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Ce scénario exotique pour «L’appel de Cthulhu» Investigateurs soucieux de dépaysement, des joueurs compétents et un Gardien des arcanes expérimenté. Il fonctionnera mieux avec des personnages créés pour occasion. Le royaume du Pere Jean estuneveille legend de loccident médiéval. Pendant longtemps, les chroniqueurs européens Cont ery quil exsaiten Afrique un mysté- fieux royaume cheétien, gouverné par un certain Prétre Jean. Au XV’ sicle, les ex- plorateuts portugais qui longeaient les ‘tes de Afrique de Vouestavaient tous cette histoire en tt, et espéraient décou- ‘rir ce pays mythique. Une alliance avec Cet tat chrétien leur auralt permis de pren- dre en tenailles les «infideles > musul- ‘mans qui occupaient Afrique du nord, le Moyen-Orient et le sud de VEspagne. Pertugas et Espagnols ne découvrirentja- mais ce royaume de légende. Néarmoins, Vhistoie du Prete joan n'est pas sans fon ddement. Voici la vr, tlle que de rares iniiés la connaissent. Jean de Monfor fut 'un des protagonistes de la Premibre Croisade (1099) C’stait tun chevalier ranc, mais aussi un occul- tiste puissant et d'une grande éruditin, ‘qui avait découvertIexitence des Grands Anciens et leur vouait un cute. décida dabandonner la croisade et partt vers airique, accompagné d'une poignée de ccampagnons d'armes. is séiournérent en Egypte avant de repartr vers les sources dda Nil, Jean et es compagnons arcivo- rent fnalemeat en Ethiopie, ois sinsta- lerent defintivement. Jean y rencontra “Zakaras, un puissant sorcier qui adorat es ‘méme diewx immondes que lui. Vunion des traditions cthulhiennes afrcaines et européennes déboucha sur un projet am- bitieux Beth Kidan Vers 1110, Jean ot Zakarias décident de cxéec un royaume qui serviat de base au retour des Grands Anciens, un teritoire iso, sous leur contre abso, et ont es habitants se consacreront 2 I'adoration des dieux innommables. A parti de ce ‘domaine inexpugnable, les Grands An- 3 Pourront reconguérir la planete. emplacement est vite choisi: les hauts plateaux de I'Ethiopie sont pariitement adaptés au projet. Is bordent la valée du Grand Rift qui, selon certains exes impies, fest un des chemins qu’empruntent les chihoniens lorsqu'ls se rendent& G’har- re, leur citésouteraine. Jean et Zakaria ccomptentinvoquer non seulement Shud dde Mell luiméme, le maitre de ces créa- tures gigantesques, mais ensemble des cchthoniens, et de leur exdonner de pro- vvoquer un gigantesque séisme, Le cata~ clysme qui s'en surat feritsafaisser sous les eaux la majeure parte de Aique orientale. Seuls émergeraient les massifs rmontagneux du Kenva et les © huts plateaux ofhiopie, archi- pels maudis et inaccessible royou- me idéal pour les adorateus des Grands Aaciens. Les deux hommes passent plusiu années metre av point unite ut fisamment puissant Is fondent une secte ‘nommée Beth Kidan, quirassemble des f- les de plus en plus nombreux. ls font Constr le temple de Dabra Salam dans les gorges méme du Nil Bleu, caleschtho- niens ne peuvent ére invoqués que dans un lieu consacé, € 3 prosimitéc une alle Mais leurs pouvoirs seus ne peuvent pas assurer la réusite de cette invocation. I est clair qu'endehors dune conioncton as- tale pariculigrement favorable, le rituel fest vouea'échec. Ori leur aut atende £800 ans, soit le debut du XX’ scl, pour {que les étoilessoienten place. ‘Quimporte! Que signifient quelques sit cles pour des sorcess de cette trempe? Usilisane un utime sorilége, ils font en sorte de seréincamer 3 la bonne période, ceux et leurs plus fdeles als. Zakarias temméne avec lui ses meilleurs compa- {gons, Jean ses fieles vassaux. Leurs corps, momifiés pour les besoins du sor Iege,reposent a Dabras Salam tans que les etoiles poursuivent leur course dans le ciel. Et maintenant... “akaias se fincare en 1860. resemble peu 2 peu ses compagnons réincarnés et reforme Beth Kidan, Mais Ethiopie a bien changé. La région du Gojam dans laquel- Je se trouve Dabra Salam, était du temps de Zakarias presque déserte, seulement ‘ccupée par quelques ethniesdisparates, sans pouvoir for. Ala fin du XIN siécle, le Gojjam est devenu une des plu impor tanies provinces de Ethiopie, drigée par le puissant ras Haylu, alors en confit contre ras Ménélik, le roi de la province \wisine du Choa (et futur empereur dEthio- pie). Les troupes du ras Haylu découvrent le temple de Dabra Salam en 1875. 