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Ressources géothermiques du

département de l’Essonne (91)


Rapport détaillé
BRGM/RP-56966-FR
décembre 2008
Ressources géothermiques du
département de l’Essonne (91)
Rapport détaillé
BRGM/RP-56966-FR
décembre 2008
Étude réalisée dans le cadre des projets
de Service public du BRGM
M. Le Nir, S. Bézèlgues, C. Ranquet, A.L. Szymanski
G. Darricau, J. Lemale

Vérificateur : Approbateur :
Nom : Alain Desplan Nom : Max Le Nir

Date : Date :

Signature : Signature :

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique,


l’original signé est disponible aux Archives du BRGM.
Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

M 003 - AVRIL 05
Mots clés : Essonne, Géothermie, Pompes à chaleur, Sondes géothermiques, Potentiel
géothermique, Urbanisme, Chauffage urbain, Aquifères superficiels, Aquifères profonds.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Le Nir M., Bézelgues S., Ranquet C., Szymanski A.L., Darricau G., Lemale J. (2009) -
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91). Rapport détaillé. Rapport
BRGM/RP-56966-FR, 295 p., 189 fig., 7 ann.

© BRGM, 2009, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Synthèse

Le Conseil général de l’Essonne et le BRGM ont souhaité mener une évaluation du


potentiel géothermique en Essonne en fonction des projets d’urbanisme à venir sur le
territoire, pour promouvoir cette énergie, aider et informer les collectivités
essonniennes des techniques et des possibilités d’utilisation de la géothermie sur le
département de l’Essonne.

Le Conseil régional d’Île-de-France et l’ADEME ont souhaité être associés à cette


étude et à son financement. Le BRGM s’est porté maître d’ouvrage. Trois conventions
distinctes ont donc été signées :
- une convention entre le Conseil général de l’Essonne et le BRGM ;
- une convention entre le Conseil régional et le BRGM ;
- une convention entre l’ADEME et le BRGM.

Les délivrables du projet comprennent ce rapport qui fait la synthèse exhaustive de


l’étude réalisée et un rapport synthétique à destination des élus et des services
techniques des collectivités, qui servira de base à un document de communication
qu’établira le Conseil général.

Le potentiel géothermique des aquifères superficiels de l’Essonne est exploitable par


pompe à chaleur. Il concerne en Essonne, les aquifères superficiels de température
d’environ 12 °C, Oligocène, Éocène supérieur, Éocène moyen et inférieur et Crétacé
supérieur (Craie). Ce potentiel est globalement favorable sur l’ensemble de
département, à l’exception de deux zones au nord et au centre du département, où le
potentiel est faible. Le sud et l’ouest du département présentent des potentiels
géothermiques forts.

Le potentiel géothermique des aquifères profonds de l’Essonne est exploitable par


pompe à chaleur pour les aquifères les moins profonds de l’Albien (température 25 –
30 °C) / Néocomien / Barrémien (température 30 – 45 °C), et par échange direct de
chaleur pour les aquifères plus profonds et plus chauds du Dogger (température 65 –
77 °C) et du Trias (température 65 – 80 °C). Le potentiel de l’aquifère de l’Albien-
Néocomien-Barrémien est favorable dans les deux tiers est du département. Le
potentiel de l’aquifère Dogger est favorable dans la moitié est du département. Le
Trias, plus profond et plus chaud, reste inconnu sur le plan de l’exploitabilité.

Le croisement du potentiel géothermique de chaque aquifère avec les zones


urbanisables a permis d’obtenir le potentiel géothermique exploitable sur le
département de l’Essonne, étant entendu que la géothermie ne se développera que de
façon très marginale dans l’habitat ancien par difficulté d’adaptation de l’existant, ou en
milieu rural par manque de demande. Un regard particulier a été porté sur l’utilisation
de la géothermie en milieu rural pour des applications agricoles (serres).

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Les surfaces urbanisables à examiner ont été fournies par le Conseil général. Cela a
permis d’évaluer le nombre maximum d’équivalents logements de chacune de ces
surfaces pouvant être techniquement chauffés par géothermie.

La géothermie sur les aquifères superficiels de l’Essonne permettrait d’exploiter sur les
surfaces urbanisables, une puissance thermique de 1 500 MW, capable de fournir
2 700 MWh pour environ 65 % des logements potentiellement constructibles sur
l’ensemble des communes du département de l’Essonne. Les ressources
géothermiques sont excédentaires vis-à-vis des besoins pour 60 communes sur 180
ayant des projets d’urbanisation.

Ces puissances thermiques potentielles représentent une économie annuelle


d’émission de CO2 d’environ 510 000 tonnes par rapport à une solution gaz naturel
(GN).

Sous les aquifères superficiels, plusieurs aquifères profonds sont également


disponibles. Le coût d’accès à ces ressources profondes les réserve à des projets de
tailles importantes qui seuls pourront exploiter et rentabiliser le potentiel thermique d’un
captage.

À côté de cette évaluation générale du potentiel essonnien, dix fiches projets et six
possibilités de géothermie profonde au Dogger donnent des exemples de conditions
économiques de réalisation de chauffage par géothermie pour différentes situations
d’urbanisme. Une des fiches est dédiée à l’usage de la géothermie pour le chauffage
de serres.

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Sommaire

1. Principes généraux de la géothermie ...................................................................17

1.1. DIFFÉRENTS TYPES DE GÉOTHERMIE ........................................................17


1.1.1. Géothermie moyenne et haute énergie ....................................................17
1.1.2. Géothermie basse énergie .......................................................................17
1.1.3. Géothermie très basse énergie ................................................................18

1.2. DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES D’EXPLOITATION GÉOTHERMIQUE .......18


1.2.1. Échange direct de chaleur........................................................................18
1.2.2. Pompes à chaleur (PAC)..........................................................................22
1.2.3. Installations mixtes ...................................................................................26
1.2.4. Installations terminales de chauffage .......................................................29
1.2.5. Surveillance et maintenance des installations..........................................30

1.3. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ..................................................................30


1.3.1. L’énergie du sous- sol : une énergie renouvelable ...................................31
1.3.2. Émissions de CO2.....................................................................................31
1.3.3. Les opérations géothermiques avec pompe à chaleur .............................31
1.3.4. Les opérations géothermiques profondes ................................................34

1.4. DÉTERMINATION DU POTENTIEL GÉOTHERMIQUE ...................................35


1.4.1. Très basse énergie : aquifères superficiels (de 0 à 600 m)......................35
1.4.2. Basse énergie : aquifères profonds..........................................................38

1.5. PROCÉDURE TECHNIQUE DE LA MISE EN ŒUVRE ....................................39

1.6. AIDES ET CADRE ADMINISTRATIF DES OPÉRATIONS ...............................41


1.6.1. Mesures incitatives en Essonne ...............................................................41
1.6.2. ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) (particuliers) ................................45
1.6.3. Amortissement fiscal exceptionnel (entreprises) ......................................45
1.6.4. Contexte administratif de la géothermie ...................................................56

2. La géothermie en Essonne ....................................................................................67

2.1. RAPPEL DU CONTEXTE GÉOLOGIQUE.........................................................67


2.1.1. Coupe transversale du bassin de Paris....................................................67
2.1.2. Zones aquifères du bassin de Paris et de l’Essonne................................67

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2.2. OPÉRATIONS GÉOTHERMIQUES ET RÉSEAUX DE CHALEUR


EXISTANTS SUR LE DÉPARTEMENT ............................................................ 70
2.2.1. Opérations géothermiques....................................................................... 70
2.2.2. Recensement des réseaux de chaleur existants ..................................... 75

3. Potentiel géothermique des aquifères de l’Essonne ......................................... 79

3.1. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’OLIGOCÈNE.............................................. 79


3.1.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir .......................... 79
3.1.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines.................................. 85
3.1.3. Utilisation et contraintes ........................................................................... 86
3.1.4. Utilisation potentielle ................................................................................ 90

3.2. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’ÉOCÈNE SUPÉRIEUR.............................. 91


3.2.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir .......................... 91
3.2.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines.................................. 97
3.2.3. Utilisation et contraintes ........................................................................... 98
3.2.4. Utilisation potentielle ................................................................................ 99

3.3. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’ÉOCÈNE MOYEN ET INFÉRIEUR.......... 100


3.3.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir ........................ 101
3.3.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines................................ 108
3.3.3. Utilisation et contraintes ......................................................................... 109
3.3.4. Utilisation potentielle .............................................................................. 111

3.4. AQUIFÈRE DE LA CRAIE............................................................................... 111


3.4.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir ........................ 112
3.4.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines de l’Essonne .......... 118
3.4.3. Utilisation et contraintes ......................................................................... 118
3.4.4. Utilisation potentielle .............................................................................. 120

3.5. AQUIFÈRE DE L’ALBIEN ............................................................................... 121


3.5.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir ........................ 122
3.5.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines................................ 130
3.5.3. Utilisation et contraintes ......................................................................... 131
3.5.4. Utilisation potentielle .............................................................................. 133

3.6. AQUIFÈRE DU NÉOCOMIEN-BARRÉMIEN .................................................. 133


3.6.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir ........................ 134
3.6.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines................................ 141
3.6.3. Utilisation et contraintes ......................................................................... 142
3.6.4. Utilisation potentielle .............................................................................. 144

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3.7. AQUIFÈRE DU LUSITANIEN ..........................................................................144

3.8. AQUIFÈRE DU DOGGER ...............................................................................145


3.8.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir .........................146
3.8.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines de l’Essonne...........152
3.8.3. Utilisation et contraintes .........................................................................153
3.8.4. Utilisation potentielle...............................................................................155

3.9. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DU TRIAS .........................................................155

4. Synthèse de l’exploitabilité géothermique en Essonne...................................161

4.1. EXPLOITABILITÉ DES AQUIFÈRES SUPERFICIELS ...................................162


4.1.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Oligocène..........................................167
4.1.2. Potentiel exploitable de l’aquifère Éocène supérieur..............................172
4.1.3. Potentiel exploitable de l’aquifère Éocène moyen et inférieur................177
4.1.4. Potentiel exploitable de l’aquifère de la Craie ........................................182

4.2. EXPLOITABILITÉ DE L’ALBIEN ET DU NÉOCOMIEN...................................182


4.2.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Albien - Néocomien ..........................183

4.3. EXPLOITABILITÉ DE L’AQUIFÈRE DU DOGGER .........................................184


4.3.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Dogger ..............................................184

5. Étude de cas..........................................................................................................185

5.1. MÉTHODOLOGIE............................................................................................186
5.1.1. Phase de recensement ou d’évaluation des besoins (chauffage –
refroidissement – Eau Chaude Sanitaire)...............................................186
5.1.2. Phase de détermination des hypothèses des principaux paramètres
de la ressource .......................................................................................186
5.1.3. Phase d’analyse de l’adéquation besoins – ressource...........................187
5.1.4. Phase de détermination des principes sommaires de distribution et
d’émission (pour la/les solution(s) retenues) ..........................................187
5.1.5. Phase de définition du système de production.......................................187
5.1.6. Phase d’évaluation des investissements ................................................187
5.1.7. Phase d’évaluation des coûts d’exploitation...........................................188
5.1.8. Phase d’étude des premiers éléments économiques .............................188
5.1.9. Phase de synthèse – conclusion ............................................................188

5.2. ADÉQUATION ENTRE LA RESSOURCE ET LES BESOINS ........................188

5.3. PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS......................190

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5.4. ANALYSE DES PROJETS DANS LE DÉPARTEMENT 91 ............................ 192


5.4.1. Hypothèses de calcul ............................................................................. 192
5.4.2. Étude des dix cas................................................................................... 195
5.4.3. Tableaux récapitulatifs ........................................................................... 226
5.4.4. Réflexions sur les études de cas ........................................................... 231
5.4.5. Opérations potentielles réalisables au Dogger ...................................... 232

6. Conclusion............................................................................................................ 239

7. Bibliographie ........................................................................................................ 241

8. Lexique.................................................................................................................. 243

Liste des illustrations

Figure 1 : Principe de l’échange direct de chaleur - Source : d’après BRGM im@gé. .......... 19
Figure 2 : Dispositifs de pompage - Source : BRGM im@gé.................................................. 20
Figure 3 : Doublets géothermiques avec différentes technologies de forage - Source
BRGM im@gé. ........................................................................................................ 22
Figure 4 : Évolution du COP réel en fonction de la température d’évaporation (Te) et de
la température de condensation à la source chaude (Tc) . .................................... 23
Figure 5 : Schéma de fonctionnement d'une pompe à chaleur à compression (cas de la
production de chaleur) - Source : d’après BRGM in@gé. ...................................... 24
Figure 6 : Schéma d’installations avec capteurs verticaux. .................................................... 26
Figure 7 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible avec un puits de
production. .............................................................................................................. 28
Figure 8 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible avec deux puits
de production. ......................................................................................................... 28
Figure 9 : Schéma de principe du fonctionnement d'une thermofrigopompe. ........................ 29
Figure 10 : Émissions de CO2 évitées par la mise en œuvre d’une solution pompe à
chaleur sur nappe. .................................................................................................. 31
Figure 11 : Valeurs de réchauffement global pour les principaux fluides frigorigènes. ............ 32
Figure 12 : Schéma de principe environnemental de la PAC. .................................................. 32
Figure 13 : Comparatif environnemental de l’utilisation d’une PAC par rapport à une
solution classique.................................................................................................... 33
Figure 14 : Équivalences d’émissions de CO2 et de C. ............................................................ 34
Figure 15 : Besoins thermiques couverts par la géothermie..................................................... 40

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Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 16 : Aides financières FEDER. .......................................................................................43


Figure 17 : Aides financières accordées par la Région et l’ADEME – Géothermie
profonde...................................................................................................................48
Figure 18 : Aides financières accordées par la Région et l’ADEME – Géothermie de
surface .....................................................................................................................49
Figure 19 : Différentes configurations rencontrées et montant des indemnités
correspondantes pour l’exemple étudié. .................................................................55
Figure 20 : Exemple de fonctionnement de la procédure de couverture du risque
géologique. ..............................................................................................................55
Figure 21 : Récapitulatif des régimes réglementaires des forages. ..........................................65
Figure 22 : Schéma hydrogéologique du bassin de Paris. ........................................................67
Figure 23 : Lithostratigraphie simplifiée du Bassin parisien. .....................................................68
Figure 24 : Répartition géographique des masses d’eau souterraines en Île-de-France. ........69
Figure 25 : Répartition par aquifère des opérations existantes de géothermie en Essonne.....71
Figure 26 : Inventaire des exploitations géothermiques existantes en Essonne selon
l’aquifère et la technologie utilisée...........................................................................71
Figure 27 : Inventaire des exploitations géothermiques existantes en Essonne selon
l’aquifère exploitée et le type d’opération. ...............................................................72
Figure 28 : Répartition des sources d'énergie alimentant les réseaux de chaleur....................74
Figure 29 : Taux de couverture géothermique. .........................................................................74
Figure 30 : Quantités de CO2 évitées par an par les apports de la géothermie des quatre
opérations au Dogger en Essonne (91). .................................................................75
Figure 31 : Répartition des sources d’énergie sans géothermie (10 réseaux)..........................76
Figure 32 : Répartition des sources d’énergie avec la géothermie (14 réseaux). .....................76
Figure 33 : Caractéristiques des réseaux de chaleur localisés dans l'Essonne........................77
Figure 34 : Lithostratigraphie simplifiée de l’Oligocène dans l’Essonne. ................................79
Figure 35 : Isoprofondeurs du toit des Marnes vertes sur le département de l’Essonne. .........80
Figure 36 : Profondeur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne. .............82
Figure 37 : Transmissivité de la nappe de l’Oligocène et mesures ponctuelles de la
transmissivité sur le département de l’Essonne. .....................................................83
Figure 38 : Épaisseur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne................84
Figure 39 : Hydrochimie de la nappe de l’Oligocène et mesures ponctuelles de la dureté
issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne................................85
Figure 40 : Exploitabilité de la nappe de l’Oligocène à des fins géothermiques sur le
département de l’Essonne.......................................................................................86
Figure 41 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Oligocène sur
le département de l’Essonne. ..................................................................................87
Figure 42 : Caractéristiques des cinq opérations géothermiques exploitant la nappe de
l’Oligocène sur le département de l’Essonne. .........................................................87

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Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 43 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Oligocène sur le


département de l’Essonne. ..................................................................................... 88
Figure 44 : Emprise de la zone de répartition des eaux ZRE B1 – Nappe de Beauce sur
le département de l’Essonne. ................................................................................. 89
Figure 45 : Emprise du SAGE – Nappe de Beauce sur le département de l’Essonne. ............ 90
Figure 46 : Lithostratigraphie simplifiée de l’Éocène supérieur dans l’Essonne....................... 91
Figure 47 : Isoprofondeurs du mur de l’Éocène supérieur sur le département de
l’Essonne................................................................................................................. 92
Figure 48 : Profondeur de la nappe de l’Éocène supérieur sur le département de
l’Essonne................................................................................................................. 94
Figure 49 : Transmissivité de la nappe de l’Éocène supérieur et mesures ponctuelles de
la transmissivité sur le département de l’Essonne.................................................. 95
Figure 50 : Épaisseur de la nappe de l’Éocène supérieur sur le département de
l’Essonne................................................................................................................. 96
Figure 51 : Hydrochimie de la nappe de l’Éocène supérieur et mesures ponctuelles de la
dureté issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne. ................... 97
Figure 52 : Exploitabilité de la nappe de l’Éocène supérieur à des fins géothermiques sur
le département de l’Essonne. ................................................................................. 98
Figure 53 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Éocène Supérieur sur
le département de l’Essonne. ................................................................................. 99
Figure 54 : Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié. ......... 100
Figure 55 : Isoprofondeurs du toit du Lutétien (toit de l’Éocène moyen) sur le
département de l’Essonne. ................................................................................... 101
Figure 56 : Isoprofondeurs du mur du Sparnacien (mur de l’Éocène inférieur) sur le
département de l’Essonne. ................................................................................... 102
Figure 57 : Profondeur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur sur le département de
l’Essonne............................................................................................................... 104
Figure 58 : Transmissivité de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur et mesures
ponctuelles de la transmissivité sur le département de l’Essonne. ...................... 105
Figure 59 : Épaisseur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur sur le département de
l’Essonne............................................................................................................... 106
Figure 60 : Hydrochimie de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur et mesures
ponctuelles de la dureté issues de la banque ADES, sur le département de
l’Essonne............................................................................................................... 107
Figure 61 : Exploitabilité de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur à des fins
géothermiques sur le département de l’Essonne. ................................................ 108
Figure 62 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Éocène moyen
et inférieur sur le département de l’Essonne. ....................................................... 109
Figure 63 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe de l’Éocène
moyen et inférieur sur le département de l’Essonne (source Banque de
données du Sous-Sol)........................................................................................... 109

10 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 64 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Éocène moyen et


inférieur seul ou en association avec d’autres nappes (captages mixtes) sur le
département de l’Essonne.....................................................................................110
Figure 65 : Lithostratigraphie simplifiée du Crétacé supérieur dans l’Essonne. ....................111
Figure 66 : Isoprofondeurs du toit de la Craie sur le département de l’Essonne. ...................112
Figure 67 : Isoprofondeurs du mur du Crétacé supérieur sur le département de l’Essonne...113
Figure 68 : Profondeur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur sur le département de
l’Essonne. ..............................................................................................................114
Figure 69 : Transmissivité de la nappe du Crétacé supérieur et mesures ponctuelles de
la transmissivité sur le département de l’Essonne. ...............................................115
Figure 70 : Épaisseur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne..............116
Figure 71 : Hydrochimie de la nappe du Crétacé supérieur et mesures ponctuelles de la
dureté issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne...................117
Figure 72 : Exploitabilité de la nappe de la Craie à des fins géothermiques sur le
département de l’Essonne.....................................................................................118
Figure 73 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Oligocène sur
le département de l’Essonne. ................................................................................119
Figure 74 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe de la Craie
sur le département de l’Essonne (Banque de données du Sous-Sol). .................119
Figure 75 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de la Craie seule ou en
association avec d’autres nappes (captages mixtes) sur le département de
l’Essonne (issue de la base de données 2006).....................................................120
Figure 76 : Lithostratigraphie simplifiée du Crétacé inférieur dans l’Essonne. ......................121
Figure 77 : Isohypses du toit des sables de l’Albien sur le département de l’Essonne...........122
Figure 78 : Isohypses du mur de l’Albien sur le département de l’Essonne............................123
Figure 79 : Sables de l’Albien : relation entre les niveaux de sables (les formations semi-
perméables ou imperméables sont représentées en italique). .............................125
Figure 80 : Piézométrie de la nappe de l’Albien dans le département de l’Essonne ..............126
Figure 81 : Transmissivité de la nappe de l’Albien et mesures ponctuelles de la
transmissivité sur le département de l’Essonne ....................................................127
Figure 82 : Épaisseur cumulée des niveaux sableux dans l’Albien, dans le département
de l’Essonne ..........................................................................................................128
Figure 83 : Salinité de la nappe de l’Albien dans le département de l’Essonne......................129
Figure 84 : Courbes d’isotempérature de l’aquifère de l’Albien dans l’Essonne (91)..............130
Figure 85 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Albien sur le
département de l’Essonne.....................................................................................131
Figure 86 : Localisation du département de l’Essonne dans la Zone de Répartition des
Eaux B5 « Nappes de l’Albien et du Néocomien »................................................132
Figure 87 : Lithostratigraphie simplifiée du Néocomien-Barrémien dans l’Essonne. ............134
Figure 88 : Isohypses du toit des sables du Néocomien sur le département de l’Essonne ....135

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Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 89 : Isohypses du mur du Néocomien sur le département de l’Essonne..................... 135


Figure 90 : Piézométrie de la nappe du Néocomien dans le département de l’Essonne. ...... 137
Figure 91 : Transmissivité de la nappe du Néocomien sur le département de l’Essonne ...... 138
Figure 92 : Épaisseur cumulée des niveaux sableux dans le Néocomien-Barrémien, dans
le département de l’Essonne. ............................................................................... 139
Figure 93 : Salinité de la nappe du Néocomien-Barrémien dans le département de
l’Essonne............................................................................................................... 140
Figure 94 : Courbes d’isotempérature de l’aquifère du Néocomien dans l’Essonne (91)....... 141
Figure 95 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe du Néocomien sur
le département de l’Essonne. ............................................................................... 142
Figure 96 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe du
Néocomien sur le département de l’Essonne (Banque de données du Sous-
Sol). ....................................................................................................................... 142
Figure 97 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe du Néocomien-Barrémien
sur le département de l’Essonne (91) ................................................................... 143
Figure 98 : Caractéristiques des captages AEP exploitant la nappe du Néocomien-
Barrémien sur le département de l’Essonne (91). ................................................ 143
Figure 99 : Lithostratigraphie simplifiée du Lusitanien dans l’Essonne. ................................. 145
Figure 100 : Lithostratigraphie simplifiée du Dogger dans l’Essonne. ...................................... 146
Figure 101 : Isohypses du toit du Dogger sur le département de l’Essonne............................. 147
Figure 102 : Pression de gisement de la nappe du Dogger dans le département de
l’Essonne............................................................................................................... 148
Figure 103 : Transmissivité de la nappe du Dogger sur le département de l’Essonne............. 149
Figure 104 : Épaisseur productive cumulée du Dogger sur le département de l’Essonne. ...... 150
Figure 105 : Salinité de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne. .................... 151
Figure 106 : Teneurs en sulfures de la nappe du Dogger dans le département de
l’Essonne............................................................................................................... 151
Figure 107 : Températures de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne (91). .. 152
Figure 108 : Exploitabilité géothermique de la nappe du Dogger dans le département de
l’Essonne (91). ...................................................................................................... 153
Figure 109 : Caractéristiques des cinq opérations géothermiques exploitant la nappe du
Dogger dans le département de l'Essonne........................................................... 154
Figure 110 : Inventaire des ouvrages géothermiques en activité et hors service exploitant
la nappe du Dogger sur le département de l’Essonne.......................................... 154
Figure 111 : Lithostratigraphie simplifiée du Trias dans l’Essonne. .......................................... 156
Figure 112 : Potentiel cumulé du Trias sur le Bassin de Paris.................................................. 157
Figure 113 : Isohypses du toit du Trias sur le département de l’Essonne. ............................... 158
Figure 114 : Courbes isopaques du Trias sur le département de l’Essonne. ........................... 159

12 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 115 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique des aquifères superciels dans le


département de l’Essonne (91). ............................................................................162
Figure 116 : Potentiel des aquifères superficiels par commune. ...............................................167
Figure 117 : Potentiel de l'Oligocène par commune. .................................................................172
Figure 118 : Potentiel de l'Éocène supérieur par commune......................................................177
Figure 119 : Potentiel de l'Éocène moyen et inférieur par commune. .......................................181
Figure 120 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique de l'aquifère de l'Albien-Néocomien
dans le département de l’Essonne (91).................................................................182
Figure 121 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique de la nappe du Dogger dans le
département de l’Essonne (91). ............................................................................184
Figure 122 : Tableau récapitulatif des cas étudiés. ...................................................................185
Figure 123 : Récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages associés..............189
Figure 124 : Récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages associés en
fonction de la profondeur de la ressource. ............................................................190
Figure 125 : Caractéristiques et besoins du site 1.....................................................................196
Figure 126 : Caractéristiques des nappes au droit du site 1. ....................................................196
Figure 127 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 1. .......................................................196
Figure 128 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 1. ............................................197
Figure 129 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 1. ...................................197
Figure 130 : Rentabilité du projet du site 1. ...............................................................................198
Figure 131 : Caractéristiques et besoins du site 3.....................................................................199
Figure 132 : Caractéristiques des nappes au droit du site 3. ....................................................199
Figure 133 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 3. .......................................................199
Figure 134 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 3. ............................................200
Figure 135 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 3. ...................................200
Figure 136 : Rentabilité du projet du site 3. ...............................................................................200
Figure 137 : Débits nécessaires et nombre de sondes selon le type d’exploitation. .................201
Figure 138 : Caractéristiques et besoins du site 4.....................................................................202
Figure 139 : Caractéristiques des nappes au droit du site 4. ....................................................202
Figure 140 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 4. .......................................................202
Figure 141 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 4. ............................................203
Figure 142 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 4. ...................................203
Figure 143 : Rentabilité du projet du site 4. ...............................................................................204
Figure 144 : Schéma d’un mini réseau pour les logements individuels.....................................204
Figure 145 : Caractéristiques et besoins du site 5.....................................................................205
Figure 146 : Caractéristiques des nappes au droit du site 5. ....................................................205

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 13


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 147 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 5. ....................................................... 205


Figure 148 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 5............................................. 206
Figure 149 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 5.................................... 206
Figure 150 : Rentabilité du projet du site 5................................................................................ 207
Figure 151 : Caractéristiques et besoins du site 6. ................................................................... 208
Figure 152 : Caractéristiques des nappes au droit du site 6. .................................................... 208
Figure 153 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 6. ....................................................... 208
Figure 154 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 6............................................. 209
Figure 155 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 6.................................... 209
Figure 156 : Rentabilité du projet du site 6................................................................................ 210
Figure 157 : Caractéristiques et besoins du site 7. ................................................................... 211
Figure 158 : Caractéristiques des nappes au droit du site 7. .................................................... 211
Figure 159 : Principales configurations envisagées pour le site 7. ........................................... 212
Figure 160 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 7............................................. 212
Figure 161 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 7.................................... 213
Figure 162 : Rentabilité du projet du site 7................................................................................ 213
Figure 163 : Caractéristiques et besoins du site 8. ................................................................... 214
Figure 164 : Bilan énergétique et e nvironnemental pour le site 8............................................ 214
Figure 165 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 8.................................... 215
Figure 166 : Rentabilité du projet du site 8................................................................................ 215
Figure 167 : Aquifères exploitables pour l'exemple de serres agricoles. .................................. 216
Figure 168 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Éocène Supérieur et surfaces de
serres potentiellement couvertes. ......................................................................... 217
Figure 169 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Éocène Moyen et Inférieur et
surfaces de serres potentiellement couvertes. ..................................................... 217
Figure 170 : Schéma de principe du chauffage de serres agricoles par les aquifères
superficiels. ........................................................................................................... 218
Figure 171 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Albien-Néocomien et surfaces de
serres potentiellement couvertes. ......................................................................... 218
Figure 172 : Couverture géothermique par l’aquifère du Dogger et surfaces de serres
potentiellement couvertes. .................................................................................... 219
Figure 173 : Prix du MWh géothermique pour le Dogger selon la surface des serres (ha). ..... 219
Figure 174 : Caractéristiques et besoins du site 10. ................................................................. 221
Figure 175 : Caractéristiques des nappes au droit du site 10................................................... 221
Figure 176 : Caractéistiques des ouvrages pour le site 10. ...................................................... 221
Figure 177 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 10........................................... 222
Figure 178 : Bilan du coût des travaux géothermiques pour le site 10. .................................... 222

14 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 179 : Rentabilité du projet du site 10. .............................................................................222


Figure 180 : Caractéristiques et besoins du site 11...................................................................224
Figure 181 : Caractéristiques des nappes au droit du site 11. ..................................................224
Figure 182 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 11. .....................................................224
Figure 183 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 11. ..........................................225
Figure 184 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 11. .................................225
Figure 185 : Rentabilité du projet du site 11. .............................................................................225
Figure 186 : Synthèse des sites répertoriés dans l'Essonne.....................................................232
Figure 187 : Classement des opérations par critères. ...............................................................235
Figure 188 : Tableau d'analyse multicritères. ............................................................................236
Figure 189 : Études de préfaisabilité au Dogger. ......................................................................238

Liste des annexes

Annexe 1 : Cahier des Charges Étude de faisabilité Utilisation d’une pompe à chaleur sur
Nappe aquifère superciel Champ de sondes verticales........................................245
Annexe 2 : Cahier des charges Étude de faisabilité d’un réseau de chaleur géothermique
Opération type Dogger (Sud de Paris) ..................................................................251
Annexe 3 : PO FEDER « Compétitivité régionale et emploi » 2007-2013 - Axe 3 - fiche
action 1 ..................................................................................................................261
Annexe 4 : Procédure AQUAPAC ...........................................................................................269
Annexe 5 : Nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en
application des articles l. 214-1 à l. 214-3 du code de l'environnement (Titres 1
et 5)........................................................................................................................273
Annexe 6 : Bilan des opérations géothermiques réalisées au Dogger....................................279
Annexe 7 : Liste des sites répertoriés dans l’Essonne et leurs caractéristiques.....................287

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 15


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1. Principes généraux de la géothermie

La géothermie se définit comme l’exploitation de la chaleur stockée dans l’écorce


terrestre et ayant pour origine à la fois le refroidissement du noyau terrestre et surtout
la désintégration naturelle des éléments radioactifs contenus dans les roches
profondes1. L’énergie géothermique est présente partout à la surface du globe ; elle se
manifeste par le gradient géothermique (élévation de la température avec la
profondeur) qui est en moyenne de 3,3 °C par 100 m à l’échelle de la Terre… et du
Bassin parisien. Des variations locales de gradient géothermiques sont néanmoins
observées ; elles sont reliées à l’âge des formations géologiques et à leur composition.

L’énergie géothermique peut être utilisée pour le chauffage, la climatisation, ou la


production d’électricité par le biais de différentes technologies. La possibilité de mettre
en œuvre chacune de ces technologies dépend du contexte géologique et
hydrogéologique.

On distingue généralement : la géothermie très basse énergie, la géothermie basse


énergie, la géothermie moyenne énergie et la géothermie haute énergie.

1.1. DIFFÉRENTS TYPES DE GÉOTHERMIE

1.1.1. Géothermie moyenne et haute énergie

Ces types d’énergie géothermique correspondent à l’utilisation des ressources


thermiques (eau et vapeur) dont la température est comprise entre 90 et 150 °C
(moyenne énergie) ou supérieure à 150 °C (haute énergie). Ces ressources sont
utilisées directement ou indirectement pour la production d’électricité et sont localisées
à proximité des grands arcs volcaniques ou des zones à fort gradient thermique.

Du fait de son contexte géologique, l’Île-de-France en général et le département de


l’Essonne en particulier, ne sont pas concernés par ces types de géothermie, le
gradient géothermique y étant égal au gradient moyen soit 3,3 °C pour 100 m. En effet
pour ce gradient, il faut descendre au-delà de 3 000 m de profondeur pour espérer
atteindre une température de 100 °C.

1.1.2. Géothermie basse énergie

La géothermie basse énergie correspond à l’utilisation des ressources thermiques dont


la température est comprise entre 30 et 90 °C. Ces ressources sont exploitables de
plusieurs manières, en fonction de la température de la ressource : soit par échange
direct de chaleur, soit par l’intermédiaire d’une Pompe A Chaleur (PAC).

1
Varet J., 1982 – Géothermie basse énergie : usage direct de la chaleur. Masson.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 17


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Ce type d’énergie géothermique est surtout localisé dans les bassins sédimentaires
tels le bassin parisien ou le bassin aquitain, en présence d’un aquifère offrant une
perméabilité satisfaisante et une température acceptable.

Dans l’Essonne, ces températures peuvent être atteintes à partir de 900 m de


profondeur. On y trouve les aquifères du Néocomien-Barrémien pour l’extrême nord-
est du département, du Lusitanien exploitable dans le nord-est du département, et du
Dogger, exploitable dans le nord et la partie est du département. Le Trias, plus profond
et plus chaud, reste inconnu sur le plan de l’exploitabilité.

1.1.3. Géothermie très basse énergie

La géothermie très basse énergie correspond à l’utilisation des ressources thermiques


dont la température est inférieure à 30 °C. À cette température, la ressource ne peut
généralement pas être exploitée par un simple échangeur de chaleur, et nécessite
donc la mise en place d’une pompe à chaleur (PAC) (cf. § 1.2.2.) qui prélève l’énergie
de la source de chaleur à basse température (roche, nappe aquifère) pour augmenter
la température d’un fluide secondaire jusqu’à une température compatible avec
l’usage.

La ressource géothermique de très basse énergie correspond à l’énergie naturellement


présente dans le proche sous-sol, ou dans les aquifères peu profonds. Elle est
fréquemment exploitée en Île-de-France, particulièrement bien pourvue en nappes
aquifères à faible profondeur.

En Essonne, cette ressource géothermique concerne les aquifères superficiels :,


Oligocène, Éocène supérieur, Éocène moyen et inférieur, Crétacé supérieur (Craie) et
Albien.

1.2. DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES D’EXPLOITATION GÉOTHERMIQUE

Selon la température de la ressource et l’existence ou pas d’un aquifère au droit du site


visé, plusieurs technologies d’exploitation sont envisageables : les technologies par
échange de chaleur direct ou assistées par PAC par prélèvement sur nappes ou par
échange sur sous-sol.

Pour les dispositifs équipés de PAC, selon les besoins, il est possible de fournir du
chaud, du froid ou les deux alternativement ou simultanément.

Enfin, quelle que soit la technologie utilisée pour produire de la chaleur ou du


rafraîchissement, les dispositifs terminaux doivent être compatibles avec le niveau de
température de la chaleur fournie.

1.2.1. Échange direct de chaleur

Les installations fonctionnant par échange direct de chaleur utilisent les eaux
géothermales et s’intéressent donc aux nappes d’eau souterraine dont la température

18 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

est naturellement élevée (géothermie basse énergie). En Île-de-France, c’est le cas


des installations qui exploitent les eaux de l’aquifère dit du Dogger.

Figure 1 : Principe de l’échange direct de chaleur - Source : d’après BRGM im@gé.

L’eau géothermale est prélevée dans l’aquifère au niveau d’un forage de prélèvement
ou puits de production, puis elle circule jusqu’à un échangeur de chaleur qui permet
de transférer la chaleur depuis l’eau prélevée vers le « circuit géothermique ». L’eau
géothermale refroidie est ensuite renvoyée dans l’aquifère d’origine par le biais d’un
second forage dit puits d’injection.

Le chemin suivi par l’eau géothermale depuis son prélèvement jusqu'à sa réinjection
constitue la « boucle géothermale ». Ce fonctionnement comprenant un puits de
prélèvement et un puits d’injection est appelé « doublet géothermique ».

Le « circuit géothermique » correspond au réseau de distribution de la chaleur ; il


permet l’approvisionnement en chaleur des utilisateurs.

Les installations de ce type nécessitent donc la création de forages. Ceux-ci doivent


être réalisés selon les règles de l’art (norme AFNOR expérimentale NF X10-999 et
fascicule FD X10-980), afin d’assurer une durée de vie correcte à l’installation et
d’éviter tout risque de dégradation de la ressource en eau souterraine.

Dispositif de pompage

Pour fonctionner, ce type d’installation géothermique doit bénéficier d’un débit d'eau
régulier et suffisant. Dans certains cas, si la pression de l’eau contenue dans le
réservoir est supérieure à la pression atmosphérique, le débit est artésien et peut se
suffire à lui-même. Dans le cas contraire, pour exploiter un débit supérieur au débit
artésien, il est alors nécessaire d’avoir recours à un dispositif de pompage.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 19


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les pompes comportent toutes une partie hydraulique immergée descendue en


profondeur (de 100 à 400 m de profondeur selon le rabattement appliqué à la nappe)
et un moteur. On distingue généralement trois types de pompes selon l’emplacement
du moteur :
- pompes immergées : le moteur est immergé sous le dispositif hydraulique ;
- pompes à arbre long : le moteur est placé en surface ;
- turbopompe : ce système fonctionne grâce à une circulation d'eau géothermale
surpressée en surface, il présente un rendement inférieur aux deux autres types de
pompes mais une durée de vie supérieure aux pompes immergées.

Figure 2 : Dispositifs de pompage - Source : BRGM im@gé.

La colonne d’exhaure amène ensuite l’eau de la pompe à la surface du sol où elle est
reprise par d’autres canalisations jusqu’à l’échangeur de chaleur. Les pompes
immergées sont largement utilisées dans le Bassin parisien pour pomper la nappe du
Dogger. Elles permettent d'obtenir des débits importants supérieurs à 300 m3/h.

Les échangeurs de chaleur

Dans le cas d’une installation géothermique de basse énergie, un échangeur de


chaleur est placé entre la « boucle géothermale » et le « circuit géothermique » de
distribution de chaleur. L’eau chaude issue de l’aquifère, chargée de sels minéraux,
circule alors uniquement dans la « boucle géothermale ». Les eaux géothermales étant
généralement corrosives, ce fonctionnement permet d’éviter la corrosion du réseau de
chaleur. Les échangeurs peuvent être de types différents : échangeurs multitubulaires,

20 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

échangeurs spirales, échangeurs à plaques. Les échangeurs à plaques, plus


performants et plus commodes pour la maintenance, sont les plus utilisés.

La performance d'un échangeur placé dans une installation de géothermie est


caractérisée par l'écart entre les températures à l'entrée de la boucle géothermale (Te)
et à la sortie du circuit géothermique (Td) (cf. Figure 1). Cet écart appelé
« pincement », doit être aussi faible que possible (de l'ordre de 2 °C).

Les échangeurs à plaques sont constitués de plaques de faible épaisseur, assemblées


verticalement les unes à la suite des autres. Les espaces entre les plaques sont
alternativement traversés par le circuit primaire (eau géothermale) et par le circuit
secondaire (circuit géothermique). Ces échangeurs permettent d’avoir une surface
d'échange importante pour un espace réduit. Ils peuvent être agrandis en ajoutant le
nombre de plaques nécessaires. Les matériaux utilisés dans les échangeurs doivent
pouvoir résister à la corrosion inhérente à la majorité des fluides géothermaux. Ils
peuvent être constitués en acier revêtu, en acier inoxydable ou en titane. Ce dernier
matériau s'est révélé particulièrement adapté aux exigences d'exploitation du fluide du
Dogger du Bassin parisien chargé notamment en sulfures.

Réinjection

Pour des raisons de protection quantitative de la ressource en eau souterraine, il est


recommandé de pratiquer la réinjection de l’eau géothermale refroidie (à la
température Ts) dans l’aquifère d’origine. Cette technique permet de maintenir les
pressions au sein du réservoir aquifère. Aussi, les dispositifs de pompage sans
réinjection ne seront pas évoqués dans le présent rapport.

Sur le plan thermique, ce dispositif entraîne la création d’une zone froide d’extension
progressivement croissante autour du forage d’injection. Le doublet doit donc être
dimensionné de façon à ce que le front froid n’atteigne pas le puits de production avant
amortissement de celui-ci (20 à 30 ans) et ne perturbe pas les exploitations voisines. Il
s’agit de gérer durablement la ressource et son exploitation.

Le dimensionnement de ces dispositifs est basé sur une bonne connaissance du


contexte hydrogéologique. Le risque de recyclage thermique, la distance à respecter
entre les puits (de production, d’injection et d’autres usages) et le temps de percée
thermique du doublet (temps nécessaire à la contamination thermique du puits de
production par l’eau injectée dans le puits d’injection) doivent être évalués lors de
l’étude de dimensionnement des installations.

Ces considérations spatiales, associées à l’obligation de respect des périmètres de


protection autour des puits de prélèvement et de réinjection, peuvent avoir des impacts
fonciers importants, qui ne sont pas toujours acceptables, surtout en contexte urbain.
Dans de telles situations, le recours à des technologies de forage particulières, comme
les forages inclinés ou déviés, peut pallier au manque d’espace disponible en surface.
En effet, ceux-ci permettent un écartement important entre les puits de production et
d’injection, tout en limitant l’impact foncier en surface.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 21


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les forages déviés ne sont envisageables que pour les aquifères profonds comme le
Dogger. Pour les aquifères supérieurs, la déviation ne conduirait pas à un écartement
suffisant des points de prélèvement et de réinjection.

Figure 3 : Doublets géothermiques avec différentes technologies de forage -


Source BRGM im@gé.

Dans le cas où l’aquifère pourrait présenter des eaux de qualité suffisante pour être
une ressource en eau potable (cas de l’aquifère de l’Albien, classé réserve stratégique
d’eau potable pour l’Île-de-France) il est possible d’envisager un système de pompage
géothermique en doublet fonctionnant toute l’année et couplé à un système
d’Alimentation en Eau Potable (AEP) utilisé seulement en cas de nécessité (réserve de
secours). Des mesures de précaution seront alors nécessaires.

1.2.2. Pompes à chaleur (PAC)

Si la température naturelle de la ressource en eau souterraine n'est pas suffisamment


élevée pour mettre en pratique l’échange direct de chaleur, le recours aux pompes à
chaleur permet malgré tout de produire de la chaleur et/ou de la fraîcheur.

Une pompe à chaleur est un système thermodynamique qui fonctionne entre deux
sources : une source froide et une source chaude. Le principe consiste à prélever des
calories à basse température dans un milieu (source froide) et de les transférer à plus
haute température dans un autre (source chaude). Ce transfert se fait via un fluide
caloporteur ou fluide frigorigène qui présente un point d’ébullition à basse température.
Le fluide circule en circuit fermé, et le transfert de chaleur de la source froide vers la
source chaude ne peut se réaliser que s’il y a apport extérieur d’énergie1
(compresseur). Dans un fonctionnement classique en mode chauffage, la source froide
correspond au milieu extérieur (nappe aquifère, sous-sol) et la source chaude
correspond au bâtiment cible à chauffer.

1
ADEME, ARENE, BRGM, EDF, 2008 – Guide technique – Pompe à chaleur géothermique sur aquifère –
Conception et mise en œuvre.

22 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Une pompe à chaleur est caractérisée par son COefficient de Performance, COP, qui
est le rapport entre l’énergie récupérée et l’énergie dépensée sous forme mécanique.
L’énergie mécanique est généralement apportée par un compresseur entraîné par un
moteur électrique. Les autres constituants de la PAC sont un échangeur côté source
froide dénommé « évaporateur » et un échangeur côté source chaude nommé
« condenseur ». Dans la pratique, du fait de la difficulté d’évoluer selon le cycle
théorique de Carnot et des rendements des équipements du système (moteurs,
échangeurs, pertes de charges des circuits frigorifiques…), le COP réel est affecté d’un
coefficient de 0,4 à 0,7. Le COP sera d’autant plus élevé que l’écart de température
entre la source et le milieu à chauffer sera faible.

La performance du système est fonction à la fois de la température où l’on prélève les


calories (source froide) et du milieu où on transfert la chaleur (source chaude).

Figure 4 : Évolution du COP réel en fonction de la température d’évaporation (Te)


et de la température de condensation à la source chaude (Tc).

Il existe aujourd’hui deux grandes familles de pompes à chaleur selon la nature de


l’énergie apportée au système :
- les pompes à chaleur à compression (énergie mécanique) ;
- les pompes à chaleur à absorption (énergie thermique) largement moins diffusées.

PAC à compression

Dans le cas d’une PAC à compression, l’apport d’énergie se fait sous forme de travail
mécanique (cf. Figure 5). La chaleur est prélevée à la source froide (aquifère, sous-sol)
par le fluide frigorigène au niveau de l’« évaporateur » (1). Le fluide réchauffé passe à

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 23


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

l’état de vapeur à haute température. La vapeur est dirigée vers le « compresseur » (2)
qui la comprime et augmente sa pression. La vapeur haute pression et haute
température est alors dirigée vers le « condenseur » (3). En se condensant, la vapeur
transmet sa chaleur à la source chaude (milieu à chauffer), ce qui a pour effet de
diminuer sa température et le fluide passe à l’état liquide. Le liquide à haute pression et
basse température redescend à basse pression via un « détendeur » (4) avant d’être
réintroduit dans la boucle.

Figure 5 : Schéma de fonctionnement d'une pompe à chaleur à compression


(cas de la production de chaleur) - Source : d’après BRGM in@gé.

Ce système fonctionne grâce à un apport extérieur d’énergie mécanique : le


compresseur est entraîné par un moteur électrique.

PAC à absorption

La PAC à absorption se distingue de la PAC à compression par le fait que l’énergie


apportée au système est de l’énergie thermique. Ce système présente l’avantage de
pouvoir produire de la chaleur ou du froid sans avoir de pièces en mouvement.
Généralement, les PAC à absorption sont utilisées pour la production de froid. Le
principe de fonctionnement général de la PAC à absorption est le même que celui de la
PAC à compression sauf que la chaleur est produite par une réaction exothermique
différente : absorption de vapeur dans une solution frigorigène au lieu de compression
de vapeur. Le COP fourni par une PAC à absorption est nettement inférieur à celui des
PAC à compression. Cette technologie est peu utilisée pour la géothermie en France.

Selon la nature de la source froide, milieu de prélèvement des calories, il est


également possible de distinguer deux types de PAC:

24 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- PAC sur aquifère : la source froide correspond à l’eau d’une nappe souterraine ;
- PAC sur le sous-sol : la source froide correspond au sous-sol lui-même
indépendamment de la présence d’un aquifère. Le prélèvement de calories se fait
par échange.

Applications

• PAC sur aquifère

Le principe des pompes à chaleur sur nappe repose sur le prélèvement et le transfert
des calories contenues dans les eaux souterraines. Il existe donc une infrastructure
souterraine destinée à assurer le flux d’eau depuis la nappe jusqu’à son point de rejet,
en passant par la PAC.

Le principe de fonctionnement est le même que dans le cas des échanges directs de
chaleurs, mais ici, la boucle est complétée par la PAC :
- prélèvement d’eau souterraine ;
Boucle géothermale - production de chaleur au niveau de la PAC ;
- réinjection dans l’aquifère d’origine.

Le dispositif de doublet géothermique est conservé, et les mêmes précautions de


dimensionnement et de réalisation doivent être prises (éviter les interférences
hydrauliques et thermiques entre puits d’injections et puits de production et entre
doublet géothermiques et forages environnants, réalisation des forages conformément
aux règles de l’art…).

• PAC sur le sous-sol

Dans ce cas, l’énergie du sous-sol est directement exploitée et non la chaleur de l’eau
d’un aquifère. Les PAC sur sol sont préférentiellement adaptées aux zones
dépourvues de nappe d’eau souterraine exploitable. Il existe deux types de capteurs,
les sondes verticales et les capteurs horizontaux.

Sondes verticales ou géothermiques

Les sondes géothermiques correspondent à des capteurs géothermiques verticaux qui


descendent à une profondeur généralement inférieure à 100 m, mais qui pourrait être
supérieure. Elles sont également appelées « géosondes » ou « sondes sèches ». Elles
présentent l’avantage d’avoir une faible emprise foncière et sont donc adaptées aux
projets où la surface disponible est limitée.

La sonde correspond à deux tubes en U en matériau synthétique placés dans le


forage. Le contact entre ce capteur et le sous-sol se fait par l’intermédiaire d’un
mélange de ciment et de bentonite. Le système est parcouru par un liquide antigel qui
est ensuite mené à la PAC en surface (cf. Figure 6).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 25


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Champ de sondes

Figure 6 : Schéma d’installations avec capteurs verticaux.

La capacité de prélèvement de chaleur dépend du contexte géologique et de la nature


des roches traversées (conductivité thermiques…). Elle est de l’ordre de 50 W/m.
Pour assurer des puissances comparables à celles prélevées sur aquifère, il est
nécessaire d’utiliser plusieurs sondes dont l’implantation doit respecter certaines
dispositions. On constitue alors un « champ de sondes ».

Capteurs horizontaux

Les capteurs horizontaux permettent d’exploiter la chaleur géothermique à très faible


profondeur. Ces capteurs sont organisés en réseau de tubes horizontaux installés en
boucles et enterrés à une profondeur allant de 60 cm à 1,20 m qui vont permettre le
prélèvement de l’énergie contenue dans le proche sous-sol.

Dans les tubes, un fluide circule en circuit fermé et, selon la technologie employée, il
peut s’agir, soit d'eau additionnée d'antigel (dans ce cas les tubes sont en
polyéthylène), soit du fluide frigorigène qui circule également dans la PAC.

Généralement, la surface de terrain à mobiliser pour installer le capteur doit


correspondre à 1,5 à 2 fois la surface habitable à chauffer. Ces conditions de surface
ne sont pas toujours envisageables, d’autant plus dans un contexte à forte pression
foncière comme le contexte francilien. Cette technique est généralement réservée aux
pavillons individuels disposant d’un terrain suffisant.

1.2.3. Installations mixtes

Pompe à chaleur réversible

Il est également possible d’utiliser des installations mixtes, PAC réversibles, qui
assurent la production de chaleur en hiver et la production de froid en été. Pour ce

26 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

faire, il convient d’inverser le sens de circulation du fluide frigorigène dans la PAC


grâce à une vanne.

La chaleur est prélevée au milieu intérieur (source froide) et rejetée dans le milieu
extérieur (source chaude). Dans les mêmes conditions qu’une PAC classique, les PAC
réversibles pourront utiliser soit la chaleur du sous-sol, soit la chaleur d’une nappe
d’eau souterraine.

Notons que dans certaines configurations il est possible de faire du rafraîchissement


direct (free cooling) sans utiliser la PAC.

Pour les dispositifs sur nappe souterraine qui fonctionnent en doublet, il existe deux
configurations possibles :
- un seul puits de production : seul le puits de production est équipé d’une pompe
d’exhaure. Le fluide réinjecté en été est plus chaud que la température normale de
l’aquifère, et le fluide réinjecté en hiver est plus froid (cf. Figure 7). Il faudra
néanmoins tenir compte de l’hydrodynamisme de la nappe pour l’implantation des
forages ;
- deux puits de production qui fonctionnent alternativement. L’été, l’eau est
prélevée dans le puits dit « froid » et l’eau réchauffée après passage dans le
système de refroidissement est réinjectée dans le puits « chaud ». En hiver, le sens
de circulation dans la boucle géothermale est inversé. L’eau de chauffage est
prélevée au puits « chaud » et l’eau refroidie est réinjectée dans le puits « froid ».
Un tel système s’avèrera très efficace lorsque l’écoulement de la nappe est faible ou
nul car on observera la formation d’une bulle chaude et froide respectivement au
droit des puits « chaud » et « froid », augmentant la performance du système au
cours du temps (cf. Figure 8).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 27


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 7 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible


avec un puits de production.

Figure 8 : Schéma de principe du fonctionnement de la PAC réversible


avec deux puits de production.

28 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Thermofrigopompe

Une pompe à chaleur produit simultanément du chaud et du froid. Certains bâtiments


du tertiaire ont des besoins de froid et de chaud toute l’année (cliniques,
hypermarchés…).

Le principe de la thermofrigopompe est de satisfaire les besoins de chaleur et du froid


par deux réseaux distinctifs (cf. Figure 9).

Figure 9 : Schéma de principe du fonctionnement d'une thermofrigopompe.

1.2.4. Installations terminales de chauffage

Quelle que soit la technologie utilisée pour émettre de la chaleur ou du froid, un


système terminal est nécessaire pour chauffer ou climatiser un bâtiment.

L’efficacité d’un système géothermique est conditionné par les températures aller et
retour des émetteurs de chauffage. Le dispositif sera d’autant plus performant que les
températures de ces émetteurs seront basses.

On distingue généralement deux modes d’émission de chaleur ou de froid : le mode


hydraulique ou aéraulique.

Émission en mode hydraulique

Ces technologies se basent sur la circulation d’un fluide (chaud ou froid) pour satisfaire
les besoins. On distingue :
- radiateurs à eau : ils sont généralement caractérisés par leur température aller
retour pour la température extérieure la plus basse (exemple : aller 90 °C – retour

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 29


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

90 °C) Pour être compatible avec une ressource géothermique (limité à 55 °C pour
les systèmes avec PAC), il est nécessaire de mettre en place des émetteurs de
grande surface. Les radiateurs ne permettent pas d’envisager la réversibilité ;
- planchers chauffants : ils sont bien adaptés à un chauffage par PAC du fait de leur
grande surface d’émission. Ces planchers peuvent être réversibles si l’on prend les
précautions nécessaires notamment en terme de condensation sur le plancher lors
du refroidissement l’été ;
- plafonds rayonnants hydrauliques : ils sont bien adaptés à un système de
climatisation associé à une PAC du fait de leur grande surface d’émission, et aussi
pour les parties de bâtiment ayant surtout des besoins de rafraîchissement.

Émission en mode aéraulique

Le mode aéraulique permet l’émission de chaleur ou de froid par air raccordé à un


circuit d'eau chauffée ou rafraîchie par PAC.

Le système le plus couramment utilisé est le ventilo-convecteur. Certaines


techniques émergentes comme les plafonds diffusants ou poreux sont performantes
mais leurs coûts demeurent à l’heure actuelle très élevés.

Les inconvénients souvent attachés à ce mode d’émission sont, en cas de défaut de


dimensionnement : courants d’air, niveau sonore, sensations de trop chaud ou trop
froid.

