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Vérificateur : Approbateur :
Nom : Alain Desplan Nom : Max Le Nir
Date : Date :
Signature : Signature :
M 003 - AVRIL 05
Mots clés : Essonne, Géothermie, Pompes à chaleur, Sondes géothermiques, Potentiel
géothermique, Urbanisme, Chauffage urbain, Aquifères superficiels, Aquifères profonds.
Le Nir M., Bézelgues S., Ranquet C., Szymanski A.L., Darricau G., Lemale J. (2009) -
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91). Rapport détaillé. Rapport
BRGM/RP-56966-FR, 295 p., 189 fig., 7 ann.
© BRGM, 2009, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
Synthèse
Les surfaces urbanisables à examiner ont été fournies par le Conseil général. Cela a
permis d’évaluer le nombre maximum d’équivalents logements de chacune de ces
surfaces pouvant être techniquement chauffés par géothermie.
La géothermie sur les aquifères superficiels de l’Essonne permettrait d’exploiter sur les
surfaces urbanisables, une puissance thermique de 1 500 MW, capable de fournir
2 700 MWh pour environ 65 % des logements potentiellement constructibles sur
l’ensemble des communes du département de l’Essonne. Les ressources
géothermiques sont excédentaires vis-à-vis des besoins pour 60 communes sur 180
ayant des projets d’urbanisation.
À côté de cette évaluation générale du potentiel essonnien, dix fiches projets et six
possibilités de géothermie profonde au Dogger donnent des exemples de conditions
économiques de réalisation de chauffage par géothermie pour différentes situations
d’urbanisme. Une des fiches est dédiée à l’usage de la géothermie pour le chauffage
de serres.
Sommaire
5. Étude de cas..........................................................................................................185
5.1. MÉTHODOLOGIE............................................................................................186
5.1.1. Phase de recensement ou d’évaluation des besoins (chauffage –
refroidissement – Eau Chaude Sanitaire)...............................................186
5.1.2. Phase de détermination des hypothèses des principaux paramètres
de la ressource .......................................................................................186
5.1.3. Phase d’analyse de l’adéquation besoins – ressource...........................187
5.1.4. Phase de détermination des principes sommaires de distribution et
d’émission (pour la/les solution(s) retenues) ..........................................187
5.1.5. Phase de définition du système de production.......................................187
5.1.6. Phase d’évaluation des investissements ................................................187
5.1.7. Phase d’évaluation des coûts d’exploitation...........................................188
5.1.8. Phase d’étude des premiers éléments économiques .............................188
5.1.9. Phase de synthèse – conclusion ............................................................188
6. Conclusion............................................................................................................ 239
8. Lexique.................................................................................................................. 243
Figure 1 : Principe de l’échange direct de chaleur - Source : d’après BRGM im@gé. .......... 19
Figure 2 : Dispositifs de pompage - Source : BRGM im@gé.................................................. 20
Figure 3 : Doublets géothermiques avec différentes technologies de forage - Source
BRGM im@gé. ........................................................................................................ 22
Figure 4 : Évolution du COP réel en fonction de la température d’évaporation (Te) et de
la température de condensation à la source chaude (Tc) . .................................... 23
Figure 5 : Schéma de fonctionnement d'une pompe à chaleur à compression (cas de la
production de chaleur) - Source : d’après BRGM in@gé. ...................................... 24
Figure 6 : Schéma d’installations avec capteurs verticaux. .................................................... 26
Figure 7 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible avec un puits de
production. .............................................................................................................. 28
Figure 8 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible avec deux puits
de production. ......................................................................................................... 28
Figure 9 : Schéma de principe du fonctionnement d'une thermofrigopompe. ........................ 29
Figure 10 : Émissions de CO2 évitées par la mise en œuvre d’une solution pompe à
chaleur sur nappe. .................................................................................................. 31
Figure 11 : Valeurs de réchauffement global pour les principaux fluides frigorigènes. ............ 32
Figure 12 : Schéma de principe environnemental de la PAC. .................................................. 32
Figure 13 : Comparatif environnemental de l’utilisation d’une PAC par rapport à une
solution classique.................................................................................................... 33
Figure 14 : Équivalences d’émissions de CO2 et de C. ............................................................ 34
Figure 15 : Besoins thermiques couverts par la géothermie..................................................... 40
Annexe 1 : Cahier des Charges Étude de faisabilité Utilisation d’une pompe à chaleur sur
Nappe aquifère superciel Champ de sondes verticales........................................245
Annexe 2 : Cahier des charges Étude de faisabilité d’un réseau de chaleur géothermique
Opération type Dogger (Sud de Paris) ..................................................................251
Annexe 3 : PO FEDER « Compétitivité régionale et emploi » 2007-2013 - Axe 3 - fiche
action 1 ..................................................................................................................261
Annexe 4 : Procédure AQUAPAC ...........................................................................................269
Annexe 5 : Nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en
application des articles l. 214-1 à l. 214-3 du code de l'environnement (Titres 1
et 5)........................................................................................................................273
Annexe 6 : Bilan des opérations géothermiques réalisées au Dogger....................................279
Annexe 7 : Liste des sites répertoriés dans l’Essonne et leurs caractéristiques.....................287
1
Varet J., 1982 – Géothermie basse énergie : usage direct de la chaleur. Masson.
Ce type d’énergie géothermique est surtout localisé dans les bassins sédimentaires
tels le bassin parisien ou le bassin aquitain, en présence d’un aquifère offrant une
perméabilité satisfaisante et une température acceptable.
Pour les dispositifs équipés de PAC, selon les besoins, il est possible de fournir du
chaud, du froid ou les deux alternativement ou simultanément.
Les installations fonctionnant par échange direct de chaleur utilisent les eaux
géothermales et s’intéressent donc aux nappes d’eau souterraine dont la température
L’eau géothermale est prélevée dans l’aquifère au niveau d’un forage de prélèvement
ou puits de production, puis elle circule jusqu’à un échangeur de chaleur qui permet
de transférer la chaleur depuis l’eau prélevée vers le « circuit géothermique ». L’eau
géothermale refroidie est ensuite renvoyée dans l’aquifère d’origine par le biais d’un
second forage dit puits d’injection.
Le chemin suivi par l’eau géothermale depuis son prélèvement jusqu'à sa réinjection
constitue la « boucle géothermale ». Ce fonctionnement comprenant un puits de
prélèvement et un puits d’injection est appelé « doublet géothermique ».
Dispositif de pompage
Pour fonctionner, ce type d’installation géothermique doit bénéficier d’un débit d'eau
régulier et suffisant. Dans certains cas, si la pression de l’eau contenue dans le
réservoir est supérieure à la pression atmosphérique, le débit est artésien et peut se
suffire à lui-même. Dans le cas contraire, pour exploiter un débit supérieur au débit
artésien, il est alors nécessaire d’avoir recours à un dispositif de pompage.
La colonne d’exhaure amène ensuite l’eau de la pompe à la surface du sol où elle est
reprise par d’autres canalisations jusqu’à l’échangeur de chaleur. Les pompes
immergées sont largement utilisées dans le Bassin parisien pour pomper la nappe du
Dogger. Elles permettent d'obtenir des débits importants supérieurs à 300 m3/h.
Réinjection
Sur le plan thermique, ce dispositif entraîne la création d’une zone froide d’extension
progressivement croissante autour du forage d’injection. Le doublet doit donc être
dimensionné de façon à ce que le front froid n’atteigne pas le puits de production avant
amortissement de celui-ci (20 à 30 ans) et ne perturbe pas les exploitations voisines. Il
s’agit de gérer durablement la ressource et son exploitation.
Les forages déviés ne sont envisageables que pour les aquifères profonds comme le
Dogger. Pour les aquifères supérieurs, la déviation ne conduirait pas à un écartement
suffisant des points de prélèvement et de réinjection.
Dans le cas où l’aquifère pourrait présenter des eaux de qualité suffisante pour être
une ressource en eau potable (cas de l’aquifère de l’Albien, classé réserve stratégique
d’eau potable pour l’Île-de-France) il est possible d’envisager un système de pompage
géothermique en doublet fonctionnant toute l’année et couplé à un système
d’Alimentation en Eau Potable (AEP) utilisé seulement en cas de nécessité (réserve de
secours). Des mesures de précaution seront alors nécessaires.
Une pompe à chaleur est un système thermodynamique qui fonctionne entre deux
sources : une source froide et une source chaude. Le principe consiste à prélever des
calories à basse température dans un milieu (source froide) et de les transférer à plus
haute température dans un autre (source chaude). Ce transfert se fait via un fluide
caloporteur ou fluide frigorigène qui présente un point d’ébullition à basse température.
Le fluide circule en circuit fermé, et le transfert de chaleur de la source froide vers la
source chaude ne peut se réaliser que s’il y a apport extérieur d’énergie1
(compresseur). Dans un fonctionnement classique en mode chauffage, la source froide
correspond au milieu extérieur (nappe aquifère, sous-sol) et la source chaude
correspond au bâtiment cible à chauffer.
1
ADEME, ARENE, BRGM, EDF, 2008 – Guide technique – Pompe à chaleur géothermique sur aquifère –
Conception et mise en œuvre.
Une pompe à chaleur est caractérisée par son COefficient de Performance, COP, qui
est le rapport entre l’énergie récupérée et l’énergie dépensée sous forme mécanique.
L’énergie mécanique est généralement apportée par un compresseur entraîné par un
moteur électrique. Les autres constituants de la PAC sont un échangeur côté source
froide dénommé « évaporateur » et un échangeur côté source chaude nommé
« condenseur ». Dans la pratique, du fait de la difficulté d’évoluer selon le cycle
théorique de Carnot et des rendements des équipements du système (moteurs,
échangeurs, pertes de charges des circuits frigorifiques…), le COP réel est affecté d’un
coefficient de 0,4 à 0,7. Le COP sera d’autant plus élevé que l’écart de température
entre la source et le milieu à chauffer sera faible.
PAC à compression
Dans le cas d’une PAC à compression, l’apport d’énergie se fait sous forme de travail
mécanique (cf. Figure 5). La chaleur est prélevée à la source froide (aquifère, sous-sol)
par le fluide frigorigène au niveau de l’« évaporateur » (1). Le fluide réchauffé passe à
l’état de vapeur à haute température. La vapeur est dirigée vers le « compresseur » (2)
qui la comprime et augmente sa pression. La vapeur haute pression et haute
température est alors dirigée vers le « condenseur » (3). En se condensant, la vapeur
transmet sa chaleur à la source chaude (milieu à chauffer), ce qui a pour effet de
diminuer sa température et le fluide passe à l’état liquide. Le liquide à haute pression et
basse température redescend à basse pression via un « détendeur » (4) avant d’être
réintroduit dans la boucle.
PAC à absorption
- PAC sur aquifère : la source froide correspond à l’eau d’une nappe souterraine ;
- PAC sur le sous-sol : la source froide correspond au sous-sol lui-même
indépendamment de la présence d’un aquifère. Le prélèvement de calories se fait
par échange.
Applications
Le principe des pompes à chaleur sur nappe repose sur le prélèvement et le transfert
des calories contenues dans les eaux souterraines. Il existe donc une infrastructure
souterraine destinée à assurer le flux d’eau depuis la nappe jusqu’à son point de rejet,
en passant par la PAC.
Le principe de fonctionnement est le même que dans le cas des échanges directs de
chaleurs, mais ici, la boucle est complétée par la PAC :
- prélèvement d’eau souterraine ;
Boucle géothermale - production de chaleur au niveau de la PAC ;
- réinjection dans l’aquifère d’origine.
Dans ce cas, l’énergie du sous-sol est directement exploitée et non la chaleur de l’eau
d’un aquifère. Les PAC sur sol sont préférentiellement adaptées aux zones
dépourvues de nappe d’eau souterraine exploitable. Il existe deux types de capteurs,
les sondes verticales et les capteurs horizontaux.
Champ de sondes
Capteurs horizontaux
Dans les tubes, un fluide circule en circuit fermé et, selon la technologie employée, il
peut s’agir, soit d'eau additionnée d'antigel (dans ce cas les tubes sont en
polyéthylène), soit du fluide frigorigène qui circule également dans la PAC.
Il est également possible d’utiliser des installations mixtes, PAC réversibles, qui
assurent la production de chaleur en hiver et la production de froid en été. Pour ce
La chaleur est prélevée au milieu intérieur (source froide) et rejetée dans le milieu
extérieur (source chaude). Dans les mêmes conditions qu’une PAC classique, les PAC
réversibles pourront utiliser soit la chaleur du sous-sol, soit la chaleur d’une nappe
d’eau souterraine.
Pour les dispositifs sur nappe souterraine qui fonctionnent en doublet, il existe deux
configurations possibles :
- un seul puits de production : seul le puits de production est équipé d’une pompe
d’exhaure. Le fluide réinjecté en été est plus chaud que la température normale de
l’aquifère, et le fluide réinjecté en hiver est plus froid (cf. Figure 7). Il faudra
néanmoins tenir compte de l’hydrodynamisme de la nappe pour l’implantation des
forages ;
- deux puits de production qui fonctionnent alternativement. L’été, l’eau est
prélevée dans le puits dit « froid » et l’eau réchauffée après passage dans le
système de refroidissement est réinjectée dans le puits « chaud ». En hiver, le sens
de circulation dans la boucle géothermale est inversé. L’eau de chauffage est
prélevée au puits « chaud » et l’eau refroidie est réinjectée dans le puits « froid ».
Un tel système s’avèrera très efficace lorsque l’écoulement de la nappe est faible ou
nul car on observera la formation d’une bulle chaude et froide respectivement au
droit des puits « chaud » et « froid », augmentant la performance du système au
cours du temps (cf. Figure 8).
Thermofrigopompe
L’efficacité d’un système géothermique est conditionné par les températures aller et
retour des émetteurs de chauffage. Le dispositif sera d’autant plus performant que les
températures de ces émetteurs seront basses.
Ces technologies se basent sur la circulation d’un fluide (chaud ou froid) pour satisfaire
les besoins. On distingue :
- radiateurs à eau : ils sont généralement caractérisés par leur température aller
retour pour la température extérieure la plus basse (exemple : aller 90 °C – retour
90 °C) Pour être compatible avec une ressource géothermique (limité à 55 °C pour
les systèmes avec PAC), il est nécessaire de mettre en place des émetteurs de
grande surface. Les radiateurs ne permettent pas d’envisager la réversibilité ;
- planchers chauffants : ils sont bien adaptés à un chauffage par PAC du fait de leur
grande surface d’émission. Ces planchers peuvent être réversibles si l’on prend les
précautions nécessaires notamment en terme de condensation sur le plancher lors
du refroidissement l’été ;
- plafonds rayonnants hydrauliques : ils sont bien adaptés à un système de
climatisation associé à une PAC du fait de leur grande surface d’émission, et aussi
pour les parties de bâtiment ayant surtout des besoins de rafraîchissement.
Toute installation géothermique requiert une maintenance tant préventive que curative
pour contribuer à :
- la fiabilité du fonctionnement et la continuité de service ;
- la performance énergétique.
Elle permet de limiter les dégagements de CO2 ainsi que la contribution de ce dernier
aux phénomènes des pluies acides (émissions de SO2 et NOx) du fait de l’absence (ou
tout au moins de la limitation) du recours aux énergies fossiles.
Dans le cas d’une utilisation exclusive de chaud, ou dans le cas d’une utilisation
chaud/froid déséquilibrée sur le plan du bilan thermique pluriannuel, la nappe peut
également être rechargée thermiquement volontairement par l’énergie solaire (via des
capteurs solaires sur les toits des bâtiments à chauffer), pour limiter l’impact thermique
en aval hydraulique de l’installation. Le gradient géothermique ne suffit pas en effet à
assurer cette recharge.
Par ailleurs, la France, dans le cadre de son plan Climat, s’est engagée à diviser par 4
ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.
