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fr. Didier van HECKE, GB GSA, Le Pentateuque, 2014/2015.

9 LE TESTAMENT DE MOÏSE
Le livre du Deutéronome

INTRODUCTION
À l’intérieur de la Bible hébraïque, le livre du Deutéronome occupe une place unique : d’une part, il
conclut la 1ère partie de la Bible, la Torah ou Pentateuque, et d’autre part, il sert de prologue à
l’ensemble de l’historiographie deutéronomiste des livres de Josué, Juges, Samuel et Rois.
Gn Ex Lv Nb Dt
Dt Js Jg 1Sm 2Sm 1R 2R
Le nom de “Deutéronome” vient de l’interprétation donnée à Dt 17,18 présentant des prescriptions
pour le roi : “Et quand il sera monté sur son trône royal, il écrira pour lui-même dans un livre une
copie de cette Loi que lui transmettront les prêtres et les lévites”. En clair, le roi doit s'en faire une
copie, sens exact du terme hébreu mishnèh. Mais le grec a traduit le terme “copie” du texte hébreu par
l’expression deuterono/moion, deutéronomion “seconde loi” qui a donné le nom au livre.
Contrairement aux trois livres précédents (Ex, Lv, Nb), le Deutéronome se présente comme une œuvre
spécifique. Il possède un commencement et une fin, une structure, une langue et une théologie qui le
caractérisent. Enfin, il reprend, à frais nouveaux, l'essentiel de la foi et de la pratique d'Israël selon des
perspectives et des procédés qui lui sont propres.
C’est le mot “Loi” qui semble le mieux définir le contenu du livre. Cependant, cette Loi ne va pas être
exposée sous la forme d’un traité impersonnel. C’est Moïse, qui dans un long discours adressé à tout
Israël, va donner cette Loi dans un style simple, direct, fraternel et solennel à la fois. Une des
originalités du livre tient ainsi à cette pédagogie. L'auditeur qu'il convie à aimer le Seigneur et à
pratiquer sa Loi est, de toute évidence, aimé du "prédicateur". Celui-ci sait se faire proche de lui et
déploie une authentique stratégie de communication.

1 STRUCTURE ET CONTENU DU LIVRE


« C'est au-delà du Jourdain » (Dt 1,1.5), que Moïse prononce l’ensemble des discours qui constituent
l'essentiel du livre :
Au-delà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse se mit à leur exposer la Loi que voici. (Dt 1,5)
On peut mettre en évidence une structure de type concentrique mettant en valeur, au centre, un
ensemble de lois que l'on appelle Code deutéronomique :
1- Dt 1-3 : Prologue narratif rappelant le passage au désert de l'Horeb à Beth-Péor.
2- Dt 4-11 : Exhortation préparatoire à la réception de la Loi.
3- Dt 12-26 : Code deutéronomique.
3- Dt 27-30 : Exhortation consécutive à la réception de la Loi.
5- Dt 31-34 : Epilogue : dernières paroles et mort de Moïse.
La partie centrale est donc le Code deutéronomique. Il comprends trois grands ensembles de lois
concernant le culte (Dt 12,1-16,17), les institutions (Dt 16,18-18,22), les exigences communautaires et
le droit des personnes dans la vie quotidienne (Dt 19,1-26,15). Le Code s'achève au chapitre 26,16-19
par l'engagement mutuel du Seigneur et du peuple.
Deux exhortations de longueur inégale entourent le code :
La 1ère exhortation (Dt 4-11), la plus développée et la plus riche, prépare la réception de la Loi. Elle
expose et valorise les fondements de la Loi dont elle recommande la pratique : la sortie d’Egypte,
l’élection, le décalogue, l’unique commandement, le séjour au désert, le don de la terre.

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ème
La 2 exhortation (Dt 27-30), plus courte, rassemble plusieurs textes ayant trait à la ratification de la
Loi et de l’Alliance ainsi qu’aux sanctions, bénédictions et malédictions attachées à la Loi.
Ce grand bloc central allant de Dt 4 à Dt 30 est encadré par deux ensembles : Dt 1-3 qui rapporte la fin
du séjour au désert et Dt 31-34 formé des ultimes paroles de Moïse et du récit de sa mort.

