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2– 2 / Les montages redresseurs à diodes:

Nous ne traiterons ici que des montages polyphasés, c'est-à-dire de ceux ou plusieurs
tensions alternatives sont appliquées à l’entrée.
Seul n’entre pas dans l’étude générale le montage à un seul semi-conducteur, d’ordinaire
appelé : redresseur monophasé simple alternance. Nous étudierons ce redresseur sous forme
d’exercice.
2 – 2 – 1 : Redresseur monophasé simple alternance
2 – 2 – 1 – 1 : Redresseur à diode débitant sur une charge « R, L »

• On néglige l’impédance interne de la source.


• V(t) = Vmax .sin(ω.t)
• D supposée parfaite.
• ic(0) = 0 ; Q = L. ω /R
** Pour 0 < t < t1
di c
R ⋅ ic + L ⋅ = V max ⋅ sin ω t
dt
a - Solution sans second membre :
dic
R ⋅ ic + L ⋅ =0
dt
t L
ic1 (t ) = I ⋅ exp(− ) ; τ=
τ R
b – Solution particulière :
V max
iCf ( t ) = ⋅ sin( ω t − ϕ )
z
t V
d’où : iC ( t ) = I ⋅ exp( − ) + max ⋅ sin( ω t − ϕ )
τ z
V V max
or à t = 0 ; i C ( 0 ) = 0 = I − max sin ϕ donc I = ⋅ sin ϕ
z z
L ⋅ω L ⋅ω
sachant que : Q = = tgϕ ; sin ϕ =
R Z
L Q
Z = R 2 + L2 ⋅ ω 2 ; τ = =
R ω

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ic(t) s’écrit alors :

V max t V
ic ( t ) = ( ⋅ sin ϕ ) ⋅ exp( − ) + max ⋅ sin( ω t − ϕ )
Z τ Z

V max ωt
ic ( t ) = (sin( ω t − ϕ ) + sin ϕ ⋅ exp( − ))
z Q

Calculons la valeur de ic(θ) pour θ = ω.t = π en (rad)


Vmax π
iC (π ) = (sinϕ + sinϕ ⋅ exp(− )) > 0
Z Q
Donc le courant ic s’annule pour l’angle :
θc = ω.t1 > π ; appelé angle de conduction tel que :
ω ⋅ t1
sin( ω ⋅ t1 − ϕ ) + sin ϕ ⋅ exp( − )=0
Q
L’angle θc peut être déterminé graphiquement ou par récurrence ou par calcul numérique.

Cas particulier : * si L=0 :(cas d’une charge résistive) :


L = 0 implique Q = 0 et sinφ = 0 d’où ic(π)= 0
** Pour t1 < t < T la diode D est bloquée
iC (t ) = 0 ; vD (t ) = v(t ) < 0 et vC (t ) = 0

24
* Calcul de la valeur moyenne UC0 de uC (t) :
1 2π 1 θC
UC0 =
2π 0∫ uC (θ ) ⋅ dt =
2π ∫ 0
Vmax ⋅ sin θ ⋅ dθ

V
UC0 = max ⋅ (1 − cosθ C )

Cas limites :
• Si L=0 (récepteur purement résistant) : θ C = π
V T
iC (t ) = max ⋅ sin ωt pour 0<t <
R 2
T
iC (t ) = 0 pour <t <T
2
V
U C 0 = max
π
L ⋅ω
• Si croit :
R
V max
U = ⋅ ( 1 − cos θ C ) diminue car θc augmente

C 0

25
L ⋅ω
• Si tend vers l’infini
R
θc tend vers 2.π
UC0 tend vers 0
v max
iC ( t ) = ⋅ (1 − cos ω t )
L ⋅ω
En conclusion l’inductance du récepteur augmente l’angle de conduction et diminue la valeur
moyenne de la tension redressée.

2 – 2 – 1 – 2 : Redresseur à diode débitant sur une charge « R, L » avec diode de


roue libre.

v ( t ) = V max ⋅ sin ω t et on suppose que ic(t) = i0 > 0


* Pour 0 < wt < π :
D1 conduit ; D2 bloquée d’où :
v C ( t ) = V max ⋅ sin ω t ; i ( t ) = iC ( t ) et v D 2 (t ) = − v (t ) < 0
di C ( t )
L⋅ + R ⋅ i C ( t ) = v max ⋅ sin ω t
dt
ω ⋅t V
i C ( t ) = I ⋅ exp( − ) + max ⋅ sin( ω t − ϕ )
Q Z
V
à t = 0 ; i C ( 0 ) = i 0 = I − max ⋅ sin ϕ
Z
v
donc : I = (i0 + max sin ϕ )
z

⋅ (sin(ωt − ϕ) + (sin ϕ + z ⋅ i 0 ) ⋅ exp(− ωt ))


Vmax
ic (t ) =
z Vmax Q
* Pour ωt = π ;
V π π
iC (π ) = max ⋅ (1 + exp( − )) sin ϕ + i0 ⋅ exp( − )
Z Q Q
iC (π ) ≠ 0
* Pour π < ωt < 2π :
ν (t) < 0 ; D1 se bloque ; D2 conduit :

ν c (t) = 0 ; i(t) = 0 ; νD1(t) = ν(t) < 0

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di C
R ⋅ iC + L ⋅ = 0
dt
ωt
ic ( t ) = I ' ⋅ exp( − )
Q
π
à ω ⋅ t = π ; i c (π ) = I ⋅ exp( −
'
) d’où :
Q
π
I ' = i c (π ) ⋅ exp( )
Q

i c ( t ) = i c ( π ) ⋅ exp( π − ω t )
Q
Calcul de i0 :
π
iC ( 2π ) = iC (π ) ⋅ exp( − ) = i0
Q
avec i0 :
V π π π
i0 = ( max ⋅ (1 + exp( − )) ⋅ sin ϕ + i0 ⋅ exp( − )) ⋅ exp( − )
z Q Q Q
2π V π π
i0 (1 − exp( − )) = max ⋅ (1 + exp( − )) ⋅ sin ϕ ⋅ exp( − )
Q z Q Q

exp( − π ) + exp( − 2 π ) exp( − π )


V Q Q V Q
i 0 = max ⋅ sin ϕ ⋅ = max ⋅ sin ϕ ⋅
z 1 − exp( − 2 π ) z 1 − exp( − π )
Q Q