16 lementsitué ala fontiéve du Gojiam et du ‘Choa, il fournit au as une foneresse se- ‘rd, ainsi qu'une réserve hommes et darmes. Quelques mois avant le début de notre Histoire, le ras Haylu doit cependant c& der 8 ses chefs militares: les soldas sta- tionnés & Dabra Salam se plaignent de ‘cauchemars, de visions efayantes, dom: bres qui bougent elles mémes~Vefiet des sontilages de Zakarias, qui entend ainsi les efrayeretécupérer son temple. Hay- Tu, désireux de garder le site sous son Contre, en confela responsabilité un de ses amis francais. Marcel Lairsse, ar a Gonday, \ Qt Datta. Marbie Ss Addise Meta, \ / Desert kenya sa | 2 chéologue de son état, s'insale donc & 7, Dabya Salam et entame une srie de foul- 7 les, Ses premitees découvertes sont re- layées par la presse européenne. Entrée en scéne des Investigateurs Les PJ se trouvent impliqués dans cette affare quils le veuillent ou non. Isonten ‘effet les nouvelles incarnations des an- { ciens compagnons du Prt Jean. lls ont ‘16 des adorateus ds Grands Anciens, qu leur ont doané la chance d'une seconde vie pour accomplir leurs nois dessens Mais leur environnement a changé, ils n'ont pas vécu dans le méme contexte que huitsigcles plu tly ade grandes chances quis Sopposent aux projets de Zakarias et jean. “Attention, siles joueurs poussent la ogi- ‘que du scénarojusqu’au bout, il peuvent tres bien decider de faire passer déibé rément leu personnages du « cate obs- lun cadre exotique : VEthiopie des années 20 [En 1920, léthiopie est un empire indépendant, qui fascine les Européens et attire leur convoitise (rien a voir avec léthiopie ides famines de 1980!). Pour les Européens, Ethiopie est en 1920 un pays mythique: on ya placé les sources du Nil, le royaume de a reine de Saba, Yultime refuge de 'arched’aliance, le royaume du Prétre jean... bref, c'est un pays merveilleux od, selon la Bible elle-méme, coule a flot « le lait et le miel ». Rien de tout cela n'y fut |trouvé. Mais les guerriers a criniére de lion, les monastéres perches Jau sommet des haut plateaux, la richesse de I'église chrétienne orthodoxe d’éthiopie (dont les enluminures peuvent étre comparées a celles de église byzantine), les ras (roi) dirigeants feodaux de provinces immenses, sont en eux-mémes fascinants. Lorsqu’en i924, le as Tafari Makonnen vient en Europe, it est accueil en grand chef d’tat.Lorsqu’en 930, le méme ras Ethiopie que les investigateus vont visite est cele des hauts plateaux, La région du Gojjam en est représentative: altitude levée _ Fraropie 7 tO pen cur de la force», Dans ce cas, ce sera 8 vous c'improviser avec les éléments don- nés dans ce scénario une aventure ot, pour une fois, les Invesigateursseront les afreux méchants I est préiérable pour ce seénario que les PJ ne se connaissent pas au dépad. lest plus eéaliste que les personages vivent ‘chacun dans leur coin avant de se trouver rattapés par leur passé et d'étre réunis parla force des choses Un mal étrange Zakarias et les membres de Beth Kidan ‘cherchent a retrouver les nouvelles inca nations du Prétre Jean et des gnons, Ces dermis n'ont pas ts identi= figs, mais Zakarias utlise ses pouvoirs pout les attrer en Ethiopie, ‘Avant de commencer la partie, prene2 ‘chacun des joveurs part et expliquez-ui ‘que, depuis quelque temps, son person nage a des problemes psychiques. Ses nuit sont troublées par des cauchemas. esa a PROVINCE DE G0I3AM| ; papRa warkos oy ° ‘ g “Temple de Dalya Salam Durant la journée il des vision uzaces, Sores de lashs qui lu rappellent les réves de a nuit. Ce qui semblaitau départ nate u’une petite dépression va en Sagara vant, les reves