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Signaling and QoS control in resilient cognitive radio networks

Conference Paper · July 2015

DOI: 10.1109/NOTERE.2015.7293451

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1 74

4 authors, including:

Dramane Ouattara Mohamed Aymen Chalouf

Université Bordeaux 1 Université de Rennes 1
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Francine Krief
Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique
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 Signaling and QoS control in resilient Cognitive
Radio Networks
Dramane Ouattara*, Univ. Bordeaux
LaBRI - Talence, France
dramane.ouattara@labri.fr
Mohamed Aymen Chalouf, Univ. Rennes 1
IRISA - Lannion, France
mohamed-aymen.chalouf@irisa.fr
Abstract— Cognitive radio networks aim to allow nodes to be
aware of their radio environment. Therefore, cognitive radio
equipment can select the best frequency band and modulation to
communicate with any surrounding node. This enables efficient
spectrum sharing and the transmission parameters optimization
according to the needed quality of service. In this article, we
firstly present a physical layer signaling protocol that allows
cognitive radio nodes to discover their neighbors in a transparent
manner, by sharing their frequency hopping sequences. This
protocol allows discovering a new node in less than a second and
at low cost, under realistic scenarios, using a Software Defined
Radio (SDR). Then we present a MAC layer signaling protocol
which is based on an improved of the RTS/CTS handshake
mechanism, defined in the IEEE 802.11 standard. This signaling
mechanism enables the cognitive radio nodes to negotiate
spectrum allocation and to select the best modulation for a
transmission. We finally associate to this protocol, a transmission
parameters (which have an impact on QoS) control function. Our
proposal therefore improves wireless nodes capabilities in order
to define a resilient network capable of providing and
maintaining a certain level of QoS.
Keywords—Cognitive Radio networks, Signaling protocol, QoS, MPC.
I. INTRODUCTION
Dans les réseaux radio cognitive, le partage des bandes de
fréquence, tout en garantissant un niveau de performances acceptable,
constitue l'opération la plus complexe après le sondage du spectre. En
effet, l'instabilité dans l'occupation des canaux, introduite par le
caractère opportuniste de ces réseaux, favorise des délais liés au
processus de découverte nécessaire entre les nœuds pour
communiquer. Aussi, le principe de fonctionnement de la radio
cognitive impose des actions de resynchronisation récurrentes. La
signalisation dans les réseaux radio cognitive est alors confrontée à
des contraintes supplémentaires telles que la disponibilité des canaux
et celle des nœuds-pairs sur lesdites fréquences pour échanger les
informations de coordination.
Dans cet article, nous présentons un protocole de signalisation de
niveau PHY/MAC, qui implémente un mécanisme de découverte des
nœuds-pairs et qui décrit le schéma de synchronisation nécessaire à
l'initiation d'une communication. La particularité de ce protocole,
réside d'une part, dans les efforts de réduction des délais mis en œuvre
principalement pour la fonction de découverte et, d'autre part, dans sa
sensibilité aux paramètres de communication pour garantir un niveau
Martin Peres, Univ. Bordeaux
LaBRI - Talence, France
martin.peres@labri.fr
Francine Krief, Univ. Bordeaux, IPB
LaBRI - Talence, France
francine.krief@labri.fr
de performan1ce acceptable. A cet effet, un modèle de contrôle en
temps réel des paramètres de transmission lui est associé. Ce modèle,
basé sur MPC (Model Predictive Control), permet au nœud de
contrôler les métriques liées à la qualité de service (QoS) et de prendre
les décisions appropriées. Dans la suite de cet article, nous résumons,
à la section II, un état de l'art sur la signalisation dans les réseaux radio
cognitive. A la section III, nous présentons notre approche de
signalisation dans les réseaux radio cognitive. Nous montrons ensuite,
dans la section IV, les échanges introduits par les contraintes de QoS
et les besoins de réorganisation, de reconfiguration et de
synchronisation nécessaires. Enfin, nous présentons, à la section V, un
exemple de modélisation basée sur MPC et permettant un contrôle-
signalisation orienté performances (QoS).