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28
2 – 2 – 2 : Présentation de l’étude d’un montage redresseur polyphasé
2 – 2 – 2 – 1 : Etude d’un montage
Pour étudier un redresseur, on suit la démarche de l’ingénieur ayant à en déterminer les
éléments :
Calcul des tensions et des courants de définition des semi-conducteurs et du
transformateur ; choix ou calcul de ces éléments ; détermination des caractéristiques et des
protections.
On procède en quatre étapes :
1- Etude des tensions (de l’entrée vers la sortie) :
Supposant d’abord négligeables les impédances de la source et des éléments du montage,
partant des tensions alternatives à l’entrée, on calcule la tension redressée à vide et la tension
maximale aux bornes des semi-conducteurs.
2- Etude des courants (de la sortie vers l’entrée) :
Toujours en négligeant les chutes de tension, à partir du côté continu, on calcule la valeur
du courant dans les semi-conducteurs, dans les enroulements secondaires du transformateur,
dans les enroulements primaires, dans les lignes d’alimentations.
3- Etude des chutes de tension :
A l’aide des courants ainsi déterminés, on peut maintenant calculer les diminutions de la
tension redressée dues aux résistances, aux inductances, à la chute de tension interne des
semi-conducteurs.
La chute due aux inductances, d’ordinaire la plus importante, correspond au phénomène
de commutation que, dans l’étude des redresseurs, on appelle souvent empiètement.
4- Etude de fonctionnement en court-circuit :
L’examen des contraintes maximales qu’ont à supporter le transformateur et les semi-
conducteurs permet de déterminer les protections. Cette étude est importante car les semi-
conducteurs sont sensibles aux surcharges, même très brèves; elle montre que certains
montages se protègent eux-mêmes beaucoup mieux que d’autres.

2 – 2 – 2 – 2 : Hypothèses pour une étude générale


Le fonctionnement et les caractéristiques d’un redresseur, comme ceux de tout
convertisseur d’ailleurs, dépendent de la nature de la source qui l’alimente et de celle du
récepteur sur lequel il débite.
Pour pouvoir effectuer une étude générale des redresseurs polyphasés, c'est-à-dire établir
des relations, caractériser les performances par des facteurs, comparer les montages, on doit
adopter des hypothèses communes :
*Source : En se plaçant dans le cas le plus usuel de l’alimentation du redresseur par
un réseau très puissant, on suppose que la source est un générateur de f.e.m équilibrées et
d’impédance constante.
On néglige cette impédance dans les étapes 1 et 2 de l’étude que nous venons d’indiquer
(redresseur parfait alimenté par une source de tension parfaite) ; on la prend en compte dans
les étapes 3 et 4.
* Récepteur : Les redresseurs de forte et moyenne puissance utilisent le plus souvent des
schémas conduisant à une tension redressé uC peu ondulée, le courant redressé iC est
d’ordinaire encore moins ondulé que la tension car la plupart des redresseurs présentent une
certaine inductance. D’ailleurs, pour réduire l’ondulation du courant lorsqu’elle est trop forte,
on ajoute souvent une inductance de « lissage ».
Aussi, on effectue l’étude générale en supposant le courant redressé parfaitement
constant : on confond sa valeur instantanée iC avec sa valeur moyenne iCmoy = IC.

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Cette hypothèse du courant parfaitement lissé, ou du récepteur infiniment inductif, ou du
parfait récepteur du courant, sera utilisée par les étapes 1, 2 et 3 de l’étude des montages.
Dans l’étape 4, le récepteur n’intervient pas.

Conclusion :
Ces hypothèses sur la source et le récepteur permettent, pour
chacune des trois familles de montages, d’établir des relations générales.
En remplaçant q par sa valeur, on obtient la relation applicable au montage

Remarque :

C’est l’hypothèse sur le courant redressé qui est la plus grossière. Pour les récepteurs
présentant une f.c.e.m ce qui est le cas des moteurs à courant continu, on ne peut passer sous
silence les fonctionnements où la conduction est discontinue (iC nul par intervalles) et ceux où
le courant redressé est très ondulé. Il est nécessaire de compléter l’étude générale par des
notes sur l’influence de la nature du récepteur.

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2 -2 – 3 : Redressement polyphasé à diodes

Pour obtenir une tension continue, on redresse un ensemble de q tensions alternatives


sinusoïdales formant un système polyphasé équilibré. Ces tensions sont fournies par le réseau
monophasé ou, plus souvent, par le réseau triphasé par l’intermédiaire d’un transformateur.
On distingue trois types de montages :
• Les montages redresseurs simple alternance ou à commutation parallèle« P ».
• Les montages redresseurs en pont alimentés soit par une source en :
* étoile ; montages à commutation parallèle double « PD »
* polygone ; montages série « S ».
2 - 2 – 3 – 1 : Les montages à commutation parallèle « P ».
Soit un montage redresseur à diodes d’ordres n ; alimenté par un système q phases.
Pour les montages « P » : n = q.
La figure ci-dessous donne le schéma général d’un redresseur polyphasé d’ordre q à
cathode commune :

Les q tensions sinusoïdales aux bornes des enroulements secondaires du transformateur


s’écrivent :
2 ⋅π
v p = V max ⋅ sin( ω t − ( p − 1 ) ⋅ )
q
2 ⋅π
avec : p ∈[1, q]; ω= ; ω, T respectivement pulsation et période des νp
T
La source est en étoile, la borne M est reliée à chaque instant à la plus positive des bornes
1, 2,3,…….q. La tension redressée UC est recueille entre M et N.
UC est formée de q sommets de sinusoïdes d’amplitude Vmax par période T des tensions
d’alimentations sinusoïdales :

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T
La tension UC est donc une fonction périodique de période T’ tel que : T '
=
q
a / Détermination de la valeur moyenne UC0 de UC :
π π π π
* Pour − < wt < + ν1 est la plus positive des q tensions d’où D1 conduit et Uc = ν1
2 q 2 q
π π π 3π
* Pour + < wt < + ν2 est la plus positive des q tensions d’où D2 conduit et Uc = ν2
2 q 2 q
* etc …
q
T T

UC0 = 1' ∫ 0 u C (t) ⋅ dt = ∫


+
' 4 2q

Vmax ⋅ sin(t) ⋅ dt
T
Posons θ = ω.t
T T T
4

T
2q

π π
+
2
q q

UC0 =
2π ∫ π

π
V max ⋅ sin θ ⋅ dθ
2 q

q
U C0 = ⋅ Vmax ⋅ sin( π )
π q

q 2 3 6
U C 0
0.6366 0.8269 0.9549
V max

b / Détermination de la valeur efficace UCeff de UC :

π π
q 2+q 2
U Ceff
2
= ∫ V max ⋅ sin θ ⋅ d θ
2

2 π π2 − πq

U Ceff = V max ⋅ 1 + q ⋅ sin( 2 ⋅ π )


2 4⋅π q

q 2 3 6
fF 1.1107 1.0165 1.0009
c / Développement en série de Fourier :
UC est une fonction périodique de période T’=T/q ; (ω’ =q.ω)