Une note de cadrage diffusée par l’ADEME et EDF le 14 janvier 2005 permet de
spécifier par usage le dégagement de CO2 pour un kilowattheure électrique.
Sur le critère d’émission de gaz à effet de serre, les solutions utilisant l’énergie
électrique sont plus favorables que celles utilisant des énergies fossiles (pétrole,
gaz…).
Taux d’émission
Les chiffres retenus pour définir les émissions de CO2 évitées par la mise en œuvre
d’une solution pompe à chaleur sur nappe sont les suivants (Figure 10) :
Les fluides frigorigènes utilisés dans les PAC sont des composés chimiques pouvant
générer un effet de serre très supérieur au gaz carbonique, s’ils sont libérés
accidentellement dans l’atmosphère.
Leurs incidences sur l’effet de serre se mesurent par rapport à celui du CO2 et sont
désignées par leur pouvoir de réchauffement global PRG ou GWP, présentés pour
différents fluides dans la Figure 11.
Les valeurs de réchauffement global ou GWP pour les principaux fluides frigorigènes
sont :
Consommation d’électricité
(émission de gaz à effet de serre)
Effet indirect
Figure 12 : Schéma de principe environnemental de la PAC.
Exemple de calcul
L’installation de la solution PAC sur nappe comprend deux machines utilisant le fluide
frigorigène R134a et d’une charge en fluide par machine de 67 kg.
Le taux d’émission applicable pour ce fluide est de 1,3 tonne équivalent CO2 / kg de
fluides.
Le rejet annuel d’une machine exprimée en tonnes équivalent CO2 est donc de :
67 kg x 1,3 t CO2 / kg x 4 % = 3,48 t CO2 arrondi à 3,5 t CO2
Ce rejet annuel s’élève à 4,6 t CO2 dans le cas de l’utilisation du fluide R410a, qui est le
plus pénalisant pour l’environnement (taux d’émission de 1,73 tonnes équivalent
CO2/kg de fluides).
Solutions
Chaufferie gaz et groupe
PAC sur nappe
froid
Charge en fluide / machine 67 kg 67 kg
Nombre de machines 1 2
Charge totale en fluide 67 kg 134 kg
Rejet annuel en CO2 lié au
3,5 Téq CO2 7 Téq CO2
fluide
Consommations électriques
57 776 kWh 150 567 MWh
des compresseurs
Consommations de gaz
406 444 kWh PCS
naturel
Rejet annuel en CO2 lié aux
85,6 Téq CO2 19 Téq CO2
consommations d’énergie
Rejet annuel en CO2 total 89 Téq CO2 26 Téq CO2
Figure 13 : Comparatif environnemental de l’utilisation d’une PAC
par rapport à une solution classique.
Par rapport à la solution chaufferie gaz + groupe froid, la solution pompe à chaleur sur
nappe permet d’éviter le rejet d’environ :
- 63 tonnes de CO2 par an, soit un gain de 70 % ;
- 53 kg de NOx par an, soit un gain de 67 %.
Exemple de calcul
1
Géothermie par échange de chaleur directe, sans pompe à chaleur
Les aquifères superficiels, dont la profondeur est comprise entre 0 et 600 m, sont
habituellement exploités par des installations géothermiques de très basse énergie
associées à une PAC. Ainsi, la définition des paramètres du potentiel géothermique de
ces aquifères s’appuiera sur la méthodologie détaillée dans le Guide d’aide à la
décision pour l’installation de pompes à chaleur sur nappe en Île-de-France1.
Sur les aquifères superficiels, il a été remarqué1, par l’intermédiaire d’une étude
statistique, qu’au-delà de 10 m de profondeur, et quelle que soit la profondeur jusqu’à
100 m, les températures sont comprises entre 10,5 et 13 °C. Il a donc été admis que la
température moyenne est de l’ordre de 12 °C de façon constante et qu’elle ne
constitue pas un critère de sélection pour les aquifères situés entre 0 et 100 m.
1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h.t.
De plus, les cartes proviennent d’études préexistantes et ont été réalisées à l’échelle
1/500 000 pour couvrir la région Île-de-France. Le présent rapport présente des
agrandissements de ces cartes à l’échelle du département de l’Essonne, qui peuvent
donner une fausse impression de détail. L’attention du lecteur est donc attirée sur le
fait de considérer les limites de plages colorées sur les cartes non pas comme des
frontières précises, mais comme des plages affectées d’un certain pourcentage
d’erreur. Tout projet de géothermie devra faire l’objet d’une étude faisabilité détaillée
avant le lancement de sa réalisation, qui permettra de déterminer les caractéristiques
du sous-sol au droit du projet.
Le débit d’exploitation d’un aquifère est d’autant plus élevé que sa perméabilité1 et son
épaisseur sont élevées. Or le produit de la perméabilité par l’épaisseur de l’aquifère
correspond au paramètre « transmissivité T » de l’aquifère : T = Ke, mesurée en m²/s.
Pour chacun des aquifères superficiels seront présentées une carte de l’épaisseur de
la nappe et une carte des transmissivités sur le département de l’Essonne basée sur
les données exploitées dans le Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes
1
Lexique p. 243
à chaleur sur nappe en Île-de-France et sur les valeurs obtenues à partir de l’étude des
forages répertoriés en BSS (Banque de données du Sous-Sol) autour des dix
localisations retenues pour les dix études de cas.
Profondeur de la nappe
Pour chacun des aquifères superficiels sera présentée une carte de la profondeur de la
nappe, pour le département de l’Essonne, basée sur les données exploitées dans le
Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à chaleur sur nappe en Île-de-
France.
Hydrochimie de la nappe
Pour chacun des aquifères superficiels sera présentée une carte de la répartition de la
minéralisation des eaux souterraines du département de l’Essonne basée sur les
données exploitées dans le Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe en Île-de-France. Les données locales de la dureté issues de la
banque nationale des données sur l’eau souterraine ADES1 seront également
indiquées sur ces cartes.
Piézométrie2
Pour chacun des aquifères profonds, une carte de la piézométrie de la nappe sera
présentée avec les données existantes lorsque cela est possible.
Température
1
http://www.ades.eaufrance.fr/
2
Lexique p. 243
Pour chacun des aquifères profonds sera présentée une carte de la température de
l’eau de nappe lorsque les données sont disponibles, sur le département de l’Essonne.
Puissance
nécessaire (kw)
Pmax
P fournie par
géothermie
(50%*Pmax)
ECS
365 jours
Période de chauffe
Une première approche réglementaire peut également être réalisée à ce niveau afin de
définir les documents administratifs à préparer.
L’analyse économique permet de définir les enveloppes budgétaires intégrant les coûts
d’investissement et de fonctionnement.
Mis à part l’analyse préalable du potentiel géothermique local, ces différentes étapes
requièrent l’intervention d’un bureau d’études spécialisé.
Des exemples de cahier des charges d’une étude de faisabilité sont présentés en
annexes de ce rapport :
- cahier des charges pour l’utilisation d’une pompe à chaleur (Annexe 1) :
· sur nappe (aquifère superficiel),
· associée à un champ de sondes ;
- cahier des charges pour un réseau géothermique (opération type Dogger sud
parisien) (Annexe 2).
• Procédures de garantie
On distingue plusieurs types de garanties, qui sont détaillées dans le chapitre 1.6 de
ce rapport (Cadre administratif pour la mise en œuvre de solutions géothermiques) :
- les pompes à chaleur sur aquifère, qui sont concernées par la procédure
Aquapac :
- les forages profonds, pour lesquels il existe :
· une garantie court terme,
· une garantie long terme.
Les aides financières disponibles pour les projets de géothermie en Essonne, sont
multiples :
- des aides aux travaux par l’Europe via le FEDER, pour les maîtres d’ouvrage
publics et privés ;
- des aides de l’État :
· un crédit d’impôt, pour les particuliers,
· des subventions de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), pour les travaux des
particuliers,
· un amortissement fiscal exceptionnel, pour les investissements des entreprises,
· des certificats d’économie d’énergie, aux vendeurs d’énergie,
· l’instauration d’une garantie du risque géologique sous deux formes différentes
suivant la profondeur des ouvrages, gérée par le Comité AQUAPAC (ADEME,
BRGM, EDF, SAF-environnement) pour les opérations de moins de 200 m de
profondeur, et gérée par la SAF-Environnement au-delà de 200 m de profondeur ;
- des aides aux études et aux travaux de la région Île-de-France et de l’ADEME,
distinguant les projets collectifs et les projets des particuliers ;
- des aides du Conseil général de l’Essonne, dans le cadre du dispositif Énergie
Essonne, menée avec la CCI et l’ADEME.
L’EUROPE
Les bénéficiaires potentiels des aides FEDER sont les maîtres d’ouvrage publics et
privés. Le guichet instructeur des demandes de subvention est la préfecture de
département.
Les taux d’aides sont récapitulés dans la Figure 16 et détaillés dans la fiche action
(Annexe 3).
L’ÉTAT
La loi de finances pour 2005 a créé un crédit d'impôt dédié au développement durable
et aux économies d'énergie. Destinée à renforcer le caractère incitatif du dispositif
fiscal en faveur des équipements de l'habitation principale, cette mesure est désormais
ciblée sur les équipements les plus performants au plan énergétique ainsi que sur les
équipements utilisant les énergies renouvelables. Cette mesure a pour vocation une
diffusion large des équipements énergétiques durables afin de contribuer à l'atteinte
des objectifs ambitieux de la France en matière d'économies d'énergie et d'énergies
renouvelables. Elle s'inscrit dans la stratégie mise en place pour réduire d'un facteur 4
nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Le crédit d’impôt porte sur les coûts des équipements dont la finalité est la production
de chaleur (pompes à chaleur, échangeurs, pompes de circulation…). Son taux est fixé
chaque année par la loi de finances.
Les listes précises de ces équipements figurent dans les arrêtés du 9 février 2005 et
du 12 décembre 2005. Elles ont été modifiées par l'arrêté du 13 novembre 2007.
Sont concernées :
- l'intégration à un logement neuf ou l'acquisition de pompes à chaleur dont la finalité
essentielle est la production de chaleur : Pompes à chaleur géothermiques et
pompes à chaleur air/eau (COP1 ≥ 3,3) et Pompes à chaleur air/air (COP ≥ 3,3).
Pour les dépenses effectuées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2009, le
taux du crédit d'impôt est de 50 % ;
- cas particuliers : certains raccordements aux réseaux de chaleur : le coût des
équipements de raccordement à un réseau de chaleur est pris en charge lorsque ce
réseau est alimenté, soit majoritairement par des énergies renouvelables, soit par
une installation de chauffage performante utilisant la technique de la cogénération.
Les dépenses doivent avoir été payées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre
2009. Le taux du crédit d'impôt est de 25 %.
Pour un même contribuable et une même habitation, le montant des dépenses ouvrant
droit au crédit d'impôt ne peut excéder la somme de 8 000 € pour une personne seule.
Il peut être majoré en fonction de la situation familiale (par exemple, il est porté à
16 000 € pour un couple sans enfant). Pour connaître ses droits au crédit d'impôt, il est
conseillé de se reporter aux dispositions figurant à l'article 83 de la loi de finances pour
2006.
En 2009, les critères d’attribution du crédit d’impôt doivent changer, mais les évolutions
ne sont pas connues à ce jour.
Compléments d’informations :
- www.impots.gouv.fr (page sur le crédit d'impôt) ;
1
COP : Coefficient de performance énergétique d'une pompe à chaleur. Voir lexique p. 243.
Cette aide concerne toute entreprise souhaitant s'équiper en matériel pour la maîtrise
de l'énergie (matériels destinés à économiser l'énergie et équipements de production
d'énergies renouvelables). Peuvent bénéficier d’un amortissement exceptionnel sur
douze mois à compter de leur mise en service, les grandes catégories de matériels
acquis ou fabriqués avant le 1er janvier 2009 dont :
- les matériels de récupération de chaleur produite par les pompes à chaleur ;
- les matériels de captage et d'utilisation de sources d'énergie géothermique ;
- les matériels utilisant un procédé à haut rendement énergétique pour le chauffage et
le conditionnement des bâtiments tels que les systèmes de pompes à chaleurs
géothermales ou air/eau.
La liste complète des matériels éligibles est reprise à l’article 2 de l’annexe IV du Code
général des impôts.
Pour s’acquitter de cette obligation, les vendeurs disposent de trois voies possibles :
Compléments d’informations :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/developp/econo/f1e_eco.htm
LA RÉGION ET L’ADEME
Les études doivent être réalisées conformément au cahier des charges ADEME /
Région (cf. Annexe 1 et Annexe 2).
Pour les études et travaux sur des ouvrages géothermiques neufs ou existants, les
subventions régionales s’inscrivent dans le cadre du plan de relance de la géothermie
profonde en Ile de France (délibération CR 37-08 votée le 17 avril 2008). Les aides
sont rapportées au MWh géothermal/an produit en sortie de l'échangeur de la boucle
géothermale et sont plafonnées.
Pour les extensions de réseau de chaleur, les subventions du Conseil régional d’Île-de-
France s’inscrivent dans le cadre de la délibération n° CR 44-06 votée le 22 mai 2006.
Dans ce cadre, les entreprises privées ne sont éligibles aux aides régionales relatives
à la géothermie que si la puissance installée est de 4 MW minimum.
Concernant les dossiers présentés par des entreprises du secteur privé, seules les
installations d’une puissance supérieure à 4 MW sont éligibles.
1
Voir lexique p. 243
Etudes de faisabilité
Travaux
Engagement du Maître
16 € par MWh géothermique/an.
d’Ouvrage à ne pas
Un puits Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles et
solliciter la garantie « long
à 600 k€ (ADEME) et à 700 k€ (CR IDF)
terme »
Réhabilitation
(Dogger)
Deux puits / 32 € par MWh géothermique/an. Adhésion de l'opération au
passage de Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles et fonds de garantie
doublet à triplet à 1 200 € (ADEME) et à 1 400 k€ (CR IDF) géothermie
En ce qui concerne les propriétaires particuliers désirant installer une pompe à chaleur
géothermale (sur nappe, à capteurs verticaux, à capteurs horizontaux) sur leur
résidence principale, le Conseil régional a prévu une subvention forfaitaire de 1 300 €
sur le montant hors taxes de la main d’œuvre.
Compléments d’informations :
- pour connaître les aides en vigueur au moment de la constitution d’un dossier de
demande de subvention, consulter le site ile-de-France.ademe.fr.
- le dossier de demande de subvention régionale est disponible sur le site de la
Région Île-de-France à l’adresse suivante : http://www.iledefrance.fr/les-
dossiers/environnement/energies-renouvelables/quelles-demarches-pour-obtenir-
ces-aides/
LE DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE
AQUAPAC est une assurance qui couvre les risques géologiques liés à la possibilité
d’exploitation énergétique d’une ressource aquifère située en général à moins de
200 m de profondeur, puis au maintien de ses capacités dans le temps. Cette
assurance s’applique en faveur des installations utilisant des pompes à chaleur d’une
puissance thermique supérieure à 30 KW. Il s’agit donc d’une double garantie, dont les
deux aspects sont indissociables :
- la garantie de recherche couvre le risque d’échec consécutif à la découverte d’une
ressource en eau souterraine insuffisante pour le fonctionnement des installations
tel qu’il avait été prévu (débit et/ou température inférieurs aux valeurs attendues) ;
- la garantie de pérennité couvre le risque de diminution ou de détérioration de la
ressource, en cours d’exploitation.
En aucun cas, AQUAPAC n’a pour objet de se substituer aux polices d’assurances
dommage-ouvrage ou de responsabilité décennale au titre desquelles les opérateurs
doivent normalement être couverts.
Cette garantie s’applique à tous les secteurs économiques : habitat, tertiaire, industriel
ou agricole, qu’il s’agisse de bâtiments neufs ou existants, et quelle que soit la
puissance de l’installation thermique.
