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Gestion de Tresorerie: Cas de La CNPS
Gestion de Tresorerie: Cas de La CNPS
INTRODUCTION GENERALE
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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville
Les causes de ces situations sont variées et procèdent non seulement de la structure de
l’économie nationale mais aussi des politiques sectorielles, des stratégies
institutionnelles et des systèmes de gestion mis en œuvre.
Dès lors, comment faire pour que le peu de ressources qui existent encore
puissent permettre à la caisse Nationale de Sécurité sociale de Côte d’Ivoire de remplir
sa mission ?
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Tout l’intérêt de la gestion des fonds réside dans le fait que, qu’elle soit florissante ou
non, une trésorerie demande à être gérée avec application. Ne serait-ce que dans le
premier cas, elle procurera des ressources complémentaires appréciables dans la
gestion de l’organisme (faire face aux charges et éventuellement améliorer les
prestations) et dans le second cas, par une optimisation, elle limitera au strict minimum le
niveau des dettes à contracter.
Par le biais du sujet qui nous ait proposé, à savoir « La gestion de la trésorerie
dans l’organisme Ivoirien de sécurité sociale : cas de l’agence de Treichville», nous nous
engageons à établir une forme d’état des lieux du domaine social à l’échelle de
Treichville.
Pour ce faire, nous nous sommes attachés, dans une première partie à circonscrire le
cadre dans lequel se réalise la gestion de la trésorerie. Ce cadre est d’abord juridique et
institutionnel et fait l’objet du chapitre premier de cette première partie qui comporte
aussi un second chapitre portant sur le mode de calcul des charges sociales et les
différentes étapes menant à la gestion de la trésorerie de l’agence de Treichville. Ces
ressources sont recueillies auprès des entreprises et des particuliers.
Dans une deuxième partie consacrée à la gestion de la trésorerie en tant que telle,
nous aborderons la question de son aspect cyclique à travers les opérations courantes
de trésorerie dans un premier chapitre tandis que dans un second chapitre, il sera
question du mode d’exécution de ces différentes opérations, c’est-à-dire du processus
par lequel ces opérations de trésorerie sont effectuées.
Dans une troisième et dernière partie, on parlera d’une part des limites des
méthodes utilisées à travers les difficultés que connait l’agence de prévoyance sociale de
Treichville et d’autre part des perspectives d’avenir qui peuvent s’offrir à elle.
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qu’il faut surtout organiser de manière à produire des informations indispensables aux
prises de décisions. L’aspect purement conditionnel est quant à lui relatif au placement
des fonds en définissant le cadre réglementaire avant de donner la situation des
réalisations effectuées par les organismes en la matière.
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Le premier aspect est lié à la forme tandis que le second s’attache au fond.
Tout organisme se trouve placé dans un cadre juridique et institutionnel qui est
fondamental en ce sens que de ce statut dépend l’amplitude des activités à développer.
Quand à l’organisation financière, elle doit tenir compte d’un certain nombre de
contraintes en vue d’un fonctionnement efficient.
Il s’agit de voir les diverses formes qu’a revêtu l’organisme Ivoirien de sécurité sociale et
aussi de connaître les rapports qui existent entre les entités chargées de gérer le volet
social de notre pays.
A leurs créations, les premières structures Africaines de sécurité sociale avaient l’aspect
d’organismes généraux dotés de la personnalité morale et jouissant de l’autonomie
financière. Il s’agissait de créer des entités distinctes de l’Etat et qui agiraient en leurs
propres comptes et avec leurs propres moyens. Ce mode d’organisation semblait le plus
efficace pour la réalisation de l’objet social. Pour en assurer la pérennité, il y a été ajouté
le principe de la collégialité de gestion dans les textes dans le but d’assurer aux
partenaires sociaux une certaine représentativité et de garantir une gestion souple et
compétitive de la sécurité sociale.
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En effet, l’institution Ivoirienne de sécurité sociale, de par cette loi devient une société
privée de type particulier qui concilie le principe d’autonomie de gestion et celui de la
tutelle de l’Etat. Ce changement répond à un souci des pouvoirs publics de conférer à
l’institution une plus grande efficacité et une souplesse de gestion. Il n’est nullement
question de la privatisation du régime social de la Côte d’Ivoire, mais de donner une
certaine autonomie pour gérer un régime légal national de protection sociale. Autrement
dit, il s’agit de reconnaître la personnalité morale de droit privé en vue d’exercer une
mission de service public.
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Aussi, cette option implique l’assimilation des ressources des organismes ainsi crées à
des deniers publics. De ce fait, ils bénéficient de l’exonération fiscale et jouissent de
privilèges analogues à ceux du Trésor public, pour leur faciliter le recouvrement des
cotisations sociales.
Au-delà du régime juridique, l’effort a porté sur les organes de gestion dont sont dotés
les organismes.
1.1Historique
-le 21 septembre 1960 : création de la caisse de retraite des travailleurs de Côte d’Ivoire
qui a pour mission de payer une pension aux travailleurs affiliés ayant atteint l'âge de la
retraite ou à leurs ayants-droits.
-Le 20 décembre 1968 : Création de la CNPS, au terme de la loi N°68.595 portant code
de prévoyance sociale.
-Le 2 août 1999 : Promulgation des lois N°99-476 et 99-477 portant respectivement
définition et organisation des Institutions de Prévoyance Sociale et code de prévoyance
sociale.
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1.2Missions de la CNPS CI
- la maternité
Par ailleurs, la CNPS intervient dans le domaine de l’action sanitaire au profit de ses
assurés et des non assurés en appui à l’action du gouvernement. Cette politique de
l’action sanitaire et sociale se réalise à Travers les centres médicaux qui gèrent :
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En Côte d’Ivoire, le mode d’intervention privilégié est la tutelle. Il s’agit d’un contrôle
exercé par l’Etat sur la gestion administrative et financière des organes en vue de
garantir des services de qualité aux assurés sociaux et de pourvoir à la solidarité des
branches du régime conformément aux impératifs des services publiques dont est
chargé l’Etat. Cette tutelle est double et exercée à la fois par le ministre de la solidarité
nationale, de la sécurité sociale et des personnes handicapées (tutelle administrative et
technique) et le ministère en charge de l’économie et des finances (tutelle financière).
Ainsi, tous les actes ou toutes les décisions prises par les responsables des organismes
sous tutelle sont soumis avant leur exécution à l’appréciation des autorités de tutelle en
ce qui concerne leur légalité ou leur justesse. Les autorités de tutelle approuvent,
annulent, suspendent ou reforment les actes que les gestionnaires de l’organisme sont
tenus de leurs soumettre. En cas de carence ou de défaillance manifeste des
responsables de l’organisme, les autorités de tutelle peut se substituer à eux et décider à
leur place ;
Dorénavant, le rôle de l’Etat est plus précis. La nature et les modalités de la tutelle sont
mieux définies à travers notamment la définition de la politique nationale qu’il arrête en
matière de prestation sociale. Cela se résume à travers :
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Ce contrôle étatique peut être réalisé par les entités spécialisées de l’Etat telles que la
cour des comptes, l’inspection d’Etat ou tout autre organe placée sous la juridiction de
l’Etat ayant compétence légale en la matière.
