Cher journal,

Avant l’apocalypse, je souhaitais devenir chirurgienne, car j’ai toujours trouvé qu’il n’y avait pas assez
de femme dans ce corps de métier, et poursuivais donc des études de médecine.
Féministe engagée, je partais régulièrement manifester pour cette cause qui me tient profondément à
cœur. J’aimais écrire, et comptais un jour peut-être publier mes histoires. J’avais un petit groupe d’amis
avec lesquels j’aimais partager mes écrits, mais je n’ai plus de nouvelle d’eux depuis le début de la
pandémie. J’espère qu’ils vont bien…
Au tout début de la pandémie, ma mère est rentré chez nous mordue. Nous ne comprenions alors pas
encore vraiment ce qu’il se passait, et nous étions surtout inquiets pour son état de santé. Quand, dans
la nuit, elle s’est transformée, dévorant mon père et mordant mon frère au bras, j’ai réussi à m’enfuir
avec ce dernier au grenier, puis à lui poser un garrot. Malgré un échec de l’opération, j’ai réalisé que sa
transformation a été drastiquement ralentie, par rapport à celle de ma mère.
Au bout de quelques semaines, j’ai fini par ne plus avoir de nourriture, et suis sortie prudemment du
grenier… La maison était sens dessus dessous, mais pas de trace de mes parents. J’ai rapidement
rejoins le groupe, où j’ai procuré des soins comme je le pouvais à ceux qui en avaient besoin, puis suis
rentré en équipe d’exploration très récemment.
Ayant perdu mon ancien journal, je consignerai mes pensées sur tes pages à partir de maintenant. Je
compte sur ton écoute et ta discrétion.

Impatience