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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale 

: Cas de l’agence de Treichville

INTRODUCTION GENERALE

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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

La sécurité sociale est un facteur important en ce qu’elle contribue à la lutte contre


la pauvreté et les inégalités sociales, en garantissant aux citoyens et à leurs familles des
revenus de substitution lorsque leurs salaires se trouvent dépréciés ou simplement
supprimés du fait des risques sociaux tels que les accidents de travail, les maladies, la
charge des enfants, le vieillissement ou le décès.

Cependant le système ivoirien de sécurité sociale a connu un passage à vide se


traduisant par la dégradation de sa capacité à assurer des prestations de qualité
(modicité des sommes versées au titre des prestations) sans parler de leur capacité à
étendre la couverture sociale aux souches les plus démunies quand on sait qu’à l’heure
actuelle très peu de personnes sont concernées par les prestations de sécurité sociale.

Les causes de ces situations sont variées et procèdent non seulement de la structure de
l’économie nationale mais aussi des politiques sectorielles, des stratégies
institutionnelles et des systèmes de gestion mis en œuvre.

Ainsi, au cours de ces dernières années, le développement du régime ivoirien de


sécurité sociale a été considérablement affecté par des crises politico-militaires, les
crises économiques, le lourd fardeau de la dette extérieure, la précarité des finances
publiques, l’inflation et le chômage.

La conséquence la plus lourde de ces perturbations est la rupture des équilibres


financiers qui s’est traduite par une diminution des recettes des cotisations sociales et
par l’accroissement des dépenses des prestations, affectant de ce fait l’efficacité de cet
organisme de sécurité sociale au point de créer un déficit , pouvant compromettre sa
viabilité à long terme.

Dès lors, comment faire pour que le peu de ressources qui existent encore
puissent permettre à la caisse Nationale de Sécurité sociale de Côte d’Ivoire de remplir
sa mission ?

En d’autres termes, comment la CNPS CI doit s’organiser de façon à recouvrer les


ressources devant lui permettre d’effectuer des prestations à terme échu, d’assurer son
propre fonctionnement et de dégager des excédents de sorte à constituer des réserves ?

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Cette problématique ramène la question de la gestion de la trésorerie au centre


des préoccupations touchant à la sécurité sociale. Ce volet de la finance est parfois
banalisé et pourtant, s’impose de plus en plus comme une composante essentielle de la
gestion courante de tout organisme brassant un certain niveau de fonds.

Tout l’intérêt de la gestion des fonds réside dans le fait que, qu’elle soit florissante ou
non, une trésorerie demande à être gérée avec application. Ne serait-ce que dans le
premier cas, elle procurera des ressources complémentaires appréciables dans la
gestion de l’organisme (faire face aux charges et éventuellement améliorer les
prestations) et dans le second cas, par une optimisation, elle limitera au strict minimum le
niveau des dettes à contracter.

Par le biais du sujet qui nous ait proposé, à savoir « La gestion de la trésorerie
dans l’organisme Ivoirien de sécurité sociale : cas de l’agence de Treichville», nous nous
engageons à établir une forme d’état des lieux du domaine social à l’échelle de
Treichville.

Pour ce faire, nous nous sommes attachés, dans une première partie à circonscrire le
cadre dans lequel se réalise la gestion de la trésorerie. Ce cadre est d’abord juridique et
institutionnel  et fait l’objet du chapitre premier de cette première partie qui comporte
aussi un second chapitre portant sur le mode de calcul des charges sociales et les
différentes étapes menant à la gestion de la trésorerie de l’agence de Treichville. Ces
ressources sont recueillies auprès des entreprises et des particuliers.

Dans une deuxième partie consacrée à la gestion de la trésorerie en tant que telle,
nous aborderons la question de son aspect cyclique à travers les opérations courantes
de trésorerie dans un premier chapitre tandis que dans un second chapitre, il sera
question du mode d’exécution de ces différentes opérations, c’est-à-dire du processus
par lequel ces opérations de trésorerie sont effectuées.

Dans une troisième et dernière partie, on parlera d’une part des limites des
méthodes utilisées à travers les difficultés que connait l’agence de prévoyance sociale de
Treichville et d’autre part des perspectives d’avenir qui peuvent s’offrir à elle.

La gestion de la trésorerie au quotidien consiste à analyser les opérations


relatives aux dépenses et aux recettes en déterminant leurs structures, leurs volumes et
leurs évolutions. Elles constituent des flux qu’il faut intégrer dans le circuit financier et

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qu’il faut surtout organiser de manière à produire des informations indispensables aux
prises de décisions. L’aspect purement conditionnel est quant à lui relatif au placement
des fonds en définissant le cadre réglementaire avant de donner la situation des
réalisations effectuées par les organismes en la matière.

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PREMIERE PARTIE : CADRE


LEGISLATIF ET
REGLEMENTAIRE

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Dans cette première partie, il sera question de définir le cadre de la gestion de la


trésorerie. Il s’agit de l’environnement juridique et institutionnel de la CNPS CI ainsi que
des principes d’organisation financière qui la fonde.

Le premier aspect est lié à la forme tandis que le second s’attache au fond.

Tout organisme se trouve placé dans un cadre juridique et institutionnel qui est
fondamental en ce sens que de ce statut dépend l’amplitude des activités à développer.

Quand à l’organisation financière, elle doit tenir compte d’un certain nombre de
contraintes en vue d’un fonctionnement efficient.

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Il s’agit de voir les diverses formes qu’a revêtu l’organisme Ivoirien de sécurité sociale et
aussi de connaître les rapports qui existent entre les entités chargées de gérer le volet
social de notre pays.

Section 1 : FORMES JURIDIQUES

A leurs créations, les premières structures Africaines de sécurité sociale avaient l’aspect
d’organismes généraux dotés de la personnalité morale et jouissant de l’autonomie
financière. Il s’agissait de créer des entités distinctes de l’Etat et qui agiraient en leurs
propres comptes et avec leurs propres moyens. Ce mode d’organisation semblait le plus
efficace pour la réalisation de l’objet social. Pour en assurer la pérennité, il y a été ajouté
le principe de la collégialité de gestion dans les textes dans le but d’assurer aux
partenaires sociaux une certaine représentativité et de garantir une gestion souple et
compétitive de la sécurité sociale.

En Côte d’Ivoire, la gestion du domaine social relève essentiellement de l’Etat à travers


le ministère de tutelle car il est garant de la solidarité nationale.

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La forme juridique de la CNPS a connu plusieurs évolutions. Elle est passée


successivement :

- d’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA)

- d’Etablissement Public Industriel Commercial (EPIC)

- d’Etablissement Public National (EPN)

Sous l’ancienne loi n°68-595 du 20 décembre 1968, le contrôle des mutuelles


s’exerçaient à travers un agent comptable et un contrôleur budgétaire. Leurs services
étaient chargés d’apprécier la sincérité et la régularité des opérations comptables et
budgétaires. Cela s’est fait par le décret 81-137 du février 1981 pourtant régime financier
et comptable des EPN. Ainsi, l’Etat exerçait son contrôle avant que ne soient effectué
l’engagement et le paiement de toute dépense.

Certes, le contrôle était nécessaire mais il pesait lourdement sur la gestion de


l’organisme et entravait Sérieusement l’efficacité de son fonctionnement car les
processus décisionnels et opérationnels étaient lourds et rigides.

Aujourd’hui, la loi N°99-476 du 6 août 1999 portant définition et organisation des


Institutions de prévoyance sociale marque une nette rupture avec l’ancien mode de
gestion.

En effet, l’institution Ivoirienne de sécurité sociale, de par cette loi devient une société
privée de type particulier qui concilie le principe d’autonomie de gestion et celui de la
tutelle de l’Etat. Ce changement répond à un souci des pouvoirs publics de conférer à
l’institution une plus grande efficacité et une souplesse de gestion. Il n’est nullement
question de la privatisation du régime social de la Côte d’Ivoire, mais de donner une
certaine autonomie pour gérer un régime légal national de protection sociale. Autrement
dit, il s’agit de reconnaître la personnalité morale de droit privé en vue d’exercer une
mission de service public.

Cette approche à l’avantage de leur maintenir les prérogatives de puissance publique


déjà existantes, tout en préservant leur autonomie de gestion (en impliquant d’avantage
ceux qui sont directement concernés, à savoir les différents partenaires sociaux). En
contrepartie, l’Etat garde un pouvoir de tutelle encore plus renforcé.

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Aussi, cette option implique l’assimilation des ressources des organismes ainsi crées à
des deniers publics. De ce fait, ils bénéficient de l’exonération fiscale et jouissent de
privilèges analogues à ceux du Trésor public, pour leur faciliter le recouvrement des
cotisations sociales.

Au-delà du régime juridique, l’effort a porté sur les organes de gestion dont sont dotés
les organismes.

1.1Historique

Créée par le décret 2000-487 du 12 juillet 2000, L’institut de prévoyance sociale,


dénommée CAISSE NATIONAL de PREVOYANCE SOCIALE (CNPS) est régie par les
lois n°99-476 du 02 août 1999, portant définition et organisation des Institutions de
Prévoyance Sociale, et n°99-477 de la même date portant définition et organisation des
institutions de prévoyance sociale. Ces institutions ont été mises en place les unes après
les autres :

-le 15 décembre 1995 : mise en place de la caisse de compensation des prestations


familiales (CCPFCI), chargée de payer des Prestations Familiales aux familles des
salariés du secteur privé.

-le 10 décembre 1958 : création du régime accident de travail et maladies


professionnelles ; afin de prévenir et de réparer les accidents du travail et les maladies
professionnelles par l'action de soins médicaux, d'indemnités journalières et de rentes.

-le 21 septembre 1960 : création de la caisse de retraite des travailleurs de Côte d’Ivoire
qui a pour mission de payer une pension aux travailleurs affiliés ayant atteint l'âge de la
retraite ou à leurs ayants-droits.

-Le 20 décembre 1968 : Création de la CNPS, au terme de la loi N°68.595 portant code
de prévoyance sociale.

-Le 2 août 1999 : Promulgation des lois N°99-476 et 99-477 portant respectivement
définition et organisation des Institutions de Prévoyance Sociale et code de prévoyance
sociale.

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1.2Missions de la CNPS CI

La CNPS a pour mission la gestion du service publique de la prévoyance sociale. A


ce titre elle assure : la gestion du régime obligatoire de la prévoyance sociale du secteur
privé et assimilé, qui comprend :

-la branche des prestations familiales

- la branche des maladies professionnelles

- la branche de l’assurance vieillesse

- la maternité

- la gestion des régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoire ou volontaire

- le recouvrement des cotisations sociales et le service des prestations afférentes à ces


différentes branches.

Par ailleurs, la CNPS intervient dans le domaine de l’action sanitaire au profit de ses
assurés et des non assurés en appui à l’action du gouvernement. Cette politique de
l’action sanitaire et sociale se réalise à Travers les centres médicaux qui gèrent :

-les actes médicaux (préventifs, curatif et actes d’appui aux diagnostics)

-les œuvres sociales (enseignement préscolaire, éducation au foyer, etc.)

Section 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Sans procéder à un bouleversement total, les dispositions relatives à l’organisation et


au fonctionnement des organismes procèdent à une clarification du rôle de chacun des
intervenants dans la gestion de l’organisme. Sont donc ainsi concernés : l’Etat (en ce qui
concerne la tutelle et le contrôle de l’organisme) ; Les partenaires sociaux (au niveau du
conseil d’administration) et les animateurs de la vie quotidienne (à travers la direction
générale).

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2.1 ° Le Rôle de l’Etat

En Côte d’Ivoire, le mode d’intervention privilégié est la tutelle. Il s’agit d’un contrôle
exercé par l’Etat sur la gestion administrative et financière des organes en vue de
garantir des services de qualité aux assurés sociaux et de pourvoir à la solidarité des
branches du régime conformément aux impératifs des services publiques dont est
chargé l’Etat. Cette tutelle est double et exercée à la fois par le ministre de la solidarité
nationale, de la sécurité sociale et des personnes handicapées (tutelle administrative et
technique) et le ministère en charge de l’économie et des finances (tutelle financière).

Ainsi, tous les actes ou toutes les décisions prises par les responsables des organismes
sous tutelle sont soumis avant leur exécution à l’appréciation des autorités de tutelle en
ce qui concerne leur légalité ou leur justesse. Les autorités de tutelle approuvent,
annulent, suspendent ou reforment les actes que les gestionnaires de l’organisme sont
tenus de leurs soumettre. En cas de carence ou de défaillance manifeste des
responsables de l’organisme, les autorités de tutelle peut se substituer à eux et décider à
leur place ;

Dorénavant, le rôle de l’Etat est plus précis. La nature et les modalités de la tutelle sont
mieux définies à travers notamment la définition de la politique nationale qu’il arrête en
matière de prestation sociale. Cela se résume à travers :

2.1.1 L’élaboration des lois et règlements


Cette fonction consiste à définir les normes générales et les principes devant présider
à la mise en place de mécanismes capables d’assurer l’existence harmonieuse des
différents régimes. De déterminer la jouissance des droits collectifs et individuels selon
les modalités dont l’Etat garantie la mise en œuvre effective.

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2.1.2 La fixation d’objectifs


Les objectifs à fixer concernent les intervenants institutionnels, car il ne faut pas
perdre de vue que dorénavant ce sont les organismes de droit privé qui sont chargés de
la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de prévoyance sociale. De
ce fait, il importe que l’Etat définisse des objectifs de gestion précis et quantifiables à
travers notamment des contrats d’objectifs à passer avec l’organe de gestion.

