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© Management Prospective Ed. | Téléchargé le 21/03/2023 sur www.cairn.info via Bibliothèque et Archives nationales du Québec (IP: 198.168.27.222)
Résumé
La responsabilité sociale des entreprises (RSE), longtemps réservée
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aux grandes entreprises, est désormais un enjeu stratégique pour les
organisations de toutes tailles, y compris les PME. Objet de multiples
initiatives sur le terrain, les pratiques de RSE des PME demeurent peu
explorées dans les travaux académiques français, à l’exception notoire d’un
programme de recherche en région Rhône-Alpes (Dupuis et ali., 2006). Le
manque de ressources financières est reconnu comme l’un des principaux
freins à l’engagement des PME en matière de RSE. Cet article décrit et
analyse les pratiques de RSE de PME rentables en France. Une étude
quantitative auprès de 84 PME parmi les plus rentables a été menée durant
l’automne 2006. Les résultats sont discutés en termes de RSE en général
(prise de conscience, connaissance, évaluation des coûts inhérents à ces
activités), puis selon les trois volets principaux de la RSE (social, sociétal et
environnemental). La contribution majeure de l’article est que, finalement,
les PME rentables adoptent un comportement très « classique » en matière
de RSE. Parmi les pistes de recherche envisagées, celle d’études de cas
approfondies semble pertinente pour mieux comprendre les pratiques de
RSE de ces PME.
Abtract
Corporate social responsibility (CSR) is nowadays considered as a strategic
issue for all the organizations whatever their size. Especially, SMEs are
involved in this process. Although numerous initiatives are developed by
practitioners, French academic works remain quite scarce, except of one
research program in the region Rhône-Alpes (Dupuis and ali., 2006). The
lack of financial resources is recognized in literature as one of the main
barriers to a wider commitment of SMEs in CSR activities. This article
describes the practices of profitable SMEs in terms of CSR. A quantitative
study among 84 French SMEs has been conducted in Autumn 2006. The
results are discussed, first, in terms of CSR (awareness ; knowledge ;
financial assessment of theses activities) and, second, regarding the three
main aspects of CSR (social, societal and environmental).
The main contribution of this article is that, finally, profitable SMEs tend
to adopt quite a « classical » behavior towards CSR. Among the possible
research tracks, the one of case studies seems interesting to better
understand the CSR practices of profitable SMEs.
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Encore peu explorée dans des travaux académiques français (à l’exception du
programme de recherche en Rhône-Alpes : Dupuis et ali., 2006 ; de Quairel et
Auberger, 2005 et de Courrent, 2004), la RSE en milieu PME n’en demeure pas
moins le moteur de nombreuses initiatives émanant notamment des chambres
de commerce de d’industrie (baromètre Crocis-CCIP du développement durable
en Ile-de-France depuis 2003, étude de l’ACFCI2 publiée en octobre 2006). Parmi
les freins à un engagement plus volontaire des PME dans une démarche RSE,
le manque de ressources (notamment financières) figure en bonne place dans la
littérature. Pour autant, la rentabilité a-t-elle un impact sur l’adoption de pratiques
de RSE par les PME ? Telle est la question de recherche de cet article.
Une étude par questionnaire a été réalisée à l’automne 2006 auprès d’un
échantillon de 84 PME parmi les plus rentables de France. L’objectif était de
décrire les pratiques de RSE des PME françaises rentables afin de mieux
les comprendre et ainsi de faciliter l’appropriation de la RSE par ces acteurs
potentiellement qualifiés de « champions de la RSE » (Jenkins, 2006). A l’issue
de cette étude, une meilleure connaissance de la RSE en général et au travers de
ses différents volets (l’engagement social, l’engagement sociétal et l’engagement
environnemental) est présentée dans le milieu des PME rentables.
Une revue de littérature ainsi que la méthodologie de recherche sont présentées
en partie 1. Les résultats de l’étude auprès des 84 PME rentables françaises sont
décrits en partie 2, puis discutés au regard d’autres études récentes en partie 3.
