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Cours 2 : La marginalisation de la pratique phonétique

Il convient de soulever les raisons qui ont contribué à la marginalisation de la pratique


de la phonétique. Plusieurs recherches ont été menées au cours des dernières années pour
mieux comprendre. Trois attitudes principales ont été la cause de cette relégation.

A.L'exposition à la langue cible: la pratique de la phonétique pour les pédagogues,


n'est pas importante dans le développement des compétences phonétiques dans la mesure où
l'apprenant a déjà acquis un système. Certains d'autres trouvent qu'elle constitue une source de
difficulté, la prosodie de la langue étrangère est une redondante de celle de la langue
maternelle du locuteur natif

B. L'hypothèse des contraintes biologiques : Penfield a postulé l'existence d'un


calendrier biologique au cours duquel la plasticité cérébrale serait altérée vers l'âge de la
puberté, après cet âge, l'apprenant « cherche à employer ses propres unités verbales -les unités
de sa langue maternelle-et, ainsi, parle avec un accent».1Cette observation laisse toutefois
place aux exceptions.

C. Les effets de la présence d'un accent étranger dans la communication :


Plusieurs chercheurs signalent que la détection d'un accent inhabituel pouvait porter l'auditeur
à assimiler son évaluation de la compétence linguistique de l'apprenant, et entrainer
l'interruption de la communication. Or, la prononciation de la langue étrangère teintée des
caractéristiques phonétiques de la langue maternelle pouvait constituer une source
d'interférence ou de bruit. En milieu bilingue, le locuteur parle avec l'accent de sa langue
maternelle.

Conclusion
Si on se fie aux résultats des recherches sur le développement des compétences
phonétiques en langue étrangère, la maîtrise des compétences phonétiques ne serait pas
inaccessible.

1
Penfield, 1963, 269.

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