se précsent, les halluci= nations se multiplet. Parmi les élément {qui reviennent et absédent le Pl, quel: ques mots incompréhensibles dans une langue inconnue reviennent encore et en core :« Zakaria »,« Beth Kidan eta tres formules qui surgissent de leur sub- conscient pour disparate ausstot (part Lune poignee de linguises et de mission naires, personne en Europe ne pale am harique). De méme, le personage retent quelaues images = des montagnes, un bi iment de piece 2 Varchitecure massive et inconnue, I es probable que les I iront consulter tun médecin. Rien nly fat Leurmal semble incurable et saccentve inexorablement. jusqu'au jour oi, dans un journal ou au cours dactualités cinématographiques, les Pl toment sur une photo qui les rau ble profondément. Ele illaste le compte rendu dune mission archéologique fan compa (G2yoom en moyenne), température modérée allant de 25°C {ors dela saison chaude &i5*C lors de a saison des pues, précipitations abondantes,climat sain (pas de risque de malaria ‘ude paludisme, mais les Investigateurs auront bien d'autres raisons de crever). C'est un paysage de montagne, trésvallonn ‘aux pentes raides. Les cultures, essentiellement des céréales, se font au fond des vallées ou sur les pentes. ‘Malgré les précipitations importantes lors de la saison des pues, la végétation est rase, la rocaille domine. £En1920, Ethiopie fat peu ou prou sa taille actuelle, un peu plus cde deux fois la France. Cet immense empire est compose de multiples ‘ethnies. Sur les hauts plateaux, les Amharas de religion chrétienne ddominent. La langue officielle est 'amharique, Les textes liturgiques sont écrts en guéze (méme syllabaire que lamar ‘mals le quéze est une langue morte, comme note latin). habit traditionnel es Ia toge, ou «chamma», tune piéce de tissu blane, légamment drape autour du corps. te 1a Tafari Makonnen est le régent de 'empire. Son palais se trouve a Addis-Abeba, la capitale impériale. Tafati Makonnen se fat couronner empereur en 1930. ‘aise en Ethiopie. Léquip, install sur Tes hauts plateaux wavalle sur un en semble monumental sans précédent. Le di- reciew des fouls, un cetain Marcel Lai rss, semble pariclléement fier de sa découverte. Varchitecure & nulle autre paellede ces batiments serait en eet a Drew au'une civilisation jus’ present inconnueajadis occupé a région. Ce ne sont pas ces considérationssceniiques roublent es P, mas les photos des ‘ines eles sonten ef simiaires aux vi- sions qui les obsédent. Tétou tard, nos héros sembarquent pour Ethiopie, convaincus 2 juste titre que Ces lsbas que se trove la clé du mys: tere et une possibiité de guérison. En route pour l'Ethiopie! CCest sur le bateau qui méne Djibouti (il en par réguliérement de Marseille) que les personages font connaissance et que ‘commence la partie. A vous de vous dé- brouille: pour rassembler les Investiga- ‘teurs ils occupent des cabines contigués ‘u bien ils partagent la méme table au restaurant, et. La traverse est longue, et les personnages ont tout le loisir de faire connaissance et de savouer la raison de leur voyage. Profitez de ce moment de calme pour leur dresser un portit du pays qut les attend Des Ethiopiens ou des dignitares euro- péens en posted Addis-Abeba leur parlent delfthiopie,répondent leur questions, les renseignent sur les moyens de anspor, les diferentes regions, et. Les investiga teurs sont probablement paris dans Iur- gence, sans prendee le temps apprendre trand-chose sur leur destination (ejoi- inant en cea la ts vraisemblable igno- rance des joueurs. Apres trois semaines de yore es penannage débaren Qt Djibouti Diibout est une colonie angaise, et case voit Sur le port, des cafés tansforment la rade en une cousine de la Canebitre. Laville est modeme, bien équipée, avec Un por tres actif Inconvénient notable it Y fait une chaleur infernal. Les personages peuvent y passer deux ‘ou tos jours histoire de mettre au point leur voyage pour Addis-Abeba, Rapide ‘ment, is font la connaissance d’Abba Jé- ome («Abba signife