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LE MEAU DOR D’ELEUSIS CONTENANT? Listoire abrégée de la Maconnerie, son origine, ses mystires, son action eivilisatrice, son but et gon introduction dans les divers pays du monde; lorigine de tous les rites et les noms de leurs fondateurs ; le tableau de toutes les grandes Loges, le lieu oi elles sont établies, année de leur fondation; le rite qu’elles professent, le nom de tous les grands mattres qui les régissent; le nombre de cell:s qui en relevent; les quatre-vingt-quinze Rituels de la Maconnerie, renfermant toutes les connaissances des rites les plus universellement pratiqués, Vexplication de tous les symboles, embldmes, allégories, hiéroglyphes, ‘signes caractéristiques de tous les degrés, et le Calendrier perpétuel de tous les rites maconniquess Je Kadosch templier avec agape des anciens initiés ; wt le grand Chapitre des Chevalicrs de la Rose croissante; Je Tuileur universel ; les cing Rituels de la Maconncrie d’adoption pour les dames, avec le Tuileur complet, etc. Pan ce F.. SJacques-Enexne MARCONIS Aateat de U'iérophante, da etuaine, du Solel Mystique, du Temple Mystique, du Panthéon Magonnique, de 1 Nembre de plasicurs puissances magoaniques, ele. tiateur, ate, Ia vo psgas, > none ail aspire; oa dams réchauffe, ses rayons éclair PARIS CHEZ LAUTEUR, RUE DE BONDY, 66 1863 RAMEAU D'OR D'ELEUSIS. FRONTISPICE LE GaNIE DETA e LE LES HOMMES, . E, ALA SIMIERR s* TRAVAUX COMPLETS bu PREMIER DEGRE DE VORDRE WAGONMIQUE <5 4 Proclamer les vertss et combatire Tos vee, des Magons ext le noble but,» PRELIMINAIRES En donnant le développement des travaux magonniques, nous n’ayons pas Vin~ tention de divulguer les derniers secrets de notre sublime institution ; ils doivent rester couverts d'un voile ipénctrable, mais ils renferment une double doctrine : Vane appelée eaotérique, et Vautre ésatérique. Crest lorsquiil est arvivé au grade le plus élevé de Pordre que Fhomme peut espérer connaitre réellement cette dernitres quant &la premizre, qui renferme Ia morte et étude des sciences, nous ne yoyons aucun ineonvénient & faire profiter, meme les profanes, de nos travaux; en effet, la morale, dont les dogmes de Vanité de Dieu et de Pimmortalité deV'ame font partie, a été livrée anx méditations de Vhomme par la philosophie d’sbord, ensuite par les religions modernes Quant & étude des sciences sorties, dans Ie principe, dn sanetuaire magon- nique, Pindustrie humaine s'ea est emparée, et les progrés de intelligence ne permettent plus d’en faire le privilége de quelques adeptes. Ce n’est done pas les derniers dogmes de la magonnerie que nous vouilrions voir exposés, mais bien le grand ensemble de 'institntion, ee qu'il faut enfin pour apprécier une ceuvre morale sous son veritable point de vue. Une instruction magonnique complete exige la connaissance de tous ces détails, et c'est pour donner cette connaissance & nos FF.*. que nous avons entre- pris ce travail. CABINET DE REFLEXION Sur la porte du cabinet de réfiexion est écrit, SANCTUAIRE DES ESPriTs. — Ce cabinet est point en noir, avec tous les symboles de la mort; il est orsé d'une table couverte d'un tapis blanc, sur laquelle se trouvent une tite de mort, une sas ee 76 LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS lampe sépulerale, une écritoire, une plume, du papier blanc et une chaise pour le néophyte; au fond de la salle est une porte devant laquelle se trouve un cer- cueil. On donne an candidat des questions & résondre par écrit; c'est le seul moyen de fixer son attention, au lieu de Pabandouner a de vagues réveries; ses 1éponses sont plus précises et plus réfléchies, et la réception est interessante et utile. On lit sur les murs les inscriptions ci-aprées « Aime les bons, plains les faibles, fuis les méchants, mais ne hais personne, » « Noublie pas que l'homme est fragile, et que pendant sa vie il est Peselave de la nécessité, le jouet des événements... Mais console-toi, car la mort t'attend, et dans son sein est le repos.. « Lhomme le plus parfait est celui qui est le plus utile & ses Freres... Jeunesse, ne suis pas ton caprice volage : ‘Au plus beau de tes jours, souviens-toi de ta fin. Pent-étre verras-tu le soir dans ton matin, Et I'hiver de tes jours au printemps de ton age. La plus verte saison est sujette a lorage; De Ia cruelle mort le temps est incertain, Et de Ia fleur des champs le fragile destin Exprime de ton sort la véritable image. » « Si une vaine curiosité te conduit ici, va-t'en... » « Si tu tiens aux distinctions humaines, sors! On nen connait pas ici Si tu crains d'étre éclairé sur tes défauts, ta ne dois pas venir parmi uous... Au moment oi le préparateur ouvre la porte pour introduire le néophyte dans le cabinet, des coups de tonnerre se font entendre, des éclairs brillent dans le sanctuaire des esprits. OUVERTURE DES TRAVAUX Lionverture d’une Loge n’est autre chose que le consentement unanime de commencer les travaux. Chez les anciens Francs-Macons, cette cérémonie se faisait par une pritre 4 fa divinité; cette maxime religieuse s'est généralement perdue, II n’existe de nos jours que quelques rites qui ont conservé cette ancienne tradition. Les Franes-Magons, persécutés jusque dans leurs plus secrets retranchements, farent obligés de symboliser tous les principaux points de leur institution. Ainsi, ces hommes éclairés et veriuenx rendaient toujours hommage au Sublime Archi- | tecte des mondes, sous des emblémes matériels; ce fut alors que lonverture des Loges devint une observance simple, courte, symbolique, et tout & fait indépen- dante de l'instruction, LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS ces Le cérémonial doit étre observé avec I’attention la plus serupuleuse; le Véné- rable ne doit jamais oublier que c’est de lui que dépend tout le succes de la Loge. a premiére loi sera la bonte, la politesse, qui exclut toute parole aigre et dure, tout mauvais procédé, reproches et raillerics. Les Magons ne doivent jamais se présenter en loge que vélus convenablement, et s’y comporter avec la plus rigoureuse décence. Il faut que le néophyte soit préparé avec soin, suivant son état et son ca ractére. Yous ne ferez jamais de questions qui puissent blesser les croyances ni du néophyte ni de Pauditoire; la lumidre sera donnée avec le plus grand appareil et Finstruction Ja plus touchante. Nexigez d'autres conditions, pour étre admis parmi vous, que la probité et le savoir; recevez tout homme honnéte et instruit, quels que soient sa croyance, son pays et ses lois; nos dogmes sont: Dieu et la Vertu. Appelez a vous les sciences et les talents; excitez Y'émulation; établissez des concours littéraires et philosophiques. La magonnerie est ordre et la vérité dans toutes choses; elle est la haine de tons les vices, l'amour de toutes Jes vertus, son culte est Dieu; ses mystéres, la lumidre et la raison; ses préceptes, la charité, et ses récompenses, V’estime de soi et amour de tous les FF.*. MISE EN ACTIVITE DES TRAVAUX Le Vén.*. frappe un coup et dit: Silence, mes FF.". D.-. F.*. premier surveillant, quel est votre premier devoir dans le temple de la verite? R.-. Vénérable, cest de protéger contre toute indiserétion profane l'inviolabilité de nos mystéres. D.-. F.*. grand expert, veuillez prendre les ordres du F.*. premier surveillant. Le Fo. G.. expert se rend auprés du premier surveillant, sort du temple, rentre aussitét, se place entre les deux colonnes et dit : K+. Venérable, les abords du temple sont déserts, ses échos sont silencieux, nul ne peut nous entendre, nous sommes a couvert. Le Vén.-. frappe un coup et dit: D.". Puisque nous sommes a couvert, debout et 4 l'ordre, mes FF.-. FF.*. premier et deuxiime surveillants, parcourez vos colonnes respectives, et veuillez vous assurer si tous les FF.. qui les composent sont apprentis Macons. Les surveillants, chacun sur leur colonne, & comiencer par le premier F.., vont prendre le signe et le mot sacré; lorsque cet examen est terminé et que les surveillants sont retournés & leur place, le deuxiéme surveillant frappe un coup et dit au premier surveillant : . 78 LE RAMEAU D’OR D’ELBUSIS Tu Fo. premier surveillant, tous les FF.*. de ma colonne sont apprentis Magous. Celui-ci frappe aussi un coup et répite + R.*. Vénérable, tous les FF... de l'une et de l'autre colonne sont App. Macons. D.. F.+. deuxidme surveillant, quelle est votre place en Loge? Rw. AVangle de la colonne du septentrion, D.:, Pourquoi, F.*. deoxiime surveillant? R.. Pour veiller au maintien de ordre, & la parfaite exécution des travaux, prévoir et trausmettre an premier surveillant les difficultés qui peuventsurgir, et obtenir les solutions que nécessite Ie parfait développement des questions sou- +, Loge. ant? mises & Vappréciation de notre Res D.*. ii se tient le premier surve « APangle de la colonne, du midi 4 oecident. D.*. Pourquoi, F.*. premier surveillant? R. Pour donner le siznal de la suspension des travaux, aider le Vénérable dans Venseignement et le développement des wavaux du premier degré magon- nique. D.". Oise tient le Vénérable? Ra. A Porient. D.°. Pourquoi, F.*. premier surveillant? Re. Le Vénérable se tient dans cette partie pour ouvrir les travaux et répandre sur la Loge des flots de lumi’re et de vérité. D.-. F.-. deuxitme surveillant, i quelle heare s'assemble la Loge? R.-. Lorsque le soleil est entré an méridien D.. Quelle heure est-il, F.+. premier surveillant? R.-. Hest Pheure de nos travaux, Vénérable. Puisquil est Pheure de nous mettre en activité, joignez-vous & moi, FF.". premier et denxiéme surveillants, pour demander au Sublime Architecte des monies de bénir nos travaux, quils soient conformes & sa loi et quiils n’aient dantre but que la gloire de son nom, la prospérité de Vordre et le bien général de Phumanité. Le Vén.. descend de Cautel, tenant son maillet en main, et va se placer au milieu du temple, en face de Lorient, cyant & ses cités les deux surveitlants, De- want le Vénérable brilent des parfums, et derriére, entre les deus colonnes J.>- s, le grand expert el le F.. couvreur. — et B.r., sont les des eérémoni Tous les FP.". se towrnent vers Vorient. Le Vénérable s'incline et dit & haute wots: 4 Maitre souverain de Pimmensité, nos pensées et nos ceeurs s’é este, pour rendre hommage & la perfection de tes plans éter- byent jusqu’au pied de ton trdne ¢d nels; nous nous prosternons devant les lois de ta sagesse inlinie : dirige nos tra vauix, éclaire-les de tes lumiéres, dearte de nos yeux le voile fatal de Pinexpcrience, afin que tes enfants ne s‘éloignent jamais de Ja ligne droite, qui doit un jour les conduire au point parfait du triangle !...> oo i LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS 79 Le Vén.-. remonte & Vautel, (rape trois coups suivant la batlerie, qui sont ré- pétés par les deux surveillants, et, glaive en main, il dit: Ala gloire du Sublime Architecte des mondes, au nom et sous les auspices du... iotavoxdelaNesp:Lopede ee sonten activité. A moi, trés-chers fvires. Signes, batterie et acclamation du premier degré. Tous les FF."., ayant les yous _fixés sur le Vénérable, suivent exactement ses mouveinents. Ensuite le premier Survs. dit: F.*. deuxiéme surveillant et FF. « qui décorez ma colonne, les travaux sont en activité. Le deuxieme surveillant répete Cannonce, apres quoi le Vén.". dit : En place, mes freres. ORDRE DES TRAVAUX Le Vén.*. dit : P.-. seerétaire, veuillez nous donner lecture du plan parfait des travaux de la dernitre tenue. Il frappe un coup de maillet, et dit : Attention, mes EF. {Le secrélaire rédige, séance tenante, sur des feuilles stparées et parafées par le Venerable, Ucsquisse des travaux du jour, fait signer pur Corateur cette esquisse, Veffet de lu collationner & la tenne suivante, avec la rédaction definitive; il in- dique a la marge de chaque plan parfait le sujel du parographe, afin de facititer les recherches ; il indique également -le produit du tronc de bienfuisance.) Pendant celle lecture, aucun Mucon ne peut pénétrer duns le temple. MODELE Ala gloire du Sublime Architecte des mondes, au nom et sous les auspices du. A tous les Mag.