U C = U C 0 + ∑ a k ⋅ cos(k ⋅ ω' ⋅ t ) + b k ⋅ sin(k ⋅ ω' ⋅ t )
k =1

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Si on prend comme origine des temps le passage de UC par un maximum UC (t) s’écrit :
U C (t ) = Vmax ⋅ cos( ω t)

A remarquer que :
* U C (t ) = U C ( −t ) donc tous les bk = 0
Τ
2⋅q q
a k = 2 ∫ 0 U C (t ) ⋅ cos(k ⋅ ω' ⋅ t ) ⋅ dt =
Τ'
U (t ) ⋅ cos(k ⋅ q ⋅ ω ⋅ t ) ⋅ dt
Τ' Τ ∫0 C
D’après la remarque précédente :
Τ
4 ⋅ q 2⋅q
ak = V ⋅ cos(ω ⋅ t ) cos(k ⋅ q ⋅ ω ⋅ t )dt
Τ ∫ 0 max
π

2⋅q q
ak =
π ∫V
0
max ⋅ cos( θ ) cos( k ⋅ q ⋅ θ ) d θ
π

q ⎡ 1 1 ⎤q
ak = ⋅ V max ⋅ ⎢ ⋅ sin(( 1 + k ⋅ q ) ⋅ θ ) + ⋅ sin(( 1 − k ⋅ q ) ⋅ θ ) ⎥
π ⎢⎣ k ⋅ q + 1 1− k ⋅q ⎥⎦ 0
2 ⋅ q ⋅ V max π
ak = − ⋅ ( − 1 ) k ⋅ sin( )
π ⋅ ( k ⋅ q − 1)
2 2
q
−2
ak = ⋅ (− 1 ) ⋅U
k
C0
k 2
⋅q2 −1


− 2 ⋅ ( − 1) k
U C ( t ) = U C 0 ⋅ (1 + ∑ ⋅ cos( k ⋅ q ⋅ w ⋅ t ))
k =1 k 2 ⋅ q2 − 1

2 2
U C (t ) = U C 0 ⋅ (1 + ⋅ cos(q ⋅ w ⋅ t ) − ⋅ cos(2 ⋅ q ⋅ w ⋅ t ) + ⋅ ⋅ ⋅)
q −1
2
4 ⋅ q2 −1

33
d / Facteur d’ondulation

Le facteur d’ondulation Kuc est l’écart moyen de part et d’autre de la valeur moyenne
rapporté à celle-ci.

U − U
K = c max c min
uc
2 ⋅ U co

π π
Pour θ = U C ( ) = Vmax
2 2
π π π
Pour θ = ± U C est minimale = Vmax ⋅ cos( )
2 q q

1 − cos( π )
q
K UC = π ⋅
2⋅q sin( π )
q

e / Tension aux bornes des diodes :

A tout instant νD1(t) = - uc(t) + ν1(t)


vD1(t) est successivement égale aux diverses tensions entre v1(t) et la plus positive des
tensions.
Vi max : tension inverse maximale, égale à l’amplitude de la plus grande des tensions
composées.
1er cas : *Si le nombre des phases q est pair :
Il y’a toujours une tension directement opposée à v1(t) : cette tension est V 1 + q / 2 .

Leur différence : (V 1 + q / 2 ) - v1 a une amplitude maximale 2.Vmax

Pour q pair Vi max=2. Vmax

34
2er cas : *Si q est impair :
Les deux tensions les plus proches de l’opposition de phase avec v1 sont v (q+1)/2 et v (q+3)/3
π
Les différences entre v1 et ces deux tensions, déphasées de π ± par rapport à elle ont pour
q
π
amplitude : 2 ⋅ V max ⋅ cos( ) .
2⋅q
La tension inverse passe par 2 maximums par période T.

π
Pour q impair Vi max=2. Vmax .cos( )
2q

Exemple : Montage P3 :

Fig. Montage P3
v1(t) = V max ⋅ sin( ω ⋅t)
2 ⋅π
v 2 (t) = V max ⋅ sin( ω ⋅t − )
3
2 ⋅π
v 3 (t) = V max ⋅ sin( ω ⋅t + )
3
⎡ π ⎤
de ⎢ 0 ; V3 est la plus positive (V3 > V1 > V2 ) ; donc D3 conduit :
⎣ 6 ⎥⎦
U c = v3
vD1 = v1 − v3 = v1 − U c
is1 = 0

π 5π 2π
de [ ; ] V1 est la plus positive donc D1 est conductrice pendant l’intervalle
6 6 3

( étant la période de Uc) :
3
U c = v1
vD1 = 0
is1 = I c = c te
⎡ 5π 3π ⎤
de ⎢ ; U c = v2
⎣ 6 2 ⎥⎦
vD1 = v1 − v2

35
⎡ 3π ⎤
de ⎢ ; 2π ⎥ U c = v3
⎣ 2 ⎦
vD1 = v1 − v3
is1 = 0

On définit les deux angles suivants :


• Angle de commutation naturelle α :
C’est l’angle pour lequel il y’a commutation pour la première fois entre deux diodes :
π
α =
6
• Angle de conduction β :
2 ⋅π
β = = π − 2 ⋅α
q

P3 à diodes : Uc ; : VD1 ; : is1 ; : ip1 ; : iL1 .

U c 0 = 0,83.Vmax = 1,17.Veff Vinv max = 3.Vmax K uc = 0,302


Ic 2 n2 2 n2
I s1eff = I p1eff = I c ( ∆ ou Y ) I L1eff = Ic ( ∆ )
3 3 n1 3 n1

36
Relations d’ampères tours en triphasés :

Chaque noyau comporte un enroulement primaire et plusieurs enroulements secondaires.

1er cas : enroulements primaires couplés en triangle

n1 ⋅ i P 2 = ∑
N1
n 2 ⋅ is

n1 ⋅ i P 2 = ∑
N2
n 2 ⋅ is

n1 ⋅ i P 3 = ∑
N3
n 2 ⋅ is
Expression des courants de lignes :
iL1 = ip1 – ip2
iL3 = ip2 – ip3
iL3 = ip3 – ip1

2ème cas : enroulements primaires couplés en étoile sans neutre

On définit la composante homopolaire i0 par :


1
i0 = (iP1 + iP 2 + iP 3 )
3
pour un couplage sans neutre, c'est-à-dire ∑i p =0 , i p0 = 0
or le secondaire est couplé en étoile, d’où :
1
is0 = ( ∑ n 2 ⋅ is + ∑ n 2 ⋅ is + ∑ n 2 ⋅ is )
3 N1 N2 N3
Puisque les ampères tours primaires sont sans composantes homopolaires et pour pouvoir
compenser iS 0 , ont doit écrire que :