2.2.1 Composition
C’est l’organe qui est supposé concrétiser le plus le principe de la collégialité de la
gestion des organismes. En effet, nominalement, le conseil d’administration des
organismes publics est formé par représentation tripartite. Y sont représentés l’Etat (à
travers ses administrations publiques), les employeurs (à travers leurs organisations
professionnelles) et les travailleurs (à travers leurs organisations syndicales).
C’est ce modèle qui est d’usage en Côte d’Ivoire, il comprend 12 Membres dont :
4 représentants de l’Etat ;
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2.3.1 1° Nomination
Ici en côte d’Ivoire, le directeur général est désigné par le conseil d’administration et il
gère quotidiennement l’organisme. Son action est placée dans le cadre d’un contrat de
performance qui le lie au conseil d’administration
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Le directeur général adjoint est nommé dans les mêmes conditions que le directeur
général et le secrétaire général par arrêté du ministère de la fonction publique sur
proposition du directeur général.
Il est aidé dans sa tâche de deux directeurs généraux adjoints. L’un chargé de
l’administration et des Finances et l’autre chargé de l’exploitation.
Dans cette partie, il est question de parler des différentes entités qui aident le
directeur général dans l’exercice de ses fonctions. Il existe des structures centrales et
des structures décentralisées telles que les agences.
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Ces cellules spécialisées sont placées sous l’autorité des directeurs centraux et du
directeur général de la caisse Nationale de prévoyance sociale.
-Le service recouvrement ; qui est chargé de rechercher sur son territoire les
entreprises non encore affiliées à la CNPS et de recouvrer auprès de celles déjà affiliées
les cotisations dues (cotisations mensuelles, trimestrielles ou annuelles…). Ce service
est aussi chargé d’établir certains documents tels que les fiches d’immatriculation, les
rapports d’analyses de compte d’entreprises…
-Le service comptabilité-Finances dans lequel nous avons effectué notre stage est
l’un des quatre services que compte l’agence de Treichville. Ce service est chargé du
traitement comptable des recettes et dépenses et de la gestion des ressources qui lui
sont allouées par le siège. En d’autres termes, c’est le seul service chargé de rendre
compte en matière de gestion de ressources collectées au niveau des assurés et celles
octroyées par la direction générale.
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La section trésorerie composé d’un chef de section, d’un trésorier et de caissières est
quant à elle chargée de :
-Effectuer dans les plus brefs délais les remises de chèques à la banque.
Toutes ces taches doivent être effectuées le plus rapidement possible en vue de garantir
la fluidité des règlements aux assurées.
En plus des quatre services principaux, l’agence de Treichville renferme en son sein un
service contrôleur employeur qui ne rend compte qu’au directeur d’agence ou à son
adjoint. Ce service est chargé d’effectuer le cas échéant des redressements dans les
montants que déclarent les employeurs. Les contrôleurs employeurs assermentés
mènent des enquêtes auprès des entreprises de leur territoire dans le but de savoir si ce
qu’elles déclarent (personnel et montant) est juste et sont les principaux interlocuteurs
des entreprises en cas de contentieux sur le territoire de l’agence de Treichville. (voir
organigramme de l’agence en annexe 2).
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Pour ce qui est de la gestion des cotisations sociales, il sera question du processus de
collecte des ressources que l’agence de Treichville recueille auprès des employeurs du
territoire qu’elle couvre.
On entend par cotisations patronales, la part des cotisations sociales calculée sur les
salaires bruts et versée par l’employeur à la CNPS CI. Ces charges sont les accidents de
travail et maladies professionnelles, les pensions de retraites et les prestations familiales.
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En ce qui concerne les apprentis, le salaire théorique devant servir de base de calcul des
cotisations est la moitié du SMIG quand l’apprenti est bénéficiaire d’un contrat
d’apprentissage, dans le cas contraire sa base de calcul sera entièrement le SMIG.
Quant aux travailleurs occasionnels et travailleurs horaires, leurs rémunérations seront
soumises aux cotisations sociales dans les mêmes conditions que celles des travailleurs
permanents.
Cette prime de panier doit être égale à 3 fois le Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti Horaire (SMIGH). Le SMIGH étant à 211 FCFA, le montant de la prime de panier
est donc de 633 FCFA.
La prime mensuelle de salissure doit quant à elle être égale à 13 fois le SMIGH,
ce qui fait 2 743 FCFA.
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L’indemnité mensuelle de tenue de travail est limitée à 7 fois le SMIGH, ce qui fait
1477 FCFA.
La prime mensuelle d’outillage est quant à elle plafonnée à 10 fois le SMIGH, on a donc
2110 FCFA.
Si la valeur réelle des avantages en nature ne peut être déterminée de façon précise,
diverses méthodes de calcul peuvent être utilisées. Par exemple, pour un véhicule de
fonction, deux types d’utilisations sont faites : une utilisation dans le cadre professionnel
et une autre dans le cadre personnel. Pour ce qui est de la détermination du montant de
cet avantage, seule la partie utilisation personnelle est visée. La règle de calcul la plus
facile utilisée est celle des « 20-80 » ou loi de « Pareto » : 20% pour le compte personnel
et 80% pour le compte de l’entreprise. Ces pourcentages sont assis sur la base
amortissable du véhicule. Autrement dit, seule 20% de la base amortissable du véhicule
sera pris en compte dans la détermination du montant de cet avantage en nature. Cette
règle sera aussi utilisée dans le cadre d’une dotation internet au domicile d’un employé
de la société.
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Les taux appliqués sont fonction de l’activité exercée par l’entreprise et non de son statut
juridique. Ainsi, lorsqu’une entreprise a plusieurs établissements, ils doivent faire l’objet
d’une tarification séparée et cela en dépit de la branche professionnelle à laquelle
appartiennent ces établissements.
Seule l’activité principale d’un établissement même s’il exerce plusieurs autres activités
détermine le taux à lui appliquer. On entend par activité principale celle qui est exercée
par le plus grand nombre de salariés au sein de l’entreprise.
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Le versement des cotisations se fait dans les 15 premiers jours qui suivent le mois ou le
trimestre échu. Pour ce qui est de la DISA, elle est payable au plus tard le 15 Mars de
l’année en cours. Ces cotisations peuvent être payables par chèque, espèces ou par
lettre de change.
La lettre de change ou traite est un titre négociable constatant une créance d’un montant
déterminé payable généralement, à court terme, ou immédiatement. Les employeurs y
ont souvent recours lorsqu’ils ne disposent pas de moyens à l’échéance des règlements
des cotisations.
Le non paiement des cotisations dans les délais impartis par la loi expose l’entreprise au
paiement de majorations de retard et d’intérêts moratoires.
Pour ce qui est des chèques, lorsqu’ils reviennent de la banque impayés, l’émetteur
s’expose au paiement d’une amende de 11 000 FCFA pour frais d’impayés et cela dans
les mêmes conditions que les traites.