*. répandus sit les dens ores + Salut, amitié, prospei FF.*., n’oublions pas que notre Maconn Qune bannigre, celle de 'humanité ; qu’ane couromne, elle est pour la vertu... A Porient de ele... jourdus. 5... mois Mag.*. de , union, toléranee. wa qu'une pensée, faire le bien; Yan de la veritable lumitre.. . 5 5. 58 ee Li lidvement convoquée, s‘est réunie avec les cérémonies Wusage dans son sanctuaire, lic éel Shent fa paix, la concorde, union, la science, la vérité et la plénitude de tous les biens spect. Loge de, 5. é dun rayon divin oit re Midi plein, les travaux sont ouverts suivant les rituels au premier grade symho- ligne, par. ote., ete. Apris cette lecture, le Véné rable frappe ua coup de maillet, que los surveitlants répetent, et dit : 80 LE RAMEAU D’OR D’ELEUSIS FF.*. premier et deuxiéme surveillants, annoncez sur vos colonnes respeetives que si quelques FF.*, ont des observations & faire sur la rédaction du plan parfait des travaux de la derniére tenue, la parole leur sera accordée. Les premier et deuxiéme surveillants frappent wn coup alternativement, et répétent Uannonce; sur Cannonce du deuxieme surveillant au premier, celui-ci dit (si toutefois personne ne réelame la parole) : Vévérable, le silence regne sur une et l'autre colonne, Ensuite le Vénérable demande les conclusions du F.*. orateur, et fait donner Lapprobution de Vassemblée par une batterie. Le Vén.-. s'adresse ensuite au F.*. maitre des cérémonies, et dit : F.-. maitre des cérémonies, veuillez vous informer s'il n'y a pasde FF.*. vi- siteurs. Le maitre des cérémonies sort et revient faire son rapport. LES VISITEURS Les FF.*. visiteurs sont introduits dans la salle d’attente, o ils doivent ins- crire, sur lelivre appelé Registre de présence, leurs noms, prénoms, leurs grades et le titre des Loges avxquelles ils appartiennent, Avant d'introduire un visiteur dans le temple, le Vénérable fait remettre son certificat & Porateur, pour le verifier, etilenvoie le grand expert dans le parvis pour le tuiler; apr’s eet examen, le maitre des cérémonies est invité A Vintroduire, en désignant son degré magomni- que, afin qu’il en regoive les hoaneurs preserits par les statuts. Ildonne en entrant dans le temple, au F.*. couvreur, soit le mot de passe, | soit le mot de semestre (suivant le rite): il est conduit & la place qui lui est destinée. Quand cet examen est terminé, le Vén.*. frappe un coup, et dit : Debout et 4 ordre, mes FF.-, Ace moment, le maitre des cérémonies introduit les FF.*. visiteurs. Lorsque les visiteurs sont des hauts dignitaires de Vordre, le Vén.*. dit: «Ouvrez-vous en leur présence, portiques de notre temple! Orient vénéré, jette tes plus éclatantes splendeurs! Que les Gtoiles, en uombre saeré et dans un ordre mystique, se rendent leur rencontre; que Pharmonie c(lébre leur venue ; que Tétendard déroule devant eax ses plis glorieux, et que nos illustres FF.*. péud- treni dans le sanctuaire de Ja v environués des suprémes honneurs dus & leur éminente dignité!.. F,-, maitre des cérémonies, conduisez les trés-chers FF.". visiteurs aux places qui leur sont destinées, En place, mes FF.-. (Voir les Statuts générawx, honneurs ‘magonniques). RECEPTION Lrosqu'il y a réception, le Vén.*. dit : F.-. grand expert, allez vous assurer si le profane est arrivé dans le sanctnaire de la mort. LE RAMEAG BL Le G.*. expert sorl et revient [aire son rapport; s'it est affirmatif, le Vén. Retonrnez aupr’s du profane, assure: dit: ‘vous de sa personne, faites en sorte quil ne puisse rien enteadre de ce qui se passe parmi nous, et attendez, pris de lui les ordres deVatelier pour le soumettre aux éprouves on l’éearter tout & fait de ces lieux. Le G.”. expert sort. Dés que cet ordre est exécuté, le Vén.-. reprend : Mes tris chors FF."., les renseignements qui nous sont parvenus sur le pro- fane N.*. Iui ayant été favorables ainsi que les conclusions du F.*. oratear, Vordre du jour indique sa réception, Etes-vons davis qu’il y soit procédé Si les FF.*, de VAL*. se prononcent pour Vapjirmative (its doivent tous lever la main pour marquer leur approbation). le Vér.-. ajoute : Nous allons avant tout recevoir le serment du F.-. quia présente le profane. « Aussit6t la proposition fite a la Loge @'un profane, le secrétaire affichera sur le tableau ce destiné, les nom, prénoms, profession, demeure, dige et lieu de naissance du candidat ; & la tenue suivante, le Vén.*. consultera les FF.*. sur Uad= mission ow le rejet du profane; aprés les éclaireissements convenables, il fera cir= euler le serutin, lequel sera toujours secret. » Si le serutin lui est ferorable, le Vén.-. invitera le P+. proposant é accom- pagner le candidat chez le F.*, trésorier, pour arquitter les droits de réceplion, et Gla tenue suivante, il seraadis aur épreuves. » Debout et i l’ordre, mes FF.*. Tous les FF.*. se levent, La main gauche appuyce sur le livre sacré de la loi et sur le giaive, symbole de Vhonnewr, le F.*, proposant prononce la formule suivante: Ala gloire du Subl.-. Are.-. des mondes, en présence dex éelatantes Inmidres de cette respectable Loge, je jure sur le livre s ere de In loi ot suv Ie glaive symbole de Phonneur, que le néophyte que je présente & Vinitiation est. di favenr, et je réponds de lui. Le Vén.-. repond : Je recois votre serment au nom de lordre; allez, mon tris-cher Pr, et que le Dieu de paix demonre ¢ternellement avee vous. me de cotte F., couvrenr, allez auprés du profane ot faites ren:rer Io P+. expert, Co dernier Htant entré, le Vin.*. lui dit + Mon F. +, Cest vous quest coufi’e Vimportante mission de soumetire le néo- Phyte aux Cpreuves physiques, de le ditiger dans les voyages emblématiqnes, et de le faire passer par les Géments qu'il doit traverser avant de parvenir & la porte du tomple de la vérité; faites-Ini a ‘ant tout faire les téponses aux trois questions que je confie & votre sngesse; allez, mon F.*., et que le Subl.:. Are.*. des mondes SoiL avec vous. Le F.+, expert sort, et rentrant un instant apris, il apporte la réponse aux trois questions, les bijous et lex mélaux qui étaient en la possession du néophyte. Le Vén.-. communique tl At.*. les réponses qui ont été [wiles aux trois questions suivantes : 82 LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS 17 Question. — Qw’est-ce yue Phomme doit penser &l’égard de la cause pro~ + mitre? 2e Question. — Qu'est~ 3e Question. — Que doi Sé tvs réponses sont sutisfuisuntes, le Ven. dit: 2 pes du néophyte, tirez-le du sein de la terre ct des ombres de la ele premicr voyage. » que Phomme se doit & lui-méme? it A ses semblables? Retowrn nuit, livrez-le au Bes, tevrible, qui lui fees Fv Lo B.-.earpert remplit les ordres qwit vient de recevoir, et demande au cantidat Macon, sil se sent le courage sil est loujours dans Vinsention Mele rect Fran de. supporter les éprewres anequelles il doit élre liv Sur sa réponse aftir= mative, colui-ci est livré au F.". lerrible qui le lie d'une chaine de fer, symbole des préjugés. €PREUVES La Maconnerie, admettant les homies de fous tes pays ef de toules les religions, vous ne feres jamais de questions qui puissent blesser les eroyances ni du néophyle, ni de Vauditoire. HL faut que le récipiendaire emporte ta plus /aute opinion de notre sublime ins- titution et du Ve-dvable qui lui anra donné la bumiére, Vous feres peu Wépreuves physiques, elles ont bop Winconvénient est de nuire tla qravité des réceptions, la second dle ne point faire comnaitre te maérite du récipiondaires vous rous en tiendres catant que possible & celles que nous le premier donnons ici et ance épreuves morale PREMIER VOYAGE Le R. terrible ouvre te cabinet noir, place le bandeaw sur les yeux du candi- dat et il tui dit: Pendant le voyage pévilleny que tu vas entreprendre, n’oublie pas que l obstacle est Pépreuve ob se gagne le triomphe. Ensuite, il lui fait faire en silence le premier voyege dans la région de Vair. sa marche, le chemin quon Le néophyle doit reneantrer mitle obstectes dears Jui fait purcourir doit étre inéget ; arvivd é ta porte du parvis du temple, le Lirrible frappe un seul coup, ef la porte s‘ourre avee grant fracas; le Fu. grand expert tii dit: ‘mdi, moxtel andecienx, qui, sans étr T] peends que te sis eutiey dus Le temp! tes-tn, en prlsence de -vtte Ui cine de frivelités, et & remplir tes devoits qui te sevont éivor jusqu'ici 5 ap- mort. Per Consens-t0 purifid, ose pa a ve ind que par avation, & Give initid cos in a’ quitter cette vie imposes ? Rs. Le ndophyte dit : sespire & Ta sages: e, ct je consens & tout pour étre initic Tei le neophyte entre duns te région de Lair, cu milion dela foudre et des éelairs; 4 Vorage le plus épouvantable succede leealme te plus profond. ‘ LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS 83 Le F.". G.*, expert Ini dit : Tues sorti vainqueur de cet élément; mais songe que pour arriver @ Ja vie de Vintelligence, il fant sonder sans terreur les mystéres dela mort physique La purification matérielle que tn viens de subir n'a aucune av des pensées impures, si ta ‘s par les conseils de la valeur a nos yenx, si ton ame reste souillée vie n'a pas été chaste, et tes actions toujours guidé sagesse. Ceomnais-tn Fart de diriger les passions? B.. Pour ditiger nos passions vers le bien, il fant que notre dime le sente, que notre esprit le connaisse, que notre cour Vaime, et que notre corps ait la force et le pouvoir de le faire. Nous avons ce pouvoir d’s que nous en avons la volonté ferme. D.-. Livré & une méditation profonde, en face Vobjets lugubres, tu as dé réilé- chir & Ja vanité des choses de ce monde périssable, tu as sans doute compris aussi par cette allégorie que pour entrer dans notre sublime institution, il fullait dé- pouiller le vieil homme, mourir au vice pour renaitre & la vertu? R.-, Oui D.*. Que penses-tu de Pobscnrité dans laquelle tu es plongé? des métaux dont tuas été dépouillé et de Ja chaine de metal qui te lie? R.-. Je pense que le handeau qui couvre mes yeux marque les ténebres de Vignorance dans laquelle vit tout homme sans instruction; les métaux étant em- bléme des vices, il faut y renoncer pour devenir meilleur, ct la chaine doit étre le symbole des préjugés de ce monde. D.-, Consens-tu A continuer ta route? R.*, Je le désire. DEUXIEME VOYAGE Le F.*. terrible sempare de nouvean du néophyte, il le conduit par mille dé~ tours dans une chambre ornée dune draperie noire parsemée d'étoiles et de larmes blanches ; elle est éclairée seulement par une lampe antique; le Venerable est placé 4Porient, les FF. présents forment deux colonnes, Pune & droite, Cantre & gau- che; nul n'est revétu de son décor maconnique. Lorsque le néophyte est arrivé, le F.. terrible frappe un seul coup, et la porte Souvre avec un bruit épouvantable; aussitil le récipiendaire traverse un reservoir Weau dans lequet il laisse tomber la chaine des préjugés, et le Vénérable tui dit La marehe pénible que tu as accomplie figure Jes embarras qu’éprouye Phomme dans lige miir et jusqu’d Ja fin de sa carri¢ve; le bruit d’armes que tu as entendu Hindique que tu dois ehercher & acqucrir 1a force morale qui Vest nécessaire pour figurer dignement dans le combat que les hommes vertueux et éclairds doivent soutenir, pour vainere les viees et Tes passions qui dégradent 'espéce humaine; Peau vindique que Phomme qui veut entrer parmi nou: mMauvais penchants + cette purification date de la plus haute antiquité, elle est Porigine de eau lustrale chez les Gree Le F.