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Université Mohamed BOUDIAF -M’sila- Faculté des Lettres et des Langues Département des Lettres et Langue Frangaise Module : Gramaire de francais 1° année (LMD) Enseignante : N, TABI Les constituants de la phrase Les constituants fondamentaux de la phrase Toute phrase se définit par sa structure, c"est-i-dire par les éléments qui la constituent et les relations qu’is entretiennent entre eux Liéleve termine sa lecture. Dans cette phrase, nous avons deux groupes d°éléments. Le premier constitué par « 'é/éve » qui est le groupe nominal (GN), appelé aussi syntagme nominal et le second constitué par « fermine sa lecture » qui est le groupe verbal (GV), appelé aussi syntagme verbal. Le GN et le GV sont es constituants de la phrase, En plus du GN et du GY, il est possible de trouver dans une phrase un ou plusieurs groupes qui ne dépendent ni de I’un ni de autre mais qui sont aussi des constituants de la phrase : Les mineurs creusent des galeries dans le sous-sol avee des pioches Ces groupes se rapportent & toute la phrase, Il est possible de les déplacer. Ils sont introduits par des prépositions (dans/avec), Ce sont des groupes prépositionnels. Ils peuvent aussi étre supprimés. La nature et la fonetion des groupes = En déterminant les constituants, on a déterminé leur nature, La nature est différente de la fonction qui est le rble occupé par chacun de ces constituants dans la phrase. Mon pire va @ son bureau. Dans cette énoneé, le premier groupe d’éléments est constitué de « mon pire » qui est appelE le “theme” ou le “sujet” et de «va d son bureaw » qui est le “commentaire” ou le “‘prédicat”’. La phrase minimate ‘Une phrase a laquelle on ne peut plus retrancher est une phrase minimale, Mais selon le verbe, on. peut avoir plusieurs types de phrases minimales Le joveur s‘empare du ballon. auteur acomparé Uhomme és un lion 1 est impossible de retrancher des éléments a ses phrases, sinon elles seraient incomplétes et sans aucun sens. (Toute suppression ne peut étre réalisée sans rompre la construction (la structure) de la 6 phrase). (jouewr s’empare du ballon tLe s'empare du ballon! Le joueur du ballonJLe joueur sempare du). Phrases incomplites et phrases étendues f 11 peut arriver qu’un des groupes constituant la phrase ne soit pas exprimé : Rejoignez-moi a la bibliothéque. Dans cette phrase, seul te présdicat est exprimé, Le sujet « vous » rest indiqué que par la forme du verbe. La phrase a subi un effacement. C'est le cas dune phrase comme: « Ali!» ol n'apparait que le sujet et oi le verbe (viens, attends, fais attention...) n'est exprimé que par le type exclamatif de la phrase \.5® Inversement, d'autres éléments peuvent se rattacher aux constituants de base, la phrase obtenue est j une phrase étendue (expansions du GN et du GV) y - Léquipe regit le rophée. oF 36 L’équipe, champlonne d'Afrique, regoit le trophée, L’équipe, championne d'Afrique, applaudie par les spectateurs, recoit te trophée des mains du Président. Phrases simples et phrases complexes 4 | ‘- La phrase simple forme dans le langage, I'assemblage le plus simple exprimant un sens complet : ( gtr cet assemblage est appelé proposition. La phrase simple contient un seul prédicat. D'ordinaire le \w noyau du prédicat est un Ver8e d'un mode dit personnel : EUlekerariche l'année prochaine, \ — \s» Set &i\ o> —-Liinfnititsert paris de nayau au prédicat: Pourquoi dépenter amt d'argent en armements ? + (BEAUVOIR, Belles images, 1) “On a aussi des phrases simples sans verbe : Foilé fe commissariat = ont = La phrase reste simple lorsque le sujet est composé de plusieurs constituants renvoyant dun seul prédicat : (Belkacem, Mustapha et Mourad jouent au football tous les jours.) ou site prédicat éontient a une ou des expansion(s) non prédicative(s): (Voici l'usine de fabrication de sacs en cuir) . )? D-La phrase complexe : On appelle phrase complexe une phrase formée de plusieurs phrases simples ou étendues, Les phrases qui la composent sont appelées propositions, Elles peuvent re reliées entre elles par subordination ou par coordination. Elles peuvent aussi étre simplement juxtaposées. _-)\ 1. La subordination est une relation qui s*établit entre des propositions qui ont des statuts “syntaxiques inégaux, des fonctions différentes (existence de I'un des éléments fhislen relation Wépend de l'existence de l'autre). 