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‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺪﯾﻤﻘﺮاطﯿـﺔ اﻟﺸﻌﺒﯿــﺔ‬

République algérienne démocratique et populaire


‫وزارة اﻟﺘـﻌﻠﯿــﻢ اﻟﻌﺎﻟـﻲ و اﻟﺒﺤــﺚ اﻟﻌﻠﻤــــﻲ‬
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
‫اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﺠﺎﻣﻌﻲ ﻟﻌﯿﻦ ﺗﻤﻮﺷﻨﺖ‬
Centre Universitaire Belhadj Bouchaib d’Ain-Temouchent
Institut des Sciences et de la Technologie
Département de Génie Electrique

Projet de fin d’études


Pour l’obtention du diplôme de Master en :
Domaine : SCIENCE ET TECHNOLOGIE
Filière : GENIE ELECTRIQUE
Spécialité : Commande des Systèmes Electriques
Thème

Techniques de commande des convertisseurs appliquées aux


onduleurs multi-niveaux

Présenté Par :
ZEROUAL Yamina

Devant les jurys composés de :


Président : Mr. ABDI Sidi Mohammed
Examinateur : Dr. MENDEZ Kheira
Encadrant : Dr. FLITTI Mohamed

Année universitaire 2015/2016


Techniques De Commande Des Convertisseurs Appliquées Aux Onduleurs Multiniveaux Y.ZEROUAL

Remerciements
A l'issu de ce projet de fin d'études, mes remerciements, avant tout, à
"Allah" tout puissant pour la volonté, la santé et la patience qu’il m’a
donnée afin que je puisse terminer mes études et finaliser ce travail.
J’exprime mes profonds remercîments à Monsieur FLITTI Mohamed,
pour avoir accepté d’être mon encadrant et je tiens à le remercier pour ses
conseils avisés qui m’ont permis de mener à bien ce travail.
Mes respectueux remerciements à Mr ABDI Sidi Mohammed et
Mme MENDEZ Kheira pour avoir accepté d’évaluer ce travail.
Je tiens également à témoigner mes reconnaissances à Monsieur
DERBAL Khaled, Chef du Département préventif Electricité et
instrumentation à la cimenterie de Béni-Saf pour avoir m’aidé à finaliser ce
projet.
Je remercie aussi mon amie Mademoiselle RAMDANI Nassima qui m’a
apporté son soutien moral et technique.
Enfin, j’adresse mes remerciements à tous ceux qui m’ont aidé de prés ou
de loin à réaliser ce projet de fin d’études.

Merci encore à tous.


Résumé Y.ZEROUAL

RESUME
L’électronique de puissance représente un domaine vaste de recherche qui traite et contrôle
la conversion de l’énergie électrique en d’autre forme d’énergie selon les applications.

Le développement de ce domaine au fil des années à inciter l’apparition de nouvelles


structures des convertisseurs dont les onduleurs multiniveaux. Ces topologies ont contribué
d’une part à l’évolution de la conversion de l’énergie dans des applications haute, moyenne et
basse tension et d’autre part à obtention des grandeurs de sortie ayant un taux d’harmonique
réduit.

Notre projet concerne la synthèse des onduleurs multiniveaux, l’étude des différentes
architectures, l’étude des techniques de commande par MLI et d’en choisir une des technique
qui déclarerait mieux pour la minimisation des harmoniques, d’où on a réparti ce travail en
quatre chapitres.

Le premier chapitre présente l’état de l’art d’un onduleur en demi-pont, sa structure de base et
son principe de fonctionnement.

Dans le deuxième chapitre, on va étudier les différentes structures des onduleurs multiniveaux
ainsi que le principe de fonctionnement de chaque structure.

Le chapitre trois abordera l’analyse du système choisi qui représente un onduleur


multiniveaux type cascade, en basant sur une étude par simulation de plusieurs techniques
de MLI en boucle ouverte.

Dans le chapitre quatre, on va étudier et simuler des techniques de modulation de largeur


d’impulsion (MLI) en boucle fermée.

On clôture notre mémoire par une conclusion générale qui résumera les techniques
de commande des convertisseurs et la simulation d’un onduleur multiniveau type cascade.

Mots clés : L’électronique de puissance, convertisseurs, onduleurs multiniveaux, topologies,


semi-conducteurs, tension, harmoniques, techniques de MLI, boucle.
Table des matières Y.ZEROUAL

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

RESUME

TABLE DES MATIERE…………………………………………………………………….I

Liste des figures ......................................................................................................................IIII

Liste des tableaux ...................................................................................................................III


III

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... 1

CHAPITRE I : PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN

ONDULEUR EN DEMI-PONT

I. 1. INTRODUCTION ………………………………………………………………………..4
3

I. 2. CONVERTISSEURS CC/CA - STRUCTURE DE BASE………….… ……………..43

I. 3. CONCLUSION ...................................................................................................................9
8

CHAPITRE II : TOPOLOGIES DES ONDULEURS MULTINIVEAUX

I. 1 INTRODUCTION……………………………………………………………………….9

9
II. 2 ONDULEUR MULTINIVEAUX NPC ….……………………………………………..11

9
II.2.1 Onduleurs Multiniveaux Types NPC (Neutral Point Clamped)…………..………...11

9
II.2.1.a Onduleur à Trois Niveaux Type NPC……………………...………………......11

13
II.2.1.b Onduleur Cinq Niveaux Ttype NPC…………………………………………...15

15
II.3 ONDULEUR MULTINIVEAU A CELLULES IMBRIQUEES……………………..…17

15
II. 3. 1 Onduleur à Cellules Imbriquées à Trois Niveaux………………...………………..17

16
II. 3. 2 Onduleur à Cellules Imbriquées à Cinq Niveaux………………………..………..18

20
II. 4 ONDULEUR MULTINIVEAUX EN CASCADE……………………………………..22

I
Table des matières Y.ZEROUAL

II. 4. 1 Onduleur à Trois Niveaux Type Cascades……………………..…………………22


20

II. 4. 2 Onduleur à Trois Niveaux Type Cascades ………………………….……………27


25

II.5 QUELQUES POSSIBILITES D’APPLICATIONS…………………………………….29


29

II.5.a Application dans le domaine de la traction ferroviaire et urbaine…………………………29 2

II.5.b Application dans l’alimentation des réseaux de bord et de propulsion des bâtiments
maritimes……………………………………………………………………………………………..30
30

31
II.5.c Application dans le domaine des réseaux électriques………………………………………31

32
II.5.d Application dans le domaine de l’alimentation des machines électriques…………………32

II. 6 CONCLUSION…………..……………………………………………………….…….32
32

CHAPITRE III : TECHNIQUE DE MODUILATION APPLIQUEE AUX

ONDULEURS MULTINIVEAUX

III. 1 INTRODUCTION…………..…………………………………………………..……..33
34

III. 2 MLI SIMPLE……………………………………………………………………...…...34


35

III. 2. 1. Analyse Harmonique……………………………………………………………35


36

III. 2. 1. a. La tension V ao (t)……………………………….…………………………35


36

III. 2. 1. b. Le Courant I S ……………………………………………………………36


36

III. 3 MLI MULTIPLE [MODULATION EN LARGEUR IMPULSION UNIFORME]…...36


37

III. 3. 1. Analyse Harmonique…………………………………………………………….37


38

III. 3. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t) ……………………………………...37


38

III. 4 MLI SINUSOÏDALE…………………………………………………………………..37


38

III. 4. 1. Analyse Harmonique……………………………….……………………………38


39

III. 4. 1. a La tension V ao (t) et le courant I s (t)……………… ………………………38


39

III. 5 MLI SINUSOÏDALE MODIFIEE……………………………………………………39


40

III. 5. 1. Analyse Harmonique…………………………..………………………………..39


40

40

I
Table des matières Y.ZEROUAL

III. 5. 1. a La tension V ao (t) et le courant I s (t)……….…………

……………………43

III. 6 MODULATION TRAPEZOIDALE…………………………..………………………41


41

III. 6. 1 Analyse Harmonique………………………….…………………………………..42


42

III. 6. 1. a. La tension V ao (t) et le courant Ia (t)…….………


42

………………………….42 42

III.7 MODULATION EN ESCALIER…………………………………………………...….42


43

III. 7. 1. Analyse Harmonique………………….…………………………………………43


43

III. 7. 1. a. La tension V ao (t) et le courant


44

I s (t)…………………………………………43 44

III. 8 MODULATION EN ECHELLE……………………………………………………….43


44

III. 8. 1. Analyse harmonique…………………..………………………………………...43


45

III. 8. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)……………………………………….43


45

III. 9. MODULATION DELTA………………………………………….………………….43


46

III. 9. 1. Analyse Harmonique…………………………………………………………….44


47

III. 9. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)………………………………….……44


47

III. 10. MODULATION PAR INJECTION D’HARMONIQUES………………….………45


47

III. 10. 1. Analyse Harmonique………………………….……………………………….46


48

III. 10 .1 . a. La tension V ao (t) et le courant


48

I s (t)………………………..…………..46 49

III. 11. MODULATION A ZONE MORTE……………………….……………..………….46

III. 11. 1. Analyse Harmonique……………………………………………..…………...47


49

III. 11. 1. a. La tension V ao (t) et le courant Is (t)………………………….………….47


49

III. 12. MODULATION SINUSOIDALE MODIFIE AVEC INJECTION DU 50

TROISIEME HARMONIQUE…………………………………………………………48
50

50

I
Table des matières Y.ZEROUAL

III. 12. 1. Analyse Harmonique…………………………………………………………..48

III. 12. 1. a. La tension V ao (t) et le courant

I s (t)………………………………………48

III. 13. MODULATION VECTORIELLE…………………..………………………………49

III. 13. 1. Principe……………..……………………….………………………..………49

III. 13. 2. Génération des signaux MLI de commutation de l’onduleur triphasé à pont à

deux niveaux……………….………………………………………………………………...50
50

III. 13. 3. Calcul des temps de commutation…………………………………………….54


54

III. 13. 4. Simulation…………………………………………………………….……….59


59

III. 13. 5. Analyse harmonique…………………………………………………………...59


59

III. 13. 5. a. La tension V ao (t) et le courant Is (t) ……………………………………..59


59

III. 5. CONCLUSION…………..……..……………………………………………….…… 60

CHAPITRE IV : ETUDE ET SIMULATION DES TECHNIQUES DE MLI EN

BOUCLE FERMEE (BF)

IV. 1 INTRODUCTION……..……………………………………………………….…….61
61

IV. 2. LA MODULATION PAR HYSTERESIS A BANDE FIXE…………………..……61


61

IV. 2. 1. Principe………………………………………………………………..………61
61

IV. 2. 2. Etude quantitative…………………………………………………..………….65


65

a. Choix des paramètres de la modulation à hystérésis……………….…………….65


65

b. Analyse harmonique………………………………………………..……………67
67

IV. 3 CONCLUSION…………..……………………………………………………….…….70
70

V. CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………..72
72

73

I
Table des matières Y.ZEROUAL

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………74

I
Liste des figures Y.ZEROUAL

Figure (I.1) : (a) bras d’un convertisseur (b) forme d’onde à la sortie du convertisseur………4
Figure (I.2) : montage fonctionne comme redresseur………………………………………….5
Figure (I.3) : montage fonctionne comme onduleur…………………………………………...6
Figure (I.4) : montage fonctionne comme redresseur………………………………………….6
Figure (I.5) : montage fonctionne comme onduleur…………………………………………...7
Figure (I.6) : Formes d'ondes de la tension et du courant à la sortie d'un convertisseur………8
Figure (II.1) : structure d’un onduleur NPC à trois niveaux………………………………….10
Figure (II.2) : bras d’un onduleur à trois niveaux…………………………………………….10
Figure (II.3) : les différentes configurations fonctionnelles d’un bras………………………..12
Figure (II.4) : allure de tension par bras d’un onduleur trois niveaux type NPC……………..12
Figure (II.5) : structure d’un bras d’onduleur NPC à cinq niveaux…………………………..13
Figure (II.6) : formes d’onde par bras d’un onduleur NPC à cinq niveaux…………………..14
Figure (II.7) structure d’un onduleur à cellules imbriquées à trois niveaux (Triphasé)……...15
Figure (II. 8) : structure unipolaire d’un onduleur à cellules imbriquées à cinq niveaux…….17
Figure (II.9) : allure de tension par bras d’un onduleur à cellules imbriquées à cinq
niveaux………………………………………………………………………………………..19
Figure (II.10) : schémas principale d’un onduleur triphasé à trois niveaux…………………. 20
Figure (II.11) : formes d’onde des grandeurs caractéristiques de l’onduleur triphasé en pont à
trois niveaux utilisant trois ponts en H……………………………………………………23/24
Figure (II.12) : structure monophasé d’un onduleur cascade à cinq niveaux………………...25
Figure (II.13) : configuration fonctionnelles de la première séquence……………………….26
Figure (II.14) : allure de la tension de sortie par bras d’un onduleur cascades à cinq niveaux…
………………………………………………………………………………………………...27
Figure (II.15) : Convertisseurs multiniveaux dans la traction ferroviaire…………………….30
Figure (II.16) : Convertisseurs multiniveaux dans les bâtiments maritimes………………….31
Figure (III.1) : Onduleur monophasé à deux niveaux commandé par MLI…………………..35
Figure (III.2) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
MLI simple Impulsion (m=1, r=1).e………………………………………………………….36
Figure (III.3) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par
la MLI multiple (r=1, m=30)…………………………………………………………………38
Figure (III.4) :Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
MLI sinusoïdale (m=30, r=1)…………………………………………………………………39
Figure (III.5) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
MLI sinusoïdale modifiée (m=30, r=1)……………………………………………………….40