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vérifie l’exactitude du montant déclaré par l’employeur en fonction des différents taux
et de l’assiette de cotisations,
enregistre dans l’application CNPS appelée SECU 3.0 les références de l’appel de
cotisations, notamment le débit déclaré
porte un numéro chronologique sur l’appel de cotisation, et remet deux exemplaires
de l’appel à l’employeur. Le troisième exemplaire étant classé.
En cas de volonté de règlement, l’agent du service recouvrement oriente l’employeur
vers la le service trésorerie lorsque le paiement est fait par chèque. Lorsqu’il est fait en
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espèces, l’employeur se dirige vers la caisse. Et, à la fin de journée il prépare les
documents pour la clôture de journée.
Lorsque le paiement est fait par chèque, le chef de section trésorerie ou l’agent de la
section trésorerie vérifie que tous les chèques portent la ou les signature(s) des
émetteurs. Il vérifie la concordance entre les montants en chiffre et les montants en lettre
portés sur les chèques. Il contrôle aussi les mentions portées sur les appels de
cotisations et celles portées sur les chèques notamment les numéros des chèques, les
banques tirées, les montants ; le nombre de chèques… . Il porte au verso des chèques le
numéro de téléphone de l’émetteur. Il a aussi l’obligation de vérifier que les chèques sont
établis à l’ordre de la CNPS Ci et qu’ils sont tous barrés.
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Lorsque les chèques sont collectés, l’agent de la trésorerie les enregistre à son tour dans
le logiciel CNPS SECU 3.0 et vérifie les bordereaux de remises de chèques qui sont
automatiquement générés par le logiciel (voir annexe 6).
Lorsque les montants ne concordent pas au montants des chèques reçus, la vérification
doit être faite chèque par chèque s’il le faut jusqu’à obtenir la concordance.
Si la concordance est établie ; les bordereaux de remise des chèques sont imprimés en
trois exemplaires. L’un pour la banque sur lequel les chèques sont joints, un autre jeu est
remis à la section comptabilité pour comptabilisation et le dernier jeu est conservé à la
section trésorerie pour archivage. Lorsque les chèques sont joints aux bordereaux de la
banque, on leurs appose au verso le cachet « CNPS Compte N°…….» et la signature du
chef de section trésorerie ou celle de l’agent de trésorerie ou encore celle du chef de
service comptabilité -finances. L’une de ces signatures doit aussi être obligatoirement
apposée sur les bordereaux de remise des chèques en plus du tampon de la section
trésorerie. Si ce n’est pas le cas, les chèques risquent d’être rejetés par la banque, et les
bordereaux refusés par la section comptabilité.
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plusieurs jours avant l’échéance pour être mise dans le circuit d’encaissement de la
banque. Le chef de section ou l’agent de la trésorerie établit les bordereaux de remise en
banque des effets, et les fait endosser par le chef de service comptabilité-finance.
Le meilleur outil pour la fiabilisation des informations et des données relatives aux
cotisations entre les services de recouvrement et de la comptabilité - finances reste
l’institution de la clôture de journée. Les outils de la clôture de journée doivent permettre
de vérifier la concordance des données figurant sur les appels de cotisation, les reçus
d’espèces, les chèques reçus…d’une part et celles saisies dans le système d’autre part.
Lors de la séance de clôture de journée, l’équipe constituée des deux parties (service
recouvrement et comptabilité-finance) doit faire le point des cotisations déclarées, des
encaissements par chèques, et par effets de commerce le cas échéant.
Après la clôture de journée, et lorsque toutes les erreurs éventuelles sont rectifiées, les
originaux des appels de cotisation sont remis au service recouvrement pour classement
au dossier physique de l’entreprise.
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vérifications qui sont effectuées tant par le service recouvrement que par le service
comptabilité-finances.
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DEUXIEME PARTIE :
GESTION COURANTE DE LA
TRESORERIE
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Dans le cadre de la réalisation de son objet social, qui consiste à préserver les
assurés contre les risques sociaux, la CNPS CI est amenée à générer des ressources
(cotisations et autres revenus) qui serviront à couvrir ses charges (prestations et
fonctionnement) et effectuer des placements qui permettront de garantir la stabilité du
système sur le long terme.
Dans tous les organismes en général, la gestion de la trésorerie, est avant tout la gestion
des flux monétaires présents ou futurs. Son évolution est donc marquée par des
phénomènes cycliques résultants de l’encaissement des recettes et de l’exécution des
dépenses. Cela est fait à des dates fixes non concomitantes. Autrement dit, il s’agit de
faire en sorte que les liquidités générées par l’activité en l’occurrence, le recouvrement
des recettes soient à la disposition des structures techniques pour le règlement des
prestations et des dépenses de fonctionnement.
Dans l’un ou l’autre des cas, il faut distinguer les opérations de recettes et dépenses des
opérations de placement des fonds.
Pour les opérations de dépenses liées au paiement des prestations, d’une manière
générale, le chef de service comptabilité-finances à plénitude de compétence car il s’agit
d’activités purement techniques de gestion financière et /ou comptable. Pour les
dépenses de fonctionnement, elles relèvent exclusivement du siège qui dispose des
pleins pouvoirs pour les gérer.
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Les recettes collectées par l’agence de Treichville et les autres agences sont quant à
elles transférées sur les différents comptes bancaires dont dispose la CNPS CI et mises
à la disposition des agences en fonction de leurs besoins. Ces opérations sont le fait de
la Direction Financière et Comptable (D F C).
Dans l’optique de comprendre la manière dont est gérée le volet trésorerie de l’agence
de Treichville, il sera traité dans le premier chapitre la question des ressources et de
leurs emplois. Dans une première section, chacune d’elles (ressources et emplois) fera
l’objet d’analyses en vue de dégager leurs structures, leurs importances et leurs
évolutions dans le temps. Cela aura pour objectif de comprendre leurs incidences sur la
trésorerie.
Dans une seconde section, on s’interrogera sur l’usage fait de ces flux financiers, c’est-à-
dire leur intégration dans le système financier d’une part et d’autre part de leur
récupération sous forme d’informations opérationnelles visant à établir au quotidien la
situation de la trésorerie et aussi le budget de trésorerie.
Dans un troisième et dernier chapitre, nous parlerons des difficultés que connait la CNPS
CI en général et l’agence de Treichville en particulier. Ces difficultés peuvent être de
plusieurs ordres, tant juridique que technique. A ces difficultés, nous proposerons des
solutions pour amener une meilleure gestion de la trésorerie dans la CNPS CI.
A la suite de cela, nous tirerons une conclusion en récapitulant les raisons qui ont
poussé à revoir la politique de gestion de la trésorerie dans notre organisme de sécurité
sociale et les voies de solutions que nous proposons.
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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville
Ces opérations engendrent deux groupes de flux qui ont un caractère permanent
quelque soit l’institution ou le domaine considéré. La difficulté relative à leurs exécutions
est de les maîtriser. En ce qui concerne les ressources, de les optimiser et les dépenses
de les contenir dans des proportions supportables par la trésorerie de l’institution.