abbé, pare en am- harique). Moyennant un salaie déisoire, il acepte de leur servir de guide et inter- ‘prt I Tes accompagnera vaisemblable- ‘ment durant toute 'aventure. Abba Jéo- me estunletré (esti vraiment membre du clergé?.. mystre. II maitise le guéze, Vamharique et de nombreux dialectes thiopiens.lconnat paratement|a Bible, ainsi que histoire de son pays (mais vue parle petit bout dela lorgnete =i est in- collable sur les histoires de coucheries, les généalogies alambiquées d'obscurs seigneurs du fin fond de Ethiopie, et). (Cest certes un érudit, mais doublé d'un sacré froussard et d'un menteur I! peut raconter1imparte quoi pour tenter de sauver sa peau, ou se tier d'un mau pas. Il est d’une mauvaise foi absolve. rail peut se révéler indispensable, tout ‘autant qu’énervant, pour les investiga teurs Un train dans le désert Une ligne de chemin de fer ree Djbou- Wi Addls-Abeba. est le moyen e plus simple pour gagner les régions centales de Ethiopie. Réalsation franco-tthio- Bienne le ain met wos jouts pour aire 700 kloméres et avaler 2400m de déni- vel. Dans lta, les renconrent Ger main Lumignon, ingénieur frangais des cchemins de fer, compagnon de voyage sympathique, mats saoulant. Il abreuve les Pf d'anecdotes sur la construction de la ligne (peparez quelques histoires sur la resistance des boulons de 12 par temps de broullard, Ethiopie, Afique en géné- ‘al bref toutet import quoi I prévient les P|. que le traeten train est pas tou- jours ves si, et quil est paroisataque. Dialleurs, on a informé & Djibouti de |aprésnce de Oanakis dasa égon. On ait que cos eroces gues, recycles dans lebandiime, prélovet les rganesgeni- taux de leurs vitimes.. En toute logique, les P deviaientsatendre une attaque. Ne les décevez pas! Selon votre hureur, ou celle ses joueurs,Fassaut peutpren- ‘re untour dre: simple sila, assauten le avec obs laces surlavoie, et. Les utes passagers peuvent interven s Iasituation devient dificil tap- pelons qu’ pros, ls armes Sontavec les males dans lew gon reser aux bagages ‘Au pire, des passagess ce font fuer et certains Investigateurs sontsreusement bless, Het reusement ily a un bapital & ‘AdirAbeba,Rasonnablement, les Pj peuvent se fare dérober certains aus objets de valent, Noire leurs arms. Au mieux, les Danas sont epousses et es Investigateurs peuvent leur confisquer leurs cols de coui- Is, qui eront des souvent pit toresqus. ‘Ap aor récupé€ Abba et ‘me, plangué dans le tender & carbon xe vérifaisqu‘aucun de ces bandits ne sy at i simulé en wue dune vatresse ‘embuscade ») tout entre dans Torre Le train continue son trajet et commence & grimper vers les hauts plateaux. Les Investiga- tears sont mal & aise devant certains paysages et certaines Scenes dela vie éhiopienne quis peuvent apercevoir du train amille aux champs, ani- ‘aux typiques, et). Tout cela a tun petit godt de déja-vu... Trois juts plus tard, les personages arrivent & Addis-Abeba. La four- raise du désert fait place au climat frais et bienfaisant des haus pla teaux Addis-Abeba, tout le monde descend! Adcs-Abeba est une vill nouvelle, fone ‘ala fin du XIX sidcle. Capitale impériale, est une ville mporant, avec plus de 109000 habitants Eleest conse en a> fitude (2500 mrs) sur un train ace- dente sillonné par les gorges des trrents de montagne. La plupart des rues sont en pente. Quelquesunes sont pavées ou ‘haltées. Un réseau électrique a été mis fen place, de méme que letéléphone. Les malsons sont de deux types: ral hte ronde tot de chaume), ou plus urbain (grande bitisse ectangulair, paiois 4 deux éages au tot de ole ondulé. On peutlstinguer trois grands quarts ‘© Au nord, autour de elise Sain Geor es, levoyageur découvre Arada, le mat Che :marehandsgrecs et arméniens, dous- ne, banque, poste et gands tes, sins {que quelques salles de cinéma (eh ou @ Aucentre, surune clline, se dressele Palais imperial avec ses bureau, se $idences pour les nobles, on és ets Plate-(2rme Dabra Salam GORGES DU NIL BLEU salle de banquet qui peut recevoir plu- seurs millirs