II
Liste des figures Y.ZEROUAL

Figure (III.6) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation Trapézoïdale (m=30, r=1)………………………………………………………..41
Figure (III.7) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation en escalier (m=30, r=1)………………………………………………………… 43
Figure (III.8) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation en escalier (m=30, r=1)………………………………………………………… 44
Figure (III.9) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation Delta (m=30, r=1)………………………………………………………………..45
Figure (III.10) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé avec
Modulation avec injection du troisième harmonique (m=30, r=1)…………………………...46
Figure (III.11) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé avec
Modulation à Zone morte (m=30, r=1)……………………………………………………….48
Figure (III.12) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par
modulation sinusoïdale modifiée avec injection du troisième harmoniques (m=30, r=1)……49
Figure(III.13.1) : Onduleur de tension triphasée à pont complet……………………………..51
Figure (III.13.2) : Les huit topologies des états de commutation d’un onduleur……………..51
Figure (III.13.3) : Représentation du polygone de commutation……………………………..54

Figure (III.13.4) : composantes de Vref dans le premier secteur……………………………...55

Figure (III.14) : (a) Modulation vectorielle(m=1, r=30). (b, c) : Résultats de simulation d’un
bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la Modulation vectorielle…………………..59
Figure (IV.1) : Caractéristique d’un régulateur à action à deux positions……………………62
Figure (IV.2) : Principe de base de la MLI par hystérésis……………………………………63
Figure (IV.3) : Commande de la machine……………………………………………………66
Figure (IV.4) : Allure de la vitesse ωr (t)…………………………………………………….67
Figure (VI.5) : Résultat de simulation de tension Va , Vao , Vab , Vsa ……………………………68
Figure (IV.6) : Résultat de simulation de flux, vitesse, courant et le couple…………………69

II
Liste des tableaux Y.ZEROUAL

Tableau (I.1) : états des interrupteurs et de la tension coté CA ………………………………4


Tableau (II.1) : Représentations des séquences qui sont à éviter…………………………… 11
Tableau (II.2) : états de commutation des interrupteurs pour l’obtention de la tension de sortie
d’un onduleur à cinq niveaux…………………………………………………………………27
Tableau (II.3) : caractéristique de la tension de sortie en fonction d’angle de commutation β
………………………………………………………………………………………………...28
Tableau (III.1) : calcul des vecteurs de tensions……………………………………………...53
Tableau (IV.1) Tableau comparatif des différents régulateurs à base de la bande à hystérésis
………………………………………………………………………………………………..64
Tableau (IV.2) : Résumé des critères de la MLI à hystérésis à bande fixe (bande constante)
………………………………………………………………………………………………..70

III
Introduction générale Y.ZEROUAL

INTRODUCTION GENERAL
Le progrès de l’électronique de puissance au fil des années a connu un développement
dans les domaines du contrôle et la conversion de l’énergie. Cette conversion à plusieurs
formes qui dépend des différents types charge et selon leurs applications.

Parmi ces formes, la conversion continu/alternatif qui s’applique à l’alimentation d’une


charge alternatif à partir d’une source continue, cette application est assurée par les onduleurs
qui prennent place assez importante dans un monde où les aspects énergétiques sont devenus
un enjeu essentiel et surtout dans les applications à fréquence élevée.

Dans les dernières décennies, le développement croissant des semi-conducteurs de


puissance a incité le marché des convertisseurs statiques de puissance spécialement réservés
aux applications de moyennes et de fortes puissances, l’apparition ainsi de nouvelle topologie
des convertisseurs, technologies utilisées en développement et en fabrication des interrupteurs
de puissance. Dans l’industrie, on est souvent contraint de prévoir une alimentation en tension
stable et réglable, cette tension peut être obtenue au biais des onduleurs qui éliminent les
fluctuations de la tension continue à l’entrée, en maintenant la relation tension/fréquence
constante tout en réglant l’amplitude de la tension indispensable à la charge.

Cette technologie présente les avantages d’une faible distorsion harmonique, et une plus
grande efficacité par rapport aux onduleurs classiques. La technique des onduleurs
multiniveaux représente un domaine de recherche important, une recherche liée également à
des applications toujours plus performantes et plus puissantes. Si depuis plus d’une décennie,
les onduleurs appelés «à trois niveaux» sont devenus des produits presque classiques, d’autres
topologies sont apparues au cours des dernières années, aussi bien au niveau des laboratoires
qu’au niveau industriel. Ces topologies comprennent principalement la technique des
onduleurs NPC à potentiels distribués, la technique dite des cellules imbriquées et
superposées, ainsi que la technique des convertisseurs cascadés.

Deux buts principaux sont à l’œuvre des onduleurs multiniveaux, à savoir d’une part
l’augmentation de puissance par le biais de la génération de tensions plus élevées, au-delà de
celles compatibles avec les tensions de blocage des dispositifs à semi-conducteurs de
puissance. D’autre part, la recherche à obtenir des grandeurs de sortie ayant une meilleure
définition, c’est-à-dire qui présentent un contenu harmonique réduit.

1
Introduction générale Y.ZEROUAL

Donc, l’utilisation des onduleurs multiniveaux a la possibilité de produire une bonne


qualité de tension avec une baisse fréquence de commutation ainsi la réduction des pertes
d’énergie et une diminution de l’effort des composants statiques.

Dans ce cadre, notre travail consiste à étudier les « Techniques de commande des
convertisseurs appliquées aux onduleurs multi-niveaux ».

Avant d’étudier les différentes structures des onduleurs multiniveaux et le


développement de ces topologies, il faut bien comprendre les séquences de fonctionnement du
montage simple d’un convertisseur réversible en demi-pont, cela fait l’objet du premier
chapitre. Dans le second chapitre, on va présenter les différentes topologies des onduleurs
multiniveaux ainsi que le principe de fonctionnement de chaque structure. Le chapitre III sera
consacré à l’analyse des techniques de modulation appliquées aux onduleurs multi-niveaux.

Dernièrement, l’objectif du chapitre IV, sera la simulation des onduleurs multiniveaux


commandés par MLI dans l’entrainement des moteurs électriques.

2
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

I. 1 INTRODUCTION

En électronique de puissance moderne, la technique des onduleurs multiniveaux représente un


domaine de recherche important, recherche liée également à des applications toujours plus
performantes et plus puissantes. Si depuis plus d’une décennie les onduleurs appelés «à trois
niveaux» sont devenus des produits presque classiques, d’autres topologies sont apparues au
cours des dernières années, aussi bien au niveau des laboratoires qu’au niveau industriel.

Ces topologies comprennent principalement la technique des onduleurs NPC à potentiels


distribués, la technique dite des cellules imbriquées et superposées, ainsi que la technique des
convertisseurs cascadés.

Deux motivations principales sont à l’origine des onduleurs multiniveaux, à savoir d’une part
l’augmentation de puissance par le biais de la génération de tensions plus élevées, au-delà de
celles compatibles avec les tensions de blocage des dispositifs à semi-conducteurs de
puissance. D’autre part, on cherche à obtenir des grandeurs de sortie ayant une meilleure
définition, c’est-à-dire qui présentent un contenu harmonique réduit.[1]

I.2 CONVERTISSEURS CC/CA - STRUCTURE DE BASE

Afin de citer les principaux topologies des onduleurs multiniveaux et avant d’en observer
l’évolution de sa structure de base qui est un convertisseur " continu / alternatif ", il faut bien
comprendre les séquences de fonctionnement du montage simple comme celui de la figure
(I.1). Ce montage présente une phase du convertisseur à deux niveaux et il est constitué de
deux cellules. Chaque cellule comprend un interrupteur à base de semi-conducteur qui est
unidirectionnel en tension et en courant, le côté CC une source de tension continue qui peut
être réalisé à l’aide d’un ou plusieurs condensateurs ou source indépendante (batterie). Le
côté alternatif peut avoir un récepteur actif (la source de CA) ou passif (sans source) et une
inductance. Le rôle de l'inductance est double, lisser le courant et permettre l'échange
d'énergie entre les deux côtés. I1 faut remarquer que l'échange d'énergie est possible
seulement dans le cas du récepteur actif du côté CA (qui peut jouer le rôle de la source ou le
rôle de récepteur) et des condensateurs du côté CC (qui peuvent également jouer les deux
rôles). Le fait que chaque cellule est réversible en courant et irréversible en tension nous
permet de constater qu'une telle cellule fonctionne dans deux quadrants, mais que, par contre,
le convertisseur fonctionne dans les quatre quadrants.

3
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

Les interrupteurs k 1 et k 2 comportent deux états stables : état ouvert et état fermé, le tableau
suivant résume les quatres combinaisons possibles :

Fermé Ouvert

k1 1 1 0 1

k2 0 1 1 1

Tension Court-circuit Circuit ouvert


+Vcc/2 -Vcc/2
de sortie(V a ) (V=0) (V=∞)

Tableau (I.1) : états des interrupteurs et de la tension coté CA.

ik1 +
k1
iD1
Vcc/2
D1
L 0

ia ik2
iD2 +
Va k2
D2 Vcc/2

(a)

-Vcc/2
K1 fermé K2 fermé
0

Vcc/2
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

ia

0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

(b)

Figure (I.1) : (a) bras d’un convertisseur (b) forme d’onde à la sortie du convertisseur.

4
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

Le courant du convertisseur est imposé par la charge. Le signe de ce courant et son déphasage
par rapport à la tension à la sortie du convertisseur détermine la direction et le taux de
transfert de l'énergie entre les côtés CC et CA.

Les figures (I.6.a.b.c.d) donnent une représentation de la tension à la sortie du convertisseur


avec le courant qui est imposé par la charge.

 Premier cas

i a > 0, V a > 0 et k 1 est fermé, dans ce cas le courant passe par la diode D 1 et i a = i D1 . le
convertisseur fonctionne comme redresseur.

+
k1 iD1 =ia
Vcc/2
D1
0

ia
k2 iD2 +
Va
D2 Vcc/2

Figure (I.2) : montage fonctionne comme redresseur

Le courant i a et la tension V a sont en phase, le transfert d’énergie s’effectue du côté CA au


côté CC, il faut remarquer que ce transfert s’effectue grâce à l’inductance malgré que la
tension du côté alternative est plus élevée que du côté continue.

 Deuxième cas

Le courant passe par zéro et devient négatif pendant que le k l est fermé, le courant commutera
naturellement dans la même cellule et il va passer par k l ; ia < 0, i D1 = 0, i k1 = ia.

5
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

ik1=ia +
k1 Vcc/2
D1
0

ia
iD2 +
Va k2
D2 Vcc/2

Figure (I.3) : montage fonctionne comme onduleur

Le courant i a et la tension V a sont déphase de 180 degré, le transfert d’énergie s’effectue du


coté CC au côté CA

 Troisième cas

k 2 fermé et k 1 est ouvert, le courant reste négative, le courant passe par la diode D 2 ,

i a < 0, i D1 = 0, i k1 = 0, i k2 = 0 et i D2 =i a .

+
iD1
k1 Vcc/2
D1
0

ia
k2
iD2 =ia +
Va
D2 Vcc/2

Figure (I.4) : montage fonctionne comme redresseur

Le courant i a et la tension V a sont déphase de 90 degré. Le transfert d’énergie s’effectue du


côté CA au côté CC.

6
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

 Quatrième cas
Le courant devient positif et que k 2 reste fermé, le courant passe par le thyristor k 2 , i k2 =
i a , i D2 = 0.

+
k1
iD1
Vcc/2
D1
0

ia
ik2= ia +
Va k2
D2 Vcc/2

Figure (I.5) : montage fonctionne comme onduleur

Le courant i a et la tension V a sont déphase de 90 degré Le transfert d’énergie s’effectue du


coté CC au côté CA.

Dans les derniers deux cas, Le convertisseur change le mode de fonctionnement de redresseur
en onduleur et vice versa chaque quart de cycle. Cela permet de constater que, malgré
l'échange d'énergie instantanée entre les deux côtés existants, le transfert d'énergie moyen est
zéro et le convertisseur prend le comportement de charge réactive pure.

7
Chapitre I : Principe de fonctionnement d’un onduleur en demi-pont Y.ZEROUAL

(a) (b)
1.5 1.5

1 1

0.5
ia 0.5
Va Va
0 0 ia
-0.5 -0.5

-1 -1

-1.5 -1.5
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
temps[s] temps[s]

(c) (d)
1.5 1.5

1 1 ia
ia
0.5 0.5

0 0 Va

-0.5 -0.5
Va
-1 -1

-1.5 -1.5
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
temps[s] temps[s]

Figure (I.6) : Formes d'ondes de la tension et du courant à la sortie d'un convertisseur (a)
fonctionnement en mode redresseur (b) en mode onduleur (c) en mode capacitif (d)
en mode inductif.

I. 3 CONCLUSION
Dans ce chapitre on a vus les principes de base de fonctionnement d’un convertisseur
réversible en demi- pont, on a pu constater que les convertisseurs peuvent fonctionner en
mode onduleur ou bien en mode redresseur et cela dépond des valeurs des tensions dans les
deux coté CA et CC. Afin d’améliorer nos compétences en points de vus topologies des
convertisseurs l’étude des différentes structures des convertisseurs Multi niveaux est
indispensable. Cela fait l’objet du chapitre suivant.

