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RETENIR

Utiliser, ou introduire, les technologies numériques en cours ne signifie pas pour


autant les intégrer. L’intégration suppose une évolution, voire une transformation, des
pratiques pédagogiques (cf. chapitre suivant et la notion de « forme scolaire »). Le degré
d’intégration des technologies numériques peut se mesurer en fonction de la présence des
dimensions suivantes et de l’ampleur qu’elles prennent dans une situation d’enseignement-
apprentissage précise :

— former avec le numérique. Dans ce cas là, les technologies sont considérées comme un
moyen (un moyen d’enrichir et de diversifier les apprentissages) ;

— former au numérique. Les technologies sont alors considérées comme un objet, qui
possède des caractéristiques particulières dont l’enseignant a conscience et auxquelles il
essaie de sensibiliser les apprenants (cf. littératie et identité numériques) ;

— former dans le numérique. Le numérique est perçu comme un milieu (dans le sens
d’environnement, d’écosystème) dans lequel naissent et se développent des pratiques sociales
spécifiques qui reconfigurent nos manières d’être et de faire ensemble (dont les manières
d’enseigner et d’apprendre). Les pédagogies de la transmission et de l’entraînement sont tout
à fait compatibles avec les deux premières dimensions de l’intégration. En revanche, seule
une pédagogie du développement peut s’accommoder d’une formation dans le numérique.

ALLER PLUS LOIN

À propos du béhaviorisme et du conditionnement, je vous encourage à regarder cette vidéo du


23 février 1974 (document INA) dans laquelle le « professeur Skinner, père des machines
apprendre et du renforcement positif » rend compte de ses expériences et de sa conception de
l’apprentissage. Vous découvrirez ainsi que les décharges électriques sont parfois source de
plaisir (sic !) et quel cadeau il a offert un jour à sa fille… : Le conditionnement de Paul
Ceuzin (réalisateur : Claude de Givray).

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