-. terrible le conduit dans unt chambre noire; il lui retire le bandeaw Qui couvre ses yeux, et le Vénérable lui dit: doit se purificr de ses 84 LE RAMEAU D'OR D'ELEUSIS Considére encore une fois les emblimes de Ja mort que tu vois en ce lieu, et sonviens-toi que tu dois tonjours vivre de maniére A pouvoir mourir & chaque instant, sans Gtre tonrmenté par qnelque romords. Cet embléme (le coq) te pres- Inv et Ven, s ‘iter toute action symbole (le sahlier) est 'image du temps qui s’éconle avec rapidité, Profite toujours du temps présent, ct n’attends jamais lorsque tu as Voceasion de faire le bien... D.+, Keoute, réponds-moi. Quelle est la plus utile ct Ja plus nécessaire de toutes les connaissances? Ra. C’est Ia connaissance de soi-méme; c'est elle qui apprend a l'homme a dé= velopper, a perfectionner toute sa nature, & former son corps et son ame, A sentir sa dignité et & ennoblir tout son ¢tre. Le F.*. terrible lui remet un maillet et lui fait frapper un coup sur la pierre brute. Le Vencvable lui dit: Cette pierre brute est 'emblime de ton ime, susceptible de bonnes ou de mauvaises impressions; elle est également le symbole de lage primitif de Vhomme. ins cesse snr toi, afin ¢ mauvaise; Los premiers snerifives, que In Bible et fes traditions font remonter_ponr ainsi dire A ta création, se firent sur des pierres amoncelées, qui consacrérent sur des hauts liens quelque gr Ces premiers autels, nommés bethel, s'éleverent dans la Chaldée, dans la Judée | ct PRgypte; ils étaient formes de trois pierres brutes, dispos¢es en forme de table | triangulaire Vorigine de cette pierre est done de la plus haute antiquité. Le F.-. terrible lui remet le bandeau sur les yeux, et il dit : Le ndophyte a accompli son deuxicme voyage, il a traversé élément de Peau, | il en est sorti purific, ct il persiste dans sa résolution. | D.*. Le Vén.*, dit: Puisqu’il persiste dans sa résolution, veuillez, nd souvent expert, lui faire faire le troisiéme voyage, afin qwil achéve sa purification; vous Pabandon= nerez ensuite a lui-méme, alin que le Sublime Archit cte des mondes le conduise, el que sa volonté s'accomplisse. | TROISIEME VOYAGE Le F.*. expert ennine le néophyte et va tui faire exceuter le troisitme voynge. Pendant ce voyage, le candidat parcourt ta région du feu; quand il en est sorti, le P+, grand expert lui dit: Puissent les flammes dont tu as été environné, & eiller dans ton Ame tes senti- ments de gratitude ct de vénération que tu dois & Etre supréme! Puissent-clles allumer dans ton ecenr l'amour ponr fa vertu ct pour tes semblables! Conserve | toujours dans ton esprit cette morale sublime, commune a toutes les nations : Ne fais point & antrui ce que tine vendrais pas qu’on te fit. Tue ta route, et si tu en sorti vainguenr des Céments, je tabaudonne & toi-méme; poursuis seul 5 le conrage, Dien te conduiea, jo Pespere, oft tu dois arriver | pour reeevoir la lamivre. LE RAMEAU D’OK D’ELEUSIS 85 Li, on laisse le récipiendaire se diriger seul un instant; il doit étre prés de at | porte du temple oie sont deux F.*. armés de glaives; Cun deus lui dit: Ou vas-tu? as-tu rempli les conditions exigées pour étre admis parmi nous? Aprés su réponse, Vautre K+, Ini dit : Sais-tu que pour entrer dans notre ordre, il faut étre lid par un serment ter~ rible, qui est pour nous un garant de ta diserétion? Ge serment ne blesse ui Tobdissinee que Ww dois aux luis de ton pays, ui ta evoyanee religieuse, ni Phonneu En voici les principaux points + 1 Un silence absolu sur tout ce que tu entendras, v nous; 2 Lobligation de pratiquer les vertus qui émanent de la divinité, de com- battre les passions qui déshonorent I'homme et le dégradent, de secourir les hommes tes FF.+., dat-il Ven cvdter ta fortune et ta vie, et de donner exemple de lobdissunce aux lois de ton pays; 8° Enlin, de te gonformer et d’ubdir aux statuts géuéraux de Pordre, ainsi qu'auy reglements particulicrs de cette respectable Loge. Consens-1u 4 préter ee serment? Re. Oui. Puisque tu consens, je vais demander pour toi la faveur d’entrer dans Ie temple; as ef apprendras parmi mais réfldchis anparavant, car une fois que tu y auras pénéwé, il n'est plus de retour pour toi. Aprés su réponse, le V.", Ga". expert [ait [rapper pur le néophyte deux grands me surveiltant dit: coups irréyuliers a la porte du temple; le deua D.-. +. premier surveillant, on frappe irrézulitvement & la porte du temple. Le premier surveitlant répéte Vannonee au Vén.+., qué répond Voyez, mou H.*., quel est le mortel assez audacieux pour user yeni troubler HOS nystére 7 LeF ble répond : est un homme libre etde bonne muwurs, qui désive ue Le Venn. dil: ‘ecu Macon. Demandez-lui sun noi, sou Tecu Macou. we, Sun état civil, eb sic’est bien sa volout On exceute cel ordre; aprés su réponse, le Vén.*. dil: Demandez-lui comment il est parvenu jusqu'au parvis de ce temple, iuacees- sible aux profanes. Le F.*, terrible lui fuit ectte question, & laquelle lz F.°. expert répond Ma renoneé au sitcle, il a pénciré dans Le sein de la terre et dans Te séjour de e Tair, des liens des préjugés et des souillures fa mort, il a parcoura tous les sentiors de Ta vie; et, ayant été puvilié pa Yeau et le feu, il cu est sorti délive du view, Le Vin, dil: Accordez-lui l'entrée du temple. Debout, mes FF.*., et a!ordre. Lorsque le néophyle est entrée, onreferme lu porte avee bruit : ———— i i | 36 LE RAMEAU D'OR v’ELEUSIS Le Vin.. dit : En place, mes FF.*. Fe F.», des cérémonies fait asseoir le récipiendaire au milieu du temple, et le Ver. sSadressant & lui, s'exprime ainsi : Je dois vous faire connaitre que le premier principe @'un Frane-Macon est de croire en Diew et de Padorer; son étude est de satiacher & distingner le sacré du profane et la lumitre des ténvbres. R.-. C’est ma conviction. D.*. Cette crovance fait honneur & votre coeur et & votre raison, elle fait la base de la vraie philosophie, et si quelques hommes doutent de existence de Dieu, c'est qu'ils eraignent sa justice. D.+, Quelle idée aviez-vons de notre société avant de vous y présenter, et quel est le motif qui vous a fait désirer d’y étre admis? R.-. Sai toujours pensé que Ja Frane-Magonnerie était une société toute philanthropique, et que parmi les vertus quelle enseigne on doit placer au premier rang Vabnégation de soi-méme et le dévouement au bien-ctre de Taumanité. D.°. Vous étes dans le vrai, cette institution remonte a la plus haute antiquité, ses dogmes reposent sur Jes prineipes de la fraterni ion, eest l'étude de la sagesse, qui sert & discerner la vérite, e’est oeuvre bienfaisante da dévelop- pement de la raison et de intelligence, c’est le culte des qualités du coeur humain et la vépression de tous les vie Le Vénérable interroge le néophyte sur les questions qicon lui a posées dans le cabinet noir, dans le cas oie elles ne seraient pas @ la satisfaction de Vatelier. 65 sami Liidée qu’on se forme de nous dans Je monde est fausse, on nous a représentés comme re nis par des motifs vagues et ridicules; on nous dit ennemis de la socicté, et vous trouverez parmi nous les amis les plus ardents; ou nous a peints comme une socicté sans principes religienx, et la morale religicuse est le fonde- ment de notre Ordre. Si nous admettons parmi ous lhonnéte homme de tous les cultes, c’est qu'il ne nous appartient pas de seruter les consciences, et que nous peneons que l’encens de la vertu est agréable a Dieu, de quelque maniéve quil soit offert; la tolérance que nous professons west point le résultat de Pathcisme ou de impidté, mais seulement celui de indulgence et de la philosophie. Enfin, été de gastronomes; vous allez connaitre la ou nousa représentés comme une soe boisson qui sert A nos repas. Le I+. des cérémonies lui donue le vase Camertune. Cette coupe est emblématique: lamertume de ce breuyage symbolise ke diflie cnlté qu'on a de quitter les mauvaises labitudes qu’on a contractées; suiver avee nira= 5 Juissez ce courage le chemin de Ja vert, et ne vo amais rebuter par les riétés que les passions pourront vous opposer. D.. Yous promettes d'étre bienfaisant, vrai, et d’ebéir strictement & la Joi morale ? Re. Oui, je le jure. LE RAMEAU D’OR D’BLEUSIS 87 p.*. Vous promettez d’éviter toute querelle, de vous défendre de ’intempérance et des excts? R.Je le promets. Dy. Vous prometier d’étre circonspect dans vos murs et votre conduite, affable envers les hommes, vos FF.*., de cultiver toutes les vertus et de propager Ja science et la vrai lumiére? R-. Je le jure. Le Vén., stadressant @UAt.*., dit: Nest-il aucun de vous, mes FI'.*., qui s’oppose a la réception du ncophyte N...? Silence général. Ce silence (uu néophyle) vous prouve Pintérét que Yous avez inspird aux FF.-. qui veulent bien, pour vous, abréger la durée des épreuyes. F.+. M.r. des eérémonies, conduisez le néophyte & Pautel pour qu'il y préte son serment. Il exteute cet ordre. Mes FV..., debout eta Pordre, glaive en main. Ensuite le Ven.*. s'adressant au neophyte, il dit : Cousentez-vous & préter le serment qu’on vous a lu avant d’entrer daus ce lieu? Diapris sa réponse affirmative, le récipiendaire préte le serment. SERMENT Je jure, en présence du Sublime Architeete des mondes et de cette respectable assemblée, sur le livre sacré de Ia loi et sur Ie glaive, symbole de Phonneur, de ne jamais révéler, & qui que ce soit, aucun des mysttres de la Frane-Magonnerie, qui vont nrétre confiés. Je promets @aimer mes FF.-., de les aider et secourir selon mes facultés et au peril de ma vie, Je promets de donner l'exemple de ance aux lois de mon pays et de la pratique des vertus, de travailler cons Tobéi tamment a perfectionner mon étre et & vaincre mes passions. Je promets enfin de ine conformer et dobéir aux stututs et riglements de lOrdre. Le récipiendaire, la main droite sur le livre sacré de la loi et la pointe d'un compas sur le coeur, répete apres le Vén.-. le serment. Ensuite le Vén.s. lui dit: Que le Tout-Puissant vous soit en aide. Le muattre des cérémunies fait descendre an neophyte les trois marches de Pautel et le place au miliew du temple; les FF.-, sont debout et &Vordre, lo Glaive en main divigé vers le néophyte; alors le Vén.-. dit: D.-. Que demandes-tu? Re. La lumicre. Le Vin. frappe un coup de maillet, que les surveillants répétent, et dit: Vous étes dans | encbres, je vous denne ta lumiore, On lui dte son bundeau, ef &Uinstant, comme un faridne, coma une ondbre, comme une vapeur, tout « disparu, un éclair brille devant lui, trois cassoleties de purfums brilent devant Vautel, le temple est resplendissant de lumiére, le Ven. dit: Ne craignez rien des armes qui sont tournées contre vou que les parjures ; mais elles sont prétes 4 voler de ce secours. Les FF. , elles ne menacent votre défense, si vous avez besoin alors quittent leurs glaives, le Ven. dit : maitre des eérémonies, conduisez le nouveau F.*, & 'antel, pour que, libre de tous ses sens, il contirme son serment. Le néophyte réitére son obligation. aMlors le Vén.*. lui pose la pointe de son glaive sur la téte, et dit : Ala gloire du Sublime Architecte des mondes, au nom et sous les auspices en vertu des pouvoirs qui m’ont été conlics, je vous erde et coustitue ap- prenti Macon et membre de la Resp.”. Loge de... Le néophyte redescend de Vautel, et le B+. Mr. des cérémonies le conduit & Ta droite du Vén.*., qui lui dit : de. En signe d’adoption, je vous revéts d’un vétement savré (il lui attache le tablier) que nous portons tous; il est!’embléme du travail, et il vous donne le droit de yous asseoir parmi nous; vous ne devez jamais vous présenter dans le temple sans en élre revétu. Ib lui donne des gants blancs. Ne souillez jamais la blancheur de ces gauts, en trempant vos mains dans les eaux bourbeuses du vice. Mon F.