2 ORIGINE ET FORMATION DU DEUTÉRONOME


Le Deutéronome est traditionnellement attribué à Moïse : "Voici les paroles que prononça Moïse" (Dt
1,1). Cependant l'observation du livre montre que celui-ci a été composé en plusieurs étapes dont deux
sont aisément identifiables : une ancienne, préexilique et une plus récente qui fait nettement allusion à
l'exil.
Il y a aujourd’hui un large consensus au sujet de la question du noyau le plus ancien qui se trouve en
Dt 12-25 et qui a été composé à partir d’un certain nombre de matériaux pré-deutéronomiques dont
l’origine ne peut guère être indiquée avec certitude. C’est au VIIIe siècle, que de nombreux exégètes
situent désormais la fixation écrite de ce premier recueil de lois deutéronomiques.
matériel pré-deutéronomique
des lois

collection VIIIe siècle Dt 12-25
deutéronomique avant JC
recueil de lois

école VII/VIesiècle Dt 6-11 Dt 12-25 Dt 26
deutéronomique avant JC
encadrement
  
Dt 1-3 Dt 4-5 Dt 6-11 Dt 12-25 Dt 26 Dt 27-34 Js Jg Sm R
Historiographie deutéronomiste
ancienne couche deutéronomiste (VI/Ve siècle)

Puis, l'histoire deutéronomiste est accrochée au Tétrateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres)
qu'il va également retravailler. Le Deutéronome forme alors le dernier livre de la Torah :
Genèse-Exode-Lévitique-Nombres - Deutéronome - Josué-Juges-Samuel-Rois
Historiographie de Genèse à 2 Rois
couche deutéronomiste plus récente (Ve siècle)

3 THÈMES ET ENJEUX DU DEUTERONOME


31 Le programme du Deutéronome
Dans la trame du Deutéronome, cinq points jouent un rôle décisif : UN Dieu, UN Temple, UN
Peuple, UNE Terre, UNE Loi.
C’est l’unité et l'exclusivité de Dieu proclamées en Dt 6,4 qui fonde l’unité du sanctuaire et du culte
mais aussi du peuple. L’élection et l’Alliance viennent signifier la relation très particulière liant Dieu à
son peuple. Enfin, la terre représente le don de Dieu par excellence. Mais elle pourra aussi être le lieu
de l’oubli de Dieu et de ses bienfaits.
Quant à la Loi, elle est l’expression de la volonté de Dieu pour son peuple : être fidèle au Seigneur
signifie observer ses commandements et en allant jusqu’au bout de ses exigences, l’aimer de tout son
cœur, de toute sa force, de tout son pouvoir.
Voilà bien le programme de la réforme religieuse que le roi Josias a essayé de mener à son terme.

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32 L’amour, objet de commandement
Pour beaucoup de nos contemporains, l’amour ne peut être objet de commandement et cette suite de
termes : « amour » et « commandement », forme une association contradictoire et une proposition
parfaitement inaudible !
Dans le Deutéronome, l’existence du peuple tient à une initiative particulière de Dieu, en laquelle
l’auteur reconnaît un amour :
Parce qu'il aimait tes pères, il a choisi leur descendance après eux et il t'a fait sortir d'Égypte devant
lui par sa grande force. (Dt 4,37)
Mais si le SEIGNEUR, d'une main forte, vous a fait sortir et vous a rachetés de la maison de servitude,
de la main du Pharaon, roi d'Égypte, c'est que le SEIGNEUR vous aime et tient le serment fait à vos
pères… (Dt 7,8)
Il t'aimera, te bénira, te rendra nombreux... (Dt 7,13)
Or c'est à tes pères seulement que le SEIGNEUR s'est attaché pour les aimer; et après eux, c'est leur
descendance, c'est-à-dire vous, qu'il a choisis entre tous les peuples comme on le constate aujourd'hui.
(Dt 10,15)
Cette existence est remise par Dieu à la responsabilité du peuple lui-même. C’est à partir de cette
disposition que la Loi peut se comprendre comme un don que Dieu fait à son peuple. Car la Loi
exprime la volonté de Dieu qui se suscite un peuple, et elle est donnée au peuple pour qu’il réponde
librement à cette volonté et s’assume comme peuple de Dieu.
Dans cette perspective, mettre la Loi en pratique n’est pas d’abord l’expression d’un assujettissement
ni d’une aliénation, mais d’une ratification et d’une libre détermination. Associé et convié par son
Dieu à sa propre réalisation, le peuple est amené à comprendre la noblesse de son extraordinaire
vocation : répondre par son amour à l’amour de Dieu. C’est sur ce thème que le Deutéronome écrit ses
plus belles pages. Il contribue à éclairer ce en quoi consiste le commandement et, par conséquent, la
motivation d’une existence référée à une morale qui engage une vie comme réponse au Dieu Amour.