1.2.5. Surveillance et maintenance des installations

Toute installation géothermique requiert une maintenance tant préventive que curative
pour contribuer à :
- la fiabilité du fonctionnement et la continuité de service ;
- la performance énergétique.

Le maître d’ouvrage doit souscrire à un contrat d’entretien couvrant l’intégralité des


installations de forage et de génie climatique.

1.3. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX

La géothermie (envisagée ici sous la forme de l’exploitation d’un aquifère) constitue


une énergie renouvelable, la valorisation de l’énergie du sous-sol pouvant se faire de
manière directe ou indirecte (pompe à chaleur).

Elle permet de limiter les dégagements de CO2 ainsi que la contribution de ce dernier
aux phénomènes des pluies acides (émissions de SO2 et NOx) du fait de l’absence (ou
tout au moins de la limitation) du recours aux énergies fossiles.

30 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1.3.1. L’énergie du sous-sol : une énergie renouvelable

Le sol se recharge thermiquement de manière continue par la circulation d’eau de la


nappe, les apports solaires (pour la partie supérieure) et, en cas d’exploitation
thermique alternée (chauffage/climatisation), quand la chaleur prélevée en période de
chauffage est compensée par la chaleur réinjectée en mode rafraîchissement/
climatisation.

Dans le cas d’une utilisation exclusive de chaud, ou dans le cas d’une utilisation
chaud/froid déséquilibrée sur le plan du bilan thermique pluriannuel, la nappe peut
également être rechargée thermiquement volontairement par l’énergie solaire (via des
capteurs solaires sur les toits des bâtiments à chauffer), pour limiter l’impact thermique
en aval hydraulique de l’installation. Le gradient géothermique ne suffit pas en effet à
assurer cette recharge.

1.3.2. Émissions de CO2

La réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue aujourd’hui une


préoccupation principale au niveau mondial. La France, co-signataire du protocole de
Kyoto entré en vigueur en janvier 2005, s’est engagée à stabiliser les émissions en
2010 au niveau de celles de 1990.

Par ailleurs, la France, dans le cadre de son plan Climat, s’est engagée à diviser par 4
ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

1.3.3. Les opérations géothermiques avec pompe à chaleur

Une note de cadrage diffusée par l’ADEME et EDF le 14 janvier 2005 permet de
spécifier par usage le dégagement de CO2 pour un kilowattheure électrique.

Sur le critère d’émission de gaz à effet de serre, les solutions utilisant l’énergie
électrique sont plus favorables que celles utilisant des énergies fossiles (pétrole,
gaz…).

Taux d’émission

Les chiffres retenus pour définir les émissions de CO2 évitées par la mise en œuvre
d’une solution pompe à chaleur sur nappe sont les suivants (Figure 10) :

Gaz 205 g CO2 / kWh d’énergie finale (PCS) (1)


Électricité (2)
- Chauffage 180 g CO2 / kWh d’énergie finale
- Climatisation 40 g CO2 / kWh d’énergie finale
(1) 1 MWh PCI = 1 MWh PCS x 0,9 – (2) Source ADEME

Figure 10 : Émissions de CO2 évitées par la mise en œuvre d’une solution


pompe à chaleur sur nappe.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 31


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Impact des fluides frigorigènes

Les fluides frigorigènes utilisés dans les PAC sont des composés chimiques pouvant
générer un effet de serre très supérieur au gaz carbonique, s’ils sont libérés
accidentellement dans l’atmosphère.

Leurs incidences sur l’effet de serre se mesurent par rapport à celui du CO2 et sont
désignées par leur pouvoir de réchauffement global PRG ou GWP, présentés pour
différents fluides dans la Figure 11.

Les valeurs de réchauffement global ou GWP pour les principaux fluides frigorigènes
sont :

R410a R407c R134a


GWP en kg éq.CO2 1 730 1 530 1 300
Figure 11 : Valeurs de réchauffement global pour les principaux fluides frigorigènes.

Cette incidence est estimée à partir de la quantité de fluides frigorigènes susceptibles


d’être rejetée dans l’atmosphère suivant le schéma de principe de la Figure 12.

Taux de Taux annuel


récupération du Machine thermodynamique de fuite du
fluide en fin de vie fluide
Effet direct (fluide frigorigène) Effet direct

Consommation d’électricité
(émission de gaz à effet de serre)
Effet indirect
Figure 12 : Schéma de principe environnemental de la PAC.

Exemple de calcul

L’installation de la solution PAC sur nappe comprend deux machines utilisant le fluide
frigorigène R134a et d’une charge en fluide par machine de 67 kg.

Le taux d’émission applicable pour ce fluide est de 1,3 tonne équivalent CO2 / kg de
fluides.

Le taux de fuite pris en compte forfaitairement est de 3 % / an (compensé par la


recharge lors des opérations de maintenance).

32 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La quantité de fluide récupérée après une période de 20 ans est supposée de 80 %,


soit :
[3 % + (1 – 80 %)/20] = 4 %

Le rejet annuel d’une machine exprimée en tonnes équivalent CO2 est donc de :
67 kg x 1,3 t CO2 / kg x 4 % = 3,48 t CO2 arrondi à 3,5 t CO2

Ce rejet annuel s’élève à 4,6 t CO2 dans le cas de l’utilisation du fluide R410a, qui est le
plus pénalisant pour l’environnement (taux d’émission de 1,73 tonnes équivalent
CO2/kg de fluides).

À partir des consommations électriques prévisionnelles, la contribution des fluides


frigorigènes à l’effet de serre peut être convertie en taux de dégagement de CO2
exprimé en g CO2 / kWh de consommations du système de production.

Le tableau suivant traduit le comparatif environnemental de l’utilisation d’une PAC par


rapport à une solution classique.

Solutions
Chaufferie gaz et groupe
PAC sur nappe
froid
Charge en fluide / machine 67 kg 67 kg
Nombre de machines 1 2
Charge totale en fluide 67 kg 134 kg
Rejet annuel en CO2 lié au
3,5 Téq CO2 7 Téq CO2
fluide
Consommations électriques
57 776 kWh 150 567 MWh
des compresseurs
Consommations de gaz
406 444 kWh PCS
naturel
Rejet annuel en CO2 lié aux
85,6 Téq CO2 19 Téq CO2
consommations d’énergie
Rejet annuel en CO2 total 89 Téq CO2 26 Téq CO2
Figure 13 : Comparatif environnemental de l’utilisation d’une PAC
par rapport à une solution classique.

Par rapport à la solution chaufferie gaz + groupe froid, la solution pompe à chaleur sur
nappe permet d’éviter le rejet d’environ :
- 63 tonnes de CO2 par an, soit un gain de 70 % ;
- 53 kg de NOx par an, soit un gain de 67 %.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 33


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1.3.4. Les opérations géothermiques profondes

Le tableau ci-dessous précise, pour chacune des énergies, les équivalences


d’émissions de CO2 et de Carbone (C).

Énergie CO2 (en kg / MWh) C (en kg / MWh)


Gaz (PCI) (*) 200 54,55
Fioul lourd 280 76,36
Fioul domestique 270 73,64
Charbon 350 5,45
Electricité – usage hivers 380 103,65
Electricité – usage permanent 90 24,55
1
Géothermie profonde 3 à 40 0,8 à 10
Bois 27 7,00
Figure 14 : Équivalences d’émissions de CO2 et de C.

En ce qui concerne la cogénération, il est constaté, en moyenne, les ratios suivants :


- turbine à gaz : 150 kg / MWh chaleur de CO2 ;
- moteur à gaz : 130 kg / MWh chaleur de CO2.

Exemple de calcul

Caractéristiques de l’opération géothermique :


- un ensemble de 5 000 équivalents logements (50 % d’Eau Chaude Sanitaire
collective, 65 % de panneaux de sol), dont les besoins thermiques (56 850 MWh )
sont assurés à l’origine par une chaufferie Gaz Naturel ;
- une ressource géothermale de 75 °C en tête de puits et un débit de 250 m3/h
(consommations électriques de 2 170 MWh) ;
- un taux de couverture de la géothermie égal à 76 %, l’appoint étant assuré par une
chaudière Gaz Naturel.

Par rapport à la solution chaufferie gaz, la solution géothermie au Dogger permet


d’éviter le rejet d’environ :
- 15 740 tonnes de CO2 par an, soit un gain de 75 % ;
- 3 100 tonnes de C par an, soit un gain de 73 %.

1
Géothermie par échange de chaleur directe, sans pompe à chaleur

34 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1.4. DÉTERMINATION DU POTENTIEL GÉOTHERMIQUE

L'évaluation du potentiel géothermique d’une zone géographique vise à délimiter les


zones les plus favorables au développement d’installations géothermiques à partir
d’une analyse multicritères. Les critères permettant d’évaluer ce potentiel sont
différents selon le type de géothermie attendu : basse ou très basse énergie dans le
cas de l’Essonne.

1.4.1. Très basse énergie : aquifères superficiels (de 0 à 600 m)

Les aquifères superficiels, dont la profondeur est comprise entre 0 et 600 m, sont
habituellement exploités par des installations géothermiques de très basse énergie
associées à une PAC. Ainsi, la définition des paramètres du potentiel géothermique de
ces aquifères s’appuiera sur la méthodologie détaillée dans le Guide d’aide à la
décision pour l’installation de pompes à chaleur sur nappe en Île-de-France1.

Le potentiel géothermique de chaque aquifère est obtenu par croisement


géographique de quatre critères, en affectant à chacun d’eux un coefficient de
pondération. Les critères retenus sont l’épaisseur saturée de l’aquifère, la
transmissivité de l’aquifère, la profondeur de la nappe, et l’hydrochimie des eaux
souterraines :
- l’épaisseur de l’aquifère et sa transmissivité sont retenus pour leur représentativité
des débits potentiellement exploitables. Il s’agit de critères de rendement de
l’exploitation ;
- le critère profondeur de la nappe est retenu pour rendre compte de l’accessibilité de
la ressource en eau souterraine. Il s’agit d’un critère d’investissement et de coût
d’exploitation qui intervient au niveau du coût de foration, du coût d’équipement
(type de pompe), du coût de fonctionnement (électricité pour faire fonctionner la
pompe) ;
- l’hydrochimie des eaux souterraine est retenue car elle conditionne les équipements
à mettre en place en fonction du pouvoir corrosif de l’eau. Il s’agit d’un critère
d’investissement et de coût d’exploitation qui intervient au niveau du coût
d’équipement (type de matériaux à utiliser pour éviter les problèmes de corrosion,
de colmatage et d’encroûtement).

Sur les aquifères superficiels, il a été remarqué1, par l’intermédiaire d’une étude
statistique, qu’au-delà de 10 m de profondeur, et quelle que soit la profondeur jusqu’à
100 m, les températures sont comprises entre 10,5 et 13 °C. Il a donc été admis que la
température moyenne est de l’ordre de 12 °C de façon constante et qu’elle ne
constitue pas un critère de sélection pour les aquifères situés entre 0 et 100 m.

1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h.t.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 35


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Avertissement concernant la lecture des cartes : la notion d’exploitabilité très faible


sur une zone déterminée ne signifie pas que la réalisation d’un forage ayant pour cible
l’aquifère considéré conduira à un débit nul. Il est possible d’obtenir de faibles débits
(entre 1 et 5 m3/h) qui seront peut-être suffisants pour des projets de taille individuelle.
Il s’agira alors d’étudier les autres critères qui n’influent pas sur la productivité de
l’aquifère mais plutôt sur le coût du projet, comme la profondeur de l’aquifère (coût
d’investissement) et l’hydrochimie (coût d’investissement et d’exploitation).

De plus, les cartes proviennent d’études préexistantes et ont été réalisées à l’échelle
1/500 000 pour couvrir la région Île-de-France. Le présent rapport présente des
agrandissements de ces cartes à l’échelle du département de l’Essonne, qui peuvent
donner une fausse impression de détail. L’attention du lecteur est donc attirée sur le
fait de considérer les limites de plages colorées sur les cartes non pas comme des
frontières précises, mais comme des plages affectées d’un certain pourcentage
d’erreur. Tout projet de géothermie devra faire l’objet d’une étude faisabilité détaillée
avant le lancement de sa réalisation, qui permettra de déterminer les caractéristiques
du sous-sol au droit du projet.

Transmissivité et épaisseur de la nappe

Le débit d’exploitation d’un aquifère est d’autant plus élevé que sa perméabilité1 et son
épaisseur sont élevées. Or le produit de la perméabilité par l’épaisseur de l’aquifère
correspond au paramètre « transmissivité T » de l’aquifère : T = Ke, mesurée en m²/s.

La connaissance de la répartition de l’épaisseur et de la transmissivité d’un aquifère


permet donc d’appréhender la productivité potentielle de celui-ci.

L’épaisseur de la nappe est retenue dans le calcul de l’exploitabilité de l’aquifère par


trois classes successives de la façon suivante :
- épaisseur comprise entre 0 et 5 m : intérêt nul à faible ;
- épaisseur comprise entre 5 et 20 m : intérêt moyen ;
- épaisseur supérieure à 20 m : intérêt fort.

La transmissivité est retenue dans le calcul de l’exploitabilité de l’aquifère par trois


classes successives de la façon suivante :
- transmissivité comprise entre 10-5 et 10-3 m²/s : intérêt nul à faible ;
- transmissivité comprise entre 10-3 et 10-2 m²/s : intérêt moyen ;
- transmissivité supérieure à 10-2 m²/s : intérêt fort

Pour chacun des aquifères superficiels seront présentées une carte de l’épaisseur de
la nappe et une carte des transmissivités sur le département de l’Essonne basée sur
les données exploitées dans le Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes

1
Lexique p. 243

36 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

à chaleur sur nappe en Île-de-France et sur les valeurs obtenues à partir de l’étude des
forages répertoriés en BSS (Banque de données du Sous-Sol) autour des dix
localisations retenues pour les dix études de cas.

Profondeur de la nappe

La profondeur du toit de la surface piézométrique, ou profondeur de la nappe,


correspond à la différence entre le niveau de la surface topographique et le niveau
d’eau mesurée dans l’aquifère considéré. Dans le cadre d’un projet d’installation
géothermique, la profondeur de la nappe et l’épaisseur exploitable de celle-ci
détermine le coût du forage à réaliser pour capter l’aquifère au droit du site potentiel
d’exploitation.

Pour chacun des aquifères superficiels sera présentée une carte de la profondeur de la
nappe, pour le département de l’Essonne, basée sur les données exploitées dans le
Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à chaleur sur nappe en Île-de-
France.

Hydrochimie de la nappe

Dans le cadre d’un projet d’installation géothermique, les paramètres de qualité de


l’eau à prendre en compte sont relatifs au pouvoir corrosif ou incrustant de l’eau des
aquifères exploités. En effet, les coûts de maintenance et d’entretien des matériels
d’exploitation sont étroitement liés aux propriétés chimiques de l’eau utilisée. Les
paramètres à contrôler sont :
- le Titre Hydrotimétrique (dureté de l’eau, °F) : indique le pouvoir incrustant de l’eau
c’est-à-dire la capacité des carbonates à précipiter et à former des dépôts ;
- les concentrations en Calcium, Sulfates et Magnésium qui témoignent également de
la capacité, pour les fluides exploités, à générer des dépôts ;
- la concentration en Chlorures qui indique le pouvoir corrosif de l’eau, c’est-à-dire sa
capacité à altérer les métaux et notamment les aciers inoxydables.

L’hydrochimie de la nappe a été intégrée au calcul de l’exploitabilité de la nappe de la


façon suivante :
- eau peu à moyennement minéralisée et titre hydrotimétrique inférieur à 22 °F :
intérêt fort ;
- eau moyennement à fortement minéralisée et titre hydrotimétrique compris entre 22
et 32 °F : intérêt moyen ;
- eau fortement minéralisée et titre hydrotimétrique supérieur à 32 °F : intérêt faible à
nul.

Pour chacun des aquifères superficiels sera présentée une carte de la répartition de la
minéralisation des eaux souterraines du département de l’Essonne basée sur les
données exploitées dans le Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe en Île-de-France. Les données locales de la dureté issues de la

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 37


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

banque nationale des données sur l’eau souterraine ADES1 seront également
indiquées sur ces cartes.

1.4.2. Basse énergie : aquifères profonds

Pour les aquifères plus profonds comme l’Albien-Néocomien et le Dogger, les


paramètres définissant le potentiel géothermique peuvent être légèrement différents de
ce qui a été présenté précédemment.

Piézométrie2

Les aquifères profonds de l’Albien, du Néocomien, du Dogger et du Trias sont captifs :


ils sont contenus entre deux couches strictement imperméables et sont en charge. Les
débits des nappes sont artésiens en Île-de-France ce qui signifie qu’en tout point de la
nappe, la pression exercée par la nappe d’eau sur la couverture imperméable de
l’aquifère est supérieure à la pression atmosphérique.

Pour chacun des aquifères profonds, une carte de la piézométrie de la nappe sera
présentée avec les données existantes lorsque cela est possible.

Température

• Nappes de l’Albien et du Néocomien

La température rencontrée dans les eaux des aquifères de l’Albien et du Néocomien


détermine le type d’installation géothermique à mettre en place. Dans les zones où la
température est trop faible (< 30 °C ou < 60 °C selon le type d’émetteur de chaleur), un
système associé à une PAC sur nappe sera nécessaire. Dans les zones où la
température est élevée (> 60 °C), les systèmes de PAC pour la climatisation se
révèleront peu efficaces, et des systèmes d’échange direct pourront être utilisés.

Ainsi, afin d’appréhender l’utilisation adéquate et efficace de ces aquifères, sera


présentée une carte de la température de l’eau de nappe lorsque les données sont
disponibles, sur le département de l’Essonne.

• Nappes du Dogger et du Trias

Les températures rencontrées dans le Dogger en Île-de-France peuvent présenter de


fortes variations, entre 55 et 80 °C. Pour le Trias, les températures sont plus élevées,
sans toutefois dépasser les 100 °C en Essonne. D’une manière générale les eaux à
cette température ne sont utilisables que pour des systèmes de chauffage par échange
direct. La température détermine alors la puissance énergétique qui pourra être
soutirée à l’aquifère souterrain et conditionne ainsi l’efficacité de l’installation

1
http://www.ades.eaufrance.fr/
2
Lexique p. 243

38 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

géothermique. Il s’agit d’un critère de rendement d’exploitation important pour le


dimensionnement des installations.

Pour chacun des aquifères profonds sera présentée une carte de la température de
l’eau de nappe lorsque les données sont disponibles, sur le département de l’Essonne.

1.5. PROCÉDURE TECHNIQUE DE LA MISE EN ŒUVRE

La validation d’un projet d’exploitation géothermique nécessite, en plus des études de


conception nécessaires à tout projet, une approche spécifique de la connaissance de
la ressource énergétique qui sera sollicitée. Les principales étapes de la mise en
œuvre de solutions géothermiques sont les suivantes :
- analyse du potentiel géothermique local ;
- détermination des besoins énergétiques associés au projet :
· définition du régime prévisionnel d’exploitation : eau chaude sanitaire et/ou
chauffage et/ou climatisation,
· détermination de la puissance maximale appelée et de la puissance utile en
fonction de la température extérieure,
· dans le cas d’une réhabilitation du réseau thermique d’un bâtiment existant :
recueil de données relatives aux caractéristiques thermiques du réseau de
distribution de chaleur existant ;
- analyse de l’adéquation besoin/ressource : confrontation du besoin énergétique du
projet avec le potentiel géothermique local.

Il s’agit de définir des solutions de références, c'est-à-dire, d’identifier les ressources


mobilisables en termes de débit et température pour satisfaire aux besoins thermiques
du projet et d’y associer des choix technologiques.

Dans l’analyse de l’adéquation besoin/ressource, il n’est pas toujours pertinent de


chercher à couvrir la totalité des besoins avec la solution géothermique. Généralement,
avec 50 % de la puissance maxi appelée, on peut couvrir plus de 80 % des besoins
(Figure 15).

L’analyse du fonctionnement dynamique du bâtiment et des systèmes peut mettre en


évidence des fluctuations importantes d’appel de puissance sur de faibles parts du
temps de fonctionnement qui pourront être couvertes par des installations d’appoint.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 39


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Puissance
nécessaire (kw)
Pmax

Besoins couverts par


géothermie =
>80%*besoins totaux
Pmax/2

P fournie par
géothermie
(50%*Pmax)

ECS
365 jours
Période de chauffe

Figure 15 : Besoins thermiques couverts par la géothermie.

• Étude de préfaisabilité du projet

Il s’agit d’affiner la démarche d’identification préalable de la ressource en intégrant les


solutions de référence (choix technologiques, nombre et dimensionnement préalable
des ouvrages, positionnement prévisionnel des ouvrages en fonction des contraintes
du site).

Elle doit également permettre d’affiner le dimensionnement des installations en tenant


compte des contraintes d’exploitation : contraintes foncières, risque de recyclage
thermique, risque d’impacts sur les usages existants, chimie du fluide géothermal
prélevé dans le milieu (contrainte vis-à-vis du choix des matériaux et équipements).

À ce stade également, un programme de surveillance et de maintenance des


installations doit être proposé pour chaque solution de référence.

Une première approche réglementaire peut également être réalisée à ce niveau afin de
définir les documents administratifs à préparer.

• Analyse économique et environnementale de chaque solution de référence

L’analyse économique permet de définir les enveloppes budgétaires intégrant les coûts
d’investissement et de fonctionnement.

L’analyse environnementale permet d’établir un bilan comparatif vis-à-vis de solutions


énergétiques à énergie fossile des rejets de CO2 dans l’atmosphère et des économies
d’énergies.

40 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Ces deux analyses permettent de justifier la solution géothermique et participeront à la


détermination des subventions à attendre.

Mis à part l’analyse préalable du potentiel géothermique local, ces différentes étapes
requièrent l’intervention d’un bureau d’études spécialisé.

• Cahier des charges d’une étude de faisabilité

Des exemples de cahier des charges d’une étude de faisabilité sont présentés en
annexes de ce rapport :
- cahier des charges pour l’utilisation d’une pompe à chaleur (Annexe 1) :
· sur nappe (aquifère superficiel),
· associée à un champ de sondes ;
- cahier des charges pour un réseau géothermique (opération type Dogger sud
parisien) (Annexe 2).

• Procédures de garantie

On distingue plusieurs types de garanties, qui sont détaillées dans le chapitre 1.6 de
ce rapport (Cadre administratif pour la mise en œuvre de solutions géothermiques) :
- les pompes à chaleur sur aquifère, qui sont concernées par la procédure
Aquapac :
- les forages profonds, pour lesquels il existe :
· une garantie court terme,
· une garantie long terme.

1.6. AIDES ET CADRE ADMINISTRATIF DES OPÉRATIONS

La prise de conscience des risques de pollution et de dégradation de l’environnement


par le biais des émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation du prix des
hydrocarbures conduit progressivement à la mise en place de nouveaux objectifs
énergétiques, tant au niveau européen, que national ou local (objectifs de maîtrise de
la consommation, de sécurisation de l’approvisionnement et de réduction des
émissions de CO2). Elle incite le développement de solutions énergétiques durables
des points de vue environnementaux et économiques telles que la géothermie,
s’appuyant sur des mesures incitatives particulières. Par ailleurs, ce développement se
fait dans un cadre réglementaire adapté garant du respect des règles fondamentales
de préservation de la ressource et de gestion de ses usages.

1.6.1. Mesures incitatives en Essonne

Les aides financières disponibles pour les projets de géothermie en Essonne, sont
multiples :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 41


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- des aides aux travaux par l’Europe via le FEDER, pour les maîtres d’ouvrage
publics et privés ;
- des aides de l’État :
· un crédit d’impôt, pour les particuliers,
· des subventions de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), pour les travaux des
particuliers,
· un amortissement fiscal exceptionnel, pour les investissements des entreprises,
· des certificats d’économie d’énergie, aux vendeurs d’énergie,
· l’instauration d’une garantie du risque géologique sous deux formes différentes
suivant la profondeur des ouvrages, gérée par le Comité AQUAPAC (ADEME,
BRGM, EDF, SAF-environnement) pour les opérations de moins de 200 m de
profondeur, et gérée par la SAF-Environnement au-delà de 200 m de profondeur ;
- des aides aux études et aux travaux de la région Île-de-France et de l’ADEME,
distinguant les projets collectifs et les projets des particuliers ;
- des aides du Conseil général de l’Essonne, dans le cadre du dispositif Énergie
Essonne, menée avec la CCI et l’ADEME.

L’EUROPE

Le rôle du FEDER (Fond européen de développement régional) est de promouvoir


l’investissement et de contribuer à réduire les déséquilibres entre les régions de l’Union
européenne. La recherche, l’innovation, les questions environnementales et la
prévention des risques représentent les domaines prioritaires pour les financements
FEDER. Chaque région a son propre programme opérationnel (PO FEDER), qui définit
les priorités financées par le fonds européen pour la nouvelle programmation 2007-
2013.

En Île-de-France, 151 millions d’euros permettront de développer quatre axes visant à


pallier les problèmes économiques, sociaux et environnementaux dans les zones
urbaines en difficulté :
- Axe 1 : Appel à projets intégrés pour développer les zones urbaines les plus en
difficulté ;
- Axe 2 : Favoriser l'innovation et la compétitivité du tissu économique francilien ;
- Axe 3 : Agir pour l’environnement et le développement durable de la région ;
- Axe 4 : Programme interrégional Plan-Seine pour la prévention des risques
inondation et une meilleure gestion des usages et des ressources naturelles du
fleuve.

Ces axes sont présentés dans le PO FEDER « Compétitivité régionale et emploi »


2007-2013 adopté par la Commission européenne le 21 décembre 2007. Ils se
déclinent en différentes fiches action décrivant les critères d’éligibilité des projets et les
démarches à suivre. Les opérations de géothermie, s’inscrivent dans le cadre de la
fiche action 1 de l’axe 3 fournie en Annexe 3.

42 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les opérations de géothermie concernées sont :


- la réalisation de nouveaux forages ;
- la réhabilitation de forages existants dégradés ;
- l’extension de réseaux de chaleur alimentés par la géothermie ;
- les systèmes thermodynamiques géothermiques (utilisant des pompes à chaleur).

Les bénéficiaires potentiels des aides FEDER sont les maîtres d’ouvrage publics et
privés. Le guichet instructeur des demandes de subvention est la préfecture de
département.

Les taux d’aides sont récapitulés dans la Figure 16 et détaillés dans la fiche action
(Annexe 3).

Aides maximales Conditions


Type d'opération
(mode de calcul et plafonds) particulières
Etudes de faisabilité
Géothermie de surface 50 % avec plafond d'assiette de Plafonnement des aides
75 000 € publiques (ADEME +
Géothermie profonde 51 % avec plafond d'assiette de Région + FEDER) à
300 000 € 70 %
Travaux
Un puits 5 € par MWh/an
Réhabilitation
Deux puits 10 € par MWh/an Cf. Fiche action en
Doublet et centrale
Annexe 3
Opération nouvelle 10 € par MWh/an
géothermique
Ensemble du
10 € par MWh/an
réseau de chaleur
Extension de réseau géothermique
10 € par MWh/an

Figure 16 : Aides financières FEDER.

Compléments d’informations : http://www.europeidf.fr/

L’ÉTAT

• Crédit d’impôt (Particuliers)

La loi de finances pour 2005 a créé un crédit d'impôt dédié au développement durable
et aux économies d'énergie. Destinée à renforcer le caractère incitatif du dispositif
fiscal en faveur des équipements de l'habitation principale, cette mesure est désormais
ciblée sur les équipements les plus performants au plan énergétique ainsi que sur les
équipements utilisant les énergies renouvelables. Cette mesure a pour vocation une
diffusion large des équipements énergétiques durables afin de contribuer à l'atteinte
des objectifs ambitieux de la France en matière d'économies d'énergie et d'énergies

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 43


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

renouvelables. Elle s'inscrit dans la stratégie mise en place pour réduire d'un facteur 4
nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

Cette procédure ne concerne que les particuliers et s’applique à l’acquisition


d'équipements dans des habitations principales neuves ou anciennes.

Le crédit d’impôt porte sur les coûts des équipements dont la finalité est la production
de chaleur (pompes à chaleur, échangeurs, pompes de circulation…). Son taux est fixé
chaque année par la loi de finances.

Les listes précises de ces équipements figurent dans les arrêtés du 9 février 2005 et
du 12 décembre 2005. Elles ont été modifiées par l'arrêté du 13 novembre 2007.

Sont concernées :
- l'intégration à un logement neuf ou l'acquisition de pompes à chaleur dont la finalité
essentielle est la production de chaleur : Pompes à chaleur géothermiques et
pompes à chaleur air/eau (COP1 ≥ 3,3) et Pompes à chaleur air/air (COP ≥ 3,3).
Pour les dépenses effectuées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2009, le
taux du crédit d'impôt est de 50 % ;
- cas particuliers : certains raccordements aux réseaux de chaleur : le coût des
équipements de raccordement à un réseau de chaleur est pris en charge lorsque ce
réseau est alimenté, soit majoritairement par des énergies renouvelables, soit par
une installation de chauffage performante utilisant la technique de la cogénération.
Les dépenses doivent avoir été payées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre
2009. Le taux du crédit d'impôt est de 25 %.

En cas d'aide publique supplémentaire pour l'acquisition de l'équipement (conseil


régional, conseil général, ANAH…) le calcul du crédit d'impôt se fait sur les dépenses
d'acquisition des équipements, déductions faites des aides publiques, selon les
modalités définies dans l'instruction fiscale.

Pour un même contribuable et une même habitation, le montant des dépenses ouvrant
droit au crédit d'impôt ne peut excéder la somme de 8 000 € pour une personne seule.
Il peut être majoré en fonction de la situation familiale (par exemple, il est porté à
16 000 € pour un couple sans enfant). Pour connaître ses droits au crédit d'impôt, il est
conseillé de se reporter aux dispositions figurant à l'article 83 de la loi de finances pour
2006.

En 2009, les critères d’attribution du crédit d’impôt doivent changer, mais les évolutions
ne sont pas connues à ce jour.

Compléments d’informations :
- www.impots.gouv.fr (page sur le crédit d'impôt) ;

1
COP : Coefficient de performance énergétique d'une pompe à chaleur. Voir lexique p. 243.

44 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- article 90 de la loi de finances 2005 ;


- article 83 de la loi de finances pour 2006 ;
- instructions fiscales 5B-26-05, 5B-17-06 et 5B-17-07 ;
- arrêtés du 9 février 2005, 12 décembre 2005 et du 13 novembre 2007 pris pour
l'application des articles 200 quater et 200 quater A du code général des impôts
relatifs aux dépenses d'équipements de l'habitation principale et modifiant l'annexe
IV à ce code (liste des équipements bénéficiant du crédit d'impôt).

1.6.2. ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) (particuliers)

Par le biais des délégations locales en DDE ou des collectivités délégataires de


compétence, l'ANAH attribue des subventions aux propriétaires, qui réalisent des
travaux pour améliorer le confort dans les logements qu'ils occupent ou qu’ils louent ou
envisagent de louer à titre de résidence principale. Ces aides portent notamment sur
les travaux favorisant le développement durable, et en particulier, sur l’installation de
systèmes de chauffage utilisant des énergies nouvelles ou renouvelables telles que la
géothermie. Le montant des subventions attribuées par l’ANAH varie en fonction du
niveau de ressources des propriétaires occupants et en fonction des engagements
souscrits par les propriétaires bailleurs.
Compléments d’informations : http://www.anah.fr/

1.6.3. Amortissement fiscal exceptionnel (entreprises)

Cette aide concerne toute entreprise souhaitant s'équiper en matériel pour la maîtrise
de l'énergie (matériels destinés à économiser l'énergie et équipements de production
d'énergies renouvelables). Peuvent bénéficier d’un amortissement exceptionnel sur
douze mois à compter de leur mise en service, les grandes catégories de matériels
acquis ou fabriqués avant le 1er janvier 2009 dont :
- les matériels de récupération de chaleur produite par les pompes à chaleur ;
- les matériels de captage et d'utilisation de sources d'énergie géothermique ;
- les matériels utilisant un procédé à haut rendement énergétique pour le chauffage et
le conditionnement des bâtiments tels que les systèmes de pompes à chaleurs
géothermales ou air/eau.

La liste complète des matériels éligibles est reprise à l’article 2 de l’annexe IV du Code
général des impôts.

• Certificats d’économie d’énergie (producteurs d’énergie)

Le principe des certificats d'économie d'énergie repose sur une obligation de


réalisation d'économies d'énergie imposée par les Pouvoirs publics sur une période
donnée aux producteurs d'énergie (électricité, gaz, chaleur, froid et fioul domestique)
comme EDF, Gaz de France, les réseaux de chaleur tels CPCU.

Pour s’acquitter de cette obligation, les vendeurs disposent de trois voies possibles :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 45


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- investir sur leur propre patrimoine ;


- inciter, par de la sensibilisation ou l’octroi d’aides financières (prime pour
l'acquisition d'un équipement, aides aux travaux, service de préfinancement,
diagnostic gratuit), les clients (particuliers, petites entreprises, collectivités
locales…) à réaliser des investissements d’économie d’énergie ;
- acheter des certificats d’économie d’énergie auprès d’autres acteurs (dits éligibles).

Compléments d’informations :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/developp/econo/f1e_eco.htm

LA RÉGION ET L’ADEME

• Aides aux organismes publics

La région Île-de-France, en partenariat avec l’ADEME, apporte son soutien financier


aux études et projets intégrés dans une démarche locale, patrimoniale, territoriale de
maîtrise de l'énergie et de développement des énergies renouvelables portés par les
organismes éligibles ci-dessous :
- les collectivités territoriales, les EPCI et les syndicats mixtes ;
- les syndicats mixtes de production de chaleur ;
- les syndicats de traitement de déchets et de boues de STEP ;
- les établissements publics, les entreprises publiques ;
- les SEM de construction, d’aménagement et de services ;
- les bailleurs sociaux publics ou privés (OPHLM, SAHLM, coopératives HLM) ;
- associations à but non lucratif, syndicats, syndicats de copropriété, fondations ;
- hôpitaux publics ;
- l'aide de la Région complète celle prévue par l'ADEME dans le cadre du contrat de
projet État-Région (ligne énergie).

Les aides concernent :


- les études de faisabilité de raccordement au réseau géothermique et de pompes à
chaleur géothermales ;
- les études de faisabilité préalables à la réalisation de nouveaux forages
géothermiques et la réhabilitation de puits,
- les travaux de raccordement au réseau géothermique et d’installation de pompes à
chaleur géothermales ;
- les travaux liés à la réalisation de nouveaux forages, à la réhabilitation de puits et au
développement de réseaux de chaleur.

Les aides à l’investissement risquent d’évoluer dans le cadre du Fonds Chaleur


qui doit être mis en place au premier trimestre 2009.

46 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les études doivent être réalisées conformément au cahier des charges ADEME /
Région (cf. Annexe 1 et Annexe 2).

La mise en œuvre d'équipements utilisant des énergies renouvelables pour l’obtention


des aides à l’ADEME impose un niveau de performance énergétique minimum des
bâtiments :
- pour tous les bâtiments existants est exigée une analyse énergétique des
consommations définissant le ou les programmes de travaux pour améliorer la
performance du bâtiment (dont les équipements utilisant les EnR) ;
- pour les bâtiments neufs l’exigence sera d’avoir un coefficient Cep1 au moins
inférieur à 0,8*min (Cep max, Cep réf).

La Figure 17 récapitule le mode de calcul des aides accordées par la Région et


l’ADEME pour les opérations de géothermie profonde (> 200 m).

Pour les études et travaux sur des ouvrages géothermiques neufs ou existants, les
subventions régionales s’inscrivent dans le cadre du plan de relance de la géothermie
profonde en Ile de France (délibération CR 37-08 votée le 17 avril 2008). Les aides
sont rapportées au MWh géothermal/an produit en sortie de l'échangeur de la boucle
géothermale et sont plafonnées.

Pour les extensions de réseau de chaleur, les subventions du Conseil régional d’Île-de-
France s’inscrivent dans le cadre de la délibération n° CR 44-06 votée le 22 mai 2006.
Dans ce cadre, les entreprises privées ne sont éligibles aux aides régionales relatives
à la géothermie que si la puissance installée est de 4 MW minimum.

La Figure 18 présente les taux de subventions accordées par la Région et l’ADEME


pour les opérations de géothermie peu profonde (< 200 m). En ce qui concerne les
aides régionales, les différents taux d’aide sont fixés par la délibération CR 44-06.

Concernant les dossiers présentés par des entreprises du secteur privé, seules les
installations d’une puissance supérieure à 4 MW sont éligibles.

1
Voir lexique p. 243

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 47


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Région : aides maximales ADEME : aides maximales


Type d'opération Conditions particulières
(mode de calcul et plafonds) (mode de calcul et plafonds)

Etudes de faisabilité

Réalisation de nouveaux forages Aide ADEME : le cahier


géothermiques des charges doit être
40 % du montant HT 25 % du montant HT validé par l’ADEME et le
Réhabilitation des doublets montant de l’étude est
existants plafonné à 300 k€
Extension de réseau de chaleur -
Collectivité & entreprises privées 25 % - 40 % du montant HT 25 % du montant HT
(P> 4 MW)
Extension de réseau
géothermique 50 % du montant HT
Entreprises privées (P< 4 MW)

Travaux

Doublet et 32 € par MWh géothermique/an.


centrale Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles et
Opération géothermique à 1 400 k€. Adhésion de l'opération au
nouvelle au fonds de garantie
Dogger géothermie
Réseau de 32 € par MWh géothermique/an.
chaleur Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles.

Engagement du Maître
16 € par MWh géothermique/an.
d’Ouvrage à ne pas
Un puits Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles et
solliciter la garantie « long
à 600 k€ (ADEME) et à 700 k€ (CR IDF)
terme »
Réhabilitation
(Dogger)
Deux puits / 32 € par MWh géothermique/an. Adhésion de l'opération au
passage de Aide limitée à 20 % du montant de l'assiette des dépenses éligibles et fonds de garantie
doublet à triplet à 1 200 € (ADEME) et à 1 400 k€ (CR IDF) géothermie

Installations de surface permettant


d’améliorer la valorisation de 32 € par MWh géothermique complémentaire/an.
l’énergie géothermale Aide limitée à 30 % du montant de l’investissement.
(notamment les PAC)

Opération visant à exploiter 20 % du montant HT des travaux éligibles à hauteur maximum de


d’autres horizons géologiques l’assiette ci-dessous.
(Albien, Lusitanien, Néocomien) Assiette pour un puits : (3 000 k€/1 700 m) x Profondeur du forage
Stockage d’énergie dans des Adhésion au fonds de
20 % du montant HT des travaux éligibles
aquifères profonds garantie
Aides entrant dans le cadre de L'énergie distribuée aux
la délibération CR 44-06 : abonnés est bien d'origine
- Opération ponctuelle (hors géothermique.
plan géothermie) : 150 €/t Aide accordée au maître
carbone évité. 20 €/MWh EnR ou fatale d'ouvrage pour lui
Extension de réseau - Plan géothermie : supplémentaire injecté dans le permettre de diminuer le
géothermique réseau. coût du raccordement à la
- 350 €/t carbone évité pour
Aide limitée à 30 % du coût de charge des nouveaux
le raccordement d’un
l’extension. abonnés
bâtiment existant
REGION : pour les
- 30 % du montant HT du
entreprises, la puissance
raccordement pour des
installée doit être de 4
bâtiments neufs
MW minimum
Extension de réseau
32 €/MWh géothermal injecté sur le
géothermique
réseau pour les réseaux
géothermiques. Aide limitée à 30 %
Entreprises privées
de du coût de l’extension.
(P< 4MW)
Mission d’Assistance à Maîtrise Jusqu’à 30 % du coût de la 30 % du coût de la mission limité à
d'ouvrage mission limité à 100 000 € 100 000 €

Figure 17 : Aides financières accordées par la Région et l’ADEME – Géothermie profonde.

48 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Région : aides maximales ADEME : aides maximales


Type d'opération (mode de calcul et plafonds) (mode de calcul et plafonds)
Etudes de faisabilité
Etude ponctuelle : 25 % du
Raccordement au réseau montant HT
25 % du montant HT
géothermique Étude pour plusieurs bâtiments :
40 % du montant HT
Pompes à chaleur
40 % du montant HT 25 % du montant HT
géothermales
Travaux
- PAC sur aquifère superficiel :
75 €/MWh géothermique
(productible annuel), plafonné à
30 % des dépenses éligibles.
Pompe à chaleur 30 % du montant HT des
- PAC sur sondes
géothermale, puits canadien investissements éligibles
géothermiques : 100 €/MWh
géothermique (productible
annuel), plafonné à 30 % des
dépenses éligibles.
Tests de mesure in situ des
50 % du coût total, plafonné à
propriétés thermiques des Cas par cas
8 000 €
terrains

Figure 18 : Aides financières accordées par la Région et l’ADEME – Géothermie de surface

• Aide aux particuliers

En ce qui concerne les propriétaires particuliers désirant installer une pompe à chaleur
géothermale (sur nappe, à capteurs verticaux, à capteurs horizontaux) sur leur
résidence principale, le Conseil régional a prévu une subvention forfaitaire de 1 300 €
sur le montant hors taxes de la main d’œuvre.

Compléments d’informations :
- pour connaître les aides en vigueur au moment de la constitution d’un dossier de
demande de subvention, consulter le site ile-de-France.ademe.fr.
- le dossier de demande de subvention régionale est disponible sur le site de la
Région Île-de-France à l’adresse suivante : http://www.iledefrance.fr/les-
dossiers/environnement/energies-renouvelables/quelles-demarches-pour-obtenir-
ces-aides/

LE DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE

Le Conseil général de l’Essonne, la CCI Essonne et l’ADEME lancent et coordonnent


le dispositif Énergie Essonne, une action de sensibilisation des entreprises (PME/PMI)
et d’aide à la maîtrise de leur énergie. Elle comprend :
- une action d’information et de sensibilisation à la problématique énergétique en
entreprise : organisation de conférences-débats par la CCI ;

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 49


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- une action de pré-diagnostic énergétique gratuit des entreprises :


· bilan général de la situation énergétique de l’entreprise,
· identification des différents postes énergivores, ainsi que des gisements potentiels
d’économie d’énergie,
· évaluation des solutions possibles pour réduire les coûts énergétiques de
l’entreprise ;
- une action d’accompagnement de projet : l’accompagnement de projet par la CCI
Essonne permet de rencontrer les professionnels du secteur de l’énergie dans le
département.

Info complémentaires : http://www.essonne.cci.fr/energie-article11741.html

LES DISPOSITIFS DE COUVERTURE DES RISQUES GÉOLOGIQUES

• Aquifères peu profonds (profondeur inférieure à 200 mètres)

Une procédure « AQUAPAC », gérée par la SAF, de garantie de la ressource en eau


souterraine exploitée à des fins énergétiques a été mise en place par l’ADEME, EDF,
et le BRGM en 1987.

AQUAPAC est une assurance qui couvre les risques géologiques liés à la possibilité
d’exploitation énergétique d’une ressource aquifère située en général à moins de
200 m de profondeur, puis au maintien de ses capacités dans le temps. Cette
assurance s’applique en faveur des installations utilisant des pompes à chaleur d’une
puissance thermique supérieure à 30 KW. Il s’agit donc d’une double garantie, dont les
deux aspects sont indissociables :
- la garantie de recherche couvre le risque d’échec consécutif à la découverte d’une
ressource en eau souterraine insuffisante pour le fonctionnement des installations
tel qu’il avait été prévu (débit et/ou température inférieurs aux valeurs attendues) ;
- la garantie de pérennité couvre le risque de diminution ou de détérioration de la
ressource, en cours d’exploitation.

AQUAPAC assure pendant 10 ans les investissements réalisés pour le captage et le


transfert de la ressource jusqu’à l’échangeur eau-eau et sa réinjection.

La garantie ne concerne pas les éventuels incidents de chantier, ni les conséquences


des défauts de conception, de réalisation ou de maintenance.

Le Maître d’Ouvrage conserve l’entière responsabilité du respect de la réglementation,


du choix des bureaux d’études ou entreprises, et de la réalisation de l’opération.

En aucun cas, AQUAPAC n’a pour objet de se substituer aux polices d’assurances
dommage-ouvrage ou de responsabilité décennale au titre desquelles les opérateurs
doivent normalement être couverts.

50 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Bénéficiaires de la garantie Aquapac

Les Maîtres d’ouvrages ou leurs mandataires (bureaux d’études, entreprises,


prestataires de services, exploitants) désireux de se prémunir vis-à-vis des aléas
géologiques liés à l’utilisation énergétique de l’eau souterraine à des fins de chauffage
et/ou de climatisation peuvent souscrire la garantie AQUAPAC.

Cette garantie s’applique à tous les secteurs économiques : habitat, tertiaire, industriel
ou agricole, qu’il s’agisse de bâtiments neufs ou existants, et quelle que soit la
puissance de l’installation thermique.

Attribution de la garantie

Un Comité composé des représentants de l’ADEME, du BRGM, et d’EDF, assisté de la


SAF-Environnement, décide de l’attribution, ou non, de la garantie, après examen d’un
dossier qui comprend :
- l’identification de l’opération concernée, sa localisation et ses différents acteurs ;
- une fiche descriptive des besoins thermiques et du mode d’évaluation des besoins
en eau ;
- une étude de faisabilité du projet comportant une évaluation des contraintes
réglementaires et environnementales, les caractéristiques de la ressource, le mode
de captage et de réinjection, les essais et mesures hydrogéologiques prévus, la
description de l’installation et des ouvrages de sous-sol et de surface ;
- les éléments économiques comprenant les coûts prévisionnels d’investissement et
de fonctionnement : études préalables, forages, tests et analyses, équipements des
puits, échangeur, PAC ;
- le montant des investissements pour lesquels la garantie est demandée, qui devra
être clairement établi. Si l’avis du Comité AQUAPAC est favorable, un contrat est
alors signé entre la SAF et le Maître d’Ouvrage qui verse en une seule fois et au
moment de la souscription de chaque garantie, les cotisations et commissions
forfaitaires suivantes :
· pour la garantie de recherche : une cotisation égale à 5 % du montant des
ouvrages garantis en recherche,
· pour la garantie de pérennité : une cotisation égale à 4 % du montant des
ouvrages garantis en pérennité.

Fonctionnement de la garantie (cf. synoptique en Annexe 4)

Garantie de recherche

Risques couverts
Le risque couvert est celui de l'échec quant à la découverte du débit d’eau maximal de
production fixé dans le contrat de garantie comme suffisant au fonctionnement correct
des installations, à partir des éléments techniques fournis. Le risque couvert est aussi
celui de l’échec quant à la possibilité de réinjection du débit.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 51


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Montant garanti en recherche


Le montant garanti en recherche, fixé dans le contrat, est égal au coût réel des études
préalables, forages, tests et analyses, équipements des puits, désignés dans la
demande de recherche, (plafonné au montant prévisionnel), déduction faite des
subventions reçues. Lorsque plusieurs forages sont prévus, le contrat est établi pour le
premier, et étendu par avenant au suivant après chaque constat de succès.

Fonctionnement de la garantie
La garantie prend effet dès la signature du contrat et le versement des primes de la
garantie de recherche. Le Maître d’Ouvrage peut alors faire réaliser les travaux de
forage.
Il doit informer la Saf-Environnement de la date des essais et de la date de réception
des ouvrages. La capacité des ouvrages est mesurée à la fin des travaux et le rapport
de fin de forage avec les résultats des essais hydrogéologiques doit être envoyé à la
Saf- Environnement

Évaluation du résultat du forage


Suivant la valeur du débit mesuré au cours des essais, il y aura succès, échec partiel
ou échec total :
- succès : le débit trouvé est supérieur ou égal au débit contractuel ;
- échec total : le débit trouvé est inférieur à la moitié du débit contractuel ;
- échec partiel : le débit trouvé est compris entre ces deux valeurs.
En cas de succès le demandeur reçoit alors l’appel de cotisation pour la garantie de
pérennité, qui est accordée pour dix ans à partir de la date de réception du paiement
de la cotisation correspondante.

Calcul de l’indemnité « recherche »


En cas d’échec total, le Comité AQUAPAC déclenche le versement de l’indemnité,
égale au montant garanti.
En cas d’échec partiel, le Maître d’ouvrage peut néanmoins exploiter la ressource en
son état et bénéficier alors de la garantie de pérennité :
- la nouvelle valeur du débit exploitable est définie par un avenant au contrat de
garantie ;
- le montant de l'indemnité est alors proportionnel au déficit en eau sur le débit
garanti initial

Garantie de pérennité

Risques couverts
Sous réserve d’un entretien correct des ouvrages et des équipements d’exploitation,
attesté par un carnet de maintenance ou des factures de prestations de services, la
garantie de pérennité couvre les risques suivants :
- a) diminution des débits d’exhaure ou de réinjection au-dessous de la valeur
garantie :
· sinistre partiel : le débit diminue et atteint une valeur comprise entre la valeur
garantie et la moitié de cette valeur,
· sinistre total : le débit atteint une valeur inférieure à la moitié du débit de garantie ;

52 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- b) dommages aux matériels de puisage et de réinjection et/ou aux équipements du


circuit primaire, y compris l’échangeur, occasionnés par des changements survenus
dans les caractéristiques de la ressource dus à des causes naturelles ou de
voisinage.

Durée de la garantie
La garantie est accordée pour une période de 10 ans à partir de la date effective de
mise en service.
Elle peut être différée en cas de forage d’essai. Si ce délai dépasse 6 mois, un nouvel
essai de pompage devra être effectué.

Montant garanti en pérennité


Le montant garanti, fixé par contrat, est égal au coût de l'ensemble des ouvrages
primaires neufs : forages, pompes, matériels de surface, y compris l’échangeur eau-
eau. Ces coûts s'entendent toutes subventions déduites. Pour tenir compte de
l’amortissement de l’installation, ce montant garanti diminue de 5 % par semestre
écoulé.
En cas d’échec total, le coût prévisionnel des travaux nécessaires à la restauration
fonctionnelle de l’installation, peut être également garanti.

Calcul de l’indemnité « pérennité »


L'assiette A de l'indemnisation est calculée ainsi :
- a) diminution des débits d’exhaure ou de réinjection :
· en cas de sinistre partiel, A = la fraction du montant garanti proportionnelle au
déficit en eau,
· en cas de sinistre total, A = montant garanti ;
- b) dommages :
· en cas de poursuite de l'exploitation, A = coût réel des travaux de remise en état,
plafonné au montant garanti,
· en cas d'abandon de l'exploitation, A = montant garanti.

Fonctionnement de la garantie
En cas de constat de modification des caractéristiques de la ressource de nature à
perturber l’exploitation, le maître d’ouvrage ou l’exploitant adresse une déclaration de
sinistre à la Saf-Environnement. Des essais hydrogéologiques peuvent alors être
réalisés par le maître d’ouvrage, en accord avec le Comité qui pourra mandater un
expert.
Ensuite, le Comité apprécie la recevabilité du sinistre et déclenche, s’il y a lieu, le
paiement des indemnités. Le Comité se réserve toutefois la possibilité en lieu
d’indemnisation de restaurer le forage ou l'installation

Plafond
Les indemnisations sont plafonnées à 115 000 Euros par sinistre.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 53


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

• AQUIFÈRES PROFONDS (profondeur supérieure à 200 mètres)

Comme pour les forages moins profonds, les risques géologiques, vis-à-vis desquels le
maître d'ouvrage d'une opération de géothermie peut se trouver confronté, sont de
deux types :
- le risque, lors du forage, de surcoûts d’origine géologique et/ou ne pas obtenir une
ressource géothermale présentant des caractéristiques de débit et de température
suffisantes, permettant d’assurer la rentabilité de l’opération projetée (risque « Court
Terme ») ;
- le risque de voir cette ressource, lorsque qu’elle existe et est exploitée, diminuer ou
disparaître avant l’amortissement des installations réalisées ainsi que le risque de
sinistre affectant les puits, les matériels et équipements de la boucle géothermale
pendant la phase d’exploitation (risques « Long Terme »).

Le risque court terme

Pour définir le succès et l’échec d’un forage géothermique on définit des courbes d’iso-
puissance à partir du débit et de la température de la ressource, observés après
essais.

Selon, les résultats du premier forage, puis ceux du doublet, une indemnité peut être
accordée au maître d’ouvrage.

Le graphique et le tableau ci-après illustrent sur un exemple le fonctionnement de la


procédure de couverture de ce risque géologique :

Modalités de mise en œuvre de cette garantie

Il est considéré une puissance prévisionnelle Po résultante de l’étude de faisabilité.


Le seuil de déclenchement du succès partiel correspond à une puissance P1 voisine
de Po x 0,85 (ce seuil est variable selon la rentabilité de l’opération).
Le seuil de déclenchement de l’échec total correspond à une puissance P2 = Po x
0,50.

Soit, P, la puissance thermique constatée à l’issue des essais sur le premier puits, puis
sur le doublet (influence des possibilités de réinjection)
- Si P > P1, il y a succès de l’opération ;
- Si P < P1 et P > P2, il y a succès partiel de l’opération ;
- Si P < P2, il y a échec total de l’opération.

En cas d’échec partiel : le montant de l’indemnisation est égal à une fraction t du


montant maximal garanti, avec :
t = (P – P1) / (P2 – P1)

54 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les différentes configurations rencontrées, ainsi que le montant des indemnités


correspondantes figurent, pour l’exemple étudié, dans le tableau ci-dessous (Figure
19).

Premier puits
Succès Échec partiel Échec total
Id x 90 %
Succès 0 Id x 90 % x t
pas de 2e puits
Deuxième
Succès
puits Id x 90 % x t Id x 90 % x t Sans objet
partiel
Echec total Id x 90 % Id x 90 % Sans objet
Id est le coût du doublet
Figure 19 : Différentes configurations rencontrées et montant
des indemnités correspondantes pour l’exemple étudié.

En cas d’échec total, l’indemnité est égale à 90 % du montant maximal garanti du


premier puits, ou bien du doublet (taux d’indemnité de 65 % accordée par l’ADEME, et
de 25 % par le Conseil régional).

