Cours Fonct D 1 Seule Variable

Analyse Mathématiques
Université My Ismail
Ecole Supérieure de Technologie
2020/2021
Analyse I Plan du semestre I
Plan du cours
1 Introduction
2 Fonctions d'une variable réelle.
1 Limites
2 Continuité
3 Dérivabilité
5 Intégrale
Introduction
Ensembles
Introduction Dénitions et notations
1. Dénitions et notations
Dénition d'un ensemble
Un ensemble est une collection E d'objets tous distincts. Ceux-ci sont
appelés les éléments de E.
Exemples :
1 N = {0, 1, 2, 3, . . .} : l'ensemble des entiers naturels.

2 Z = {0, ±1, ±2, ±3, . . .} : l'ensemble des entiers relatifs.
m
3 Q = { : m ∈ Z, n ∈ N∗ } : l'ensemble des nombres rationnels.
n
4 R : l'ensemble des nombres réels.
Ensembles particuliers :
1 Il y a un ensemble qui n'a aucun élément, c'est l'ensemble vide, noté ∅.
2 On appelle singleton un ensemble de la forme E = {x}.
3 On appelle paire un ensemble de la forme E = {x, y }, avec x 6= y .
Sous-ensembles
On dit que F est un sous-ensemble de E , ou bien F est contenu dans E , et
on note F ⊂ E , si tout élément de F appartient aussi à E . On dit aussi que
F est une partie de E .
Exemples :
1 {1 , 2 , 5 } ⊂ N.
√
2 {−1, 2} ⊂ R.
3 R∗ = {x ∈ R / x 6= 0} ⊂ R.
4 N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.
Remarque :
Soient E et F deux ensembles. Pour montrer que E = F, il sut de

montrer que E ⊂ F et F ⊂ E.
Intervalles de R
Soient a et b deux éléments de R tels que a < b.
On distingue quatre types d'intervalles dans R :
]a; b[= {x ∈ R / a < x < b} : intervalle ouvert.
[a; b] = {x ∈ R / a ≤ x ≤ b} : intervalle fermé.
]a; b] = {x ∈ R / a < x ≤ b} : intervalle semi ouvert (à gauche).
[a; b[= {x ∈ R / a ≤ x < b} : intervalle semi ouvert (à droite).
Introduction Opérations sur les ensembles
2. Opérations sur les ensembles

Dénitions
Soit E un ensemble et F et G deux sous-ensembles de E.
1 L'intersection de F et G est le sous-ensemble de E noté par F ∩G et

déni par :
F ∩ G = {x ∈ E / x ∈ F et x ∈ G}
2 La réunion (ou l'union) de F et G est le sous-ensemble de E noté par
F ∪G et déni par :
F ∪ G = {x ∈ E / x ∈ F ou x ∈ G}
3 La diérence de F et G c'est l'ensemble des éléments de F qui

n'appartiennent pas à G :
F \ G = {x ∈ E / x ∈ F et x∈
/ G}
Introduction Produit cartésien
3. Produit cartésien
Dénition
Soient E et F x ∈ E et y ∈ F , on peut fabriquer un
deux ensembles. Si
nouvel élément appelé couple et noté (x, y ), caractérisé par le fait que
(x, y ) = (z, t) si et seulement si x = z et y = t . L'ensemble de ces couples
s'appelle le produit cartésien de E et F et se note :
E × F = {(x, y ) / x ∈ E et y ∈ F }.
Exemples :
1 R2 = R × R.
2 En général, E × F 6= F × E , par exemple : N × R 6= R × N.
Fonctions d'une variable réelle - Généralités
Fonctions numériques d'une

variable réelle
Généralités
Fonctions d'une variable réelle - Généralités Notion de fonction numérique
1. Notion de fonction numérique

1.1 Dénition :
Soient E et F deux sous-ensembles de R. On appelle fonction

numérique de E sur F une relation qui à chaque élément x de E
associe au plus un élément y de F .
E est l'ensemble de départ, F est l'ensemble d'arrivée.
Notations :
f
E −→ F
f
x 7−→ y = f (x)
y est l'image de x par f.
L'ensemble de dénition Df de la fonction f est l'ensemble des
nombres réels qui ont une image dans R.
1.2 Exemples :
1
f (x) = . Df = R \ {0} = R∗ .
x
r
x
f (x) = . Df = [0, 1[.
1−x
Exercice :
Déterminer les ensembles de dénition des fonctions numériques suivantes :
p
1 f (x) = (x − 2)(x + 1) ;
√
2 g (x) = x 2 + 2x + 3 ;
1
3 h(x) = √ .
x4 − x2
1.3 Représentation graphique d'une fonction numérique :
Le graphe de la fonction f est l'ensemble des couples (x, f (x)). Si le plan

→
− → −
est rapporté à un repère cartésien (O, i , j ), on peut associer à tout
couple (x, f (x)) un point M unique de coordonnées x et y = f (x), tel que
−−→ →
− →
−
OM = x i + y j .
L'ensemble Cf de ces points M dénit la représentation graphique (on dit
aussi courbe représentative ou graphe) de f .
1.4 Opérations sur les fonctions numériques :

f et g étant deux fonctions numériques. On peut dénir :
La fonction somme, notée f +g :
(f + g )(x) = f (x) + g (x)

La fonction λf (λ ∈ R) :
(λf )(x) = λf (x)
La fonction produit, notée fg :
(fg )(x) = f (x)g (x)

La fonction quotient, notée f /g :
(f /g )(x) = f (x)/g (x) , (g (x) 6= 0)
La fonction composée :
Si f une fonction dénie dans E et valeurs dans F et g une fonction
dénie dans F et valeurs dans G (E , F et G étant des sous-ensembles
de R).
La fonction composée de f et g est la fonction h dénie de E vers G
par :
∀x ∈ E , h(x) = g [f (x)]
On note : h =g ◦f.
On a le schéma suivant :
f g
x −→ y = f (x) −→ z = g (y ) = g (f (x))
E F G
Remarque :
En général, f ◦ g 6= g ◦ f . Par exemple :
Si f (x) = x 2 et g (x) = 2x + 1, alors on a :
f ◦ g (x) = f (g (x)) = f (2x + 1) = (2x + 1)2 = 4x 2 + 4x + 1.

g ◦ f (x) = g (f (x)) = g (x 2 ) = 2x 2 + 1.
On en déduit que f ◦ g (x) 6= g ◦ f (x).
Fonctions d'une variable réelle - Généralités Propriétés d'une fonction numérique
2. Propriétés d'une fonction numérique