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Rentabilité et pratiques de RSE en milieu PME
Premiers résultats d’une étude française
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CGPME , la RSE est en quelque sorte la traduction managériale du concept de
développement durable.
D’un point de vue théorique, des auteurs déplorent une conceptualisation encore
insuffisante de la RSE (Tchankam et Estay, 2004) et ce, en dépit d’efforts depuis
les années 1960 pour définir la notion même de RSE. Les fondements théoriques
de la RSE se structurent autour de trois grandes écoles : la business ethics, la
business and society et la social issue management (Gendron, 2000). Ces trois
écoles convergent remarquablement vers un objectif unique, à savoir la prise en
charge formelle de l’intérêt commun par l’entreprise privée. Si le courant de la
business ethics propose une approche moraliste axée sur les valeurs, celui de
la business and society affirme la non étanchéité entre l’entreprise et la société
de sorte que l’entreprise est assimilée à une institution sociale légitimement
redevable envers la société. Quant au courant de la social issue management, il
confère à l’entreprise un statut d’acteur social et politique et traite les questions
de RSE comme des enjeux stratégiques au service de l’amélioration de sa
performance.
La notion de RSE semble avoir évolué ces derniers temps dans deux directions :
l’une, sous l’impulsion croisée des pouvoirs politiques et publics, visant à
diffuser massivement la philosophie de la RSE notamment grâce à diverses
initiatives à tous les niveaux –du local au global ; et l’autre, à l’initiative du monde
académique, davantage préoccupée par l’identification de règles de conduite et
le développement d’outils de gestion à destination des acteurs de terrain. Ainsi, la
Commission Européenne a-t-elle publié en juillet 2001 un Livre Vert consacré à la
promotion d’un cadre européen pour la RSE. Dans ce document, elle y définit sa
conception de la RSE : « Être socialement responsable signifie, non seulement
satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi aller au-
delà et investir « davantage » dans le capital humain, l’environnement et les
relations avec les parties prenantes » (Commission Européenne, 2001, p.7).
Cette vision de la RSE a clairement pour objectif stratégique de contribuer à
l’accroissement de la rentabilité des entreprises grâce à leurs investissements
sur l’avenir. Les actions de RSE sont ainsi assimilées à des signaux envoyés à
leurs diverses parties prenantes comme des gages de bonne volonté.
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le fait des grandes entreprises. Par conviction ou par nécessité, de plus en plus
de PME sont pourtant amenées à s’interroger, voire à s’engager sur le terrain de
la RSE. Ainsi, le risque de réputation est-il désormais pris en compte par les PME
car il est susceptible d’affecter l’attractivité d’une entreprise tant sur le marché de
ses produits que sur les marchés financiers (pour les PME cotées) ou encore sur
le marché du travail. Canfin et Nahapétian (2005) estiment à environ un millier
le nombre de PME françaises engagées dans une réflexion sur la RSE sous
forme d’une démarche accompagnée par les organismes compétents comme
le CJD3, Alliances, l’AFNOR4 et le CJDES5, chacun d’entre-eux ayant développé
des outils d’évaluation adaptés aux PME.
Rares sont les études empiriques françaises portant spécifiquement sur les
pratiques de RSE en milieu PME. On peut citer celle de Dupuis et ali. (2006)
en région Rhône-Alpes, le baromètre développement durable du Crocis-CCIP
(2007) sur les PME franciliennes ou encore celle de l’ACFCI (2006) menée d’avril
à juin 2006 auprès d’une centaine de PME ayant engagé une démarche de RSE
depuis plus de 6 mois. Ces travaux insistent sur le caractère pragmatique des
démarches de RSE mises en œuvre dans les PME françaises. Beaucoup de
dirigeants interrogés sont d’avis qu’il existe une dualité entre les exigences de
la RSE et l’objectif de rentabilité. Par conséquent, ce type de démarche ne peut
s’implanter durablement en milieu PME qu’une fois la responsabilité économique,
autrement dit la profitabilité, acquise. La RSE apparaît encore bien secondaire
dans les stratégies de la majorité des PME françaises en dépit d’une prise de
conscience accrue ces dernières années. Les travaux académiques dédiés aux
PME françaises commencent à se développer, mais encore timidement si l’on
compare aux autres pays européens (De La Cuesta Gonzalez et Valor Martinez,
2004 en Espagne ; Perrini, 2006 en Italie ; Spence et ali., 2003 en Grande-
Bretagne ; Fassin, 2005 en Belgique).