Attribution de la garantie
Garantie de recherche
Risques couverts
Le risque couvert est celui de l'échec quant à la découverte du débit d’eau maximal de
production fixé dans le contrat de garantie comme suffisant au fonctionnement correct
des installations, à partir des éléments techniques fournis. Le risque couvert est aussi
celui de l’échec quant à la possibilité de réinjection du débit.
Fonctionnement de la garantie
La garantie prend effet dès la signature du contrat et le versement des primes de la
garantie de recherche. Le Maître d’Ouvrage peut alors faire réaliser les travaux de
forage.
Il doit informer la Saf-Environnement de la date des essais et de la date de réception
des ouvrages. La capacité des ouvrages est mesurée à la fin des travaux et le rapport
de fin de forage avec les résultats des essais hydrogéologiques doit être envoyé à la
Saf- Environnement
Garantie de pérennité
Risques couverts
Sous réserve d’un entretien correct des ouvrages et des équipements d’exploitation,
attesté par un carnet de maintenance ou des factures de prestations de services, la
garantie de pérennité couvre les risques suivants :
- a) diminution des débits d’exhaure ou de réinjection au-dessous de la valeur
garantie :
· sinistre partiel : le débit diminue et atteint une valeur comprise entre la valeur
garantie et la moitié de cette valeur,
· sinistre total : le débit atteint une valeur inférieure à la moitié du débit de garantie ;
Durée de la garantie
La garantie est accordée pour une période de 10 ans à partir de la date effective de
mise en service.
Elle peut être différée en cas de forage d’essai. Si ce délai dépasse 6 mois, un nouvel
essai de pompage devra être effectué.
Fonctionnement de la garantie
En cas de constat de modification des caractéristiques de la ressource de nature à
perturber l’exploitation, le maître d’ouvrage ou l’exploitant adresse une déclaration de
sinistre à la Saf-Environnement. Des essais hydrogéologiques peuvent alors être
réalisés par le maître d’ouvrage, en accord avec le Comité qui pourra mandater un
expert.
Ensuite, le Comité apprécie la recevabilité du sinistre et déclenche, s’il y a lieu, le
paiement des indemnités. Le Comité se réserve toutefois la possibilité en lieu
d’indemnisation de restaurer le forage ou l'installation
Plafond
Les indemnisations sont plafonnées à 115 000 Euros par sinistre.
Comme pour les forages moins profonds, les risques géologiques, vis-à-vis desquels le
maître d'ouvrage d'une opération de géothermie peut se trouver confronté, sont de
deux types :
- le risque, lors du forage, de surcoûts d’origine géologique et/ou ne pas obtenir une
ressource géothermale présentant des caractéristiques de débit et de température
suffisantes, permettant d’assurer la rentabilité de l’opération projetée (risque « Court
Terme ») ;
- le risque de voir cette ressource, lorsque qu’elle existe et est exploitée, diminuer ou
disparaître avant l’amortissement des installations réalisées ainsi que le risque de
sinistre affectant les puits, les matériels et équipements de la boucle géothermale
pendant la phase d’exploitation (risques « Long Terme »).
Pour définir le succès et l’échec d’un forage géothermique on définit des courbes d’iso-
puissance à partir du débit et de la température de la ressource, observés après
essais.
Selon, les résultats du premier forage, puis ceux du doublet, une indemnité peut être
accordée au maître d’ouvrage.
Soit, P, la puissance thermique constatée à l’issue des essais sur le premier puits, puis
sur le doublet (influence des possibilités de réinjection)
- Si P > P1, il y a succès de l’opération ;
- Si P < P1 et P > P2, il y a succès partiel de l’opération ;
- Si P < P2, il y a échec total de l’opération.
Premier puits
Succès Échec partiel Échec total
Id x 90 %
Succès 0 Id x 90 % x t
pas de 2e puits
Deuxième
Succès
puits Id x 90 % x t Id x 90 % x t Sans objet
partiel
Echec total Id x 90 % Id x 90 % Sans objet
Id est le coût du doublet
Figure 19 : Différentes configurations rencontrées et montant
des indemnités correspondantes pour l’exemple étudié.
80
79 Prévisions : Po = 10 159
78
77 {75°C, 250 m 3/h}
76
75
74 Courbe iso puissance
73
Température en tête de puits (°C°)
72 P1 = (1 - r 1) Po = 85 % Po = 8 635
71 P1
70 kW
69
68
67
66
65
64
63 P
62 I = t x 3 000 k€ x 90 %
61
60 I = (P - P1) / (P2 - P1) x 3 000 k€ x 90 %
59
58
57
56 P2
55
54
53
52 Courbe iso puissance d'échec total
51
50 P2 = (1 - r ) Po = 50 % Po = 5 079 kW avec I = 3 000 k€ x 90 %
49
48
47
46
45
200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360
Débit (m 3/h)
Le Code minier
La géothermie est régie par le Code minier1 en vertu de son article 3 aux termes
duquel « sont (également) considérés comme mines les gîtes renfermés dans le sein
de la terre, dits gîtes géothermiques, dont on peut extraire de l’énergie sous forme
thermique, notamment par l’intermédiaire des eaux chaudes et des vapeurs
souterraines qu’ils contiennent ».
L’article 3 du Code minier, dans son deuxième alinéa, distingue les gîtes
géothermiques de haute température (supérieure à 150 °C) de ceux de basse
température (inférieure à 150 °C)2.
Elles sont régies par les titres II, III, IV, VI bis, VIII, IX et X du Code minier. Le décret n°
2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers précise les dispositions du Code
minier à leur égard :
- recherche de mine (titre II) : lorsque sont entreprises des recherches de mines par
une personne autre que le propriétaire des terrains, celle-ci doit alors soit recueillir
le consentement du propriétaire, soit détenir une autorisation du ministre chargé
des mines après mise en demeure du propriétaire, soit détenir un permis exclusif
de recherches. Ce permis est délivré à l’issue d’une procédure d’enquête publique,
pour une période de 5 ans renouvelables, à un explorateur qui jouit d’une
concession d’État ;
- exploitation de mine (Titre III) : l’exploitation est soumise à l’octroi d’une
concession par décret en Conseil d’État (Article 25 du Code minier). Cette
concession peut être accordée à titre exclusif au demandeur déjà titulaire d’un
permis de recherches.
Les procédures d’attribution de ces titres miniers (permis exclusif et concession) sont
décrites dans le décret 2006-648 du 2 juin 2006.
Les opérations basse température sont soumises à un Titre spécifique du Code minier,
le titre V, qui institue une procédure plus simple que celle établie par les titres II et III.
1
Principaux textes d’application du Code minier : décret n° 78-498 du 28 mars 1978, décrets n° 2006-648
et n° 2006-649 du 2 juin 2006.
2
Température mesurée à la surface du sol au cours des forages d’exploration.
Les procédures de demande et d’attribution de ces permis sont détaillées dans les
articles 3 à 7 du décret n° 78-498 du 28 mars 1978 relatif aux titres de recherches et
d’exploitation de gîtes géothermiques.
Cette formalité doit être effectuée par l’installateur. L’article 17 du décret de 1978
précité indique que l’accomplissement de cette formalité s’effectue « selon les
modalités prévues pour les déclarations de fouille en application de l’article 131 du
Code minier » et par lettre recommandée avec accusé de réception.
Cette déclaration tient lieu de la déclaration prévue à l’article 131 du Code minier.
Cet article fait partie du Titre IV du Code minier qui s’applique à toute opération de
géothermie (haute température, basse température et basse température de minime
importance).
L’article 131 du Code minier impose la déclaration préalable à la DRIRE, par le maître
d’œuvre (foreurs), au moins un mois avant sa réalisation, de tout ouvrage, installation
ou sondage de plus de 10 mètres de profondeur.
Un logiciel (GESFOR), mis en place par le BRGM et distribué gratuitement aux maîtres
d’œuvre, permet de simplifier ces démarches de déclaration.
La BSS est publique (article 132 du code minier) ; toutes les informations (650 000
forages ou ouvrages répertoriés) sont gratuitement accessibles sur le site Infoterre
(http://infoterre.brgm.fr) géré par le BRGM.
Le Code de l’environnement
Ces dispositions sont issues de la loi sur l’eau de 1992, puis celle de 2003, lesquelles
ont été codifiées depuis au Code de l’environnement. La législation sur l’eau figure
donc désormais au livre II (Milieux physiques), Titre 1er (Eau et milieux aquatiques) du
Code.
Cet article ajoute que le décret définit les critères de l’usage domestique.
La « nomenclature Eau »
Rubriques « prélèvements »
Rubrique 1.3.1.0. : les prélèvements dans des zones où des mesures permanentes de
répartition quantitative sont instituées (Zones de Répartition des Eaux), sont soumis à :
- autorisation si leur débit est supérieure ou égal à 8 m3/h ;
- déclaration dans les autres cas.
1
Circulaire du 16 mars 2004 et circulaire du 22 octobre 2006
Rubrique 5.1.1.0 : la réinjection dans une même nappe des eaux prélevées pour la
géothermie est soumise à :
- autorisation si la capacité totale de réinjection est supérieure ou égale à 80 m3/h ;
- déclaration si la capacité totale de réinjection est supérieure à 8 m3/h mais inférieure
à 80 m3/h.
Par ailleurs, comme prévu par le décret n° 2006-649, les demandes d'autorisation et
les déclarations prévues par le Code de l’environnement valent déclaration au titre de
l'article 131 du Code minier.
Spécificités Île-de-France
Forages
Dans la législation applicable aux opérations relevant des installations classées pour la
protection de l'environnement, les forages en eux-mêmes ne font pas l'objet d'une
rubrique de la nomenclature des installations classées. Toutefois, ces forages sont
Pompes à chaleur
Les PAC sur nappe peuvent être concernées par la rubrique 2920 qui prévoit :
- pour les installations de réfrigération ou compression fonctionnant à des pressions
effectives supérieures à 105 Pa et comprimant ou utilisant des fluides inflammables
ou toxiques :
· un régime d’autorisation si la puissance absorbée est supérieure à 300 kW,
· un régime de déclaration si la puissance absorbée est supérieure à 20 kW, mais
inférieure ou égale à 300 kW ;
- dans tous les autres cas :
· un régime d’autorisation si la puissance absorbée est supérieure à 500 kW,
· un régime de déclaration si la puissance absorbée est supérieure à 50 kW, mais
inférieure ou égale à 500 kW.
D’une façon générale, concernant les ICPE, il est recommandé aux Maîtres d'ouvrages
ou à leurs maîtres d'œuvre d'interroger la DRIRE au cas par cas.
Le Code de l’environnement prévoit dans son article R.214-4 que, « Lorsqu'ils sont
situés à l'intérieur du périmètre de protection d'une source d'eau minérale naturelle
déclarée d'intérêt public et qu'ils comportent des opérations de sondage ou de travail
souterrain, les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à déclaration par la
nomenclature annexée à l'article R.214-1 sont également soumis à l'autorisation
prévue à l'article L.1322-4 du Code de la Santé publique.
- doit avoir obtenue cette autorisation en fournissant les documents prévus par le
code de l’environnement (au titre de la législation « Eau » et/ou de la législation
« ICPE ») et par le Code de la Santé Publique, pour que cette autorisation vaille au
titre du Code de l’environnement ;
- doit être réalisée en conformité avec les prescriptions de l’arrêté du 11 septembre
2003 précisant les conditions techniques de respect de la rubrique 1.1.1.0 ;
- doit répondre, le cas échéant, aux prescriptions des arrêtés correspondants aux
autres rubriques de la nomenclature « Eau » et « ICPE » dans lesquelles entre cette
opération, au titre de ses prélèvements, ou rejets, ou réinjections, etc.
Si l'ouvrage destiné à un usage thermique est également utilisé pour une application
entrant dans ce champ, il tombe sous le coup du Code de la Santé Publique.
Le captage doit respecter les prescriptions énoncées par son arrêté d’autorisation
spécifique, pris en application de la législation sur l’eau et du code général de la santé.
Il doit éviter les risques de pollution par retour d’eau (double réseau ou manchon
souple). Les matériaux utilisés ne doivent pas être susceptibles d’altérer la qualité de
l’eau.
Tout prélèvement, puits ou forage réalisé à des fins d'usage domestique de l'eau doit
faire l'objet d'une déclaration auprès du maire de la commune concernée. Les
informations relatives à cette déclaration sont tenues à disposition du représentant de
l'État dans le département et des agents des services publics d'eau potable et
Services instructeurs
La DDAF de l’Essonne traite les dossiers relatifs à la Police de l’Eau (livre II du Code
de l’environnement), sauf pour le cas des aquifères de l’Albien et du Néocomien.
Évolutions en cours
2. La géothermie en Essonne
Figure 22 : Schéma hydrogéologique du bassin de Paris. Source : d’après Mégnien C., 1980 –
Synthèse géologique du bassin de Paris, ISBN 2-7159-5007-1, Editions du BRGM, 3 volumes.
D’une façon générale, les aquifères rencontrés dans le bassin de Paris sont les
suivants (Figure 23), de la surface au socle :
Formations
Formations aquifères imperméables ou semi- Ères Système
imperméables
Aquifères alluviaux QUATERNAIRE
Aquifère multicouche du
calcaire de Beauce, des Marnes à huîtres
Sables de Fontainebleau
OLIGOCÈNE
et des Calcaires de Brie
Marnes vertes de
Romainville
Marnes
TERTIAIRE
supragypseuses
ÉOCÈNE SUPÉRIEUR
Aquifère multicouche du
Calcaire de Champigny
Marnes et caillasses du
Lutétien
Calcaire grossier du ÉOCÈNE MOYEN ET
Lutétien INFÉRIEUR
Arkose de Breuillet
Argiles plastiques
Aquifère de la Craie
CRÉTACÉ SUPÉRIEUR
Craie grise
Craie inférieure
Argile de Gault
Aquifère de l’Albien
Argiles et marnes de
l’Aptien
SECONDAIRE
CRÉTACÉ INFÉRIEUR
Aquifère du Néocomien-
Barrémien
Argiles bariolées du
Barrémien
Marnes oxfordiennes JURASSIQUE
Argiles calloviennes SUPÉRIEUR
Aquifère du Dogger
JURASSIQUE MOYEN
Argiles du Bajocien
JURASSIQUE
Formations du Lias
INFÉRIEUR
Aquifère du Keuper TRIAS
SOCLE
Dans l’Essonne, les aquifères superficiels principaux sont d’âge Oligocène (cf. Figure
24) et correspondent en majorité aux calcaires libres de Beauce bordés au nord-ouest
par les rivières de l’Orge et de la Rémarde et au nord-est par la Seine.
Nombre de
Nombre d’opérations
Aquifère dossiers recensés N° dossier BSS Commune
géothermiques
en BSS
Aquifères 02197X0136/0137 VIRY-CHATILLON A
3 2
alluviaux 02197X0142 DRAVEIL
02927X0016 ANGERVILLE
02934X0046 MILLY LA FORET A
Oligocène 7 02934X0077/0078 MILLY LA FORET B 5
02934X0079/0080 MILLY LA FORET C
02191X0063 VAUHALLAN
Éocène supérieur 0 - - 0
Éocène moyen et
1 02197X0228 VIRY-CHATILLON B 1
inférieur
ST-MAURICE-
Crétacé 2 02564X0093/0094 1
MONTCOURONNE
BRUYERES LE
Néocomien 1 02571X0027 1
CHATEL
02197X0138/0139 EVRY
02193X0367/0368 VIGNEUX-SUR-SEINE
02194X0160/0162 MONTGERON
Dogger 10 5
02197X0140/0141 RIS-ORANGIS
EPINAY-SOUS-
02194X0175/0176
SENART
02193X0451/0452 WISSOUS
Aquifère non
5 02564X0087/0088 VILLECOIN 3
renseigné en BSS
02564X0087 ORSAY
Figure 25 : Répartition par aquifère des opérations existantes de géothermie en Essonne.