Il y a donc lieu dans un premier temps, de les identifier et de les caractériser au travers
de leurs structures, de leurs volumes et de leurs évolutions. Puis, dans un second temps,
d’assurer leurs intégrations dans le système informatique en vue d’en tirer des
informations opérationnelles.
Les ressources ou recettes sont les moyens nécessaires pour mener à bien la
politique de gestion financière et des dépenses permettent d’en apprécier l’efficience.
Cotisations de l’exercice
Cotisations antérieures
Cotisations postérieures
Cotisations contentieuses
rachats
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Francs CFA.
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principales
2008 22 567,58 17 745,13 78,63% 181,09
2009 23 347,40 17 926,22 76,78% 994,27
2010 24 276,43 18 920,49 77,94%
MONTANT 70 191,41 54 591,84 77,78%
GLOBAL
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En plus des recettes principales, l’agence de Treichville collecte aussi des recettes
complémentaires
Les rachats de prestations : qui sont des montants versés par l’assuré lui-même
en vue d’avoir droit aux prestations de la branche vieillesse lorsqu’il n’a pas
effectué le nombre d’années nécessaires pour y avoir droit. Ce nombre d’années
qui était de 15 ans est passé à 20 ans.
Les Cotisations contentieuses : qui sont faites en cas de litige entre la CNPS CI
et les employeurs/employés.
Les cotisations antérieures : qui ne concernent pas l’exercice en cours mais les
exercices antérieurs.
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Le tableau ci- dessous représente les différentes recettes complémentaires dans les
recettes globales. Les chiffres sont en millions de FCFA.
2008
22 567,58 4 803,05 2,21 6,71 10,47 4 822,44
21,37%
2009 5 411,91 6,64 2,37 0,27 5 421,19
23 347,40
23,22%
2010
24 276,43 5 346,67 4,74 1,41 3,13 5 355,95
22,06%
Montant 70 191,41 15 561,63 13,59 10,49 13,87 15 599,58
Global
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De 6,71 millions en 2008 à 1,41 millions en 2010. La part la plus importante des
cotisations complémentaires revient aux cotisations antérieures qui passent de 4 803,05
millions en 2008 à 5 411,91 millions en 2009 et à 5 346,67 millions en 2010.
On peut donc dire que la proportion des cotisations complémentaires dans les
recettes globales de l’agence de Treichville est à un niveau constant de façon globale
(plus de 21%). Même si les cotisations antérieures connaissent un niveau élevé (5 000
millions en moyenne sur les trois ans), du fait des différentes crises, elles auraient pu
être meilleures car plusieurs entreprises ont fermé avec des impayés de charges
sociales et d’autres n’arrivent toujours pas à payer ce qu’elles doivent. La persistance de
ces crises entraine la fermeture de nombreuses entreprises et donc la réduction des
cotisants, ce qu’il ne favorise pas la gestion efficiente de la trésorerie. Des efforts restent
donc à faire pour rehausser le niveau des recettes complémentaires car elles peuvent
contribuer efficacement à l’amélioration des finances de l’agence de Treichville.
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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville
Les dépenses techniques, comme dit précédemment sont les dépenses engendrées
du fait des diverses prestations que l’agence de Treichville fournit à ses assurés.
Le tableau suivant récapitule les dépenses ef fectuées par l’agence de Treichville de 2010 à 2013.
Et sont en millions de FCFA. On trouvera en annexe 8 des extraits des balances pour les différentes
années concernées.
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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville
Le reliquat des recettes globales est mis à la disposition du siège qui l’administre
en fonction des prévisions budgétaires faites à court ou moyen terme. Ce qui nous fait
dire que l’agence de Treichville ne dispose pas d’une autonomie de gestion de sa
trésorerie. Cet excédent de trésorerie étant à un niveau important, il pourrait permettre à
l’agence de mieux gérer les assurés à sa charge et de financer ses propres charges de
fonctionnement.
Réaliser les recettes et régler les dépenses est une activité quotidienne et constante
au sein des services financiers et cela quelque soit leurs secteurs d’activité. Ces
opérations génèrent un nombre importants de flux qu’il est impératif d’organiser de
manière opérationnelle ; c’est-à-dire qu’il faut dans un premier temps assurer l’intégration
de ces flux dans le circuit comptable dans un second temps dégager des informations
facilitant la gestion du système
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Gestion de la Trésorerie dans l’organisme Ivoirien de Sécurité Sociale : Cas de l’agence de Treichville
Les chèques bancaires représentent quant à eux, plus de 98% des modes de
recouvrement des recettes globales de la zone couverte par l’agence de Treichville. Ce
taux est vérifié sur les trois années considérées dans notre étude. 98,70% en 2008,
98,54% en 2009 et 98,30% en 2010.
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Ce bien échangé en contrepartie de la charge sociale peut être un bien meuble ou
immeuble. Ce système est complexe, difficile à mettre en place et à suivre. En effet, le bien
que la société donne en contrepartie peut être difficilement évaluable, et sa valeur peut être
avec le temps sous ou surévaluée. Cela peut entrainer un problème de trésorerie à
l’agence car, ne disposant pas d’autonomie de gestion, le bien ne sera pas mis à sa
disposition.
a) Les dépenses
Tout comme pour les recettes, il est admis en matière de dépenses, tous les moyens
légaux. Cependant, à l’inverse des recettes, on constate que pour les dépenses principales
(paiement de rentes ou de pensions par exemple), le mode privilégié de règlement est
représenté par les espèces car la majorité des assurés ne dispose pas de comptes
bancaires. Les autres moyens à savoir le chèque et les virements bancaires sont de plus en
plus utilisés. En Côte d’Ivoire, les règlements des pensions, rentes, indemnités… sont de
plus en plus fait par virements bancaires et par chèques et cela pour les montants inférieurs
à 100 000FCFA.
Les moyens ainsi définis, il convient de décrire le traitement interne qu’ils subissent pour
intégrer le système.
Comme expliqué dans la première partie, les chèques sont plus tard remis à l’agent
de la banque chargée de les recueillir au niveau de l’agence. Une fois en sa possession, les
chèques sont enregistrés à son niveau et envoyés dans les plus brefs délais à la
compensation de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest). La
procédure de la compensation de la BCEAO consiste pour les banques et établissements
financiers de la place à échanger entre elles les valeurs (chèques) qu’elles ont émise. Il
peut arriver que l’un des clients des banques ne soit pas en mesure d’honorer ses
engagements vis-à-vis de la CNPS CI. Dans ce cas, le chèque est renvoyé à l’agence.
C’est un impayé que le client devra venir régulariser au plus tôt. Ce genre d’actions ne
favorise pas une optimisation de la gestion de la trésorerie dans la mesure où il y aura un
décalage entre ce qui devait être en principe encaissé et ce qui l’a été. Il sera donc difficile
d’établir un budget efficient de trésorerie. Pour les clients solvables, les ressources
collectées lors de la compensation seront mises sur l’un des comptes bancaires de la
CNPS CI. Ce compte étant administré par le siège, il pourra alimenter au besoin celui de
l’agence de Treichville. Une fois les chèques à la disposition de la banque, le délai pour
qu’ils aillent en compensation est de 2 jours en général pour les agences situées dans les
grandes localités telles que Abidjan. Pour celles situées à l’intérieur du pays, les délais de
remise de chèques aux banques concernées peuvent être plus longs car les agences
auxiliaires de la BCEAO ne sont pas forcement plus proches. Ce délai est donc variable et
fonction des distances. Ces décalages possibles entre les remises de chèques et les
encaissements effectifs dans les comptes de la CNPS CI Constituent des difficultés pour la
trésorerie.