Ce contrôle étatique peut être réalisé par les entités spécialisées de l’Etat telles que la
cour des comptes, l’inspection d’Etat ou tout autre organe placée sous la juridiction de
l’Etat ayant compétence légale en la matière.

L’évolution du rôle étatique s’observe également au niveau des autres structures de


gestion des organismes que sont le conseil d’administration et la direction générale.

2.2Le Conseil d’Administration

2.2.1 Composition
C’est l’organe qui est supposé concrétiser le plus le principe de la collégialité de la
gestion des organismes. En effet, nominalement, le conseil d’administration des
organismes publics est formé par représentation tripartite. Y sont représentés l’Etat (à
travers ses administrations publiques), les employeurs (à travers leurs organisations
professionnelles) et les travailleurs (à travers leurs organisations syndicales).

C’est ce modèle qui est d’usage en Côte d’Ivoire, il comprend 12 Membres dont :

 4 représentants de l’Etat ;

 4 représentants des employeurs ;

 -4 représentants des travailleurs

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2.2.2 Attribution du Conseil d’Administration


Le conseil d’administration arrête par ses délibérations la politique générale de la
caisse et exerce un contrôle sur sa gestion administrative et comptable. Il délibère entre
autre sur :

 les statuts et règlement intérieur

 le vote du budget et l’approbation des comptes, des dépenses et recettes

 les transactions immobilières etc.

 la nomination du directeur général et de ses collaborateurs

 le rapport annuel d’activité du directeur général.

 l’établissement d’un plan d’investissement de la structure

 la définition la politique budgétaire et sociale à mettre en place

2.3La Direction Générale

Elle constitue l’organe de gestion courante de l’organisme. Le directeur général, dans


l’accomplissement de sa mission s’appuie sur les services centraux et des services
extérieurs.

Dans le cadre de la gestion financière, il partage ses responsabilités avec un organe


technique (agent comptable ou directeur financier et comptable) conformément au
principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable

2.3.1 1° Nomination
Ici en côte d’Ivoire, le directeur général est désigné par le conseil d’administration et il
gère quotidiennement l’organisme. Son action est placée dans le cadre d’un contrat de
performance qui le lie au conseil d’administration

Sa désignation intervient à la suite d’un appel à candidatures pour éviter la confiscation


de cette fonction par un groupe d’intérêts privés.

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Le directeur général adjoint est nommé dans les mêmes conditions que le directeur
général et le secrétaire général par arrêté du ministère de la fonction publique sur
proposition du directeur général.

Il est aidé dans sa tâche de deux directeurs généraux adjoints. L’un chargé de
l’administration et des Finances et l’autre chargé de l’exploitation.

2.3.2 Les attributions du directeur Général


Il incarne la gestion courante de l’organisme et à ce titre il dispose des pouvoirs
larges de représentation et d’exécution.

a) Les pouvoirs de Représentation

De façon générale, il est reconnu au directeur général le pouvoir de représenter


l’organisme social dans tous les actes de la vie civile. Il engage la structure placé sous
sa direction vis-à-vis des tiers et la représente devant les tribunaux.

b) Les pouvoirs d’exécution

Il a à sa charge l’exécution des décisions du conseil d’administration à qui il soumet


son rapport d’activité annuel sur la gestion administrative. Il est responsable du bon
fonctionnement des services, gère le personnel et aussi la gestion financière relative à
l’élaboration et à l’exécution du budget en sa qualité d’ordonnateur de l’organisme.*

2.4Les structures de la CNPS CI

Dans cette partie, il est question de parler des différentes entités qui aident le
directeur général dans l’exercice de ses fonctions. Il existe des structures centrales et
des structures décentralisées telles que les agences.

2.4.1 Les structures centrales


Elles sont composées de directions centrales et de cellules spécialisées.

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Les directions centrales :

 Direction Financière et Comptable (DFC)

 Direction de l’Exploitation (DEX)

 Direction des ressources humaines (DRH)

 Direction du contrôle (DC)

 Direction du projet (DP)

 Direction qualité (DQ)

La DFC, la DRH, la DC, la DP et la DQ sont placées sous l’autorité du directeur général


adjoint chargé de l’administration et des Finances, tandis que la DEX est placée sous
celle du directeur général adjoint chargé de l’exploitation (voir annexe 1).

Ces directions sont organisées en départements, services et sections

 La cellule patrimoine immobilier (CPI)

 La cellule des moyens généraux (CMG)

 La cellule communication et documentation (CCD)

 La cellule juridique et du contentieux (CJC)

 La cellule de maintenance des applications informatiques (CMAI)

 La cellule études et développement (CED)

 La cellule maitrise d’œuvre de sécu plus (MOE)

 Le centre d’exploitation informatique (CEI)

 Le Bureau d’organisation et méthodes (BOM)

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Ces cellules spécialisées sont placées sous l’autorité des directeurs centraux et du
directeur général de la caisse Nationale de prévoyance sociale.

La C N P S de Côte d’Ivoire compte 21 agences réparties sur toute l’étendue du territoire


dont l’agence principale de Treichville où nous avons eu l’honneur d’effectuer notre
stage.

2.4.2 Les structures décentralisées : l’Agence de Treichville

Crée en 1988, l’agence de prestation sociale de Treichville a un domaine d’activité


couvrant les zones de Treichville, de Port-Bouet, de vridi, de Bassam et de bonoua. Elle
a à sa tête un directeur d’agence aidé d’un adjoint. Elle est composée de quatre services
principaux qui sont :

-Le service prestation, qui est le point de départ du processus menant au


règlement des montants dus par l’agence aux assurés de son territoire. Il regroupe les
sections prestations familiales, accidents de travail /maladies professionnelles et retraite.

-Le service administration et budget, a quant à lui la charge de veiller au bon


fonctionnement de l’agence sur divers plans tels que la fourniture de matériel de bureau
et divers, l’effectivité de certains travaux, le suivi du personnel et des stagiaires affectés
à l’agence. Ce service joue partiellement le rôle de responsable de ressources humaines
de l’agence.

-Le service recouvrement ; qui est chargé de rechercher sur son territoire les
entreprises non encore affiliées à la CNPS et de recouvrer auprès de celles déjà affiliées
les cotisations dues (cotisations mensuelles, trimestrielles ou annuelles…). Ce service
est aussi chargé d’établir certains documents tels que les fiches d’immatriculation, les
rapports d’analyses de compte d’entreprises…

-Le service comptabilité-Finances dans lequel nous avons effectué notre stage est
l’un des quatre services que compte l’agence de Treichville. Ce service est chargé du
traitement comptable des recettes et dépenses et de la gestion des ressources qui lui
sont allouées par le siège. En d’autres termes, c’est le seul service chargé de rendre
compte en matière de gestion de ressources collectées au niveau des assurés et celles
octroyées par la direction générale.

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Il est subdivisé en deux sections : La section comptabilité et La section trésorerie.

La section comptabilité composée du chef de section et d’un comptable a la


charge du contrôle de la caisse de l’agence, des rapprochements bancaires périodiques
et de l’analyse des comptes de l’agence. Elle a en outre la lourde tache de
comptabilisation des opérations effectuées et l’élaboration des travaux de fin d’exercice.

La section trésorerie composé d’un chef de section, d’un trésorier et de caissières est
quant à elle chargée de :

-Traiter et déposer quotidiennement les divers documents à la banque *

-Tenir correctement les livres de caisses.

-Suivre les mouvements des comptes de trésorerie.

-Tenir des statistiques de paiement des prestations.

-Payer en temps voulu des prestations aux assurés.

-Conserver en lieu sur les valeurs que l’agence détient.

-Effectuer dans les plus brefs délais les remises de chèques à la banque.

Toutes ces taches doivent être effectuées le plus rapidement possible en vue de garantir
la fluidité des règlements aux assurées.

En plus des quatre services principaux, l’agence de Treichville renferme en son sein un
service contrôleur employeur qui ne rend compte qu’au directeur d’agence ou à son
adjoint. Ce service est chargé d’effectuer le cas échéant des redressements dans les
montants que déclarent les employeurs. Les contrôleurs employeurs assermentés
mènent des enquêtes auprès des entreprises de leur territoire dans le but de savoir si ce
qu’elles déclarent (personnel et montant) est juste et sont les principaux interlocuteurs
des entreprises en cas de contentieux sur le territoire de l’agence de Treichville. (voir
organigramme de l’agence en annexe 2).

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CHAPITRE II : DETERMINATION ET GESTION DES COTISATIONS


SOCIALES

On entend par détermination des cotisations sociales, la ou les méthodes utilisées


en vue du calcul des charges sociales que les employeurs sont ténus de verser à la
CNPS de Côte d’Ivoire de façon périodique.

Pour ce qui est de la gestion des cotisations sociales, il sera question du processus de
collecte des ressources que l’agence de Treichville recueille auprès des employeurs du
territoire qu’elle couvre.

SECTION I : EVALUATION DES COTISATIONS SOCIALES

Les prestations sociales servies par la CNPS CI en général et par l’agence de


Treichville en particulier sont financées par les cotisations des employeurs et des
salariés. Le calcul de ces cotisations tient compte :

 De l’assiette des cotisations

 Des taux de cotisation

 Du paiement des cotisations

1.1 L’assiette de cotisations


Selon l’alinéa 1 de l’article 23 du Code de Prévoyance Sociale, les cotisations sont
assises sur l’ensemble des salaires y compris les avantages en nature et indemnités
diverses (les primes, gratifications et autre avantages en espèces) versées par
l’employeur à son personnel salarié. Et cela à l’exclusion des prestations familiales, des
cotisations patronales et des indemnités ayant le caractère de remboursement de frais.

On entend par cotisations patronales, la part des cotisations sociales calculée sur les
salaires bruts et versée par l’employeur à la CNPS CI. Ces charges sont les accidents de
travail et maladies professionnelles, les pensions de retraites et les prestations familiales.

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1.1.1 Le salaire brut


Le salaire brut est constitué par le traitement de base, les compléments, les primes et
indemnités diverses qui rémunèrent le service rendu par l’employé. Et cela à l’exclusion
des allocations familiales et des indemnités ou remboursements destinés à couvrir les
frais inhérents à la fonction ou à l’emploi exercé.

En ce qui concerne les apprentis, le salaire théorique devant servir de base de calcul des
cotisations est la moitié du SMIG quand l’apprenti est bénéficiaire d’un contrat
d’apprentissage, dans le cas contraire sa base de calcul sera entièrement le SMIG.
Quant aux travailleurs occasionnels et travailleurs horaires, leurs rémunérations seront
soumises aux cotisations sociales dans les mêmes conditions que celles des travailleurs
permanents.

1.1.2 Les déductions autorisées


Sont déductibles de l’assiette de cotisations des charges sociales, les primes et
indemnités de panier, de salissure de tenue de travail, d’outillage et de transport. Ces
charges sont déductibles dans les limites suivantes :

Pour ce qui est de la prime de panier, l’article 54 de la convention collective


interprofessionnelle prévoit que tout travailleur doit bénéficier d’une indemnité dénommé
« prime de panier » dans l’une des conditions suivantes :

-Accomplissement de 6 heures consécutives de travail de nuit (entre 21h et 5 h du


matin).

-Accomplissement de 10 heures consécutives ou plus de jour avec une prolongation d’au


moins une heure de nuit.

-Accomplissement d’une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans la journée.

Cette prime de panier doit être égale à 3 fois le Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti Horaire (SMIGH). Le SMIGH étant à 211 FCFA, le montant de la prime de panier
est donc de 633 FCFA.

La prime mensuelle de salissure doit quant à elle être égale à 13 fois le SMIGH,
ce qui fait 2 743 FCFA.

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L’indemnité mensuelle de tenue de travail est limitée à 7 fois le SMIGH, ce qui fait
1477 FCFA.

La prime mensuelle d’outillage est quant à elle plafonnée à 10 fois le SMIGH, on a donc
2110 FCFA.

L’indemnité mensuelle de transport : elle est exclue de l’assiette des cotisations


dans la limite d’une fois le montant exonéré par l’administration fiscale. Ce montant est
de 25 000FCFA.
A contrario, toute autre prime, gratification ou indemnité est soumise à cotisation.

1.1.3 Les avantages en nature


Les avantages en nature sont intégrés dans l’assiette des cotisations pour leurs
valeurs réelles, dans la limite des plafonds prévus par les textes réglementaires en la
matière.

Si la valeur réelle des avantages en nature ne peut être déterminée de façon précise,
diverses méthodes de calcul peuvent être utilisées. Par exemple, pour un véhicule de
fonction, deux types d’utilisations sont faites : une utilisation dans le cadre professionnel
et une autre dans le cadre personnel. Pour ce qui est de la détermination du montant de
cet avantage, seule la partie utilisation personnelle est visée. La règle de calcul la plus
facile utilisée est celle des « 20-80 » ou loi de « Pareto » : 20% pour le compte personnel
et 80% pour le compte de l’entreprise. Ces pourcentages sont assis sur la base
amortissable du véhicule. Autrement dit, seule 20% de la base amortissable du véhicule
sera pris en compte dans la détermination du montant de cet avantage en nature. Cette
règle sera aussi utilisée dans le cadre d’une dotation internet au domicile d’un employé
de la société.

1.2 Taux de cotisations


En Côte d’Ivoire, les taux effectivement appliquées sont :

 Prestations familiales : 5,75 % du Salaire Brut Imposable plafonné à 70 000


F par mois (dont 0,75 % au titre de l’assurance maternité).