80
79 Prévisions : Po = 10 159
78
77 {75°C, 250 m 3/h}
76
75
74 Courbe iso puissance
73
Température en tête de puits (°C°)

72 P1 = (1 - r 1) Po = 85 % Po = 8 635
71 P1
70 kW
69
68
67
66
65
64
63 P
62 I = t x 3 000 k€ x 90 %
61
60 I = (P - P1) / (P2 - P1) x 3 000 k€ x 90 %
59
58
57
56 P2
55
54
53
52 Courbe iso puissance d'échec total
51
50 P2 = (1 - r ) Po = 50 % Po = 5 079 kW avec I = 3 000 k€ x 90 %
49
48
47
46
45
200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360
Débit (m 3/h)

Courbe limite de succès partiel Courbe limite d'échec total

Figure 20 : Exemple de fonctionnement de la procédure de couverture du risque géologique.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 55


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La garantie Long Terme

Les garanties souscrites auprès de la SAF-Environnement au titre d’un contrat type


agréé par les pouvoirs publics, portent :
- sur les puits ;
- sur les matériels et les équipements de la boucle géothermale, à condition que
l’incident survienne pendant la durée de vie normale du matériel ;
- sur le débit et la température du fluide géothermal, c'est-à-dire la puissance
thermique de l’installation.

Ces garanties couvrent deux types de sinistre :


- si l’incident est réparable (ou si la baisse de puissance de l’installation est provisoire
et récupérable) : dans ce cas, la garantie prend en charge le coût de la réparation
des dommages, pour autant qu’ils résultent d’une cause géologique ou
géothermique, ainsi qu’une indemnité d’immobilisation de l’installation consécutive
au sinistre ;
- si l’incident n’est pas réparable (c’est-à-dire si la baisse de puissance est définitive),
deux cas sont alors possibles :
· dans le cas où le sinistre est partiel (la baisse de puissance ne descend pas en
dessous du seuil contractualisé), l’indemnité est calculée en fonction d’un
coefficient qui tient compte à la fois de la vétusté de l’installation et de la perte de
puissance (règles définies par contrat),
· dans le cas où le sinistre est total (la baisse de puissance ne permet plus
l’exploitation), le montant de l’indemnité est calculé à partir de l’amortissement
restant à courir sur l’installation.

1.6.4. Contexte administratif de la géothermie

Les principaux textes réglementaires qui s’appliquent à l’exploitation des eaux


souterraines par forage et à l’exploitation des calories souterraines, donc aux
opérations de géothermie sont :
- le Code minier, qui dépend du Ministère de l’Écologie ;
- le Code de l’environnement, qui dépend du Ministère de l’Écologie ;
- le Code de la Santé Publique ;
- le Code des Collectivités Territoriales.

56 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Le Code minier

La géothermie est régie par le Code minier1 en vertu de son article 3 aux termes
duquel « sont (également) considérés comme mines les gîtes renfermés dans le sein
de la terre, dits gîtes géothermiques, dont on peut extraire de l’énergie sous forme
thermique, notamment par l’intermédiaire des eaux chaudes et des vapeurs
souterraines qu’ils contiennent ».

Plusieurs types d’exploitations géothermiques sont distingués ; cependant, des


dispositions communes s’appliquent à tous. Enfin, des règles spécifiques sont
applicables pour l’Outre-Mer.

• Dispositions spécifiques à chaque type d’exploitation géothermique

L’article 3 du Code minier, dans son deuxième alinéa, distingue les gîtes
géothermiques de haute température (supérieure à 150 °C) de ceux de basse
température (inférieure à 150 °C)2.

Les opérations haute température (pour mémoire)

Elles sont régies par les titres II, III, IV, VI bis, VIII, IX et X du Code minier. Le décret n°
2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers précise les dispositions du Code
minier à leur égard :
- recherche de mine (titre II) : lorsque sont entreprises des recherches de mines par
une personne autre que le propriétaire des terrains, celle-ci doit alors soit recueillir
le consentement du propriétaire, soit détenir une autorisation du ministre chargé
des mines après mise en demeure du propriétaire, soit détenir un permis exclusif
de recherches. Ce permis est délivré à l’issue d’une procédure d’enquête publique,
pour une période de 5 ans renouvelables, à un explorateur qui jouit d’une
concession d’État ;
- exploitation de mine (Titre III) : l’exploitation est soumise à l’octroi d’une
concession par décret en Conseil d’État (Article 25 du Code minier). Cette
concession peut être accordée à titre exclusif au demandeur déjà titulaire d’un
permis de recherches.

Les procédures d’attribution de ces titres miniers (permis exclusif et concession) sont
décrites dans le décret 2006-648 du 2 juin 2006.

Les opérations basse température

Les opérations basse température sont soumises à un Titre spécifique du Code minier,
le titre V, qui institue une procédure plus simple que celle établie par les titres II et III.

1
Principaux textes d’application du Code minier : décret n° 78-498 du 28 mars 1978, décrets n° 2006-648
et n° 2006-649 du 2 juin 2006.
2
Température mesurée à la surface du sol au cours des forages d’exploration.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 57


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les opérations basse température (régime normal)


- recherche de gîte géothermique de basse température : une demande
d’autorisation de recherches doit être adressée au Préfet (article 98 du Code
minier). Il s’agit de conférer un permis exclusif de recherches. Celui-ci est
accordé, en vertu du décret de 1978, après instruction du dossier du demandeur et
de la demande ;
- exploitation de gîte géothermique de basse température : elle est soumise à
l’obtention d’un permis d’exploitation minier accordé par le préfet après enquête
publique (article 99 du Code minier).

Les procédures de demande et d’attribution de ces permis sont détaillées dans les
articles 3 à 7 du décret n° 78-498 du 28 mars 1978 relatif aux titres de recherches et
d’exploitation de gîtes géothermiques.

Les opérations basse température de minime importance (régime


dérogatoire)

Texte de référence : article 17 du décret 78-498 pris en application de l’article 102 du


Code minier.
- Définition : « sont considérées comme des exploitations géothermiques à basse
température de minime importance les prélèvements de chaleur souterraine :
· dont le débit calorifique maximal possible calculé par rapport à une température
de 20 degrés Celsius est inférieur à 200 thermies par heure,
· ET dont la profondeur est inférieure à 100 mètres ».
- Régime réglementaire : ce type d’exploitation est dispensé de l’autorisation de
recherches et du permis d’exploitation prévus aux articles 98 et 99 du Code minier ;
elles sont en revanche soumises à déclaration préalable, au service
interdépartemental de l’industrie et des mines (la DRIRE aujourd’hui) un mois avant
leur réalisation.

Cette formalité doit être effectuée par l’installateur. L’article 17 du décret de 1978
précité indique que l’accomplissement de cette formalité s’effectue « selon les
modalités prévues pour les déclarations de fouille en application de l’article 131 du
Code minier » et par lettre recommandée avec accusé de réception.

Cette déclaration tient lieu de la déclaration prévue à l’article 131 du Code minier.

• Dispositions applicables à toutes les opérations de travaux de recherche et


d’exploitation de gîtes géothermiques

Ouverture de travaux de géothermie

L’article 83 du Code minier prévoit que « toute ouverture de travaux d’exploration ou


d’exploitation de mines est subordonnée à une autorisation administrative, accordée,

58 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

après enquête publique et consultation des communes intéressées, dans les


conditions prévues par un décret en Conseil d’État ».

Cet article fait partie du Titre IV du Code minier qui s’applique à toute opération de
géothermie (haute température, basse température et basse température de minime
importance).

Les procédures de demande d’autorisation sont précisées par le décret n°2006-649.

Réalisation d’un forage

L’article 131 du Code minier impose la déclaration préalable à la DRIRE, par le maître
d’œuvre (foreurs), au moins un mois avant sa réalisation, de tout ouvrage, installation
ou sondage de plus de 10 mètres de profondeur.

Pour les opérations de géothermie de minime importance, la déclaration préalable


prévue par l’article 17 du décret de 1978 tient lieu de déclaration prévue à l’article 131.

La demande d’autorisation au titre de l’article 83 du Code minier vaut déclaration au


titre de l’article 131.

Le BRGM est chargé « de recueillir, directement ou auprès d'autres détenteurs,


valider, archiver et mettre à la disposition des usagers sous une forme appropriée les
informations couvrant le territoire national ainsi que le plateau continental, parmi
lesquelles celles concernant les fouilles, forages et levers géologiques recueillis en
application du Code minier » (article 3 du décret n° 2004-991 relatif à l’organisation
administrative et financière du BRGM et pris en application de l’article 132 du Code
minier).

En conséquence, la déclaration préalable ainsi qu’un dossier de fin de travaux sont


transmis par la DRIRE au Service Géologique Régional (SGR) du BRGM, afin de
permettre l'inscription des ouvrages dans la Base de données du Sous-Sol (BSS).

Un logiciel (GESFOR), mis en place par le BRGM et distribué gratuitement aux maîtres
d’œuvre, permet de simplifier ces démarches de déclaration.

La BSS est publique (article 132 du code minier) ; toutes les informations (650 000
forages ou ouvrages répertoriés) sont gratuitement accessibles sur le site Infoterre
(http://infoterre.brgm.fr) géré par le BRGM.

Le Code de l’environnement

Le Code de l’environnement ne traite pas de la géothermie de manière générale mais


uniquement dans le cadre de la préservation des ressources en eau et de la prévention
des pollutions, des risques et des nuisances.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 59


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

• Règlementation relatives à l’eau et aux milieux aquatiques

Les objectifs du Code de l’environnement dans le domaine de l’eau sont :


- d’aboutir à la gestion équilibrée de la ressource et la protection de toutes les eaux
vis-à-vis des pollutions (article L.211-1 du Code de l’environnement) ;
- de mettre en place la « nomenclature Eau » (article L.214-3) : régimes d’autorisation
ou de déclaration des ouvrages ou activités susceptibles de représenter un danger
ou d’avoir un impact sur la ressource en eau.

Ces dispositions sont issues de la loi sur l’eau de 1992, puis celle de 2003, lesquelles
ont été codifiées depuis au Code de l’environnement. La législation sur l’eau figure
donc désormais au livre II (Milieux physiques), Titre 1er (Eau et milieux aquatiques) du
Code.

Procédures d’autorisation et de déclaration s’appliquant aux opérations de géothermie

L’article L.214-1 du Code de l’environnement indique que sont soumis à la


« nomenclature Eau » :
- les installations non ICPE ;
- les ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques et entraînant
des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une
modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux, la destruction de
frayères, de zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole ou des
déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou
épisodiques, même non polluants.

L’article L.214-2 du même code définit la « nomenclature Eau » : « Les installations,


ouvrages, travaux et activités (IOTA) visés à l’article L.214-1 sont définis dans une
nomenclature, établie par décret en Conseil d’État » et sont « soumis à autorisation ou
déclaration suivant les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la
ressource en eau et les écosystèmes aquatiques compte tenu notamment de
l’existence des zones et périmètres institués pour la protection de l’eau et des milieux
aquatiques ».

Cet article ajoute que le décret définit les critères de l’usage domestique.

Usage domestique – usage non domestique

Aux termes de l’article R.214-5 du Code de l’environnement, constituent un usage


domestique de l’eau :
- les prélèvements et rejets destinés à la satisfaction des besoins des personnes
physiques et animaux résidants (consommation, hygiène, lavage, productions
végétale et animale familiale) ;
- tout prélèvement inférieur à 1 000 m³/an.

60 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les usages géothermiques de l’eau ne constituent que rarement des usages


domestiques et ils sont donc la plupart du temps concernés par la « nomenclature
Eau ».

La « nomenclature Eau »

La nomenclature répartissant les installations ouvrages, travaux et activités (IOTA)


soumis à autorisation ou déclaration figure à l’article R.214-1 du Code de
l’environnement. Le principe du fonctionnement de la « nomenclature Eau », d’après
les circulaires d’application1 consiste à appliquer soit le régime déclaratif, soit le régime
d’autorisation, soit, pour les IOTA entrant dans plusieurs des rubriques, le régime le
plus contraignant (c'est-à-dire le régime d’autorisation).

Les opérations de géothermies sont concernées par la « nomenclature Eau » dans


différents cas de figure :
- pour la réalisation d’ouvrages souterrains ;
- lorsqu’elles impliquent des prélèvements d’eau souterraine ;
- lorsqu’elles impliquent des rejets dans le milieu naturel.

Rubriques « réalisation de forages en lien avec les eaux souterraines »

Rubrique 1.1.1.0. : sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de


puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de
la recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue d'effectuer un
prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les
nappes d'accompagnement de cours d'eau sont soumis à déclaration.

Rubriques « prélèvements »

Rubrique 1.1.2.0. : les prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage,


puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère à l'exclusion de nappes
d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre
procédé sont soumis à :
- autorisation si le volume total prélevé est supérieur ou égal à 200 000 m3/an ;
- déclaration si le volume total prélevé est supérieur à 10 000 m3/an mais inférieur à
200 000 m3/an.

Rubrique 1.3.1.0. : les prélèvements dans des zones où des mesures permanentes de
répartition quantitative sont instituées (Zones de Répartition des Eaux), sont soumis à :
- autorisation si leur débit est supérieure ou égal à 8 m3/h ;
- déclaration dans les autres cas.

1
Circulaire du 16 mars 2004 et circulaire du 22 octobre 2006

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 61


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Rubriques spécifiques « ouvrages géothermiques » (« réalisation de


forage » et « rejets »)

Rubrique 5.1.1.0 : la réinjection dans une même nappe des eaux prélevées pour la
géothermie est soumise à :
- autorisation si la capacité totale de réinjection est supérieure ou égale à 80 m3/h ;
- déclaration si la capacité totale de réinjection est supérieure à 8 m3/h mais inférieure
à 80 m3/h.

Rubrique 5.1.2.0. : les travaux de recherche et d'exploitation de gîtes géothermiques


sont soumis à autorisation.

Ces rubriques renvoient à l’autorisation de travaux régie par le décret 2006-649


d’application de l’article 83 du Code minier et une autorisation obtenue au titre du Code
minier (Art 83) vaut autorisation ou déclaration au titre du Code de l’environnement,
sous réserve que le dossier de demande comporte les éléments exigés par le Code de
l’environnement (dispositions définies aux articles R.241-6 dans le cas d’une
autorisation et R.214-32 dans le cas d’une déclaration).

D’autres rubriques peuvent être appliquées à la géothermie : notamment les rubriques


prélèvement (1.2.1.0. et 1.2.2.0) ou rejet (2.2.1.0., 2.2.2.0., 2.2.3.0. et 2.3.2.0)
s’appliqueront, le cas échéant. Les prescriptions techniques qui leurs sont assorties
sont également applicables.

Par ailleurs, comme prévu par le décret n° 2006-649, les demandes d'autorisation et
les déclarations prévues par le Code de l’environnement valent déclaration au titre de
l'article 131 du Code minier.

Spécificités Île-de-France

En Île-de-France, les nappes de l’Albien, du Néocomien et de Beauce sont classées en


Zone de Répartition des Eaux (ZRE).

• Réglementation des Installations Classées pour la Protection de


l’Environnement

Les opérations de géothermie peuvent également être soumises à déclaration ou


autorisation au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection
de l’Environnement qui figure au Code de l’environnement (Livre V « Prévention des
pollutions, des risques et des nuisances » - titre 1er « Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement »).

Forages

Dans la législation applicable aux opérations relevant des installations classées pour la
protection de l'environnement, les forages en eux-mêmes ne font pas l'objet d'une
rubrique de la nomenclature des installations classées. Toutefois, ces forages sont

62 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

considérés comme des ouvrages connexes des activités soumises à autorisation ou


déclaration lorsqu’ils sont nécessaires à leur fonctionnement.

Ainsi, l'autorisation d'exploiter délivrée au titre de la législation des installations


classées vaut autorisation au titre de la loi sur l'eau.

Pompes à chaleur

Les PAC sur nappe peuvent être concernées par la rubrique 2920 qui prévoit :
- pour les installations de réfrigération ou compression fonctionnant à des pressions
effectives supérieures à 105 Pa et comprimant ou utilisant des fluides inflammables
ou toxiques :
· un régime d’autorisation si la puissance absorbée est supérieure à 300 kW,
· un régime de déclaration si la puissance absorbée est supérieure à 20 kW, mais
inférieure ou égale à 300 kW ;
- dans tous les autres cas :
· un régime d’autorisation si la puissance absorbée est supérieure à 500 kW,
· un régime de déclaration si la puissance absorbée est supérieure à 50 kW, mais
inférieure ou égale à 500 kW.

Des réglementations spécifiques concernent l’utilisation des fluides frigorigènes.

D’une façon générale, concernant les ICPE, il est recommandé aux Maîtres d'ouvrages
ou à leurs maîtres d'œuvre d'interroger la DRIRE au cas par cas.

• Articulation avec le code de la Santé Publique

Le Code de l’environnement prévoit dans son article R.214-4 que, « Lorsqu'ils sont
situés à l'intérieur du périmètre de protection d'une source d'eau minérale naturelle
déclarée d'intérêt public et qu'ils comportent des opérations de sondage ou de travail
souterrain, les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à déclaration par la
nomenclature annexée à l'article R.214-1 sont également soumis à l'autorisation
prévue à l'article L.1322-4 du Code de la Santé publique.

Ce cas de figure ne se présente pas en Île-de-France où il n’y a pas de sources d’eau


minérale naturelle déclarée d’intérêt public.

• Bilan sur l’application du Code de l’Environnement aux opérations de


géothermie

Au final, une opération de géothermie avec prélèvement d’eau :


- doit disposer de l’autorisation de travaux délivrée dans les conditions prévues par
l’article 2006-649 d’application de l’article 83 du Code minier (et qui remplace la
déclaration au titre de l’article 131 du Code minier) ;

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 63


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- doit avoir obtenue cette autorisation en fournissant les documents prévus par le
code de l’environnement (au titre de la législation « Eau » et/ou de la législation
« ICPE ») et par le Code de la Santé Publique, pour que cette autorisation vaille au
titre du Code de l’environnement ;
- doit être réalisée en conformité avec les prescriptions de l’arrêté du 11 septembre
2003 précisant les conditions techniques de respect de la rubrique 1.1.1.0 ;
- doit répondre, le cas échéant, aux prescriptions des arrêtés correspondants aux
autres rubriques de la nomenclature « Eau » et « ICPE » dans lesquelles entre cette
opération, au titre de ses prélèvements, ou rejets, ou réinjections, etc.

Le Code de la Santé Publique

Le Code de la Santé Publique s'applique au cas particulier des forages destinés à un


usage alimentaire (notamment eau destinée à la consommation humaine ou utilisée
dans l’industrie agroalimentaire).

Si l'ouvrage destiné à un usage thermique est également utilisé pour une application
entrant dans ce champ, il tombe sous le coup du Code de la Santé Publique.

Ainsi, lorsque le prélèvement d’eau dans le milieu naturel est destiné à la


consommation humaine ou à une entreprise agroalimentaire, il est soumis à
autorisation (articles R1321-6 à R1321-10 et R1321-14 du code de la santé publique).

Le captage doit respecter les prescriptions énoncées par son arrêté d’autorisation
spécifique, pris en application de la législation sur l’eau et du code général de la santé.
Il doit éviter les risques de pollution par retour d’eau (double réseau ou manchon
souple). Les matériaux utilisés ne doivent pas être susceptibles d’altérer la qualité de
l’eau.

Pour un usage alimentaire et/ou sanitaire collectif (captage d'alimentation en eau


potable - AEP), le captage et la zone affectée par le prélèvement sont protégés par des
prescriptions spécifiques détaillées dans les différents périmètres de protection du
captage :
- périmètre de protection immédiate : surface clôturée de quelques ares ;
- périmètre de protection rapprochée : zone d’appel du captage dont la surface varie
suivant le type d’aquifère (nappe captive ou aquifère karstique…) ;
- périmètre de protection éloigné : zone d’alimentation du captage.

Le Code général des Collectivités Territoriales

Tout prélèvement, puits ou forage réalisé à des fins d'usage domestique de l'eau doit
faire l'objet d'une déclaration auprès du maire de la commune concernée. Les
informations relatives à cette déclaration sont tenues à disposition du représentant de
l'État dans le département et des agents des services publics d'eau potable et

64 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

d'assainissement (décret n° 2008-652 du 2 juillet 2008 pris en application de l’article L.


2224-9 du Code général des Collectivités Territoriales).

Services instructeurs

La DRIRE Île-de-France a la compétence pour l’instruction des dossiers relevant :


- du Code minier ;
- du livre V du Code de l’environnement relatif aux ICPE ;
- du livre II du Code de l’environnement relatif à la Police de l’Eau seulement en ce
qui concerne les aquifères de l’Albien et du Néocomien.

La DDAF de l’Essonne traite les dossiers relatifs à la Police de l’Eau (livre II du Code
de l’environnement), sauf pour le cas des aquifères de l’Albien et du Néocomien.

Le dépôt des dossiers se fait en Préfecture.

La Figure 21 récapitule les régimes réglementaires applicables.

Régime Autorisation Déclaration


CODE MINIER
Travaux forage Tous forages > 10 m
> 100 m
Cas général
> 200 th/h
Recherche /Exploitation Minime < 100 m
importance < 200 th/h
CODE ENVIRONNEMENT
Puits ou forages non domestiques
> 200 000 m3/an 10 000
Cas général
à 200 000 m3/an
Prélèvements
ZRE > 8 m3/h < 8 m3/h
Réinjection > 80 m3/h de 8 à 80 m3/h
Puissance absorbée par l'installation avec utilisation d'un > 500 kW
50 à 500 kW
fluide inflammable ou toxique
Puissance absorbée par l'installation (ICPE) > 300 kW 20 à 300 kW
CODE SANTE PUBLIQUE
destinés à la
consommation
Prélèvements humaine ou à une
entreprise
agroalimentaire
CODE COLLECTIVITES TERRITORIALES
Puits ou forages domestiques < 1 000 m3/an
Figure 21 : Récapitulatif des régimes réglementaires des forages.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 65


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Évolutions en cours

La réglementation relative à la géothermie est en cours de modification. Les


changements envisagés sont importants et, dans cette période charnière, il est
recommandé aux maîtres d’ouvrage de se rapprocher de la DRIRE pour tout projet au-
delà de 200 m de profondeur (Albien et aquifères plus profonds) et des services
chargés de la Police de l’Eau dans les autres cas.

Les délais d’instruction habituellement constatés sont les suivants :


- autorisation (à partir d’un dossier complet et conforme) : 9 mois à 1 an ;
- déclaration : 2 mois.

66 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

2. La géothermie en Essonne

2.1. RAPPEL DU CONTEXTE GÉOLOGIQUE

2.1.1. Coupe transversale du bassin de Paris

La géologie du bassin de Paris fait apparaître deux grandes entités différentes :


- le socle antétriasique ;
- le bassin sédimentaire, qui renferme les différents aquifères.

L’essentiel de la ressource en eau du bassin parisien provient des formations


sédimentaires de l’ère secondaire (Trias, Jurassique et Crétacé), tertiaire (Éocène et
Oligocène) et parfois quaternaire (Alluvions) (cf. Figure 22). La géologie et la
morphologie de ces différents ensembles géologiques permettent de délimiter les
différentes entités hydrogéologiques du bassin.

Figure 22 : Schéma hydrogéologique du bassin de Paris. Source : d’après Mégnien C., 1980 –
Synthèse géologique du bassin de Paris, ISBN 2-7159-5007-1, Editions du BRGM, 3 volumes.

2.1.2. Zones aquifères du bassin de Paris et de l’Essonne

D’une façon générale, les aquifères rencontrés dans le bassin de Paris sont les
suivants (Figure 23), de la surface au socle :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 67


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Formations
Formations aquifères imperméables ou semi- Ères Système
imperméables
Aquifères alluviaux QUATERNAIRE

Aquifère multicouche du
calcaire de Beauce, des Marnes à huîtres
Sables de Fontainebleau
OLIGOCÈNE
et des Calcaires de Brie
Marnes vertes de
Romainville
Marnes

TERTIAIRE
supragypseuses
ÉOCÈNE SUPÉRIEUR
Aquifère multicouche du
Calcaire de Champigny
Marnes et caillasses du
Lutétien
Calcaire grossier du ÉOCÈNE MOYEN ET
Lutétien INFÉRIEUR
Arkose de Breuillet
Argiles plastiques

Aquifère de la Craie
CRÉTACÉ SUPÉRIEUR
Craie grise
Craie inférieure
Argile de Gault
Aquifère de l’Albien
Argiles et marnes de
l’Aptien
SECONDAIRE

CRÉTACÉ INFÉRIEUR
Aquifère du Néocomien-
Barrémien
Argiles bariolées du
Barrémien
Marnes oxfordiennes JURASSIQUE
Argiles calloviennes SUPÉRIEUR

Aquifère du Dogger
JURASSIQUE MOYEN
Argiles du Bajocien
JURASSIQUE
Formations du Lias
INFÉRIEUR
Aquifère du Keuper TRIAS

SOCLE

Figure 23 : Lithostratigraphie simplifiée du Bassin parisien.

68 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 24 : Répartition géographique des masses d’eau souterraines en Île-de-France.

Figure 24 : Répartition géographique des masses d’eau souterraines en Île-de-France.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 69


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Dans le cadre de ce rapport de synthèse du potentiel géothermique sur le département


de l’Essonne, les aquifères suivants vont être détaillés :
- OLIGOCÈNE : Aquifère multicouche du Calcaire de Beauce, des Sables de
Fontainebleau et du Calcaire de Brie ;
- ÉOCÈNE SUPÉRIEUR : Aquifère multicouche du Calcaire de Champigny ;
- ÉOCÈNE MOYEN ET INFÉRIEUR : Aquifère multicouche des Sables du
Soissonnais et du Calcaire grossier ;
- CRÉTACÉ SUPÉRIEUR : Aquifère de la Craie ;
- CRÉTACÉ INFÉRIEUR : Aquifères multicouches de l’Albien et du Néocomien-
Barrémien ;
- JURASSIQUE MOYEN : Aquifère du Dogger ;
- TRIAS : Aquifère du Keuper.

Dans l’Essonne, les aquifères superficiels principaux sont d’âge Oligocène (cf. Figure
24) et correspondent en majorité aux calcaires libres de Beauce bordés au nord-ouest
par les rivières de l’Orge et de la Rémarde et au nord-est par la Seine.

2.2. OPÉRATIONS GÉOTHERMIQUES ET RÉSEAUX DE CHALEUR


EXISTANTS SUR LE DÉPARTEMENT

2.2.1. Opérations géothermiques

18 opérations géothermiques, tous types de géothermie confondus, sont recensées en


BSS (Banque des données du Sous-Sol) sur le département de l’Essonne. Elles sont
localisées sur la Figure 26.

Cela représente 29 forages (11 opérations sur 18 sont constituées de doublets


géothermiques). Une grande partie des aquifères de la région sont concernés par cette
exploitation. Le tableau ci-dessous présente la répartition des opérations par aquifère.

Nombre de
Nombre d’opérations
Aquifère dossiers recensés N° dossier BSS Commune
géothermiques
en BSS
Aquifères 02197X0136/0137 VIRY-CHATILLON A
3 2
alluviaux 02197X0142 DRAVEIL
02927X0016 ANGERVILLE
02934X0046 MILLY LA FORET A
Oligocène 7 02934X0077/0078 MILLY LA FORET B 5
02934X0079/0080 MILLY LA FORET C
02191X0063 VAUHALLAN
Éocène supérieur 0 - - 0
Éocène moyen et
1 02197X0228 VIRY-CHATILLON B 1
inférieur
ST-MAURICE-
Crétacé 2 02564X0093/0094 1
MONTCOURONNE
BRUYERES LE
Néocomien 1 02571X0027 1
CHATEL

70 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

02197X0138/0139 EVRY
02193X0367/0368 VIGNEUX-SUR-SEINE
02194X0160/0162 MONTGERON
Dogger 10 5
02197X0140/0141 RIS-ORANGIS
EPINAY-SOUS-
02194X0175/0176
SENART
02193X0451/0452 WISSOUS
Aquifère non
5 02564X0087/0088 VILLECOIN 3
renseigné en BSS
02564X0087 ORSAY
Figure 25 : Répartition par aquifère des opérations existantes de géothermie en Essonne.

NB : Certaines opérations géothermiques étant localisées sur la même commune (Milly-la-Forêt), plusieurs
points peuvent être confondus sur la carte.
Figure 26 : Inventaire des exploitations géothermiques existantes en Essonne
selon l’aquifère et la technologie utilisée.

Les opérations de géothermie très basse énergie concernent les aquifères superficiels
(du Quaternaire au Néocomien). Les technologies mises en œuvre sont de type PAC
sur nappes (neuf cas) ou sondes géothermales (quatre cas).

Seul l’aquifère du Dogger est utilisé pour la géothermie basse énergie (GBE),
particulièrement dans le nord-est du département où l’on recense cinq opérations (soit

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 71


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

dix forages) qui ont pour but d’alimenter des réseaux de chaleur. Ces opérations sont
les suivantes :
- Évry (plus en fonctionnement à l’heure actuelle) ;
- Vigneux-sur-Seine ;
- Montgeron ;
- Ris-Orangis ;
- Épinay-sous-Sénart.

La typologie des usages associés à ces exploitations est variée ; parmi les 18
opérations recensées (cf. Figure 27) :
- deux opérations sont destinées à de l’habitat collectif ;
- deux opérations sont destinées à des équipements publics ;
- cinq opérations sont destinées à de l’habitat collectif avec réseau de chaleur ;
- neuf opérations sont destinées à de l’habitat individuel.

Figure 27 : Inventaire des exploitations géothermiques existantes en Essonne


selon l’aquifère exploitée et le type d’opération.

72 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

On notera la présence d’une opération géothermique exploitant l’aquifère du


Néocomien, dont le but est le chauffage des établissements de recherche du CEA de
Bruyères-le-Châtel (cf. Figure 27). Cet ouvrage géothermique ne possède pas de
système de réinjection des eaux géothermales mais est couplé avec un captage
d’Alimentation en Eau Potable (AEP).

Ces informations ont été extraites de la Banque des données du Sous-Sol et


constituent l’inventaire des ressources déclarées comme étant des opérations
géothermiques. Cependant, il est possible qu’elles ne soient pas exhaustives. Seule
une enquête auprès des services des différentes structures disposant de l’information
permettrait de réaliser un inventaire exhaustif des exploitations géothermiques sur le
département de l’Essonne, à savoir :
- la DRIRE Île-de-France au titre des projets qu’elle a pu instruire dans le cadre du
code minier ;
- le comité AQUAPAC (EDF, BRGM, ADEME, SAF-Environnement) qui gère la
procédure AQUAPAC de garantie aux projets d’exploitation des nappes
souterraines pour des utilisations thermiques ;
- le Conseil régional d’Île-de-France, qui à travers son service chargé de l’air-énergie-
bruit reçoit les demandes de subvention aux projets d’exploitation thermique des
aquifères ;
- le service chargé de la police de l’eau (DDAF91) susceptible de posséder des
dossiers relatifs aux projets instruits dans le cadre de la police de l’eau ;
- les maîtres d’ouvrages, possédant les dossiers de demande de déclaration des
ouvrages réalisés.

Sur les 31 opérations de géothermie réalisées sur l’aquifère du Dogger, et encore en


service (cf. liste en Annexe 6), quatre sont localisées dans le département de
l’Essonne.

Ces dernières délivrent environ 9 % des besoins thermiques assurés par la géothermie
francilienne au Dogger, et assurent partiellement les besoins thermiques de
14 000 équivalent-logements (157 000 équivalents-logements alimentés par la
géothermie au niveau francilien).

Le taux de couverture géothermique global de ces quatre opérations est de 53 %,


valeur légèrement inférieure à celle de 56,2 % observée pour l’ensemble des 31 sites
(Figure 28). Cet écart s’explique par la présence pour deux des opérations,
d’installations de cogénération.

Le taux de couverture de chacune des opérations est présenté en Figure 29.

Les faibles taux de couverture observés à Vigneux-sur-Seine, ainsi qu’à Ris-Orangis,


résultent de la présence d’installations de cogénération qui assurent respectivement 49
et 56 % des besoins thermiques.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 73


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

FO 2/FO D
0,1%

G az
Gé other mi Na tu rel
e 4 6,9%
53,0%

FO2/FOD : Fiouls Domestiques

Figure 28 : Répartition des sources d'énergie alimentant les réseaux de chaleur.

80,0 74,0
Taux de couverture géothermique (en %)

70,0

60,0 53,7

50,0
39,0
40,0
32,7
30,0

20,0

10,0

0,0
Epinay sous Mont geron Vigneux Ris Orangis
Sénart

Figure 29 : Taux de couverture géothermique.

Globalement, les quatre opérations engendrent une diminution de 17 260 tonnes des
émissions annuelles de CO2.

Pour chacune d’elle, les apports de la géothermie, ainsi que les quantités de CO2
évitées par an, figurent sur le graphique ci-dessous.

74 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

70 000 10 000
9 099
9 000
60 000
61 850 8 000
MWh géothermiques délivrés

Tonnes de CO2 évitées /an


48 700
50 000 7 000

6 000
40 000
5 000
33 060
30 000 3 776 4 000

20 000 20 980 3 000


2 149 2 000
2 240
10 000
1 000

0 0
Epinay sous Sénart Montgeron Vigneux Ris Orangis

MWh géothermiques Tonnes CO2 évitées/an

Figure 30 : Quantités de CO2 évitées par an par les apports de la géothermie


des quatre opérations au Dogger en Essonne (91).

2.2.2. Recensement des réseaux de chaleur existants

Outre les quatre réseaux de chaleur alimentés par la géothermie, dix autres réseaux
sont situés sur le département de l’Essonne. Leurs principales caractéristiques sont
mentionnées Figure 33.

Environ 20 % des réseaux franciliens (68 au total sur la région) sont implantés sur le
département.

Ces 14 réseaux alimentent 95 800 équivalents logements (Figure 33), à comparer aux
384 000 raccordés à l’ensemble des réseaux de chaleur franciliens1.

La répartition des sources d’énergie qui alimentent les réseaux de chaleur essonniens
sont présentés dans les graphiques des Figure 31 (répartition sans géothermie) et
Figure 32 (géothermie comprise).

La part des sources d’énergie locales est voisine de 27 % (bois, géothermie et UIOM).

En moyenne, les émissions en CO2 liées à l’énergie d’appoint des réseaux


géothermiques sont inférieures de 56 % aux émissions des autres types de réseaux.

1
384 000 Equi-Logts pour les 67 réseaux de chaleur (hors CPCU à Paris).
843 000 Equi-Logts en comptabilisant ceux du réseau vapeur de la CPCU.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 75


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Bois FO2/FOD
4,3% 0,9%
UIOM
18,4%

Charbon
10,1%

GN
66,3%

Figure 31 : Répartition des sources d’énergie sans géothermie (10 réseaux).

Bo is
G éo thermi e 3 ,6 % FO 2/F O D
0,8%
8 ,1%
UIO M
1 5,6%

C harb on
8,6%

GN
6 3,3%

UIOM : Unité d’incinération d’Ordures Ménagères FO2/FOD : Fioul Domestique GN : Gaz Naturel

Figure 32 : Répartition des sources d’énergie avec la géothermie (14 réseaux).

76 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Répartition des sources d’énergie (en MWh) Taux
Longueur Nombre TOTAL Emission de
de couverture
Villes du réseau d’équivalent (MWh CO2
FO2/FOD GN Géothermie Charbon UIOM Bois géothermique
(m) logements vendus / an) kg / MWh
(%)
(1)
Réseaux géothermiques
Epinay sous Sénart 2 500 5 300 16 080 45 770 61 850 74 55
Vigneux 6 000 4 450 29 710 18 990 48 700 39,0 99
Montgeron 3 300 1 660 9 710 11 270 20 980 53,7 95
Ris Orangis 7 000 2 830 130 22 120 10 810 33 060 32,7 108
S/Total 18 800 14 240 130 77 620 86 840 164 590 52.8 97 (2)
Répartition (%) 0,1 47,2 52,8 100

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Réseaux sans géothermie
Brunoy 2 200 1 600 20 640 20 640 200
Corbeille Essonne 3 000 1 580 18 460 18 460 200
Evry 15 000 21 070 2 460 243 810 246 270 201
Grigny (grande borne) 5 000 4 300 43 950 43 950 200
Grigny 2 4 000 4 000 550 54 340 54 890 201
Les Ulis 20 000 16 330 3 820 173 720 13 360 190 900 187
Massy 30 000 24 090 1 590 8 480 94 870 120 050 40 020 265 010 137
St Michel sur Orge 3 000 3 900 45 590 45 590 200
Ste Geneviève des Bois 2 000 1 280 300 14 700 15 000 201
Villejust 3 000 3 380 39 510 39 510 NS
S/Total 87 200 81 530 8 720 623 690 0 94 870 172 910 40 020 940 220 192 (2)
Répartition (%) 0,9 66,3 0 10,1 18,4 4,3 100 144
TOTAL 106 000 95 770 8 850 701 310 86 840 94 870 172 910 40 020 1 104 810 0,224 (2)
Répartition (%) 0,8 63,5 7,9 8,6 15,7 3,6 100

(1) Il s’agit des MWh thermiques délivrés aux abonnés du réseau de chaleur. (2) Moyenne.
Figure 33 : Caractéristiques des réseaux de chaleur localisés dans l'Essonne.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

77
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3. Potentiel géothermique
des aquifères de l’Essonne

Les informations présentées dans ce chapitre sont issues pour parties de l’étude du
potentiel géothermique des aquifères superficiels d’Île-de-France qui a servi à créer
l’outil d’aide à la décision « Potentiel géothermique des aquifères superficiels en
Région Île-de-France » accessible sur Internet à l’adresse : http://www.geothermie-
perspectives.fr.

3.1. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’OLIGOCÈNE

L’aquifère multicouche de l’Oligocène est composé des nappes contenues dans les
niveaux aquifères du Calcaire de Beauce, des Sables de Fontainebleau et du Calcaire
de Brie. La présence de niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension
limitée ou d’épaisseur non significative entre ces nappes ne permet pas de distinguer
des aquifères indépendants.

Profondeur Formations semi-perméables


Aquifères Chronostratigraphie
Min - max ou imperméables

Calcaire de Beauce AQUITAINIEN


0 à 60 m
Sables de Fontainebleau STAMPIEN
Calcaire de Brie
SANNOISIEN
0à Marnes vertes de
110 m Romainvilliers
ÉOCÈNE SUPÉRIEUR

Figure 34 : Lithostratigraphie simplifiée de l’Oligocène dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

3.1.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit1 et mur2 du réservoir

Sur le département de l’Essonne, les terrains d’âge Oligocène sont majoritairement


affleurants (cf. Figure 24). Pour les détails concernant les zones d’affleurement des
formations Oligocènes (Calcaire de Beauce, Sables de Fontainebleau, Calcaire de

1
Voir lexique p. 243
2
Voir lexique p. 243

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 79


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Brie) dans le département de l’Essonne, il est conseillé de se reporter à la carte


géologique harmonisée au 1/50 000 disponible sur le site internet Infoterre
(http://infoterre.brgm.fr/).

Le mur du réservoir de l’Oligocène est constitué par le toit du niveau imperméable des
marnes vertes de Romainville (cf. Figure 35) qui, sur le département de l’Essonne
peuvent se rencontrer à l’affleurement dans la partie nord-est du département ou bien
atteindre jusqu’à 110 m de profondeur dans la partie sud du département.

Figure 35 : Isoprofondeurs1 du toit des Marnes vertes sur le département de l’Essonne.

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Calcaire de Beauce

Le calcaire de Beauce est subdivisé en trois sous-étages. De haut en bas, on


distingue :

1
Voir lexique p. 243

80 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- le Calcaire de Pithiviers ou de l’Orléanais : ce niveau forme le sommet du plateau


de Beauce et présente une puissance1 comprise entre 4 et 20 m. Il est constitué de
calcaires gris, blanchâtres ou jaunâtres en bancs séparés de passées marneuses ;
- la Molasse du Gâtinais : cette formation est limitée géographiquement, elle s’étend
essentiellement dans la région de Malherbes, au sud d’Étampes. Ce niveau est
constitué d’argiles verdâtres relativement imperméables ;
- le Calcaire d’Étampes : ce niveau est composé de calcaires vermiculés, blanchâtres
à jaunâtres, légèrement crayeux. Au sud d’Étampes, l’épaisseur de ce niveau peut
atteindre 40 à 50 m.

Le niveau du calcaire de Beauce est un niveau aquifère du fait de la perméabilité des


niveaux calcaires qui sont fissurés, voire karstifiés. La présence d’un horizon argileux
constitué par la Molasse du Gâtinais, n’est pas un obstacle à la circulation verticale des
eaux étant donné son imperméabilité relative et son extension limitée.

• Sables de Fontainebleau

Les sables de Fontainebleau sont constitués de sables quartzeux fins et légèrement


micacés généralement de couleur blanche, jaune clair voire ocre ou rosée. La base de
ce niveau s’enrichit en argiles ou en marnes et peut alors prendre une teinte ocre foncé
ou verte.

En moyenne, l’épaisseur de ce niveau est de 50 m, mais elle peut localement atteindre


70 m. La perméabilité des Sables de Fontainebleau dans le département de l’Essonne
est globalement bonne.

• Calcaire de Brie

Dans la région d’Étampes, au mur des sables de Fontainebleau, on remarque la


présence d’un niveau de calcaire coquillé marin, grossier qui correspond à la molasse
d’Étrechy. Ce niveau peut atteindre localement 3 m d’épaisseur. La perméabilité du
niveau est bonne et, en direction de l’est, il se confond avec le calcaire de Brie sous-
jacent.

Le niveau du calcaire de Brie s’étend à tout le département de l’Essonne, sauf dans


l’anticlinal de la Rémarde et de ses alentours. Il est composé de calcaires lacustres
jaunâtres ou grisâtres, vermiculés, compacts avec des passées marneuses
blanchâtres. Bien que peu épais en moyenne, le calcaire de Brie peut être très
productif du fait d’une très bonne perméabilité liée à sa karstification.

• Marnes vertes de Romainville

Les marnes vertes de Romainville correspondent à des argiles marneuses plastiques,


de couleur vert jaunâtre dans lesquelles s’intercalent de minces niveaux carbonatés.

1
Voir lexique p. 243

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 81


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les marnes vertes forment un niveau imperméable à la base des calcaires de Brie et
forment ainsi le substratum imperméable de l’aquifère multicouche de l’Oligocène. Par
ailleurs, elles reposent également sur un étage de marnes, les marnes
supragypseuses de l’Éocène supérieur. Ce niveau est également très peu perméable
ce qui limite fortement les circulations verticales entre les nappes de l’Oligocène et de
l’Éocène supérieur.

Profondeur de la nappe

Figure 36 : Profondeur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne.

Dans le quart nord-est du département, la nappe de l’Oligocène se situe à une


profondeur majoritairement inférieure à 5 m. Dans les vallées des différents cours
d’eau (Orge, Rémarde…) la nappe est également peu profonde. Dans ces zones, la
réinjection de débits importants peut entrainer des risques de débordement. Elles ne
présentent un intérêt que pour les petits projets (habitat individuel).

Dans le nord-ouest et dans le sud du département, la nappe présente des profondeurs


comprises entre 5 et 50 m ce qui correspond à des profondeurs moyennement à
fortement intéressantes pour la géothermie.

82 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Dans le sud et à l’est du département, la nappe peut atteindre une profondeur


supérieure à 50 m, ce qui correspond à une profondeur moyennement intéressante
pour la géothermie de très basse énergie.

Transmissivité de la nappe

Figure 37 : Transmissivité de la nappe de l’Oligocène et mesures ponctuelles


de la transmissivité sur le département de l’Essonne.

Du fait de la présence des niveaux du Calcaire de Beauce et du Calcaire de Brie,


karstifiés, la transmissivité de la nappe est moyenne à bonne pour une utilisation
géothermique sur une grande partie du département et notamment dans le grand sud
ainsi que dans le secteur d’Évry.

Cependant, l’étude des données ponctuelles de transmissivité relativise cette


observation. En effet, dans le sud du département, certaines données ponctuelles
indiquent des valeurs de transmissivité faibles, inférieures à 10-3 m²/s.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 83


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Épaisseur saturée

Au-delà de 20 m d’épaisseur, la nappe est considérée comme fortement intéressante


pour la géothermie. Cette épaisseur est atteinte et dépassée, voire très largement
dépassée, car la nappe peut atteindre 100 m d’épaisseur dans la partie sud et dans la
partie nord-ouest du département.

Seul le quart nord-est, secteur d’Évry, présente des épaisseurs de nappes peu
intéressantes pour la géothermie car comprises entre 0 et 5 m.

Figure 38 : Épaisseur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne.

84 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hydrochimie de la nappe

Sur le département de l’Essonne, la nappe de l’Oligocène présente des eaux


moyennement minéralisées ce qui est moyennement bon pour une utilisation
géothermique.

Le quart nord-est du département, sur le secteur d’Évry présente des eaux fortement
minéralisées ce qui constitue un inconvénient dans le cadre d’une utilisation des eaux
pour la géothermie.

Figure 39 : Hydrochimie de la nappe de l’Oligocène et mesures ponctuelles de la dureté issues


de la banque ADES, sur le département de l’Essonne.

3.1.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines

Cette carte d’exploitabilité a été obtenue sur la base du croisement des données de la
carte de profondeur, de transmissivité, d’épaisseur et d’hydrochimie de la nappe
(rapport BRGM/RP-53306-FR1).

1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h. t.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 85


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Cet aquifère présente de fortes, voire de très fortes, dispositions pour une utilisation
géothermique par PAC dans la zone sud du département. Les zones où le potentiel est
particulièrement faible sont le centre (Arpajon) et le nord-est (Évry).

Figure 40 : Exploitabilité de la nappe de l’Oligocène à des fins géothermiques


sur le département de l’Essonne.

3.1.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

Il a été possible de recenser cinq opérations géothermiques sur le département de


l’Essonne, qui exploitent la nappe de l’Oligocène. Toutes les opérations déclarées
dans la BSS sont des opérations individuelles fonctionnant en association avec une
pompe à chaleur (sur nappe ou bien par sonde géothermique) sauf une, située à
Angerville (sud-ouest du département) qui permet le chauffage de la piscine municipale
par pompe à chaleur.

86 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 41 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Oligocène


sur le département de l’Essonne.

n° BSS NOM COMMUNE AQUIFERE SYSTEME TYPE


02927X0016 F ANGERVILLE OLIGOCENE PAC PUBLIC
02934X0046 F MILLY LA FORET A OLIGOCENE PAC INDIVIDUEL
02934X0077 F2007
MILLY LA FORET B OLIGOCENE PAC INDIVIDUEL
02934X0078 F2007
02934X0079 F1 SONDE
MILLY LA FORET C OLIGOCENE INDIVIDUEL
02934X0080 F2 GEO
02191X0063 F VAUHALLAN OLIGOCENE PAC INDIVIDUEL
Figure 42 : Caractéristiques des cinq opérations géothermiques exploitant la nappe
de l’Oligocène sur le département de l’Essonne.

Contraintes spécifiques à l’aquifère de l’Oligocène

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

L’aquifère de l’Oligocène est fortement exploité dans l’Essonne pour l’alimentation en


eau potable et les zones de fort et moyen potentiel géothermique coïncident avec les
plus fortes densités de captages AEP (cf. Figure 43). Ainsi, les captages AEP situés au
voisinage des projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de l’Oligocène
doivent être pris en compte afin de ne pas créer d’interférences hydrauliques
négatives. Il est à noter également, ce qui n’est pas représenté sur la carte ci-dessous,

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 87


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

que ces captages AEP peuvent être l’objet d’un périmètre de protection dans lequel
l’installation d’une opération géothermique serait soumise à des conditions
particulières, voire impossible.

Figure 43 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Oligocène


sur le département de l’Essonne.

• ZRE et SAGE

La nappe de Beauce étant intensément exploitée, voire surexploitée en certains points,


elle fait désormais l’objet d’un Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE
Nappe de Beauce) qui a été reclassé également en Zone de Répartition des Eaux
(ZRE B1 – Nappe de Beauce). L’appartenance à ces zones de protections soumet
l’exploitation de la nappe à des conditions particulières en termes de gestion
volumétrique notamment. On remarque que les zones de moyen et fort potentiel
géothermiques sont en grande partie contenues dans ces périmètres de protection et
sont donc soumises à des seuils d’autorisation et de déclaration pour les prélèvements
abaissés par rapport à la normale. Cette restriction ne s’applique pas aux installations
exploitant qui fonctionnent en doublet, avec réinjection dans l’aquifère après
prélèvement.

88 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 44 : Emprise de la zone de répartition des eaux ZRE B1 – Nappe de Beauce


sur le département de l’Essonne.

Le périmètre de la ZRE Nappe de Beauce a été fixé par le décret n° 2003-868 du


11 septembre 2003 portant extension des Zones de Répartition des Eaux. À ce titre,
les seuils d’autorisation et de déclaration pour les prélèvements sont abaissés par le
biais de l’application de la rubrique 1.3.1.0. de l’article R 214-1 du Code de
l’environnement :
« À l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec l'attributaire du
débit affecté prévu par l'article L. 214-9, ouvrages, installations, travaux permettant un
prélèvement total d'eau dans une zone où des mesures permanentes de répartition
quantitative instituées, notamment au titre de l'article L. 211-2, ont prévu l'abaissement
des seuils :
1° Capacité supérieure ou égale à 8 m3/h (A) ;
2° Dans les autres cas (D). »

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 89


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 45 : Emprise du SAGE – Nappe de Beauce sur le département de l’Essonne.

3.1.4. Utilisation potentielle

L’aquifère de l’Oligocène est exploitable surtout dans la partie sud ouest du


département de l’Essonne.

Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.

Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection peut être
difficile quand le niveau de la nappe est proche du sol.

Deux types de techniques d’exploitation, pour des besoins en chauffage ou en


climatisation, peuvent être mis en œuvre sur les formations de l’Oligocène :
- des PAC sur nappe : l’exploitation géothermique de l’aquifère ne peut être réalisée
que par l’intermédiaire d’une PAC du fait de la température en moyenne
relativement peu élevée des eaux souterraines (12 °C) ;
- des capteurs verticaux ou sondes géothermiques : cette solution ne fait pas
intervenir les eaux de l’aquifère.

90 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.2. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’ÉOCÈNE SUPÉRIEUR

L’aquifère multicouche de l’Éocène supérieur est composé des nappes contenues


dans les niveaux du Calcaire de Champigny, des Sables de Monceau et du Calcaire de
Saint-Ouen. La présence de niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension
limitée ou d’épaisseur non significative entre ces nappes ne permet pas de distinguer
des aquifères indépendants.

Profondeur Formations semi-perméables


Aquifères Chronostratigraphie
Min - max ou imperméables

Marnes vertes de
OLIGOCÈNE
Romainville
0 à 120 m
Marnes supragypseuses

Calcaire de Champigny
Sables de Monceau ÉOCÈNE
Marnes infragypseuses SUPÉRIEUR
Calcaire de Saint-Ouen

Sables de Beauchamp

0 à 170 m ÉOCÈNE MOYEN

Figure 46 : Lithostratigraphie simplifiée de l’Éocène supérieur dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des
cartes couvrant l’ensemble du département. La partie ouest en particulier est peu
renseignée, elle a été laissée en grisé sur les cartes qui suivent.

3.2.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit et mur du réservoir

Le toit de l’Éocène supérieur est constitué par le niveau imperméable des Marnes
supragypseuses situées sous le niveau imperméable des Marnes vertes de
Romainville (Oligocène) quand elles existent.

Le mur des niveaux de l’Éocène supérieur est composé par le niveau semi-
imperméable des Sables de Beauchamp. Le mur du réservoir de l’Éocène supérieur se
trouve à une profondeur comprise entre 0m dans les vallées des cours d’eau et 170m
dans le sud du département (cf. Figure 47).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 91


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 47 : Isoprofondeurs du mur de l’Éocène supérieur sur le département de l’Essonne.

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Marnes supragypseuses

Les marnes supragypseuses se subdivisent en deux niveaux :


- les marnes blanches de Pantin : ces formations correspondent à des marno-
calcaires blanc à blanc-vert pâle. Il est possible de rencontrer un niveau continental
terreux, de couleur lie de vin au sommet. Dans la région de la Ferté-Alais (est du
département), la masse calcaire peut être meuliérisée. L’épaisseur du niveau varie
entre 3 et 8 m ;
- les marnes blanches d’Argenteuil : ces formations correspondent à des marnes
argileuses, avec des intercalations calcareuses ou gypseuses. Elles sont de couleur
verte à brune, plus ou moins claire. L’épaisseur moyenne de ce niveau est d’environ
10 m.

Ce niveau est globalement imperméable sur le département de l’Essonne. Sa


puissance totale est comprise entre 0 et 20 m.

92 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

• Calcaire de Champigny

Sur le département de l’Essonne, ce niveau correspond généralement à des calcaires


lacustres, souvent silicifiés et fissurés. Leur puissance est de 25 à 30 m et la
perméabilité de fissure est bonne, ce qui entraîne la présence de circulations
préférentielles par des réseaux karstiques qui peuvent être à l’origine de vitesses
d’écoulement rapides (7 km/jour). Le calcaire de Champigny ne constitue pas un
ensemble homogène.

Dans le nord du département (Massy-Palaiseau), des niveaux gypseux (masses du


gypse) peuvent être observés, qui correspondent à l’équivalent latéral des calcaires de
Champigny.

• Marnes infragypseuses ou Marnes à Pholadomyes

Ce niveau correspond à des marnes argileuses, bleutées ou vertes, généralement


calcaires dans le département de l’Essonne. La perméabilité de ce niveau est
mauvaise, mais ne constitue pas un écran à la communication hydraulique entre les
niveaux supérieurs et inférieurs du fait de sa puissance très faible (0 à 1 m).

• Sables de Monceau

Ce niveau est très faiblement représenté sur le département de l’Essonne et


correspond à un mince niveau (0 à 1 m) de marnes verdâtres, parfois sableuses. Il
peut être totalement absent au sud du département.

• Calcaire de Saint-Ouen

Ce niveau correspond à une alternance de niveaux calcaires lacustres blanc-rosé et de


niveaux argileux de couleurs variées. Dans la région de Corbeil-Essonnes et de
Longjumeau, il est possible d’y rencontrer des niveaux gypseux. La perméabilité de ce
niveau est assez bonne et l’épaisseur totale de cet ensemble est d’environ 10 m sur le
département de l’Essonne.

• Sables de Beauchamp

Ce niveau correspond au mur de l’Éocène supérieur. Dans le département de


l’Essonne, ce niveau est constitué généralement de marnes sableuses et argileuses de
couleur verte. Leur puissance est faible (0 à 4 m) et le niveau est globalement
imperméable.

Profondeur de la nappe

La nappe de l’Éocène supérieur se situe à une profondeur comprise entre 0 et 65 m


environ. Dans la partie nord-est (secteur d’Évry), la profondeur de la nappe est
généralement comprise entre 25 et 50 m hormis dans les vallées où elle peut être
affleurante.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 93


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 48 : Profondeur de la nappe de l’Éocène supérieur sur le département de l’Essonne.