2.1 Parité :
Une fonction dénie sur l'ensemble D est paire si :
∀x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = f (x)
De même, une fonction est impaire si :
∀x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = −f (x)
Exemples :
f (x) = x 2 ; f (x) = x 4 . . . sont des fonctions paires.
f (x) = x ; f (x) = x 3 . . . sont des fonctions impaires.
f (x) = |x| + cos 2x est une fonction paire.
Les fonctions paires et impaires seront étudiées pour les valeurs positives de
la variable, c.à.d dans l'ensemble E = Df ∩ R (ensemble d'étude).
Interprétation géométrique :
Si f est paire et si les axes Ox et Oy sont perpendiculaires, alors Oy

est axe de symétrie de la courbe représentative Cf .
Si f est impaire, le point O (origine) est centre de symétrie de Cf .
2.2 Monotonie :
1 Une fonction f est croissante sur [a, b] si :
∀x1 ∈ [a, b], ∀x2 ∈ [a, b], x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≤ f (x2 )
2 Une fonction f est décroissante sur [a, b] si :
∀x1 ∈ [a, b], ∀x2 ∈ [a, b], x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≥ f (x2 )
3 Une fonction f est monotone sur [a, b] si elle est croissante ou

décroissante sur [a, b].
Remarque :
La fonction est dite strictement croissante (resp. strictement décroissante)

si x1 < x2 ⇒ f (x1 ) < f (x2 ) (resp. f (x1 ) > f (x2 )).
De même elle est strictement monotone si elle est strictement croissante ou
strictement décroissante.
Exercice :
La fonction
f : R+ → R
1
x 7→ f (x) =
x2 +1
est elle croissante ou décroissante sur R+ ?
Réponse :
Soit x et y deux éléments de R+ tels que x ≤ y. On a
x2 ≤ y2
x2 + 1 ≤ y2 + 1
1 1
≥
x2 +1 y2 +1
D'où f (x) ≥ f (y ) donc f est décroissante sur R+ .

Remarque :
La monotonie des fonctions numériques sera étudiée plus tard en utilisant
la notion de dérivée.
2.3 Fonctions bornées :

Soit f une fonction numérique et X un sous-ensemble de Df .
1 On dit que f est majorée sur X si :
∃M ∈ R ∀x ∈ X f (x) ≤ M.
2 On dit que f est minorée sur X si :
∃m ∈ R ∀x ∈ X f (x) ≥ m.
3 On dit que f est bornée sur X si elle est à la fois majorée et minorée
sur X :
∃(m, M) ∈ R2 tq ∀x ∈ Df , m ≤ f (x) ≤ M
ou d'une manière équivalente :
∃K ∈ R∗+ ∀x ∈ X |f (x)| ≤ K .
2.4 Fonctions injectives, surjectives et bijectives :

Soit f une fonction dénie de E vers F.
1 On dit que f est injective si
∀x, y ∈ E si x 6= y alors f (x) 6= f (y )
ou d'une manière équivalente
∀x, y ∈ E si f (x) = f (y ) alors x =y

2 On dit que f est surjective si
∀y ∈ F , ∃x ∈ E tel que f (x) = y

3 On dit que f est bijective si elle est injective et surjective, autrement
dit
∀y ∈ F , ∃!x ∈ E tel que f (x) = y

Exemples :
1 la fonction f (x) = 4x − 5 est bijective.
2 Considérons les ensembles
E = {x ∈ R ; −2 ≤ x ≤ 2} et F = {y ∈ R ; 0 ≤ y ≤ 4}
la fonction f : E −→ F
x 7−→ f (x) = x 2
est surjective.
2.4 Fonction réciproque :

Soit f une fonction de E vers F bijective. La fonction inverse ou la fonction
réciproque de f est dénie par
f −1 : F −→ E
y 7−→ x = f −1 (y )
Exercice :
Déterminer la réciproque de la fonction f (x) = 4x − 5.
Limites
Limites
Limites Dénition de la limite d'une fonction
1. Dénition de la limite d'une fonction

1.1 Cas fondamental :
Dénition
Soient I un intervalle de R, f une fonction déni sur I et x0 un nombre
réel qui appartient à I ou bien est une extrémité de I.
On dit que f (x) tend vers une limite nie ` quand x tend vers x0 et on note
lim f (x) = `
x→x0
signie que lorsque x est assez proche de x0 , f (x) est aussi proche de `
qu'on veut.
Dénition équivalente :
∀ > 0, ∃α > 0, |x − x0 | < α ⇒ |f (x) − `| <
Exemples de limites usuelles :
ln x ln(x + 1)
lim = lim =1 ; lim x α (ln x)n = 0 avec α>0
x→1 x −1 x→0 x x→0
ex − 1 (1 + x)α − 1
lim =1 ; lim =α
x→0 x x→0 x
sin x 1 − cos x 1
lim =1 ; lim =
x→0 x x→0 x2 2
1.2 Extension de la notion de limite :

Cas de limite nie et x tend vers l'inni
Exemples : lim
1
= 0, si r >0
x→±∞ xr
ln x
lim = 0, si α>0
x→+∞ xα
lim ex = 0 ; lim x e αx = 0 (α > 0)
x→−∞ x→−∞
xα
lim = 0 (α > 0, β > 0).
x→+∞ (e x )β
Si lim f (x) = `, on dit que la droite D d'équation y =` est asymptote
x→±∞
horizontale à la courbe Cf +∞ (ou en −∞).
en
Par exemple, la droite d'équation y = 0 (l'axe 0x ) est une asymptote

horizontale à la courbe de la fonction (x) = 1/x 2
AnalysefMathématiques
Cas d'une limite innie et x0 ni

x +2
Exemples : 1 f (x) =
x −1
f (x) → +∞ si x → 1 et x > 1, ou encore : lim f (x) = +∞.
x→1+
f (x) → −∞ si x →1 et x < 1, c-à-d : lim f (x) = −∞.
x→1−
1
2 lim = ∞, avec r > 0.
x→0 xr
Dans ce cas, la droite D d'équation x = x0 est une asymptote verticale à la
courbe Cf .
Par exemple, la droite d'équation x =1 est une asymptote verticale à la

1
courbe de la fonction f (x) =
x −1
(car lim f (x) = +∞ et limf (x) = −∞).
x→1+ x→1−
Cas de limite innie et x → ∞
Exemples :
lim x r = +∞ si r >0 .
x→+∞
lim ln x = +∞.
x→+∞
xα
lim = +∞ si α > 0, β > 0.
x→+∞ (ln x)β
(e x )α
lim = +∞ si α > 0, β > 0.
x→+∞ x β
Limites Propriétés des limites et opérations
2. Propriétés des limites et opérations

