
8b + c + 16d = 0
−15b − d b −15 1 −1 0
     
Les solutions sont donc les matrices P (b, d) = =b +d .
−8b − 16d d −8 0 −16 1
 2
Le déterminant d’une telle matrice P (b, d) est ∆ = bd − d2 + 8b2 = − d − 2b + 33 2
4b .
On constate que ∆ > 0 sauf pour a = b = 0. Ainsi P est inversible si (b, d) 6= (0, 0).
Conclusion :
 Les matrices A et B sont semblables dans M2 (R).
−15b − d b
 
−1
 Les matrices P telles que B = P AP sont les P = , avec (b, d) 6= (0, 0).
−8b − 16d d

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Matrices semblables
Corrigés

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


Soit f ∈ L(R4 ) de matrice A dans la base canonique (e) = e1 , e2 , e3 , e4 .
Il faut montrer qu’il existe une base (ε) de R4 dans laquelle la matrice de f est B.
Celà revient à trouver ε1 , ε2 , ε3 , ε4 vérifiant les conditions équivalentes suivantes :

f (ε ) = ε
 →
−  →


 1 1 
 (f − Id)(ε 1 ) = 0 
 (f − Id)(ε1 ) = 0
f (ε2 ) = ε1 + ε2 ε1 = (f − Id)(ε2 ) ε1 = (f − Id)3 (ε4 )
  
⇐⇒ ⇐⇒
f (ε3 ) = ε2 + ε3 ε = (f − Id)(ε3 ) ε = (f − Id)2 (ε4 )
 2  2

 
 

f (ε4 ) = ε3 + ε4 ε3 = (f − Id)(ε4 ) ε3 = (f − Id)(ε4 )

On est donc amené à considérer les puissances successives de A − I4 :


     
0 2 3 4 0 0 4 12 0 0 0 8
0 0 2 3 0 0 0 4  , (A − I4 )3 =  0 0 0 0
  
A − I4 =   , (A − I4 )2 =  
0 0 0 2   0 0 0 0  0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
On a bien sûr (A − I4 )4 = 0. Posons ε4 = (0, 0, 0, 1).
Compte tenu des résultats précédents, on définit les vecteurs ε3 , ε2 et ε1 :

 ε3 = (f − Id)(ε4 ) = (4, 3, 2, 0)
ε = (f − Id)2 (ε4 ) = (f − Id)(ε3 ) = (12, 4, 0, 0)
 2
ε1 = (f − Id)3 (ε4 ) = (f − Id)(ε2 ) = (8, 0, 0, 0)


Enfin on a bien (f − Id)(ε1 ) = (f − Id)4 (ε4 ) = 0 .  
8 12 4 0
Voici la matrice P de la famille (ε) = ε1 , ε2 , ε3 , ε4 dans la base (e) : 0 4 3 0
Cette matrice est inversible, donc (ε) est une base de R4 . P = 0 0 2 0

Enfin, par construction, la matrice de f dans la base (ε) est B.
0 0 0 1
−1
Conclusion : avec la matrice P ci-dessus, on a bien B = P AP .

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Les vecteurs ε1 , ε2 , non proportionnels, forment une base de C2 . 
i −2i

La matrice de passage de la base canonique à la base (ε) est P = .
2 1
−1 2i i 3i
    
On a : A[ε1 ](e) = = = 3[ε1 ](e) donc f (ε1 ) = 3ε1 .
−2i 2 2 6
−1 2i −2i 4i
    
De même : A[ε2 ](e) = = = −2[ε2 ](e) donc f (ε2 ) = −2ε2 .
−2i 2 1 −2
L’égalité B = P −1 AP donne A = P BP −1 puis An = P B n P −1 .
Cette dernière égalité est valable pour n ∈ Z, car A et B sont inversibles.
On trouve finalement, pour tout n de Z :
i −2i 3n 0 −i 2 3n + 4(−2)n 2i3n − 2i(−2)n
     
A = 51
n
= 15
2 1 0 (−2)n 2i 1 −2i3n + 2i(−2)n 43n + (−2)n

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Matrices semblables
Corrigés

Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]


 
0 1 1
La matrice de la famille (ε) dans la base (e) est P =  1 1 1 .
 

1 0 1

y + z = a  x = −a + b
          
x a x −1 1 0 a
Py  =  b  ⇔ x + y + z = b ⇔ y = b − c ⇔ y  =  0 1 −1  b 
        
 
z c x+z =c z =a−b+c z 1 −1 1 c
 
−1 1 0
Ce calcul prouve que P est inversible et que P −1 =  0 1 −1 .
 

3
1 −1 1
Ainsi ε1 , ε2 , ε3 forment une base de R .
La matrice de f dans cette base est :
   
−1 1 0 3 −1 1 0 1 1
B = P −1 AP =  0 1 −1  2 0 1  1 1 1
   

1 −1 1 1 −1 2 1 0 1
    
−1 1 0 0 1 1 1 0 0
=  1 1 −1  1 1 1 = 0 2 1
    

2 −2 2 1 0 1 0 0 2
 f (ε1 ) = ε1

Pour trouver B, il est quand même plus simple de vérifier que f (ε2 ) = 2ε2

     f (ε3 ) = ε2 + 2ε3
3 −1 1 0 0
Effectivement A[ε1 ](e) =  2 0 1  1  =  1  = [ε1 ](e) .
    

1 −1 2 1 1
    
3 −1 1 1 2
De même, A[ε2 ](e) =  2 0 1  1  =  2  = 2[ε2 ](e) .
    

1 −1 2 0 0
    
3 −1 1 1 3
Enfin A[ε3 ](e) =  2 0 1  1  =  3  = [ε2 ](e) + 2[ε3 ](e) .
    

1 −1 2 1 2
L’égalité A = P BP −1 donne An = P B n P −1 pour tout n de N.  
1 0 0
Une récurrence évidente montre que pour tout n de N on a B n =  0 2n n2n−1 .
 

0 0 2n
On en déduit, pour tout n de N.
(n + 2)2n−1 −n2n−1 n2n−1
     
0 1 1 1 0 0 −1 1 0
An =  1 1 1  0 2n n2n−1  0 1 −1  =  (n + 2)2n−1 − 1 1 − n2n−1 n2n−1 
     

1 0 1 0 0 2n 1 −1 1 2n − 1 1 − 2n 2n
Remarque : on vérifie facilement que l’expression donnant B n (donc celle donnant An ) sont
encore valables si n est un entier strictement négatif.

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