-., c'est 1a désormais le seul titre que vous recevrez et que vous donnerez en Loge; nous avons, pour nous reconnaitre, des signcs, des paroles et des attouchements, HM hui donne Vinstruction complete du premier degré. La Magonnerie est conaue dans tout Punivers; quoiqu’elle soit divisée en plusieurs rites, les principes sont partout les mémes, et vous deves les mémes sentiments d’amitié & tous les Macons, quel que soit le rite auquel ils appar- tiennent, Le Vén.-. Vembrasse par trois fois, et lui dit : Allez maintenant vous faire reconnaitre a l'occidents prenez place mes FF." Le F.*. maitre des cérémonies le conduit & Voccident pour rendre les signe, paroles et attouchement. Apres qwils ont éé rendus, le ¥.-. G deuaiéme surveillant expert dit au ¥.+, deuxidme surveillant, les signe, paroles et attouchement ont été rendus pat le F.-. nouvel initié lidclement Les deua surveillants répélent successivement Uannonce. Alors le Vén.*., apres avoir frappé un coup qui est répété par les deus surveillaats, proclame comme suit le nourean Fo. en qualité @epprenti el dite LE RAMEAU D'OR DELEUSIS 89 PROCLAMATION ‘Ala gloire du Sublime Architecte des mondes ct sous les auspices du..., je 4 présent, et pour toujours, membre de cette Resp.. Loge, le _ (nom et prénoms) au grade d’apprendi Macon, eb yous ete proclame We Te. Cher invités, mes FF’.*., & le reconnaitre en sadite qualité et 4 lui préter aide et protection au besoin. Aprés la proclamation, le Vén.-. frappe un coup et dit: FF.-. premier et deuxié colounes & se joindre & moi pour nous fuliciter de T'heureuse acquisition que POrdre et la Loge viennent de faire d'un aoaveau V.". et d'un nouvel ami. Les surveillants répitent Uannonce; ensuite, le Ven. dit: Amvi, mes FF.-. On fait avec le Vén.. te signe et lu batterie du premier degré. Le nouvel initié répond : “me surveillants, invitez les FF.". qui se tronvent sur vos «ML. Ven. et Te. Ch. FR. je ne consultais que mes forees, je serais décidé & garder Te silenve; mais comme ici nous combattons lamour-propre et les préjugés, je pense que je dois faire preuve de bonne volonté, persuadé que vote indulgence ne me fail- lira pas. > En venant parmi vous, je erois que fe hut de la Shonnerie est d'aphini le chemin de la vertu, d’établir un réseau de fraternité hamaine, et de remédier au ice de notre organisation soviale; en effet, depuis mon entrée dans ce temple auguste, je vois que cest i cette glori nous yoyons les inégalités tre, les Magous former un faiseeau indivisible, mareher sous Ia méme bannidre ave une seule difference, colle que se fin que tendent tous vos efforts ; ici sociales dispa dounent le zéle et la vertu qui sont avcessibles & tout le monde; en un mot, mes FF... est dans les temples macouniqnes que Von voit consaeré ce divin principe de Pégalité humaine; cette tiche est grande et belle; elle exige une vie tout entitre de sacrilices ct de Lravaus; aussi est-ce pour nous l'apprendre quele Vénérable nous présente le tablier de Pouvrier. » La Maconnerie fut solennelle et utile daus tous les temps, mes FF.*., ma surtout aujourd’hui que son utilité se fart sentir, dans ces temps mauvai sans altération sc » dans: ve sidcle de scepticisme oit les méchants sont devenus honnétes hommes a& force de sophismes, oit le vent de 'égoisme a dessévhé tous Jes coours. C'est alors que la Maconnerie parait belle et vierge de tout contact impur, dans ces passages de calamités; c'est parmi nous que les bounes traditions se conservent, et x Macon- nerie transmet sain et suuf son heritage aux géncdrations qui la suivent; c'est dans Nos temples, je crois, que la vertu vient se réfugier lorsqu’elle se voit rebulée par le reste des humains. » Maintenant, mes FF , que je vous ai fait comprendre comment jentendais cette sublime institution, qu'il me soit permis, en finissant vette profession de fui, | | i 90 LE RAMEAU D'OR p’ELEUSIS dadresser quelques remerciments & notre HL. Véu."., qui dirige les travayy avec une si louable et si babile persévérance. » Lo Fr. Mu. des cérémonies se joikt cu nowvel initié pour la batterie, o le Vén.*. dit ensuite: Pre itCZ Par Votre J ‘iduité aux travaux et par la pratique des vertus, dont vous vous étes imposg Yobligation, de pénétrer plus avant dans nos myst que les Me he refusent jamais aux FF. Lorsyn plwe, mon F.-., en téte de la colonne de septentrion, m a s, et de recevoir les faveurg qui sen rendent dignes. le nonvewe Far. w pris place, le Ven. dit: En place, mes F. Puis il prononee Ualocution cieuprés : est dans lantiqne Egypte que les premiers sages, constitués eu corpora. tions nombrenses, ctuditrent en commun Je grand art apprendre a leurs som. lables los uoyens de gottter ivi-bas quelque peu de cette félicité qui nous est promise dans tm monde meillear. » Ces hommes dévow s avaient compris que le bat qu’ils se proposaient ne pouvait étre atteint qu’en accomplissant une tiche bien aride ct bien rude, surtout 4 cette époque de harbarie, e’est-A-dire en amenant les hommes i se rendre mo- ralement solidaives les was des autres, en gravant dans les coeurs le mot saeré : fraternité. » Llordre véndré de la Frane Magonnerie date de cette époque. Quelle origine plus belle, plus digne de cette sublime ins tution peut-on lui donner? » Oui, mes FF.*., le jour oit il yeut un opprime a défendre, une larme A sécher, un combat & livrer a I’¢goisme, un martyre 4 endurer pour la sainte cause de Pbumanité, ce jour-la vit éelore la Frane-Maconnerie. » Crest sur les bords du Nil qu’on edlébra d'abord ses mystires; c'est 1 que les premiers ndophytes recurent Uinitiation; e’est de 1& qu’ils se répandirent ensuite sur les deux hvanisphires. » Ces apdtres de la vérité eureut sans doute de grands obstacles & surmonter, de grands périls a affronter; ils dureut étre en butte 4 de nombreuses persé- eutions. » Muis tous les moyens furent mis en pratique pour Gelaiver Les esprits, pour polir les usages, pour adoucir les moours ct amener les hommes it Péiat do socittis policé » Et pourtant, mes FF. ., il nous reste eneore beaucoup di faire ; mais notre dvdrante dans ses wavres. Chique jour, ne détachons-nous pas un fragment de l'édifice d’iniquité que renferme le ccour des mortels, pour le remplacer par le germe d'une veri? sage institution es per: » Cesta nons de cultiver levaste champ de Vintelligence humaine, de jeter les semences d'tne philosophic bicvfuisaute, de montrer Ia route da bonheur, de pré= cher les saintes maximes de la [raternité, LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS 91 » Continuons done notre lonable travail ; que le profane soit heureux par nous; que Vexemple de notre amitié lui inspire le désir de demander la lumié » Quil vienne prendre part au développement des questions qui sont l'olyjet de nos travaux, qu’il vienne entendre nos paroles de paix, de tolérance, @union et de charité. » Alors il remereia le Sub.*. Avc.*. desmondes de Iui avoir ouvert Ie temple de Ja vérité, Et vous, P+. nouvellement initié, dés ‘e maconnique, de toute idée matéricile ; étudiez les grz-vous, si vous voulex pour suivre gloricusement la carr symboles, purifier votre cour, s seignez & vos somblables | s'aimer entre eux el A ramener ceux qui s’égarcnt mez par Ie monde la parole de la sagesse, en- dans le sentier de la vertu; instruisez les ignorants et soulagez ceux qui souffrent. » Les trois Iumidres places dans le temple siguifient la winilé, eest-i-dire création, destruction, régéncration; les sages de Tuntiquité Pont représentée par le delta, le plus simple et le plus parfait des polygones réguliers. Les deux colon nes & Penirée du temple représentent les deux solstices et les deux hémisphires, elles marquent Ia marche apparente du soleil pendant les donze mois de Pannde, symbolisés par les dou colonnes qi existaient suv le plateau de la Tartarie, et sur lesquelles étaient gravés, non-seulement les phcnomines de Pastronomie, mais encore les prineipes de toutes les sciences. Le signe donné & Tapprenti pour le faire recounaitre se compose de l'équerre, du nivean et de la perpendiculaire; pour bien en saisir les s alléyoriques : Pattouchement ou ye travaux d'Herenle. L'vistoire de Joseph parle des denx sens, il suflit de se rendre compte d batterie 11-1 signifie les chi PEvangile ces outil » les ses créées par un seul Dieu; 4-1- trois paroles de « Cherehez, vous wouverez; frappez, il vous sera ouvert; demandez, » et vous recevrez. » Trois pas sont la marche, elle la méme signification ; trois ans sont Fige d'un initié; du nombre trois dépend la découverte des trois prin cipes chimiques qui donnent Fanimation a tout l'univers : sel, soufre et mereure; des trois regnes de Ja nature, le végétal, fe minéral et Panimal, ame, esprit et Corps, naissance, existeuce et mort; enfin, le nombre trois est chez le philoso= phes le nombre par excellence, il était révérd dans Pantiquilé comme Fimage de Vharmonic parfaite, car il trouve des applications sans fin dans la nature el dans toutes les sciences. » T....., ce mot de pas: niques, c’est le nom du premier ouvvier quia st. manier les méianx, les aualyser, les eombiner, | e désigne les arts mide es allier pour les rendre plus ductiles, c'est le fils de Lameck et de Salla, le Vuleaia des Gress Ia fameuse Noémie ctaitsa swur, clle april les femmes a Liler la laine, et Jes Gres Font adore sous le nom de Mierve. est le nom Wane colonne du temple, il est aussi le nom ime fils de Siméon, qui fut pére des Jakinites (des hommes justes) ; dans la langue primitive, chaque nom rendait raison de Pétre anquel il s‘appliquait : » La parole sacrde J. du tro Cest In /sedaka (bientaisance), premicr éehelon de Péchelle mystéricuse que les initiés de Memphis et d’Neliopolis devaient monte elle est enenre Je septitine elle dernier sous Ie nom de PAcbounch; ainsi les sages Vout cousidérée comme Je commencement et Ja fin. LE RAMEAU D'OR D’ELEUSIS » B... Ge mot signilie force, beauté. La foree et la beautd sont la perfection de tout la sagesse invente, et la force et la beauté soutionnent. » Le tablier donné a Vapprenti est Ie symbole du tra nous devons constamment travailler 4 vain général de Phumanité. » il, il nous indique que et & contribuer au bien ere Nus passions: Jeune initié, éeoutez-nvi. Enfermé dans un lic sombre, livré & une mdditation profonde, eu face objets lugubres, vous wvez di réfféchir sur fa vanité de choses de ce monde perissable; vous avez saus doute compris aussi que, par cette allégorie, Cerdre macounique Yous apprenait que, pour entrer dans son sein, il fallait, dépouillant Je vieil homme, mowir au vieo pour rensitre a la vertu, Le bandeau qui couvrait vos yeux cst embieme des téndbres vit les profanes sont plongés. Le soleit évlaire Punivers. C'est & vous d’initer vet astre bienfaisant. La lune adoucit Je denil que les téntbres de la nuit jettent sur ta terres elle guide nos pas tremblants au milieu de Vobscurité, par sa présence elie aunouce qu'il nest point de téutbres assez épaisses pour dérober le crime & Feil du Iéhovah. Ainsi en est-il de tous nos embiimes. Le compas indiyue Vexactitade et la droitare de nos marurs. Liéquerre sert & mesurer la justice de nos activns. Le niveau montre que tous les hommes sont éyaux. Mais respecte dans Ja société civile les distances Glablies ou tolérées par a Joi. La perpendiculaire démontre la stabilité de YOrdre, dlevé sur toutes les vertus. La druelle nous invite & eacher les défuuts de nos frires. Un sa » pése jamais tes semblables dans un scul bassin, et si we a dit: « Ne Jui du mal Pemporte, + dtes-en ce que la faiblesse humaine y amis de charge, ct que ka chavité come » plite le poids du bien. Tu rej Enfin cette houppe deateléc qui s’entrelace designe Vuuion de tous les fréres, et Ie secret qui doit encadrer nos mystéricuses eérémonies, Bien d'autres emblimes vous sevont développés : il n’cn est pas ence Méditez sur ceux qu'il vous est donné de eunmuitre aujourd'hui. jouiras ainsi Fauleur de toute bouts, » temps Aprés cette allocution, la parole est aecordée au Vs. orateur, DISCOURS SUR LA MACGONNERIE che Pe, » Essayons de nous rendre compte de fa Mu » Quelle est cette institution qui a traversd les ages suns subir aucun change ment notable? qui acu pour premiers néopbytes ees hommes que la Gréece déilia Torsqu’elle était ignorante et barbare, el, plus tard, dévora du nom de sages? qui, ‘onneric dans le si¢cle dernier, compla au nombre de ses udeptes Vellaire, Helvétius, Frédéric Il et Franklin, plus tard, Lafayette, et de nos jours encore, Vclite de la LE RAMEAU D'OR D’ELEVSIS 93 magistratare, des camps, da barreau, du commerce, de la littérature et des arts? » Qnelle est done cetle institution qui rapproche tant de professions rivales qui courbe sons san niven les tétes Jes plus superhes, et fait que les rois ens mémes obéissent sans murmurer a un seal eoup de maillet, comme pour confir= teligence? ea mer par un auguste suffrage que la force est soun » Quelle est done, encore une fois, cette institution sublime qui, tantot tolérée, tantét persceutéc, mais jamais yaiuene, a résisté 2 tous les dissolvants et unit au jourd bui, par le simple nom de F.