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Rentabilité et pratiques de RSE en milieu PME
Premiers résultats d’une étude française
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(2004).
La situation financière de l’entreprise est ainsi un élément essentiel en matière
d’engagement environnemental (Reiter, 2003 ; Clarck et ali., 2002 ; Tilley, 1999)
dans la mesure où le manque de ressources financières est souvent considéré
comme l’obstacle majeur perçu par les dirigeants de PME (Bowen, 2002 ; Hillary,
2000 ; Ludevid Anglada, 2000). Adapter ou développer une nouvelle technologie
environnementale est une proposition coûteuse dont les retombées économiques
sont incertaines et à long terme. Ainsi, seules les firmes profitables auraient les
moyens de s’en prévaloir. Nasi et ali. (1997) ont constaté que l’engagement
environnemental des entreprises forestières canadiennes et finlandaises
observées avait tendance à décliner lorsque ces entreprises enregistraient une
rentabilité moindre. L’enquête de l’ACFCI (2006) montre que 30% des dirigeants
de PME françaises interrogés considèrent le manque de moyens financiers
comme un frein majeur dans la mise en œuvre d’une démarche de RSE, derrière
le manque de temps (62%) et le manque de moyens humains (46%).
Il nous semble donc légitime de penser qu’une situation financière saine constitue
un préalable indispensable à la mise en œuvre d’une politique de RSE. En ce
sens, le choix de notre échantillon est pertinent afin de répondre à notre question
de recherche : la rentabilité a-t-elle un impact sur l’adoption de pratiques de RSE
par les PME ?
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Ont également été retenues dans le classement les entreprises avec une
rentabilité comprise entre 4 et 5% et une croissance cumulée (sur trois années)
supérieure à 30%.
Sur la base de ce classement, seules les entreprises avec un effectif maximum
de 250 salariés (critère d’effectif conforme à la réglementation européenne :
recommandation 2003/361/CE du 6 mai 2003, en vigueur depuis le 1er janvier
2005) ont été retenues, soit un sous-total (1) de 155 PME. Les fiches détaillées
de ces 155 PME présélectionnées ont ensuite été téléchargées sur le site du
magazine économique afin d’obtenir leurs coordonnées. 8 PME présélectionnées
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n’avaient pas de fiche détaillée et une PME présentait une fiche incomplète, donc
inexploitable, soit un sous-total (2) de 146 PME. Enfin, les coordonnées des 146
PME ont été vérifiées à l’aide d’annuaires professionnels. Pour huit PME, les
coordonnées étaient erronées. Au final, la population de l’étude comprend donc
138 PME.
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Rentabilité et pratiques de RSE en milieu PME
Premiers résultats d’une étude française
Q1. Avez-vous le sentiment de mener vos actions dans une perspective de responsabilité
sociale et environnementale ?
Oui Non
Q2. Pensez-vous qu’il est du domaine des managers de se préoccuper des grands enjeux
sociaux et environnementaux (intégration des minorités, prise en compte de la parité homme
/ femme, réduction d’émissions de CO2) ?
Oui Non
Q3. Connaissez-vous des organismes qui aident les entreprises à mettre en place une
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démarche RSE ?
Oui Non
Q4. Connaissez-vous des référentiels permettant de déployer dans l’entreprise une démarche
RSE ?
Oui Non
Q6. Avez-vous des pratiques consistant à rendre compte de vos performances sociales et
environnementales (reporting) ?