7 Ex Cea ile sot woe ard). seconde proposition est subordonnée 4 la lere appelée principale. subordonnées sont seulement des compléments d’un groupe du nom (relatives) : La route {que nous avons prise est pittoresque. D’autres subordonnées sont des compléments du verbe ou de la phrase entigre, Ce sont : -les conjonctives : J'espére que vous serez satisfat -les interrogatives indireetes : J'ai compris pourquoi il ne disait rien -les infinitives : On entendait le vent souffler. -les participiales : Le repas terminé, on passa au salon. 26, Xu Une proposition subordonnée conjonctive commence toujours par : une conjonetion de subordination (que ~ quand ~ si— lorsque ~ puisque ~ comme ~ quoique — sinon...) ye ou une locution conjonetive, assez souvent formée sur la conjonction que (afin que ~ parce que — 5) “depuis que —aussit6t que — en sorte que ~ sans quoi — au cas oli ~ des que ~ en attendant que...). Remarques : -On emploie « que » pour éviter la répétition d’une conjonction de subordination : Puisque nows ‘Pouvons le faire et que nous sommes au complet, nous pouvons commencer. -ll est possible qu’une proy osition subordonnée dé| ide d'une autre proposi subordonnée oS ® eon ace psn spins rei yeas opin wim so 4e la proposition principale ‘On ne devrait écrire des livres que pour } dire des choses qu'on eB co person, 1 3 Cloves Ine faut pas confong nee conto ionctive introduite par que avec la proposition pe Baa bse) c subordonnée 1 lave’ iveéyalement introduite par gue? im'apporte fea ‘attends —» relative. apporte li Te (qua j‘atiends t attends uit apport la letire.—» conjonctive 2, La coordination permet de mettre en relation des propositions ayant le méme statut synta (re tence de I'un des éléments mis en relation ne dépend pas de I'existence de l'autre). Une phrase (ou une proposition est coordonnée a une autre quand elle a méme fonction que cette autre phrase et qu'elle lui est rattachée par une simple conjonetion de coordination (mais, ou, et, done, or, ni, car), tune locution conjonctive (em effet, en revanche, en outre..) ow un adverbe de liaison (aussi, alors, ainsi, pus, pourtant, néanmoins...) qui indiquent le type de rapport qui existe entre elles: Le ciel est gris et il tombe ne pluie fine. Je ne me suis pas baigné ear il faisait trop frotd. Remarques : -Les conjonction de coordination peuvent exprimer la cause (car), la conséquence (donc) et opposition (mais). -Les conjonetions de coordination mais, ou, done, car sont prévédées d'une virgule : L’eawest froide, mais nous nous baignons. ‘Nous nous baignons, car l'eau est chaude. -Lorsque deux propositions coordonnées ont les mémes éléments, il est possible deffectuer un effacement dans la deuxitme proposition : Pierre est grand et son frére (est) petit -Il est possible de coordonner plusieurs propositions subordonnées compléments dune méme phrase : Je veux que lon travaille et que I’on persévére. 3. La juxtaposition : Il y a juxtaposition quand les propositions de méme nature, dans une phrase, sont mises Pune a c6té de autre et séparées par une virgule, un point-vingule ou deux-points sans aide dune conjonetion: Le-chien abvie, le cheval hennit, les poules caguétent dans la cour de la ferme. (indépendantes Juctaposées) Lai dit, je répéte que le travail est un trésor. (principales juctaposées). Je ver que l'on travaille, que l'on persévére, (subordonnées juctaposées). Le lien qui unit les propositions juxtaposées pourrait étre traduit, selon les cas, soit par un élément ‘coordonnant, soit par un élément subordonnant : Tuas aimé ce film, moi, il m‘a ennuyé. (mais) Je dormais, je n'ai rien entendu. (alors) Je n'ai rien entendu, je dormais. (fait que) Remarques : Le rapport de sens entre les propositions juxtaposées est souvent moins fort que celui entre les propositions coordonnées. -Dans une méme phrase, il est possible de rencontrer des propositions juxtaposées et des propositions suis le couloir, tu pousses la porte et twentres car c'est le liew du rendez-vous, Dans les propositions coordonnées et juxtaposées, le groupe sujet ou le verbe peuvent ne pas étre ‘exprimés. Ce sont des propositions ell ‘coordonnées Lagriculteur laboure son champ, le herse, puis séme du tournesol. Jaques part en vacances auce Canaries, Héléne en Irlande. -Certaines phrases n'ont pas de verbe ; ce sont des phrases nominales. Elles sont le plus souvent indépendante, mais peuvent étre juxtaposées ou coordonnées : Beaucoup de bruit pour rien ! De bonne intentions, mais sans résultat. EXERCICE 1 : Souligner les mots-clés qui unissent les propositions dans les, phrases composées. Ensuite surligner les propositions dépendantes. 