2.1 Opération sur les limites de fonctions :
Posons lim f (x) = `1 , lim g (x) = `2 et λ une constante.
x→a x→a
1. lim λf (x) = λ lim f (x) = λ`1

x→a x→a
2. lim (f (x) ± g (x)) = lim f (x) ± lim g (x) = `1 ± `2

x→a x→a x→a
3. lim (f (x)g (x)) = lim f (x) lim g (x) = `1 `2

x→a x→a x→a
f (x) lim f (x) `1

x→a
4. lim = = , si `2 6= 0.
x→a g (x) lim g (x) `2
x→a
5. lim λ=λ
x→a
2.2 Opération sur les limites et formes

indéterminées
FI : signie forme indéterminée.
RS : signie qu'on utilise la règle des signes.
f (x)
lim f (x) lim g (x) lim(f (x) + g (x)) lim f (x)g (x) lim
x0 x0 x0 x0 x0 g (x)
` 6= 0 0 ` 0 ±∞
0 0 0 0 FI
` 6= 0 ±∞ ±∞ ±∞ RS 0
0 ±∞ ±∞ FI 0
0
±∞ ` 6= 0 ±∞ ±∞ RS ±∞ RS
±∞ 0 ±∞ FI ±∞ RS
+∞ −∞ FI −∞ FI
+∞ +∞ +∞ +∞ FI
2.3 Propriétés :
Limite d'une fonction composée :
si lim f (x) = `1 et lim g (y ) = `2 alors lim g ◦ f (x) = `2
x→x0 y →`1 x→x0
Passage à la limite dans les inégalités :

si ∀x, f (x) ≤ g (x), lim f (x) = `1 et lim g (x) = `2 alors `1 ≤ `2
x→x0 x→x0
En particulier :
Si lim f (x) = +∞ alors lim g (x) = +∞.
x→x0 x→x0
Si lim g (x) = −∞ alors lim f (x) = −∞.

x→x0 x→x0
Propriété dite des gendarmes :

si ∀x, f (x) ≤ g (x) ≤ h(x) alors lim f (x) ≤ lim g (x) ≤ lim h(x)
x→x0 x→x0 x→x0
En particulier :
si |f (x)| ≤ g (x) et lim g (x) = 0 alors lim f (x) = 0
x→x0 x→x0
Limites Branches innies
2.4 Branches innies :

1 Si lim f (x) = ∞ alors Cf admet une asymptote verticale d'équation
x→a
x = a.
1
Par exemple, la courbe de la fonction f (x) = admet une
x −1
asymptote verticale d'équation x =1 (voir paragraphe 1.3).
2 Si lim f (x) = b alors Cf admet une asymptote horizontale

x→∞
d'équation y = b.
Par exemple (voir 1.3), la courbe de la fonction f (x) = 1/x 2 admet
une asymptote horizontale d'équation y =0 (l'axe 0x ).
f (x)
3 Si lim f (x) = ∞ on calcule lim .
x→∞ x→∞ x
f (x)
Si lim =∞ alors Cf admet une branche parabolique de
x→∞ x
direction asymptotique l'axe des ordonnées (x = 0).
Exemple : f (x) = x 2 .
f (x)
Si lim = a, on calcule alors lim f (x) − ax .
x→∞ x x→∞
I Si lim f (x) − ax = ∞ alors Cf admet une branche parabolique de
x→∞
direction asymptotique la droite d'équation y = ax .
Exemples :
√
a) f (x) = x . Cf admet une branche parabolique de direction
asymptotique la droite y =0 (axe des abscisses).
√
b) g (x) = x − x . Cg admet une branche parabolique de direction
asymptotique la droite d'équation y = x.
I Si lim f (x) − ax = b , alors la droite d'équation y = ax + b est une
x→∞
asymptote oblique à Cf .
Exemple :
3x +x2
Soit f (x) = .
x +1
f (x)
On a lim f (x) = +∞ et lim = 3.
x→∞ x→+∞ x
On calcule alors lim f (x) − 3x = −2 et la droite d'équation y = 3x − 2

x→+∞
est donc asymptote oblique à Cf en +∞.
Exercice :
Etudier les branches innies des fonctions suivantes :
ln x
1 f (x) = 3 +
x
x +1
2 g (x) =
x2 − 1
1
3 h(x) = 2x +
x
Continuité
Continuité
Continuité Dénitions
1. Dénitions
Dénition (Continuité)
Soit f une fonction numérique et x 0 ∈ Df . On dit que f est continue
en x0 lorsque :
lim f (x) = f (x0 )
x→x0
Dans le cas contraire, on dit que f est discontinue en x0 .

On dit que f est continue sur Df (ou simplement que f est continue)
si elle est continue en tout point x0 de Df .
Exemples :
La fonction f (x) = x n (n ∈ N) est continue en tout réel x0 .
La plupart des fonctions usuelles sont continues sur leurs domaines de
√
dénition : ex ; ln x ; |x| ; x; cos(x) ; sin(x)...
Théorème
f est continue en x0 si et seulement si lim f (x) = lim f (x) = f (x0 ).
x→x0+ x→x0−
Exemples :
Soit f : R→R dénie par :
 2

 x +1 si x <0


f (x) = 1 si x =0
1


si x >0


x +1
f est continue sur 0 car : lim f (x) = 1 , lim f (x) = 1 et f (0) = 1.
x→0+ x→0−
D'autre part, f est continue sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[, donc elle
est continue sur R.
Soit maintenant g : R→R dénie par :


 x +1 si x <0


f (x) = 1 si x =0
2


si x >0


x +1
On a : lim g (x) = 1, lim g (x) = 2 et g (0) = 1.
x→0− x→0+
Donc g est discontinue en 0.
Dénition (Continuité à droite et à gauche)

La fonction f est continue à droite en x0 si lim f (x) = f (x0 ).
x→x0+
La fonction f est continue à gauche en x0 si lim f (x) = f (x0 ).

x→x0−
Remarque :
f est continue en x0 si et seulement si elle est continue à droite et à gauche
en x0 .
Continuité sur un intervalle fermé

On dit que f est continue sur [a, b] si f est :
continue en tout point de ]a, b[,

continue à droite de a et à gauche de b.
Exemples :
La fonction f (x) = x 2 est continue sur [−1, 1] mais g (x) = 1/x ne l'est
pas. Analyse Mathématiques
Continuité Prolongement par continuité
2. Prolongement par continuité
Dénition (Prolongement par continuité)

