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Chapitre 2 Conducteur Ohmique — loi d’?Ohm — loi de Joule 1 Conductivité, loi d’Ohm locale 1.1 Conducteur ohmique, mobilités des porteurs de charge On considére un conducteur homogene, électriquement isotrope, immobile et d température constante et uniforme. Dans un tel conducteur, le mouvement d'ensemble des porteurs de charge est di & une seule cause, le champ Glectrique créé par le reste du circuit. Le conducteur étant isotrope, il n'existe aucune direction privilégiée, mise & part celle du champ électrique. La vitesse moyenne (vitesse de leur mouvement d'ensemble) de chaque type de porteurs de charge est donc paralléle a E. Les lignes du champ électrique sont done les lignes de courant. , E| lorsque le régime stationnaire (ou La mobilité i du i** type de porteurs de charge est définie par|vi quasi stationnaire) est atteint. > 0 si qi> 0 et pi <0 si qi <0. La limitation de la vitesse moyenne d'un porteur de charge est due aux interactions avec les obstacles. Dans un conducteur métallique, ces obstacles sont les défauts du réseau cristallin et les impuretés, c'est-A-dire tout ce qui rompt la périodicité spatiale du cristal. Dans un électrolyte ce sont les ions de charge opposée et éventuellement les molécules du solvant. La mobilité d'un porteur de charge dépend de la température. Pour un métal elle décroit si T croit, car les défauts cristallins sont en nombre croissant avec T. Par contre, pour un électrolyte, elle croit avec T. La densité volumique de courant est j = Eo. ) =Lew)E. 7 o 1.2 Loi d'Ohm locale Un conducteur suit la 1oi d'Ohm locale si et seulement si yi est indépendant de E. Les métaux suivent la loi d’Ohm locale, méme pour des champs électriques intenses. Dans ce cas, le conducteur considéré est un conducteur ohmigque. Sa conductivité est définie par |o =} (p,u, )|, Elle est indépendante de E et uniforme dans tout le conducteur. Elle est de plus indépendante du temps en régime stationnaire ou elle en dépend trés peu en ARQS. Son unité SH est le siemens par métre : Sum avec 6 constant. La loi d’Ohm locale se traduit done par la formule Linverse de la conductivité est la résistivité unité SI est !ohm-meétre ; Qm. (le siemens est inverse de l'ohm). La loi d Ohm locale s'écrit donc encore |E = p j. ésistance électrique d'un conducteur ohmique, loi d'Ohm @’Ohm Pour un conducteur ohmique, c'est-a-dire un conducteur homogéne, isotrope, immobile, en régime stationnaire owen ARQS (done en particulier & T constante), la Zoi d'Ohm s‘écrit avec R constante, si l'on utilise la convention récepteur i aR 0 ou 7: <0 suivant sion aaffaire un cation ou a un anion). = x ¢, La concentration molaire volumique de cet ion étant ci (ou [X,**]), la concentration volumique de ces ions est : ni=Na ci. Na est la constante d’Avogadro. La densité volumique de charge mobile pour ces ions est done pi = Na ci zie. En utilisant la constante de Faraday F = Na ¢ = 96485 C.mol', on obtient : pi = z F ci. On a done j-E(o, %) Dow E-LeweF E Avec la loi d’Ohm locale j = GE , on obtient o = (z,u,¢, )F La conductivité molaire des ions X,’* est définie par), = 2,4,F | son unité SI est : Sum?.mol’. (A:> 0 car zet pi sont de méme signe). D'oii 'expression de la conduetivité de lectrolyte : e=2Gc)) Les conductivités molaires des ions, comme leurs mobilités, dépendent de la température et des concentrations. Pour une solution suffisamment diluée, la conductivité molaire de chaque ion tend vers une limite appelée conductivité molaire limite, notée 2°, qui croit avec la température. Pour une solution trés diluée : [o= 1 (°¢,)] n 4 Associations de résistances 4.1 Association en série Des dipGles sont en série sils sont traversés par le méme courant. Soit i 'intensité de ce courant, R la résistance Glectrique du k* conducteur et us = Rk i la tension entre les équipotentielles qui le limitent. La tension entre les bornes de l'association des n conducteurs ohmiques est u = "uy La résistance du conducteur cbmique équivalent au groupement en série est done [R 4.2 Association en paralléle Des dipéles sont en paralléle s'ils sont placés entre les deux mémes équipotentielles, done sous la méme tension. Soit u la tension entre ces deux équipotentielles, Gy la conductance électrique du k™* conducteur et ix = Gi Tintensité du courant qui le traverse. Lintensité du courant qui traverse l'ensemble des, n conducteurs ohmiques est i= i, = Gu. ae La conductance du conducteur ohmique équivalent au groupement en paralléle est done 43 