1. C’est facile et ga ne cotite par cher. 2. Tout le travail que j'ai fait est perdu, 3. Le chien est beau, mais je ne I'aime pas. 4.1ls ont échoue paree qu‘ils n’ont pas étudi. 5. Les tasses qui n’ont pas été emballées sont pour Maryse. 6. Il raffole des bonbons, tandis qu'elle préfére sen passer. 7. Le tamanoir est un mammifére édenté de I’ Amérique du Sud qui peut atteindre 2,50 m de long, 8. La bibliothéque derriére laquelle on a caché laffiche est dans le bureau. 9, Frangoise, qui regardait parla fenétre, a vu Jean, qui entrait dans sa voiture 10, L’homme dont il est question n’a pu se défendre, EXERCICE 2 : Utiliser ef ou mais pour unir les phrases simples en phrases composées. (Mettre une virgule avant le mais.) 1. Tif. pris le chemin de gauche. Tondu a pris celui de droite 2. Je suis arrivé vers 8 h. Ils étaient déja partis. 3. Julie est allée au restaurant, Gustave I’a vue d la terrasse. 4, Tha plu toute la nut ly aeu de grandes inondations. 5. Nous sommes fatiguées. Le travail nous attend quand méme. EXERCICE 2 : Séparez par un trait et numérotez les diverses propos phrases suivantes = a L’homme propose et dieu dispose. - 'honneur est un bien tés précieux : zardons-lejalousement, ~ Si tuachéte le superflu, tu vendras bient6t le nécessaire. = Opposez-vous au mal avant qu'il s’enracine. b- Nul ne parle avec mesure. s*il ne se tait volontiers ; il convient done que nous apprenions art de nous taire = Souffre patiemment qu’on te reprenne et qu’on te chatie si tu as commis quelque faute ; repens-toi ctaie le ferme propos de ne plus t’écarter du droit chemin, - Je prendrai ce chemin-ci et vous « sou entendu : prendrez » cel ~ A chacun « sous-entendu ‘soit » son métier ~ Jecrois que la personne dont vous parlez est arrivée iversité Mohamed BOUDIAF -M’sila- Faculté des Lettres et des Langues Département des Lettres et Langue Francaise Module : Gramaire de francais 1 année (LMD) Enseignante : N. TABI La nature et la fonction (mots / groupes / propositions) La nature : La nature d'un mot est son identité. Elle ne change jamais, quelque soit sa place dans la phrase. Elle est indiqué par le dictionnaire pour les neufs classes de mots et par la grammaire pour les groupes et les propositions. N. B. Certains mots peuvent cependant relever de plusieurs classes grammaticales : Ex: boire (verbe) —> le boire (nom) Manger (werbe) —> le manger (nom) Certains noms de couleur : orange (nom) — orange (adi) Rose (nom) —» rose (adi) La fonction : La fonction grammaticale oecupée par un mot, un groupe de mots ou une proposition, est le rdle qu’il oceupe dans la phrase. Elle peut changer selon le contexte. Ex : Le berger (théme : sujet) garde ses moutons (prédicat/commentaire/propos). Pour bien organiser sa pensée et effectuer les accords nécessaires, il est indispensable de retrouver la fonction des mots, des groupes de mots ou des propositions au sein d’une phrase. Ce sont les régles de grammaire qui déterminent le réle et les relations des mots dans la phrase. N.B. Certains mots n’occupent aucune fonetion dans la phrase : Exemples : L’interjection : Ex : Autention ! Vous allez vous bruler ! L’apostrophe : Le mot mis en apostrophe est un nom ou un pronom désignant Pétre animé ou la chose personnifige & qui on adresse la parole : Exemples : Les enfants, au lit! Ciews, racontez la gloire de Dieu ! Viens ici, toi. Le mot en apostrophe peut étre employé seul (il constitue alors un mot-phrase : Ex : Garcon !) ou dans une proposition (soit isolée entre deux virgules, ex : Je souhaiterais, cher ami, que vous m'accompagniez., soit placée en téte de proposition, ex : Cher ami, je souhaiterais que vous m'accompagnies., soit placée en fin de proposition, ex: Je souhaiterais que vous m‘accompagniez, cher ami, Le mot explétif : est un pronom personnel marquant I’intérét que prend 4 I’action la personne gui parle, ou indiquant qu’on sollicite le lecteur ou l’auditeur de s’intéresser & ’action exprimée par le verbe : Je vous lui ai flangué une gifle, je vous assure ! Regarde-moi ce désordre ! Les prépositions, les conjonctions de subordination et de coordination n’occupent pas de fonction dans la phrase ; elles permettent simplement de relier des mots ou des groupes de mots qui, eux, occupent différentes fonctions. De méme que, dans la phrase simple, les fonctions de sujet, d’attribut, d'apposition, de complément d’objet, de complément circonstanciel, de complément d’agent, de complément de nom ou d’adjectif, etc., peuvent