33 Un modèle communautaire
Un autre point d’insistance du Deutéronome s’avère tout aussi actuel : son modèle communautaire.
Fondé sur l’initiative de Dieu qui se suscite un peuple en le libérant de l’esclavage, l’Israël du
Deutéronome se veut peuple de frères, solidaire dans le partage des retombées économiques, soucieux
du droit des plus faibles. Ce modèle peut apparaître comme une généreuse utopie. Il n’empêche que les
choses sont dites et bien dites. Une parole vive et pertinente démasque et débusque l’auditeur peu
enclin au respect du droit, prompt à se dérober à son frère :
Garde-toi bien d'avoir dans ton cœur une pensée de vaurien en te disant: "C'est bientôt la septième
année, celle de la remise", et en regardant durement ton frère pauvre, sans rien lui donner. Car alors,
il appellerait le SEIGNEUR contre toi, et ce serait un péché pour toi. (Dt 15,9)
Cette composante socio-économique de la vie du peuple est, en outre, fortement articulée sur la
liturgie, lieu d’offrande et de redistribution des biens produits. Les fêtes ne doivent pas exclusivement
réjouir ceux qui en ont les moyens (Dt 14,28-29 ; 16,11 ; 26, 10-11) :
Au bout de trois ans, tu prélèveras toute la dîme de tes produits de cette année-là, mais tu les
déposeras dans ta ville. Alors viendront le lévite - lui qui n'a ni part ni patrimoine avec toi - l'émigré,
l'orphelin et la veuve qui sont dans tes villes, et ils mangeront à satiété, pour que le SEIGNEUR ton
Dieu te bénisse dans toutes tes actions. (Dt 14,28-29)
Pour le Deutéronome, l’échange effectué dans le rite ne relève pas uniquement de la sphère du
symbole, il s’inscrit dans la réalité et signifie qu’au don de Dieu le peuple répond par le partage entre
frères. Voilà qui pose les développements chrétiens d’une théologie sacramentaire sur de robustes
assises.
Le code deutéronomique et les exhortations qui l’encadrent laissent entendre que des immigrés vivent
dans le pays et que leurs droits ne sont pas toujours respectés. A l’Israélite, que rend perplexe cette
présence, le Deutéronome répète inlassablement : « Souviens-toi que tu as été immigré en Egypte »
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(Dt 10,19 spécialement). Certes, le livre pose des exclusions à l’égard de telle ou telle catégorie de
personnes en raison de leur handicap, ou de leur naissance ou de leur origine ethnique (Dt 23,2-9).
Mais il maintient toutefois une ouverture et peut aller jusqu’à reconnaître une place à l’Egyptien, en
invoquant encore une fois le même motif :
8Tu ne considéreras pas l'Edomite comme abominable, car c'est ton frère ; tu ne considéreras pas
l'Egyptien comme abominable, car tu as été un émigré dans son pays. 9Les fils qu'ils auront à la
troisième génération entreront dans l'assemblée du SEIGNEUR. (Dt 23,8-9)

4 L'AMOUR POUR DIEU (Dt 6,4-25)


Le texte se situe à l’intérieur du discours d’introduction (Dt 4,41-11,32) au code deutéronomique (12-
26). Il comprend quatre unités :
- L’appel à l’amour de YHWH : Dt 6,4-9
- L’exigence de la mémoire : Dt 6,10-13
- Les bénédictions : Dt 6,14-19
- La transmission : Dt 6,20-25

41 Un programme de vie religieuse pour Israël : l’appel à l’amour de Dieu (Dt 6,4-9)
4
ÉCOUTE, Israël !
Le SEIGNEUR notre Dieu est le SEIGNEUR UN.
5
Tu aimeras le SEIGNEUR ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de tout ton pouvoir.
6
Les paroles des commandements que je te donne aujourd'hui seront présentes à ton cœur ;
7
tu les répéteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la
route, quand tu seras couché et quand tu seras debout ;
8
tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux ;
9
tu les inscriras sur les montants de porte de ta maison et à l'entrée de ta ville.
Avec Dt 11,13-21 et Nb 15,38-41, Dt 6,4-9 forme ce qu’on appelle le “Shema Israël” qui, depuis la
fin du 1er siècle de notre ère, n’a cessé d’être récité matin et soir par les juifs observants. De tous les
textes qui composent la prière juive du “Shema”, Dt 6,4-9 est le plus important car il contient la
proclamation par excellence de la foi juive : “le Seigneur est UN”.
411 L’invitation à l’écoute (v. 4a)
L’unité débute par cette expression “Écoute Israël” que l’on retrouve 5 autres fois dans le
Deutéronome : Dt 4,1 ; 5,1 ; 9,1 ; 20,3 ; 27,9. A chaque fois, le Deutéronome introduit ainsi des
paroles de Moïse dont l'importance est capitale, par la teneur (avant le Décalogue en 5,1) ou en raison
des circonstances (avant la traversée du Jourdain en 9,1)
Le verbe “Écoute”, à l’impératif suivi d’Israël, a un caractère d’appel. La 1 ère chose qu’Israël est
invité à faire, c’est ÉCOUTER. C’est tout le peuple qui est interpellé, mais c’est aussi chacun
personnellement.
412 Le double commandement (vv. 4b-5)
- L’unicité de Dieu : Le SEIGNEUR notre Dieu est le SEIGNEUR UN. (v. 4b)
Le v. 4b comprend le contenu central de l’affirmation et de l’interpellation d’Israël : l’affirmation de
l’unicité de YHWH : YHWH est “un” sans doute dans les deux sens suivants :
- YHWH est l’unique, le seul Dieu d’Israël qui requiert de son peuple un amour exclusif
- YHWH est le seul Dieu et il n’y a pas d’autre dieu que YHWH (monothéisme)
Dans le monde polythéiste de l’époque, le terme hébreux “Élohim” que nous traduisons par Dieu ne
pouvait pas exprimer l’idée d’un dieu unique. Il n’y avait pas de mot pour dire l’unicité de YHWH.
C’est pourquoi, pour affirmer cette unicité de YHWH, le v 4b recourt à un paradoxe : il prend le nom
propre du dieu d’Israël et il dit qu’il est unique : YHWH notre Dieu YHWH UN !
Suivant immédiatement cette affirmation, on trouve au v. 5 l’exigence fondamentale qui en découle :