*.,les hommes de toutes les eontrées du monde, ‘comme elle les unissait il ya cing mille ans? Des rives du Nil 4 celles du Gange, @'Athénes 2 Rome, de Rome a Paris, de cette eapitale da monde eivilisé’ celles des trois royaumes 7w'enferme Océan, et jusyiaux plages reeulées du continent auquel Améric a donné son nom, Ja Maconaerie unit les hommes par un lien seeret sans demander i aucun quel est son langage, quelle est se couleur, quelle foi il recut de ses pores; et tous ces hommes, Ctrangers les uns aux autres, se saluentdu nom de frdres et se reconnaissent aux signes, aux attouchements mys— clairée d'un rayon divin, inventa térienx que la sagesse des prétres de Memphis, pour le bonheur de 'humanité & lombre des pyramides. > O mes FF.+.! plus je cherehe ct moins je comprends; Vesprit se perd dans un abime sans fond, ov plutot fentrevois une Iumitre qu'il ne nous est pas encore donné de s » Maisil me semble que je puis, cache cette Jumiire aux profanes et méme aux Macons, qui, se contentant de ce sans indiserétion, soulever un coin du voile qui titre, jouissent de ses prérogatives sans chereher A en conuaitre ['essence. » Jovois ces mots écrits sur Péphod du grand hiGrophante : vert, science. est Li la Maconneric, c'est la son but + amener les » Oui, jo ne m’abuse ps hommes & la science par dans son éternelle sage: pletou mensonger, n’aurait-il pas pu vouloir que le complément de la science se a vertu, ila vert par la science; et pourquoi Diew, , laissant aux profanes tes illusions d'un savoir incom- trouvit dans la vertu; enfin, qwil ne fit pas possible d’arriver & l'une sans ctre doné de Vautre? Et par ce mot, vertu, je n’entends pas cette moralité banale que levulgaire préconise, dont la sacicté se contente, mais qui n'est le plus soavent qu’hypocrisie et corruption; comme par le mot science, je n’entends pas cette fa- bien cette conde qui s'alimente par la mémoire et se puise dans Ia lecture, mais connaissance intuitive de ce qui est; en sorte que le poste latin qui s‘écriait dans un beau délire (Virgile) = Felix qui potuit rerum cognoscere cansas (Heureux celui qui peut connaitre les principes des choses), écrivait non-seulement un beau vers, mais ésumait une pensée maconnique. » Ainsi, vertu, seience, voili ce que la Maconnerie donne a ceux de ses dis ee ot ne s‘arréteront Ples qui auront le courage de suivre la route qui lear est tr pas lachement au seuil du temple. » Ah! qui ne consacrerait sa vie entiére ponr obtenirune partie, quelque faible quelle soit, de ce beau lot offert par la Magonnerie au genre humain ! Ne nous 94 LE RAMEAU D’OR D’ELEUSIS étonnons done plus si cette institution a bravé les injures du temps, resisté aux orages, & la perséeution, al'indifférence; elle porte en elle un principe éternel de vitalité, » Ponr nous, mes FF.*., appelés & concourir an grand ceuvre de la régénération humaine, x conserver le dépat des vartus et de science, transmis par les premiess Macons & Jones Jes fore Apri tions ct le trone de bienfaisanes; en «FP.. premier et second surveillaits, annoncez sur vos colonnes que si quel. > descendants, appliquons toutes les facultés de notre esprit, toutes sde notre ame & nous rendre dignes de cette noble tiche (1). » cette alloctition, le Vén.*, ordome de faire cireuler le sac des proposi- vite if Trappe un conp et dit : ques FF.*, ont des propositions & faire, la parole leur sera aevordé Les surveillants répitent annonce, pris le Vén.*, s’adresse aux FF.+. visiteurs en ces termes : «T.. Chi. FF. visiteurs, » lest bien doux, ce nom de FF.*. que les Macons se donnent entre eux; a quoi serviraient, en effet, la sagesse, la science, la connaissance de la vérité, si le bonheur de 'humanité n’était le but sacré de notre sublime institution? Et com- ment ce bonheur serait-il atteint sans la bienveillance mutuelle des hommes? Que serait Ja socicté sans Ia fraternité 2? » Votre présence, mes FF.°., nous comble de joie; venez done souvent parti« ciper a nos travaux, les éclaiver de vos lumitres et augmenter d'un anneau la chaine symbolique qui uni les vrais Macons. A moi, fréres, moi! Par une batterie Par trois fois répétce et vivement nourrie, ‘Fémoignons notre joie, exprimons le bonheur Que dans ce jour superbe éprouve notre cour. Signes, batterie, ete. Ensuite le F.-. seerdtaire donne lecture de Vesquisse-des travaux du jour, le Vén.*, invite les FV.*. & prendre la parole s'ils ont des observations a faire, puis il procéde & la suspension des travaux. SUSPENSION DES TRAVAUX . frappe tn coup, et dit : Debout et & Yordre, mes F 's dravaux. ‘me surveillant, quelle est votre place en Loge? AVangle de Ja colonne de septentrion. D.-. Pourquoi, men ¥, R.°. Pour veiller au maintien de Vordre et & Ia parfaite exeution des travaux. D.*. Oit se tient le premier surveillant? R.°. A angle de la colonne du midi, i Voceident. D.", Pourquoi, F.". premier surveillant? sey pour sus- (1) M. Chastaing. LB RANEAU DOR D'BLEUSIS 9% B.*. Pour domner le signal de la suspension des travaux. D.-. Oi se tient le Venérable Rw. A Forient. D.. Pourquoi, mon F.: R-. Le Vén.". se tient dans cette partie pour éelairer les travaux de cette Loge. D.. F. re surveillant, combien de temps trayaillent les apprentis Macons? Ka. Depuis le milien du jour jusqn'au milien de ta nuit, D.-. Quelle heure esi-il, .-. premier surveillant? Re. Hest minnit, Ven", Dar, Le Ven.*. dit: Puisqu’il est Pheure de suspendre | s travaux, joignez-vons Amoi, mes FF.*., peur ¥ procéder. Alors le Vén.*, donne Ie baiser de paix au B, maitre des eérémonies, qui le porte aux FIR", premier et deuxiéme surveillants, en leur donuant le mot de semestre ; ensuite le Vén.". descend de lautel et fait la priére suivante. Tous les FF.*. se placent comme a lonverture. « Pere de Punivers, source feconde de lumivre ct de vérit, sance pour ta bonté infinic, les ouvriers de ce temple te rendeut mille actions de pleins de reconnais- grice, et rapportent i toi tout ce quils out fait de hon et utile dans cette .*, Contime de proteger journée, oitils ont vu s‘aceroitre le nombre de leurs ¥ do plus en plus vers la pertcetion, et que Pharmonie, le leurs travaux, dirige-l concorde et union soient a jamais le triple ciment qui les unit. » Le Vén.-. remonte a lautel, les surveillants vont & leur place. Le Vén.-. frappe trois coups; suivant la batterie, les deux surveillants le repitent, et it dit: «Ala gloire du Subl.-. Avch.*. des mondes et sous les auspices dc.. .. les vat suspendus. Retirons-nous en paix, travaux de Ja respectable Loge de... mes FI.*., ot qne Pesprit de Dieu veille & jamais sur vous. » Le Vén., dit: «A moi, mes FF.. » ‘Tous les F.-, font le signe et Ia bat~ terie, ote. LE PAPILLON Volage amant des flours, papillon fortuné, Que ton sort a d'attraits et qu'il me fait envie! Nulle chaine, hélas! ne te lies Par ton penchant seul eutrainé, De plaisirs en plaisirs tu proménes ta vies ‘Tu cours de fleurs en fleurs recueillir l'ambroisie. 16 LE RAMEAU D'OR D'ELEUSIS | Tantdt du lis naissant tu dérobes email, | Tantdt, malgré son épine cruelle, Vainqueur de la rose nouvelle, Ta ravis son brillant corail. | Toutes les fleurs recoivent tes caresses, | Toutes les fleurs te cédent leurs richesses; | Bien différent des mortels malheureux, ! Qui souvent ferment ta paupidre : Sans avoir pu goiter, dans leur longue carridre, Le moindre des plaisirs, objets de tous leurs veux. IL est vrai qu’abusé par 1a flamme infidéle, ‘Tu vas lui confier ton aile, Et te livrer toi-méme & son éclat trompeurs Mais si la mort interrompt ton bonheur, ‘Ton dernier vol au moins lemporte au devant d'elle; | ‘Tu meurs Vheureux jouet d'une agréable errenr. Et Petre infortuné que la raison claire, Qui de cet avantage ose tant se flatter, fe lumiére Ne tire d'autre frnit de sa Que de prévoir sa fin qu'il ne peut éviter, FETE bE LORDRE MACONNIQUE BANQU SYMROLIQUE Les banquets symboliques sont de la plus haute antiquité, Tous les ans, la statue d'Ammon était portée aux contins de I’Egypte et de Ethiopie ; c’était Li que les Higrophantes des denx nations offraient conjointement un. sacrifice et célébraient le triomphe de la Iumiére sur les téndbres par un festin sacré, nommé par les Grees Héliotrapes {table dn soleil). « Le soleil, disent-ils, embellit et décore Ja nature : c'est & lui que nons devons le feu de Pimagination, les saillies de l'es- prit, la sublimité des pensées, Ia profondenr da jngement, tout ce qui carae- térise intelligence dont "homme est doué; il est le principe du mouvement de la vie.» Le moment ehoisi pour Ia eélcbration de cette féle indique que le soleil, ayant chassé les téndbres, se tronve alors dans sa_plns grande splendenr; les sages de Vantiqnité ont tonjours sotenn: cette Epoque, Vattention qu'ils doanaient affers quien re eA concovoir des idées dines de la grandeur du moteur de toutes choses, Ine doit ex 1 monvement des astres, A leurs variations et anx uiltent, les a conduits & reconnaitre les perfeetions de la nature jer qu'une seule fete d'Ordre, soit an réveil de fa nature, soit lorsque te soleil se tronve dans plus grande splondeur; car c'est une anomalie de célébror par un banquet le repos de li 1 ure, ested dire son défuillissement, ow mieny eneare la mort apparente du soleil. Eidies les mythes orientans, et Principalement celui d'Isis (la nature! Osiris ‘Ie soleil, mis chere! & mort par Typhon (le génie du mai). ant sur les ords du Nil son époux Dans le but de fixer l'esprit de l'homme sur des combinaisons mer veilleuses, il a fallu se servir d'alkégories et de s mboles, images agréables qui représentaient Une morale pure, simple, naturelle, et excitaient en meme temps la pratique de Ta vertu Lallégorie adoptée pour la féte dont il est ici question es Montée du soleil; cette forme, qui pr Sussi la recherche de art. tine pyramide sur= ‘nie une idée de la perfeetion, rappelle Au milieu de FOrient, et au-dessus du trine, est un trian Au centre duquel brille Je nom det >. Du coté du midi, dans un transparent, se trouve un soleil élevé an-dessns ale en forme de gloire, 98 LE RAMEAT p'oR p'RL dan tombean aupris duquel on a placé un oranger chargé de leurs et de fruits verts, On distingue davs la salle des banquets différents emblimes relatifs a lastro- nomic; sur Ja table, devant le Vénd coupe et un chandelier & trois branches, avec l'inscription : Sages Bonté. Tne doit y avoir qu'une seule table, dispo SS, le Ve leur rang en loge; aus deux extrémite veillants. able, est un vase contenant des parfums, une e, Justice, een fer a cheval; les FEL. et les se placent en dehors, excepté le maitre des eérémonies et le grand expert; 's les ofliciers, suivant rable oceupe le miticn de la table, ayant 4 ses cd sont les FF.