étre remplies par un mot (nom, pronom, adjectif), de méme, dans la phrase composée, ces différentes fonctions peuvent étre remplies par une proposition : Le sujet Le sujet, point de départ de la proposition, est le mot ou groupe de mots désignant I’étre ou objet dont on dit : ce qu’il fait (Le few brile) ou subit (La maison est briilée).. ce quill est (L'or est un métal) ou qui il est (Héléne est notre enseignante). dans quel état il est (La fillette est malade) ou quel il est (cette fleur est unique est rare). Nature du sujet : Le sujet peut étre - Un nom (La terre tourne) ow un mot pris substantivement (Vas pourquoi sont embarrassants). = Un pronom (I lit son journal). - Un infinitif (Zrahir est un acte odiewx). - Une proposition (Qu’on mange & sa parole répugne @ l'homme droit). Remarque : Dans les verbes impersonnels « il pleut, il neige, il tonne, il géle, ete. », le pronom neutre il, sujet apparent, est un simple signe grammatical annongant la personne du verbe, mais ne représentant ni un étre ni une chose faisant l’action, Les verbes impersonnels «il faut, il y a» et les verbes employés impersonnellement (il convient, il importe, il est juste, etc.), outre le sujet apparent il, ont un sujet réel, répondant & la questio: est-ce qui ? ou qui est-ce qui ? placée devant eux : Tl manque un élév: ui est-ce qui manque? —> un éléve = sujet réel qu Le verbe Le verbe, base de la proposition, exprime : ~ Faction faite (Le chien aboie) ou subi par le sujet (Cet arbre sera coupé). ~ existence (dllah est) ou état du sujet (Ce mur penche). - Fattribution d’une qualité (La fillette est malade) ou d’une maniére d°étre au sujet (cet homme parait honnéte). Le verbe peut étre exprimé : ~ par une forme simple (un seul mot) : Je travaille. ~ par une forme composée avec l'auxiliaire étre (Je suis arrivé 161) ow avoir (Il a accompli sa mission). - par une locution verbale, o’est-a-dire par un ensemble de mots ayant le sens d'un verbe simple (Nous tenons téte). Le verbe est susceptible de : - servir de présdicat (L ‘enfant dort). - ou de faire partie de prédicat lorsqu’il y a un attribut du sujet, Ie verbe s'appelant alors copule (La terre est ronde). L’attribut Lattribut est le mot ou groupe de mots exprimant la qualité, la nature, Iétat, qu’on rapporte, qu'on «attribue » au sujet ou au complément d ‘objet par Vintermédiaire d'un vetbe : La vertu est aimable. Cette éléve devient studieuse. I! mourut pauvre. (L’attribut du sujet). On a nommé mon amie directrice.(L’attribut du COD). Tuse de cette plante comme reméde. (L*attribut du COD). 1- L’attribut du sujet: Il dit du sujet qui il est, qu'il est, comment il est. Remarques : 1- Le verbe reliant Pattribut au sujet est un verbe copule (cette appellation signifie littéralement « verbe-lien » ; on pourrait comparer le verbe copule au signe = dans une egal 2 Le plus souvent lattribut du sujet se construit sans préposition ; avec certains verbes il est introduit par une des prépositions vides de, en, pour, comme : Ilest traité d’ignorant. I parle en maitre. IL fut choisi pour chef. Mest regardé comme ennemi. *Verbes unissant l'attribut au sujet. L’attribut peut étre relié au sujet: a- Par le verbe étre. b- Par un verbe d’état. ¢- Par certains verbes d'action Pidée desquels est implicitement associée l"idée du verbe atre: ‘TH mourut (étant) pauvre. I reviendra (étant) vaingueur. Ces gens vivent (étant) heureux. “Nature de Vattribut du sujet : L’attribut du sujet peut étre : -Un nom ou un mot pris substantivement : La terre est une planéte, Cette nouvelle est un onedit. -Un pronom : Cela n’est rien. Tu es celui que jai choisi. -Un adjectif, ou une locution adjective, ou un mot pris adjectivement : mortel, Nous sommes sains et saufs. Cette personne est bien. -Un infinitif : Chanter n'est pas erier. -Une proposition : Mon avis est qu'il se trompe. 