Ces difficultés sont relatives aux « dates de valeur » qui seront prises en comptes dans le
calcul des intérêts liés aux comptes.
Pour les entreprises effectuant leurs versements en espèce, le problème de trésorerie ne se
pose pas car les liquidités sont directement transmises à l’agence. A la fin de la journée, un
brouillard de caisse est établi retraçant les mouvements dans les caisses de l’agence.
Pour les entreprises payant leurs charges sociales par effets de commerce ou par traites, la
CNPS CI en général et l’agence de Treichville en particulier préfèrent les escompter pour
des besoins éventuels de liquidité.
b) La procédure de décaissement
Comme précisé plus haut dans notre travail, les seules dépenses que l’agence de
Treichville est habilitée à faire sont les dépenses techniques, c’est-à-dire celles liées aux
prestations dont bénéficient les assurés. A l’approche de l’échéance de règlement des
prestations, le siège de la CNPS CI fait des virements aux assurés qui en font la demande.
Ces virements sont faits de façon régulière et administrés uniquement que par le siège.
L’agence de Treichville, quant à elle effectue des paiements par chèques ou espèces.
les décaissements par espèces : ils sont faits aux niveaux des guichets de
l’agence. Les assurés payés sur ce modèle viennent aux différents guichets pour
récupérer leurs dus. Lorsque l’agence ne dispose pas de suffisamment de liquidité,
une demande « d’approvisionnement de caisse » est faite par le chef de section
trésorerie ou son agent. Il s’agit d’un chèque autorisant le chef de section ou son
agent à aller retirer de l’argent sur le même compte de l’agence de Treichville que
celui utilisé pour payer les assurés par chèque. Ce chèque ainsi établit respecte les
mêmes conditions que les chèques des autres assurés. Une fois les liquidités
récupérées à la banque, les paiements des assurés se poursuivent. A la fin de la
journée, les différents guichets présentent leurs brouillards de caisse et le reste des
liquidités dont ils ont disposé au cours de la journée. Après vérification par le chef de
section trésorerie, ce reste est remis au coffre fort. De façon périodique, des
inventaires physiques des liquidités disponibles à l’agence sont faits par le chef de
section trésorerie et le chef de service comptabilité-finances. Cela dans le but
d’éviter les pertes et les vols occasionnels.
Les recettes et les dépenses ayant été prises en charge, il convient de les organiser.
Une fois intégrées, les recettes et les dépenses doivent être organisées de façon à
permettre leur gestion rationnelle. Cela peut peu être fait au jour le jour ou a court, moyen
ou long terme. Il appartient au chef de service comptabilité-finances de suivre les relations
avec les partenaires que sont les banques d’une part et de veiller à la stricte application de
la politique financière voulue par le siège de l’institut de sécurité sociale d’autre part.
C’est la démarche qu’a adoptée la CNPS CI, qui jouissant d’un statut privé depuis l’an 2000
n’a pas hésité à signer des conventions avec les banques de la place. Elle a obtenu de ces
banques certains avantages liés à la domiciliation de ses comptes dans ces banques.
La prévision au jour le jour, de part la précision qu’elle exige pose des problèmes liés au fait
qu’elle concerne tous les mouvements affectant la trésorerie de l’agence. A la suite de ce
travail, il pourra informer le siège qui en temps voulu mettra à sa disposition les montants
de liquidité requis.
Il est question dans ce cas de faire des prévisions de trésorerie qui permettront au
chef de service comptabilité-finances et au chef de section trésorerie d’avoir une meilleure
vision des actions à engager sur des délais plus ou moins longs.
L’activité financière des organismes de sécurité sociale repose sur le principe que les
sommes dont on n’a pas immédiatement besoin soient placées dans les meilleures
conditions possibles de rendement et de sécurité. Le placement des fonds vise donc la
valorisation dans les meilleures conditions des ressources financières dont dispose la
CNPS CI, objet de notre étude, cela de manière durable afin d’assurer ou d’améliorer ses
prestations.
Ce plan financier a pour dessein de réaliser en premier lieu la sécurité réelle des fonds. Il
vise aussi l’obtention d’un rendement optimum dans le placement des fonds et aussi dans
la mesure du possible à concourir au progrès social.
La nature de deniers publics attachés aux fonds ainsi que la mission dont est chargée notre
organisme de sécurité social, font de la gestion de la trésorerie une activité réglementée et
nécessitant une certaine technicité.
1.1-Les dispositions réglementaires
Au niveau de la CNPS CI, le choix est unanime quant à l’organe délibérant en matière de
placement des fonds. Il s’agit du Conseil d’Administration dont les délibérations sont,
cependant soumises à l’approbation des autorités de tutelle.
Pour suivre la mise en œuvre de ces dispositions, il a été institué un Comité Financier
composé d’administrateurs. Ce Comité Financier a la charge de valider les différentes
propositions d’investissements émanant de la Direction Générale.
Pour les placements à cour terme, la décision est prise par la Direction Générale qui, doit
en référer de façon trimestrielle au comité financier.
Pour les placements à moyen et long terme, il est convenu que jusqu'à cinq cent millions
(500 000 000) de FCFA, la Direction Générale décide après avis du président et du vice-
président du Comité Financier. Mais au delà, la décision revient entièrement au Comité
Financier.
Pour les acquisitions d’actions, les prises de participation dans les sociétés ou institutions et
pour des investissements dans l’immobilier, la décision revient au Conseil d’administration
après avis du Comité Financier et cela quelque soit le montant de l’investissement.
1.2-Les principes généraux
Avant tout investissement, l’organisme Ivoirien de sécurité sociale doit s’assurer que cet
investissement répond à certains critères fixés par la loi, ce sont entre autres, la sécurité, la
rentabilité, la liquidité et l’utilité économique et sociale.
1.2.1 La sécurité
Les investissements étant effectués avec des fonds ayant un caractère de deniers
publics, ce critère veut que l’investissement soit sur et ne court aucun risque. La sécurité
dont il est question revêt un aspect formel et un aspect réel.
Elle est formelle lorsqu’elle porte sur la nature du débiteur, sa volonté et les garanties prises
en couverture de créance, c’est-à-dire les garanties qu’offre l’investissement en cas de
risque d’insolvabilité.
La sécurité comporte un aspect réel lorsqu’elle vise le rendement des sommes investies.