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- L‘amour absolu de Dieu : Tu aimeras le SEIGNEUR ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de
5

tout ton pouvoir.


Le verbe “aimer” est un mot important de l’école deutéronomique. On le retrouve 12 fois dans le
Deutéronome avec comme complément le SEIGNEUR. Il est conjugué seul en 3 occurrences (6,5 ;
13,4 ; 30,6). Il est souvent suivi d'un ou plusieurs verbes : garder (5,10 ; 7,9 ; 11,1) ; servir (11,13) ;
suivre/garder (30,16) ; écouter/s'attacher (30,20). Manifestement le Dt cherche à mettre en valeur ce
verbe. Employé seul il résume toute la Loi. Employé en tête d'une série de verbes, il fonde la fidélité
de la Loi.
En hébreux “ahab” a la même ampleur qu’en français mais les LXX l’ont traduit par “ajgaph” qui
est un mot rare et poétique afin d’exprimer que cet amour est de caractère spirituel. Ce verbe “ahab”
appartenait aussi au vocabulaire juridique des contrats de vassalité de l’ancien orient : le vassal devait
aimer son suzerain. Aimer voulait alors dire respecter fidèlement les termes du contrat et se comporter
loyalement par rapport au partenaire. Il comporte également une nuance de préférence et
d’exclusivité. Cet amour qui est demandé à Israël envers Dieu n’est avant tout qu’une réponse à
l’amour prévenant de Dieu qui a guidé son peuple depuis la sortie d’Égypte.
Au v. 5b, l’expression “de tout ton…” est reprise trois fois, suivie de trois substantifs et elle exprime
une idée de totalité. Elle insiste sur un amour total et sans réserve de l’homme pour YHWH. Elle
montre la qualité que doit avoir l’amour de l’homme pour Dieu.
- “de tout ton cœur” : le cœur, dans la pensée biblique est considéré comme le lieu de toute l’activité
consciente, affective, morale et intelligente. Il s'agit donc d'aimer Dieu avec tout ce que l'on est, avec
toute sa personnalité. C’est l’être entier qui doit se jeter dans l’amour de Dieu.
- “de toute ton âme” : en hébreu, la “néphesch” est considérée comme le lieu des appétits et des
désirs. C’est un mot qui signifie gosier, souffle, vie organique. Il s'agit donc de n'avoir pour seul désir
que le désir seul de Dieu.
- “de tout ton pouvoir” : cette expression très riche veut désigner la totalité du corps vivant. Et les
rabbins l’ont souvent expliqué par la notion de richesses et de moyens financiers : il s'agit d'aimer
Dieu de toutes ses richesses et de tout ce que je possède.
413 Invitation à garder le double commandement (vv. 6-9)
Les versets 6-9 précisent en quoi consiste la réception des commandements. Ils en exigent la présence
permanente dans le cœur :
6
Les paroles des commandements que je te donne aujourd'hui seront présentes à ton cœur ;
Puis ils en exigent la transmission aux fils en toutes circonstances. C’est là un aspect de la tradition
orale du monde antique et un aspect catéchétique propre au Deutéronome et qui revient souvent dans
le livre.
7
tu les répéteras à tes fils ; tu les leur diras
quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route,
quand tu seras couché et quand tu seras debout ;
On retrouve au v. 7 des traits stylistiques analogues au v. 5 (ordre exprimé au futur et associé à une
triple expression de totalité) : deux futurs suivis de l’idée de totalité exprimée par une double paire de
verbes : rester chez soi/marcher et se coucher/se lever.
Les deux verbes employés au v. 7 expriment la parole et le langage : tu diras et tu répéteras. Et les
deux paires de verbes qui les suivent par leur caractère antithétique sont un moyen pour exprimer la
totalité de l’expérience humaine. La transmission des paroles ne se fait pas de temps en temps mais
dans toute l’activité humaine. C’est ce que résume cette double paire de verbes.
Puis il s'agit de l'inscription de signes et de marques sur le corps ainsi que sur les lieux de passage
privés ou publics :
8
tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux ;
9
tu les inscriras sur les montants de porte de ta maison et à l'entrée de ta ville.