2- L’attribut du complément d’objet. Remarques : Le plus souvent Pattribut du complément d’objet se construit sans préposition ; avec certains vverbes il est introduit par une des prépositions vides de, en, pour, comme : On le traite de fourbe. Ces gens nous regoivent en amis, On prend cet homme pour un étranger. Les soldats considérent cet officier comme un pére. On se sert de cet homme comme interpréte. *Verbes unissant attribut au complément d’objet. Les verbes qui relient l’attribut au complément d’objet sont des verbes d’action a Pidée desquels l’esprit associe implicitement Vidée du verbe étre : Parmi ces verbes d'action on peut signaler Accepter pour appeler préferer Accueillir en consacrer rendre Admetire comme créer savoir Choisir pour Sfaire sentir Considérer comme déclarer souhaiter Désigner pour donner supposer Prendre pour alive trower Recevoir en estimer voir Reconnaitre pour exiger vouloir, etc. Regarder comme établir Tenir pour laisser Traiter (de, en, comme) nommer *Nature de Vattribut du complément d’objet : L’attribut du complément d’objet peut étre : -Un nom ou un mot pris substantivement : Le peuple le fait roi. Je vous nomme mon second. -Un pronom : Je vous prenais pour celui que j'ai regu ce matin. -Un adjectif ou une locution adjective, ou un mot pris adjectivement : On dit ce chef sévére. On retrouva l'enfant sain et sauf. Lrépithéte Lrépithéte est un adjectif qui se joint étroitement a un nom et qui exprime, sans Vintermédiaire d’un verbe, une qualité de I’étre ou de l'objet nommé : Un homme juste, Une haute montagne. NB. L’épithéte est dite détachée quand elle est jointe au nom (ou au pronom) dune fagon si peu serrée qu'elle s’en sépare par une pause, généralement marquée par une virgule : Joyeux, les écoliers applaudissent Le soleil, calme et majestueux, horizon. L?apposition apposition est un nom ou un pronom (parfois un infinitif ou une proposition) que I’on place 8 cété d’un nom pour définir ou qualifier létre ou objet nommé ; I’apposition est comparable 4 Pattribut, mais le verbe copule est absent : L’hirondelle, messagere du printemps, revient Les chefs ewx-mémes étaient découragés. On leur donne @ chacun leur tache. Je désire une seule chose : réussir. Ifit le geste de chasser une mouche. Je désire une seule chose : que vous soyez heureux. * A quoi l’apposition se joint. C'est le plus souvent a un nom que apposition se joint, mais elle peut aussi se joindre un pronom, a un infintif,& une proposition : C'est moi, confident de ses peines, qu'il a voulu parler Consoler, cet art si délicat, est parfois bien dificle. Des vagues énormes accourent, spectacle impressionnant. NB. ~ L’apposition peut étre reliée au nom par la préposition de. Dans ce eas, il ne faut pas la confondre avec le complément du nom : apposition désigne toujours le méme étre ou objet, que le terme auquel elle se rapporte (Jean exerce désormais la profession d’éerivain), tandis gue le complément déterminatif désigne un autre étre ou objet que le terme auquel il est joint (Le livre de Jean ménage le suspense). ~ L’apposition suit parfois directement le nom, sans préposition ni virgul Jardinier donne toujours de judicieux conseils). Les compléments 1- Les compléments du verbe. Les compléments du verbe sont : - Le complément objet (direct ou indirect). - Le complément circonstanciel. - Le complément dagent du verbe passif. Le complément d’objet : a- Le complément d’objet direct : est le mot ou groupe de mots qui se joint au verbe sans préposition pour en compléter le sens en marquant sur qui ou sur quoi passe L'action ; il désigne la personne ou la chose auxquels aboutit, comme en ligne droite, l'action du sujet Paul prend son livre. sue (agen +¥ trans + ob rect Remarques - Liinfinitif complément d'objet direct est parfois introduit par une des prépositions vides & ou de: Jaime a lire. Dieu défend de mentir. - Dans Je bois de l'eau ; je mange des épinards ; il n'a pas de pain, on a des compléments d’objet partitifs. On observera que « de » ne garde pas 1a sa valeur ordinaire de préposition : combing (cu fondu) avec le, la, I’ les, il forme les articles partitifs : du, de la, de I, des ; employé seul, comme dans I'n'a pas de pain, j'ai mangé de bonnes noi, il sert d’article parttif ou indéfini. - Le complément d’objet direct est le mot qui devient sujet quand la proposition peut étre mise au passi Comment reconnaitre le complément d’objet direct. Pour reconnaitre le complément d'objet direct, on place aprés le verbe la question : qui ? et quoi ? Nature du complément d’objet direct. Le complément d’objet direct peut étre : un nom ou un mot pris substantivement, un pronom, un infini ‘ou une proposition. b- Le complément d’objet indirect : est le mot ou groupe de mots qui se joint au verbe par une préposition pour en compléter le sens en marquant, comme par bifurcation, sur qui ou sur quoi passe I’action ; parfois il indique I’étre 4 l’avantage ou au désavantage de qui I’action se fait : Cet enfant obéit a ses parents. Sujet (agend +y-tranepripon + ob ine, Remarques - Le pronom leur est toujours objet indirect. ~ Les pronoms compléments d’objet indirects me, fe, se, avant le