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nom propre et désigne un être unique, avec tous les effets de sens possibles (familiarité, valeur

péjorative). On peut également employer un article devant un nom propre connu (es un Don Juan)
pour exprimer de manière imagée et détournée une qualité incarnée par ce personnage érigé en
modèle et archétype (ici la séduction)  : c’est ce que l’on appelle, en rhétorique, une antonomase.
On le voit, la manière de signifier n’est pas la même selon qu’il s’agit d’un nom commun ou
propre. Et on peut approfondir cette différence en considérant que le nom commun se caractérise
par son aspect connotatif face au caractère dénotatif du nom propre qui s’écrit en plus avec une
majuscule pour souligner cette singularité dans l’acte de référence. En effet, à la différence des
noms communs, Pablo, Pedro, Catalina, Girona… n’ont pas de sens propre14. On a là des noms
propres qui renvoient à des référents uniques et qui se limitent à les désigner sans apporter
quelconque information sur les objets désignés. Bref, ils dénotent, c’est-à-dire qu’ils font
référence à leur référent de manière objective en renvoyant aux traits objectifs habituels et
communément distinctifs de l’«   objet  » qu’ils désignent. En revanche, les noms communs silla,
serpiente, ola… possèdent des traits associatifs constitutifs de la représentation de ces êtres ou
objets, traits parfois subjectifs qui peuvent varier selon les locuteurs

Pagès, Stephan. Grammaire expliquée de l'espagnol : Eléments d'analyse grammaticale pour


l'épreuve de traduction (Hors Collection) (French Edition) (pp. 38-39). Armand Colin. Édition du
Kindle.

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