37
1
n1 ⋅ i P 1 = ∑n
N1
2 ⋅ is − ( ∑ n 2 ⋅ is +
3 N1
∑n
N2
2 ⋅ is + ∑n
N3
2 ⋅ is )
Et de même pour les autres noyaux.
2 1 1
n1 ⋅ i P 1 =
3
∑N1
n 2 ⋅ is −
3

N 2
n 2 ⋅ is −
3

N 3
n 2 ⋅ is

IC
Dans le cas d’un montage P3 : n1 ⋅ iΡ1 = n2 (is1 − )
3
Calcul de facteur de puissance primaire fp :
Pc
En monophasé : fp = avec :
Sp
SP : puissance apparente au primaire ; SP = VPeff . IPeff
1 T
T ∫0
Pc : puissance de sortie du redresseur ; Pc = uc ⋅ ic ⋅dt

Pc = IC . Uc0
Pc
En triphasé : fp =
3⋅Sp

0 ,83 ⋅ V max ⋅ I c
fp = = 0 ,8273
n V 2 n2
3 ⋅ 1 ⋅ max ⋅ ⋅ ⋅ Ic
n2 2 3 n1

Si le primaire est en triangle :

Le facteur de puissance en ligne est :

U c0 ⋅ I c
f pL = = fp
3 ⋅ V peff ⋅ I Leff

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Exemple : montage P6

Le transformateur du montage P6 porte deux enroulements secondaires par noyau.

⎡ 2 ⋅π ⎤
v p = V max sin ⎢ωt − ( p − 1) ⋅ ( ) ; p varie de 1 à 6
⎣ 6 ⎥⎦
T π
α = β =T'= =
6 3
Si les enroulements primaires sont couplés en triangle ou en étoile avec neutre :

n 1 ⋅ i p 1 = n 2 ⋅ ( i s1 − i s 4 )
n1 ⋅ i p 2 = n 2 ⋅ ( i s 3 − i s 6 )
n1 ⋅ i p 3 = n 2 ⋅ ( i s 5 − i s 2 )
1 ⎛ n2 ⎞
I peff = ⋅⎜ ⎟⎟ ⋅ I c
3 ⎜⎝ n 1 ⎠
fp =0.78 < fp (pour q = 3)
Les courants de lignes

⎛ n ⎞
i L 1 = i p 1 − i p 2 = ⎜⎜ 1 ⎟⎟ (i s 1 − i s 3 − i s 4 + i s 6 )
⎝ n2 ⎠
I Leff = 2 ⋅I peff

3
f pL = ⋅ f p = 0.955
2
Enroulements primaires couplés en étoile sans neutre:

39
n1 ⋅ i p1 =
2
3
( ) 1
( 1
) (
⋅ n 2 ⋅ i s1 − i s 4 − ⋅ n 2 i s3 − i s6 − ⋅ n 2 ⋅ i s5 − i s 2
3 3
)
2 ⎛ n2 ⎞
I peff = ⋅ ⎜ ⎟ ⋅ Ic
9 ⎜⎝ n1 ⎟⎠
f pL = 0.955 = f p

P6 à diodes :

: Uc : vD1 : ip1 (∆) : iL1 (∆) : ip1 (Y)

Ic 1 n2 * Uc0=1,35.Veff
* I seff = * I peff ∆ = ⋅ Ic
6 3 n1
* Kuc=0 ,07

* Vimax=2.Vmax

40
2 n2 2 n2
* I Leff ∆ = ⋅ ⋅ Ic * I peff Y = ⋅ ⋅ Ic
3 n1 3 n1

f / Etude des chutes de tensions en fonctionnements normal :

Jusqu’ici, nous avons supposé que la source et les redresseurs sont parfaits .En fait les
impédances des éléments redresseurs et celle du réseau qui l’alimente, entraînent une
diminution de UC0 au fur et à mesure que le courant continu Ic débité augmente.
Soit ∆ Uc la chute de tension totale définit par :
∆ U c = U c0 − U c
∆ U c = ∆ 1U c + ∆ 2U c + ∆ 3U c
∆1U c : Chute de tension due aux réactances (phénomène d’empiétement), dominante surtout
pour les fortes puissances.
∆ 2U c : Chute de tension due aux résistances.
∆ 3U c : Chute de tension due aux diodes.

1 / Etude de la chute tension due à l’empiétement :

On suppose négligeable ∆ 2U c et ∆ 3U c .
Quand un redresseur devient passant, le courant qui le traverse ne peut passer
instantanément de 0 à IC. De même le courant dans celui qui conduisait précédemment ne
peut pas passer brusquement de IC à 0. Cela supposerait des discontinuités des courants dans
les enroulements secondaires, primaires et dans la ligne d’alimentation, discontinuités rendues
impossibles par les réactances de ces éléments.
Lorsqu’une diode entre en conduction, il y’a débit simultané de celle-ci et de celle qui va
se bloquer. Cet empiétement des intervalles passants entraîne une diminution ∆1U c de U c 0 .
On désigne par une réactance unique L2.W ramenée à chaque enroulement secondaire, la
réactance de fuites des bobinages primaire et secondaires et de celle du réseau amont.

Quand D1 conduit :

41
π π
* Pour wt < + −ε
2 q
di s1
is1 = I c = c te , u c = v1 − L2 = v1
dt
π π
* Pour wt = + +ε
2 q
v2 > v1 donc D2 devient passante. Le débit de D1 et D2 durera jusqu’à ce que is1 soit
passé de Ic à 0, is2 soit passé de 0 à Ic.

π π π π
On aura la configuration suivante pour : + + ε ≤ wt ≤ + +µ
2 q 2 q

π π
Ce transfert de Ic de la phase 1 à la phase 2 se termine pour wt = + +µ
2 q
µ est appelé angle d’empiétement ou de recouvrement.
π π
* Pour wt = + + µ + ε ; on aura la configuration suivante :
2 q

Détermination de l’expression de UC, µ et ∆1UC durant l’empiétement :


π π π π
* Pour + < wt < + µ
2 q 2 q
di s1 di s 2
U c = v1 − L2 ⋅ = v 2 − L2
dt dt
or is1 + is2 = IC = constant,
di s1 di s 2
donc =−
dt dt
D’où l’équation de transfert du courant :
dis2 1 v 2 + v1
=( ) ⋅ (v2 − v1 ) U c =
dt 2L2 2