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Ces deux versets contiennent des images visuelles :
- Attacher des signes visibles de ces paroles à la main et au front.
- Écrire ces paroles sur les montants des portes de la maison et aux portes de la ville.
Les deux membres du corps humain mentionnés ici : les mains et le front se trouvent donc associés au
cœur et à l’âme du v. 5b. L’auteur du texte nous suggère par là que non seulement les facultés
intérieures de l’homme sont mises à contribution mais également ses facultés les plus extérieures : ses
mains et son front qui renvoient à son agir et à sa conscience.
Le signe à la main et le bandeau au front sont des signes visibles : ils aident à se souvenir. L’extérieur
aide ainsi l’être intérieur. La vue et le toucher mettent en mouvement le cœur, l’âme et toutes les
facultés de l’homme.
Enfin, ces paroles seront inscrites et gravées sur les portes des maisons et à l’entrée des villes (cela
rappelle le sang de l’agneau mis sur les portes la nuit de Pâque).
Les paroles qui sont prononcées dans la liturgie doivent ainsi imprégner toute la vie quotidienne ;
elles doivent être présentes à l’Israélite en tous temps, en tous lieux, en toutes situations. Les
préceptes particuliers des vv. 7-9 insistent sur le fait que la parole de Dieu doit être présente dans la
vie la plus quotidienne. Alors celui qui la porte et qui la vit réellement pourra la transmettre. Il ne
pourra pas s’empêcher d’en parler, il en vivra et alors il emmènera ses enfants sur le chemin de la vie
en les introduisant dans le monde de la divine parole.
414 Conclusion théologique
Au niveau littéraire, les impératifs, les expressions de totalité, les couples de mots antithétiques, les
termes intensifs, tous ces éléments nous découvrent que l’intention de l’unité est de presser Israël de
s’engager sans réserve pour YHWH. C’est vraiment un appel et une invitation pressante adressée à
tout le peuple et à chaque israélite de s’engager vis à vis de YHWH, de l’aimer de le servir, parce
qu’il est UN et parce qu’il est le Dieu d’Israël (Ton Dieu, Notre Dieu). YHWH exige ainsi de son
peuple un amour exclusif et sans partage, on pourrait dire au sens moderne du mot, un amour
passionné. On a ainsi en Dt 6,4-9 un programme de vie religieuse pour tout le peuple et pour
chacun des membres de ce peuple.

42 L’exigence de la mémoire : Dt 6,10-13


On trouve dans cette unité l’actualisation des deux événements les plus importants de l’histoire
d’Israël : la libération du pays d’Égypte et l’accomplissement de la promesse et du don de la terre. Le
but de cette actualisation, et en particulier de l’opposition entre pays de Canaan et pays d’Égypte est
double :
- Mettre en garde Israël contre l’OUBLI de YHWH, auteur des événements salvifiques,
- Exhorter au service, à la crainte, au culte et à la révérence de YHWH.

43 Les bénédictions : fruits de l’obéissance et de la grâce : Dt 6,14-19


Pour le Deutéronome, la possession de la terre dépend d’abord de l’obéissance d’Israël. Tout le livre
présente l’entrée en terre promise comme le résultat de l’observance des commandements. Mais en
même temps, quelle que soit l’obéissance d’Israël, l’acquisition du pays demeure le fruit de l’initiative
et de la grâce de Dieu (promesse). Toutes les bénédictions sont donc à la fois le fruit de l’obéissance
et le fruit de la grâce.

44 La transmission de l’héritage : Dt 6,20-25


L'auteur revient dans cette dernière partie sur l'importance de la transmission de cet héritage. Pour
cela, il met en évidence l’importance de la Loi qui est au centre de la question posée et c’est la loi que
la réponse envisage.
20Etdemain, quand ton fils te demandera : « Pourquoi ces exigences, ces lois et ces coutumes que le
SEIGNEUR notre Dieu vous a prescrites ? » 21Alors, tu diras à ton fils : « Nous étions esclaves du
Pharaon en Egypte, mais, d'une main forte, le SEIGNEUR nous a fait sortir d'Egypte… (Dt 6,20-21)

