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Octobre 2008 - 8

Après le concert du 30 août dernier Sp’Hinx


AGAPES DE BLUES
P’HINX a encore tapé dans le mille, en harmonicas démoniaques viennent rejoindre le
invitant pour son festival «Aux racines du maître. Encore une fois, les grands bluesmen
Blues» Roland Tchakounte et Keith B. Brown. montrent qu’ils savent s’entourer de très bons
En ce samedi 30 août, en guise d’apéritif, musiciens, capables de transcender le public par
«Madame Canaille», sert sa musique au son cajun leur jeu. Keith propose une musique diversifiée
aux nombreux spectateurs-dineurs du Pôle allant du delta blues à des sonorités plus teintées
restaurant. folk ou soul, chantant même plusieurs fois a
capella. Par moment, en fermant les yeux, on
Pour le plat retrouve Ray Charles « the Genius ». Le résultat
de résistance, est au top et les multiples influences se fondent
dans une salle dans une osmose parfaite. Pour le dernier rappel,
p leine à Roland T chakounte rejoint Keith et ses musiciens.
craquer et très Le delta blues vibre encore et Keith B. Brown
chaude, Roland prouve que la nouvelle génération de bluesmen a
T c h a k o un t e de l’énergie à revendre.
ouvre le bal. Au final, on en redemande ! Les spectateurs
Ce bluesman sont ravis : pour Vincent «De très bons musiciens
c a m e r o un a is pour une merveilleuse musique, une bonne
est entouré du ambiance « blues» dans une belle salle
magicien de la conviviale ». Pour Elisabeth «Ce genre de concert
guitare slide n’a rien à envier aux grosses machines qui
«Mme canaille»
a anim é le Mick Ravassat et de Matthias Bernheim aux proposent des festivals de moins en moins
restaur ant p e r c ussio n s r ic h e s et «humains» et où l’on
inventives. Son blues a vous sert de la
l’accent africain : sur une musique à la chaîne,
musique a ux saveurs de delta merci à Sp’Hinx
blues, Roland s’exprime dans d’organiser une forme
sa langue natale. Cet artiste de culture vraie, brute
engagé sait qu’il est un et sincère.»
porte-parole pour l’Afrique Samedi soir à Hinx
et que son devoir est de nous la magie du blues, et
aider à aimer son pays et plus plus largement celle de
largement son continent ! la musique, étaient là.
Aussi, il s’efforce de mettre Roland Tch akounte
l’accent sur ce qui le touche, C’est simple finalement……
le blesse ou simplement le
dérange. Il revendique notamment le droit pour ce Mickaël et Didier
continent d’exister loin de la corruption, réclame
l’expulsion de tous les pilleurs de ses richesses.
Dans la salle l’atmosphère est lourde au sens
propre du terme, dehors l’orage gronde mais la
musique poursuit son chemin comme si de rien
n’était. Le public est conquis, le trio s’en donne à
coeur joie pour emmener la salle dans son voyage.
Avec Roland T chakounte, le blues n’a pas de
frontière et il peut se partager dans n’importe quel
endroit du monde à partir du moment où il
s’adresse directement à l’âme des gens.
Keith B. Brown lui succède sur scène. Pur
produit du delta du Mississipi, il entame son
concert avec sa guitare, seul. Dès le deuxième Keith B. Brown

morceau, Sylvin Marc, à la basse, abandonnant

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