Dans la partie sud-est du département, la nappe se situe généralement à une


profondeur pouvant être supérieure à 50 m, hormis dans les vallées des cours d’eau
où elle peut être affleurante. La profondeur de la nappe influe directement sur les coûts
de pompage diminuant l’intérêt de son exploitation dans les secteurs où le niveau de la
nappe dépasse 50 m de profondeur.

Transmissivité de la nappe

Du fait de la présence des niveaux calcaires fissurés dans les Calcaires de


Champigny, la transmissivité de la nappe de l'Éocène supérieur est moyenne à bonne
sur la partie est du département de l’Essonne pour une utilisation géothermique avec
PAC. Les mesures ponctuelles semblent globalement s’accorder avec ces résultats.

On distingue deux zones de faibles transmissivités, la bordure ouest de la nappe du


calcaire de Champigny et le sud-est du département de l’Essonne. Cependant, des
mesures ponctuelles ont montré la présence de transmissivités fortes (supérieures à
10-2 m²/s) ce qui permet de penser que la fissuration non homogène du calcaire de
Champigny peut-être à l’origine de zones ponctuelles de forte transmissivité. Des
études plus approfondies seront à mener au droit d’un site projet.

94 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 49 : Transmissivité de la nappe de l’Éocène supérieur et mesures ponctuelles


de la transmissivité sur le département de l’Essonne.

Épaisseur saturée

Sur la grande majorité du territoire de l’Essonne, dans les zones où la nappe de


l’Éocène est exploitable, l’épaisseur saturée de la nappe est supérieure à 20 m. Dans
le sud-est du département, l’épaisseur de la nappe peut atteindre 85 m. Ces
épaisseurs représentent un très fort intérêt pour la géothermie associée à une PAC.

Dans le secteur d’Arpajon (sud-ouest d’Arpajon), les épaisseurs rencontrées sont


faibles (comprises entre 0 et 5 m) ce qui présente un intérêt faible voire nul pour une
utilisation géothermique, sauf pour des exploitations à petits débits pour des maisons
individuelles.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 95


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 50 : Épaisseur de la nappe de l’Éocène supérieur sur le département de l’Essonne.

Hydrochimie de la nappe

Sur l’ensemble du département de l’Essonne, la nappe de l’Éocène supérieur est


moyennement minéralisée. Les données ponctuelles issues d’ADES semblent être
cohérentes avec cette observation. Ceci présente donc un intérêt moyen pour la
géothermie associée à une PAC.

96 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 51 : Hydrochimie de la nappe de l’Éocène supérieur et mesures ponctuelles


de la dureté issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne.

3.2.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines

Cette carte d’exploitabilité a été obtenue sur la base du croisement des données de la
carte de profondeur, de transmissivité, d’épaisseur et d’hydrochimie de la nappe
(rapport BRGM/RP-53306-FR1).

D’une manière générale, la nappe de l’Éocène supérieur présente une exploitabilité


moyenne pour une utilisation géothermique via une pompe à chaleur. Cependant, dans
le nord-est (nord-est d’Évry) et dans le centre du département se distinguent des zones
de forte exploitabilité. Dans le sud du département, dans les vallées des cours d’eau,
l’exploitabilité peut être également forte.

On notera que, dans le secteur d’Arpajon (sud-est d’Arpajon plus précisément) et au


nord-est d’Évry l’exploitabilité de la nappe est faible, voire nulle.

1
Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) – Guide d’aide à la décision pour l’installation de pompes à
chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas hydrogéologique – BRGM/RP-53306-FR, 94 p.,
10 fig., 28 cartes, 31 pl. h. t.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 97


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 52 : Exploitabilité de la nappe de l’Éocène supérieur à des fins géothermiques


sur le département de l’Essonne.

3.2.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

D’après les données récoltées en Banque de données du Sous-Sol (BSS), il n’existe


pas d’opération géothermique exploitant la nappe de l’Éocène supérieur dans le
département de l’Essonne. Cette base de données nationale permet de recenser
seulement les opérations géothermiques déclarées et il est possible qu’elle ne soit pas
exhaustive. Seule une enquête auprès des services des différentes structures
disposant de l’information permettrait de réaliser un inventaire exhaustif des
exploitations géothermiques exploitant les niveaux de l’Éocène supérieur en Essonne.

Contraintes spécifiques à l’aquifère de l’Éocène supérieur

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

L’aquifère de l’Éocène supérieur est très exploité dans l’Essonne pour l’alimentation en
eau potable. De plus, les zones de fort potentiel géothermique coïncident avec les plus
fortes densités de captages AEP. Ainsi, les captages AEP situés au voisinage des

98 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de l’Éocène supérieur doivent


être pris en compte afin de ne pas créer d’interférences hydrauliques négatives. Il est à
noter également, ce qui n’est pas représenté sur la carte disponible ci-dessous, que
ces captages AEP peuvent être l’objet d’un périmètre de protection dans lequel
l’installation d’une opération géothermique serait soumise à des conditions
particulières, voire impossible.

Figure 53 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Éocène Supérieur


sur le département de l’Essonne.

• ZRE et SAGE

Le classement de la nappe des Calcaires de Champigny en Zone de Répartition des


Eaux (ZRE) fait l’objet d’une préconisation auprès du Préfet de Région. Le périmètre
proposé sera identique à celui de la nappe définie en tension quantitative dans le
SDAGE, qui comprend douze communes en Essonne. Le volume maximal autorisé sur
la zone du SDAGE s’élève à 140 000 m3/j. Les prélèvements futurs totaux étant
estimés à 170 000 m3/j, un effort de réduction de 30 000 m3/j devra être réalisé.

3.2.4. Utilisation potentielle

L’aquifère de l’Éocène supérieur est exploitable dans les deux-tiers Est du


département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 99


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.

Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection est facilitée
quand l’aquifère est captif sous les Marnes Vertes ou supragypseuses.

Deux types de techniques d’exploitation, pour des besoins en chauffage ou en


climatisation, peuvent être mises en œuvre sur les formations de l’Éocène supérieur :
- les PAC sur nappe : l’exploitation géothermique de l’aquifère ne peut être réalisée
que par l’intermédiaire d’une PAC du fait de la température en moyenne
relativement peu élevée des eaux souterraine (12 °C) ;
- les capteurs verticaux ou sondes géothermiques : cette solution ne fait pas
intervenir les eaux de l’aquifère.

3.3. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DE L’ÉOCÈNE MOYEN ET INFÉRIEUR

L’aquifère multicouche de l’Éocène moyen et inférieur est composé des nappes


contenues dans les niveaux aquifères du calcaire du Lutétien et des sables de
l’Yprésien. La présence de niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension
limitée ou d’épaisseur non significative entre ces nappes ne permet pas de distinguer
des aquifères indépendants.

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
0 à 170 m
Calcaire du Lutétien LUTÉTIEN ÉOCÈNE MOYEN

CUISIEN
Sables de l’Yprésien ÉOCÈNE INFÉRIEUR
Fausses glaises
SPARNACIEN (YPRÉSIEN)
0 à 250 m
Argiles plastiques

CRÉTACÉ

Figure 54 : Lithostratigraphie simplifiée de l’Éocène moyen et inférieur dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des
cartes couvrant l’ensemble du département. Seule sa partie nord-est est renseignée ;
le reste du territoire a été laissé en grisé sur les cartes qui suivent.

100 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.3.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit et mur du réservoir

Le toit du réservoir de l’Éocène moyen et inférieur est constitué par le niveau du


Calcaire grossier du Lutétien. Ce niveau se situe stratigraphiquement en-dessous des
Sables de Beauchamp semi-imperméables. Il se situe à une profondeur comprise entre
0m dans les zones d’affleurement dans les vallées des cours d’eau et 170 m dans le
sud du département (cf. Figure 55).

Figure 55 : Isoprofondeurs du toit du Lutétien (toit de l’Éocène moyen)


sur le département de l’Essonne.

Le mur du réservoir de l’Éocène inférieur et moyen est constitué par le niveau des
Argiles plastiques du Sparnacien. Le mur du réservoir se situe à une profondeur
comprise entre 0 m dans les zones d’affleurement dans les vallées des rivières et
250 m dans le nord-ouest (Palaiseau) et le sud du département (cf. Figure 56).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 101


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 56 : Isoprofondeurs du mur du Sparnacien (mur de l’Éocène inférieur)


sur le département de l’Essonne.

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Calcaire du Lutétien

Le Calcaire du Lutétien est composé de deux sous-étages :

Marnes et caillasses
Ce niveau est constitué par des alternances de bancs de calcaire silicifiés (caillasses),
de calcaires coquilliers, de marnes blanchâtres, de marnes argileuses et d’argiles
magnésiennes.

Calcaire grossier
Ce niveau est constitué d’une succession de bancs calcaires, plus ou moins sableux et
fossilifères, séparés par des « entre-bancs » marneux. Dans l’ensemble, ces bancs
peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur et sont de plus en plus sableux vers la
base du niveau. Les inclusions gypseuses sont importantes dans le nord du
département et dans le secteur de Corbeil-Essonnes.

102 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

À la base du Lutétien, on rencontre une formation particulière, la glauconie grossière,


qui est toujours présente quelque soit la stratigraphie qui la surmonte. On trouve dans
ce niveau des grains de quartz, de feldspath, de silex et même des galets verdis qui
peuvent atteindre plusieurs centimètres.

Il est souvent difficile de distinguer les marnes et caillasses du calcaire grossier. Le


Lutétien se comporte comme un ensemble marno-calcaire, sans véritable niveau
imperméable continu. La perméabilité du niveau est due aux fissurations du calcaire et
semble globalement mauvaise sur le département de l’Essonne du fait de sa
compacité notamment. L’épaisseur du niveau du Lutétien est comprise entre 0 et 50 m.
Dans le sud, l’épaisseur est inférieure à 20 m.

• Sables de l’Yprésien et argiles plastiques

On distingue plusieurs niveaux dans l’Yprésien :


- Sables supérieurs : ce niveau correspond au faciès sableux de la partie supérieure
de l’Yprésien, la perméabilité d’interstices de ce niveau est assez bonne et
l’épaisseur cumulée des sables ne dépasse pas 20 m ;
- Sparnacien : ce niveau comprend l’Arkose de Breuillet, les argiles plastiques (grises
ou bariolées) et les fausses glaises (constituées d’alternance d’argiles brunes et
noires, de lignites et de bancs sableux).

Dans la moitié sud du département de l’Essonne, les niveaux de l’Yprésien sont


généralement limités à la formation de l’Arkose de Breuillet, qui est constituée de
sables grossiers quartzeux et feldspathiques, souvent consolidés en grès par un
ciment argilo-siliceux.

Globalement, la nappe de l’Éocène moyen et inférieur sur le département de l’Essonne


ne semble intéresser que la partie nord du département.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 103


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Profondeur de la nappe

La nappe de l’Éocène inférieur et moyen se situe à une profondeur comprise entre 0 et


140 m. Dans la partie nord-ouest (secteur de Palaiseau), la profondeur de la nappe est
généralement supérieure à 50 m hormis dans les vallées des cours d’eau où elle peut
être affleurante. Ceci présente un intérêt faible pour la géothermie.

Dans la partie nord-est du département (secteur d’Evry), la nappe se situe


généralement à une profondeur comprise entre 25 et 50 m ce qui constitue un intérêt
moyen pour une utilisation géothermique. Dans les vallées des cours d’eau la nappe
est moins profonde, voire affleurante.

Figure 57 : Profondeur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur


sur le département de l’Essonne.

104 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Transmissivité de la nappe

Du fait de la présence des niveaux du calcaire grossiers fissurés et des niveaux


sableux à perméabilité d’interstices, la transmissivité de la nappe est moyenne pour
une utilisation géothermique dans les secteurs d’Évry et de Palaiseau. Les mesures
ponctuelles permettent de relativiser ces informations étant donné l’existence de
mesures de faibles transmissivités comme de fortes transmissivités au sein de ces
mêmes zones.

Plus à l’ouest de Palaiseau, et au centre-nord du département, les transmissivités sont


faibles, ce qui semble être confirmé par les mesures ponctuelles.

Globalement, l’utilisation de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur pour une


utilisation géothermique semble moyenne au vu de la transmissivité de la nappe.

Figure 58 : Transmissivité de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur et mesures ponctuelles


de la transmissivité sur le département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 105


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Épaisseur saturée

Au-delà de 20 m d’épaisseur, la nappe est considérée comme fortement intéressante


pour la géothermie. Sur toute la partie où la nappe de l’Éocène inférieur et moyen est
exploitable dans le département de l’Essonne, cette épaisseur est atteinte et
dépassée, voire très largement dépassée car elle peut atteindre 120 m au niveau de la
bordure nord du département.

Figure 59 : Épaisseur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur


sur le département de l’Essonne.

106 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hydrochimie de la nappe

Dans les zones où la nappe de l’Éocène moyen et inférieur est exploitable :


- elle présente des eaux fortement minéralisées dans la partie nord ce qui est peu
intéressant pour une utilisation géothermique avec PAC ;
- la minéralisation de la nappe est moyenne à faible dans la partie sud, ce qui
présente plus d’intérêt pour la géothermie.

Figure 60 : Hydrochimie de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur et mesures ponctuelles


de la dureté issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 107


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.3.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines

L’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur présente de fortes dispositions pour une


utilisation géothermique par PAC dans la zone médiane située entre Évry et Arpajon.
Plus au nord de cette zone, l’exploitabilité de la nappe pour une utilisation
géothermique est moyenne à faible (secteur de Palaiseau et centre-nord) hormis dans
les vallées des cours d’eau mais ces zones sont d’extension limitée.

Au sud du département, la nappe de l’Éocène moyen et inférieur est insuffisamment


connue pour en déterminer l’exploitabilité.

Figure 61 : Exploitabilité de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur à des fins géothermiques


sur le département de l’Essonne.

108 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.3.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

Il n’a été possible de recenser qu’une seule opération géothermique sur le


département de l’Essonne, qui exploite la nappe de l’Éocène moyen et inférieur. Il
s’agit d’une opération de type individuel. Cette opération exploite les eaux de la nappe
afin d’alimenter un système de climatisation.

Figure 62 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Éocène moyen et


inférieur sur le département de l’Essonne.

n° BSS NOM COMMUNE AQUIFERE SYSTEME TYPE


02197X0228 F VIRY-CHATILLON EOCENE MI CLIM INDIVIDUEL

Figure 63 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe de l’Éocène moyen


et inférieur sur le département de l’Essonne (source Banque de données du Sous-Sol).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 109


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Contraintes spécifiques à l’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

L’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur n’est pas fortement exploité dans l’Essonne
pour l’alimentation en eau potable cependant, les zones de fort potentiel géothermique
coïncident avec les zones où il existe des captages AEP. Ainsi, les captages AEP
situés au voisinage des projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de
l’Éocène moyen et inférieur doivent être pris en compte afin de ne pas créer
d’interférences hydrauliques négatives. Il est à noter également, ce qui n’est pas
représenté sur la carte disponible ci-dessous, que ces captages AEP peuvent être
l’objet d’un périmètre de protection dans lequel l’installation d’une opération
géothermique serait soumise à des conditions particulières, voire impossible.

Par ailleurs, les captages AEP recensés ici peuvent exploiter uniquement une des
nappes de l’Éocène moyen et inférieur ou bien être associé par l’intermédiaire d’un
captage mixte à une autre nappe. Ceci explique pourquoi le captage 02576X0016/F,
qui capte conjointement les nappes du Champigny et de l’Éocène moyen et inférieur,
se situe dans la zone où l’Éocène moyen et inférieur ne semble pas exploitable.

Figure 64 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Éocène moyen et inférieur
seul ou en association avec d’autres nappes (captages mixtes) sur le département de
l’Essonne.

110 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

• ZRE et SAGE

L’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur ne fait pas l’objet d’une protection


particulière.

3.3.4. Utilisation potentielle

L’aquifère de l’Éocène moyen et inférieur est connu et exploitable dans le nord du


département de l’Essonne.

Sa température y est d’environ 12 °C. Cela en fait le domaine des exploitations pour le
chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.

Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 20 m3/h mais peuvent atteindre
150 m3/h (Évry) et fournir des puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th
(Évry). La réinjection est facilité car l’aquifère est captif.

Deux types de techniques d’exploitation, pour des besoins en chauffage ou en


climatisation, peuvent être mises en œuvre sur les formations de l’Éocène moyen et
inférieur :
- PAC sur nappe : l’exploitation géothermique de l’aquifère ne peut être réalisée que
par l’intermédiaire d’une PAC du fait de la température en moyenne relativement
peu élevée des eaux souterraine (12 °C) ;
- Capteurs verticaux ou sondes géothermiques : cette solution ne fait pas intervenir
les eaux de l’aquifère.

3.4. AQUIFÈRE DE LA CRAIE

L’aquifère de la Craie est composé des nappes contenues dans les niveaux aquifères
de la Craie supérieure du Sénonien.

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
0 à 200 m
Craie supérieure SÉNONIEN
300 à 800 m
CRÉTACÉ
Craie grise marneuse TURONIEN
SUPÉRIEUR

Craie inférieure SPARNACIEN

CRÉTACÉ INFÉRIEUR

Figure 65 : Lithostratigraphie simplifiée du Crétacé supérieur dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 111


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les données disponibles concernant cet aquifère n’ont pas permis de réaliser des cartes
couvrant l’ensemble du département. Seule une portion centre-ouest du territoire est
renseignée ; le reste du territoire a été laissé en grisé sur les cartes qui suivent.

3.4.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit et mur du réservoir

Le toit du réservoir du Crétacé supérieur est constitué par le niveau de la Craie


supérieure du Sénonien. Ce niveau se situe stratigraphiquement en-dessous de
l’Arkose de Breuillet et des argiles plastiques (Sparnacien) qui constituent un niveau
semi-imperméable. Le toit de la Craie se situe à une profondeur comprise entre 0 m
dans les zones d’affleurement dans les vallées des cours d’eau et environ 200 m dans
le nord et dans le sud du département (cf. Figure 66).

Figure 66 : Isoprofondeurs du toit de la Craie sur le département de l’Essonne.

Le mur du réservoir aquifère du Crétacé supérieur correspond au mur de la Craie


supérieure. Les niveaux du Turonien et du Cénomanien ne présentant pas de
propriétés aquifères du fait de leurs propriétés marneuses et de leur compacité. Le mur
du réservoir se situe à une profondeur comprise entre 300 m dans l’est du département
(secteur de Dourdan) et peut atteindre 800 m de profondeur dans le nord du
département (cf. Figure 67).

112 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 67 : Isoprofondeurs du mur du Crétacé supérieur sur le département de l’Essonne.

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Craie supérieure du Sénonien

Ce niveau est composé de craie (calcaire blanc composé essentiellement de tests de


micro-organismes et de fines particules de calcaire) blanche caractérisée par la
présence quasi-systématique de silex (notamment dans les niveaux supérieurs).

La craie est une roche poreuse constituée de carbonate de calcium. L’eau circule
difficilement dans les micropores, et la circulation est facilitée par la formation de
réseaux complexes de fissuration. Dans toutes les zones de recouvrement tertiaires,
comme c’est le cas sur une grande partie du département de l’Essonne, la craie n’est
pas souvent aquifère, du fait d’une fissuration fermée ou oblitérée. Seule dans les
zones de fracturation l’exploitation est rendue possible, comme c’est le cas dans
l’ouest de l’Essonne, au niveau de la vallée de l’Orge et de la Rémarde.

Des études récentes menées par le BRGM montrent que la craie peut avoir des
fissures ouvertes dans des zones de flexure. Une de ces flexures a été mise en
évidence dans le sud des Yvelines, dans le secteur d’Ablis et a permis la réalisation
d’un forage d’alimentation en eau potable pour le Syndicat d’Ablis. La reconnaissance

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 113


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

des zones de flexures de la craie permettrait de préciser l’exploitabilité de cet aquifère


à proximité d’une zone de projet potentiel.

• Craie grise marneuse (Turonien)

Ce niveau est composé de craie et de calcaire gris : il est caractérisé par la présence
de marnes.

• Craie inférieure (Cénomanien)

Ce niveau est composé de craie et de calcaires présentant des intercalations


marneuses ou argileuses.

Du fait de leur nature compacte et marneuse, ces deux derniers niveaux ne présentent
pas de propriétés aquifères.

Profondeur de la nappe

Figure 68 : Profondeur de la nappe de l’Éocène moyen et inférieur


sur le département de l’Essonne.

114 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La nappe du Crétacé supérieur dans le secteur où elle est exploitable (vallée de l’Orge
et de la Rémarde) se situe à une profondeur comprise entre 0 et 130 m. En fond de
vallée, la nappe est affleurante. Cependant plus haut sur les coteaux, la nappe se situe
à des profondeurs comprises entre 5 et 50 m qui peuvent se révéler intéressantes pour
une utilisation géothermique avec PAC.

Transmissivité de la nappe

Figure 69 : Transmissivité de la nappe du Crétacé supérieur et mesures ponctuelles


de la transmissivité sur le département de l’Essonne.

Du fait de la présence des niveaux du calcaire grossier fissuré dans la vallée de l’Orge
et de la Rémarde, le niveau de la Craie supérieure dans cette zone présente des
valeurs de transmissivité moyennes à fortes en fond de vallées (absence de
recouvrement tertiaire). Ces transmissivités présentent un intérêt moyen à fort pour
une utilisation géothermique. Cependant les valeurs ponctuelles de la transmissivité
dans ces mêmes zones sont faibles à moyennes, il est donc nécessaire de relativiser
les informations quant à la bonne transmissivité générale de la nappe.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 115


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Épaisseur saturée

Figure 70 : Épaisseur de la nappe de l’Oligocène sur le département de l’Essonne.

Au-delà de 20 m d’épaisseur, la nappe est considérée comme fortement intéressante


pour la géothermie. Sur toute la partie où la nappe de la Craie est exploitable, cette
épaisseur est atteinte et dépassée. Dans la vallée de l’Orge et de la Rémarde, la
nappe de la Craie a une épaisseur comprise entre 20 et 75 m, les puissances de
nappes les plus fortes étant retrouvées en fond de vallée.

116 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hydrochimie de la nappe

Sur le département de l’Essonne, dans les zones où la nappe du Crétacé supérieur est
exploitable, elle présente des eaux moyennement minéralisées, relativement
intéressantes pour une utilisation géothermique.

Ces données semblent être confirmées par la mesure ponctuelle de la dureté, issue de
la banque ADES. D’autres mesures ponctuelles seraient nécessaires.

Figure 71 : Hydrochimie de la nappe du Crétacé supérieur et mesures ponctuelles


de la dureté issues de la banque ADES, sur le département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 117


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.4.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines de l’Essonne

L’aquifère de la Craie présente de fortes voire de très fortes dispositions pour une
utilisation géothermique par PAC dans les vallées de l’Orge et de la Rémarde, dans la
partie ouest du département.

Dans le reste du département, la nappe de la Craie ne semble pas exploitable sauf


zones de flexure de la Craie qui pourraient être mises en évidence au cours d’études
plus locales.

Figure 72 : Exploitabilité de la nappe de la Craie à des fins géothermiques


sur le département de l’Essonne.

3.4.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

Il n’a été possible de recenser qu’une seule opération géothermique sur le


département de l’Essonne, qui exploite la nappe de la Craie. Il s’agit d’une opération
de type individuel. Cette opération exploite le niveau de la Craie supérieure par
l’intermédiaire de deux sondes géothermiques.

118 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 73 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe de l’Oligocène


sur le département de l’Essonne.

n° BSS NOM COMMUNE AQUIFERE SYSTEME TYPE


02564X0093 ST-MAURICE- SONDE
F2007 CRETACE INDIVIDUEL
02564X0094 MONTCOURONNE GEO

Figure 74 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe de la Craie


sur le département de l’Essonne (Banque de données du Sous-Sol).

Contraintes spécifiques à l’aquifère de la Craie

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

L’aquifère de la Craie n’est pas fortement exploité dans l’Essonne pour l’alimentation
en eau potable cependant, les zones de fort et moyen potentiel géothermique
coïncident avec les zones où il existe des captages AEP. Ainsi, les captages AEP
situés au voisinage des projets de géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de
l’Éocène moyen et inférieur doivent être pris en compte afin de ne pas créer
d’interférences hydrauliques négatives. Il est à noter également, ce qui n’est pas
représenté sur la carte disponible ci-dessous, que ces captages AEP peuvent être

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 119


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

l’objet d’un périmètre de protection dans lequel l’installation d’une opération


géothermique serait soumise à des conditions particulières, voire impossible.

Par ailleurs, les captages AEP recensés ici peuvent exploiter uniquement la nappe de
la Craie ou bien être associé par l’intermédiaire d’un captage mixte à une autre nappe.
Ceci explique pourquoi les captages 02197X0130/F6BIS et 02574X0102/F4 qui
captent conjointement les nappes de la Craie et de l’Yprésien se situent dans la zone
où la Craie ne semble pas exploitable.

Figure 75 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de la Craie seule


ou en association avec d’autres nappes (captages mixtes) sur le département de l’Essonne
(issue de la base de données 2006).

• ZRE et SAGE

L’aquifère de la Craie ne fait pas l’objet d’une protection particulière.

3.4.4. Utilisation potentielle

L’aquifère de la Craie est exploitable dans les zones de fissuration ouverte,


rencontrées au niveau de la Craie altérée dans les vallées et dans les zones de
flexures. La détermination des zones de flexure reste à faire.

120 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Sa température est d’environ 12 °C ce qui en fait le domaine des exploitations pour le


chauffage par pompes à chaleur ou la climatisation.

Les débits maximum exploitables peuvent atteindre 100 à 150 m3/h et fournir des
puissances thermiques maximales d’environ 1 700 kW th. La réinjection dans le milieu
fissuré de la Craie qui est à circulation rapide, peut conduire plus facilement qu’en
milieux poreux, à une interaction thermique entre le point de prélèvement et le point de
réinjection, nuisible à la bonne marche du projet. Le positionnement et la distance
entre prélèvement et réinjection doivent faire l’objet d’une attention particulière.

Deux types de techniques d’exploitation, pour des besoins en chauffage ou en


climatisation, peuvent être mises en œuvre sur les formations du Crétacé supérieur :
- PAC sur nappe : l’exploitation géothermique de l’aquifère ne peut être réalisée que
par l’intermédiaire d’une PAC du fait de la température en moyenne relativement
peu élevée des eaux souterraine (12 °C) ;
- Capteurs verticaux ou sondes géothermiques : cette solution ne fait pas intervenir
les eaux de l’aquifère.

3.5. AQUIFÈRE DE L’ALBIEN

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables
Marnes de Brienne ALBIEN
Argiles du Gault SUPÉRIEUR
350 à
400 m Sables de Frécambault

Argiles tégulines ALBIEN


MOYEN
ALBIEN
Sables des Drillons

Argiles de l’Armance
ALBIEN
INFÉRIEUR
Sables verts

400 à Argiles plastiques


APTIEN
950 m et marnes sableuses

NÉOCOMIEN

Figure 76 : Lithostratigraphie simplifiée du Crétacé inférieur dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

L’aquifère de l’Albien se situe dans le niveau supérieur du Crétacé inférieur. L’aquifère


de l’Albien circule dans les formations sableuses qui sont séparées par des bancs de
formations plus argileuses. Cependant, ces niveaux imperméables ou semi-
imperméables d’extension limitée ou d’épaisseur non significative ne permettent pas

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 121


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

de séparer nettement l’aquifère de l’Albien en plusieurs aquifères distincts et


indépendants.

3.5.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit et mur du réservoir

Le toit du réservoir de l’Albien est formé par les Marnes de Brienne, formation
imperméable qui est surmontée par la Craie inférieure du Cénomanien (Crétacé
supérieur). Le réservoir aquifère de l’Albien débute alors avec le premier niveau
sableux (Sables de Frécambault). Le toit de ce niveau se situe à une profondeur
comprise entre 350 et 900 m dans le département de l’Essonne. Le pendage de ce
niveau semble être orienté en direction du nord-est du département (secteur d’Evry).
Les plus faibles profondeurs se retrouvent dans la vallée de l’Orge et de la Rémarde
(secteur de Dourdan).

Figure 77 : Isohypses1 du toit des sables de l’Albien sur le département de l’Essonne.

1
Voir lexique p. 243

122 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Située sous différentes formations imperméables, niveaux compacts du Crétacé


supérieur et niveaux marneux et argileux de l‘Albien supérieur, l’aquifère multicouche
de l’Albien est un aquifère captif.

Le mur du réservoir aquifère de l’Albien est formé par le niveau des sables verts. Le
mur de ce niveau se situe à une profondeur comprise entre 400 et 950 m sur le
département de l’Essonne. Globalement, le pendage de ce substratum est orienté en
direction du nord-est. Les zones où le mur de l’albien est le moins profond se situe
dans les vallées de l’Orge et de la Rémarde. Ce niveau repose sur les argiles
plastiques et les marnes sableuses de l’Aptien qui constitue un niveau imperméable et
sépare l’aquifère de l’Albien de l’aquifère sous-jacent du Néocomien-Barrémien.

Figure 78 : Isohypses du mur de l’Albien sur le département de l’Essonne - d’après « Synthèse


hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris » BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Albien supérieur

Les formations de l’Albien supérieur constituent une couche imperméable et continue


sur l’ensemble du bassin, et sépare l’aquifère de l’Albien de l’aquifère de la Craie. On y
distingue les formations suivantes :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 123


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- Marnes de Brienne : ce niveau correspond à des argiles gris verdâtres, légèrement


calcaires et glauconieuses. Leur épaisseur est d’environ 15 à 20 m et est constante
sur l’ensemble du bassin. Ce niveau est imperméable ;
- Argiles du Gault : ce niveau correspond à un faciès des Sables de Frécambault
sous-jacents, développé au sommet de ce dernier niveau et d’autant plus important
que l’on remonte vers le nord. Ce niveau correspond à des argiles plastiques grises
et noires, finement sableuses par endroits. Malgré tout, ce niveau est considéré
comme un niveau imperméable.

• Albien moyen

Le niveau de l’albien moyen est constitué d’une alternance de niveaux sableux et de


niveaux argileux, on distingue plus généralement les niveaux suivants :
- Sables de Frécambault : ce niveau se rencontre sur l’ensemble de l’Île-de-France, il
est constitué de sables gris-verdâtres assez fins, légèrement glauconieux et
comportant des intercalations argileuses, fines et discontinues. En Brie, leur
épaisseur diminue et les sables tendent à être remplacés par les argiles du Gault ;
- Argiles tégulines : ce niveau correspond à un niveau semi-perméable. Il est
composé d’argiles gris-noir à gris-vert qui peuvent être légèrement sableuses ;
- Sables des Drillons : cette formation contient des sables gris-verts, fins ou grossiers,
légèrement glauconieux et pyriteux. Ce niveau peut contenir des intercalations
argileuses d’importance très variable suivant les régions.

• Albien inférieur
- Argiles de l’Armance : ce niveau contient des argiles noirâtres et légèrement
sableuses. Malgré leurs propriétés imperméables, ces argiles n’excluent pas les
circulations aquifères verticales.

Sables verts de l’albien : Ce niveau correspond à des sables verdâtres, glauconieux,


grésifiés par endroits. Ils renferment des intercalations argileuses ou argilo-sableuses
discontinues qui peuvent être très importantes. À l’échelle régionale, on remarque que
l’épaisseur des sables verts diminue en direction du sud.

La nappe de l’Albiens se trouve essentiellement dans les niveaux sableux des sables
de Frécambault, des sables des Drillons et des sables verts (cf. Figure 79). Seuls les
niveaux des marnes de Brienne et les argiles de Gault (situées au toit du réservoir) et
le niveau des argiles de l’Aptien (au mur du réservoir) constituent des couches
imperméables. Les formations semi-perméables ou imperméables des argiles
tégulines et des argiles de l’Armance ne constituent pas des obstacles aux circulations
aquifères verticales du fait de leur discontinuité. Ainsi, l’aquifère de l’Albien correspond
à un aquifère multicouche où les niveaux sableux sont en relation. Du fait de la
présence de ces niveaux argileux, les circulations aquifères au sein des niveaux de
l’Albien sont très hétérogènes.

124 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 79 : Sables de l’Albien : relation entre les niveaux de sables (les formations semi-
perméables ou imperméables sont représentées en italique).

La nappe étant contenue entre deux couches imperméables, la nappe est non
seulement captive mais elle est aussi « en charge », c’est-à-dire que la nappe est
soumise en tout point à une pression supérieure à la côte du toit de la formation. Sa
surface piézométrique est plus haute que le toit de l'aquifère, qui se trouve alors
entièrement en zone saturée.

• Aptien

Le niveau de l’Aptien constitue le substratum imperméable de l’aquifère de l’Albien qui


le sépare le l’aquifère sous-jacent du Néocomien-Barrémien. On distingue
généralement deux niveaux dans cette formation :
- un banc argileux constitué d’argiles gris-noir à jaune. Leur faciès est sableux,
parfois pyriteux ou quartzeux, voire gréseux ;
- un banc sableux fin à grossier, de couleur gris-vert, qui présente un faciès souvent
glauconieux ou pyriteux. Parfois, les sables se sont consolidés en grès.

La perméabilité verticale de ce niveau semi-perméable est estimée à K = 10-9 m/s au


niveau de l’intégralité du Bassin parisien. Correspondant à un niveau imperméable, il
ne permet théoriquement pas la communication entre l’aquifère multicouche de l’Albien
et celui du Néocomien-Barrémien.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 125


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Piézométrie de la nappe

L’aquifère de l’Albien étant en charge, la profondeur d’accès à la ressource correspond


à la profondeur du toit du réservoir : 300 à 900 m.

L’état captif de la nappe implique que ses côtes piézométriques (cf. Figure 80) sont, en
tout point, supérieures à la côte du toit du réservoir et à la topographie. L’aquifère de
l’Albien est artésien.

Figure 80 : Piézométrie de la nappe de l’Albien dans le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

Les côtes piézométriques pour l’aquifère du Néocomien se situent entre 30 et 90 m


NGF globalement sur le département de l’Essonne. L’écoulement semble se faire en
direction du nord.

126 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Transmissivité de la nappe

Les transmissivités de la nappe des sables de l’Albien sont généralement comprises


entre 10-3 et 6.10-3 m²/s dans le département de l’Essonne. Les plus fortes
transmissivités rencontrées en Île-de-France atteignent 9.10-3 m²/s autour de Paris. Au
nord d’Évry, l’augmentation de la transmissivité est due à une importante épaisseur de
sables (cf. paragraphe suivant).

Figure 81 : Transmissivité de la nappe de l’Albien et mesures ponctuelles de la transmissivité


sur le département de l’Essonne – d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du
bassin de Paris » BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 127


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Épaisseur saturée

La nappe de l’Albien étant en charge, l’épaisseur saturée de l’aquifère correspond


théoriquement à l’épaisseur cumulée des niveaux aquifères, c’est-à-dire des niveaux
sableux.

Sur le département de l’Essonne, les niveaux sableux de l’Albien ont une épaisseur
comprise entre 30 et 80 m. Globalement l’épaisseur semble diminuer en direction de
l’ouest du département. Les zones de plus forte puissance des niveaux sableux se
situent dans une zone située au nord d’Évry ainsi qu’au sud ouest du département,
dans le secteur de Milly-la-Forêt.

Malgré tout, la puissance de ces niveaux sableux est à prendre avec une certaine
réserve car la présence d’une succession de niveaux argileux s’intercalant entre les
bancs sableux est à l’origine d’une très forte hétérogénéité verticale et horizontale en
ce qui concerne les circulations aquifères.

Figure 82 : Épaisseur cumulée des niveaux sableux dans l’Albien, dans le département de
l’Essonne - d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

128 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hydrochimie de la nappe

Sur le département de l’Essonne, la minéralisation de la nappe de l’Albien est faible.


En effet, elle est comprise entre 500 et 1 000 mg/L, ce qui est favorable à une
exploitation géothermique

Cependant, les eaux de l’Albien sont naturellement riches en fer ferreux (Fe2+) en
manganèse et en potassium, ce qui peut entraîner un risque de dépôts dont devra tenir
compte l’exploitation.

Figure 83 : Salinité de la nappe de l’Albien dans le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 129


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Température des eaux de la nappe

La température des eaux de l’aquifère de l’Albien varie de 25 à 30 °C (Figure 84) ce


qui implique l’utilisation de PAC pour la valorisation thermique de cette ressource.

Figure 84 : Courbes d’isotempérature de l’aquifère de l’Albien dans l’Essonne (91).

3.5.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines

Le débit d’exploitation d’un forage à l’Albien peut atteindre 200 m3/h dans les zones les
plus favorables. Cependant, l’exploitabilité géothermique de la nappe de l’Albien est
conditionnée par la capacité de réinjection, qui est évaluée à ce jour entre 75 et
120 m3/h suivant les données du projet en cours d’exploitation à la Tour Mirabeau
(Paris XV).

Tout projet à l’Albien devra être accompagné par un programme spécifique d’étude de
la réinjection à partir d’un forage d’essai.

130 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.5.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

Il n’existe pas d’opération géothermique exploitant la nappe de l’Albien dans le


département de l’Essonne.

Contraintes spécifiques à l’aquifère de l’Albien

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

La nappe de l’Albien a été très fortement exploitée pour des usages d’eau potable et
industrielle. En Île-de-France, la nappe est exploitée depuis plus de 150 ans. Un
affaissement généralisé de 80 m de la nappe a conduit à la mise en place de
restrictions d’usage. Depuis les années 1960 jusqu’en 1997, les prélèvements se
situent tout de même aux alentours de 19 millions de m3 par an. Aujourd’hui, on
observe une diminution des prélèvements dans l’Albien.

Figure 85 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe de l’Albien


sur le département de l’Essonne.

L’aquifère de l’Albien n’est pas fortement exploité dans l’Essonne pour l’alimentation en
eau potable. Cependant, les captages AEP situés au voisinage des projets de

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 131


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

géothermie utilisant potentiellement l’aquifère de l’Albien doivent être pris en compte


afin de ne pas créer d’interférences hydrauliques négatives. Il est à noter également,
ce qui n’est pas représenté sur la carte disponible ci-dessous, que ces captages AEP
font l’objet d’un périmètre de protection dans lequel tout autre captage est interdit.

• ZRE et SAGE

SDAGE

Depuis le 20 septembre 1996, le SDAGE du bassin Seine-Normandie considère


l’aquifère multicouche de l’Albien comme une ressource d’importance stratégique pour
l’alimentation de secours en eau potable de l’Île-de-France. L’arrêté du 19 octobre
2000 indique que tout nouveau prélèvement ne peut être autorisé qu’à titre temporaire
et révocable après avis de la mission déléguée de bassin. La priorité est donnée aux
usages en adéquation avec la qualité intrinsèque des nappes. De nouvelles
autorisations ne peuvent être accordées que dans la limite d’un volume total de
prélèvements de 18 millions de m3 par an dans l’Albien, en Île-de-France.

ZRE

Figure 86 : Localisation du département de l’Essonne dans la Zone de Répartition des Eaux B5


« Nappes de l’Albien et du Néocomien ».

132 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’aquifère multicouche de l’Albien fait partie de la Zone de Répartition des Eaux B5


« Nappes de l’Albien et du Néocomien » (cf. Figure 86). Le périmètre de cette zone est
celui de l’extension totale de l’aquifère hors zones à surface libre, et hors zones où les
limites du système aquifère ne sont pas connues avec précision. Il s’agit d’une zone de
protection élargie.

3.5.4. Utilisation potentielle

L’aquifère de l’Albien, une ressource stratégique en eau potable, est réservé à


l’alimentation en cas de crise.

La nappe de l’Albien étant relativement profonde, son accès n’est pas immédiat ni
direct. Son utilisation pour l’alimentation en eau de la population en cas d’urgence ne
peut être envisagée qu’à partir d’ouvrages préexistants pouvant servir de points de
distribution ou que l’on pourrait connecter à la demande au réseau général de
distribution. Dans ce but, la DRIRE Île-de-France envisage d’autoriser la création de
forages, sous certaines réserves, précautions et obligations qui ont fait l’objet d’une
étude en 20071. Un usage thermique de la ressource est envisageable sous réserve de
réinjecter l’eu pompée dans la nappe après en avoir extrait les calories, tout en
assurant la conservation de la qualité de l’eau réinjectée. Ces forages réalisés à
l’Albien pourraient bénéficier des aides apportées par l’Agence de l’Eau Seine-
Normandie pour la réalisation des captages d’alimentation en eau potable.

L’aquifère de l’Albien est connu et exploitable sur les 2/3 Est du département de
l’Essonne.

Sa température comprise entre 20 °C à plus de 30 °C dans l’extrême nord du


département en fait le domaine des exploitations pour le chauffage par pompes à
chaleur (et éventuellement par sondes géothermiques profondes). Son intérêt pour une
telle exploitation géothermique est à associer à des opérations de taille importante
(logements collectifs, équipements publics)

Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 100 à 150 m3/h et peuvent fournir
des puissances thermiques maximales d’environ 3 200 à 4 800 kW th. La réinjection
est peu connue. Il y a ce jour une seule exploitation à l’Albien pratiquant la réinjection.
Il s’agit de la Tour Mirabeau à Paris (quai Javel), où l’exploitation et la réinjection se
font actuellement à 80 m3/h. Le débit d’exploitation et de réinjection initiaux étaient de
120 m3/h, puis le projet à été transformé avec une diminution des besoins thermiques.
Un nouvel projet a l’Albien devra vérifier la capacité de réinjection au droit du site.

3.6. AQUIFÈRE DU NÉOCOMIEN-BARRÉMIEN

L’aquifère multicouches du Néocomien-Barrémien se situe dans le niveau inférieur du


Crétacé inférieur. L’aquifère multicouche du Néocomien-Barrémien circule dans des

1
BRGM/RP-55990-FR - Rapport final (2007) - Nappes de l’Albien et du Néocomien, définition des
conditions d’accès à la ressource géothermique en Île-de-France.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 133


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

formations d’argiles sableuses intercalées de grès fins peu consolidés. Cependant, ces
niveaux imperméables ou semi-imperméables d’extension limitée ou d’épaisseur non
significative ne permettent pas de séparer nettement l’aquifère du Néocomien-
Barrémien en plusieurs aquifères distincts et indépendants.

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables

Argiles bariolées à BARRÉMIEN


intercalations de grès SUPÉRIEUR
BARRÉMIEN
et de sables BARRÉMIEN
lenticulaires INFÉRIEUR
400 à
925 m Argiles sableuses, avec
intercalations de grès fins NÉOCOMIEN
peu consolidés

JURASSIQUE

Figure 87 : Lithostratigraphie simplifiée du Néocomien-Barrémien dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

3.6.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

Toit et mur du réservoir

Le toit du réservoir du Néocomien-Barrémien est formé par l’étage du Barrémien


supérieur, lui-même constitué d’argiles bariolées. Cet étage se situe
stratigraphiquement sous les argiles de l’Aptien (formation décrite dans le chapitre
concernant l’aquifère de l’Albien). Le toit des formations aquifères du Néocomien
débutent alors avec les niveaux argilo-sableux du Néocomien. Le toit de cette
formation se situe à une profondeur comprise entre 400 et 925 m sur le département
de l’Essonne.

Le pendage de cette formation semble être orienté en direction du nord-est du


département ; les plus fortes profondeurs étant mesurées dans cette zone. Les plus
faibles profondeurs se retrouvent dans les vallées de l’Orge et de la Rémarde (secteur
de Dourdan) et atteignent plus ou moins 500 m de profondeur (cf. Figure 88).

Le mur du réservoir du Néocomien-Barrémien est formé par le mur de l’étage du


Néocomien. Cet étage correspond également au mur du Crétacé. Le mur de la
formation se situe à une profondeur comprise entre 500 et 1 050 m dans le
département de l’Essonne (cf. Figure 89).

Globalement, le pendage du substratum du Néocomien est orienté vers le nord-est, où


l’on trouve les plus grandes profondeurs. Les profondeurs les plus faibles sont
rencontrées dans la vallée de l’Orge et de la Rémarde, dans l’ouest du département.

134 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 88 : Isohypses du toit des sables du Néocomien sur le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

Figure 89 : Isohypses du mur du Néocomien sur le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 135


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Lithologie et caractéristiques hydrogéologiques du réservoir

• Barrémien

On distingue deux niveaux dans le Barrémien :


- Barrémien supérieur : ce niveau est identifiable par l’apparition d’argile bariolée,
versicolore, rouge. Ce niveau constitue un ensemble argilo-sableux à forte variation
de faciès et d’épaisseur. Les sables sont fins à très fins, parfois argileux. Vers la
base, les couches sont de plus en plus sableuses ;
- Barrémien inférieur : ce niveau est à dominante argileuse avec un enrichissement
en sables vers la base.

• Néocomien

Le niveau du Néocomien correspond à un ensemble diffus argileux-sableux. Il est


possible de distinguer deux niveaux au sein du Néocomien :
- Hauterivien : ce niveau est composé d’horizons sableux qui peuvent contenir des
hydrocarbures (Gâtinais-Sénonais). Les niveaux sableux sont réguliers et, en
direction du sud, ils peuvent former une unité indivisible qui évolue latéralement vers
un faciès carbonaté (sud de la Brie) ;
- Valanginien : ce niveau débute par un niveau argileux avant de passer à un niveau
grossièrement détritique, d’extension générale dans le bassin parisien. Les sables
du Valanginien inférieur sont blancs, subanguleux et parfois accompagnés de
lignite. Ils sont homogènes et contiennent un faible pourcentage d’argiles. Cet étage
constitue la base du Crétacé inférieur ;
- dans les zones où ces niveaux sont peu différentiables, ils sont regroupés sous le
nom « Wealdien », ce qui généralement rencontré dans la moitié nord du Bassin
parisien. Dans ce cas, les formations rencontrées correspondent à un mélange de
ce qui a pu être observé dans les niveaux de l’Hauterivien et du Valanginien.

L’aquifère du Néocomien-Barrémien correspond à un ensemble diffus argileux-


sableux. Les bancs argileux à perméabilité réduite étant discontinus et d’épaisseur plus
ou moins réduite, la communication entre les bancs sableux est rendue possible. Ainsi,
le Néocomien-Barrémien constitue un seul et même système aquifère. Cet aquifère est
un aquifère captif. En dessous du Crétacé inférieur, se situe le niveau du Jurassique
dont le toit est constitué de calcaires marneux du Purbeckien. Circulant entre deux
niveaux imperméables, la nappe est en charge.

Piézométrie de la nappe

L’aquifère du Néocomien étant en charge, la profondeur d’accès à la ressource


correspond à la profondeur du toit du réservoir (Sables du Néocomien) : 400 à 925 m.
Du point de vue de la profondeur d’accès à la ressource, l’aquifère du Néocomien est
peu favorable au développement de projets de petite taille, mais reste intéressant pour
des projets de grande ampleur (habitat collectif, équipements publics).

136 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’état captif de la nappe implique que ses côtes piézométriques (cf. Figure 90) sont, en
tout point, supérieures à la côte du toit du réservoir et à la topographie. Ainsi, l’aquifère
du Néocomien est artésien.

Les côtes piézométriques pour l’aquifère du Néocomien se situent entre 80 et 90 m


NGF globalement sur le département de l’Essonne.

Figure 90 : Piézométrie de la nappe du Néocomien dans le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 137


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Transmissivité de la nappe

Les transmissivités de la nappe des sables du Néocomien sont de l’ordre de 10-3 m²/s
dans le département de l’Essonne. Une zone de plus faible transmissivité est
remarquable dans le nord-est du département.

Les mesures les plus précises de la transmissivité de l’aquifère sont celles du forage
de Bruyères-le-Châtel. L’interprétation des tests de pompage a fournit une
transmissivité de 6,7.10-4 m²/s.

Figure 91 : Transmissivité de la nappe du Néocomien sur le département de l’Essonne –


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

138 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Épaisseur saturée

La nappe du Néocomien-Barrémien étant en charge, l’épaisseur saturée de l’aquifère


correspond à l’épaisseur cumulée des zones niveaux aquifères, c’est-à-dire des
niveaux sableux.

Sur le département de l’Essonne, les niveaux sableux du Néocomien-Barrémien ont


une épaisseur comprise entre 15 et 65 m et présentent donc un intérêt fort pour une
exploitation. Globalement l’épaisseur semble diminuer en direction de l’ouest et du
nord-ouest du département. Les zones de plus forte puissance des niveaux sableux se
situent dans le tiers est du département, allant d’Évry à Milly-la-Forêt.

Malgré tout, la puissance de ces niveaux sableux est à prendre avec une certaine
réserve car la présence d’une succession de niveaux argileux s’intercalant entre les
bancs sableux est à l’origine d’une très forte hétérogénéité verticale et horizontale en
ce qui concerne les circulations aquifères.

Figure 92 : Epaisseur cumulée des niveaux sableux dans le Néocomien-Barrémien,


dans le département de l’Essonne - d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur
du bassin de Paris » BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 139


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hydrochimie de la nappe

Sur le département de l’Essonne, la minéralisation de la nappe du Néocomien-


Barrémien semble relativement faible, mais est toutefois plus forte que celle de
l’Albien. En effet, elle semble être comprise entre 1 000 et 1 500 mg/L.

Figure 93 : Salinité de la nappe du Néocomien-Barrémien dans le département de l’Essonne -


d’après « Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris »
BRGM/RP-39702-FR, Octobre 1997.

140 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Température des eaux de la nappe

La température des eaux de l’aquifère du Néocomien (30 °C à 45 °C en moyenne)


implique l’utilisation de PAC pour la valorisation thermique, sauf dans la zone proche
de 45 °C qui pourrait peut-être être exploitée par échange direct et émissaire de basse
température.

L’exploitation géothermique de Bruyères-le-Châtel exploite cet aquifère entre 650 et


740 m à une température de 34 °C.

La carte des températures de l’aquifère du Néocomien est présentée en Figure 94.

Figure 94 : Courbes d’isotempérature de l’aquifère du Néocomien dans l’Essonne (91).

3.6.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines

L’exploitabilité de la nappe du Néocomien-Barrémien n’est connue que par


l’exploitation de l’ouvrage du CEA à Bruyères-le-Châtel (débit maximum autorisé :
150 m3/h). Les possibilités de réinjection dans ce niveau sont inconnues.

Tout projet au Néocomien-Barrémien devra être accompagné par un programme


spécifique d’étude de la réinjection à partir d’un forage d’essai.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 141


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.6.3. Utilisation et contraintes

Opérations géothermiques existantes

Il n’a été possible de recenser qu’une seule opération géothermique sur le


département de l’Essonne, qui exploite la nappe du Néocomien-Barrémien. Cette
opération exploite les eaux de la nappe dans un double objectif d’Alimentation en Eau
Potable et de production de chaleur via une pompe à chaleur pour les établissements
de recherche du CEA de Bruyères-le-Châtel. Cet ouvrage géothermique ne possède
pas de système de réinjection des eaux géothermales.

Figure 95 : Opérations géothermiques existantes exploitant la nappe du Néocomien


sur le département de l’Essonne.

n° BSS NOM COMMUNE AQUIFERE SYSTEME TYPE


BRUYERES LE
02571X0027 GBC1 NEOCOMIEN PAC + AEP PUBLIC
CHATEL
Figure 96 : Caractéristiques de l’opération géothermique exploitant la nappe du Néocomien
sur le département de l’Essonne (Banque de données du Sous-Sol).

142 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Contraintes spécifiques à l’aquifère du Néocomien-Barrémien

• Captages d’Alimentation en Eau Potable

La BSS (Banque de données du Sous-Sol) fait état de deux installations exploitant


l’aquifère du Néocomien-Barrémien pour l’alimentation en eau potable (AEP) sur le
département de l’Essonne (91) (Figure 97).

Figure 97 : Localisation des captages AEP exploitant la nappe du Néocomien-Barrémien


sur le département de l’Essonne (91)

X (Lbt II Y (Lbt II
n° BSS NOM COMMUNE DEBIT
étendu) étendu)
BRUYERES LE
02571X0027 GBC1 590146 2399621 150 m3/h
CHATEL
COUDRAY
02574X0108 F1 610563 2396740 160 m3/h
MONTCEAUX
Figure 98 : Caractéristiques des captages AEP exploitant la nappe du Néocomien-Barrémien
sur le département de l’Essonne (91).

• ZRE et SAGE

La nappe du Néocomien-Barrémien ne fait l’objet d’aucune réglementation particulière.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 143


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3.6.4. Utilisation potentielle

L’aquifère du Néocomien, comme l’Albien, est une ressource stratégique en eau


potable, réservée à l’alimentation en cas de crise.

La nappe de du Néocomien étant relativement profonde, comme l’Albien. Son intérêt


pour une exploitation géothermique est à associer à des opérations de taille importante
(habitat collectif et équipement public). Son utilisation pour l’alimentation en eau de la
population en cas d’urgence ne peut être envisagée qu’à partir d’ouvrages préexistants
pouvant servir de points de distribution ou que l’on pourrait connecter à la demande au
réseau général de distribution. Dans ce but, la DRIRE Île-de-France envisage
d’autoriser la création de forages, sous certaines réserves, précautions et obligations
qui ont fait l’objet d’une étude en 20071. Un usage thermique de la ressource est
envisageable sous réserve de réinjecter l’eau pompée dans la nappe après en avoir
extrait les calories, tout en assurant la conservation de la qualité de l’eau réinjectée.
Ces forages réalisés au Néocomien pourraient bénéficier des aides apportées par
l’Agence de l’Eau Seine-Normandie pour la réalisation des captages d’alimentation en
eau potable.

L’aquifère du Néocomien est connu et exploitable sur les 2/3 Est du département de
l’Essonne. Sa température, supérieure à 30 °C, en fait le domaine des exploitations
pour le chauffage par pompes à chaleur.

Les débits maximum exploitables sont connus à travers la seule opération de


Bruyères-le-Châtel qui atteint un débit de 150 m3/h, ce qui peut fournir une puissance
thermique maximale d’environ 4 800 kW th. La capacité de réinjection est inconnue.

Tout projet au Néocomien-Barrémien devra être accompagné par un programme


spécifique d’étude de la réinjection à partir d’un forage d’essai.

3.7. AQUIFÈRE DU LUSITANIEN

Le terme « Lusitanien » désigne l’ensemble lithologique des dépôts essentiellement


carbonatés bien individualisés dans la série stratigraphique Kimméridgien-Oxfordien.
L’aquifère du Lusitanien est composé de trois réservoirs dont le principal est constitué
des calcaires oolithiques et graveleux du Rauracien (sous étage de l’Oxfordien).