8
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 1 INTRODUCTION
Dans les dernières décennies, l’évolution croissante des calibres en tension et en courant des
semi-conducteurs de puissance a incité le marché des convertisseurs statiques de puissance
spécialement dédiés aux applications de moyennes et de fortes puissances, l’apparition ainsi
de nouvelle topologie des convertisseurs technologies utilisées en développement et en
fabrication des interrupteurs de puissance. Tels que les onduleurs multiniveaux qui ont
contribué à la l’évolution à conversion d’énergie électrique dans les applications haute,
moyenne et basse puissance, car ils présentent les avantages d’une faible distorsion
harmonique, et une plus grande efficacité par rapport aux onduleurs classiques.
Le but principal des onduleurs multiniveaux est l’augmentation de la puissance toute en
générant une tension plus élevée au –delà de celles compatible avec les tension de blocage des
interrupteurs à semi-conducteurs en plus d’avoir un signal de sortie qui présente un contenu
harmonique réduit.
Donc, l’utilisation des onduleurs multiniveaux a la possibilité de produire une bonne qualité
de tension avec une baisse fréquence de commutation ainsi réduction des pertes d’énergie et
une diminution de l’effort des composants statiques.
Le progrès qu’a connu la technologie des onduleurs multiniveaux à donner plusieurs
structures d’onduleurs tel que :
- Onduleurs NPC

- Onduleurs à cellules imbriquées

- Onduleurs cascadé en ponts "H"

II. 2 ONDULEURS MULTINIVEAU NPC


II. 2 .1 Onduleurs Multiniveaux Types NPC (Neutral Point Clamped)

II. 2. 1. a Onduleur à trois niveaux type NPC


Cette structure d’onduleur a été proposé par A.Nabae et H.Akagi en 1981 pour objectif de
réduire l’amplitude des harmoniques injectés par l’onduleur, l’idée de base de ce montage,
c’est la superposition de deux groupes d’interrupteurs et un diviseur de tension capacitif
(figure (II.1)) les interrupteurs k 11 et k 12 sont complémentaires, donc pendant que le premier
et en état de conduction le deuxième et en état de blocage et vice versa.

9
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

K11 K21 K31

C1

K’11 K’21 K’31

E O

K12 K22 K32

C2

K’12 K’22 K’32

a b c

Figure (II.1) : structure d’un onduleur NPC à trois niveaux.

a- Principe de fonctionnement [7, 8, 12, 21, 15]


Pour analyser le fonctionnement de ce type d’onduleur il suffit d’étudier le fonctionnement
d’un seul bras, après on détermine la tension de sortie qui peut être définie par l’état (0 ou 1)
des quatres interrupteurs.

id1

K11

E/2

K’11

E O

K12

E/2

K’12

id1

Figure (II.2) : bras d’un onduleur à trois niveaux.

10
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Pour les 16 séquences (24) possibles, il ya que trois séquences seulement qui sont misent en
œuvre. Tous les autres sont à éviter. Le tableau (2.1) résume toutes ces dernières séquences :

K11 K’ 11 K 12 K’ 12 Etat du circuit

1 1 1 1

1 0 0 1 Court-circuit E 1 et E 2

1 1 0 1

1 1 1 0

1 0 0 0 Court-circuit E 1

1 0 1 0

0 1 1 1

0 0 0 1 Court- circuit E 2

0 1 0 1

0 0 0 0

0 1 0 0 déconnexion de la charge ou
n’assure pas la connexion de
0 0 1 0 la charge au point milieu.

Tableau (II.1) : Représentations des séquences qui sont à éviter.

La figure (2.3) montre les configurations des bars de l’onduleur de type NPC correspondent

 Vao = + E / 2 ⇒ [1 1 0 0] : les interrupteurs k 11 , k’ 11 sont fermés et k 12 , k’ 12 sont


aux trois séquences fonctionnelles suivant :

ouvert, si le transfert d’énergie s’effectue du coté CC vers CA le courant passe par les
thyristors k 11 et k’ 11 , si le contraire il passe par D 1 et D 2 .

 Vao = 0 ⇒ [0 1 1 0] : les interrupteurs k’ 11 , k 12 sont fermés et k 11 , k’ 12 sont


ouvert, si le transfert d’énergie s’effectue du coté CA vers CC le courant passe par le
thyristor k 12 et la diode D’ c1 , sinon il se passe par le k’ 11 et D c1.

11
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 Vao = − E / 2 ⇒ [0 0 1 1] : les interrupteurs k 12 , k’ 12 sont fermés et k 11 , k’ 11 sont


ouvert, si le transfert d’énergie s’effectue du coté CA vers CC le courant passe par les
thyristors k 12 et k’ 12 , si le contraire il passe par D’ 1 et D’ 2 .

K11 K11 K11

E/2 E/2 E/2

K’11 K’11 K’11

O a O a O a

K12 K12 K12

E/2 E/2 E/2

K’12 K’12 K’12

(a) (b) (c)


Figure (II.3) : les différentes configurations fonctionnelles d’un bras.

Les séquences [1 1 0 0], [0 1 1 0], [0 0 1 1], vont s’enchainer durant chaque période de façon
[1 1 0 0] - [0 1 1 0] - [0 0 1 1] - [0 1 1 0].

K’12
K12
K’11
K11
0
β π/2 π π+β 3π/2 2π ωt

Vao
+U

0
ωt
-U

Figure (II.4) : allure de tension par bras d’un onduleur trois niveaux type NPC.

12
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 2. 1. b Onduleur à Cinq Niveaux Type NPC


La configuration d’un onduleur à cinq niveaux type NPC est illustré par la figure (II.5), pour
ce type de montage on utilise quatre couple de transistors complémentaires chaque’ un à une
diode antiparallèle, le nombre de diodes de calage est six et quatre condensateurs permet de
divisé la tension d’entrée en quatres tensions égaux, il faut noter que chaque interrupteur
principal est dimensionné de façon à bloquer un niveau de tension (E/4).

K11

E/4

K’11

K12

E/4

K’12

E O a

K13

E/4

K’13

K14

E/4

K’14

Figure (II.5) : structure d’un bras d’onduleur NPC à cinq niveaux

a- Principe de fonctionnement [6, 7, 5, 12, 18, 20]

 Vao = + E / 2 ⇒ [1 1 1 1 0 0 0 0] : les interrupteurs k 11 k’ 11 k 12 k’ 12


Pour ce type d’onduleur, il y à que cinq séquences qui sont fonctionnelles :

sont commandés a la fermeture, tend que k 13 k’ 13 k 14 k’ 14 sont commandés à


l’ouverture.

13
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 Vao = + E / 4 ⇒ [0 1 1 1 1 0 0 0] : les interrupteurs k’ 11 k 12 k’ 12 k 13


sont commandés à la fermeture, tend que k’ 13 k 14 k’ 14 k 11 Th 11 sont commandés
à l’ouverture.

 Vao = 0 ⇒ [0 0 1 1 1 1 0 0] : les interrupteurs k 12 k’ 12 k 13 k’ 13 sont


commandés a la fermeture, tend que k 14 k’ 14 k 11 k’ 11 sont commandés à
l’ouverture.

 Vao = − E / 4 ⇒ [0 0 0 1 1 1 1 0] : les interrupteurs k’ 12 k 13 k’ 13 k 14


sont commandés a la fermeture, tend que k’ 14 k 11 k’ 11 k 12 sont commandés à
l’ouverture.

 Vao = − E / 2 ⇒ [0 0 0 0 1 1 1 1] : les interrupteurs k 11 k’ 11 k 12 k’ 12


sont commandés a la ouverture, tend que k 13 k’ 13 k 14 k’ 14 sont commandés à la
fermeture.
La figure (II.6) nous montre les formes d’ondes de la tension de sortie Vao, et les signaux de
commande de chaque interrupteur :

K’ 22
K 22
K’ 21
K 21
K12
K’12
K’11
K11 2π-β1 2π-β2
0
π/2 π/2+β2 π/2+β1 π 2π

Vao

+E/2

+E/4

-E/4

-E/2

Figure (II.6) : formes d’onde par bras d’un onduleur NPC à cinq niveaux.

14
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 3 ONDULEUR MULTINIVEAUX A CELLULES IMBRIQUEES


Ce concept a été introduit récemment en 1992 par T. MEYNARD et H. FOCH, il est connu
sous le nom onduleur multiniveaux à capacité flottante. Il est également connu sous
l’appellation « flying capacitors multilevel inverter».

II. 3. 1 Onduleur à Cellules Imbriquées à Trois Niveaux [2]


La figure (II.7) illustre le montage fondamental d’un onduleur à trois niveaux à cellule
imbriquées, chaque cellule est composée de quatre interrupteurs commandable
complémentaires, un diviseur capacitif et un condensateur de bouclage.

K11 K21 K31

C1

U K’11 K’21 K’31

Cf1 Cf2 Cf3

C2 K12 K22 K32

K’12 K’22 K’32

a b c

Figure (II.7) structure d’un onduleur à cellules imbriquées à trois niveaux.(triphasé).

a- Principe de fonctionnement [3, 9, 11, 12, 17]

K11 K11 K11 K11

K’11 K’11 K’11 K’11

Cf1 a Cf1 a Cf1 a Cf1 a

K12 K12 K12 K12

K’12 K’12 K’12 K’12

(b) (c) (d)


(a)

15
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Les séquences qui nous amène à une tension de sortie +E/2, 0, -E/2 sont présentées comme

 Vao = + E / 2 ⇒ [1 1 0 0] : les interrupteurs k 11 k’ 11 sont commandés à la


suite :

fermeture, tend que k 12 k’ 12 sont commandés à l’ouverture. Et le transfère


d’énergie s’effectue de coté CA vers CC.

 Vao = 0 ⇒ [0 1 1 0]ou[1 0 0 1] : quand les interrupteurs k’ 11 k 12 sont


commandés à la fermeture, le condensateur C f1 se charge et il se décharge quand
k 11 k’ 12 sont commandés à la fermeture.

 Vao = − E / 2 ⇒ [0 0 1 1] : les interrupteurs k 12 k’ 12 sont commandés à la


fermeture, tend que k 11 k’ 11 sont commandés à l’ouverture. Et le transfert
d’énergie s’effectue de côté CA vers CC.

II. 3. 2 Onduleur à Cellules Imbriquées à Cinq Niveaux

Pour ce type d’onduleur la structure unipolaire se comporte de huit interrupteurs


commandables complémentaires deux à deux (figure (II.8)), six condensateurs auxiliaires
répartis en trois rangées du coté CA et du coté CC il y à quartes quarts condensateurs de
même valeur ce qui permet cinq prise (ce qui donne cinq niveau [4]).

16
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Vdc /2
K11
Cf4

K’11
Vdc /4
Cf3
Cf4
K12

Cf2

K’12

E O Cf3 Cf1 a

K13
Cf2

Cf4 K’13
Cf3

-Vdc /4
K14

Cf4

K’14
-Vdc /2

Figure (II. 8) : structure unipolaire d’un onduleur à cellules imbriquées à cinq niveaux

a- Principe de fonctionnement [12, 14, 16]

Pour un tel cas, les tensions de sortie peuvent être obtenues par les états de commutations
suivantes :

 Vao = + E / 2 ⇒ [1 1 1 1 0 0 0 0] : Les interrupteurs k 11 k’ 11 k 12 k’ 12


sont commandées à la fermeture.

 Vao = + E / 4 ⇒ [1 1 1 0 1 0 0 0] : Les interrupteurs k 11 k’ 11 k 12 k’ 13

sont commandées à la fermeture. + + (− )(tension C f 4 )


E E
( tension ( 2 fois C f 1 )
2 4

17
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 Vao = + E / 4 ⇒ [0 1 1 1 0 0 0 1] : Les interrupteurs k’11 k 12 k’ 12 k’ 14


3E E
sont commandées à la fermeture.
4 (tension 3 fois C3 ) 2 (tension deux fois C4 )

 Vao = + E / 4 ⇒ [1 0 1 1 0 0 1 0] : Les interrupteurs k 11 k 12 k’ 12 k 14

− +
E 3E E
sont commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C 4 ) 4 (tension 3 fois C3 ) 2 (tension 2 fois C 2 )

 Vao = 0 ⇒ [1 1 0 0 1 1 0 0] : Les interrupteurs k 11 k’ 11 k 13 k’ 13 sont


E E
commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C4 ) 2 (tension 2 fois C2 )

 Vao = 0 ⇒ [0 0 1 1 0 0 1 1] : Les interrupteurs k 12 k’ 12 k 14 k’ 14 sont


E E
commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C2 ) 2 (tension 2 fois C4 )

 Vao = 0 ⇒ [1 0 1 0 1 0 1 0] : Les interrupteurs k 11 k 12 k 13 k 14 sont


commandées à la fermeture.

− + −
E 3E E E
2 (tension 2 fois C 4 ) 4 (tension 3 fois C3 ) 2 (tension 2 fois C 2 ) 4 (tension C1 )

 Vao = 0 ⇒ [1 0 0 1 0 1 1 0] : Les interrupteurs k 11 k’ 12 k’ 13 k 14 sont

− +
E 3E E
commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C4 ) 4 (tension 3 fois C3 ) 4 (tension C1 )

 Vao = 0 ⇒ [0 1 0 1 0 1 0 1] : Les interrupteurs k’ 11 k’ 12 k 13 k’ 14 sont


commandées à la fermeture.

− + −
3E E E E
4 (tension 3 fois C3 ) 2 (tension 2 fois C 2 ) 4 (tension C1 ) 2 (tension 2 fois C 4 )

 Vao = 0 ⇒ [0 1 1 0 1 0 0 1] : Les interrupteurs k’ 11 k 12 k 13 k’ 14 sont

− +
3E E E
commandées à la fermeture.
4 ( tension 3 fois C3 ) 4 ( tension C3 ) 2 (tension 2 fois C4 )

18
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 Vao = − E / 4 ⇒ [1 1 0 1 0 1 0 0] : Les interrupteurs k 11 k’ 11 k’ 12 k’ 13


E 3E
sont commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C4 ) 4 (tension 3 fois C3 )

 Vao = − E / 4 ⇒ [0 0 0 1 0 1 1 1] : Les interrupteurs k’ 12 k’ 13 k 14 k’ 14


E E
sont commandées à la fermeture.
4 (tension C4 ) 2 (tension 2 fois C4 )

 Vao = − E / 4 ⇒ [0 0 1 0 1 0 1 1] : Les interrupteurs k 12 k 13 k 14 k’ 14

− +
E E E
sont commandées à la fermeture.
2 (tension 2 fois C2 ) 4 (tension C1) 2 (tension 2 foisC4 )

 Vao = 0 ⇒ [0 0 0 0 1 1 1 1] : Les interrupteurs k 13 k’ 13 k 14 k’ 14 sont


commandées à la fermeture.