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Calcul de µ :
di S 2 v 2 − v1 V max ⎡ ⎛ 2 ⋅π ⎞ ⎤
= = ⋅ ⎢sin ⎜⎜ wt − ⎟⎟ − sin wt ⎥
dt 2 ⋅ L2 2 ⋅ L2 ⎣ ⎝ q ⎠ ⎦
V π ⎛ π⎞
= − max ⋅ sin( ) ⋅ cos ⎜⎜ wt − ⎟⎟
L2 q ⎝ q⎠
Donc is2 peut s’écrire :
V max π ⎛ π⎞
is 2 = − ⋅ sin( ) ⋅ sin ⎜⎜ wt − ⎟⎟ + A
L2 ⋅ w q ⎝ q⎠
π π
Or pour wt = ( )+( ) ; is 2 = 0
2 q
V max π
donc A = ⋅ sin( )
L2 ⋅ w q
V max π π
d’où : i s 2 = ⋅ sin( ) ⋅ (1 − sin( wt − )
L2 ⋅ w q q
π π
enfin, pour wt = ( )+( )+µ ; is 2 = I C
2 q

L2 ⋅ w ⋅ I c
1 − cos µ =
π
V max ⋅ sin( )
q
• Calcul de ∆1Uc :
Soit d1UC : la chute de tension instantanée telle que :
di s 2
d1U c = L2 ⋅
dt
Puisqu’il y a q commutation par période, la chute de tension moyenne ∆1Uc est :
π π
+ +µ
2 q

∫π
q di s 2
∆ 1U c = L2 ⋅ ⋅ dθ
2 ⋅π dθ
π
+
2 q

q π q
∆1U c = ⋅ sin( ) ⋅Vmax ⋅ (1 − cos µ ) = ⋅ L2 ⋅ ω ⋅ I c
2 ⋅π q 2 ⋅π

43
Conclusion :
∆ 1U c est proportionnelle à Ic, à L2.w et à q.
Si q augmente ; ∆ 1U c augmente et ceci constitue l’un des inconvénients des montages
redresseurs type P.
Montage P3 :
π
Influence ∆1 .UC : µ = (rd )
6
: Uc ; : is1 ; : is2 ; : is3

2/ Détermination de l’expression de la chute de tension due aux résistances :


On suppose négligeable ∆1U c et ∆ 3U c .
Les pertes joules totales sont égales à :
p j = q ⋅ rs I s2 + q p ⋅ rp I p2 + q p ⋅ rL ⋅ I L2
avec : q : nombre de phase secondaire,
qp : nombre de phase primaire,
rs : résistance d’une phase secondaire,
rp : résistance d’une phase primaire,
rL : résistance d’une phase de réseau d’alimentation,
Is : valeur efficace du courant secondaire,
Ip : valeur efficace du courant primaire,
IL : valeur efficace du courant de ligne.
Or, nous avons exprimé tous ces courants en fonction de Ic, d’où :
p j = Rc ⋅ Ic2
avec Rc : résistance totale du montage redresseur et de la source ramenée du coté continu.

44
La chute de tension ∆ 2U c sera :

pj
∆ 2U c = R c ⋅ Ic =
Ic
Exemples :
• Montage P2 :
Ic n2
q=2 , qp=1 , Is = , Ip = ( ) ⋅ Ic
2 n1
n2 2
∆ 2U c = [ rs + ( r p + r L ) ⋅ ( ) ]⋅ Ic
n1
• Montage P3 :
q= 3 , qp=3.
a / si le primaire est en étoile :
⎡ 2 ⎛ n2 ⎞ ⎤
2

∆ 2 U c = ⎢ rs + ( r p + rL ) ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⋅ I c
⎢⎣ 3 ⎝ 1 ⎠ ⎥⎦
n
b / si le primaire est en triangle :
⎡ 2 ⎛ n2 ⎞ ⎤
2

∆ 2 U c = ⎢ rs + ( ⋅ r p + 2 ⋅ rL ) ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⋅ I c
⎢⎣ 3 ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
• Montage P6 :
q = 6 , P=3
a / si le primaire est en étoile :
⎡ 2 ⎛ n2 ⎞ ⎤
2

∆ 2 U c = ⎢ rs + ( r p + rL ) ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⋅ I c
⎢⎣ 3 ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
b / si le primaire est en triangle :
⎡ ⎛ n2 ⎞ ⎤
2

∆ 2 U c = ⎢ rs + ( r p + 2 ⋅ rL ) ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⋅ I c
⎢⎣ ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
3 / chute de tension due aux diodes :
A chaque instant le courant Ic est transité par une des q diodes.
La chute de tension vaut donc : ∆3U3 = (VD)Ic
(VD)Ic : désigne la chute de tension directe lue pour un courant Ic sur la caractéristique
directe des diodes utilisées.
Conclusion :
On définit le rendement du redressement η par :

U c ⋅ Ic
η=
U c I c + p fer + p j + pD

45
avec : Uc = Uc0 - ∆1Uc - ∆2Uc - ∆3Uc
pfer : pertes fer du transformateur
pj : pertes joules
pD : pertes dans les diodes ; pD = (VD)Ic.Ic

g / Fonctionnement en court-circuit :

Les impédances des éléments des montages sont gênantes en fonctionnement normal car
elles provoquent des chutes de tension. Mais ce sont elles qui limitent les courants en cas de
surcharge et notamment en cas de court-circuit.
En première approximation, on peut calculer cette limitation en ne tenant compte que des
réactances L2 .w ramenées à chaque enroulement secondaire.

• Détermination de l’expression des courants de court_ circuit :

Lorsque les bornes M et N sont directement réunies ; chaque enroulement secondaire est
mis en court_circuit à travers une diode.
Nous aurons pour la phase 1, par exemple :
dis
L2 ⋅ 1,CC = v1 = Vmax ⋅ sin wt
dt
D’où is1, cc aura pour expression :
is = max ⋅ [1 − cos wt ]
V
1, cc L2 ⋅ w

• Valeurs efficaces des courants dans les enroulements secondaires en cas de


court_circuit :

⎡ 2 ⎤
⎢ 1 ⋅ T ⎛⎜ i ⎞⎟ ⋅ dt ⎥
⎢ T ∫0 ⎜⎝ s1 ⎟⎠
IS =
1, cc ,eff ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
⎡1 ⎤
1 − 2 ⋅ cos(wt ) + (cos wt ) ⋅ dt ⎥
Vmax T

2
= ⋅ ⎢⎣ T
L2 ⋅ w 0

V eff
IS = 3⋅
1 , cc , eff L2 ⋅W
Conclusion :
Le facteur 3 est très important pour le dimensionnement des transformateurs.