Soit f une fonction dénie sur un ensemble Df . On suppose que f n'est
pas dénie en un réel x0 et qu'elle est continue en tout point de Df \ {x0 }.
Si lim f (x) = ` ∈ R (limite nie), alors
x→x0
la fonction g dénie par :

g (x) = f (x) ∀ x ∈ Df \ {x0 }
g (x0 ) = `
est continue en x0 . On l'appelle prolongement par continuité de f en x0 .
Continuité Prolongement par continuité
Exemples :
ln(x + 1)
Soit f dénie sur ] − 1 ; 0[∪]0 ; +∞[ par f (x) = .
x
Alors la fonction g dénie sur ] − 1 ; +∞[ par :

ln(x + 1)
g (x) = f (x) = x 6= 0

si
 g (0) = 1 x
est le prolongement par continuité de f en 0. En eet, on a :
ln(x + 1)
lim f (x) = lim =1 et g (0) = 1.
x→0 x→0 x
1
La fonction f dénie sur R∗ par : f (x) =
x2
n'admet pas de prolongement par continuité en x0 = 0 car
lim f (x) = +∞.
x→0
Continuité Propriétés des fonctions continues
3. Propriétés des fonctions continues

3.1 Opérations algébriques et composée :
1 Soient f et g deux fonctions continues en x0 , alors :

I Les fonctions f + g , f .g et λf pour tout λ ∈ R, sont continues en x0 .
f
I Si g (x0 ) 6= 0 alors est continue en x0 .
g
2 Si f est continue en x0 et g est continue en f (x0 ) alors g ◦f est
continue en x0 .
Exemples :
Toute fonction polynôme f (x) = an x n + an−1 x n−1 + ... + a1 x + a0
est continue en tout point x0 ∈ R.
P(x)
Toute fonction rationnelle f (x) = (P(x) et Q(x) polynômes)
Q(x)
est continue en tout réel x0 tel que Q(x0 ) 6= 0.
3.2 Théorèmes fondamentaux sur les fonctions continues :

Théorème des valeurs intermédiaires
Soitf une fonction continue sur l'intervalle I et a, b deux éléments de I
(a≤ b ). Alors pour tout réel y compris entre f (a) et f (b), il existe au
moins un élément c ∈ [a, b] tel que f (c) = y .
Conséquences du Théorème
1 Si f est continue sur [a, b] et si f (a).f (b) < 0 alors il existe au moins
c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
2 Si f est continue et strictement croissante (resp. décroissante) sur
[a, b], alors c'est une bijection de [a, b] sur [f (a), f (b)]
(resp. [f (b), f (a)]) et f −1 est strictement croissante
(resp. décroissante) et continue.
3 Si f est continue et strictement monotone sur [a, b], alors pour tout
réel α compris entre f (a) f (b), l'équation f (x) = α admet une
et
solution unique dans l'intervalle [a, b].
Remarques :
1 Les résultats précédents sont très utilisés pour résoudre des équations
de la forme f (x) = α, localiser les solutions et les dénombrer.
En particulier, pour α=0 et f étant continue sur [a, b], l'hypothèse

f (a).f (b) < 0 assure l'existence d'au moins une solution c ∈]a, b[ tel
que f (c) = 0.
Si en plus f est strictement monotone sur [a, b] alors cette solution

est unique.
2 Ces résultats peuvent être généralisés aux cas où
I a = −∞ en remplaçant f (a) par lim f (x),

x→−∞
I b = +∞ en remplaçant f (b) par lim f (x).

x→+∞
lim f (x) et lim f (x) éventuellement innies.

x→−∞ x→+∞
Exemple :
On considère la fonction f (x) = x 3 − 3x 2 + 1.
En étudiant les variations de f on obtient :
x −∞ 0 2 +∞
f (x) −∞ % 1 & -3 % +∞
(f
0 (x) = 3x 2 − 6x = 3x(x − 2) ≥ 0 si x ≤0 ou x ≥2
Faire le tableau de variations complet.)
L'équation f (x) = 0 admet au moins une solution dans R.

En eet, f est continue sur R et on a
lim f (x) = −∞ et lim f (x) = +∞.

x→−∞ x→+∞
Pour localiser les solutions de l'équation f (x) = 0, on applique trois fois le

théorème des valeurs intermédiaires :
1 Sur ] − ∞ ; 0[, la fonction f est continue et strictement croissante ;
on a f (0) = 1 > 0 et lim f (x) = −∞.

x→−∞
Donc l'équation f (x) = 0 admet une solution unique a ∈] − ∞ ; 0[.

2 Sur ]0 ; 2[ , f est continue et strictement décroissante ;
on a f (0) = 1 > 0 et f (2) = −3 < 0.

Par suite, l'équation f (x) = 0 admet une solution unique b ∈]0 ; 2[.
3 Raisonnement analogue pour ]2 ; +∞[.
Ainsi l'équation f (x) = 0 admet exactement trois solutions :
a ∈] − ∞ ; 0[, b ∈]0 ; 2[ et c ∈]2 ; +∞[.
Dérivation
Dérivation
Dérivation Dénitions
1. Dénitions
1.1 Dérivée en un point et fonction dérivée :
Dénition
Soit I un intervalle, f : I → R une fonction et x0 un élément de I.
f (x) − f (x0 )
On dit que f est dérivable en x0 si a une limite nie
x − x0
quand x tend vers x0 . Dans ce cas on note :
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )

f 0 (x0 ) = lim = lim
x→x0 x − x0 h→0 h
f 0 (x0 ) s'appelle dérivée de f en x0 .

On dit que f est dérivable sur l'intervalle I si f est dérivable en tout
point de I. Dans ce cas, la fonction f 0 : I → R qui à x associe
f 0 (x), s'appelle la dérivée de f.
Dérivation Dénitions
1.2 Dérivée à droite, dérivée à gauche :
On dit que f est dérivable à droite en x0 si
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )

fd0 (x0 ) = lim = lim+
+
x→x0 x − x0 h→0 h
existe et nie.
On dit que f est dérivable à gauche en x0 si
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )

fg0 (x0 ) = lim = lim
−
x→x0 x − x0 h→0− h
existe et nie.
Dérivation Théorèmes
Théorème
La fonction f est dérivable en x0 si et seulement si f est dérivable à droite
et à gauche en x0 et fd0 (x0 ) = fg0 (x0 ).
Exemple :
La fonction f (x) = |x| n'est pas dérivable en 0.
f (x) − f (x0 ) |x| − |0| x

En eet, Le rapport = est égal à =1 si x >0
x − x0 x −0 x
−x
et à = −1 si x < 0 .
x
0 0
D'où fd (0) = 1 et fg (0) = −1.
La fonction valeur absolue est donc dérivable à gauche et à droite en 0,

mais n'est pas dérivable en 0.
Théorème
Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
Remarque :
La réciproque de ce théorème est fausse. Par exemple, la fonction
f (x) = |x| est continue mais non dérivable en 0.
1.3 Dérivées successives :