II. ETAT DE L’ART
A. Signalisation dans les réseaux radio cognitive
La forme la plus simple des réseaux radio cognitive utilise un
canal de contrôle commun (CCC: Common Control Channel) pour
initier les communications et échanger des informations de détection
[1] [2]. Cette technique présente quelques difficultés [3], mais son
inconvénient majeur est qu’elle n’est pas adaptée aux réseaux ad-hoc
multi-sauts. En l’absence d’un CCC, les transmissions peuvent utiliser
n’importe quelle bande du spectre radio fréquence (RF). Ainsi, pour
communiquer, deux émetteurs-récepteurs doivent d’abord se
retrouver. La technique de «rendez-vous aveugle» [4] existante,
permet de se retrouver lorsque les deux nœuds ont un canal disponible
en commun. Les nœuds voulant se retrouver doivent se mettre
d’accord sur une liste de canaux et suivre la séquence de sauts fournie
par l’algorithme. Ceci est difficile à appliquer avec la radio logicielle
car chaque nœud radio cognitive peut avoir une liste différente de
bandes disponibles. Dans [5], le protocole MAC proposé se base sur
un mécanisme de rendez-vous décentralisé et sans CCC. Cette
approche suppose que les nœuds connaissent déjà leurs voisins et
partagent avec eux une liste de canaux.
B. Qualité de service dans les réseaux radio cognitive
Par définition, la radio cognitive est l’utilisation opportuniste du
spectre RF par des nœuds non licenciés. Ainsi, on peut dire qu’il n’y a
aucune garantie en matière d’accès au spectre, et encore moins en
matière de qualité de transmission. Dans [6], un algorithme
d’ordonnancement coopératif a été proposé. Cet algorithme permet
aux nœuds radio cognitive de sélectionner un chemin de relais avec la
plus faible probabilité de perte de paquets. Ensuite, un mécanisme de
*
Corresponding author
contrôle d’admission respectant cette contrainte a été proposé. Les découverte, un nœud radio cognitive peut demander à tous ses voisins
résultats des analyses et des simulations confirment que le passage par radio cognitive d’envoyer leurs balises afin d’obtenir la liste des
certains nœuds relais permet de garantir une meilleure QoS (taux de nœuds radio cognitive disponibles. Les informations sur les nœuds
perte de paquets) qu’en cas de transmissions directes. Dans [7], le radio cognitive environnants sont recueillies en recevant simplement
problème de l’allocation de canaux pour des utilisateurs radio leurs balises. Cette proposition a l’avantage de rendre le sondage aussi
cognitive de manière à satisfaire leurs besoins en QoS a été traité. simple et non intrusif que possible pour les nœuds. Elle permet aux
Dans un réseau radio cognitive où la station de base ne connaît pas les nœuds de se donner rendez-vous avec des nœuds inconnus à moindre
états de tous les utilisateurs et où les disponibilités des canaux sont coût et d’effectuer la détection quand ils le veulent.
aléatoires, un algorithme d’ordonnancement basé sur le
fractionnement opportuniste a été proposé. Cet algorithme permet Évaluation
d'optimiser le débit ou le délai. Au problème de disponibilité des Pour évaluer Cette proposition, nous avons réalisé une simulation
canaux qui affecte la QoS dans les réseaux radio cognitive, s'ajoute les en C ++ avec deux nœuds radio cognitive utilisant une bande allant de
questions de synchronisation, de coordination entre les nœuds. Le 300 MHz à 3GHz et une fenêtre du spectre de 25 MHz. Le premier
protocole de signalisation utilisé devra donc être efficace afin de nœud a une période de pattern de sauts de 1 seconde et utilise deux
réduire les délais. bandes qui sont disponibles respectivement de 0 à 400 millisecondes
et de 500 à 900 millisecondes. Les deux bandes sont choisies de
III. SIGNALISATION DANS LES RÉSEAUX RÉSILIENTS RADIO COGNITIVE manière aléatoire au début de l'expérience. Le nœud enverra une balise
Le mécanisme de signalisation, que nous détaillons dans les 5 millisecondes après avoir changé de bande et à une période définie
sections A et B, s'appuie sur les couches PHY et MAC. par l'utilisateur ensuite. Les balises sont envoyées à 1 Mbit/s, en
utilisant une bande passante simulée de 500 kHz. L'envoi prend 280
A. Protocole de niveau physique proposé µs, en accord avec la structure binaire de la trame de balise
Le but de notre protocole de signalisation de niveau physique est représentée sur la figure 1.
