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AGRICULTURE

Les 08 zones agroécologiques du Bénin

Voyage sur les 08 zones agroécologiques du

Bénin
Une zone agroécologique peut-être définie comme étant une « unité
cartographique de ressources en terres, définie en termes de climat, de
géomorphologie, de sols, et/ou du couvert végétal et possédant un éventail
spécifique de potentiels et de contraintes pour l’utilisation des terres. » (FAO).
Autrement dit, cela peut-être un ensemble de villages et/ou de communes
présentant les mêmes caractéristiques climatologiques, géomorphologiques,
pédologiques et végétales. Au Bénin, nous en distinguons huit réparties sur
l’ensemble du territoire. Voyageons ensemble sur ces zones.

Zone I : Extrême Nord-Bénin

Zone agroécologique I du Bénin

S’il y a une partie du Bénin que nous ignorons pour la plupart, c’est bel et bien
celle se situant dans la corne. On y lie généralement sécheresse du sol,
transhumance du bétail et scorpion. Mais cette zone est encore plus belle que la
conception que nous avons d’elle. Étendue sur deux communes, comme son nom
l’indique, la zone I se trouve dans l’extrême Nord du Bénin et couvre 9.057km2.
Karimama et Malanville sont les communes de cette zone.

Plus connu pour son élevage de bétail, les agriculteurs de la ZAE (zone
agroécologique) I savent également profiter de la présence du fleuve Niger. Ce
faisant, ils arrivent à pêcher et à également produire tout son long des cultures
maraîchères (tomate, piment, etc.).Vous n’êtes-vous pas déjà posé la question
de savoir d’où proviennent les pommes de terre dites « locales » ? Eh bien, si
certaines d’entre elles proviennent du Niger ou du Burkina Faso, d’autres nous
proviennent de ces braves hommes et femmes de la Vallée du Niger (au Bénin).

Au total, de la période de 2016 à 2019 un total de 440 tonnes a été produit

(FAOSTAT). Si vous désirez devenir le roi de la pomme de terre au Bénin, vous
savez quelle région rejoindre. En dehors de la pomme de terre, le climat et les
caractéristiques pédologiques favorisent également la culture du mil, du sorgho,
du maïs du riz ou encore de l’oignon.

Zone II : Zone cotonnière du Nord-Bénin

Zone cotonnière du Nord-Bénin

La zone cotonnière du Nord-Bénin comme son nom l’indique se situe dans le

nord du Bénin. Elle couvre environ 20930 km2 et regroupe les communes de
Sègbana, de Gogounou, de Banikoara, de Kandi et de Kérou.

De par les conditions climatiques et pédologiques qui caractérisent la zone

agroécologique II, elle se classe au rang des zones de prédilection pour la
culture du sorgho, du maïs, de l’igname et bien sûre du coton. Utilisées dans la
fabrication du wagashi, les panicules de sorgho sont cette partie de la plante
utilisée pour conférer au fromage sa coloration rouge.

Zone III : Zone vivrière du Sud Borgou

Zone vivrière du Sud Borgou

Depuis très longtemps déjà, la pratique de l’agriculture reste au centre des

débats. En effet, elle est à la fois source de devises pour une nation, mais
également source d’aliments. Nous poursuivons notre voyage au Bénin et allons
cette fois ci à la découverte de la zone III. Elle est située au sud du département
du Borgou. S’étendant sur plus de 23 440 km2, elle est constituée de sept
communes que sont : N’Dali, Nikki, Kalalé, Sinendé, Pehunco, Bembèrèkè et
Kouandé.

S’il y a une culture qui domine dans la zone vivrière du Sud Borgou, c’est bel et
bien le coton encore connu comme étant l’or blanc. Selon diverses opinions, sa
culture contribuerait à affamer les populations. Qu’en pensez-vous ? À côté de
celle-ci se classent bien d’autres spéculations agricoles telles que l’igname, le
maïs ou encore l’anacarde (cajou).
Zone IV : Zone Ouest-Atacora

Zone Ouest-Atacora

Nous faisons escale dans l’ouest du pays et dans le département de l’Atacor,

une région montagneuse. Mais avant de parler d’agriculture, c’est la minute «
Tourisme ». La ZAE IV, est la zone qui abrite le parc de la Pendjari, l’un des deux
prestigieux parcs nationaux avec le parc W.

Mis à part cela, vous aurez la chance de découvrir les chutes de Kota, de
Tanougou et bien d’autres petites merveilles naturelles. Nous vous invitons à
bien faire un « trip » dans cette zone. Vous ne serez pas déçus. La ZAE IV se
situe dans la partie nord-ouest du Bénin et comporte huit communes (08) à
savoir : Cobly, Ouaké, Boukombé, Tanguiéta, Natitingou, Djougou,
Toucountouna, Copargo.

Et si vous aussi, vous avez pensé qu’une région montagneuse n’était pas
favorable à l’agriculture, c’est le moment de briser le mythe. Eh oui, tout comme
les zones agroécologiques II et III, les conditions climatologiques et
pédologiques de cette zone favorisent la culture des céréales (dans la partie
nord de cette zone) et l’igname (dans la partie sud). En dépit de cette
potentialité à pratiquer l’agriculture, cette zone reste la plus touchée par
l’insécurité alimentaire (selon l’AGVSA 2017).