Soit f :I → R une fonction dérivable en tout point de I.
Si f0 est elle même dérivable, sa fonction dérivée est appelée dérivée
seconde et notée f 00 .
Plus généralement, si n est un entier naturel, on dénit, si elle existe, la
dérivée n-ième de f par :
0
f (0) = f f (n) = f (n−1)

; n ∈ N∗
Si la dérivée n-ième de f existe, on dit que f est n fois dérivable.
Dénitions
Si f0 est continue sur I on dit que f est de classe C1 sur I
(ou continument dérivable sur I ).
Soit n ∈ N. on dit que f est de classe C n sur I, si et seulement si f est
au moins n-fois dérivable et la dérivée n-ième f (n) est continue sur I.
f est dite de classe C∞ sur I si f est indéniment dérivable sur I.
Exemples :
Soit f (x) = 2x 3 + x − 1.
f 0 (x) = 6x 2 + 1 ; f 00 (x) = 12x ; f (3) (x) = 12 ; f (4) (x) = 0 ;
et f (n) = 0, ∀ n ≥ 5.
Ainsi, f est de classe C∞ sur R.
Plus généralement, toute fonction polynôme
f (x) = an x n + an−1 x n−1 + ... + a1 x + a0
est de classe C∞ sur R.
La fonction ex est de classe C∞ sur R.
En eet, on a : (e x )(n) = e x ∀ n ∈ N.
1.4 Dérivées usuelles :

Tableau des dérivées usuelles
f(x) f'(x)
k ∈R 0
ax+b a
1 −1
x x2
√ 1
x √
2 x
xn nx n−1
1
ln(x) x
exp(x) exp(x)
cos(x) -sin(x)
sin(x) cos(x)
Dérivation Propriétés de la dérivée
2. Propriétés de la dérivée
2.1 Opérations sur les dérivées :
Soient f et g deux fonctions dérivables sur I ⊂ R.
la somme ou la diérence : (f (x) ± g (x))0 = f 0 (x) ± g 0 (x)

le produit : (f (x) × g (x))0 = f 0 (x) × g (x) + f (x) × g 0 (x)
le quotient :
0
f 0 (x)g (x) − f (x)g 0 (x)

f (x)
=
g (x) g 2 (x)
la composition :
(f ◦ g )0 (x) = f 0 (g (x)) × g 0 (x)
la dérivée de l'inverse :
1
f −1 (x) =
0
f 0 (f −1 (x))
Exemples :
considérons f (x) = ln x et g (x) = x 2 + 1
Somme et diérence :
1
(f (x) ± g (x))0 = (ln x ± (x 2 + 1))0 = (ln x)0 ± (x 2 + 1)0 = ± 2x
x
Produit :
(x 2 + 1)
0
(f (x) × g (x))0 = ln x
= (ln x)0 (x 2 + 1) + ln x (x 2 + 1)0

x2 + 1
= + 2x ln x
x
Quotient :
(ln x)0 (x 2 + 1) − ln x(x 2 + 1)0

0 0
f (x) ln x
= =
g (x) x2 + 1 (x 2 + 1)2
x 2 +1
x − 2x ln x x 2 + 1 − 2x 2 ln x
= =
(x 2 + 1) 2 x(x 2 + 1)2
Composition :
2
0 1 2x
(f ◦ g )0 (x) = ln(x + 1) = (x 2 + 1)0 × =
x2 + 1 x2 + 1
Dérivée de l'inverse :
√
On a : g (x) = x 2 + 1 ; g −1 (x) = x − 1 ; g 0 (x) = 2x .
1 1
g −1 (x) =
0
D'où √ = √
g 0( x − 1) 2 x −1
En appliquant les règles précédentes nous avons également
1
Fonction (f (x))n e f (x) ln(f (x))
f (x)
f 0 (x) −f 0 (x)
Dérivée nf 0 (x)(f (x))n−1 f 0 (x)e f (x)
f (x) (f (x))2
Dérivation Théorèmes Importants
Théorème de Rolle :
Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[
Si f (a) = f (b) alors ∃c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.
Théorème des accroissements nis (T.A.F) :

Si f est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ alors
∃c ∈]a, b[ tel que f (b) − f (a) = (b − a)f 0 (c)
Régle de l'Hôpital :
Soient f et g sont deux fonctions continues sur [a, b], dérivables sur ]a, b[
telles que f (a) = g (a) = 0.
f 0 (x) f (x)
Si lim =` alors lim =`
x→a g 0 (x) x→a g (x)
Exemple 1 : Application du T.A.F pour calculer une limite

1 1
lim x 2 (e x+1 − e x )
x→+∞
1 1
Soit x > 0. La fonction f (x) = e x est continue sur [ x+ 1 ; x ] et est
1 1
dérivable sur ] x+ 1 ; x [.
1 1
D'après T.A.F, il existe c(x) ∈] x+ 1 ; x [ tel que
−e c

1 1 1 1 0 1 1
f( ) − f ( ) = e x+1 − e x = f (c) − =
x +1 x x +1 x x(x + 1)
−x 2 e c
On a alors : x 2 (e 1/x+1 − e 1/x ) =
x2 + x
1 1
Puisque <c < alors c→0 quand x → +∞ et lim e c = 1.
x +1 x x→+∞
x2
On a aussi lim = 1. Donc
x→+∞ x 2 +x
1 1
lim x 2 (e x+1 − e x ) = −1
x→+∞
Exemple 2 : Règle de l'Hôpital pour calculer une limite

Calculons la limite suivante :
ln(x + 1) − x
lim
x→0 x2
Posons : f (x) = ln(x + 1) − x et g (x) = x 2 . Alors on a :
1
f 0 (x) = − 1 ; g 0 (x) = 2x . D'où :
x +1
1
f 0 (x) −1 −x −1
= x +1 = = .
0
g (x) 2x 2x(x + 1) 2(x + 1)
En appliquant la règle de l'Hôpital , on obtient donc :
ln(x + 1) − x f 0 (x)
lim = lim = −1/2
x→0 x2 x→0 g 0 (x)
Remarques
On peut appliquer la règle de l'Hôpital plusieurs fois consécutives :
ex − x − 1 f (x)
lim = lim
x→0 x sin x x→0 g (x)
I on a f 0 (x) = e x − 1, g 0 (x) = sin x + x cos x et
0 0
lim f (x) = lim g (x) = 0
x→0 x→0
I on a f 00 (x) = e x , g 00 (x) = 2 cos x − x sin x . Ainsi
00 00
lim f (x) = 1 et lim g (x) = 2
x→0 x→0
D'où
f (x) f 0 (x) f 00 (x) 1
lim = lim 0 = lim 00 =
x→0 g (x) x→0 g (x) x→0 g (x) 2
∞
La règle de l'Hôpital est applicable en cas de forme indéterminée
∞
Par exemple, considérons la limite
ex
lim
x→+∞ x 2 + 1
En appliquant la règle de l'Hôpital deux fois, on obtient :
ex f (x)
lim = lim
x→+∞ x 2 + 1 x→+∞ g (x)
f 0 (x)
= lim
x→+∞ g 0 (x)
ex
= lim
x→+∞ 2x
(e x )0
= lim
x→+∞ (2x)0
ex
= lim
x→+∞ 2
= +∞
Dérivation Applications de la dérivée d'une fonction
3. Applications de la dérivée d'une fonction

