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Les Actes Anormaux de Gestion
Les Actes Anormaux de Gestion
Les Actes Anormaux de Gestion
gestion
Année universitaire :
2018/2019
Plan
Partie 1 : Le volet théorique d’un acte anormal de gestion
La charge de la preuve
La justification des écritures comptables
Les commissions de taxation
La répression des actes anormaux de gestion
CONCLUSION
Partie 1 : Le volet théorique d’un acte anormal de gestion
Alors résume d’une manière générale, que L’acte pourra être défini en tant qu’ :
On peut dire alors que, l'acte anormal de gestion prend la forme d'un acte
contraire aux intérêts du trésor, car si l'entreprise s'était comportée
conformément aux usages et à ce qui se fait dans des situations comparables,
le résultat fiscal aurait été autre.
Exemple :
Le dirigeant d’une société de commercialisation des matériels de transport
a décidé d'acheter des équipements de cuisine. Cette dépense n'est, à
l'évidence, pas en lien avec l'activité de l'entreprise et ne pourrait être
sérieusement justifiée pour les besoins de l'activité.
Un acte de gestion est considéré comme anormal quand il n'est pas dans l'intérêt de
l'entreprise mais dans l'intérêt d'une tierce personne, extérieure à l'entreprise.
Exemple :
la location à titre gratuit d'un local à un membre de la famille du dirigeant est un acte
anormal de gestion.
Tout acte de gestion doit avoir une contrepartie. Si une recette non encaissée ou une
dépense imputée à tort peut faire valoir d'une contrepartie, elle ne peut pas être
considérée comme un acte anormal de gestion. C'est l'absence de contrepartie qui
justifie la qualification d'anormal.
L’acte par lequel l’entreprise supporte des charges étrangères à son intérêt
L’acte par lequel l’entreprise renonce à un profit ou accepte une diminution
Sont considérés comme des actes anormaux de gestion, les actes par lesquels l’entreprise
supporte des charges engagées dans l’intérêt de ses membres ou des tiers.
Dépense exagérée :
L’acte anormal prend souvent la forme de l’achat par l’entreprise d’un bien du dirigeant pour
un prix excessif ou celle d’un avantage accordé à une autre entreprise. A cet égard on peut
citer :
Ceci peut être le cas lorsque la rémunération est jugée comme excessive. Excessive
car disproportionnée par rapports aux services rendus ; excessive car non causée ;
excessive en cas de doublons en présence de groupes de sociétés.
Exemple :
Sort fiscale :
1.2 Les charges exposées au profit des tiers « charges non liées
à l’exploitation »
Sont notamment considérées comme des charges exposées au profit d’un tiers : les
cadeaux de toutes natures effectués au profit d’une personne n’ayant pas des relations
d’affaires avec l’entreprise, comme par exemple, le manteau de fourrure offert à
l’épouse d’un fournisseur, les avances sans intérêts consentis à un tiers ou les abon-
dons de créances.
Les charges somptuaires :
Une dépense ou charge somptuaire est une charge que la loi et le fisc ne considèrent
pas comme “utile” à la poursuite de l’activité d’une entreprise et qui n’est, par consé-
quent, pas déductible de son résultat.
Exemple :
Le comptable a été passée une écriture dans les charges relatives un cadeau accorde
à l’épouse d’un fournisseur pour un montant de 10000 DH.
Sort fiscale :
Il s’agit d’une dépense somptuaire non déductible donc a réintégré 10000 DH.
Tout acte effectué par l’entreprise au profit des dirigeants, des associés, du personnel
ou des autres membres de l’entreprise est présumé avoir une contrepartie. Par con-
séquent, l’entreprise ou la société doit apporter la preuve que la renonciation a été
consentie dans son propre intérêt même si cette renonciation bénéficie au dirigeant ou
à un autre membre de l’entreprise. A défaut, il y a présence d’un acte anormal de
gestion qui est peut-être présenté comme :
L’octroi non justifié par l’intérêt social par une société à son président directeur
général d’un prêt sans intérêt ;
La vente par la société d’un bien de l’entreprise pour un prix inférieur à la valeur
vénale
La cession des éléments de l’actif à leur valeur comptable nette alors que la
valeur vénale est supérieure.
Exemple :
L'entreprise cède une voiture a un membre de la société pour un prix égale à la
valeur nette comptable de 100 000 alors que la valeur vénale de cette voiture est
supérieure à celui-ci qui estimer à 150 000 dh.
Sort fiscale :
L’entreprise doit vendre cette voiture pour sa valeur vénale pas VNA. Donc on
réintègre la différence
Il convient de souligner que dans un groupe de société (société mère et ses filiales),
l’intérêt de la société mère se confond avec celui du groupe, ce qui n’est pas le cas
avec les opérations réalisées par la filiale, il faut donc, en pratique, introduire une
nuance pour l’appréciation de l’acte anormal de gestion. Entre les opérations
réalisées par la société mère et celles réalisées par la filiale.
Par conséquent, les avantages consentis par la société mère et ses filiales
correspondent en principe à une gestion normale.
Il en ressort alors, qu’un acte anormal de gestion peut exister dans le cadre d’un
groupe de société, à partir du moment où la société mère n’agit que dans son seul
intérêt au détriment de la filiale.
Exemple :
La société mère accorder à sa filiale un prêt sans facturée des intérêts. Le montant
des intérêts s’élevé 60 000.
Sort fiscale :
1. La charge de la preuve
Lorsque l’acte anormal de gestion est dévoilé par l’administration fiscale lors d’une
vérification, deux cas de figure se présentent :
Il appartient au contribuable de justifier dans son montant comme dans son principe
de l’exactitude de ses écritures de produits ou de charges qu’il entend déduire du bé-
néfice que de la correction de leur inscription en comptabilité. C’est-à-dire du principe
même de leur déductibilité. Ainsi, le contribuable doit apporter tous les éléments illus-
trant la nature de la charge en cause, l’existence et la valeur de la contrepartie qu’il en
a retirée.
Lorsque la preuve d’un acte anormal de gestion est rapportée, l’administration fiscale
procède à une double rectification :
- Le bénéfice de l’acte est également imposé sur le montant des avantages dont
il a été gratifié.
Concernant les pénalités et les majorations de retard, elles s’appliquent comme suit :
- Une majoration de 5% pour le 1er mois de retard et de 0,5% par mois ou fraction
de mois supplémentaire pour la période écoulée entre la date d’exigibilité et
celle de l’introduction du recours devant la commission locale de taxation ;
Fondée sur le postulat selon lequel toute entreprise a pour but de chercher du profit,
la théorie d’acte anormal de gestion autorise à l’administration fiscale de s’immiscer
dans la gestion des entreprises. En effet, toutes charges supportées par une so-
ciété seront refusées la déductibilité par l’administration fiscale au motif que celles-
ci soient étrangères à son intérêt.
Cette théorie n’est pas en principe critiquable, dans la mesure où tous les actes
doivent être pris dans l’intérêt de l’entreprise. Mais la difficulté survient lorsqu’une
entreprise support une charge (ou renonce à un profit) sui sans être conforme à
son intérêt direct et immédiat est manifestement engagée dans l’intérêt du groupe
auquel appartient cette société. La jurisprudence considère que le caractère normal
et anormal des décisions de gestion doit être apprécié du strict point de vu de la
société considérée, quel que soient les liens qui l’unissent aux autres entreprises.
C’est une limite de cette théorie.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
http://www.doc-du-juriste.com
https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/487277/acte-anormal-de-gestion