NB : Certaines opérations géothermiques étant localisées sur la même commune (Milly-la-Forêt), plusieurs
points peuvent être confondus sur la carte.
Figure 26 : Inventaire des exploitations géothermiques existantes en Essonne
selon l’aquifère et la technologie utilisée.
Les opérations de géothermie très basse énergie concernent les aquifères superficiels
(du Quaternaire au Néocomien). Les technologies mises en œuvre sont de type PAC
sur nappes (neuf cas) ou sondes géothermales (quatre cas).
Seul l’aquifère du Dogger est utilisé pour la géothermie basse énergie (GBE),
particulièrement dans le nord-est du département où l’on recense cinq opérations (soit
dix forages) qui ont pour but d’alimenter des réseaux de chaleur. Ces opérations sont
les suivantes :
- Évry (plus en fonctionnement à l’heure actuelle) ;
- Vigneux-sur-Seine ;
- Montgeron ;
- Ris-Orangis ;
- Épinay-sous-Sénart.
La typologie des usages associés à ces exploitations est variée ; parmi les 18
opérations recensées (cf. Figure 27) :
- deux opérations sont destinées à de l’habitat collectif ;
- deux opérations sont destinées à des équipements publics ;
- cinq opérations sont destinées à de l’habitat collectif avec réseau de chaleur ;
- neuf opérations sont destinées à de l’habitat individuel.
Ces dernières délivrent environ 9 % des besoins thermiques assurés par la géothermie
francilienne au Dogger, et assurent partiellement les besoins thermiques de
14 000 équivalent-logements (157 000 équivalents-logements alimentés par la
géothermie au niveau francilien).
FO 2/FO D
0,1%
G az
Gé other mi Na tu rel
e 4 6,9%
53,0%
80,0 74,0
Taux de couverture géothermique (en %)
70,0
60,0 53,7
50,0
39,0
40,0
32,7
30,0
20,0
10,0
0,0
Epinay sous Mont geron Vigneux Ris Orangis
Sénart
Globalement, les quatre opérations engendrent une diminution de 17 260 tonnes des
émissions annuelles de CO2.
Pour chacune d’elle, les apports de la géothermie, ainsi que les quantités de CO2
évitées par an, figurent sur le graphique ci-dessous.
70 000 10 000
9 099
9 000
60 000
61 850 8 000
MWh géothermiques délivrés
6 000
40 000
5 000
33 060
30 000 3 776 4 000
0 0
Epinay sous Sénart Montgeron Vigneux Ris Orangis
Outre les quatre réseaux de chaleur alimentés par la géothermie, dix autres réseaux
sont situés sur le département de l’Essonne. Leurs principales caractéristiques sont
mentionnées Figure 33.
Environ 20 % des réseaux franciliens (68 au total sur la région) sont implantés sur le
département.
Ces 14 réseaux alimentent 95 800 équivalents logements (Figure 33), à comparer aux
384 000 raccordés à l’ensemble des réseaux de chaleur franciliens1.
La répartition des sources d’énergie qui alimentent les réseaux de chaleur essonniens
sont présentés dans les graphiques des Figure 31 (répartition sans géothermie) et
Figure 32 (géothermie comprise).
La part des sources d’énergie locales est voisine de 27 % (bois, géothermie et UIOM).
1
384 000 Equi-Logts pour les 67 réseaux de chaleur (hors CPCU à Paris).
843 000 Equi-Logts en comptabilisant ceux du réseau vapeur de la CPCU.
Bois FO2/FOD
4,3% 0,9%
UIOM
18,4%
Charbon
10,1%
GN
66,3%
Bo is
G éo thermi e 3 ,6 % FO 2/F O D
0,8%
8 ,1%
UIO M
1 5,6%
C harb on
8,6%
GN
6 3,3%
UIOM : Unité d’incinération d’Ordures Ménagères FO2/FOD : Fioul Domestique GN : Gaz Naturel
(1) Il s’agit des MWh thermiques délivrés aux abonnés du réseau de chaleur. (2) Moyenne.
Figure 33 : Caractéristiques des réseaux de chaleur localisés dans l'Essonne.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
77
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
3. Potentiel géothermique
des aquifères de l’Essonne
Les informations présentées dans ce chapitre sont issues pour parties de l’étude du
potentiel géothermique des aquifères superficiels d’Île-de-France qui a servi à créer
l’outil d’aide à la décision « Potentiel géothermique des aquifères superficiels en
Région Île-de-France » accessible sur Internet à l’adresse : http://www.geothermie-
perspectives.fr.
L’aquifère multicouche de l’Oligocène est composé des nappes contenues dans les
niveaux aquifères du Calcaire de Beauce, des Sables de Fontainebleau et du Calcaire
de Brie. La présence de niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension
limitée ou d’épaisseur non significative entre ces nappes ne permet pas de distinguer
des aquifères indépendants.
1
Voir lexique p. 243
2
Voir lexique p. 243
Le mur du réservoir de l’Oligocène est constitué par le toit du niveau imperméable des
marnes vertes de Romainville (cf. Figure 35) qui, sur le département de l’Essonne
peuvent se rencontrer à l’affleurement dans la partie nord-est du département ou bien
atteindre jusqu’à 110 m de profondeur dans la partie sud du département.
• Calcaire de Beauce
1
Voir lexique p. 243
• Sables de Fontainebleau
• Calcaire de Brie
1
Voir lexique p. 243
Les marnes vertes forment un niveau imperméable à la base des calcaires de Brie et
forment ainsi le substratum imperméable de l’aquifère multicouche de l’Oligocène. Par
ailleurs, elles reposent également sur un étage de marnes, les marnes
supragypseuses de l’Éocène supérieur. Ce niveau est également très peu perméable
ce qui limite fortement les circulations verticales entre les nappes de l’Oligocène et de
l’Éocène supérieur.
Profondeur de la nappe
Transmissivité de la nappe
Épaisseur saturée
Seul le quart nord-est, secteur d’Évry, présente des épaisseurs de nappes peu
intéressantes pour la géothermie car comprises entre 0 et 5 m.
Hydrochimie de la nappe
Le quart nord-est du département, sur le secteur d’Évry présente des eaux fortement
minéralisées ce qui constitue un inconvénient dans le cadre d’une utilisation des eaux
pour la géothermie.
Cette carte d’exploitabilité a été obtenue sur la base du croisement des données de la
carte de profondeur, de transmissivité, d’épaisseur et d’hydrochimie de la nappe
(rapport BRGM/RP-53306-FR1).
1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h. t.
Cet aquifère présente de fortes, voire de très fortes, dispositions pour une utilisation
géothermique par PAC dans la zone sud du département. Les zones où le potentiel est
particulièrement faible sont le centre (Arpajon) et le nord-est (Évry).
que ces captages AEP peuvent être l’objet d’un périmètre de protection dans lequel
l’installation d’une opération géothermique serait soumise à des conditions
particulières, voire impossible.
• ZRE et SAGE
Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.
Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection peut être
difficile quand le niveau de la nappe est proche du sol.
Marnes vertes de
OLIGOCÈNE
Romainville
0 à 120 m
Marnes supragypseuses
Calcaire de Champigny
Sables de Monceau ÉOCÈNE
Marnes infragypseuses SUPÉRIEUR
Calcaire de Saint-Ouen
Sables de Beauchamp
Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des
cartes couvrant l’ensemble du département. La partie ouest en particulier est peu
renseignée, elle a été laissée en grisé sur les cartes qui suivent.
Le toit de l’Éocène supérieur est constitué par le niveau imperméable des Marnes
supragypseuses situées sous le niveau imperméable des Marnes vertes de
Romainville (Oligocène) quand elles existent.
Le mur des niveaux de l’Éocène supérieur est composé par le niveau semi-
imperméable des Sables de Beauchamp. Le mur du réservoir de l’Éocène supérieur se
trouve à une profondeur comprise entre 0m dans les vallées des cours d’eau et 170m
dans le sud du département (cf. Figure 47).
• Marnes supragypseuses
• Calcaire de Champigny
• Sables de Monceau
• Calcaire de Saint-Ouen
• Sables de Beauchamp
Profondeur de la nappe
Transmissivité de la nappe
Épaisseur saturée
Hydrochimie de la nappe
Cette carte d’exploitabilité a été obtenue sur la base du croisement des données de la
carte de profondeur, de transmissivité, d’épaisseur et d’hydrochimie de la nappe
(rapport BRGM/RP-53306-FR1).
1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h. t.
L’aquifère de l’Éocène supérieur est très exploité dans l’Essonne pour l’alimentation en
eau potable. De plus, les zones de fort potentiel géothermique coïncident avec les plus
fortes densités de captages AEP. Ainsi, les captages AEP situés au voisinage des
• ZRE et SAGE
Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.
Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection est facilitée
quand l’aquifère est captif sous les Marnes Vertes ou supragypseuses.
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
0 à 170 m
Calcaire du Lutétien LUTÉTIEN ÉOCÈNE MOYEN
CUISIEN
Sables de l’Yprésien ÉOCÈNE INFÉRIEUR
Fausses glaises
SPARNACIEN (YPRÉSIEN)
0 à 250 m
Argiles plastiques
CRÉTACÉ
Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des
cartes couvrant l’ensemble du département. Seule sa partie nord-est est renseignée ;
le reste du territoire a été laissé en grisé sur les cartes qui suivent.
Le mur du réservoir de l’Éocène inférieur et moyen est constitué par le niveau des
Argiles plastiques du Sparnacien. Le mur du réservoir se situe à une profondeur
comprise entre 0 m dans les zones d’affleurement dans les vallées des rivières et
250 m dans le nord-ouest (Palaiseau) et le sud du département (cf. Figure 56).
• Calcaire du Lutétien
Marnes et caillasses
Ce niveau est constitué par des alternances de bancs de calcaire silicifiés (caillasses),
de calcaires coquilliers, de marnes blanchâtres, de marnes argileuses et d’argiles
magnésiennes.
Calcaire grossier
Ce niveau est constitué d’une succession de bancs calcaires, plus ou moins sableux et
fossilifères, séparés par des « entre-bancs » marneux. Dans l’ensemble, ces bancs
peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur et sont de plus en plus sableux vers la
base du niveau. Les inclusions gypseuses sont importantes dans le nord du
département et dans le secteur de Corbeil-Essonnes.
Profondeur de la nappe
Transmissivité de la nappe
Épaisseur saturée
Hydrochimie de la nappe
L’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur n’est pas fortement exploité dans l’Essonne
pour l’alimentation en eau potable cependant, les zones de fort potentiel géothermique
coïncident avec les zones où il existe des captages AEP. Ainsi, les captages AEP
situés au voisinage des projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de
l’Éocène moyen et inférieur doivent être pris en compte afin de ne pas créer
d’interférences hydrauliques négatives. Il est à noter également, ce qui n’est pas
représenté sur la carte disponible ci-dessous, que ces captages AEP peuvent être
l’objet d’un périmètre de protection dans lequel l’installation d’une opération
géothermique serait soumise à des conditions particulières, voire impossible.
Par ailleurs, les captages AEP recensés ici peuvent exploiter uniquement une des
nappes de l’Éocène moyen et inférieur ou bien être associé par l’intermédiaire d’un
captage mixte à une autre nappe. Ceci explique pourquoi le captage 02576X0016/F,
qui capte conjointement les nappes du Champigny et de l’Éocène moyen et inférieur,
se situe dans la zone où l’Éocène moyen et inférieur ne semble pas exploitable.
Figure 64 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Éocène moyen et inférieur
seul ou en association avec d’autres nappes (captages mixtes) sur le département de
l’Essonne.
• ZRE et SAGE
Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.
Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 20 m3/h mais peuvent atteindre
150 m3/h (Évry) et fournir des puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th
(Évry). La réinjection est facilité car l’aquifère est captif.
L’aquifère de la Craie est composé des nappes contenues dans les niveaux aquifères
de la Craie supérieure du Sénonien.
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
0 à 200 m
Craie supérieure SÉNONIEN
300 à 800 m
CRÉTACÉ
Craie grise marneuse TURONIEN
SUPÉRIEUR
CRÉTACÉ INFÉRIEUR
Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des cartes
couvrant l’ensemble du département. Seule une portion centre-ouest du territoire est
renseignée ; le reste du territoire a été laissé en grisé sur les cartes qui suivent.
La craie est une roche poreuse constituée de carbonate de calcium. L’eau circule
difficilement dans les micropores, et la circulation est facilitée par la formation de
réseaux complexes de fissuration. Dans toutes les zones de recouvrement tertiaires,
comme c’est le cas sur une grande partie du département de l’Essonne, la craie n’est
pas souvent aquifère, du fait d’une fissuration fermée ou oblitérée. Seule dans les
zones de fracturation l’exploitation est rendue possible, comme c’est le cas dans
l’ouest de l’Essonne, au niveau de la vallée de l’Orge et de la Rémarde.
Des études récentes menées par le BRGM montrent que la craie peut avoir des
fissures ouvertes dans des zones de flexure. Une de ces flexures a été mise en
évidence dans le sud des Yvelines, dans le secteur d’Ablis et a permis la réalisation
d’un forage d’alimentation en eau potable pour le Syndicat d’Ablis. La reconnaissance
Ce niveau est composé de craie et de calcaire gris : il est caractérisé par la présence
de marnes.
Du fait de leur nature compacte et marneuse, ces deux derniers niveaux ne présentent
pas de propriétés aquifères.
Profondeur de la nappe
La nappe du Crétacé supérieur dans le secteur où elle est exploitable (vallée de l’Orge
et de la Rémarde) se situe à une profondeur comprise entre 0 et 130 m. En fond de
vallée, la nappe est affleurante. Cependant plus haut sur les coteaux, la nappe se situe
à des profondeurs comprises entre 5 et 50 m qui peuvent se révéler intéressantes pour
une utilisation géothermique avec PAC.
Transmissivité de la nappe
Du fait de la présence des niveaux du calcaire grossier fissuré dans la vallée de l’Orge
et de la Rémarde, le niveau de la Craie supérieure dans cette zone présente des
valeurs de transmissivité moyennes à fortes en fond de vallées (absence de
recouvrement tertiaire). Ces transmissivités présentent un intérêt moyen à fort pour
une utilisation géothermique. Cependant les valeurs ponctuelles de la transmissivité
dans ces mêmes zones sont faibles à moyennes, il est donc nécessaire de relativiser
les informations quant à la bonne transmissivité générale de la nappe.
Épaisseur saturée
Hydrochimie de la nappe
Sur le département de l’Essonne, dans les zones où la nappe du Crétacé supérieur est
exploitable, elle présente des eaux moyennement minéralisées, relativement
intéressantes pour une utilisation géothermique.
Ces données semblent être confirmées par la mesure ponctuelle de la dureté, issue de
la banque ADES. D’autres mesures ponctuelles seraient nécessaires.
L’aquifère de la Craie présente de fortes voire de très fortes dispositions pour une
utilisation géothermique par PAC dans les vallées de l’Orge et de la Rémarde, dans la
partie ouest du département.
L’aquifère de la Craie n’est pas fortement exploité dans l’Essonne pour l’alimentation
en eau potable cependant, les zones de fort et moyen potentiel géothermique
coïncident avec les zones où il existe des captages AEP. Ainsi, les captages AEP
situés au voisinage des projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de
l’Éocène moyen et inférieur doivent être pris en compte afin de ne pas créer
d’interférences hydrauliques négatives. Il est à noter également, ce qui n’est pas
représenté sur la carte disponible ci-dessous, que ces captages AEP peuvent être
Par ailleurs, les captages AEP recensés ici peuvent exploiter uniquement la nappe de
la Craie ou bien être associé par l’intermédiaire d’un captage mixte à une autre nappe.