de permettre aux nœuds radio cognitive de se retrouver (Rendez-vous)
et de savoir quand et comment se contacter par la suite, même en cas
de changement inattendu de bande de fréquences. Pour cela, les
nœuds radio cognitive doivent avoir au moins une partie de leur
pattern de sauts de fréquence prévisible. Comme les nœuds radio
cognitive peuvent être disponibles sur un nombre limité de bandes Figure 1: Format d’une trame de balise
sans augmenter considérablement la latence maximale pour
Le deuxième nœud réalise uniquement le sondage en sautant
communiquer avec eux, la publication du pattern de sauts est possible
aléatoirement d’une bande à l'autre avec une période de saut définie.
sans créer une trame de balise très large. Une fois la trame contenant
L'expérience se termine lorsque le nœud de détection est capable
le pattern et la position actuelle dans le pattern d'un nœud radio
d'entendre la totalité d'une balise envoyée par le premier nœud.
cognitive envoyée, les nœuds qui la reçoivent peuvent prédire quand
La figure 2 montre le temps moyen (plus de 1000 instances)
et sur quelle bande ils peuvent communiquer. Un exemple de balise au
nécessaire pour que le nœud de détection puisse recevoir une balise de
format ASCII est présenté ci-dessous:
l'autre nœud en tenant compte des périodes d’envoi de balises et de
<beacon_frame> (node_id=24, tx_pwr=10, saut de détection. Lorsque la période de saut de détection est de 1 ms
[{ {band1}, length=0.3, period_offset=0.0 }, (shp = 1ms), le nœud de détection a une forte probabilité de ne pas
{ {band2}, length=0.4, period_offset=0.5 }, entendre la balise complète parce que la période de détection est
{ {band3}, length=0.4, period_offset=0.5 } courte par rapport à la durée d'émission (280 µs) de la balise.
], Period=1000, cur_period_offset=0.195 }) Multiplier par 10 la période d’envoi de balises jusqu'à atteindre une
seconde permet d’augmenter le rendez-vous en moyenne par 10. Au-
Dans cet exemple, la balise, envoyée par le nœud 24, indique que
delà, la seule balise envoyée par le nœud est celle qui est envoyée
ce nœud est disponible sur trois bandes. Au début du cycle de sauts, il
lorsque l’on réalise un nouveau saut parce que le cycle de sauts prend
est disponible sur la bande 1 durant 300 ms (0,3 x 1000 ms). 500 ms
1 seconde et qu’aucune augmentation de délai n’est observée. Le
plus tard, il sera disponible à la fois sur les bandes 2 et 3 pendant 400
même comportement peut être observé avec les autres périodes de saut
ms (0,4 x 1000 ms). Le nœud 24 est actuellement à 195 ms (0.195 x
de détection avec un premier palier ajouté en raison de la période de
1000 ms) dans son cycle de sauts, ce qui signifie qu’il ne sera plus
saut de détection qui est supérieure ou égale à la période d’émission
disponible sur la bande 1 dans 105 ms (300 ms – 195 ms). Deux
de balises, ce qui assure la réception de la balise. La période de
emplacements, respectivement de 200 ms (300 ms à 500 ms) et de 100
détection devrait donc être réglée autour de 10 ms et la période
ms (900 ms à 1000 ms), ne sont actuellement pas alloués dans la
d’émission de balises aussi basse que possible pour atteindre le plus
balise. Ceci permet à la radio, de se mettre en sommeil. Cette balise a
faible délai possible de découverte. La figure 3 présente les
été envoyée à 10 dBm, ce qui permet au récepteur de la comparer à la
performances de notre protocole de découverte comparativement à
puissance reçue pour évaluer l'affaiblissement de propagation du
deux autres propositions de la littérature [8][9].
signal.
Principe de fonctionnement
Une fois que les bandes de fréquences disponibles sont trouvées,
le nœud radio cognitive envoie sa balise sur une bande de fréquence
disponible. Cela permet aux nœuds radio cognitive de garder leurs
patterns de sauts synchronisés sans avoir besoin d'un mécanisme de
synchronisation externe. Le nœud radio cognitive peut également
envoyer une balise suite à une demande émanant d’un autre nœud
radio cognitive. Cela permet, dans ce cas, aux deux nœuds radio
cognitive de se resynchroniser et de vérifier également si un nœud Figure 2: Influence des périodes d’envoi de balises et de sauts de
radio cognitive a quitté la bande. Enfin, pour faciliter le processus de détection sur le délai moyen de rendez-vous

Figure 3 : Comparaison du temps de découverte
Les résultats de cette comparaison (figure 3) montrent que le
temps de rendez-vous (TTR) du protocole que nous proposons (HW et
SW radios) est globalement satisfaisant. En effet, le temps mis en
moyenne par les nœuds pour se retrouver est largement inférieur au
TTR moyen du protocole LLCL13[8].
