Un exemple de simulation

Dans cette vidéo, Thomas Meszaros nous présente son expérience dans la mise en place
d’un exercice de simulation politico-stratégique. Cette expérience peut également
s’apparenter à une formule de jeux de rôle.

1. Le cadre

Thomas Meszaros est maître de conférences en science politique à l’université de Jean

Moulin Lyon 3. L’exercice de simulation mis en place, se fait dans le cadre d’un master
touchant aux questions de relations internationales, de sécurité et de défense
L’objectif de départ était de préparer les étudiants à leur futur métier à partir d’une
situation réelle. Il fallait pouvoir développer chez eux un certain esprit critique et favoriser
un apprentissage en profondeur.
Les compétences de haut niveau visées (synthèse, évaluation, analyse) se prêtaient à la mise
en place d’un exercice de simulation.

2. La mise en œuvre

En partant, d’une situation de crise en Asie maritime, un ensemble de ressources a été

fourni aux étudiants leur permettant d’appréhender la situation.
180 étudiants ont participé à cette simulation, ils ont été répartis en 72 acteurs,
correspondant à différents groupes pouvant intervenir dans une crise politique. Les
étudiants ont pu choisir leur groupe en fonction de leur projet professionnel.
Ces groupes d’étudiants ont ensuite dû gérer la crise, selon les intérêts des acteurs et les
règles internationales en vigueur.
Cet exercice a suscité un certain nombre d’interactions chez les apprenants. Ces interactions
ont lieu en amphithéâtre mais aussi dans un espace de cours en ligne. Les étudiants tiennent
également à jour un journal de bord leur permettant de mettre en perspective ce qu’ils sont
en train de vivre.
Pour cet exercice, une semaine entière a été banalisée avec l’aide de l’administration.

3. L’équipe pédagogique
Le rôle des enseignants est en partie redéfini lors de ce type d’exercice. Il y a toujours besoin
des savoirs d’un expert mais plus seulement. Il faut aussi pouvoir relancer, interroger, et
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inciter chacun des groupes à prendre des décisions. C’est aussi une manière pour les
enseignants de renouveler leurs pratiques.
Cette démarche demande un investissement de la part des enseignants et nécessite de
repenser l’ingénierie pédagogique. Dans cette optique, l’équipe comprend également un
ingénieur pédagogique qui a grandement aidé à la mise en place du dispositif.

4. Les étudiants

De façon majoritaire, l’implication des étudiants a été forte. Le taux de satisfaction est très
bon.
Les étudiants ont aussi eu à jouer un nouveau rôle. Ils ont pu expérimenter, faire des
erreurs, et tester des nouvelles façons de faire. Ils sont plus enclins à prendre des risques.

5. Conclusion

Les échanges sont très nombreux et variés lors de ces expériences, et les étudiants prennent
leur rôle très au sérieux.
L’expérience peut être poursuivie lors des Model United Nations, des simulations dont le but
est de former aux négociations internationales. L’un d’entre eux est organisé régulièrement
à Lyon.
Cette expérience sert aussi au développement des recherches des enseignants.
Des améliorations sont encore possibles au niveau de l’accompagnement des étudiants.