La situation actuelle des universités marocaines laisse à désirer,
en raison de la massification dramatique des établissements
marocains et la hausse de l’abandon universitaire. Moins de 14 % des étudiants obtiennent leur licence en 3 ans, avec un taux de réussite qui ne dépasse pas 45%. Pis encore, plus de 10 % des étudiants inscrits parviennent à décrocher leur diplôme après cinq années d’études ou plus.
Le nombre des nouveaux inscrits augmente de 24% en
moyenne annuelle depuis 2015. Ce qui engendre une massification contraignante dans les universités, surtout dans les filières à accès ouvert (87% des nouveaux inscrits).
En plus de ces insuffisances, il y a une fracture
linguistique entre l’enseignement secondaire et l’enseignement primaire, une faiblesse des acquis disciplinaires et une absence d’un système d’orientation efficient.
16,5% des étudiants abandonnent leurs études dès la
1ère année (27% en sciences).
- Seulement 13,3% des étudiants obtiennent la licence en
3 ans.
- Seulement 45% des étudiants obtiennent la licence quel que
soit le nombre d’années cumulées. - Le nombre moyen d’années d’obtention de la licence se situe entre 4,5 et 5 ans, soit plus que le nombre d’années du nouveau système Bachelor.
In fine, 47% des étudiants abandonnent leurs études sans aucun
diplôme et viennent renforcer les rangs des NEETs (ni en emploi, ni en formation, ni en enseignement) qui constituent une véritable bombe à retardement sociale pour le Maroc.
Le coût financier direct pour l’Etat, suite à l’abandon et au
redoublement, s’élève à 3,7 milliards de DH par an.