de personnes. © Enfin, au sud, se trouvent la gare et la ville éthiopienne proprement dite. Lees nombreuses légations étrangéres se sontintallés la périphérie dela vill, sur de tds grands domaine. ‘Addis-Abeba est une ville hétéroclite, fouilis de maisons et d'arbres, dans le- ‘quel se croisent quelques voitures et des ‘seigneurs éthiopiens drapes de blanc, fé- rement mons sur de robust males, le toutau milieu d'une joule afairée.. Une poste moderne avec télégraphe et tél6. phone est nsallée dans une rue 3 euro: péenne; quelques places plus loin, tous ‘eux qui ont osé se rebeller conte fe ré- gent sont pends aun branches d'un grand eucalyptus. En 1920, AddisAbeba est une ville de contrasts. Les personnages ne devraient pas y rester longtemps, peine dew ou trois jours, le temps de monter une petite caravane ver a région proche du Gojjam, ot se si- tue le champ de fouls. Proitez de cette 2 visite pour leur donner quelques reperes, ui leur serviront lors de la suite de ce Scénario, quand ils patront 3 la recher- che du Préte Jean. Apres avoir rassemblé affaires, provisions et mules (le 4x4 de Yépoque, les P] se mettenten route. Apres ‘une semaine de voyage sur des sentiers de ‘montagne, les P artivent dans le Gojam. Le temple de Dabra Salam ‘Le Gojjam (prononcez Godjam) est une des grandes régions de ihiopie. En 1920, elle est gouvernée par le ras Haylu, et 1150000 personnes environ y vvent, dont 10000 Dabra Markos, la capita de a province. Protégé sur ros cbxés parle Nil Bleu, difcilementfanchissable (pe de Ponts et de gus), le Goijam est isolé. De- puis le XVI siecle, la province est aux ‘mains d'une méme dynastie de politiques ambitious, les principaux ivaux de em- pereur dthiopie. Visite guidée Lesitedes ules, impresionnat etsi- te dans es gorges Nil Bl, Act en- toile leuve et un simple torent de ‘montagne qui tourilonne dans une val ide encase. Le emplese touve 3 flare de fla, 3 richavter environ, su une tote plate fone accessible paar che minsinvec qi anve en hat Une p= tie du temple a été construite a l'extérieur, sul pts fore, ands quel este db tment a 6 cresé dans a voche. Udi- ceparat donc lteraement encase dars la falaise. Si les églises rupestres sont nom- bess en ioe emple de Dabra S- lam ne resemble vende con. et -constitué de blocs cyclopéens ajustés au millimetre, sans moter ni ciment. Aucun bloc et rigoureusement geometric ce ne sont que taptresdiformes x angles aberrants. Dans tout le batiment, ‘one tue pos un seul angle drt, let pespectves son conme vonées aici tmur rea compltemet vertical, le ol penche, la géométrie semble improbable. Tapencement de leet des galeries o0- terrains ext tout ass complexe. La pit port des gues se sort Ehooles coo tmpéche les archéologues aller ben Ioin. Une bonne patie des murs etre ouvert dun endultgrossier,posé en 1875 lorsque les troupes du ras Hayly ont ive ete. Lope Late a enleé, i ested compte del aspect deen lnconstucton Meme si une partie du temple est ensablée et érodée par le vent, le gros du travail onsite non pas 3 ereuser et dégager des vestiges, mais inventorier, mesurer et dessiner le bitiment, 3 repérer de nou- velles galeries et chercher des objets. ‘Marcel Lairsse a commencé les fouilles i y a deux mois. Il est asssté d'un chef sgaleuts sont indispensables: eux seuls en cet peavent «révéler le pte Jean, lui faire trouver la mémoire. Done, Zakarias tend, Les ois groupes vont e liver 2 une patte gueree politique, dont Visue dé- pend du comportement des Investigates On les metd ailleurs rapidement Feu ve, Zakaras leur demande (cordonne > serait plus juste) de faire dégager Larisse fe ses ouvrier de Dabra Salam, Pour ce re, les Invesigateurs sont accompagnés des fideles de Zakarias et de quelques membres dela secte {Au temple, c'est aux P| de se débrouiller pour convaincreLarisse de pati Is peu vent lui faire comprendre qu’un danger terible menace le chantier et qu'une ban- de de fous furieux s‘appréte & massacrer tout le monde, mais ils ont imtret 3 ap= porter quelques