3.1 Monotonie :
Soit f une fonction dérivable sur I et J un intervalle inclus dans I :
0
Si f (x) ≥ 0
0 (resp. f (x) ≤ 0) pour tout x de J, alors f est croissante
(resp. décroissante) sur J.
Si f 0 (x) > 0 (resp. f 0 (x) < 0), pour tout x de J, alors f est
strictement croissante (resp. strictement décroissante) sur J.
Si f 0 (x) = 0, pour tout x de J, alors f est constante sur J.
Pour étudier les variations d'une fonction f sur un intervalle I :

1 Dériver la fonction f .
2 Factoriser si possible la dérivée f '.
3 Étudier le signe de f '(x) sur l'intervalle I à l'aide d'un tableau de signes.
4 Dresser le tableau de variations de f sur I en utilisant les propriétés
précédentes.
3.2 Convexité et concavité :

Dénition
Soit une fonction f :I →R où I ⊂ Df est un intervalle donné.
On dit que f est convexe dans I si pour tout x, y ∈ I et λ ∈ [0, 1]

on a
f (λx + (1 − λ)y ) ≤ λf (x) + (1 − λ)f (y )
On dit que f est concave dans I si pour tout x, y ∈ I et λ ∈ [0, 1]
on a
f (λx + (1 − λ)y ) ≥ λf (x) + (1 − λ)f (y )
Théorème (Caractérisation des fonctions convexes ou concaves)

Soit f une fonction deux fois dérivables sur un intervalle I.
Si f 00 (x) ≥ 0 pour tout x ∈ I, alors f est convexe sur I.
Si f 00 (x) ≤ 0 pour tout x ∈ I, alors f est concave sur I.
Exemples :
La fonction f (x) = x 2 est convexe sur R (car f 00 (x) = 2, ∀x ∈ R).
Soitg (x) = x 3 . On a g 00 (x) = 6x . Donc g est convexe sur [0, +∞[ et
concave sur ] − ∞, 0].
3.3 Application aux tangentes à une courbe :

Si f est dérivable en x0 , alors la courbe représentative Cf admet une
tangente au point d'abscisse x0 . Cette tangente a pour c÷cient directeur
0
f (x0 ) et a pour équation
y = f 0 (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ).
Cas particuliers :
Si f 0 (x0 ) = 0 alors Cf admet une tangente horizontale au point x0 .
f (x) − f (x0 )
Si lim = ±∞ alors Cf admet une tangente verticale au
x→x0 x − x0
point x0 .
Exemple :
La fonction f (x) = x 2 et dérivable en tout point x ∈R et f 0 (x) = 2x.
Ainsi l'équation de la tangente (T) de la courbe représentative de f
en x0 = 1 est y = 1 + 2(x − 1).
3.4 Extremums :
Dénitions
Soient f : I → R, I est un intervalle de R et a ∈ Df . On dit que
f admet un maximum global en a si f (a) ≥ f (x), ∀x ∈ I ;

f admet un maximum local en a si
f (a) ≥ f (x); ∀x ∈ J = [a − , a + ] ⊂ I ;
f admet un minimum global en a si f (a) ≤ f (x), ∀x ∈ I ;
f admet un minimum local en a si
f (a) ≤ f (x); ∀x ∈ J = [a − , a + ] ⊂ I ;
Si f admet un minimum ou maximum local en a sur I, on dit que
a est un extremum local pour f en I.
Caractérisation des extremums - condition nécessaire
Propriété
Si f admet un extremum local en a et si f est dérivable en a, alors
f 0 (a) = 0 (C.N)
Vocabulaire :
- La condition (C.N) s'appelle condition nécessaire d'optimalité ou
condition de premier ordre d'optimalité.
- Un point vériant la condition (C.N) s'appelle point stationnaire ou
point critique.
Caractérisation des extremums - condition susante
Propriété
Soient f :I →R deux fois dérivable et a ∈ Df un point stationnaire de f
(c-à-d f '(a) = 0).
1 Si f 00 (a) > 0 (C.S) alors f admet un minimum local en a.

2 Si f 00 (a) < 0 (C.S) alors f admet un maximum local en a.
3 Si f 00 (a) = 0 alors on ne peut rien conclure.
Vocabulaire :
condition susante d'optimalité
- La condition (C.N) s'appelle
ou condition de second ordre d'optimalité.
Exemple :
Soit f la fonction dénie sur R par f (x) = x 3 − 6x 2 + 9x + 7.
1 Recherche des points stationnaires (ou critiques) :
On a f 0 (x) = 3x 2 − 12x + 9 = 3(x − 1)(x − 3). Donc

f 0 (x) = 0 ⇐⇒ x = 1 ou x = 3.
Ainsi, f admet 2 points stationnaires : a=1 et b = 3.
2 Nature des points stationnaires :
On a f 00 (x) = 6x − 12.
I f 00 (a) = f 00 (1) = −6 < 0
=⇒ f admet un maximum local en a = 1.
00 00
I f (b) = f (3) = 6 > 0
=⇒ f admet un minimum local en b = 3.
Exemple complet d'étude de fonction

x2 + 1
Exemple : Etude complète de f (x) =
x −2
1- Domaine de dénition et continuité : D = R \ {2}.
2- Parité de la fonction : ni paire, ni impaire.
3- Intersections avec les axes :
+1
0
2
−1

−1

x = 0 =⇒ y = = =⇒ Gf ∩ {x = 0} = M 0;
0−2 2 2
x2 + 1
y = 0 =⇒ = 0 =⇒ x 2 + 1 = 0
x −2
Donc il n'y a pas d'intersection avec l'axe des x.
x2 + 1
4- Asymptote verticale : On a lim = ±∞
x→2± x −2
Donc la droite x = 2 est asymptote verticale à la courbe Gf .

