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Démarrage avec SWI-PROLOG

Introduction

En Prolog un programme ne se présentera pas sous forme d’une suite d’instruction (comme dans la
programmation impérative), mais sous la forme d’un certain nombre d’affirmations sur le monde,
formant une base de connaissances.
L’utilisation du programme se fera alors en interrogeant cette base de connaissances. Prolog dispose
d’un moteur lui permettant de déduire certains faits à partir de ceux que contient sa base de
connaissances.
Prolog est considéré aussi comme un système expert générique en chaînage arrière.

Afin de se familiariser avec le langage, nous utiliserons SWI-Prolog, qui est une implémentation libre
du langage Prolog.

1. Installation
Récupérer et installer SWI-Prolog à partir de l’adresse suivante :
http://www.swi­prolog.org/download/stable

2. Base de faits

Une base de connaissance est composée d’une base de faits et une base de règle. Nous commençons
tout d’abord par représenter la base de faits et ensuite nous passerons à la base des règles.
Dans un fichier texte, entrez le code suivant :
homme (ali).
femme(amira).
femme(yosra).
ami (salma, sami).
ami (ali, amira).

Un tel fichier s’appelle base de faits, parce qu’il regroupe des faits que l’on déclare être vrais.
Sauvez le fichier sous le nom base1.pl
Pour l’exécuter, il suffit simplement de doublecliquer sur le fichier ci-dessus pour lancer Prolog.
Sinon, trouvez le nom de l’exécutable (probablement pl  ou swipl  sous Unix et plwin  sous
Windows) et tapez une commande du type :
swipl ­s base1.pl

Prolog vous indique qu’il a chargé et compilé votre fichier et vous présente son invite de commande.

% base1.pl compiled 0.00 sec, 2,964 bytes
Welcome to SWI­Prolog (Multi­threaded, 32 bits, Version 5.6.55)
Copyright (c) 1990­2008 University of Amsterdam.
SWI­Prolog comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY. This is free software,
and you are welcome to redistribute it under certain conditions.
Please visit http://www.swi­prolog.org for details.
For help, use ?­ help(Topic). or ?­ apropos(Word).

Si vous avez fait une erreur de syntaxe, celle-ci sera signalée à ce moment-là. L’erreur sera affichée
tout en haut, avant la ligne commençant par % base1.pl. . .
3. Requêtes
Face à l’invite de Prolog, vous pouvez lui poser des questions. Dans la terminologie Prolog, on les
appelle des requêtes (ou question).

Exemple :
?−femme (amira) .

Si tout va bien, Prolog devrait vous répondre


true.

et revenir à l’invite de commandes.

En cas de problème, vérifier que vous avez bien recopié la base de faits et la requête. Vérifiez en
particulier
1. Que vous n’avez pour l’instant utilisé aucune majuscule.
2. Que tout vos faits et votre requête se terminent par un point.

Testez de la même manière les autres faits de votre base.


Essayez maintenant la requête

?−femme(yasmine) .
Que répond Prolog ?
False
Donc, Prolog considère que tout ce qu’il ne peut pas déduire de la base de faits est faux.

Pour quitter Prolog, il suffit d’écrire la commande prédéfinie suivante:


?−halt .

4. Variables
Il est à noter que toute variable doit être écrite en majuscule.
Nous considérons le même exemple de programme Prolog, écrit dans le fichier base1.pl.

À l’invite de commandes, tapez


?−homme(X) .
Prolog vous répond
X = ali.
De même, si on teste la requête suivante :
?−femme(X) .
Prolog vous répond
X = amira
et ne revient pas immédiatement à l’invite. Tapez un espace, Prolog affiche X = yosra. et revient
cette fois-ci à l’invite de commandes.
Que s’est-il passé ?
1.Prolog a cherché une affectation de la variable X  permettant de vérifier l’affirmation
femme(X).
2. En ayant trouvé une, il l’affiche. . .
3. . . . mais comme il a constaté qu’il pourrait y avoir d’autres possibilités, il attend votre avis
(notez l’espace après cette première réponse !). Si cette information vous suffit, tapez enter (ou a,
ou c) et Prolog arrêtera sa recherche.
4. Si vous voulez voir les alternatives restantes, tapez ; (ou n, r, barre d’espacement ou tabulation) et
Prolog continuera sa recherche. Retour au point 2 jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’autre solution. . .

Essayez maintenant, sur cette base, de répondre aux questions suivantes :


1. Qui est l’ami de ali
2. Qui est l’ami de salma

5. Conjonction

Pour l’instant, on est limité à satisfaire un seul but à la fois, mais on peut aussi tenter de les combiner :
si l’on entre plusieurs buts séparés par des virgules, Prolog essaiera de tous les satisfaire
simultanément. Ainsi,
?−femme (X) ,ami(ali , X) .
nous donne bien le X = amira ; que nous espérions, et

?−femme(X) ,homme(X) .
nous donne heureusement No.

6. Règles
Maintenant, nous allons enrichir notre base de connaissance en ajoutant des règles. Pour cela, ouvrez à
nouveau votre éditeur de texte préféré et chargez le fichier base1.pl.
À la suite des lignes existantes, rajoutez deux lignes pour obtenir le résultat suivant :

homme (ali).
femme(amira).
femme(yosra).
ami(sami, ramzi)
ami (salma, sami).
ami(ali, amira).
connaissance (X, Z) :-ami(X,Y), ami(Y,Z).

La dernière ligne est une règle et signifie que la partie gauche (avant le :­) est vraie si la partie droite
est vérifiée.
Dans le cas particulier, cela nous donne quelque chose comme : X connait Z si X ami de Y et Y ami
de Z.
À noter que le nouveau prédicat connaissance est cette fois défini par une règle et non par un
fait.
Dans l’invite tapez :
connaissance(X, Z) .
Si tout se passe normalement, Prolog vous proposera la réponse : X= salma et Z = ramzi.
Exercice

La figure 1 illustre un arbre généalogique

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