Ceci explique pourquoi les captages 02197X0130/F6BIS et 02574X0102/F4 qui
captent conjointement les nappes de la Craie et de l’Yprésien se situent dans la zone
où la Craie ne semble pas exploitable.
• ZRE et SAGE
Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection dans le milieu
fissuré de la Craie qui est à circulation rapide, peut conduire plus facilement qu’en
milieux poreux, à une interaction thermique entre le point de prélèvement et le point de
réinjection, nuisible à la bonne marche du projet. Le positionnement et la distance
entre prélèvement et réinjection doivent faire l’objet d’une attention particulière.
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
Marnes de Brienne ALBIEN
Argiles du Gault SUPÉRIEUR
350 à
400 m Sables de Frécambault
Argiles de l’Armance
ALBIEN
INFÉRIEUR
Sables verts
NÉOCOMIEN
Le toit du réservoir de l’Albien est formé par les Marnes de Brienne, formation
imperméable qui est surmontée par la Craie inférieure du Cénomanien (Crétacé
supérieur). Le réservoir aquifère de l’Albien débute alors avec le premier niveau
sableux (Sables de Frécambault). Le toit de ce niveau se situe à une profondeur
comprise entre 350 et 900 m dans le département de l’Essonne. Le pendage de ce
niveau semble être orienté en direction du nord-est du département (secteur d’Evry).
Les plus faibles profondeurs se retrouvent dans la vallée de l’Orge et de la Rémarde
(secteur de Dourdan).
1
Voir lexique p. 243
Le mur du réservoir aquifère de l’Albien est formé par le niveau des sables verts. Le
mur de ce niveau se situe à une profondeur comprise entre 400 et 950 m sur le
département de l’Essonne. Globalement, le pendage de ce substratum est orienté en
direction du nord-est. Les zones où le mur de l’albien est le moins profond se situe
dans les vallées de l’Orge et de la Rémarde. Ce niveau repose sur les argiles
plastiques et les marnes sableuses de l’Aptien qui constitue un niveau imperméable et
sépare l’aquifère de l’Albien de l’aquifère sous-jacent du Néocomien-Barrémien.
• Albien supérieur
• Albien moyen
• Albien inférieur
- Argiles de l’Armance : ce niveau contient des argiles noirâtres et légèrement
sableuses. Malgré leurs propriétés imperméables, ces argiles n’excluent pas les
circulations aquifères verticales.
La nappe de l’Albiens se trouve essentiellement dans les niveaux sableux des sables
de Frécambault, des sables des Drillons et des sables verts (cf. Figure 79). Seuls les
niveaux des marnes de Brienne et les argiles de Gault (situées au toit du réservoir) et
le niveau des argiles de l’Aptien (au mur du réservoir) constituent des couches
imperméables. Les formations semi-perméables ou imperméables des argiles
tégulines et des argiles de l’Armance ne constituent pas des obstacles aux circulations
aquifères verticales du fait de leur discontinuité. Ainsi, l’aquifère de l’Albien correspond
à un aquifère multicouche où les niveaux sableux sont en relation. Du fait de la
présence de ces niveaux argileux, les circulations aquifères au sein des niveaux de
l’Albien sont très hétérogènes.
Figure 79 : Sables de l’Albien : relation entre les niveaux de sables (les formations semi-
perméables ou imperméables sont représentées en italique).
La nappe étant contenue entre deux couches imperméables, la nappe est non
seulement captive mais elle est aussi « en charge », c’est-à-dire que la nappe est
soumise en tout point à une pression supérieure à la côte du toit de la formation. Sa
surface piézométrique est plus haute que le toit de l'aquifère, qui se trouve alors
entièrement en zone saturée.
• Aptien
Piézométrie de la nappe
L’état captif de la nappe implique que ses côtes piézométriques (cf. Figure 80) sont, en
tout point, supérieures à la côte du toit du réservoir et à la topographie. L’aquifère de
l’Albien est artésien.
Transmissivité de la nappe
Épaisseur saturée
Sur le département de l’Essonne, les niveaux sableux de l’Albien ont une épaisseur
comprise entre 30 et 80 m. Globalement l’épaisseur semble diminuer en direction de
l’ouest du département. Les zones de plus forte puissance des niveaux sableux se
situent dans une zone située au nord d’Évry ainsi qu’au sud ouest du département,
dans le secteur de Milly-la-Forêt.
Malgré tout, la puissance de ces niveaux sableux est à prendre avec une certaine
réserve car la présence d’une succession de niveaux argileux s’intercalant entre les
bancs sableux est à l’origine d’une très forte hétérogénéité verticale et horizontale en
ce qui concerne les circulations aquifères.
Figure 82 : Épaisseur cumulée des niveaux sableux dans l’Albien, dans le département de
l’Essonne - d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.
Hydrochimie de la nappe
Cependant, les eaux de l’Albien sont naturellement riches en fer ferreux (Fe2+) en
manganèse et en potassium, ce qui peut entraîner un risque de dépôts dont devra tenir
compte l’exploitation.
Le débit d’exploitation d’un forage à l’Albien peut atteindre 200 m3/h dans les zones les
plus favorables. Cependant, l’exploitabilité géothermique de la nappe de l’Albien est
conditionnée par la capacité de réinjection, qui est évaluée à ce jour entre 75 et
120 m3/h suivant les données du projet en cours d’exploitation à la Tour Mirabeau
(Paris XV).
Tout projet à l’Albien devra être accompagné par un programme spécifique d’étude de
la réinjection à partir d’un forage d’essai.
La nappe de l’Albien a été très fortement exploitée pour des usages d’eau potable et
industrielle. En Île-de-France, la nappe est exploitée depuis plus de 150 ans. Un
affaissement généralisé de 80 m de la nappe a conduit à la mise en place de
restrictions d’usage. Depuis les années 1960 jusqu’en 1997, les prélèvements se
situent tout de même aux alentours de 19 millions de m3 par an. Aujourd’hui, on
observe une diminution des prélèvements dans l’Albien.
L’aquifère de l’Albien n’est pas fortement exploité dans l’Essonne pour l’alimentation en
eau potable. Cependant, les captages AEP situés au voisinage des projets de
• ZRE et SAGE
SDAGE
ZRE
La nappe de l’Albien étant relativement profonde, son accès n’est pas immédiat ni
direct. Son utilisation pour l’alimentation en eau de la population en cas d’urgence ne
peut être envisagée qu’à partir d’ouvrages préexistants pouvant servir de points de
distribution ou que l’on pourrait connecter à la demande au réseau général de
distribution. Dans ce but, la DRIRE Île-de-France envisage d’autoriser la création de
forages, sous certaines réserves, précautions et obligations qui ont fait l’objet d’une
étude en 20071. Un usage thermique de la ressource est envisageable sous réserve de
réinjecter l’eu pompée dans la nappe après en avoir extrait les calories, tout en
assurant la conservation de la qualité de l’eau réinjectée. Ces forages réalisés à
l’Albien pourraient bénéficier des aides apportées par l’Agence de l’Eau Seine-
Normandie pour la réalisation des captages d’alimentation en eau potable.
L’aquifère de l’Albien est connu et exploitable sur les 2/3 Est du département de
l’Essonne.
Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 100 à 150 m3/h et peuvent fournir
des puissances thermiques maximales d’environ 3 200 à 4 800 kW th. La réinjection
est peu connue. Il y a ce jour une seule exploitation à l’Albien pratiquant la réinjection.
Il s’agit de la Tour Mirabeau à Paris (quai Javel), où l’exploitation et la réinjection se
font actuellement à 80 m3/h. Le débit d’exploitation et de réinjection initiaux étaient de
120 m3/h, puis le projet à été transformé avec une diminution des besoins thermiques.
Un nouvel projet a l’Albien devra vérifier la capacité de réinjection au droit du site.
1
BRGM/RP-55990-FR - Rapport final (2007) - Nappes de l’Albien et du Néocomien, définition des
conditions d’accès à la ressource géothermique en Île-de-France.
formations d’argiles sableuses intercalées de grès fins peu consolidés. Cependant, ces
niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension limitée ou d’épaisseur non
significative ne permettent pas de séparer nettement l’aquifère du Néocomien-
Barrémien en plusieurs aquifères distincts et indépendants.
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
JURASSIQUE
• Barrémien
• Néocomien
Piézométrie de la nappe
L’état captif de la nappe implique que ses côtes piézométriques (cf. Figure 90) sont, en
tout point, supérieures à la côte du toit du réservoir et à la topographie. Ainsi, l’aquifère
du Néocomien est artésien.
Transmissivité de la nappe
Les transmissivités de la nappe des sables du Néocomien sont de l’ordre de 10-3 m²/s
dans le département de l’Essonne. Une zone de plus faible transmissivité est
remarquable dans le nord-est du département.
Les mesures les plus précises de la transmissivité de l’aquifère sont celles du forage
de Bruyères-le-Châtel. L’interprétation des tests de pompage a fournit une
transmissivité de 6,7.10-4 m²/s.
Épaisseur saturée
Malgré tout, la puissance de ces niveaux sableux est à prendre avec une certaine
réserve car la présence d’une succession de niveaux argileux s’intercalant entre les
bancs sableux est à l’origine d’une très forte hétérogénéité verticale et horizontale en
ce qui concerne les circulations aquifères.
Hydrochimie de la nappe
X (Lbt II Y (Lbt II
n° BSS NOM COMMUNE DEBIT
étendu) étendu)
BRUYERES LE
02571X0027 GBC1 590146 2399621 150 m3/h
CHATEL
COUDRAY
02574X0108 F1 610563 2396740 160 m3/h
MONTCEAUX
Figure 98 : Caractéristiques des captages AEP exploitant la nappe du Néocomien-Barrémien
sur le département de l’Essonne (91).
• ZRE et SAGE
L’aquifère du Néocomien est connu et exploitable sur les 2/3 Est du département de
l’Essonne. Sa température, supérieure à 30 °C, en fait le domaine des exploitations
pour le chauffage par pompes à chaleur.
1
BRGM/RP-55990-FR-Rapport final (2007) - Nappes de l’Albien et du Néocomien, définition des
conditions d’accès à la ressource géothermique en Île-de-France
2
Bouniol B. (1985) – Étude d’un réservoir géothermique carbonaté : le Lusitanien de la Région Parisienne
– BRGM/AFME – N° 85 04
Bouniol B. (1982) – Évaluation du potentiel géothermique du Lusitanien dans le Bassin parisien, BRGM
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
Marnes noires
JURASSIQUE
900- KIMMERIDGIEN SUPÉRIEUR
1 300 m (MALM)
Calcaires récifaux
oolithiques
OXFORDIEN
925- Marnes noires
1 350 m
JURASSIQUE MOYEN
Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min – max
imperméables
Barrière argileuse
callovo-
oxfordienne
Callovien
De -1 290 m
à -1 600 m
Aquifère du
Dogger : Bathonien
Calcaires Jurassique Moyen
oolithiques, (Dogger)
graveleux et Bajocien
bioclastiques
De -1 300 m
à -1 650 m
Aalénien
Argiles, marnes et
schistes
Jurassique Inférieur
Toarcien (Lias)
TRIAS (KEUPER)
Remarque : L’ensemble des cartes figurant dans ce chapitre sont issues de l’étude du
BRGM « Caractérisation et modélisation du réservoir géothermique du Dogger –
Bassin Parisien, France »1 . La limite sud de la zone d’étude concernée par le rapport
précité n’inclut pas la totalité de l’Essonne, c’est pourquoi les cartes présentent une
limite sud rectiligne arbitraire qui ne possède pas de réalité physique. En revanche, la
limite ouest n’est pas arbitraire et correspond à la présence d’un sillon marneux. Au-
delà de cette limite, l’aquifère du Dogger n’est plus présent.
1
Rapport BRGM/RR-30169-FR, novembre 1989.
1
Roux J.C. (2006) - Aquifères et eaux souterraines en France. BRGM Éditions EDV-STC003, 956 p.,
2 tomes en coffret.
Piézométrie de la nappe
Transmissivité de la nappe
Les transmissivités du Dogger dans le bassin parisien sont généralement faibles. Dans
l’Essonne, on estime que les transmissivités du Dogger s’échelonnent entre 5 et
200 Dm/cp, les plus fortes valeurs se situant dans le quart nord-est du département
(Figure 103). Ceci peut s’expliquer par une plus grande puissance des réservoirs
associée à une forte perméabilité des calcaires dans cette zone.
Épaisseur saturée
Hydrochimie de la nappe
L’ensemble de l’aquifère du Dogger présente une forte minéralisation, les plus fortes
teneurs en salinité mesurées pouvant localement dépasser 30 g/l. Sur le département
de l’Essonne, la salinité est comprise entre 7 g/l et 20 g/l. Elle atteint la valeur
maximale de 20 g/l dans l’extrême nord-est du département, et diminue vers le sud et
l’ouest (Figure 105). Les eaux qui sont à plus de 70 °C ont pratiquement toutes une
salinité supérieure à 10 g/l.
Les autres espèces majeures présentent dans les eaux du Dogger sont les métaux
alcalins et alcalino-terreux (K+, Mg2+, Ca2+), et des bicarbonates (HCO3-). Les eaux du
Dogger contiennent aussi des gaz dissous neutres (azote et méthane majoritaires).
En région parisienne, les eaux de l’aquifère du Dogger ont des températures qui
varient entre 47 et 85 °C. Dans l’Essonne, les températures s’élèvent de 65 °C dans le
nord du département à 77 °C dans l’extrême nord-est. Dans la plus grande partie du
département, les eaux sont comprises entre 70 et 75 °C (Figure 107).
Le premier puits géothermal exploitant la nappe du Dogger date de 1969 (Melun, 94).
Sur l’Île-de-France, jusqu’à 102 ouvrages puisant le Dogger ont pu être recensés en
Banque de données du Sous-Sol (BSS). Un certain nombre d’installations sont
actuellement fermées, mais une relance de l’exploitation géothermique est en cours, ce
qui devrait donner lieu à de nouveaux forages.
02193X0367 GVS1
Vigneux-sur-Seine DOGGER GBE RÉSEAU
02193X0368 GVS2
02197X0140 RO1
Ris-Orangis DOGGER GBE RÉSEAU
02197X0141 RO2
02194X0160 F1
Montgeron DOGGER GBE RÉSEAU
02194X0162 F2
02197X0138 GEV1
Évry DOGGER GBE RÉSEAU
02197X0139 GEV2
Figure 109 : Caractéristiques des cinq opérations géothermiques exploitant la nappe du Dogger
dans le département de l'Essonne.
L’eau du Dogger est une eau extrêmement corrosive, ce qui a entraîné la majeure
partie des fermetures d’exploitation constatées.
ZRE et SAGE
Une utilisation de cet aquifère pour le stockage de CO2 est étudiée dans le cadre de la
lutte contre les effets de serre.
Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 200 à 250 m3/h, dans la partie
exploitable. Les puissances thermiques envisageables sont d’environ 8 000 à
10 000 kW th.
L’information disponible sur cet aquifère est insuffisante dans l’état des connaissances
actuelles pour engager un projet sans programme de recherche complémentaire
préalable. Une récente étude1 réalisée par le BRGM et l’ADEME vise à évaluer le
1
« Évaluation du potentiel géothermique des réservoirs clastiques du Trias du Bassin de Paris »,
BRGM/RP-56463-FR, septembre 2008
SOCLE
Figure 111 : Lithostratigraphie simplifiée du Trias dans l’Essonne.
Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.
D’après cette étude, l’Essonne se trouve dans une zone de potentiel géothermique
relativement faible par rapport à l’ensemble du bassin de Paris (Figure 112). Les
altitudes du toit du Trias sont comprises entre -1 410 et -2 250 m NGF sur l’Essonne
(Figure 113). Sous réserve que les réservoirs du Trias en Essonne soient exploitables
(transmissivité et débits suffisants), une exploitation géothermique pourrait être
envisagée pour des projets de grande envergure (habitat collectif, équipements
publics), car la profondeur importante du toit du Trias rend difficile et coûteux l’accès à
la ressource.