Oui Non
10. Avez-vous évalué le coût financier de vos actions en matière de RSE ?
Oui Non
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Nos résultats sont présentés selon les quatre parties du questionnaire : la RSE
(2.1) ; l’engagement social (2.2) ; l’engagement sociétal (2.3) et l’engagement
environnemental (2.4).
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La majorité (88,1%) des PME rentables ont le sentiment de mener des actions dans
une perspective de RSE et 84,5% des répondants déclarent qu’il est du ressort
des managers de se préoccuper des grands enjeux sociaux et environnementaux.
7 PME rentables sur 10 affirment avoir défini et diffusé de manière claire les
valeurs de l’entreprise. Un peu plus de la moitié des répondants (53,6%) déclarent
avoir des pratiques de reporting social et / ou environnemental. Cependant, les
connaissances en matière de RSE, qu’il s’agisse des organismes de soutien ou
des référentiels, sont assez faibles : si 28,6% des PME rentables connaissent
des organismes qui aident les entreprises à mettre en place une démarche de
RSE, ils ne sont plus que 23,8% à connaître des référentiels de RSE. Dans
ce contexte, 42,9% des PME rentables ont déjà font appel à des ressources
externes pour améliorer leurs performances sociales et / ou environnementales.
A la question, « quels sont, selon vous, les avantages d’une démarche de RSE ? »,
les PME rentables répondent majoritairement une adhésion et une motivation
plus fortes des salariés (67,9%) loin devant une meilleure image (22,6%) ; une
amélioration des relations avec les partenaires sociaux (14,3%) ; une amélioration
des relations avec les clients et fournisseurs (7,1%). Les autres avantages cités
comme des performances économiques supérieures ou une fidélisation accrue
des clients n’obtiennent que des pourcentages marginaux. Enfin, 13,1% des
répondants n’attendent rien de particulier de leur démarche de RSE.
En termes de freins à un engagement plus volontaire dans une démarche de
RSE, les PME rentables répondent surtout le manque de temps (52,4%) ; la
concentration des efforts sur la pérennité économique (21,4%) ; le fait que la
dimension RSE ne soit pas importante pour l’entreprise (7,1%) et le manque
d’appui public dans ce type de démarche (3,6%).
Enfin, la majorité des PME rentables (83,3%) n’a pas évalué le coût financier des
actions de RSE.
L’effet taille décrit par Lepoutre et Heene (2006) suppose des différences en
termes de pratiques de RSE des PME comme le suggère le tableau 1 pour notre
échantillon.
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Rentabilité et pratiques de RSE en milieu PME
Premiers résultats d’une étude française
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Tableau 1 : Pratiques de RSE des PME rentables selon leur taille
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des projets de réinsertion professionnelle (10,7%) voire de partenariat de long-
terme avec une association de type ONG (6%). L’engagement sociétal s’exprime
également par la voix du traitement systématique des réclamations dans 7
PME rentables sur 10, signe d’une attention forte en faveur d’un management
relationnel.
Quant aux relations avec les fournisseurs, deux tiers des PME rentables déclarent
faire confiance à leurs fournisseurs en matière de respect de la réglementation.
Seules un tiers des PME interrogées ont négocié un partenariat formalisé avec
leurs fournisseurs et 14,3% des PME rentables proposent une charte éthique
à leurs fournisseurs. Dans cette optique, pratiquement 4 PME rentables sur 10
(39,3%) intègrent des critères non économiques (sociaux et environnementaux)
dans leur processus de sélection de fournisseurs.
L’engagement sociétal des PME rentables selon leur taille figure dans le tableau
3.