Cas de deux conducteurs ohmiques Pour deux conducteurs ohmiques en série R = Ri + Re et |G Pour deux conducteurs ohmiques en paralléle G= Gi + Ga et|R = Re 1 4.4 Théoréme de Kennely (équivalence triangle, étoile) On admettra qu'il y a équivalence entre les deux réseaux ci-dessous et on cherchera les relations entre les résistances de létoile et celles du triangle Ry iy ia Si in = 0, on peut supprimer la branche correspondante, entre Asi et As on a, d'aprés les lois sur les associations de résistances : R,, +R, = Ct RRs (yy, R,+R,+R, En répétant le méme raisonnement pour is; = 0 puis pour iz; = 0 ou en permutant circulairement les indices, Ry +RJR> Rj +R Ry ARS +ROR2 oR, +R, = Ret RR on obtient : Ry, +Ry: = = * R, +R, +R, R,+R,+R, @. R 2+@)-@ 2 RR, (@)+@)-@) ()+Q)-@) R,+R,+R, | AV 2 2 RR IR. Es RFR, +R, |, Si Vai = Vir, on peut réunir les neeuds As: et Aiz (on supprime Ry of ne passe aucun courant) on a alors (Gy, + GG @ donne ou par permutation circulaire des indices, on obtient : 6G, +6, . Gs, +Gy +Gy De meme G,+G, = {E2*SGn (yo G, 4G, = Gut G0Gu Gp, G,,+G,,+G, G,, +G,+G, M+M-O gonne 2 beme GG GnGs ememe ye Gy +Gy tGy, Gy + Gy tGyy 5 Théoréme de Millman Soit un neeud au potentiel V ou aboutissent : =n branches passives, par la branche de numéro k de conductance Gy arrive au necud considéré le courant diintensité i, et son autre extrémité étant au potentiel Vi, ~m branches comportant des sources de courant, nj étant l'intensité du courant électromoteur de la branche de numéro j fléché vers le necud considéré. La loi d’Ohm donne : ix = Gi (Vi - V). La loi des neeuds donne )"[G,(V, -V)]+ En, =0 a a UGVI+2a, i Dioille shéoréme de Millman :|V =" B 6 Ponts diviseur de tension et diviseur de courant 6.1 Pont diviseur de tension Les deux schémas sont équivalents, le second présente le diviseur de tension sous la forme d'un quadripGle ; le quadripéle est le réseau a 4 bornes entouré en pointillés. Rc est la résistance de charge, ou résistance utile. En son absence (Rc = ©), on dit que le diviseur de tension est en sortie ouverte. Les formules du diviseur de tension s‘obtiennent simplement avec la loi d Ohm : pour une méme intensité, les tensions sont proportionnelles aux résistances. En sortie ouverte ou, en divisant haut et bas par R:Rz: 2 =—Gr__ u, 6, +G, Avec une résistance de char équivalente a R2 en paralléle avee Rc RLRe R,+R. 6.2 Pont diviseur de courant #— G —+ G G, i “ts | |e, i Ge Ge i 7 Les deux schémas sont équivalents, le second présente le diviseur de courant sous la forme d'un quadripdle ; le quadripéle est le réseau 4 bornes entouré en pointillés. Gc est la conductance de charge, ou conductance utile. En son absence (Gc courant est en sortie court-circuitée. Les formules du diviseur de courant s‘obtiennent simplement avec la loi d’Ohm : pour une méme tension, les 1ux conductances. ), on dit que le diviseur de ou, en divisant haut et bas par GiG2: 4 =—Ri__ i, R+R, G+G, G,G,+G,G.+G,G._R, +R, +Re 4 7 Loi de Joule 7.1 Cas du condueteur ohmique Dans un conducteur ohmique toute l'énergie électrocinétique recue est transformée en énergie thermique. En régime stationnaire, cette énergie thermique est intégralement cédée au milieu extérieur (chaleur) puisque la température du conducteur est fixe de méme bien sr que I'état physique et la composition chimique du conducteur). Par contre, en régime variable une partie de I'énergie thermique peut étre conservée par le conducteur qui voit alors sa température varier. La résistance du conducteur est alors une variable... La puissance électrocinétique regue par un conducteur ohmique est, avec la convention récepteur P = avec u=R i oui=Gu soit P=R#=Gw2. i, soit, La puissance thermique produite dans un conducteur ohmique est donc |P,, = Ri® = Gu’ |, L’énergie thermique produite pendant dt est donc |8W,, = Ri°dt = Gu’ dt Si le régime est stationnaire, T, i, u, Ret G sont des constantes, la chaleur regue par le conducteur ohmique est alors [Q=-Ri’t ut 7.2 Cas d'un dipdle queleonque Leffet Joule est la production d'énergie thermique dans un dipdle. Il concerne tous les dipéles. Par définition, la résistance d'un dipate dans lequel la puissance thermique produite est Pi, pour une intensité i traversant ce dipdle est La loi de Joule s‘écrit done pour un dipdle quelconque |P., = Ri*], mais elle ne s'écrit P,, = Gu? que pour un conducteur chmique. De méme, en régime stationnaire [Q=—Ri’t|, mais Q=—Gu’t n'est va le conducteur ohmique. ble que pour Is

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