4. Synthèse de l’exploitabilité
géothermique en Essonne
Pour cette estimation, les besoins en puissance thermique d’un équivalent logement de
80 m2 ont été estimés à 2,7 kW thermiques dont la moitié (80 % des besoins) est
fournie par géothermie.
Les calculs ont été établis suivants les recommandations du rapport BRGM
82SGN023EAU « Exploitation thermique des aquifères peu profonds – Manuel de
préparation des pré-études de faisabilité technique » :
- il a été retenu pour les calculs, la disposition dite « doublet à balayage » dans
laquelle le puits de réinjection injecte dans la nappe une eau refroidie en période de
chauffage (calories prélevées en nappe pour le chauffage), puis une eau réchauffée
en période de climatisation (calories extraites de l’air ambiant des logements) ;
- ce fonctionnement alterné a été retenu pour les calculs car il minimise l’impact
thermique dans l’aquifère au voisinage du projet ;
92 communes sur 180 ayant des projets d’urbanisation peuvent couvrir plus de 10 %
de leurs besoins de chauffage des nouvelles urbanisations par géothermie des
aquifères superficiels. Pour 44 communes, ces possibilités dépassent les besoins des
nouvelles urbanisations potentielles.
Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements
Puissance chauffés par %
SURFACE thermique la GTH (50% potentiel
TOTALE Total Max sur la de la de
DE potentiel surface totale puissance cou-
L'ENSEMBLE Nouv de installée et verture
DE L'URBA- Logts l'Urbanisation 80% de des
NISATION cons- possible en couverture besoins
INSEE NOM POSSIBLE tructibles kW des besoins) par GTH
Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements %
Puissance chauffés par potentiel
SURFACE thermique la GTH (50% de
TOTALE Total Max sur la de la cou-
DE potentiel Nombre surface totale puissance verture
L'ENSEMBLE Nouv Maximum de installée et des
DE L'URBA- Logts d'EqLog/ha l'Urbanisation 80% de besoins
NISATION cons- chauffés par possible en couverture par
INSEE NOM POSSIBLE tructibles GTH kW des besoins) GTH
Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements %
Puissance chauffés par potentiel
SURFACE thermique la GTH (50% de
TOTALE Total Max sur la de la cou-
DE potentiel Nombre surface totale puissance verture
L'ENSEMBLE Nouv Maximum de installée et des
DE L'URBA- Logts d'EqLog/ha l'Urbanisation 80% de besoins
NISATION cons- chauffés par possible en couverture par
INSEE NOM POSSIBLE tructibles GTH kW des besoins) GTH
Urbanisation potentielle
Possibilités de la géothermie (GTH) Éocène
moyen et inférieur
INSEE NOM SURFACE Total Nombre Puissance Nombre %
TOTALE potentiel Maximum thermique maximum potentiel
DE Nouv Logts d'EqLog/ha Max sur la d'Equivalents de
L'ENSEMBLE cons- chauffés par surface totale Logements cou-
DE L'URBA- tructibles GTH de chauffés par la verture
NISATION l'Urbanisation GTH (50% de des
POSSIBLE possible en la puissance besoins
kW installée et par GTH
80% de
couverture des
besoins)
Ce potentiel ne peut être calculé pour cet aquifère dont la productivité est encore
insuffisamment connue.
L’Albien et le Néocomien, par leur profondeur, engendrent des coûts d’accès assez
importants, ne concernent que les exploitations pouvant par leur taille rentabiliser les
investissements.
Albien
Dans ce cas, la recharge thermique permet de réduire fortement la distance entre les
forages de prélèvement et de réinjection car elle limite l’interaction thermique entre les
forages. La distance passe ainsi de près d’un kilomètre à moins de 200 m et la
méthode de calcul utilisée pour les aquifères superficiels s’applique.
Dans ce cas, 178 communes sur les 180 communes ayant des projets potentiels
d’urbanisation, ont des capacités d’exploitation de l’Albien supérieures aux besoins
thermiques des projets potentiels d’urbanisation.
Néocomien
Le Dogger, par sa profondeur qui engendre des coûts d’accès importants, ne concerne
que les exploitations pouvant par leur taille rentabiliser les investissements.
5. Étude de cas
Dix pré-études portant sur des projets d’aménagement réalisables à court et moyen
terme sur le département de l’Essonne (91) ont été réalisées. Parmi les onze projets
d’aménagements retenus pour les pré-études, trois projets sont des études théoriques,
car ces projets étaient trop amont pour pouvoir être mieux précisés : il s’agit des
projets 1 et 2 de zones d’activité, regroupés en une seule étude d’un supermarché de
12 000 m2 et du projet 9 de serres agricoles qui n’a pas pu être localisé
géographiquement et s’est transformé en une étude théorique d’optimisation des
surfaces vis-à-vis des possibilités des différents aquifères.
L’objectif du panel de sites retenus a été de réunir dans la mesure du possible les
projets du département les plus représentatifs en termes de type d’activité, de taille de
locaux, et de nature de besoins à assurer (chaud, froid, Eau Chaude Sanitaire (ECS)).
Le Conseil général de l’Essonne a donc choisi les dix sites suivants (Figure 122), dont
l’un concerne les possibilités d’implantation de serres agricoles chauffées par la
géothermie (site n° 9 ).
N° du
Type Destination Volume
projet
1 Un hypermarché de
Développement Activités
2 12 000 m2
140 logements collectifs
Habitat - équipements
3 Développement Mairie – crèches – centre
publics
culturel
1 100 logements – 2 200 m2
Habitat - équipements
4 Développement de commerces – 2 400 m2
publics - activités
d’activités
1 500 m2 de bureaux –
5 Développement Activités
2 100 m2 d’activités-
6 Requalification Equipements 4 000 m2
Développement -
7 Equipements publics 37 000 m2 de bureaux
réhabilitation
8 Développement Maison de retraite 25 équivalents-logements
Optimisation de la surface des
9 Exploitation à créer Serres agricoles
serres
10 Développement Logements 500 logements
Une ZAC : 750 logements et
11 Développement Logements - équipement
un groupe scolaire
Figure 122 : Tableau récapitulatif des cas étudiés.
Les pré-études réalisées sont basées sur les caractéristiques techniques des projets
lorsque celles-ci étaient disponibles. Pour certains projets dont la réalisation est prévue
à une échéance plus lointaine et dont les données disponibles étaient parfois
insuffisantes, les calculs ont été effectués à partir d’hypothèses basées sur des ratios
généralement usités pour les bâtiments de même type.
5.1. MÉTHODOLOGIE
Les pré-études réalisées ont pour objectif de fournir des ordres de grandeurs
permettant de statuer sur l’intérêt d’une solution géothermique pour couvrir les besoins
thermiques. Elles ne se substituent pas à une étude de faisabilité, qui demeure
indispensable pour la bonne réalisation des projets.
On détermine ensuite les besoins à partir de l’étude thermique basée sur l’hypothèse
de bâtiments neufs, l’analyse des consommations pour l’existant, ou bien à défaut, sur
la base de ratios (notamment ceux définis dans le cadre de la RT2005).
- pour le chauffage : puissance (W), et consommation annuelle (kWh), ratios : (W/m2)
et (kWh/m2) ;
- pour les besoins de froid : puissance (W), et consommation annuelle (kWh), ratios :
(W/m2) et (kWh/m2) ;
- pour l’Eau Chaude Sanitaire (ECS) : quantité (m3) et consommation annuelle (kWh),
ratios : (kWh/logement) et (kWh/m3).
Pour une solution avec sondes verticales, les paramètres considérés sont :
- le contexte géologique ;
- la surface d’implantation disponible ;
- la conductivité thermique (W/mK) ;
- la puissance d’extraction (W/m).
Pour chacune des variantes, il est réalisé un bilan énergétique (TEP d’hydrocarbures
substituées, TEP économisées) et un bilan environnemental (émissions de CO2
évitées).
Cette phase a pour objectif d’établir les recommandations concernant les principes de
distribution (niveau de température), la nature des émetteurs de chauffage (lois de
régulation), les systèmes d’émission de froid (plancher, ventilo-convecteurs, Centrale
de Traitement de l’Air (CTA)), et la nature de l’appoint si nécessaire.
Pour une solution sur aquifère, on détermine l’implantation du site de forage (prise en
compte des contraintes de forage et de maintenance ultérieure de celui-ci), les
conditions de rejet, l’écartement des forages (production et réinjection) et les
contraintes réglementaires spécifiques.
Pour une solution avec sondes verticales, on détermine l’implantation des forages
(espacement, surface couverte).
Les secteurs d’application privilégiés pour les PAC géothermales sur aquifères et les
champs de sondes sont les bâtiments nécessitant à la fois des besoins de chaud et de
froid, soit de manière alternée (été – hiver), soit simultanée (fonctionnement en
thermofrigopompe).
individuelle
horizontaux
PAC sur
Maison
capteurs 1 à 2 sondes
individuelle
verticaux
50 - 150 m
Champs de Petits collectifs,
sondes équipements Chaud et froid
5 à 300 sondes tertiaires
PAC sur Logements
Jusqu'à 1 000 logements,
10 - 100 m aquifères peu collectifs,
20 000 m² de bureaux
profonds immeubles de
chaud et froid (1)
Éocène Oligocène Craie (T °C : 10 - 14) bureau…
Aquifères
PAC sur
Logements
aquifères à
500 – 600 m collectifs, Jusqu'à 2 000 logements
moyenne
immeubles de
profondeur
bureau…
Albien Néocomien (T °C : 30 - 50)
Réseaux de
1 500 - 1 800 m Echange direct Au moins 3 500
chaleur
Dogger 70 – 75 °C logements (2)
géothermiques
(1) : Neufs (2) : Anciens
Figure 124 : Récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages associés
en fonction de la profondeur de la ressource.
Les besoins de chauffage sont caractérisés par une puissance à fournir en kW pour
la température la plus froide (-7 °C dans l’Essonne) et par des besoins à satisfaire sur
une année en kWh, en fonction des DJU (degrés jours unifiés) du site.
avec :
- Q = Débit géothermal (m3/h) ;
- P = Puissance (kW) ;
- ΔT = Température tête de puits – Température de réinjection.
Le rafraîchissement de locaux peut très souvent être obtenu par échange direct sans
utiliser la PAC. Dans cette configuration, le débit nécessaire pour 1 kW froid est de
0,12 m3/h (ΔT = 6 °C).
On estime qu’un MWh produit par une PAC émet en moyenne 3 fois moins de CO2
qu’un MWh produit par une chaudière à gaz, et ainsi que l’utilisation d’une PAC permet
d’éviter de l’ordre de 130 kg de CO2 / MWh fourni.
Exemple de calculs :
1 - Calcul du débit nécessaire pour assurer une puissance de chauffage de 100 kW par
une PAC sur aquifère :
- ΔT de 6 °C entre production et rejet ;
- COP instantané pour la température la plus basse : 3,5 ;
Débit Q nécessaire : 10 m3/h
Remarques générales :
Pour les systèmes utilisant les PAC la performance sera d’autant meilleure que l’écart
de température entre la source et le milieu à chauffer sera faible. Il faut noter
également que la majorité des PAC permettent d’assurer à leur sortie une température
maximale de 55 °C à 60 °C.
Les dix projets sélectionnés par le Conseil général 91 sont plus ou moins définis en
fonction de l’échéance prévue de leur réalisation. C’est le cas notamment des zones
d’activité dont les besoins énergétiques sont très dépendants de la nature et de l’objet
des entreprises qui s’y implanteront. Il ne peut donc être réalisé pour ces projets que
des pré-études à partir d’hypothèses à confirmer. Ces dernières devront être suivies
d’études de faisabilité dès que des informations plus complètes seront connues.
Pour le gaz naturel, on applique les tarifs B2S si la consommation est supérieure à
150 MWh, et le tarif B2I si la consommation est inférieure à 150 MWh.
Pour l’exploitation par sondes, il a été considéré un prélèvement moyen égal à 50 W/ml
de sonde. La valeur exacte n’est connue qu’à l’issue du test réalisé sur la première
sonde du champ.
Les débits exploitables sur les aquifères ont été déterminés à partir des informations
de la BSS (Banques nationale des données du Sous-Sol), et les distances entre puits
de production et puits d’injection ont été estimés pour les aquifères superficiels,
uniquement dans l’hypothèse d’une utilisation chauffage/climatisation avec
régénération des calories prélevées pendant la période de chauffe, par injection
alternée d’eau réchauffée pendant la période de climatisation, suivant les conclusions
du rapport BRGM, 82-SGN-023-EAU « Exploitation thermique des aquifères peu
profonds – Manuel de préparation des pré-études de faisabilité technique ». Cette
estimation ne remplace pas le calcul à réaliser par modélisation hydrodynamique et
thermique lors de l’étude d’un projet, dès sa phase de faisabilité. Pour les aquifères
profonds, où l’on ne pratiquera pas la réinjection d’eau réchauffée, les écartements
doivent être plus élevés pour éviter les recyclages trop rapides d’eau refroidie sur le
forage d’exploitation.
Le coût des forages a été estimé selon une moyenne de coûts en fonction des débits
et des profondeurs.
La puissance (chauffage et Eau Chaude Sanitaire) d’un logement neuf standard a été
fixée à 2,2 kW pour le chauffage, à 0,5 kW pour l’Eau Chaude Sanitaire, et sa
consommation annuelle a été estimée à 7,7 MWh, dont 3 MWh pour l’Eau Chaude
Sanitaire. Ces valeurs prennent en compte la surpuissance des installations.
Le cumul des subventions régionales a été considéré comme étant égal à 30 % des
investissements éligibles.
Pour le calcul des quantités de CO2 évitées annuellement, il a été considéré, d’une
part, l’économie de gaz naturel réalisée par l’opération géothermique, et d’autre part, la
surconsommation d’électricité.
1
Voir Lexique
Le site n° 2 n’a pas fait l’objet d’une fiche, car, après étude, il s’est avéré que s’il
présentait les mêmes caractéristiques en besoins thermiques que le site n° 1, il ne
bénéficiait pas de ressources géothermales suffisantes au droit du site. Seul le cas
n° 1 a donc été valorisé sous forme de fiche projet.
Ce site fait l’objet d’un projet de construction d’un supermarché dont les
caractéristiques et les besoins figurent dans le tableau ci-dessous (Figure 125).
Type Supermarché
Compte tenu des caractéristiques des nappes au droit du site présentées en Figure
126, il est prévu un doublet sur l’Éocène Moyen et Inférieur :
Aquifère Température (°C) Profondeur forage (m) Débit par doublet (m3/h)
Éocène moyen et inférieur 12 52 70
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 129 :
Solution Géothermie
Sous-sol 290.000
Surface (PAC, liaisons) 544 000
Total 834 000
Figure 129 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 1.
1
L’EER ou Energy Efficiency Ratio est le coefficient d’efficacité frigorifique. Il représente la performance
énergétique de la pompe à chaleur fonctionnant en mode rafraîchissement. C’est l’équivalent du COP
froid.
CONCLUSION :
L’application d’une solution PAC sur nappe est tout-à-fait adaptée à la satisfaction des
besoins de chaud et de froid d’un supermarché.
Une partie des besoins de rafraîchissement peut être assurée par free-cooling
(rafraîchissement direct).
Une partie des besoins de chaud et de froid en mi-saison peut être assurée
simultanément avec la même machine thermodynamique.
Cette opération, dont la puissance des installations est inférieure à 4 MW, et qui est
initiée par un acteur privé, ne bénéficie pas de subvention. Elle est néanmoins
rentable : le coût du MWh utile géothermique est légèrement inférieur à celui de la
solution gaz de référence.
En considérant, comme pour les investisseurs publics, une aide égale à 30 % des
investissements éligibles, le temps de retour net (TRN) serait voisin de 2 ans.