5- Asymptote oblique : la fonction f admet une asymptote oblique
y = ax + b que nous allons chercher :
f (x) x2 + 1
a = lim = lim =1
x→∞ x x→∞ x(x − 2)
x2 + 1 2x + 1
b = lim (f (x) − ax) = lim ( − x) = lim = 2.
x→∞ x→∞ x − 2 x→∞ x − 2
Donc la fonction f admet une asymptote oblique d'équation : y=x+2.
5- Première dérivée :
2x(x − 2) − (x 2 + 1) x 2 − 4x − 1
f 0 (x) = =
(x − 2)2 (x − 2)2
6- Dérivée seconde :
(2x − 4)(x − 2)2 − 2(x 2 − 4x − 1)(x − 2) 10
f 00 (x) = 4
=
(x − 2) (x − 2)3

7- Maximum et minimum :
x 2 − 4x − 1
f 0 (x) = 0 ⇒ = 0 ⇒ x 2 − 4x − 1 = 0
(x − 2)2
√ √
4+ 16 + 4 4− 16 + 4
x1 = ' 4.24 x2 = ' −0.24
2 2
Ainsi les points A(x1 ; f (x1 )) = A(4.24; 8.47) et

B(x2 ; f (x2 )) = B(−0.24; −0.47) sont des maximum ou minimum.
00
On remplace x1 et x2 dans f (x) on trouve
10
f 00 (4.24) = > 0 ⇒ minimum
(4.24 − 2)3
10
f 00 (−0.24) = < 0 ⇒ maximum.
(−0.24 − 2)3
8- Tableau des variations :

x −∞ -0.24 0 2 4.24 +∞
f' + 0 - - 0 +
max k
f % & k & min %
9- Graphique
Tracer la courbe de f
Primitives
Primitives de fonctions numériques
Primitives
Primitive d'une fonction

Dénition
Soit f est une fonction dénie sur un intervalle I.
Une primitive de f sur I est une fonction F dérivable sur I et telle que
F 0 (x) = f (x) ∀x ∈ I
Notation : F (x) =
R
f (x)dx
Théorème
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.
Exemples :
3 4
1 Si f (x) = x 2 − 3x 3 − 7, alors F (x) = x3 − 3x4 − 7x + cte
√
2 Si f (x) = √1x (I =]0, +∞[), alors F (x) = 2 x + cte .
3 1
Si f (x) = x+1 (I =]0, +∞[), alors F (x) = ln(x + 1) + cte .
Primitives
Primitives de fonctions usuelles

R
f (x) F (x) = f (x)dx
α ∈ R∗ αx + cte
x n+1
x n (n ∈ Z∗ , n 6= −1) n+1 + cte
1/x
2 −1/x + cte
√ √
1/ x 2 x + cte
1/x ln |x| + cte
cos x sin x + cte
sin x − cos x + cte
2 2
1 + tan x = 1/ cos x tan x + cte
0 0
u (x) × (v ◦ u(x)) v ◦ u(x) + cte
u 0 (x)
ln(|u(x)|) + cte
u(x)
u 0 (x)e u(x) epu(x) + cte
u 0 (x)/
p
u(x) 2 u(x) + cte
[u(x)]α+1
u 0 (x) [u(x)]α ∈ R∗ , α 6= −1) α+1 + cte
Primitives
Intégrales sur un intervalle [a, b]

Dénition
L'intégrale de f sur [a, b] est la surface algébrique délimitée par les droites
x = a, x = b et la courbe de f.
Notation :
Rb
a f (x) dx.
C f
a b
Primitives
Intégrales sur un intervalle [a, b]
Théorème fondamental [ Lien entre primitives et intégrales]

Si F est une primitive de f sur [a, b], alors
Z b
Notation def
f (x)dx = [F (x)]ba = F (b) − F (a).
a
Exemple :
Z 1
1
∗ e −t dt = [−e −t ]10 = −e −1 − (−e 0 ) = − + 1
0 e
Grâce à ce théorème et au tableau des intégrales indénies des fonctions

usuelles, nous pouvons calculer les intégrales de fonctions dénies sur un
intervalle ; par exemple :
Primitives
Exemples d'intégrales dénies

Les exemples ci-dessous suivent l'une des formes
b
u 0 (x) b
u 0 (x) b
u 0 (x)
Z Z Z
dx , dx ou dx
(u(x))α
p
a u(x) a u(x) a
Z 1 Z 1
x 1 2x 1 2
1 1
? 2
dx = dx = ln(x + 1) 0 = ln 2
0 x +1 2 0 x2 +1 2 2
1 Z 1 1
−1
Z
x 1 2x 1 1
? 2 2
dx = 2 2
dx = 2
=
0 (x + 1) 2 0 (x + 1) 2 x +1 0 4
Z 1 √
x h p i1
? √ dx = x2 + 1 = 2 − 1
0 2
x +1 0
Z 1 2 1
t 1 3t t 1 2 3t
? + + 2e − 1 dt = + ln(2t + 1) + e − t
0 2 2t + 1 4 2 3 0
ln 3 2e
3 13
= + −
3 3 12
Primitives
Propriétés des intégrales

1 Linéarité :
Rb Rb Rb
a (λf ± µg )dx = λ a f (x)dx ± µ a g (x)dx
2 Positivité :Si f ≤ g alors
Rb Rb
a f (x)dx ≤ a g (x)dx
Rb
3 Si f ≥ 0 sur [a, b] alors a f (x)dx ≥ 0
4 Si f intégrable sur [a, b] alors |f | intégrable sur [a, b] et
Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx
a a
5 Relation de Chasles pour les intégrales : si a < c < b alors
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c
Ra
6 f (x)dx = 0
a
convention, si a ≤ b, on pose a b
R R
7 Par f (x)dx = − a f (x)dx
Ra b
Si f est paire sur [−a, a] alors
Ra
8
−aR f (x)dx = 2 f (x)dx 0
Si f est impaire sur [−a, a] alors

a
9
− f (x)dx = 0 a
Primitives
Méthodes de calcul d'une intégrale

Théorème d'intégration par parties
Soit I un intervalle, a et b deux éléments de I, f et g deux fonctions de
classe C1 sur l'intervalle I, alors
Z b Z b
0
f (x)g (x)dx = [f (x) g (x)]ba − f (x)g 0 (x)dx
a a
Exemple 1 : On veut calculer l'intégrale

Z 2
I = ln xdx
1
Par analogie :
f 0 (x) = 1 =⇒ f (x) = x
1
g (x) = ln x =⇒ g 0 (x) =
x
Z 2
Ainsi 1
I = [x ln x]21 − x dx = (2 ln 2 − 1 ln 1) − [x]21 = 2 ln 2 − 1
1 x
Primitives

Exemple 2 : On veut calculer l'intégrale
Z 1
J= x 2 e x dx
0
On considère
f 0 (x) = e x =⇒ f (x) = e x
g (x) = x 2 =⇒ g 0 (x) = 2x.
D'ou Z 1 Z 1
2 x 1 x
J = x e 0−2 xe dx = e − 2 xe x dx
0 0
A nouveau, nous avons un produit à intégrer.
f 0 (x) = e x =⇒ f (x) = e x
g (x) = x =⇒ g 0 (x) = 1.
Z 1
Finalement