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L’auteur entend donner les fondements des commandements en allant jusqu’à leur origine et ceci afin
d’en montrer la signification et l’importance pour Israël. C’est parce que YHWH a tiré Israël de la
maison de servitude et qu’il l’a guidé en Terre Promise qu’il peut être exigeant envers Israël. Et ces
exigences, ces commandements ne sont pas de simples règles à observer, mais ils demandent tout
l’être d’Israël et cela pour qu’il ait la vie et qu’il soit heureux.
YHWH a accompli sa parole en se montrant fidèle à sa promesse.
De même, Israël doit être fidèle à la Parole de YHWH en observant les commandements.
Conclusion
Ce passage de Dt 6,4-25 contient tous les principaux aspects théologiques qui sont développés dans le
Deutéronome :
- L’affirmation de l’unicité de YHWH,
- L’appel à l’amour et la crainte de YHWH,
- Le fondement de la Loi dans l’action libératrice de YHWH,
- Le don de la terre et l’exhortation à la mémoire,
- La nécessité de la transmission des lois et commandements aux générations futures.
Dt 6,4-25 se situe en tête du Livre de la Loi, comme un programme, avec tout le poids
d’enseignement et de sagesse que renferme ce mot, de vie religieuse pour tout Israël et pour
chacun de ses membres.

5 L'ÉLECTION D'ISRAËL (Dt 7,6-11)


6Car tu es un peuple consacré au SEIGNEUR ton Dieu ; c'est toi que le SEIGNEUR ton Dieu a
choisi pour devenir le peuple qui est sa part personnelle parmi tous les peuples qui sont sur la surface
de la terre. 7Si le SEIGNEUR s'est attaché à vous et s'il vous a choisis, ce n'est pas que vous soyez le
plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le moindre de tous les peuples. 8Mais si le
SEIGNEUR, d'une main forte, vous a fait sortir et vous a rachetés de la maison de servitude, de la
main du Pharaon, roi d'Egypte, c'est que le SEIGNEUR vous aime et tient le serment fait à vos pères.
9Tu reconnaîtras que c'est le SEIGNEUR ton Dieu qui est Dieu, le Dieu vrai ; il garde son alliance et

sa fidélité durant mille générations à ceux qui l'aiment et gardent ses commandements, 10mais il paie
de retour directement celui qui le hait, il le fait disparaître ; il ne fait pas attendre celui qui le hait, il
le paie de retour directement. 11Tu garderas le commandement, les lois et les coutumes que je
t'ordonne aujourd'hui de mettre en pratique.
Le texte affirme que Israël est un peuple "consacré". Le terme hébreu qui note la sainteté, qadosh,
comporte aussi l'idée de séparation et de mise à part. Le livre de l'Exode parlait déjà de "nation sainte"
(Ex 19,6) et "d'hommes saints" (Ex 22,30).
Il affirme ensuite que le peuple a été choisi par Dieu. Cette formule "c'est toi qu'il a choisi" est
nouvelle et forgée par le Deutéronome (Dt 4,37 ; 7,6.7 ; 10,15 ; 14,2). Elle est peu fréquente dans la
Bible et on la retrouve surtout dans le second Isaïe (Is 41,8.9 ; 43,10 ; 44,12…). Cette élection affirme
d'abord que Israël est le peuple d'un Dieu qui n'est pas comme les autres dieux. La parole essentielle
qui vient caractériser cette élection se trouve au v. 8 : "c'est que le Seigneur vous aime". À cinq
reprises, le Deutéronome affirme que le Seigneur aime Israël. Il rappelle que le Seigneur a aimé au
passé (Dt 4,37 ; 10,15), qu'il aime au présent (Dt 7,8 ; 23,6) et qu'il aimera au futur (Dt 7,13) :
- "parce qu'il aimait tes pères" (Dt 4,37)
- "Or c'est à tes pères seulement que le SEIGNEUR s'est attaché pour les aimer" (Dt 10,15)
- "Le Seigneur ton Dieu t'aime" (Dt 23,6)
- "Le Seigneur vous aime" (Dt 7,8)
- "Il t'aimera" (Dt 7,13)
L'amour pour le Seigneur a fait l'objet d'un unique commandement en 6,5. Ici, en trois versets (Dt 7,6-
8), le texte pose l'ultime fondement : le Seigneur aime son peuple et ne demande qu'à être aimé de lui.
Prolongé en langage johannique, le propos du Deutéronome se résume en une seule phrase :
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Nous, nous aimons, parce que lui, le premier, nous a aimés. (1 Jn 4,19)
Les trois versets 9-11 sont commandés par les trois emplois du verbe garder. Au Seigneur qui "garde"
son Alliance et son amour (v. 9) répond la fidélité de ceux qui l'aiment et "gardent" ses
commandements (v. 9).
Comment comprendre aujourd'hui ce thème de l'élection ? Dieu n'est pas d'abord le Dieu d'Israël, mais
le Dieu de tous. Son élection est un signe posé pour toutes les nations. Ce choix particulier ne relève
pas d'une idéologie mais du mystère de Dieu et il engage ainsi une histoire et une identité.