Ce critère de sécurité est le plus important et le plus difficile à réaliser en ce sens que la
rentabilité de tout investissement sécurisé est relativement faible. De plus, compte tenu de
toutes les crises qu’a connues notre pays, il est difficile de prévoir une sécurité réelle des
investissements. Pour pallier à toute éventualité, notamment en période d’inflation, il est
recommandé de diversifier son portefeuille d’investissements (immobilier, titres de
participation et de placements dans plusieurs sociétés… dans le but de partager les risques
et de bénéficier des fluctuations du marché).
1.2.2 La rentabilité
Les investissements devraient s‘effectuer dans les domaines où une meilleure plus-
value peut être assurée sans que la sécurité des recettes soie sacrifiée au profit justement
de cette rentabilité. La législation ivoirienne mentionne ce critère de rentabilité même si cela
est fait en des termes assez vagues tels que « il conviendra de s’efforcer d’obtenir un
rendement optimal ».
1.2.3 La liquidité
Les actifs admis en représentation des réserves doivent être liquides ou facilement
réalisables. Cela signifie que les réserves dont dispose la CNPS CI pour faire face aux
prestations à long terme devraient correspondre à des valeurs en monnaies ou pouvant y
être converties à tout instant. Il n’est donc pas prudent d’investir ou de placer de telles
réserves à des conditions pouvant compromettre leur liquidité en cas de besoin.
Les fonds accumulés et mis en réserve dans le cadre des prestations à long terme sont
importants et d’une grande stabilité pour l’équilibre financier de l’organisme. Face à la
rareté des ressources à laquelle est confronté le pays, il a été assigné à la sécurité sociale
de contribuer au développement économique et sociale de la nation à travers l’utilisation
des fonds qu’elle détient. En conséquence, les investissements devraient être orientés, non
seulement vers des secteurs d’activité productifs mais aussi, concourir à l’amélioration du
bien-être collectif de la population. Cet objectif, faut le rappeler ne doit pas s’éloigner des
conditions de sécurité, de liquidité et de rentabilité ci-dessus citées ou encore porter
préjudice à l’équilibre financier de notre organisme de sécurité sociale.
-Placements de trésorerie à court terme qui sont les dépôts à terme, les bons de caisse et
comptes courants rémunérés auprès des banques.
-Placements de trésorerie à moyen et long terme qui sont des prises de participations aux
capitaux des sociétés, des prêts à l’Etat et à d’autres organismes.
Compte tenu des taux de rémunération d’un niveau relativement faible offerts par les
établissements bancaires au titre des valeurs à court terme, et la possibilité de rendre
liquide les fonds placés dans un délai réduit, ce type de placement est privilégié par la
CNPS CI. Nous nous attarderons sur les dépôts à terme (DAT) qui constituent la pratique
courante dans la gestion de notre organisme. Les dépôts à terme permettent de faire
fructifier les fonds des branches prestations familiales et des indemnités journalières en
accident de travail et maladies professionnelles (AT/MP), dont les paiements sont à très
court terme.
Assez souvent, l’Etat a obligé les organes disposant de fonds conséquents à déposer
leurs recettes dans les institutions financières publiques (Trésor, banque de
développement…). Cette pratique avait pour objectif de donner à ces institutions étatiques
une force financière. Mais, la rémunération qu’elles proposaient à ces sociétés n’était pas
toujours faite aux meilleures conditions du marché. De plus, suite à des difficultés de
gestion, les actifs recueillis ont été gelés ou même perdus. A titre d’exemple, on peut citer
de la Banque Nationale pour l’Epargne et le Crédit (BNEC) dans laquelle la CNPS CI y avait
déposé des fonds. La BNEC qui a rencontré des difficultés de gestion a été dissoute en
1988.
Pour les organismes à grande autonomie de gestion tels que la CNPS CI, les dépôts
bancaires deviennent les placements les plus fructueux. Les dépôts à terme (DAT) sont la
composante la plus importante des investissements (42,9%) du portefeuille en 2002, alors
qu’en 1998, avant le changement de statut, le plus important était les obligations d’Etat
(82,9%).
Cependant, il est à noter qu’avec la crise politique que traverse la Côte d’Ivoire depuis plus
de 10 ans, on assiste à un ralentissement des investissements et une baisse du montant
des recettes.
Même lorsque ces DAT sont fructueux, l’on ne doit pas occulter l’instabilité du secteur
bancaire. Les nombreuses fermetures de banques en sont l’exemple. Raison pour laquelle
les placements en dépôts à terme (DAT) doivent s’accompagner d’une étude sérieuse et
permanente prenant en compte les conditions convenables de sécurité, de rendement, de
liquidité et même d’utilité économique.
a) Les actions
- Les fonds restent le plus souvent bloqués sur plusieurs années dans les sociétés
d’Etat dont l’objectif premier n’est pas la rentabilité
- La Côte d’Ivoire ne dispose pas d’une bourse des valeurs dynamique ayant un
portefeuille d’entreprises diversifiées favorisant une plus grande rentabilité.
b) Les obligations
L’obligation est un titre représentatif d’un prêt à moyen ou long terme. Chaque
obligataire est créancier de la société qui s’engage à lui verser un intérêt généralement fixe
et à rembourser le capital selon les modalités prévues lors de l’émission.
Plusieurs entreprises ont été conviées à prendre des participations dans le capital de
certaines sociétés étatiques en création ou en restructuration. Dans la majorité des cas, les
opérations se sont soldées par la perte totale ou partielle des actifs, soit parce que lesdites
sociétés étaient en difficulté, soit parce qu’elles ont été liquidées.
Les prises de participations des organismes de sécurité sociale dans les sociétés d’Etat ont
été plus souvent réalisées sur instructions des pouvoirs publics sans étude préalable
d’opportunités. Aujourd’hui, les actions prises ne donnent pas lieu au paiement des
dividendes. Pire, la plupart de ces sociétés sont en faillite et les capitaux investis n’ont pas
été récupérés. Ici en Côte d’Ivoire, on a le cas de la BNDA (Banque Nationale de
Développement Agricole) dans laquelle la CNPS CI avait investi une importante somme
d’argent.
c) Les prêts
Des prêts à l’Etat peuvent être faits par les organismes de sécurité sociale. En effet,
pour sa politique de développement économique et sociale, des sommes très importantes
sont consenties à l’Etat sous forme de prêt, avec des taux d’intérêt dérisoires qui ne
connaissent malheureusement pas de remboursements réguliers.
Les placements immobiliers sont des fonds investis à long terme et susceptibles de
générer d’importants revenus. Le patrimoine immobilier des organismes de sécurité sociale
est généralement constitué d’immeubles de rapport, d’immeubles administratifs et de
logements sociaux.
De par son statut privé, la CNPS CI, dispose de toute la latitude requise pour faire les
investissements qu’elle juge nécessaire aussi bien sur l’aspect financier qu’immobilier. Mais
l’Etat ivoirien dispose néanmoins d’un certain droit de regard. Pour de meilleurs placements
financiers, il faudra que l’Etat ivoirien, mettent sur pied des politiques en vue de promouvoir
les placements boursiers et cela pour une meilleure rentabilité.
Pour la CNPS CI, qui depuis un certains temps jouit d’un statut privé, l’Etat est certes
représenté dans le Conseil d’Administration et dispose d’un droit de regard sur la gestion
mais n’a pas la main mise directe sur l’aspect financier de l’organisme qui dispose des
recettes de cotisations comme il le désire.