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 pour la branche des accidents de travail (AT) et maladies professionnelles


(MP) : 1 à 8 % du Salaire Brut Imposable plafonné à 70 000 F par mois,
210 000 FCFA par trimestre et 840 000 FCFA par an selon le secteur
d’activité, il peut être compris entre 2 et 5%.

 Assurance vieillesse : Employeurs 4,8% et 3,2% à la charge du travailleur.


Pour la retraite, 8 % du Salaire Brut Imposable plafonné à 45 fois le SMIG soit
19 767 780 FCFA par an, 4 941 945 FCFA par trimestre et 1 647 715 FCFA
par mois.
Ce qui donne la répartition 40% pour le travailleur et 60% à la charge de l’employeur. Les
taux pour les prestations familiales et les accidents de travail sont à la charge exclusive
de l’employeur.

Les taux appliqués sont fonction de l’activité exercée par l’entreprise et non de son statut
juridique. Ainsi, lorsqu’une entreprise a plusieurs établissements, ils doivent faire l’objet
d’une tarification séparée et cela en dépit de la branche professionnelle à laquelle
appartiennent ces établissements.

Seule l’activité principale d’un établissement même s’il exerce plusieurs autres activités
détermine le taux à lui appliquer. On entend par activité principale celle qui est exercée
par le plus grand nombre de salariés au sein de l’entreprise.

1.3 Le paiement des cotisations


L’employeur est responsable du paiement à la CNPS CI de l’ensemble des
cotisations (part patronale et part salariale). Le salarié ne peut en aucun cas s’opposer à
la retenue de sa part de cotisation sur son salaire lors de chaque paie.

L’employeur est tenu de produire la déclaration individuelle de salaire annuel (DISA)


indiquant pour chaque salarié le montant total des rémunérations ou gain perçu dans
l’année. Aussi, il doit payer de façon périodique les cotisations sociales. Si l’employeur
possède un effectif de moins de 20 salariés ; il aura à produire un appel de cotisations
trimestriel et pour celui qui à plus de 20 employés, ce sera un appel de cotisation
mensuel.

20
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Le versement des cotisations se fait dans les 15 premiers jours qui suivent le mois ou le
trimestre échu. Pour ce qui est de la DISA, elle est payable au plus tard le 15 Mars de
l’année en cours. Ces cotisations peuvent être payables par chèque, espèces ou par
lettre de change.

La lettre de change ou traite est un titre négociable constatant une créance d’un montant
déterminé payable généralement, à court terme, ou immédiatement. Les employeurs y
ont souvent recours lorsqu’ils ne disposent pas de moyens à l’échéance des règlements
des cotisations.

L’appel de cotisation mensuel ou trimestriel et la DISA doivent être dument rempli et


déposé à la CNPS même en l’absence de tout paiement.

Le non paiement des cotisations dans les délais impartis par la loi expose l’entreprise au
paiement de majorations de retard et d’intérêts moratoires.

(Pour des modèles de DISA, de traite et de d’appels de cotisation, voir annexes).

1.3.1 Les majorations de retard


En Côte d’Ivoire, le versement des cotisations mensuelles ou trimestrielles au delà de
la période fixée expose l’employeur à des pénalités de retard calculées de la façon
suivante :

Majorations de retard= (Charges Sociales à payer x 0,5/1 000) /Nombres de jours de retard

En ce qui concerne la DISA, la non production à l’échéance fixée donne lieu au


versement d’une pénalité de 10% du montant total mensuel des cotisations dues par
l’employeur défaillant

Ces majorations de retard sont exclusivement à la charge de l’employeur.

En ce qui concerne les traites, le non règlement à l’échéance expose le tireur au


paiement d’une amende de 11 000 FCFA si la traite a été remise à l’escompte auprès
d’une banque ou d’un établissement financier. Cette somme vient augmenter le montant
le la traite et est payable en liquide ou par chèque certifié.

Pour ce qui est des chèques, lorsqu’ils reviennent de la banque impayés, l’émetteur
s’expose au paiement d’une amende de 11 000 FCFA pour frais d’impayés et cela dans
les mêmes conditions que les traites.

21
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

1.3.2 Les intérêts moratoires


Lorsqu’un employeur sollicite un échelonnement en matière de paiement des
cotisations en retard, cette demande, si elle est agréée n’interrompt pas les pénalités de
retard. La formule définitive est la suivante :

Intérêts moratoires = (Charges Sociales à payer x 0,0075) x (nombre d’échéances


demandées+1)

SECTION II : LES DIFFERENTES ETAPES DE LA GESTION DE LA


TRESORERIE

On entend par différentes étapes de la gestion de la trésorerie, le processus partant


du paiement par les cotisants de leurs diverses charges jusqu'à l’enregistrement au
niveau des sections comptable et trésorerie. Ces différentes étapes sont effectuées dans
plusieurs services et cela dans le but de favoriser la fluidité de la prestation sociale.

2.1 Enregistrements du service recouvrement

Lorsque l’employeur envoi son appel de cotisation ou sa DISA, il se doit de passer


préalablement par le service recouvrement. C’est ce service qui constate la dette des
employeurs.

L’agent du service recouvrement  réceptionne l’appel de cotisation (voir annexe 5)


dûment rempli en trois exemplaires par l’employeur. Il :

 vérifie l’exactitude du montant déclaré par l’employeur en fonction des différents taux
et de l’assiette de cotisations,
 enregistre dans l’application CNPS appelée SECU 3.0 les références de l’appel de
cotisations, notamment le débit déclaré
 porte un numéro chronologique sur l’appel de cotisation, et remet deux exemplaires
de l’appel à l’employeur. Le troisième exemplaire étant classé.
En cas de volonté de règlement, l’agent du service recouvrement oriente l’employeur
vers la le service trésorerie lorsque le paiement est fait par chèque. Lorsqu’il est fait en

22
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

espèces, l’employeur se dirige vers la caisse. Et, à la fin de journée il prépare les
documents pour la clôture de journée.

En cas de règlement par effets de commerce ou traites, l’agent du recouvrement établit


les traites à soumettre à la signature de l’employeur. Une fois les traites signées, Il
produit aussi la liste des traites à déposer à la banque et un bordereau de transmission
en trois exemplaires dont l’un est joint aux traites et transmis à la section trésorerie pour
enregistrement.

2.2 Enregistrements du service trésorerie

2.2.1 Encaissement par espèces


Lorsque le paiement est effectué au niveau de la caisse, la caissière réceptionne
les espèces accompagnées des deux appels de cotisation de l’employeur. Elle vérifie
la concordance entre le nom et le montant réceptionné avec ceux marqués sur l’appel
de cotisation. Elle enregistre dans l’application CNPS SECU 3.0 le montant encaissé
et le mode de paiement (espèces). A la suite de cela, elle remet à l’employeur un reçu.

La caissière marque le n° du reçu dans la case appropriée et vise l’appel de cotisation.


Elle remet le reçu et un appel de cotisation à l’employeur. Elle transmet en fin de journée,
le second appel de cotisation, les carnets de reçus et la situation journalière de caisse
au chef de la section trésorerie.

2.2.2 Encaissement par chèques

Lorsque le paiement est fait par chèque, le chef de section trésorerie ou l’agent de la
section trésorerie vérifie que tous les chèques portent la ou les signature(s) des
émetteurs. Il vérifie la concordance entre les montants en chiffre et les montants en lettre
portés sur les chèques. Il contrôle aussi les mentions portées sur les appels de
cotisations et celles portées sur les chèques notamment les numéros des chèques, les
banques tirées, les montants ; le nombre de chèques… . Il porte au verso des chèques le
numéro de téléphone de l’émetteur. Il a aussi l’obligation de vérifier que les chèques sont
établis à l’ordre de la CNPS Ci et qu’ils sont tous barrés.

23
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Lorsque des irrégularités sont constatées sur la signature ou la concordance entre


montants en chiffres et montants en lettres, les chèques sont rejetés et l’employeur est
averti de l’objet du rejet.

Lorsque les chèques sont collectés, l’agent de la trésorerie les enregistre à son tour dans
le logiciel CNPS SECU 3.0 et vérifie les bordereaux de remises de chèques qui sont
automatiquement générés par le logiciel (voir annexe 6).
Lorsque les montants ne concordent pas au montants des chèques reçus, la vérification
doit être faite chèque par chèque s’il le faut jusqu’à obtenir la concordance.
Si la concordance est établie ; les bordereaux de remise des chèques sont imprimés en
trois exemplaires. L’un pour la banque sur lequel les chèques sont joints, un autre jeu est
remis à la section comptabilité pour comptabilisation et le dernier jeu est conservé à la
section trésorerie pour archivage. Lorsque les chèques sont joints aux bordereaux de la
banque, on leurs appose au verso le cachet « CNPS Compte N°…….» et la signature du
chef de section trésorerie ou celle de l’agent de trésorerie ou encore celle du chef de
service comptabilité -finances. L’une de ces signatures doit aussi être obligatoirement
apposée sur les bordereaux de remise des chèques en plus du tampon de la section
trésorerie. Si ce n’est pas le cas, les chèques risquent d’être rejetés par la banque, et les
bordereaux refusés par la section comptabilité.

2.2.3 Encaissement par effets ou traites


Les effets de commerce émis par les débiteurs sont transmis au service trésorerie par
le service du recouvrement. L’agent de la trésorerie vérifie que les effets sont enregistrés
sur un bordereau établit en trois exemplaires dont il conserve deux copies. Il vérifie aussi
que les effets listés sur le bordereau correspondent aux effets transmis, et que les
domiciliations portées sur les effets indiquent la banque, les numéros de compte des
débiteurs… Il vérifie la présence du timbre et les signatures des émetteurs. Il s’assure
aussi que les montants en chiffre concordent aux montants en lettre. Il signe les
bordereaux à l’endroit prévu à cet effet, et en l’absence d’irrégularités retourne le 3ème
exemplaire à la section recouvrement.
Les traites sont photocopiées en trois exemplaires chacune sur lesquelles le chef de
section ou son agent appose sa signature et le cachet de la section. Il signe aussi au
verso de la traite et appose le cachet « CNPS Compte N°…….». Les traites sont tirées

24
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

plusieurs jours avant l’échéance pour être mise dans le circuit d’encaissement de la
banque. Le chef de section ou l’agent de la trésorerie établit les bordereaux de remise en
banque des effets, et les fait endosser par le chef de service comptabilité-finance.

2.3 La clôture de journée comptable

Le meilleur outil pour la fiabilisation des informations et des données relatives aux
cotisations entre les services de recouvrement et de la comptabilité - finances reste
l’institution de la clôture de journée. Les outils de la clôture de journée doivent permettre
de vérifier la concordance des données figurant sur les appels de cotisation, les reçus
d’espèces, les chèques reçus…d’une part et celles saisies dans le système d’autre part.

La réunion de clôture de journée débute peu de temps avant la fermeture de l’agence


après que toutes les saisies aient été correctement faites tant au niveau du service
recouvrement qu’au niveau du service comptabilité-finances.

Avant la clôture de journée, le comptable vérifie toutes les saisies de déclarations et


d’encaissements et tous les montants au fur et à mesure de leurs réceptions, afin
d’effectuer les corrections nécessaires. Ce point est traduit par le contrôle des opérations
suivantes : matricules employeurs, codes d’opérations, périodes de cotisations
(antérieures, en cours et postérieures), numéros de chèques…

Lors de la séance de clôture de journée, l’équipe constituée des deux parties (service
recouvrement et comptabilité-finance) doit faire le point des cotisations déclarées, des
encaissements par chèques, et par effets de commerce le cas échéant.

Après la clôture de journée, et lorsque toutes les erreurs éventuelles sont rectifiées, les
originaux des appels de cotisation sont remis au service recouvrement pour classement
au dossier physique de l’entreprise.

Ces différentes étapes expliquées ci-dessus montrent comment les ressources


financières sont acheminées au service trésorerie. Elles montrent aussi toutes les

25
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

vérifications qui sont effectuées tant par le service recouvrement que par le service
comptabilité-finances.

Il s’agira dans la seconde partie de notre travail de parler de la gestion courante de la


trésorerie.

26
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

DEUXIEME PARTIE :
GESTION COURANTE DE LA
TRESORERIE

27
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Dans le cadre de la réalisation de son objet social, qui consiste à préserver les
assurés contre les risques sociaux, la CNPS CI est amenée à générer des ressources
(cotisations et autres revenus) qui serviront à couvrir ses charges (prestations et
fonctionnement) et effectuer des placements qui permettront de garantir la stabilité du
système sur le long terme.

Dans tous les organismes en général, la gestion de la trésorerie, est avant tout la gestion
des flux monétaires présents ou futurs. Son évolution est donc marquée par des
phénomènes cycliques résultants de l’encaissement des recettes et de l’exécution des
dépenses. Cela est fait à des dates fixes non concomitantes. Autrement dit, il s’agit de
faire en sorte que les liquidités générées par l’activité en l’occurrence, le recouvrement
des recettes soient à la disposition des structures techniques pour le règlement des
prestations et des dépenses de fonctionnement.

La gestion de la trésorerie à pour dessein essentiel :

 De réduire les délais d’encaissement des recettes


 De ne payer les dépenses qu’a l’échéance prévue
 D’obtenir les meilleures conditions financières aussi bien pour les comptes
d’investissement que pour les comptes courants.

La mise en œuvre de la gestion de la trésorerie à l’agence de Treichville repose


essentiellement sur le chef de service comptabilité-finances. Il définit la politique de
paiement des différentes prestations aux assurés. En fonction des lignes de crédit qui
sont mises à sa disposition par le siège, il décide des prestations à payer prioritairement
et des dates à partir desquelles cela sera possible. Il est aussi responsable, en cas de
restriction de lignes de crédit, ou de découvert bancaire, de la politique à appliquer vis-à-
vis des assurés.