Une fois le processus de découverte terminé, les nœuds passent à
la phase de coordination et de partage des bandes de fréquences
détectées libres. Cela correspond à la signalisation de niveau MAC.
B. Protocole de niveau MAC proposé
Le rôle du protocole de signalisation de niveau MAC est de
fournir un mécanisme d'établissement de liaison qui permette une
communication unicast en sélectionnant les paramètres de niveau
physique qui devront être utilisés pour transmettre les trames.
Contrairement au protocole de signalisation de niveau physique qui
permet de communiquer les bandes de fréquences disponibles, le
protocole de signalisation de niveau MAC sélectionne une bande de
fréquence disponible au moment de la transmission et choisit une
modulation compatible avec l'évanouissement du canal et le temps
disponible avant que l'un des deux nœuds ne change de bande de
fréquences. Ce protocole est basé sur les trames de contrôle WTS
(Willing To Send), RTR (Ready To Receive) et RTS (Ready To Send)
qui permettent d'initier la session de communication durant un time-
slot. Un time-slot est une période dédiée à la transmission d’une ou de
plusieurs trames (voir section IV).
Principe de fonctionnement
La figure 4 illustre le principe de fonctionnement du protocole de
signalisation de niveau MAC.
Figure 4: Principe du protocole de signalisation de niveau MAC
Lorsqu’un nœud veut entrer en communication, il commence par
envoyer une trame WTS (figure 4.1) contenant les informations
nécessaires à l’échange. Ainsi, un exemple de contenu de la trame
WTS, au format ASCII, est le suivant :
<WTS_frame> {src=24, dst=12, data_length = 590,
[ {band1}, {band2}, {band3} ]
[ {modulation1}, {modulation2} ]
Deadline=159, expires=20, tx_pwr=20 }
Cela signifie que le nœud 24 veut envoyer 590 octets vers le nœud
12. La transmission peut se faire sur n’importe quelles sous-bande 1, 2
ou 3, et utiliser la modulation 1 ou 2. Une bande est composée d'une
fréquence centrale, d’une largeur de bande et de la puissance de
transmission maximale qui peut être utilisée sans perturber un
utilisateur primaire. Une modulation est composée de son type
(BPSK, QAM16, etc.) et du taux de symbole maximal qui peut être
envoyé. Le récepteur dispose de 159 ms pour recevoir le message, à
partir du moment où la trame WTS est émise. Tout autre nœud
recevant cette trame devra s’abstenir d’émettre ou de recevoir de
nouvelles transmissions sur ces bandes de fréquences, pendant au
moins 20 ms ou jusqu'à ce qu'une trame RTR ou RTS, qui spécifie la
bande finalement choisie, soit reçue. Ce paramètre doit être réglé en
fonction de la durée maximale que le nœud 12 devrait prendre avant
de répondre au nœud 24 de manière à ce que, si ce dernier n’est pas
capable de décoder la transmission, le verrou sur la bande de
fréquence puisse être levé plus tôt que 159 ms. La trame WTS est
envoyée simultanément sur les bandes 1, 2 et 3 avec une puissance de
transmission de 20 dBm, ce qui permettra au nœud 12 d’évaluer le
fading de chaque bande de fréquence et de demander la puissance TX
voulue par le nœud 24 pour avoir un SNR suffisant pour atteindre la
modulation la plus rapide possible. Les trames WTS, RTR et RTS
doivent utiliser une modulation qui offre un SNR faible afin
d’augmenter les chances de réception par les nœuds environnants. Dès
réception de la trame WTS, le nœud 12 utilise le contenu de la table
des événements radio telle que définie dans [10], pour sélectionner les
meilleures bandes candidates qui se chevauchent avec les bandes du
nœud 24 qui sont disponibles et qui n’ont pas été déjà réservées par
une trame WTS, CTS ou RTS provenant d'un autre nœud. Sur la base
du fading trouvé sur la bande choisie (5dBm - puissance reçue avant
amplification) et la puissance maximale d'émission du nœud 24 pour
chaque bande sélectionnée, le nœud 12 sélectionne les bandes ayant
les plus forts rapports signal sur bruit. Le nœud 12 sélectionne ensuite
la modulation qui: (i) est compatible avec ses capacités et celles de
l'émetteur, (ii) s’inscrit dans la bande de fréquence choisie, (iii)
fonctionne avec le SNR prévu et (iv) permet la transmission des 590
octets assez rapidement pour respecter le délai de 159 ms. Si une
solution qui répond à tous ces critères est trouvée, le nœud 12 peut
émettre la trame RTR sur la bande sélectionnée (figure 4.2), contenant
les paramètres physiques (bande sélectionnée, type de modulation,
taux de symbole et puissance de transmission) que le nœud 24 doit
utiliser pour transmettre sa trame. Les nœuds recevant cette trame
(RTR) peuvent maintenant considérer qu'à l'exception de la bande
sélectionnée dans la trame RTR, les réservations sur toutes les autres
bandes de fréquences par la trame WTS précédente sont annulées.