Les caractéristiques des nappes au droit du site 3 sont présentées en Figure 132.
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 135.
Solution Géothermie
Sous-sol 175.000
Surface (PAC, liaisons) 189 375
Total 364 375
Figure 135 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 3.
Les équipements associés aux logements peuvent être alimentés à partir du même
doublet que les logements, selon la disponibilité de puissance, ou alimentés
séparément (notamment à partir de sondes).
Par ailleurs, le système choisi doit pouvoir éventuellement assurer des besoins de
rafraîchissement (pour le centre culturel par exemple).
Le tableau Figure 137 précise, selon le type d’exploitation, les débits nécessaires, ainsi
que le nombre de sondes.
CONCLUSION
La réalisation d’un doublet pour alimenter les 140 logements conduit à un coût du kWh
géothermique inférieur à celui de la solution de référence au gaz naturel.
Les caractéristiques des nappes au droit du site 4 sont présentées en Figure 139.
Il est prévu la réalisation de deux ou trois doublets à l’Éocène moyen et inférieur, dont
les caractéristiques sont les suivantes (Figure 140) :
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€ HT) est présenté Figure 142.
Figure 142 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 4.
Les 90 logements individuels pourraient être alimentés par un mini réseau selon le
schéma Figure 144 (débit nécessaire de l’ordre de 20 m3/h.) :
Figure 144 : Schéma d’un mini réseau pour les logements individuels
CONCLUSION :
Les caractéristiques des nappes au droit du site sont présentées Figure 146.
Compte tenu des incertitudes tant sur la ressource (débit compris entre 10 et 50 m3/h,
risquant d’être insuffisante pour les deux bâtiments), que sur les conditions de
chauffage et de renouvellement d’air de l’atelier (bâtiment 2), l’analyse qui suit prend
uniquement en considération le chauffage du bâtiment 1 par sondes géothermiques.
Deux hypothèses ont été étudiées pour le champ de sondes (prélèvement par mètre
de sonde = 50 W) :
- puissance assurée à 100 % ;
- puissance assurée à 50 % (besoins couverts à 80 %).
Taux de couverture géothermique (%) PAC 100 % P totale PAC 80% P totale
Puissance PAC (kW c) 82 42
COP et EER de la PAC 3,5 / 3 3,5 / 3
Nombre de sondes (100 m) 12 6
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 10,1 8,1
Economie en énergie primaire (tep/an) 3,1 2,5
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 18,5 14,5
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 149.
Figure 149 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 5.
Site A Site B
Economie d’exploitation (k€) 4,6 3,9
TRB (années) 23 12
Montant des subventions (k€) 36,2 18,8
TRN (années) 15 8
CONCLUSION :
La réalisation d’un doublet de forages sur nappe ne semble pas pertinente ici, car les
besoins du bâtiment 1 sont trop faibles pour amortir l’investissement et les coûts
d’exploitation d’un doublet, et l’économie d’exploitation par rapport à une solution au
gaz naturel n’est pas assez significative. De plus, la satisfaction des besoins pour les
deux bâtiments (y compris l’atelier) nécessite un débit minimum de 40 m3/h pour
assurer au moins 80 % des besoins, ce qui n’est pas garanti par la ressource
disponible au droit du site.
Il s’agit équipements publics dont la rénovation est en cours, localisés sur deux sites
distants d’environ 1 200 m (Figure 151). Le site A comporte un groupe scolaire et un
COSEC1 et le site B comporte un groupe scolaire et un centre de loisirs.
Équipement public
Caractéristiques
Site A Site B
Création / Réhabilitation Réhabilitation Réhabilitation
2 2
Surface (m ) 6 780 m 3 821 m2
Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 518 346
Consommation annuelle (MWh c) 995 (*) 730 (*)
(*) Après rénovation
Figure 151 : Caractéristiques et besoins du site 6.
Les caractéristiques des nappes au droit du site 6 sont présentées en Figure 152.
Il est prévu un doublet, sur chacun des deux sites, réalisé à l’Éocène Moyen et
Inférieur :
Distance
Température Profondeur Débit par
Aquifère entre
(°C) forage (m) doublet (m3/h)
forages
Éocène
Site
moyen et 12 105 53 > 90 m
A
inférieur
Éocène
Site
moyen et 12 105 36 > 70 m
B
inférieur
Figure 153 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 6.
1
Complexe Sportif Evolutif Couvert
Il n’y a aucun problème d’interaction entre les deux opérations distantes de 1 200 m.
Site A Site B
Taux de couverture géothermique (%) 100 100
Puissance PAC (kW c) 520 350
COP de la PAC 3,5 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 95 70
Economie en énergie primaire (tep/an) 28 20
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 150 110
Solution de référence : chaudière gaz dans chacun des ensembles. Il est supposé que pour les deux sites,
les moyens de production sont vétustes et doivent être changés.
Figure 154 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 6.
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€ HT) est présenté Figure 155 :
Figure 155 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 6.
Site A Site B
Economie d’exploitation (k€) 31,1 20,8
TRB (années) 12,1 16,0
Montant des subventions (k€) 137,8 116,3
TRN (années) 7,7 10,4
CONCLUSION
Sans subvention, l’équilibre économique n’est pas atteint. Les aides financières
permettent d’obtenir un coût du MWh utile inférieur à celui obtenu avec une solution
gaz naturel de référence.
L’impact environnemental est satisfaisant : pour l’ensemble des deux sites, il permet
d’éviter annuellement près de 300 tonnes de CO2 par rapport à une solution gaz
naturel.
Les ensembles concernés par le site figurent dans le tableau en Figure 157 .
Puissance Consommation
Création / Surface Puissance annuelle
Type froid
Réhabilitation (m²) chaud (kW c)
(kW f) (MWh c) (MWh f)
Les caractéristiques des nappes au droit du site 7 sont présentées en Figure 158.
Les débits nécessaires pour assurer 100 % ou 80 % des besoins de chaud sont
récapitulés en Figure 159.
Le tableau de la Figure 159 résume également les principales configurations qui ont
été envisagées au vu de la localisation et des besoins des bâtiments.
Q hiver
(m3/h) Q été
Observations
(m3/h)
100% 80%
Bat A 75 37 37 1 doublet (75 m3/h) à l’Éocène moyen et inférieur.
Bat B 3 1,5 1,5 A associer au bat E
Bat C 37 17 18 A associer au bat G
Isolé, besoins insuffisants pour un doublet ; solution sondes
Bat D 9 4,5 4,5
(12 sondes – 80 % des besoins assurés)
Bat E 30 15 15 1 doublet 35 m3/h avec bat B à l’Éocène supérieur
Bat F 5 2,5 2,5 Solution sondes (13 pour 100 % ; 7 pour 80 %)
3
Si seul : 2 doublets (2 x 65 m /h) à l’Éocène moyen et
Bat G 126 63 64 inférieur. À associer éventuellement au bat C à proximité
(2 x 85 m3/h)
Figure 159 : Principales configurations envisagées pour le site 7.
La solution de référence est constituée de chaudière gaz et de groupe frigorifique pour subvenir aux
besoins en froid des bureaux.
Figure 160 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 7.
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan du coût des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 161.
Solution Géothermie
Sous-sol 372 000
Surface (PAC, liaisons) 607 969
Total 979 969
Figure 161 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 7.
CONCLUSION :
L’importance des besoins, localisés ici sur un périmètre restreint, nécessite donc la
recherche des meilleures configurations possibles avec le souci d’une gestion
optimisée de la ressource, qui n’est pas du domaine de cette pré-étude.
Deux hypothèses ont été étudiées pour le champ de sondes (prélèvement par mètre
de sonde = 50 W) :
- puissance assurée à 100 % ;
- puissance assurée à 50 % (besoins assurés à 80 %).
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermique (€ HT) est présenté Figure 165.
Figure 165 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 8.
CONCLUSION :
La croissance optimale des plantes est fonction de la température et varie selon le type
de culture. Par exemple, l'optimum de croissance s'obtient à 14 °C pour la laitue, 20 °C
pour la tomate, 28 °C pour le concombre.
1 - MÉTHODOLOGIE :
Sur certains sites de l’Essonne, plusieurs aquifères peuvent être utilisés, soit en usage
direct de la ressource (Dogger, Albien-Néocomien), soit assistés d’une pompe à
chaleur (Oligocène, Éocène).
Pour les nappes à faible profondeur, les aquifères de l’Éocène Supérieur et l’Éocène
Moyen et Inférieur ont été étudiés, en distinguant deux configurations :
- couverture des besoins à 100 % ;
- couverture des besoins à 80 % (Puissance fournie par la PAC : 50 %, appoint gaz).
Un schéma illustrant le principe du chauffage des serres agricoles par les aquifères
superficiels est présenté en Figure 170.
Éocène Supérieur :
Le débit de l’Éocène Moyen et Inférieur est estimé à 100 m3/h. Les surfaces de serres
potentiellement compatibles avec les ressources de l’aquifère de l’Éocène Moyen et
Inférieur sont présentées Figure 119.
Figure 170 : Schéma de principe du chauffage de serres agricoles par les aquifères superficiels.
Albien / Néocomien :
Plusieurs simulations ont été réalisées en fonction de la superficie des serres. Les
coûts du MWh géothermique induit figurent dans le tableau de la Figure 171.
Pour l’ensemble des superficies étudiées, le prix du MWh géothermique est largement
supérieur au prix du gaz.
La rentabilité pour ce type de ressource ne peut reposer que sur un usage mixte
eau/chaleur, et ne peut être acceptable qu’avec l’attribution de subventions
complémentaires éventuelles (AESN).
Dogger :
Plusieurs simulations ont été réalisées en fonction de la superficie des serres. Les
coûts du MWh géothermique induit figurent dans le tableau de la Figure 172.
Figure 173 : Prix du MWh géothermique pour le Dogger selon la surface des serres (ha).
Le graphique de la Figure 173 montre les prix du MWh géothermique pour le Dogger
selon la surface des serres (ha).
3 - CONCLUSION
Les atouts en faveur de la création d’une telle activité dans le département sont
multiples :
- une ressource locale non polluante et des conditions géologiques dans l’ensemble
favorables ;
- une filière maîtrisée (30 ans d’expérience d’exploitation en ce qui concerne le
Dogger) ;
- une bonne adéquation ressource – besoins ;
- une création d’emplois locaux, à la technicité variée ;
- une proximité des marchés de consommation (limitation du transport et de la
pollution générée) ;
- une dynamisation de certaines zones agricoles.
Les caractéristiques des nappes au droit du site 10 sont présentées en Figure 175.
Les distances entre les forages de prélèvement et de réinjection sont estimées devant
être supérieure à 90 - 100 m dans le cas d’une installation fonctionnant à la fois en
chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération des calories prélevées en
sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un impact thermique minimum
entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les installations voisines.
BILAN ÉCONOMIQUE :
Figure 178 : Bilan du coût des travaux géothermiques pour le site 10.
CONCLUSION :
Le débit maximum nécessaire pour assurer 100 % des besoins nécessite deux
doublets si on considère un débit maximum de 65 m3/h et trois doublets si on ne
dispose que de 50 m3/h.
Le programme de réalisation de bureaux (3 000 m²) prévu sur le site nécessiterait pour
la couverture de 100 % de ses besoins 17 m3/h supplémentaires pour la production de
chaleur et 7 m3/h pour la production de froid. En fonction de l’implantation sur le site et
des résultats des forages, il pourrait soit être intégré à l’opération de logements soit
faire l’objet d’une opération indépendante sur nappe.
Il pourrait être également raccordé à une opération champ de sondes : 24 sondes pour
couvrir 100 % des besoins ; 12 sondes pour couvrir 80 % (se référer pour les détails au
site n° 5 correspondant à 1 500 m2 de bureaux).
Les caractéristiques des nappes au droit du site 11 sont présentées en Figure 181.
La solution de référence est un réseau de chaleur alimenté par des chaudières au gaz naturel.
Figure 183 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 11.
BILAN ÉCONOMIQUE :
Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté en Figure 184 :
Solution Géothermie
Sous-sol 5 775 000
Surface (PAC, liaisons) 1 976 810
Total 7 751 810
Figure 184 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 11.
CONCLUSION :
Pour les besoins exprimés, l’équilibre économique est difficilement atteint pour le seul
usage thermique, mais pourrait être envisageable avec un usage combiné eau et
chaleur (comme par exemple l’installation de Bruyères-le-Châtel) ou avec une
subvention de l’Agence de l’Eau qui entrerait dans le cadre de l’alimentation de
secours en eau potable.
En ce qui concerne le seul usage thermique, il est possible d’imaginer une solution
sans PAC (usage direct) qui nécessiterait la mise en place d’émetteurs de chauffage
très basse température (40 °C / 30 °C) par -7 °C.
Le surcoût lié à l’équipement des bâtiments en émetteurs basse température n’est pas
pris en compte dans cette pré-étude.
Les tableaux qui suivent récapitulent l’ensemble des caractéristiques et les principaux
résultats concernant les dix sites étudiés. Les projets ont été classés par type
d’exploitation : PAC sur nappe ou PAC sur champs de sondes.
SITE 4
SITE 1 (1) SITE 3
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création Création Création
Nature des locaux Hypermarché logements logements logements
Nb équlogt, surface (m2),…. 12 300 m2 140 1 100 1 100
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 615 365 2 630 2 630
Consommation annuelle (MWh c) 505 1 070 7 700 7 700
P froid (kW f) 1 230
Consommation annuelle froid (MWh f) 1 410
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur
Nombre de doublet 1 1 3 2
Température (°C) 12 12 12 12
Profondeur forage (mètres) 52 87 90 90
Débit (m3/h) 70 37 90 70
(1) Ce projet ne peut bénéficier de subvention car il est réalisé par une entité privée et la puissance de l’installation est inférieure à 4 MW.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
227
228
PAC SUR NAPPES
SITE 6
SITE 7 SITE 11
6 1 : Site A 6.2 : site B
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Réhabilitation Réhabilitation Création Création
Nature des locaux Groupe scolaire, COSEC Groupe scolaire, Centre de loisirs Bureaux 750 logts, 10 340 m2 bureaux,
Nb équlogt, surface (m2),…. 6 780 m2 3 820 m2 28 240 m2 un groupe scolaire
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 518 346 1 590 3 090
Consommation annuelle (MWh c) 995 (après réhabilitation) 730 (après réhabilitation) 1 957 8 707
P froid (kW f) 787 2 205
Consommation annuelle froid (MWh f) 472
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Néocomien
Nombre de doublet 1 1 2 1
Température (°C) 12 12 12 42
Profondeur forage (mètres) 105 105 94 860
Débit (m3/h) 53 36 85 m3 /h chacun 73
Distance entre puits (mètres) > 80 > 80 > 80 350
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
(2) Une rentrée financière voisine de 1 500 k€ ramène le coût du MWh géothermique identique à celui du GN.