preuves, et fire atten- tion aux oreilles incscrétes. Sil for preu- ve de sensiblerie, ou pire ls font expres de rater cette mission, leur comportement fest rapporté 3 Zakaria. Filpos demande leurcandamnation a man. Zakaiasrfu- ‘ais Filpos est tout fit susceptible de faire du 22le. En agissantfinement, les Investgateurs permetent a Beth Kidan de récupérer le temple sans verses trop de sang et en sau- vant leur peau. A parirde ce moment il ‘en aporennent plus sur la sect, le com- plot et ur le le de chacun dans le Grand Projet. Sils n'ont pas fait appel 3 leurs souvenirs, ils peuvent comprende, petit 2 petit, la nature de ce demier. Distllez les indices et les patites phases. Eskender, réveur leur parle du moment ol les eaux recouvreront la tere, ol seuls les hauts plateaux émergeront. Un autre évoque Fe nouveau royaume du Prétre an, prot 6 par les eau. (Das quils ont prouvé a Beth Kidan quils sont bien, eux aussi, des adorateus des Grands Anciens (cela peut impose, vous fe d’humeur taquine, quelques actions pénibles: sacrifices humains, invocations de monsres, etc), les personnages ont ac cs, entre autres, 3 labiblitheque du mo- nastere. Celle-ci content de nombreux rmanuscrits impies, runs par les secta- tears depuis quelques dizaineso'années, Parmi eux, on trouve de nombreux textes sur les dieux tlluriques, les chthoniens, Shudde Mell et surtout un ouveage écrit par Zaharias -méme alors qu'il rerouvait la mémoire de sa vie passée. Le manuscrit fen question est dans une niche, améme le mur de la bblitheque, protégé par une ail. Il st présente comme un recuell de prophets t de revelations effectues par Zakarias. Mais on refuse aux Investiga- tears le doit de elie... ce qui devrait jus- tement, les pousser 3 vouloiry jeter un ‘coup del Le consulter nest pas chose facile: ily 3 toujours quelqu'un 3 la bi- bliotheque,Flpos sureillediserétement les tnvestgateurs, et seul Zakarias a la cle de la niche. Le meilleur mayen est de sintroduite de nuit dans la bibliothéque, de forcer la serture de a grille et de lire rapidement le texte on espérant que personne ne les surprendta. Bien sr ies écrit en guéze, IN faudra sans doute que 'un des inves fateursfasse appel& ses souvenirs pour récupérer cette compétence, & moins {qu Abba érdme ne soit oujoursen vie et ne leu fasse la traduction Sa lecture est, diiant, puisquly est ditque «lorsque Jean revienda, il aura tout oublié de notre terre d’Bhiopic, de nore projet, du grand royaume, Et méme si dans le secret de son cceur, il sera toujours dévoué aux Dieux Tes Anciens il faudra lui rendre la mémoire. Ses vassaux viendront le cher- chee. ls Faccueilleront. t Jean, leur vue, eedevienda celui qu'il était, mon frere dans adoration des dieux des t nbres, le prétre blanc aux immenses pouvoirss. Brel, Cest grace aux Invest- gateurs que Jean redeviendra le Prétre Jean, I égal de Zakaras. Si les Investgateus n ont pas &t démas: ‘ques, Zakaria fini par leur faire comple- tement confiance {ila de toute fagon be. soin deus. Illes convoque et eur impose une demigre tiche: retrouver le Prete Jean... préfere cacher le re quis dot ‘vent jouer dans son «réveil» et prétexte simplement que-ce sont eux qui doivent accueil Que faire? Zakarias a réussi localiser Jean. Il se trouve a Addis Abeba Il demande aux P| de le ramener au monastre, et les lais- se quitter librement le repaire de Beth idan, A ce stade, cest aux Pl de prendee Iini= tative. Plusieurs options s‘ofrent 3 eux. ‘© Aller chercherlepére Giacomo, le per- suader de leur bonne foie salir avec lui, Avec un minimum de sincért, ils pourront convaincre le jésuite. @ Trouver le prétre Jean et 'éliminer. Cesta prio’ la melleure option, etcest celle que leur conseillra Giacomo sils lui demandent conseil €@ Tenter de quitter IEthiopie. Sans eux, Jean ne regagnera pas ses anciens poue volts tle plan échouera: est unraison- rnement logigue, mais c'est sans comp: ‘er sur Zakarias eles membres de la sete, {ui feront tout pour les retrouver. Sis ractdent airs, es personnages