46
• Courant moyen dans les diodes en cas de court_circuit :
1 T V max
I D 1 , cc , moy = I s 1 moy =
T
⋅ ∫0
i s 1 ⋅ dt =
L2 ⋅ w
• Courant moyen du court _circuit :
V max
I c , cc , moy = q ⋅ I D 1 , cc , moy = q ⋅
L2 ⋅W

Remarque :
Pour les redresseurs de ce type, la valeur instantanée du courant de court_circuit est
égale à sa valeur moyenne. En effet :
I c , cc = i s + i s + ... + i s
1 2 q

Vmax ⎡ ⎧ ⎛ 2 ⋅π ⎞⎫ ⎧ ⎛ 2 ⋅π ⎞ ⎫⎤
= ⎢{1 − cos(wt )} + ⎨1 − cos⎜⎜ wt − ⎟⎟⎬ + ....... + ⎨1 − cos⎜⎜ wt − (q − 1) ⋅ ⎟⎟⎬⎥
L2 ⋅ w ⎣⎢ ⎩ ⎝ q ⎠⎭ ⎩ ⎝ q ⎠⎭⎦⎥
V max
= q ⋅
L2 ⋅ w
donc :
Vmax
ic , cc = I c , cc , moy = q ⋅
L2 ⋅ w
Conclusion :
Le courant de court_circuit est constant, égal à :

V max
q ⋅
L2 ⋅ w

47
• Calcul du rapport de court_circuit Kcc :
La caractéristique totale de tension est la courbe Uc (Ic) allant du point à vide (Uc0 , 0)
aupoint de court_circuit (0, Ic,cc). La caractéristique idéale en bleue serait telle que les
impédances :

* Ne provoquent aucune chute de tension entre la marche à vide et le fonctionnement en


surcharge.
* Puis entraînant une brusque chute de la courbe jusqu’au point de court_circuit.
Un montage est d’autant plus meilleur qu’il a une caractéristique moins pentée au départ
et qu’il assure une meilleur limitation du courant de court_circuit.
Ainsi la caractéristique A est meilleur que B (même pente au départ mais Ic,cc plus
faible) ou que C ( même Ic,cc mais pente au départ plus réduite ) .
Pour caractériser la qualité d’un montage redresseur, on propose son rapport de
court_circuit :
I
K c , cc = c , cc

I c , cc , the
Ic,cc : courant de court-circuit réel.
Ic,cc,the : courant de court-circuit théorique qu’on obtiendrait en prolongeant la partie initiale
de la caractéristique (asymptote) jusqu’au point à tension nulle.
Hypothèse : on néglige ∆2Uc et ∆3Uc

U c = U c0 − ∆1U c
q π q
= ⋅ Vmax ⋅ sin( ) − ⋅ L2 ⋅ w ⋅ I c q
π q 2 ⋅π K cc =
π
2 ⋅ V max π 2 ⋅ sin
donc I c ⋅cc ⋅the = ⋅ sin q
L2 ⋅ w q

48
Conclusion :
Plus Kc,cc est faible, meilleur est le montage. Si q augmente, Kc,cc augmente d’où la
qualité du montage diminue, ce qui constitue un autre inconvénient des montages
redresseurs types P.

49
2-2-3-2 : Les montages à commutation parallèle double ; PD

Ces montages sont conçus pour redresseur q tensions étoilées à l’aide de 2.q redresseurs
(n=2.q), on les appelle les montages en ponts.

Exemple en monophasé ;le montage PD2 :

50
: v1 ; : v2 ; :u ; : Uc ; : v D1 = v D2

Exemple : En triphasé : PD3 ; ou pont à 6 redresseurs (q=3) :

51
⎡ π⎤
de ⎢ 0 ; v 3 > v1 > v 2
⎣ 6 ⎥⎦
Donc : v 3 est la plus positive → D3 conduit
et v 2 est la plus négative → D’2 conduit
Uc = v M - v N = (v M - v 0) - (v N - v 0)
Uc = v 3 – v 2
v D1 = v 1-(v M - v 0)
v D’1 = - (Uc + v D1) = [(v N - v 0) - v1]
is1 = 0
⎡π π ⎤
de ⎢⎣ 6 ; v1 > v 3 > v 2
2 ⎥⎦
D1 et D’2
Uc= v 1 - v 2
v D1 = 0
v D’1= -Uc
is1 = Ic
etc….. (voir figure) :
a / Etude des tensions :
1 / Expression de la valeur moyenne des tensions redressées :
La valeur moyenne Uc0 de la tension redressée Uc à vide est :
Uc0 = (v M – v 0) moy – (v N – v 0) moy
or (v M – v 0) est la tension redressée que donne le montage à commutation parallèle simple :
(vM − v0 )moy = q ⋅ Vmax ⋅ sin(π )
π q
La tension (v N – v 0) est formée par les minimums et non plus les maximums de
tensions alternatives (par comparaison avec v M - v 0) a une valeur moyenne égale et opposée
à la relation précédente :
2⋅q π
U c0 = ⋅ V max ⋅ sin
π q

Conclusion :

Avec les mêmes tensions à redresser, en passant du montage P au montage PD, on double
la valeur moyenne de la tension redressée ; (avantage des montages PD).

52
PD3 à diodes

: (v M – vO) : (v N - vO) : Uc : v D’1 : v D1 : is

q=3 ; Uc0 = 2,34.Veff ; Kuc = 0,07 ; Vi,max = 6 .Veff ;


2 n
Is,eff = .Ic ; Ip,eff = 2 .Is,eff ; Il,eff ∆ = 3 .Ip,eff
3 n1
2 / développement en série de Fourier de Uc et expression du facteur d’ondulation:
La tension redressée dépend de la valeur de la parité du nombre q des phases.
En effet :
Si q est pair : Uc est formé de q sommets de sinusoïdes par période T.
Si q est impair : Uc est formé de 2.q sommets de sinusoïdes par période T.
On peut utiliser les relations établies en commutation parallèle en tenant compte du fait
que l’ordre k de la tension redressée est égale à q ou 2.q suivant le cas.

⎡ ∞ ( − 2 ) ⋅ ( − 1) K ⋅ cos( K ⋅ k ⋅ w ⋅ t ) ⎤ k =q
Uc = Uc ⋅ 1+ ∑
⎢ ⎥
0
⎢ K =1 ( K ) 2 ⋅ (k ) 2 − 1 ⎥ si q pair
⎣ ⎦
⎡ π⎤
⎢ 1 − cos ⎥
π ⎣ k⎦ k = 2q
K uc = ⋅
2k π si q impair
sin
k

53
3 / Tension inverse aux bornes des redresseurs :
Les tensions aux bornes des redresseurs ont mêmes formes d’ondes et mêmes valeurs
maximales que lors du fonctionnement en commutation parallèle simple (P) :
Vi max = 2 Vmax pour q pair.
π
Vi max = 2 Vmax ⋅ cos pour q impair.
2⋅q
Conclusion :
Mêmes valeurs de la tension inverse qu’avec les montages type P.
b / Etude des courants :
* Courant dans les redresseurs :
Durant chaque période T, chacun des redresseurs D1, D2,…...Dq débite le courant Ic à
tour de rôle. Chacun des courants i1,i2,…. iq est donc égal à Ic pendant T/q , nul pendant le
reste de T.
De même le retour de Ic nécessite la conduction de l’une des q diodes de la série D’1,
D 2....., D’q. Chacun des courants i’1,i’2,…... i’q est donc égal à Ic pendant T/q , puis zéro

jusqu’à la période suivante.