K’22
K22
K’21
K21
K’12
K12
K’11
K11
0
β1 β2 π/2 π-β2 π-β1 π π+β1 3π/2 π-β2 π-β1 2π ωt

Vao

+E/2

+E/4

0
ωt
-E/4

-E/2

Figure (II.9) : allure de tension par bras d’un onduleur à cellules imbriquées à cinq niveaux.

19
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 4 ONDULEUR MULINIVEAU EN CASCADE


II. 4. 1 Onduleur à trois niveaux type cascades [22, 12]
La topologie connus par « Onduleurs Multiniveaux Cascades » (Cascade Multilevel Inverter)
à été proposé par « Marchesoni et al » en 1988, le principe de base consiste à connecter en
série des ponts en H (ou pont complet), comme illustré à la Fig. (II.2).
La principale difficulté de cette topologie réside dans l’alimentation des ponts en H. Il faut
autant d’alimentations isolées les unes des autres qu’il y a de cellules. Pour des applications
ne nécessitant pas d’apport de puissance active, on peut se passer d’alimentation et se
contenter d’éléments stockeurs, comme des condensateurs. C’est par exemple le cas avec la
compensation statique de réactif ou d’harmoniques, Cette structure est très avantageuse pour
ce type d’applications. [2]

K11 K12 K21 K22 E K31 K32


E
E

K’11 K’12 K’21 K’22 K’31 K’32

a b c

Figure (II.10) : schémas principale d’un onduleur triphasé à trois niveaux.

π
a- Expressions formes d’ondes
 Premier mode 0 ≤ β ≤
3
 pour 0<ωt<β, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ) et (K 31 , K 32 ’) sont
fermés :

Vao =
0; Vbo =
−U ; Vco =
U

Van =
0; Vbn =
−U ; Vcn =
U
(II.1)

 pour β<ωt<π/3, Les trois couples d’interrupteurs suivants sont fermés (K 11 , K 12 ’),
(K 21 ’, K 22 ) et (K 31 , K 32 ’), donnant :

20
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Vao =
U ; Vbo =
−U ; Vco = 

U
Van =
2U / 3 ;Vbn =
−4U / 3; Vcn =
2U / 3
(II.2)

 pour π/3<ωt<π/3+β, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ’), (K 21 ’, K 22 ) et (K 3 ’ 1 ,


K 32 ’) sont fermés :

Vao =
U ; Vbo =
−U ; Vco =
0

Van =
U ; Vbn =
−U ; Vcn =
0
(II.3)

 pour π/3+β<ωt<2π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ’), (K 21 ’, K 22 ) et (K 3 ’ 1 ,


K 32 ) sont fermés ce qui conduit à avoir :

Vao =
U ; Vbo = −U ; Vco = −U 

Van =
4U / 3; Vbn = −2U / 3; Vcn =
−2U / 3
(II.4)

π 2π
 Deuxième mode ≤β≤
3 3
 pour 0<ωt<β-π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ’) et (K 31 , K 32 ’)
sont fermés :

=
Vao 0;=
Vbo 0;= 

Vco U
Van =
−U / 3; Vbn = −U / 3; Vcn =
2U / 3
(II.5)

 pour β-π/3<ωt<π/3, Les trois couples d’interrupteurs suivants sont fermés (K 11 , K 12 ),


(K 21 ’, K 22 ) et (K 31 , K 32 ’), donnant :

Vao =
0; Vbo =
−U ; Vco =
U

Van =
0; Vbn =
−U ; Vcn =
U
(II.6)

 pour π/3<ωt< β, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ) et (K 3 ’ 1 , K 32 ’)


sont fermés :

Vao =
0; Vbo = −U ; Vco = 

0
Van ==
U / 3; Vbn −2U / 3; Vcn =
U / 3
(II.7)

 pour β <ωt< 2π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 1 ’ 2 ), (K 21 ’, K 22 ) et (K 3 ’ 1 ,


K 32 ’) sont fermés ce qui conduit à avoir :

Vao =
U ; Vbo =
−U ; Vco =
0

Van =
U ; Vbn =
−U ; Vcn =
0
(II.8)

21
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL


 Troisième mode ≤β≤π
3
 pour 0<ωt<β-2π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ’) et (K 3 ’ 1 ,
K 32 ’) sont fermés :

=
Vao 0;=
Vbo 0;=
Vco 0 

=
Van 0;=
Vbn 0;=
Vcn 0 
(II.9)

 pour β-2π/3<ωt< π/3, Les trois couples d’interrupteurs suivants sont fermés (K 11 , K 12 ),
(K 21 ’, K 22 ’) et (K 31 , K 32 ’), donnant :

=
Vao 0;=
Vbo 0;= 

Vco U
Van =
−U / 3; Vbn = −U / 3; Vcn =
2U / 3
(II.10)

 pour π/3<ωt<β-π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ’) et (K 3 ’ 1 ,


K 32 ’) sont fermés :

=
Vao 0;=
Vbo 0;=
Vco 0 

=
Van 0;=
Vbn 0;=
Vcn 0 
(II.11)

 pour β-π/3<ωt<2π/3, les trois couples d’interrupteurs (K 11 , K 12 ), (K 21 ’, K 22 ) et (K 3 ’ 1 ,


K 32 ’) sont fermés ce qui conduit à avoir :

Vao =
0; Vbo = −U ; Vco = 

0
Van ==
U / 3; Vbn −2U / 3; Vcn =
U / 3
(II.12)

La figure (II.3) présente les formes d’ondes des tensions simples (V an , V bn , V cn ), tensions
composés (V ab , V bc , V ca ), tensions par bras (V ao , V bo , V co ), et les états des interrupteurs des
trois bras :

22
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

K12
K’11
K’12
K11
0
β π/2 π π+β 3π/2 2π

K 22
K’ 21
K’ 22
K 21
0

K 32
K’ 31
K’ 32
K 31
0

Vao
+U

-U

+U Vbo

-U

+U Vco

-U

Vab
2U

-2U

Vbc

2U

-2U

23
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Vca
2U

0
ωt
β π/2 π π+β 3π/2 2π

-2U

Van

4U/3
U
2U/3

0
ωt
-2U/3
-U
-4U/3

Vbn
4U/3
U
2U/3

ωt
-2U/3
-U

-4U/3

Vcn

4U/3
U
2U/3

ωt
-2U/3
-U
-4U/3

Figure (II.11) : formes d’onde des grandeurs caractéristiques de l’onduleur triphasé en pont à trois
niveaux utilisant trois ponts en H.

24
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 4. 2 Onduleur à cinq niveaux type cascades


La structure de l’onduleur cascade à cinq niveaux est représenté sur la figure (II.12), pour ce
type d’onduleur deux cellule à pont complet monophasé et deux alimentation indépendantes
sont utilisées.

K11 K12

K’11 K’12

Vao

K13 K14

K’13 K’14

Figure (II.12) : structure monophasé d’un onduleur cascade à cinq niveaux.

a- Principe de fonctionnement [10, 13, 19]


L’allure de la tension obtenue au coté C.A peut être obtenue par plusieurs états de
commutations :

Sachant que K 11 , K’ 11 , K 12 , K’ 12 , K 13 , K’ 13 , K 14 , K’ 14 ,sont les interrupteurs de


commutations ;

Vao = +2U ⇒ [1 0 0 1 1 0 0 1] = +U + U
Donc :

25
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

K11 K12

K’11 K’12

Vao

K13 K14

K’13 K’14

Figure (II.13) : configuration fonctionnelles de la première séquence.

[0 1 0 1 1 0 0 1] = 0 + U
[1 0 0 1 0 1 0 1] = U + 0

= +U ⇒ 
[1 0 0 1 1 0 1 0] = U + 0
Vao

[1 0 1 0 1 0 0 1] = 0 + U

[0 1] = 0 + 0
[0 0] = 0 + 0
1 0 1 0 1 0

[0 1] = −U + U
1 0 1 1 0 1

=0⇒
[1 0] = U − U
1 1 0 1 0 0
Vao

[1 1] = 0 + 0
0 0 1 0 1 1

[1 0] = 0 + 0

0 1 0 0 1 0
 0 1 0 1 0 1

[0 0] = 0 − U
[0 1] = −U + 0
1 0 1 0 1 1

= −U ⇒ 
[0 0] = −U + 0
1 1 0 0 1 0
Vao

[1
 0] = 0 + 0
1 1 0 1 0 1
0 1 0 0 1 1

Vao = −2U ⇒ [0 1 1 0 0 1 1 0] = −U − U

26
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

L’analyse fonctionnelle montre clairement que sur 28 séquences possibles, il y à que les
séquences qui sont notées au dessus qui peuvent misent en œuvre, le tableau (II.2) illustre un
de ces cas :

Etat de commutation
Tension de
Sortie Vao
K’ 11 K 12 K’ 21 K 22 K’ 22 K 21 K’ 12 K 11

2U 1 1 1 1 0 0 0 0

U 1 1 1 0 1 0 0 0

0 1 1 0 0 1 1 0 0

-U 1 0 0 0 1 1 1 0

-2U 0 0 0 0 1 1 1 1

Tableau (II.2) : états de commutation des interrupteurs pour l’obtention de la tension de sortie d’un
onduleur à cinq niveaux.

K’22
K’22 K’22
K’21
K21 K21
K’21
K21 K21
K11 K’1
K’11
0
β1 β2 π-β2 π-β1 π π+β1 π+β2 π-β2 2π ωt

Vao
+2U

+U

0
ωt

-U

-2U

Figure (II.14) : allure de la tension de sortie par bras d’un onduleur cascades à cinq niveaux.

27
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Il faut noter que pour avoir les tensions des deux autres phases il suffit de décaler de 2π/3 la
commande des interrupteurs.

Minimisation de Annuler Annuler


THD l’harmonique 3 et ses l’harmonique 5 et
multiples impairs ses multiples
impairs

3 Niveaux β = 15.28° β = 30° β = 18°

5 Niveaux β = 9°, β = 34° β = 10°, β = 50° β = 10°, β = 26°


ou ou
β = 10, β = 70° β = 10°, β = 46°

Tableau (II.3) : caractéristique de la tension de sortie en fonction d’angle de commutation β .

En pratique, Les différentes sources doivent avoir une isolation galvanique les unes des
autres, ce problème a été contourner par la mise ne série des transformateurs basses
fréquences.
Pour cela, l’onduleur est mis en parallèle du coté continu, son coté alternatif allant sur les
enroulements primaires du transformateur basse fréquence (à la fréquence de fonctionnement
de la charge) les contributions des différentes cellules sont ajoutées au niveau magnétique du
noyau du transformateur, le secondaire étant constitué d’un seul enroulement haute-tension
par phase.
La tension de sortie est composée de N niveaux de tension soit (N-1)/2 cellules d’onduleur
monophasé et la tension au bornes des interrupteurs est de Vs/(N-1)/2.
Une structure est possible pour éviter le problème d’isolement des sources dont les tensions
secondaires sont mises en série par des transformateurs.
On note dans cette phase que le domaine d’étude des structures des convertisseurs
multiniveaux et très vastes et dépend surtouts de la qualité du signal de sortie ce qui nous

28
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

ramène a plusieurs structures citons parmi eux hors ce qui ont étais présentées dans le chapitre
courant, la structure asymétrique, Hybrides…. etc.

II. 5 QUELQUES POSSIBILITES D’APPLICATIONS

Les convertisseurs multiniveaux étaient destinés à la base à résoudre certains problèmes posés
par l’utilisation des convertisseurs à deux niveaux de tension, monophasés ou triphasés. Ils
sont donc utilisés pour le réglage de la fréquence et de l’amplitude de la tension, mais aussi
pour le transfert d’énergie entre une ou plusieurs sources d’alimentation à courant continu ou
alternatif et une charge à courant alternatif monophasé ou triphasé. Cette utilisation ouvre
plusieurs opportunités d’applications, dont quelques-unes sont citées dans cette section.

II. 5. a Application dans le domaine de la traction ferroviaire et urbaine

Dans la traction ferroviaire par exemple, certains réseaux de transport européens fournissent
une alimentation de 15 KV. On y utilise un transformateur afin d’adapter cette tension aux
convertisseurs statiques qui y sont utilisés.

Dans une locomotive typique de 28 tonnes par exemple, le poids du transformateur représente
8 à 12 tonnes, avec un rendement de 85% à pleine charge, avec 5.5 à 7% de pertes. Le
convertisseur représente 2 à 4% de pertes et le moteur 4 à 5%. Sur la (figure II.15), nous
avons représenté un exemple de connexion des convertisseurs multiniveaux à la caténaire. Ils
offrent plusieurs avantages, parmi lesquels :
 Une connexion directe de la locomotive au réseau haute tension, en utilisant des
modules à basse tension. Le transformateur basse fréquence est éliminé, et
l’isolation galvanique est assurée par le transformateur moyenne fréquence du
convertisseur continu-continu (fig.II.15.a).
 Le système est modulaire, donc facilement extensible à un nombre différent de
cellules, ce qui permet sa reconfigurabilité en fonction de la ligne sur laquelle la
locomotive sera exploitée.
 Ce genre de système possède un meilleur rendement par rapport à un système avec
transformateur.

29
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Dans les véhicules tout électriques, l’utilisation des convertisseurs multiniveaux est également
possible. L’exploitation de la topologie basée sur la mise en série d’onduleurs partiels, devient
relativement aisée, puisque chaque onduleur est alimenté par une batterie de 48v, assurant
ainsi l’isolation galvanique requise entre toutes les sources.

(a) (b)

Figure (II.15) : Convertisseurs multiniveaux dans la traction ferroviaire

II. 5. b Application dans l’alimentation des réseaux de bord et de propulsion des


bâtiments maritimes

Dans les bâtiments maritimes, la limitation de la place disponible pose d’énormes problèmes
pour la réalisation d’une alimentation en énergie électrique ayant un encombrement et un
poids réduits. Il est possible d’exploiter les techniques de conversion multiniveau pour assurer
l’alimentation des navires (tant pour l’alimentation des réseaux de bord que pour celle des
réseaux de propulsion).