Pour faciliter sa main mise sur l’organisme, l’Etat Ivoirien s’était légalement attribué le
pouvoir de nommer les dirigeants de la structure. Ce qui a crée un lien de subordination
direct avec les responsables ainsi désignés. Dès lors, l’Etat a toute la latitude de puiser
dans les caisses de ces organismes et cela sous forme de prêt. Ce qui contribue à
accentuer le déséquilibre financier. A titre d’exemple, les créances sur l’Etat de la CNPS CI
s’élevaient à 158 661 000 000 FCFA en 2001 et compte tenu de la crise qu’a traversée le
pays, il n’est pas évident que cette somme d’argent ait été remboursée par l’Etat. Mais,
avec son nouveau statut, les dirigeants de la CNPS CI ne sont en principe plus soumis à ce
genre de pression.
L’organisation des services obéit aux principes de la centralisation. Ainsi, tous les actes
de gestion administrative se trouvent concentrées entre les seules mains du Directeur
Général et les actes de la gestion financière sont autorisés par lui en collaboration avec le
directeur financier. De ce fait, les services n’ont aucun pouvoir décisionnel. Ils constituent
des relais en vue de recueillir et transmettre les pièces justificatives ; et d’appliquer les
décisions prises en amont.
La grande majorité des pays au sud du Sahara subissent les effets de la crise
économique mondiale et la baisse régulière des courts des matières premières. A cela vient
s’ajouter les nombreuses crises militaro-politiques.
La crise économique mondiale et les crises militaires n’ont pas seulement aggravé le
chômage, elles ont aussi entrainé le développement du secteur informel qui faut le dire
n’est pas encore pris en compte par la sécurité sociale. Cela est sans doute dû à l’instabilité
de ce secteur qui se développe de façon ponctuelle. A titre d’exemple, la crise militaire qu’a
connue la Côte d’Ivoire a occasionné l’ouverture de plusieurs bars, maquis ou cybercafés
employant des personnes sans toujours les déclarer et les payer au salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG).
Il arrive que certaines entreprises ivoiriennes ne déclarent pas leurs employés en vue de
payer moins de charges sociales, ce qui constitue pour la CNPS CI un manque à gagner
considérable. Il y a aussi le cas du personnel de maison (gardiens, chauffeurs, fille de
ménage…) qui, dans plusieurs domiciles effectue des taches quotidiennes mais ne sont
pas déclarés à la CNPS CI. Leurs employeurs se limitent juste à les payer sans se soucier
d’une éventuelle déclaration à la CNPS CI. Cela est aussi un manque à gagner important
pour la CNPS CI.
Les problèmes d’ordre technique sont ceux relatifs aux modes de règlement et
d’encaissement, aux relations avec les banques et aux investissements.
Les taux de cotisation sont fixés par décret en fonction des rémunérations. En principe,
ces taux devraient être fixés après étude actuarielle de façon à garantir l’équilibre financier
et la pérennité du régime.
Mais, en Côte d’Ivoire, après les études actuarielles, les taux de cotisation de la branche
retraite ont été aménagés et l’âge de départ à la retraite est passé de 55 à 60 ans. Cela a
été fait dans le but d’éviter d’augmenter le déficit de la branche retraite vis-à-vis des autres
branches. Ce taux qui était de 12% en 2009 passera à 14% en 2013. Il y a plafonnement de
la base des cotisations lorsqu’au dessus d’un certain montant, les gains perçus par l’assuré
ne sont pas pris en compte pour le calcul des cotisations. En Côte d’ivoire, Les plafonds
sont de:
840 000 F par an (210 000 F par trimestre et 70 000 FCFA par mois) pour les
prestations familiales, l’assurance maternité, les accidents du travail et maladies
professionnelles ;
L’inconvénient majeur du plafond de l’assiette de cotisation est qu’il favorise les gros
salaires au détriment des petits. Ce qui entraine un manque à gagner considérable sur les
recettes de sécurité sociale.
En ce qui concerne les décaissements, dans le cas de la CNPS CI, du fait de l’instabilité qui
régnait, les prévisions étaient faites à court terme, les trésoriers avaient une mauvaise
visibilité des dépenses à venir. Ils sont donc amenés à surévaluer la trésorerie nécessaire à
leur couverture. Ainsi, d’importantes sommes d’argent étaient mises de côté au lieu d’être
placées.
D’autre part, le paiement des prestations sociales se faisait jusqu’à très récemment en
grande partie par espèces. Ce mode de paiement, quoique pratique pour certains assurés
est lourd à gérer pour l’organisme. Le paiement par espèces nécessite des locaux
aménagés, du personnel spécialisé (convoyage de fonds) et la sécurisation des locaux et
des personnes (présence de gardes de nuits et de coffres forts). Le paiement par espèces
est donc couteux pour l’organisme et souvent les mesures de sécurité prises s’avèrent
insuffisantes. A titre d’exemple, les agences de Treichville et de Yopougon se sont faites
braquées malgré la présence de coffres forts, de gardiens et de portes blindées. De plus,
avec ce genre de paiement, les fonds peuvent être décaissés et ne pas être utilisées
totalement, d’ou un stockage dans le coffre fort entrainant un manque à gagner pour
l’institution en matière de produits financiers.
Les rapports avec les banques se limitent aux dépôts des chèques et au paiement des
prestations pour les assurés qui le souhaitent. Mais, de plus en plus, pour l’agence de
Treichville, les paiements se vont via les comptes bancaires des assurés et cela pour les
montants les plus dérisoires. Il existe des conventions entre les agences de la place et les
banques si bien que chaque agence dispose d’une banque pour effectuer ses dépôts et
d’une autre banque à partir de laquelle les assurés sont payés via les chèques. A titre
d’exemple, l’agence de Treichville domicilie ses dépôts dans la banque SIB et les
paiements des assurés via chèques bancaires sont faits à la BIAO CI.
SECTION II : LES PERSPECTIVES PROPOSEES
Dans cette section, il sera question de parler des mesures concrètes qu’il faudra prendre
pour apporter à la CNPS CI une meilleure gestion des ressources dont elle dispose. Ces
mesures passent par le parachèvement des reformes envisagées d’une part et par
l’amélioration des performances d’autre part.
Il serait idéal pour l’agence de Treichville de disposer d’une autonomie de gestion dans
le paiement des prestations qu’elle fournit. Autrement dit, il faudrait que l’agence de
Treichville n’ait plus à attendre que les fonds qu’elle a pourtant recouvrés soient mis à sa
disposition pour payer ses assurés. Cette procédure fait que les assurés ne bénéficient pas
toujours en temps voulus de leurs dus. Cette autonomie de gestion peut lui permettre de
financer entièrement ses prestations sans attendre le bon vouloir des dirigeants du siège.
De plus, cela permettrait aux assurés de bénéficier à chaque fois des prestations
auxquelles ils ont souscrit.