Engagement Effectif Effectif Effectif Echantillon
sociétal < 50 de 50 à 150 > 150 total
Tissu
64,9% 84,4% 86,7% 76,2%
économique
Critères non
27% 50% 46,7% 39,3%
économiques
Partenariat
32,4% 40,6% 20% 33%
formalisé Frs
Absence
43,2% 25% 40% 35,7%
d’engagement
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Premiers résultats d’une étude française
traduite, au cours des trois dernières années, par des efforts portant sur
la réduction des impacts environnementaux de leurs activités. Ces actions
portent majoritairement sur la réduction et le recyclage des déchets (91,7%)
; la consommation d’énergie (70,2%) ; la prévention de la pollution (54,8%) ;
la préservation de l’environnement naturel (54,8%) et le choix d’options de
transport durable (15,5%) (co-voiturage, plan de déplacement entreprise, achat
de véhicules propres). Les thèmes majoritaires ont fait l’objet de campagnes de
sensibilisation depuis de nombreuses années en France, sous l’impulsion de
l’Ademe7, ce qui peut expliquer ce résultat. De plus, les retombées économiques
sont rapidement et objectivement quantifiables pour les responsables de PME, ce
qui renforce indéniablement leur pouvoir de persuasion. Une thématique comme
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le transport durable est plus émergente en milieu PME.
A peine un tiers des PME rentables (32,1%) ont affecté des ressources humaines
spécifiques à l’environnement et 17,9% des répondants déclarent avoir évalué le
coût financier de leurs actions en matière d’environnement.
Les motivations en faveur de l’engagement environnemental des PME
rentables sont les valeurs personnelles du dirigeant en termes de protection
de l’environnement (60,7%) très loin devant l’anticipation des changements
réglementaires (29,8%) ; une meilleure image de l’entreprise (21,4%) ; la pression
des partenaires financiers (10,7%) ; la réduction des coûts (9,5%) et, de manière
plus marginale, la pression de la société civile (1,2%) ainsi qu’une stratégie de
différenciation (1,2%). En termes de certification environnementale, 19% des
PME rentables sont certifiées ISO 14001. L’année d’obtention du certificat varie
entre 2000 et 2006, ce qui est récent au regard de l’année de parution de la
norme, en l’occurrence 1996. A titre indicatif, 45,2% des PME rentables disposent
d’une certification qualité, signe de la maturité de cette démarche en milieu PME
et de l’intégration de l’environnement dans la sphère de la qualité. Le tableau 4
propose une lecture de l’engagement environnemental des PME rentables selon
leur taille.
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24,3% 28,1% 46,7% 29,8%
réglementaire
Image de
18,9% 21,9% 26,7% 21,4%
l’entreprise
Les résultats de l’étude sont discutés selon les différents volets de la RSE : en
général (3.1) ; le volet social et le volet sociétal (3.2) ; le volet environnemental
(3.3) au regard notamment des études françaises récentes, à savoir notamment
celle de Dupuis et ali. (2006) sur la région Rhône-Alpes et celle de l’ACFCI (2006)
auprès d’un échantillon français de PME engagées dans une démarche RSE.
Une synthèse des résultats est proposée en fin de partie sous forme de profils
des PME rentables en matière de RSE (3.4).
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Reporting social et environnemental 53,6% 27,6% 66%
Critères non-économiques 39,3% 54,1% NR
Evaluation du coût 16,7% NR NR
Selon l’enquête de l’ACFCI (2006), l’origine de la démarche RSE est plus souvent
interne qu’externe à la PME. La conviction personnelle du dirigeant est l’argument
le plus cité (91% des répondants), suivie de l’anticipation réglementaire (60%),
de la prévention des risques (48%) et de l’amélioration de l’image de l’entreprise
(46%). L’éthique personnelle du dirigeant est logiquement prépondérante en
matière d’engagement dans la RSE, confirmant les résultats de travaux comme
ceux de Hemingway (2005) ou Murillo et Lozano (2006) (en RSE) et de Petschow
(2001) dans le domaine environnemental. Dans un second groupe de motivations,
on retrouve le projet de l’entreprise (42%), la motivation du personnel (35%),
l’incitation des clients (22%) et la recherche de nouveaux marchés (19%). 82%
des PME interrogées par l’ACFCI (2006) déclarent avoir clairement défini et
communiqué aux salariés les valeurs de l’entreprise, notamment en termes de
durabilité, de citoyenneté ou encore de satisfaction client. Dans notre échantillon,
70,2% des PME rentables déclarent avoir défini leurs valeurs, un résultat
honorable bien qu’inférieur à celui de l’ACFCI (2006).