Le courant dans les 2.q diodes a pour valeur :
Ic
I D , moy = I D ' , moy =
q
I D , max = I D ' , max = I c
Ic
I D , eff = I D ' , eff =
q
* Courant dans les enroulements secondaires :
Chaque enroulement secondaire étant réuni à deux diodes est parcouru par un courant
pendant deux intervalles de durée T/q.
Ainsi is1= Ic quand D1 conduit, et is1= Ic quand D’1 conduit.
1 2 ⋅T 2
I seff = ( ) ⋅ ( I c2 ⋅ ) = Ic ⋅
T q q
Le facteur de puissance secondaire est :
2⋅q π
U c ⋅ Ic ⋅ V ⋅ sin( ) ⋅ Ic
π max
q
f = 0
=
s q ⋅ V eff ⋅ I seff V 2
q ⋅ max ⋅ I c ⋅
2 q

2 π
f = ⋅ q ⋅ sin
s π q
Conclusion :
A q donné, il est 2 fois plus fort qu’en commutation P, (autre avantage des montages PD).
Pour le PD2 fs = 0,9
Pour le PD3 fs = 0,955

54
• Courant dans les enroulements primaires :

n1 ⋅ i P = ∑ n 2 ⋅i
s

Pour le PD2 :
n1 ⋅ i P 1 =
n2
2
( )
⋅ is − is = n 2 ⋅ is
1 2 1

n1 ⋅ I peff = n 2 ⋅ I seff = n 2 ⋅ I c
Le facteur de puissance primaire est égal à :
2⋅ 2
fp = f = = 0 ,9
s π
Pour le PD3 :
A chaque instant l’un des trois courants secondaires est égal à Ic, un autre est égal à –Ic.
(
n 2 ⋅ is + is + is = 0
1 2 3
)
or : n1 ⋅ i p 1 = n 2 ⋅ i s
1

n1 ⋅ i p 2 = n 2 ⋅ is
2

n1 ⋅ i p 3 = n 2 ⋅ is
3
Donc :
n2 n 2
I peff = ⋅ I s eff = 2 ⋅ I c ⋅
n1 n1 3

Le facteur de puissance primaire est égal à :f p = f = 0,955


s
c / Etude des chutes de tension en fonctionnement normal :

1/ chute de tension due à l’empiétement

55
Expression de Uc durant l’empiétement :
π π π π
Pour + < wt < + +µ nous aurons la configuration suivante :
2 q 2 q

Uc = (VM-V0) – (VN-V0)
VM - V0 = v 1 - L2 .(diS1 / dt)
VM - V0 = v2 - L2 .(diS2 / dt)
Or is1 + is2 = Ic = constant
dis 2 1
d’où : = ⋅ (v2 − v1 )
dt 2 ⋅ L2

VM − V0 = 1 2
(v + v )
2

D’autre par :
di dI
VN − V0 = v3 − L2 ⋅ s 3 = v3 + L2 ⋅ c = v3
dt dt
Ce qui donne pour Uc :
⎡ v + v2 ⎤
Uc = ⎢ 1 − v3
⎣ 2 ⎥⎦
Calcul de l’angle d’empiétement :
dis
2 (v − v )
= 2 1
dt 2 ⋅ L2
Vmax ⎡ 2 ⋅π ⎤
= ⋅ ⎢sin( wt − ) − sin wt ⎥
2 ⋅ L2 ⎣ q ⎦
− Vmax π π
= ⋅ sin( ) ⋅ cos(wt − )
L2 q q
V π π
is = − max ⋅ sin( ) ⋅ sin( wt − ) + A
2 L2 ⋅ w q q
π π
à wt = + is = 0
2 q 2

V π ⎡ π ⎤
donc i s = max ⋅ sin( ) ⋅ ⎢1 − sin( wt − ) ⎥
2 L2 ⋅ w q ⎣ q ⎦
π π
à wt = + + µ is = I c
2 q 2

56
L2 ⋅ w ⋅ I c
1 − cos µ =
π
Vmax ⋅ sin( )
q

Remarque :
On a le même résultat que pour les montages à commutation parallèle.
Montage PD3 (Influence de ∆1Uc) ;(avec µ=π/6)

: (VM – VO) ; : (VN – VO) ; : Uc


Pour la chute de tension ∆1Uc, on aura :

q
∆ 1U c = ⋅ L2 ⋅ w ⋅ I c
π
Conclusion :
A q donné les montages PD présentent une chute de tension ∆1Uc deux fois plus grande,
(inconvénient des montages PD).
Remarques :
a / Les relations précédentes ne sont applicables que :
* S’il n’y pas plus de deux diodes de la même série en conduction simultanée,donc si µ<2π/q.
* Et si les deux diodes réunies à la même borne secondaire ne sont pas conductrices à la fois,
donc si µ < π - (2π/q).

57
Lors de ces débits simultanés, la tension Uc est nulle or ni les relations précédentes, ni le tracé
de la page 59 ne rend compte de ces intervalles à Uc nul.
b / Pour le montage PD3 on ne pourra utiliser les relations générales que pour µ < π/3,
donc ∆1Uc < 0,25.Uc0.
c / Pour le pont monophasé à quatre diodes (PD2 ; q=2), les relations précédentes ne sont
jamais utilisables, puisque dés que µ diffère de zéro la condition (µ< π-(2π/q)) n’est pas
satisfaite. On démontre que ∆1Uc= 4.L2.w.Ic/π . Toute la caractéristique de tension correspond
à un fonctionnement avec tantôt deux et tantôt quatre diodes simultanément conductrices,
(Figure page 59)
Quand D’1 et D2 conduisent :
is1 = -Ic

Donc :
Uc = -2.v1
v D1=2.v1= v D’2
Pour t = 0, v1 devient > 0, l’intervalle à quatre diodes passantes commence.
Pendant l’intervalle de commutation (0 < w t < µ) :
Uc = 0 donc 2.v1 – 2.L2 . (dis1 / dt) = 0
Puisque is1 = -I c pour t = 0, on en déduit :
⋅ (1 − cos wt ) − I c
V max
is =
1 L2 ⋅ w
L’angle µ est tel que : pour w.t = µ ; is1 = Ic.
2 ⋅ L2 ⋅ w ⋅ I c
1 − cos µ =
V max