verbe ; moi, fol, soi, aprés un impérats ‘méme observation s*applique au pronom relatif dont complément d’objet indirect : On me nuit ; obéis-moi ; on lui obéit ; obéissez-tui. 3 nous, vous, Iui, leur, avant ou aprés le verbe ; se présentent sans préposition. La Comment reconnaitre le compliment d’objet indirect. Pour reconnaitre le complément objet indirect, on peut, en consultant le sens, placer aprés le verbe l'une des questions: a qui ? a quoi ? de qui ? de quoi ? pour qui ? pour quoi ? contre qui ? contre quoi ? Nature du complément d’objet indirect. Le complément d’objet indirect peut étre : un nom ou un mot pris substantivement, un pronom, un infinitif ou une proposition. NB. - Un complément d’objet direct ou indirect peut étre commun 4 plusieurs verbes, pourvu que chacun d’eux puisse séparément admettre ce complément : Haime et respecte ses parents. Elle use et abuse de son droit. Mais si les verbes se construisent différemment, le complément s’exprime avec le premier verbe selon la construction requise par celui-ci, et se répéte par un pronom avec les autres verbes, selon la construction demand ye par chacun d’eux : Cette enfant aime ses parents et leur obéit. On ne pourrait pas dire : Ceite enfant aime et obéit a ses parents. - Le complément d’ objet direct ou indirect se place généralement aprés le verbe. Il le précéde : a Lorsque c’est un pronom personnel : Je vous écoute, je ui obéis ‘Dans certaines tournures interrogatives ou exclamatives, ou encore dans certaines locutions figées : Que dites-vous ? A quoi pensez-vous ? Quel courage elle monire ! A quels dangers il s’expose ! ¢- Quand on veut, en le mettant en téte, lui donner du relief; on doit alors le répéter par un pronom personnel Le bien, nous le faisons. (La Font.) Cette loi sainte, il faut sy conformer. (Hugo.) - Lorsqu’un verbe a plusieurs compléments d’objet directs ou indirects, ceux-ci doivent étre, en principe, de méme nature grammaticale : J'ai perdu ma force et ma vie. (Musset) Prenez ceci et cela Msait lire et éerire, Elle écrit ses parents et @ ses amis - Le complément circonstanciel : est le mot ou groupe de mots qui complete I’idée du verbe cn indiquant quelque précision extérieure & l’action (temps, lieu, cause, but, maniére, etc.) : Vers le soir, Je me revétis de mes armes, que je recouvris d’une saie, et sortant seerétement du chateau, j‘allai me placer sur le rivage... (Chateaubriand) Remarque : Le complément circonstanciel est le plus souvent introduit par une préposition, Comment reconnaitre le complément circonstanciel. Pour reconnattre le complément circonstanciel, on place aprés le verbe une des questions : oi? quand ? comment ? pourquoi ? avec quoi ? en quoi? combien ? de combien ? par quel moyen ? ete, Principales circonstances marquées par le complément circonstanciel : La cause : Agir par jalousie. Le temps (époque) : Nous partirons dans trois jours. (durée) : II resta Ia trois mois. Le licu (situation) : Vivre dans un désert (Girection) : Je vais aux champs. (origine) : Je viens de la ville. (passage) : Elle s'est introduite par le soupirail. La maniére : II marche é pas pressés. Le but : Etudier pour s’instruire. L’instrument : II le perga de sa lance. La distance : Se tenir d trois pas de quelqu’un. Le prix : Ce bijou cotite mille francs. Le poids : Ce colis pése cing kilos. La mesure: Allonger une robe de deux centimétres. La partie : Saisir un poisson par les ouies, L’accompagnement : II part avec un guide. La matiére : Batir en briques. L’opposition : Je te reconnais malgré Vobscurite Le point de vue : Egaler quelgu’un en courage. Le propos : Parler, discourir dune affaire. Le résultat : 1! changea l'eau en jus. Nature du complément circonstanciel. Le complément circonstanciel peut étre : - Un nom ou un mot pris substantivement, un pronom, un infinitif, un adverbe, un gérondif ‘ouune proposition. - Le complément d’agent (du verbe passif) : désigne I’étre ou la chose indiquant I'auteur, agent de I’action que subit le sujet ; il s*introduit par une des préposition par ou de : Liaccusé est interrogé par le juge. Hest craint de ses ennemis. Comment reconnaitre le complément d’agent. Pour reconnaitre le complément d’agent, on place aprés le verbe passif une des questions : par qui? par quoi ? de qui ? de quoi ? On peut aussi tourer la phrase par 'actif; si le complément introduit par une des prépositions par ou de devient sujet du verbe actif, c'est bien un complément d’agent, Remarque. Le complément d’agent du verbe passi se rapproche fort du complément circonstanciel de cause ou d’instrument (mais ce demier désigne une chose ou un objet inerte, tandis que le complément d’agent désigne une personne ou un étre qui agit, soit réellement, soit fictivement). 