Selon l’ACFCI (2006), les avantages reconnus de la démarche RSE sont
essentiellement non-financiers. Ces résultats confirment ceux de l’étude de Dupuis
et ali. (2006) même si les priorités des PME sont différentes. L’avantage majeur
pour les PME de Rhône-Alpes concerne l’adhésion et la motivation des salariés
(50%). Quant aux PME rentables, seules l’adhésion et la motivation des salariés
sont valorisées comme avantage des pratiques de RSE, suivies par l’amélioration
de l’image de l’entreprise (22,6%). Le tableau 6 propose une synthèse des
avantages retirés d’une politique de RSE pour les PME françaises.
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performances NR 32,2% 57%
économiques
Tableau 7 : Synthèse des freins à l’intégration de la RSE dans la stratégie des PME françaises
Légende : NR : non renseigné
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plus souvent citées par les PME de l’enquête de l’ACFCI (2006). A contrario, des
thèmes comme la parité homme/femme et l’emploi de personnes handicapées
sont rarement cités, voire non recherchés par les PME (ACFCI, 2006).
Le tableau 8 présente une synthèse de l’engagement social et sociétal des PME
françaises.
Tout comme les PME rentables (85,7%), une large majorité des dirigeants
de Rhône-Alpes (80,2%) considèrent que les considérations éthiques sont
importantes pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Quant à un engagement
volontaire en faveur de la diversité, une courte majorité de répondants de
Rhône-Alpes adhérent à cette proposition (55,8%), un résultat comparable à
celui des PME rentables (54,8%). Pour 6 PME franciliennes sur dix, la prise en
compte du développement durable passe par des exigences accrues envers
leurs partenaires commerciaux (clients et fournisseurs) (Crocis-CCIP, 2007).
Les dirigeants de PME en Rhône-Alpes font massivement confiance à leurs
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d’acteurs locaux comme les collectivités locales de nouer des partenariats en la
matière. 7 PME sur 10 interrogées par l’ACFCI (2006) déclarent impliquer leur
entreprise dans des actions citoyennes comme le recours à l’embauche locale ou
l’accueil de stagiaires. En Rhône-Alpes, quatre PME sur dix déclarent n’entretenir
aucune relation avec la société civile, un résultat très similaire à celui des PME
rentables (35,7%). Quant aux autres PME, leurs relations concernent surtout
le sponsoring d’activités externes à l’entreprise (36,9%), la participation à des
projets de réinsertion professionnelle (25,2%), le mécénat humanitaire ponctuel
(22,9%) et, dans une moindre mesure, le développement de partenariat à long
terme avec une association de type ONG (10,7%).
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Premiers résultats d’une étude française
PME PME
Actions
rentables OSEO
Recyclage / valorisation de
91,7% 66,9%
déchets
Réduction des consommations
70,2% 48,8%
d’énergie
Réduction des pollutions 54,8% 38,3%
Eco-conception 42,9% 41,3%
Pratique d’achats
39,3% 44,9%
responsables
Utilisation raisonnée de l’eau NR 36,4%
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Achat de véhicules propres 15,5% 20,1%
Recours à des énergies
NR 10,3%
renouvelables
Mise en place d’un SME 9,5% 9,3%
Tableau 9: Actions menées en faveur de l’environnement par les PME rentables et les PME
françaises en général (OSEO, 2003)
Légende : NR : non renseigné
Dans l’échantillon de Dupuis et ali. (2006), 80,4% des PME avaient cherché à
diminuer leur consommation d’énergie et leurs émissions de produits nocifs.