30
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Alimentation
de source

Réseau HT
60Hz
6.6/kV / 3

Réseau de bord
60Hz
400V

Figure (II.16) : Convertisseurs multiniveaux dans les bâtiments maritimes

A la figure (II.16) nous avons représenté un exemple de configuration pouvant être exploitée
pour l’alimentation du réseau de bord. Le redresseur d’entrée est constitué de modules
élémentaires connectés en série. Un transformateur moyenne fréquence assure la liaison entre
chaque module élémentaire du redresseur et un onduleur de sortie.

Malgré le nombre élevé de phases (15 phases) des machines asynchrones rencontrées dans la
propulsion de certains navires de guerre américains et malgré leur puissance (de l’ordre de 20
MW par moteur), des investigations ont été également menées sur l’utilisation des
convertisseurs multiniveaux afin de réduire le taux de distorsion harmonique.

II. 5. c Application dans le domaine des réseaux électriques


Parce qu’ils peuvent fournir une moyenne ou haute tension, les convertisseurs multiniveaux
sont aussi adaptés pour l’amélioration de la qualité de la tension des réseaux électriques.
Notamment sur les lignes de transmission de longue distance, il est souvent nécessaire de
compenser la puissance réactive. Lorsqu’ils sont contrôlés de façon adéquate, les
convertisseurs multiniveaux offrent, dans ce cas, la possibilité de régler l’amplitude de la
tension et son déphasage, mais aussi l’impédance de la ligne de transmission. Ils peuvent donc
jouer le rôle de compensateurs statiques.

31
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

II. 5. d Application dans le domaine de l’alimentation des machines électriques

Dans les applications industrielles, les machines électriques de moyennes et fortes puissances
nécessitent une alimentation à moyenne tension. L’utilisation des convertisseurs multiniveaux
dans ce cas est aussi mieux adaptée. Dans de tels systèmes, les semi-conducteurs n’y
supportent qu’une faible tension, par rapport à celle exigée par la machine. La qualité de la
tension en termes d’harmoniques est meilleure, réduisant ainsi les effets néfastes sur la durée
de vie de la machine et celle du réseau éventuel qui l’alimente. En plus, à partir de cellules de
petite tension (comme des batteries, des piles à combustible ou des cellules photovoltaïques),
il devient possible d’alimenter une machine à moyenne tension.

II. 6 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté les principaux concepts de la conversion multiniveaux
d’énergie. Une brève présentation des trois principales topologies de ces convertisseurs a été
faite, ressortant ainsi leurs principales caractéristiques :
 La topologie basée sur des cellules imbriquées (Flaying Capacitor Multilevel
Inverter) :
 Réduction du taux de distorsion harmonique ; en plus grâce à l’existence d’états
redondants, on peut contrôler la charge et la décharge des condensateurs.
 Le nombre élevé de condensateurs requis rend cette topologie lourde et encombrante.
 Le contrôle de l’état de charge des condensateurs nécessite une méthode de commande
relativement complexe, ce qui pourrait augmenter la fréquence de commutation des
interrupteurs, donc leurs pertes par commutation.
 Dans des applications exigeant des tensions initiales non nulles aux bornes des
condensateurs, il peut être nécessaire d’associer à la stratégie de commande du
système, une stratégie de pré-charge des condensateurs.

 La topologie à potentiel distribué (NPC-Neutral Point Clamped) :


 Réduit le taux de distorsion harmonique, limitant ainsi la taille des éventuels filtres.
 Plus le nombre de niveaux de la tension générée est élevé, plus faible est la tension
bloquée par les interrupteurs.
 Commutation à faible fréquence, réduisant ainsi les pertes par commutation.
 Cette topologie requiert malheureusement un nombre élevé de semiconducteurs de
puissance, ce qui réduit considérablement sa fiabilité.

32
Chapitre II : Topologies des onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 La topologie Asymétrique :
 Les onduleurs multiniveaux asymétriques permettent d’obtenir le plus grand nombre
de niveaux avec le plus petit nombre de cellules. Cependant, le même nombre de
niveaux peut être obtenu en employant des cellules identiques à la plus petite des
cellules. Prenant en considération le fait que la tension des interrupteurs des cellules
de tension plus élevée est plus grande dans le cas de la structure asymétrique, cette
dernière utilise finalement la même quantité de semi-conducteurs. Il paraît difficile de
justifier l’emploi d’un onduleur multiniveau asymétrique par simple examen des
propriétés de sa structure. Il nous faut nous pencher sur les paramètres technologiques
des interrupteurs afin de comprendre le possible intérêt d’un tel convertisseur en
électronique de puissance.
 La topologie basée sur la mise en série d’onduleurs monophasés (Onduleurs en
cascade) :
 Elle présente l’énorme avantage d’être modulaire, donc facilement extensible à un
nombre élevé de niveaux, ce qui réduit le taux de distorsion des harmoniques.
 La possibilité d’avoir des états d’enclenchement redondants des interrupteurs donne
l’opportunité d’optimiser la stratégie de commande.
 On a besoin d’autant de sources qu’il y a de niveaux.
 Elle comporte moins de composants comparativement aux autres onduleurs (pour le
même niveau de tension), ce qui nous conduit à une configuration simple et d’un coût
plus faible. Donc c’est pour cette raison que, Dans notre étude, on s’intéresse à cette
topologie.

Dans le chapitre suivant et dans le but de minimiser le THD et d’avoir un signal de sortie plus
performant, nous présenterons les deux principales stratégies de modulation généralement
employées pour la commande des convertisseurs multiniveaux.

33
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 1 INTRODUCTION
Dans plusieurs applications industrielles, on est souvent contraint de prévoir une alimentation
en tension stable et réglable. Cette tension peut être obtenue au moyen des onduleurs qui
éliminent les fluctuations de la tension continue d'entrée, en maintenant la relation
tension/fréquence constante tout en réglant l'amplitude de la tension requise par la charge.

Plusieurs méthodes sont utilisées pour obtenir cette tension et la MLI est l’une des plus
efficaces. En plus de régler l’amplitude, cette méthode contrôle le contenu harmonique de la
tension de sortie de l'onduleur en repoussant les harmoniques d'ordre inférieur vers les
fréquences les plus élevées, ce qui rend le filtrage plus facile et moins coûteux, parce que les
composants du filtre sont plus réduits. Cependant, il est à noter que la technique de MLI a des
limites par rapport à la fréquence d'opération des onduleurs. Plus cette fréquences est élevée,
plus le sont aussi les pertes dues à la commutation des interrupteurs à semi conducteurs. En
plus, la fréquence d'opération des onduleurs MLI est également limitée par la vitesse de
commutation propre des interrupteurs à semi-conducteurs.

Deux paramètres caractérisent cette commande :


 L’indice de modulation (m) qui définit le rapport entre la fréquence du signal porteur
(f p ) et la fréquence du signal de référence (f ref ).

m=
fp
(III.1)
f ref

 Le taux de modulation qui donne le rapport de l’amplitude de la modulante (V ref ) et la


valeur crête du signal porteur (V p ).

r=
Vref
(III.2)
Vp

Afin d’analyser les principales techniques de modulation à MLI, nous proposons de


simuler le fonctionnement d’un bras d’onduleur à deux niveau débitant sur une charge (RLC)
(figure (III.1)), commandé par :
 MLI Simple.
 MLI multiple.
 MLI sinusoïdale.

34
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

 MLI sinusoïdale modifiée.


 Modulation trapézoïdale.
 Modulation en escalier.
 Modulation par échelle.
 Modulation delta.
 Modulation par injection d’harmonique.
 Modulation à zone morte.
 Modulation sinusoïdale modifiée.
 Modulation vectorielle.

Commande
à
MLI
+
D1 Vcc/2
k1
0

iS
D2
+
Vao
k2 Vcc/2

Figure (III.1) : Onduleur monophasé à deux niveaux commandé par MLI

III. 2 MLI SIMPLE


Cette technique de MLI utilise une seule impulsion par demi-cycle et la largeur de cette
impulsion fait varier l’amplitude de la tension à la sortie de l’onduleur (V ao ). Les signaux de
commandes sont obtenus par comparaison d’un signal de référence rectangulaire (V ref ) avec
un signal d’onde porteuse triangulaire (V p ), la fréquence du signal de référence est celle du
fondamental du signal de sortie. En variant V ref de 0 à V max, la largeur d’impulsion peut
varier de 0° à 180°.

35
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

La tension de sortie efficace peut être trouvée par :

θ
∫V
(π +θ ) / 2

Vmoy = d (ωt ) = Vs
2π π
2 2
(III.3)
(π −θ ) / 2
ao

θ : durée de signal de commande du thyristor.

La figure (III.2) montre la génération des signaux de commande et de la tension de sortie


d’un bras d’onduleur à deux niveaux utilisant la modulation MLI Simple.

1
signal référence

Porteuse(Vp)
et porteuse

0
Référence(Vref)
-1

0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100
is
&
Is [Ampère]

50
Vao [volts]

50
0

-50 0

-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 126, THD= 47.81% fundamental (50Hz)= 69.08, THD= 19.22%
harmonique [Ampère]
harmonique [volts]

100 60
69.08 AmA
Amplitudes des

Amplitudes des

126 v
40
50
20

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.2) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la MLI
simple Impulsion (m=1, r=1).e.

III. 2. 1. Analyse Harmonique

III. 2. 1. a. La tension V ao (t)


On remarque la décroissance presque linéaire de tous rangs d’harmoniques d’ordre impair et
un fondamental qui vaut 126V.

III. 2. 1. b. Le Courant I S
Du coté courant, la décroissance concerne les rangs pairs et impairs, la distorsion harmonique
du courant du coté alternatif diminue presque linéairement avec la fréquence de commutation.

36
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 3 MLI MULTIPLE [MODULATION EN LARGEUR D’IMPULSION


UNIFORME]

La génération des signaux de commande pour permettre la conduction et le blocage des


interrupteurs est obtenue par comparaisons d’un signal de référence rectangulaire avec une
porteuse triangulaire (figure (II.3)).

La fréquence du signal de référence (f ref ) règle la fréquence du signal de sortie et la fréquence


porteuse (f p ) détermine le nombre d’impulsions durant un demi-cycle, alors que l’indice de
modulation (r) contrôle la tension de sortie. Le nombre d’impulsions par demi cycle est donné
par :

Np =
fp
2 ⋅ f ref
(III.4)

La variation de l’indice de modulation (r) de 0 à 1 fait varier la largeur d’impulsion de 0 à


π/N p et la tension de sortie de 0 à (V s ).

Si " θ " est la largeur de chaque impulsion, la tension efficace de sortie peut être calculée
d’après la formule :

N pθ
∫ V d (ωt ) = Vs
(π / N p +θ ) / 2

Vmoy = (0 < θ < π / 2 N p )


2N p
2π π
2
(III.5)
(π / N p −θ ) / 2
ao

La figure (III.3) illustre la technique décrite :

Figure (III.3) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
MLI multiple (r=1, m=30)

III. 3. 1. Analyse Harmonique

III. 3. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)


L'ordre des harmoniques est le même que pour le cas précédemment étudié, mais le facteur de
distorsion est considérablement réduit. Cependant, à cause du nombre élevé de commutations
(n fois), les pertes augmentent également de n fois. Pour un nombre élevé d'impulsions (N p ),
les amplitudes des harmoniques d'ordre inférieur sont réduites tandis que les mêmes
amplitudes pour les harmoniques d'ordre élevé augmentent. Cependant, ces harmoniques
produisent une faible distorsion qui peut être facilement filtrée à la sortie [1].

37
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 4 MLI SINUSOÏDALE


Maintenant, la largeur de chaque impulsion varie en fonction de l’amplitude du signal de
référence. Pour cela, les signaux de commande montrés sur la figure (III.3) sont générés par
comparaisons d’un signal de référence (Vref) sinusoïdale avec une onde porteuse triangulaire
(V p ) de fréquence (f p ).

La fréquence du signal de référence détermine la fréquence du signal de sortie, alors que


l’amplitude et le taux de modulation (r) contrôle la tension efficace (V ao ), le nombre
d’impulsion par cycle dépend de la fréquence du signal porteuse.

Si " θ " est la largeur de la mième impulsion, la tension efficace de sortie peut être écrite sous la
forme suivante :

∑π
θm
Vmoy = Vao
Np
(III.6)
m =1

1 Référence (Vref)
signal porteuse
et reference

-1
porteuse (Vp)
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]

100
100
&
is [Ampère]
Vao [volts]

50 50
0 is
-50 0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]

fundamental (50Hz)= 98.9, THD= 89.98% fundamental (50Hz)= 54.92, THD= 18.35%

100
28, 30, 32
harmonique [Ampère]

60
harmonique [volts]

80
57,59, 61, 63
Amplitudes des

Amplitudes des

98.9v 40 54.92 mA
A
60

40
20
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.4) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la MLI
sinusoïdale (m=30, r=1)

III. 4. 1. Analyse Harmonique

38
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 4. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

Cette technique réduit mieux le facteur de distorsion par rapport à la MLI multiple. Elle
élimine tous les harmoniques inférieurs ou égaux à (2N p -1). Toutefois, la tension de sortie
contient des harmoniques. Cette modulation repousse ces harmoniques dans le domaine des
hautes fréquences autour de la fréquence de commutation f, et ses multiples.

On peut augmenter le fondamental de la tension de sortie en choisissant (r) plus grand que
l'unité. Ce mode de fonctionnement est appelé « surmodulation ». On ajoute que la
surmodulation est déconseillée dans des applications où on exige la minimisation des
distorsions comme dans le cas des 'UPS' (uninterruptib1e power supplies).