2-Le complément déterminatif du nom ou du pronom : est un nom, un pronom, un infin un adverbe, une proposition se subordonnant 4 ce nom (ou 4 ce pronom) pour en limiter, en restreindre le sens : Alger est la capitate de VAlgérie. Comprenez-vous Vimportance de cela ? La peur de mourir. Les hommes d’autrefois. L'espoir qu'il guérira me soutient Remarque. Parmi les pronoms ce sont les pronoms interrogatifs, certains pronoms démonstratifs et certains pronoms indéfinis qui peuvent avoir un complément déterminatif : Qui de nous désire étre heurencx ? Ceux de Lidge furent toujours valeureux. Chacun de vous fera son devoir. Construction. Le complément déterminatif du nom ou du pronom se construit généralement avec une préposition : de (cas le plus fréquent), 4, en, contre, par, pour, sans, autour, envers, etc. L'amour de ta patrie. Une table a ouvrage. Un canon contre avions. Le nettoyage par le vide. Un ‘mot pour rire. Une histoire sans parole. Sens. Le complément déterminatif du nom ou du pronom peut avoir des sens variés ; il ,indique notamment : espace : un cor de chasse. a possession : le pré de mon pore, instrument : un coup de lance, la qualité : un homme de eeur. le liew : la bataille de Waterloo, le temps : les serfs du moyen age. la matiére : une statue de bronze. la totalité : le tiers de la somme. Ja mesure : un trajet de dix liewes. 1a destination : une salle d’escrime, Vorigine : un jambon d’Ardenne. le contenu : une tasse de lait. 3. Le complément de l'adjectif. Le complément de adjectif est un mot ou un groupe de mots qui se joint 4 cet adjectif pour en préciser le sens. Ce complément peut étre : -Unnom ou un mot pris substantivement : Un éléve certain du succes, souciewx de Puiile. Un enfant sage comme une image. -Un pronom : Noble patrie, nous serons dignes de toi. -Un infinitif : Cet enfant est enclin @ mentir. Une proposition : C'est un scélérat, dligne qu’on le confonde. N, B. Parmi les compléments de l'adjectif, il convient de signaler & part le complément du comparatif (ct du superlatif relatif), qui exprime le deuxiéme terme de la comparaison : Pere est moins studiewe que sa seeur. Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur. (Racine.) Ce contrat est antérteur d Vautre. (Acad) Pierre est le plus grand de tous. 4 Le compliment de mots invariables. Certains mots invariables peuvent avoir un complément : - Le complément de l'adverbe : ce complément peut étre : un autre adverbe, un nom, un pronom : Yous arrives trop tard, Agissons conformément ta loi. Heureusement pour lui, ses appels furent entendus. - Le complément de la prépo: ion : ce complément est un adverbe : Ise tent tout contre le mur. - Le complément de la conjonction de subordination: ce complément est un adverbe : arrive longtemps aprés que le spectacle est fini. - Le complément du présentatif (voici, voilA) : Foici le jour. Yoila qu’une ondée vint & tomber. - Le complément de interjection Adieu pour jamais ! Gare que ta glace ne cede ! Université Mohamed BOUDIAF -M’sila- Faculté des Lettres et des Langues Département des Lettres et Langue Francaise Module : Gramaire de francais J année (LMD) Enseignante : N, TABI Les propositions subordonnées 1- Les subordonnées sujet La subordonnée sujet peut etre 8 Une proposition introduite par la conjonction que, aprés un verbe de forme impersonnelle : I! est nécessaire que chacun fasse son devoir. b- Une proposition introduite par la conjonction que et placée en tte de la phrase : Que des vérités si simples soient dites n'est pas inutile «Une proposition introduite par la conjonction que, aprés certaines expressions comme : d’oit vient... ?de lé vient..., qu’importe... ?a cela s'ajoute... : 4 cela s'ajoute qu’il a manqué de prudence. 4- Une proposition introduite par un des pronoms relatifs indéfinis qui ou quiconque : Qui veut fa ‘fin veut les moyens. - Une proposition infinitive (avee son sujet propre), reprise par ce, cela, la chose, le fait, ete. : Un fils insulter sa mére, cela est odiewx. 2- Les subordonnées attributs. La subordonnée attribut peut étre a Une proposition introduite par a conjonction que et venant aprés certaines locutions formées d'un nom sujet et du verbe étre : Mon avis est que vous aver raison. - Une proposition introduite par un des relatifs indéfinis qui (au sens de celui que) ou quoi (toujours précédé d’une préposition) : Le coupable n’est pas qui vous croyez. — C’est 4 quoi je pensais. 