Ces différents types de déchets doivent être séparés au moment où les
déchets sont produits, en réalisant un tri sur place34. L’établissement de
soins doit donc adapter son infrastructure pour obtenir un tri correct dès l’origine du déchet pour qu’il n’y ait aucun mélange entre les déchets de différentes catégories. Le tri des déchets permet une réduction de la quantité de déchets à risque qui nécessitent une attention et un traitement particuliers ; ce qui a des conséquences économiques sur l’opération globale de gestion des déchets de l’établissement de soins. En effet, les frais de gestion des déchets dangereux sont beaucoup plus importants que ceux des déchets assimilés aux déchets ménagers. Il est donc important de suivre un tri qui minimise la quantité de déchets dangereux. Pour un tri convenable, la catégorie des déchets dangereux représentent environ 10 à 25 % sur l’ensemble des déchets produits par les établissements de soins35. Les autres représentent les déchets ménagers et assimilés à hauteur de 75 à 90%. Le tri permet également de protéger et d’améliorer la sécurité du personnel, de diminuer les risques d’infections nosocomiales. Pour toutes ces raisons, il est donc recommandé d’établir et de mettre à jour périodiquement les protocoles de tri au sein de chaque établissement et de contrôler périodiquement le contenu des emballages. 3.2.2. Récupération et valorisation de certains déchets Certains déchets non dangereux (papier, carton,...) peuvent être valorisés et recyclés. De même, les déchets organiques biodégradables et non infectieux (déchets alimentaires, par exemple) peuvent être compostés, puis utilisés par la communauté. Bien sûr, ceci n’est rentable que si la société qui se charge de ce recyclage est localisée près de l’établissement de soins, producteur des déchets à recycler. S'agissant des déchets liés à l’activité de soins, la mise en place de telles filières de récupération et de valorisation est extrêmement délicate car les critères de tri s'en trouvent multipliés et complexifiés. Cette pratique est inéluctablement source de contradictions et d'erreurs.