Zone V : Zone cotonnière du Centre Bénin

Zone cotonnière du Centre Bénin

Nous marquons un arrêt dans la zone agroécologique (ZAE) la plus vaste du

Bénin ; normal elle comprend la commune avec la plus grande superficie
(Tchaourou). Après avoir commencé notre longue aventure depuis le Nord du
Bénin, nous voici au centre avec la zone cotonnière du Centre Bénin. Sur une
étendue de 32.163km2, la ZAE V est composée de 12 communes à savoir :
Bassila, Parakou, Tchaourou, Ouessè, Bantè, Savè, Savalou, Glazoué, Kétou,
Djidja, Dassa et Aplahoué.

Comme son nom l’indique déjà, la zone V (zone cotonnière), est un espace
marqué par la culture de l’or blanc. Mis à part cette culture, cette zone est
favorable à la culture du riz – plus précisément dans la commune de Glazoué.
Eh oui ! Cela est bien possible. En plus de ces cultures, nous y retrouvons bien
d’autres du groupe des légumineuses, des céréales et des tubercules.
Zone VI : Zone des terres de barre

Zone des terres de barre

Ici c’est la zone agroécologique (ZAE) VI qui nous accueille. Attachez vos
ceintures nous y voilà ! Même si elle n’est pas la ZAE la plus large, elle demeure
quand même celle avec le plus de communes (au total 22). Cette zone
agroécologique est faite en effet des communes d’Abomey-Calavi, Allada,
Kpomassè, Tori-Bossito, Zè, Djakotomé, Dogbo, Klouékanmey, Houéyogbé,
Toviklin, Adjarra, Ifangni, Missérété, Avrankou, Porto-Novo, Sakété, Abomey,
Agbangnizoun, Bohicon, Covè, Zakpota et Zagnanado.

Les terres de barre sont des sols faiblement ferralitiques et de bonne qualité
agronomique. Et même si elle ne couvre que 5% de la superficie nationale, ces
sols sont aujourd’hui très menacés parce que surexploités par la population. Des
solutions de préservation de ces terres doivent-être mises en place. Et vous,
comment pensez-vous que ces terres puissent être préservées ?Cette zone au
regard des conditions climatologiques et des caractéristiques pédologiques est
favorable à la culture du maïs, du manioc, du niébé et de l’arachide.
Zone VII : Zone de dépression

Zone de dépression

Avant notre dernier voyage, on se conduit dans la zone des pêcheries. Si nous
avons l’habitude de connaître la dépression comme un trouble mental, il n’est
pas le cas ici. En géomorphologie, la dépression désigne un creux
topographique dont l’altitude est inférieure à celle des régions voisines. En
d’autres termes, les communes de cette zone figureraient au nombre de celles
avec les plus basses altitudes en région du Bénin.

La zone agroécologique VII regroupe cinq communes (Adja-Ouèrè, Pobè, Toffo,

Lalo et Zogbodomey) et recouvre une superficie de 2.564km2. Cette zone est
ainsi dénommée parce qu’elle est située dans trois zones dépressives : la
dépression de la Lama, celle des Tchi et enfin la dépression d’Issaba. Si les
terres de cette zone sont connues pour être saisonnièrement inondées, il n’en
demeure pas moins qu’elles restent à fort potentiel agricole. Dans cette zone, il
est fortement pratiqué une association de cultures. Notamment, l’association
entre le maïs et le manioc, le niébé (haricot par abus de langage), la tomate, et
le piment.
Zone VIII : Zone des pêcheries

Zone des pêcheries

TERMINUS ! Tout le monde descend ! Nous y sommes enfin. Nous avons essayé
de parcourir chacune des huit zones agroécologiques du Bénin. Du nord au sud,
nous avons touché chacune des spéculations favorables dans chaque milieu.
Mais avez-vous remarqué qu’il y avait une activité agricole qui manquait à
l’appel ?…Oui, il s’agit bel et bien de la pêche. Maintenant nous allons à la
découverte de cette zone garante des activités de pêche en République du
Bénin.

Située dans le sud du Bénin, la ZAE VIII s’étend surf une superficie de 3.280km2
et regroupe 14 communes à savoir : Athiémé, Grand-Popo, Bopa, Comé,
Lokossa, Ouidah, So-Ava, Sèmè-Podji, Aguégués, Dangbo, Adjohoun, Bonou,
Ouinhi et Cotonou. Nous vous soufflons également que ces différents milieux
sont des endroits de rêves pour les amateurs d’aventure nautique. Faites-y donc
un tour ! S’il y a quelque chose qui ne peut manquer dans la zone des pêcheries,
c’est du poisson.

Cette ZAE, en effet, abrite des populations pratiquant pour principale activité la
pêche – les toffin, les xwla ou encore les xweda. Issues de la pêche continentale
ou maritime, les espèces halieutiques béninoises restent fortement diversifiées.
 Toutefois, même si les terres cultivables dans cette zone se font rares, cela
n’empêche qu’il soit possible d’y produire des cultures maraîchères, du maïs, du
manioc ou encore du niébé.

Nous voici donc à la fin de notre série sur les zones agroécologiques en
République du Bénin . Si vous avez appris quelque chose de ce voyage, faites-
le-nous savoir en commentaire.

Nous vous remercions ainsi que les membres de l’ONG Refuge de l’Agronome

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femme 2022

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