L’aquifère du Lusitanien est relativement méconnu du fait de la présence de l’aquifère


du Dogger, qui, bien que plus profond que le Lusitanien, est très productif. Les études
de B. Bouniol2 ont montré que dans certaines régions de l’Ile de France, il pouvait

1
BRGM/RP-55990-FR-Rapport final (2007) - Nappes de l’Albien et du Néocomien, définition des
conditions d’accès à la ressource géothermique en Île-de-France
2
Bouniol B. (1985) – Étude d’un réservoir géothermique carbonaté : le Lusitanien de la Région Parisienne
– BRGM/AFME – N° 85 04
Bouniol B. (1982) – Évaluation du potentiel géothermique du Lusitanien dans le Bassin parisien, BRGM

144 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

néanmoins constituer une alternative intéressante au Dogger pour la géothermie


profonde.

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
Min - max
imperméables

Calcaires et grès PORTLANDIEN

Marnes noires
JURASSIQUE
900- KIMMERIDGIEN SUPÉRIEUR
1 300 m (MALM)
Calcaires récifaux
oolithiques
OXFORDIEN
925- Marnes noires
1 350 m
JURASSIQUE MOYEN

Figure 99 : Lithostratigraphie simplifiée du Lusitanien dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

D’après la thèse de B. Bouniol « Étude d’un réservoir géothermique carbonaté : le


Lusitanien de la Région Parisienne » soutenue en 1985, le sud de Paris se situe en
dehors du réservoir Lusitanien productif. Dans le département de l’Essonne, cet
aquifère ne présente pas d’intérêt pour la géothermie ; ses caractéristiques ne
seront donc pas développées dans cette étude.

Les conclusions de la thèse de B. Bouniol sont basées sur un nombre restreint de


données, puisque l’aquifère du Lusitanien n’a été testé que sur trois forages : à Orly,
Ris-Orangis et Vigneux-sur-Seine. Les résultats positifs obtenus à Orly seraient dus à
une fracturation de l’aquifère et ne seraient pas représentatifs de la productivité du
Lusitanien. En effet, les forages de Vigneux-sur-Seine et de Ris-Orangis ne recoupent
pas de niveaux réservoirs, et leurs caractéristiques montrent un changement total des
caractères de l’aquifère du Lusitanien par rapport au nord de Paris où il est productif.

3.8. AQUIFÈRE DU DOGGER

L’aquifère du Dogger correspond à des dépôts à dominante calcaire d’âge Jurassique


Moyen, compris entre les marnes du sommet du Lias (Toarcien) et les marnes du
Callovien Inférieur. En région parisienne, les dépôts du Jurassique Moyen
correspondent globalement à une période de mise en place de plates-formes
carbonatées, avec une variabilité verticale et horizontale très importante et une
dégradation des caractéristiques à l’approche du sillon marneux à l’ouest et au sud de
Paris.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 145


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Formations semi-
Profondeur
Aquifères perméables ou Étages Chronostratigraphie
Min – max
imperméables
Barrière argileuse
callovo-
oxfordienne
Callovien
De -1 290 m
à -1 600 m

Aquifère du
Dogger : Bathonien
Calcaires Jurassique Moyen
oolithiques, (Dogger)
graveleux et Bajocien
bioclastiques

De -1 300 m
à -1 650 m
Aalénien

Argiles, marnes et
schistes
Jurassique Inférieur
Toarcien (Lias)

TRIAS (KEUPER)

Figure 100 : Lithostratigraphie simplifiée du Dogger dans l’Essonne.


Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

Remarque : L’ensemble des cartes figurant dans ce chapitre sont issues de l’étude du
BRGM « Caractérisation et modélisation du réservoir géothermique du Dogger –
Bassin Parisien, France »1 . La limite sud de la zone d’étude concernée par le rapport
précité n’inclut pas la totalité de l’Essonne, c’est pourquoi les cartes présentent une
limite sud rectiligne arbitraire qui ne possède pas de réalité physique. En revanche, la
limite ouest n’est pas arbitraire et correspond à la présence d’un sillon marneux. Au-
delà de cette limite, l’aquifère du Dogger n’est plus présent.

3.8.1. Rappels sur la géologie et l’hydrogéologie du réservoir

L’essentiel de la production (50 à 70 %) provient de deux niveaux qui présentent des


phénomènes de dissolution et de fracturation favorisant des productivités localement
élevées (> 200 m3/h) :
- Calcaires oolithiques de barrière ;
- Calcaires du Comblanchien.

1
Rapport BRGM/RR-30169-FR, novembre 1989.

146 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La partie inférieure du réservoir, constituée d’alternances, devient progressivement


moins perméable en raison de phénomènes de compaction et de cimentation1.

Toit et mur du réservoir

Le toit de la formation du Dogger correspond à l’étage argilo-gréseux du Callovien


Inférieur (anciennement rattaché au Jurassique Supérieur). Il se situe en dessous des
argiles et des marnes imperméables de l’Oxfordien Inférieur (étage du Jurassique
Supérieur).

Dans l’Essonne (91), le toit de la formation du Dogger se trouve à une altitude


comprise entre -1 290 m NGF et -1 600 m NGF (Figure 101). La profondeur du toit de
la formation augmente vers l’est du département.

Figure 101 : Isohypses du toit du Dogger sur le département de l’Essonne.

1
Roux J.C. (2006) - Aquifères et eaux souterraines en France. BRGM Éditions EDV-STC003, 956 p.,
2 tomes en coffret.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 147


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Piézométrie de la nappe

La surface piézométrique du Dogger a été obtenue à partir des mesures de pression,


dont la carte est présentée en Figure 102. À l’échelle du bassin parisien, l’écoulement
général est dirigé vers le nord-ouest, ainsi que vers le sud-ouest le long de la Loire
vers Orléans. Aucun document cartographique sur la piézométrie n’est disponible
malgré les nombreuses données, car des anomalies très importantes des niveaux
potentiométriques ont été décelées en certaines régions. À l’échelle de l’Essonne, les
valeurs de pressions de gisement sont comprises entre 141 et 142 m, les pressions les
moins élevées étant mesurées dans toute la partie nord du département. Dans certains
secteurs de la zone d’étude, l’eau peut être éruptive.

Figure 102 : Pression de gisement de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne.

Transmissivité de la nappe

Les transmissivités du Dogger dans le bassin parisien sont généralement faibles. Dans
l’Essonne, on estime que les transmissivités du Dogger s’échelonnent entre 5 et
200 Dm/cp, les plus fortes valeurs se situant dans le quart nord-est du département
(Figure 103). Ceci peut s’expliquer par une plus grande puissance des réservoirs
associée à une forte perméabilité des calcaires dans cette zone.

148 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 103 : Transmissivité de la nappe du Dogger sur le département de l’Essonne.

Épaisseur saturée

L’épaisseur productive cumulée de l’aquifère du Dogger correspond à l’épaisseur


cumulée des calcaires du Dogger, qui est comprise entre 10 et 25 m sur le
département de l’Essonne (Figure 104).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 149


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 104 : Épaisseur productive cumulée du Dogger sur le département de l’Essonne.

Hydrochimie de la nappe

Les eaux du Dogger sont essentiellement chlorurées-sodiques sur tout le bassin.

L’ensemble de l’aquifère du Dogger présente une forte minéralisation, les plus fortes
teneurs en salinité mesurées pouvant localement dépasser 30 g/l. Sur le département
de l’Essonne, la salinité est comprise entre 7 g/l et 20 g/l. Elle atteint la valeur
maximale de 20 g/l dans l’extrême nord-est du département, et diminue vers le sud et
l’ouest (Figure 105). Les eaux qui sont à plus de 70 °C ont pratiquement toutes une
salinité supérieure à 10 g/l.

De plus, de nombreux forages ont mis en évidence la présence d’hydrogène sulfuré.

Sur le département de l’Essonne, les teneurs en sulfures du Dogger sont comprises


entre 4 g/l et 20 mg/l. Les plus fortes valeurs sont observées dans le nord-ouest et
dans le sud-est du département (Figure 106).

Les autres espèces majeures présentent dans les eaux du Dogger sont les métaux
alcalins et alcalino-terreux (K+, Mg2+, Ca2+), et des bicarbonates (HCO3-). Les eaux du
Dogger contiennent aussi des gaz dissous neutres (azote et méthane majoritaires).

150 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 105 : Salinité de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne.

Figure 106 : Teneurs en sulfures de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 151


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Ces propriétés chimiques de l’aquifère du Dogger peuvent être à l’origine d’importantes


corrosions des équipements d’exploitations, prises en compte pour les méthodes
d’exploitation actuelles.

Température des eaux de la nappe

En région parisienne, les eaux de l’aquifère du Dogger ont des températures qui
varient entre 47 et 85 °C. Dans l’Essonne, les températures s’élèvent de 65 °C dans le
nord du département à 77 °C dans l’extrême nord-est. Dans la plus grande partie du
département, les eaux sont comprises entre 70 et 75 °C (Figure 107).

Figure 107 : Températures de la nappe du Dogger dans le département de l’Essonne (91).

3.8.2. Exploitabilité géothermique des eaux souterraines de l’Essonne

Le croisement des différents paramètres (épaisseur, transmissivité, température,


profondeur, hydrochimie) ont permis de déterminer la carte d’exploitabilité
géothermique des eaux du Dogger ci-dessous (Figure 108). Dans l’Essonne, la zone la
plus favorable au regard des cinq critères considérés se trouve dans l’extrême nord-est
du département. Plus on se rapproche du sillon marneux dans l’ouest de l’Essonne,
moins l’exploitabilité est favorable.

152 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 108 : Exploitabilité géothermique de la nappe du Dogger


dans le département de l’Essonne (91).

3.8.3. Utilisation et contraintes

L’aquifère du Dogger est exploité uniquement pour la géothermie et les hydrocarbures.


C’est le niveau le mieux prospecté du Bassin Parisien pour un usage géothermique. La
majorité des opérations importantes réalisées et toujours en exploitation, ont recours à
cet aquifère. En revanche, du fait de sa température élevée et ses caractéristiques
chimiques (salinité élevée, présence d’hydrogène sulfuré), l’eau du Dogger n’est pas
exploitable pour l’alimentation en eau potable.

Opérations géothermiques existantes

Le premier puits géothermal exploitant la nappe du Dogger date de 1969 (Melun, 94).
Sur l’Île-de-France, jusqu’à 102 ouvrages puisant le Dogger ont pu être recensés en
Banque de données du Sous-Sol (BSS). Un certain nombre d’installations sont
actuellement fermées, mais une relance de l’exploitation géothermique est en cours, ce
qui devrait donner lieu à de nouveaux forages.

Sur l’Essonne, cinq opérations géothermiques exploitant le Dogger existent, soit 10


forages (Figure 110). Une de ces exploitations, Evry, n’est plus en exploitation à
l’heure actuelle. Leurs caractéristiques sont récapitulées Figure 109.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 153


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Toutes ces opérations sont regroupées dans le quart nord-est du département.

n° BSS NOM COMMUNE AQUIFÈRE SYSTÊME TYPE


02194X0175 GTH1
Épinay-sous-Sénart DOGGER GBE RÉSEAU
02194X0176 GTH2

02193X0367 GVS1
Vigneux-sur-Seine DOGGER GBE RÉSEAU
02193X0368 GVS2

02197X0140 RO1
Ris-Orangis DOGGER GBE RÉSEAU
02197X0141 RO2

02194X0160 F1
Montgeron DOGGER GBE RÉSEAU
02194X0162 F2

02197X0138 GEV1
Évry DOGGER GBE RÉSEAU
02197X0139 GEV2

Figure 109 : Caractéristiques des cinq opérations géothermiques exploitant la nappe du Dogger
dans le département de l'Essonne.

Figure 110 : Inventaire des ouvrages géothermiques en activité et hors service


exploitant la nappe du Dogger sur le département de l’Essonne.

154 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Contraintes spécifiques à l’aquifère du Dogger

L’eau du Dogger est une eau extrêmement corrosive, ce qui a entraîné la majeure
partie des fermetures d’exploitation constatées.

ZRE et SAGE

L’aquifère du Dogger ne fait l’objet d’aucune réglementation particulière.

3.8.4. Utilisation potentielle

L’aquifère du Dogger est exploité uniquement pour la géothermie et les hydrocarbures.


Sa salinité très élevée le rend impropre à l’utilisation pour l’eau potable, tant
directement, que par désalinisation.

Une utilisation de cet aquifère pour le stockage de CO2 est étudiée dans le cadre de la
lutte contre les effets de serre.

Le Dogger n’est pas exploitable dans l’ouest du département de l’Essonne (sillon


marneux).

Les températures variant de 65 °C à 77 °C dans l’extrême nord-est du département en


font le domaine des exploitations géothermiques par échange direct, sans pompe à
chaleur.

Les débits maximum exploitables sont de l’ordre de 200 à 250 m3/h, dans la partie
exploitable. Les puissances thermiques envisageables sont d’environ 8 000 à
10 000 kW th.

3.9. AQUIFÈRE MULTICOUCHE DU TRIAS

Les formations détritiques du Trias constituent des aquifères géothermiques potentiels


dans le Bassin parisien sous réserve de résoudre les problèmes de ré-injection en
milieu argilo-sableux.

Les formations du Trias se répartissent en trois niveaux d’épaisseurs et d’extensions


inégales, séparés par des niveaux argileux. Sur l’Essonne, l’aquifère du Trias est formé
par le corps fluviatile du Keuper Supérieur (Trias Supérieur). Le mur de cette formation
au niveau de l’Essonne correspond au socle antétriasique sur la partie ouest du
département, et au prisme détritique fluviatile du Trias Moyen sur la partie est.

L’information disponible sur cet aquifère est insuffisante dans l’état des connaissances
actuelles pour engager un projet sans programme de recherche complémentaire
préalable. Une récente étude1 réalisée par le BRGM et l’ADEME vise à évaluer le

1
« Évaluation du potentiel géothermique des réservoirs clastiques du Trias du Bassin de Paris »,
BRGM/RP-56463-FR, septembre 2008

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 155


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

potentiel géothermique des réservoirs clastiques profonds du Trias, à l’échelle du


Bassin de Paris, à travers une caractérisation actualisée de la composition des
formations argilo-gréseuses, de leur température et de leur géométrie. Cependant, les
résultats de cette étude doivent être considérés avec prudence car ils ne prennent en
compte que les paramètres de profondeur, d’épaisseur, et de température. Les
paramètres pétro-physiques dont la transmissivité (et donc le débit) sont souvent
variables d’un site à l’autre au sein du même réservoir, et il est indispensable de les
quantifier au mieux pour déterminer un potentiel géothermique exploitable
durablement. De plus, les cartes de cette étude ont été réalisées à l’échelle du bassin
de Paris, et n’ont qu’une valeur indicative en ce qui concerne le potentiel géothermique
de l’Essonne.

Profondeur Formations semi-


Min-Max Aquifères perméables ou Etages Chronostratigraphie
imperméables
Argiles, marnes et
Lias Inférieur Jurassique
schistes
De -1 430 à Argiles bariolées à
-2 230 mNGF gypse Rhétien
Prisme gréseux
(corps fluviatile Keuper
inférieur et supérieur) TRIAS
Calcaires, anhydrite Muschelkalk
Grès vosgiens,
conglomérat Bundsandstein

SOCLE
Figure 111 : Lithostratigraphie simplifiée du Trias dans l’Essonne.
Tous les niveaux ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire étudié.

D’après cette étude, l’Essonne se trouve dans une zone de potentiel géothermique
relativement faible par rapport à l’ensemble du bassin de Paris (Figure 112). Les
altitudes du toit du Trias sont comprises entre -1 410 et -2 250 m NGF sur l’Essonne
(Figure 113). Sous réserve que les réservoirs du Trias en Essonne soient exploitables
(transmissivité et débits suffisants), une exploitation géothermique pourrait être
envisagée pour des projets de grande envergure (habitat collectif, équipements
publics), car la profondeur importante du toit du Trias rend difficile et coûteux l’accès à
la ressource.

La carte des isopaques (courbes d’égales épaisseurs) du réservoir du Trias indique


que sur l’Essonne, l’épaisseur du Trias varie entre 50 et 250 m environ (Figure 114).
Cependant, ces valeurs correspondent à l’épaisseur totale cumulée des réservoirs du
Trias, et ne prend pas en compte les épaisseurs imperméables qui séparent les
différents réservoirs du Trias (par manque de données disponibles).

156 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 112 : Potentiel cumulé du Trias sur le Bassin de Paris.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 157


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 113 : Isohypses du toit du Trias sur le département de l’Essonne.

158 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 114 : Courbes isopaques du Trias sur le département de l’Essonne.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 159


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

4. Synthèse de l’exploitabilité
géothermique en Essonne

La connaissance des possibilités d’exploitation par aquifère et leurs variations sur le


territoire du département de l’Essonne a été croisé avec les surfaces urbanisables
(Surface totale de l'ensemble de l'urbanisation possible : somme des urbanisations
conditionnelle et préférentielle, du développement modéré et de la densification)
fournies par le Conseil général de l’Essonne pour les 180 communes, d’une liste de
196 communes, qui présentent un nombre de logements potentiellement
constructibles, soit en nouvelle urbanisation, soit en secteur de densification de
l’urbanisation actuelle.

Nous avons retenu pour l’évaluation du potentiel exploitable, la « Surface totale de


l'ensemble de l'urbanisation possible » qui est la somme des urbanisations
conditionnelle et préférentielle, du développement modéré et de la densification, ainsi
que le « Total du nombre de logements potentiellement constructibles sur l'ensemble
de la commune » pour le calcul du taux de pénétration possible de la géothermie.

Ce croisement a fourni une évaluation de la puissance thermique maximale exploitable


pour chaque aquifère pour chacune des surfaces urbanisables, ce qui a permis
d’évaluer le nombre maximum d’équivalents logements de ces surfaces pouvant être
techniquement chauffés par géothermie.

Ce nombre de logements rapporté au nombre prévisionnel d’équivalents logements


envisagé sur ces surfaces urbanisables donne le taux maximum de pénétration de la
géothermie de chaque niveau aquifère, puis par sommation, le taux de pénétration
maximale accessible à partir d’une géothermie développée sur les trois principaux
aquifères superficiels (Oligocène, Éocène supérieur, Éocène moyen et inférieur).

Pour cette estimation, les besoins en puissance thermique d’un équivalent logement de
80 m2 ont été estimés à 2,7 kW thermiques dont la moitié (80 % des besoins) est
fournie par géothermie.

Les calculs ont été établis suivants les recommandations du rapport BRGM
82SGN023EAU « Exploitation thermique des aquifères peu profonds – Manuel de
préparation des pré-études de faisabilité technique » :
- il a été retenu pour les calculs, la disposition dite « doublet à balayage » dans
laquelle le puits de réinjection injecte dans la nappe une eau refroidie en période de
chauffage (calories prélevées en nappe pour le chauffage), puis une eau réchauffée
en période de climatisation (calories extraites de l’air ambiant des logements) ;
- ce fonctionnement alterné a été retenu pour les calculs car il minimise l’impact
thermique dans l’aquifère au voisinage du projet ;

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 161


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- la distance D entre puits de prélèvement et de réinjection a été calculée afin de


permettre un « temps de percée » au-delà de la fin du troisième demi-cycle, un
cycle étant le temps séparant deux périodes de chauffage (incluant une période de
climatisation), et le « temps de percée » étant le temps mis par l’eau injectée à
température modifiée pour rejoindre le puits de prélèvement (recyclage thermique) ;
- la densité des exploitations a été évaluée en prenant arbitrairement une surface
d’influence S de chaque exploitation égale à un carré de côté 2D, ce qui revient à
donner une distance entre forages de deux exploitations voisines au minimum égale
ou supérieure à la distance entre puits de prélèvement et puits de réinjection d’une
exploitation.

Sous les aquifères superficiels, plusieurs aquifères profonds sont également


disponibles. Le coût d’accès à ces ressources profondes les réserve à des projets de
tailles importantes qui seuls pourront exploiter et rentabiliser le potentiel thermique d’un
captage.

4.1. EXPLOITABILITÉ DES AQUIFÈRES SUPERFICIELS

Figure 115 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique des aquifères superciels


dans le département de l’Essonne (91).

La Figure 115 synthétise le potentiel géothermique des aquifères superficiels sur le


département de l’Essonne (91). Cette carte est issue de l’étude du potentiel
géothermique des aquifères superficiels d’Île-de-France qui a servi à créer l’outil d’aide

162 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

à la décision « Potentiel géothermique des aquifères superficiels en région Île-de-


France » accessible sur Internet à l’adresse : http://www.geothermie-perspectives.fr.

Le potentiel géothermique de l’Essonne est globalement favorable sur l’ensemble de


département, à l’exception de deux zones au nord et au centre du département, où le
potentiel est faible (en jaune sur la carte). Le Sud et l’Ouest du département présentent
des potentiels géothermiques forts (en bleu sur la carte).

92 communes sur 180 ayant des projets d’urbanisation peuvent couvrir plus de 10 %
de leurs besoins de chauffage des nouvelles urbanisations par géothermie des
aquifères superficiels. Pour 44 communes, ces possibilités dépassent les besoins des
nouvelles urbanisations potentielles.

Le tableau de la Figure 116 donne par commune, le potentiel des aquifères


superficiels :

Urbanisation potentielle Potentiel de la géothermie Aquifères sup

Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements
Puissance chauffés par %
SURFACE thermique la GTH (50% potentiel
TOTALE Total Max sur la de la de
DE potentiel surface totale puissance cou-
L'ENSEMBLE Nouv de installée et verture
DE L'URBA- Logts l'Urbanisation 80% de des
NISATION cons- possible en couverture besoins
INSEE NOM POSSIBLE tructibles kW des besoins) par GTH

91411 Les Molieres 6,89 234,20 8187,98 1516,29 647%


91433 Morigny-Champigny 42,49 1444,61 44855,29 8306,53 575%
91587 Saulx-les-Chartreux 25,00 850,00 20532,00 3802,22 447%
91579 St-Vrain 15,00 510,00 11365,67 2104,75 413%
91631 Varennes-Jarcy 8,61 292,70 5492,27 1017,09 347%
91318 Janville-sur-Juine 6,45 219,20 2895,70 536,24 245%
91135 Champcueil 8,43 286,47 3534,61 654,56 228%
91649 Vert-le-Petit 41,50 1411,08 17149,69 3175,87 225%
91080 Boissy-le-Cutte 8,74 297,10 3012,01 557,78 188%
91630 Le Val-St-Germain 6,38 216,92 2088,00 386,67 178%
91016 Angerville 61,29 2083,92 19140,00 3544,44 170%
91225 Etiolles 9,83 334,27 3045,87 564,05 169%
91617 Tigery 144,64 4917,82 43753,79 8102,55 165%
91333 Leuville-sur-Orge 10,31 350,48 3106,65 575,30 164%
91340 Lisses 25,00 850,00 7467,85 1382,94 163%
91332 Leudeville 6,95 236,16 2057,15 380,95 161%
91553 St-Germain-les-Corbeil 12,50 425,00 3522,88 652,38 154%
91458 Nozay 35,68 1212,97 9587,87 1775,53 146%
91204 Echarcon 27,17 923,87 7092,64 1313,45 142%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 163


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91432 Morangis 50,00 1700,00 12379,53 2292,51 135%


91573 St-Pierre-du-Perray 375,00 14075,00 98125,01 18171,30 129%
91069 Boigneville 2,50 84,87 569,84 105,53 124%
91243 Fontenay-les-Briis 6,18 209,98 1392,00 257,78 123%
91689 Wissous 250,00 8500,00 55796,41 10332,67 122%
91137 Champmotteux 1,56 53,00 347,19 64,29 121%
91507 Prunay-sur-Essonne 1,43 48,57 318,13 58,91 121%
91468 Ormoy 42,96 1460,80 9511,59 1761,41 121%
91112 Brouy 0,87 29,62 191,59 35,48 120%
91386 Mennecy 75,00 2550,00 16470,10 3050,02 120%
91086 Bondoufle 150,00 5100,00 32468,24 6012,64 118%
91538 St-Aubin 31,49 1070,50 6741,57 1248,44 117%
91067 Blandy 0,91 30,81 191,73 35,51 115%
91099 Boutigny-sur-Essonne 12,27 417,07 2587,28 479,13 115%
91275 Gometz-le-Chatel 6,16 209,30 1290,58 239,00 114%
91273 Gironville-sur-Essonne 3,41 115,81 711,19 131,70 114%
91121 Buno-Bonnevaux 2,60 88,38 542,73 100,51 114%
91399 Mespuits 0,87 29,60 181,76 33,66 114%
91629 Valpuiseaux 3,59 122,12 729,98 135,18 111%
91508 Puiselet-le-Marais 1,88 63,80 381,33 70,62 111%
91526 Roinvilliers 0,72 24,50 140,44 26,01 106%
91075 Bois-Herpin 0,50 17,13 98,20 18,19 106%
91635 Vauhallan 5,58 189,70 1087,29 201,35 106%
91179 Le Coudray-Montceaux 100,77 3426,18 18931,64 3505,86 102%
91064 Bievres 17,48 594,48 3273,06 606,12 102%
91494 Le Plessis-Pate 219,26 7455,00 41023,04 7596,86 102%
91248 La Foret-Ste-Croix 0,75 25,42 139,48 25,83 102%
91657 Vigneux-sur-Seine 125,00 5575,00 30033,88 5561,83 100%
91184 Courdimanche-sur-Essonne 1,50 50,90 270,89 50,16 99%
91639 Vayres-sur-Essonne 3,56 121,05 634,35 117,47 97%
91463 Oncy-sur-Ecole 4,83 164,34 847,77 156,99 96%
91294 Guillerval 54,68 1858,96 9351,31 1731,72 93%
91648 Vert-le-Grand 420,74 14305,10 70520,70 13059,39 91%
91679 Villiers-le-Bacle 3,65 124,17 610,05 112,97 91%
91540 St-Cheron 25,00 850,00 4176,00 773,33 91%
91001 Abbeville-la-Riviere 1,67 56,85 279,31 51,72 91%
91473 Orveau 0,77 26,07 128,07 23,72 91%
91521 Ris-Orangis 250,00 15125,00 72739,36 13470,25 89%
91359 Maisse 35,94 1422,05 6838,50 1266,39 89%
91041 Avrainville 78,74 2677,21 12736,33 2358,58 88%
91222 Estouches 1,14 38,86 184,56 34,18 88%
91198 D'Huisson-Longueville 5,50 187,04 888,30 164,50 88%
91534 Saclay 165,56 5629,04 25450,25 4713,01 84%
91671 Villeneuve-sur-Auvers 2,83 96,16 433,06 80,20 83%
91022 Arrancourt 0,82 28,04 126,28 23,38 83%
91286 Grigny 75,00 5200,00 23030,26 4264,86 82%
91666 Villejust 108,18 3877,96 16895,71 3128,84 81%
91045 Ballancourt-sur-Essonne 125,00 4250,00 17683,92 3274,80 77%

164 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91161 Chilly-Mazarin 175,00 8600,00 35647,19 6601,33 77%


91661 Villebon-sur-Yvette 75,00 3875,00 16055,03 2973,15 77%
91374 Marolles-en-Beauce 14,63 497,41 2053,31 380,24 76%
91570 St-Michel-sur-Orge 37,50 2600,00 10724,84 1986,08 76%
91038 Auvers-St-Georges 5,26 178,99 732,82 135,71 76%
91469 Ormoy-la-Riviere 3,96 134,80 551,90 102,20 76%
91240 Fontaine-la-Riviere 0,83 28,32 115,94 21,47 76%
91136 Champlan 172,81 8525,51 34599,85 6407,38 75%
91129 Cerny 36,86 1253,14 5073,63 939,56 75%
91408 Moigny-sur-Ecole 6,00 203,87 817,98 151,48 74%
91685 Villiers-sur-Orge 107,10 4966,40 19451,02 3602,04 73%
91345 Longjumeau 137,50 10637,50 41014,16 7595,22 71%
91095 Bouray-sur-Juine 5,88 199,94 769,45 142,49 71%
91687 Viry-Chatillon 50,00 4350,00 16584,98 3071,29 71%
91272 Gif-sur-Yvette 100,00 3400,00 12958,37 2399,70 71%
91223 Etampes 275,00 10150,00 38406,28 7112,27 70%
91274 Gometz-la-Ville 4,66 158,37 596,53 110,47 70%
91390 Mereville 12,55 426,80 1596,55 295,66 69%
91533 Saclas 5,86 199,33 734,46 136,01 68%
91079 Boissy-la-Riviere 2,81 95,58 352,17 65,22 68%
91659 Villabe 65,67 3557,71 13081,42 2422,49 68%
91544 St-Cyr-la-Riviere 16,73 568,83 2078,48 384,90 68%
91130 Chalo-St-Mars 5,42 184,12 648,27 120,05 65%
91180 Courances 1,71 58,30 205,27 38,01 65%
91654 Videlles 3,01 102,44 352,30 65,24 64%
91044 Ballain-Villiers 23,21 1451,49 4966,28 919,68 63%
91226 Etrechy 100,00 3600,00 12268,09 2271,87 63%
91377 Massy 225,00 14937,50 50697,71 9388,46 63%
91560 St-Jean-de-Beauregard 56,11 1907,68 6429,30 1190,61 62%
91330 Lardy 25,00 850,00 2855,40 528,78 62%
91047 Baulne 5,15 175,01 573,21 106,15 61%
91195 Dannemois 3,78 128,37 420,44 77,86 61%
91098 Boutervilliers 1,50 50,89 166,68 30,87 61%
91549 Ste-Genevieve-des-Bois 50,00 4350,00 14137,94 2618,14 60%
91425 Montlhery 50,00 3025,00 9323,31 1726,54 57%
91103 Bretigny-sur-Orge 187,50 11675,00 35705,48 6612,13 57%
91477 Palaiseau 387,50 23112,50 70260,75 13011,25 56%
91347 Longpont-sur-Orge 150,00 11725,00 35588,09 6590,39 56%
91109 Brieres-les-Scelles 4,94 168,11 509,32 94,32 56%
91412 Mondeville 2,52 85,57 259,25 48,01 56%
91232 La Ferte-Alais 12,50 425,00 1265,74 234,40 55%
91293 Guigneville-sur-Essonne 16,70 567,75 1677,12 310,58 55%
91148 Chauffour-les-Etrechy 0,63 21,50 63,38 11,74 55%
91216 Epinay-sur-Orge 50,00 4350,00 12816,82 2373,49 55%
91363 Marcoussis 75,00 2550,00 7434,77 1376,81 54%
91244 Fontenay-le-Vicomte 4,16 141,28 404,90 74,98 53%
91662 Villeconin 3,91 133,08 381,40 70,63 53%
91081 Boissy-le-Sec 2,75 93,33 267,48 49,53 53%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 165


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91441 Nainville-les-Roches 2,21 75,24 215,63 39,93 53%


91599 Soisy-sur-Ecole 1,64 55,82 159,99 29,63 53%
91228 Evry 187,50 16312,50 46597,92 8629,24 53%
91568 St-Maurice-Montcouronne 6,81 231,51 646,05 119,64 52%
91093 Boullay-les-Troux 4,08 138,77 374,97 69,44 50%
91552 St-Germain-les-Arpajon 62,50 3450,00 9269,01 1716,48 50%
91589 Savigny-sur-Orge 75,00 6525,00 17477,13 3236,51 50%
91174 Corbeil-Essonnes 112,50 9787,50 25541,91 4729,98 48%
91249 Forges-les-Bains 11,75 399,45 1026,10 190,02 48%
91471 Orsay 225,00 14275,00 36547,98 6768,15 47%
91556 St-Hilaire 13,43 456,75 1139,34 210,99 46%
91182 Courcouronnes 75,00 6525,00 16202,61 3000,48 46%
91132 Chamarande 3,88 131,92 324,05 60,01 45%
91247 La Foret-le-Roi 1,69 57,34 140,86 26,09 45%
91037 Auvernaux 1,56 53,13 130,52 24,17 45%
91665 La Ville-du-Bois 50,00 4350,00 10021,54 1855,84 43%
91122 Bures-sur-Yvette 12,50 1087,50 2430,72 450,13 41%
91156 Cheptainville 4,48 152,45 337,05 62,42 41%
91378 Mauchamps 26,64 905,74 1957,40 362,48 40%
91405 Milly-la-Foret 25,00 1050,00 2193,10 406,13 39%
91619 Torfou 1,20 40,65 79,88 14,79 36%
91159 Chevannes 5,82 198,00 372,89 69,05 35%
91692 Les Ulis 137,50 10637,50 19697,82 3647,74 34%
91339 Linas 75,00 5200,00 9602,34 1778,21 34%
91376 Marolles-en-Hurepoix 87,50 2975,00 5171,99 957,78 32%
91578 St-Sulpice-de-Favieres 17,69 601,36 901,32 166,91 28%
91435 Morsang-sur-Seine 35,85 1218,79 1731,46 320,64 26%
91207 Egly 37,50 1275,00 1392,00 257,78 20%
91021 Arpajon 50,00 1700,00 1740,00 322,22 19%
91602 Souzy-la-Briche 1,12 37,94 31,07 5,75 15%
91115 Bruyeres-le-Chatel 60,13 2044,40 752,28 139,31 7%
91546 St-Cyr-sous-Dourdan 14,27 485,16 143,30 26,54 5%
91111 Briis-sous-Forges 9,58 325,63 96,12 17,80 5%
91035 Authon-la-Plaine 26,57 903,28 229,73 42,54 5%
91593 Sermaise 24,92 847,32 140,42 26,00 3%
91027 Athis-Mons 100,00 8700,00 1196,80 221,63 3%
91105 Breuillet 75,00 2550,00 217,09 40,20 2%
91479 Paray-Vieille-Poste 112,50 7137,50 386,33 71,54 1%
91338 Limours 25,00 1050,00 49,93 9,25 1%
91326 Juvisy-sur-Orge 75,00 6525,00 284,69 52,72 1%
91457 La Norville 123,95 4214,30 182,83 33,86 1%
91461 Ollainville 120,53 4097,97 146,61 27,15 1%
91200 Dourdan 225,00 8450,00 275,90 51,09 1%
91175 Corbreuse 5,15 175,20 0,00 0,00 0%
91511 Pussay 5,06 172,11 0,00 0,00 0%
91525 Roinville 5,04 171,47 0,00 0,00 0%
91017 Angervilliers 4,50 152,85 0,00 0,00 0%
91634 Vaugrigneuse 4,19 142,41 0,00 0,00 0%

166 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91284 Les Granges-le-Roi 3,83 130,15 0,00 0,00 0%


91106 Breux-Jouy 3,76 127,87 0,00 0,00 0%
91085 Boissy-sous-St-Yon 3,45 117,39 0,00 0,00 0%
91100 Bouville 3,33 113,23 0,00 0,00 0%
91319 Janvry 2,86 97,32 0,00 0,00 0%
91292 Guibeville 2,45 83,38 0,00 0,00 0%
91482 Pecqueuse 2,23 75,70 0,00 0,00 0%
91131 Chalou-Moulineux 2,15 73,25 0,00 0,00 0%
91393 Merobert 2,14 72,78 0,00 0,00 0%
91186 Courson-Monteloup 2,03 68,93 0,00 0,00 0%
91519 Richarville 1,92 65,40 0,00 0,00 0%
91414 Monnerville 1,66 56,52 0,00 0,00 0%
91547 St-Escobille 1,57 53,42 0,00 0,00 0%
91581 St-Yon 1,54 52,36 0,00 0,00 0%
91495 Plessis-St-Benoist 1,50 51,16 0,00 0,00 0%
91613 Congerville-Thionville 1,12 37,97 0,00 0,00 0%
91145 Chatignonville 0,65 22,14 0,00 0,00 0%
91097 Boussy-St-Antoine 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91114 Brunoy 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91191 Crosne 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91201 Draveil 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91215 Epinay-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91235 Fleury-Merogis 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91312 Igny 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91315 Itteville 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91421 Montgeron 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91434 Morsang-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91514 Quincy-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91577 Stry-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91600 Soisy-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91645 Verrieres-le-Buisson 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91667 Villemoisson-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91691 Yerres 0,00 0,00 0,00 0,00 0%

TOTAUX : 8 523 416 277 1 558 599 288 630 69%

Figure 116 : Potentiel des aquifères superficiels par commune.

4.1.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Oligocène

Le croisement du potentiel de cet aquifère (débit, température) avec les zones


urbanisables indique sur les 180 communes ayant des projets d’urbanisation,
104 communes peuvent couvrir plus de 10 % de leurs besoins de chauffage à l’aide de
la géothermie, pour un total de 41 000 équivalents-logements, et une puissance
thermique installée de 220 MW.

Le tableau de la Figure 117 donne, par commune, le potentiel de l’aquifère Oligocène :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 167


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Urbanisation potentielle Possibilités de la géothermie (GTH) Oligocène

Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements %
Puissance chauffés par potentiel
SURFACE thermique la GTH (50% de
TOTALE Total Max sur la de la cou-
DE potentiel Nombre surface totale puissance verture
L'ENSEMBLE Nouv Maximum de installée et des
DE L'URBA- Logts d'EqLog/ha l'Urbanisation 80% de besoins
NISATION cons- chauffés par possible en couverture par
INSEE NOM POSSIBLE tructibles GTH kW des besoins) GTH

91547 St-Escobille 1,57 53,42 28,36 240,60 44,56 83%


91067 Blandy 0,91 30,81 28,36 138,75 25,69 83%
91016 Angerville 61,29 2083,92 28,36 9385,01 1737,96 83%
91022 Arrancourt 0,82 28,04 28,36 126,28 23,38 83%
91390 Mereville 12,55 426,80 25,78 1747,36 323,59 76%
91112 Brouy 0,87 29,62 24,75 116,41 21,56 73%
91131 Chalou-Moulineux 2,15 73,25 23,72 275,90 51,09 70%
91294 Guillerval 54,68 1858,96 23,20 6849,71 1268,46 68%
91544 St-Cyr-la-Riviere 16,73 568,83 23,20 2095,98 388,15 68%
91533 Saclas 5,86 199,33 23,20 734,46 136,01 68%
91001 Abbeville-la-Riviere 1,67 56,85 23,20 209,48 38,79 68%
91613 Congerville-Thionville 1,12 37,97 23,20 139,92 25,91 68%
91145 Chatignonville 0,65 22,14 23,20 81,59 15,11 68%
91035 Authon-la-Plaine 26,57 903,28 23,20 3328,31 616,35 68%
91240 Fontaine-la-Riviere 0,83 28,32 22,17 99,71 18,46 65%
91079 Boissy-la-Riviere 2,81 95,58 20,62 313,04 57,97 61%
91399 Mespuits 0,87 29,60 19,59 92,09 17,05 58%
91069 Boigneville 2,50 84,87 19,59 264,07 48,90 58%
91130 Chalo-St-Mars 5,42 184,12 19,08 557,82 103,30 56%
91534 Saclay 165,56 5629,04 18,04 16132,16 2987,44 53%
91538 St-Aubin 31,49 1070,50 18,04 3067,92 568,13 53%
91274 Gometz-la-Ville 4,66 158,37 18,04 453,88 84,05 53%
91508 Puiselet-le-Marais 1,88 63,80 18,04 182,83 33,86 53%
91495 Plessis-St-Benoist 1,50 51,16 18,04 146,61 27,15 53%
91374 Marolles-en-Beauce 14,63 497,41 18,04 1425,51 263,98 53%
91469 Ormoy-la-Riviere 3,96 134,80 18,04 386,33 71,54 53%
91273 Gironville-sur-Essonne 3,41 115,81 18,04 331,89 61,46 53%
91526 Roinvilliers 0,72 24,50 18,04 70,22 13,00 53%
91507 Prunay-sur-Essonne 1,43 48,57 17,53 135,21 25,04 52%
91556 St-Hilaire 13,43 456,75 16,50 1196,80 221,63 49%
91411 Les Molieres 6,89 234,20 15,47 575,29 106,54 45%
91175 Corbreuse 5,15 175,20 15,47 430,37 79,70 45%
91629 Valpuiseaux 3,59 122,12 15,47 299,99 55,55 45%
91272 Gif-sur-Yvette 100,00 3400,00 15,47 8352,00 1546,67 45%

168 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91121 Buno-Bonnevaux 2,60 88,38 15,47 217,09 40,20 45%


91098 Boutervilliers 1,50 50,89 15,47 125,01 23,15 45%
91275 Gometz-le-Chatel 6,16 209,30 14,44 479,86 88,86 42%
91679 Villiers-le-Bacle 3,65 124,17 14,44 284,69 52,72 42%
91081 Boissy-le-Sec 2,75 93,33 13,92 206,34 38,21 41%
91247 La Foret-le-Roi 1,69 57,34 13,92 126,77 23,48 41%
91378 Mauchamps 26,64 905,74 12,89 1854,10 343,35 38%
91560 St-Jean-de-Beauregard 56,11 1907,68 12,89 3905,13 723,17 38%
91458 Nozay 35,68 1212,97 12,89 2483,03 459,82 38%
91093 Boullay-les-Troux 4,08 138,77 12,89 284,07 52,60 38%
91666 Villejust 108,18 3877,96 12,89 7529,01 1394,26 36%
91223 Etampes 275,00 10150,00 12,89 19140,00 3544,44 35%
91249 Forges-les-Bains 11,75 399,45 11,86 752,28 139,31 35%
91671 Villeneuve-sur-Auvers 2,83 96,16 11,86 181,10 33,54 35%
91359 Maisse 35,94 1422,05 12,89 2501,60 463,26 33%
91338 Limours 25,00 1050,00 12,89 1740,00 322,22 31%
91578 St-Sulpice-de-Favieres 17,69 601,36 10,31 984,82 182,37 30%
91064 Bievres 17,48 594,48 10,31 973,54 180,29 30%
91109 Brieres-les-Scelles 4,94 168,11 10,31 275,31 50,98 30%
91463 Oncy-sur-Ecole 4,83 164,34 10,31 269,13 49,84 30%
91662 Villeconin 3,91 133,08 10,31 217,94 40,36 30%
91319 Janvry 2,86 97,32 10,31 159,38 29,51 30%
91602 Souzy-la-Briche 1,12 37,94 10,31 62,14 11,51 30%
91477 Palaiseau 387,50 23112,50 18,04 37758,00 6992,22 30%
91200 Dourdan 225,00 8450,00 10,31 12528,00 2320,00 27%
91405 Milly-la-Foret 25,00 1050,00 10,31 1392,00 257,78 25%
91080 Boissy-le-Cutte 8,74 297,10 8,25 389,24 72,08 24%
91100 Bouville 3,33 113,23 8,25 148,34 27,47 24%
91473 Orveau 0,77 26,07 8,25 34,15 6,32 24%
91038 Auvers-St-Georges 5,26 178,99 8,25 234,50 43,43 24%
91363 Marcoussis 75,00 2550,00 7,73 3132,00 580,00 23%
91587 Saulx-les-Chartreux 25,00 850,00 7,73 1044,00 193,33 23%
91593 Sermaise 24,92 847,32 7,73 1040,71 192,72 23%
91111 Briis-sous-Forges 9,58 325,63 7,73 399,96 74,07 23%
91198 D'Huisson-Longueville 5,50 187,04 7,73 229,73 42,54 23%
91525 Roinville 5,04 171,47 7,73 210,60 39,00 23%
91619 Torfou 1,20 40,65 7,73 49,93 9,25 23%
91284 Les Granges-le-Roi 3,83 130,15 7,73 159,85 29,60 23%
91412 Mondeville 2,52 85,57 7,73 105,10 19,46 23%
91471 Orsay 225,00 14275,00 12,89 15660,00 2900,00 20%
91661 Villebon-sur-Yvette 75,00 3875,00 10,31 4176,00 773,33 20%
91132 Chamarande 3,88 131,92 6,70 140,42 26,00 20%
91099 Boutigny-sur-Essonne 12,27 417,07 6,70 443,96 82,22 20%
91017 Angervilliers 4,50 152,85 6,70 162,70 30,13 20%
91654 Videlles 3,01 102,44 6,70 109,04 20,19 20%
91318 Janville-sur-Juine 6,45 219,20 6,19 215,39 39,89 18%
91184 Courdimanche-sur-Essonne 1,50 50,90 6,19 50,01 9,26 18%
91692 Les Ulis 137,50 10637,50 12,89 9570,00 1772,22 17%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 169


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91293 Guigneville-sur-Essonne 16,70 567,75 5,16 464,89 86,09 15%


91047 Baulne 5,15 175,01 5,16 143,30 26,54 15%
91408 Moigny-sur-Ecole 6,00 203,87 5,16 166,94 30,91 15%
91095 Bouray-sur-Juine 5,88 199,94 5,16 163,71 30,32 15%
91639 Vayres-sur-Essonne 3,56 121,05 5,16 99,12 18,36 15%
91180 Courances 1,71 58,30 5,16 47,74 8,84 15%
91581 St-Yon 1,54 52,36 5,16 42,88 7,94 15%
91432 Morangis 50,00 1700,00 5,16 1392,00 257,78 15%
91129 Cerny 36,86 1253,14 5,16 1026,10 190,02 15%
91330 Lardy 25,00 850,00 5,16 696,00 128,89 15%
91243 Fontenay-les-Briis 6,18 209,98 5,16 171,93 31,84 15%
91085 Boissy-sous-St-Yon 3,45 117,39 5,16 96,12 17,80 15%
91115 Bruyeres-le-Chatel 60,13 2044,40 5,16 1674,00 310,00 15%
91226 Etrechy 100,00 3600,00 5,16 2784,00 515,56 14%
91216 Epinay-sur-Orge 50,00 4350,00 10,31 2784,00 515,56 12%
91425 Montlhery 50,00 3025,00 6,19 1670,40 309,33 10%
91377 Massy 225,00 14937,50 6,19 7516,80 1392,00 9%
91044 Ballain-Villiers 23,21 1451,49 5,16 646,05 119,64 8%
91339 Linas 75,00 5200,00 5,16 2088,00 386,67 7%
91589 Savigny-sur-Orge 75,00 6525,00 5,16 2088,00 386,67 6%
91665 La Ville-du-Bois 50,00 4350,00 5,16 1392,00 257,78 6%
91122 Bures-sur-Yvette 12,50 1087,50 5,16 348,00 64,44 6%
91648 Vert-le-Grand 420,74 14305,10 0,00 0,00 0,00 0%
91573 St-Pierre-du-Perray 375,00 14075,00 0,00 0,00 0,00 0%
91521 Ris-Orangis 250,00 15125,00 0,00 0,00 0,00 0%
91689 Wissous 250,00 8500,00 0,00 0,00 0,00 0%
91494 Le Plessis-Pate 219,26 7455,00 0,00 0,00 0,00 0%
91103 Bretigny-sur-Orge 187,50 11675,00 0,00 0,00 0,00 0%
91228 Evry 187,50 16312,50 0,00 0,00 0,00 0%
91161 Chilly-Mazarin 175,00 8600,00 0,00 0,00 0,00 0%
91136 Champlan 172,81 8525,51 0,00 0,00 0,00 0%
91086 Bondoufle 150,00 5100,00 0,00 0,00 0,00 0%
91347 Longpont-sur-Orge 150,00 11725,00 0,00 0,00 0,00 0%
91617 Tigery 144,64 4917,82 0,00 0,00 0,00 0%
91345 Longjumeau 137,50 10637,50 0,00 0,00 0,00 0%
91045 Ballancourt-sur-Essonne 125,00 4250,00 0,00 0,00 0,00 0%
91657 Vigneux-sur-Seine 125,00 5575,00 0,00 0,00 0,00 0%
91457 La Norville 123,95 4214,30 0,00 0,00 0,00 0%
91461 Ollainville 120,53 4097,97 0,00 0,00 0,00 0%
91174 Corbeil-Essonnes 112,50 9787,50 0,00 0,00 0,00 0%
91479 Paray-Vieille-Poste 112,50 7137,50 0,00 0,00 0,00 0%
91685 Villiers-sur-Orge 107,10 4966,40 0,00 0,00 0,00 0%
91179 Le Coudray-Montceaux 100,77 3426,18 0,00 0,00 0,00 0%
91027 Athis-Mons 100,00 8700,00 0,00 0,00 0,00 0%
91376 Marolles-en-Hurepoix 87,50 2975,00 0,00 0,00 0,00 0%
91041 Avrainville 78,74 2677,21 0,00 0,00 0,00 0%
91105 Breuillet 75,00 2550,00 0,00 0,00 0,00 0%
91182 Courcouronnes 75,00 6525,00 0,00 0,00 0,00 0%

170 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91286 Grigny 75,00 5200,00 0,00 0,00 0,00 0%


91326 Juvisy-sur-Orge 75,00 6525,00 0,00 0,00 0,00 0%
91386 Mennecy 75,00 2550,00 0,00 0,00 0,00 0%
91659 Villabe 65,67 3557,71 0,00 0,00 0,00 0%
91552 St-Germain-les-Arpajon 62,50 3450,00 0,00 0,00 0,00 0%
91021 Arpajon 50,00 1700,00 0,00 0,00 0,00 0%
91549 Ste-Genevieve-des-Bois 50,00 4350,00 0,00 0,00 0,00 0%
91687 Viry-Chatillon 50,00 4350,00 0,00 0,00 0,00 0%
91468 Ormoy 42,96 1460,80 0,00 0,00 0,00 0%
91433 Morigny-Champigny 42,49 1444,61 0,00 0,00 0,00 0%
91649 Vert-le-Petit 41,50 1411,08 0,00 0,00 0,00 0%
91207 Egly 37,50 1275,00 0,00 0,00 0,00 0%
91570 St-Michel-sur-Orge 37,50 2600,00 0,00 0,00 0,00 0%
91435 Morsang-sur-Seine 35,85 1218,79 0,00 0,00 0,00 0%
91204 Echarcon 27,17 923,87 0,00 0,00 0,00 0%
91340 Lisses 25,00 850,00 0,00 0,00 0,00 0%
91540 St-Cheron 25,00 850,00 0,00 0,00 0,00 0%
91579 St-Vrain 15,00 510,00 0,00 0,00 0,00 0%
91546 St-Cyr-sous-Dourdan 14,27 485,16 0,00 0,00 0,00 0%
91232 La Ferte-Alais 12,50 425,00 0,00 0,00 0,00 0%
91553 St-Germain-les-Corbeil 12,50 425,00 0,00 0,00 0,00 0%
91333 Leuville-sur-Orge 10,31 350,48 0,00 0,00 0,00 0%
91225 Etiolles 9,83 334,27 0,00 0,00 0,00 0%
91631 Varennes-Jarcy 8,61 292,70 0,00 0,00 0,00 0%
91135 Champcueil 8,43 286,47 0,00 0,00 0,00 0%
91332 Leudeville 6,95 236,16 0,00 0,00 0,00 0%
91568 St-Maurice-Montcouronne 6,81 231,51 0,00 0,00 0,00 0%
91630 Le Val-St-Germain 6,38 216,92 0,00 0,00 0,00 0%
91159 Chevannes 5,82 198,00 0,00 0,00 0,00 0%
91635 Vauhallan 5,58 189,70 0,00 0,00 0,00 0%
91511 Pussay 5,06 172,11 0,00 0,00 0,00 0%
91156 Cheptainville 4,48 152,45 0,00 0,00 0,00 0%
91634 Vaugrigneuse 4,19 142,41 0,00 0,00 0,00 0%
91244 Fontenay-le-Vicomte 4,16 141,28 0,00 0,00 0,00 0%
91195 Dannemois 3,78 128,37 0,00 0,00 0,00 0%
91106 Breux-Jouy 3,76 127,87 0,00 0,00 0,00 0%
91292 Guibeville 2,45 83,38 0,00 0,00 0,00 0%
91482 Pecqueuse 2,23 75,70 0,00 0,00 0,00 0%
91441 Nainville-les-Roches 2,21 75,24 0,00 0,00 0,00 0%
91393 Merobert 2,14 72,78 0,00 0,00 0,00 0%
91186 Courson-Monteloup 2,03 68,93 0,00 0,00 0,00 0%
91519 Richarville 1,92 65,40 0,00 0,00 0,00 0%
91414 Monnerville 1,66 56,52 0,00 0,00 0,00 0%
91599 Soisy-sur-Ecole 1,64 55,82 0,00 0,00 0,00 0%
91037 Auvernaux 1,56 53,13 0,00 0,00 0,00 0%
91137 Champmotteux 1,56 53,00 0,00 0,00 0,00 0%
91222 Estouches 1,14 38,86 0,00 0,00 0,00 0%
91248 La Foret-Ste-Croix 0,75 25,42 0,00 0,00 0,00 0%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 171


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91148 Chauffour-les-Etrechy 0,63 21,50 0,00 0,00 0,00 0%


91075 Bois-Herpin 0,50 17,13 0,00 0,00 0,00 0%
91097 Boussy-St-Antoine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91114 Brunoy 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91191 Crosne 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91201 Draveil 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91215 Epinay-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91235 Fleury-Merogis 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91312 Igny 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91315 Itteville 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91421 Montgeron 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91434 Morsang-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91514 Quincy-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91577 Stry-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91600 Soisy-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91645 Verrieres-le-Buisson 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91667 Villemoisson-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91691 Yerres 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%

TOTAUX : 8523,22 416277,07 221621,46 41041,01 10%

Figure 117 : Potentiel de l'Oligocène par commune.

4.1.2. Potentiel exploitable de l’aquifère Éocène supérieur

Le croisement du potentiel de cet aquifère (débit, température) avec les zones


urbanisables indique sur les 180 communes ayant des projets d’urbanisation,
101 communes peuvent couvrir plus de 10 % de leur besoins de chauffage à l’aide de
la géothermie, pour un total de 61 000 équivalents-logements, et une puissance
thermique installée de 330 MW. Pour 14 communes, les possibilités de l’Éocène
supérieur pourraient couvrir la totalité du chauffage des nouvelles urbanisations.