Globalement, ces résultats confirment ceux de Hauff et ali., (2005) et Almeida et
ali. (2006) dans la mesure où les PME ont naturellement tendance à privilégier
quelques activités environnementales comme la réduction et le recyclage des
déchets (action prioritaire pour 55% des PME britanniques interrogées par
NetRegs, 2005) dont les impacts sont plus facilement et plus rapidement visibles.
En matière de certification ISO 14001, les PME rentables sont davantage
engagées que celles de la région Rhône-Alpes (19% versus 16,7%).
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au final neutres en comparaison avec les autres PME. Ces éléments neutres
concernent la prise de conscience des enjeux de la RSE ; une méconnaissance
des organismes et référentiels de RSE ; les principaux avantages recherchés
au travers d’un engagement dans une démarche RSE ; le manque de temps
dénoncé comme frein majeur à un engagement plus volontariste dans cette voie ;
un engagement social axé sur le dialogue social ; le type d’actions menées dans
le volet sociétal ; des relations avec les fournisseurs basées sur la confiance et
souvent non formalisées ; un engagement environnemental moyen supporté par
des actions classiques de réduction d’impacts.
Globalement, les PME rentables ne se distinguent pas fondamentalement des
autres PME en matière de RSE. Ce résultat est assez surprenant s’agissant
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d’organisations disposant de moyens financiers plus importants. En effet, leurs
ressources financières pouvaient laisser présager un engagement plus important
en faveur de la RSE. En dépit de quelques spécificités, leur comportement demeure
assez classique des PME en général. Ces spécificités s’expliquent d’ailleurs
assez bien. Par exemple, la certification environnementale est plus fréquente
dans les PME rentables, signe que des ressources financières conséquentes
sont à mobiliser dans ce type de démarche. De même, le manque d’appui public
est considéré comme un frein très marginal par ces PME dans la mesure où elles
n’ont pas prioritairement besoin d’argent pour se lancer dans une politique de
RSE. Enfin, leur recours plus systématique au reporting social et environnemental
s’inscrit vraisemblablement dans leurs pratiques de gestion quotidiennes. Quant
à leurs faiblesses, elles apparaissent plus surprenantes dans la mesure où les
PME rentables sont a priori davantage intéressées par les aspects économiques
d’une démarche de RSE, donc par leur évaluation financière. Or, nos résultats
montrent que ces PME ne sont pas, en moyenne, plus impliquées que les autres
dans ce type de réflexion. Tout semble converger vers l’idée que foncièrement, les
PME rentables sont « des PME comme les autres », certes avec des ressources
financières supplémentaires mais, qui ne sont pas réellement investies dans
une démarche de RSE proactive telle qu’on aurait pu s’y attendre. Cependant, il
est intéressant de noter que les PME rentables adoptent des pratiques de RSE
différentes selon leur taille, preuve d’un réel effet taille souvent présent dans la
littérature (Lepoutre et Heene, 2006).
Conclusion
26
Rentabilité et pratiques de RSE en milieu PME
Premiers résultats d’une étude française
d’évaluation financière des activités de RSE. Cependant, les profils des PME
rentables en matière de RSE établis grâce à cette étude ne permettent pas de
conclure sur des différences très significatives. Finalement, les PME rentables
adoptent un comportement assez « classique » en matière de RSE. Par ailleurs,
des profils de PME responsables semblent se dessiner selon leur taille. Des
analyses typologiques seraient sans doute à réaliser pour affiner ces profils.
Les limites de la recherche concernent la nature purement descriptive des analyses
et la taille réduite de l’échantillon (84 PME) qui interdit toute généralisation des
résultats obtenus. Par ailleurs, le recueil de données porte sur les perceptions
des pratiques de RSE par les dirigeants de PME, ce qui introduit nécessairement
le risque d’un biais de désirabilité sociale. Cette étude ouvre la voie à des travaux
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plus qualitatifs sous forme d’études de cas de PME rentables afin de mieux cerner
leur profil et ainsi d’affiner les résultats présentés dans cet article. Certaines des
PME de l’échantillon ont d’ailleurs formulé le souhait de poursuivre l’étude dans
cette direction.
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