3+ Les subordonnées en apposition, La subordonnée en apposition est une proposition introduite par la conjonction que (au sens de « & savoir que»): Nous condamnerons cette maxime que la fin justifie les moyens. 4- Les subordonnées compléments d’objet (directs ou indirects), La subordonnée complément d objet (direct ou indirect) peut étre : ‘- Une proposition introduite par la conjonction que (parfois a ce que ou de ce que) : L'expérience prouve que le travail ennoblit.— I! s‘attend a ce que je revienne. — Il s’étonne de ce quit ne soit pas venu. > Une proposition introduite par un des relatifs indéfinis qui ou quiconque : Aimez qui vous aime. ¢- Une proposition introduite par un mot interrogatif: si, qui, quel, quand..., dans linterrogation indinecte : Dis-moi qui tu es. 4 Une proposition infinitive (avec son sujet propre) ; elle ne se rattache a la proposition principale par aucun mot subordonnant: Je sens battre mon ceeur. - Les subordonnées complements circonstanciels : de temps, de cause, de but, de consequence, «opposition, de condition, de comparaison. 4a- Temps. Les principales conjonetions ou locutions conjonetives introduisant les subordonnées compléments circonstanciels de temps sont : alors que, & peine... que, apres que, au moment oil, aussi longtemps que, aussitét que (sitdt que), avant que, chaque fois que, comme, depuis que, dés que, en attendant que, en méme temps que, jusqu’é ce que, lorsque, maintenant que, pendant que, quand, tandis que, toutes les fois que, une fois que 'b- Cause. Les principales conjonctions ou locutions conjonetives introduisant les subordonnées compléments circonstanciels de cause sont : attend que, comme, étant donné que, parce que, puisque, va que, sous prétexte que. ‘& But. Les locutions conjonctives servant a introduire une subordonnée complement citconstanciel de but sont : afin que, pour que, de crainte que, de peur que. - Consequence. La subordonnée complément circonstanciel de conséquence peut étre introduite : - Par Ia conjonetion que, corrélative de : si, tant, tel, tellement, de tellefagon, de telle maniare, de telle sorte, d ce point ~ Par une des locutions conjonctives : au point que, de fagon que, de maniére que, en sorte que, de sorte que, si bien que. ~ Par Ia locution conjonetive pour que, comélative de assez, trop, trop peu, suffisamment, €- Opposition. Les principales conjonctions ou locutions conjonetives introduisant les subordonnées compléments circonstanciels d’ opposition sont : au liew que, bien que, encore que, Join que, malgré que, pour ..que, quoique, oie que, quel que, quelque... que, quelque...qui, qui que, quoi que, Si... que, (oul... que. - Condition (supposition). Les principales conjonetions ou locutions conjonetives servant & introduire les subordonnées compléments circonstanciels de condition (ou de supposition) sont: si, que si, & condition que, @ la condition que, sous condition que, sous la condition que, & moins (que, au cas oi, dans le cas oi, dans l'hypothése oi, en admettant que, pour peu que, pourvu que, Solt que .. Soit que, soit que .. ou que, supposé que, @ supposer que. - Comparaison, La subordonnée complément circonstanciel de comparaison peut étre introduite : ~ Par comme, ainsi que, aussi bien que, de méme que, & mesure que, autant que, pour autant que, & proportion que, selon que, suivant que. Par la conjonetion que cotrélative d’adjectifs ou d’adverbes de comparai ‘out, autre, autrement, le méme, meilleur, mieux, moindre, moins, plus, pire, tl. Autres subordonnées compléments circonstanciels : ‘ Le lieu. Elles sont introduites par l'adverbe de lieu oi: employé comme conjonction, ou par une des locutions adverbiales doi par oi, jusqu’ oii (parfois aussi: sur oi, pour ol, vers oi), employés comme conjonctions. b- L’addition. Elles sont introduites par outre que, ¢- La restrietion, Elles sont introduites par excepté que, hormis que, hors que, sauf que, si ce n'est que. 4+ La manire. Elles s‘introduisent par comme, sans que, gue ..ne 6 Les subordonnées compléments d’agent, La subordonnée complément d’agent du verbe passif désigne I’étre par qui est faite Paction que subit le sujet du verbe principal, Elle est introduite par un des pronoms relatifs indéfinis qui ou quiconque, ’un et l'autre précédés dune des prépositions par ou de

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