Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Matrices semblables
Énoncés
−2 −2 2 0 0 0
1 −1 2
Montrer que ε1 = (0, 1, 1), ε2 = (1, 1, 0), ε3 = (1, 1, 1) forment une base de R3 .
1 0 0
Montrer que la matrice de f dans la base (ε) est B = 0 2 1 . En déduire An .
0 0 2
Indications ou résultats
2n − 1 1 − 2n 2n
−2 0 1
Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]
Soit P une matrice inversible. On a P −1 AP = B si et seulement si P B = AP .
On va résoudre cette dernière équation (plus simple), et ne garder que les solutions inversibles.
a b 16a + 232b −a − 15b c d
Posons P = . On a P B = AP ⇔ = .
c d 16c + 232d −c − 15d 8a + c 8b + d
16a + 232b − c = 0
a + 15b + d = 0 a = −15b − d
Ce système équivaut à qui se réduit à
8a − 15c − 232d = 0
c = −8b − 16d
8b + c + 16d = 0
−15b − d b −15 1 −1 0
Les solutions sont donc les matrices P (b, d) = =b +d .
−8b − 16d d −8 0 −16 1
2
Le déterminant d’une telle matrice P (b, d) est ∆ = bd − d2 + 8b2 = − d − 2b + 33 2
4b .
On constate que ∆ > 0 sauf pour a = b = 0. Ainsi P est inversible si (b, d) 6= (0, 0).
Conclusion :
Les matrices A et B sont semblables dans M2 (R).
−15b − d b
−1
Les matrices P telles que B = P AP sont les P = , avec (b, d) 6= (0, 0).
−8b − 16d d
1 0 1
y + z = a x = −a + b
x a x −1 1 0 a
Py = b ⇔ x + y + z = b ⇔ y = b − c ⇔ y = 0 1 −1 b
z c x+z =c z =a−b+c z 1 −1 1 c
−1 1 0
Ce calcul prouve que P est inversible et que P −1 = 0 1 −1 .
3
1 −1 1
Ainsi ε1 , ε2 , ε3 forment une base de R .
La matrice de f dans cette base est :
−1 1 0 3 −1 1 0 1 1
B = P −1 AP = 0 1 −1 2 0 1 1 1 1
1 −1 1 1 −1 2 1 0 1
−1 1 0 0 1 1 1 0 0
= 1 1 −1 1 1 1 = 0 2 1
2 −2 2 1 0 1 0 0 2
f (ε1 ) = ε1
Pour trouver B, il est quand même plus simple de vérifier que f (ε2 ) = 2ε2
f (ε3 ) = ε2 + 2ε3
3 −1 1 0 0
Effectivement A[ε1 ](e) = 2 0 1 1 = 1 = [ε1 ](e) .
1 −1 2 1 1
3 −1 1 1 2
De même, A[ε2 ](e) = 2 0 1 1 = 2 = 2[ε2 ](e) .
1 −1 2 0 0
3 −1 1 1 3
Enfin A[ε3 ](e) = 2 0 1 1 = 3 = [ε2 ](e) + 2[ε3 ](e) .
1 −1 2 1 2
L’égalité A = P BP −1 donne An = P B n P −1 pour tout n de N.
1 0 0
Une récurrence évidente montre que pour tout n de N on a B n = 0 2n n2n−1 .
0 0 2n
On en déduit, pour tout n de N.
(n + 2)2n−1 −n2n−1 n2n−1
0 1 1 1 0 0 −1 1 0
An = 1 1 1 0 2n n2n−1 0 1 −1 = (n + 2)2n−1 − 1 1 − n2n−1 n2n−1
1 0 1 0 0 2n 1 −1 1 2n − 1 1 − 2n 2n
Remarque : on vérifie facilement que l’expression donnant B n (donc celle donnant An ) sont
encore valables si n est un entier strictement négatif.