Dans l’un ou l’autre des cas, il faut distinguer les opérations de recettes et dépenses des
opérations de placement des fonds.

Pour les opérations de dépenses liées au paiement des prestations, d’une manière
générale, le chef de service comptabilité-finances à plénitude de compétence car il s’agit
d’activités purement techniques de gestion financière et /ou comptable. Pour les
dépenses de fonctionnement, elles relèvent exclusivement du siège qui dispose des
pleins pouvoirs pour les gérer.

28
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Les recettes collectées par l’agence de Treichville et les autres agences sont quant à
elles transférées sur les différents comptes bancaires dont dispose la CNPS CI et mises
à la disposition des agences en fonction de leurs besoins. Ces opérations sont le fait de
la Direction Financière et Comptable (D F C).

En ce qui concerne les opérations de placement des fonds, Elles relèvent de la


compétence du conseil d’administration.

Dans l’optique de comprendre la manière dont est gérée le volet trésorerie de l’agence
de Treichville, il sera traité dans le premier chapitre la question des ressources et de
leurs emplois. Dans une première section, chacune d’elles (ressources et emplois) fera
l’objet d’analyses en vue de dégager leurs structures, leurs importances et leurs
évolutions dans le temps. Cela aura pour objectif de comprendre leurs incidences sur la
trésorerie.

Dans une seconde section, on s’interrogera sur l’usage fait de ces flux financiers, c’est-à-
dire leur intégration dans le système financier d’une part et d’autre part de leur
récupération sous forme d’informations opérationnelles visant à établir au quotidien la
situation de la trésorerie et aussi le budget de trésorerie.

Dans le second chapitre consacré aux opérations de placement de fonds, nous


étudierons dans un premier temps les politiques de placement et dans un second temps,
nous verrons les performances qu’elles ont enregistrées suite à leurs mises en œuvre.

Dans un troisième et dernier chapitre, nous parlerons des difficultés que connait la CNPS
CI en général et l’agence de Treichville en particulier. Ces difficultés peuvent être de
plusieurs ordres, tant juridique que technique. A ces difficultés, nous proposerons des
solutions pour amener une meilleure gestion de la trésorerie dans la CNPS CI.

A la suite de cela, nous tirerons une conclusion en récapitulant les raisons qui ont
poussé à revoir la politique de gestion de la trésorerie dans notre organisme de sécurité
sociale et les voies de solutions que nous proposons.

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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

CHAPITRE I : LES OPERATIONS DE RECETTES ET DE DEPENSES

Ces opérations engendrent deux groupes de flux qui ont un caractère permanent
quelque soit l’institution ou le domaine considéré. La difficulté relative à leurs exécutions
est de les maîtriser. En ce qui concerne les ressources, de les optimiser et les dépenses
de les contenir dans des proportions supportables par la trésorerie de l’institution.

Il y a donc lieu dans un premier temps, de les identifier et de les caractériser au travers
de leurs structures, de leurs volumes et de leurs évolutions. Puis, dans un second temps,
d’assurer leurs intégrations dans le système informatique en vue d’en tirer des
informations opérationnelles.

SECTION I : LES RECETTES ET LES DEPENSES

Les ressources ou recettes sont les moyens nécessaires pour mener à bien la
politique de gestion financière et des dépenses permettent d’en apprécier l’efficience.

1.1 Les Recettes


Les ressources de l’agence de Treichville proviennent essentiellement des cotisations
sociales des assurés. Ces versements peuvent être faits par espèces aux guichets,
chèques, traites ou effets de commerce et enfin par virements. Ces recettes sont
reparties en:

 Cotisations de l’exercice

 Cotisations antérieures

 Cotisations postérieures

 Cotisations contentieuses

 rachats

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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Nous trouverons récapitulées dans le tableau ci-dessous la situation des recettes


globales de l’agence de Treichville de l’année 2008 à 2010 en million de franc CFA. Voir
les tableaux des encaissements de cotisations reçus en annexe 7.

2008 2009 2010 VARIATION 2008 VARIATION


à 2009 en (%) 2009 à 2010 (%)
MONTANTS 22 567,58 23 347,40 24 276,43 3,45% 3,98%
SOMMES 45 914,98 47 623,83

FIGURE 1 : GRAPHIQUE D’ANALYSE

ANALYSE DES DONNEES

Globalement, de 2008 à 2010, les recettes globales ont augmenté de 7,5% ;


passant de 22 567,58 millions à 24 276,43 millions. De 2008 à 2009, les recettes
globales de l’agence de Treichville sont passées de 22 567, 58 millions à 23 347,40.
Cela s’est traduit par des augmentations de 3,45% de 2008 à 2009 et de 3,97% de 2009
à 2010. En 2010, elles ont atteint 24 276,43 millions.

INTERPRETATION DES DONNEES :

31
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

On retiendra donc que les recettes globales de l’agence de Treichville sont


croissantes de façon générale. Cette situation est due à la stabilité relative que le pays a
connu avant la crise post électorale.
Ces chiffres auraient pu être meilleurs si le pays n’avait pas connu depuis 2002 une crise
politico militaire. Cette crise a entrainé la fermeture de nombreuses entreprises et donc
une baisse notable du montant des cotisations qu’elle aurait pu obtenir. Ces cotisations
auraient pu servir notamment à l’amélioration des prestations que l’agence fournit qui ne
sont pas encore à un niveau satisfaisant.
Dans le cadre d’une meilleure étude, nous distinguerons les recettes principales (les
cotisations de l’exercice) des recettes complémentaires.

1.1.1 Les recettes principales


Dans l’organisme Ivoirien de sécurité sociale, les ressources principales sont
constituées par les cotisations sociales de l’exercice en cours. De par la loi, tout
employeur et tout travailleur est tenu de verser à l’organisme de sécurité sociale des
cotisations pour le financement des différentes branches. Les cotisations sont
généralement définies comme « les apports des personnes protégées ou de leurs
employeurs à des institutions qui octroient des prestations sociales en vue d’acquérir ou
de maintenir le droit à ces prestations » GERARD GILMAN.

Que représentent-elles ? Et quelles perspectives offrent-elles ?

Cette situation nous ait donnée dans le tableau ci-dessous en millions de

Francs CFA.

Recettes Recettes Proportion Variations des


Globales Principales en % recettes

32
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

principales
2008 22 567,58 17 745,13 78,63% 181,09
2009 23 347,40 17 926,22 76,78% 994,27
2010 24 276,43 18 920,49 77,94%
MONTANT 70 191,41 54 591,84 77,78%
GLOBAL

33
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

FIGURE 2 : REPRESENTATION GRAPHIQUE PAR ANNEE

34
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

ANALYSE DES DONNEES

On constate de façon générale, que les proportions des cotisations principales


dans les recettes globales de l’agence de Treichville sont de 76,78% en 2009, de
78,63% en 2008 et de 77,94% en 2010. Autrement dit, plus de 75% des recettes
globales de l’agence de Treichville sont constituées des cotisations de l’exercice en
cours, et cela sur trois années consécutives. Sur les trois années, la proportion moyenne
des cotisations de l’exercice en cours est de 77,78% pour un total des cotisations
principales de 70 191, 41 millions.

INTERPRETATION DES DONNEES :

Il ressort de ces analyses que les cotisations de l’exercice en cours représentent


une part très importante dans le volume des recettes globales de l’agence de Treichville.
Elles constituent donc un élément indissociable de la gestion de la trésorerie de l’agence.
Ces fonds ainsi collectés permettent de financer les différentes prestations que la CNPS
CI paye à ses assurés et permettent d’élaborer une politique de gestion efficiente de la
trésorerie.

En plus des recettes principales, l’agence de Treichville collecte aussi des recettes
complémentaires

1.1.2 Les recettes complémentaires


L’agence de Treichville collecte aussi des recettes complémentaires. Parmi elles, on peut
citer :

 Les rachats de prestations : qui sont des montants versés par l’assuré lui-même
en vue d’avoir droit aux prestations de la branche vieillesse lorsqu’il n’a pas
effectué le nombre d’années nécessaires pour y avoir droit. Ce nombre d’années
qui était de 15 ans est passé à 20 ans.

 Les Cotisations contentieuses : qui sont faites en cas de litige entre la CNPS CI
et les employeurs/employés.

 Les cotisations antérieures : qui ne concernent pas l’exercice en cours mais les
exercices antérieurs.

 les cotisations postérieures L’employeur peut, le cas échéant payer des


cotisations d’avance ; c’est-à-dire qu’il peut par exemple venir verser par
anticipation au cours de l’exercice 2009 ses cotisations relatives au prochain
exercice 2010.

35
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Que représentent-elles ? Et quelles perspectives offrent-elles ?

Le tableau ci- dessous représente les différentes recettes complémentaires dans les
recettes globales. Les chiffres sont en millions de FCFA.

Recettes cotisations cotisations rachat cotisations Total Recettes Proportion


Globales antérieures postérieures contentieuses Complémentair en %
es

2008
22 567,58 4 803,05 2,21 6,71 10,47 4 822,44
21,37%
2009 5 411,91 6,64 2,37 0,27 5 421,19
23 347,40
23,22%
2010
24 276,43 5 346,67 4,74 1,41 3,13 5 355,95
22,06%
Montant 70 191,41 15 561,63 13,59 10,49 13,87 15 599,58
Global

FIGURE 3 : REPRESENTATION GRAPHIQUE PAR ANNEE

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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

ANALYSE DES DONNEES

On constate que les recettes complémentaires constituent plus de 20% des


recettes globales de l’agence de Treichville ; et cela sur les trois années considérées.
Les recettes complémentaires, qui étaient de 4 822,44 millions en 2008 ont connu une
hausse pour atteindre 5 421,19 millions en 2009 et une légère baisse en 2010 pour
atteindre 5 355,95 millions. On constate aussi que de toutes les recettes
complémentaires, les rachats constituent la plus faible part et ne font que diminuer au fil
des années étudiées.

37
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

De 6,71 millions en 2008 à 1,41 millions en 2010. La part la plus importante des
cotisations complémentaires revient aux cotisations antérieures qui passent de 4 803,05
millions en 2008 à 5 411,91 millions en 2009 et à 5 346,67 millions en 2010.

INTERPRETATION DES DONNEES :

On peut donc dire que la proportion des cotisations complémentaires dans les
recettes globales de l’agence de Treichville est à un niveau constant de façon globale
(plus de 21%). Même si les cotisations antérieures connaissent un niveau élevé (5 000
millions en moyenne sur les trois ans), du fait des différentes crises, elles auraient pu
être meilleures car plusieurs entreprises ont fermé avec des impayés de charges
sociales et d’autres n’arrivent toujours pas à payer ce qu’elles doivent. La persistance de
ces crises entraine la fermeture de nombreuses entreprises et donc la réduction des
cotisants, ce qu’il ne favorise pas la gestion efficiente de la trésorerie. Des efforts restent
donc à faire pour rehausser le niveau des recettes complémentaires car elles peuvent
contribuer efficacement à l’amélioration des finances de l’agence de Treichville.

1.2 Les Dépenses

Les dépenses exécutées par l’agence de Treichville de l’organisme Ivoirien de


sécurité sociale ne regroupent que les dépenses d’ordre technique. Autrement dit,
l’agence de Treichville ne réalise que les dépenses de prestations c’est-à-dire le
paiement des pensions de retraite et d’invalidité, les allocations familiales, les indemnités
journalières et prestations familiales. A part ce genre de dépenses, toutes les autres sont
ordonnancées uniquement par le siège à la demande éventuelle des responsables de
l’agence. Comme autres charges dont l’agence n’a pas la responsabilité, on peut citer
celles liées à l’administration et au fonctionnement (salaires, eau, électricité, travaux
divers et entretien…) d’une part et celles liées à l’action sanitaire et sociale de la CNPS
CI d’autre part. On entend par dépense d’action sanitaire et sociale, toute dépense faite
dans le but de promouvoir la chose sociale (constructions d’hôpitaux et de centres,
dons ; subventions…). Même si ces dépenses sont faites sur le territoire de l’agence de
Treichville, elle n’en a pas la responsabilité.

38
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

1.2.1 Les dépenses techniques

Les dépenses techniques, comme dit précédemment sont les dépenses engendrées
du fait des diverses prestations que l’agence de Treichville fournit à ses assurés.

Le tableau suivant récapitule les dépenses ef fectuées par l’agence de Treichville de 2010 à 2013.
Et sont en millions de FCFA. On trouvera en annexe 8 des extraits des balances pour les différentes
années concernées.

Recettes Dépenses Différences Proportion


Globales Techniques (RG-DT) en %
(RG) (DT)
2008 22 567,58 15 052,53 7 515,05 66,70%
2009 23 347,40 16 877,87 6 469,53 72,29%
2010 24 276,43 21 161,44 3 114,99 87,17%
MONTAN 70 191,41 53 091,84 17 099,57 75,64%
T
GLOBAL

FIGURE 4 : REPRESENTATION GRAPHIQUE PAR ANNEE

39
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

ANALYSE DES DONNEES

Il ressort des différentes données recueillies que les dépenses Techniques


représentent en moyenne près de 75% des recettes globales et cela sur toute la période
considérée. De plus, elles sont en constante hausse de 2008 à 2010. 15 052,53 millions
en 2008 à 21 161,44 millions en 2010. Pour l’année 2010, elles représentent même plus
de 85% des recettes globales engrangées par l’agence. Pour l’année 2008, elles
représentent plus de 66% des recettes globales. Pour les trois années, la somme totale
des dépenses Techniques s’élève à 53 091,84 millions tandis que les recettes globales
s’élèvent à 70 191,41 millions. Ce qui laisse une marge de 17 099,57 millions sur les
trois années.