Le tableau de la Figure 118 donne, par commune, le potentiel de l’aquifère Éocène


supérieur :

172 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Urbanisation potentielle Possibilités de la géothermie (GTH) Éocène supérieur

Nombre
maximum
d'Equivalents
Logements %
Puissance chauffés par potentiel
SURFACE thermique la GTH (50% de
TOTALE Total Max sur la de la cou-
DE potentiel Nombre surface totale puissance verture
L'ENSEMBLE Nouv Maximum de installée et des
DE L'URBA- Logts d'EqLog/ha l'Urbanisation 80% de besoins
NISATION cons- chauffés par possible en couverture par
INSEE NOM POSSIBLE tructibles GTH kW des besoins) GTH

91069 Boigneville 2,50 84,87 42,28 569,84 105,53 124%


91137 Champmotteux 1,56 53,00 41,24 347,19 64,29 121%
91507 Prunay-sur-Essonne 1,43 48,57 41,24 318,13 58,91 121%
91112 Brouy 0,87 29,62 40,73 191,59 35,48 120%
91067 Blandy 0,91 30,81 39,18 191,73 35,51 115%
91273 Gironville-sur-Essonne 3,41 115,81 38,67 711,19 131,70 114%
91121 Buno-Bonnevaux 2,60 88,38 38,67 542,73 100,51 114%
91399 Mespuits 0,87 29,60 38,67 181,76 33,66 114%
91629 Valpuiseaux 3,59 122,12 37,64 729,98 135,18 111%
91508 Puiselet-le-Marais 1,88 63,80 37,64 381,33 70,62 111%
91526 Roinvilliers 0,72 24,50 36,09 140,44 26,01 106%
91075 Bois-Herpin 0,50 17,13 36,09 98,20 18,19 106%
91248 La Foret-Ste-Croix 0,75 25,42 34,54 139,48 25,83 102%
91184 Courdimanche-sur-Essonne 1,50 50,90 33,51 270,89 50,16 99%
91639 Vayres-sur-Essonne 3,56 121,05 33,00 634,35 117,47 97%
91463 Oncy-sur-Ecole 4,83 164,34 32,48 847,77 156,99 96%
91001 Abbeville-la-Riviere 1,67 56,85 30,93 279,31 51,72 91%
91473 Orveau 0,77 26,07 30,93 128,07 23,72 91%
91433 Morigny-Champigny 42,49 1444,61 30,93 7097,29 1314,31 91%
91359 Maisse 35,94 1422,05 35,06 6804,35 1260,06 89%
91222 Estouches 1,14 38,86 29,90 184,56 34,18 88%
91198 D'Huisson-Longueville 5,50 187,04 29,90 888,30 164,50 88%
91080 Boissy-le-Cutte 8,74 297,10 28,36 1338,01 247,78 83%
91671 Villeneuve-sur-Auvers 2,83 96,16 28,36 433,06 80,20 83%
91022 Arrancourt 0,82 28,04 28,36 126,28 23,38 83%
91038 Auvers-St-Georges 5,26 178,99 25,78 732,82 135,71 76%
91469 Ormoy-la-Riviere 3,96 134,80 25,78 551,90 102,20 76%
91240 Fontaine-la-Riviere 0,83 28,32 25,78 115,94 21,47 76%
91408 Moigny-sur-Ecole 6,00 203,87 25,26 817,98 151,48 74%
91129 Cerny 36,86 1253,14 24,75 4925,29 912,09 73%
91095 Bouray-sur-Juine 5,88 199,94 24,23 769,45 142,49 71%
91223 Etampes 275,00 10150,00 25,78 38280,00 7088,89 70%
91318 Janville-sur-Juine 6,45 219,20 23,20 807,70 149,57 68%
91294 Guillerval 54,68 1858,96 23,20 6849,71 1268,46 68%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 173


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91533 Saclas 5,86 199,33 23,20 734,46 136,01 68%


91079 Boissy-la-Riviere 2,81 95,58 23,20 352,17 65,22 68%
91579 St-Vrain 15,00 510,00 22,17 1795,67 332,53 65%
91130 Chalo-St-Mars 5,42 184,12 22,17 648,27 120,05 65%
91180 Courances 1,71 58,30 22,17 205,27 38,01 65%
91654 Videlles 3,01 102,44 21,65 352,30 65,24 64%
91045 Ballancourt-sur-Essonne 125,00 4250,00 21,65 14616,00 2706,67 64%
91390 Mereville 12,55 426,80 21,14 1432,84 265,34 62%
91544 St-Cyr-la-Riviere 16,73 568,83 20,62 1863,10 345,02 61%
91649 Vert-le-Petit 41,50 1411,08 20,62 4621,69 855,87 61%
91047 Baulne 5,15 175,01 20,62 573,21 106,15 61%
91195 Dannemois 3,78 128,37 20,62 420,44 77,86 61%
91098 Boutervilliers 1,50 50,89 20,62 166,68 30,87 61%
91226 Etrechy 100,00 3600,00 21,65 11692,80 2165,33 60%
91374 Marolles-en-Beauce 14,63 497,41 20,11 1588,42 294,15 59%
91330 Lardy 25,00 850,00 19,59 2644,80 489,78 58%
91631 Varennes-Jarcy 8,61 292,70 19,59 910,74 168,66 58%
91109 Brieres-les-Scelles 4,94 168,11 19,08 509,32 94,32 56%
91412 Mondeville 2,52 85,57 19,08 259,25 48,01 56%
91148 Chauffour-les-Etrechy 0,63 21,50 18,56 63,38 11,74 55%
91340 Lisses 25,00 850,00 18,04 2436,00 451,11 53%
91293 Guigneville-sur-Essonne 16,70 567,75 18,04 1627,11 301,32 53%
91232 La Ferte-Alais 12,50 425,00 18,04 1218,00 225,56 53%
91099 Boutigny-sur-Essonne 12,27 417,07 18,04 1195,28 221,35 53%
91244 Fontenay-le-Vicomte 4,16 141,28 18,04 404,90 74,98 53%
91662 Villeconin 3,91 133,08 18,04 381,40 70,63 53%
91081 Boissy-le-Sec 2,75 93,33 18,04 267,48 49,53 53%
91441 Nainville-les-Roches 2,21 75,24 18,04 215,63 39,93 53%
91599 Soisy-sur-Ecole 1,64 55,82 18,04 159,99 29,63 53%
91135 Champcueil 8,43 286,47 16,50 750,61 139,00 49%
91132 Chamarande 3,88 131,92 15,47 324,05 60,01 45%
91648 Vert-le-Grand 420,74 14305,10 15,47 35140,05 6507,42 45%
91247 La Foret-le-Roi 1,69 57,34 15,47 140,86 26,09 45%
91037 Auvernaux 1,56 53,13 15,47 130,52 24,17 45%
91617 Tigery 144,64 4917,82 14,44 11275,11 2087,98 42%
91156 Cheptainville 4,48 152,45 13,92 337,05 62,42 41%
91086 Bondoufle 150,00 5100,00 13,92 11275,20 2088,00 41%
91556 St-Hilaire 13,43 456,75 13,40 972,40 180,07 39%
91386 Mennecy 75,00 2550,00 12,89 5220,00 966,67 38%
91204 Echarcon 27,17 923,87 12,89 1891,23 350,23 38%
91553 St-Germain-les-Corbeil 12,50 425,00 12,89 870,00 161,11 38%
91405 Milly-la-Foret 25,00 1050,00 15,47 2088,00 386,67 37%
91619 Torfou 1,20 40,65 12,37 79,88 14,79 36%
91159 Chevannes 5,82 198,00 11,86 372,89 69,05 35%
91378 Mauchamps 26,64 905,74 10,83 1557,44 288,41 32%
91225 Etiolles 9,83 334,27 10,31 547,42 101,37 30%
91376 Marolles-en-Hurepoix 87,50 2975,00 10,31 4872,00 902,22 30%
91041 Avrainville 78,74 2677,21 10,31 4384,33 811,91 30%

174 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91332 Leudeville 6,95 236,16 10,31 386,75 71,62 30%


91468 Ormoy 42,96 1460,80 9,80 2272,65 420,86 29%
91333 Leuville-sur-Orge 10,31 350,48 9,80 545,27 100,98 29%
91179 Le Coudray-Montceaux 100,77 3426,18 8,76 4769,24 883,19 26%
91494 Le Plessis-Pate 219,26 7455,00 8,25 9766,93 1808,69 24%
91521 Ris-Orangis 250,00 15125,00 13,92 18792,00 3480,00 23%
91578 St-Sulpice-de-Favieres 17,69 601,36 7,73 738,62 136,78 23%
91435 Morsang-sur-Seine 35,85 1218,79 7,73 1496,96 277,22 23%
91286 Grigny 75,00 5200,00 14,44 5846,40 1082,67 21%
91573 St-Pierre-du-Perray 375,00 14075,00 7,73 15660,00 2900,00 21%
91570 St-Michel-sur-Orge 37,50 2600,00 13,40 2714,40 502,67 19%
91347 Longpont-sur-Orge 150,00 11725,00 14,44 11692,80 2165,33 18%
91687 Viry-Chatillon 50,00 4350,00 15,47 4176,00 773,33 18%
91659 Villabe 65,67 3557,71 8,76 3107,93 575,54 16%
91182 Courcouronnes 75,00 6525,00 13,92 5637,60 1044,00 16%
91602 Souzy-la-Briche 1,12 37,94 5,16 31,07 5,75 15%
91103 Bretigny-sur-Orge 187,50 11675,00 9,28 9396,00 1740,00 15%
91549 Ste-Genevieve-des-Bois 50,00 4350,00 12,89 3480,00 644,44 15%
91228 Evry 187,50 16312,50 12,37 12528,00 2320,00 14%
91552 St-Germain-les-Arpajon 62,50 3450,00 5,16 1740,00 322,22 9%
91174 Corbeil-Essonnes 112,50 9787,50 6,19 3758,40 696,00 7%
91477 Palaiseau 387,50 23112,50 0,00 0,00 0,00 0%
91689 Wissous 250,00 8500,00 0,00 0,00 0,00 0%
91200 Dourdan 225,00 8450,00 0,00 0,00 0,00 0%
91377 Massy 225,00 14937,50 0,00 0,00 0,00 0%
91471 Orsay 225,00 14275,00 0,00 0,00 0,00 0%
91161 Chilly-Mazarin 175,00 8600,00 0,00 0,00 0,00 0%
91136 Champlan 172,81 8525,51 0,00 0,00 0,00 0%
91534 Saclay 165,56 5629,04 0,00 0,00 0,00 0%
91692 Les Ulis 137,50 10637,50 0,00 0,00 0,00 0%
91345 Longjumeau 137,50 10637,50 0,00 0,00 0,00 0%
91657 Vigneux-sur-Seine 125,00 5575,00 0,00 0,00 0,00 0%
91457 La Norville 123,95 4214,30 0,00 0,00 0,00 0%
91461 Ollainville 120,53 4097,97 0,00 0,00 0,00 0%
91479 Paray-Vieille-Poste 112,50 7137,50 0,00 0,00 0,00 0%
91666 Villejust 108,18 3877,96 0,00 0,00 0,00 0%
91685 Villiers-sur-Orge 107,10 4966,40 0,00 0,00 0,00 0%
91027 Athis-Mons 100,00 8700,00 0,00 0,00 0,00 0%
91272 Gif-sur-Yvette 100,00 3400,00 0,00 0,00 0,00 0%
91105 Breuillet 75,00 2550,00 0,00 0,00 0,00 0%
91326 Juvisy-sur-Orge 75,00 6525,00 0,00 0,00 0,00 0%
91339 Linas 75,00 5200,00 0,00 0,00 0,00 0%
91363 Marcoussis 75,00 2550,00 0,00 0,00 0,00 0%
91589 Savigny-sur-Orge 75,00 6525,00 0,00 0,00 0,00 0%
91661 Villebon-sur-Yvette 75,00 3875,00 0,00 0,00 0,00 0%
91016 Angerville 61,29 2083,92 0,00 0,00 0,00 0%
91115 Bruyeres-le-Chatel 60,13 2044,40 0,00 0,00 0,00 0%
91560 St-Jean-de-Beauregard 56,11 1907,68 0,00 0,00 0,00 0%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 175


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91021 Arpajon 50,00 1700,00 0,00 0,00 0,00 0%


91216 Epinay-sur-Orge 50,00 4350,00 0,00 0,00 0,00 0%
91665 La Ville-du-Bois 50,00 4350,00 0,00 0,00 0,00 0%
91425 Montlhery 50,00 3025,00 0,00 0,00 0,00 0%
91432 Morangis 50,00 1700,00 0,00 0,00 0,00 0%
91207 Egly 37,50 1275,00 0,00 0,00 0,00 0%
91458 Nozay 35,68 1212,97 0,00 0,00 0,00 0%
91538 St-Aubin 31,49 1070,50 0,00 0,00 0,00 0%
91035 Authon-la-Plaine 26,57 903,28 0,00 0,00 0,00 0%
91338 Limours 25,00 1050,00 0,00 0,00 0,00 0%
91587 Saulx-les-Chartreux 25,00 850,00 0,00 0,00 0,00 0%
91540 St-Cheron 25,00 850,00 0,00 0,00 0,00 0%
91593 Sermaise 24,92 847,32 0,00 0,00 0,00 0%
91044 Ballain-Villiers 23,21 1451,49 0,00 0,00 0,00 0%
91064 Bievres 17,48 594,48 0,00 0,00 0,00 0%
91546 St-Cyr-sous-Dourdan 14,27 485,16 0,00 0,00 0,00 0%
91122 Bures-sur-Yvette 12,50 1087,50 0,00 0,00 0,00 0%
91249 Forges-les-Bains 11,75 399,45 0,00 0,00 0,00 0%
91111 Briis-sous-Forges 9,58 325,63 0,00 0,00 0,00 0%
91411 Les Molieres 6,89 234,20 0,00 0,00 0,00 0%
91568 St-Maurice-Montcouronne 6,81 231,51 0,00 0,00 0,00 0%
91630 Le Val-St-Germain 6,38 216,92 0,00 0,00 0,00 0%
91243 Fontenay-les-Briis 6,18 209,98 0,00 0,00 0,00 0%
91275 Gometz-le-Chatel 6,16 209,30 0,00 0,00 0,00 0%
91635 Vauhallan 5,58 189,70 0,00 0,00 0,00 0%
91175 Corbreuse 5,15 175,20 0,00 0,00 0,00 0%
91511 Pussay 5,06 172,11 0,00 0,00 0,00 0%
91525 Roinville 5,04 171,47 0,00 0,00 0,00 0%
91274 Gometz-la-Ville 4,66 158,37 0,00 0,00 0,00 0%
91017 Angervilliers 4,50 152,85 0,00 0,00 0,00 0%
91634 Vaugrigneuse 4,19 142,41 0,00 0,00 0,00 0%
91093 Boullay-les-Troux 4,08 138,77 0,00 0,00 0,00 0%
91284 Les Granges-le-Roi 3,83 130,15 0,00 0,00 0,00 0%
91106 Breux-Jouy 3,76 127,87 0,00 0,00 0,00 0%
91679 Villiers-le-Bacle 3,65 124,17 0,00 0,00 0,00 0%
91085 Boissy-sous-St-Yon 3,45 117,39 0,00 0,00 0,00 0%
91100 Bouville 3,33 113,23 0,00 0,00 0,00 0%
91319 Janvry 2,86 97,32 0,00 0,00 0,00 0%
91292 Guibeville 2,45 83,38 0,00 0,00 0,00 0%
91482 Pecqueuse 2,23 75,70 0,00 0,00 0,00 0%
91131 Chalou-Moulineux 2,15 73,25 0,00 0,00 0,00 0%
91393 Merobert 2,14 72,78 0,00 0,00 0,00 0%
91186 Courson-Monteloup 2,03 68,93 0,00 0,00 0,00 0%
91519 Richarville 1,92 65,40 0,00 0,00 0,00 0%
91414 Monnerville 1,66 56,52 0,00 0,00 0,00 0%
91547 St-Escobille 1,57 53,42 0,00 0,00 0,00 0%
91581 St-Yon 1,54 52,36 0,00 0,00 0,00 0%
91495 Plessis-St-Benoist 1,50 51,16 0,00 0,00 0,00 0%

176 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91613 Congerville-Thionville 1,12 37,97 0,00 0,00 0,00 0%


91145 Chatignonville 0,65 22,14 0,00 0,00 0,00 0%
91097 Boussy-St-Antoine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91114 Brunoy 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91191 Crosne 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91201 Draveil 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91215 Epinay-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91235 Fleury-Merogis 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91312 Igny 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91315 Itteville 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91421 Montgeron 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91434 Morsang-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91514 Quincy-sous-Senart 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91577 Stry-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91600 Soisy-sur-Seine 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91645 Verrieres-le-Buisson 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91667 Villemoisson-sur-Orge 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%
91691 Yerres 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0%

TOTAUX : 8523,22 416277,07 2148,32 331549,28 61398,01 15%

Figure 118 : Potentiel de l'Éocène supérieur par commune

4.1.3. Potentiel exploitable de l’aquifère Éocène moyen et inférieur

Le croisement du potentiel de cet aquifère (débit, température) avec les zones


urbanisables indique sur les 180 communes ayant des projets d’urbanisation, 59
communes peuvent couvrir plus de 30 % de leur besoins de chauffage à l’aide de la
géothermie, pour un total de 186 000 équivalents-logements, et une puissance
thermique installée de 1 000 MW. Pour 14 communes, les possibilités de l’Éocène
moyen et inférieur pourraient couvrir la totalité du chauffage des nouvelles
urbanisations.

Le tableau de la Figure 119 suivant donne les possibilités de chaque commune


classée par ordre décroissant de taux de pénétration potentielle de la géothermie dans
le chauffage des zones urbanisables :

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 177


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Urbanisation potentielle
Possibilités de la géothermie (GTH) Éocène
moyen et inférieur
INSEE NOM SURFACE Total Nombre Puissance Nombre %
TOTALE potentiel Maximum thermique maximum potentiel
DE Nouv Logts d'EqLog/ha Max sur la d'Equivalents de
L'ENSEMBLE cons- chauffés par surface totale Logements cou-
DE L'URBA- tructibles GTH de chauffés par la verture
NISATION l'Urbanisation GTH (50% de des
POSSIBLE possible en la puissance besoins
kW installée et par GTH
80% de
couverture des
besoins)

91432 Morangis 50,00 50 44,85 12110,40 2242,67 132%


91225 Etiolles 9,83 10 43,82 2326,52 430,84 129%
91689 Wissous 250,00 250 41,24 55680,00 10311,11 121%
91617 Tigery 144,64 145 41,24 32214,61 5965,67 121%
91553 St-Germain-les-Corbeil 12,50 13 38,67 2610,00 483,33 114%
91631 Varennes-Jarcy 8,61 9 38,67 1797,52 332,87 114%
91340 Lisses 25,00 25 36,09 4872,00 902,22 106%
91587 Saulx-les-Chartreux 25,00 25 36,09 4872,00 902,22 106%
91635 Vauhallan 5,58 6 36,09 1087,29 201,35 106%
91458 Nozay 35,68 36 33,51 6455,87 1195,53 99%
91538 St-Aubin 31,49 31 33,51 5697,57 1055,11 99%
91064 Bievres 17,48 17 33,51 3164,01 585,93 99%
91333 Leuville-sur-Orge 10,31 10 33,51 1865,38 345,44 99%
91657 Vigneux-sur-Seine 125,00 125 43,82 29580,00 5477,78 98%
91573 St-Pierre-du-Perray 375,00 375 36,09 73080,00 13533,33 96%
91468 Ormoy 42,96 43 30,93 7176,80 1329,04 91%
91679 Villiers-le-Bacle 3,65 4 30,93 610,05 112,97 91%
91534 Saclay 165,56 166 28,36 25350,54 4694,54 83%
91275 Gometz-le-Chatel 6,16 6 28,36 942,58 174,55 83%
91204 Echarcon 27,17 27 28,36 4160,70 770,50 83%
91666 Villejust 108,18 108 28,36 16563,82 3067,37 79%
91161 Chilly-Mazarin 175,00 175 37,64 35565,60 6586,22 77%
91179 Le Coudray-Montceaux 100,77 101 25,78 14027,19 2597,63 76%
91494 Le Plessis-Pate 219,26 219 25,78 30521,65 5652,16 76%
91086 Bondoufle 150,00 150 25,78 20880,00 3866,67 76%
91685 Villiers-sur-Orge 107,10 107 33,51 19380,80 3589,04 72%
91274 Gometz-la-Ville 4,66 5 23,72 596,53 110,47 70%
91386 Mennecy 75,00 75 23,20 9396,00 1740,00 68%
91272 Gif-sur-Yvette 100,00 100 23,20 12528,00 2320,00 68%
91136 Champlan 172,81 173 33,51 31271,53 5791,02 68%
91661 Villebon-sur-Yvette 75,00 75 33,51 13572,00 2513,33 65%
91521 Ris-Orangis 250,00 250 38,67 52200,00 9666,67 64%
91560 St-Jean-de-Beauregard 56,11 56 20,62 6248,20 1157,07 61%
91286 Grigny 75,00 75 41,24 16704,00 3093,33 59%
91044 Ballain-Villiers 23,21 23 36,09 4522,32 837,47 58%
91477 Palaiseau 387,50 388 33,51 70122,00 12985,56 56%
91425 Montlhery 50,00 50 33,51 9048,00 1675,56 55%
91377 Massy 225,00 225 36,09 43848,00 8120,00 54%
91570 St-Michel-sur-Orge 37,50 38 37,64 7621,20 1411,33 54%

178 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91363 Marcoussis 75,00 75 18,04 7308,00 1353,33 53%


91411 Les Molieres 6,89 7 18,04 671,18 124,29 53%
91687 Viry-Chatillon 50,00 50 45,37 12249,60 2268,44 52%
91659 Villabe 65,67 66 27,32 9689,42 1794,34 50%
91216 Epinay-sur-Orge 50,00 50 43,82 11832,00 2191,11 50%
91093 Boullay-les-Troux 4,08 4 17,01 374,97 69,44 50%
91648 Vert-le-Grand 420,74 421 15,47 35140,05 6507,42 45%
91471 Orsay 225,00 225 28,36 34452,00 6380,00 45%
91549 Ste-Genevieve-des-Bois 50,00 50 38,67 10440,00 1933,33 44%
91345 Longjumeau 137,50 138 33,51 24882,00 4607,78 43%
91103 Bretigny-sur-Orge 187,50 188 25,78 26100,00 4833,33 41%
91122 Bures-sur-Yvette 12,50 13 34,54 2331,60 431,78 40%
91228 Evry 187,50 188 33,51 33930,00 6283,33 39%
91174 Corbeil-Essonnes 112,50 113 33,51 20358,00 3770,00 39%
91589 Savigny-sur-Orge 75,00 75 33,51 13572,00 2513,33 39%
91665 La Ville-du-Bois 50,00 50 33,51 9048,00 1675,56 39%
91347 Longpont-sur-Orge 150,00 150 29,39 23803,20 4408,00 38%
91339 Linas 75,00 75 23,20 9396,00 1740,00 33%
91692 Les Ulis 137,50 138 25,78 19140,00 3544,44 33%
91182 Courcouronnes 75,00 75 25,78 10440,00 1933,33 30%
91223 Etampes 275,00 275 0,00 0,00 0,00 0%
91200 Dourdan 225,00 225 0,00 0,00 0,00 0%
91045 Ballancourt-sur-Essonne 125,00 125 0,00 0,00 0,00 0%
91457 La Norville 123,95 124 0,00 0,00 0,00 0%
91461 Ollainville 120,53 121 0,00 0,00 0,00 0%
91479 Paray-Vieille-Poste 112,50 113 0,00 0,00 0,00 0%
91027 Athis-Mons 100,00 100 0,00 0,00 0,00 0%
91226 Etrechy 100,00 100 0,00 0,00 0,00 0%
91376 Marolles-en-Hurepoix 87,50 88 0,00 0,00 0,00 0%
91041 Avrainville 78,74 79 0,00 0,00 0,00 0%
91105 Breuillet 75,00 75 0,00 0,00 0,00 0%
91326 Juvisy-sur-Orge 75,00 75 0,00 0,00 0,00 0%
91552 St-Germain-les-Arpajon 62,50 63 0,00 0,00 0,00 0%
91016 Angerville 61,29 61 0,00 0,00 0,00 0%
91115 Bruyeres-le-Chatel 60,13 60 0,00 0,00 0,00 0%
91294 Guillerval 54,68 55 0,00 0,00 0,00 0%
91021 Arpajon 50,00 50 0,00 0,00 0,00 0%
91433 Morigny-Champigny 42,49 42 0,00 0,00 0,00 0%
91649 Vert-le-Petit 41,50 42 0,00 0,00 0,00 0%
91207 Egly 37,50 38 0,00 0,00 0,00 0%
91129 Cerny 36,86 37 0,00 0,00 0,00 0%
91359 Maisse 35,94 36 0,00 0,00 0,00 0%
91435 Morsang-sur-Seine 35,85 36 0,00 0,00 0,00 0%
91378 Mauchamps 26,64 27 0,00 0,00 0,00 0%
91035 Authon-la-Plaine 26,57 27 0,00 0,00 0,00 0%
91330 Lardy 25,00 25 0,00 0,00 0,00 0%
91338 Limours 25,00 25 0,00 0,00 0,00 0%
91405 Milly-la-Foret 25,00 25 0,00 0,00 0,00 0%
91540 St-Cheron 25,00 25 0,00 0,00 0,00 0%
91593 Sermaise 24,92 25 0,00 0,00 0,00 0%
91578 St-Sulpice-de-Favieres 17,69 18 0,00 0,00 0,00 0%
91544 St-Cyr-la-Riviere 16,73 17 0,00 0,00 0,00 0%
91293 Guigneville-sur-Essonne 16,70 17 0,00 0,00 0,00 0%
91579 St-Vrain 15,00 15 0,00 0,00 0,00 0%
91374 Marolles-en-Beauce 14,63 15 0,00 0,00 0,00 0%

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 179


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91546 St-Cyr-sous-Dourdan 14,27 14 0,00 0,00 0,00 0%


91556 St-Hilaire 13,43 13 0,00 0,00 0,00 0%
91390 Mereville 12,55 13 0,00 0,00 0,00 0%
91232 La Ferte-Alais 12,50 13 0,00 0,00 0,00 0%
91099 Boutigny-sur-Essonne 12,27 12 0,00 0,00 0,00 0%
91249 Forges-les-Bains 11,75 12 0,00 0,00 0,00 0%
91111 Briis-sous-Forges 9,58 10 0,00 0,00 0,00 0%
91080 Boissy-le-Cutte 8,74 9 0,00 0,00 0,00 0%
91135 Champcueil 8,43 8 0,00 0,00 0,00 0%
91332 Leudeville 6,95 7 0,00 0,00 0,00 0%
91568 St-Maurice-Montcouronne 6,81 7 0,00 0,00 0,00 0%
91318 Janville-sur-Juine 6,45 6 0,00 0,00 0,00 0%
91630 Le Val-St-Germain 6,38 6 0,00 0,00 0,00 0%
91243 Fontenay-les-Briis 6,18 6 0,00 0,00 0,00 0%
91408 Moigny-sur-Ecole 6,00 6 0,00 0,00 0,00 0%
91095 Bouray-sur-Juine 5,88 6 0,00 0,00 0,00 0%
91533 Saclas 5,86 6 0,00 0,00 0,00 0%
91159 Chevannes 5,82 6 0,00 0,00 0,00 0%
91198 D'Huisson-Longueville 5,50 6 0,00 0,00 0,00 0%
91130 Chalo-St-Mars 5,42 5 0,00 0,00 0,00 0%
91038 Auvers-St-Georges 5,26 5 0,00 0,00 0,00 0%
91175 Corbreuse 5,15 5 0,00 0,00 0,00 0%
91047 Baulne 5,15 5 0,00 0,00 0,00 0%
91511 Pussay 5,06 5 0,00 0,00 0,00 0%
91525 Roinville 5,04 5 0,00 0,00 0,00 0%
91109 Brieres-les-Scelles 4,94 5 0,00 0,00 0,00 0%
91463 Oncy-sur-Ecole 4,83 5 0,00 0,00 0,00 0%
91017 Angervilliers 4,50 4 0,00 0,00 0,00 0%
91156 Cheptainville 4,48 4 0,00 0,00 0,00 0%
91634 Vaugrigneuse 4,19 4 0,00 0,00 0,00 0%
91244 Fontenay-le-Vicomte 4,16 4 0,00 0,00 0,00 0%
91469 Ormoy-la-Riviere 3,96 4 0,00 0,00 0,00 0%
91662 Villeconin 3,91 4 0,00 0,00 0,00 0%
91132 Chamarande 3,88 4 0,00 0,00 0,00 0%
91284 Les Granges-le-Roi 3,83 4 0,00 0,00 0,00 0%
91195 Dannemois 3,78 4 0,00 0,00 0,00 0%
91106 Breux-Jouy 3,76 4 0,00 0,00 0,00 0%
91629 Valpuiseaux 3,59 4 0,00 0,00 0,00 0%
91639 Vayres-sur-Essonne 3,56 4 0,00 0,00 0,00 0%
91085 Boissy-sous-St-Yon 3,45 3 0,00 0,00 0,00 0%
91273 Gironville-sur-Essonne 3,41 3 0,00 0,00 0,00 0%
91100 Bouville 3,33 3 0,00 0,00 0,00 0%
91654 Videlles 3,01 3 0,00 0,00 0,00 0%
91319 Janvry 2,86 3 0,00 0,00 0,00 0%
91671 Villeneuve-sur-Auvers 2,83 3 0,00 0,00 0,00 0%
91079 Boissy-la-Riviere 2,81 3 0,00 0,00 0,00 0%
91081 Boissy-le-Sec 2,75 3 0,00 0,00 0,00 0%
91121 Buno-Bonnevaux 2,60 3 0,00 0,00 0,00 0%
91412 Mondeville 2,52 3 0,00 0,00 0,00 0%
91069 Boigneville 2,50 2 0,00 0,00 0,00 0%
91292 Guibeville 2,45 2 0,00 0,00 0,00 0%
91482 Pecqueuse 2,23 2 0,00 0,00 0,00 0%
91441 Nainville-les-Roches 2,21 2 0,00 0,00 0,00 0%
91131 Chalou-Moulineux 2,15 2 0,00 0,00 0,00 0%
91393 Merobert 2,14 2 0,00 0,00 0,00 0%

180 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

91186 Courson-Monteloup 2,03 2 0,00 0,00 0,00 0%


91519 Richarville 1,92 2 0,00 0,00 0,00 0%
91508 Puiselet-le-Marais 1,88 2 0,00 0,00 0,00 0%
91180 Courances 1,71 2 0,00 0,00 0,00 0%
91247 La Foret-le-Roi 1,69 2 0,00 0,00 0,00 0%
91001 Abbeville-la-Riviere 1,67 2 0,00 0,00 0,00 0%
91414 Monnerville 1,66 2 0,00 0,00 0,00 0%
91599 Soisy-sur-Ecole 1,64 2 0,00 0,00 0,00 0%
91547 St-Escobille 1,57 2 0,00 0,00 0,00 0%
91037 Auvernaux 1,56 2 0,00 0,00 0,00 0%
91137 Champmotteux 1,56 2 0,00 0,00 0,00 0%
91581 St-Yon 1,54 2 0,00 0,00 0,00 0%
91495 Plessis-St-Benoist 1,50 2 0,00 0,00 0,00 0%
91184 Courdimanche-sur-Essonne 1,50 1 0,00 0,00 0,00 0%
91098 Boutervilliers 1,50 1 0,00 0,00 0,00 0%
91507 Prunay-sur-Essonne 1,43 1 0,00 0,00 0,00 0%
91619 Torfou 1,20 1 0,00 0,00 0,00 0%
91222 Estouches 1,14 1 0,00 0,00 0,00 0%
91613 Congerville-Thionville 1,12 1 0,00 0,00 0,00 0%
91602 Souzy-la-Briche 1,12 1 0,00 0,00 0,00 0%
91067 Blandy 0,91 1 0,00 0,00 0,00 0%
91112 Brouy 0,87 1 0,00 0,00 0,00 0%
91399 Mespuits 0,87 1 0,00 0,00 0,00 0%
91240 Fontaine-la-Riviere 0,83 1 0,00 0,00 0,00 0%
91022 Arrancourt 0,82 1 0,00 0,00 0,00 0%
91473 Orveau 0,77 1 0,00 0,00 0,00 0%
91248 La Foret-Ste-Croix 0,75 1 0,00 0,00 0,00 0%
91526 Roinvilliers 0,72 1 0,00 0,00 0,00 0%
91145 Chatignonville 0,65 1 0,00 0,00 0,00 0%
91148 Chauffour-les-Etrechy 0,63 1 0,00 0,00 0,00 0%
91075 Bois-Herpin 0,50 1 0,00 0,00 0,00 0%
91097 Boussy-St-Antoine 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91114 Brunoy 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91191 Crosne 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91201 Draveil 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91215 Epinay-sous-Senart 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91235 Fleury-Merogis 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91312 Igny 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91315 Itteville 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91421 Montgeron 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91434 Morsang-sur-Orge 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91514 Quincy-sous-Senart 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91577 Stry-sur-Seine 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91600 Soisy-sur-Seine 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91645 Verrieres-le-Buisson 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91667 Villemoisson-sur-Orge 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%
91691 Yerres 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0%

TOTAUX : 8523,22 8 523 1893,12 1005428,71 186190,50 45%

Figure 119 : Potentiel de l'Éocène moyen et inférieur par commune.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 181


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

4.1.4. Potentiel exploitable de l’aquifère de la Craie

Ce potentiel ne peut être calculé pour cet aquifère dont la productivité est encore
insuffisamment connue.

4.2. EXPLOITABILITÉ DE L’ALBIEN ET DU NÉOCOMIEN

Le potentiel géothermique de l’aquifère de l’Albien-Néocomien est favorable dans les


deux tiers Est du département. La limite entre les zones d’exploitabilité favorable et
peu favorable représentée sur la carte en Figure 120 a été tracée de façon
approximative et a pour but de synthétiser les données disponibles existantes sur
l’Albien et le Néocomien. Globalement, les critères les plus favorables à une
exploitabilité géothermique sont réunis dans les deux tiers est de l’Essonne, et les
moins favorables dans le tiers ouest. A priori, le potentiel géothermique de l’Essonne
est donc moins élevé dans l’ouest du département comparativement au secteur est ;
cependant, il est possible qu’une exploitation géothermique s’avère néanmoins
possible. Seule une étude à l’échelle d’un projet permettra de déterminer l’exploitabilité
géothermique au droit de ce projet.

Figure 120 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique de l'aquifère de l'Albien-Néocomien


dans le département de l’Essonne (91).

182 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

4.2.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Albien - Néocomien

L’Albien et le Néocomien, par leur profondeur, engendrent des coûts d’accès assez
importants, ne concernent que les exploitations pouvant par leur taille rentabiliser les
investissements.

Albien

Dans le cas de l’Albien, la température comprise entre 25 et 30 °C, permet encore de


faire de la climatisation : les machines existent.

Dans ce cas, la recharge thermique permet de réduire fortement la distance entre les
forages de prélèvement et de réinjection car elle limite l’interaction thermique entre les
forages. La distance passe ainsi de près d’un kilomètre à moins de 200 m et la
méthode de calcul utilisée pour les aquifères superficiels s’applique.

Dans ce cas, 178 communes sur les 180 communes ayant des projets potentiels
d’urbanisation, ont des capacités d’exploitation de l’Albien supérieures aux besoins
thermiques des projets potentiels d’urbanisation.

En cas de chauffage uniquement, sans recharge thermique, l’évolution de la bulle


d’eau refroidie autour du puits de réinjection est semblable à celle bien connue sur les
exploitations du Dogger, et nécessite l’augmentation des distances entre forages, pour
limiter le recyclage thermique, sauf à organiser une recharge thermique spécifique.

Dans le cas, chaque doublet à l’Albien permettrait une puissance thermique de 4 MW


permettant le chauffage et l’eau chaude sanitaire de 1 400 équivalents logements.

Néocomien

L’emploi de pompes à chaleur, peu sensibles à la variation de température au forage


de prélèvement, est un atout pour le bon fonctionnement du chauffage, alors qu’un
fonctionnement en échange direct serait affecté rapidement par une baisse de
température au puits de prélèvement. Nous recommandons donc l’exploitation du
Néocomien via des pompes à chaleur, même si dans certains secteurs, les
températures supérieures à 30° C pourraient conduire parfois à des solutions par
échange direct.

Dans la moitié est de l’Essonne, où le Néocomien est exploitable, chaque doublet au


Néocomien peut fournir jusqu’à 4,9 MW thermiques, pouvant assurer le chauffage et
l’eau chaude sanitaire de 1 800 équivalents logements.

Ce type d’exploitation peut nécessiter un réseau de distribution de la chaleur.

Le croisement du potentiel de cet aquifère (débit, température) avec les zones


urbanisables indique sur les 180 communes ayant des projets d’urbanisation,
56 communes présentent des projets d’urbanisation potentielle, totalisant des besoins
potentiels égaux ou supérieurs à la capacité thermique d’un doublet au Néocomien.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 183


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

4.3. EXPLOITABILITÉ DE L’AQUIFÈRE DU DOGGER

Le potentiel géothermique de l’aquifère du Dogger est synthétisé Figure 121. Dans


l’Essonne, la zone la plus favorable pour une exploitation géothermique à l’aquifère du
Dogger se trouve dans l’extrême nord-est du département. Plus on se rapproche du
sillon marneux dans l’ouest de l’Essonne, moins l’exploitabilité est favorable. À l’ouest
du sillon marneux, le Dogger n’est plus présent.

Figure 121 : Synthèse de l’exploitabilité géothermique de la nappe du Dogger


dans le département de l’Essonne (91).

4.3.1. Potentiel exploitable de l’aquifère Dogger

Le Dogger, par sa profondeur qui engendre des coûts d’accès importants, ne concerne
que les exploitations pouvant par leur taille rentabiliser les investissements.

Dans la moitié est de l’Essonne, où le Dogger est exploitable, chaque opération au


Dogger peut fournir jusqu’à 11,5 MW thermiques, pouvant assurer le chauffage et l’eau
chaude sanitaire de 4 200 équivalents logements.

Ce type d’exploitation nécessite un réseau de distribution de la chaleur.

184 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

5. Étude de cas

Dix pré-études portant sur des projets d’aménagement réalisables à court et moyen
terme sur le département de l’Essonne (91) ont été réalisées. Parmi les onze projets
d’aménagements retenus pour les pré-études, trois projets sont des études théoriques,
car ces projets étaient trop amont pour pouvoir être mieux précisés : il s’agit des
projets 1 et 2 de zones d’activité, regroupés en une seule étude d’un supermarché de
12 000 m2 et du projet 9 de serres agricoles qui n’a pas pu être localisé
géographiquement et s’est transformé en une étude théorique d’optimisation des
surfaces vis-à-vis des possibilités des différents aquifères.

L’objectif du panel de sites retenus a été de réunir dans la mesure du possible les
projets du département les plus représentatifs en termes de type d’activité, de taille de
locaux, et de nature de besoins à assurer (chaud, froid, Eau Chaude Sanitaire (ECS)).

Le Conseil général de l’Essonne a donc choisi les dix sites suivants (Figure 122), dont
l’un concerne les possibilités d’implantation de serres agricoles chauffées par la
géothermie (site n° 9 ).

N° du
Type Destination Volume
projet
1 Un hypermarché de
Développement Activités
2 12 000 m2
140 logements collectifs
Habitat - équipements
3 Développement Mairie – crèches – centre
publics
culturel
1 100 logements – 2 200 m2
Habitat - équipements
4 Développement de commerces – 2 400 m2
publics - activités
d’activités
1 500 m2 de bureaux –
5 Développement Activités
2 100 m2 d’activités-
6 Requalification Equipements 4 000 m2
Développement -
7 Equipements publics 37 000 m2 de bureaux
réhabilitation
8 Développement Maison de retraite 25 équivalents-logements
Optimisation de la surface des
9 Exploitation à créer Serres agricoles
serres
10 Développement Logements 500 logements
Une ZAC : 750 logements et
11 Développement Logements - équipement
un groupe scolaire
Figure 122 : Tableau récapitulatif des cas étudiés.

Les pré-études réalisées sont basées sur les caractéristiques techniques des projets
lorsque celles-ci étaient disponibles. Pour certains projets dont la réalisation est prévue
à une échéance plus lointaine et dont les données disponibles étaient parfois

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 185


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

insuffisantes, les calculs ont été effectués à partir d’hypothèses basées sur des ratios
généralement usités pour les bâtiments de même type.

5.1. MÉTHODOLOGIE

Les pré-études réalisées ont pour objectif de fournir des ordres de grandeurs
permettant de statuer sur l’intérêt d’une solution géothermique pour couvrir les besoins
thermiques. Elles ne se substituent pas à une étude de faisabilité, qui demeure
indispensable pour la bonne réalisation des projets.

Pour chacune de ces pré-études seront abordées plusieurs phases.

5.1.1. Phase de recensement ou d’évaluation des besoins (chauffage –


refroidissement – Eau Chaude Sanitaire)

On réalise tout d’abord l’inventaire des caractéristiques du/des bâtiment(s) nécessitant


des besoins de chauffage et de refroidissement.

On détermine ensuite les besoins à partir de l’étude thermique basée sur l’hypothèse
de bâtiments neufs, l’analyse des consommations pour l’existant, ou bien à défaut, sur
la base de ratios (notamment ceux définis dans le cadre de la RT2005).
- pour le chauffage : puissance (W), et consommation annuelle (kWh), ratios : (W/m2)
et (kWh/m2) ;
- pour les besoins de froid : puissance (W), et consommation annuelle (kWh), ratios :
(W/m2) et (kWh/m2) ;
- pour l’Eau Chaude Sanitaire (ECS) : quantité (m3) et consommation annuelle (kWh),
ratios : (kWh/logement) et (kWh/m3).

5.1.2. Phase de détermination des hypothèses des principaux paramètres


de la ressource

Pour une solution sur aquifère, on étudie les paramètres suivants :


- le contexte géologique sommaire (forages à proximité) ;
- le choix de l’horizon géologique ;
- les caractéristiques prévisionnelles de la ressource : débit (pompage et
artésianisme), profondeur, température, minéralisation ;
- l’emplacement du/des site(s) de forage.

Pour une solution avec sondes verticales, les paramètres considérés sont :
- le contexte géologique ;
- la surface d’implantation disponible ;
- la conductivité thermique (W/mK) ;
- la puissance d’extraction (W/m).

186 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

5.1.3. Phase d’analyse de l’adéquation besoins – ressource

En fonction des besoins évalués au paragraphe 5.1.1 et des hypothèses de ressource


établies au paragraphe 5.1.2, on dimensionne des équipements avec plusieurs
variantes possibles, en fonction de la couverture totale ou partielle des besoins par la
PAC. Pour cela, les points suivants sont étudiés :
- la détermination du débit (suivant la température de l’aquifère) nécessaire pour la
satisfaction totale ou partielle des besoins ;
- la détermination de la longueur et du nombre de sondes pour la satisfaction totale
ou partielle des besoins (dans le cas d’une solution avec sondes verticales) ;
- la détermination de la puissance de la PAC ;
- l’évaluation des consommations auxiliaires (circulation, pompage…) ;
- la détermination des installations d’appoint éventuelles.

Pour chacune des variantes, il est réalisé un bilan énergétique (TEP d’hydrocarbures
substituées, TEP économisées) et un bilan environnemental (émissions de CO2
évitées).

5.1.4. Phase de détermination des principes sommaires de distribution et


d’émission (pour la/les solution(s) retenues)

Cette phase a pour objectif d’établir les recommandations concernant les principes de
distribution (niveau de température), la nature des émetteurs de chauffage (lois de
régulation), les systèmes d’émission de froid (plancher, ventilo-convecteurs, Centrale
de Traitement de l’Air (CTA)), et la nature de l’appoint si nécessaire.

5.1.5. Phase de définition du système de production

Pour une solution sur aquifère, on détermine l’implantation du site de forage (prise en
compte des contraintes de forage et de maintenance ultérieure de celui-ci), les
conditions de rejet, l’écartement des forages (production et réinjection) et les
contraintes réglementaires spécifiques.

Pour une solution avec sondes verticales, on détermine l’implantation des forages
(espacement, surface couverte).

5.1.6. Phase d’évaluation des investissements

L’évaluation des investissements correspond à évaluer les équipements nécessaires


pour la(les) solution(s) retenue(s).

Pour la production, ces équipements comprennent les forages, les systèmes de


pompage et variateurs, les sondes (dans le cas de champs de sondes), les systèmes
d’échange, et éventuellement d’autres équipements.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 187


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’évaluation des investissements prend également en compte les équipements


nécessaires à la distribution, à l’émission, ainsi qu’à la gestion technique et aux
systèmes d’appoint éventuels.

5.1.7. Phase d’évaluation des coûts d’exploitation

Les coûts d’exploitation correspondent à divers aspects : les coûts liés à


l’énergie (électricité de pompage, électricité de distribution, énergie d’appoint), à la
conduite et à l’entretien courant des installations, au gros entretien et/ou au
renouvellement, aux visites périodiques (réglementaires), à la gestion, aux assurances
(Responsabilité Civile et garantie SAF), aux taxes, etc.

5.1.8. Phase d’étude des premiers éléments économiques

Dans l’étude, le gaz naturel sera l’énergie de référence, et les installations de la


solution de référence seront adaptées et dimensionnées en conséquence.

On détermine, pour chacune des variantes étudiées, les quatre indicateurs


synthétiques que sont le surcoût d’investissement par rapport à une solution au gaz
naturel, l’économie d’exploitation par rapport à une solution au gaz naturel, le temps de
retour brut et le temps de retour net (avec subventions).

Compte tenu des évolutions du système d’aides (fonds chaleur), en cours de


finalisation à la date de rédaction de ce rapport, l’ADEME et de la Région Île-de-France
ont recommandé de prendre comme hypothèse un taux d’aide plafonné à 30 % de
l’investissement.

5.1.9. Phase de synthèse – conclusion

Cette phase permet d’établir les bilans énergétiques, environnementaux et


économiques. Elle présente le choix d’une solution optimale, et d’éventuelles solutions
alternatives en cas d’insuffisance de la ressource. Certains points spécifiques à étudier
peuvent être répertoriés, comme la réalisation d’une simulation hydrodynamique.

5.2. ADÉQUATION ENTRE LA RESSOURCE ET LES BESOINS

Le choix des différentes technologies dépend de la typologie des projets. On


distinguera notamment :
- la nature des bâtiments à équiper : habitat individuel (maison individuelle,
lotissement), habitat collectif (grand collectif, petit collectif) ou équipements
publics (bureaux, patinoires, hôpitaux, établissements d’enseignements et de
recherche) ;
- la nature des zones d’activités : artisanale, entrepôts (frigorifiques ou non), activité
industrielle ;
- la typologie des usages attendus : chauffage, climatisation ou chauffage/
climatisation (solution mixte).

188 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les secteurs d’application privilégiés pour les PAC géothermales sur aquifères et les
champs de sondes sont les bâtiments nécessitant à la fois des besoins de chaud et de
froid, soit de manière alternée (été – hiver), soit simultanée (fonctionnement en
thermofrigopompe).

Un récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages habituellement


associés est donné dans les tableaux suivants (Figure 123 et Figure 124).

Il convient de souligner que ce positionnement ressource / besoins, n’est ici mentionné


qu’à titre indicatif. Son caractère est volontairement simpliste. Chaque projet est un cas
particulier qui demande une étude spécifique.

Chauffage Froid Observations


Immeubles de bureaux xx x /xx Selon région et conception architecturale
Hôpitaux et cliniques xxx xxx Fonctionnement en thermofrigompe
Besoins de froid négatif ; fonctionnement en
Hypermarchés, commerces x xxx thermofrigopompe possible (régulation
complexe)
Immeubles de logements Rafraîchissement pour conditions
xxx x
(petits collectifs) particulières
Piscines Patinoires xxx xxx Efficace si synergie des besoins
Serres agricoles xxx x Possibilité de stockage saisonnier
Maisons individuelles en
xx xx Réseau d’eau de nappe + PAC individuelle
lotissement

Bien adapté : xxx


Recommandé si indispensable : xx
Amélioration du confort :x
Figure 123 : Récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages associés.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 189


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Profondeur moyenne Technologie Application 0bservations


PAC sur
Maison
0,5 - 1,5 m capteurs
Echange avec sol

individuelle
horizontaux

PAC sur
Maison
capteurs 1 à 2 sondes
individuelle
verticaux
50 - 150 m
Champs de Petits collectifs,
sondes équipements Chaud et froid
5 à 300 sondes tertiaires
PAC sur Logements
Jusqu'à 1 000 logements,
10 - 100 m aquifères peu collectifs,
20 000 m² de bureaux
profonds immeubles de
chaud et froid (1)
Éocène Oligocène Craie (T °C : 10 - 14) bureau…
Aquifères

PAC sur
Logements
aquifères à
500 – 600 m collectifs, Jusqu'à 2 000 logements
moyenne
immeubles de
profondeur
bureau…
Albien Néocomien (T °C : 30 - 50)

Réseaux de
1 500 - 1 800 m Echange direct Au moins 3 500
chaleur
Dogger 70 – 75 °C logements (2)
géothermiques
(1) : Neufs (2) : Anciens
Figure 124 : Récapitulatif des différents types d’exploitation et des usages associés
en fonction de la profondeur de la ressource.

5.3. PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS

L’application au chauffage ou à la climatisation d’un bâtiment nécessite une adéquation


entre la ressource du sous-sol et les besoins thermiques des bâtiments.

Les besoins de chauffage sont caractérisés par une puissance à fournir en kW pour
la température la plus froide (-7 °C dans l’Essonne) et par des besoins à satisfaire sur
une année en kWh, en fonction des DJU (degrés jours unifiés) du site.

Pour satisfaire une puissance donnée P, les caractéristiques de l’installation seront


dimensionnées comme indiqué ci-après :

Cas d’échange direct sur aquifère profond :


Q = P / 1,16 x ΔT

190 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

avec :
- Q = Débit géothermal (m3/h) ;
- P = Puissance (kW) ;
- ΔT = Température tête de puits – Température de réinjection.

La température de réinjection peut être variable selon les opérations.

Cas d’une PAC sur aquifère :


Q = (P x (1-1/COP)) / (1,16 ΔT)
avec :
- Q = Débit géothermal (m3/h) ;
- P = Puissance (kW) ;
- COP = Coefficient de performance de la PAC (compris entre 3 et 4) ;
- ΔT = Ecart de température entre la ressource géothermale et celle de rejet.

Cas d’un champ de sondes :


LS = (P x (1-1/COP)) / (p0)
avec :
- P = Puissance à fournir en W ;
- LS = Longueur de sondes nécessaire en mv ;
- p0 = Prélèvement par m de sondes W/m (de l’ordre de 50 W/m).

Ratios techniques et environnementaux (moyennes) :

Dans les calculs, les ratios couramment relevés sont :


- COP global chaud : 3,5 ;
- COP froid : 3 ;
- Débit nécessaire pour 1 kW chaud : 0,1 m3/h (ΔT = 6 °C) ;
- Débit nécessaire pour 1 kW froid : 0,08 m3/h (ΔT = 13 °C) ;

Le rafraîchissement de locaux peut très souvent être obtenu par échange direct sans
utiliser la PAC. Dans cette configuration, le débit nécessaire pour 1 kW froid est de
0,12 m3/h (ΔT = 6 °C).

On estime qu’un MWh produit par une PAC émet en moyenne 3 fois moins de CO2
qu’un MWh produit par une chaudière à gaz, et ainsi que l’utilisation d’une PAC permet
d’éviter de l’ordre de 130 kg de CO2 / MWh fourni.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 191


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Exemple de calculs :

1 - Calcul du débit nécessaire pour assurer une puissance de chauffage de 100 kW par
une PAC sur aquifère :
- ΔT de 6 °C entre production et rejet ;
- COP instantané pour la température la plus basse : 3,5 ;
Débit Q nécessaire : 10 m3/h

2 - Détermination du dimensionnement d’un champ de sondes :


- Puissance à fournir : 100 kW ;
- p0 = 50W /ml ;
- COP de la PAC = 3,5 ;
Longueur de sondes : 1 430 m, soit 15 sondes de 100 m

Remarques générales :

Les températures d’entrée et de sortie des systèmes de chauffage sont très


importantes.

Pour les systèmes par échange direct, on déterminera la température de retour au


puits de rejet de façon à obtenir un ΔT le plus élevé possible, la température de la
ressource étant fixée.

Pour les systèmes utilisant les PAC la performance sera d’autant meilleure que l’écart
de température entre la source et le milieu à chauffer sera faible. Il faut noter
également que la majorité des PAC permettent d’assurer à leur sortie une température
maximale de 55 °C à 60 °C.

5.4. ANALYSE DES PROJETS DANS LE DÉPARTEMENT 91

Les dix projets sélectionnés par le Conseil général 91 sont plus ou moins définis en
fonction de l’échéance prévue de leur réalisation. C’est le cas notamment des zones
d’activité dont les besoins énergétiques sont très dépendants de la nature et de l’objet
des entreprises qui s’y implanteront. Il ne peut donc être réalisé pour ces projets que
des pré-études à partir d’hypothèses à confirmer. Ces dernières devront être suivies
d’études de faisabilité dès que des informations plus complètes seront connues.

En ce qui concerne les logements, les réglementations thermiques actuelles et à venir


permettent de mieux définir les besoins thermiques des bâtiments et d’évaluer le degré
d’intérêt d’une solution géothermique.

5.4.1. Hypothèses de calcul

La solution de référence est un système de chauffage fonctionnant au gaz naturel.

192 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hypothèses sur les coûts des énergies (valeurs à la date de rédaction du


rapport)

Pour le gaz naturel, on applique les tarifs B2S si la consommation est supérieure à
150 MWh, et le tarif B2I si la consommation est inférieure à 150 MWh.

Pour l’électricité, le tarif vert EDF A5 est appliqué.

Hypothèses sur la partie sous-sol

Pour l’exploitation par sondes, il a été considéré un prélèvement moyen égal à 50 W/ml
de sonde. La valeur exacte n’est connue qu’à l’issue du test réalisé sur la première
sonde du champ.

Les débits exploitables sur les aquifères ont été déterminés à partir des informations
de la BSS (Banques nationale des données du Sous-Sol), et les distances entre puits
de production et puits d’injection ont été estimés pour les aquifères superficiels,
uniquement dans l’hypothèse d’une utilisation chauffage/climatisation avec
régénération des calories prélevées pendant la période de chauffe, par injection
alternée d’eau réchauffée pendant la période de climatisation, suivant les conclusions
du rapport BRGM, 82-SGN-023-EAU « Exploitation thermique des aquifères peu
profonds – Manuel de préparation des pré-études de faisabilité technique ». Cette
estimation ne remplace pas le calcul à réaliser par modélisation hydrodynamique et
thermique lors de l’étude d’un projet, dès sa phase de faisabilité. Pour les aquifères
profonds, où l’on ne pratiquera pas la réinjection d’eau réchauffée, les écartements
doivent être plus élevés pour éviter les recyclages trop rapides d’eau refroidie sur le
forage d’exploitation.

Le coût des forages a été estimé selon une moyenne de coûts en fonction des débits
et des profondeurs.