Les autres nœuds radio cognitive verrouillent alors uniquement la
bande retenue dans la trame RTR pour les prochaines 23 ms. Ce retard
correspond au temps prévu pour que le nœud récepteur traite la trame
RTR, émette la trame RTS et envoie la trame de données au débit de
données attendu. Le format ASCII de la trame RTR est le suivant :
<RTR_frame> {src=12, dst=24, data_length = 590,
{band1}, {modulation1}, expires=23, tx_pwr=15 }
Lors de la réception de la trame RTR, le nœud 24 doit émettre
immédiatement une trame RTS sur la bande sélectionnée contenant la
bande de fréquence qui sera utilisée pour la transmission vers le nœud
12 ainsi que le temps pendant lequel les nœuds voisins doivent
s’abstenir de l'utiliser. Le format de la trame RTS est le suivant :
<RTS_frame> {src=24, dst=12, {band1}, expires=19, tx_pwr=15}
 Le nœud 24 a maintenant 19 ms pour envoyer les données en
utilisant les paramètres de niveau physique qui ont été définis dans la
trame RTR. Les 4 ms de différence avec le temps d'expiration de la
trame RTR est un exemple de durée de traitement nécessaire pour que
les données puissent atteindre le logiciel de traitement de signaux, être
démodulés, décodés, envoyés à la pile réseau et vice-versa pour
l'émission de la trame RTS. La représentation binaire des trames
définies est illustrée à la figure 5.
Figure 5 : Format des trames WTS, RTR et RTS
Evaluation
Le protocole de signalisation de couche MAC est une
amélioration de la norme IEEE 802.11. Elle hérite ainsi de ses
caractéristiques parmi lesquelles la possibilité d'empêcher
partiellement le problème de nœud caché. Toutefois, étant donné que
ce mécanisme est utilisé dans un environnement réseau radio
cognitive, les nœuds peuvent changer de bande de fréquences au cours
de la transmission d'une trame. Si un nœud change de bande de
fréquence après l’émission de la trame RTR, l'émetteur ne sera pas en
mesure de détecter la transmission. Une façon d'atténuer ce problème
est d'avoir une fréquence relativement faible de saut par rapport au
temps qu'il faut pour envoyer une trame et le fait que les nœuds restent
muets pendant quelques millisecondes lorsqu’ils changent de bande.
Mis à part la limitation indiquée, cette proposition devrait se
comporter de manière identique au mécanisme de poignée de main
RTS/CTS défini dans le standard IEEE 802.11 avec les mêmes
limitations et mesures d'atténuation. Aussi, une fois la session établie,
la signalisation devra se poursuivre durant toute la phase de
communication. En effet, au vue du caractère imprévisible de l'état
d'occupation du canal par les utilisateurs primaires, le sondage et la
signalisation constituent des opérations réalisées à des fréquences
régulières. A la section IV, nous présentons la stratégie de
signalisation pendant toute la durée d'une communication matérialisée
par l'échange de trames spécifiques.
IV. PRISE EN COMPTE DES BESOINS DE QUALITÉ DE SERVICE DURANT
LA PHASE DE SIGNALISATION
La figure 6 décrit le fonctionnement cross-layer du protocole de
signalisation dans son ensemble. Au-delà des échanges d'information
inter-couches, un module complémentaire permet d'optimiser la
configuration des sauts de fréquence au niveau physique. Cela se
traduit par une mise à jour constante des patterns de saut de
fréquences sur la base des canaux libres ou non libres détectés et des
besoins applicatifs. Les résultats de calcul de ce module permettent
également d'obtenir une partie des informations contenues dans la
trame de signalisation de niveau MAC. On trouvera par exemple la
liste des canaux sur lesquels les pairs communicants restent
potentiellement joignables ainsi que certains paramètres de
communication qui sont fournis par le module MPC (Model
Predictive Control) que nous détaillerons à la section V.