INTERPRETATION DES DONNEES :

40
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Les charges techniques constituent l’essentiel des dépenses de l’agence de


Treichville. Autrement dit ; plus de 75% des ressources collectées auprès des
entreprises est immédiatement utilisé pour payer les prestations dont l’agence à la
charge. Malgré la crise que le pays à traversé durant de nombreuses années, les
charges Techniques de l’agence de prévoyance sociale de Treichville n’ont cessées de
croître. Cela se traduit ainsi par de nombreux départs anticipés à la retraite,
l’augmentation des prestations familiales, les fermetures de nombreuses entreprises.

Le reliquat des recettes globales est mis à la disposition du siège qui l’administre
en fonction des prévisions budgétaires faites à court ou moyen terme. Ce qui nous fait
dire que l’agence de Treichville ne dispose pas d’une autonomie de gestion de sa
trésorerie. Cet excédent de trésorerie étant à un niveau important, il pourrait permettre à
l’agence de mieux gérer les assurés à sa charge et de financer ses propres charges de
fonctionnement.

SECTION II : LA GESTION DES FLUX DES RECETTES ET LES


DEPENSES

Réaliser les recettes et régler les dépenses est une activité quotidienne et constante
au sein des services financiers et cela quelque soit leurs secteurs d’activité. Ces
opérations génèrent un nombre importants de flux qu’il est impératif d’organiser de
manière opérationnelle ; c’est-à-dire qu’il faut dans un premier temps assurer l’intégration
de ces flux dans le circuit comptable dans un second temps dégager des informations
facilitant la gestion du système

2.1 L’intégration des flux


Il s’agit de la prise en charge comptable des opérations que nous venons d’analyser
précédemment. Autrement dit, de les traduire en informations financières nécessaires à
la bonne marche de l’ensemble des services en facilitant la prise de décisions. Dans le
cadre de notre étude, il importe de connaître les moyens de transaction, avant de décrire
le traitement interne que toutes ces informations subissent.

2.1.1 Les moyens d’exécution des opérations de recettes et de dépenses

41
Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville

Pour recouvrer ses ressources ou exécuter ses dépenses, l’agence de Treichville


de la CNPS CI, utilise tous les moyens légaux en cours. La classification varie selon qu’il
s’agisse de recettes ou de dépenses.
Tous les moyens légaux sont acceptés en matière de recouvrement des recettes. Les
avis de crédits sont utilisés pour régler les dettes sociales des entreprises du secteur. Ils
informent l’institut de sécurité sociale de l’alimentation de ses comptes ouverts dans les
livres des banques et établissements financiers de la place.

A l’agence de Treichville, les avis de crédit des virements bancaires représentaient en


2010 moins de 1% des recettes globales (0,21%). Cela est pareil pour les années 2008
et 2009. Ce qui nous fait dire que les virements ne constituent pas le mode de paiement
favori des assurés de la zone couverte par l’agence de Treichville. Raison pour laquelle
nous en n’avons pas fait cas dans les modes de paiement des cotisations sociales.

Les chèques bancaires représentent quant à eux, plus de 98% des modes de
recouvrement des recettes globales de la zone couverte par l’agence de Treichville. Ce
taux est vérifié sur les trois années considérées dans notre étude. 98,70% en 2008,
98,54% en 2009 et 98,30% en 2010.

Les règlements par traites ou effets de commerce ne représentent pas plus de 1% de la


masse des sommes recouvrées. Cela est sans doute du à la méconnaissance générale
de ce système de paiement d’un part et à la complexité relative de sa mise en place
d’autre part. Ce mode de paiement est surtout utilisé par les entreprises ne disposant
pas de liquidités suffisantes lors du règlement des échéances. Même s’il ne représente
pas plus de 1% des recettes globales, ce mode de paiement est plus utilisé que les
virements bancaires. 0,43% en 2008, 0,38% en 2010 et 0,56% en 2010.

Il existe aussi le système de la compensation CNPS qui consiste en un échange d’un


bien ou d’un service en contrepartie de la dette sociale que la société doit verser à la
CNPS CI.

42
Ce bien échangé en contrepartie de la charge sociale peut être un bien meuble ou
immeuble. Ce système est complexe, difficile à mettre en place et à suivre. En effet, le bien
que la société donne en contrepartie peut être difficilement évaluable, et sa valeur peut être
avec le temps sous ou surévaluée. Cela peut entrainer un problème de trésorerie à
l’agence car, ne disposant pas d’autonomie de gestion, le bien ne sera pas mis à sa
disposition.

a) Les dépenses

Tout comme pour les recettes, il est admis en matière de dépenses, tous les moyens
légaux. Cependant, à l’inverse des recettes, on constate que pour les dépenses principales
(paiement de rentes ou de pensions par exemple), le mode privilégié de règlement est
représenté par les espèces car la majorité des assurés ne dispose pas de comptes
bancaires. Les autres moyens à savoir le chèque et les virements bancaires sont de plus en
plus utilisés. En Côte d’Ivoire, les règlements des pensions, rentes, indemnités… sont de
plus en plus fait par virements bancaires et par chèques et cela pour les montants inférieurs
à 100 000FCFA.

Mais quelque soit la nature de l’opération, il est recommandé l’usage du chèque ou du


virement dans le but d’éviter les risques de vol, de détournement…

Les moyens ainsi définis, il convient de décrire le traitement interne qu’ils subissent pour
intégrer le système.

2.1.2 Les procédures

Elles se distinguent selon qu’il s’agisse d’encaisser ou de décaisser des fonds.


Certes, il y a plus à gagner à simplifier l’encaissement et à retarder le décaissement, mais il
y a aussi mieux à gagner, dans tous les cas, de formaliser les circuits de traitement des
flux.

a) Le circuit d’encaissement des recettes

Comme expliqué dans la première partie, les chèques sont plus tard remis à l’agent
de la banque chargée de les recueillir au niveau de l’agence. Une fois en sa possession, les
chèques sont enregistrés à son niveau et envoyés dans les plus brefs délais à la
compensation de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest). La
procédure de la compensation de la BCEAO consiste pour les banques et établissements
financiers de la place à échanger entre elles les valeurs (chèques) qu’elles ont émise. Il
peut arriver que l’un des clients des banques ne soit pas en mesure d’honorer ses
engagements vis-à-vis de la CNPS CI. Dans ce cas, le chèque est renvoyé à l’agence.
C’est un impayé que le client devra venir régulariser au plus tôt. Ce genre d’actions ne
favorise pas une optimisation de la gestion de la trésorerie dans la mesure où il y aura un
décalage entre ce qui devait être en principe encaissé et ce qui l’a été. Il sera donc difficile
d’établir un budget efficient de trésorerie. Pour les clients solvables, les ressources
collectées lors de la compensation seront mises sur l’un des comptes bancaires de la
CNPS CI. Ce compte étant administré par le siège, il pourra alimenter au besoin celui de
l’agence de Treichville. Une fois les chèques à la disposition de la banque, le délai pour
qu’ils aillent en compensation est de 2 jours en général pour les agences situées dans les
grandes localités telles que Abidjan. Pour celles situées à l’intérieur du pays, les délais de
remise de chèques aux banques concernées peuvent être plus longs car les agences
auxiliaires de la BCEAO ne sont pas forcement plus proches. Ce délai est donc variable et
fonction des distances. Ces décalages possibles entre les remises de chèques et les
encaissements effectifs dans les comptes de la CNPS CI Constituent des difficultés pour la
trésorerie.

Ces difficultés sont relatives aux « dates de valeur » qui seront prises en comptes dans le
calcul des intérêts liés aux comptes.
Pour les entreprises effectuant leurs versements en espèce, le problème de trésorerie ne se
pose pas car les liquidités sont directement transmises à l’agence. A la fin de la journée, un
brouillard de caisse est établi retraçant les mouvements dans les caisses de l’agence.
Pour les entreprises payant leurs charges sociales par effets de commerce ou par traites, la
CNPS CI en général et l’agence de Treichville en particulier préfèrent les escompter pour
des besoins éventuels de liquidité.

b) La procédure de décaissement

Comme précisé plus haut dans notre travail, les seules dépenses que l’agence de
Treichville est habilitée à faire sont les dépenses techniques, c’est-à-dire celles liées aux
prestations dont bénéficient les assurés. A l’approche de l’échéance de règlement des
prestations, le siège de la CNPS CI fait des virements aux assurés qui en font la demande.
Ces virements sont faits de façon régulière et administrés uniquement que par le siège.
L’agence de Treichville, quant à elle effectue des paiements par chèques ou espèces.

 les décaissements par chèques  : la section trésorerie ou le chef de service


comptabilité-finances établit les chèques qui seront remis aux assurés. Une fois
établis, le chef de service comptabilité-finances s’assure que l’agence dispose de
suffisamment de fonds sur son compte pour payer les assurés. Si l’agence ne
dispose pas d’un volant suffisant de liquidité, les chèques ne seront pas remis aux
assurés ; le temps d’attendre l’approvisionnement du compte par le siège. Dans le
cas contraire, les chèques sont remis aux assurés qui pourront dans les plus brefs
délais aller les encaisser ou les mettre sur leurs comptes. Pour ce qui est des
prestations telles que les allocations familiales, les chèques sont barrés et libellés
aux noms des entreprises bénéficiaires. Pour celles qui en font la demande, les
chèques peuvent être libellés au nom d’un tiers employé de ladite société. Dans ce
cas, il ne sera pas barré. Quelque soit le type de prestations, tous les chèques sont
faits de manière périodique pour éviter que le solde du compte ne soit débiteur.
Autrement dit, pour éviter de payer des «frais de découvert bancaire », les chèques
ne sont remis aux assurés que lorsque le compte est suffisamment crédité. De plus,
des lettres de confirmation avec les libellés, les numéros de chèques et leurs
montants sont envoyées à la banque pour éviter d’éventuelles fraudes. Ces lettres
sont préalablement signées par le chef de service comptabilité-finances et par le
directeur de l’agence.

 les décaissements par espèces : ils sont faits aux niveaux des guichets de
l’agence. Les assurés payés sur ce modèle viennent aux différents guichets pour
récupérer leurs dus. Lorsque l’agence ne dispose pas de suffisamment de liquidité,
une demande « d’approvisionnement de caisse » est faite par le chef de section
trésorerie ou son agent. Il s’agit d’un chèque autorisant le chef de section ou son
agent à aller retirer de l’argent sur le même compte de l’agence de Treichville que
celui utilisé pour payer les assurés par chèque. Ce chèque ainsi établit respecte les
mêmes conditions que les chèques des autres assurés. Une fois les liquidités
récupérées à la banque, les paiements des assurés se poursuivent. A la fin de la
journée, les différents guichets présentent leurs brouillards de caisse et le reste des
liquidités dont ils ont disposé au cours de la journée. Après vérification par le chef de
section trésorerie, ce reste est remis au coffre fort. De façon périodique, des
inventaires physiques des liquidités disponibles à l’agence sont faits par le chef de
section trésorerie et le chef de service comptabilité-finances. Cela dans le but
d’éviter les pertes et les vols occasionnels.

Les recettes et les dépenses ayant été prises en charge, il convient de les organiser.

2.2 L’organisation des flux

Une fois intégrées, les recettes et les dépenses doivent être organisées de façon à
permettre leur gestion rationnelle. Cela peut peu être fait au jour le jour ou a court, moyen
ou long terme. Il appartient au chef de service comptabilité-finances de suivre les relations
avec les partenaires que sont les banques d’une part et de veiller à la stricte application de
la politique financière voulue par le siège de l’institut de sécurité sociale d’autre part.

2.2.1 Les relations avec les banques

Le banquier est rarement considéré comme un partenaire économique ordinaire.


Pourtant, il s’agit d’un fournisseur comme les autres pouvant être mis en concurrence.
Partant de ce fait, les échanges peuvent se fonder sur le principe du paiement au juste prix
en contrepartie d’un service rendu. Les ressources importantes générées par la CNPS CI
en général et par l’agence de Treichville en particulier peuvent constituer des moyens de
pression pour la CNPS CI vis-à-vis des banques.

C’est la démarche qu’a adoptée la CNPS CI, qui jouissant d’un statut privé depuis l’an 2000
n’a pas hésité à signer des conventions avec les banques de la place. Elle a obtenu de ces
banques certains avantages liés à la domiciliation de ses comptes dans ces banques.

Le chef de service comptabilité-finances est en étroite collaboration avec le gestionnaire du


compte de l’agence de Treichville qui l’informe quotidiennement des différents mouvements
effectués sur le compte et le cas échéant, lui en donne le solde.
2.2.2 L’Information sur les flux

La gestion de la trésorerie implique des exigences au jour le jour ou à moyen terme.


Dans ces conditions, pour en assurer le pilotage, il est impératif de disposer d’informations 
qui aideront le chef de service comptabilité-finances dans la gestion des fonds mis à la
disposition de son agence.

a) L’information au jour le jour

L’une des principales missions du chef de service comptabilité-finances de l’agence


de Treichville est de suivre le solde net de la trésorerie au jour le jour. Pour cela, il devra
observer quotidiennement les encaissements et décaissements effectifs de l’agence. A ce
titre, il participe activement à l’analyse périodique des flux en étroite collaboration avec les
chefs de sections trésorerie et comptabilité. Cette analyse prend en compte la périodicité
des flux. Par exemple, il faudra tenir compte du fait que les recettes les plus importantes
(les cotisations) se réalisent entre le dixième et le quinzième jour du mois  ; et que les
dépenses les plus significatives (pensions de retraite) s’effectuent entre le premier et le
cinquième jour du mois. Il existe aussi des paiements trimestriels tels que les rentes. Ces
informations doit permettre au chef de service comptabilité-finances d’établir une prévision
d’encaissement à très court terme.