*, premier et denxitme sur- Ta loge, en banquet, prend particuli¢rement le nom datelier; tout ce qui est posé sur la table doit etre rangé sur des lignes paralléles; il est des ateliers ott Von porte cette attention jusqu les alignements. ’ placer des cordons de conleur pour marquer La premitre ligne, en partant de Vintérienr, est pour Tes hougies, la deuxitme est pour les plats, Ia troisi¢me est pour les bouteilles ct les bouquets, la qua- triéme est celle des verres, et la cinquiéme, enfin, est celle des assicttes. Les bouquets sont bleu et blanc pour les dames, et pour les hommes, de couleur dillérente. Les ustensil ont des noms magoaniques; en voici Ia nomenclature : Ia table se nomme plate-forme: In nappe, voile; Ia serviette, drapean; le plat, plateau; Vassiette, tuile; la euillére, wuclle; la fourchetic, pioche; le couteau, glaives Ja bouteille, barrique; le verre, canon; les Inmivres, étoiles; les monchettes, pinees; les chaises, stalles; les mets en 4 néral, matériaus; le pain, pierre brnte; le vin, poudre forte; Peau, poudre faible; les liqueurs, poudre fulmi- nante; le sel, sible; le poivre, ciment on sable janne; manger, e’est mastiquer ; boire, c'est tirer une canonnée; découper, de notre sivele; il esttenps de Les f que la Magonnerie marehe au prog’ AI ne faut pas cont ‘est dégrossir. Ces noms ne sont plus ¢ disparaitre de nos vituels. Noublions pas set non a Pabsurdité. ire le banquet de la Loge symmboliqu mystique), décrite dans I + avee FAgape (seine s rituels des chevaliers Rose-Croix et des grands élas chevaliers Kadoseh; nous parlons ici dn banquet quia lieu ala fete d’ Ordre; ils se tiennent toujours 1 premier dearé, alin que tous les FF", et $S.°. puissent y étre admis. Le jour de la {¢ oan ie de Ordre, la Loge se réunit dan le temple, ct immédiatement apréx fa mise en activité des travaux, ‘installation des officisrs dignitaires a lieu, le Vénérable préte serment entre les mains de Vex-Vén.*., de bien et fidélement remplir ses fonetionss il recoit ensuite les rment des autres ofliviers dignitaire et procéde a lear installation suivant la forme d’u: Apres cette cérémonie, le pendant fe cours de age. oratenr présente le compte moral de atelier fe magonnique. Un comité, nommé par la Loge, établiva, quelque temps avant la fete @Ordre, des concours Tittéraires et philosophiqu importantes qni tonrnen! ne il donnera & traiter des questions la gloive ct & la prosperite de FOrdre. Les vainquenrs sereut couronnés avee eérémonie, et trois prix leur seront dévernés. Le premier, une médaiile d'or; Le denxiéme, une médaille d’argert; Le troi; e, une médaille de bronze. Lorsque ectte ecrémonie est terminée et les disconrs lus, le Véndér un coup de maillet et dit: «Les travaux sout s able frappe spent je vous invite, mes FF.*., au banquet symbolique » Tous les membres de In Loge se rendent 4 Ja salle du banguet, ot se trouyent reunis les S8.°. : Les banquets sont-ils symboliques ou simplement fraternels? Sils ne sont qne fraternels, s°il y wantour des tables que des bons vivants cherehant & passer agréablement quelques heures, il ne faut pas méler les choses sacrées anx profanes; poxrqnoi prostitn les insignes m FF, Aen etre revdtus? pourquoi c aaconniques en assujétissant les mots : dravaux du banquet? be quel droit un homme, parodiant un pontife, est-il venu appeler les bénd- dictions du ciel sur ee qui pourra fon Simple président, ne pouvai vu quelquefois) devenir une orgie? it apporter une sonnette au | tu de ce maillet révéré, embleme de Tintelligence qui commande, et ce maillet est-il, en ce cas, autre chose qu'un morccan de bois mis & coté d'une fourchette? Les hanqnets maconuiqu sont réellement partic intégrante de cette sublime institution, conime Vagape chez Ie: ancieas chevaliers; ¢'est-A-dire quis ne doivent Give qu'un symbole pour rappeler Fhomme a son état de faiblesse, & la Teconnaissance envers la nature, & la charité, a la fraternité et aux vertus qui en dérivent. Noublions pas «ne la Maconnerie ost une institution morale, religieuse, scien= tilique, commemorative et symbolique; si elle n'était qu'une réunion paeifique hommes n'ayant @antros liens qu'une amitié ct une estime réciproques, dautre Altrait que le plaisir sous le sceau du mystére, je ne concevrais pas comment, au Milien du naufrage oit Le temps engloutit toute chose, elle anrait pu survives & eet ayent infatigable. MISE EN ACTIVIfTE DES TRAVAUX Lorsque tous les FF.*. et $8.°. sont & leur place, le Vénérable frappe un coup de maillet et dit : «Prenez place a ce banquet, o& notre respectable Loge vous convie, pour Célébrer la fete de POrdre. : «Puisse ce banquet re: Quine donee joie y rer les liens de Ia fraternité qui unit les vrais Macons! e! [Lest permis & Vhomime de chercher dans les plaisirs cents Voubli des chagrins de la vie; ma pour que notre gaieté soit sans -". soufirent et gémissent peut- femords, souvenons-nous que plusieurs de nos ftre an moment méme oit nous nous réjouissons, adoucissons leurs maux autant Wil est en nous. 100 LE RAWEAU D'OR D'ELEGSIS L'Eleemosinaire fait cirenler la tzcdaka, ensuite le Ven. dit: « Que Pégalité, la concorde, Ia tempérance, la modcration prés . comme dans le temple méme, car il doit ctre pour uous un symbole comme nos autres travaux maconniques. Ine doit done pas avoir pour but de satisfaire un appétit grossier et sensuel; !a nourritnre est névessiiee & homme, mais elie és elle ne saurait done étre pour lui un sujet de plaisir. Ce n'est s que je recommanderai d’éviter surtout le seandale qui accuse son infirmis pas & vous, mes Fi résulte de Pintempérance, car Vintempérance ravale au-dessons de ta brute Thomme doné (intelligence. » Qu’nn hymne de reconnaissance envers le Sublime Architecte des mondles sanetifie cette union fraternelle! Prions-le de jeter un regard favorable sur nous, prions-le de bénir ces mets, ear c'est de lui que nous tenons tons Les jours les | biens de la vie et la santé qui sert & les apprécier; nous devons tout rapporter zu grand Jehovah. » Le Ven.*. frapp? un coup de maillet et dit: INVOCATION « Debout et i Vordre, mes FE. et S » Maitre Souverain de limmonsité, nous nous prosternons devant I eo; nous rendoas hommage & Ja perfection de tes plans lois. ernelles de ta say éterncls; dirige nos travaux, rends-les conformes & te loi, Gelaire-tes de ti are divine, qu’ils n’aient d’antre but que Ta gloire de ton nom, la prospé Ide Phomanité, lum de V'Ordre et le bien géné » Nes FF.*., e’est en son nom que je be Le Venérable feit cette bénédietion en la forme aeeoutumeée ; il prend ens une coupe, la remplit de vin, boit quelques gouttes et dit: «Cotte coupe est le symbole de ka vies elle va cirenler, et chacun de vous 3 ager en frares Je vin générenx qu'elle reuferme,4 ’ Festina. » boiras car nous devons pai comme nous devons partager les biens que kt bonté divine nous clispe si, at lion Pane boisson agrcable, cette eoupe “ait pleine de fiel, nous desrions nation, pa » que nons serions indignes de encore l'accepter et ¥ boire avec ya i nous n’étions préts 4 le Sublime Architeete des mondes Gloigne de nous la coupe amere dont Vadversité partager leurs maux; que ger les biens de nos FF.*. est 'embléme!... A moi, mes FFo. » On fait la Batt. et PAcc, +, Wusage. able prend Je chandelier et éléve en disant: perfectinns divines Apris la batterie d'usage, le Véndr aFais, 6 Sublime Architecte des mondes, que ces qielles soient Te seul gnide de notre soient toujours présentes & nos esprit $ sages, justes et bons. volonte, afin que nous soy » Que Pobseurité dispar de se, et qne a vrain lnmitre dis Verreur comme le soleil dissipe les ombres de Ia nuit; que le Sublime Architect des mondes conrre la terre de ses bienfaits et répande sa bénddietion sur tout pe les Winch qui respire. » Le Venérable frappe an coup de meilfet et di LE OWAWEAT WOR bELEUSIS 108 « Les travaux sont suspendus. » A ja fin du festin, les travaux sont remis en activité, et le Venerable fait porter Jes sept santés d’obligation ci-apris {© Celle du Souverain de la nation; ge Celle du grand-maitre, chef de ! Ordre; 3e Celle du Vénérable de la Loge; 4e Colle des deu Gelle des visiteurs, lorsqu’il y en a5 iers de la Loge; surveillants , Ge Celle des o} 7 Enfin, celle de tous les Macons répandus sur la surface da globe, Lorsqwil y a des FF jer Ia deruicre sauté dune allocution. visiteurs, le Venérable fait prc MANIERE DE TIRER LES SANTES +3 ils mettent le drapeau sur Je bras gauche ct se tiennent & Vordre; apres Pannonce faite de la santé que l'on va tirer, le Vénérable commande l'exercice comme suit : «La main droite au glaive! Haut Je glaive! Salut du glaive! Passons le glaive ala main gauche! La main droite aux armes! Haut les armes! En joue! Feu! (On boit en trois temps.) L’arme au repos! En avant les armes! Signalons nos armes! (Tous les FI.*. décrivent avee le verre, par bois fois, un triangle, dont la base est sur la poitrine.) Posons nos armes, un, deux, trois! (On pose les verres sur kit table avec Je plus d’ensemble possible.) Le glaive & la main droite! Haut le glaive! Salut du glaive! Le glaive au repos! (L’on fait la batterie et 'acclamation d’usage, les travaux sont suspendus.) La parole est suceessivement accordée aux FF.*. et SS, Lorsque le Véncrable a ordonnd de charger et aligner, et que tout est dispos un coup de maillet fait lever tous les KF. qui Ta réclament; aprés les sautés Wobligation, Voratcur demande lu parole et s‘exprime en ces termes + CREATIUN DE LA FEMME «Mes FF.*, et mes Suwurs » Le Sublime Architecte des mondes dit, et & sa parole la vie a quvert les sour= Vexistenve, le chaos enfante Vharmonie, Ia lumitre inonde les abimes de MGtendue et de leurs balui- Ciers eslestes; Jes sphives mélodieuses mesurert aus mondes nai Ces élernelles, Je fini coule de linfini, Le possible v nts le temps dans léternité; sur le globe de la terre se déroule un vaste apis d’émeraudes, toile de Neurs partumce tandis qu'au-des sun immense dome de saphir, semé detoiles seiutil antes, t CUhérée du firmament; les ruminants paissent herbe verte, les insectes bour- live et slarrondit anx cleus; les poissons nagent dans mosphive condeusée des canxs les oiseaux se balancent dans latmosphere donvent leurs amours; des mouvements et des bruits mystérieux s'élévent de tous les nes, de toutes les essences, et viennent s‘unir dans un concert sublime, RAWEAU POR DTELE: daus une immortelle symphonie, aux couleurs, any aromes, aux saveurs et aux formes; Fhomme incomplet, triste ct solitaire, préte une orcille avide & cette ou verture sans fin da Grand Arehitecte de Ja nature, 4 laquelle il mélera bientét voix reeonnaissante, et, poor se distraire, il nomme d’un nom qu'il invente la substance, les modes divers ct les rapports des attributs et des eres; le verbe eréateur contemple son onvrage, le wouve bien ct sapplisdit, » Mais l'ceuvre eréatrie est imparfuite encore, la terre ct les. ttendent, Vhomme soupire : un Gtre manque & tons ees étres, & deux empires une souve- raine, 4 Vhomme une comps son iime et 4 son bonheut gne} une vie manque ft sv vie, une ame manque a nile eréature naire encore & Dion sa partaite image; nulle part encore son eaehet divin v’askissé unc ieréprochable empreinte de sou rinité angus! Finetfable se reeneille dour pour resume son @ayre, pour termi- ner par une peroraison maguilique ee disconrs dont les plantes, les animaux, les étoiles, Vhomme, surtout, sont | pnissante, la plus parfaite des ere: Jéhova » Jusquiiei Dien n’a fait encore que vivil nest qu’un peu de boue anin Weuvee : pour cela, il Jui fant de la matiore vivante qu’it petrim des quintes- mots vivants et aninds. La plas belle, atures de. plus u couronnera Fesuvre divine, et applaudira trois fois. or Ia maticre iuerte, "homme lui-meme eda souffle cternel; mais il va eréer son chef- cences et des perfections de tous les dives evlestos. Auvibuts des