A. Reconfiguration dynamique des patterns de saut
Lorsque deux nœuds radio cognitive ont besoin de communiquer
fréquemment ou ont des exigences de latence faible, ils doivent
pouvoir adapter leurs patterns de sauts de fréquence de manière à
maximiser le temps qu'ils passeront pour être joignables. Modifier la
configuration des sauts d'un nœud peut être difficile à réaliser au
niveau local sans casser la connectivité du réseau radio cognitive. Il
est possible de mettre à jour le pattern de sauts de fréquence ou de
supprimer une bande de fréquence aussi longtemps que chaque nœud
dans la liste des voisins reste disponible. Ceci peut être vérifié en
trouvant au moins un chevauchement périodique entre la nouvelle
balise du nœud et les balises des autres nœuds avec qui il peut déjà
communiquer. Il est cependant risqué de mettre à jour la balise et de
s’appuyer sur un nœud radio cognitive voisin pour maintenir la
connectivité car ce dernier peut modifier son pattern de sauts dans le
futur. Comme le protocole de signalisation de niveau physique fournit
la découverte et comme le problème de connectivité ne peut pas être
réglé entièrement à ce niveau, l'optimisation du pattern de sauts doit
être traitée au niveau de la couche réseau, avec une approche cross-
layer telle qu’introduite dans la figure 6.
Figure 6: Module d’optimisation de la signalisation PHY et MAC
B. Maintien de la signalisation durant la communication
Rappelons avant tout que la communication entre les nœuds radio
cognitive est subdivisée en périodes d'accès appelées «time-slots». Le
time-slot représente l'unité de temps permettant la transmission
complète d'une ou de plusieurs trames. Chaque période est composée
d'une phase de sondage du spectre, d'une phase de signalisation et
d'une phase de transmission des données.
La figure 7 montre les différentes phases d'un time-slot composées
du sondage qui caractérise l'écoute du canal durant la communication,
de la signalisation (WTS, RTR, RTS) et de l'émission d'une trame
contenant les informations de resynchronisation (Sync trame).
Figure 7: Time-slot de communication et signalisation
Un exemple de trame Sync est donné ci-dessous :
<SYNC_frame> {src=24, dst=12, type=0,
[{band4}, {band6}, {band12}], tx_pwr=10}
Cette trame envoyée par l'émetteur au récepteur signifie à ce
dernier, qu'en cas d'interruption de la communication et de perte de
contact durant le time-slot t, l'émetteur se mettra à l'écoute sur les
bandes 4, 6 et 12 au time slot t+1. Dans ce cas, le type de la trame
prend la valeur 0. Ce qui veut dire qu’elle est utilisée pour accélérer la
découverte et faciliter la resynchronisation des échanges. Le nombre
de trames transmises au cours d'un time-slot dépend des
caractéristiques de la bande et des contraintes du réseau ou des
applications. Enfin, la trame Ack permet d'acquitter soit les trames de
données (flag=0), soit la trame de synchronisation (flag=1). En plus de
l’acquittement des trames reçues, cette trame peut être exploitée par le
récepteur afin d’initier une signalisation comme celle permise à
l’émetteur grâce à la trame Sync. Ainsi, l'intégration d'une trame de
signalisation dans la phase de communication des données permet
d’augmenter la probabilité de maintenir les pairs joignables sur
d'autres fréquences en cas de rupture brutale de la liaison. De plus, la
trame de synchronisation pourrait contenir des informations telles que
les contraintes en termes de QoS à respecter et les changements à
entreprendre en cours de communication. La notification d'une
contrainte de QoS s'identifie alors à travers le champ « type » de la
trame Sync affecté de la valeur 1. Ainsi, pour assurer le niveau de
qualité de service requis, une fonction de contrôle des paramètres de la
transmission est rattachée à la phase communication. Cette fonction
de contrôle est basée sur le MPC que nous détaillons à la section V.