Hypothèses sur la partie surface

Le COP de la PAC a été fixé à 3,5, valeur couramment observée.

Pour ce type de pré-étude, il n’a pas été réalisé d’optimisation de la puissance de la


PAC.

Une configuration avec 50 % de la puissance nécessaire a été envisagée, car cela


peut suffire à fournir 80 % des besoins et donc conduire à une réduction significative
de l’investissement de production (par exemple, un seul doublet au lieu de deux
nécessaires). Cette variante s’avère systématiquement intéressante pour les champs
de sondes.

La puissance (chauffage et Eau Chaude Sanitaire) d’un logement neuf standard a été
fixée à 2,2 kW pour le chauffage, à 0,5 kW pour l’Eau Chaude Sanitaire, et sa
consommation annuelle a été estimée à 7,7 MWh, dont 3 MWh pour l’Eau Chaude
Sanitaire. Ces valeurs prennent en compte la surpuissance des installations.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 193


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Hypothèses sur la partie économique

On désigne les paramètres par :


- le coût de la solution géothermique : I Géoth ;
- le coût de la solution de référence au gaz naturel : I GN ;
- le coût d’exploitation : (P1 + P2 + P3) = Cexp gth et CexpGN ;
- la subvention ADEME : Sub ADEME ;
- la subvention CR IdF : Sub CR IdF.

Les ratios suivants ont été calculés :


- le temps de retour brut : (I Géoth - I GN) / (Cexp GN - Cexp gth) ;
- le temps de retour net : (I Géoth - I GN – Sub totale) / (Cexp GN - Cexp gth).

Le cumul des subventions régionales a été considéré comme étant égal à 30 % des
investissements éligibles.

Hypothèses sur le bilan énergétique

Les paramètres considérés sont :


- le rendement moyen annuel d’une chaudière GN : 85 % ;
- l’apport énergétique de la géothermie : App géoth (MWh) ;
- la surconsommation d’électricité : Surc éléc (MWh).

Les ratios suivants ont été calculés :


- la quantité d’hydrocarbure substituée/an : Q sub (tep) = (App géoth x 0,86) / (0,85x10) ;
- l’économie en énergie primaire/an : E prim (tep) = Q sub – (Surc éléc x 2,58 x 0,86) / 10.

Hypothèses sur le bilan environnemental

Pour le calcul des quantités de CO2 évitées annuellement, il a été considéré, d’une
part, l’économie de gaz naturel réalisée par l’opération géothermique, et d’autre part, la
surconsommation d’électricité.

Ces calculs ont été menés avec les équivalences suivantes :


- gaz naturel : 206 g/kWh PCI1 (Pouvoir Calorifique Inférieur) ;
- électricité : 180 g/kWh (pour une utilisation hivernale).

1
Voir Lexique

194 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

5.4.2. Étude des dix cas

Ces pré-études sont présentées dans le rapport de la manière suivante :


- pour chacun des sites, une fiche récapitulant les résultats des différents scénarii/
variantes (ensembles raccordés différemment/type d’exploitation/aquifères) est
établie ;
- un tableau synthétise l’ensemble des scénarii, classés par type d’exploitation (PAC
sur nappe ou bien sur sondes), dans lequel sont reportées les principales données
des fiches ;
- une conclusion met en évidence les grandes tendances.

Le site n° 2 n’a pas fait l’objet d’une fiche, car, après étude, il s’est avéré que s’il
présentait les mêmes caractéristiques en besoins thermiques que le site n° 1, il ne
bénéficiait pas de ressources géothermales suffisantes au droit du site. Seul le cas
n° 1 a donc été valorisé sous forme de fiche projet.

La pré-étude qui concerne le secteur agricole (fiche n° 9) a pour objectif de déterminer


la surface optimum des serres en fonction des aquifères exploités.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 195


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 1

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

Ce site fait l’objet d’un projet de construction d’un supermarché dont les
caractéristiques et les besoins figurent dans le tableau ci-dessous (Figure 125).

Type Supermarché

Création / Réhabilitation Création

Surface (m2) 12.300 (1)

Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 615

Consommation annuelle (MWh c) (2) 505

Puissance froid (kW f) 1.230

Consommation annuelle (MWh f) (2) 1.410


(1) : détail ci-dessous :

Activités Surfaces (m2) Part


S vente hyper 6 150 50%
Mail commun 2 460 20%
Boutiques 3 690 30%
S totale 12 300 100 %
(2) Consommation utile
Figure 125 : Caractéristiques et besoins du site 1.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GEOTHERMALE : PAC sur


nappe

Compte tenu des caractéristiques des nappes au droit du site présentées en Figure
126, il est prévu un doublet sur l’Éocène Moyen et Inférieur :

Aquifère Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène supérieur 10,5 à 13 2 à 10
Éocène moyen et inférieur 10,5 à 13 50 à 100

Figure 126 : Caractéristiques des nappes au droit du site 1.

Aquifère Température (°C) Profondeur forage (m) Débit par doublet (m3/h)
Éocène moyen et inférieur 12 52 70

Figure 127 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 1.

196 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’hypothèse d’une distance entre les forages de prélèvement et de réinjection


supérieure à 80 m correspond à une distance estimée dans le cas d’une installation
fonctionnant à la fois en chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération
des calories prélevées en sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un
impact thermique minimum entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les
installations voisines.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 128.

Taux de couverture géothermique (%) 100


Puissance PAC – 100 % de P totale (kW) 520
Puissance PAC chaud (COP de la PAC : 3,5) (kW c) 615
1
Puissance PAC froid (EER de la PAC : 3) (kW f) 1 230
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 43
Economie en énergie primaire (tep/an) 65
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 122

Solution de référence : chaudière gaz et groupe frigorifique.


Figure 128 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 1.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 129 :

Solution Géothermie
Sous-sol 290.000
Surface (PAC, liaisons) 544 000
Total 834 000

Surcoût / Solution GN 283 000

Figure 129 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 1.

1
L’EER ou Energy Efficiency Ratio est le coefficient d’efficacité frigorifique. Il représente la performance
énergétique de la pompe à chaleur fonctionnant en mode rafraîchissement. C’est l’équivalent du COP
froid.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 197


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La rentabilité du projet est présentée en Figure 130 :

Economie d’exploitation (k€) 29,5


TRB (années) 9,6
Montant des subventions (k€) 0
TRN (années) 9,6

Figure 130 : Rentabilité du projet du site 1.

CONCLUSION :

L’application d’une solution PAC sur nappe est tout-à-fait adaptée à la satisfaction des
besoins de chaud et de froid d’un supermarché.

Une partie des besoins de rafraîchissement peut être assurée par free-cooling
(rafraîchissement direct).

Une partie des besoins de chaud et de froid en mi-saison peut être assurée
simultanément avec la même machine thermodynamique.

L’impact environnemental est satisfaisant : il permet d’éviter annuellement environ 120


tonnes de CO2.

Cette opération, dont la puissance des installations est inférieure à 4 MW, et qui est
initiée par un acteur privé, ne bénéficie pas de subvention. Elle est néanmoins
rentable : le coût du MWh utile géothermique est légèrement inférieur à celui de la
solution gaz de référence.

En considérant, comme pour les investisseurs publics, une aide égale à 30 % des
investissements éligibles, le temps de retour net (TRN) serait voisin de 2 ans.

198 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 3

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

L’ensemble à chauffer est constitué de 140 logements collectifs et d’équipements


(mairie, crèche, centre culturel). Ses caractéristiques sont présentées en Figure 131.

Type Habitat collectif


Création / Réhabilitation Création
Nombre de logements 140
2
Surface (m ) 9.800
Puissance chaud (Chauffage / ECS) kW c 365
Consommation annuelle MWh c 1 070

Figure 131 : Caractéristiques et besoins du site 3.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE : PAC sur


nappe

Les caractéristiques des nappes au droit du site 3 sont présentées en Figure 132.

Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène supérieur 10,5 à 13 2 à 10
Éocène moyen et inférieur 10,5 à 13 50 à 100

Figure 132 : Caractéristiques des nappes au droit du site 3.

CAS DES LOGEMENTS :

L’aquifère utilisé est l’Éocène moyen et inférieur (Figure 133).

Température Profondeur forage Débit par doublet Nombre de


Aquifère
(°C) (m) (m3/h) doublets
Éocène moyen et
12 87 37 1
inférieur
Figure 133 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 3.

L’hypothèse d’une distance entre les forages de prélèvement et de réinjection


supérieure à 80 m correspond à une distance calculée dans le cas d’une installation
fonctionnant à la fois en chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération
des calories prélevées en sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un
impact thermique minimum entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les
installations voisines.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 199


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Dans le cas de ce projet prévu actuellement sans climatisation, la distance entre


forages sera supérieure et le panache froid induit au puits de réinjection impactera son
voisinage essentiellement dans son aval hydraulique.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 134, par rapport à la


solution de référence d’une chaudière au gaz naturel.
.
Taux de couverture géothermique (%) 100
Puissance PAC (kW c) 365
COP de la PAC 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 108
Economie en énergie primaire (tep/an) 33
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 197

Figure 134 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 3.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 135.

Solution Géothermie
Sous-sol 175.000
Surface (PAC, liaisons) 189 375
Total 364 375

Surcoût / Solution GN 305 625

Figure 135 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 3.

La rentabilité du projet est présentée en Figure 136.

Economie d’exploitation (k€) 32,8


TRB (années) 9,3
Montant des subventions (k€) 109.3
TRN (années) 6,0

Figure 136 : Rentabilité du projet du site 3.

200 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

CAS DES ÉQUIPEMENTS :

Les équipements associés aux logements peuvent être alimentés à partir du même
doublet que les logements, selon la disponibilité de puissance, ou alimentés
séparément (notamment à partir de sondes).

Par ailleurs, le système choisi doit pouvoir éventuellement assurer des besoins de
rafraîchissement (pour le centre culturel par exemple).

Le tableau Figure 137 précise, selon le type d’exploitation, les débits nécessaires, ainsi
que le nombre de sondes.

Débit maxi (m3/h) Nombre de sondes (1)


Mairie (1 000 m²) 4,0 6
Crèche (500 m²) 3,1 4
Centre culturel (1 000 m²) 3,3 8
Total équipements 10,4 18
Total logements + équipements 47,4 (2) (3)
(1) Sonde de 100 m de profondeur. Prélèvement par mètre de sonde = 50 W.
(2) Débit global compatible avec la ressource.
(3) La solution Sondes pour les logements est une solution non rentable
Figure 137 : Débits nécessaires et nombre de sondes selon le type d’exploitation.

CONCLUSION

Les conditions hydrogéologiques du site sont favorables.

La réalisation d’un doublet pour alimenter les 140 logements conduit à un coût du kWh
géothermique inférieur à celui de la solution de référence au gaz naturel.

Le débit potentiel du doublet permettrait néanmoins de desservir davantage de


besoins, ce qui explique des temps de retour relativement élevés. Le raccordement au
doublet alimentant les logements, des équipements prévus, devrait améliorer la
rentabilité du projet.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 201


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 4

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

L’ensemble à chauffer est constitué de 1 010 logements collectifs et de 90 logements


en individuels. C’est l’aspect logements collectifs qui est développé ici. Le cas des
logements individuels est abordé plus succinctement.

Les caractéristiques des logements collectifs sont présentées en Figure 138.

Type Habitat collectif


Création / Réhabilitation Création
Nombre logements 1 010
Surface(m2) 70.700 m²
Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 2 630
Consommation annuelle (MWh c) 7 700

Figure 138 : Caractéristiques et besoins du site 4.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE : PAC sur


nappe

Les caractéristiques des nappes au droit du site 4 sont présentées en Figure 139.

Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène supérieur 10,5 à 13 2 à 10
Éocène moyen et inférieur 10,5 à 13 50 à 100

Figure 139 : Caractéristiques des nappes au droit du site 4.

Il est prévu la réalisation de deux ou trois doublets à l’Éocène moyen et inférieur, dont
les caractéristiques sont les suivantes (Figure 140) :

Profondeur Débit par Nombre


Configuration Aquifère T°C 3
forage (m) doublet (m /h) doublets
Couverture à Éocène moyen et
12 90 90 3
100% inférieur
Couverture à Éocène moyen et
12 90 70 2
80% inférieur
Figure 140 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 4.

Le calcul de positionnement des doublets et l’écartement entre ces différents forages,


devra faire l’objet d’une modélisation hydrodynamique et thermique dès l’étude de
faisabilité.

202 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’hypothèse d’une distance entre les forages de prélèvement et de réinjection


supérieure à 80 m correspond à une distance estimée dans le cas d’une installation
fonctionnant à la fois en chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération
des calories prélevées en sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un
impact thermique minimum entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les
installations voisines.

Dans le cas de ce projet prévu actuellement sans climatisation, la distance entre


forages sera supérieure et les panaches froids induits aux puits de réinjection
impacteront leur voisinage et pourront créer des interférences avec les forages
d’exploitation qu’il conviendra de calculer précisément.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 141.

PAC 100 % PAC 80%


Taux de couverture géothermique (%) 100 80
Puissance PAC (kW c) 2 630 1 315
COP de la PAC 3,5 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 779 623
Economie en énergie primaire (tep/an) 235 188
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 1 424 1 139

La solution de référence est une chaudière au gaz naturel.


Figure 141 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 4.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€ HT) est présenté Figure 142.

PAC 100 % PAC 80%


Solution Géothermie
(3 doublets) (2 doublets)
Sous-sol 531 000 354 000
Surface (PAC, liaisons) 1 107 550 628 780
Total 1 638 550 982 780

Surcoût / Solution GN 1 282 930 627 150

Figure 142 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 4.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 203


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La rentabilité du projet est présentée en Figure 143.

PAC 100 % PAC 80%


(3 doublets) (2 doublets)
Economie d’exploitation (k€) 154,4 156,1
TRB (années) 8,3 4,0
Montant des subventions (k€) 491,6 294,8
TRN (années) 5,1 2,1

Figure 143 : Rentabilité du projet du site 4.

CAS DES LOGEMENTS INDIVIDUELS

Les 90 logements individuels pourraient être alimentés par un mini réseau selon le
schéma Figure 144 (débit nécessaire de l’ordre de 20 m3/h.) :

Figure 144 : Schéma d’un mini réseau pour les logements individuels

CONCLUSION :

Les conditions hydrogéologiques du site sont favorables.

Dans l’hypothèse où la ressource serait très favorable, le chauffage et l’Eau Chaude


Sanitaire (ECS) des 1 010 logements collectifs pourraient être assurés par trois
doublets (débit maximum de 90 m3/h). Néanmoins, en fonction de l’implantation des
doublets, une étude des interférences hydrauliques et thermiques devra être réalisée.

La solution consistant à assurer 80 % de la fourniture géothermique avec 50 % de la


puissance permet de concevoir une solution avec deux doublets au lieu de trois (débit
maximum de 70 m3/h) et présente un intérêt économique incontestable.

204 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche SYNTHÉTIQUE : site n° 5

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

L’ensemble à chauffer est constitué (Figure 145) :


- d’un bâtiment n° 1 à vocation majoritaire administrative (1 500 m2) ;
- d’un bâtiment n° 2 à vocation majoritaire d’activité (2 100 m2 - hauteur 12 m) dont
600 m2 de bureau en mezzanine.

Caractéristiques Bâtiment 1 Bâtiment 2


Type bureaux Activité + bureaux
Création / Réhabilitation Création Création
Surface (m2) 1 500 m² 2 100
Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 82 597
Consommation annuelle MWh c 100 800
Puissance froid (Chauffage / ECS) (kW f) 33 13
Consommation annuelle (MWh f) 20 8

Figure 145 : Caractéristiques et besoins du site 5.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE :

Les caractéristiques des nappes au droit du site sont présentées Figure 146.

Température (°C) Débit (m3/h)


Oligocène 10,5 à 13 10 à 50
Aquifère de la craie 10,5 à 13 0 à 50

Figure 146 : Caractéristiques des nappes au droit du site 5.

L’aquifère envisagé est l’Oligocène.

Profondeur Débit max par Nombre de


Configuration Aquifère T°C
forage (m) doublet (m3/h) doublets
Bât 1 seul
Oligocène 12 95 8 1
Couverture 100%
Bât 1 +
Oligocène 12 95 12 1
mezzanine (1)
Bât 2 (2) Oligocène 12 95 54 1 ou 2
(1) Mezzanine du bâtiment 2
(2) Un ou deux doublets. En effet, au vu des activités de l’atelier : cabine de peinture, bain
alodine, machine de moussage, sableuse et étuve, le taux de renouvellement d’air qui n’est pas
indiqué peut être très fluctuant.
Figure 147 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 5.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 205


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La distance entre les forages de prélèvement et de réinjection devra être supérieure à


70 m pour le bâtiment 1 et supérieure à 160 m pour le bâtiment 2.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Compte tenu des incertitudes tant sur la ressource (débit compris entre 10 et 50 m3/h,
risquant d’être insuffisante pour les deux bâtiments), que sur les conditions de
chauffage et de renouvellement d’air de l’atelier (bâtiment 2), l’analyse qui suit prend
uniquement en considération le chauffage du bâtiment 1 par sondes géothermiques.

Deux hypothèses ont été étudiées pour le champ de sondes (prélèvement par mètre
de sonde = 50 W) :
- puissance assurée à 100 % ;
- puissance assurée à 50 % (besoins couverts à 80 %).

Taux de couverture géothermique (%) PAC 100 % P totale PAC 80% P totale
Puissance PAC (kW c) 82 42
COP et EER de la PAC 3,5 / 3 3,5 / 3
Nombre de sondes (100 m) 12 6
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 10,1 8,1
Economie en énergie primaire (tep/an) 3,1 2,5
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 18,5 14,5

La solution de référence est une chaudière au gaz avec un groupe frigorifique.


Figure 148 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 5.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 149.

Solution Géothermie PAC 100% PAC 80%


Sous-sol 96 000 48 000
Surface (PAC, liaisons) 24 638 14 534
Total 120 638 62 534

Surcoût / Solution GN 106 223 48 119

Figure 149 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 5.

206 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La rentabilité du projet est présentée Figure 150.

Site A Site B
Economie d’exploitation (k€) 4,6 3,9
TRB (années) 23 12
Montant des subventions (k€) 36,2 18,8
TRN (années) 15 8

Figure 150 : Rentabilité du projet du site 5.

CONCLUSION :

Les conditions hydrogéologiques du site sont aléatoires dans les aquifères de


l’Oligocène et de la Craie.

L’analyse de la satisfaction des besoins de chaud et de froid du seul bâtiment 1 par


des sondes semble satisfaisante pour une couverture à 80 % des besoins.

La réalisation d’un doublet de forages sur nappe ne semble pas pertinente ici, car les
besoins du bâtiment 1 sont trop faibles pour amortir l’investissement et les coûts
d’exploitation d’un doublet, et l’économie d’exploitation par rapport à une solution au
gaz naturel n’est pas assez significative. De plus, la satisfaction des besoins pour les
deux bâtiments (y compris l’atelier) nécessite un débit minimum de 40 m3/h pour
assurer au moins 80 % des besoins, ce qui n’est pas garanti par la ressource
disponible au droit du site.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 207


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 6

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

Il s’agit équipements publics dont la rénovation est en cours, localisés sur deux sites
distants d’environ 1 200 m (Figure 151). Le site A comporte un groupe scolaire et un
COSEC1 et le site B comporte un groupe scolaire et un centre de loisirs.

Équipement public
Caractéristiques
Site A Site B
Création / Réhabilitation Réhabilitation Réhabilitation
2 2
Surface (m ) 6 780 m 3 821 m2
Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 518 346
Consommation annuelle (MWh c) 995 (*) 730 (*)
(*) Après rénovation
Figure 151 : Caractéristiques et besoins du site 6.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE : PAC sur


nappe

Les caractéristiques des nappes au droit du site 6 sont présentées en Figure 152.

Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène supérieur 10,5 à 13 10 à 50
Éocène moyen et inférieur 10,5 à 13 50 à 100

Figure 152 : Caractéristiques des nappes au droit du site 6.

Il est prévu un doublet, sur chacun des deux sites, réalisé à l’Éocène Moyen et
Inférieur :

Distance
Température Profondeur Débit par
Aquifère entre
(°C) forage (m) doublet (m3/h)
forages
Éocène
Site
moyen et 12 105 53 > 90 m
A
inférieur
Éocène
Site
moyen et 12 105 36 > 70 m
B
inférieur
Figure 153 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 6.

1
Complexe Sportif Evolutif Couvert

208 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’hypothèse des distances entre les forages de prélèvement et de réinjection


correspond à une distance estimée dans le cas d’une installation fonctionnant à la fois
en chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération des calories prélevées
en sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un impact thermique
minimum entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les installations
voisines.

Dans le cas de ce projet prévu actuellement sans climatisation, la distance entre


forages sera supérieure et le panache froid induit au puits de réinjection impactera son
voisinage essentiellement dans son aval hydraulique.

Il n’y a aucun problème d’interaction entre les deux opérations distantes de 1 200 m.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 154.

Site A Site B
Taux de couverture géothermique (%) 100 100
Puissance PAC (kW c) 520 350
COP de la PAC 3,5 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 95 70
Economie en énergie primaire (tep/an) 28 20
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 150 110

Solution de référence : chaudière gaz dans chacun des ensembles. Il est supposé que pour les deux sites,
les moyens de production sont vétustes et doivent être changés.
Figure 154 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 6.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€ HT) est présenté Figure 155 :

Solution Géothermie Site A Site B


Sous-sol 204.000 204.000
Surface (PAC, liaisons) 255.400 183.800
Total 459.400 387.800

Surcoût / Solution GN 377 240 332 920

Figure 155 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 6.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 209


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

La rentabilité du projet est présentée en Figure 156.

Site A Site B
Economie d’exploitation (k€) 31,1 20,8
TRB (années) 12,1 16,0
Montant des subventions (k€) 137,8 116,3
TRN (années) 7,7 10,4

Figure 156 : Rentabilité du projet du site 6.

CONCLUSION

Les conditions hydrogéologiques du site sont favorables et permettent d’assurer à


100 % les besoins des équipements rénovés, sous réserve qu’ils soient équipés
d’émetteurs à basse température.

Sans subvention, l’équilibre économique n’est pas atteint. Les aides financières
permettent d’obtenir un coût du MWh utile inférieur à celui obtenu avec une solution
gaz naturel de référence.

L’impact environnemental est satisfaisant : pour l’ensemble des deux sites, il permet
d’éviter annuellement près de 300 tonnes de CO2 par rapport à une solution gaz
naturel.

Il est recommandé un fonctionnement avec climatisation, qui permet la régénération


des calories prélevées dans le sous-sol en période de chauffage, et diminue l’impact
thermique sur le voisinage, la distance entre forages, et permet une plus grande
densité des opérations.

210 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 7

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

Les ensembles concernés par le site figurent dans le tableau en Figure 157 .

Puissance Consommation
Création / Surface Puissance annuelle
Type froid
Réhabilitation (m²) chaud (kW c)
(kW f) (MWh c) (MWh f)

Bat A bureaux Réhabilitation 11 750 731 357 936 214


Bat B bureaux Réhabilitation 440 27 13 35 8
Bat C bureaux Réhabilitation 5 736 357 175 457 105
Bat D bureaux Réhabilitation 1 400 87 43 112 26
Bat E bureaux Réhabilitation 4 643 289 141 370 85
Bat F Crèche Réhabilitation 870 54 26 54 16
Bat G bureaux Création 22 500 1 232 612 1 500 367
Total 47 340 2 778 1 367 3 480 820

Figure 157 : Caractéristiques et besoins du site 7.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE

Les caractéristiques des nappes au droit du site 7 sont présentées en Figure 158.

Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène supérieur 10,5 à 13 10 à 50
Éocène moyen et inférieur 10,5 à 13 50 à 150

Figure 158 : Caractéristiques des nappes au droit du site 7.

Les débits nécessaires pour assurer 100 % ou 80 % des besoins de chaud sont
récapitulés en Figure 159.

Le tableau de la Figure 159 résume également les principales configurations qui ont
été envisagées au vu de la localisation et des besoins des bâtiments.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 211


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Q hiver
(m3/h) Q été
Observations
(m3/h)
100% 80%
Bat A 75 37 37 1 doublet (75 m3/h) à l’Éocène moyen et inférieur.
Bat B 3 1,5 1,5 A associer au bat E
Bat C 37 17 18 A associer au bat G
Isolé, besoins insuffisants pour un doublet ; solution sondes
Bat D 9 4,5 4,5
(12 sondes – 80 % des besoins assurés)
Bat E 30 15 15 1 doublet 35 m3/h avec bat B à l’Éocène supérieur
Bat F 5 2,5 2,5 Solution sondes (13 pour 100 % ; 7 pour 80 %)
3
Si seul : 2 doublets (2 x 65 m /h) à l’Éocène moyen et
Bat G 126 63 64 inférieur. À associer éventuellement au bat C à proximité
(2 x 85 m3/h)
Figure 159 : Principales configurations envisagées pour le site 7.

Les résultats qui suivent, indiqués à titre d’exemple, se rapportent à la configuration :


- bâtiment G associé au bâtiment C ;
- deux doublets à l’Éocène Moyen et Inférieur (température : 12 °C – profondeur :
95 m – débit : 85 m3/h chacun) ;
- PAC assurant 100 % des besoins.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté en Figure 160.

Taux de couverture géothermique (%) 100


Puissance PAC (kW c) 1 590
COP et EER de la PAC 3,5 / 3
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 534
Économie en énergie primaire (tep/an) 90
Quantité de CO2 évitée (tonnes/an) 920

La solution de référence est constituée de chaudière gaz et de groupe frigorifique pour subvenir aux
besoins en froid des bureaux.
Figure 160 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 7.

212 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan du coût des travaux géothermiques (€HT) est présenté Figure 161.

Solution Géothermie
Sous-sol 372 000
Surface (PAC, liaisons) 607 969
Total 979 969

Surcoût / Solution GN 676 963

Figure 161 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 7.

La rentabilité du projet est présentée en Figure 162.

Économie d’exploitation (k€) 101,4


TRB (années) 6,7
Montant des subventions (k€) 294,0
TRN (années) 3,8

Figure 162 : Rentabilité du projet du site 7.

CONCLUSION :

Les conditions hydrogéologiques du site sont particulièrement favorables. Elles


devraient permettre d’assurer les besoins de chaud et de froid dans des conditions
économiques satisfaisantes.

Un équipement en débit couvrant 50 % de la puissance chaud devrait pouvoir satisfaire


100 % des besoins de froid.

L’optimisation de l’adéquation ressources / besoins du site est relativement complexe,


et conduit à envisager un nombre de combinaisons important qu’il faudrait analyser
séparément en tenant compte de l’implantation des ensembles et des capacités de la
ressource selon le nombre et la disposition des doublets.

L’importance des besoins, localisés ici sur un périmètre restreint, nécessite donc la
recherche des meilleures configurations possibles avec le souci d’une gestion
optimisée de la ressource, qui n’est pas du domaine de cette pré-étude.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 213


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche SYNTHÉTIQUE : site n° 8

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

Il s’agit d’un projet de construction d’une maison de retraite de 1 500 m² environ,


abritant 23 logements et des équipements annexes, dont les caractéristiques et
besoins thermiques sont présentés Figure 163. Seuls les espaces communs font l’objet
d’un projet de climatisation (120 m2).

L’Eau Chaude Sanitaire (ECS) est assurée par énergie solaire.

Caractéristiques Maison de retraite


Création / Réhabilitation Création
Nombre logements 22 T1 + 1 T2
Surface (m2) 1 500
Puissance chaud (Chauffage) (kW c) 90
Consommation annuelle chauffage (MWh c) 160
Puissance froid (kWf) 5
Consommation annuelle (MWh f) 1,7
Figure 163 : Caractéristiques et besoins du site 8.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE :

Compte tenu de la faiblesse des besoins de l’équipement, l’investissement d’un


doublet ne pourrait être amorti. La solution champ de sondes a donc été privilégiée
dans cette étude, malgré l’existence de ressources aquifères sur le site.

Deux hypothèses ont été étudiées pour le champ de sondes (prélèvement par mètre
de sonde = 50 W) :
- puissance assurée à 100 % ;
- puissance assurée à 50 % (besoins assurés à 80 %).

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 164.

PAC 100 % Pt PAC 50 % Pt


Taux de couverture géothermique (%) 100 80
Nombre de sondes (100 m) 13 6
Puissance PAC (kW c) 90 45
COP de la PAC 3,5 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 16,2 13
Economie en énergie primaire (tep/an) 5,3 4,3
Quantité de CO2 évitée (tonnes/an) 29,9 24,0
La solution de référence est constituée d’une chaudière gaz et d’un climatiseur pour subvenir aux besoins en froid des
parties communes.

Figure 164 : Bilan énergétique et e nvironnemental pour le site 8.

214 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermique (€ HT) est présenté Figure 165.

PAC 100 % Pt PAC 50 % Pt


Solution Géothermie
(13 sondes) (6 sondes)
Sous-sol (€HT) 104 000 48 000
Surface (€HT) 27 000 20 700
Total (€HT) 131 000 68 700
Surcoût / Solution GN (€HT) 114 600 52 300

Figure 165 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 8.

La rentabilité du projet est présentée en Figure 166.

PAC 100 % Pt PAC 50 % Pt


(13 sondes) (6 sondes)
Economie d’exploitation (k€) 6,0 5,9
TRB (années) 19,1 8,9
Montant des subventions (k€) 39,3 20,6
TRN (années) 12,6 5,4

Figure 166 : Rentabilité du projet du site 8.

CONCLUSION :

L’opération présente un intérêt économique certain dans l’hypothèse d’une couverture


des besoins à 80 %. La différence notoire de rentabilité entre les deux configurations
étudiées (puissance assurée à 100 % et puissance assurée à 50 % qui couvre 80 %
des besoins) résulte du coût relativement élevé des sondes.

Le projet ne prévoit la climatisation que de 120 m² sur les 1 500 m² de la maison de


retraite. Le rafraîchissement de l’ensemble serait possible par free-cooling sans
dépenses énergétiques importantes. Cette solution présente de plus l’avantage de
recharger le potentiel thermique du sous-sol, de limiter l’impact thermique en sous-sol
sur le voisinage, et ainsi de permettre une plus grande densité des opérations.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 215


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 9

(CULTURES SOUS SERRES)

Les cultures sous serres constituent un domaine d’application de la géothermie


important dans la mesure où les besoins en énergie y sont élevés. Dans nos régions,
on estime en moyenne que 200 tonnes de fuel par hectare et par an sont nécessaires
pour les cultures maraîchères et environ 400 pour les cultures florales.

La croissance optimale des plantes est fonction de la température et varie selon le type
de culture. Par exemple, l'optimum de croissance s'obtient à 14 °C pour la laitue, 20 °C
pour la tomate, 28 °C pour le concombre.

Le coût de l’énergie obtenue à partir de combustibles fossiles peut représenter jusqu'à


25 % des charges en horticulture et de 15 à 35 % en maraîchage. L’évolution récente
du coût des combustibles, et la forte probabilité du maintien de ces coûts à un niveau
élevé peuvent inciter à la recherche de solutions alternatives moins onéreuses et plus
respectueuses de l’environnement.

Une dizaine de réalisations est en fonctionnement, comme par exemple Lamazère


dans le Gers, Aigueperse dans le Puy-de-Dôme, ou Lodève dans l’Hérault.

1 - MÉTHODOLOGIE :

Sur certains sites de l’Essonne, plusieurs aquifères peuvent être utilisés, soit en usage
direct de la ressource (Dogger, Albien-Néocomien), soit assistés d’une pompe à
chaleur (Oligocène, Éocène).

Le cas d’école étudié ci-après concerne la culture de tomates (nécessitant une


température de 20 °C, ce qui correspond à des besoins thermiques de 250 kWh/m²/an)
sur une commune à vocation rurale située dans le Nord de l’Essonne, où l’ensemble
des conditions d’exploitations des aquifères sont rassemblées.

Les aquifères exploitables sont listés Figure 167 :

Profondeur Température Débit m3/h


Oligocène 10 12 10
Éocène supérieur 45 12 75
Éocène moyen inférieur 100 12 100
Albien / Néocomien 750 40 100
Dogger 1 700 75 300
Figure 167 : Aquifères exploitables pour l'exemple de serres agricoles.

L’analyse opérée consiste à évaluer la surface de serres compatible avec les


conditions techniques et économiques d’accès à la ressource.

Il convient de souligner qu’il s’agit d’exploitations à créer, car les exploitations


existantes en Essonne ne bénéficient pas d’une ressource productive.

216 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

2 - OPTIMISATION DE LA SURFACE DES SERRES :

Pour les nappes à faible profondeur, les aquifères de l’Éocène Supérieur et l’Éocène
Moyen et Inférieur ont été étudiés, en distinguant deux configurations :
- couverture des besoins à 100 % ;
- couverture des besoins à 80 % (Puissance fournie par la PAC : 50 %, appoint gaz).

Un schéma illustrant le principe du chauffage des serres agricoles par les aquifères
superficiels est présenté en Figure 170.

Éocène Supérieur :

Le débit de l’Éocène Supérieur est estimé à 75 m3/h. Les surfaces de serres


potentiellement compatibles avec les ressources de l’aquifère de l’Éocène Supérieur
sont présentées Figure 168.

Couverture Surface serres Prix MWh géoth Prix du MWh


géothermique (m²) entrée serre (€ HT) * résultant *
100 % 4 872 70 70
80 % 9 744 53 55

Figure 168 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Éocène Supérieur


et surfaces de serres potentiellement couvertes.

Éocène Moyen et Inférieur :

Le débit de l’Éocène Moyen et Inférieur est estimé à 100 m3/h. Les surfaces de serres
potentiellement compatibles avec les ressources de l’aquifère de l’Éocène Moyen et
Inférieur sont présentées Figure 119.

Taux de couverture Surface serres Prix MWh géoth * Prix du MWh *


géothermique (m²) entrée serre ( €HT) résultant
100 % 6 496 60 60
80 % 12 992 46 48

Figure 169 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Éocène Moyen et Inférieur


et surfaces de serres potentiellement couvertes.
* prix incluant subvention et mise en place chaufferie gaz d’appoint-secours

Pour une couverture de 80 % des besoins thermiques, la puissance à installer est


divisée de moitié.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 217


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Figure 170 : Schéma de principe du chauffage de serres agricoles par les aquifères superficiels.

Albien / Néocomien :

Les hypothèses suivantes ont été prises:


- chauffage par échange direct ;
- débit : 100 m3/h ;
- investissements de production : 5 800 000 €.

Plusieurs simulations ont été réalisées en fonction de la superficie des serres. Les
coûts du MWh géothermique induit figurent dans le tableau de la Figure 171.

Superficie (m²) Taux de couverture géothermique Prix du MWh géothermique (€)


50.000 54 82
40.000 64 87
30.000 77 96
20.000 92 121

Figure 171 : Couverture géothermique par l’aquifère de l’Albien-Néocomien


et surfaces de serres potentiellement couvertes.

Pour l’ensemble des superficies étudiées, le prix du MWh géothermique est largement
supérieur au prix du gaz.

La rentabilité pour ce type de ressource ne peut reposer que sur un usage mixte
eau/chaleur, et ne peut être acceptable qu’avec l’attribution de subventions
complémentaires éventuelles (AESN).

218 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Dogger :

Les hypothèses suivantes ont été prises:


- utilisation de l’aquifère en échange direct ;
- investissements de production : 9 500 k € ;
- appoint gaz naturel.

Plusieurs simulations ont été réalisées en fonction de la superficie des serres. Les
coûts du MWh géothermique induit figurent dans le tableau de la Figure 172.

Surface serre Taux de couverture Prix du MWh Prix du MWh résultant


(ha) géothermique (%) géothermique (€) (*) (€)
12,75 100 32,6 32,6
15 98 28,49 28,84
17,5 95 25,41 26,38
20 92 23,25 25,04
22,5 88 21,72 24,50
25 84 20,60 24,50
27,5 80 19,75 24,81
30 76 19,10 25,30

(*) Il s’agit du prix du MWh final, intégrant l’appoint gaz naturel.


Figure 172 : Couverture géothermique par l’aquifère du Dogger
et surfaces de serres potentiellement couvertes.

Figure 173 : Prix du MWh géothermique pour le Dogger selon la surface des serres (ha).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 219


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Le graphique de la Figure 173 montre les prix du MWh géothermique pour le Dogger
selon la surface des serres (ha).

3 - CONCLUSION

L’application de la géothermie au chauffage de serres offre dans le département de


l’Essonne des possibilités intéressantes avec un large éventail de solutions. L’aquifère
du Dogger est particulièrement compétitif pour des surfaces supérieures à 12 hectares.
Pour des surfaces moins importantes comprises entre 0,5 et 12 hectares, les aquifères
moins profonds peuvent assurer les besoins de chauffage via une PAC, dans des
conditions économiques compétitives par rapport aux autres solutions de chauffage
disponibles en milieu rural. Le prix de l’énergie de la solution de référence, calculé à
l’entrée des serres, est en effet de l’ordre de 60 €/MWh pour le gaz, et de 100 €/MWh
pour le fioul.

Les atouts en faveur de la création d’une telle activité dans le département sont
multiples :
- une ressource locale non polluante et des conditions géologiques dans l’ensemble
favorables ;
- une filière maîtrisée (30 ans d’expérience d’exploitation en ce qui concerne le
Dogger) ;
- une bonne adéquation ressource – besoins ;
- une création d’emplois locaux, à la technicité variée ;
- une proximité des marchés de consommation (limitation du transport et de la
pollution générée) ;
- une dynamisation de certaines zones agricoles.

Les freins à ce type de réalisation sont :


- la superficie nécessaire de l’exploitation agricole et donc l’importance des
investissements à réaliser notamment pour l’aquifère du Dogger, ce qui justifierait
un accompagnement des pouvoirs publics ;
- la nécessité de redynamiser une profession francilienne qui a perdu des parts
significatives de marchés.

220 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 10

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

L’ensemble à chauffer est constitué de 650 logements (voir Figure 174).

Type Habitat collectif


Création / Réhabilitation Création
Nombre logements 650
2
Surface (m ) 50 500
Puissance chaud (Chauffage / ECS) (kW c) 1 850
Consommation annuelle (MWh c) 5 300

Figure 174 : Caractéristiques et besoins du site 10.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE : PAC sur


nappe

Les caractéristiques des nappes au droit du site 10 sont présentées en Figure 175.

Température (°C) Débit (m3/h)


Éocène Supérieur 10,5 à 13 2 à 10
Éocène Moyen et Inférieur 10,5 à 13 50 à 100

Figure 175 : Caractéristiques des nappes au droit du site 10.

Il est prévu la réalisation de deux ou trois doublets à l’Éocène Moyen et


Inférieur (Figure 176) :

Profondeur Débit max par Nombre


Configuration Aquifère T °C
forage (m) doublet (m3/h) doublets
Couverture Éocène moyen et
12 90 65 3
100 % inférieur
Couverture Éocène moyen et
12 90 50 2
80 % inférieur
Figure 176 : Caractéistiques des ouvrages pour le site 10.

Le calcul de positionnement des doublets et l’écartement entre ces différents forages,


devra faire l’objet d’une modélisation hydrodynamique et thermique dès l’étude de
faisabilité.

Les distances entre les forages de prélèvement et de réinjection sont estimées devant
être supérieure à 90 - 100 m dans le cas d’une installation fonctionnant à la fois en
chauffage et en climatisation, ce qui permet la régénération des calories prélevées en
sous-sol pendant la période de chauffage, et conduit à un impact thermique minimum
entre les deux forages du doublet et entre le doublet et les installations voisines.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 221


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Dans le cas de ce projet prévu actuellement sans climatisation, la distance entre


forages sera supérieure et les panaches froids induits aux puits de réinjection
impacteront leur voisinage et pourront créer des interférences avec les forages
d’exploitation qu’il conviendra de calculer précisément.

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Deux configurations sont étudiées (Figure 177) :


- PAC dimensionnée à 100 % de la puissance totale utile.
- PAC dimensionnée à 50 % de la puissance totale utile (80 % des besoins
thermiques étant assurés).

PAC 100 % PAC 80 %


Taux de couverture géothermique (%) 100 80
Puissance PAC (kW c) 1 850 925
COP de la PAC 3,5 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 535 428
Economie en énergie primaire (tep/an) 161 129
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 977 782

Figure 177 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 10.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan du coût des travaux géothermiques est présenté en Figure 178.

PAC 100 % PAC 80 %


Solution Géothermie
(3 doublets) (2 doublets)
Sous-sol 522 000 348 000
Surface (PAC, liaisons) 912 240 531 120
Total 1 434 240 879 120
Surcoût / Solution GN 1 172 370 617 250

Figure 178 : Bilan du coût des travaux géothermiques pour le site 10.

La rentabilité du projet est présentée en Figure 179.

PAC 100 % PAC 80 %


Economie d’exploitation (k€) 83 120 81 160
TRB (années) 14,1 7,6
Montant des subventions (k€) 430 270 263 740
TRN (années) 8,9 4,4

Figure 179 : Rentabilité du projet du site 10.

222 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

CONCLUSION :

Les conditions hydrogéologiques du site sont favorables.

Le débit maximum nécessaire pour assurer 100 % des besoins nécessite deux
doublets si on considère un débit maximum de 65 m3/h et trois doublets si on ne
dispose que de 50 m3/h.

Dans le cas d’un dimensionnement de la PAC à 50 % de la puissance totale utile


(80 % des besoins assurés), il sera réalisé un doublet unique si on considère un débit
maximum de 65 m3/h, et 2 doublets si on ne dispose que de 50 m3/h.

Les hypothèses prises dans le cadre de cette pré-étude sont :


- trois doublets (100 % des besoins assurés) : 3 x 65 m3/h = 195 m3/h ;
- deux doublets (80 % des besoins assurés) : 2 x 50 m3/h = 100 m3/h.

Le coût de distribution de la chaleur dépendra du nombre et de l’implantation des


doublets.

Le programme de réalisation de bureaux (3 000 m²) prévu sur le site nécessiterait pour
la couverture de 100 % de ses besoins 17 m3/h supplémentaires pour la production de
chaleur et 7 m3/h pour la production de froid. En fonction de l’implantation sur le site et
des résultats des forages, il pourrait soit être intégré à l’opération de logements soit
faire l’objet d’une opération indépendante sur nappe.

Il pourrait être également raccordé à une opération champ de sondes : 24 sondes pour
couvrir 100 % des besoins ; 12 sondes pour couvrir 80 % (se référer pour les détails au
site n° 5 correspondant à 1 500 m2 de bureaux).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 223


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Fiche synthétique : site n° 11

CARACTÉRISTIQUES DES ENSEMBLES RACCORDÉS :

Il s’agit d’un programme de réalisation de 750 logements, d’immeubles de bureaux, et


d’un groupe scolaire (Figure 180).

Caractéristiques Logements Bureaux G.S.


Création / Réhabilitation Création Création Création
Nombre logements 750
2
Surface (m ) 58 850 10 340 380
Puissance chaud (Chauffage) (kW c) 2 580 490 20
Consommation annuelle (MWh c) 7 731 938 38
Puissance froid (kW f) 1 840 350 15

Figure 180 : Caractéristiques et besoins du site 11.

CONDITIONS D’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE GÉOTHERMALE : PAC sur


nappe

Les caractéristiques des nappes au droit du site 11 sont présentées en Figure 181.

Température (°C) Débit (m3/h)


Albien 30 75 à 120
Néocomien - Barrémien 40 à 45 75 à 120

Figure 181 : Caractéristiques des nappes au droit du site 11.

Il est prévu la réalisation d’un doublet au Néocomien (Figure 182) :

Aquifère T (°C) Profondeur forage (m) Débit max doublet (m3/h)


Néocomien - Barrémien 42 860 73

Figure 182 : Caractéristiques des ouvrages pour le site 11.

La distance entre forage de prélèvement et de forage de réinjection est estimée à


environ 350 m. Un fonctionnement en chauffage/climatisation permettrait une distance
plus faible entre forages, estimée à environ 120 m.

224 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BILAN ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL :

Le bilan énergétique et environnemental est présenté Figure 183.

Taux de couverture géothermique (%) 100


Puissance PAC (kW c) 3 090
COP de la PAC 3,5
Quantité d’hydrocarbures substituée annuellement (tep/an) 881
Economie en énergie primaire (tep/an) 116
Quantité de CO2 évitée annuellement (tonnes) 1 372

La solution de référence est un réseau de chaleur alimenté par des chaudières au gaz naturel.
Figure 183 : Bilan énergétique et environnemental pour le site 11.

BILAN ÉCONOMIQUE :

Le bilan des coûts des travaux géothermiques (€HT) est présenté en Figure 184 :

Solution Géothermie
Sous-sol 5 775 000
Surface (PAC, liaisons) 1 976 810
Total 7 751 810

Surcoût / Solution GN 6 331 100

Figure 184 : Bilan des coûts des travaux géothermiques pour le site 11.

La rentabilité du projet est présentée en Figure 185.

Economie d’exploitation (k€) 226,4


TRB (années) 28,0
Montant des subventions (k€) 2 325,5
TRN (années) 17,7

Figure 185 : Rentabilité du projet du site 11.

CONCLUSION :

Les conditions hydrogéologiques du site ne permettent pas d’assurer les besoins à


partir des nappes peu profondes ; en revanche, l’utilisation de l’aquifère du Néocomien
permet d’assurer la totalité des besoins du site. Cet aquifère est un aquifère
stratégique pour l’alimentation en eau potable de la région parisienne, mais son
exploitation pour la géothermie avec réinjection – impact quantitatif nul – est possible,
sous réserve de respecter des règles de réalisation, d’exploitation et de maintenance

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 225


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

offrant les garanties nécessaires d’absence de pollution de la ressource (voir la


DRIRE).

Le coût du MWh géothermique est supérieur de 18 % à celui de la solution de


référence au gaz naturel, car les besoins sont insuffisants vis-à-vis de la capacité de
débit du Néocomien pour rentabiliser le coût des forages qui doivent y être faits. Il
faudrait pouvoir y raccorder d’autres besoins.

Pour les besoins exprimés, l’équilibre économique est difficilement atteint pour le seul
usage thermique, mais pourrait être envisageable avec un usage combiné eau et
chaleur (comme par exemple l’installation de Bruyères-le-Châtel) ou avec une
subvention de l’Agence de l’Eau qui entrerait dans le cadre de l’alimentation de
secours en eau potable.

Une aide financière voisine de 1 500 k€ permet d’abaisser le coût du MWh


géothermique au niveau de celui du gaz naturel.

En ce qui concerne le seul usage thermique, il est possible d’imaginer une solution
sans PAC (usage direct) qui nécessiterait la mise en place d’émetteurs de chauffage
très basse température (40 °C / 30 °C) par -7 °C.

Le surcoût lié à l’équipement des bâtiments en émetteurs basse température n’est pas
pris en compte dans cette pré-étude.

5.4.3. Tableaux récapitulatifs

Les tableaux qui suivent récapitulent l’ensemble des caractéristiques et les principaux
résultats concernant les dix sites étudiés. Les projets ont été classés par type
d’exploitation : PAC sur nappe ou PAC sur champs de sondes.

226 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


PAC SUR NAPPES

SITE 4
SITE 1 (1) SITE 3
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création Création Création
Nature des locaux Hypermarché logements logements logements
Nb équlogt, surface (m2),…. 12 300 m2 140 1 100 1 100
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 615 365 2 630 2 630
Consommation annuelle (MWh c) 505 1 070 7 700 7 700
P froid (kW f) 1 230
Consommation annuelle froid (MWh f) 1 410
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur
Nombre de doublet 1 1 3 2
Température (°C) 12 12 12 12
Profondeur forage (mètres) 52 87 90 90
Débit (m3/h) 70 37 90 70

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Distance entre puits (mètres) > 80 > 80 > 80 > 80
Bilan énergétique et environnemental
Taux de couverture géothermique (%) 100 100 100 80
Puissance PAC (kW) 615 chaud – 1 230 froid 365 2 630 1 315
COP et EER de la PAC 3,5 chaud – 3,0 froid 3,5 3,5 3,5
Hydrocarbures substitués (tep/an) 43 108 779 623
Economie en énergie primaire (tep/an) 65 33 235 188
CO2 évitée (tonnes/an) 122 197 1 424 1 139
Bilan économique
Coûts d’investissements (k€)
Sous-sol 290,0 175,0 531,0 354,0
Surface 544,0 189,4 1 107,6 628,8
Total 834,0 364,4 1 638,6 982,8
Surcoût / Solution GN 283,0 305,6 1 282,9 627,2
Economie d’exploitation (k€) 29,5 32,8 154,4 156,1
TRB 9,6 9,3 8,3 4,0
TRN 9,6 6,0 5,1 2,1
Montant subvention (k€) 0 109,3 491,6 294,8
Chaudière GN et groupe
Solution de référence Chaudière GN Chaudière GN Chaudière GN
frigorifique

(1) Ce projet ne peut bénéficier de subvention car il est réalisé par une entité privée et la puissance de l’installation est inférieure à 4 MW.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

227
228
PAC SUR NAPPES

SITE 6
SITE 7 SITE 11
6 1 : Site A 6.2 : site B
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Réhabilitation Réhabilitation Création Création
Nature des locaux Groupe scolaire, COSEC Groupe scolaire, Centre de loisirs Bureaux 750 logts, 10 340 m2 bureaux,
Nb équlogt, surface (m2),…. 6 780 m2 3 820 m2 28 240 m2 un groupe scolaire
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 518 346 1 590 3 090
Consommation annuelle (MWh c) 995 (après réhabilitation) 730 (après réhabilitation) 1 957 8 707
P froid (kW f) 787 2 205
Consommation annuelle froid (MWh f) 472
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur Néocomien
Nombre de doublet 1 1 2 1
Température (°C) 12 12 12 42
Profondeur forage (mètres) 105 105 94 860
Débit (m3/h) 53 36 85 m3 /h chacun 73
Distance entre puits (mètres) > 80 > 80 > 80 350
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Bilan énergétique et environnemental


Taux de couverture géothermique (%) 100 100 100 100
Puissance PAC (kW) 520 350 1 590 3 090 au total
COP et EER de la PAC 3,5 3,5 3,5 / 3,0 3,5
Hydrocarbures substitués (tep/an) 95 70 534 881
Economie en énergie primaire (tep/an) 28 20 90 116
CO2 évitée (tonnes/an) 150 110 920 1 372
Bilan économique
Coûts d’investissements (k€)
Sous-sol 204,0 204,0 372,0 5 575,0
Surface 255,4 183,8 608,0 1 976,8
Total 459,4 387,8 980,0 7 751,8
Surcoût / Solution GN 377,2 332,9 677,0 6 331,8
Economie d’exploitation (k€) 31,1 20,8 101,4 226,4
TRB 12,1 16,0 6,7 28,0
TRN 7,7 10,4 3,8 17,7
Montant subvention (k€) 137,8 116,3 294,0 2 325,5 (2)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Chaudière GN et groupe Chaudière GN et groupe
Solution de référence Chaudière GN Chaudière GN
frigorifique frigorifique

(2) Une rentrée financière voisine de 1 500 k€ ramène le coût du MWh géothermique identique à celui du GN.
PAC SUR NAPPES

SITE 10
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création
Nature des locaux Habitat collectif Habitat collectif
Nb équlogt, surface (m2),…. 650 650
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 1 850 1 850
Consommation annuelle (MWh c) 5 300 5 300
P froid (kW f)
Consommation annuelle froid (MWh f)
Exploitation de la ressource géothermale
Aquifère Éocène moyen et inférieur Éocène moyen et inférieur
Nombre de doublet 3 2
Température (°C) 12 12
Profondeur forage (mètres) 90 90

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Débit (m3/h) 65 50
Distance entre puits (mètres) > 80 > 80
Bilan énergétique et environnemental
Taux de couverture géothermique (%) 100 80
Puissance PAC (kW) 1 850 925
COP et EER de la PAC 3,5 3,5
Hydrocarbures substitués (tep/an) 535 428
Economie en énergie primaire (tep/an) 161 129
CO2 évitée (tonnes/an) 977 782
Bilan économique
Coûts d’investissements (k€)
Sous-sol 522,0 348,0
Surface 912,2 531,1
Total 1 434,2 879,1
Surcoût / Solution GN 1 172,4 617,3
Economie d’exploitation (k€) 83,1 81,2
TRB 14,1 7,6
TRN 8,9 4,4
Montant subvention (k€) 430,3 263,7
Solution de référence Chaudière GN Chaudière GN

229
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)
230
PAC SUR CHAMP DE SONDES
SITE 5 SITE 8
P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt P PAC = 100 % Pt P PAC = 50 % Pt
Caractéristiques des ensembles raccordés
Type d’aménagement Création Création Création Création
Nature des locaux Bureaux Bureaux Maison de retraite Maison de retraite
22 T1 et 1T2 - 1 500 m2 avec 22 T1 et 1T2 - 1 500 m2 avec
Nb équlogt, surface (m2),…. 2 100 2 100
équipements annexes équipements annexes
P chaud (chauffage+ ECS) – (kW c) 82 82 90 90
Consommation annuelle (MWh c) 100 100 160 160
P froid (kW f) 33 33 5 5
Consommation annuelle froid (MWh f) 20 20 1,7 1,7
Exploitation de la ressource géothermale
Nombre de sondes (100 m) 12 6 13 6
Prélèvement par mètre de sonde (W/m) 50 50 50 50
Profondeur des sondes (mètres) 100 100 100 100
Distance entre sondes (mètres) 10 10 10 10
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Bilan énergétique et environnemental


Taux de couverture géothermique (%) 100 80 100 80
Puissance PAC (kW) 82 42 90 45
COP et EER de la PAC 3,5 / 3,0 3,5 / 3,0 3,5 3,5
Hydrocarbures substitués (tep/an) 10,1 8,1 16,2 13
Economie en énergie primaire (tep/an) 3,1 2,5 5,3 4,3
CO2 évitée (tonnes/an) 18,5 14,5 29,9 24
Bilan économique
Coûts d’investissements (k€)
Sous-sol 96,0 48,0 140,0 48,0
Surface 24,6 14,5 27,0 20,7
Total 120,6 62,5 131,0 68,7
Surcoût / Solution GN 106,2 48,1 114,6 52,3
Economie d’exploitation (k€) 4,6 3,9 6,0 5,9
TRB 23 12 19,1 8,9

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


TRN 15 8 12,6 5,4
Montant subvention (k€) 36,2 18,8 39,3 20,6
Chaudière GN et groupe Chaudière GNet groupe
Solution de référence Chaudière GN et climatiseur Chaudière GN et climatiseur
frigorifique frigorifique
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

5.4.4. Réflexions sur les études de cas


Les caractéristiques du sous-sol du département de l’Essonne (91) sont globalement
favorables à des applications géothermiques sur l’ensemble du territoire. Les cas
étudiés recouvrent une grande diversité de nature et d’importance de besoins
thermiques à satisfaire, qu’il est essentiel de mettre en adéquation avec la ressource
disponible.