6 LE DROIT DES FAIBLES (Dt 24,17-22)


17Tu ne biaiseras pas avec le droit d'un émigré ou d'un orphelin.
Tu ne prendras pas en gage le vêtement d'une veuve.
18Tu te souviendras qu'en Egypte tu étais esclave, et que le SEIGNEUR ton Dieu t'a racheté de là.

C'est pourquoi je t'ordonne de mettre en pratique cette parole.


19Si tu fais la moisson dans ton champ, et que tu oublies des épis dans le champ,

tu ne reviendras pas les prendre.


Ce sera pour l'émigré, l'orphelin et la veuve,
afin que le SEIGNEUR ton Dieu te bénisse dans toutes tes actions.
20Si tu gaules tes oliviers,

tu n'y reviendras pas faire la cueillette ;


ce qui restera sera pour l'émigré, l'orphelin et la veuve.
21Si tu vendanges ta vigne,

tu n'y reviendras pas grappiller ;


ce qui restera sera pour l'émigré, l'orphelin et la veuve.
22Tu te souviendras qu'au pays d'Egypte tu étais esclave ;

c'est pourquoi je t'ordonne de mettre en pratique cette parole.


On retrouve cette mention du droit des pauvres, et spécialement de la veuve et de l'orphelin dans un
certain nombre de textes de loi anciens dont le code de Hammourabi (texte babylonien datant de 1750
avant JC). Ici, le Deutéronome ajoute une troisième catégorie de personnes : l'émigré. Cette triade -
émigré, orphelin, veuve - apparaît assez fréquemment dans le livre : Dt 10,18 ; 14,29 ; 16,11.14 ;
24,19-21 ; 26,11-13 ; 27,19 :
17C'estle SEIGNEUR votre Dieu qui est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand,
puissant et redoutable, l'impartial et l'incorruptible, 18qui rend justice à l'orphelin et à la veuve, et qui
aime l'émigré en lui donnant du pain et un manteau. 19Vous aimerez l'émigré, car au pays d'Egypte
vous étiez des émigrés. (Dt 10,17-19)
Le Deutéronome développe donc ces lois avec une insistance particulière comme le montre notre
passage qui rappelle à trois reprises le droit de l'émigré, de la veuve et de l'orphelin à l'occasion des
trois récoltes majeures : le blé, les olives et le raisin.
Parmi les motivations de ce droit, on retrouve pratiquement tout le temps l'évocation de l'esclavage en
Egypte :
22
Tu te souviendras qu'au pays d'Egypte tu étais esclave ; c'est pourquoi je t'ordonne de mettre en
pratique cette parole. (Dt 24,22).
Ces évocations de la servitude et de la libération entendent préciser que le droit s'enracine dans
l'identité du peuple constitué par l'Exode : un peuple libéré de la servitude. la motivation est donc
théologique et historique. Il en découle une éthique : un Dieu libérateur ne peut être le Dieu d'un
peuple qui banalise la servitude de certains de ses membres plus exposés que d'autres aux injustices.
Mais le Deutéronome va encore plus loin. Il demande à Israël d'aimer l'émigré qui vit sur son sol :
(Dt 10,19).

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fr. Didier van HECKE, GB GSA, Le Pentateuque, 2014/2015.
7 CHOISIR LA VIE (Dt 30,10-20)
Le chapitre 30 est le dernier de l'ensemble des chapitres 27-30 formant la seconde exhortation après le
Code deutéronomique.

71 La parole est proche de toi (Dt 30,11-14)


11
Oui, ce commandement que je te donne aujourd'hui n'est pas trop difficile pour toi, il n'est pas hors
d'atteinte. 12Il n'est pas au ciel ; on dirait alors : « Qui va, pour nous, monter au ciel nous le chercher,
et nous le faire entendre pour que nous le mettions en pratique ? » 13Il n'est pas non plus au-delà des
mers ; on dirait alors : « Qui va, pour nous, passer outre-mer nous le chercher, et nous le faire
entendre pour que nous le mettions en pratique ? » 14Oui, la parole est toute proche de toi, elle est
dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique.
Le verset 11 introduit un nouveau thème : le commandement reste à portée humaine. Au centre du
développement se trouvent deux versets construits sur le même modèle : une négation portant sur un
lieu inaccessible (les cieux : v. 12 et l'au-delà des mers : v. 13) et une question portant sur l'impossible
médiation.
En Rm 10,6-8, Paul reprend librement cette question en fonction du Christ :
6Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas dans ton cœur : Qui montera au ciel ? Ce
serait en faire descendre Christ ; 7ni : Qui descendra dans l'abîme ? Ce serait faire remonter Christ
d'entre les morts. 8Que dit-elle donc ? Tout près de toi est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur.
Cette parole, c'est la parole de la foi que nous proclamons.
Le v. 14 pose la conclusion : la Parole est tout près de toi, elle est à ta portée. Cette conviction
s'enracine dans le fait que Dieu se fait proche de son peuple et que la médiation est assurée par Moïse.
Ici, le ton tranche avec ce qui précède où le motif de la sanction était invoqué pour appeler à la fidélité.