C. Amélioration du débit par la transmission parallèle
Afin d'améliorer les performances des communications, lorsque
l’environnement radio le permet, une transmission simultanée sur
plusieurs canaux peut être prévue avec le mécanisme de signalisation
présenté. Le principe de transmission parallèle sur lequel nous nous
sommes basés est détaillé dans [11]. Ainsi au niveau physique, un
flag « tx_mode » est ajouté à la trame WTS. La valeur 0 de ce flag
signale une transmission sur un seul canal à choisir, tandis que la
valeur 1 indique une transmission parallèle. Dans le cas d'une
transmission parallèle, les trames WTS sont envoyées sur toutes les
bandes visées par l'émetteur, avec une spécification pour chacune du
type de modulation et de la puissance de transmission. La trame RTR
est alors envoyée par le récepteur uniquement sur les canaux retenus
avec les spécifications acceptées. Enfin, les trames RTS sont envoyées
en parallèle sur les bandes retenues pour la communication.
V. CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DE SERVICE AVEC MPC
Le protocole de signalisation, après avoir contribué à
l'établissement de la connexion, va être utilisé par les nœuds pour
échanger les informations utiles au maintien des performances
applicatives. A cet effet, nous associons à ce protocole un modèle de
contrôle, chargé du suivi des paramètres de QoS. Ce modèle nommé
MPC, constitue la base de la prise de décision au niveau de chaque
nœud radio cognitive. En effet, en fonction de l'état de sortie du
modèle MPC, les nœuds, tout en s'appuyant sur la signalisation,
décident du changement ou de l'adaptation des paramètres de
transmission nécessaires en temps réel. Plus précisément, lorsque la
dégradation de la qualité de la transmission est constatée par le
module MPC au time-slot t, la trame de synchronisation envoyée à la
fin de ce time-slot devra contenir les valeurs des nouveaux paramètres
à négocier avec le récepteur. Le champ « type » de cette trame prend
alors la valeur 1 et les champs tels que la largeur de bande, la
puissance de transmission, l'indication d'un nouveau canal sont
renseignés. Un exemple de trame émise est donné ci-dessous :
<SYNC_frame> {src=24, dst=12, type= 1,
[{band8}, {band9}, {band14}], tx_pwr=20,}
Dans cet exemple, le nœud source informe le nœud destinataire
des changements à effectuer immédiatement signalés par le
mécanisme de contrôle des paramètres (MPC). L'envoi d'une telle
trame étant déclenché par le résultat d'exécution du MPC, nous
présentons ce modèle afin de mieux illustrer son association avec le
protocole de signalisation pour la gestion des performances (QoS).
A. Présentation de MPC
Le modèle de contrôle prédictif se résume en une technique
capable de s’adapter à la dynamique d’un processus grâce à son
contrôleur temps-réel et de prédire le comportement futur dudit
processus. Nous intégrons alors ce mécanisme à la fonction de partage
des ressources (canaux). Il s’agira de modéliser un système capable de
faire le choix de la meilleure option entre, rester sur un canal ou
changer de canal en fonction des contraintes de l’environnement radio.
Rester sur le même canal suppose que le nœud est capable d’adapter
ses paramètres de transmission pour que ceux-ci deviennent
conformes aux contraintes fixées. Pour une meilleure compréhension
de la suite de ce travail, nous livrons ci-dessous un résumé des étapes
essentielles.
1. Évaluation des paramètres de transmission : Cette première
étape est dédiée à l’acquisition ou à la mesure des valeurs permettant
d’apprécier la qualité de la transmission et l’état du canal. Ces
variables concernent entre autres le débit, la perte de paquets, la
latence et peuvent être obtenues grâce à l’emploi d’outils de mesure
des statistiques du réseau ou de la QoS existants.
2. Prise de décision : Cette seconde étape se décompose en tests et
hypothèses à vérifier. Le test est réalisé au time slot t, où la
fonction/module MPC calcule et prédit les conditions de variation des
paramètres de transmission au time slot t+1. Il se dégage à partir de ce
test deux hypothèses :
Hypothèse 1 : Les perspectives de communication sont bonnes au
time slot t+1, alors le protocole de signalisation n'est pas sollicité afin
de transmettre une trame de synchronisation dont le champ ‘period’
est affecté de la valeur t. Cette hypothèse marque une forte probabilité
de maintien de la qualité des transmissions au prochain time slot.
Hypothèse 2 : Les perspectives de communication sont mauvaises
au time slot t+1, alors une trame Sync indiquant les changements
nécessaires est envoyée. Cette hypothèse, à l’inverse de la première,
suppose une dégradation prévue de la QoS à partir du time slot t+1.