III. 5 MLI SINUSOÏDALE MODIFIEE


Elle a pour objectif de réduire le nombre de commutation des dispositifs de puissance et de
réduire également les pertes dues à la commutation des interrupteurs, en comparant une onde
sinusoïdale avec une porteuse triangulaire avec une zone morte de 60° par demi-cycle, c'est-à-
dire 0° à 60° et 120° à 180° (figure III.5).
Référence et porteuse

1 180°
60° 120° 240° 300° 360°
0
siganl de

-1
Référence (Vref)
Porteuse (Vp)
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100 is
is [Ampère]

50 50
Va[volts]

0
-50 0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 77.37, THD= 140.88% fundamental (50Hz)= 44.92, THD= 37.09%
50
80
harmonique [Ampère]

77.37v
harmonique [volts]

40
60 44.92 mA
A
Amplitudes des
Amplitude des

30
40
20
20 10

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmoniques] [Rang d'harmoniques]

Figure (III.5) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la MLI
sinusoïdale modifiée (m=30, r=1).

39
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 5. 1. Analyse Harmonique

III. 5. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

On remarque d’une part, la présence des harmonique les plus dominantes (d’ordre 5 et 7),
ainsi que la présence d’une famille d’harmonique d’ordre m-3, m-1, m+1, m+3, donc : 27, 29,
31, 33. Les autres harmoniques ont des valeurs plus faibles. D’autre part, on voit que le
courant I s soumis à des distorsions plus importantes.

III. 6 MODULATION TRAPEZOIDALE [K. Tniguchi]

Comme le montre la figure (III.6.), les signaux de commande sont obtenus par comparaison
d’une onde porteuse triangulaire avec un signal de référence trapézoïdal.

Vref max
signal porteuse

Référence (Vref) Porteuse (Vp)


et reference

0
2O
-Vref max
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]

100 is
50
Is [Ampère]

50
Vao [volts]

0
0
-50
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50 Hz)= 100.7, THD= 89.15% fundamental (50 Hz)= 57, THD= 25.21%

100
harmonique [Ampère]

60
harmonique [volts]

100.7 v
80 57.00 mA
A
Amplitudes des

Amplitudes des

60 40

40
20
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [rang d'harmonique]

Figure (III.6) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation Trapézoidale (m=30, r=1)

L’onde trapézoïdale peut obtenue à partir d’une onde triangulaire en limitant ses amplitudes à
± Vref liée à la maximale A,(max) par :

40
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Ar = δ ⋅ Ar (max) (III.7)

"δ" : facteur triangulaire. Pour que la forme de l’onde devienne triangulaire, il faut que δ=1.

Le taux de modulation « r » est :

δ ⋅ Ar max
r= (III.8)
Ac

L’angle de la partie continue de l’onde trapézoïdale est :

2φ = π (1 − δ ) (III.9)

III. 6. 1 Analyse Harmonique

III. 6. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I a (t)

On remarque la réduction des harmoniques d’ordre 5 et 7 et l’existence des autres


harmoniques d’ordre inférieur, mais ce type de modulation garde le fondamental de la tension
de sortie à sa valeur. Côté courant, on remarque que rien ne change par rapport aux autres
techniques de modulations.

III.7 MODULATION EN ESCALIER [K. Thorborg]

Le signal de référence est une onde en escalier comme l’indique la figure (III.7). Les niveaux
de ces escaliers sont calculés pour éliminer des harmoniques spécifiques. Le taux de
modulation et le nombre d’escaliers sont choisis pour obtenir la qualité désirée de la tension
de sortie. Pour avoir plus de performance, il faut que le nombre d’impulsion soit supérieur à
15 par alternance. Par expérience, il est montré que pour une valeur supérieure à la valeur du
fondamental de la tension de sortie et un facteur de distorsion faible, le nombre optimum par
impulsion est de 15 pour deux niveaux, 21 pour trois niveaux et 27 pour quatre niveaux.

Ce type de commande fournit une meilleure qualité de la tension avec une valeur
fondamentale proche de 92% de la tension de sortie.

41
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

1
Référence(Vref)
signal porteuse
et référence

-1
Porteuse(Vp)
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]

100
100

is [Ampère]
is
Vao [volts]

50
50
0
-50 0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
Fundamental (50Hz)= 111.9, THD= 70.89% Fundamental (50Hz)= 61.23, THD= 17.18%

harmonique[Ampère]
60
harmonique[volts]

100
111.9v (3) = 11.4v
Amplitude des 61.23 mA
v
Amplitude des

40
50
(9) = 14.9v
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmoniques]

Figure (III.7) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation en escalier (m=30, r=1).

III. 7. 1. Analyse Harmonique

III. 7. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

L’analyse spectrale de la tension de sortie V ao montre une nette hausse du fondamental et une
baisse importante du groupe d’harmonique m-3 à 3m. Même du coté courant, la distorsion
harmonique devient plus faible.

III. 8 MODULATION EN ECHELLE [J.C. Salmon]


La figure (III.8) montre le signal de référence qui est un signal en échelle, divisée sur des
intervalles spécifiques de 20°. Chaque intervalle commande séparément l’amplitude de la
composante fondamentale et élimine les harmoniques qui le correspondent. Le taux de
distorsion du courant donné par cette technique est plus faible et une amplitude plus grande de
la composante fondamentale comparée à la MLI normale.

42
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

(Vref)
porteuse et reference

0
signal

-1
(Vp)
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100
Vao [volts]

is [Ampère]
50
0 is
0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)=89.5, THD= 111.15% fundamental (50Hz)=49.94, THD= 19.47%
60
100 28, 30, 32

harmonique [Ampère]
harmonique [volts]

49.94 mA
A
Amplitudes des

Amplitudes des
89.5 v 57, 59, 61, 63 40

50
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.8) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation en échelle (m=30, r=1).

III. 8. 1. Analyse harmonique

III. 8. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

L’analyse spectrale représenté dans la figure (III.8) illustre la présence de familles


d’harmoniques tel que :

• La première d’ordre : m-2, m, m+2, donc : 28, 30, 32.

• La deuxième d’ordre : 2m-3, 2m-5, 2m+3, 2m+5, donc : 57, 59, 61, 63.

Du côté courant les spectres harmoniques diminuent presque linéairement avec la fréquence
de commutation.

III. 9 MODULATION DELTA [Ziogas]


L’obtention des signaux de commande se fait par comparaison d’un signal sinusoïdal de
référence et d’une onde triangulaire oscillant à l’intérieure d’un intervalle (ΔV) (figure
III.9.a). Elle est connu également sous l’appellation « Modulation d’hystérésis ».

43
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Si la fréquence du signal porteur change en maintenant la pente de l’onde triangulaire


constante, le nombre et la largeur de impulsions change aussi.

La valeur du fondamental du signal de sortie et inférieure à la valeur de la tension de sortie


(V s ) et elle est en fonction de l’amplitude maximum (V ref ) et de la fréquence du signal de
référence (f ref ).
référence et porteuse

(Vref) (Vp)
1 Bande limite
supérieure
0
signal de

Bande limite
-1
Bande d'hystérisis inférieure
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]

100 50
is [Ampère]

is
Vao[volts]

0
0

-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]

fundamental (50 Hz)= 98.72, THD= 90.30% fundamental (50 Hz)= 45.88, THD= 18.32%
60
100
harmoniques[volts]
harmonique [volts]

26,...30,...34 54.62 mA
A
Amplitudes des
Amplitides des

40
98,72v
98.72v 54,...60,...66
50
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.9) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par la
Modulation Delta (m=30, r=1).

III. 9 . 1. Analyse Harmonique

III. 9. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

On remarque la disparition des harmoniques les plus dominantes (2m-5 à 3m). Celles qui
persistent sont :

• Premier groupe : m-4,…, m,….m+4.

• Deuxième groupe : 2m-6,…,2m,…, 2m+6.

• Les autres ont des valeurs plus faibles.

44
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Nous pouvons dire aussi que le courant est soumis à des distorsions moins faibles comparées
aux cas précédents.

III. 10 MODULATION PAR INJECTION D’HARMONIQUES

Le signal modulé est généré par injection d’harmoniques sélectionnés à l’onde sinusoïdale. Il
en résulte une forme d’onde plate.

Cette modulation fournit une grande amplitude du fondamental et une faible distorsion de la
tension de sortie. Elle est aussi connue par « modulation suboptimale ». Son but est de réduire
le nombre de commutation et surtout le déchet de la tension. Le signal modulé donné par la
figure (III.10) est généralement composé de :

Vref = 1.15 sin ωt + 0.19 sin 3ωt (III.10)

(Vref)
signal porteuse

1
et reference

-1
(Vp)
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100 is
is [Ampère]

50 50
Vao [volts]

0
-50 0

-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 114, THD= 61.82% fundamental (50Hz)= 64.03, THD= 17.15%
harmonique[Ampère]

60
harmonique [volts]

100
114 v 64.03 mA
A
Amplitudes des
Amplitudes des

21,..,30,..,39
40

50 (3) 27.3 v
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.10) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé avec
Modulation avec injection du troisième harmonique (m=30, r=1).

45
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 10. 1. Analyse Harmonique

III. 10.1 . a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

Concernant le profil harmonique, on a :


• L’harmonique d’ordre 3 existe toujours.
• Les suivants sont regroupés dans les rangs : m-9, …m,…m+9.
• Les autres ont des valeurs réduites.

La valeur du courant et plus importante. D’autre part, il subit des distorsions moins faibles.

III. 11. MODULATION A ZONE MORTE


Elle se base sur la comparaison d’un signal de référence (V ref ) comportant une zone morte
durant une demi période, avec un signal porteur triangulaire (V p ), ce qui fait que les
composants de puissance de l’une des trois phases seront éteints, ce qui réduit la fréquence de
commutation et les pertes dans le convertisseur.

Le signal de référence peut être représenté par la relation suivante :

r ⋅ sin(ωt ) − 1; 0 ≤ t ≤ π
V s (t ) = E ⋅ 
 − 1 ; π ≤ t ≤ 2π
(III.11)

La figure (III.11) illustre la technique décrite décrit précédemment :

46
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

harmoniques [volts]
1
Amplitudes des

-1
Zone Morte
(Vref) (Vp)
-2
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100 is

is [Ampère]
Vao [volts]

50 50
0
-50 0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 98.87, THD= 80.16% fundamental (50Hz)= 48.06, THD= 42.02%

100 50

harmonique [Ampère]
harmonique [volts]

80 98.87 v 40
28, 29, 30, 31, 32
Amplitudes des

Amplitudes des
48.06 mA
A
60 30
42.3 v
40 20

20 10

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.11) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé avec
Modulation à Zone morte (m=30, r=1).

III. 11. 1. Analyse Harmonique

III. 11. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t):

Les harmoniques les plus signifiants présents dans le spectre d’harmoniques sont :
• 3m
• Le premier groupe de rang : m-2, m-1, m, m+1, m+2.
• Le deuxième groupe de rang : 2m-4, 2m-2, 2m, 2m+2, 2m+4.

Pour le courant on remarque une réduction aux niveux de la valeur fondamentales et une
distorsion plus importante que dans les autres modulations.

47
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 12 MODULATION SINUSOIDALE MODIFIE AVEC INJECTION DU


TROISIEME HARMONIQUE
Si on prend le signal de référence de la modulation par injection d’harmonique et on le
compare avec le signal porteur de la modulation sinusoïdale modifiée, on aura une baisse au
niveau des harmoniques les plus dominants (fig III.12).
signal de reference

1
et porteuse

0
(Vref) (Vp)
-1
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]

100
100
is
is [Ampère]
Vao [volts]

50 50
0
-50 0
-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 118.7, THD= 56.92% fundamental (50Hz)= 65.34, THD= 16.78%

60
harmonique[Ampère]
harmonique[volts]

100
65.34 mA
A
Amplitude des

118.7 v 26, 28,30, 32, 34


Amplitude des

40

50 (3) 23.5v
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.12) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par
modulation sinusoïdale modifiée avec injection du troisième harmoniques (m=30, r=1).

III. 12. 1. Analyse Harmonique

III. 12. 1. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

On remarque une augmentation de l’amplitude du fondamental de la tension et une baisse du


groupe d’harmoniques les plus dominants. Pour le courant, on remarque qu’il est moins
distordu relativement à toutes les modulations déjà étudiées.

48
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 13 MODULATION VECTORIELLE [2, 3]


III. 13. 1. Principe

Cette modulation est utilisée dans les commandes modernes des machines asynchrones pour
obtenir des formes d'ondes arbitraires non nécessairement sinusoïdales. Elle sera étudiée sur
un onduleur triphasé.

Le principe de cette technique est le suivant :


 Le signal de référence est échantillonné à intervalle de temps réguliers T (MLI
régulière).
 Pour chaque phase, réalisation d'une impulsion de largeur T centrée sur la période
(MLI symétrique) dont la valeur moyenne est égale à la valeur de la tension de
référence à l'instant d'échantillonnage.
 Tous les interrupteurs d'un même demi-pont ont un état identique au centre et aux
extrémités de la période (pour une MLI discontinue, l'état d'un des interrupteurs de
chaque demi-pont reste constant, ce qui diminue les pertes de commutation mais
augmente les harmoniques).

Cette modulation est conduite en synchronisme sur trois phases [2].

III. 13. 2. Génération des signaux MLI de commutation de l’onduleur triphasé à pont à
deux niveaux
Un onduleur triphasé de tension est constitué de trois cellules de commutation. Chacune
d'elles possède quatre interrupteurs entièrement commandables et quatre diodes de roue libre.
En première approximation, on peut considérer que chaque cellule est équivalente à un
inverseur à deux états qui établit une liaison entre les bornes de source et doit, soit fournir une
tension positive (p), soit fournir une tension négative (n), en répondant instantanément à la
commande.

49
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

K11 K21 E K31


E
E

K’11 K’21 K’31

a b c

Figure(III.13.1) : Onduleur de tension triphasée à pont complet.

