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Eric Dumont
1. Les trous seront de préférence creusés à l’avance mais ce n’est pas une obligation, ils peuvent
être réalisés au tout dernier moment. Prévoir une fouille supérieure d’un tiers de la longueur des
racines. Cela suffit généralement.
Il n’est nécessaire de remuer de grands volumes de terre que si celle-ci est compactée et si vous jugez
qu’elle pourrait présenter un obstacle au bon développement des racines dans l’avenir.
2. Quand cela vous est possible, mettez en place une couche de fumier de vache bien
décomposé disposée au fond du trou, sans qu’elle touche immédiatement aux racines ; cela assurera
un excellent départ à votre nouveau pensionnaire.
3. Respectez bien les différents niveaux de la terre avant de la remettre en place ; la terre de
surface, plus riche en éléments fertilisants et en vie microbienne que celle du fond doit
rester au- dessus de la terre de profondeur.
C’est elle qui va pourvoir aux premiers besoins de l’arbre nouvellement planté et qui aussi assurera
l’avenir.
4. Les racines, après avoir été habillées, c’est-à-dire taillées avec un sécateur bien
tranchant, libérées des mauvaises blessures causées par l’arrachage, seront embouées,
pralinées, pour cela immergées dans un mélange boueux assez liquide fait de terre et d’eau.
Elles le seront pendant quelques minutes avant de les installer dans leur trou de plantation constitué
de terre fine de surface amendée de trois ou quatre poignées d’engrais organique naturel en
poudre.
5. Vous noterez à la naissance du tronc, juste au-dessus des racines, un bourrelet qui indique
l’emplacement du greffage. En aucun cas celui-ci ne doit se trouver enterré. Vous
risqueriez la mort lente du jeune arbre, sur une ou deux années. Un arbre ne se plante pas plus
profondément qu’il ne l’était quand il a été élevé en pépinière. Il est facile de repérer ce niveau par la
marque laissée à la base du tronc par la terre des pépinières.
6. Un arbre prélevé des pépinières lors de l’opération d’arrachage aura perdu quelques précieuses
racines devenues insuffisantes pour l’alimenter de façon satisfaisante. Pour assurer sa bonne
reprise, il est nécessaire de tailler ses branches, de soulager l’importance de sa
frondaison avec un souci d’équilibre. Certains pépiniéristes se chargent de ce travail.
Si cela n’a pas été réalisé, il suffit de retrancher un tiers de la longueur de toutes les branches en
taillant au-dessus d’un œil.
7. Un solide tuteur garantira pendant deux ou trois ans un ancrage, une stabilité nécessaire en
attendant que les jeunes racines se développent, surtout pour les arbres de plein vent, et un
système de palissage, plus particulièrement destiné aux arbres formés permettra de dresser les
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structures dans les formes désirées. Ce dernier devra le plus souvent subsister toute la vie de l’arbre
durant.
8. Pas d’engrais chimique la première année, car un apport en éléments fertilisants violents
pourrait occasionner d’importants désordres et provoquer des brûlures aux frêles racines en cours de
développement.
9. Ne plantez jamais un arbre dans un trou rempli d’eau !
10. Retirez tout de suite l’étiquette suspendue. En l’oubliant vous condamneriez une branche ou
l’arbre entier à une strangulation certaine. Notez plutôt son nom dans votre livre de bord du verger en
précisant bien son emplacement dans le jardin sur un croquis.
La plantation d’un arbre reçu en pot ne diffère que par un point ; l’obligation que vous aurez de
décompacter la motte en libérant les racines qui auront eu tendance à tourner dans le conteneur
pendant le temps de sa culture.
Eric Dumont