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’étau se resserre autour de l’Ukraine, menacée par un nouveau front potentiel, avec le

risque de se retrouver encerclée par les Russes. Cette fois, le danger vient de la
Biélorussie, que Moscou pourrait utiliser pour lancer une attaque contre elle. Affaibli
et isolé sur la scène internationale depuis sa réélection frauduleuse en août 2020 et la
répression féroce du mouvement de contestation, le président biélorusse, Alexandre
Loukachenko, se retrouve plus dépendant que jamais de Vladimir Poutine, son allié, à
qui il doit sa survie politique. Un asservissement que le président russe compte bien
mettre à profit dans le bras de fer qui l’oppose aux Américains et aux Européens sur
l’Ukraine, où quelque 100 000 troupes russes sont stationnées aux frontières, faisant
craindre une invasion.

La Russie et la Biélorussie ont ainsi annoncé, mardi 18 janvier, l’organisation


d’exercices militaires conjoints « impromptus », visant à « repousser une agression
extérieure ». Les manœuvres se déroulent en deux étapes : la première, déjà en cours,
implique des déploiements vers les « zones menacées », la sécurisation
d’infrastructures et la protection de l’espace aérien. Les exercices eux-mêmes,
baptisés « Détermination de l’union 2022 », auront lieu lors de la deuxième phase, du
10 au 20 février.

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à répondre à la Russie par écrit

Minsk justifie ces manœuvres par « l’aggravation de la situation politico-militaire


dans le monde, et l’augmentation continue des tensions en Europe, notamment aux
frontières ouest et sud de la Biélorussie ». Douze avions Su-35, deux divisions de
systèmes de défense aérienne S-400 et une division de systèmes de missiles sol-air
Pantsir-S sont en cours d’acheminement. On ignore toutefois combien de forces et de
matériel seront déployés au total.

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