La prévision au jour le jour, de part la précision qu’elle exige pose des problèmes liés au fait
qu’elle concerne tous les mouvements affectant la trésorerie de l’agence. A la suite de ce
travail, il pourra informer le siège qui en temps voulu mettra à sa disposition les montants
de liquidité requis.

b) L’information à moyen terme

Il est question dans ce cas de faire des prévisions de trésorerie qui permettront au
chef de service comptabilité-finances et au chef de section trésorerie d’avoir une meilleure
vision des actions à engager sur des délais plus ou moins longs.

Ce qui intéresse la Direction Comptable et Financière de la CNPS CI, c’est de prévoir à


moyens termes les conditions de réalisation de l’équilibre financier entre les encaissements
et les décaissements. Pour cela, il serait intéressant que toutes les agences, dont celle de
Treichville élaborent un budget de trésorerie. Ce budget jouerait un rôle essentiel dans le
dispositif de prévision financière de l’agence. Il est établi chaque année à partir des
différents budgets correspondants aux principales prestations à payer. Les encaissements
et décaissements prévus seraient synthétisés dans le budget de trésorerie de l’agence.

Le plan de trésorerie ou budget de trésorerie qui est un document où sont recensés


mensuellement les encaissements et décaissements affectant la trésorerie de l’entreprise.
Cela est fait de façon à faire apparaitre le solde de la trésorerie à la fin de chaque mois. Si
l’entreprise à mis sur pied un système budgétaire, les prévisions de trésorerie seront faites
dans le budget de trésorerie qui réalise la synthèse des différents budgets.

Les enjeux de la gestion de la trésorerie, dans sa composante quotidienne sont complexes


du fait de la rapidité des opérations d’une part et de la masse d’informations dont faut tenir
compte d’autre part.
CHAPITRE II : LE PLACEMENT DES FONDS

L’activité financière des organismes de sécurité sociale repose sur le principe que les
sommes dont on n’a pas immédiatement besoin soient placées dans les meilleures
conditions possibles de rendement et de sécurité. Le placement des fonds vise donc la
valorisation dans les meilleures conditions des ressources financières dont dispose la
CNPS CI, objet de notre étude, cela de manière durable afin d’assurer ou d’améliorer ses
prestations.

A ce niveau, ce n’est plus le chef de service comptabilité-finances qui décide de la politique


à mettre en place, mais le siège. Il ne serait pas intéressant pour nous, si nous voulons
parler de la gestion de la trésorerie de ne pas considérer ce volet important. Cet aspect
sera donc traité. Même s’il ne relève pas de l’agence de Treichville, il se situe dans la suite
logique de la gestion des fonds recueillis par l’agence de Treichville.

Dans la première section de ce présent chapitre, il sera question du cadre réglementaire de


placement des fonds qui sera décrit et dans la seconde section, à travers les différents
types de placement, on appréciera les réalisations accomplies par l’organisme.

Section 1 : LE CADRE REGLEMENTAIRE DE PLACEMENT DES FONDS

Le principe de placement des fonds mentionne que : « les fonds accumulés sont


placés à moyen ou long terme selon le plan financier établi par le conseil d’administration et
approuvé par le ministre de tutelle ».

Ce plan financier a pour dessein de réaliser en premier lieu la sécurité réelle des fonds. Il
vise aussi l’obtention d’un rendement optimum dans le placement des fonds et aussi dans
la mesure du possible à concourir au progrès social.

La nature de deniers publics attachés aux fonds ainsi que la mission dont est chargée notre
organisme de sécurité social, font de la gestion de la trésorerie une activité réglementée et
nécessitant une certaine technicité.
1.1-Les dispositions réglementaires

Elles interviennent pour désigner l’organe de conception et de contrôle en matière de


politique de placement des fonds.

Au niveau de la CNPS CI, le choix est unanime quant à l’organe délibérant en matière de
placement des fonds. Il s’agit du Conseil d’Administration dont les délibérations sont,
cependant soumises à l’approbation des autorités de tutelle.

Relativement à la mise en œuvre, la CNPS CI dispose d’une politique formelle de


placement de fonds. De part sa délibération du 23 Avril 2003, le Conseil d’administration a
fixé les règles générales de placement de fonds. Dans le cadre de sa gestion budgétaire et
pour chaque exercice considéré, le conseil d’administration fixe les seuils des
investissements, autorise les achats, les ventes et les échanges d’immeubles. Il administre
aussi la gestion des baux de plus de neuf (9) ans, les constitutions et cessions des droits
réels immobiliers et les transactions.

Pour suivre la mise en œuvre de ces dispositions, il a été institué un Comité Financier
composé d’administrateurs. Ce Comité Financier a la charge de valider les différentes
propositions d’investissements émanant de la Direction Générale.

Dans le cadre de la politique ainsi définie, les décisions d’investissement de la CNPS CI


sont prises en fonction du type de placement :

Pour les placements à cour terme, la décision est prise par la Direction Générale qui, doit
en référer de façon trimestrielle au comité financier.

Pour les placements à moyen et long terme, il est convenu que jusqu'à cinq cent millions
(500 000 000) de FCFA, la Direction Générale décide après avis du président et du vice-
président du Comité Financier. Mais au delà, la décision revient entièrement au Comité
Financier.

Pour les acquisitions d’actions, les prises de participation dans les sociétés ou institutions et
pour des investissements dans l’immobilier, la décision revient au Conseil d’administration
après avis du Comité Financier et cela quelque soit le montant de l’investissement.
1.2-Les principes généraux
Avant tout investissement, l’organisme Ivoirien de sécurité sociale doit s’assurer que cet
investissement répond à certains critères fixés par la loi, ce sont entre autres, la sécurité, la
rentabilité, la liquidité et l’utilité économique et sociale.

1.2.1 La sécurité

Les investissements étant effectués avec des fonds ayant un caractère de deniers
publics, ce critère veut que l’investissement soit sur et ne court aucun risque. La sécurité
dont il est question revêt un aspect formel et un aspect réel.

Elle est formelle lorsqu’elle porte sur la nature du débiteur, sa volonté et les garanties prises
en couverture de créance, c’est-à-dire les garanties qu’offre l’investissement en cas de
risque d’insolvabilité.

La sécurité comporte un aspect réel lorsqu’elle vise le rendement des sommes investies.
Ce critère de sécurité est le plus important et le plus difficile à réaliser en ce sens que la
rentabilité de tout investissement sécurisé est relativement faible. De plus, compte tenu de
toutes les crises qu’a connues notre pays, il est difficile de prévoir une sécurité réelle des
investissements. Pour pallier à toute éventualité, notamment en période d’inflation, il est
recommandé de diversifier son portefeuille d’investissements (immobilier, titres de
participation et de placements dans plusieurs sociétés… dans le but de partager les risques
et de bénéficier des fluctuations du marché).

1.2.2 La rentabilité

Les investissements devraient s‘effectuer dans les domaines où une meilleure plus-
value peut être assurée sans que la sécurité des recettes soie sacrifiée au profit justement
de cette rentabilité. La législation ivoirienne mentionne ce critère de rentabilité même si cela
est fait en des termes assez vagues tels que « il conviendra de s’efforcer d’obtenir un
rendement optimal ».
1.2.3 La liquidité

Les actifs admis en représentation des réserves doivent être liquides ou facilement
réalisables. Cela signifie que les réserves dont dispose la CNPS CI pour faire face aux
prestations à long terme devraient correspondre à des valeurs en monnaies ou pouvant y
être converties à tout instant. Il n’est donc pas prudent d’investir ou de placer de telles
réserves à des conditions pouvant compromettre leur liquidité en cas de besoin.

1.2.4 L’utilité économique et sociale

Les fonds accumulés et mis en réserve dans le cadre des prestations à long terme sont
importants et d’une grande stabilité pour l’équilibre financier de l’organisme. Face à la
rareté des ressources à laquelle est confronté le pays, il a été assigné à la sécurité sociale
de contribuer au développement économique et sociale de la nation à travers l’utilisation
des fonds qu’elle détient. En conséquence, les investissements devraient être orientés, non
seulement vers des secteurs d’activité productifs mais aussi, concourir à l’amélioration du
bien-être collectif de la population. Cet objectif, faut le rappeler ne doit pas s’éloigner des
conditions de sécurité, de liquidité et de rentabilité ci-dessus citées ou encore porter
préjudice à l’équilibre financier de notre organisme de sécurité sociale.

En général, au sein du conseil d’Administration, les critères de liquidité et de sécurité jouent


un rôle primordial. La préoccupation des administrateurs se ramenant à la capacité de la
CNPS CI à faire face à ses engagements à court terme, notamment le paiement en bonne
date des prestations. Ce n’est que lorsque la question du règlement des prestations est
résolue que celle de rentabiliser la trésorerie excédentaire se pose à son niveau. La
rentabilité s’apprécie surtout à court terme par les administrateurs.

Section 2 : LES REALISATIONS

En fonction des objectifs qu’il a assignés à l’organisme de sécurité sociale, le conseil


d’administration donne son accord pour la réalisation des investissements.

En Côte d’ivoire, la législation laisse plus de latitude en ne comportant ni restrictions ni


obligations concernant les différents fonds susceptibles d’être pris en considération pour
d’éventuelles investissements. L’Etat peut éventuellement donner des directives puisque
tout plan d’investissement doit d’abord être approuvé par l’autorité de tutelle. Mais, les
dirigeants réalisent soit des placements financiers, soit des placements immobiliers. La
Côte d’Ivoire agit aussi bien au niveau du marché obligataire que du marché financier et
boursier, mais de façon timide.

2.1-Les placements financiers

Les placements financiers de l’organisme Ivoirien de sécurité sociale objet de notre


étude se répartissent comme suit :

-Placements de trésorerie à court terme qui sont les dépôts à terme, les bons de caisse et
comptes courants rémunérés auprès des banques.

-Placements de trésorerie à moyen et long terme qui sont des prises de participations aux
capitaux des sociétés, des prêts à l’Etat et à d’autres organismes.

2.1.1 Les placements financiers à court terme

Compte tenu des taux de rémunération d’un niveau relativement faible offerts par les
établissements bancaires au titre des valeurs à court terme, et la possibilité de rendre
liquide les fonds placés dans un délai réduit, ce type de placement est privilégié par la
CNPS CI. Nous nous attarderons sur les dépôts à terme (DAT) qui constituent la pratique
courante dans la gestion de notre organisme. Les dépôts à terme permettent de faire
fructifier les fonds des branches prestations familiales et des indemnités journalières en
accident de travail et maladies professionnelles (AT/MP), dont les paiements sont à très
court terme.

Assez souvent, l’Etat a obligé les organes disposant de fonds conséquents à déposer
leurs recettes dans les institutions financières publiques (Trésor, banque de
développement…). Cette pratique avait pour objectif de donner à ces institutions étatiques
une force financière. Mais, la rémunération qu’elles proposaient à ces sociétés n’était pas
toujours faite aux meilleures conditions du marché. De plus, suite à des difficultés de
gestion, les actifs recueillis ont été gelés ou même perdus. A titre d’exemple, on peut citer
de la Banque Nationale pour l’Epargne et le Crédit (BNEC) dans laquelle la CNPS CI y avait
déposé des fonds. La BNEC qui a rencontré des difficultés de gestion a été dissoute en
1988.

2.1.2 Les dépôts bancaires

Pour les organismes à grande autonomie de gestion tels que la CNPS CI, les dépôts
bancaires deviennent les placements les plus fructueux. Les dépôts à terme (DAT) sont la
composante la plus importante des investissements (42,9%) du portefeuille en 2002, alors
qu’en 1998, avant le changement de statut, le plus important était les obligations d’Etat
(82,9%).

Cependant, il est à noter qu’avec la crise politique que traverse la Côte d’Ivoire depuis plus
de 10 ans, on assiste à un ralentissement des investissements et une baisse du montant
des recettes.

Même lorsque ces DAT sont fructueux, l’on ne doit pas occulter l’instabilité du secteur
bancaire. Les nombreuses fermetures de banques en sont l’exemple. Raison pour laquelle
les placements en dépôts à terme (DAT) doivent s’accompagner d’une étude sérieuse et
permanente prenant en compte les conditions convenables de sécurité, de rendement, de
liquidité et même d’utilité économique.

2.1.3 Les placements financiers à moyen terme

Les titres de participation sont composés d’actions et d’emprunts obligataires. On


constate une timide prise de participation au fil des années, cette participation est
constante. Pour ce qui est de la CNPS CI, en 1998, les placements financiers
représentaient 17,11% et en 2002, 12,12% et pourtant les titres de placement de tout le
portefeuille ont des taux de rendement les plus élevés.

a) Les actions

Emises en représentation d’une fraction du capital d’une société, et essentiellement


cessibles, les actions confèrent aux associés un titre de propriété qui accorde à son titulaire
un droit de regard sur la gestion de la société et une part proportionnelle à son apport dans
la réparation des bénéfices ou des pertes.
En ce qui concerne la CNPS CI, elle dispose de plusieurs participations dans certaines
sociétés dont le groupe NSIA à travers sa filiale bancaire BIAO et d’autres sociétés dont les
chiffres ne nous ont pas été donné.