Cela dans le but d’augmenter les montants des cotisations des personnes ayant des
salaires élevés. Ou aussi, on pourrait procéder au relèvement du plafond. En Côte d’Ivoire,
ce plafond est de 1 647 315 FCFA par mois.
Il s’agit dans ce cas d’incorporer d’autres secteurs d’activité aux secteurs qui cotisent
déjà au niveau du paiement des charges sociales. Par exemple le secteur informel qui
devra préalablement être mieux organisé par l’Etat. Il y a aussi la possibilité d’inclure le
personnel de maison qui pourrait constituer une base importante de cotisants. Mais cela
devra passer par un changement de mentalité des particuliers pour déclarer leurs
personnels de maison à la CNPS CI. Cela passe par une revalorisation salariale de ce
personnel de maison à au moins le SMIG.
Elles sont relatives aux charges administratives et aux frais généraux (eau,
électricité, téléphone, véhicules de fonction et de service…) dont l’usage par le personnel
est souvent abusif. Cela pouvant entrainer une forte augmentation de leurs montants qui
constituerait pour la trésorerie une perte.
Pour rappel, les charges techniques sont les charges relatives aux différentes
prestations fournies par notre organisme de sécurité sociale. Il peut arriver que les
montants des prestations qui y sont relatives soient très élevés. Il faudrait donc penser à ce
que chaque branche soutienne financièrement la prestation qu’elle induit pour l’équilibre
financier de l’organisme.
De plus, il faut éviter que les doubles paiements faits par erreur aux assurés. C’est-à-dire
que le même assuré est payé deux fois pour la même prestation. Ce qui constitue pour la
trésorerie une perte.
Le financement des différentes branches est essentiellement constitué par des cotisations
assisses sur les revenus salariaux versés par les cotisants. Les dates d’exigibilité et les
périodes de ces cotisations sont fixées réglementairement (avant le 15 du mois suivant pour
la CNPS CI). Pour parvenir à cette réduction de délai, il faudrait pour le cas de l’agence de
Treichville, que tous les chèques envoyés par les employeurs soient traités dans les plus
brefs délais et transmis à la banque concernée. Et cela même en période de pointe (date
proche du 15 du mois) où, faut le reconnaitre les chèques sont en grande quantité.
L’amélioration des conditions de traitement interne des chèques passe par une
augmentation du personnel en le dotant de moyens adéquats pour lui faciliter la tâche. Cela
permettrait à l’agence de Treichville de gagner un ou deux jours. Ce qui constitue en
gestion de trésorerie un gain important. Il faudrait aussi remettre tous les chèques chaque
jour, nonobstant leurs montants et leur nombre à la banque concernée.
Pour les entreprises préférant le paiement en espèce du fait de sa simplicité, il faudrait leur
fixer un montant plafond à partir duquel le paiement devra obligatoirement se faire par
chèque ou par virement bancaire et cela pour des raisons évidentes de sécurité et pour la
réduction des charges liées à la sécurisation des fonds.
Pour cela le trésorier doit agir sur les procédures de gestion des comptes des
structures déconcentrées telles que les agences en y affectant un suivi en valeur ; c’est-à-
dire que le trésorier doit vérifier les taux de rémunération des comptes alimentés par les
versements des agences. S’ils ne sont pas satisfaisants, il devra trouver des solutions
idoines.
Le trésorier doit bénéficier d’un circuit d’information fiable. A travers ce circuit, il doit
être tenu informé des dernières informations relatives aux différents investissements et
placements de la période. Ce qui lui permettra de prendre rapidement des décisions de
mobilisation ou de placement. Il doit aussi prévoir les différents mouvements financiers
devant impacter ses comptes. Pour cela, la gestion de la trésorerie doit être informatisée.
Le trésorier doit pouvoir négocier avec les banques et établissements financiers les
dates de valeur les plus avantageuses et s’assurer de leur respect dans le souci
d’avantager ses comptes.
Ces conditions portent généralement sur le calcul des intérêts financiers créditeurs et
débiteurs.
On parle d’intérêts débiteurs lorsqu’un découvert est enregistré sur un compte. Par
exemple, si le compte de la CNPS CI est débiteur, l’établissement financier facture alors
des intérêts débiteurs destinés à rémunérer le crédit ainsi accordé. En général, les banques
facturent les découverts à un taux sensiblement supérieur à celui auquel elles rémunèrent
les dépôts. Il est donc important que la CNPS CI puisse bien négocier les taux appliqués
respectivement aux soldes créditeurs et débiteurs de ses comptes.
Outre les éléments ci-dessus cités, les banques et établissements financiers produisent à
leurs clients une facturation correspondant à certains couts supportés tels que les
traitements des effets de paiement. Elles leurs facturent aussi des services tels que le
ramassage des chèques (cas pour l’agence de Treichville) et les frais de tenue de compte.
La CNPS CI doit, par la voie de son trésorier négocié de bonnes conditions relatives à la
facturation des différents services dont elle bénéficie.
CONCLUSION
Les difficultés financières qu’à connue l’organisme Ivoirien de sécurité sociale ces
dernières années ont contribué à l’éveil des consciences quant à la nécessité d’avoir une
autre vision de la gestion des ressources financières.
Il ne suffit plus de considérer comme efficace la gestion de la trésorerie dès lors que
l’organisme arrive à couvrir ses charges avec ses ressources propres et à dégager des
excédents constitués en réserves. Il faut dorénavant maintenir les équilibres financiers de
façon durable.
Pour y parvenir, une autre approche de la gestion financière s’impose. Dans un souci
d’efficacité, cette nouvelle optique suppose une série de mesures. La première se
matérialise par l’amélioration de la gestion financière des structures décentralisées. Par la
suite, il faudra faire certaines reformes internes telles que préconisées dans les
développements qui précèdent.
En substance, ces reformes viseront d’une part à accroître les ressources financières de
notre organisme de sécurité sociale. Cela ne se fera pas en augmentant les charges
sociales, mais en adoptant de nouveaux modes de gestion de la trésorerie. D’autre part,
elles permettront de réduire certaines charges de fonctionnement souvent très élevées.
Ces reformes passent aussi par l’adoption de nouvelles approches dans les rapports avec
les banques et institutions financières et par l’acquisition de moyens matériels adaptés aux
réalités de notre organisme de sécurité sociale.
Cependant, toutes ces reformes proposées notamment celles relatives à l’âge de départ à
la retraite et à l’augmentation du taux de cotisation ne constituent-elles pas un frein à
l’embauche des jeunes diplômés dans la mesure où les employeurs verront leurs charges
sociales augmenter ?
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
Cyber graphie:
Rapport Annuel CIPRES 1997-1998
Statuts de la CIPRES
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Mémoires:
Statut juridique des organismes de sécurité sociale en Afrique, 4ème promotion
(1987-1988), sous la direction de M. IMBOUA NIAVA Darius, sous-directeur des études
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Nouvelles approches des problèmes de financement de la sécurité sociale dans les pays
subsaharien, 7 ème promotion (1993-1994), sous la direction de M. KOFFI SYLVANUS
N’guessan, chef de service à la direction du recouvrement de la CNPS Côte d’Ivoire