72 Le choix à faire (Dt 30,15-20)


La proposition solennelle avec appel à témoin marque la fin des paroles de l'Alliance qui commencent
en 28,69. On peut remarquer la fréquence de l'adverbe aujourd'hui : vv. 15.16.18.19. Le choix proposé
au peuple par l'orateur imprime au v. 15 une structure binaire : vie, bonheur / mort, malheur :
15
Vois : je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur,
Les v. 16 et 17-18 sont symétriques. D'un côté, le v. 16, le bon choix, l'attachement au Seigneur et les
perspectives positives ouvertes par cet attachement. Ici, la structure devient ternaire :
16
moi qui te commande aujourd'hui d'aimer le SEIGNEUR ton Dieu,
de suivre ses chemins,
de garder ses commandements, ses lois et ses coutumes.
Alors tu vivras,
tu deviendras nombreux,
et le SEIGNEUR ton Dieu te bénira dans le pays où tu entres pour en prendre possession.
De l'autre côté, les vv. 17-18, l'infidélité noté par 5 verbes (v. 17), et ses conséquences (v. 18) :
17
Mais si ton cœur se détourne, si tu n'écoutes pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant
d'autres dieux et à les servir, 18je vous le déclare aujourd'hui : vous disparaîtrez totalement, vous ne
prolongerez pas vos jours sur la terre où tu vas entrer pour en prendre possession en passant le
Jourdain. (Dt 30,17-18)
Au v. 19, le Seigneur prend à témoins le ciel et la terre. Les sanctions ne sont plus les mêmes qu'au v.
15 : bénédiction et malédiction remplacent bonheur et malheur. Avec la fin du v. 19 et le v. 20, le texte
s'achève sur une note positive, celle du bon choix. Il s'agit de choisir la vie pour vivre. Nous
retrouvons de nouveau trois verbes : aimer, écouter, s'attacher, auxquels correspondent deux verbes au
futur : vivre et prolonger les jours. Ce choix est la réponse souhaitée par le Seigneur afin que la
promesse du don de la terre, faite aux patriarches, puisse s'accomplir.
19
J'en prends à témoin aujourd'hui contre vous le ciel et la terre : c'est la vie et la mort que j'ai mises
devant vous, c'est la bénédiction et la malédiction. Tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta
80
fr. Didier van HECKE, GB GSA, Le Pentateuque, 2014/2015.
20
descendance, en aimant le SEIGNEUR ton Dieu, en écoutant sa voix et en t'attachant à lui. C'est
ainsi que tu vivras et que tu prolongeras tes jours, en habitant sur la terre que le SEIGNEUR a juré de
donner à tes pères Abraham, Isaac et Jacob. (Dt 30,19-20)

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fr. Didier van HECKE, GB GSA, Le Pentateuque, 2014/2015.
PLAN

INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 72
1 STRUCTURE ET CONTENU DU LIVRE .................................................................................................. 72
2 ORIGINE ET FORMATION DU DEUTÉRONOME ................................................................................ 73
3 THÈMES ET ENJEUX DU DEUTERONOME........................................................................................... 73
31 Le programme du Deutéronome ................................................................................................................... 73
32 L’amour, objet de commandement ............................................................................................................... 74
33 Un modèle communautaire............................................................................................................................. 74
4 L'AMOUR POUR DIEU (Dt 6,4-25) ........................................................................................................ 75
41 Un programme de vie religieuse pour Israël : l’appel à l’amour de Dieu (Dt 6,4-9)................... 75
411 L’invitation à l’écoute (v. 4a)..................................................................................................................................... 75
412 Le double commandement (vv. 4b-5) ................................................................................................................... 75
413 Invitation à garder le double commandement (vv. 6-9) ............................................................................... 76
414 Conclusion théologique ............................................................................................................................................... 77
42 L’exigence de la mémoire : Dt 6,10-13 ........................................................................................................ 77
43 Les bénédictions : fruits de l’obéissance et de la grâce : Dt 6,14-19 ................................................ 77
44 La transmission de l’héritage : Dt 6,20-25 ................................................................................................. 77
Conclusion ................................................................................................................................................................... 78
5 L'ÉLECTION D'ISRAËL (Dt 7,6-11) ....................................................................................................... 78
6 LE DROIT DES FAIBLES (Dt 24,17-22) ................................................................................................ 79
7 CHOISIR LA VIE (Dt 30,10-20) ............................................................................................................... 80
71 La parole est proche de toi (Dt 30,11-14) .................................................................................................. 80
72 Le choix à faire (Dt 30,15-20) ......................................................................................................................... 80

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