J = e − 2 [xe x ]10 − e x dx = e − 2(e − [e x ]10 ) = e − 2
0
Primitives

Théorème de changement de variable
Soit I un intervalle, a et b deux éléments de I, g une fonction de classe C1
sur l'intervalle I, f une fonction continue sur l'intervalle f(I). Alors
Z b Z g (b)
g 0 (x)f (g (x))dx = f (t)dt
a g (a)
Exemple 1 : On veut calculer

π
4
Z
I = sin x cos x dx
0
On pose t = sin x alors dt = cos x dx
√
π 2
Si x =0 alors t = sin 0 = 0 Si x= 4 alors t = sin π4 = 2
√
Ainsi 2 √
t2
π
4 2 2
Z Z
1
I = sin x cos xdx = tdt = [ ]02 =
0 0 2 4
Primitives

Exemple 2 : Calculons
Z 4
dx
J= √
0 1 + x
√ dx dx
Posons t= x alors dt = √
2 x
= 2t d'ou dx = 2tdt
√ √
Si x =0 alors t= 0 =0 Si x = 4 alors t = 4 = 2
Ainsi
Z 4 Z 2
dx 2tdt
J= √ =
0 1+ x 0 +t 1
2
(2t + 2) − 2
Z
= dt
0 1+t
Z 2 Z 2
2
= 2dt − dt
0 0 1+t
= [2t]20 − [2 ln(1 + t)]20 = 4 − 2 ln 3

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Cours Fonct D 1 Seule Variable

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Analyse Mathématiques

2 Fonctions d'une variable réelle.

1 N = {0, 1, 2, 3, . . .} : l'ensemble des entiers naturels.

Soient E et F deux ensembles. Pour montrer que E = F, il sut de

On distingue quatre types d'intervalles dans R :

]a; b[= {x ∈ R / a < x < b} : intervalle ouvert.

[a; b] = {x ∈ R / a ≤ x ≤ b} : intervalle fermé.

]a; b] = {x ∈ R / a < x ≤ b} : intervalle semi ouvert (à gauche).

[a; b[= {x ∈ R / a ≤ x < b} : intervalle semi ouvert (à droite).

2. Opérations sur les ensembles

1 L'intersection de F et G est le sous-ensemble de E noté par F ∩G et

3 La diérence de F et G c'est l'ensemble des éléments de F qui

Fonctions numériques d'une

1. Notion de fonction numérique

Soient E et F deux sous-ensembles de R. On appelle fonction

Déterminer les ensembles de dénition des fonctions numériques suivantes :

1.3 Représentation graphique d'une fonction numérique :

Le graphe de la fonction f est l'ensemble des couples (x, f (x)). Si le plan

1.4 Opérations sur les fonctions numériques :

La fonction somme, notée f +g :

(f + g )(x) = f (x) + g (x)

(fg )(x) = f (x)g (x)

La fonction quotient, notée f /g :

(f /g )(x) = f (x)/g (x) , (g (x) 6= 0)

En général, f ◦ g 6= g ◦ f . Par exemple :

Si f (x) = x 2 et g (x) = 2x + 1, alors on a :

f ◦ g (x) = f (g (x)) = f (2x + 1) = (2x + 1)2 = 4x 2 + 4x + 1.

2. Propriétés d'une fonction numérique

De même, une fonction est impaire si :

f (x) = x 2 ; f (x) = x 4 . . . sont des fonctions paires.

f (x) = x ; f (x) = x 3 . . . sont des fonctions impaires.

f (x) = |x| + cos 2x est une fonction paire.

Si f est paire et si les axes Ox et Oy sont perpendiculaires, alors Oy

∀x1 ∈ [a, b], ∀x2 ∈ [a, b], x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≤ f (x2 )

2 Une fonction f est décroissante sur [a, b] si :

∀x1 ∈ [a, b], ∀x2 ∈ [a, b], x1 ≤ x2 ⇒ f (x1 ) ≥ f (x2 )

3 Une fonction f est monotone sur [a, b] si elle est croissante ou

La fonction est dite strictement croissante (resp. strictement décroissante)

D'où f (x) ≥ f (y ) donc f est décroissante sur R+ .

2.3 Fonctions bornées :

1 On dit que f est majorée sur X si :

2 On dit que f est minorée sur X si :

2.4 Fonctions injectives, surjectives et bijectives :

1 On dit que f est injective si

∀x, y ∈ E si x 6= y alors f (x) 6= f (y )

ou d'une manière équivalente

∀x, y ∈ E si f (x) = f (y ) alors x =y

∀y ∈ F , ∃x ∈ E tel que f (x) = y

∀y ∈ F , ∃!x ∈ E tel que f (x) = y

2 Considérons les ensembles

2.4 Fonction réciproque :

1. Dénition de la limite d'une fonction

∀ > 0, ∃α > 0, |x − x0 | < α ⇒ |f (x) − `| < 

Exemples de limites usuelles :

1.2 Extension de la notion de limite :

Par exemple, la droite d'équation y = 0 (l'axe 0x ) est une asymptote

Cas d'une limite innie et x0 ni

Par exemple, la droite d'équation x =1 est une asymptote verticale à la

Cas de limite innie et x → ∞

2. Propriétés des limites et opérations

1. lim λf (x) = λ lim f (x) = λ`1

2. lim (f (x) ± g (x)) = lim f (x) ± lim g (x) = `1 ± `2

3. lim (f (x)g (x)) = lim f (x) lim g (x) = `1 `2

Soient E et F deux ensembles. Pour montrer que E = F, il sut de

3 La diérence de F et G c'est l'ensemble des éléments de F qui

Déterminer les ensembles de dénition des fonctions numériques suivantes :

1. Dénition de la limite d'une fonction

∀ > 0, ∃α > 0, |x − x0 | < α ⇒ |f (x) − `| <

Cas d'une limite innie et x0 ni

Cas de limite innie et x → ∞

2.4 Branches innies :

Soit maintenant g : R→R dénie par :

Dénition (Continuité à droite et à gauche)

Dénition (Prolongement par continuité)

la fonction g dénie par :

est le prolongement par continuité de f en 0. En eet, on a :

lim f (x) et lim f (x) éventuellement innies.

f est dite de classe C∞ sur I si f est indéniment dérivable sur I.

la somme ou la diérence : (f (x) ± g (x))0 = f 0 (x) ± g 0 (x)

Théorème des accroissements nis (T.A.F) :

Caractérisation des extremums - condition susante