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ar un beau dimanche de printemps, le car, Alors, chacun a vidé le fond de ses poches, les
attendu par quelques dizaines de joueurs et de joueurs en premier. On a même emmené le
supporters impatients, apparaît enfin. Tout le photographe Raymond, de Dax, pour immortaliser
monde s’engouffre au plus vite. Dépêchez-vous, l’instant. Dans le car, l’ambiance est chaude, la fête
chauffeur ! Direction Bonnegarde. Ce n’est pas tous est bien partie. L’autobus poussif traverse Pomarez,
les jours que ces fiers Hinxois se paient le luxe d’un Amou, pour arriver enfin !
déplacement en car ! Mais l’évènement en vaut la Chacun prend place, qui sur le terrain, qui sur le
chandelle : pensez donc, nos basketteurs vont jouer bord de la touche. Le match peut commencer,
le match capital de la montée. On n’allait tout de l’arbitre vient d’arriver tout essoufflé, sur sa
La photo même pas y aller à vélo ! Quoique la chose n’eût bicyclette.
souvenir à
Bonnegarde
pas fait peur à nos irréductibles sportifs. Les Hinxois vont l’emporter, de 5 ou 6 points.
Certes le score ne fut pas brillant, une
trentaine de points marqués en 40 minutes !
Mais nos joueurs avaient des circonstances
atténuantes : ils ne portaient pas de « Nike »
aux pieds, leur fidèle et unique ballon de
cuir maintes fois recousu était légèrement
ovalisé et le terrain couvert de caillasse
n’aidait pas les dribbleurs.
Vous ne pourrez malheureusement pas
voir les images de ce match historique sur
votre téléviseur. Personne n’avait de
caméscope. Et pour cause ! Cela se passait
un beau dimanche du printemps … 1950 !