Les trois tensions de sortie de l'onduleur V ao , V bo et V co ne peuvent prendre que deux valeurs
U et -U. Le triplet donné par les positions des trois inverseurs définit parfaitement les tensions
de sortie de l'onduleur triphasé. Puisque chacun d'eux peut être dans deux positions distinctes,
il existe huit combinaisons possibles, soit huit configurations des tensions de sortie.

Figure (III.13.2) : Les huit topologies des états de commutation d’un onduleur.

50
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

Considérons, comme exemple, le premier état de commande du convertisseur (pnn). Le



vecteur V1 représente les pôles de sortie a, b et c, reliés, respectivement, à la source positive,
négative, négative, d’où la notation (pnn).

vao =
U , vbo =
−U , vco =
−U (III.12)

Donc van =(2vao − vbo − vco ) =U , vbn =


− U , vcn =
− U .
1 4 2 2
(III.13)
3 3 3 3

En utilisant la transformation de Clark, le vecteur de l'espace pour la commutation (pnn) avec


les composantes α et β est donné par :

 1 
 1 − − van 
Vsα  2  
1

V  =   vbn
3 
2 2
 sβ  3
(III.14)
0 2 −  vcn 
2 
3

 
Vsα  2 2U  → →
= =
V   3  =
2 j0 2
 sβ 
Donc V 2 Ue V 2 U (III.15)
 0 
1 1
3 3

Nous avons indiqué sur le tableau (III.1), les huit états que peuvent prendre les interrupteurs
du pont triphasé. Ce tableau indique, pour chacun de ces huit états, les vecteurs des
tensions v an , vbn et vcn , les valeurs de leurs composantes de Clark Vsα et Vsβ ainsi que le


vecteur de sortie Vs représentatif de ces états.

Les interrupteurs ( K d 1 , K d' 1 , K d 2 , K d' 2 ) sont représentés par la fonction suivante :

 p si (K d 1 ,K d' 2 ) fermés,
fd = 
n si (K d 1 ,K d 2 ) ouverts.
'
(III.16)

Avec d = 1, 2 , 3 : indice représentant le numéro de la phase.

51
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

f2 f3 v ao →
f1 vbo vco v an vbn vcn Vsα Vsβ Vs

n n n −U −U −U →
0 0 0 0 0 V0

−U −U − 2U / 3 − 2U / 3

p n n 2 2
U 4U / 3 U 0
3 V1

−U − 4U / 3 2 →
p p n U U 2U / 3 2U / 3 U 2U V2
3

−U −U − 2U / 3 − 2U / 3 →

2
n p n U 4U / 3 U 2U V3
3

−U − 4U / 3 − →
2 2
U
n p p U U 2U / 3 2U / 3 3 0 V4

−U −U − 2U / 3 − 2U / 3 − 2U →

2
n n p U 4U / 3 U V5
3

−U − 4U / 3 2 − 2U →
p n p U U 2U / 3 2U / 3 U V6
3


p p p U U U 0 0 0 0 0 V7

Tableau (III.1) : calcul des vecteurs de tensions

2
Nous pouvons, ainsi, dissocier huit vecteurs dont six, non nuls, ont une norme égale à 2 U.
3
Ils sont appelés "vecteurs actifs". Les deux autres, de norme nulle, sont désignés comme
« vecteurs de roue libre ». Deux vecteurs actifs successifs sont déphasés de 60° l'un par
rapport à l'autre. Ils définissent un hexagone (figure (III.13.3)). Ces huit vecteurs sont les
seuls disponibles pour réaliser des consignes vectorielles de tension.

52
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

→ →
V3 V2

→ →
Vref Vref max
Vref β



V4 θ α
V1
Vref α

→ →
V5 V6

Figure (III.13.3) : Représentation du polygone de commutation

III. 13. 3. Calcul des temps de commutation

Le principe général est que, dans une unité de temps T e (période d'échantillonnage), le vecteur

de sortie Vs occupera les trois positions M 1 , M 2 , M 3 (figure III.13.4) qui entourent V ref avec
des durées respectives T1 , T2 , T3 de façon que la position moyenne coïncide avec l'extrémité
de V ref .

Pour un intervalle de temps Te , assez bref pour que l’on puisse négliger la variation de Vref
pendant sa durée, on peut reconstituer la valeur moyenne de ce vecteur à l’aide des vecteurs
→ → → →
Vk et Vk +1 et du vecteur V0 ou V7 .

On vérifie, en effet, que sur un intervalle Te du premier secteur, la valeur moyenne est bien

égale à Vref .

Te ⋅Vmoyen =TV
1 1 + T2V2 + T0V0 ⇒ Vmoyen = 1 1 + T2V2 + T0V0 ] = + 2 2 =Vref
1 TV
1 1 TV
[TV (III.17)
Te Te Te

53
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL


M2 V
2

30  M

Vref

T2 V 2


Te
ψ V1
M3
M1
T1V1
Te


Figure (III.13.4) : composantes de Vref dans le premier secteur

Suivant la représentation vectorielle précédente (figure III.13.4), son principe consiste à


considérer un vecteur tension quelconque comme étant, dans un intervalle de temps T e , la
→ →
combinaison de deux vecteurs adjacents ( Vk , Vk +1 ) et du vecteur nul. Autrement dit, pour

appliquer la tension Vs pendant le temps T e , il est équivalent d’appliquer :



 Le vecteur Vk pendant le temps T1 ,

 Le vecteur Vk +1 pendant le temps T2 ,

 Un vecteur nul pendant le temps T0 avec Te = T1 + T2 + T3 .

L'objectif est de fabriquer un vecteur moyen par rapport à la période de découpage


représentant les tensions de sortie désirées en effectuant une combinaison linéaire des deux
vecteurs élémentaires qui définissent les limites du quadrant dans lequel il se situe. On définit
ainsi la durée de conduction que doivent prendre les interrupteurs sur la période de découpage
considérée. Pour illustrer cette démarche et comprendre comment sont déterminés les instants

54
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

de commutation, la figure III.13.4 montre comment se construit le vecteur Vref 1 et Vref 2 dans le

→ →
premier quadrant à l'aide de ses projections sur les vecteurs V1 et V 2 .

Dans le secteur 1 :

D’après la figure 3.13.4, on a : V ref =V refα +jV refβ


(III.18)

avec V refα =V ref cos ( Ψ ) et V refβ =V ref sin( Ψ )

On a aussi : V ref =V ref1 +V ref2


(III.19)

avec V ref1 =V ref sin(60o- Ψ )/sin(60o) et V refβ =V ref sin( Ψ )/sin(60o)

donc :

Vref sin(60 − Ψ ) T1 → sin(60  − Ψ )


= V1 Donc T1 = Te a (III.20)
sin(60 ) Te sin(60  )

avec = =
Vref Vref
→ →
a
V1 V2

Vref sin(Ψ ) T2 → sin( Ψ )



= V2 Donc T2 = Te a (III.21)
sin(60 ) Te sin(60  )

La MLI vectorielle consiste à déterminer la position du vecteur de consigne dans le repère


(α , β ) et le secteur dans lequel il se trouve avec la détermination des temps de conduction des
interrupteurs. Chaque secteur est limité par deux vecteurs adjacents Vk et Vk +1 ,

avec k = (1,...,5) .

55
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

De façon générale, on en déduit que :

Le vecteur de référence est défini par une moyenne temporelle de ces deux vecteurs.

∫ Vref ⋅ dt= ∫ ∫ ∫ ∫
+Tk +Tk +Tk +1
T0 T0

V0 ⋅ dt + Vk ⋅ dt + Vk +1 ⋅ dt + V7 ⋅ dt
Te T0 / 2 2 2 Te

(III.22)
+Tk +Tk +Tk +1
0 0 T0 / 2 T0 T0

T0 + Tk + Tk +1 =
2 2

avec Te

Tenant compte que V0 = V7 = 0 et Vref , Vk et Vk +1 sont constants, alors :

Vref=
Te Vk Tk + Vk +1Tk +1 (III.23)

La décomposition de III.13.12 sur les deux axes du plan (α, β) est la suivante :

  k −1   k   k −1 k 
  π   3  π  π) cos π 
Vref α  2  3 Tk 
=
Te ⋅   2 U Tk   +=
Tk +1   2 U   
cos( ) cos cos(
2
3   k −1  3  k −1
3 3
Vref β   k  k  Tk +1 
 sin( 3 π )  sin π π) sin π
(III.24)
 3    3 
sin(
3

où k est déterminé par l’argument du vecteur de référence

 Vref α  (k − 1)  Vref α  k
ψ = arg   avec π ≤ arg  ≤ π
 Vref β   Vref β  3
(III.25)
3

La résolution de cette dernière équation aboutit à

 k   π 
sin π − cos π  V   aTe sin(k − Ψ ) 

2
Tk 
k
=     
ref α
 
π
2Te 3
k −1 k − 1  Vref β 
3
 2 
3 3
Tk +1  2U 
π ) cos π
(III.26)
− sin(  3 aTe sin(−(k − 1) 3 + Ψ ) 
 3 3   

T0 = Te − (Tk + Tk +1 ) (III.27)

Tk : Intervalle de temps alloué au vecteur Vk

Tk +1 : Intervalle de temps alloué au vecteur Vk +1

56
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

T0 : Temps alloué aux deux vecteurs V0 et V7

Te : Période d’échantillonnage


Lorsque l’angle ωt que fait Vref avec l’axe α est compris entre 0 et π / 3 , on a :

π
aTe sin( − ωt ) V1 + aTe sin(ωt ) V2
→ → →
=
2 2
Vref (III.28)
3 3 3

Lorsque l’angle ωt est compris entre π / 3 et 2π / 3 , on a :

2π π →
− ωt ) V2 + aTe sin(ωt − ) V3
→ →
=
2 2
Vref aTe sin( (III.29)
3 3 3 3

et ainsi de suite. D’une manière générale, on aura :

π π →
aTe sin(k − ωt ) Vk + aTe sin(ωt − (k − 1) ) Vk +1
→ →
=
2 2
Vref (III.30)
3 3 3 3

Pour cela, comme le montre l’équation (III.13.11), on impose aux interrupteurs de se trouver :
π
aTe sin(k − ωt )

 dans la configuration correspondante à Vk pendant une fraction
2
3 3
de l’intervalle Te .

 dans la configuration correspondante à Vk +1 pendant une fraction

π
aTe sin(ωt − (k − 1) ) de l’intervalle Te .
2
3 3
→ →
 et dans une configuration fournissant un vecteur de sortie nul ( V0 ou V7 ) pendant le

reste de l’intervalle Te .

Cela revient à dire que le point M (extrémité de V ref ) est le barycentre des trois points
M 1 , M 2 , M 3 affectés des poids T1 , T2 , T3 . C'est pourquoi, nous parlerons de modulation de
vecteur spatial de type barycentrique. Ce type de modulation barycentrique offre plusieurs
degrés de liberté permettant d'optimiser les formes d’onde. Il est ainsi possible de jouer sur :

57
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

a) la décomposition du vecteur de référence,

b) le choix de la séquence d'apparition des vecteurs,

c) le choix des vecteurs de roue libre,

d) la longueur de l'intervalle de temps élémentaire Te (pour un onduleur de N niveaux,


consulter [3]).

III. 13. 4. Simulation


signeaux de commande

1
Génération des

0.5

0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
[sec]
100
100

50
is [Ampère]

50
Vao[volts]

is
0

-50 0

-100
-50
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02
[sec] [sec]
fundamental (50Hz)= 117.1, THD= 59.39%
fundamental (50Hz)= 64.30, THD= 15.78%
harmoniques [Ampère]
harmoniques [volts]

60
100 (2)=12.5 v
Amplitudes des
Amplitudes des

117.1 v 64.3 mA
A
40
50
(3)=24.6 v
20

0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
[Rang d'harmonique] [Rang d'harmonique]

Figure (III.14) : (a) Modulation vectorielle (m=1, r=30).


(b, c) : Résultats de simulation d’un bras d’onduleur à deux niveaux commandé par
la Modulation vectorielle.

III. 13. 5. Analyse harmonique


III. 13. 5. a. La tension V ao (t) et le courant I s (t)

Comparée aux autres commandes, cette technique offre une amélioration au niveau du THD,
et une augmentation du fondamental, avec une faible distorsion du courant.

58
Chapitre III : Technique de modulation appliquée aux onduleurs multiniveaux Y.ZEROUAL

III. 14 CONCLUSION
Ce chapitre a été consacré à l’étude des différentes techniques MLI qui permettent
d’améliorer les critères de performances du signal de sortie ; nous avons évoqué d’autres
techniques, appelées « techniques avancées », qui présentent plus de performance au niveau
du signal de sortie.

Après avoir étudié les différentes topologies des onduleurs multiniveaux et différentes
commandes, on peut élaborer une commande pour notre convertisseur en boucle fermée et
cela dans le but de l’implantation d’un onduleur à niveaux multiples dans l’entrainement des
Machines électriques. Ceci est l’objet du quatrième chapitre.

59
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

IV.1 INTRODUCTION

Les MLI étudiées dans le chapitre III font toutes appel à une détermination en boucle ouverte
des instants de commutation, les courants de l’onduleur ne sont pas utilisés dans une chaîne
de contre réaction pour agir sur la MLI produite.

Or, la plupart des applications des onduleurs triphasés de tension à MLI qui se résument aux :
entraînement à vitesses variables, filtre actif, systèmes d’alimentations sans interruption (ASI)
ont une structure de commande comprenant une boucle de retour interne de courant. Par
conséquent les performances de l’onduleur dépendent largement de la qualité de la stratégie
de régulation du courant appliqué.

Comparés avec les onduleurs à MLI de tension en boucle ouverte, les onduleurs à MLI
commandés en courant présentent les avantages suivants :

 Commande des courants instantanés.

 Protection contre les courants maximaux.

 Rejet de surcharge.

 Compensation des effets dus aux changements des paramètres de la charge (résistance
et réactance).

 Compensation de la chute de tension du semi-conducteur et des temps morts des


onduleurs.