substances, qua- lités choisies de les} mélodies et harmonies de la na zéphirs des champs et des fore formes des fruits et des split bonté, doucenr, amour et miscrico: prit et de ba mati evonrer done’ la veix da pire! Aceourez! o,wzne et Limi 2 des cious, brises des mers, voix des seaus, Gelat et partums des fleu Joiutai 2es, intelligence de Phomme et des ay Je de Diew es, reoures ¢L formez la femme! La femme, complément de tout co qui est, couronne de Ja création, reine du ciel et de la terre, ceuvre des ceuyres du Si saillent dallégresse, Mommie adore, Jes anges admin image, et trois fois s’applaudit. » Quelle plume céleste créature, 6 femme! toi qu'une lyre séraphique pourvait a peine eslébrer digne- moudes en Wess pure gneur la fem meéraive oscrait essayer Vanalyse de tes charmes ment, toi-méme en sais-tu bien le nombre et le puissance? L’homme seusucl et grossier Yarréte A ta brillante envelope. Mais ves vertus cachées, ees attraits de douceur, Vamour et de bonté, qui font de toi le plus jeux bijou tiré de Vécrin de Dien pour Fornement et le bonheur de Vhomme, invisibles, ces trésor pr profanes que nous sommes, nous les soupeonuon peuvent Veau pure et mystérieu tions antiques de la terre; je croi est sans doute de ces hymé tront les hommes de génie. a peine! Qui, Iss anges seuls pprécier a {a juste valeur, diamant fimpice aux seintillantes fu tes, a o! L’homme te bla Des tradi- phime, paree qu'il Uignor s avec les fill attribuerit aux esprits eclestes des amours elandes eos vicilles le; endes, lange doit étre jaloux de Phonimes es sublimes que sunt nés, que usisseat et ques » Des transitions admirables unissent entre eux les différents réznes de la ma ture: Ie coruil ct les mousses sontintermédiaizes eatre Ie wincval ef be plante, les polypes entre le végétal et Panimal ; le singe ente entre homme et l'ange. La femme est done Péchelon le plus élevé de l'éehelle terrestre des étres, son eorps est li plus belle des formes; c'était celle-ki que revétaient les a ambussadeurs de Dieu sur la terre, Son ame est Ia plus pir faite des essences immatérielles qui animent la matitve arganisée; la femme est homme et ange tout ensemble; se: étiques supérieures la rendent ciloyenue des deux mondes & Ia fois, les douces visions de Vavenir la consolent des mépris et des tyrannies du passé, et des injustices d'un présent plein d’amer- tume, de douleurs et de larmes. » Cest une Loi x fa brite et 'homme; la femme we at vertus m: leet immuable de la nature, aux ctres les plus intelligents et Jes plus parfaits: empire et kt domination, Doux symbole d'amour, la rose est I reine des jardin; Maigle altier, roi des airs; le lion, tyran supréme des foréts. homme régne sur le feu, sur Jes eaux, sur les vents et sur la foudre, sur les ani- muux et sur les plantes, sur toutes les puik globe. La femme, ce chel-d'euy souverainemeut sur l'homme, Nees animces et inanimées de son pisation et intelligence, doit done réegner Ves-tu pas née pour Pempire, toi qui, méme au sein de Pesclavage, sais régner sur tes maitres par le prestige de tes attraits et de tes eharmes; sur tes maitres, enfin, devenus tes esclaves volontaires et pros- ternés a tes pieds dans l’attitude de l'adoration et du la priére! ed’or » Olemmes! v’est a vous, aprés Dieu, que je dois, et la vie et toutle bonheur que Féprouve. Une femme m’a ports neuf mois dans son sein, et subi, pour me donner te jour, lauguste martyre de Ja maternité; une femme a bered dans ses bras mon enfunce et I’a endormie au bruit de ses caresses et de ses chants; une femme m’a nourri de sa substance; c a sa blanche mamelle que j'ai sueé, avec le lait, cet amour et vette tendresse; c'est & Pafleetion, au dévouement et a Ja teudre amitié d'une femme que je devrai les douces jouissances de Page mar, les consolations et les adoucissements de la vieillesse; merei done, 8 femm Wois fois merci, de tout fe bonheur que encore!...(1) » Aprés ce discours, la parole est accordée au F.", sverétaire. os! merci, fai reeu ct de celui qui m’est réservé U AVENTURE MAG. EN ALGERIE oir assisté & la brillante rd dans Pune de En soir, apres menais aut by éeaption d'un neophyte, je me pro ries solitaires Alger. I était onze heures + le silence qui régnait autour de moi u'tait interrompu que par les eris lagubres et bes qui, du havt des minarets, aanoncent Mheure aux fidiles eroyauts. Rien ne predispose psalmodiqnes de quelques Ja méditation comme ces eris prolonges et gntturau répétcs de quart d’hew en quart @heure, Cédant aussi a fa fatigue, Suite inevitable d’une chaude jownée U’Mvique, je m'assis sur un bane plus en fice Wane maison Wasser belle apparenee, et kt, donnaut carridre a inte ination, je révais, ave tout Je quigtisme des Orientaux, at x odulisynes, aux elles et & Yombrage que donne Ja bienfuisaute oasis dans te désert, quand un ) A. Guyara, 104 LE RAMEAU D'OR D'ELEUSIS léger bruit se lit entendre, et aussilot une voix mélodicuse chanta ces couplets dont jai gardé le souvenir + w Tout nous dit Wespérer, fe ciel dit & Ta terre + een mes rayonss » I dit au Iaboureur courbé sous la misére: » Espére en tes sillous. Loiseau, qui sent venir hiver aux blanches ailes, wages meilleurs vee les hiroudelles er les Deurs. » Stenfuit en espérant de: Puis le printemps ren: » Et nous fait esp Tout nous dit Wespérer : la joie et Ia triste: » La nuit sombre et le jour, res des enfants, les pleurs de ta vieillt + Hit les serments des amours. » » Les charmant «Je levai les yeux et je vis Savancer par une petite fenétre le plus visage qu'il m'ait été dound de vontempler depuis longtemps. Je pris. an instant i ¢ Fheure la cour du grand prophite trop quelle contenanee je devais avoir devant ceite ravissante beanté; mais elle sut m’encourager en fuisant tomber Fineffuble expression de tendre almes. Survint une udgres ite apparition pour Pimage dune de ces odalisques dont je peuplais: tout eur! eétait bien une réalité, Je ne savais sur mon regard un de ves sourives dont se et de donee coquetierie sait jeter Ie perturba a hiquelle ta jemne fille tion dans les sens les plus advessa & vois basse quelques mots qui provoquirent einez elle un rire satunique, ct quelle accompagna de ce geste qui semblait dire : Entrez, Croyant a une bonne fortune, jacceptai Ja proposition sans hésiter, et bientot je péndtrai, sans me soucier du danger que pouvait provoquer une pareille excursion dans une niaison dloignée de tout secours inmidiat, ot eavironnée de tows les mnystives dout les moors arabes savent si bien s’entourer... A peine eais-je entré que la porte fut refermeée sur moi; la négresse vint me prendre par le bras ct me conduisit dans Ta née de colonnettes cn marbre blanc; elle me {it signe de m'asseoir et a’ arriver deux petits négrillons 5 ils clendirent & mes pieds une matte de jor de mets arabes, et se retirérent aussitét, Cest alors qu'apparut ine stduisanl Arabe; clle vint se placer a eoté de moi sans prononcer une seule parole. En vain Welle toutes les ressources de la galanterie, en vain je lui adressai Vobtenir autre chose que des regards en moswique, ¢ tendre. Dix minntes apris, je vis gle une cour pave ria, la couvrirent m Jemployai pr Jes expressions les plus tendres! Impossible vids; mais elle ubserva & mon bien capables denflammer Les eaours les plus fi ant ard le silence le pins espe 2e punvait se prolonger » Je pris mon mal en patience, me disant que cela moans arabes de préluder -Gtre dans le | Jongtemps; que d'ailieurs il était peu par les apparences d'une grande froideur pour aviver gradueliement des marques nou équivoques de teudres LE RAMEAU D’OR D’ELTUSIS 105. » Cet espoir me soutint et me détermina & suivre la négresse lorsyu'elle vint a, elle me fit a inviter & monter dans une galerie qui dominait kt cours seoir, sila manidre des Orientan, suv un riche tapis de Turquies les deus petits udarit- Jons vinrent m’y servir, Mun une basse de café d'un arome déticieus, Fautre me présonta, apres Favoir allumée, une pipe gigantesqne aux orements arubesques. Je la pris sans defiance anenne, et je fumai un tabie qui me parut de an bout @un quart d’hewe Popium dont il était sans doute melang jeux; mais 6 proweqtia chez moi un sommeil & Vinflucnee duquel il me fat impossible de me soustraire, ct je m’endormis profondément, le coeur rempli des eharmes de ma divine Te voile grisitre et diaphane que semblait voir & travel | Mauresque, Je eroyais former autour de moi ki famce de mon tabac > Hl était huit henres du matin lorsque je m'éveillai. Jer waedai autour de moi et je fus tout surpris de me trouver seul. Jappelai, persone sie me repondit, Be examinant les choses ave plus Wattention, je m'aperets que favais été foul pendant mon sommeil; mon diphime de Franc-Macon se trouyait déployé pres d s mots tcds au moi; je Pexaminai attentivement, eb je lus © yon rouge: 4 Nous sommes ennemis... mis je suis Frane-Macon; nots sommes frbres » titre je Vaceorde fa vie. # Je me levai, non sans prouver une certaine tude. Jeu endue de mon imprudence : on aurait pu ms vais pas été vol, mais je voyais 1'¢ | 9 Je quittai vite une maison ott ns men dowter, tn si grand songeat un peu turd, iL est ve, & Vimprudence que fava ais cour, danger, s commise. » Parriva’ sur ka place du Gouvernement, of fappris que le matin, 2 cing heur environ, les personnes qni habitaient cette maisun avaicut pris a route de Constantine. » - La yp surveillant. role est accordée au premicl UNE LOGE A LA BIENVEILLANCE «Cetait Pheureoit commencent les travaux maconniques. Un voyageur, disciple de Mends, fit entendre cette plinte : LA PLAINTE, | Ménis, oft sont tes fils? ; Que sont devenus les accords touchanis des culants de la veuve, de la mysté- vieuse Isis? Cette ‘allée cst mucte. Je v’entends plus Vallelwia sucré: des chants modernes, inconuus des Pyra- nides, frappent mon oreille. Le temple de la Sagesse est deveun une botellerie. Lebanquot et la danse renplacent humble privre, et ua sommelier Pigrocéryee, , voila des éehansous. Mavest plus besoin dacolyte Les convives sont joyens comme @ un festin profine, et dans leur gaietdé ba chique ils forment une chaine prétendue mag nique. | Ja mort d'Usivis leur inspire des chants joyeus; ils croient eélébrer les deux grands drames de la nature. = a 406 LL RAMEAU p’oR EE Sot sont tes lils? Ils Claient purs de tout cet alliage profane, Jentends ta voix, ils sont disperses... La grande période, sujet Celtioi pour Je coupable univers, va-telle dong arriver? Un nouvexu eat ysme menace-t-it la postérité d'Adam, et Vare-cn-ciel aug sept couleurs a-teil, iufiddle & la divine prom ‘Goile Nambovante ne jet se, disparu de horizon? plas qu'nne ucur incertaine, ot ka letwre miystée qwenferme le sublime quaternaire est imperesptible : enfants de Ménes, of étes-vous? La pierre brute attend que louvriex intelligent vienne la polir; ue s'en présentera-t-il douc point?... 