L’idée de base et le fonctionnement de la technique MPC sont
détaillés dans [12]. Le principe consiste à surveiller les fluctuations
possibles des paramètres de communications sur les futures périodes,
afin de prendre des décisions en conformité avec les contraintes ou
critères fixés. Pour ce faire, le modèle se base sur une fonction de
transfert, exprimant la relation entre chaque variable d’entrée et sa
valeur de sortie. Les contraintes pour chaque valeur prédite et les
variables d’entrée sont fixées. Une fois ces contraintes déterminées,
leur respect pour les futures périodes traduit le comportement normal
ou souhaité, tandis que toute déviation impose l’adoption d’une action
alternative. L’action dans ce cas pourrait correspondre à l’exécution
du protocole de signalisation qui devra favoriser la synchronisation
des changements de fréquence. L’application de ces règles sur des
exemples de données de transmission est présentée à la section B.
B. Mécanisme de contrôle de la qualité de service avec MPC
Nous nous sommes appuyés sur l’environnement de calcul Matlab
pour cette modélisation. Les paramètres tels que la latence, le débit, la
largeur de bande, la puissance de transmission, composent les
variables de simulation. La figure 8 présente un exemple pratique de
définition de paramètres du modèle. Cette modélisation s'inscrit dans
un contexte de transmission de données à caractères sensibles tel que
celui décrit dans [13] et qui nous a servi de base pour le choix des
métriques. Le code Matlab affiche les limites que nous avons fixées
pour les différents paramètres de transmission/simulation (InputSpecs,
OutputSpecs). On peut s’apercevoir de la fréquence des changements
liés à chaque variable, spécifiée par les valeurs des paramètres
RateMin et RateMax. Cette commande prédictive au meilleur des cas,
permet d’aboutir à une stabilité. Cet état de fonctionnement suppose
que les contraintes de QoS de l’application sont satisfaites et que les
nœuds en communication adoptent les stratégies qui conviennent.
Dans le cadre de ce travail de simulation, nous avons imposé les
limites aussi bien aux variables d’entrée qu’aux variables de sortie
(Figure 8). La figure 9 symbolise l’idée d’ajustement automatique des
variables d’entrée. Les paramètres de transmission sont ajustés à
l’intérieur de l’intervalle suggéré. Nous obtenons très rapidement une
situation de stabilité du système tel que le montre la figure 10.
Figure 8: Formulation des contraintes pour les simulations
Figure 9 : Variation des paramètres d’entrée
. [7] M. Kartheek, Vinod Sharma, “Providing QoS in a Cognitive Radio
Figure 10: Variation des paramètres de sortie (équilibre)
Cette figure reflète le comportement attendu où les contraintes
imposées aux variables d’entrée sont respectées. L’un des avantages
importants de ce travail, est d’avoir permis de montrer que dans un
environnement très contraignant (interférences, QoS), un tel
mécanisme associé au protocole de signalisation permet un échange en
temps réel d’informations dont la prise en compte pourrait garantir les
performances nécessaires à la couche applicative. Toutefois, il est
important de signaler que les résultats obtenus sont le reflet du
contrôle d'un canal unique. Des défis supplémentaires restent à relever
pour assurer un contrôle d'une transmission sur plusieurs canaux en
parallèle. Ces défis qui se déclinent en termes d’efficacité énergétique,
de choix de puissances de transmission appropriées et du nombre
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optimal de canaux entre autres, seront abordés dans nos futures
contributions. Aussi, nous devons souligner que le gain en termes de
QoS de ce mécanisme de contrôle semble important. Pour ce faire, son
implémentation devra s’étendre sur une chaîne de nœuds réalisant une
communication de bout en bout et ne pas se limiter à deux nœuds
adjacents.
VI. CONCLUSION ET TRAVAUX FUTURS
Dans cet article nous avons présenté un protocole de signalisation
radio cognitive résilient de niveau PHY et MAC. Nous avons spécifié
les améliorations/modifications apportées au standard IEEE 802.11.
Nous avons ensuite montré que ce protocole qui permet une réduction
des délais, pouvait être utilisé pour les échanges d'information de
coordination/gestion liés aux besoins de communication et de QoS.
Toutefois, l’évaluation du protocole s'est limitée aux échanges entre
deux nœuds adjacents. Son utilisation dans un contexte multi-saut
pourrait s'accompagner de nombreux défis à relever. L'analyse des
performances de ce protocole dans une transmission de bout-en-bout
et son évaluation au niveau des couches réseau et transport constituent
à court terme, les objectifs de nos futurs travaux.
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Nov.2013