Deux difficultés résultent de la gestion actuelle de ses actions :

- Les fonds restent le plus souvent bloqués sur plusieurs années dans les sociétés
d’Etat dont l’objectif premier n’est pas la rentabilité

- La Côte d’Ivoire ne dispose pas d’une bourse des valeurs dynamique ayant un
portefeuille d’entreprises diversifiées favorisant une plus grande rentabilité.

b) Les obligations

L’obligation est un titre représentatif d’un prêt à moyen ou long terme. Chaque
obligataire est créancier de la société qui s’engage à lui verser un intérêt généralement fixe
et à rembourser le capital selon les modalités prévues lors de l’émission.

Plusieurs entreprises ont été conviées à prendre des participations dans le capital de
certaines sociétés étatiques en création ou en restructuration. Dans la majorité des cas, les
opérations se sont soldées par la perte totale ou partielle des actifs, soit parce que lesdites
sociétés étaient en difficulté, soit parce qu’elles ont été liquidées.

Dans le cas de la CNPS CI, la situation a évolué avec le changement de statut de


l’organisme. Ainsi, les obligations d’Etat qui représentaient 82,90% du portefeuille des
investissements en 1998 sont passées à seulement 34,29% en 2002. Ces obligations
peuvent être plus ou moins rentables. A titre d’exemple, en Côte d’ivoire, du 16 août au 14
septembre 2012, l’Etat a lancé sur le marché financier de l’UEMOA, un emprunt Obligataire
par appel public à l’épargne dénommé (TPCI) 6,50% allant de 2012 à 2017.

Les prises de participations des organismes de sécurité sociale dans les sociétés d’Etat ont
été plus souvent réalisées sur instructions des pouvoirs publics sans étude préalable
d’opportunités. Aujourd’hui, les actions prises ne donnent pas lieu au paiement des
dividendes. Pire, la plupart de ces sociétés sont en faillite et les capitaux investis n’ont pas
été récupérés. Ici en Côte d’Ivoire, on a le cas de la BNDA (Banque Nationale de
Développement Agricole) dans laquelle la CNPS CI avait investi une importante somme
d’argent.

c) Les prêts

Des prêts à l’Etat peuvent être faits par les organismes de sécurité sociale. En effet,
pour sa politique de développement économique et sociale, des sommes très importantes
sont consenties à l’Etat sous forme de prêt, avec des taux d’intérêt dérisoires qui ne
connaissent malheureusement pas de remboursements réguliers.

La situation actuelle des finances publiques, l’évolution de la conjoncture et les différentes


crises n’autorisent pas à penser que les sommes dues par l’Etat, en tant que débiteur
principal, et aussi en tant que caution seront remboursées dans un avenir proche, même
lointain. Cette expérience vient infirmer l’idée que les prêts à l’état seraient en principe des
placements sûrs.

En ce qui concerne la CNPS CI en général et l’agence de Treichville en particulier, nous ne


disposons pas des chiffres officiels d’octroi de prêts à certaines entreprises. Mais, dans
certains cas, et pour respecter son principe d‘utilité économique et sociale, les employés de
l’organisme Ivoirien de sécurité sociale peuvent bénéficier de prêts de la part de leur
employeur ; c’est par exemple le cas où l’employé peut sous certaines conditions bénéficier
de prêts immobiliers ou d’équipements ou encore de prêts scolaires.

2.2-Les placements immobiliers

Les placements immobiliers sont des fonds investis à long terme et susceptibles de
générer d’importants revenus. Le patrimoine immobilier des organismes de sécurité sociale
est généralement constitué d’immeubles de rapport, d’immeubles administratifs et de
logements sociaux.

L’organisme Ivoirien de sécurité sociale a investi d’importants montants pour la construction


de ses bâtiments administratifs et de ses agences sur toute l’étendue du territoire. De
même, il a acquis au fil du temps un important patrimoine immobilier destiné à la location ou
à la vente. A titre d’exemple, la CNPS CI, où après revalorisation des immeubles à usage
locatif, la part de l’immobilier dans le portefeuille qui était de 2% en 1999 a atteint 10,69%
en 2002. Tous ces investissements ont été possibles car la CNPS CI dispose d’une
importante autonomie de gestion.

De par son statut privé, la CNPS CI, dispose de toute la latitude requise pour faire les
investissements qu’elle juge nécessaire aussi bien sur l’aspect financier qu’immobilier. Mais
l’Etat ivoirien dispose néanmoins d’un certain droit de regard. Pour de meilleurs placements
financiers, il faudra que l’Etat ivoirien, mettent sur pied des politiques en vue de promouvoir
les placements boursiers et cela pour une meilleure rentabilité.

Mais, il ne suffit pas de parler de la gestion des encaissements et décaissements, et des


réalisations de notre institut de sécurité sociale sans tenter d’apporter des solutions aux
problèmes qui en découlent. Dans ce troisième et dernier chapitre, nous parleront des
difficultés et proposerons des solutions, qui espérons seront prise en compte dans la
gestion à venir des fonds dont il dispose.
CHAPITRE III : LES DIFFICULTES ET PERSPECTIVES PROPOSEES

Dans ce dernier chapitre de notre étude, il s’agira d’être à la fois critique et


constructif. C’est dans cette optique que nous aborderons dans une première section
l’examen des entraves à une gestion de trésorerie performante. Ces entraves sont d’ordre
juridique et organisationnel, d’ordre économique et aussi d’ordre technique. La seconde
section, quant à elle donnera quelques perspectives d’avenir qui passent par l’achèvement
des reformes et par l’amélioration des performances actuelles.

SECTION I : LES DIFFICULTES DE LA CNPS CI

Plusieurs facteurs concourent à la fragilisation de cet organisme dans sa gestion de


trésorerie. Certains tiennent de l’environnement juridique et organisationnel et d’autres sont
d’ordre économique ou technique.

1.1 Les difficultés d’ordre juridique

Ce problème est relatif à l’ingérence permanente de l’Etat dans la gestion de son


organisme de sécurité sociale. En fait, la mission de service public accomplie par
l’organisme nécessite un droit de regard de l’Etat. C’est cela qui justifie le grand intérêt de
l’Etat dans la gestion de l’institut. Cela se ressent a travers la présence aux seins du
Conseil d’Administration de représentants de différents ministères de tutelle. Cependant,
cette présence a poussé l’Etat à certains débordements tels que la prise de décisions au
delà des limites conférées par la loi ; les opérations de ponctions constantes et
inopportunes sur les avoirs des organismes, l’obligation faite à ces derniers d’appliquer des
mesures sociales sans financement correspondant. Cela était le cas lorsque la CNPS CI
disposait d’un statut de droit public.
1.1.1 Les décisions au delà des limites fixées par la loi

En principe, les organismes de sécurité sociale sont dotés de la personnalité


juridique et jouissent de l’autonomie de gestion. Mais ce principe n’est pas toujours
appliqué dans le fonctionnement car il n’existe pas toujours une définition claire du rôle de
chacun des acteurs du secteur social. Cette ambigüité peut avoir pour conséquences des
interférences de l’autorité de tutelle et les chevauchements des attributions des différents
acteurs. Cela se traduit sur le volet financier par l’ingérence excessive du Trésor Public
dans la gestion de l’organisme.

Pour la CNPS CI, qui depuis un certains temps jouit d’un statut privé, l’Etat est certes
représenté dans le Conseil d’Administration et dispose d’un droit de regard sur la gestion
mais n’a pas la main mise directe sur l’aspect financier de l’organisme qui dispose des
recettes de cotisations comme il le désire.

1.1.2 Les ponctions constantes sur les avoirs

Pour faciliter sa main mise sur l’organisme, l’Etat Ivoirien s’était légalement attribué le
pouvoir de nommer les dirigeants de la structure. Ce qui a crée un lien de subordination
direct avec les responsables ainsi désignés. Dès lors, l’Etat a toute la latitude de puiser
dans les caisses de ces organismes et cela sous forme de prêt. Ce qui contribue à
accentuer le déséquilibre financier. A titre d’exemple, les créances sur l’Etat de la CNPS CI
s’élevaient à 158 661 000 000 FCFA en 2001 et compte tenu de la crise qu’a traversée le
pays, il n’est pas évident que cette somme d’argent ait été remboursée par l’Etat. Mais,
avec son nouveau statut, les dirigeants de la CNPS CI ne sont en principe plus soumis à ce
genre de pression.

1.2 Les difficultés liées à l’organisation administrative

L’organisation des services obéit aux principes de la centralisation. Ainsi, tous les actes
de gestion administrative se trouvent concentrées entre les seules mains du Directeur
Général et les actes de la gestion financière sont autorisés par lui en collaboration avec le
directeur financier. De ce fait, les services n’ont aucun pouvoir décisionnel. Ils constituent
des relais en vue de recueillir et transmettre les pièces justificatives ; et d’appliquer les
décisions prises en amont.

Aussi, avec de telles procédures, on privilégie la sécurité des fonds au détriment de la


célérité des opérations. Ce qui fait que l’on assiste à une lourdeur dans les processus
décisionnels et une multiplication des contrôles.

L’insuffisante efficacité des services et l’importance des coûts de fonctionnement de


l’institution trouvent en partie leur source dans les carences administratives de
l’organisation.

1.3 -Les difficultés d’ordre économique

La grande majorité des pays au sud du Sahara subissent les effets de la crise
économique mondiale et la baisse régulière des courts des matières premières. A cela vient
s’ajouter les nombreuses crises militaro-politiques.

La somme de tous ces éléments a entrainé la fermeture de plusieurs entreprises,


l’augmentation du chômage, l’absence de créations de nouvelles sociétés et donc la
stagnation et la diminution des effectifs cotisants.

La crise économique mondiale et les crises militaires n’ont pas seulement aggravé le
chômage, elles ont aussi entrainé le développement du secteur informel qui faut le dire
n’est pas encore pris en compte par la sécurité sociale. Cela est sans doute dû à l’instabilité
de ce secteur qui se développe de façon ponctuelle. A titre d’exemple, la crise militaire qu’a
connue la Côte d’Ivoire a occasionné l’ouverture de plusieurs bars, maquis ou cybercafés
employant des personnes sans toujours les déclarer et les payer au salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG).

Il arrive que certaines entreprises ivoiriennes ne déclarent pas leurs employés en vue de
payer moins de charges sociales, ce qui constitue pour la CNPS CI un manque à gagner
considérable. Il y a aussi le cas du personnel de maison (gardiens, chauffeurs, fille de
ménage…) qui, dans plusieurs domiciles effectue des taches quotidiennes mais ne sont
pas déclarés à la CNPS CI. Leurs employeurs se limitent juste à les payer sans se soucier
d’une éventuelle déclaration à la CNPS CI. Cela est aussi un manque à gagner important
pour la CNPS CI.

1.4 -Les difficultés d’ordre technique

Les problèmes d’ordre technique sont ceux relatifs aux modes de règlement et
d’encaissement, aux relations avec les banques et aux investissements.

1.4.1 Le taux et les plafonds de cotisations

Les taux de cotisation sont fixés par décret en fonction des rémunérations. En principe,
ces taux devraient être fixés après étude actuarielle de façon à garantir l’équilibre financier
et la pérennité du régime.

Mais, en Côte d’Ivoire, après les études actuarielles, les taux de cotisation de la branche
retraite ont été aménagés et l’âge de départ à la retraite est passé de 55 à 60 ans. Cela a
été fait dans le but d’éviter d’augmenter le déficit de la branche retraite vis-à-vis des autres
branches. Ce taux qui était de 12% en 2009 passera à 14% en 2013. Il y a plafonnement de
la base des cotisations lorsqu’au dessus d’un certain montant, les gains perçus par l’assuré
ne sont pas pris en compte pour le calcul des cotisations. En Côte d’ivoire, Les plafonds
sont de:

 840 000 F par an (210 000 F par trimestre et 70 000 FCFA par mois) pour les
prestations familiales, l’assurance maternité, les accidents du travail et maladies
professionnelles ;

 45 fois le SMIG soit actuellement : 19 767 780 F par an (4 941 945 F par trimestre ou


1 647 315 FCFA par mois) pour la retraite.

L’inconvénient majeur du plafond de l’assiette de cotisation est qu’il favorise les gros
salaires au détriment des petits. Ce qui entraine un manque à gagner considérable sur les
recettes de sécurité sociale.

1.4.2 Les procédures d’encaissement et de décaissement


Dans notre organisme, le circuit comptable n’est pas dissocié du circuit financier. Les
chèques sont reçus d’abord au service recouvrement avant d’être déposé ensuite au
service comptabilité-finances, qui se charge de l’enregistrement et du dépôt en banque le
lendemain dans le meilleur des cas : c’est le cas de la Côte d’Ivoire Le délai de traitement
des chèques est donc long. Ce qui entraine au plan de trésorerie une perte.

En ce qui concerne les décaissements, dans le cas de la CNPS CI, du fait de l’instabilité qui
régnait, les prévisions étaient faites à court terme, les trésoriers avaient une mauvaise
visibilité des dépenses à venir. Ils sont donc amenés à surévaluer la trésorerie nécessaire à
leur couverture. Ainsi, d’importantes sommes d’argent étaient mises de côté au lieu d’être
placées.

D’autre part, le paiement des prestations sociales se faisait jusqu’à très récemment en
grande partie par espèces. Ce mode de paiement, quoique pratique pour certains assurés
est lourd à gérer pour l’organisme. Le paiement par espèces nécessite des locaux
aménagés, du personnel spécialisé (convoyage de fonds) et la sécurisation des locaux et
des personnes (présence de gardes de nuits et de coffres forts). Le paiement par espèces
est donc couteux pour l’organisme et souvent les mesures de sécurité prises s’avèrent
insuffisantes. A titre d’exemple, les agences de Treichville et de Yopougon se sont faites
braquées malgré la présence de coffres forts, de gardiens et de portes blindées. De plus,
avec ce genre de paiement, les fonds peuvent être décaissés et ne pas être utilisées
totalement, d’ou un stockage dans le coffre fort entrainant un manque à gagner pour
l’institution en matière de produits financiers.