ne seront jamais ranqulles, i vous ne voulez pas reer cette option jusqu’a son terme, ‘yous nfavez qu'adéclencher une rencon- tte fortute ente les P| et Gilbert Massiet ‘du Beste Prétre Jean (voir plus loin). Sur le bateau qui quite Ethiopie, les Inves- tigateuts rencontrent le diplomate iran ‘ais. Celuici se métamorphose immé- diatement, se vie passée lui revient en mémoiee il met une chaloupe a lamer et tagne le monastére de Beth Kidan. Les P] ‘ont pls qu’ faire de méme. La seule so- lution qui leur reste est aller voirle pire Giacoma et de tener dobtenir son aide. fila techerche du prétre Jean Pour trouver la nouvelle incamation de Jean, les personnages ont inte faire un dessin ou une photo de son visage (lls peuvent retourner vor la momie autem ple ou faite appel aux souvenirs de leurs vies passées) Munis de cet indice, ils se rendent 3 Addis-Abeba, ob Zakariasalo- calisé Jean Libre vous d organiser en- ute & votre guise. Les personnages de- vront Sinvoduire d'une fagon ou dune autre dans la communauté européenne de la capitale et y jouer & «connaissez~ vous cet homme? », C'est le moment de faire resurgc le pénible mais utile Ger main Lumignon. Si les Pj ne sen sortent pas, le Ml peut leur mete sous les yeux tun journal local ob se trouve la photo de homme quil cherchent, ascortie d'un cout article sur ses activites, Giller Massiet du Biest est un brillant di- plomate frangais qu a cessé de travaller pour son pays. lest devenu le conseiler niltaie du regent Tafari Makonnen. C'est ‘un homme intelligent et cynique. lest bien connu de la communauté europsen- ne d Addis-Abeba, mais il nest ere mondain et reste la plupart du temps au palais imperial, ob il habit. Pour Instant, Gilbert Massiet du Biest ‘ignore tout de son ancienne vie et de ses anciens pouvoirs. est la vue de ses an Ciens compagnons qui déclenchera la ‘meétamarphase. Ile souvienda alors en bloc de son pasé, des es sortleges et de latiche qui 'atend. I empressera alors de rejoindre Zakaria. lest pas facile oaccéder au conseiller de Tafari Makonnen, Les PI peuvent es: sayer dobtenie un rendez-vous, mais ils vont devoir faire antichambre pendant des semaines. Une operation commando dans le palais impérial est des plus ha sardeuses, La meilleure accasion se pré- sente quelques ours aprés leur arcivée en ville, Germain Lumignon leur apprend ‘ails appre 8 patciper une chasse de tala organisée par le gent. Tout le gra- tin européen, iplomates et autres sy tou vera, ainsi que certains ras des régions avoisnantes.A priori, les P] ne sont pas in- vit. ls devran jouer de Finesse pour ob tenir une invitation, quite se fire pas ser pour des arstocrates britannique, de riches entrepreneurs américains ou autre. La chaste se déroule dans une petit val lee, 3 proximite ol Addis-Abeba. Le régent ‘yparticipe, entoure de sa garde person- nelle, Le reste de la troupe est consilué environ deux cents personnes: la hav te société d’Addis-Abeba, plus de nom- ‘bux serviteurs, Tout ce monde s égaille dnsun joyeaxiouilis mondain. Les chas- seurs se dispersent dans la vallée. Les femmes pique-niquent a Vomine des che les hommes rien fort et avan- cent fusil 4 'épaule. Les PJ auront tout loisr de raquer Gilbert Masset du Bist, Aqui évite les mondanités et qui, 3.un mo= ‘ment dong, se erouve seul dans un pe- tit bois... Quoi qu'lsfassent et malgré leurs efforts éventuels pour ester inaper- (us, Gilbert es apergot Is devientimmé- diatement Jean et approche vers eux en toute confiance, prota embrassersesid& les compagnons. Sls entent de abate, il fat appel a ses sortiléges pour encais ser les coups. Compeenant que le venta tourné et que ses vassaux ont change de cama, il rposte et vide son fusl sur eux, puis il selance ala recherche 'un mayen fe senfuir au plus vite, Sa route croise celled ras Haylu qui, accompagné dune Suite resteine, chasse tranquillement, Jean se précipite vers Tun de ses seviteurs, li atrache son arme des mains et abat a bout portant I'un des conseilers du ras ‘out lui veer sa