1 REI Ainsi, duns sa douleur amére, chantait le nouveau Sérémie. Disciple chéri de Méuds, instruit dav la science des prétres de la ville sainte (Kadosch, saint purifé), il venwit d’ene vallée plus heurcuse vers lesquels il pit épancher les 6 son cur, et il n'en trouvait aucun qui lui répordit par les signes connus de FOrient vind: 1 suspendit son lath & Pacacia mystique, ot il plenr Gest que Memphis était déserte; le tabernacle avait été viold, la bruyére vou- vrait Ie parvis du temple. Des cultes rivaux, ingrats envers leur pire, sétuient clevés suv les débris de ercher des celui d'Isis, et ils s‘oubliaient dans une joie mondaine Plus rien de antique Maconnerie, plus rien des anciens mystéves, Une nuit cternelle, nuit sombre comme celle qui suivit le sacrifice du mont Golgotha, Une nuit fatale, comme celle qui suivit Virruption des burbares, couvrait la voiite céleste. Liacacia rempl it Ie went mystique; auss Isis; il était, comme Pentant de $o rien ne pou e, captif a Babylone, qni, rappelant & sa mu, vefusait ait consoler le prétre , Adonai mec fe saerifier sur Pautel de Baal lenvens dé seulement & celui dont Je nom inelfable n’est pronones qu’avee erainte et respect. mémoire la panic outraxd Mais Ihovab eut pitié de so: pictre éyaré sur une t e inhospitaliéres il lui enyoya un doux sommeil eseorté de songes Keers et tia nts sortis par ke porte divoire, Une musique pissait scs sens, ct une voix harmonicuse fa te, suave bi unie. ite réva Pytlagore, charmait et assou ait eu idre ces mots : ot encieus, témoin » Toi qui dans ce grand jour brilles de tant Catiraits; » Colonnes dunion, off le hea nom de frére e nos miystéres, » Viton inetlagables taits, » Nous venons de nos casts dep En payant au mcrite un sinedre » Proclamer les vertus et eambattye les vi » Des Micons e noble but. » LE RAMEAU b’OK b'ELEUSIS Que vois-je! od suis-je! quel bonheur est le mien! fires ehéris, je vous revois enfin! Salut! trois fois salut i tui, Isis! Un temple nouveau, resplend Architecte des mondes ! Je vois briller P’étoile flamboyante, la letive sainte reparait dor De nombreux ouvriers s'apprétent a polit la pierre brute, Yentends Palleluia sacré, 2 aut de lumic 2, s’élove a la gloire du Sublime de mille feux. Ménés a retrouvé ses enfants, Salut! trois fois salut a toi, Isis! EPILOGUE. 7 Le disciple de Méni sagesse et de vertu, s se leva, et il vit un homme, jeune encore, mais ancien de avancer vers lui, Chargé de construire, dans cette belle yallée, un temple ot Je culte primitif, que Ménés enseigne 4 ses néophytes, trouvat des desservants, le savant architecte sacquittait avec zéle de sa noble tiche, i Il lui tendit la main droite, symbole de franchise et d’ég: doux nom de frére. Et ils se donnirent le ba Macons. Et ils montirent vers la colline, oi fot Je palais des Cé: lité, et le salua du ser de paix, gage de Palliance qui unit les vrais , ruines Cloquentes! ance du Verbe! || La, des onvriers, peu nombrens, mais diligents, Glevaient un asile & Isis, sous les auspices de la Bienveillance. Ils avaient choisi ce nom pour peindre ce sentiment affeetueus qui porte Phomme & aimer son semblable, & sympathiser & ses douleurs, & se réjonir de sa Oi Le sang des marty S Lémoigna la foi chrétionne et fa pui joie, & excuser ses fuutes, 4 le défendre contre Fenvie et la calomnie, & le soutenir contre l'adversité : ils voulaiont que la bienveillance fat la régle de leur ct ils inserivaient son nom sur Je fronton du temple Le disviple de Ménts s'arvtta et di perdre de vue cet embléme! vouduite, auguste, Mes enfants, puissi-a-vons ne jamais » Que toujours la concorde rgne parmi vous, malgré les dissentiments inséparables de la faiblesse humaine; que la bieaveillauee, cette vertu divine ct sociale, sous le nom de layuelle vous avez inserit cette respectable Loge dans les annales de a Maconnerie soit votre guide constant dans vos rapports avec les hommes en général, avec vos froves en particulier! » ELIe disciple de Ménts reprit sa marehe. Le temple s’ouvrit, lorsqu’on eut frappé trois fois. La Loge était juste, parfaite et 4 couvert. Le feu sacré était allumé, encens brélait, et Ja flamme odorilérante s'devait Jusqu’a ta votite symbolique du temple. Le maillet ayant retenti, les FF.:,, debont et & Vordre, la tite couverte cn Signe de fiber 6, devinrent uttentils ur Vane et Pautre colonne; les acolytes 108 LO RANEAU D'UR D'ELEUSIS veillaient, les maillets battaient ct la voute d’acier houora la venue d'un Kae doseh, il prit place a VOr.+., et dit: > Mis, je vous apporte les béncddietions de Méuis; comme les fils de Sem, croissez et multipliez. » Nroublies pas que la tulérauce est le propre de Chumme de biew et Paimant qui attire tes ewurs. » Sans ha tolerance, point de soe abilité, point d'union, point de confimee. » Avee la toléranee, on voit se maintenie fa paix, se multiplier les cans de Vamitié et s‘eflectuer sans cesse les plus doux rapprochements de toutes Jes volont » Que Pordreet harmonie soient toujours aver vous! La seience a kuynelle vol z bicntat les heu- aspirez vous éclairera de ses brillant travaux etde la noble mi ons, el Vous recueillere reay fruits dev ion que vous voulez accomplir. » il fut salud dane batterie 5 puis Porgue saint modula un hymne religicuy ; des voix s’dlevent en chavur ebantant les lonanges de PEs Les wavaux commencent, et un néophite avn te il a ete pusiié, ses Jautes Lui sont remises 5 il revet la tanique blinehe et depouilte la vieil homme. Partout il trouvera désormais des Fi'.*., car fa Maconnerie enibrasse tout le monde. La tzéduka civeule str Jes colonnes, chacun y dépose avee joie son olfrande au malheur, puis le baiser de paix, ear il est le symbole de la concorde traternelie, etTe plus pur hommage de la créature envers Dieu, Alors on eutend les mots suerés que Vilidrophante pronongait jadis : veillex et soyes purs, aimez-vous les unis les autres, priez, ewe Phone est faible, et ke fen pride so Les ouvrie et par le signe ot Ia Batt... Des Macons de tous les rit tervellement, car Menés a inserit la toléran sout contents, et ils jurent de ne ric réscler des saints mystares, mboliques, ils se joignent an Vendrable ssistaicut & ces travauy, ils avaient cts recns fine I par la pridre, les HF. se scparévent eu paix, elorifiant kt sainte Maconnerie, et ily allaient en disant: « Ob! tune mourras pas, fille de Jeioval ! ke eouronne de Pim bis een téte de ses luis sacred mortalité repose au dernier des humains et temoigner devant ton pore en faveur du fils U'Adunt. (1) » rton front... tu vivras pour fermer la panpiéve ASTREE DISCOLRS SUR LA JUSTICE ripen a ole fevetevee ee et Tn tite Aigo de erty tlle lus eappuse Lutes PO THAGURE, Les temps primitifs coupurent la justice sous Je nom d's Poutappelée Tuinis; mais les cures divius la nomumérent simplement ecridé. shive s les hommes (H) M. Chastaing, LE RAME\U D'OR w'R usis 409 Les anciens, dans leur langage allégorique, disaient la Justice fille de I Verité, et lui donnaieat pour sour Ja Verin; suivant eux, le Vérité elle-méme Guat fille ‘dire du ‘Temps de Saturne, est Pourquoi fi ireut-ils deny Cues distinets de Ia Justice et de la Verité, ou, platit, pourquoi ne fivent-ils pas naitre la Vertu de ia Justice? Concoit-on, en ellet, un homme vertneux ct injuste tont a la fois? M econ de #1 Ja vertu, Cure colleetif, comprend tous les devoirs de Phomnie + picté filiale, amont conjugal, tempérance, charité, modestic, amour de la patric, courage civique, ete. Mais il n’est aneun de is, ne nous Laid cette contradiction renferme une $s pas de biimer nos pir nul si s dev irs que Ja jstive ne domine : elle tait done trop importante pour en faire simplement une partic de ka vertu. Vel hose est sobre, tel antre est ehavitable, celui-ci est bon fils, celui-lit bon Spoax ; Déciens et d’Assas se dévouent pour la patzie; Caton et I Mospital sont de rigides magistrats; Fendlon est déverdé de famonr du prochain; Vineent de Paul est Papdtee de fv charité; Aed et Bentus immolent les tyrans ; Léonidas meurt ters chacun posstde quelynes vertus, : Eycurgne en est le lexis qni sera campldiement vertnens ? Ona done, avec raison, fait de la Justice un étred part, une diviniteé ayant son culte et ses anitels spare Crest que la justice bien compris les prescrit toutes. Pour siivre s e pent tenir lien de toutes les vertus, car elle loi, Phomine sera tempérant, paree que Vintempéranee ate la veulté de juger sainements il sera chariteble, paree quil diva: il we L pas juste, quand mon fréve estaliligé, de garder pour moi seul Je bien que Ja nature a eréd pour tous Tesora tolér iit, parce qa’il comprendra qu'il n'est pas juste d'imposer son opi- hommes donés comme lui de la fi nion a de: Ite de raisonner. Isera hon pire, bon pons, bon fils, bon Fr.s., carat saura que ee sont des devoirs naturels, et il diva: Ja justice vent qu'on accomplisse les devoirs de Ia ature ot de ta sovigté, parce que Fhomme est soumis ata Toi du devoir. Ainsi, de toutes les obligations que le mot ¥ Pogée dela vertu, Si vous voulez devenir saye, commencer par entrer dans le chemin de lusagesse, la justice sera votre guide. rt uiferme, la sa esse est Tae La justice est innée dans ly ewur de Phomme ; elle & pour truchement sa con~ science. Laconsetence, qui ne faillit jamais, témoin qni parle hant et nvattend prs qu'on Finterroge, juge intagre ot sévire qui n'a pas be oin qu'on le sollieite pour rendre 88 sentence, ct ne se asse pa Lacon: cloner, veusalenr importun, qui se manifeste par ta yougenr sur fe frontdn coupable, dtc A ses paroles le ton de vérité qui pers wade, a son mains tion la dignité qui commande te res cience qui empéche de dormir, en pect, la cons éveille en sursant lorsyn'ane ertaine heure est sonnées qni vient chercher 410 LE RAMEAT DOR Vhomme dans la solitnde, comme au milion des divertissements publics, et le trouble d’une angoisse mortelle. Oui, tu es inde dans le ecrur de Thomme, 6 justice! Jamais on 'étontiera ta voix, La vérité et Perrenr se dispratent fa terre, tel est te sort de infime humanité; mais partout tues la meme, et, quel que soit fe eulte, quelles que soient les lo les usages, toi seule ne changes pas. La justice est le fondement de toute société, sans elle deux hommes ne penvent habiter ensemble. La paixde la soe Pk Ih justice, té dépend de In justice. z le repos dans tous les ecenrs, et vous aurez tout fait | pour la liberté; c'est veaie justice yni produit le repo: effets intellectnels de la justice. Pour vous, Mag.-., élus entre tant dautres, soyen dignes de cette haute faveur, que la justice seit toujours votre regle, Pourriez-vous loublier un instant? tout dau nombreux emblimes, lei, c'est le compas, Hi, le niveau, & e6té se trouve Péquerr s ce temple vous l'enseigne par de Ces outils allégo- riques appreanent au Macon quil doit s'en servir pour rendre justes et parfaits ses travaux, e“est-A-dlire sa vie. Une Loge west juste et parfaite quautant qu'elle renferme le nombre de sept, pourquoi? C'est que fe nombre septenaire est celui de Mharmonie, et que Pharmonie nait de Ia justice ; faites done en sorte que Ia justice régne tonjonrs parmi vous et dans ehacun de vous ; ear, sans elle, votre Lo: La justice, mes FF, ne saur it Cre juste ct parfaite. “est la premiére lettre du nom de Jehovah. Pour épeler ce nom divin, il faut connaitre te sens de chacane des lettres qui le composent. Aussi Pythagore a-t-il dit: Dieu est Diew, parce qu'il est juste, de méme qu'un homme n'est appelé que lorsqu’on prononee sou nom, et par que, dans primitive, chaque nom reudait raison de Petre anquel il s‘appliquait. La justice, c'est la Tsedeka, premier éciicion do Uéchelle mysteriense que initié de Memphis devait monter; elle est encore le septivme et dernier sous le nom de ‘ebdounah. Aivsi, les sages Vont considérée comme le commencement ct la fin. Vos ancétres, les initi¢s d'Egypte, lisaient sur la pierre saerée de Sais: Vous, » pour qui la vie commence ou finit, souvenez-vous que la lumidre éternelle eon= Gpoptes: « Marches dans langue » damne Vinjustice.» L'Higrophante disait aux prem » la voie de la justice. » A Hermopolis, In premiére des muses s‘appelait Isis ct Justice tout ensemble. Je vous ai dit, mes FF.:., que la justice était Ja base de toute société, On ne batit pas sur un suble mouvant ; le coeur de ‘homme injuste est plus mouvant que Ie sable du desert. Rien n’échappe & cette loi ; hommes, institutions, tout vit par la justice; sans elle tout dépérit ct meurt. Gest que le monde moral, comme le monde physique, est soumis ii des lois éternelles qui s'appellent Providence. Quand le grand prin= cipe a eréé des milliers de mondes et des milliers de eréatures pour ces mondes, iln’arien fait que pour elles; 1 a imprimé des lois & tous ses ouvrages ; ces lois

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