Aucun des cas étudiés dans ce chapitre ne présente des besoins thermiques
suffisamment importants pour amortir l’investissement d’un doublet exploitant l’aquifère
du Dogger (10 M€). Néanmoins, il existe dans le département de l’Essonne de
nouveaux projets d’envergure pouvant justifier une exploitation de cet aquifère, ainsi
que des extensions d’opérations existantes au Dogger, qui n’ont pas fait l’objet
d’études de cas. Les aquifères « intermédiaires » de l’Albien et du Néocomien,
aquifères en principe réservés à l’alimentation en eau potable, ont également du mal à
trouver leur rentabilité pour les seuls usages thermiques des cas étudiés ; ces
aquifères s’adressent à des projets suffisamment importants pour exploiter toute la
capacité thermique des doublets que l’on peut y réaliser.

En revanche, les aquifères superficiels assistés par pompes à chaleur offrent de


nombreuses possibilités pour les cas étudiés. Ils présentent des débits importants au
droit des sites. On estime qu’un débit de 100 m3/h d’une ressource à 12 °C permet
d’assurer le chauffage de 400 à 500 logements, dans la mesure où les précautions
suivantes sont prises :
- les émetteurs de chaleur doivent être basse température (planchers chauffants pour
les logements, ventilo-convecteurs pour les bureaux et équipements de type
supermarché, gymnase) ;
- il suffit généralement d’assurer 50 % de la puissance de la PAC pour couvrir 80 %
des besoins thermiques, les 20 % restants étant assurés par une production
d’appoint, ce qui améliore de façon non négligeable la rentabilité des
investissements ;
- une exploitation alternée de production de chaleur et de froid permet une meilleure
rentabilité. Cette utilisation peut être envisagée pour des bureaux, crèches, maisons
de retraites ou supermarchés (dans le cas d’un supermarché, la production
simultanée de chaleur et de froid est possible via l’utilisation d’une
thermofrigopompe). L’utilisation de la ressource pour les deux usages est
également recommandée pour la gestion thermique du sous-sol.

Il est possible de climatiser avec la même machine thermodynamique que celle qui
assure le chauffage. Dans certaines configurations on peut rafraîchir directement sans
utiliser la PAC, ce qui diminue de manière significative l’énergie dépensée (c’est une
configuration étudiée sur le supermarché).

Les aides financières des pouvoirs publiques, qui devraient évoluer favorablement
(fonds chaleur), peuvent permettre d’abaisser de manière substantielle le surcoût par
rapport à une solution traditionnelle et donc générer un temps de retour très court.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 231


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Les sondes géothermiques présentent à l’heure actuelle des coûts relativement élevés
qui exigent un dimensionnement à 50 % de la puissance de la PAC pour assurer une
rentabilité acceptable des projets.

En ce qui concerne les serres agricoles, les aquifère superficiels peuvent assurer les
besoins de chauffage via une PAC dans des conditions économiques compétitives par
rapport aux autres solutions de chauffage disponibles en milieu rural pour des surfaces
de serres comprises entre 0,5 et 12 hectares.

5.4.5. Opérations potentielles réalisables au Dogger

Ce chapitre s’est inspiré des analyses opérées dans le cadre de l’étude « Relance de
la géothermie en Île-de-France », réalisée pour la partie surface, en mars 2004, par les
bureaux d’études SERMET et VALOR CONSULTANTS pour le compte de l’ADEME.

La méthodologie mise en œuvre pour réaliser cette phase de l’étude s’articule comme
suit :

1 - Détermination des sites référencés selon les catégories A, B, C,

Elle est opérée à partir de la synthèse des inventaires départementaux réalisée en


1982 par GEOCHALEUR.

Pour le département de l’Essonne, la synthèse des sites répertoriés (cf. liste en


Annexe 7), figure ci-dessous.

Nombre Consommation Classement des opérations (1) Total


Département
Equ.Logts (Tep) A B C opérations
Essonne 88 400 136 200 23 9 2 34
Figure 186 : Synthèse des sites répertoriés dans l'Essonne.
(1) Classification des opérations :
A : Opérations très rentables a priori.
B : Opérations a priori équilibrées ;
C : Opérations dont la rentabilité ne paraît pas assurée.

2 - Établissement du bilan des opérations déjà réalisées

Il consiste à préciser :
- les opérations réalisées ;
- celles encore en service ;
- celles arrêtées pour causes d’ordre géologique ou non ;
- leurs spécificités géologiques ;
- leurs caractéristiques en terme énergétique et environnemental.

232 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

3 - Détermination d’un panel de sites potentiels

Ce panel se base sur :


- la définition des zones géologiques franciliennes favorables à l’exploitation du
Dogger. Il s’agit en l’occurrence en première approche, de celles retenues dans les
inventaires ;
- le repérage des sites potentiels (catégorie A et B) dans ces zones.

4 - Actualisation des données surface

Cette actualisation des données surface est opérée, pour ces derniers sites,
principalement à partir de la consultation des documents suivants :
- les études disponibles de pré-faisabilité, ainsi que celles de faisabilité,
- la publication de VIA SEVA, répertoriant les réseaux de chaleur franciliens, où
figurent en particulier les installations de cogénération avec récupération de chaleur.
- les informations recueillies auprès des maîtres d’ouvrages et des exploitants de
chauffage.

5 - Présélection d’un panel de sites envisageables

Il s’agit d’établir les critères de jugement, mettant en évidence les points faibles et
points forts de chacun de ces sites, afin de définir les opérations qui feront l’objet d’une
étude de pré faisabilité.

À partir des grands ensembles immobiliers répertoriés (cf. liste en Annexe 7) lors du
recensement opéré, en 1982, par la société GEOCHALEUR, et après actualisation des
données, un classement d’intérêt des opérations a été opéré à l’aide des critères
suivants :

Critère 1 : Taille de l’opération


Elle est caractérisée par le nombre d’équivalent-logements. Une taille suffisante est
nécessaire pour amortir les investissements capitalistiques spécifiques d’une opération
géothermique.
Le critère suivi est le nombre d’équivalent-logements.

Critère 2 : Épuisement thermique de la ressource (chauffage)


Les émetteurs « basse température » (ex : panneaux de sol), sont mieux adaptés à
l’utilisation d’une ressource géothermale que les émetteurs « haute température » (ex :
radiateur).
Le critère suivi est le nombre d’équivalent-logements chauffés par des émetteurs
« basse température », en règle générale dans le cas présent, des panneaux de sol.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 233


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Critère 3 : Épuisement thermique de la ressource (ECS)


Une production centralisée de l’eau chaude sanitaire (ECS), permet d’épuiser
thermiquement, hors saison de chauffe, la ressource géothermique, en règle générale
sans investissements importants.
Le critère suivi est le nombre d’équivalent-logements dont la production d’ECS est
centralisée.

Critère 4 : Coût des réseaux de surface


Un faible nombre de chaufferies facilite la réalisation d’une opération, en diminuant
l’importance (donc le coût) des réseaux de surface reliant les forages à chaque
chaufferie.
Le critère suivi est le nombre de chaufferie.

Critère 5 : Ressource géologique


La potentialité de la ressource géothermique est définie dans un premier temps par le
couple : température, transmissivité (débit maximal).
Les hypothèses retenues sont celles actualisées par l’étude du BRGM.

Critère 6 : Épuisement thermique de la ressource / coût des réseaux de surface


La présence d’un réseau de chaleur basse température est favorable, a contrario, celle
d’un réseau d’eau surchauffée est en règle générale très pénalisante.
Le fonctionnement d’une installation de cogénération avec récupération de chaleur
obère (sauf étude particulière) la faisabilité d’une opération (utilisation en base sur la
courbe monotone des besoins thermiques de cette récupération).

Critère 7 : Faisabilité administrative


Un faible nombre de promoteurs et/ou de gestionnaires favorise le montage d’une
opération.
Le critère suivi est le nombre de promoteurs / gestionnaires.

La densité n’a pas été considérée comme un critère car, en règle générale, dans les
inventaires, les ensembles recensés étaient situés dans une zone concentrique de un
kilomètre de diamètre.

Une cotation globale, puis un classement des opérations potentielles géothermiques


ont été opérés comme suit :
- chacun des six premiers critères est coté (Ci), selon son positionnement, par rapport
à des classes de valeurs (critères : taille, émetteurs BT, ECS collective, nombre de
chaufferies), et des caractéristiques (critères : ressource géologique, réseau de
chaleur), prédéfinies ;
- l’importance de ces critères, en matière de faisabilité géothermique, est
caractérisée, en outre, par un coefficient de pondération (Pi), ce qui conduit à la
détermination d’une cotation pondérée : Ci x Pi ;

234 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- la cotation globale de l’opération, à partir de laquelle le classement est opéré est


égale à la somme des six cotations pondérées ;
- le critère « gestionnaire », non coté, n’est pris en compte, qu’après la réalisation du
classement des opérations.

Le tableau ci-dessous résume les hypothèses qui ont été prises en compte, en
première approche, pour opérer le classement des opérations.

Coef.
Critères Cotations - Classes - Caractéristiques
pondér.

Taille t <= 2 000 < t <= 2 750 < t <= 3 500 < t <= 4 250 < t <= 5 000 <t
6
(nb équ.logts) 0 1 2 3 4 5

Emetteurs BT é <= 1 é <= 1 000 < é <= 2 000 < é <= 3 000 < é <= 4 000 <é
5
(nb équ.logts) 0 1 2 3 4 5

ECS collective e <= 1 000 < e <= 2 000 < e <= 3 000 < e <= 4 000 <e
5
(Nb équ.logts)
1 2 3 4 5

Chaufferies c <= 2 < c <= 7 < c <= 12 < c <= 17 <c


5
(Nombre)
5 4 3 2 1

Ressource Faible Moyenne Bonne Très bonne


6
géologique
1 2 3 4

Réseau de Pas de Présence d'un Cogénération Haute temp. Basse temp.


1 5
chaleur réseau réseau -3 -2 3

Figure 187 : Classement des opérations par critères.

Il a été mis au point un outil (tableur Excel) de simulation (possibilité de modifier


l’ensemble des paramètres du tableau ci-dessus), qui génère un classement
automatique des opérations.

Les différentes cotations, ainsi que le classement des opérations du département


figurent sur le tableau « d’analyse multicritères » de la Figure 188.

Les opérations annotées en caractères gras correspondent à celles pour lesquelles


aucune étude n’a été réalisée, ou bien n’est disponible.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 235


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Coefficient de pondération

Cotation globale
6 5 5 5 5 6
Classement

Chaufferies
OPERATIONS

Ressource
Emetteurs

Réseau
Taille

ECS
1 Grigny (Grigny 2) 4 5 5 5 -3 3 102
2 Fleury-Mérogis (Centre Pénitentiaire) 3 5 3 3 1 3 96
3 Chilly-Mazarin (totalité de la ville) 4 3 5 1 1 2 86
4 Grigny (Grande Borne) 4 1 5 5 -3 3 82

5 Corbeil-Essonnes (Les Tarterets) 3 1 1 4 3 3 81

6 Yerres (Grands Godeaux, Gambetta) 1 2 3 3 1 4 75


7 Massy (Grands Ensembles) 3 3 4 5 -2 1 74
8 Draveil (Orme des Mazières) 1 3 1 3 3 3 74
9 Viry-Châtillon (SNI, et extensions au sud) 2 3 1 3 1 3 70
10 Saint-Michel-sur-Orge (Bois des Roches) 4 4 4 2 -2 1 70
11 Athis-Mons (Le Noyer Renard, Les Plantes) 1 2 2 4 1 3 69
12 Longjumeau (Sud) 1 3 2 4 1 2 68
13 Chilly-Mazarin (Bel Abord) 2 2 3 1 1 2 59
14 Chilly-Mazarin (Grand Jardin) 1 2 2 3 1 2 58
15 Sainte-Genneviève-des-Bois (Les Aunettes) 1 2 1 3 3 1 57
16 Savigny-sur-Orge (Grand Vaux) 0 2 1 3 1 2 47

Figure 188 : Tableau d'analyse multicritères.

Compte tenu du fait :


- qu’aucune étude de pré-faisabilité / faisabilité n’a été réalisée à Fleury-Mérogis ;
- que l’opération de Massy utilise comme combustible des ordures ménagères, du
charbon et du bois ;
ces deux opérations n’ont pas été retenues.

L’exclusion des trois sites où le nombre de « promoteurs / gestionnaires » est très


important :
- Chilly-Mazarin (totalité de la ville) : 15 au total ;
- Viry-Châtillon (SNI, et extensions au sud) : 9 au total ;
- Saint-Michel-sur-Orge (Bois des Roches) : 15 au total.

236 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Il a conduit à retenir, en définitive, la réalisation d’études de pré-faisabilité au Dogger


sur les six sites suivants :
- Grigny 2 ;
- Grigny « la Grande Borne » ;
- Corbeil-Essonnes ;
- Yerres ;
- Draveil ;
- Athis-Mons.

Les principales caractéristiques des installations de surface et du sous-sol de ces


opérations de géothermie, ainsi que leur rentabilité, figurent dans le tableau de la
Figure 189.

Il convient de signaler que certaines parties de ces ensembles, étudiés pour une
exploitation du Dogger, pourraient voir leurs besoins thermiques assurés par
l’exploitation d’autres aquifères comme le Lusitanien, l’Albien, le Néocomien dans le
cas où l’exploitation du Dogger ne serait pas retenue.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 237


238
GRIGNY GRIGNY 2
la Grande Borne (avec cœur de ville) YERRES DRAVEIL CORBEIL ATHIS MONS
(sans cogénération) (sans cogénération) Sol étendue

MWh utiles distribués 44 000 54 900 44 000 46 600 39 950 25 000


28 (existantes et
Nombre de sous stations principales 30 St et réseau à adapter 8 9 4 11
adaptées géothermie)
chaufferie
Appoint secours centralisé chaufferie existante chaufferie existante chaufferie à construire chaufferie à construire chaufferie à construire
existante aménagée
Réseau existant oui (105 °Cmax) oui (180 °C) non non Oui (105 °C max) non
Cogénération 6,4 MW therm. (6,4 MW therm). non non non non
Réseau à créer non non env. 4 200 m env.8 100 m env. 1 600 m env.3 900 m
Emetteurs 100% Rad. 100% BT. env. 67 % BT env. 50 % BT 95 % radiateurs env. 59 % BT
ECS 140 000 m3/an 170 000 m3/an 82 000 m3/an 70 000 m3/an 3500 m3/an 54 900 m3/an
Débit/température en tête de puits 200 m3/h - 72 °C 200 m3/h - 72 °C 250 m3/h - 75 °C 200 m3/h - 72 °C 200 m3/h - 72 °C 200 m3/h - 75 °C
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Taux de couverture géoth (%) 90 88 89 84 69 94


Investissement (k€) 10 789 12 276 13 558 15 640 10 733 12 589
Economie annuelle (k€) 944 1 018 1 065 932 399 474
Tonnes de CO2 évitées / an 7 700 9 080 7 790 7 490 5 060 4 480
TRB (années) sans subvention 11 12 13 17 27 48
TRB (années) avec subvention (*) 10 10 11 14 24 42

Figure 189 : Études de préfaisabilité au Dogger.


(*) Calculs effectués avec les aides ADEME / CR IDF, hors nouvelles subventions (Fonds Chaleur) non arrêtées à ce jour. Les deux opérations de Grigny
pourraient être éventuellement connectées.
TRB : Temps de Retour Brut
Il a été pris comme hypothèse un coût du doublet égal à 7 000 k€. L’énergie substituée est le gaz naturel. Prix de vente du MWh utile : 48 €HT.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


L’objectif de ces calculs est d’établir un comparatif entre les opérations. Seule la réalisation d’une étude de faisabilité validera les informations retenues, et
mettra en évidence la rentabilité économique effective des projets.
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

6. Conclusion

La connaissance des possibilités d’exploitation par aquifère et leurs variations sur le


territoire du département de l’Essonne a été croisé avec les surfaces urbanisables
fournies par le Conseil général de l’Essonne.

Ce croisement a fourni une évaluation de la puissance thermique maximale exploitable


pour chaque aquifère pour chacune des surfaces urbanisables, ce qui a permis
d’évaluer le nombre maximum d’équivalents logements de ces surfaces pouvant être
techniquement chauffés par géothermie.

Pour cette estimation, les besoins en puissance thermiques d’un équivalent logement
de 80 m2 ont été estimés à 2,7 kW thermiques dont la moitié (80 % des besoins) est
fournie par géothermie.

Ce nombre de logements rapporté au nombre prévisionnel d’équivalents logements


envisagé sur ces surfaces urbanisables donne le taux maximum de pénétration de la
géothermie de chaque niveau aquifère, puis par sommation, le taux de pénétration
maximale accessible à partir d’une géothermie développée sur les trois principaux
aquifères superficiels (Oligocène, Éocène supérieur, Éocène moyen et inférieur).

La carte ci-après permet de visualiser ce résultat : la géothermie sur les aquifères


superficiels de l’Essonne, permettrait une puissance thermique installée sur
géothermie de 1500 MW capable de fournir 2 700 MWh pour environ 65 % des
logements potentiellement constructibles sur l’ensemble des communes du
département de l’Essonne. Les ressources géothermiques sont excédentaires vis-à-vis
des besoins pour 60 communes sur 180 ayant des projets d’urbanisation.

Ces puissances thermiques potentielles représentent une économie annuelle


d’émission de CO2 d’environ 510 000 tonnes par rapport à une solution gaz naturel
(GN).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 239


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

7. Bibliographie

Abou Akar A. (1994) - Risque de pollution des nappes d’eau douce du fait des
exploitations géothermales du Dogger du Bassin parisien. A. Évaluation de la nocivité
des eaux du Dogger. Rapport BRGM R 38032 GGP DR 94, 87 p., 1 fig., 5 tabl., 3 ann.

ADEME, ARENE, BRGM, EDF (2008) - Guide technique – Pompe à chaleur


géothermique sur aquifère – Conception et mise en œuvre.

Housse B., Maget Ph. (1976) - Potentiel géothermique du Bassin parisien. 125 p.,
29 pl., 2 ann.

Mégnien C. (1970) - Atlas des nappes aquifères de la Région parisienne. Éditions


BRGM, 143 p., 19 pl.

Mégnien C. (1979) - Hydrogéologie du centre du bassin de Paris : Contribution à


l'étude de quelques aquifères principaux. Mémoire BRGM n° 98, 456 p., 278 fig.

Nègre E., avec la collaboration de Gravier A., Le Nir M., Mardhel V. (2004) -
Dispositifs de surveillance et d’alerte des Zones de Répartition des Eaux (ZRE) en
France métropolitaine et dans les DOM. BRGM/RP-53380-FR, 130 p., 30 ill.

Rojas J., Giot D., Le Nindre Y.M. (1989) - Caractérisation et modélisation du réservoir
géothermique du Dogger, Bassin parisien, France, rapport BRGM R 30169.

Roux J.C. (2006) - Aquifères et eaux souterraines en France. BRGM Éditions EDV-
STC003, 956 p., 2 tomes en coffret.

Schomburgk S., Goyénèche O. et al. (2004) - Guide d’aide à la décision pour


l’installation de pompes à chaleur sur nappe aquifère en région Île-de-France – Atlas
hydrogéologique. BRGM/RP-53306-FR, 94 p., 10 fig., 28 cartes, 31 pl. h.t.

Szymanski A.L., Le Nir M. (2007) - Synthèse hydrogéologique des aquifères situés au


droit de la commune de Massy (91). Rapport final. BRGM/RP-56168-FR, 146 p.,
75 fig., 16 tabl.

Varet J. (1982) - Géothermie basse énergie : usage direct de la chaleur. Masson.

Vernoux J.F., Maget P., Afzali H., Blanchin R., Donsimoni M., Vairon J. (1997) -
Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris, rapport BRGM
DSGR/IDF R-39702, 93 p., 2 tabl., 37 fig., 23 pl., 12 ann.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 241


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

8. Lexique

Cep : Coefficient de consommation d’Energie Primaire exprimé en KWh/m² SHON


(Surface Hors Œuvre Nette).

Isohypses : Courbes reliant des points d’une surface situés à une même altitude
(mesurée en m NGF).

Isoprofondeurs : Courbes reliant des points d’égale profondeur (mesurée en m par


rapport au sol).

Perméabilité : Aptitude d’un milieu à se laisser traverser par un fluide (liquide ou gaz).

Piézométrie : Niveau auquel peut monter l’eau d’une nappe souterraine dans un tube
(piézomètre) qui y est enfoncé. La surface piézométrique d’une nappe est définie en
chaque point par l’altitude du niveau piézométrique (exprimée en mètres) de cette
nappe. On peut la représenter sur une carte par des courbes d’égale hauteur
piézométrique (ou isopièzes).

Puissance d’un réservoir : Épaisseur d’un réservoir (couche ou série de couches)


mesurée perpendiculairement à la stratification. C’est l’épaisseur réelle, par opposition
à l’épaisseur apparente qui peut être relevée dans un sondage oblique à la
stratification.

Toit et mur d’un aquifère : Le toit correspond à la surface supérieure d’une formation,
et le mur à sa surface inférieure.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 243


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 1

Cahier des Charges


Étude de faisabilité
Utilisation d’une pompe à chaleur
sur Nappe aquifère superciel
Champ de sondes verticales

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 245


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1 – LE DEMANDEUR (maître d’ouvrage)

- Raison sociale du demandeur :


- Adresse
- N° SIRET
- Responsable du projet
- Bureaux d’études chargés de l’étude de faisabilité

2 – CONTEXTE GENERAL

- Présentation du projet et exposé des motivations à partir :


- Contexte géologique
- Contexte architectural et urbanistique

3 – RECENSEMENT DES BESOINS (Chauffage – Refroidissement - ECS)

Inventaire et caractéristiques du (des) bâtiment (s) nécessitant des besoins de chauffage


et de refroidissement.

- besoins à satisfaire
(À partir de l’étude thermique pour des bâtiments neufs, où analyse des
consommations pour l’existant)

Chauffage

Puissance f(Tex) (1) W/m² Consommation kWh/m²


kW kWh

(1) température extérieure la plus basse

Besoins de froid

Puissance f(Tex) (1) W/m² Consommation kWh/m²


kW kWh

Eau chaude sanitaire :

Consommation m3 Consommation kWh/logement


kWh kWh/m3 :

- nature des émetteurs de chauffage (loi de régulation)


- mode de distribution régulation

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 247


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

4 – PRINCIPAUX PARAMETRES DE LA RESSOURCE

4.1 Aquifère

Contexte géologique sommaire (forages à proximité)


Choix de l’horizon géologique
Caractéristiques prévisionnelles de la ressource :

Débit (pompage et artésianisme)


Profondeur
Température
Minéralisation
Emplacement du site de forage

4.2 Sondes verticales

Contexte géologique
Surface d’implantation disponible
Conductivité thermique W/mK
Puissance d’extraction W/m

5 – ANALYSE DE L’ADEQUATION BESOIN – RESSOURCE

En fonction des besoins évalués au § 3 et des hypothèses de ressource établies au § 4, il


sera procédé au dimensionnement des équipements avec des variantes possibles.
(satisfaction totale ou partielle des besoins par la PAC)
Détermination du débit nécessaire pour satisfaction totale ou partielle des besoins
Détermination de la longueur et nombre de sondes pour la satisfaction totale ou
partielle des besoins
Détermination de la puissance de la PAC
Evaluation des consommations auxiliaires (circulation, pompage…)
Pour chacune des variantes il sera établi :
- un bilan énergétique (énergie entrante, énergie primaire)
- un bilan environnemental : émissions de CO2 et de NOx

6 – PRINCIPE DE DISTRIBUTION ET D’EMISSION (pour la/ou les solutions retenues)

Principes de distribution (niveau de température, …..)


Nature des émetteurs de chauffage (lois de régulation..)
principe de l’émission de froid (plancher, ventilo, CTA…)
Principe de l’appoint (si nécessaire)

248 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

7 – DEFINITION DU SYSTEME DE PRODUCTION

7.1 Aquifère

Implantation du site de forage (contraintes de forage…)


Conditions de rejet
Ecartement des forages si réinjection
Coupe technique et programme des forages
Définition des équipements :
- dispositifs de pompage et de variation de vitesse
-. systèmes d’échange
Simulation des transferts thermiques au niveau du doublet (éventuellement forages
voisins)
Contraintes réglementaires spécifiques
Dossier de garantie Aquapac

7.2 Champ de sondes

Implantation des forages (espacement, surface couverte)

8 – CHIFFRAGE DES INVESTISSEMENTS (équipements ; pour la/ou les solutions


retenues)

8.1 Production

Forages
Systèmes de pompage et variateurs
Sondes
Systèmes d’échange
Autres équipements

8.2 Distribution / émission

8.3 Gestion technique

9 –COUTS D’EXPLOITATION

Energie :
- Electricité de pompage
- Electricité de distribution
- Appoint
- Eau
Conduite entretien
Gros entretien renouvellement
Visites périodiques (réglementaires)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 249


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Gestion
Assurances (garantie SAF, RC, …)
Taxes,
Divers

10 – ANALYSE ECONOMIQUE

Définition d’une solution de référence (chaudière gaz + groupe frigo par exemple)

Pour chacune des variantes étudiées :

- Indicateurs synthétiques
- temps de retour (brut, net)
- taux de rentabilité interne ; VAN
- Compte d’exploitation prévisionnelle
- Il s’agit de comparer la solution de référence, à une solution de conversion à
la géothermie.

11 - SYNTHESE - CONCLUSION

Bilans énergétiques
Bilans environnementaux
Bilans économiques

Choix d’une solution optimale


Solutions de repli en cas d’insuffisance de ressource

12 - PLANNING PREVISIONNEL DE REALISATION

250 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 2

Cahier des charges


Étude de faisabilité d’un réseau
de chaleur géothermique
Opération type Dogger (Sud de Paris)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 251


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1 – RENSEIGNEMENTS SUR LE COMMANDITAIRE DE L’ET

Raison sociale du demandeur et statut juridique ;


Responsable du projet (fonction et coordonnées) ;
Partenaires et associés (collectivités, organismes publics, SEM, industriels, …) ;
Bureaux d’études chargés de l’étude de faisabilité.

2 – CONTEXTE GENERAL

Présentation du projet et exposé des motivations à partir :

• des études préalables éventuelles


• du potentiel géologique local
• du contexte urbanistique et socio-économique
• de choix politiques et environnementaux.

3 – DEFINITION DES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA RESSOURCE

Analyse du contexte géologique (en tenant compte des forages à proximité et en


utilisant la base de données des forages existants) ;
Choix de l’horizon géologique;
Coupe géologique prévisionnelle (profondeurs, épaisseurs, stratigraphie, …) ;
Caractéristiques hydrogéologiques du réservoir (perméabilité, porosité, transmissivité,
pression statique,…) ;
Caractéristiques hydrochimiques du fluide (viscosité, salinité, point de bulle, …)
Caractéristiques prévisionnelles d’exploitation :
- Débit :
- avec pompage (f puissance électrique)
- en mode artésien
- Température fond de puits ;
- Température tête de puits
- Pressions en tête
- Pression réinjection
Recensement des sites de forages potentiels. (carte)

4 – RECENSEMENT DES UTILISATEURS POTENTIELS

Définition du périmètre d’investigation et inventaire exhaustif des bâtiments, actuels et


futurs.
Pour chacun d’entre eux, il sera précisé :
- leur localisation et leur identification sur un plan ;
- la nature des bâtiments et des propriétaires :
. logements (types, nombre de logements, )
. équipements (nature et surface)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 253


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

. bureaux, commerces, locaux industriels,…


- les systèmes d’émission de la chaleur et d’ECS ;
- les projets d’urbanisation ou de réhabilitation (importance et planning)

5 – ANALYSE DE L’ADEQUATION ENTRE LES BESOINS ET LA RESSOURCE


GEOTHERMIQUE

5.1. Analyse du potentiel raccordable

Pour chacun des utilisateurs recensés au chapitre 4, il sera précisé :

- le type de bâtiment ;
- l’année de construction et éventuellement de réhabilitation ;
- les besoins satisfaits (chauffage, ECS) ;
- l’évaluation de la puissance thermique nécessaire par -7°C ;
- les consommations des 3 dernières années par type de combustibles
(pour le chauffage et l’ECS) ;
- la nature des émetteurs de chauffage (loi de régulation) ;
- les caractéristiques des installations actuelles de production de
chaleur :
- par chaudières (nombre, puissance, âge, combustibles, mode
de fonctionnement, rendement,…) ;
- par d’autres moyens de production de chaleur (ECS solaire,
cogénération,…);
- le mode de distribution-régulation (chauffage et ECS).

5.2. Bilans énergétiques

En fonction des hypothèses sur la ressource établies au chapitre 3, il sera


procédé à plusieurs simulations de raccordement de la totalité ou d’une partie
des ensembles identifiés.

Pour chacune des variantes il sera établi un bilan énergétique précisant


notamment le nombre de MWh géothermiques susceptibles d’être distribué et
les taux de couverture.

Synthèse et choix des solutions à retenir.


Pour chacune des variantes, il sera précisé :
- nombre d’équivalents logements
- % panneaux de sol/radiateurs
- % ECS
- Puissance nécessaire par -7°C
- Besoins utiles (pied immeuble)
- Température de retour circuit géothermique
- Apport géothermique sortie centrale
- Pertes réseau

254 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- Type et quantité d’appoint

5.3. Bilan environnemental

Pour chacune des variantes, le bilan des émissions de CO2 et de NOx par
rapport à la solution de référence sera établi.

6 – CONCEPTION DU RESEAU DE CHALEUR


(pour chaque hypothèse retenue)

Principes de distribution (niveaux de températures, cascades, sous-stations) ;


Principe de l’appoint - secours ;
Principe de conception et de fonctionnement du réseau
(avec le tracé du réseau sur un plan ou apparaîtront de manière précise les
ensembles raccordés, en fonction du ou des sites de forage potentiels) ;
Nature et dimensionnement des canalisations ;
Chiffrage de la longueur des canalisations et du nombre de sous-stations à raccorder ;
Systèmes d’appoint-secours.

7 – DEFINITION DE LA BOUCLE GEOTHERMALE

Etude de l’implantation du site de forage en fonction des terrains disponibles, des


contraintes de forage, des nuisances du chantier, de la proximité des chaufferies, de
l’impact dans le réservoir des puits voisins, ….) ;
Choix de l’orientation des puits et calcul de leur écartement au toit du réservoir ;
coupe technique des puits (longueurs, diamètres et épaisseurs des tubages)
Programme des travaux de forages ;
Programme des essais et de stimulation du réservoir ;
Détermination des puissances de pompage (production et réinjection) ;
Définition et dimensionnement :
- des équipements de pompage et de variation de vitesse ;
- des systèmes d’échange de la chaleur ;
- des dispositifs de prévention contre la corrosion et les dépôts ;

Simulation des interférences et des transferts thermiques au niveau du doublet et pour


un ensemble de plusieurs doublets, en fonction de la présence d’opérations voisines ;
Détermination du périmètre et du volume d’exploitation ;
Prise en compte de contraintes réglementaires spécifiques (prescriptions DRIRE sur la
protection de l’Albien, rejet des effluents de chantier, mesures de protection de
l’H2S,….) ;

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 255


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

8 – ESTIMATIONS DES INVESTISSEMENTS

8.1. Boucle géothermale

Travaux de génie civil de la plate-forme de forage


Forages des deux puits
Equipements de pompage et variateurs (production et injection)
Systèmes d’échanges de chaleur
Autres équipements (traitement corrosion…)
Construction de la centrale géothermique

8.2. Réseau géothermique et installations de surface


(pour chaque hypothèse retenue)

Génie civil réseau


Canalisations (longueur, diamètres, coût par ml)
Modification ou création des sous-stations
Création ou adaptation de chaufferies d’appoint-secours
Télégestion

9 – ORGANISATION ET COUTS D’EXPLOITATION

9-1. Organisation de l’exploitation

Présentation des orientations et des principes envisagés pour la gestion et


l’exploitation des installations (type de contrat, relation avec les abonnés,
Prix de vente de la chaleur,…).

9-2. Coûts d’exploitation

Energies consommées (P1) :

- Electricité de pompage (production + réinjection)


- Electricité de réseau
- Combustible d’appoint

Produits inhibiteurs de corrosion


Conduite, surveillance et entretien (P2)
Contrôles périodiques et suivis du réservoir (contrôles réglementaires)
Gros entretien et renouvellement (P3)
Gestion et frais généraux
Garanties SAF (Long terme), assurances RC, …,
Taxes, impôts et redevances

256 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

10 – FINANCEMENT

10.1. Récapitulatif des dépenses actualisées

Etudes
Foncier
Travaux et équipements :
• Sous-sol
• Surface
Maîtrise d’œuvre (sous-sol et surface)
Maîtrise d’ouvrage déléguée (le cas échéant)
Assurances chantier (PUC, TRC,…)
Garanties SAF « court terme » (couverture échec 1er forage)
Divers et imprévus
Actualisation

10.2. Financement du projet :

Fonds propres
Aides :
• ADEME
• Région
• Autres

Emprunts (taux et durée en fonction des conditions du moment)


Taux de rémunération des fonds propres

Il sera également pris en compte les ressources provenant des crédits carbone,
des certificats d’économies d’énergies et du crédit d’impôt, dont pourraient
éventuellement bénéficier certains utilisateurs.

Le recours au crédit bail ou à un montage en Partenariat Public Privé (PPP)


pourra aussi être envisagé.

11 – DEFINITION DE LA STRUCTURE JURIDIQUE

Identification du maître d’ouvrage de l’opération.


Présentation de la structure juridique retenue et des partenaires de l’opération.
La décision de réaliser l’opération dépendra notamment du choix d’une structure
juridique appropriée par rapport à ses possibilités financières en terme d’apport de fonds
propres et d’éligibilité à certains types de subventions ou de prêts.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 257


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

12 – ANALYSE ECONOMIQUE

12.1. Bilan et compte d’exploitation prévisionnel

Il s’agit de comparer la solution existante, à base d’énergies fossiles, et une


solution de conversion à la géothermie (tableau comparatif des coûts et des
économies réalisées).
L’analyse sera faite en euros constants, sans dérive des prix des énergies et en
tenant compte des taxes (TVA, impôts,…).
Le compte d’exploitation prévisionnel sera également présenté en tenant compte
d’un prix de vente de la chaleur
Des simulations intégrant une dérive du prix des énergies pourront être
produites à la demande de l’ADEME qui en fixera les hypothèses.

L’amortissement des investissements sera fait selon deux hypothèses :

- sans subvention afin de mesurer la rentabilité intrinsèque de


l’investissement ;
- avec subventions (éventuellement avec variantes en fonction de §11).

Le compte d’exploitation prévisionnel doit être établi en étroite collaboration


avec le maître d’ouvrage afin de tenir compte de ses objectifs, de son statut
juridique, de son régime fiscal, de sa politique de vente de la chaleur,…

12.2. Indicateurs financiers synthétiques


(liste non limitative)

Prix de revient du MWH de chaleur produite ;


Temps de retour (brut, net) ;
Taux de rentabilité interne ;
Valeur actualisée nette VAN selon taux d’actualisation définie par l’ADEME
(taux des obligations + 2 ou +4)

13 – ANALYSE DU RISQUE

Cette analyse a pour objectif d’évaluer la sensibilité du projet à la variation des


paramètres de la ressource en débit et température.
Le paramètre à prendre en considération est la puissance géothermique : Pgéo = 1,161 x
Q x (Td –Tr)

A partir de la puissance de référence P0 il sera défini :

- une courbe d’isopuissance correspondant à la limite du succès pour P1


= r1P0

258 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

- une courbe d’isopuissance correspondant à la limite de l’échec total P2


= r2P0
Les facteurs r1 et r2 seront établis en concertation avec l’ADEME.

14 - PLANNING PREVISIONNEL DE REALISATION

Il devra être établi en fonction notamment de la disponibilité des machines de forage,


des délais d’approvisionnement des tubages et des échangeurs à plaques en titane.

Les phases d’instruction et de délivrance des autorisations administratives devront être


appréciées en fonction de la spécificité du projet, de la complexité du montage juridique
et du contexte local (étude d’impact, enquête publique, permis de recherche, permis de
construire de la centrale, permis d’exploitation).

15 – CONCLUSION

Choix de la solution optimale.


Bilan comparatif avantages – inconvénients en fonction des critères retenus.

Recommandations et aide à la décision d’engager l’opération.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 259


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 3

PO FEDER « Compétitivité régionale et emploi »


2007-2013 - Axe 3 - fiche action 1

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 261


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 263


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

264 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 265


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

266 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 267


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

268 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 4

Procédure AQUAPAC

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 269


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 271


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 5

Nomenclature des opérations soumises


à autorisation ou à déclaration
en application des articles l. 214-1 à l. 214-3
du Code de l'environnement (Titres 1 et 5)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 273


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Article Annexe du décret n°93-743 du 29 mars 1993 relatif


à la nomenclature des opérations soumises à autorisation
ou à déclaration en application de l'article 10 de la loi n° 92-
3 du 3 janvier 1992 sur l'eau (abrogé au 23 mars 2007)
Modifié par Décret 2006-881 2006-07-17 art. 1 2° JORF 18 juillet 2006 en vigueur
le 1er octobre 2006
Abrogé par Décret n°2007-397 du 22 mars 2007 - art. 4 (V) JORF 23 mars 2007

Le débit de référence du cours d'eau s'entend comme le débit moyen mensuel sec de
récurrence cinq ans ci-après dénommé le débit. Les niveaux de référence R1, R2, S1,
N1 et N2, les teneurs à prendre en compte ainsi que les conditions de dérogation sont
fixés par arrêté conjoint du ministre chargé de la mer et du ministre chargé de
l'environnement.

TITRE 1er

PRÉLÈVEMENTS

1.1.1.0. Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou


d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la
recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue d'effectuer un
prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les
nappes d'accompagnement de cours d'eau (D).

1.1.2.0. Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage


souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes d'accompagnement de
cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total
prélevé étant :

1° Supérieur ou égal à 200 000 m3/h/an (A) ;

2° Supérieur à 10 000 m3/an mais inférieur à 200 000 m3/an (D).

1.2.1.0. A l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec


l'attributaire du débit affecté prévu par l'article L. 214-9 du code de l'environnement,
prélèvements et installations et ouvrages permettant le prélèvement, y compris par
dérivation, dans un cours d'eau, dans sa nappe d'accompagnement ou dans un plan
d'eau ou canal alimenté par ce cours d'eau ou cette nappe :

1° D'une capacité totale maximale supérieure ou égale à 1 000 m3/heure ou à 5 % du


débit du cours d'eau ou, à défaut, du débit global d'alimentation du canal ou du plan
d'eau (A) ;

2° D'une capacité totale maximale comprise entre 400 et 1 000 m3/heure ou entre 2 et
5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut, du débit global d'alimentation du canal ou du
plan d'eau (D).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 275


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

1.2.2.0. A l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec


l'attributaire du débit affecté prévu par l'article L. 214-9 du code de l'environnement,
prélèvements et installations et ouvrages permettant le prélèvement, dans un cours
d'eau, sa nappe d'accompagnement ou un plan d'eau ou canal alimenté par ce cours
d'eau ou cette nappe, lorsque le débit du cours d'eau en période d'étiage résulte, pour
plus de moitié, d'une réalimentation artificielle. Toutefois, en ce qui concerne la Seine,
la Loire, la Marne et l'Yonne, il n'y a lieu à autorisation que lorsque la capacité du
prélèvement est supérieure à 80 m3/h (A).

1.3.1.0. A l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec


l'attributaire du débit affecté prévu par l'article L. 214-9 du code de l'environnement,
ouvrages, installations, travaux permettant un prélèvement total d'eau dans une zone
où des mesures permanentes de répartition quantitative instituées, notamment au titre
de l'article L. 211-2 du code de l'environnement, ont prévu l'abaissement des seuils :

1° Capacité supérieure ou égale à 8 m3/h (A) ;

2° Dans les autres cas (D).

TITRE 5

RÉGIMES D'AUTORISATION VALANT AUTORISATION AU TITRE DES ARTICLES


L. 214-1 ET SUIVANTS DU CODE DE L'ENVIRONNEMENT

Les règles de procédure prévues par le décret n° 93-742 du 29 mars 1993 ne sont pas
applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités figurant dans ces rubriques,
lesquels sont régis par des dispositions particulières.

5.1.1.0. Réinjection dans une même nappe des eaux prélevées pour la géothermie,
l'exhaure des mines et carrières ou lors des travaux de génie civil, la capacité totale de
réinjection étant :

1° Supérieure ou égale à 80 m3/h (A) ;

2° Supérieure à 8 m3/h, mais inférieure à 80 m3/h (D).

5.1.2.0. Travaux de recherche et d'exploitation de gîtes géothermiques (A).

5.1.3.0. Travaux de recherche, de création, d'essais, d'aménagement ou d'exploitation


des stockages souterrains soumis aux dispositions du décret n° 2006-649 du 2 juin
2006 :

a) Travaux de création et d'aménagement de cavités visées au 4° de l'article 3 (A) ;

b) Travaux de forage de puits visés au 5° de l'article 3 (A) ;

c) Essais visés au 6° de l'article 3 (A) ;

d) Mise en exploitation d'un stockage souterrain visée au 7° de l'article 3 (A) ;

276 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

e) Travaux de forage de recherche de cavité ou de formations souterraines visées au


2° de l'article 4 (D) ;

f) Travaux de forage de puits de contrôle visés au 3° de l'article 4 (D) ;

g) Essais visés au 4° de l'article 4 (D).

5.1.4.0. Travaux d'exploitation de mines :

a) Travaux d'exploitation de mines effectués dans le cadre de l'autorisation


d'exploitation mentionnée à l'article 21 du code minier (D) ;

b) Autres travaux d'exploitation (A).

5.1.5.0. Travaux de recherche et d'exploitation des stockages souterrains de déchets


radioactifs :

a) Travaux de recherche nécessitant un ou plusieurs forages de durée de vie


supérieure à un an (A) ;

b) Autres travaux de recherche (D) ;

c) Travaux d'exploitation (A).

5.1.6.0. Travaux de recherches des mines :

a) Travaux de recherche visés au 2° de l'article 3 du décret n° 2006-649 du 2 juin 2006


(A) ;

b) Autres travaux de recherche visés au même décret (D).

5.1.7.0. Travaux de prospection, de recherche et d'exploitation de substances


minérales ou fossiles non visées à l'article 2 du code minier et contenues dans les
fonds marins du domaine public (A).

5.2.1.0. Effluents radioactifs provenant d'une installation nucléaire de base (INB) (A).

5.2.2.0. Entreprises hydrauliques soumises à la loi du 16 octobre 1919 relative à


l'utilisation de l'énergie hydraulique (A).

5.2.3.0. Les travaux décidés par la commission d'aménagement foncier comprenant


des travaux tels que l'arrachage des haies, l'arasement des talus, le comblement des
fossés, la protection des sols, l'écoulement des eaux nuisibles, les retenues et la
distribution des eaux utiles, la rectification, la régularisation et le curage des cours
d'eau non domaniaux (A).

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 277


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 6

Bilan des opérations géothermiques


réalisées au Dogger

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 279


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

L’historique de la réalisation des opérations géothermiques, ainsi que les principales


caractéristiques de l’eau géothermale sont mentionnées dans le tableau ci-dessous.
Les installations encore en fonctionnement sont localisées sur la carte de la page 9.

Pour certaines opérations les réseaux de chaleurs sont interconnectés :


- Meaux Beauval (2D) & Collinet (1D),
- Orly 1 (1D) & Orly 2 (1D)

Légende du tableau
- Type de forage : indication du nombre de doublet (D) ou de triplet (T),
- Température en tête de puits (données année 2003, fournie par l’exploitant),
- Débit maximal (données année 2003, fournie par l’exploitant)
- A : arrêt de l’opération R : réhabilitation d’un puits

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 281


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Type de Mise en Situation actuelle Température Débit max.


Opérations
forage service Etat Observations Tp (°C) (m3/h)

Paris - ( 75 )

16 ème (Porte de Saint Cloud) 1D 1 984 bouché 12/89 arrêt définitif


19 ème (La Villette) 1D 1 990 bouché 11/90 arrêt définitif
2 2D 2A

Seine-et-Marne - ( 77 )

Chelles 1D 1 986 en service 69 195


Coulommiers 1D 1 981 en service 83 195
Fontainebleau (Ecole des Mines) 1D 1 983 bouché 11/93 arrêt 01/91
Le Mée Sur Seine 1D 1 978 en service 72 134
Meaux (Beauval) 2D 1 983 en service
75 407
Meaux (Collinet) 1D 1 982 en service
Meaux (Hôpital) 1D 1 983 en service 73 128
Melun (L'Almont) 1D 1 971 en service Nouveau doublet 71 260
Vaux-le-Pénil 1D 1 983 date arrêt ? arrêt définitif
9 10 D 2A/2R

Yvelines - ( 78 )

Achères 1D 1 983 bouché 06/90 arrêt 06/89


La Celle Saint-Cloud 1D 1 983 bouché 06/89 arrêt définitif
2 2D 2A

Essonne - ( 91 )

Epinay-sous-Sénart 1D 1 984 en service 73 250


Evry - Ville Nouvelle 1D 1 983 arrêt en 99 arrêt définitif
Montgeron 1D 1 982 en service 75 260
Ris-Orangis 1D 1 983 en service 72 190
Vigneux sur Seine 1D 1 985 en service 73 240
5 5D 1A

282 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Type Mise en Situation actuelle Température Débit max.


Opérations
forage service Etat Observations Tp (°C) (m3/h)

Hauts-de-Seine - ( 92 )
Châtenay-Malabry 1D 1 984 arrêt en 96 arrêt définitif
Villeneuve-la-Garenne 1D 1 976 bouché 02/94 arrêt définitif
2 2D 2A

Seine-Saint-Denis - ( 93 )

Aulnay-sous-Bois 1 1D 1 982 arrêt 05/94 arrêt définitif


Aulnay-sous-Bois 2 1D 1 984 arrêt 05/94 arrêt définitif
Bondy 1D 1 984 bouché 12/90 arrêt définitif
Blanc-Mesnil (Nord) 1D 1 983 en service 66 175
Clichy-sous-Bois 1D 1 985 en service 69 180
La Courneuve (Nord) 1D 1 983 en service 59 220
nouveau puits
La Courneuve (Sud) 1D 1 982 en service 57 180
prévu
Sevran 1D 1 983 arrêt 10/89 arrêt définitif
Tremblay-les Gonesse 1D 1 984 en service 73 275
9 9D 4A/1R

Val-de-Marne - ( 94 )

Alfortville 1D 1 986 en service 73 275


Bonneuil-sur-Marne 1D 1 986 en service 78 280
Cachan 2D 1 984 en service 70 360
nouveau puits
Champigny-sur-Marne 1D 1 985 en service 77 280
prévu
Chevilly-Larue / L'Hay-les-Roses 2D 1 985 en service 74 600
Créteil 1D 1 985 en service 76 280
Fresnes 1D 1 986 en service 73 250
Ivry 1D 1 983 arrêt 12/93 arrêt définitif
Maisons-Alfort 1 1D 1 985 en service 73 300
Maisons-Alfort 2 1D 1 986 en service 73 260
nouveau doublet
Orly 1 1D 1 984 en service
réalisé 75 355
Orly 2 1D 1 986 en service
nouveau puits
Sucy-en-Brie 1D 1 984 en service 78 200
prévu
Thiais 1D 1 986 en service 76 250
Villeneuve Saint Georges 1D 1 987 en service 76 350
15 17 D 1A/4R

Val-d'Oise - ( 95)

Cergy-Pontoise - Ville Nouvelle 1D 1 982 bouché 02/92 arrêt définitif


Garges-lès-Gonesse 1D 1 984 arrêt 12/97 arrêt définitif
Villiers-le-Bel 1D 1 985 en service 66 230
3 3D 2A

BILAN
47 opérations 50 D 16 A / 7R 31 en service

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 283


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Observations

Il convient de noter que pour certaines des premières opérations arrêtées, les
techniques de réhabilitation de puits n’étaient pas encore maîtrisées, et que les aides
correspondantes des pouvoirs publics n’étaient pas encore finalisées. Depuis, les
solutions techniques et les accompagnements financiers correspondants sont
opérationnels.

Notons par ailleurs qu’une démarche volontariste des maîtres d’ouvrages s’est avérée
primordiale pour assurer la pérennité de cette filière, et qu’à contrario, malgré une
ressource sous-sol acceptable, certaines installations ont été mises hors service.

Localisation de ces opérations

284 BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Extensions des opérations actuelles et réalisation de nouveaux projets

Sur le département 91, des extensions d’envergure sont projetées sur des opérations
existantes : Vigneux, Epinay-sous-Sénart,…

Hors du département, la réalisation des opérations suivantes est également prévue à


court et moyen terme :

- PARIS (CPCU),

- ORLY (Aéroport de Paris),

- NEUILLY-SUR-MARNE,

- VAL MAUBUE (Ville nouvelle - Torcy)

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 285


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Annexe 7

Liste des sites répertoriés dans l’Essonne


et leurs caractéristiques

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 287


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Légende du tableau

Les différents sites répertoriés, ainsi que les caractéristiques des équipements de
surface figurent sur le tableau ci-après.

Il y a été reporté également les études réalisées.(*)

Etudes de pré faisabilité et de faisabilité :

- Les études, consultées (information indiquée : consultée) ou non (une croix


mentionnée), réalisées après la synthèse Géochaleur, sont annotées en
caractères gras

Opérations géothermiques réalisées :

- Celles en fonctionnement sont annotées en caractères gras,

- Celles arrêtées sont annotées en caractères italiques gras,

Rentabilité des opérations :

- A : Opérations très rentables à priori.

- B : Opérations à priori équilibrées

- C : Opérations dont la rentabilité ne paraît pas assurée.

Les principaux paramètres déterminants qui ont permis la classification de rentabilité


sont : le nombre d’utilisateurs, leur densité, le type d’émetteur de chaleur, la nature de
la production de l’ECS, la préexistence d’un réseau de chaleur, la nature des
combustibles substitués, et les caractéristiques prévisionnelles de la ressource
géologique.

A l’époque, aucun réseau de chaleur n’était pourvu d’une installation de cogénération


avec récupération de chaleur, aussi, seul le critère réseau HT ou BT était-il analysé.

Il convient de noter enfin, que la classification jadis opérée était plus


qu’optimiste en faveur de la géothermie, ce qui justifie les différentes
actualisations réalisées depuis.

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé 289


290
Nombre Emetteurs de chaleur Cons./ an Classement des opérations Etude réalisée
Sites répertoriés
Equ.Logts Sol Radiat. tep A B C Préfaisabilité Faisabilité

Essonne - ( 91 )
Athis-Mons (Les Clos) 1 727 690 1 037 2 500 X X consultée
Athis-Mons (Le Noyer Renard)) 1 795 1 630 165 3 280 X consultée
Brunoy (Hautes Mardelles) 1 011 1 011 0 1 800 X
Bruyère-le-Châtel (C.E.A.) – (Néocomien) 930 0 930 ? X X
Chilly-Mazarin (Bel Abord) 2 341 852 1 489 3 500 X consultée
Chilly-Mazarin (Grand Jardin) 1 302 961 341 3 000 X consultée X
Corbeil-Essonnes (Les Tarterets) 3 340 0 3 340 5 300 X consultée consultée
Corbeil-Essonnes (Montconseil) 1 375 450 925 2 000 X
Draveil (Orme des Mazières) 2 741 2 006 735 4 670 X consultée X
Epinay-sur-Orge - Ste Genneviève (Hôpital Vaucluse) 2 000 0 2 000 3 250 X
Epinay-sous-Sénart (La Plaine et les Gerbeaux) 3 277 3 277 0 4 650 X X X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC du Canal) 3 112 3 112 0 4 950 X X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC des Epinettes) 2 800 0 2 800 4 500 X X
Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

Evry - Ville Nouvelle (ZAC des Aunettes) 3 100 2 840 260 4 300 X X
Evry - Ville Nouvelle (2è et 3è tranche Evry1) 3 600 3 000 600 5 000 X
Evry - Ville Nouvelle (ZAC d'Orangis) 2 900 2 900 0 4 000 X
Fleury-Mérogis (Centre Pénitentiaire) 4 200 4 200 0 6 000 X
Grigny (Grande Borne) 3 685 0 3 685 4 900 X consultée consultée
Grigny (Grigny 2) 5 000 5 000 0 7 500 X consultée
Longjumeau (Sud) 1 919 1 619 300 2 600 X consultée X
Massy (Grands Ensembles) 9 653 4 170 5 483 14 000 X consultée
Massy (ZUP de Villaine) 1 340 764 576 2 510 X consultée
Montgeron (Prairies de l'Oly) 3 000 2 000 1 000 4 500 X X
Palaiseau (Ecole Polytechnique) 2 000 500 1 500 3 000 X
Palaiseau (Nord) 1 850 620 1 230 3 000 X
Ris-Orangis (Le Plateau) 3 000 2 800 200 5 600 X X
Sainte-Genneviève-des-Bois (Les Aunettes) 1 806 1 806 0 2 600 X X consultée

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Saint-Michel-sur-Orge (Bois des Roches) 3 500 3 500 0 6 600 X consultée consultée
Savigny-sur-Orge (Grand Vaux) 1 515 1 515 0 2 500 X consultée
Nombre Emetteurs de chaleur Cons./ an Classement des opérations Etude réalisée
Sites répertoriés
Equ.Logts Sol Radiat. tep A B C Préfaisabilité Faisabilité
Savigny / Morsang / Viry Chatillon (Groupe Orge) 1 500 900 600 2 500 X
Vigneux sur Seine (Croix Blanche) 2 700 2 700 0 6 400 X consultée X
Viry-Châtillon (SNI) 2 077 1 880 197 2 800 X consultée
Viry-Châtillon (Sud Viry) 1 485 200 1 285 2 200 X consultée
Yerres (Grands Godeaux) 2 200 2 200 0 2 800 X consultée X
34 88 441 58 339 30 102 136 200 23 9 2 16 18
25 sites étudiés

BRGM/RP-56966-FR - Rapport détaillé


Ressources géothermiques du département de l’Essonne (91)

291
Centre scientifique et technique Service géologique régional Île-de-France
3, avenue Claude-Guillemin 7, rue du Théâtre
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