montue. Le ras Hayy or- donne qu'on l'art. Un combat com rence, oy Jean mesite pas 2 fae usa {ge de ses nouveaux pouwoirs magiques Cesta ce moment que les Pj pouvent in tervenit et sauver la vie du ras et de ses conseillers. Sous 'ataque de ses anciens vassaux, Jean doit en effet décamper, il disparat rapidement. Le final ‘Maintenant, tut est question de rapidité Jean et Zakarias commencent invoca tion des que possible. Si les P} se sont ‘mal débrouils, il leur reste 8 contacter le pore Giacomo et le ras Haylu. Cela prendra du temps. Sils ont sauvé le ras Haylu, celui e ‘connaissant, les invite dans son palais de Dabra Markos. lls y rencantrent le pére Giacomo. Apres moult discussions, fe suite et les P] peuvent convaincre le puis santas dintervenitCe dernier veut bien tenvoyer des soldats pour exterminer » ct- te vermine ». Mas il lui faut le temps de réunir Ses troupes. N’estil pas déja trop tard? $i es P} se endent au monastere, ce demier est vide... Les fiddle sont ré- unis au temple de Dabra Salam, la céré- Pendant cette dernive scene, le re des Ph est de retarder la cérémonie en aten- dant Vntervention de Iarmée du ras. La Situation es la suivante. invocation dure fenviron 24 heures (un détail que les peuvent se remémorer en puisant dans leurs souvenirs. lea few dans la salle secrete du temple (viele plan). Quand ils arivent elle est déja commencée depuis six heures. Trois sentinelles dissimulées ardent le chemin qui méne au temple Elles sont peu vigilantes. Il y a environ 80 fiddles &I'inécieur, wétus de toges noites et le visage couvers par des mas- ‘ques rtuels en bois, A cela s'ajoutent les compagnons de Zakars, Zaka- ras lsméme ean, Dewn ob- ali jet scrs le scepte de Zakarias pede Jean son ncesires pour tnd a cererone inire tation accesible grce aux 50 oni) Enattendant dete uil- St, ces os se rouvent dans salle des ‘moms, sua protection de sept ares Cing armés de machetes et deux de Si Ein, pls In cbremonveavance, lus ia tere emble Aux) de tower un moyen de retarder invocation, Voi quelques suggestions {© Eliminer les sentineles. ‘© Assommer des fideles et revétr leur accoutrement pour sinirodulre dans le temple €@ Voler lun des objets sacrés et seniuir avec au essayer de le detruire. € Sintroduite parmi les fidéles et lancer ‘une contre-invocation (lest possible de se «souvenirs du sort de Remo) ‘© Foncer dans le tas (option suicidaire, vw le nombre de files et le pouvoir des sorciers) ‘© Dynamite le temple thasardeux,carils risquento’obstruer ent du temple et soler les fideles, qui pourront conti- fuer Finvocation 3 Vabei de Vnterven- tion du ras. €@ Rejoindre ouvertement leurs = frbres», dire qu'ils ont revenus et qu’lls sont de leur cbté option tes dicate: ils devromt prouver leur bonne foi ‘A vous d'apprécier la performance des Si vous estimez quills ont accumulé les btises ou quis sont restés inact, nvr cation réussit, avec de teribles consé- ‘quences. Sls ont fait prewve dastuce et dreficacit, fates intervenir Varmée du ras au bon moment: invocation et sur le pointe réust la tere tremble de plus fen plus, un mugissement assourdissant Sot des tréfonds du sol, les fides hur- lent. ete premier coup de fusil tent. “rs cents cavaliers armés investssent le temple, Malgré une défense achamée, les fidbles son ddbordés par le nombre et ex- terminés (pour corse le tou, vous pouvez {aie intervenie au moins un chthonien. Zakarias et Jean font des ravages dans les rangs ennemis, mais il ne peuvent s'entuir. Blessés de toutes pars, dimi- rues, ils deviennent des proies moins dificiles: donne? alors aux P| une chan ce de es ter. Apts la mor de Jan et de Zakaras, lca me revient. Les PJ en ont fin’ avec leur ‘auchemar éhiopien. ls peuvent essayer de rezouver une ve normale, de retourner chez eux, de reprendre leurs occupations. ‘moins que cette aventurene soit que le oxeluce d'un séjour des Investigateurs dans Vrafique des années 20, une Afrique a surément cthulhoide et dangereuse

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