IV. 2. LA MODULATION PAR HYSTERESIS A BANDE FIXE

La modulation par hystérésis demeure très utilisée dans l’industrie à cause de sa structure
simplifiée et son aspect économique reconnu. Cette méthode ne nécessite pas une
connaissance précise des paramètres de la machine. Cependant, elle présente l’inconvénient
majeur de variations aléatoires de la fréquence de hachage des composants de l’onduleur.

IV. 2. 1. Principe

Dans ce type de commande, on fait appel à des régulateurs à action à deux positions pour
chaque phase, ils fonctionnent en principe selon le mode de glissement ; puisque les branches
de l’onduleur sont commandées sans l’intermédiaire d’un dispositif de modulation, on parle
aussi de commande directe.

61
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

Ils agissent selon la différence entre la grandeur de consigne I sref (t) et la grandeur réelle

I s (t)du courant circulant dans une phase de la charge triphasée et produisent un signal logique
S(t) suivant la caractéristique de commutation, présentée à la figure (IV.1), qui possède une
hystérèse. Ainsi, ces régulateurs assurent deux tâches : la compensation d’erreur (réduire
l’erreur sur le courant) et la modulation (détermination des instants de commutation).

Figure (IV.1) : Caractéristique d’un régulateur à action à deux positions

Le principe de base du contrôle par hystérésis, décrit par la figure (IV.2), est très simple et se
résume à une comparaison permanente entre les courants réels et les courants de référence,
l’écart ‘e’ résultant constitue le signal d’entrée au régulateur :

e a = isaref(t) - isa(t)
e b = i sbref (t) - i sb (t) (IV-
1)
e c = i scref (t) - i sc (t)

Les sorties des comparateurs sont reliées à la logique de commande de l’onduleur de telle
façon à imposer des commutations forcées aux composants du convertisseur statique lorsque
les variations du courant d’une phase quelconque s’écartent des limites encadrant sa
référence. Autrement dit, lorsque le courant réel dépasse la limite maximale Imax,
l’événement « hystérésis haut » est sélectionnée et le composant 1 est amorcé. A l’approche

62
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

de la limite inférieure, l’événement « hystérésis bas » est adopté et l’interrupteur 2 est amorcé
pour la première phase, tels que :

(IV-2)

La règle empruntée est la suivante :

(IV-3)

Le principe de la commande directe par régulateurs à action à deux positions se prête


particulièrement bien lorsque la fréquence de commutation moyenne est relativement élevée
(fp ≥ 1Khz).

Figure (IV.2) : Principe de base de la MLI par hystérésis

Pour établir la variation et l’évolution de la fréquence de commutation en fonction des


largeurs des bandes d’hystérésis, considérons la figure (IV.3) où et représentent
respectivement les durées de conduction et de blocage. L’équation électrique d’un moteur
asynchrone est, pour des raisons de simplification, considérée comme suit :

Vs (t ) = R ⋅ is (t ) + L ⋅ d + e(t )
is (t )
(IV-4)
dt

63
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

D’où ΔT1 et ΔT 2 peuvent être exprimées de la façon suivante :

L ⋅ ∆L1
∆T1 =
( E − R ⋅ i s (t ) − e(t )

L ⋅ ∆L2
(IV-5)
∆T 2 =
( E − R ⋅ i s (t ) − e(t )

La période de commutation est T C = ∆T 1 + ∆T 2 , donc la fréquence de commutation vaudra :

fc = =
1 1
Tc ∆T1 + ∆T2
(IV-6)

Par conséquent, la fréquence de commutation de l’onduleur dépend de la tension


d’alimentation, de l’inductance de la machine, de la f.c.é.m du moteur aussi bien que de
l’amplitude du courant statorique et de ses ondulations. Donc, l’évolution de la fréquence de
commutation est inversement proportionnelle à la largeur des bandes d’hystérésis.

En se basant sur la bande à hystérésis, en plus du régulateur à hystérésis classique à bande


fixe, un ensemble de régulateurs existe : régulateur à bande sinusoïdale et régulateur à bande
mixte qui est un compromis entre les avantages des deux précédents. Un résumé des
caractéristiques de ces régulateurs est réuni dans le tableau (IV.1).

Type
caractéristique avantage Inconvénient
d’hystérésis
Fréquence de Harmoniques de
A bande
commutation courant
fixe
élevés
Au passage par
A bande Harmoniques zéro
sinusoïdale de courant réduits
f c très élevée

A bande Harmoniques de
mixte courant réduits

Tableau (IV.1) Tableau comparatif des différents régulateurs


à base de la bande à hystérésis

64
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

IV. 2. 2. Etude quantitative

a. Choix des paramètres de la modulation à hystérésis

 Choix de la tension d’alimentation E : pour qu’un régulateur de courant fonctionne


convenablement, la tension continue doit être suffisante pour forcer les courants de ligne du
moteur à suivre la direction désirée.

 Choix de la fréquence de commutation : Elle dépend de plusieurs facteurs comme il est


indiqué dans l’équation (IV-5) et essentiellement de la largeur de la bande à hystérésis, or
dans le cas du comparateur à rampe elle est fixée par la porteuse.

 Choix de la commande de la machine : Afin de subvenir aux exigences industrielles où


une source de courant à fréquence variable est nécéssaire, des boucles pour réguler le courant
sont adjointes pour forcer à suivre une référence sinusoïdale. Plusieurs structures pour
commander la machine alimentée par cet onduleur sont employées en compatibilité avec :
appliquation, performance désirée et complexité de la structure du régulateur.

Les commandes les plus utilisées sont :

• = Cste
V
La commande scalaire


f
La commande vectorielle FOC

• La commande de vitesse avec réglage du flux par le courant statorique.

Vu sa simplicité, on chosit la dernière commande qui utilise des courants statoriques


sinusoïdaux et la commande du flux en boucle ouverte schématisée par la figure (VI.4).

65
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

Figure (IV.3) : Commande de la machine

Les courants de référence sinusoïdaux i aref (t ) , ibref (t ) et icref (t ) sont générés par un

oscillateur triphasé en vue d’être injectés dans le régulateur de courant. L’amplitude et la


fréquence de l’oscillateur sont séparément contrôlées par Is et ωs représentant
respectivement l’amplitude et la fréquence du courant statorique, le couple du moteur est
contrôlé à l’aide de la fréquence rotorique ω gl (fréquence de glissement) qui est fournie par le

régulateur de vitesse dont la sortie décrit l’erreur sur la vitesse. La fréquence de l’oscillateur
ωs est la somme entre ω gl et ω r .

Le flux dans l'entrefer est commandé en boucle ouverte à l'aide de l'équation qui lie
l'amplitude du courant I s à la fréquence rotorique ω r donnée par la relation :

Rr2 + (ω r I r ) 2
Is = Im
Rr2 + (ω r I r ) 2
(IV-7)

66
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

Avec
I m : courant magnétisant nominal,

R r : résistance rotorique,

l r : inductance de fuite rotorique,

L r : inductance totale du rotor,

Le rôle du régulateur de vitesse est de maintenir la vitesse en bout d'arbre du rotor égale à la
vitesse de référence valant dans notre cas 280 rd/s en régime établi. Le régulateur utilisé est
un PI classique dont les constantes Kp = 6 et Ki = 2,5.

- Le régulateur de courant se compose de trois régulateurs à hystérésis de fourchette


Δ i =3A.

- La machine est chargée à t = 0.05s de C r =13 N.m.

- La tension d’alimentation E = 380 2 = 537.4V

b. Analyse harmonique

 La vitesse ω r (t): La vitesse récupérée en bout d'arbre du rotor suit sa référence. Elle
est représentée par la (figure IV.4).

Figure (IV.4) : Allure de la vitesse

67
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

 Les Tensions V ao (t), V sa (t), V ab (t) : Ces tensions sont représentées respectivement
aux figures (V- 6), (IV-7) et (IV-8).
tension Va tension Vao
500 800

600

0 400

200

-500 0
0 0.05 0.1 0 0.02 0.04

tension Vab tension Vsa


1000 500

500

0 0

-500

-1000 -500
0 0.02 0.04 0 0.01 0.02 0.03

Figure (VI.5) : Résultat de simulation de tension V a , V ao , V ab , V sa

On remarque une autre disposition d'harmoniques comparativement aux MLI en boucle


ouverte (groupes d'harmoniques centrés autour de la fréquence de la porteuse). Les plus

dominants se situent aux fréquences 30f s à 45f s .

La difficulté de connaitre ou d'imposer la fréquence de commutation présente l'inconvénient


majeur de cette technique qui dicte une variation aléatoire à la fréquence de commutation.

Il est à noter que la fréquence de commutation d'un régulateur à courant à hystérésis dépend
fortement de l'indice de modulation : elle augmente aux indices de modulation plus bas.

 Le courant I sa (t) : Ce courant présente des distorsions marquées par un taux de


distorsion d = 0.4537 étant inférieur à toutes les MLI en boucle ouverte à l'exception de celui
décrivant le courant statorique généré par la M3HIPWM qui est plus faible.

 Le couple électromagnétique C e (t) : L'obtention d'une onde du couple dépourvue


d'ondulation est tributaire de l'obtention des courants de phases sinusoïdaux. Les ondulations
normalisées valent 21.54 %.

68
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

 Le courant de source I s (t) : On constate la présence d'une valeur moyenne, la plus


faible soit elle de toutes les MLI déjà vues. Elle est accompagnée d'harmoniques qui se
localisent à la fréquence de 30 f s à 44 f s et dont les plus signifiants dépassent le quart du
courant moyen.

- Résultats de simulation :

Figure (IV.6) : Résultat de simulation de flux, vitesse, courant et le couple

 Calcul des pertes :

Les pertes de l’onduleur calculées sont :

- Puissance du coté continu vaut : PmoyE = 380 * 2 * 7,6 = 4084,2 W.

- Puissance du coté alternatif vaut : PmoyS = 3 *161,2 2 *15,3 2 * 0,88 = 3255,6 W.

Donc les pertes globales au niveau du convertisseur vaudront ∆P = 828,6 W. Elles sont
infectées par une importante hausse traduite par une fréquence de commutation valant presque
20 f s .

69
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

 Résumé des critères de performances de la MLI à hystérésis fixe

L’évaluation de l’hystérésis à bande fixe se fera à l’aide des critères regroupés au tableau
(IV.2).

Facteur de distorsion d 0,4537

69,07 %
Indice de modulation m

21,538 %
Harmoniques du couple ΔC

A bande
mixte
828,6 W
ΔI = b + a.sin (ωt)

Tableau (IV.2) : Résumé des critères de la MLI à hystérésis


à bande fixe (bande constante)

IV. 3. CONCLUSION

La commande en boucle fermée est le mode de commande le plus largement utilisé, puisqu'il
utilise le réglage des grandeurs qu'on veut commander même en présence de perturbations
agissant sur le système.

Les exigences de base envisagées d'un régulateur de courant sont des harmoniques plus bas
(pour réduire les pertes, les pulsations de couple et le bruit dans le moteur) et un temps de
réponse plus court en vue d'assurer une meilleure performance dynamique. Or, il est
préférable que les régulateurs à hystérésis fonctionnent à des fréquences de commutation très
élevées. Les pertes de commutation restreignent leur application à de niveaux de puissance
très bas.

Des améliorations visant l’amélioration de cette attirante technique de modulation ont été
élaborées, parmi elles l’hystérésis à comparateur à rampe. Cette dernière technique qui vient
remédié l’inconvénient de l’hystérésis fixe est à l’origine d’autres inconvénients qui se
manifestent par des courants réels possédant plusieurs erreurs sur l’amplitude et sur la phase.
Ces erreurs deviennent importantes en fonctionnant à grandes vitesses. De même, pour
surmonter cette déficience un comparateur à rampe évolué est employé en adjoignant trois
triangulaires ayant les mêmes fréquences et amplitudes mais décalées de 1200 l’une de l’autre.
70
Chapitre IV : Etude et simulation des techniques de MLI en boucle fermée (BF) Y.ZEROUAL

Ces deux classes de MLI sont entrain de prendre de plus en plus d’importance et d’intérêt
grâce à leurs simplicité et réponses à haute dynamique.

L’analyse faite dans ce chapitre concernant ce type de MLI a montré que l’hystérésis fixe se
dote d’un fonctionnement plus stable aux grandes vitesses.

71
Conclusion générale Y.ZEROUAL

CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail, nous avons étudié les techniques de commande pour les principaux
types de convertisseurs et avons défini les limites de l'utilisation de chacune d'elle suivant les
performances et les applications demandées.

En première phase, on a montré le principe de base de fonctionnement d’un


convertisseur réversible en quatre modes de fonctionnement.

Plusieurs techniques de commande à MLI ont été présenté mais avant il était obligatoire
d’entamer les différentes types de convertisseurs qui existes dans le domaine d’électronique
de puissance, ce qui l’objet de la deuxième phase.

En troisième phase, on a montré que, la technique de modulation à MLI permis de


constater qu’ en plus de régler l’amplitude de la tension de sortie de l’onduleur, cette méthode
(MLI) contrôle le contenu d’harmonique ainsi qu’elle améliore les critères de performance de
signal de sortie.

Aussi, l’analyse de performances des différents types de MLI prouve qu'un choix
adéquat du type de commande peut améliorer les performances d'un convertisseur. En plus,
suivant le domaine d'utilisation et la performance exigée, ce travail pourra être une source
d'inspiration pour de nouveaux chercheurs intéressés à vérifier ces commandes avec les
convertisseurs de leur choix.

Afin de remédier les problèmes rencontrés en utilisant les méthodes classiques de


commande, nous comptons également introduire les recherches dans le domaine de
l'intelligence artificielle pour les futurs chercheurs qui seraient intéressés d'approfondir leur
connaissance dans le domaine mais cela ne peut être aboutir qu’à partir des essais
expérimentales. Ce qui fait l’objectif de nos futures recherches.

72
Bibliographie Y.ZEROUAL

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