PAC SUR NAPPES
SITE 10
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création
Nature des locaux Habitat collectif Habitat collectif
Nb équlogt, surface (m2),…. 650 650
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 1 850 1 850
Consommation annuelle (MWh c) 5 300 5 300
P froid (kW f)
Consommation annuelle froid (MWh f)
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur
Nombre de doublet 3 2
Température (°C) 12 12
Profondeur forage (mètres) 90 90
229
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
230
PAC SUR CHAMP DE SONDES
SITE 5 SITE 8
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création Création Création
Nature des locaux Bureaux Bureaux Maison de retraite Maison de retraite
22 T1 et 1T2 - 1 500 m2 avec 22 T1 et 1T2 - 1 500 m2 avec
Nb équlogt, surface (m2),…. 2 100 2 100
équipements annexes équipements annexes
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 82 82 90 90
Consommation annuelle (MWh c) 100 100 160 160
P froid (kW f) 33 33 5 5
Consommation annuelle froid (MWh f) 20 20 1,7 1,7
Exploitation de la ressource géothermale
Nombre de sondes (100 m) 12 6 13 6
Prélèvement par mètre de sonde (W/m) 50 50 50 50
Profondeur des sondes (mètres) 100 100 100 100
Distance entre sondes (mètres) 10 10 10 10
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
Aucun des cas étudiés dans ce chapitre ne présente des besoins thermiques
suffisamment importants pour amortir l’investissement d’un doublet exploitant l’aquifère
du Dogger (10 M€). Néanmoins, il existe dans le département de l’Essonne de
nouveaux projets d’envergure pouvant justifier une exploitation de cet aquifère, ainsi
que des extensions d’opérations existantes au Dogger, qui n’ont pas fait l’objet
d’études de cas. Les aquifères « intermédiaires » de l’Albien et du Néocomien,
aquifères en principe réservés à l’alimentation en eau potable, ont également du mal à
trouver leur rentabilité pour les seuls usages thermiques des cas étudiés ; ces
aquifères s’adressent à des projets suffisamment importants pour exploiter toute la
capacité thermique des doublets que l’on peut y réaliser.
Il est possible de climatiser avec la même machine thermodynamique que celle qui
assure le chauffage. Dans certaines configurations on peut rafraîchir directement sans
utiliser la PAC, ce qui diminue de manière significative l’énergie dépensée (c’est une
configuration étudiée sur le supermarché).
Les aides financières des pouvoirs publiques, qui devraient évoluer favorablement
(fonds chaleur), peuvent permettre d’abaisser de manière substantielle le surcoût par
rapport à une solution traditionnelle et donc générer un temps de retour très court.
Les sondes géothermiques présentent à l’heure actuelle des coûts relativement élevés
qui exigent un dimensionnement à 50 % de la puissance de la PAC pour assurer une
rentabilité acceptable des projets.
En ce qui concerne les serres agricoles, les aquifère superficiels peuvent assurer les
besoins de chauffage via une PAC dans des conditions économiques compétitives par
rapport aux autres solutions de chauffage disponibles en milieu rural pour des surfaces
de serres comprises entre 0,5 et 12 hectares.
Ce chapitre s’est inspiré des analyses opérées dans le cadre de l’étude « Relance de
la géothermie en Île-de-France », réalisée pour la partie surface, en mars 2004, par les
bureaux d’études SERMET et VALOR CONSULTANTS pour le compte de l’ADEME.
La méthodologie mise en œuvre pour réaliser cette phase de l’étude s’articule comme
suit :
Il consiste à préciser :
- les opérations réalisées ;
- celles encore en service ;
- celles arrêtées pour causes d’ordre géologique ou non ;
- leurs spécificités géologiques ;
- leurs caractéristiques en terme énergétique et environnemental.
Cette actualisation des données surface est opérée, pour ces derniers sites,
principalement à partir de la consultation des documents suivants :
- les études disponibles de pré-faisabilité, ainsi que celles de faisabilité,
- la publication de VIA SEVA, répertoriant les réseaux de chaleur franciliens, où
figurent en particulier les installations de cogénération avec récupération de chaleur.
- les informations recueillies auprès des maîtres d’ouvrages et des exploitants de
chauffage.
Il s’agit d’établir les critères de jugement, mettant en évidence les points faibles et
points forts de chacun de ces sites, afin de définir les opérations qui feront l’objet d’une
étude de pré faisabilité.
À partir des grands ensembles immobiliers répertoriés (cf. liste en Annexe 7) lors du
recensement opéré, en 1982, par la société GEOCHALEUR, et après actualisation des
données, un classement d’intérêt des opérations a été opéré à l’aide des critères
suivants :
La densité n’a pas été considérée comme un critère car, en règle générale, dans les
inventaires, les ensembles recensés étaient situés dans une zone concentrique de un
kilomètre de diamètre.
Le tableau ci-dessous résume les hypothèses qui ont été prises en compte, en
première approche, pour opérer le classement des opérations.
Coef.
Critères Cotations - Classes - Caractéristiques
pondér.
Taille t <= 2 000 < t <= 2 750 < t <= 3 500 < t <= 4 250 < t <= 5 000 <t
6
(nb équ.logts) 0 1 2 3 4 5
Emetteurs BT é <= 1 é <= 1 000 < é <= 2 000 < é <= 3 000 < é <= 4 000 <é
5
(nb équ.logts) 0 1 2 3 4 5
ECS collective e <= 1 000 < e <= 2 000 < e <= 3 000 < e <= 4 000 <e
5
(Nb équ.logts)
1 2 3 4 5
Coefficient de pondération
Cotation globale
6 5 5 5 5 6
Classement
Chaufferies
OPERATIONS
Ressource
Emetteurs
Réseau
Taille
ECS
1 Grigny (Grigny 2) 4 5 5 5 -3 3 102
2 Fleury-Mérogis (Centre Pénitentiaire) 3 5 3 3 1 3 96
3 Chilly-Mazarin (totalité de la ville) 4 3 5 1 1 2 86
4 Grigny (Grande Borne) 4 1 5 5 -3 3 82
Il convient de signaler que certaines parties de ces ensembles, étudiés pour une
exploitation du Dogger, pourraient voir leurs besoins thermiques assurés par
l’exploitation d’autres aquifères comme le Lusitanien, l’Albien, le Néocomien dans le
cas où l’exploitation du Dogger ne serait pas retenue.
6. Conclusion
Pour cette estimation, les besoins en puissance thermiques d’un équivalent logement
de 80 m2 ont été estimés à 2,7 kW thermiques dont la moitié (80 % des besoins) est
fournie par géothermie.
7. Bibliographie
Abou Akar A. (1994) - Risque de pollution des nappes d’eau douce du fait des
exploitations géothermales du Dogger du Bassin parisien. A. Évaluation de la nocivité
des eaux du Dogger. Rapport BRGM R 38032 GGP DR 94, 87 p., 1 fig., 5 tabl., 3 ann.
Housse B., Maget Ph. (1976) - Potentiel géothermique du Bassin parisien. 125 p.,
29 pl., 2 ann.
Nègre E., avec la collaboration de Gravier A., Le Nir M., Mardhel V. (2004) -
Dispositifs de surveillance et d’alerte des Zones de Répartition des Eaux (ZRE) en
France métropolitaine et dans les DOM. BRGM/RP-53380-FR, 130 p., 30 ill.
Rojas J., Giot D., Le Nindre Y.M. (1989) - Caractérisation et modélisation du réservoir
géothermique du Dogger, Bassin parisien, France, rapport BRGM R 30169.
Roux J.C. (2006) - Aquifères et eaux souterraines en France. BRGM Éditions EDV-
STC003, 956 p., 2 tomes en coffret.
Vernoux J.F., Maget P., Afzali H., Blanchin R., Donsimoni M., Vairon J. (1997) -
Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris, rapport BRGM
DSGR/IDF R-39702, 93 p., 2 tabl., 37 fig., 23 pl., 12 ann.
8. Lexique
Isohypses : Courbes reliant des points d’une surface situés à une même altitude
(mesurée en m NGF).
Perméabilité : Aptitude d’un milieu à se laisser traverser par un fluide (liquide ou gaz).
Piézométrie : Niveau auquel peut monter l’eau d’une nappe souterraine dans un tube
(piézomètre) qui y est enfoncé. La surface piézométrique d’une nappe est définie en
chaque point par l’altitude du niveau piézométrique (exprimée en mètres) de cette
nappe. On peut la représenter sur une carte par des courbes d’égale hauteur
piézométrique (ou isopièzes).
Toit et mur d’un aquifère : Le toit correspond à la surface supérieure d’une formation,
et le mur à sa surface inférieure.
Annexe 1
2 – CONTEXTE GENERAL
- besoins à satisfaire
(À partir de l’étude thermique pour des bâtiments neufs, où analyse des
consommations pour l’existant)
Chauffage
Besoins de froid
4.1 Aquifère
Contexte géologique
Surface d’implantation disponible
Conductivité thermique W/mK
Puissance d’extraction W/m
7.1 Aquifère
8.1 Production
Forages
Systèmes de pompage et variateurs
Sondes
Systèmes d’échange
Autres équipements
9 –COUTS D’EXPLOITATION
Energie :
- Electricité de pompage
- Electricité de distribution
- Appoint
- Eau
Conduite entretien
Gros entretien renouvellement
Visites périodiques (réglementaires)
Gestion
Assurances (garantie SAF, RC, …)
Taxes,
Divers
10 – ANALYSE ECONOMIQUE
Définition d’une solution de référence (chaudière gaz + groupe frigo par exemple)
- Indicateurs synthétiques
- temps de retour (brut, net)
- taux de rentabilité interne ; VAN
- Compte d’exploitation prévisionnelle
- Il s’agit de comparer la solution de référence, à une solution de conversion à
la géothermie.
11 - SYNTHESE - CONCLUSION
Bilans énergétiques
Bilans environnementaux
Bilans économiques
Annexe 2
2 – CONTEXTE GENERAL
- le type de bâtiment ;
- l’année de construction et éventuellement de réhabilitation ;
- les besoins satisfaits (chauffage, ECS) ;
- l’évaluation de la puissance thermique nécessaire par -7°C ;
- les consommations des 3 dernières années par type de combustibles
(pour le chauffage et l’ECS) ;
- la nature des émetteurs de chauffage (loi de régulation) ;
- les caractéristiques des installations actuelles de production de
chaleur :
- par chaudières (nombre, puissance, âge, combustibles, mode
de fonctionnement, rendement,…) ;
- par d’autres moyens de production de chaleur (ECS solaire,
cogénération,…);
- le mode de distribution-régulation (chauffage et ECS).
Pour chacune des variantes, le bilan des émissions de CO2 et de NOx par
rapport à la solution de référence sera établi.
10 – FINANCEMENT
Etudes
Foncier
Travaux et équipements :
• Sous-sol
• Surface
Maîtrise d’œuvre (sous-sol et surface)
Maîtrise d’ouvrage déléguée (le cas échéant)
Assurances chantier (PUC, TRC,…)
Garanties SAF « court terme » (couverture échec 1er forage)
Divers et imprévus
Actualisation
Fonds propres
Aides :
• ADEME
• Région
• Autres
Il sera également pris en compte les ressources provenant des crédits carbone,
des certificats d’économies d’énergies et du crédit d’impôt, dont pourraient
éventuellement bénéficier certains utilisateurs.
12 – ANALYSE ECONOMIQUE
13 – ANALYSE DU RISQUE
15 – CONCLUSION
Annexe 3
Annexe 4
Procédure AQUAPAC
Annexe 5
Le débit de référence du cours d'eau s'entend comme le débit moyen mensuel sec de
récurrence cinq ans ci-après dénommé le débit. Les niveaux de référence R1, R2, S1,
N1 et N2, les teneurs à prendre en compte ainsi que les conditions de dérogation sont
fixés par arrêté conjoint du ministre chargé de la mer et du ministre chargé de
l'environnement.
TITRE 1er
PRÉLÈVEMENTS
2° D'une capacité totale maximale comprise entre 400 et 1 000 m3/heure ou entre 2 et
5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut, du débit global d'alimentation du canal ou du
plan d'eau (D).
TITRE 5
Les règles de procédure prévues par le décret n° 93-742 du 29 mars 1993 ne sont pas
applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités figurant dans ces rubriques,
lesquels sont régis par des dispositions particulières.
5.1.1.0. Réinjection dans une même nappe des eaux prélevées pour la géothermie,
l'exhaure des mines et carrières ou lors des travaux de génie civil, la capacité totale de
réinjection étant :
5.2.1.0. Effluents radioactifs provenant d'une installation nucléaire de base (INB) (A).
Annexe 6
Légende du tableau
- Type de forage : indication du nombre de doublet (D) ou de triplet (T),
- Température en tête de puits (données année 2003, fournie par l’exploitant),
- Débit maximal (données année 2003, fournie par l’exploitant)
- A : arrêt de l’opération R : réhabilitation d’un puits
Paris - ( 75 )
Seine-et-Marne - ( 77 )
Yvelines - ( 78 )
Essonne - ( 91 )
Hauts-de-Seine - ( 92 )
Châtenay-Malabry 1D 1 984 arrêt en 96 arrêt définitif
Villeneuve-la-Garenne 1D 1 976 bouché 02/94 arrêt définitif
2 2D 2A
Seine-Saint-Denis - ( 93 )
Val-de-Marne - ( 94 )
Val-d'Oise - ( 95)
BILAN
47 opérations 50 D 16 A / 7R 31 en service
Observations
Il convient de noter que pour certaines des premières opérations arrêtées, les
techniques de réhabilitation de puits n’étaient pas encore maîtrisées, et que les aides
correspondantes des pouvoirs publics n’étaient pas encore finalisées. Depuis, les
solutions techniques et les accompagnements financiers correspondants sont
opérationnels.
Notons par ailleurs qu’une démarche volontariste des maîtres d’ouvrages s’est avérée
primordiale pour assurer la pérennité de cette filière, et qu’à contrario, malgré une
ressource sous-sol acceptable, certaines installations ont été mises hors service.
Sur le département 91, des extensions d’envergure sont projetées sur des opérations
existantes : Vigneux, Epinay-sous-Sénart,…
- PARIS (CPCU),
- NEUILLY-SUR-MARNE,
Annexe 7
Légende du tableau
Les différents sites répertoriés, ainsi que les caractéristiques des équipements de
surface figurent sur le tableau ci-après.
Essonne - ( 91 )
Athis-Mons (Les Clos) 1 727 690 1 037 2 500 X X consultée
Athis-Mons (Le Noyer Renard)) 1 795 1 630 165 3 280 X consultée
Brunoy (Hautes Mardelles) 1 011 1 011 0 1 800 X
Bruyère-le-Châtel (C.E.A.) – (Néocomien) 930 0 930 ? X X
Chilly-Mazarin (Bel Abord) 2 341 852 1 489 3 500 X consultée
Chilly-Mazarin (Grand Jardin) 1 302 961 341 3 000 X consultée X
Corbeil-Essonnes (Les Tarterets) 3 340 0 3 340 5 300 X consultée consultée
Corbeil-Essonnes (Montconseil) 1 375 450 925 2 000 X
Draveil (Orme des Mazières) 2 741 2 006 735 4 670 X consultée X
Epinay-sur-Orge - Ste Genneviève (Hôpital Vaucluse) 2 000 0 2 000 3 250 X
Epinay-sous-Sénart (La Plaine et les Gerbeaux) 3 277 3 277 0 4 650 X X X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC du Canal) 3 112 3 112 0 4 950 X X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC des Epinettes) 2 800 0 2 800 4 500 X X
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
Evry - Ville Nouvelle (ZAC des Aunettes) 3 100 2 840 260 4 300 X X
Evry - Ville Nouvelle (2è et 3è tranche Evry1) 3 600 3 000 600 5 000 X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC d'Orangis) 2 900 2 900 0 4 000 X
Fleury-Mérogis (Centre Pénitentiaire) 4 200 4 200 0 6 000 X
Grigny (Grande Borne) 3 685 0 3 685 4 900 X consultée consultée
Grigny (Grigny 2) 5 000 5 000 0 7 500 X consultée
Longjumeau (Sud) 1 919 1 619 300 2 600 X consultée X
Massy (Grands Ensembles) 9 653 4 170 5 483 14 000 X consultée
Massy (ZUP de Villaine) 1 340 764 576 2 510 X consultée
Montgeron (Prairies de l'Oly) 3 000 2 000 1 000 4 500 X X
Palaiseau (Ecole Polytechnique) 2 000 500 1 500 3 000 X
Palaiseau (Nord) 1 850 620 1 230 3 000 X
Ris-Orangis (Le Plateau) 3 000 2 800 200 5 600 X X
Sainte-Genneviève-des-Bois (Les Aunettes) 1 806 1 806 0 2 600 X X consultée
291
Centre scientifique et technique Service géologique régional Île-de-France
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