C’est le temps qu’il aura fallu au mouvement #MeToo pour résonner à
l’intérieur des frontières de la Grèce. Il aura aussi fallu une voix, celle de Sofia Bekatorou, pour que la parole se libère, que les victimes osent enfin briser l’omerta. Mi-janvier, la skippeuse grecque, deux fois médaillée olympique et aujourd’hui âgée de 43 ans, a témoigné, lors d'une conférence en ligne organisée par le ministère de la Culture et des Sports, des "abus sexuels" dont elle a été victime de la part d’un membre de la fédération de voile lorsqu’elle avait 21 ans. Les déclarations de la championne font alors l’effet d’une bombe : le #MeToo grec est enfin lancé