58
MONTAGE PD2 (Influence de ∆1Uc pour µ= π/3)

: v1 ; :v2 ; : Uc ; : v D1 = v D’2 ; : is1

59
La diminution de la valeur moyenne de la tension redressée est :
2 µ 2 ⋅ Vmax
∆1U c = ⋅ ∫ 2 ⋅ Vmax ⋅ sin(wt ) ⋅ d (wt ) = ⋅ (1 − cos µ )
2 ⋅π 0 π
4 ⋅ L2 ⋅ w ⋅ I c
∆1Uc =
π
Dans ce calcul, 2.L2 désigne l’inductance ramenée au bobinage secondaire siége de la
tension 2.Veff.
2 / chute de tension due aux résistances :
pj
∆ 2U c = Rc ⋅ I c =
Ic
En adoptant pour déterminer les pertes joules les valeurs efficaces des courants établis en
négligeant l’empiètement.
Pour le PD2 :
n2
I seff = I c ; I peff = ⋅ Ic
n1
⎡ ⎛n ⎞
2

∆ 2U c = ⎢ rs + (r p + rL )⋅ ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⎥ ⋅ Ic
⎢⎣ ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
Pour le PD3 :
2 n
I seff = ⋅ I c = 1 ⋅ I peff
3 n2
a / Si le primaire est en étoile :
⎡ ⎛n ⎞
2

∆ 2U c = 2 ⋅ ⎢ rs + (r p + rL )⋅ ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⎥ ⋅ Ic
⎢⎣ ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
b / Si le primaire est en triangle :
⎡ ⎛n ⎞
2

∆ 2U c = 2 ⋅ ⎢ rs + (rp + 3 ⋅ rL )⋅ ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⎥ ⋅ Ic
⎢⎣ ⎝ n1 ⎠ ⎥⎦
3 / Chute de tension due aux diodes :
Le passage du courant Ic nécessite la conduction de deux diodes une de chaque série. La
chute de tension est donc :
∆ 3U c = 2 ⋅ (V D )I
c
Conclusion :
∆3Uc est deux fois plus grande que dans le cas des montages P, (inconvénient des
montages PD)

d / Fonctionnement en court_circuit :
Lorsque M et N sont réunis, chaque borne secondaire est reliée au court_circuit ainsi
formé par deux diodes montées en sens inverse. Si le courant is1 est positif il va de la borne 1
au court-circuit par D1; s’il est négatif il va du court-circuit à1 par la diode D’1. Rien ne
s’oppose à la libre circulation des courants alternatifs dans les enroulements secondaires.
C’est comme si les bornes secondaires étaient reliées directement au court-circuit.

60
A cause des 2.q diodes et du court-circuit, les q bornes secondaires sont équipotentielles et
reliées à l’équivalent d’un point neutre. Les enroulements sont placés entre ce point neutre et
celui du transformateur. Les points neutres sont équipotentiels, c’est comme si chaque phase
était mise directement en court-circuit. En régime établi, les courants secondaires sont
alternatifs.

Exemples :
• Montage PD2 fonctionnement en court-circuit :

Chaque borne secondaire est reliée au court-circuit par deux diodes montées en sens
inverse.
Si is1, cc est > 0, D1 est passante ;le retour de is1, cc=Ic, cc se fait à travers D’2 donc is2,cc =- is1,cc.
Par conséquent les bornes 1 et 2 sont aux mêmes potentiels ; U12 = 0 et forment un
équivalent d’un point neutre O’ qui est au même potentiel que le point neutre O du
transformateur, donc Uo’o = 0, tout se passe comme si chaque phase secondaire était mise
directement en court _circuit (ceci est schématisé par une liaison en trait interrompu entre le
court_circuit (ceci est schématisé par une liaison en trait interrompu entre le court_circuit
et 0).

Ainsi pour la phase 1 par exemple :


di s
L2 ⋅ 1 , cc
= v1 = V max ⋅ sin( wt )
dt
Ce qui donne :
V π
is = max ⋅ sin( wt − ) = − i s
1 , cc L2 ⋅ w 2 2 , cc

iSc,cc = iS1,cc quand iS1,cc est > 0


iSc,cc = iS2 ,cc quand iS2,cc est > 0

61
!

*Montage PD3, fonctionnement en court-circuit :


Même résonnement que précédemment, on aura la configuration suivante : (pour le
tracé, voir page 64)

* Valeur efficace des courants secondaires :


Veff
I S 1,cc ,eff =
L2 ⋅ w
Conclusion :
Is1,cc,eff est 3 fois plus faible que pour les montages P, (avantages des montages PD).
* Courant moyen dans les diodes en cas de court-circuit :
V max
I D 1 , cc , moy =
π ⋅L2 ⋅ω

62
Conclusion :
Il est π fois plus faible que dans le cas des montages P, (avantage des montages PD).
Remarque :
Le courant de court_circuit n’est pas constant (comme pour le montage P), il est formé de
q ou de 2.q sommets de sinusoïdes suivant que q pair ou impair. La figure de la page(64)
donne le diagramme des conductions et le tracé de ic,cc pour q égal à 3.
* Calcul du rapport du court-circuit :
2⋅q π
Puisque U c 0 = ( ) ⋅ V max ⋅ sin et que au début de la caractéristique de tension
π q
q
∆ 1U c = ⋅ L2 ⋅ w ⋅ I c le courant de court_circuit théorique a pour valeur :
π
⎡2⋅q π⎤
⎢ π ⋅ Vmax ⋅ sin q ⎥
I c ,cc ,the = ⎣ ⎦ = 2 ⋅ Vmax ⋅ sin π
q
⋅ L2 ⋅ w L2 ⋅ w q
π
2 ⋅ V max
or I c , cc =
π ⋅ L2 ⋅ w

q
K cc =
π
2 ⋅ π ⋅ sin
q
Conclusion :
Il est meilleur que celui trouvé en commutation parallèle simple, puisque à q donné il est π
fois plus faible, (avantage des montages PD).
Remarque : Pour le PD2 :
Ic
∆1U c = 4 ⋅ L2 ⋅ w ⋅
π
Vmax V max
U c0 = 4 ⋅ , cela donne pour I c , cc , the =
π L2 ⋅ w

2 ⋅ V max
puisque I c , cc =
L2 ⋅ w ⋅ π
Kcc = 2 / π alors que pour le montage P2 on avait Kcc = 1.

63
Montage PD3 : ( fonctionnement en court-circuit )

v1 v2 v3
ic,cc
is2,cc
is3,cc

is1,cc

CONCLUSION GENERALE POUR LES MONTAGES PD :

Les redresseurs en pont avec source en étoile (PD), ont d’excellentes performances pour
les faibles valeurs du nombre q des phases (par rapport aux montages P), mais ces
performances se dégradent quand q augmente.
Pour obtenir également des tensions redressées à faible ondulation, on fait appel aux
montages redresseurs à commutation série.

64

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