1.4.3 Les relations avec les banques

Les rapports avec les banques se limitent aux dépôts des chèques et au paiement des
prestations pour les assurés qui le souhaitent. Mais, de plus en plus, pour l’agence de
Treichville, les paiements se vont via les comptes bancaires des assurés et cela pour les
montants les plus dérisoires. Il existe des conventions entre les agences de la place et les
banques si bien que chaque agence dispose d’une banque pour effectuer ses dépôts et
d’une autre banque à partir de laquelle les assurés sont payés via les chèques. A titre
d’exemple, l’agence de Treichville domicilie ses dépôts dans la banque SIB et les
paiements des assurés via chèques bancaires sont faits à la BIAO CI.
SECTION II : LES PERSPECTIVES PROPOSEES

Dans cette section, il sera question de parler des mesures concrètes qu’il faudra prendre
pour apporter à la CNPS CI une meilleure gestion des ressources dont elle dispose. Ces
mesures passent par le parachèvement des reformes envisagées d’une part et par
l’amélioration des performances d’autre part.

2.1 Amélioration de la gestion comptable et financière

Pour consolider et pérenniser l’avancée positive de la politique de gestion financière


déjà observée, il est impératif que des reformes soient faites au plan comptable et financier
et que de nouvelles sources de financement soient trouvées. Le volet comptable et
financier renferme le plus d’éléments à revoir et cela dans les plus brefs délais.

2.1.1 L’autonomie de gestion financière

Il serait idéal pour l’agence de Treichville de disposer d’une autonomie de gestion dans
le paiement des prestations qu’elle fournit. Autrement dit, il faudrait que l’agence de
Treichville n’ait plus à attendre que les fonds qu’elle a pourtant recouvrés soient mis à sa
disposition pour payer ses assurés. Cette procédure fait que les assurés ne bénéficient pas
toujours en temps voulus de leurs dus. Cette autonomie de gestion peut lui permettre de
financer entièrement ses prestations sans attendre le bon vouloir des dirigeants du siège.
De plus, cela permettrait aux assurés de bénéficier à chaque fois des prestations
auxquelles ils ont souscrit.

2.1.2 L’accroissement des ressources

La nécessité d’accroître les ressources devient impérieuse car les cotisations


principales, sources de financement de l’agence de Treichville n’évoluent pas à un bon
rythme. Cette augmentation des ressources passe par plusieurs chemins.

a) Relever les taux de cotisation 


Comme cela a été le cas ici en Côte d’Ivoire. De 8% (4,80% de part patronale et
3,20% de part salariale) à 12% (7,2% pour l’employeur et 4,8% pour l’employé) en 2009
puis a 14% à partir du 1 er Janvier 2013 (8,4% à la charge de l’employeur et 5,6% à celle de
l’employé).

b) Déplafonner les cotisations 

Cela dans le but d’augmenter les montants des cotisations des personnes ayant des
salaires élevés. Ou aussi, on pourrait procéder au relèvement du plafond. En Côte d’Ivoire,
ce plafond est de 1 647 315 FCFA par mois.

c) Elargir l’assiette des cotisations 

Il s’agit dans ce cas d’incorporer d’autres secteurs d’activité aux secteurs qui cotisent
déjà au niveau du paiement des charges sociales. Par exemple le secteur informel qui
devra préalablement être mieux organisé par l’Etat. Il y a aussi la possibilité d’inclure le
personnel de maison qui pourrait constituer une base importante de cotisants. Mais cela
devra passer par un changement de mentalité des particuliers pour déclarer leurs
personnels de maison à la CNPS CI. Cela passe par une revalorisation salariale de ce
personnel de maison à au moins le SMIG.

A ce niveau, il faudra réduire certaines charges dont le niveau est élevé.

2.2.1 Les charges de fonctionnement 

Elles sont relatives aux charges administratives et aux frais généraux (eau,
électricité, téléphone, véhicules de fonction et de service…) dont l’usage par le personnel
est souvent abusif. Cela pouvant entrainer une forte augmentation de leurs montants qui
constituerait pour la trésorerie une perte.

2.2.2 Les charges techniques

Pour rappel, les charges techniques sont les charges relatives aux différentes
prestations fournies par notre organisme de sécurité sociale. Il peut arriver que les
montants des prestations qui y sont relatives soient très élevés. Il faudrait donc penser à ce
que chaque branche soutienne financièrement la prestation qu’elle induit pour l’équilibre
financier de l’organisme.
De plus, il faut éviter que les doubles paiements faits par erreur aux assurés. C’est-à-dire
que le même assuré est payé deux fois pour la même prestation. Ce qui constitue pour la
trésorerie une perte.

2.2 -La réduction du délai moyen d’encaissement des cotisations


L’organisation à mettre en place en matière d’encaissement doit viser à intégrer le plus
rapidement possible les fonds dans la trésorerie de l’organisme de sécurité sociale.

Le financement des différentes branches est essentiellement constitué par des cotisations
assisses sur les revenus salariaux versés par les cotisants. Les dates d’exigibilité et les
périodes de ces cotisations sont fixées réglementairement (avant le 15 du mois suivant pour
la CNPS CI). Pour parvenir à cette réduction de délai, il faudrait pour le cas de l’agence de
Treichville, que tous les chèques envoyés par les employeurs soient traités dans les plus
brefs délais et transmis à la banque concernée. Et cela même en période de pointe (date
proche du 15 du mois) où, faut le reconnaitre les chèques sont en grande quantité.

L’amélioration des conditions de traitement interne des chèques passe par une
augmentation du personnel en le dotant de moyens adéquats pour lui faciliter la tâche. Cela
permettrait à l’agence de Treichville de gagner un ou deux jours. Ce qui constitue en
gestion de trésorerie un gain important. Il faudrait aussi remettre tous les chèques chaque
jour, nonobstant leurs montants et leur nombre à la banque concernée.

Pour les entreprises préférant le paiement en espèce du fait de sa simplicité, il faudrait leur
fixer un montant plafond à partir duquel le paiement devra obligatoirement se faire par
chèque ou par virement bancaire et cela pour des raisons évidentes de sécurité et pour la
réduction des charges liées à la sécurisation des fonds.

2.3-L’amélioration du processus de décaissement


Le trésorier doit veiller à ce que les comptes de dépenses ne soient alimentés qu’à
hauteur des besoins réels ; il doit éviter d’avoir des fonds dormants dans les caisses. Pour
cela, il doit avoir une exacte connaissance aussi bien des dépenses à réaliser que de la
situation de la trésorerie du compte à alimenter. Les comptes doivent donc être alimentés
au dernier moment pour faire face à leurs échéances Et cela passe par :
2.4.1 La réduction des disponibilités non ou faiblement rémunérées

Pour cela le trésorier doit agir sur les procédures de gestion des comptes des
structures déconcentrées telles que les agences en y affectant un suivi en valeur ; c’est-à-
dire que le trésorier doit vérifier les taux de rémunération des comptes alimentés par les
versements des agences. S’ils ne sont pas satisfaisants, il devra trouver des solutions
idoines.

2.4.2 L’accroissement des disponibilités rémunérées à l’optimum

Le trésorier doit bénéficier d’un circuit d’information fiable. A travers ce circuit, il doit
être tenu informé des dernières informations relatives aux différents investissements et
placements de la période. Ce qui lui permettra de prendre rapidement des décisions de
mobilisation ou de placement. Il doit aussi prévoir les différents mouvements financiers
devant impacter ses comptes. Pour cela, la gestion de la trésorerie doit être informatisée.

2.4.3 L’amélioration des conditions de valeur appliquées par les établissements


financiers

Le trésorier doit pouvoir négocier avec les banques et établissements financiers les
dates de valeur les plus avantageuses et s’assurer de leur respect dans le souci
d’avantager ses comptes.

2.4.4 L’amélioration des conditions liées au fonctionnement des comptes

Ces conditions portent généralement sur le calcul des intérêts financiers créditeurs et
débiteurs.

Pour bénéficier d’intérêts créditeurs avantageux, la CNPS CI doit négocier la rémunération


des dépôts sur ses comptes courants. Cela passe par la rémunération à un taux proche de
zéro des comptes des structures déconcentrées (agences) en vue d’assurer une
centralisation maximum des fonds disponibles au siège.

On parle d’intérêts débiteurs lorsqu’un découvert est enregistré sur un compte. Par
exemple, si le compte de la CNPS CI est débiteur, l’établissement financier facture alors
des intérêts débiteurs destinés à rémunérer le crédit ainsi accordé. En général, les banques
facturent les découverts à un taux sensiblement supérieur à celui auquel elles rémunèrent
les dépôts. Il est donc important que la CNPS CI puisse bien négocier les taux appliqués
respectivement aux soldes créditeurs et débiteurs de ses comptes.

Outre les éléments ci-dessus cités, les banques et établissements financiers produisent à
leurs clients une facturation correspondant à certains couts supportés tels que les
traitements des effets de paiement. Elles leurs facturent aussi des services tels que le
ramassage des chèques (cas pour l’agence de Treichville) et les frais de tenue de compte.

La CNPS CI doit, par la voie de son trésorier négocié de bonnes conditions relatives à la
facturation des différents services dont elle bénéficie.
CONCLUSION

Les difficultés financières qu’à connue l’organisme Ivoirien de sécurité sociale ces
dernières années ont contribué à l’éveil des consciences quant à la nécessité d’avoir une
autre vision de la gestion des ressources financières.

Il ne suffit plus de considérer comme efficace la gestion de la trésorerie dès lors que
l’organisme arrive à couvrir ses charges avec ses ressources propres et à dégager des
excédents constitués en réserves. Il faut dorénavant maintenir les équilibres financiers de
façon durable.

Pour y parvenir, une autre approche de la gestion financière s’impose. Dans un souci
d’efficacité, cette nouvelle optique suppose une série de mesures. La première se
matérialise par l’amélioration de la gestion financière des structures décentralisées. Par la
suite, il faudra faire certaines reformes internes telles que préconisées dans les
développements qui précèdent.

En substance, ces reformes viseront d’une part à accroître les ressources financières de
notre organisme de sécurité sociale. Cela ne se fera pas en augmentant les charges
sociales, mais en adoptant de nouveaux modes de gestion de la trésorerie. D’autre part,
elles permettront de réduire certaines charges de fonctionnement souvent très élevées.

Ces reformes passent aussi par l’adoption de nouvelles approches dans les rapports avec
les banques et institutions financières et par l’acquisition de moyens matériels adaptés aux
réalités de notre organisme de sécurité sociale.

Cependant, toutes ces reformes proposées notamment celles relatives à l’âge de départ à
la retraite et à l’augmentation du taux de cotisation ne constituent-elles pas un frein à
l’embauche des jeunes diplômés dans la mesure où les employeurs verront leurs charges
sociales augmenter ?
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :

 ACOSS, Manuel de gestion de la trésorerie

 AISS (en collaboration avec le CNESS), Manuel du formateur, programme régional de


formation des cadres de la sécurité sociale, 1 990

 AISS (en collaboration avec le CNESS), techniques de gestion financière de la sécurité


sociale, 1990

 COHEN (Elie), gestion financière de l’entreprise et développement financier, EDICEF

 DUPEROUX (Jean Jacques), droit de la sécurité sociale, 13 ème édition, DALLOZ

 Evaluation des cotisations et gestion de portefeuille

Textes législatifs et réglementaires :


 Ordonnance 73-3 du 17/1/73 instituant l’OBSS du Bénin

 Loi 72-13 du 28/12/72 portant code de sécurité sociale du Burkina Faso

 Ordonnance n°81/24 du 16/4/81 portant code de sécurité sociale en république Centrafricaine

 Loi 99-476 portant modification portant modification du code de prévoyance sociale de la


Côte d’Ivoire

 Recueil de textes législatifs de sécurité sociale du Niger

 Recueil des textes de base (traité-textes d’application) CIPRES, édition 2003

Cyber graphie:
 Rapport Annuel CIPRES 1997-1998

 Statuts de la CIPRES

 Conventions CIPRES

 Site officiel de la CIPRES et de la CNPS Côte d’Ivoire

 Google

 Site officiel AGEPE Côte d’ivoire


 Verminen, lexique de finance

 Wikipédia, encyclopédie libre sur internet

Mémoires:
 Statut juridique des organismes de sécurité sociale en Afrique, 4ème promotion
(1987-1988), sous la direction de M. IMBOUA NIAVA Darius, sous-directeur des études
juridiques , techniques et financières à la CNPS Côte d’Ivoire

 Nouvelles approches des problèmes de financement de la sécurité sociale dans les pays
subsaharien, 7 ème promotion (1993-1994), sous la direction de M. KOFFI SYLVANUS
N’guessan, chef de service à la direction du recouvrement de la CNPS Côte d’Ivoire

 La politique de gestion Financière des organismes Africains de sécurité sociale, quelle


efficacité ? 10 ème promotion (1999-2000), sous la direction de M. ALLA KOUA, enseignant
chercheur-UFR des Sciences Economiques et de gestion Université de Cocody (Abidjan)

 Gestion de la trésorerie dans les organismes Africains de sécurité sociale : limites et


perspectives d’avenir 12 ème promotion (2004-2005), sous la direction de M ADOUENI K
Jean Louis, chef de département trésorerie CNPS CI
ANNEXES

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